Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité

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Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Auteur:
Catégorie: Livres divers
pages: 24

Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité

Auteur: A. & H. Benabderrahmane
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pages: 24
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Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité
  • Avant propos

  • 11. Préambule

  • Rappel au monde de l'Intelligence et de la Raison

  • L'intolérance païenne

  • Les Grandes Ames façonnent la manière de vivre et d'agir individuellement ou ensemble

  • LES PROPHèTES DANS LE SAINT CORAN Paix et Salutations sur tous les Prophètes

  • Notre Prophète Mohammed (pslf)

  • 35. Le Prophète-Imam Abraham ; Paix et Bénédictions sur Abraham et sur sa famille

  • Abraham (psl) pratiqua la méthode des Prophètes (pse)

  • Face aux censeurs du Culte Pur

  • Destruction des idoles-divinités

  • Voyage vers le Sud

  • Obéissance à l'Ordre de الله-Dieu de sacrifier son premier fils Ismaël

  • L'abri sûr

  • Le Lieu Sacré du rendez-vous des Pèlerins du Monde

  • Le Muslim-Soumis à La Loi Universelle de الله-Dieu

  • Le rassuré

  • L'Ami Rapproché

  • L'éveil à l'humanité

  • L'Homme protégé

  • La Religion d'Abraham : celle nommée par الله-Dieu : Islam

  • L'incontournable jurisprudence abrahamite

  • Les cinq purifications qui concernent la tête :

  • Al-Hossein Ibn Mohammed rapporte selon Ibn Mohammed Al Sayari, selon Abi Ya'qub Al-Baghdadi disant :

  • PROPHèTE JéSUS-'Isâ - FILS DE MARIE Que la Paix soit avec lui et avec sa Pure et Sainte Mère Marie

  • Lieu de la naissance du Prophète Jésus Que la Paix soit avec lui

  • الروح?-Al-Ruh-L'Esprit présent chez Jésus est également créé Que la Paix soit avec lui

  • Jésus rappelle الله-Dieu, Le Seul Seigneur Que la Paix soit avec lui

  • Jésus et ses Recommandations, Que la Paix soit avec lui

  • Des longs et tumultueux débats

  • Des débats pour établir l'essentiel du dogme trinitaire

  • Innovation de taille : Recours au langage de la philosophie…

  • L'Unicité de الله-Dieu voulue " trois " par certains

  • L'Orient et l'Occident sous une même tutelle impérialiste romaine

  • Nouvelle politique religieuse de l'Empire romain

  • Parité entre les Chrétiens catholiques et les païens au sein de l'Empire romain

  • L'empereur Constantin adhère aux dogmes de l'église romaine catholique

  • Personnalité de l'empereur romain Constantin

  • L'empereur Constantin décide de tout et partout

  • L'empereur Constantin unique juge des différends

  • L'empereur romain d'Orient menacé par les ambitions orientales de son homologue de l'Occident

  • Dégradation des relations entre les Chrétiens de l'Orient et les Chrétiens de l'Occident

  • Affaires, crises, malentendus, convictions…

  • L'empereur Constantin méconnaît l'importance de la résistance monothéiste d'Arius

  • La volonté impériale et celle de l'église romaine catholique : mettre un terme à la pensée monothéiste d'Arius

  • La Voie des Prophètes du Monothéisme est officiellement délaissée

  • Avant tout plaire et obéir à l'empereur romain Constantin…

  • Aucun règlement ni du fond ni du contenu des grandes controverses…

  • Comment expliquer : le symbole trinitaire, la divinisation de Jésus, l'abandon de la Règle Universelle de l'Unicité de الله-Dieu ?

  • Aperçu de la vie à Constantinople à l'époque de l'Empire romain

  • LE PROPHèTE MOHAMMED IBN ABDULLAH Que la Paix et les Bénédictions soient avec lui et sur sa Famille

  • L'environnement du glorieux événement mohammadien

  • Confirmation faite par le moine chrétien Bahira

  • A leur tour les Juifs annoncent la bonne nouvelle

  • L'anecdote du moine nestorien

  • Rappeler, toujours rappeler…

  • Le mariage avec la femme comblée : Khadidja (s)

  • L'événement sublime

  • L'humanité appelée à ouvrir les yeux sur sa finalité

  • L'avenir grandiose du grand élan libérateur

  • Les scribes du Prophète Que la Paix et les Bénédictions soient avec lui et sur sa Famille

  • L'histoire nous rapporte en plus de la Révélation et des hadiths, de nombreux contrats et lettres du Prophète.

  • Du pessimisme d'une époque trouble à l'optimisme de l'ère nouvelle du Culte pur

  • Le mouvement-évolution mohammadien

  • Le Prophète Mohammed (pslf) : l'Envoyé pour unir les hommes

  • Sa Sainteté le Prophète Mohammed (pslf) ouvre l'ère continuelle du bon propos

  • Adorer الله-Dieu : Une entreprise miraculeuse continuelle

  • Un judicieux retour

  • L'Intelligence Islamique sauvegardée pour l'éternité

  • Sa Sainteté le Prophète (pslf) de la douceur en tout

  • Une nécessité évidente

  • L'universalité des Deux Desseins de الله-Dieu

  • Disciples de l'excellente Tradition

  • Comme si l'ego n'avait rien appris

  • Une lecture sincère

  • Les moyens de la perfectibilité

  • La cause de la vie

  • événements

  • Le Grand malheur d'un Jeudi

  • Le Prophète (pslf) lui en accordera la permission.

  • Ali (s) fait ses adieux au Messager de الله-Dieu (pslf)

  • La Dame la Plus Illustre des Mondes :

  • FATIMA AZ-ZAHRA Que la Paix soit avec elle

  • Fatima dans le Coran, que la Paix soit avec elle

  • Fatima dans le Hadith, que la Paix soit avec elle

  • La mère de Fatima Az-Zahra (s) : Khadidja (s)

  • Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité

  • Khadidja : Le Souverain Réceptacle

  • La Source de l'Abondance

  • L'Abondance

  • La date de naissance de Sainte Fatima Az-Zahra (s)

  • Le Miracle continuel

  • Deux Femmes Arabes du Groupe des Cinq Femmes du Paradis

  • Altruisme des Gens de la Demeure, Que la Paix soit avec eux

  • Faire obstacle à l'accumulation des ténèbres

  • Les Grandes Dames de l'Histoire

  • La profonde tristesse de Fatima Az-Zahra Que la Paix soit avec elle

  • La Lampe nous quitte, sa Lueur persiste

  • De l'Imam Al-Hossein (s) :

  • Bénédictions sur Fatima Az-Zahra (s)

  • LES DOUZE IMAMS IMMACUL?S Que la Paix soit avec eux

  • Premier Imam Successeur ALI AL-MORTAZA BEN ABI TALEB Que la Paix soit avec lui

  • La Déclaraton de Ghadir Khumm

  • Non violence active

  • Enseigner et transmettre

  • Obstacle au Contrat social islamique mohammadien

  • Le lien : Intelligence monothéiste Idéal islamique mohammadien

  • L'IMAM : Lieu des patrimoines du Bien, du Vrai, du Bon et du Beau

  • Le martyre

  • Les ultimes recommandations

  • Le Saint Lieu

  • Deuxième Imam Successeur AL-HASSAN AL-MUJTABA BEN ALI BEN ABI TALEB Que la Paix soit avec lui

  • Un prénom venu du Très-Haut

  • Détenteur des glorieuses traditions

  • A la rencontre des peuples

  • Témoin du retour à l'idéologie-système pré-islamique

  • Troisième Imam Successeur AL-HOSSEIN BEN ALI BEN ABI TALEB Le Martyr de Karbala Que la Paix soit avec lui

  • Encore un prénom décidé par Le Très-Haut

  • Assassiné sur ordre d'un roi du plaisir terrestre

  • Droit et Devoir de résistance

  • Achoura : L'événement tragique de l'Histoire

  • Défendre les valeurs du Bien

  • Les cent malédictions [A répéter cent fois]

  • Du'a Invocation Alqameh à réciter après la Ziyarat Achoura

  • Quatrième Imam Successeur ALI AL-SAJJAD BEN AL-HOSSEIN Que la Paix soit avec lui

  • Le fils des deux excellents Ibn Al-Khiyaratayn

  • Malade, il assiste à l'odieux massacre de la tragédie de Kerbala, Iraq.

  • L'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) est sans nul doute le maître de l'Invocation.

  • Les moyens de la résistance spirituelle

  • Faire éclore le bourgeon de l'homme intérieur

  • Parure des dévots

  • Des invocations pour aplanir les aspérités de la vie

  • Cinquième Imam Successeur MOHAMMED AL-BAQIR BEN ALI AL-SAJJAD Que la Paix soit avec lui

  • Toujours sous la tutelle de la cruauté

  • Prière de l'Imam Mohammed Al-Bâqir Que la Paix soit avec lui

  • Sixième Imam Successeur JA'FAR AS-SADEQ BEN MOHAMMED AL-BAQIR Que la Paix soit avec lui

  • L'Imam Al-Bâqer est la science formatrice au savoir Que la Paix soit avec lui

  • L'homme souriant

  • L'homme aux conseils judicieux

  • Septième Imam Successeur MOUSSA AL-KADHEM BEN JA'FAR AS-SADEQ Que la Paix soit avec lui

  • La division se subdivise encore un peu plus

  • Sans cesse grand et sage

  • Huitième Imam Successeur ALI AL-REDHA BEN MOUSSA AL-KADHEM Que la Paix soit avec lui

  • Le modèle de l'affabilité

  • L'Imam Ali Al-Redha (s) maintient les bases communes à la Croyance monothéiste

  • L'Imam Ali Al-Redha (s) refuse d'être la caution morale du dynaste abbasside

  • L'Imam Ali Al-Redhâ (s) et le dirigeant Al-Mâmoun

  • Un voyage sans retour

  • Septième Imam Successeur MOUSSA AL-KADHEM BEN JA'FAR AS-SADEQ Que la Paix soit avec lui

  • Toujours sous l'empire de la terrible déviance

  • Deux programmes contraires : Pouvoir de fait dynastique face au pouvoir de droit islamique

  • La conscience tranquille

  • Encore une tentative politicienne d'alliance

  • Le savant de la cour confronté à l'intelligence de l'Imam (s)

  • L'ignorance meurtrière

  • De l'Imam Mohammed Al-Jawad Que la Paix soit avec lui

  • Dixième Imam Successeur ALI AL-HADI AL-NAQI BEN MOHAMMED AL-JAWAD Que la Paix soit avec lui

  • Héritier précoce de la Guidance

  • Un discours qui réveille les consciences

  • Rien de nouveau sous l'obscurité dynastique abbasside

  • Onzième Imam Successeur AL-HASSAN AL-ASKARI BEN AL-HADI Que la Paix soit avec lui

  • L'inlassable continuité islamique mohammadienne

  • Eclairer sans cesse la voie du Salam de l'Islam

  • Douzième Imam Successeur MOHAMMED AL-MAHDI BEN AL-HASSAN AL-ASKARI

  • L'attente dans la ferveur

  • Annexe 1

  • Correspondance 11

  • Correspondance 12

  • Bibliographie

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Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité

Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité

Auteur:
Français
Avant propos Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité

A. & H. Benabderrahmane Docteur en droit, chercheurs, écrivains
Aperçu des Grandes Ames de l'Humanité
du Prophète Adam à l'Imam Al-Mahdi
Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur les Prophètes, sur la Sainte et Pure Mère de Jésus, sur leurs familles sanctifiées, et sur leurs saints successeurs

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L'entendement est très convaincu qu'il n'y a pas de livres qui rendent de plus grands services ni plus spirituellement ni plus socialement ni à plus de gens que les Livres Révélés et les livres qui en débattent. En effet, on peut s'apercevoir de cette favorable disposition spirituelle et sociale de l'esprit populaire par les continuelles réimpressions, traductions, par la multiplicité des ouvrages traitant de la Révélation, des Prophètes (pse) et de leurs glorieux Successeurs (s).

Impossible de compter tous les ouvrages nouveaux ou réimprimés depuis des siècles. Rien donc ne pourrait être superflu qu'un ouvrage supplémentaire soutenant la preuve donnée par d'autres ouvrages de l'utilité d'avoir compilé dans un petit recueil l'Ancêtre Abraham (psl) et une partie de sa descendance en la personne de Mohammed (pslf), en celle de sa fille Fatima Az-Zahra (s) et en celle de ses Douze Imams Successeurs (s).

FONDATION DE L'IMAM HOSSEIN Que la Paix soit avec lui Beyrouth - Liban
Grâce au Nom de الله- Dieu
Le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux
" Appelle les hommes
dans le Chemin de ton Seigneur,
par la Sagesse et une belle exhortation ;
discute avec eux de la meilleure manière.
Oui, ton Seigneur connaît parfaitement
celui qui s'égare hors de Son Chemin,
comme IL connaît ceux qui sont bien dirigés ".
Coran 16/125

Adaptation de l'arabe au français des thèmes : A. & H. Benabderrahmane, Docteur en droit, chercheurs, écrivains.
1426 de l'Hégire-2006
Tous droits de reproduction, d'adaptation ou de traduction, par quelque procédé que ce soit réservés pour tous pays à la Fondation Imam Al-Hossein P.O. BOX 25/114 -

BEYROUTH - LIBAN.
S'ADRESSER A :
A. & H. Benabderrahmane
Docteur en droit, chercheurs, écrivains
Aperçu des Grandes Ames de l'Humanité du Prophète Adam à l'Imam Al-Mahdi
Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur les Prophètes, sur la Sainte et Pure Mère de Jésus, sur leurs familles sanctifiées, et sur leurs saints successeurs

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FONDATION DE L'IMAM HOSSEIN Que la Paix soit avec lui
Beyrouth - Liban
Avant propos
_____________________________________________________________________________________

L 'ENTENDEMENT est très convaincu qu'il n'y a pas de livres qui rendent de plus grands services ni plus spirituellement ni plus socialement ni à plus de gens que les Livres Révélés et les livres qui en débattent. En effet, on peut s'apercevoir de cette favorable disposition spirituelle et sociale de l'esprit populaire par les continuelles réimpressions, traductions, par la multiplicité des ouvrages traitant de la Révélation, des Prophètes (pse) et de leurs glorieux successeurs (s).

Impossible de compter tous les ouvrages nouveaux ou réimprimés depuis des siècles. Rien donc ne pourrait être superflu qu'un ouvrage supplémentaire soutenant la preuve donnée par d'autres ouvrages de l'utilité d'avoir compilé dans un petit recueil l'Ancêtre Abraham (psl) et une partie de sa descendance en la personne de Mohammed (pslf), en celle de sa fille Fatima Az-Zahra (s) et en celle de ses Douze Imams successeurs (s).

C'est donc là un recueil de plus pour quelque amélioration de l'entendement religieux et social de la nature humaine. Une compilation qui lorsqu'elle est apparue comme nécessaire en langue française à l'esprit de ses auteurs les a séduits et les a captivés parce qu'il s'agit de faire connaître une partie des Grandes Ames de l'humanité qu'il faut sans cesse rappeler à la conscience universelle. Rien de plus louable que le passage d'une bonne intention à l'action effective. Quoi qu'il advienne de celle-ci auprès du lecteur, le but est avant tout de changer le point de vue habituel sur la Religion d'Abraham nommée par الله-Dieu Islam et hausser le niveau de l'entendement : " Si dans " les religions mystiques ", celles de l'Asie, c'est l'homme qui dit éventuellement, de lui-même, qui est الله-Dieu, dans la tradition abrahamique c'est الله-Dieu qui se révèle, et dit Lui-même, qui Il est. Pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans الله -Dieu agit dans l'histoire, et communique avec Ses créatures par Sa Parole. Là s'arrêtent toutefois les convergences. A la question, quelle est cette Parole, les réponses sont en effet divergentes, avec des conceptions rapprochées de la révélation entre Juifs et Musulmans, et assez éloignées de celles du christianisme. Pour le christianisme الله-Dieu s'est révélé en une Personne, Le Christ, Parole Incarnée. La révélation est Jésus. L'écriture biblique, et plus spécifiquement évangélique, nous fait revivre l'événement.

Elle est une écriture inspirée sous l'influence du Saint-Esprit, et on admet à peu près unanimement aujourd'hui - il n'en fut pas toujours ainsi - qu'elle puisse être soumise à la critique historique, comme toute écriture. Pour les Juifs et les Musulmans la Révélation c'est l'?criture, une ?criture dictée, et non seulement inspirée ".

Avant tout, et pour ramener à l'idée mère, la Religion Immuable, cette compilation de certaines Grandes Ames de l'humanité embrasse et combine l'Histoire avec le présent afin de donner à ce dernier toute la plénitude religieuse et sociale qu'il comporte. La conception de cette compilation fut suggérée aux auteurs par l'absence dans le public francophone d'un ouvrage semblable regroupant une partie des Grandes Ames de la Sainte famille d'Abraham (psl), des liens qui unissent l'Ancêtre, le Patriarche au Dernier des Prophètes, le Bien-aimé Mohammed (pslf) et à sa famille sanctifiée (s).

A y regarder de près, le passé abrahamite conduit immédiatement vers son avenir à travers le célèbre descendant Mohammed (pslf). Il n'est pas douteux que les changements apportés par l'Ancêtre se continuent en Mohammed (pslf) et surviennent encore de nos jours, analogues à ceux qui, depuis l'origine du Monothéisme, ont éclairé l'humanité d'un siècle à l'autre. On conçoit pourquoi cette compilation regroupe dans un lien historique une partie des Grandes Ames de l'Histoire. Sans parler des tentatives d'altérations et de corruption de l'Histoire qui proviennent de la négligence de l'opinion personnelle et de la méconnaissance des Vérités immuables ou des vraies significations de la venue des Prophètes (pse), il est raisonnable, on doit en convenir, qu'une compilation d'une partie des Grandes Ames de l'humanité fixe les faits historiques de l'Histoire religieuse et sociale de la personne humaine.

En effet, les Prophètes (pslf) ont toujours fait aller de l'avant l'état religieux et social, les institutions, les sciences, les peuples : de là l'inévitable nécessité pour l'entendement d'être éveillé à son histoire. D'autre part, tandis que des forces contraires tentent de modifier durablement le fond même de l'état religieux et social de l'humanité, arrivant à la désuétude des grands principes et règles essentielles par la désuétude de la vie tout court, et incorporant de nouvelles doctrines-systèmes présentées comme religieuses ou politiques, l'entendement qui ne fait défaut à aucune génération d'âge en âge, sollicite, de son côté, l'esprit à des vérités qui n'aient pas été confondues avec des conclusions individuelles.

Il est bien donc, par une juste nécessité, que les Grandes Ames de l'humanité soient sans cesse rappelées à la conscience universelle pour que ceux qui sont les Amis Rapprochés de الله-Dieu demeurent sur terre comme les Signes qui sont venus d'en haut, du Très-Haut et les Liens solides qui guident sur la Voie du Sublime Retour. En examinant de près l'influence des conclusions individuelles et les changements qu'elles ont opérés depuis des siècles et, pour ainsi dire sous nos yeux, on remarque selon les pages de l'Histoire des hommes qu'il s'en faut beaucoup que les conclusions individuelles aient été judicieuses et heureuses. Il a été condamné des formes de penser, rejeté la Religion, supprimé sans étude préalable des conséquences la spiritualité sans aucun souci de retomber dans l'obscurité, dont le maintien et le respect auraient pourtant épargné bien des douleurs, des erreurs et prévenu bien des dommages de guerre et de mauvaise politique.

Aussi, toute Religion vivante, et surtout l'Islam appartenant au grand peuple de la postérité d'Abraham (psl) et au grand développement de la Civilisation de l'Homme qu'il implique, présente trois périodes : une période passée qui est l'accumulation des périodes successives ; une période présente qui est elle-même le contenu, l'explication et la clef de la période à venir. Mal conduite, la Civilisation de l'Homme se trouve face à des principes altérant la vie ; bien conduite, elle s'ouvre sur le temps qui mène au Bien, le temps même qui s'écoule depuis l'origine de la Création et auquel l'esprit mal intentionné tourne le dos. Ainsi, selon la nécessité apparue évidente aux auteurs, cette compilation qui retrace l'Histoire résumée d'une partie des Grandes Ames de l'Histoire de l'humanité, est un enregistrement sur le papier de leur mémoire, enregistrement qui, avec le présent, embrasse le passé religieux et social qui a jeté la lumière sur le présent et l'avenir.

Nous nous sommes arrêtés, dans cette compilation aux limites de l'ouvrage dont l'intention est de résumer, et nous n'avons pas développé outre mesure, c'est l'objet d'un autre travail en cours sur les Douze Imams Successeurs au Prophète Mohammed (pslf) qui s'impose aussi à l'érudition religieuse et sociale dans ses grandes lignes. Mais, même cet autre travail à paraître prochainement est aussi avec des limites car il faudrait avoir tout lu la plume à la main, et il est impossible de lire tout ce qui c'est dit sur les Grandes Ames de l'Histoire de l'humanité. Il nous faudrait être les premiers dans ce travail pour croire qu'il est complet mais nous ne sommes pas les premiers à avoir réuni et compilé des matériaux, et surtout qui ayons tenté de les rendre d'une façon systématique au service de l'entendement et à l'étude des apports religieux et sociaux laissés à l'humanité par les Grandes Ames mohammadiennes-abrahamites.

Souhaitons, si الله-Dieu le veut, que les lecteurs soient disposés à penser que cette compilation où intervient les trois périodes, passé, présent et avenir est principalement une œuvre destinée à l'érudition religieuse et sociale du Monothéisme. On y trouvera le principe de succession au Prophète Mohammed (pslf) qui prévaut sur le principe d'entente amiable entre amis. Ce qui importe en définitive c'est de connaître et de reconnaître comment les Douze Successions au Prophète Mohammed (pslf) se succèdent les unes aux autres et s'enchaînent. Cette compilation donne d'un coup d'œil toute cette filiation mohammadienne-abrahamite ; et, allant de siècle en siècle, on voit où se situe la continuité du Message et l'unité islamique, sans jamais varier du Lieu tenant l'Héritage prophétique alors que du côté de la division dès les plus hauts temps de l'Islam elle se présente encore telle qu'elle est aujourd'hui, c'est-à-dire divisée en une multitude de tendances pour une même Tradition.

La curiosité qu'excite naturellement un tel déroulement des événements qui succèdent à la mort du Prophète Mohammed (pslf) : contestation du Droit de l'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) à la Succession, début de l'ère de la dissidence voire de la sécession permanente, ne se satisfait pas sans éveiller une foule de réflexions spontanées suivies de questions légitimes auxquelles cette brève compilation veut apporter quelques éléments de réponses, et qui, faisant sentir le poids de la Tradition mohammadienne-abrahamite, inspirent le respect des Grandes Ames et leur reconnaissance.

L'influence des Grandes Ames de l'Histoire de l'humanité est fort grande ; elle se confond avec l'origine de toutes les choses qui produisent de la Civilisation, puisque c'est du centre monothéiste que sont partie les influences de Civilisation qui ont agi sur l'Orient des lumières et sur l'Occident islamisé bon gré mal gré. Quand on considère l'Occident européen dans son ensemble et comme partie du corps de l'humanité on y aperçoit très clairement l'empreinte de l'Islam. C'est ainsi que les lumières de l'Orient ont toujours éclairé les contrées lointaines de l'Occident : " Ce ne fut pas par les armes que l'islamisme s'établit dans plus de la moitié de notre hémisphère, ce fut par l'enthousiasme, par la persuasion [Voltaire, Mœurs, 7] ".

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Préambule
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C 'EST parce que chacun est responsable de l'Héritage des Grandes Ames de l'Histoire de l'humanité et des références décisionnelles de vie vraie et bonne qu'elles ont mises au service religieux et social de l'humanité qu'il est très raisonnable de protéger et de faire vivre sans cesse ce potentiel d'universalité et d'humanité. Et c'est pourquoi les références de vie vraie et bonne transmises par les Grandes Ames sont toujours en jeu dans l'achèvement d'une prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale dont les débuts se reconstruisent à La Sainte Mecque sur l'inspiration divine de l'une de ces Grandes Ames, le Prophète Mohammed (pslf) et la mise en pratique de ses proches du moment : son épouse Khadidja (s) et son cousin Ali Ibn Abi Taleb (s) : " Dès les premières années du 7ème siècle se situa l'annonce en Arabie, au sein de la désertique région du Hidjaz et par la bouche d'un homme inspiré qui s'appelait Mohammed […] d'une religion nouvelle fondée sur la " soumission à الله-Dieu ", ou Islam, et sur l'obéissance à Son Envoyé. Cette prédication ne toucha d'abord qu'un petit nombre de ses contemporains […]. De tels effets, apparemment mineurs, mais bientôt étendus au-delà de ce cadre local, expliquent néanmoins le bouleversement politique qui allait, moins de cinquante ans plus tard, transformer la physionomie de l'Asie antérieure et du Bassin méditerranéen presque tout entier […]. La soudaineté de ce phénomène et le contraste existant entre les humbles débuts de la communauté musulmane et l'épanouissement d'un immense état conquérant n'ont pas manqué de susciter l'étonnement des historiens ".

Le Prophète Mohammed (pslf) va donc rappeler le Message délivré antérieurement par les Grandes Ames et augmenter les références géothéologiques, géopolitiques, juridiques, économiques, géosociologiques constitutives d'une société juste, et pour établir la supériorité de l'état Constitutionnel sur les régimes totalitaires et tyranniques du vieil ordre pré-islamique. Ce sera là une grande avancée en termes de bon pouvoir, de juste Droit, venant mettre fin aux " grands récits " des idéologies singulièrement suspectes à toutes les époques.

La Culture islamique qu'instaure en douceur la Tradition géothéologique et géopolitique du Prophète Mohammed (pslf) va contribuer à la lente réforme monothéiste des esprits et des mentalités tournés essentiellement par éducation vers les doctrines nuisibles du polythéisme et de l'associationnisme desquelles l'islamité de l'être humain ne peut se satisfaire ni en être convaincue. Le discours du Contrat religieux et social pratiqué par le Prophète (pslf) lui sera révélé par étapes successives, à la cadence des préceptes qui s'enseignent et s'apprennent lentement mais profondément.

Il s'adresse avant tout au cœur et à l'intellect des gens, à l'importance qu'il y a lieu de leur donner afin que la mise en mouvement de la langue et des membres du corps soit libérée des influences nuisibles et participe ainsi par des propos et des actions nobles à l'humanisation de chacun en premier et de la société ensuite. Ce qui amène à reconnaître que l'enseignement du Prophète Mohammed (pslf) s'appuyant sur la pensée du Coran n'a été influencé ni par l'école romaine ni par l'école grecque qu'il vient justement modifier par son propos purement monothéiste duquel les Romains et les Grecs s'étaient éloignés.

Le projet de l'événement mohammadien identique à celui du Grand ancêtre Abraham (psl) répond par le positif car il parle avant tout d'Intelligence, de Vérité, de Droits, de Devoirs, de Justice, de Paix, pour condamner officiellement les régimes impériaux et l'hégémonie corruptrice de doctrines-systèmes issues de la pensée humaine et imposer. A l'image des Grandes Ames de l'Histoire de l'humanité, le Prophète Mohammed (pslf) fera toucher du doigt ce qu'est un régime injuste et régressif, il (pslf) dévoilera le rôle des références de vie de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna sur la scène géothéologique et géopolitique de son époque mais aussi contemporaine et mondiale.

En France, dans les premières décennies du 7e siècle contemporain à la prédication du Prophète Mohammed (pslf) et à son mouvement de libération de la spiritualité et d'émancipation de la condition humaine : " Les rois francs successeurs de Clovis furent appelés Mérovingiens, du nom de leur ancêtre Mérovée. Ils régnèrent pendant deux siècles et demi. Deux de ces princes, Clotaire 1er et Dagobert 1er (628-638) eurent encore une certaine puissance. C'est Dagobert, conseillé par l'évêque saint Eloi, un ancien orfèvre, qui fonda près de Paris l'abbaye de Saint-Denis où furent plus tard enterrés les rois de France. Malheureusement, chaque fois qu'un roi mourait, tous ses fils avaient droit à une part égale de ses biens. Ce partage entraînait des guerres sanglantes entre les divers héritiers, jaloux les uns des autres ; l'une des plus atroces se livra entre la reine Brunehaut et sa belle-sœur la reine Frédégonde : Brunehaut, vaincue, fut, malgré ses quatre-vingt-un ans, attachée à la queue d'un cheval sauvage et périt déchiquetée. Finalement, il subsista quatre royaumes : l'Austrasie, la Neustrie, la Burgondie et l'Aquitaine.

" Dans chacun de ces royaumes, la civilisation fut en profond recul sur celle de l'époque gallo-romaine. Les mœurs, même celles des rois, étaient très brutales : deux fils de Clovis tuèrent leurs neveux pour s'emparer de leurs terres ; Clotaire 1er incendia lui-même une chaumière où il avait fait enfermer l'un de ses fils, sa belle-fille et ses petits-enfants ; Frédégonde fit poignarder son mari et tenta d'étrangler sa propre fille. - Les lois, qui variaient d'une région à l'autre, se montraient partout cruelles : on obligeait, par exemple, les accusés à tremper une main dans l'eau bouillante ou à saisir un fer rouge ; si la brûlure guérissait vite, ils étaient déclarés innocents ; sinon, ils étaient punis comme coupables. - L'instruction avait presque disparu et l'on ne construisait plus de beaux monuments. - L'agriculture ne faisait aucun progrès ; l'industrie déclinait.

" Les derniers Mérovingiens étaient si impuissants qu'on les surnomma les rois fainéants. Beaucoup, du reste, n'étaient que des enfants. Tous se laissèrent dominer par le chef de leurs serviteurs, le Maire du Palais. Un des maires du palais d'Austrasie, Pépin d'Héristal, conquit la Neustrie. Son fils Charles Martel repoussa près de Poitiers, en 732, une invasion des Arabes musulmans qui, venus d'Espagne, menaçaient non seulement la Gaule, mais encore la chrétienté ".

En Angleterre : " La nature des Anglo-Saxons, leurs traditions antérieures et leurs goûts, communiquent chez eux à cette culture des caractères particuliers. Le septième et le huitième siècle sont, en Angleterre, un âge de saints et de héros. Ces âmes violentes et fortes se montrent capables à la fois de grands sacrifices et de grands crimes. Plus tard le mélange de la morale du guerrier nordique et de la morale chrétienne fera le héros des romans de chevalerie. Mais en des temps primitifs et sombres, l'équilibre entre les deux forces est difficile à maintenir. Tantôt les rois saxons se font moines ou partent en pèlerinage pour Rome […]. Tantôt des princes sont assassinés, des royaumes dévastés, des villes mises à sac, les habitants massacrés ".

En Italie : " Sous l'autorité des militaires […] l'administration civile s'étiole : les curies municipales disparaissent au 7e siècle, le sénat n'apparaît plus dans les textes ; à l'autonomie municipale est substituée la hiérarchie militaire ; il en résulte une transformation sociale. Certes, la cité demeure essentielle ; les artisans sont toujours groupés en collèges officiels ; mais l'état de siège permanent implique l'enrôlement des citoyens en milices, qui sont à la base de la nouvelle organisation urbaine. De plus arrivent, en Italie, de nombreux fonctionnaires et militaires bien payés en or ; ils investissent leurs traitements en achetant aux petits paysans ruinés des terres que ceux-ci ne peuvent remettre en valeur, et se font concéder l'exploitation de biens d'?glise ; cette aristocratie de fonctions, souvent militaire, devient terrienne, et tend à ressembler aux grands propriétaires occidentaux. Les querelles religieuses entre Rome et Byzance s'ajoutent au malaise social et aux exactions fiscales pour susciter de graves révoltes, surtout au 8e siècle ".

En Espagne : " L'unification du pays sous la domination gothique ne sera complètement réalisée qu'au début du 7e siècle, après la destruction du royaume suève qui subsistait au nord-ouest de la péninsule et l'expulsion des Byzantins qui, à l'époque de Justinien, avaient restauré l'autorité " romaine " dans l'Andalousie et le Levant. Bien que les Goths ne représentassent qu'une faible minorité par rapport aux Hispano-Romains, deux obstacles s'opposaient à la fusion des deux peuples : l'un tenait au système de la " personnalité des lois ", selon lequel les Wisigoths étaient régis par leur droit coutumier, tandis que le droit romain restait appliqué aux populations hispaniques, les mariages mixtes étant interdits ; l'autre résidait dans l'opposition religieuse entre les deux groupes ; les Wisigoths avaient embrassés l'arianisme, tandis que l'Espagne était attachée au Credo de Nicée. […] Comme dans tous les états barbares, l'autorité royale se heurte à la résistance de l'aristocratie, et l'absence de règle successorale entraîne de féroces rivalités entre les nobles qui se disputent la couronne. Après la mort de Wamba (680), une lutte acharnée oppose ses descendants à ceux de Receswinthe. Contre Rodrigue (de la famille de Receswinthe), ses adversaires font appel à Musa, gouverneur du Magreb tombé depuis trente ans au pouvoir des Musulmans. En 711, son lieutenant Tariq franchit le détroit ; une seule bataille suffit à décider du sort du royaume hispano-gothique et à changer les destinées de l'Espagne ".

En Afrique du Nord : " Ce fut également dans cette période que fut organisé, pour résister aux incursions des Maures, l'Exarchat de l'Afrique du Nord. Véritables vice-rois, détenteurs dans leurs gouvernements de l'autorité souveraine qu'ils exerçaient au nom de l'empereur, les exarques recevaient les mêmes honneurs et s'arrogeaient les mêmes privilèges, jusqu'à celui d'arbitrer les conflits religieux. Il était inévitable que l'excès de leur puissance les entraînât à se révolter parfois contre l'empire et en 610, ce fut à la suite d'une rébellion de l'exarque africain que son fils, Héraclius, put succéder à Phocas sur le trône impérial, après l'emprisonnement et la mise à mort du souverain ".

Dans les Balkans : " Les peuples slaves, ou plus exactement yougoslaves, ont commencé à pénétrer dans la péninsule des Balkans au 6e siècle, à la suite des Avars, et y ont fondé à l'époque d'Héraclius des établissements permanents. […] Depuis le milieu du 6e siècle, les tribus slaves englobées sous la domination des Avars avaient pris part à toutes leurs expéditions contre l'Empire, les avaient aidés à prendre Sirmium en 582, s'étaient même infiltrées en Grèce et avaient participé à leurs entreprises contre Thessalonique et Constantinople. Dès les dernières années du 6e siècle, les Slaves, encouragés par les Avars, s'étaient créé une marine, faite pour la course et la piraterie, et ravageaient les côtes d'Istrie, de Dalmatie, de Grèce, tandis que les hordes de l'intérieur réduisaient par leur avance vers la mer l'ancien Illyricum à une étroite bande de côtes. En 614, elles avaient même incendié et détruit de fond en comble la grande métropole chrétienne de Salone, qui, par ses martyrs et ses évêques, avait tenu une si grande place dans l'histoire de l'?glise. La ruine d'?pidaure suivit de près ce désastre. Les populations effrayées se réfugièrent dans les îles, sur le rocher de Raguse, dans le palais de Dioclétien, à Spalato, derrière les murailles de Trau, Zara, Veglia, Ossaro. A l'avènement d'Héraclius, les Slaves occupaient la Dalmatie, l'Istrie, les deux Mésies, les deux Dacies, la Dardanie, une partie de la Thrace et de la Macédoine, et ils aidèrent les Avars à assiéger Constantinople en 626. Ce fut là, semble-t-il, la dernière manifestation de l'alliance entre les deux peuples. Après l'échec des Avars, la confédération des peuples barbares qu'ils dominaient se disloqua ".

Dans les territoires appelés aujourd'hui Russie : " Vers la fin de leurs migrations, au déclin du 7e siècle, les tribus slaves s'étaient emparées de la grande plaine d'Europe orientale, fertile et coupée par de nombreuses rivières, territoire où, dans l'Antiquité, vivaient Scythes et Hyperboréens. Les Slaves y subsistaient des produits d'une agriculture primitive, de la pêche et de la chasse aux animaux à fourrure ; ils fabriquaient du goudron ; ils se livraient enfin à l'élevage des abeilles. En un temps où le sucre était encore inconnu, le miel était un produit recherché, il servait entre autres usages, à la fabrication de l'hydromel. La cire d'abeilles était en outre indispensable, et en grandes quantités, à la fabrication des cierges utilisés surtout dans les églises et dans les processions religieuses. Les Slaves pourtant étaient païens ; ils pratiquaient la polygamie, adoraient les dieux des vents, du tonnerre et de l'éclair, le dieu protecteur du bétail ainsi que des êtres surnaturels moins puissants, les elfes et les nains. Ils faisaient aux dieux et aux esprits de leurs ancêtres des sacrifices animaux et humains ".

En Perse : " L'apogée de la puissance sassanide et de sa prospérité se place sous Xosrô 1er Anochirvân (531-579), lorsqu'il envahit la Syrie, prit Antioche, et déporta ses fameux ouvriers métallurgistes dans son propre pays. Mais son fils, Xosrô 2 Parviz (590-628), fut victime de son ambition. Envahissant l'Empire byzantin, […] il fut forcé, alors qu'il campait sur le Bosphore devant Constantinople, de faire retraite quand l'empereur de Byzance Héraclius déborda ses flancs et mit à sac sa résidence favorite de Dastgird. […] Les Arabes [Musulmans] remportèrent d'importantes victoires à Dhou Qar vers 611, à la " bataille des Chaînes " et à Oullaïs sur les bords de l'Euphrate (633), quand ils écrasèrent l'armée perse et s'emparèrent de la capitale, Ctésiphon. Yazdgird 3, dernier roi sassanide, s'enfuit dans le Zagros, mais de nouvelles victoires arabes à Jaloula (637) et Néhavend (642) ouvrirent la route du grand plateau iranien. En l'espace de quelques années, les armées musulmanes atteignirent l'Oxus, et l'Iran devint une partie du monde islamique ".

En égypte : " La conquête de l'égypte par Scharbaraz mit le comble à la détresse de l'Empire [romain]. Ce fut seulement en 617, qu'après avoir établi l'ordre en Syrie et en Palestine, le chef persan, en suivant la côte depuis Gaza, s'empara de Péluse, non sans difficulté, et pénétra en égypte ".

En Inde : " […] Le chef exceptionnellement doué d'un petit royaume du Panjab, Harsa (606-647), restaure pourtant à son profit pour quelques décennies l'unité de l'Inde du Nord, du Kathiyavar au Bengale, mais sous la forme d'un conglomérat instable d'états réduits en vasselage, qu'il doit parcourir sans cesse à la tête de son armée pour en maintenir la cohésion. […] L'administration et les communications sont maintenues en bon ordre par les tournées du souverain, mais la sécurité individuelle n'est guère assurée et le banditisme sévit jusqu'au cœur de l'Empire ".

En Chine : " Le fils de Yang Kien, l'empereur Yang-ti, fut un grand souverain ou plutôt son règne fut un grand règne (605-616). L'homme en effet était inégal, fantasque, partagé entre périodes d'activité dévorante et périodes de découragement et d'inertie. Tel, avec tous ses défauts et ses vices, il eut un vif sentiment de la grandeur impériale retrouvée, une conscience très haute de la mission dominatrice de la Chine en Asie. Nul plus que lui n'aima le luxe et le faste. A la capitale de son père, Tch'ang-ngan, il en ajouta une autre, Lo-yang. - Il en embellit les environs d'un parc de 120 kilomètres de tour avec un lac artificiel de 9 kilomètres, duquel émergeaient les trois îles des Immortels, couvertes de pavillons magnifiques. Le long d'une voie d'eau qui débouchait dans le lac, il fit bâtir seize villas pour ses favorites. On y abordait en barque. […] Le plaisir de l'empereur était de naviguer sur le lac ou de courir le parc à cheval, durant les nuits de clair de lune, avec une bande de jolies filles qui faisaient des vers et chantaient des chansons. - […] A l'extérieur, Yang-ti continua la politique paternelle en attisant les discordes entre les chefs turcs, ce qui lui permit de jouer le rôle d'arbitre entre leurs divers khanats. Le prestige chinois était si bien restauré qu'en 608 l'empereur fit à la frontière du Kan-sou une tournée triomphale au cours de laquelle il reçut l'hommage de plusieurs oasis de l'Ouest, notamment des gens de Tourfan.

Yang-ti fut moins heureux du côté de la Corée. Il dirigea contre ce pays trois grandes expéditions, en 612, 613 et 614. Toutes trois échouèrent. La retraite de l'armée impériale tourna au désastre. Pour rétablir le prestige chinois, notamment envers les Turcs, Yang-ti fit une tournée d'inspection le long de la Grande Muraille, sur la lisière du Gobi. Il y fut surpris par une attaque des Turcs qui le tinrent un mois assiégé dans une place-frontière et ne s'échappa qu'avec peine (615).

" Yang-ti avait fatigué le peuple par sa fiscalité, ses constructions, les excès de la corvée. Dès 616, la révolte était générale. Le Xerxès chinois, comme on l'a appelé à propos du désastre de Corée, finit comme le Sardanapale de la légende. En cette même année 616, il se retira sur le bas Yang-tseu, à Kiang-tou, l'actuel Yang-tcheou, où il chercha à oublier la catastrophe dans une vie de plaisirs. En avril 618, ses gardes du corps firent irruption dans le palais, massacrèrent sous ses yeux son fils préféré, - le sang jaillit jusque sur le manteau impérial, - puis un des leurs étrangla l'infortuné monarque. Il n'avait que cinquante ans ".

Au vu de ce qui se vivait de mauvais à l'époque du Prophète Mohammed (pslf), le Monothéisme révélé aux hommes par les Grandes Ames de son histoire apparaît comme le meilleur régime, même si des dirigeants peu scrupuleux l'ont utilisé comme caution morale et référence à leur volonté terrestre de domination par tous les moyens. Sa finalité islamique est de proposer les références décisionnelles pour qu'un monde où les privilèges et les avantages dus à des rapports de force impossibles à justifier se transforme en un traitement équitable de tous, c'est-à-dire résultant de l'égalité dans les Droits et les Devoirs et non pas fondé uniquement sur les origines tribales, d'amitié, et des relations avec le pouvoir en place. La Vérité-Al-Haqq, la Justice-Al-A'dala et la Paix-Salam seront inscrites, il y a des millénaires, dans le projet monothéiste transmis part les Grandes Ames de l'Histoire des sociétés dont la concrétisation de sa modernité scientifique sera le fameux état constitutionnel de Médine reposant sur des écrits : les Livres révélés antérieurs, le Coran véridique, la Sunna et une Constitution également écrite.

Le projet monothéiste de société est donc le monde de la conciliation, du dialogue entre l'autorité politique et la population, la dignité sociale et la liberté spirituelle d'un être humain reconnu comme doué de pensée, d'intelligence et de raison. Se rappeler que la vie religieuse et sociale à l'échelle planétaire et à l'époque du Saint Prophète Mohammed (pslf) était la guerre générale et la domination par tous les moyens entre les empires, entre les tribus, la guerre entre les uns et les autres dans un outrageant égoïsme qui réclamait véritablement la ré-instauration de la Loi pour mettre un arrêt à la loi du plus fort en lieu d'office de droit. En Arabie, par exemple : " Les Banî Qayla arabes étaient divisés en deux branches, les Aws et les Khazraj, qui étaient ennemis implacables les uns des autres.

Peu avant l'arrivée de Mohammed à Médine, la Bataille de Ba'ath, qui eut lieu la septième année de la Mission du Prophète, entre les frères ennemis, avait brisé le pouvoir des Khazraj qui pensaient maintenant à faire d'Ibn Obay le roi de Médine, afin qu'il les guidât et qu'il consolidât leur force, étant donné qu'ils étaient plus nombreux que l'autre partie.

" A ce moment précis, l'apparition du Prophète [à Médine] et la conversion de la majorité des Aws firent pencher la balance du côté du Prophète, lequel se trouvait dans une conjoncture propice pour résoudre les conflits et rétablir l'ordre ".

Par sa politique de rapprochement, de conciliation, de tolérance, le Prophète Mohammed (pslf) gagnera à la Cause du Message la plupart des tribus mais aussi la plupart des croyances, qu'elle que soit la noblesse de leur origine. Bientôt, l'arbitre incontournable qu'est le Prophète (pslf) verra un accroissement de ses disciples au point où aujourd'hui ils sont plusieurs centaines de millions et sans cesse en augmentation.

Sa grandeur, il (pslf) la doit d'avoir été choisi par الله-Dieu pour être l'ultime transmetteur de la règle générale la plus complète et finie : le Coran Inimitable, d'avoir instauré des références décisionnelles en matière d'élévation du niveau spirituel, moral et social de tous les peuples, de réussir beaucoup plus complètement que tout autre réformateur avant lui (pslf). Il peut être dit, sans exagération, qu'il (pslf) a réussi dans tous les domaines du spirituel et du temporel à libérer le regard porté à son époque à regarder vers le bas du monde d'ici-bas pour le redresser à la contemplation vers le haut, le toujours plus haut.

Le Prophète Mohammed (pslf) a accompli le Dessein de الله-Dieu consistant à libérer et à émanciper parce qu'il (pslf) est lui-même certain que le Dessein divin est le seul toujours capable à modifier le cours des époques troubles. Au début de sa prédication, le monde est une épave impériale, tribale, à sa mort il (pslf) laisse les bases de la conscience universelle dans la mise en marche de la Nation de l'Islam.

Certes, avant d'en arriver là, il lui (pslf) a fallu consacrer tout son temps inspiré de la Révélation aux problèmes pratiques d'organisation religieuse et sociale, de morale quotidienne, de diplomatie, d'arbitrage entre les tribus, entre les croyances, car la tradition des Prophètes (pse) ne fait aucune distinction entre les affaires séculières et religieuses, car toutes sont soumises à la Grande Juridiction divine même si certains, " les mal intentionnés ", ne veulent pas plier leur ego aux justes décisions de l'arbitre, ce qui aboutissait à ne pas tenir les engagements pris.

En exemple, le cas du Pacte de Paix accepté par les uns et les autres, et tel le raconte l'Histoire Sainte Islamique : " Les juifs Banou Qorayzah : Les Banou Qorayzah vivaient paisiblement selon le Pacte de Paix établi jusqu'au moment de la Bataille du Fossé. Alors qu'il était le chef de la tribu de Bani Nadhir, Houyi Ben Akhtab se rendit à La Mecque pour inciter les Qoraïchites à combattre le Prophète (pslf), et coalisa les partis. Puis, il rencontra les Banou Qorayzah dont le chef était Kaâb Ben Assad qu'il persuada de s'allier à lui pour combattre le Prophète (pslf).

" Les Banou Qorayzah briserènt ainsi le Pacte établi avec le Messager de الله-Dieu (pslf), ils se rallièrent aux coalisés qui encerclèrent Médine et déclarèrent ouvertement leurs hostilités au Prophète (pslf). Une fois réglé le problème des coalisés par le Messager de الله-Dieu (pslf), الله-Dieu lui ordonna d'aller à la rencontre des Banou Qorayzah avec Ali (s) comme porte étendard.

" Les Banou Qorayzah furent assiégés, demeurèrent cloîtrés chez eux pour une période de vingt cinq jours. Alors, la situation devenant insoutenable pour eux, leur chef Kaâb Ben Assad leur fera une proposition comportant trois éventualités : 1. Soit ils s'islamisent et embrassent la Religion de Mohammed (pslf) ; 2. Soit ils tuent leurs enfants et sortent pour combattre Mohammed (pslf) ; 3. Soit, enfin, ils le surprennent le samedi car les Musulmans les ont assurés - les Banu Qorayzah - de ne pas les attaquer ce jour-là !

" Ils refusèrent les trois propositions de leur chef, et ils demandèrent au Prophète (pslf) de leur envoyer l'émissaire Abou Loubâbah Ben Abd Al-Mundhir pour bénéficier de ses conseils car lui-même avait encore sa famille, ses enfants et ses biens chez les Banou Qorayzah. Le Messager de الله-Dieu (pslf) le leur envoya. " A l'arrivée de l'émissaire, ils se mirent à pleurer et à sangloter, lui demandant ceci : A ton avis, devons-nous nous en remettre au jugement de Mohammed (pslf) ? - Abou Loubâbah leur répondit par l'affirmative en passant toutefois sa main sur son cou pour leur signifier qu'ils étaient condamnés à être exécutés. Alors, Abou Loubâbah dit : Par الله-Dieu, mes pieds n'avaient pas encore bougés de l'endroit où je me tenais que je venais de réaliser avoir commis une trahison à l'égard de الله-Dieu et de Son Messager.

" الله-Dieu révéla l'attitude de Abou Loubâbah à Son Messager (pslf). Abou Loubâbah se serait senti coupable [d'avoir exprimé une sentence que le Prophète (pslf) n'avait pas prononcée]. Il serait allé se faire attacher à l'un des piliers (un tronc de palmier) de la mosquée. Il aurait juré de ne pas quitter cet endroit tant que الله-Dieu ne lui aurait pas pardonné et que le Prophète (pslf) ne serait venu pour le détacher par lui-même. Puis الله-Dieu le pardonnera et le Prophète (pslf) viendra le détacher.

" Les Banou Qorayzah [refusant toujours l'arbitrage du Prophète (pslf)] acceptèrent la proposition de médiation de leurs alliés les Aws. Le Prophète Mohammed (pslf) l'accepta également. Saâd Ben Mouadh, le Awsi, fut désigné pour l'arbitrage de l'affaire qui concernait les Banou Qorayzah. Saâd Ben Mouadh se présenta blessé, et lorsqu'on lui demanda de prononcer sa sentence, il s'écriea par ces propos : " le moment est venu pour Saâd de ne craindre, pour الله-Dieu, le blâme d'aucun blâmeur ". Il édicta sa décision qui consistait à la condamnation à mort des hommes et à la capture des femmes et des enfants ainsi qu'à être dépossédés de leurs biens. Cette sentence sera exécutée à la lettre… ".

Si les Banou Qorayzah avaient accepté l'arbitrage du Messager de الله-Dieu (pslf), ils auraient bénéficié de sa grande clémence, ainsi que de sa bonté mises en pratique lors d'innombrables circonstances. On ne peut imputer le massacre des Banou Qorayzah : " au Prophète qui fit preuve, à diverses occasions, d'une grande réserve et de beaucoup de clémence. Le jugement sommaire et l'exécution brutale des Banou Qorayzah ne ressemblait en rien à la personnalité du Prophète telle qu'elle transparaît dans d'autres événements ".

Rappel au monde de l'Intelligence et de la Raison
Les Grandes Ames de l'Histoire de l'Homme ont toujours énoncé le besoin d'une pensée intelligente et rationnelle pour établir un mouvement Vérité-Haqq, Justice-A'dala et Paix-Salam, de références d'après lesquelles le pouvoir est orienté vers le but de permettre de mener une vie vraie et bonne, haute et droite, juste et pacifique.
Face à la réalité du projet monothéiste, l'être humain peut choisir des références qui l'avantagent sur le plan spirituel, intellectuel, moral et social car elles permettent de connaître sa position socio-culturelle, de développer son fond inné de croyance et d'avoir la maîtrise de l'élévation de ses capacités particulières.

Or, les Grandes Ames de l'Histoire du Monothéisme se heurteront toujours au fait historique régressif et répressif de l'idolâtrie. D'Abraham (psl) à son descendant Mohammed (pslf) les membres des lieux où se pratiquent des cultes polythéistes appartiennent toujours à des visions hétérogènes. C'est le fait du pluralisme idolâtre qui rendra problématique le processus monothéiste de société unie et cohérente, soudée par des références de vie qui font regarder vers le Haut, le Très Haut et non vers le bas, le toujours plus bas. Le pluralisme idolâtrique a toujours fait éclater le corps de l'humanité en voulant trop pousser à l'extrême le principe des libertés en tout où se mélange : le licite et l'illicite. Le pluralisme idolâtrique est le résultat d'un usage anormal de la raison humaine. Raison pour laquelle les Grandes Ames du monde viendront rappeler les notions classiques du Monothéisme pur.

A l'image de son Ancêtre Abraham (psl), le Prophète Mohammed (pslf) aura à affronter les idolâtres intégristes, les militants du polythéisme, qui ne s'accordent pas avec les références de vie claire de la Religion Immuable. Lieu d'écoute du monde de l'Intelligence et de la Raison où les différentes cultures, religions monothéistes, les différents chemins qui mènent à la vie bonne, vraie et juste, en tant que facette d'une même réalité et nécessité humaines forment le consensus raisonnable entre personnes rationnelles, tolérantes, ouvertes à l'autre. Cette conception est celle du Monothéisme pur qui accorde une valeur, une dignité aux autres croyances religieuses révélées aux Gens du Livre même très anciennes et encore pratiquées aujourd'hui.

Une question a été posée à l'Ayatollah Al-Uzma Sayyed Ali Husseyni Khaméné'i à propos justement de l'une de ces religions monothéistes : " Un groupe de gens vivent dans la région de Khuzistan que l'on appelle " Sabéens ", lesquels disent qu'ils suivent les enseignements du Prophète Yahya (Jean-Baptiste) qui, toujours selon eux, leur aurait laissé un Livre révélé. Et d'après les théologiens, ce sont les mêmes Sabéens que le Saint Coran a mentionné. Veuillez donc nous dire s'ils sont ou non des Gens du Livre ? Réponse : Cette communauté a le même hokm que les Gens du Livre ".

C'est justement cette position grandiose de la tolérance monothéiste que les Grandes Ames de l'Histoire de l'humanité ont toujours proposée, instaurée, soutenue et défendue. Les directives, pour parvenir au Commandement de الله-Dieu : Instaurez le Bien, éradiquez le Mal, visent sincèrement la finalité du Bien, elles sont et restent des conceptions louables et nobles par-delà même des différences d'école.

L'intolérance païenne
La difficulté pour le Prophète Mohammed (pslf) comme celle qu'avaient rencontrée les Prophètes antérieurs : Noé, Abraham, Moïse, Jésus, vient du fait que les intégristes idolâtres, les fondamentalistes du polythéisme ne veulent pas éradiquer leurs références permissives ni désarmer leur agressivité.
Ces intégristes de l'idolâtrie et ces fondamentalistes du polythéisme ne comprennent pas que leur système de la contrainte, de la force et de la ruse ne mène nulle part et qu'il faut miser sur le projet de société proposé par les Grandes Ames de l'Histoire religieuse et sociale de l'Homme.

Sur ce point, il est raisonnable d'abandonner les illusions d'un système qui mène à reculons, et reconnaître comme vitales et essentielles les références de vie des Grandes Ames et leur intelligibilité certaine. Aussi, leurs détracteurs, en personnes bien déraisonnables qu'elles sont, ont toujours préféré les rejeter. Dans ces conditions, les Grandes Ames ont toujours été les cibles des vexations, des discriminations, faites au nom de l'intolérance païenne où la vérité n'a aucun sens ni dans le domaine privé ni dans le domaine public car l'intolérance elle-même est contre la Vérité.

Ce qui est évidemment une conception étrangère par définition au projet de société humanisée des Grandes Ames de l'Histoire religieuse et sociale, de valorisation de la personne, de libération de la spiritualité et d'émancipation de la condition humaine : " Il y a certes, de par الله-Dieu, dans les nations et les univers, des règles (sunnan-traditions) qui ne se modifient pas et ce sont elles que l'on appelle des voies, des ordres ou des lois […] ; or le principe d'organisation des sociétés humaines, et ce qui leur arrive, est un principe unique qui ne change ni ne se modifie. Il est du devoir de celui qui veut établir le bonheur dans la société qu'il considère les sources de ce principe, afin qu'il y adapte son action et qu'il construise son projet et selon ses exigences et qu'il s'y astreigne personnellement. S'il néglige ce principe, qu'il ne s'attende à rien d'autre chose qu'à l'échec ".

Les caractéristiques historiques, cultuelles, culturelles, qui font l'" essence " de la Créature de الله-Dieu, son caractère unique dans un tout spirituel-temporel font que la Religion Immuable rappelée au monde par les Grandes Ames du Monothéisme entend ne pas séparer le domaine privé du domaine public, le débat privé du débat public, le domaine géothéologique du champ géopolitique et géosociologique : l'adoption de références spirituelles, intellectuelles, morales et sociales pour l'exercice de la souveraineté temporelle, et la mise en place d'institutions raisonnables, justes et loyales ne sont pas critiquables à moins de préférer les sociétés vides de sens, de raison et de principes qui fondent des sociétés telle la société romaine où la situation sociale des esclaves qui sévissait avant la venue du Prophète Jésus (s) et encore après que الله-Dieu l'eut élevé à Ses côtés est ignominieuse : " Quant à l'esclave, il n'avait aucun droit légal quelconque. La loi romaine hésitait à lui appliquer le terme de persona ; par compromis, elle le tenait pour un " homme impersonnel [Gaius, Commentaire, page 64] ".

" […] L'esclave ne pouvait posséder, hériter, tester, contracter un mariage légal ; ses enfants étaient classés comme illégitimes ; les enfants d'une femme esclave étaient eux-mêmes esclaves, leur père fût-il un homme libre [Gaius, 1, 56].

" Les esclaves des deux sexes pouvaient être séduits par leur maître sans recevoir aucune réparation légale. Ils ne pouvaient poursuivre en justice ceux qui leur portaient préjudice ; seul leur maître pouvait agir en ce sens en leur lieu et place.

" Le maître sous la loi de la république pouvait battre son esclave, l'emprisonner, le condamner à lutter avec les fauves dans l'arène, l'exposer à mourir de faim, ou le tuer, même sans cause et sans avoir à subir d'autre contrôle que celui de l'opinion publique, donc des propriétaires d'esclaves.

" Tout esclave fugitif qu'on recapturait pouvait être marqué au fer rouge ou crucifié. Auguste se flattait d'avoir récupéré trente mille esclaves en fuite et crucifié tous ceux que leurs maîtres n'avaient pas réclamés [Davis, Influence of wealth, 211]. Si provoqué de la sorte ou autrement, un esclave tuait son maître, la loi exigeait que tous les esclaves de la victime fussent mis à mort ".

Le Droit islamique viendra alléger et humaniser considérablement les conditions de vie des esclaves. Ne pas rattacher au Droit islamique le comportement de certains dynastes dits musulmans qui seront tout autant cruels à leur égard que les propriétaires d'esclaves de l'époque romaine.

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Les Grandes Ames façonnent la manière de vivre et d'agir individuellement ou ensemble Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Les Grandes Ames façonnent la manière de vivre et d'agir individuellement ou ensemble
Tout conduit alors au Lieu sacré où le rendez-vous d'une partie des Grandes Ames a été fixé par الله-Dieu, à Beyt Allah, La Sainte Mecque, puis à Médine la Généreuse.
C'est dans le cadre de la Révélation du Coran très élevé et de l'Immaculée tradition de vie à imiter dans celle du Saint Prophète Mohammed (pslf) que se fera dorénavant l'unité du spirituel avec le temporel. L'intime des convictions et des sensibilités des Grandes Ames de l'Histoire s'engagera sur le forum public de Médine au nom de ces mêmes convictions que le Monothéisme est seul à soutenir. Il sera le signal de départ de la société qui peut grandir et aller de l'avant.
La vitalité monothéiste est, depuis des millénaires, d'expansion naturelle à tous les continents, le plus sûr moyen de la stabilité, de la solidité, de la cohérence de l'humanité. Le Monothéisme, en effet, en plus d'être le système pour gérer et organiser la vie, est surtout la Civilisation de l'Homme et la Culture qui lui est naturelle. Il façonne la manière de vivre et d'agir ensemble dans la conception universelle du Bien.

C'est à partir des apports des Grandes Ames fidèles aux principes de vie du Monothéisme que la réflexion sur la vie s'est développée, ainsi que sur l'importance de l'appartenance cultuelle et culturelle à un fond unique religieux et social de la nature humaine pour lequel il est prévu un enseignement islamique pour donner le contenu spirituel, intellectuel, moral et social de vie vraie et bonne. L'appartenance cultuelle et culturelle monothéiste donne la juste orientation aux choix personnels en les rattachant à la Tradition de vie du Monothéisme pur dont les meilleures figures sont les Grandes Ames de l'Histoire de l'Humanité : les Prophètes (psl) et leurs glorieux successeurs (s). Elles ont fourni les matériaux spirituels et temporels pour bâtir l'édifice de la valeur humaine, de sa dignité, de sa liberté. Elles ont recommandé la solidarité et la fraternité pour transcender l'isolement parce qu'elles projettent à l'intérieur du cadre de la communauté humaine.
Les Grandes Ames du Monothéisme démontrent encore aujourd'hui leurs capacités à ancrer solidement les personnes par delà les différences ethno-culturelles ou socio-culturelles.

En effet, le Monothéisme est l'idéal de l'entente parce qu'il rappelle l'histoire commune à tous, parce qu'il rattache à une tradition partagée depuis Adam (s). Le Message révélé aux Grandes Ames de l'Histoire, concrétisé dans l'Immaculée tradition des Prophètes (pse) et de leurs successeurs (s) c'est la base des principes de l'exercice plein et entier de la citoyenneté mondiale où les antagonismes sont atténués et d'où le respect des Droits et des Devoirs est issu.

Le Prophète Mohammed (pslf) non seulement l'affirmera mais il (pslf) le rendra convaincant par son comportement de vie plein des références monothéistes de vie vraie et bonne malgré l'opposition qu'il (pslf) rencontra dans le déroulement de sa Mission de Messager de الله-Dieu (pslf) : " Au nom du principe de l'Unicité de الله-Dieu, Mohammed entrait directement en guerre contre l'idolâtrie. L'Unicité de الله-Dieu qui imposait ipso facto la souveraineté d'Allah était secondée par le principe de la Prophétie de Mohammed. Ce deuxième principe, tout comme le premier, avait contre lui l'ensemble des facteurs religieux et politique de la Péninsule. En outre, la Nubuwwa avait pour adversaires tout particulièrement le judaïsme et le christianisme ".

Que conclure de toutes les références monothéistes de la vie des Grandes Ames de l'Histoire religieuse et sociale ? Une chose est sûre, c'est que de les avoir délaissées pour une grande partie d'entre elles n'a facilité en rien la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale de l'humanité. D'avoir voulu séparer les Grandes Ames de l'Histoire de l'Homme, d'avoir voulu séparer ce qui est prétendument du domaine public de ce qui est classé de façon arbitraire du domaine non public, d'avoir tenté et échoué en créant une pédagogie de la séparation du spirituel et du temporel, a davantage eu pour résultat le déracinement des identités plutôt que l'enracinement culturel rendu impossible dans un système où le spirituel des Grandes Ames et leurs références de vie sont abandonnés. Alors que les références monothéistes de vie vraie et bonne où le spirituel est l'associé constant du temporel restent les incontournables références de la vie tout court, des réalisations concrètes qui ont fait leurs preuves, des relais de l'universel unificateur. C'est un travail en cours de construction depuis des millénaires, lentement, sagement, patiemment parce que les Grandes Ames du Monothéisme sont les réponses du début, les réponses du pendant et les réponses de la fin.

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LES PROPHèTES DANS LE SAINT CORAN Paix et Salutations sur tous les Prophètes
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Adam (s)

" Oui, الله-Dieu a choisi, de préférence aux Mondes : Adam, Noé, la famille d'Abraham, la famille de 'Imran, en tant que descendants les uns des autres ".
" Lorsque Nous avons dit aux Anges : Prosternez-vous devant Adam ! - ils se prosternèrent à l'exception d'Iblis qui refusa et qui s'enorgueillit : il était au nombre des incrédules ".

" Lorsque ton Seigneur dit aux Anges : Je vais établir un lieutenant sur la Terre… ".

Idriss (s)

" Mentionne Idriss dans le Livre ; ce fut un juste et un Prophète ; Nous l'avons élevé à une place sublime ".

" Et Ismaël, et Idris, et Dhou al Kifl… Tous, ils étaient constants. Nous les avons fait entrer dans notre miséricorde : ils sont au nombre des justes ".

Noé (s)

" Raconte-leur l'histoire de Noé ; il dit à son peuple : ô mon peuple ! Si ma présence parmi vous et mon rappel des Signes de الله-Dieu vous paraissent insupportables, je me confie en الله-Dieu. Mettez-vous d'accord avec vos associés et ne vous inquiétez plus de votre affaire. Prenez ensuite une décision à mon sujet ; ne me faites pas attendre. Si vous tournez le dos, sachez que je ne vous demande pas de salaire. Mon salaire n'incombe qu'à الله-Dieu et j'ai reçu l'ordre d'être au nombre des soumis ".

Houd (s)

" Aux 'Ad, Nous avons envoyé leur frère Houd. Il dit : ô mon peuple ! Adorez الله-Dieu ! Il n'y a pas, pour vous, d'autre الله-Dieu que Lui. Ne le craindrez-vous pas ? ".

Salah (s)

" Aux Thamoud, Nous avons envoyé leur frère Salih. Il dit : ô mon peuple ! Adorez الله-Dieu ! Il n'y a pas pour vous d'autre الله-Dieu que Lui. Une preuve de votre Seigneur vous est parvenue : Voici la chamelle de الله-Dieu ; - c'est un Signe pour vous - laissez-la donc manger sur la terre de الله-Dieu ; ne lui faites pas de mal, sinon, un châtiment douloureux vous saisira ".

Abraham (s)

" Qui donc professe une meilleure Religion que celui qui se soumet à الله-Dieu, celui qui fait le Bien, celui qui suit la Religion d'Abraham, un vrai Croyant ? - الله-Dieu a pris Abraham pour ami - ".

Lorsque son Seigneur éprouva Abraham par certains ordres et que celui-ci les eut accomplis, الله-Dieu dit : Je vais faire de toi un Imam pour les hommes, - Abraham dit : Et pour ma descendance aussi ? - Le Seigneur dit : Mon Alliance ne concerne pas les injustes ".

Loth (s)

" Souvenez-vous de Loth ! Il dit à son peuple : Vous livrez-vous à cette abomination que nul, parmi les mondes, n'a commise avant vous ? Vous vous approchez des hommes de préférence aux femmes pour assouvir vos passions. Vous êtes un peuple pervers ".

Dhou Al-Qarnaïn

" Ils t'interrogent au sujet de Dhou Al Qarnaïn. Dis : Je vais vous raconter une histoire qui le concerne. - Nous avions affermi sa puissance sur la terre et Nous l'avions comblé de toutes sortes de biens. Il suivait un chemin et quand il eut atteint le couchant du soleil, il vit que le soleil se couchait dans une source bouillante et il trouva un peuple auprès de cette source. Nous lui dîmes : ô Dhou Al-Qarnaïn ! Tu peux, ou bien châtier ces gens ou te montrer bienveillant envers eux ".

Jacob (s)

" Abraham a ordonné à ses enfants : - et Jacob fit de même - ô mon père ! الله-Dieu a choisi pour vous le Religion ; ne mourrez que soumis à Lui. - Etiez-vous présents, lorsque la mort se présenta à Jacob et qu'il dit à ses enfants : Qu'allez-vous adorer après moi ? - Ils dirent : Nous adorons ton الله-Dieu, le الله-Dieu de tes pères : Abraham, Ismaël et Isaac, - الله-Dieu Unique ! - et nous nous soumettons à Lui ".

Job (s)

" Et Job… Il implora son Seigneur : Oui, le mal m'a touché, et cependant, Tu es le plus miséricordieux de ceux qui font miséricorde. - Nous l'avons exaucé ; Nous avons écarté de lui le mal ; Nous avons rétabli sa famille et Nous l'avons rendue deux fois plus nombreuse par l'effet de Notre miséricorde et comme un Rappel pour ceux qui Nous servent ".

Joseph (s)

" Quand Joseph dit à son père : ô mon père ! J'ai vu onze étoiles, le soleil et la lune : oui, je les ai vus se prosterner devant moi. - Il dit : ? mon fils ! Ne raconte pas ta vision à tes frères, car ils trameraient alors des ruses contre toi ".

" Le roi dit : Amenez-moi Joseph ; je vais l'attacher à ma personne. - Après que Joseph eut parlé, le roi lui dit : Dès aujourd'hui, te voilà, auprès de nous, placé à un poste d'autorité et de confiance. - Joseph dit : Confie-moi l'intendance des dépôts de ce pays, j'en serai le gardien compétent. - Nous avons ainsi établi Joseph dans cette contrée. Il s'y installait, partout où il le voulait ".

Chu'aïb (s)

" Aux gens de Madian, Nous avons envoyé leur frère Chou'aïb. Il dit : ô mon peuple ! Adorez الله-Dieu ! Il n'y a, pour vous, d'autre الله-Dieu que Lui. Une preuve de votre Seigneur vous est déjà parvenue. Donnez la mesure et le poids exacts. Ne causez pas de tort aux hommes dans leurs biens. Ne semez pas le scandale sur la terre, après sa réforme. - Si vous êtes Croyants, ce sera un bien pour vous - Ne vous placez pas sur tous les chemins pour menacer et détourner de la voie de الله-Dieu celui qui croit en Lui en souhaitant rendre cette voie tortueuse. Souvenez-vous ! Il vous a multipliés, le jour où vous étiez en petit nombre ".

Moïse (s) et Aaron (s)

" Nous avons donné la Loi à Moïse et à Aaron, comme une Lumière et un Rappel pour ceux qui craignent الله-Dieu ; pour ceux qui redoutent leur Seigneur en son Mystère et qui sont émus en pensant à l'Heure ".

" Nous avons inspiré les Prophètes dont Nous t'avons déjà raconté l'histoire et les Prophètes dont Nous ne t'avons pas raconté l'histoire - الله-Dieu a réellement parlé à Moïse - ".

Ismaël (s)

" Mentionne Ismaël dans le Livre ; il était sincère en sa promesse ; ce fut un Apôtre et un Prophète. Il ordonnait à sa famille la prière et l'aumône. Il était agréé par son Seigneur ".

élie (s)

" élie était au nombre des envoyés. Il dit à son peuple : Ne craindrez-vous pas الله-Dieu ? Invoquerez-vous Ba'al ? Délaisserez-vous le meilleur des créateurs : الله-Dieu, votre Seigneur, le Seigneur de vos premiers ancêtres ? "

élisée (s)

" Mentionne Ismaël, élisée et Dhou Al Kifl : chacun d'eux se trouvent parmi les meilleurs ".

" Ismaël, élisée, Jonas et Loth. Nous avons préféré chacun d'entre eux aux mondes ainsi que plusieurs de leurs ancêtres, de leurs descendants et de leurs frères. Nous les avons choisis et Nous les avons guidés sur une voie droite ".

Dhou Al-Kifl (s)

" Et Ismaël, et Idris, et Dhou Al-Kifl… Tous, ils étaient constants. Nous les avons fait entrer dans Notre miséricorde : ils sont au nombre des justes ". " Mentionne Ismaël, ?lisée et Dhou Al Kifl : chacun d'eux se trouvent parmi les meilleurs ".

Luqman (s)

" Oui, Nous avons donné la Sagesse à Luqman : Sois reconnaissant envers الله-Dieu. Celui qui est reconnaissant est reconnaissant à son avantage ; quant à l'incrédule, qu'il sache que الله-Dieu se suffit à Lui-Même ; qu'Il est digne de Louanges ".

David (s)

" Supporte ce qu'ils disent, et mentionne notre serviteur David, doué de force et plein de repentir. Nous lui avons soumis les montagnes pour qu'elles célèbrent avec lui Nos louanges, soir et matin, ainsi que les oiseaux rassemblés autour de lui. Tout revient à الله-Dieu ! Nous avons affermi sa royauté, Nous lui avons donné la Sagesse et l'art de prononcer des jugements ".

" ô David ! Nous avons fait de toi un lieutenant sur la Terre : juge les hommes selon la justice ; ne suis pas ta passion, elle t'égarerait loin du Chemin de الله-Dieu. Ceux qui s'égarent loin du Chemin de الله-Dieu subiront un terrible châtiment pour avoir oublié le Jour du Jugement ".

" Nous avons écrit dans les Psaumes, après le Rappel : En vérité, Mes serviteurs justes hériteront de la Terre ".

Salomon (s)

" Nous avons donné une science à David et à Salomon. Ils dirent : Louange à الله-Dieu qui nous a préférés à beaucoup de ses serviteurs croyants. - Salomon a hérité de David et il dit : ? vous les hommes ! On nous a appris le langage des oiseaux. Nous avons été comblés de tous les biens : voilà, vraiment, une grâce manifeste ".

Zacharie (s)

" Et Zacharie… Il implora son Seigneur : Mon Seigneur ! Ne me laisse pas seul ! Tu es le meilleur des héritiers. - Nous l'avons exaucé ; Nous lui avons donné Jean : Nous avons rendu son épouse capable d'enfanter. Ils s'empressaient de faire le bien, ils Nous invoquaient avec amour et avec crainte. Ils étaient humbles devant Nous ".

Jean (s)

" O Jean ! Tiens le Livre avec force ! - Nous lui avons donné la Sagesse - alors qu'il n'était qu'un petit enfant - et la tendresse et la pureté. Il craignait الله-Dieu ; il était bon envers ses parents ; il n'était ni violent, ni désobéissant ; Que la Paix soit sur lui : le jour où il naquit ; le jour où il mourra ; le jour où sera ressuscité ! ".

Jésus (s)

" Celui-ci dit : Je suis, en vérité, le Serviteur de الله-Dieu. IL m'a donné Le Livre ; IL a fait de moi un Prophète ; IL m'a béni, où que je sois. IL m'a recommandé la Prière et l'Aumône - tant que je vivrai - et la bonté envers ma mère. IL ne m'a fait ni violent, ni malheureux. Que la Paix soit sur moi, le jour où je naquis ; le jour où je mourrai ; le jour où je serai ressuscité ! - Celui-ci est Jésus, fils de Marie. Parole de Vérité dont ils doutent encore. Il ne convient pas que الله-Dieu se donne un fils ; mais Gloire à Lui !… Lorsqu'IL a décrété une chose, IL lui dit : Sois !, et elle est ".

" Oui, il en est de Jésus comme d'Adam auprès de الله-Dieu : الله-Dieu l'a créé de terre, puis IL lui a dit : Sois, - et il est ".

" Nous les avons punis parce qu'ils n'ont pas cru, parce qu'ils ont proféré une horrible calomnie contre Marie et parce qu'ils ont dit : Oui, nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le Prophète de الله-Dieu. - Mais ils ne l'ont pas tué ; ils ne l'ont pas crucifié, cela leur est seulement apparu ainsi. Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute ; ils n'en ont pas une connaissance certaine ; ils ne suivent qu'une conjecture ; ils ne l'ont certainement pas tué, mais الله-Dieu l'a élevé vers lui : الله-Dieu est puissant et juste. Il n'y a personne, parmi les gens du Livre, qui ne croie en lui avant sa mort et il sera un témoin contre eux, le Jour de la Résurrection ".

Ouzaïr (s)

" Et celui qui passa près d'une cité ? Celle-ci était vide et effondrée. Il dit : Comment الله-Dieu la fera-t-il revivre après sa mort ? - الله-Dieu le fit mourir cent ans ; IL le ressuscita ensuite, puis IL lui dit : Combien de temps es-tu resté là ? - Il répondit : J'y suis resté un jour ou une partie d'un jour. - الله-Dieu dit : Non, tu y es resté cent ans. Regarde ta nourriture et ta boisson : elles ne sont pas gâtées. Regarde ton âne ; - Nous faisons de toi un Signe pour les hommes - regarde les ossements : voilà comment Nous les réunirons, puis Nous les revêtirons de chair ".

Jonas (s)

" Jonas était au nombre des envoyés. Il s'enfuit sur le bateau bondé puis on tira au sort et il se trouva au nombre des perdants. Le poisson l'avala, alors qu'il se blâmait lui-même. S'il n'avait pas été au nombre de ceux qui célèbrent les louanges de الله-Dieu, il serait resté dans le ventre du poisson jusqu'au Jour de la Résurrection ".

Notre Prophète Mohammed (pslf)
" Mohammed est le Prophète de الله-Dieu. Ceux qui sont avec lui, sont violents envers les impies, bons et compatissants entre eux. Tu les vois, inclinés, prosternés, recherchant la grâce de الله-Dieu et Sa satisfaction. On les reconnaît car on voit sur leurs fronts les traces de leurs prosternations. Voici la parabole qui les concerne dans la Tora et la parabole qui les concerne dans l'?vangile : ils sont semblables au grain qui fait sortir sa pousse, puis il devient robuste, il grossit, il se dresse sur sa tige. Le semeur est saisi d'admiration et les impies en sont courroucés. الله-Dieu a promis à ceux d'entre eux qui croient et qui accomplissent des œuvres bonnes un pardon et une récompense sans limites ".

" Un Prophète, pris parmi vous, est venu à vous. Le mal que vous faites lui pèse ; il est avide de votre bien. Il est bon et miséricordieux envers les Croyants ". " Dis : Je ne suis qu'un mortel semblable à vous. Il m'est révélé que votre الله-Dieu est un الله-Dieu Unique et que celui qui espère la rencontre de son Seigneur doit accomplir de bonnes actions et n'associer personne dans l'adoration de son Seigneur ".

" ô toi, le Prophète ! Nous t'avons envoyé comme témoin, comme annonciateur de bonnes nouvelles, comme avertisseur, comme celui qui invoque الله-Dieu - avec Sa permission - et comme un brillant luminaire ".

" Mohammed n'est le père d'aucun homme parmi vous, mais il est le Prophète de الله-Dieu ; le Sceau des Prophètes ".

" Tu ne récitais aucun Livre avant celui-ci ; tu n'en traçais aucun de ta main droite ; les imposteurs se livrent donc à des hypothèses ".

" Nous t'avons ainsi révélé un Esprit qui provient de Notre Commandement. Tu ne connaissais ni le Livre, ni la foi ".

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LE PROPHèTE-IMAM ABRAHAM Paix et Bénédictions sur Abraham et sur sa famille
_____________________________________________________________________________________ M ALGRE son grand âge, الله-Dieu donnera au Prophète-Imam (psl) une postérité comme IL le lui avait promis : en premier Ismaël, fils de son épouse Agar ; en second Isaac, fils de son épouse Sarah. Le premier aura douze fils qui seront l'origine de douze tribus et donc d'une importante postérité ; le second n'aura que deux fils dont Jacob qui sera surnommé " Israël ", surnom qui s'appliquera ensuite à l'ensemble des douze tribus issues de ses douze fils : " Elles étaient unies par un pacte traditionnellement lié au sanctuaire de Sichem, dans le centre du pays. Les 12e et 11e siècles avant J.-C. sont marqués par de sanglantes luttes entre elles, et par une anarchie qui facilita les entreprises de leurs voisins... Certaines des tribus s'éteignirent vite ; d'autres s'imposèrent... ".

" De ce jour, Ismaël, assisté du Seigneur, grandit dans le désert et devint habile à tirer à l'arc. Plus tard, il eut douze fils, desquels sortirent douze tribus arabes qui subsistent encore ".

Les souvenirs de l'arrivée de la famille de Jacob en Egypte sont gardés dans les Saints Versets du Coran Véridique, notamment dans la sourate " Joseph " qui relate l'histoire de ce Prophète (s), l'un des douze fils de Jacob (s), jeté volontairement dans un puits par ses frères qui voulaient s'en débarrasser, puis repêché par des nomades qui le remirent au roi de l'égypte.

Ce dernier finira, après de multiples péripéties survenues à Joseph (s) contre sa volonté et au vu de son intégrité, par lui confier le poste de Premier ministre de son gouvernement. Les douze fils de Jacob (s) seront issus de quatre épouses différentes avec lesquelles il vivait en toute légalité conformément à la tradition abrahamite de la polygamie.

Quant au Prophète Mohammed (pslf), né aux Lieux Saints de Beyt Allah, à La Sainte Mecque, il est descendant de la lignée abrahamite par le premier fils, le Prophète Ismaël (s). Il peut être constaté qu'il (pslf) est un descendant connaisseur de l'histoire de sa famille abrahamite qui s'est transmise comme toutes les histoires de famille, de père en fils. Dans son cas, l'histoire de sa famille partira du Prophète Abraham (psl) à son fils Ismaël (s), de la descendance de celui-ci jusqu'au Prophète Mohammed (pslf), de lui à son cousin l'Imam Ali, et de ce dernier aux onze autres Imams par le relais successif de père en fils de la Guidance, ce qui forme le Corpus des " Douze Solidaires Supérieurs Infaillibles " de la descendance mohammadienne-abrahamite, la boucle est ainsi bouclée. Paix et salutations sur tous les Prophètes, et sur la Famille de Mohammed.

Sa présence dans les Versets du Coran Véridique La Sainteté du Prophète-Imam Abraham (psl) est très présente dans le Coran Inimitable et Protégé, car elle marque l'appartenance et l'origine des grands Prophètes Moïse, Jésus et Mohammed, Paix et salutations sur tous les Prophètes, sur la Mère de Jésus, la Sainte et Pure Marie, et sur la Famille purifiée de Mohammed. A travers l'ensemble de la Révélation coranique revient sans cesse l'éloge du Prophète-Imam Abraham (psl), ancêtre de tous les Croyants et de toutes les Croyantes qui se réfèrent au Monothéisme pur de culte des images, des statues en bois ou en pierre ; de la division de l'Unicité de الله-Dieu ; des gestes de la superstition qui consistent à attribuer à certains comportements, gestes, rites, formules ou symboles, des pouvoirs susceptibles de traduire un culte.

De caractère irrationnel, ces comportements sont le plus souvent fondés sur la crainte de désobéir à un enseignement doctrinal établi par l'homme et incompatible avec les principes du Monothéisme pur établis par الله-Dieu et transmis de Prophète en Prophète depuis Adam (s) en passant par Abraham (psl) jusqu'au Sceau des Prophètes : le Bien Aimé Mohammed (pslf). Ils ont ainsi épargné les nuisances des principes dégradants et déshumanisants du polythéisme, de l'idolâtrie et de la superstition, qui ne relèvent pas de l'authentique Croyance en Un الله-Dieu Unique et de la Foi qui s'y rattache. Quoi qu'il en soit, ces comportements incompatibles avec ceux du modèle abrahamite des Croyants et des Croyantes, et qui furent incorporés par l'homme à certains cultes, représentent en eux-mêmes les preuves de la contrefaçon et de la dégénérescence voulue par l'homme de l'authenticité du Message Monothéiste glorificateur de l'Unicité de الله-Dieu, exalté soit-IL.

" Qui donc professe une meilleure Religion que celui qui se soumet à الله-Dieu, que celui qui fait le bien, celui qui suit la Religion d'Abraham, un vrai Croyant ? الله-Dieu a pris Abraham pour Ami ". Coran 4/125.

" Nous t'avons ensuite révélé : " Suis la Religion d'Abraham, un vrai Croyant ". Il n'était pas au nombre des polythéistes ".
" Lorsque son Seigneur éprouva Abraham par certains ordres et que celui-ci les eut accomplis, الله-Dieu dit : " Je vais faire de toi un Imam pour les hommes ", Abraham dit : " Et pour ma descendance aussi ? " Le Seigneur dit : " Mon alliance ne concerne pas les injustes ".

Le sixième Imam As-Sâdeq (s), membre du Collège des " Douze Imams Successeurs Infaillibles " rapporte ceci : "الله-Dieu, exalté soit-IL, avait pris Abraham comme serviteur avant de l'élever au rang de Prophète ; et الله-Dieu, exalté soit-IL l'avait élevé au rang de Prophète avant de l'élever au rôle de Messager ; et الله-Dieu, exalté soit-IL, l'avait élevé au rôle de Messager avant de le désigner comme Ami Rapproché et Intime ; et الله-Dieu, exalté soit-IL, l'avait pris comme Ami Rapproché et Intime avant de lui confier la mission de Guide. Après lui avoir accordé toutes ses différentes stations, الله-Dieu, exalté soit-IL, lui dit : " Je vais faire de toi un Guide-Imam ".

Abraham (psl) pratiqua la méthode des Prophètes (pse)
L'Histoire des Prophètes fait état qu'ils ont débuté leur Mission réformatrice en invitant, en premier, leurs proches à la Voie juste, puis, plus tard, en étendant l'invitation aux autres. Le Prophète de l'Islam ne dérogea pas à cette habitude qu'il mit en pratique immédiatement après avoir été mandaté de sa Mission prophétique. Avant tout, il invita ses proches à l'Islam, les informa du propos de son " appel " à se réformer, en conformité avec le Commandement divin : " Avertis tes partisans les plus proches ".

Abraham avait pratiqué de même. Il avait demandé, en premier, à ses parents, qu'ils se réforment. Azar possédait un haut rang parmi ses parents. Il était un homme très instruit et un artiste, mais aussi un expert en astrologie. A la cour de Namrod, sa parole faisait autorité et ses conclusions astrologiques étaient considérées comme correctes par tous les courtisans.

Abraham savait que s'il pouvait convaincre Azar de se joindre à lui, alors, il s'emparerait du même coup de la puissante citadelle de l'idolâtrie. Pour se faire, Abraham, avec beaucoup de délicatesse, lui conseilla de cesser d'adorer des objets sans existence réelle. Pour des raisons personnelles, malgré tout, Azar n'accepta pas le conseil et mit en garde son neveu Abraham.

Pour ce qui nous concerne, l'événement le plus important dans cette épisode concerne la méthode de l'invitation et la manière de converser d'Abraham avec Azar. Une profonde et prudente étude des versets du Coran relatant la conversation fait apparaître clairement la méthode d'argumenter et d'inviter du Prophète.

Maintenant, nous allons montrer la façon employée par Abraham pour inviter Azar à la Voie Juste : "ô mon père ! N'adore pas le Démon ; Le Démon est rebelle envers le Miséricordieux - ô mon père ! Je crains qu'un châtiment du Miséricordieux ne t'afflige et que tu ne deviennes un suppôt du Démon ". En réponse à l'invitation d'Abraham, Azar dit : " ô Abraham ! Eprouverais-tu de l'aversion pour mes divinités ? Si tu ne cesses pas je vais te lapider. Eloigne-toi de moi pour quelque temps ". En homme avisé, Abraham écouta avec calme les propos irrévérencieux de Azar et lui dit : " Salut sur toi ! Je demanderai pour toi le pardon de mon Seigneur ".

Pouvait-il y avoir meilleure réponse que celle-ci et une invitation plus tempérée et agréable que celle d'Abraham ?
Les versets cités ci-dessus ainsi que le quinzième de la Sourate Tawbah (9) et le quatorzième de la Sourate Al-Mumtahinah (60) laissent apparaître que la relation de Azar envers Abraham est celle du père, et qu'il en est de même de la part d'Abraham vis-à-vis de Azar. Cependant, le fait que Azar apparaisse en tant qu'adorateur d'idoles et père d'Abraham n'est pas en harmonie avec le consensus des savants chiites, qui croient que les ancêtres du Saint Prophète de l'Islam ainsi que ceux de tous les autres Prophètes étaient des gens pieux pratiquant le Monothéisme.

L'éminent savant Chiite, Scheikh Mufid a, dans son ouvrage de grande renommée [Awa'il Al-Maqalat, page 12], souligné cette proposition comme faisant l'unanimité de tous les savants Chiites et d'une grande partie des savants Sunnites qui se sont aussi rattachés à cette proposition. La question, cependant, demeure la suivante. Quel est le réel sens du contenu apparent des versets ci-dessus et comment le problème peut-il être résolu ?

Bon nombre de commentateurs du Saint-Coran affirment que, bien que le mot "Ab" soit couramment utilisé en langue arabe pour désigner le "père", il n'empêche que cette terminologie ne lui est pas exclusive. En effet, parfois le mot "Ab" est aussi utilisé dans le vocabulaire arabe ainsi que dans la terminologie coranique au sens d'"oncle". En exemple, dans le verset suivant, le mot "Ab" désigne "oncle" : " Etiez-vous présents, lorsque la mort se présenta à Jacob et qu'il dit à ses enfants :
Qu'allez-vous adorer après moi ? - Ils dirent : Nous adorons ton الله-Dieu, le الله-Dieu de tes pères ; Abraham, Ismaël et Isaac, - الله-Dieu unique ! - et nous nous soumettons à Lui".

Il n'y a aucun doute dans le fait que Ismaël est l'oncle de Jacob et non son père, parce que Jacob est le fils de Isaac qui, lui-même, est le frère d'Ismaël. Malgré tout, et à la lumière de ceci, les enfants de Jacob lui ont attribué le nom de "père" de Jacob, autrement dit, ils l'ont appelé "Ab" à l'égard de Jacob. Ainsi, ce mot est chargé de deux sens, ce qui rend possible, dans les versets citant Azar, invité à la Voie juste par Abraham, qu'il signifie "oncle", rejoignant ainsi le consensus de l'opinion des savants cités par le Cheikh Mufid. Il est probable qu'Abraham l'ait appelé "père" dans le sens où il a été, à son égard, et durant une longue période, un gardien, faisant qu'Abraham le regardait comme étant son père.

Face aux censeurs du Culte Pur
Les ennemis du Monothéisme pur qui exhorte à la Croyance en un seul الله-Dieu par opposition au polythéisme qui exalte le pluralisme des dieux, lui (psl) prépareront un immense bûcher pour le faire dévorer par le feu. Ils voulaient conserver leur système qui admettait une multitude de divinités comme c'était le cas dans l'antiquité grecque, romaine, égyptienne, phénicienne, arabe, pour ne citer que ces origines. Le polythéisme est toujours présent et avec lui ses principes qui ont été incorporés par l'homme, selon des exigences politiques du moment, à certains cultes qui se disent monothéistes dans le fond mais en réalité polythéistes dans la forme de l'expression populaire de l'agir cultuel.

Le Prophète-Imam Abraham (psl) s'opposera avec ferveur aux principes du polythéisme et à ses disciples car il n'admettait qu'un الله-Dieu Unique, Celui-là même que les Saints Versets scellés entre les deux couvertures du Coran Véridique viendront rappeler aux Croyants et aux Croyantes considérés comme ses descendants spirituels, ceux qui appartiennent à la Religion Immuable : Islam.

Il est rapporté dans les livres d'histoire sainte véridique que : " [...] Lorsque le Prophète-Imam Abraham sera projeté en direction de l'immense foyer de flammes par une puissante catapulte utilisée à cet effet par ses censeurs, الله-Dieu, exalté soit-IL, enverra l'Ange Gabriel pour le secourir.

" Ce dernier dira au Prophète-Imam Abraham : " الله-Dieu, exalté soit-IL, m'a chargé de te sauver ! ".
" Alors le Prophète lui répondit ceci : " Oui ! En effet ! الله-Dieu m'est suffisant ! IL est mon meilleur secours ! Aussi, je ne demande assistance à quiconque d'autre que Lui ! Car je n'ai d'autre absolu besoin que Lui ! ". En réponse à cette preuve de son indéfectible soumission à Son Créateur, IL le désignera pour l'humanité en tant qu'un Ami Rapproché et Intime.

" Il a été transmis ce propos du Prophète Mohammed (pslf) : " الله-Dieu, exalté soit-IL, dans tous les bienfaits qu'IL a mis dans Sa Création en a dégagé quatre. IL a choisi dans ses Prophètes : Abraham - David - Moïse et moi-même pour la vaillance et le courage face aux détracteurs et aux censeurs dans le combat armé... الله-Dieu, exalté soit-IL, en élevant le Prophète Abraham au rang d'Ami Rapproché et Intime confirmait aussi l'homme de bien qui accueillait et nourrissait les gens ; l'homme qui priait la nuit pendant le sommeil des gens ".

Dès son enfance, le jeune Abraham se mettra à l'écart des sociétés obscures du polythéisme, des traditions du culte de l'idolâtrie, des craintes entretenues par la superstition, auxquels s'adonnaient sa famille et le peuple. Son islamité originelle faite de croyance, pure de toute attirance vers l'associationnisme, entièrement dévouée à la Cause de l'Unicité de الله-Dieu, aux principes du Monothéisme pur qui éclaire les esprits, soutenue par le dessein de الله-Dieu, exalté soit-IL, lui faisait voir clairement la différence entre l'absurdité des pratiques cultuelles du polythéisme et les hautes valeurs humanisantes du " Culte Pur ", seul capable d'élevé la vie du monde d'ici-bas.

Monde à partir duquel l'âme se prépare au Sublime Retour vers le Créateur de toute chose. C'est pourquoi, le Prophète-Imam Abraham (psl), par sa vision éclairée du Monde Visible et du Monde Invisible ; par son comportement monothéiste exemplaire face aux censeurs polythéistes et païens ; par son œuvre de libération des esprits soumis aux nuisances de l'idolâtrie et de la pratique de la superstition ; par son total engagement et dévouement à la Cause de l'Unicité et de son postulat : " Il n'y a de الله-Dieu que الله-Dieu " reste avant tout le premier modèle du soumis-muslim.

Mais, à son époque et dans le monde entier, le polythéisme prédominait, et bien sûr dans son propre entourage aussi. Il (psl) avait à maintes reprises exhorté son " père " à abandonner les nuisances de l'idolâtrie pour se rapprocher des bienfaits et de la clairvoyance contenus dans le Principe naturel à l'homme de l'Unicité de الله-Dieu. Malgré sa louable insistance auprès de son " père ", ce dernier se fâchera, le chassera de la demeure " paternelle ", le menacera de lapidation s'il ne mettait pas un terme à ses critiques envers le culte des idoles, à ses remarques concernant la crainte animatrice de la pratique de la superstition.

Il (psl) défendait la loi de l'Unicité de الله-Dieu qui interdit absolument l'adoration des statues et des images, ainsi que toute espèce de culte qui leur serait rendu, alors que ses adversaires lui demandait de quelle autorité il prétendait être investi pour leur interdire et vouloir leur faire modifier les principes cultuels et culturels dégradants et déshumanisants du polythéisme.

Faisant preuve d'une incommensurable et respectueuse compassion filiale, il salua son " père " et lui fit la promesse de demander à الله-Dieu, exalté soit-IL, de lui accorder Son Pardon, de l'aider à sortir des eaux troubles du paganisme, du culte des idoles qui consiste à leurs rendre des honneurs, en les bornant à elles-mêmes, sans prendre conscience de leur inutilité. C'est ainsi que les gens de son entourage et au-delà de celui-ci, honoraient leurs statues. Ils étaient convaincus qu'en vertu de la consécration qu'ils accordaient à leurs statues, les dieux qu'elles représentaient y étaient enfermés, et qu'ils les animaient. Il n'y avait pas que le problème du culte des statues. Il y avait également celui du culte des astres et des planètes.

Ce qui amenait le Prophète-Imam Abraham (psl) à s'entretenir avec les polythéistes pour leur démontrer avec preuves à l'appui, la futilité infantilisée et l'absurdité de tous ces cultes alors qu'il n'y en a qu'Un seul qui soit réellement agréé de الله-Dieu, exalté soit-IL, et qui L'honore : celui de la Soumission au Culte Pur. Malgré tout, ses censeurs n'acceptaient pas de reconnaître que toutes leurs pratiques étaient profondément mauvaises en elles-mêmes et dangereuses pour les peuples incapables de distinguer le culte relatif nuisible d'avec le " Culte Pur ".

C'était une pratique sociale entretenue par ses censeurs au sein des populations. Ils avaient tout intérêt à dégrader leurs citoyens, à les déshumaniser sans cesse pour les maintenir dans l'irréflexion que procure l'ignorance ; à contrôler et orienter leur fond de croyance vers un culte civil qu'ils pouvaient eux-mêmes utiliser à des fins personnelles de domination et de pouvoir temporel. Ouverture à la voie qui mène au culte de l'empereur, du roi, des dictateurs, despotes et des idéologies pensées par l'homme.

Destruction des idoles-divinités
Un jour que les gens avaient quitté la ville pour se rendre à la célébration de cérémonies païennes, le Prophète-Imam Abraham (psl) n'assistant jamais à des commémorations dégradantes, se rendra sur le lieu où étaient élevées des statues, des colonnes, des pierres dressées. Il (psl) les mettra en pièces sauf la plus grande et la plus haute d'entre elles toutes.

A leur retour, les païens se rendront évidemment sur le lieu de leur dégénérescence spirituelle et sociale, et là, ils seront confrontés à la destruction de leurs idoles. Ils suspecteront immédiatement le Prophète-Imam Abraham (psl) vers lequel ils se dirigeront pour le soumettre à un interrogatoire. Il (psl) avait laissé la plus grande d'elles toutes intacte, il lui avait suspendu autour du cou une massue. Son stratège avait pour but à faire réfléchir les païens, à leur faire prendre conscience de la matérialité stérile, sans esprit, de leurs statues et idoles, de leur absence de tout pouvoir sur les événements de la vie des Mondes visibles et invisibles.

Toute la démarche du Prophète-Imam Abraham (psl) aura pour but d'animer, le temps d'un instant, la réflexion de ses censeurs polythéistes. Ils ne parviendront pas cependant à accepter le principe de l'Unicité de الله-Dieu qui ne peut ni ressembler à un homme ni être représenté par des symboles, des statues, des images, devant lesquels et pour lesquels s'exécutent des cultes ; ni accepter des gestes et des comportements dictés par la crainte du culte de la superstition qui mène les gens à la soumission d'actes cultuels qu'aucun Prophète n'a réclamé de pratiquer.

" Ils dirent : " Amenez-le sous les yeux des gens pour qu'ils apportent leur témoignage ". Ils dirent : " Est-ce toi, Abraham, qui as fait cela à nos dieux ? ". Il dit : " Non !... C'est le plus grand d'entre eux... Interrogez-les donc s'ils peuvent parler ! ". Ils revinrent à eux et ils dirent : " Vous êtes injustes ! ". Ils firent ensuite volte face : " Tu sais bien que ceux-ci ne parlent pas ". Il dit : " Vous adorez donc en dehors de الله-Dieu, ce qui ne peut ni vous être utile en quoi que ce soit, ni vous nuire ? Honte à vous et à ce que vous adorez en dehors de الله-Dieu ! Ne comprenez-vous pas ? ". Ils dirent : " Brûlez-le et secourez vos dieux, si vous en êtes capables ! ". Nous dîmes : " ô Feu ! Sois, pour Abraham, fraîcheur et Paix ! ".

Dans cet environnement hostile à l'Unicité de الله-Dieu, le Prophète-Imam Abraham (psl) sera conduit devant le roi qui était considéré lui-même par le peuple comme une divinité. La discussion qui allait s'établir entre le roi et le Prophète-Imam sera à propos de l'Unicité de الله-Dieu et de son Existence.

Le Prophète-Imam Abraham (psl) : " الله-Dieu, exalté soit-IL, donne la vie et la mort ! ". Le roi : " Moi aussi, je donne la vie et la mort, car face à mon prisonnier c'est moi qui décide de le laisser soit vivant soit de lui donner la mort ". Le Prophète-Imam Abraham (psl) : " الله-Dieu fait apparaître le soleil à l'Est, fais le donc apparaître à l'Ouest ! ". Puis il prit congé du roi païen confondu et pensif ".

Donc le Prophète-Imam Abraham (psl) maintiendra sa ligne géothéologique de croyance en un الله-Dieu Unique, Un et Indivisible, continuant d'appeler à la Religion Immuable les peuples, mais seul un petit groupe le rejoindra ainsi que son épouse et son neveu le Prophète Loth (s). Ensemble ils émigreront en direction de la Terre Sainte. La rupture avec les païens idolâtres sera ainsi achevée.

2
Voyage vers le Sud Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Voyage vers le Sud
Beaucoup plus tard, sur l'Ordre de الله-Dieu, exalté soit-IL, il (psl) partira pour rendre visite à son premier fils, le jeune Ismaël, qui vivait à La Sainte Mecque en compagnie de sa mère et d'un groupe de Bédouins qui étaient présents sur les lieux.

Ensemble ils débuteront la construction de La Sainte Mecque. Lors d'une autre visite à son fils, le Prophète-Imam entreprendra avec lui la construction de la première demeure sainte ordonnée et bénie par الله-Dieu, exalté soit-IL : La Sainte et Pure Kaaba. Lieu de convergence de toute l'Adoration des Croyants et des Croyantes qui se réfèrent au Monothéisme pur, glorificateur de l'Unicité de الله-Dieu, Un et Indivisible : " Le Grand Pèlerinage avait lieu une fois par an, mais on pouvait aussi rendre hommage à la Kaaba en tout temps en faisant un petit pèlerinage. Pendant longtemps les rites furent accomplis avec ferveur et dévotion selon les règles établies par Abraham et Ismaël.

" Les descendants d'Isaac, eux aussi, vénéraient la Kaaba puisqu'elle était le temple élevé par Abraham et qu'elle comptait à leurs yeux comme l'un des tabernacles extérieurs consacrés au Seigneur. Au cours des siècles, toutefois, le culte du الله-Dieu Unique perdit peu à peu de sa pureté.

" Devenus trop nombreux pour vivre tous dans la vallée de La Mecque, certains descendants d'Ismaël allèrent s'installer ailleurs, emportant avec eux des pierres prises dans l'enceinte sacrée en l'honneur desquelles ils instituèrent des rites. Plus tard, sous l'influence des tribus païennes voisines, des idoles vinrent s'ajouter aux pierres et, finalement, les pèlerins se mirent à apporter des idoles à La Mecque ".

" Le premier Temple qui ait été fondé pour les hommes est, en vérité, celui de Bakka : il est béni et il sert de Direction aux mondes ".
" Notre Seigneur ! J'ai établi une partie de mes descendants dans une vallée stérile, auprès de Ta Maison sacrée, - ô notre Seigneur !... - afin qu'ils s'acquittent de la prière. Fais en sorte que les cœurs de certains hommes s'inclinent vers eux ; accorde-leur des fruits, en nourriture. Peut-être, alors, seront-ils reconnaissants ".

" On trouve des Signes évidents dans ce lieu où se tenait Abraham. Quiconque y pénètre est en sécurité. Il incombe aux hommes - à celui qui en possède les moyens - d'aller, pour الله-Dieu, en Pèlerinage à la Maison. Quant à l'incrédule, qu'il sache que الله-Dieu se suffit à Lui-Même, et qu'IL n'a pas besoin de l'univers ".
" Nous avons établi, pour Abraham, l'emplacement de la Maison : " Ne M'associe rien ; purifie Ma Maison pour ceux qui accomplissent les circuits, pour ceux qui s'y tiennent debout, pour ceux qui s'y inclinent et qui se prosternent. Appelle les hommes au Pèlerinage, ils viendront à toi, à pied ou sur toute monture élancée. Ils viendront par des chemins encaissés pour témoigner des bienfaits qui leur sont accordés ; pour invoquer le nom de الله-Dieu aux jours fixés, sur la bête des troupeaux qu'IL leur a accordée. Mangez-en et nourrissez le pauvre, le malheureux ".

Obéissance à l'Ordre de الله-Dieu de sacrifier son premier fils Ismaël
" Nous lui avons alors annoncé une bonne nouvelle : la naissance d'un garçon, doux de caractère. Lorsque celui-ci fut en âge d'accompagner son père, celui-ci dit : " ô mon fils ! Je me suis vu moi-même en songe, et je t'immolais ; qu'en penses-tu ? ". Il dit : " 0 mon père ! Fais ce qui t'est ordonné. Tu me trouveras patient, si الله-Dieu le veut ! ". (Coran 37/101.102.)

Le Prophète-Imam Abraham (psl), le père, Ismaël, le premier fils, se soumettront à l'Ordre de الله-Dieu, exalté soit-IL, qui demandait au père de sacrifier son premier fils. Récit rapporté dans le Coran Inimitable et Gardé, médité par toutes les traditions monothéistes d'origine abrahamite.

Or, c'est ce premier fils que الله-Dieu demande à Son Prophète-Imam Abraham (psl) de sacrifier, et ce dernier s'y soumet en toute confiance, montrant ainsi la preuve de sa soumission à الله-Dieu, exalté soit-IL, en tant que muslim-soumis ; de son adhésion indéfectible en toute circonstance au Principe de Son Unicité, Une et Indivisible.

Ils étaient convaincus de la Vérité de l'Ordre de الله-Dieu, en opposition avec les incrédules qui font profession de ne pas croire aux Révélations venues annoncer le Message de la Religion Immuable : Islam. Les incrédules à l'époque du Prophète-Imam Abraham étaient déjà en grand nombre, formant un parti redoutable par son fanatisme séculier, attaquant sans honte la Religion Immuable dans leurs discours qu'ils s'efforçaient de communiquer à tout le Monde.

La mentalité des censeurs païens du Prophète-Imam fait partie des gens qui refusent la Vérité de l'Unicité de الله-Dieu, par simple vanité, sans rien examiné par eux-mêmes de ce que veut dire par exemple le Cycle monothéiste de la Révélation, nommé en Islam : Prophétie et encore moins le sens et la nécessité incontournable du Cycle monothéiste de la Guidance, nommé en Islam : Imamat. A la réflexion, il apparaît que la mentalité des censeurs de l'époque du Prophète-Imam Abraham (psl) était la même que celle des censeurs du Prophète Noé (s).

Ils attaquaient déjà le Principe de l'Unicité de الله-Dieu, exalté soit-IL ; parce qu'ils se sentaient menacés dans le culte de leur personnalité exigé par eux de leurs concitoyens ; parce qu'ils se sentaient dévoilés dans leur culte des idoles incapables de satisfaire aux exigences spirituelles, intellectuelles et sociales de l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de belle et bonne sociabilité de l'être humain ; parce qu'ils risquaient la vengeance des gens pour les avoir mener dans les chemins de l'erreur.

Il fallait être désintéressé comme le Prophète-Imam Abraham (psl) pour juger sainement des nuisances de l'idolâtrie sur les esprits ; il fallait de la Lumière d'en Haut et de la suite dans la certitude pour saisir les principes d'un Grand Système qui dépasse l'étroitesse du " moi je ", et qui ordonne l'ensemble de la Création visible et invisible. Tant il est vrai qu'il n'a appartenu qu'aux Prophètes de rappeler l'Existence de ces principes, et à leurs successeurs sincères : les " Douze Supérieurs Infaillibles " de la descendance prophétique Mohammadienne-abrahamite, de les sauvegarder afin de continuer de les enseigner dans leur intégralité, sans artifice doctrinal ni comportement cultuel et culturel imprégné des gestes et des rites de la superstition des Anciens.

En tout temps, l'homme honnête avec lui-même, intègre avec sa raison, sachant user correctement de son intelligence et de sa capacité à réfléchir, peut à la lumière des exigences de l'innéité de croyance monothéiste et de belle et bonne sociabilité, établir la part des choses par-delà la propagande, découvrir les raisons pour lesquelles certains s'obstinent dans la voie des principes dégradants et déshumanisants du polythéisme et les raisons pour lesquelles d'autres se libèrent de cette servitude pour s'orienter vers la voie des principes du Monothéisme pur qui donnent le véritable sens de la présence dans ce monde d'ici-bas. Toujours prêt à obéir en bon muslim-soumis, le Prophète-Imam Abraham (psl) allait donc se préparer à exécuter l'Ordre venu d'en Haut lui demandant de sacrifier son premier fils Ismaël, ce qui signifie " الله-Dieu entend ".

" Après que tous deux se furent soumis, et qu'Abraham eut jeté son fils, le front à terre, nous lui criâmes : " ô Abraham ! Tu as cru en cette vision et tu l'as réalisée ; c'est ainsi que nous récompensons ceux qui font le bien : voilà l'épreuve concluante ". Nous avons racheté son fils par un sacrifice solennel. Nous avons perpétué son souvenir dans la postérité : " Paix sur Abraham ! ". - C'est ainsi que Nous récompensons ceux qui font le bien. Il était au nombre de nos serviteurs croyants - Nous lui avons annoncé une bonne nouvelle : la naissance d'Isaac, un Prophète parmi les justes. Nous avons béni Abraham et Isaac. Parmi leurs descendants, certains font le bien et d'autres se font tort à eux-mêmes ".

A la lumière des Saints Versets véridiques consignés et scellés dans le Coran Lumineux, la grandeur du Prophète-Imam Abraham (psl) consiste en son obéissance indéfectible à الله-Dieu, exalté soit-IL, allant au-delà de tout ce que peut imaginer un incrédule païen, censeur de la Religion Immuable. C'est pourquoi, il est le modèle géothéologique de la soumission, voulu dans le dessein de الله-Dieu, exalté soit-IL, pour faire connaître aux Croyants et aux Croyantes du Monde le degré d'abnégation active de Son Ami Rapproché et Intime.

Il est clair aussi que le récit du sacrifice qui lui fut demandé par الله-Dieu, exalté soit-IL, concerne bien son premier fils dans la chronologie des faits rapportés par les Saints Versets coraniques même si le nom d'Ismaël n'est pas cité, ce qui fait dire à certains : " Le sacrifice d'Abraham selon la tradition islamique. Bien que le Coran ne précise pas quel fut l'enfant demandé en sacrifice par الله-Dieu pour éprouver la foi d'Abraham, la tradition islamique désigne Ismaël, l'enfant qu'il avait eu de sa servante égyptienne Agar, et non pas Isaac conformément au livre de la Genèse ".

L'ordre chronologique des versets relatent la vérité des faits dans la Sourate 37 : " Ceux qui sont placés en rangs ".
1.) En effet, الله-Dieu, exalté soit-IL, révèle dans le verset 100 qu'Abraham LUI demande pour la première fois un enfant : " Mon Seigneur ! Accorde-moi un fils qui soit juste ! "

2.) La prière du Prophète-Imam Abraham (psl) fut exaucée tel le révèle la suite du récit dans le verset 101 : " Nous lui avons alors annoncé une bonne nouvelle, la naissance d'un garçon doux de caractère ".

Ce verset annonce bien la venue prochaine au monde de son premier fils, qu'il appellera Ismaël, ce qui veut dire : الله-Dieu entend.
3.) Puis dans le verset suivant, le 102, الله-Dieu, exalté soit-IL, révèle ce qui fut inspiré au Prophète-Imam Abraham (psl) : "ô mon fils ! Je me suis vu moi-même en songe et je t'immolais ; qu'en penses-tu ? ".

Il s'agit encore selon la Parole de الله-Dieu, exalté soit-IL, citée dans le verset ci-dessus de son premier fils bien connu de tous sous le nom d'Ismaël.
4.) Puis les Saints Versets véridiques du Coran Inimitable annoncent la venue de son second fils Isaac seulement au verset 112, bien après le récit du sacrifice et de sa conclusion : " Nous lui avons annoncé une bonne nouvelle : la naissance d'Isaac, un Prophète d'entre les gens vertueux ".

L'abri sûr
Il peut être lu aussi dans les Saints Versets véridiques du Coran ?levé les invocations du Prophète-Imam Abraham (psl) qui lui seront inspirées par الله-Dieu, exalté soit-IL, lors de ses nombreux séjours auprès de sa famille installée à La Sainte Mecque, lieu de la Demeure de الله-Dieu, exalté soit-IL : La Sainte et Pure Kaaba. " Abraham dit : Mon Seigneur ! Fais de cette cité un asile sûr. Préserve-nous, moi et mes enfants, d'adorer des idoles, ô Mon Seigneur ! car elles ont égaré un grand nombre d'hommes. Quiconque me suit est des miens, mais, pour quiconque me désobéit, Tu es Celui qui pardonne, Tu es Miséricordieux. Notre Seigneur ! J'ai établi une partie de mes descendants dans une vallée stérile, auprès de ta Maison sacrée, ô notre Seigneur ! Afin qu'ils s'acquittent de la prière. Fais en sorte que les cœurs de certains hommes s'inclinent vers eux ; accorde-leur des fruits en nourriture. Peut-être, alors, seront-ils reconnaissants. ô notre Seigneur ! Tu connais parfaitement ce que nous cachons et ce que nous divulguons. Rien n'est caché à الله-Dieu sur la terre et dans le ciel. Louange à الله-Dieu ! Dans ma vieillesse IL m'a donné Ismaël et Isaac ! Mon Seigneur est Celui qui exauce la prière. Mon Seigneur ! Fais que je m'acquitte de la prière, moi, ainsi que ma descendance. Exauce ma prière, ô Mon Seigneur ! Notre Seigneur ! Accorde Ton Pardon à moi-même, à mes parents, et aux Croyants, le Jour où apparaîtra le compte final ! ".

Le Lieu Sacré du rendez-vous des Pèlerins du Monde
Dans les Saints Versets coraniques, la Sainteté du Prophète-Imam Abraham (psl) tient une place importante, et les récits qui lui sont attribués concernent aussi sa famille, son peuple. Ils représentent aussi des étapes différentes de sa vie. Ils obéissent aux lois de la généalogie de la famille prophétique abrahamite à laquelle se rattache la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s), Paix et salutations sur les Prophètes, sur la Famille d'Abraham, et sur la Famille purifiée de Mohammed.

Ces récits coraniques représentent également la vérité qui se faisait encore écho au sein de l'arbre généalogique des tribus arabes dont douze d'entre elles, ne l'oublions pas, sont et restent encore de nos jours de la descendance abrahamite par les douze fils du premier fils Ismaël du Prophète-Imam Abraham (psl), et donc capables d'affirmer que ce qui est mentionné dans les Saints Versets coraniques c'est la Vérité. En tout cas, le lieu tenant le " Culte Pur " de la Sainte et Pure Kaaba, entièrement voué à l'Unicité de الله-Dieu, exalté soit-IL, est bien celui qui fut édifié sur l'Ordre de الله-Dieu, par le Patriarche et son fils, et le sacrifice demandé au Prophète-Imam concerne bien dans le Livre Véridique : le Saint Coran : Ismaël. Il est aussi connu que le Patriarche n'a jamais cessé de fréquenter le Sud, là où se trouve encore de nos jours le Haut Lieu Béni de الله-Dieu de la spiritualité vraie, libérée et originelle qui attire à lui l'immense postérité d'Abraham (psl). Ce Haut Lieu du Monothéisme pur est aussi connu comme la Demeure de الله-Dieu, auprès de laquelle accourent encore de nos jours des millions de Croyants et de Croyantes venus de toutes les Nations du monde. Ainsi la cérémonie du Pèlerinage d'Abraham se perpétue et est interprétée par la tradition comme le rappel continuel de l'une des nombreuses prières du Patriarche qui lorsqu'il voulait un bienfait, il le demandait exclusivement à Son Créateur. Dans cette prière que الله-Dieu a révélée dans les Saints Versets coraniques, le Patriarche Abraham Lui demande ceci : " Fais en sorte que les cœurs de certains hommes s'inclinent vers eux ".

Le Muslim-Soumis à La Loi Universelle de الله-Dieu
Si l'historien musulman se montre clair dans ses conclusions historiques concernant le Prophète-Imam Abraham (psl), c'est bien parce qu'il n'y a rien à ajouter ni à retrancher dans les récits qui le concernent au sein des Saints Versets véridiques révélés et consignés dans le Livre Inimitable : Le Saint Coran. Ce Livre Unique, protégé et gardé des fausses interprétations, loue le Patriarche de la plus belle manière, le complimente pour sa soumission à الله-Dieu en indéfectible muslim qu'il se dit lui-même être par la Volonté de الله-Dieu. Ce qui lui permettra de traverser dans le chemin de sa Croyance et de sa Foi en l'Unicité, Une et Indivisible, les éprouvantes situations auxquelles il sera confronté. A la lecture des Saints Versets coraniques il peut être vérifié que son nom béni est cité dans plus d'une soixantaine de récits véridiques, et que sa vie et ses qualités sont rapportées dans un grand nombre de versets.

" Nous avions accordé auparavant sa Direction droite à Abraham ; Nous le connaissions ".

" Qui donc éprouve de l'aversion pour la Religion d'Abraham, sinon celui qui est insensé ? Nous avons, en vérité, choisi Abraham en ce monde et, dans l'autre, il sera au nombre des justes. Son Seigneur lui dit : " Soumets-toi ! " Il répondit : " Je me soumets au Seigneur des Mondes ".

" Je tourne mon visage, comme un vrai croyant, vers Celui qui a créé les cieux et la terre. Je ne suis pas au nombre des polythéistes ".

Le rassuré
L'écriture Sainte coranique le cite également comme celui qui se sentit rassuré et satisfait lorsque الله-Dieu lui fit voir comment la vie est redonnée aux morts. " Abraham dit : " Mon Seigneur ! Montre-moi comment Tu rends la vie aux morts ". الله-Dieu dit : " Est-ce que tu ne crois pas ? " Il répondit : "Oui, je crois, mais c'est pour que mon cœur soit apaisé ". الله-Dieu dit : " Prends quatre oiseaux ; coupe-les en morceaux ; place ensuite les parts sur des monts séparés, puis, appelle-les : ils accourront vers toi en toute hâte. Sache que الله-Dieu est puissant et sage ".

L'Ami Rapproché
Toujours, selon la lecture des Saints Versets coraniques et en leur sein, il est de mentionné les bienfaits que donne le privilège d'être un Ami Rapproché et Intime de الله-Dieu, exalté soit-IL, comme l'était le Prophète-Imam qui fut invité à voir le Royaume des Cieux et de la Terre, afin qu'il soit de ceux qui croient avec conviction et un témoin irrécusable.

" Ainsi avons-nous montré à Abraham le Royaume des Cieux et de la Terre pour qu'il soit au nombre de ceux qui croient fermement ".

L'Homme droit

Il sera qualifié par الله-Dieu, exalté soit-IL, en tant qu'Homme droit, et IL le prendra comme Ami Rapproché et Intime.
" Qui donc professe une meilleure Religion que celui qui se soumet à الله-Dieu, celui qui fait le bien, celui qui suit la Religion d'Abraham un vrai Croyant ? - الله-Dieu a pris Abraham pour Ami - ".

Son descendant, le bien aimé Prophète Mohammed (pslf) est la grâce de الله-Dieu rendue à l'invocation d'Abraham (psl) lorsqu'il implora son Seigneur ainsi : " Notre Seigneur ! Fais de nous Tes Soumis [Tes Musulmans], et de notre descendance une communauté soumise [musulmane] à Toi. Et montre nous nos rites et accepte de nous le repentir. Car c'est Toi certes l'Accueillant au repentir, le Miséricordieux. Notre Seigneur ! Envoie l'un des leurs comme Messager parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier. Car c'est Toi certes le Puissant, le Sage ! ".

Son descendant, le Bien-aimé Prophète Mohammed (pslf) est lui aussi instauré dans la Proche-Amitié de الله-Dieu, exalté soit-IL : " La station " ou plus près ", qui est la station de la conjonction avec l'Unité ", station de la Proche-Amitié absolue et universelle du Lieu-tenant suprême, appartient avant tout et en propre au Sceau des Prophètes, Mohammed : " Tout le cycle de l'existence des mondes occultes et visibles, sous le rapport de la création et de l'existence comme sous celui de la législation et de la guidance (takwînan-o tashrî'an-o wodjûdan-o hedâyatan), vit des miettes du festin de grâces (rîzekhwâr-e khwân-e ne'mat) de ce seigneur. Ce grand homme est l'intermédiaire de l'effusion de la Réalité divine et le lien entre la Réalité divine et les créatures : si la station de sa réalité spirituelle et de sa Proche-Amitié universelle n'avait existé, aucun des existants n'aurait été digne de tirer profit de la station de l'Unité occulte ; l'effusion de la Réalité divine ne serait parvenue à aucun des existants et la lumière de la guidance n'aurait brillé dans aucun des mondes apparents ou cachés. C'est ce seigneur qui est la lumière mentionnée dans le verset de la lumière : " ALLAH est la lumière des Cieux et de la Terre ".

Le Prophète-Imam Abraham (psl) est aussi reconnu par الله-Dieu comme un homme sur lequel nous pouvons compter car il est fidèle à l'honneur de sa parole.
" Et celles d'Abraham qui a tenu fidèlement et parfaitement sa promesse de transmettre ".

La Miséricorde et les Bénédictions de الله-Dieu, exalté soit-IL, seront déversées en abondance sur l'Ami Rapproché et Intime, sur sa famille, et sur sa descendance. Il est le modèle de la longanimité, de l'imploration, du repentir, de la gratitude. Toutes les qualités de ce Grand Prophète-Imam avaient fait de lui le meilleur des guides de son époque malgré la haine de ses censeurs qui préféraient les passions de leur " moi je " reste polythéiste, idolâtre et superstitieux.

" Ils dirent : " L'ordre de الله-Dieu te surprend-il ? Que la Miséricorde de الله-Dieu et ses bénédictions soient sur vous, ? gens de cette maison ! الله-Dieu est digne de louange et de gloire ! ". Lorsqu'Abraham fut rassuré, et que la bonne nouvelle lui fut parvenue, il discuta avec nous en faveur du peuple de Loth. - Abraham était bon, humble et repentant ".

" Abraham représente vraiment tout un peuple : docile envers الله-Dieu, c'était un vrai Croyant ; il ne fut pas au nombre des polythéistes. Reconnaissant envers الله-Dieu pour ses bienfaits, الله-Dieu l'a choisi et l'a dirigé sur une voie droite. Nous lui avons donné de bonnes choses en ce monde et, dans la vie future, il sera certainement au nombre des justes ".

L'éveil à l'humanité
Le Prophète-Imam Abraham (psl) par toutes les stations auxquelles il avait été élevé par الله-Dieu, exalté soit-il, possédait les meilleures règles et principes de société qui convenaient au peuple. Détenteur d'une intelligence pure et complète, cela lui permettait de déceler toutes les passions de ses censeurs sans qu'eux-mêmes aient l'opportunité de lui en reprocher une seule car il avait la capacité de bien connaître la nature de l'homme mais la sienne était vraiment d'une essence différente, bien plus élevée. Son bonheur était indépendant de celui des hommes, il le rattachait entièrement à la satisfaction de Son Seigneur auquel il s'était totalement abandonné en tant que muslim-Musulman sincère et pur de servitude au culte du " moi totalitaire ".

De par son rang qui lui fut accordé par الله-Dieu, exalté soit-IL, il n'avait aucune gloire à se ménager ni dans l'instant ni dans les siècles, toute son œuvre était orientée vers son Seigneur qui le soutenait dans sa détermination, sa rectitude, son dévouement à sa Cause. Il n'usait ni de la contrainte ni de la violence pour que ses censeurs cessent de le tourmenter. Il n'obligeait personne à conformer ses volontés aux siennes mais il enseignait à l'être la voie à suivre pour être meilleur et mieux. Sa volonté se maintiendra toujours droite, et les jugements qu'il en tirera seront toujours éclairés et justes. Il voulait avant tout le bien pour ses proches, pour les peuples, mais ces derniers restaient incapables de s'échapper de la prison du mal dans lequel ils végétaient, se dégradaient, stagnaient.

Cependant, il continuait son entreprise d'instituer une nouvelle humanité parce qu'il en avait reçu les moyens géothéologiques et géopolitiques pour parvenir à faire changer, à transformer chaque individu en premier, et peu à peu le groupe social dans son ensemble. Il était un législateur, à tous égards, hors du commun, donnant à cette fonction particulière et supérieure toutes ses lettres de noblesse sociale et juridique car il était le véridique, le Croyant, le bienfaiteur, le juste, le vertueux, l'intègre, le droit, le muslim-le Musulman, en deux mots il était : Prophète-Imam.

Si avant d'élever un édifice il faut sonder le sol pour savoir si des fondations peuvent s'y enfouir pour soutenir le poids de l'ouvrage, en tant que modèle de la Sagesse, le Prophète-Imam Abraham (psl) avait d'abord appelé son peuple à réfléchir pour qu'il accepte l'Edifice des lois du Monothéisme pur, glorificateur de l'Unicité Divine, Une et Indivisible. Raison pour laquelle aura lieu l'entrevue avec le roi-dieu, et la discussion avec les païens auxquels il (psl) vient tout juste de leur briser ce qui ne leur servait à rien d'autre qu'à s'éloigner sans cesse un peu plus de la voie droite. Malgré tout, ce sera sur sa descendance qu'il fondera ses plus grands espoirs tel le lui avait promis الله-Dieu, exalté soit-IL.

L'Homme protégé
" Mentionne Abraham dans le Livre. Ce fut un juste et un Prophète ".
" Abraham appartenait à sa communauté. Il vint à son Seigneur avec un cœur pur ; il dit à son père et à son peuple : " Qu'adorez-vous ? Cherchez-vous, dans votre égarement, des divinités en dehors de الله-Dieu ? Que pensez-vous du Seigneur des Mondes ? ". Puis il regarda attentivement les étoiles, et il dit : " Oui, je vais être malade ! " et les gens lui tournèrent le dos. Il se glissa auprès de leurs divinités et il dit : " Quoi donc ? Vous ne mangez pas ? Pourquoi ne parlez-vous pas ? ".

Il se précipita alors sur elles en les frappant de la main droite. Les gens vinrent à lui en courant ; il dit : " Adorez-vous ce que vous avez sculpté, alors que c'est الله-Dieu qui vous a créés, vous et ce que vous faites ". Ils dirent : " Construisez pour lui une bâtisse et jetez-le dans la fournaise ". Ces gens voulaient le tromper mais nous les avons humiliés ".

Selon les Saints Versets coraniques, il est un serviteur puissant et clairvoyant. Il bénéficie avec sa descendance purifiée d'une distinction particulière. " Mentionne Abraham, Isaac et Jacob, nos serviteurs doués de force et de clairvoyance. Nous les avons purifiés tout spécialement en leur rappelant la demeure éternelle. Ils se trouvent auprès de Nous parmi les élus les mieux partagés ".

Il apparaît clairement que le but essentiel du Rappel porté par les Saints Versets immuables coraniques concernant la Religion du Prophète-Imam Abraham (psl) est bien celui de l'exaltation du Monothéisme pur, glorificateur de l'Unicité divine, fondement incontournable de la Religion naturelle aux hommes : Islam. La Vérité de cette Religion Immuable s'est transmise de Prophète en Prophète tout au long du Cycle monothéiste de la Révélation et notamment par l'intermédiaire des Grands Messagers que furent : Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohammed, Paix et Salutations sur tous les Prophètes, et sur la Famille purifiée de Mohammed. Mais le fait que les hommes y aient ajouter voire même retrancher des principes a rendu nécessaire pour la mémoire religieuse de l'humanité la descente du Dernier Rappel : Le Coran Véridique. Et parce qu'il est le Vrai, le Livre qui fait l'éloge du Prophète-Imam Abraham (psl) le juste et le véridique, le muslim-le Musulman, il sera attaqué par les censeurs polythéistes, idolâtres, superstitieux, qui refuseront et refusent encore l'honneur suprême d'être des muslimines-des Musulmans véridiques comme l'a été le modèle des Croyants et des Croyantes : le Prophète-Imam Abraham (psl).

" Lorsque Nous avons conclu l'alliance avec les Prophètes, - et avec toi - avec Noé, Abraham, Moïse et Jésus, fils de Marie ; Nous avons conclu avec eux une alliance solennelle, afin que الله-Dieu demande compte aux véridiques de leur sincérité ; mais IL a préparé, pour les incrédules, un châtiment douloureux ". " IL a établi pour vous, en fait d'obligations religieuses, ce qu'IL avait prescrit à Noé ; ce que Nous te révélons et ce que Nous avions prescrit à Abraham, à Moïse et à Jésus :" Acquittez-vous du Culte ! Ne vous divisez pas en sectes ! ". Combien paraît dur aux polythéistes ce vers quoi tu les appelles ! الله-Dieu choisit et appelle à cette Religion qui IL veut ; IL dirige vers elle celui qui revient repentant vers Lui ".

" Ceci est connu dans les Livres anciens : les Livres d'Abraham et de Moïse ".

Le Prophète-Imam Abraham (psl) aura donc, en vertu de tous les rangs auxquels il avait été élevé par الله-Dieu, exalté soit-IL, la mission d'enseigner, de transmettre, de guider l'homme pour que ce dernier comprenne que dans la vie du monde d'ici-bas la Vérité relève avant tout du caractère de celui reconnu par الله-Dieu en tant qu'Imam juste et véridique.

L'homme, une fois qu'il a compris que l'unité dans l'union du spirituel et du temporel doit se conformer au droit de la " Religion d'Abraham " et, selon les conditions propres de son sujet d'adorer Un الله-Dieu Unique, en bon muslim-soumis ; à la loi abrahamite transmise par Moïse, Jésus et Mohammed, il voit du même coup toute l'importance qu'il y a lieu de donner à la distinction à établir entre ce qui appartient en propre au " Culte Pur abrahamite " et ce qui en a été voilé, retranché ou ajouté.

Le Prophète-Imam Abraham (psl) fait comprendre qu'une communauté d'hommes qui se veulent libres ne peut pas vivre si sa base géothéologique et géopolitique n'est pas uniquement rattachée et respectueuse de ce qui a été transmis et enseigné par les Grands Messagers : Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohammed, Paix et salutations sur eux tous.

La Religion d'Abraham : celle nommée par الله-Dieu : Islam
Le machiavélisme des censeurs de la " Religion d'Abraham ", celle du muslim-soumis, par excellence, et leur politique de domination par l'usage de l'influence de l'idolâtrie et de la superstition sur les esprits, étaient et sont encore des moyens sûrs pour tout perdre du travail des générations qui occupent les siècles. Ennemis de la communauté des hommes et des femmes libérés de la servitude du culte du " moi je " et de celui de la soumission à l'impérialisme du polythéisme en opposition avec l'éveil au droit de la dignité due à la personne humaine, simultanément vis-à-vis d'elle-même et vis-à-vis de ses congénères.

Les adversaires du Prophète-Imam Abraham (psl), sous l'influence et l'inspiration négative de leurs idoles-dieux, sous les nuisances pour l'esprit des comportements et des rites de la superstition, resteront enchaînés dans les malheurs et les douleurs de leur existence d'hommes écrasés par l'absurdité et l'inutilité de ce qu'ils adoraient ; par le poids de l'orgueil, de la vanité, de l'injustice et de la méchanceté, qu'un seul principe pouvait éradiquer : celui de suivre la " Religion d'Abraham ".

L'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) décrit l'homme, celui qui a des limites que seule la " Religion d'Abraham " peut élargir : " Le plus impressionnant chez l'être humain c'est son cœur, possesseur des sentiments de la Sagesse et des sentiments qui lui sont opposés ; si l'espoir se manifeste, l'avidité l'humilie ; et si l'avidité l'envahit, l'avarice l'anéantit. Si le désespoir s'empare de lui, le remords l'étouffe. S'il est pris par la colère, sa hargne s'amplifie. S'il est secouru par la satisfaction, il délaisse la retenue. Si une grâce se renouvelle à lui, la vanité l'enveloppe. Si une adversité l'atteint, l'angoisse le trahit. S'il bénéficie de richesses, l'enrichissement l'avilit. S'il est éprouvé par la pauvreté, il cohabite avec le malheur. Si la fatigue de la faim se fait sentir, la faiblesse l'accable.
S'il s'alimente avec excès, la sagesse l'embarrasse. Tout ce qu'il ne peut posséder, lui est préjudiciable et insupportable. Tout abus lui est aliénant ".

" Très certainement, il leur est parvenu des nouvelles où il y a de quoi dissuader ".

" Son peuple discuta avec lui ; il dit alors : " Vous disputerez-vous avec moi au sujet de الله-Dieu, alors qu'IL m'a dirigé ? Je ne crains rien venant de ce que vous Lui associez, sauf ce que permettra mon Seigneur. La science de mon Seigneur s'étend à toute chose. Ne réfléchissez-vous pas. Comment redouterais-je ce que vous Lui associez, alors que vous ne craignez pas d'associer à الله-Dieu ce à quoi IL n'a conféré aucun pouvoir sur vous ? Quel est celui des deux partis qui est le plus sûr ?
Si vous compreniez ! ". Ceux qui croient et ceux qui ne revêtent pas leur foi de prévarication, se trouvent en sécurité car ils sont bien dirigés. Tel est l'argument décisif que Nous avons donné à Abraham, contre son peuple. Nous élevons le rang de qui nous voulons. Ton Seigneur est juste ; IL est Celui qui sait. Nous lui avons donné Isaac et Jacob - Nous les avons tous deux dirigés - Nous avions auparavant dirigé Noé, et, parmi ses descendants : David, Salomon, Job, Joseph, Moïse, Aaron, Nous récompensons ainsi ceux qui font le bien. - Zacharie, Jean, Jésus, Elie - Ils étaient tous au nombre des justes - Ismaël, Elisée, Jonas et Loth. Nous avons préféré chacun d'entre eux aux mondes ainsi que plusieurs de leurs ancêtres, de leurs descendants et de leurs frères. Nous les avons choisis et Nous les avons guidés sur une voie droite. Voilà la direction de الله-Dieu. IL dirige qui IL veut parmi ses serviteurs. S'ils avaient été polythéistes, leurs actions ne leur auraient pas été profitables. Voilà ceux auxquels nous avons donné le Livre, la Sagesse et la Prophétie. Si les autres n'y croient pas, nous en avons confié le dépôt à des gens qui ne sont pas incrédules. Voilà ceux que الله-Dieu a dirigés. Dirige-toi d'après leur direction. Dis : " Je ne vous demande aucun salaire pour cela : c'est un Rappel adressé aux mondes ". Ils n'apprécient pas الله-Dieu à sa juste mesure lorsqu'ils disent : " الله-Dieu n'a jamais rien fait descendre sur un mortel ! ". Dis :
" Qui donc a révélé le Livre avec lequel Moïse est venu ? - c'est une Lumière et une Direction pour les hommes - Vous l'écrivez sur des parchemins pour le montrer, mais vous cacher une grande partie de son contenu ; alors que maintenant vous savez ce que vous-mêmes et vos ancêtres ignoraient ". Dis : " C'est الله-Dieu ! " et laisse-les ensuite s'amuser à discuter. Ceci est un Livre que Nous avons révélé : un Livre béni, confirmant ce qui était avant lui, afin que tu avertisses la Mère des cités et ceux qui se tiennent dans les environs. Ceux qui croient à la vie future croient aussi au Livre et ils sont assidus à leurs prières. Qui est plus injuste que celui qui forge un mensonge contre الله-Dieu ; ou celui qui dit : " J'ai reçu une révélation ", alors que rien ne lui a été révélé ? Ou celui qui dit : " Je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce que الله-Dieu à fait descendre ! ". Si tu voyais les injustes lorsqu'ils seront dans les abîmes de la mort, et que les Anges, leurs mains tendues, diront : " Dépouillez-vous de vous-mêmes, vous serez rétribués aujourd'hui par le châtiment de l'humiliation, pour avoir dit, sur الله-Dieu, le contraire de la Vérité, et pour vous être, par orgueil, détournés de ses Signes ". Vous voilà venus à nous, seuls, comme nous vous avons créés une première fois. Vous avez abandonné ce que nous vous avions accordé. Nous ne voyons pas vos intercesseurs près de vous, ceux que vous considériez comme vos associés.
Ceux que vous considériez ainsi ont rompu avec vous ; ils ont disparu loin de vous ".

" الله-Dieu a perpétué cette parole chez les descendants d'Abraham ".

Se souvenir de la réponse brutale du roi avec lequel le Prophète-Imam Abraham (psl) avait eu un entretien. Il avait dit : " Moi aussi je donne la vie et la mort... ". Ce qui amène à penser que dans l'idéal politique monarchique de ce souverain il n'y avait aucune place aux développements de la raison et de la justice qui cependant doivent s'accomplir dans l'histoire de tout dirigeant et de tout administré.

Là est le principe humanisant le plus profond de l'idéal du Monothéisme pur représenté par la " Religion d'Abraham " car elle est l'élan d'une intelligence infiniment plus forte que les principes dégradants du polythéisme, de l'idolâtrie et de la superstition ; parce qu'elle est la Religion qui est en chacun, capable de franchir les frontières fermées par les idoles-dieux de l'homme intérieur pour lui permettre de se dilater jusqu'au dévouement inconditionnel à la Cause de l'Unicité Divine, tel le modèle du croyant : le Prophète-Imam Abraham (psl), l'honorable, juste et véridique muslim, duquel il est tenu la voie de la spiritualisation de l'existence.

La voie réhabilitée, il y a quinze siècles en arrière, par la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s). Pour s'y réinstaller sous l'influence du ferment du Rappel : le Coran Inimitable, descendu pour surélever à nouveau l'ordre du spirituel et du temporel de l'homme que certains prévaricateurs, adeptes du Mal intentionné, avaient encore une fois corrompu et abaissé au culte de l'idolâtrie.

" Nous avions envoyé Noé et Abraham et Nous avions établi, chez leurs descendants, la Prophétie et le Livre. Certains d'entre eux furent bien dirigés, mais la plupart furent pervers ".

" Nous leur avons accordé notre miséricorde ; Nous leur avons octroyé une langue sublime de vérité ".

" Mon Seigneur ! Accorde-moi la Sagesse et place-moi au nombre des justes. Crée en moi une langue qui énonce la Vérité pour les générations futures ".

" La descendance du Prophète-Imam Abraham (psl) se verra donc accorder la Prophétie, le Livre, le langage de Vérité, l'Imamat, une mention honorable pour tous les siècles de la postérité. Ce sont là les nombreuses qualités élevées du Prophète-Imam que الله-Dieu, exalté soit-IL, a fait descendre dans le Saint Coran Véridique, directement à l'un de ses plus nobles descendants : le Bien Aimé Prophète Mohammed (pslf). A la lecture du Saint Coran il est constaté que le Prophète-Imam sera le seul des Grands Prophètes antérieurs à son descendant Mohammed le Loué, duquel الله-Dieu exalte tant les mérites et de manière très détaillée. IL préservera la mention élevée de la sainte vie ainsi que de la sainte personnalité religieuse du Prophète-Imam sous le nom de Soumission-Islam, la Religion Véridique telle qu'elle fut nommée par le Prophète-Imam et rattachée à lui ".

" Combattez pour الله-Dieu, car IL a droit à la lutte que les Croyants mènent pour Lui. C'est Lui qui vous a choisis. IL ne vous a imposé aucune gêne dans la Religion, la Religion de votre père Abraham. C'est lui qui vous a donné le nom de " soumis - muslim " autrefois déjà, et ici même, afin que le Prophète soit témoin contre vous et que vous soyez témoins contre les hommes. Acquittez-vous donc de la Prière, faites l'aumône. Attachez-vous fortement à الله-Dieu : IL est votre Maître ; un excellent Maître ; un excellent Défenseur ".

" Dis : " Mon Seigneur m'a dirigé sur une voie droite : c'est une Religion Immuable, la Religion d'Abraham, un vrai croyant ". - Il n'était pas au nombre des polythéistes - ".

L'incontournable jurisprudence abrahamite
Le Monothéisme pur c'est le fruit béni du Prophète-Imam Abraham (psl), dans la jurisprudence duquel il s'y retrouve les traditions islamiques de la prière ; de l'aumône ; du pèlerinage ; de la consommation de viande d'animaux vidés de leur sang ; du reniement des ennemis de الله-Dieu, exalté soit-IL ; des salutations dues à l'égard de nos congénères ; des dix purifications en usage dans la Religion de l'Islam, cinq d'entre elles concernent la tête, et les cinq autres sont attribuées au corps.

Les cinq purifications qui concernent la tête :
1.) maintenir la chevelure dans une longueur raisonnablement courte ;
2.) se tailler la moustache au-dessus de la lèvre pour qu'elle ne s'imprègne pas des aliments, pour qu'elle ne soit pas en contact avec la salive ;
3.) se laisser pousser la barbe ;
4.) la tenir correctement taillée ;
5.) se nettoyer les dents fréquemment, notamment après les repas et durant la journée.
Les cinq purifications attribuées au corps :
1.) la circoncision en tant que tradition abrahamite et de mesure primordiale d'hygiène sexuelle ;
2.) l'épilation des parties cachées très favorables au développement microbiens par le fait de leur proximité avec les voies de dégagement des déchets alimentaires ;
3.) maintenir court les ongles, là aussi par mesure d'hygiène corporelle et diététique ;
4.) le bain rituel, complet, minutieux et abondamment arrosé d'une eau pure après les rapports sexuels ;
5.) la purification rituelle qui s'accomplit avant chaque acte d'adoration de الله-Dieu, exalté soit-IL. Il est recommandé d'être toujours en état de purification.
Les louables et saines coutumes héritées de la Sainte Croyance, les œuvres bienfaitrices pour le bien de la société des hommes, ont toujours été le fruit des pratiques cultuelles et culturelles des Prophètes. Le Prophète-Imam Abraham (psl) restera le maître dans ce domaine de la purification car il en a laissé les principes bénéfiques pour l'ensemble de l'humanité, que les hommes les observent, qu'ils les connaissent, qu'ils les ignorent, qu'ils les délaissent, cela ne change en rien la tradition abrahamite qui doit être respectée par les cultes monothéistes qui s'y réfèrent.

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Al-Hossein Ibn Mohammed rapporte selon Ibn Mohammed Al Sayari, selon Abi Ya'qub Al-Baghdadi disant :
Ibn Al-Soukaït a posé la question suivante à Abi Al-Hassan (s) :
" Pourquoi الله-Allah a-t-Il envoyé Moussa (s) [Moïse] Ibn Imran avec le bâton et sa main blanche, comme instruments pour combattre la magie ; a envoyé Aïssa (s) [Jésus] avec la connaissance de la médecine ; a envoyé Mohammed et le groupe des Prophètes avec l'éloquence du discours et la maîtrise de la parole ? " - " Abou Al-Hassan (s) a répondu : " Moussa (s) fut envoyé par الله-Allah à une époque où la magie dominait partout. Il possédait les instruments divins capables d'anéantir la magie des hommes, ce fut là un argument contre eux. Aïssa-Jésus (s) fut envoyé à une époque où les maladies recouvrant le monde, ses habitants avaient une nécessité de médecine, alors الله-Allah donna à Jésus le pouvoir de guérir qu'aucun n'a possédé avant lui : il (s) ressuscita les morts, il (s) guérit les aveugles et les lépreux grâce à Dieu, ce fut aussi des arguments contre eux. Mohammed (pslf) fut envoyé à une époque d'éloquence, de discours, et de palabres - et probablement, l'Imam a cité la poésie - comme maître du discours chargé de conseils et de sagesse, ce qui anéantit la prédominance des discoureurs, et là encore, ce fut un argument contre eux. "
Là, Ibn Soukaït continua par ceci : " Par الله-Allah ! Je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer une personne de votre qualité. " - Puis, Al-Soukaït posa une autre question : Quel est l'argument contre les gens d'aujourd'hui ? - L'Imam (s) répondit : L'Intelligence instruite de la connaissance de الله-Allah et qui l'affirme, dévoilant le mensonge sur الله-Dieu et le contredit ". - Ibn Soukaït ajouta : Par الله-Allah ! Oui, c'est bien là la réponse ".

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PROPHèTE JéSUS-'Isâ - FILS DE MARIE Que la Paix soit avec lui et avec sa Pure et Sainte Mère Marie Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité PROPHèTE JéSUS-'Isâ - FILS DE MARIE Que la Paix soit avec lui et avec sa Pure et Sainte Mère Marie
Son nom est mentionné 26 fois dans le Saint Coran.

" MENTIONNE Marie, dans le Livre. Elle quitta sa famille et se retira en un lieu vers l'Orient. Elle plaça un voile entre elle et les siens. Nous lui avons envoyé notre Esprit : Il se présenta devant elle sous la forme d'un homme parfait. Elle dit : Je cherche une protection contre toi, auprès du Miséricordieux ; si toutefois tu crains الله-Dieu ! - Il dit : Je ne suis que l'Envoyé de ton Seigneur pour te donner un garçon pur. - Elle dit : Comment aurais-je un garçon ? Aucun mortel ne m'a jamais touchée et je ne suis pas une prostituée. - Il dit : C'est ainsi : Ton Seigneur a dit : Cela m'est facile. Nous ferons de lui un Signe pour les hommes ; une miséricorde venue de Nous. Le Décret est irrévocable.

" Elle devint enceinte de l'enfant puis elle se retira avec lui dans un lieu éloigné. Les douleurs la surprirent auprès du tronc du palmier. Elle dit : Malheur à moi ! Que ne suis-je déjà morte, totalement oubliée ! - L'enfant qui se trouvait à ses pieds l'appela : Ne t'attriste pas ! Ton Seigneur a fait jaillir un ruisseau à tes pieds. Secoue vers toi le tronc du palmier ; Il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange, bois et cesse de pleurer. Lorsque tu verras quelque mortel, dis : J'ai voué un jeûne au Miséricordieux ; je ne parlerai à personne aujourd'hui.

" Elle se rendit auprès des siens, en portant l'enfant. Ils dirent : ô Marie ! Tu as fait quelque chose de monstrueux ! ô sœur d'Aaron ! Ton père n'était pas un homme mauvais et ta mère n'était pas une prostituée. - Elle fit signe au nouveau-né et ils dirent alors : Comment parlerions-nous à un petit enfant au berceau ? - Celui-ci dit : Je suis, en vérité, le serviteur de الله-Dieu. Il m'a donné le Livre ; Il a fait de moi un Prophète ; Il m'a béni, où que je sois. Il m'a recommandé la prière et l'aumône - tant que je vivrai - et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent, ni malheureux. Que la Paix soit sur moi, le jour où je naquis ; le jour où je mourrai ; le jour où je serai ressuscité.

" Celui-ci est Jésus, fils de Marie. Parole de Vérité dont ils doutent encore. Il ne convient pas que الله-Dieu se donne un fils ; mais Gloire à Lui !… Lorsqu'Il a décrété une chose, Il lui dit : Sois !… et elle est. الله-Dieu est en vérité, mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le ! Voilà la Voie droite ".(Coran 19/16 à 36)

" Oui, il en est de Jésus comme d'Adam auprès de الله-Dieu : الله-Dieu l'a créé de terre, puis IL lui a dit : Sois, - et il est ". (Coran 3/59)
" Nous les avons punis parce qu'ils n'ont pas cru, parce qu'ils ont proféré une horrible calomnie contre Marie et parce qu'ils ont dit : Oui, nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le Prophète de الله-Dieu. - Mais ils ne l'ont pas tué ; ils ne l'ont pas crucifié, cela leur est seulement apparu ainsi. Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute ; ils n'en ont pas une connaissance certaine ; ils ne suivent qu'une conjecture ; ils ne l'ont certainement pas tué, mais الله-Dieu l'a élevé vers lui : الله-Dieu est puissant et juste. Il n'y a personne, parmi les gens du Livre, qui ne croit en lui avant sa mort et il sera un témoin contre eux, le Jour de la Résurrection ". (4/156 à 159)

Lieu de la naissance du Prophète Jésus Que la Paix soit avec lui
Lorsque Mas'ûdî situe le lieu de la naissance de Jésus (s) fils de Marie, il en dit ceci dans son ouvrage Mourouj Al-Dhahab-Les Prairies d'or : " Quand Marie, fille d'Amram, eut 17 ans, الله-Dieu lui envoya Gabriel qui souffla en elle l'esprit, et elle devint grosse du Messie, Jésus-'Isà. Jésus naquit dans un village nommé Bethléem, à quelques milles de Jérusalem, le mercredi 24 décembre. Son histoire est celle que الله-Dieu raconte clairement dans Son Livre [Coran, Sourate 3] par la bouche de Son Prophète Mohammed (pslf).

" Les Chrétiens prétendent que Ishû' le Nazaréen-An-Nâsirï, c'est-à-dire le Messie, suivit la Religion de ses ancêtres et étudia, pendant 29 ou 30 ans, le Pentateuque et les Livres anciens dans une synagogue-kanîsa de Tibériade, dans la région du Jourdain, appelée Al-Midras. […] On dit que le Messie habitait un village du nom de Nazareth-N?sira, sur le territoire d'Al-Ladjûn dépendant du district du Jourdain, et que c'est ce qui a valu aux Chrétiens le nom de Nazaréens-Nasr?niyya ".

الله-Allah donna à Jésus le pouvoir de guérir Que la Paix soit avec lui
Selon un hadith attribué à l'Imam Abi Al-Hassan (s) et rapporté dans l'ouvrage Uçul Al-Kafi, de l'éminent transmetteur de confiance Mohammed Ibn Ya'qub Al-Kulayni Al-Razi il est dit ceci : " Al-Hossein Ibn Mohammed rapporte selon Ibn Mohammed Al Sayari, selon Abi Ya'qub Al-Baghdadi disant : Ibn Al-Soukaït a posé la question suivante à Abi Al-Hassan (s) : " Pourquoi الله-Allah a-t-Il envoyé Moussa (s) [Moïse] Ibn Imran avec le bâton et sa main blanche, comme instruments pour combattre la magie ; a envoyé Aïssa (s) [Jésus] avec la connaissance de la médecine ; a envoyé Mohammed et le groupe des Prophètes avec l'éloquence du discours et la maîtrise de la parole ?

" Abou Al-Hassan (s) a répondu : Moussa (s) fut envoyé par الله-Allah à une époque où la magie dominait partout. Il possédait les instruments divins capables d'anéantir la magie des hommes, ce fut là un argument contre eux. - Aïssa-Jésus (s) fut envoyé à une époque où les maladies recouvrant le monde, ses habitants avaient une nécessité de médecine, alors الله-Allah donna à Jésus le pouvoir de guérir qu'aucun n'a possédé avant lui : il (s) ressuscita les morts, il (s) guérit les aveugles et les lépreux grâce à الله-Dieu, ce fut aussi des arguments contre eux.

" Mohammed (pslf) fut envoyé à une époque d'éloquence, de discours, et de palabres - et probablement, l'Imam a cité la poésie - comme maître du discours chargé de conseils et de sagesse, ce qui anéantit la prédominance des discoureurs, et là encore, ce fut un argument contre eux. - Là, Ibn Soukaït continua par ceci : Par الله-Allah ! Je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer une personne de votre qualité.

" Puis, Al-Soukaït posa une autre question : Quel est l'argument contre les gens d'aujourd'hui ?
" L'Imam (s) répondit : L'Intelligence instruite de la connaissance de الله-Allah et qui l'affirme, dévoilant le mensonge sur الله-Dieu et le contredit. - Ibn Soukaït ajouta : Par الله-Allah ! Oui, c'est bien là la réponse ".

Jésus dit : C'est aux savants de se mettre au service des gens Que la Paix soit avec lui
" Selon Mohammed Ibn Khaled, selon Mohammed Ibn Sinan relatant ce qu'a dit A'ïssa Ibn Mariam-Jésus, fils de Marie : " ô vous, le groupe de mes Apôtres ! J'ai une faveur à vous demander. - Ils répondirent : Nous te l'accorderons, ô Esprit de الله-Dieu ! - Alors, Jésus (s) s'est mis debout et entrepris le lavage des pieds de ces gens. - Ceux-ci dirent : Ils nous incombent de le faire nous-mêmes, ô Esprit de الله-Dieu ! - Jésus dit : C'est aux savants de se mettre au service des gens. Je suis humble pour que vous appreniez la modestie vis-à-vis des gens après moi de la même manière que je l'ai été à votre égard. - Jésus (s) ajouta : C'est par la modestie que s'accomplit la sagesse et non par la vanité. Raison faisant que le blé pousse mieux en plaines que sur les montagnes arides ".

Jésus exhorte à demeurer parmi les personnes qui font remémorer الله-Allah Que la Paix soit avec lui
" D'un groupe de nos compagnons rapportant selon Ahmed Ibn Mohammed Al-Barki, selon Charif Ibn Sabek, selon Al-Fadhl Ibn Abi Kourra, selon Abu Abdullah (s) ayant dit : " Le Messager de الله-Dieu (s) a déclaré : Les Apôtres de Jésus (s) lui ont demandé : ô Esprit de الله-Dieu ! Parmi quelles personnes pouvons-nous prendre place ? - Jésus leur a répondu : Parmi celles qui vous remémorent الله-Allah et vous Le font vivre ; celles qui font grandir vos œuvres par leurs conseils et vous font désirer la vie du monde de l'Au-delà par leurs comportements ".

Jésus conseilla les Bani Israël Que la Paix soit avec lui
" De Ali Ibn Ibrahim, selon Mohammed Ibn A'ïssa Ibn Obayd, selon Younoussa Ibn Abderrahmane, selon une personne l'ayant rapporté, selon Abu Abdullah (s) - sixième Imam - ayant dit : " A'ïssa Ibn Mariam (s)-Jésus fils de Marie, a dit lors d'un sermon délivré aux Bani Israël : ô Bani Israël ! ne vous adressez pas aux ignorants par la voie de l'Ikma-sagesse car vous lui porterez atteinte ; et n'en privez pas les Ahl Al-Hikma-Les Gens de la sagesse car vous commettrez une injustice ".

الروح?-Al-Ruh-L'Esprit présent chez Jésus est également créé Que la Paix soit avec lui
" De certains de nos compagnons, selon Ahmed Ibn Mohammed Ibn Aïssa, selon Ibn Abi Omayr, selon Ibn Oudhayna, selon Al-Ahwal déclarant avoir questionné Abi Abdullah (s) au sujet de الروح?-Al-Ruh-L'Esprit : " اللهالله?-Al-Ruh-L'Esprit présent en Adam et Sa Parole : Après que Je l'aurai harmonieusement formé, et que J'aurai insufflé en lui de Mon Esprit. - L'Imam (s) me répondit : Cet الروح?-Ruh-Esprit est créé. Et, الروح?-Al-Ruh-L'Esprit présent chez Jésus est également créé ".

Jésus témoigne de son statut d'Envoyé et de Prophète Que la Paix soit avec lui
Selon l'évangile de Mathieu, 10/40, 41, 42, Jésus dit : " Quiconque vous accueille m'accueille ; quiconque m'accueille accueille Celui Qui m'a envoyé. Celui qui reçoit un Prophète de الله-Dieu parce qu'il est Prophète, recevra la récompense accordée à un Prophète ; et celui qui reçoit un homme fidèle à الله-Dieu parce qu'il est fidèle, recevra la récompense accordée à un fidèle. Je vous le déclare, c'est la vérité : celui qui donne même un simple verre d'eau fraîche à l'un de ces petits parmi mes disciples parce qu'il est mon disciple, recevra sa récompense ".

Jésus rappelle الله-Dieu, Le Seul Seigneur Que la Paix soit avec lui
Selon l'évangile de Marc, 12/26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34 : " Pour ce qui est des morts qui reviennent à la vie, n'avez-vous jamais lu dans le Livre de Moïse le passage qui parle du buisson en flammes ? On y lit que الله-Dieu dit à Moïse : Je suis le الله-Dieu d'Abraham, le الله-Dieu d'Isaac et le الله-Dieu de Jacob. - الله-Dieu, ajouta Jésus, est le الله-Dieu des vivants et non des morts. Ainsi vous êtes complètement dans l'erreur. Un maître de la loi les avait entendus discuter. Il vit que Jésus avait bien répondu aux Saducéens ; il s'approcha donc de lui et lui demanda : Quel est le plus important de tous les commandements ? - Jésus lui répondit : Voici le commandement le plus important : ?coute Israël ! Le Seigneur notre الله-Dieu est le Seul Seigneur. Tu dois aimer le Seigneur ton الله-Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force. Et voici le second commandement : Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus important que ces deux-là. - Le maître de la loi dit alors à Jésus : Très bien, Maître ! Ce que tu as dit est vrai : Le Seigneur est Le Seul الله-Dieu, et il n'y a d'autre الله-Dieu que Lui. Chacun doit donc aimer الله-Dieu de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force, et il doit aimer son prochain comme lui-même ".

Jésus témoigne qu'il ne peut rien faire sans l'Ordre de الله-Dieu, Que la Paix soit avec lui
Selon l'évangile de Jean, 5/30, Jésus déclare ceci : " Je ne peux rien faire par moi-même. Je juge d'après ce que الله-Dieu me dit, et mon jugement est juste parce que je ne cherche pas à faire ce que je veux, mais ce que veut Celui Qui m'a envoyé ".

Jésus témoigne encore que la vie éternelle consiste à connaître الله-Dieu Que la Paix soit avec lui Selon l'évangile de Jean, 17/3, 4 : " La vie éternelle consiste à Te connaître, Toi le Seul véritable الله-Dieu, et à connaître Jésus-Christ, que Tu as envoyé. J'ai manifesté Ta Gloire sur la terre ; j'ai achevé l'œuvre que Tu m'as donné à faire ".

Jésus et ses Recommandations, Que la Paix soit avec lui
1. Les Apôtres avaient demandé à Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère : " ? Enseignant du Bien ! Enseigne-nous ce qui est le plus pénible ".

Jésus (s) répondit : " La colère de الله-Dieu est ce qui est de plus pénible ! "
" Comment se préserver de la colère de الله-Dieu ? " demandèrent les Apôtres.
" En vous préservant de votre propre colère ", répondit Jésus (s).
" Quelle est l'origine de la colère ? ", demandèrent les Apôtres.
" L'arrogance, l'infatuation et le mépris envers les hommes. ", répondit Jésus (psl).
2. Il a été demandé à Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère : " Enseigne-nous une seule action par laquelle الله-Dieu nous aimera. "

Jésus (psl) répondit : " Haïssez la vie d'ici-bas, الله-Dieu vous aimera. "
3. Le Messager de الله-Dieu, Mohammed Ibn Abdallah (pslf) déclara : " Les Apôtres ont demandé à Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère (s) : " ô Esprit de الله-Dieu ! Quelle compagnie nous recommandez-vous ? "

Jésus (psl) répondit : " La compagnie de celui dont la présence vous rappelle الله-Dieu, dont le raisonnement augmente vos connaissances et dont les actions vous font désirer la Vie de l'Au-delà. "

4. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " ô disciple du savoir ! Honore les savants pour leur science et abandonne la compétition avec eux ; rabaisse les ignorants pour leur ignorance mais ne les congédie pas, sois auprès d'eux et enseigne leur. ".

5. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : L'homme ne peut servir deux Seigneurs à la fois, et quoi qu'il fasse, il servira l'un des deux, bien mieux que l'autre, de même vous ne pouvez réunir l'amour de الله-Dieu et l'amour de la vie d'ici-bas. "

6. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Le penchant de vos cœurs va à vos trésors ; les hommes aiment, aussi, leurs richesses et leurs âmes tendent vers elles ; placez, alors, vos trésors dans le ciel, là où les mites ne les détruiront pas et les voleurs ne les déroberont pas. "

7. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Dès qu'un incendie se déclare dans une demeure, il se propage aux demeures voisines pour en détruire un grand nombre, à moins de détruire la première demeure jusqu'aux fondations pour empêcher le feu d'y trouver foyer ; de même le premier oppresseur, s'il est arrêté, il n'y aura plus, après lui, de guide injuste à suivre, de même le feu, s'il n'avait trouvé ni bois, ni planches, rien n'aurait brûlé. "

8. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Vous ne gagnerez l'honneur de la vie de l'Au-delà que par le renoncement de ce que vous aimez ici-bas ; n'attendez pas demain pour vous repentir, car ne séparent du lendemain qu'un jour et une nuit durant lesquels le Décret de الله-Dieu vient et s'en va. "

9. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Les petites fautes que vous déconsidérez font partie des conspirations du Satan qui les dévalue et les minimise à vos yeux, alors, elles s'accumulent, s'amplifient et vous porte à la chute. " 10. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Le faux compliment et le fait d'innocenter par la Religion forment le sommet des maux manifestes. L'amour de la vie d'ici-bas est l'origine de toute faute. "

11. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Deux Hommes se trouvent dans la sagesse : un homme qui la perfectionne par ses propos mais la perd par ses actions, et un homme qui la perfectionne par ses paroles et la réalise par ses actions, ils sont totalement différents ; le bonheur est avec les savants qui agissent et le malheur est avec les savants qui se contentent de la parole. "

12. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Il n'y a pas plus excellent honneur dans le Monde de l'au-delà et meilleur soutient face aux événements de la vie d'ici-bas que la Prière régulière ; il n'y a pas plus proche du Tout-Miséricordieux que la Prière, accomplissez-la régulièrement et fréquemment ; toute bonne action rapproche de الله-Dieu, et la Prière est la plus proche, elle est préférée auprès de Lui. "

13. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Celui qui ne retire pas, de son éducation, la mauvaise herbe, cette dernière se développera jusqu'à envahir et altérer sa culture ; de même celui qui ne retire pas de son cœur l'amour de la vie d'ici-bas, ce dernier l'envahira jusqu'à ce qu'il ne trouve plus d'intérêt à l'amour du Monde de l'Au-delà. Malheur à vous ! ô esclaves de la vie d'ici-bas ! Prenez les Mosquées de votre Seigneur comme lieux de sûreté pour vos corps ; faites de vos cœurs des demeures pour accueillir la Piété et ne transformez pas vos cœurs en abri pour les passions. "

14. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Parmi les hommes il y a le protégé et l'affligé ; louez الله-Dieu pour le protégé et ayez de la compassion pour l'affligé. "

15. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Ne soyez pas comme le tamis qui laisse passer la fine semoule et retient le son, c'est ainsi que vous êtes, vous faites sortir la sagesse de vos bouches mais la haine subsiste dans vos cœurs. "
16. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Commencez par le mal, abandonnez-le ! Ensuite recherchez le bien, il vous sera profitable, mais, si vous unissez le bien au mal, le bien ne vous sera d'aucun profit. "

17. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité je vous le dis, est : Celui qui s'aventure dans le fleuve, aura les vêtements mouillés par l'eau, même s'il veillait à ne pas être touché par l'eau, il en est de même pour celui qui aime la vie d'ici-bas, il ne pourra pas échapper aux erreurs. "

18. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Bienheureux ceux qui prient pendant la nuit, ceux-là hériteront de la lumière éternelle parce qu'ils se lèvent dans l'obscurité de la nuit pour se tenir debout dans leur lieu de prière, suppliant leur Seigneur, L'implorant de les sauver de la tourmente du Jour qui vient. "

19. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : La vie d'ici-bas est créée telle une ferme agricole dans laquelle les créatures cultivent le bon et le mauvais, le mal et le bien ; le bien aura un résultat fructueux au Jour des Comptes, mais le mal connaîtra peine et souffrance au Jour de la Moisson. "

20. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité je vous le dis, est : Le sage prend leçon de l'ignorant, l'ignorant prend leçon de sa passion ; je vous recommande de sceller vos bouches par le silence afin que ne sorte pas d'elles ce qui ne vous est pas permis. "

21. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Vous ne parviendrez à ce que vous espérez qu'en endurant ce que vous détestez et vous ne parviendrez à ce que vous voulez qu'en vous désintéressant de ce que vous désirez. "

22. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : ô esclaves de la vie d'ici-bas ! Comment parviendra-t-il au Monde de l'au-delà, celui dont l'attirance pour les plaisirs de la vie d'ici-bas ne diminue pas et le désir pour elle ne s'estompe pas. "

23. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : La Récompense est, certes, bien gardée, et ne l'obtient que celui qui a œuvré pour la mériter. "

24. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : L'arbre n'est parfait que par le bon fruit, de même la Religion n'est parfaite que par la détermination face aux interdits. "

25. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : La culture n'est abondante qu'avec l'eau et la terre, de même la Foi n'est parfaite qu'avec la Science et l'Action. "

26. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : L'eau éteint le feu, de même la mansuétude étouffe la colère. "

27. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : L'eau et le feu ne trouvent pas place dans un même récipient, de même la Science et l'aveuglement ne trouvent pas place dans un même cœur. "

28. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Il n'y a pas de pluie sans nuage, de même il n'y a d'œuvre pour la satisfaction du Seigneur que par un cœur pur. "

29. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Le Soleil est la lumière de toute chose, la Sagesse est la lumière de tout cœur, la Piété est l'origine de toute sagesse, la Vérité est la porte de tout bien, la Miséricorde de الله-Dieu est la porte de toute Vérité et la clé de tout ceci est l'Invocation, l'Imploration et l'Action ; comment une porte peut-elle s'ouvrir sans clé ? "

30. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : ô vous les Apôtres ! Aujourd'hui vous êtes parmi les hommes comme les vivants parmi les morts, ne mourrez donc pas de la mort des vivants. "

31. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Tous les hommes voient les étoiles mais n'est guidé par elles que celui qui connaît leur orientation et leur emplacement, de même vous étudiez la sagesse mais ne peut la suivre que celui qui la met en pratique. ô esclaves de la vie d'ici-bas ! Triez le blé et purifiez-le, faites du grain une fine farine, vous apprécierez son goût et elle vous sera nourrissante, de même soyez sincères dans la Foi et perfectionnez-la, vous apprécierez alors sa douceur et ses effets vous seront profitables. "

32. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Moïse vous recommandait de ne pas prêter serment par الله-Dieu qu'il s'agisse de vérité ou de mensonge mais de dire plutôt : " non " ou " oui ". "

33. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Quel importance a le corps si son apparent est respectable et son intérieur corrompu ? Quelle valeur a votre corps si vous le chérissez alors que votre cœur est corrompu ? Quel intérêt pour vous de purifier vos corps lorsque vos cœurs restent souillés ? "

34. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : ô esclaves de la vie d'ici-bas ! Ni la vie d'ici-bas, vous aimez, ni la vie de l'Au-delà, vous désirez ; si vous aimiez la vie d'ici-bas vous loueriez l'œuvre par laquelle vous l'avez gagnée et si vous aimiez la vie de l'Au-delà vous agiriez par les actions de ceux qui la désirent. "

35. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère déclara : " La vérité, je vous le dis, est : ô esclaves de la vie éphémère ! Parmi vous, il y a celui qui déteste son compagnon pour un soupçon, mais ne se déteste pas lui-même pour une certitude. La vérité, je vous le dis, est : Il y a parmi vous celui qui se fâche lorsque l'un de ses défauts lui est dévoilé et qui est une réalité, mais, il est heureux d'être flatté d'une qualité qu'il ne possède sûrement pas. "

36. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : L'homme sage ne plante que l'arbre qu'il apprécie et ne fait monter son cheval que par le cavalier qu'il apprécie, de même le fidèle savant n'accomplit que les actes qui plaisent à son Seigneur. "

37. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " La vérité, je vous le dis, est : Le polissage lisse et donne de l'éclat au sabre, de même il en est de la sagesse pour le cœur, elle le lisse et lui donne de l'éclat ; elle est dans le cœur du sage semblable à l'eau pour la terre aride, la sagesse redonne vie à son cœur comme l'eau redonne vie à la terre, elle est dans le cœur du sage comme la lumière dans l'obscurité, il avance par elle au milieu des hommes. "

38. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " Vous avez entendu ce qui a été dit à ceux qui vous ont précédé : Ne commettez pas l'adultère ! Et moi je vous dis : Celui qui regarde une femme et la désire, a commis l'adultère dans son cœur ; si ton œil droit te trahit arrache-le et jette-le, car il est préférable pour toi de faire l'amputation de l'un de tes membres que de prendre le risque de jeter tout ton corps dans le Feu de la géhenne. Si ta main droite te désobéit, tranche-la et jette-la, car il est préférable pour toi de faire périr l'un de tes membres que de prendre le risque de jeter tout ton corps dans le Feu de la géhenne. "

39. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara : " Ne vous préoccupez pas de votre nourriture, ni de votre boisson, ni des vêtements pour votre corps ; l'?me n'est-elle pas meilleure que la nourriture ? que le corps ? que le vêtement ? Observez les oiseaux dans le ciel qui ni ne sèment, ni ne récoltent et ni s'attristent, car votre Seigneur Céleste les nourrit. "

40. Jésus fils de Marie, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Sainte mère, déclara aux Apôtres : " La vie d'ici-bas est pareille à un pont, traversez-la sans lui prêter attention ".

Chronologie des ?vénements historiques qui aboutiront à l'élaboration du symbole de la " trinité " et à la volonté de diviniser le Prophète Jésus fils de Marie Que la Paix soit avec lui et avec sa Mère Sainte Marie

Des longs et tumultueux débats
Les années 538 à 332 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)-100 à 300 après le Prophète Jésus fils de Marie (pse), sont des années où les disciples de Jésus (s) demeuraient assujettis à de grandes controverses, des interrogations majeures, des divisions durables, tels le soulignent les propos suivants relevés dans l'ouvrage Nouvelle encyclopédie catholique théo : " A travers les débats théologiques des 2e et 3e siècles [après le Prophète Jésus (s)], la pensée chrétienne s'était approfondie, mûrie, et comme charpentée. La phase des grandes controverses n'était pas achevée pour autant.

" Au contraire, des interrogations majeures allaient se faire jour dans le cours des 4e et 5e siècles, entraînant de graves remous et des schismes durables au sein de l'église, tout en favorisant l'éclosion d'une génération de théologiens de grande envergure : ce sera " l'âge d'or des Pères de l'église ". On devra à ces derniers des progrès essentiels dans la formation du contenu de la foi chrétienne, œuvre des grands conciles œcuméniques des 4e et 5e siècles. Les débats qui passionneront l'opinion chrétienne au cours des 4e et 5e siècles peuvent aujourd'hui paraître bien subtils.

" L'enjeu était pourtant capital pour l'avenir de la foi. Si les communautés chrétiennes d'aujourd'hui, malgré leurs diversités et leurs divisions, peuvent se retrouver pour professer ensemble sans ambiguïté ce qui fait le fond commun de leur foi en Dieu-Trinité et dans le Christ Dieu et homme, c'est en recourant aux mêmes mots du Credo, fruit de ces longs et tumultueux débats des premiers siècles. "

Ce qui revient à dire que la doctrine de la trinité est le "fruit de ces longs et tumultueux débats des premiers siècles" et non une vérité apportée par le Prophète Jésus fils de Marie (pse) dans la Tradition de Vérité, de Justice et de Salam الله-Dieu .

Liberté presque complète pour les disciples du Prophète Jésus fils de Marie Que la Paix soit avec lui et avec sa Mère Pure et Sainte Marie
Le début des années 333 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)-300 après le Prophète Jésus fils de Marie (pse) a vu s'opérer, dans l'Histoire du postulat de la Règle de la Reconnaissance de l'Unicité rappelé par le Prophète Jésus (psl), une importante évolution : les Chrétiens, ignorés ou persécutés pendant la période antérieure, recouvrent d'un coup une liberté presque complète, et bientôt ils vont bénéficier des complaisances de l'Empire romain qui leur accordera des privilèges les plus étendus : l'Empire romain, sans abandonner de suite le paganisme et les dieux romains, adopte officiellement la Religion chrétienne.

Mais, ce début des années 333 avant l'Hégire verra aussi s'opérer une révolution : L'Unicité de Allah Subhanahu wa Ta'ala-Dieu-Transcendant et Exalté, rappelée par tous les Prophètes (pse) envoyés par Allah Al-Musta'ân-Dieu, Celui dont on implore le secours, allait être modifiée par la pensée de certains qui " imaginèrent " une doctrine-croyance érigée en idéologie-système qu'ils allaient imposer au monde de la Croyance en un الله-Dieu Unique Indivisible, Al-Ghaniyou-Qui se suffit à Lui-Même.

Il s'agit du dogme central qui énonce précisément la doctrine de certains Chrétiens de l'Occident sur الله-Dieu : le dogme de la " trinité ". Ce qui fait dire à l'ouvrage Dictionnaire des Religions, sous la direction du Cardinal Paul Poupard : " … il n'est pas exact de dire que les Chrétiens croient en الله-Dieu !… La seule chose qu'à la vérité on puisse dire si l'on veut parler avec précision, c'est que les Chrétiens croient au Père, au Fils et au Saint-Esprit - ou plus précisément encore, à la Trinité d'un Père, d'un Fils et d'un Esprit-Saint qui sont ensemble l'unique الله-Dieu, vivant et vrai… Ils ne sont pas les seuls à confesser une paternité de Dieu et donc à reconnaître qu'il y a, si l'on peut dire, " de la filiation " par rapport à lui… Avec la Trinité chrétienne en effet, il ne s'agit ni de polythéisme ni, directement, d'organisation des sociétés humaines mais de الله-Dieu et d'un الله-Dieu un… le mot Trinité lui-même n'apparaît que vers 180 [après le Prophète Jésus (s) fils de Marie-442 après le Prophète Mohammed (pslf)".

Des débats pour établir l'essentiel du dogme trinitaire
Il y eut de nombreux débats entre l'Orient et l'Occident au sujet du dogme de la " trinité ", les courants orientaux furent considérés déviationnistes, la mise au point fut le fait des deux premiers conciles œcuméniques de l'histoire de l'église, Nicée, 307 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)-325 après le Prophète Jésus fils de Marie (s) et Constantinople 1, 249 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)-381 après le Prophète Jésus fils de Marie (s). Ces deux conciles établirent l'essentiel du dogme trinitaire mais : " … la théologie trinitaire ne prétend aucunement rendre " compte " ni rendre " raison " du mystère de الله-Dieu ".

Plus tard, vers les années 234 avant l'Hégire-396 après le Prophète Jésus (s), l'évêque Augustin deviendra un important artisan de la théologie trinitaire latine, dont l'œuvre De Trinitate va accompagner en profondeur la christianisation de l'Occident selon le dogme trinitaire : " Augustin mit en forme ce qu'on appelle la " théorie psychologique de la Trinité ".

Suivons, ici, l'auteur de Gloire à الله-Dieu ou les mille vérités scientifiques du Coran, Mohammed Yacine Kassab écrivant ceci : " Toutefois, ce qui semble avoir été perdu de vue, c'est qu'on ne détient absolument aucune preuve que la qualité conférée au fils, l'ait été du temps de Jésus. Bien au contraire, ce n'est que plusieurs décennies plus tard, que les premiers récits, constitués sur la base d'une tradition orale firent leur apparition avec la mention " fils de الله-Dieu ". Nous avons aussi constaté qu'en dehors de Jean, aucun autre évangéliste n'a voulu mettre dans la bouche du Prophète Jean-Baptiste les paroles selon lesquelles Jésus était fils de الله-Dieu. Encore que ce qui a été dit sur ce dernier reste sujet à caution. En outre, et toujours selon le Nouveau Testament, la venue de Jésus aurait été annoncée par un nombre considérable de Prophètes bibliques. Dans les Evangiles et les Actes, on trouve des noms de quelques-uns de ces Prophètes qui son nommément cités. Il s'agit d'Isaie, Elie, Moïse, Samuel, David, Jacob, Isaac, Joseph, Aaron, etc. Or jamais aucun des Prophètes n'a déclaré que Jésus était le fils de الله-Dieu, ce qui aurait été en contradiction formelle avec l'Ancien Testament. Ici, on arrive à la croisée des chemins : Ou bien, il y a lieu d'accepter la divinité de Jésus, et dans ce cas, on doit réfuter les assertions de l'Ancien Testament et de tous les Prophètes bibliques qui ont soutenu le contraire, ou alors, il faudrait rejeter cette qualité attribuée à Jésus - et par ricochet à la trinité - et c'est la crédibilité des Evangiles qui doit être mise en doute ".

Innovation de taille : Recours au langage de la philosophie…
Pour les années 249 avant l'ère mohammadienne et selon les textes des spécialistes en trinité nous pouvons apprendre que pour contrer la pensée monothéiste d'Arius, le concile de Nicée ayant défini la doctrine de la foi en la divinité de Jésus-Christ, le concile de Constantinople va l'entériner définitivement pour l'imposer aux disciples du Prophètes Jésus fils de Marie (pse) : " Lorsqu'en 381 [249 avant l'Hégire] le concile de Constantinople proclamera la divinité de l'Esprit saint, la définition du dogme de الله-Dieu en trois personnes, ou Trinité, sera parachevée. Les 300 évêques environ qui participèrent au concile de Nicée venaient surtout des provinces orientales de l'empire, plus proches et où l'on était plus sensible aux débats théologiques. Les évêques des régions extérieures à l'Empire n'avaient pas été convoqués, mais ils étaient encore peu nombreux. Le pape Sylvestre, trop âgé pour faire le voyage était représenté par deux légats, qui tinrent un rôle mineur ; mais leur présence donnait à la rencontre son caractère d'assemblée de l'Eglise universelle. Pour formuler sa pensée, le concile constata l'insuffisance du vocabulaire biblique : innovation de taille, il décida donc de recourir au langage de la philosophie, qui permettait de serrer de plus près les notions relatives à la vie divine ; la langue grecque offrait à cet égard de nombreuses ressources. Selon le Symbole de Nicée ainsi élaboré, Jésus, fils de Dieu, est au sens le plus strict Fils unique du Père, engendré par Lui, et donc ayant même substance - ousia - ou nature que Lui : il Lui est consubstantiel. L'idée sous-jacente est que Dieu a engendré ce fils hors du temps car c'est là que Dieu se situe ; ce fils existe donc de toute éternité, comme le Père ; et cette filiation - cette génération - n'a rien fait perdre au Père. Toutes ces affirmations sont autant de réponses aux positions d'Arius. Le Symbole de Nicée multiplie les formules pour enlever toute ambiguïté à la doctrine qu'il énonce : Jésus-Christ est vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré et non pas créé ; il est consubstantiel - homo-ousios, de nature semblable - au Père. Le concile de Constantinople en 381 y ajoutera une formulation de la divinité du Saint-Esprit. Le concile de Nicée a aussi été l'occasion de préciser divers points de l'organisation et de la discipline de l'Eglise - nécessité de l'accord des évêques d'une même province ecclésiastique à la nomination d'un nouvel évêque d'un siège à un autre, ou des prêtres d'un diocèse à l'autre, etc. - Ainsi se prenait l'habitude de chercher des solutions communes aux problèmes posés par le fonctionnement de l'Eglise ".

Le fait d'attribuer un ou des fils à un " créateur " était une pratique que l'on retrouve dans le Mazdéisme iranien qui, à l'époque concernée par l'échafaudage de la doctrine trinitaire, marchait irrémédiablement vers un ordre hiérarchique unitaire des présences-divinités multiples. En effet, l'Histoire des pratiques cultuelles non monothéistes, fait état de la tendance du Mazdéisme à niveler sous une autorité unique les indépendances attribuées par l'homme à ces conclusions de présences-divinités, à rattacher à un axe unique de vie ces dédoublements et multiplications de dieux, ces derniers deviennent fils d'Ahura Mazda alors considéré comme " créateur unique et dieu du ciel " : " Par exemple, Atar, le Feu, est fils d'Ahura dès la période indo-européenne, et il est son fils […] non par voie d'induction, mais par nature ; il est fils, non d'Ahura créateur, mais d'Ahura dieu du ciel, de ce ciel d'où sort l'éclair. Mais le feu à d'autres lieux de naissance que le ciel, il naît dans les eaux de l'orage, il est Fils des Eaux, Apam-Napât, et jouit sous ce titre d'une indépendance absolue à l'égard d'Ahura… ".

De là à passer à la doctrine de Jésus (s) fils de Dieu il n'y avait qu'un tout petit pas que le catholique Augustin et après lui les inclus au Concile de Nicée franchiront pour se retrouver à égalité avec la tendance du Mazdéisme iranien à considérer fils d'un " dieu du ciel " les dieux de l'errance spirituelle. Ce qui porte à constater que ni le " créateur " du Mazdéisme, ni le " dieu " de la doctrine trinitaire d'Augustin et du Concile de Nicée correspondaient au الله-Dieu du Monothéisme pur rappelé par tous les Prophètes de الله-Dieu et particulièrement par le Maître et Dernier des Prophètes, Sa Sainteté le Messager Mohammed Ibn Abdullah (pslf). En effet, il y avait auprès du " créateur " du Mazdéisme une multitude de présences-divinités ayant chacune son action et son origine indépendante, quant au " dieu " de la doctrine trinitaire, il était divisé en trois et personnalisé dans un Prophète vivant au nom glorieux de Jésus fils de Marie (pse). Le Prophète Mohammed (pslf), son frère, sera donc envoyé par الله-Dieu pour protester contre ces affirmations audacieuses et rappeler l'antique lien indestructible des Créatures vis-à-vis de leur Créateur Unique, sans fils ni associé dans Sa Création : tel est الله-Dieu de tout temps, Seul et Unique.

Ajoutons aussi le texte suivant de Mohammed Yacine Kassab : " Il est inconcevable de penser que si le Messie avait été le fils de الله-Dieu, cette réalité ne serait pas apparue à travers les Messages véhiculés par tous les Prophètes bibliques et autres depuis l'apparition de l'homme. Or, quitte à nous répéter, jamais aucun d'entre eux ne s'est arrogé le droit de révéler quelque chose en ce sens. Car les notions de fils de الله-Dieu et de trinité ont été inventées de toutes pièces, afin de donner plus d'arguments à un enseignement que les docteurs de la loi voulaient récupérer à leur profit ".

Il est évident que la tendance à l'adoration de la matière s'est traduite dans l'idéologie-système idolâtrie, polythéisme, divinisation de Prophètes (pse), d'empereurs, d'animaux, de végétaux, d'astres, d'objets, pierres dressées, pièces de bois, etc. L'affirmation selon laquelle l'homme a adoré la matière est très ancienne et qu'elle n'est pas une simple tendance de quelques-uns. Cependant, il ne peut être dit que cette tendance à rendre un culte à la matière érigée en statues, totems, idoles de toutes sortes, symboles, divinisation de Prophètes (pse), d'empereurs, rois, éléments naturels, excluait totalement le fond de croyance en quelque chose de supérieur : qui dit tendance à adorer des objets ne dit pas pour autant la négation globale du divin ni celle du monde métaphysique, mais dit une tendance d'errance spirituelle et de perte du repère de la Règle Universelle de l'Unicité de الله-Dieu voire d'un simple refus rattaché à l'esprit rebelle des ignorants orgueilleux dont l'influence sur eux des suggestions du Shaytan-اللهالله? est très prononcée.

Mentionnons ici l'analyse du savant Mortaza Motahari écrivant dans son ouvrage Les causes de l'attrait du matérialisme ceci : " Le matérialisme n'est pas une pensée récente. Il est absurde de penser qu'il serait l'un des résultats des derniers développements scientifiques et qu'à l'exemple des autres théories scientifiques inconnues auparavant, il aurait pris naissance au cours des deux derniers siècles. Non, le matérialisme, n'appartient guère aux siècles derniers ; il appartient aux pensées très anciennes puisque nous remarquons que, dans le domaine de la philosophie, de nombreux philosophes de la Grèce ancienne, antérieurs à l'époque de Socrate et à sa renaissance philosophique, furent des matérialistes niant toute existence qui ne soit pas matérielle. De même, nous remarquons que certains individus de la Jahiliyya, contemporains de la mission prophétique de Mohammed, Prophète de l'Islam, avaient cette même croyance. C'est pourquoi le Coran a longuement évoqué leur pensée et a mené à leur encontre une lutte acharnée : " Ils disent : " Il n'y a pour nous que notre vie présente : nous vivons et nous mourons. Seul le temps qui passe nous fait périr ". Ils ne détiennent aucune science de tout cela ; ils ne se livrent qu'à des conjectures ". Leur parole, rapportée ici, trahit leur reniement de الله-Dieu ainsi que du Jour du Jugement ".

L'Unicité de الله-Dieu voulue " trois " par certains
Toutefois, le nom de l'empereur romain Constantin demeure indiscutablement lié à cette dégradation de l'Unicité de الله-Dieu. Les modalités de cette dégradation, les sentiments et intérêts personnels de l'empereur qui en a été l'auteur posent aux historiens avides de vérité un grand nombre de questions et de problèmes litigieux.
Sans prétendre ici les discuter ni les trancher tous, il convient pour nos frères et sœurs de l'Islam de tracer, sur ce terrain de la division de L'Indivisible, embroussaillé par des contradictions les plus hardies, les plus incohérentes et les plus fragiles, le chemin modeste du fait historique ayant pavé d'erreurs l'Unicité de la Voie des Prophètes (pse). L'ère de l'empereur Constantin va être une mutation décisive, voulue par l'homme, de l'Unicité de الله-Dieu en " trois " lors du Concile de Nicée convoqué sur l'ordre de l'empereur.

L'Orient et l'Occident sous une même tutelle impérialiste romaine
Selon l'Histoire de l'église, l'empereur Constantin va devenir l'unique maître de l'Empire romain d'Orient et d'Occident : " L'abdication de Dioclétien et Maximien en 305 [328 avant l'Hégire] ouvrit une période de rivalités politiques et de lutte intestine de vingt-deux ans, marquée par l'ascension continue de Constantin ; il écrasa successivement tous ses rivaux pour devenir l'unique maître de l'Empire en 327 [305 avant l'Hégire]. Durant cette période troublée, la paix religieuse régna de manière inégale d'une région à l'autre, plus immédiate en Occident, plus tardive en Orient. Mais un processus irréversible s'est engagé en 312 [320 avant l'Hégire] avec la victoire remportée par Constantin au Pont Milvius, près de Rome, sur un concurrent Maxence ; en 313 [319 avant l'Hégire] Constantin avait alors convenu, avec son allié du moment, Licinius, de donner aux chrétiens la liberté de culte dans tout l'Empire et de leur restituer les biens confisqués. C'est ce qui est resté dans l'histoire sous le nom d'?dit de Milan ".

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Nouvelle politique religieuse de l'Empire romain Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Nouvelle politique religieuse de l'Empire romain
La nouvelle politique religieuse de l'Empire romain des années 320-319 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)-312-313 après le Prophète Jésus fils de Marie (pse), ne faisait qu'accorder aux disciples du Prophète Jésus (s) leur liberté religieuse, Droit inaliénable de chaque Croyant et chaque Croyante rattachés aux Dogmes et Principes du Monothéisme. Cet acte de clémence impériale, si bienfaisant au demeurant pour les disciples du Prophète Jésus (s), n'instituait pas pour autant en leur faveur un régime vraiment nouveau dans l'ensemble de l'Empire romain. La liberté religieuse ne sera pas accordée dans sa globalité monothéiste : le culte civil de l'empereur et sa puissance de décision feront que les disciples du Prophète Jésus (s) seront mis sous tutelle de la vision impériale de la Règle Universelle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu-Al-Tawhid rappelée par le Prophète Jésus (s) au maître de la loi qui dit alors à Jésus (s) : " Très bien, Maître ! Ce que tu as dit est vrai : Le Seigneur est Le Seul الله-Dieu, et il n'y a d'autre الله-Dieu que Lui ".

A l'automne des années 320 avant l'Hégire, nous dit l'histoire, et à la faveur des graves événements politiques et des guerres civiles, le nombre des maîtres de l'Empire romain sera ramené à deux. En Occident, l'empereur romain Maxence, Marcus Aurelius Valerius Maxentius, né vers 353 avant l'Hégire et décédé en 320 [280-312 après le Prophète Jésus (psl)], fils de Maximien, est vaincu par Constantin qui devient ainsi seul empereur de l'Empire romain d'Occident ; puis à l'été de 319 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf) [313 après le Prophète Jésus (psl)], Licinius Licinianus Flavius Valerius, né vers 384 avant l'Hégire, décédé en 308 avant l'Hégire [250-324 après le Prophète Jésus (psl)], empereur romain de 325 à 308 avant l'Hégire [308 à 324 après le Prophète Jésus], deviendra maître de tout l'Empire romain d'Orient après sa victoire sur l'empereur Maximin Daia.

Allègement de la persécution des disciples du Prophète Jésus fils de Marie Que la Paix soit avec lui et avec sa Mère Sainte Marie Les disciples du Prophète Jésus (s) vont voir diminuer leurs persécutions , l'Empire romain va se montrer à leur égard d'une générosité insigne. Les Chrétiens vont bénéficier des faveurs exceptionnelles impériales qui allaient bien au-delà des sentiments d'hostilité dont les empereurs avaient fait preuve à leur égard au cours des siècles antérieurs. La même politique de tolérance religieuse va momentanément triompher dans les Empires romains d'Orient et d'Occident. Les deux empereurs se rencontrent à Milan, Italie, et décident de ceci : " Pendant que nous étions heureusement réunis à Milan, moi Constantin-Auguste et moi Licinius-Auguste, et que nous traitions ensemble de tout ce qui a rapport à l'intérêt et à la sécurité de l'?tat, parmi les choses qui nous ont paru utiles au plus grand nombre, nous crûmes devoir assigner le premier rang à ce qui concerne le culte de la divinité, en accordant aux Chrétiens et à tout le monde la libre faculté de suivre la Religion qu'ils voudraient, afin que tout ce qu-il y a de divinité dans le séjour céleste nous pût être favorable et propice, à nous et à tous ceux qui sont placés sous notre autorité… En ce qui regarde les Chrétiens, nous avons décidé en outre, pour les locaux où ils avaient coutume de se rassembler, à propos desquels des lettres adressées à vos bureaux avaient précédemment donné des instructions, que ceux qui les auraient achetés à notre fisc, ou à qui que ce soit, devraient les rendre aux Chrétiens sans argent ni réclamation d'un prix, sans chercher des prétextes ou soulever des ambiguïtés ; ceux qui les auraient reçus en donation devront les rendre eux aussi aux Chrétiens dans le plus bref délai. Si ceux qui les détenaient par achat ou par donation désirent recevoir quelque chose de notre bienveillance, qu'ils s'adressent au vicaire (du diocèse), afin qu'ils soient pourvu à leurs demandes par les soins de notre clémence. Tout cela devra être remis à la communauté des Chrétiens par vos soins et sans retard… ".

Selon la version citée dans l'ouvrage Nouvelle encyclopédie catholique théo, l'entretien des deux empereurs romains de l'Orient et de l'Occident a donné lieu à la rédaction d'un édit dont voici le contenu : L'édit de Milan : " Nous, Constantin et Licinius, Augustes, nous étant rassemblés à Milan pour traiter des affaires qui concernent l'intérêt et la sécurité de l'Empire, nous avons pensé que parmi les sujets qui devaient nous occuper, rien ne serait plus utile à nos peuples que de régler d'abord la façon d'honorer la Divinité. Nous avons résolu d'accorder aux chrétiens et à tous les autres la liberté de pratiquer la religion qu'ils préfèrent, afin que la Divinité qui préside dans le ciel soit propice aussi bien à nous qu'à ceux qui vivent sous notre domination. Il nous a paru que c'était un système très bon et très raisonnable de ne refuser à aucun de nos sujets, qu'il soit chrétien ou qu'il appartienne à un autre culte, le droit de suivre la religion qui lui convient le mieux. De cette manière, la Divinité suprême que chacun de nous, désormais, honorera librement, pourra nous accorder sa faveur et sa bienveillance accoutumée ".

Donc, les années 320 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf) laissent espérer la disparition des dernières traces de la persécution des disciples du Prophète Jésus fils de Marie (pse). Selon le contenu des documents législatifs ci-dessus, le texte faisait cesser les moindres effets de l'esprit hostile à la Voie des Prophètes (pse). Les Chrétiens d'un bout à l'autre de l'Empire romain se verront restituer les édifices de culte que les princes persécuteurs leur avaient arrachés quelques dizaines d'années plus tôt. Malgré tout, c'était là une mesure irraisonnable, puisque, pour opérer cette restitution, il fallait déposséder certaines personnes de biens régulièrement acquis et de bonne foi. Toutefois, force est de reconnaître que pour la première fois, chaque école chrétienne, chaque communauté chrétienne, pouvaient espérer être officiellement reconnues, avec le droit d'organiser le culte chrétien selon leur dogme et principes respectifs et de posséder légalement des lieux de culte - églises et cimetières - ainsi que des propriétés, bâties ou non bâties, utiles à la subsistance des Chrétiens mais aussi des diverses écoles de pensée chrétienne.

Parité entre les Chrétiens catholiques et les païens au sein de l'Empire romain
L'on peut dire qu'à partir des années 320 avant l'Hégire, la Chrétienté selon la vision de l'église romaine catholique et latine est considérée comme religion d'?tat, si l'on entend par-là une des croyances reconnues, protégées et soutenues par les faveurs impériales, sans oublier que le paganisme impérial et la multiplicité des cultes païens qui s'y rattache, n'ont pas cessé d'être bien vus par l'autorité impériale. A dire vrai, aux environs de 320 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), il semble exister une parité entre les Chrétiens et les païens. Les premiers n'auraient pu certes, dans les années antérieures, concevoir la possibilité d'une telle parité qui très vite se définira à l'avantage des Chrétiens. Au sortir de la terrible tourmente persécutrice, les Chrétiens n'en espéraient pas autant, ils se seraient sans doute accommoder d'une tolérance impériale, mais voici qu'une clémence inespérée leur faisait obtenir la garantie de la liberté religieuse, l'assurance des lois et les faveurs des empereurs ! C'est vraiment pour les Chrétiens une grande miséricorde divine mais le pire reste à venir : La Divinisation permanente du Prophète Jésus fils de Marie (pse).

L'empereur Constantin adhère aux dogmes de l'église romaine catholique
En 319 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)-313 après le Prophète Jésus (psl), les deux empereurs qui se partagent en Orient et en Occident l'Empire romain sont tombés d'accord pour protéger les Chrétiens , leurs églises, leurs lieux de cultes, leurs écoles de pensée chrétienne.

A cette date, Licinius, empereur romain d'Orient n'est pas Chrétien ; Constantin, empereur romain d'Occident n'a nullement bafoué le paganisme : " Constantin n'était pas chrétien alors. Mais c'est à partir de ce moment qu'il commença à manifester à l'égard du christianisme une sympathie agissante qui devait aller bien au-delà du retour à la liberté religieuse (chrisme sur les étendards et les monnaies, subventions et exemptions fiscales à l'église, construction de lieux de culte, etc.). " Désormais, sauf sous le règne de Julien l'Apostat (361-363 [270-268 avant l'Hégire]), la politique impériale ne cessera plus de favoriser la religion chrétienne (parfois sous des formes hérétiques) ; ce mouvement aboutira avant la fin du siècle à l'interdiction du paganisme et à la fermeture et la destruction des temples par l'empereur Théodose (391 [239 avant l'Hégire]). Le christianisme deviendra alors officiellement religion d'état ".

Nombreux sont ceux qui pensent que l'adhésion de Constantin à l'église fut avant tout une manœuvre politicienne, d'autres soutiennent que sa conversion fut sincère et inspirée par Le Très Haut. Parmi les historiens, certains vont jusqu'à nier la conversion de l'empereur Constantin tels les propos suivants extraits de l'ouvrage en 20 volumes Histoire de l'église, tome 3, De la paix constantinienne à la mort de Théodose : " Certains historiens l'ont résolu de façon catégorique en niant la réalité ou la sincérité de cette conversion. Parmi ces négateurs, un premier groupe est formé par ceux d'après qui Constantin, personnellement areligieux, aurait utilisé la religion dans l'intérêt de sa politique…

" [L'auteur Henri Grégoire écrit ceci au sujet des empereurs] : " Ce qui les détermine, écrit-il, ce n'est pas tant le souci de respecter la foi de leurs sujets immédiats que le désir d'attirer à eux la masse des militaires et des civils dans les parties de l'Empire sur lesquelles ils espèrent étendre leur domination ". En l'occurrence, Constantin aurait fait, en 312 [après le Prophète Jésus (s)-320 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)] des avances aux Chrétiens pour se concilier ceux qui peuplaient les états de Maxence, comme il fera un nouveau pas, en 324 [après le Prophète Jésus (s)-308 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)], à l'égard des sujets de Licinius ".

Personnalité de l'empereur romain Constantin
L'Histoire trace le caractère de l'empereur Constantin. Elle le définit avant tout comme un personnage passionné, aventurier et téméraire ; meneur d'hommes, il possède une armée puissante qu'il dirige en bon stratège qu'il est. Dans son palais et parmi ses courtisans, il aime paraître et qu'on le regarde, il se veut bel homme et homme d'esprit, et toujours il se plaît à s'imposer par l'action et la nouveauté.

Sans aucun doute, il cherche toujours à éblouir, à s'attacher les sentiments des autres et surtout de ses sujets, comme à retenir l'attention de l'histoire. A des fins de satisfaire son ambition ou simplement sa prétention, il n'épargne pas les réformes ni les dépenses, mais en oublie d'en établir les conséquences et les déboires, le plus souvent ses décisions sont capricieuses et immédiates. C'est un impulsif, facilement influençable mais fidèle à sa détermination dominatrice. Sa passion est avant tout de dominer mais il possède la fragilité des gens confus et superstitieux chez qui sévit la mystique de l'ambition du " moi ". Il ne sépare pas de son intérêt personnel le service de l'Empire de celui de sa croyance ou de son dieu, se considérant la représentation visible et de l'Empire et de son dieu. Cette étude historique des traits de caractère de l'empereur Constantin prédispose à l'acceptation de la conclusion de l'auteur Henri Grégoire écrivant au sujet des empereurs : " Ce qui les détermine, écrit-il, ce n'est pas tant le souci de respecter la foi de leurs sujets immédiats que le désir d'attirer à eux la masse des militaires et des civils dans les parties de l'Empire sur lesquelles ils espèrent étendre leur domination ".

Citons ici l'origine des malheurs des hommes selon la pensée de l'Imam Khomeyni, que الله-Dieu soit satisfait de lui, dont il est fait mention dans l'ouvrage du philosophe français C. Bonaud, L'Imam Khomeyni, un gnostique méconnu du 20e siècle : " Tous les malheurs qui s'abattent sur l'homme viennent de l'amour de soi-hobbe nafs, du fait que l'homme s'aime lui-même. Pourtant, s'il se rendait compte et prenait conscience de ce qu'il en est en réalité, son propre " moi " n'est rien : cela fait partie de ce qui est " autre " [que la Réalité divine, qui est la véritable réalité de l'homme].

" [Cet amour du " moi "], c'est de l'amour pour ce qui est " autre ", seulement on l'a nommé par erreur " amour de soi " et cette erreur, cette méprise détruit l'homme. […] " Le principe de toute faute [Uçul Al-Kâfi, bâb hubbi d'dubya wa l-hirs 'alayhâ, hadith 1 (2/315) et 8 (2/317)] " est cet amour du prestige et de soi d'où proviennent toutes les fautes. L'homme, comme il se voit lui et qu'il est égoïste, veut tout pour lui-même et devient l'ennemi de toute personne qui s'oppose à cela, même si ce n'est que dans son illusion : il ne reconnaît donc pas de limites, il veut tout pour lui-même. C'est de la sorte que c'est le principe de tous les problèmes… ".

L'empereur Constantin pose un pied chez les Chrétiens tout en maintenant l'autre chez les païens De toute façon, Constantin, empereur d'un Empire encore en majorité peuplé de païens tient toujours un discours polythéiste et idolâtre pour les satisfaire car finalement on continuait d'honorer un dieu dans le soleil. Mal informé des exigences de la Voie des Prophètes (pse), l'empereur romain ménage les masses polythéistes et les élites cultivées, preuves s'il en faut de l'ambiguïté du comportement du " mal converti au Monothéisme " mais aussi de l'habileté politique hypocrite, seule attitude finalement dominante dans les choix de l'empereur.

En 322 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), il existe bien des survivances païennes chez le converti Constantin, empereur romain. Il est rapporté également que son désir de sauvegarder sa position d'empereur souverain sur tout, en tout et partout l'a empêché aussi d'adhérer pleinement aux dogmes et principes de la Chrétienté et d'abdiquer l'autorité de la croyance païenne.

Ce qui amène à dire, sans exagération ceci : l'empereur romain Constantin est un pur produit de l'opportunisme politique fondé sur l'hypocrisie qui lui fait poser un pied chez les Chrétiens tout en maintenant l'autre chez les païens, et jusqu'à son lit de mort il est resté, nous dit l'Histoire, très éloigné de la Règle Universelle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu-Al-Tawhid. Toutefois, l'empereur adoptera par la suite les symboles de la chrétienté sur les boucliers de ses troupes, sur son étendard ainsi que sur ses monnaies. Depuis 322 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf) l'empereur romain Constantin est de toute façon dévoué à la Chrétienté qu'il honore, protège et favorise.

En 319 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), on peut dire que des liens officiels sont dorénavant noués entre l'autorité impériale et la Chrétienté selon la vision de l'église romaine. Certes, l'empereur est loin d'être un bon Chrétien mais il tente de faire élever ses enfants dans la Religion monothéiste de Jésus (s) qui, malheureusement, est déjà bien engagée sur les chemins de la déviation voulue par la pensée humaine fondatrice de la doctrine trinitaire ; il prend parmi ses hommes de confiance un évêque de Cordoue, Espagne, mais il a toujours des conseillers païens. Il n'en est pas moins significatif de constater la volonté de l'autorité impériale de ménager les Chrétiens et les païens.

" Inspiré et conseillé par la suite par des hommes de la Chrétienté, Constantin commença à s'imprégner des dogmes et principes chrétiens sans oublier que l'influence qui va s'exercer sur le Droit romain : l'esprit d'équité, le souci du respect de la personne humaine, qui animent plusieurs de ses lois en 317-316 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), semblent bien découler de la morale monothéiste. Il faut y voir de toute façon les premiers jalons de la législation monothéiste qui, après une première floraison aux environs des années 312 avant l'Hégire, se prolongera après 308 avant l'Hégire car, Constantin sera seul empereur à la tête de l'Empire romain.

L'heure des compromissions église-Empereur romain. Sur le document de 319 avant l'Hégire-313 après Jésus (s), improprement appelé édit de Milan, confirmant sur le papier l'adhésion à l'église catholique de l'empereur Constantin, le professeur en science politique J.J. Chevallier écrit ceci dans son ouvrage Histoire de la pensée politique : " Par le document de 313, la religion chrétienne devient légale, licite, elle a enfin gagné le droit d'être, après un dur et long combat. Le culte chrétien est libre comme tous les autres. […] La vérité est que la situation nouvelle issue du document de 313 [319 avant l'Hégire] recelait toutes sortes de difficultés aisément prévisibles.

" C'était maintenant, c'était désormais - l'ancien antagonisme ayant fait place à la coexistence, en attendant mieux - que l'église devrait poser avec insistance la question de savoir ce qui était exactement à César et ce qui était exactement à الله-Dieu.

" Aussi inévitable que délicate serait une délimitation précise des deux sphères respectives : celle de la société politique, l'?tat-Empire, héritier des monarchies hellénistiques comme de l'ancienne polis, et celle de la société religieuse à vocation universelle - en grec catholicos -, dotée de ses traditions, de ses lois propres, de son organisation interne propre. Grand était le risque, pour commencer, et sous Constantin lui-même, que l'empereur cédât à la tentation de ce qu'on appellerait le césaro-papisme, dont l'envers serait - dans des contextes politiques différents - la tentation pour l'église de ce qu'on appellerait la théocratie.
" De fait, en dépit de sa gratitude pour le premier Empereur rallié, l'église doit prendre garde qu'il ne veuille empiéter indiscrètement sur le domaine ecclésiastique. Et c'est pour elle un premier souci. Elle en a un second : bien établir que l'empereur, en tant que chrétien et fils soumis de l'église, relèvera, exactement comme le dernier de ses sujets, de la juridiction ecclésiastique en matière morale et spirituelle. Son troisième souci, face aux développements des hérésies, sera de proclamer le devoir de l'Empereur chrétien de maintenir dans ses territoires, d'une façon ou d'une autre, la pureté de la doctrine du Christ.
" Enfin, dernière préoccupation, aux prolongements délicats, l'église devra prendre position - on devine en quel sens, mais plus ou moins discrètement selon les circonstances - sur la question de savoir lequel des deux pouvoirs, du Spirituel ou du Temporel, est, en son essence, supérieur à l'autre, et en tirer éventuellement toutes conséquences. Que de point de frictions possibles ! Que d'occasions ou de prétextes à excès et à imprudences dans la conduite de l'un ou de l'autre des deux pouvoirs, en quête d'un équilibre fragile et toujours menacé mais vital pour le bien, corps et âmes, des populations ".

L'empereur Constantin décide de tout et partout
Comme le laisse entendre clairement l'étude du professeur J.J. Chevallier, la situation religieuse et sociale à peine 3 siècles avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf) est pour le moins pleine de confusion et de compromis à venir entre l'église catholique et le culte de l'empereur qui désire demeurer sous une autre forme et pourquoi pas sous la forme de césaro-papisme ?

En réalité, il se passera ceci : Constantin : seul empereur à décider des affaires de l'Empire romain mais seul aussi à décider de l'avenir de la Chrétienté tels le font remarquer les propos suivants extraits de Histoire de l'église : " … la disproportion est étonnante entre sa magnificence à l'égard de l'église chrétienne et le peu de place qu'il accorde à la papauté dans sa politique ecclésiastique ".

Toujours dans Histoire de l'église on peut lire ceci : " Par la volonté du prince et, peut-être par la mollesse du pontife, l'église romaine demeure à l'écart des grandes affaires de la Chrétienté ; ses légats siègent dans les grands conciles, à Arles [France] en 314 [après le Prophète Jésus (s)-318 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)], comme plus tard à Nicée, sans y jouer un rôle décisif ni même notable ".

Donc, il est clair que le pouvoir civil impérial a fait main basse sur les affaires de la Chrétienté, mais il est clair aussi que ce pouvoir civil impérial est loin d'être entièrement animé par les Dogmes et Principes monothéistes de la Voie des Prophètes (pse) : " Dès sa prise de pouvoir, Constantin se saisit des affaires de l'église ; en tant qu'empereur ayant fait l'option chrétienne, il se considère en effet comme chargé par الله-Dieu de la mission de chef du peuple chrétien. Personne d'ailleurs ne la lui conteste, tant l'expérience d'un pouvoir politique chrétien est inédite.

" On ne saurait au demeurant oublier la vénération dont était entourée dans l'Empire la personne de l'Empereur, placée au rang d'un dieu. Sans doute Constantin, tout en conservant le titre de chef de la religion romaine païenne, a-t-il renoncé à toute prétention divine ; il n'en reste pas moins marqué aux yeux du peuple d'un caractère sacré ".

Les réunions concernant la Chrétienté sont décidées par l'empereur ; c'est lui qui invite les représentants de la Chrétienté ; s'il y a un jugement de prononcé il est conforme aux vues romaines ; les décisions sont prises en tenant à l'écart de l'assemblée le pape de l'époque, certes on les lui notifie mais sans les soumettre à son agrément. A souligner, cependant, le manque d'unité au sein même de la Chrétienté. A Carthage, à Rome comme à Alexandrie, des voix s'élevaient contre l'église officielle " pour lui reprocher ses " trahisons " devant les exigences du pouvoir… ".

L'empereur Constantin unique juge des différends
La répression impériale contre l'opposition représentée par certaines écoles de pensée religieuse - donatisme par exemple - et en contradiction sur les principes imposés par l'empereur lui-même avec l'appui silencieux de l'église romaine. Mais il faut en convenir, il n'est déjà plus question de la Règle Universelle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu-Al-Tawhid ni de suivre la Voie des Prophètes (pse).

L'important demeure le pouvoir civil impérial, la mainmise de l'empereur sur les affaires de la Chrétienté et le désir de l'église romaine d'être considérée comme seule représentante de la Chrétienté. De son côté, l'empereur n'est pas intéressé par les principes et les dogmes des diverses écoles chrétiennes, il ne songe qu'à préserver son statut impérial et l'ordre civil qui s'y rattache. Malgré tout, fort de son autorité, l'empereur ne repousse pas les appels des opposants à la vision de l'église romaine catholique qu'il soutient, il prend la décision de juger lui-même les différends et en présence des parties.

Cette décision de juger lui-même les différends entre les différentes écoles de pensée a une conséquence : l'empereur n'admettra plus aucune contradiction ni aucune tergiversation. La porte du dialogue, de la conciliation, de la tolérance est définitivement fermée, sa fermeture va entraîner une nouvelle persécution de Chrétiens qui ne voient pas les choses sous le même angle que l'église romaine devenue au fil des temps la croyance de l'Empire romain.

Certains des disciples du Prophète Jésus fils de Marie subissent un autre type de persécution Que la Paix soit avec lui et avec sa Mère Sainte Marie A l'automne 318 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)-314 après le Prophète Jésus (s), Constantin, empereur de l'Empire romain de l'Occident part en guerre contre Licinius, son homologue de l'Empire romain de l'Orient. Lors d'un retour à Rome, il convoqua les détracteurs de la ligne trinitaire de l'église romaine, il les fit comparaître devant un tribunal impérial et ils furent emprisonnés. Ils retrouveront néanmoins leur liberté quelques temps après et l'interminable débat entre les uns et les autres reprenant, amena l'empereur Constantin à juger lui-même, espérant qu'une sentence impériale serait acceptée de tous et calmerait les ardeurs de chacun.

Mais en 316 avant l'Hégire, l'Afrique romaine est envahie par l'agitation des opposants à la vision trinitaire de la Chrétienté soutenue par l'église romaine catholique. Aussi, l'empereur communique au représentant de l'église romaine en Afrique sa sentence définitive et sans appel : " J'ai reconnu clairement que Cécilien est un homme d'une parfaite innocence, qui observe tous les devoirs de sa religion et la sert comme il convient. Il m'est apparu en toute évidence qu'on n'a pu relever dans sa conduite aucune faute, contrairement aux accusations portées contre lui en son absence par l'hypocrisie de ses adversaires ". L'empereur donnait raison aux représentants de l'église romaine et condamnait ses contradicteurs pour la plupart favorables au Monothéisme du Prophète Jésus fils de Marie (pse).

Alors, va commencer une ère de persécution des disciples du Prophète Jésus (s) se refusant à suivre la vision trinitaire de l'église romaine catholique. Une loi très sévère condamne ses détracteurs à l'exil avec confiscation de leurs biens ; les lieux de culte qui leur appartiennent leur seront enlevés et donnés aux catholiques. La répression impériale contre les Chrétiens " insoumis " à l'église trinitaire romaine devait se heurter à une légitime résistance d'autant que les détracteurs de l'église romaine s'étaient multipliés en nombre et en conviction : " Pour essayer d'en venir à bout, le vicaire Léonce et le comte militaire Ursace ne reculèrent pas devant une véritable persécution : à Carthage , le 12 mars 317 [11 Rabi' Al-Thani 315 avant l'Hégire] les trois basiliques donatistes ne furent occupées qu'au prix d'atroces massacres, et les soldats se livrèrent à toutes sortes de violences… La situation était sans issue. Les violences dont ils étaient victimes conféraient aux schismatiques l'auréole du martyre… ".

Selon l'ouvrage Nouvelle encyclopédie catholique théo : " L'affaire donatiste s'étend sur tout le 4e siècle et le premier quart du 5e siècle, plus longuement donc que la crise arienne qui lui sera en quelque sorte parallèle. Née en Afrique du Nord à propos des évêques qui, pendant la persécution de Dioclétien, avaient obéi aux ordres impériaux de livrer les livres saints, elle fait rebondir le débat de toujours au sein de l'église entre rigoristes et réalistes : les uns plus soucieux de fidélité aux principes, les autres plus sensibles aux aspects pastoraux et humains. C'était, sous une autre forme, la question déjà posée par les lapsi qui surgissait de nouveau.

" L'évêque Donat, un " pur et dur ", entraîne dans le schisme, malgré sa condamnation par divers conciles et les sanctions de Constantin, une large part de la vivante église d'Afrique du Nord, qui en sortira très affaiblie. Dans la dernière phase de l'affaire, c'est Saint Augustin, évêque d'Hippone, qui conduira avec succès la lutte contre le donatisme ".

En 311 avant l'Hégire, les détracteurs se tournèrent vers l'empereur pour demander sa clémence. Constantin fit droit à leur requête et leur accorda ce qu'ils réclamaient : la liberté de conscience et de culte. La crise n'est pas close pour autant. L'unité chrétienne n'existe toujours pas mais la paix est établie du moins en apparence.

De toute façon c'est ce que désirait l'empereur Constantin qui, ne l'oublions pas, entretenant une guerre contre son homologue d'Orient, Licinius, il ne voulait pas de troubles en Occident. Voulant ménager les détracteurs et les catholiques, l'empereur se mettait dans l'incapacité de régler la contestation. En tout cas, la pire des solutions choisies : la répression brutale ne fit pas aimer la cause de l'église romaine en Afrique dont le bienfaiteur n'était autre que l'empereur romain Constantin et aussi donneur d'ordre des persécutions à l'égard de ceux qui se refusaient à suivre la doctrine de la trinité.

L'empereur romain d'Orient menacé par les ambitions orientales de son homologue de l'Occident
Quant à Licinius, empereur romain d'Orient, à la différence de Constantin, il n'a pas rencontré autant de difficultés que son homologue occidental qui lui déclarera une autre guerre en 308 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)-324 après le Prophète Jésus (s). Constantin se pose en net et intraitable défenseur de la vision de la Chrétienté par l'église romaine catholique et trinitaire. Aussi, l'ambition de Constantin de conquérant de l'Orient paraît-elle illégitime et tout à fait une entreprise guerrière au nom de l'église romaine, une véritable croisade contre les Orientaux qui ne partagent pas la vision occidentale de la Religion Immuable du Prophète Jésus (s) : " Dès la fin de 324 [308 avant l'Hégire], Constantin légifère et agit en faveur de l'église. […] … c'est, dès le lendemain de la victoire, la promesse de fournir aux évêques l'argent, les terrains, les matériaux nécessaires à la construction de nouvelles églises ; c'est, l'année suivante, l'institution d'un véritable budget du culte chrétien, pourvu d'importantes dotations foncières ; ce sera par la suite, l'édification, aux frais du Trésor, des sanctuaires de Terre Sainte et des basiliques de Constantinople . En Palestine, c'est la mère de Constantin, Hélène, et sa belle-mère, Eutropie, qui semblent s'être particulièrement intéressées aux fondations nouvelles… ".

Dans l'ouvrage de Mas'ûdi, Mourouj Al-Dhahab-Les Prairies d'or, nous pouvons lire ceci au sujet de la mère de l'empereur romain Constantin : " La septième année de son règne, Hélène, sa mère, visita la Syrie, y fonda plusieurs églises, puis se rendit à Jérusalem, et rechercha la poutre sur laquelle, selon la croyance des Chrétiens, le Messie avait été crucifié. Lorsqu'elle l'eut en sa possession, elle la couvrit d'ornements d'or et d'argent et consacra [l'anniversaire de] cette découverte par une fête nommée Fête de la Croix-A'ïd As-Salïb, qui tombe le 14 septembre. La même reine bâtit à émèse l'église sur quatre piliers qui est une des plus merveilleuses constructions du monde ; elle exhuma les richesses et les trésors cachés en égypte et en Syrie pour fonder des églises et fortifier la religion chrétienne. Ainsi, toutes les églises de Syrie, d'égypte et du pays de Rûm doivent leur origine à cette reine Hélène, mère de Constantin, et l'on trouve son nom tracé sur la croix dans chaque église bâtie par elle ".

Dégradation des relations entre les Chrétiens de l'Orient et les Chrétiens de l'Occident
Mais, Constantinople, faite pour être le siège de la politique de domination impériale sur l'Orient et l'Occident de l'empereur romain et de l'hégémonie de la vision trinitaire de l'église romaine catholique, sera aussi la source de la dégradation des relations entre les Chrétiens de l'Orient majoritairement fidèles au Monothéisme et les Chrétiens de l'Occident auxquels il est imposée la doctrine de la trinité : " Avec l'empire chrétien instauré par Constantin commence une longue phase historique, marquée par l'interférence du pouvoir temporel dans le domaine spirituel. Cette interférence profitera à coup sûr au pouvoir politique. A bien des égards elle servira aussi le développement du christianisme. Elle n'en comportera pas moins pour celui-ci un lourd passif, dont l'élément le plus visible sera la dégradation, au cours des siècles, des relations entre l'église d'Orient et celle d'Occident ".

Affaires, crises, malentendus, convictions…
En 302 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), avec L'affaire donatiste il en existe une autre nommée La crise arienne. En effet, à cette époque se signala un prêtre du nom de Arius, à Alexandrie, égypte, par un enseignement qui contestait la divinisation du Prophète Jésus (s) soutenue par l'église romaine catholique : " Pour Arius, prêtre d'Alexandrie (v. 280 [353 avant l'Hégire] - v. 336 [296 avant l'Hégire]), le Verbe n'était qu'une créature, de caractère exceptionnel… En un mot, le Christ n'était pas الله-Dieu ".

Dans une perspective digne de la Règle Universelle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu, ce prêtre considérait que le Père seul [الله-Dieu] est éternel et Seul Lui, mérite le Nom de الله-Dieu. Arius partageait sur bien des points la doctrine de Lucien d'Antioche, en turc Antakya, ville de Turquie. Celui-ci insistait avant tout sur l'Unicité de الله-Dieu, éternel et inengendré. A vrai dire, cette doctrine n'était pas absolument nouvelle parmi les disciples du Prophète Jésus (s) fils de Marie (s). Elle se rattachait, nous dit l'Histoire de la Chrétienté, par des liens plus ou moins étroits, à l'enseignement des docteurs chrétiens des années 539 à 436 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), c'est-à-dire aux années 100 à 200 après le Prophète Jésus (s). Citons le docteur Origène, célèbre exégète et théologien, dignitaire de l'église grecque, né vers 451, décédé vers 382 avant l'Hégire [185-252 après le Prophète Jésus (psl)], il fit de l'?cole d'Alexandrie une école de théologie célèbre, mais ses pensées monothéistes consacrant l'Unicité de الله-Dieu suscitèrent de vives controverses de la part des dignitaires de l'église romaine catholique et furent finalement condamnées.

Un interdit frappe la ligne monothéiste d'Arius consistant à soutenir que le Prophète Jésus Fils de Marie (pse) n'est pas الله-Dieu Que la Paix soit avec lui et avec sa Mère Sainte Marie Un évêque du nom d'Alexandre, patriarche d'Alexandrie, ne resta pas indifférent à l'enseignement monothéiste d'Arius : " estimant que, dans les controverses, le mieux est de donner la parole aux deux parties, pour éviter de mettre un terme à leur feu par la force et non par la persuasion " Histoire de l'église ; Tome 3 : De la paix constantinienne à la mort de Théodose, p. 73., le patriarche d'Alexandrie organisa un débat contradictoire où les deux parties purent exprimer leur point de vue. Arius exposa avec sagesse et certitude ses pensées monothéistes mais le patriarche Alexandre s'opposa à la doctrine de l'Unicité de الله-Dieu et prit parti contre son défenseur le prêtre Arius, allant jusqu'à lui ordonner de penser comme lui l'entendait et lui interdire de propager la doctrine consistant à reconnaître que le Père seul [الله-Dieu] est éternel et inengendré et, seul Lui, mérite le Nom de الله-Dieu. Les interdits du patriarche d'Alexandrie tournaient le dos à la pensée monothéiste de tous les Prophètes (pse) antérieurs au Prophète Jésus (s). Bien évidemment, Arius refusa de lui obéir d'autant qu'il était soutenu par de nombreux partisans de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu ; il savait aussi que la pensée monothéiste à laquelle appartenait le Prophète Jésus (s) était enseignée en dehors d'égypte par tous les évêques qui se rattachaient comme lui à l'école de pensée monothéiste de Lucien d'Antioche : " Il pouvait citer, au nombre de ses défenseurs, non seulement l'évêque de Nicomédie [Ville d'Asie mineure, aujourd'hui Izmit en Turquie], mais ceux de Césarée [Ancienne ville du nord de la Palestine], de Lydda, de Tyr [Aujourd'hui Sour, ville du Liban, au sud de Beyrouth], de Béryte, de Laodicée [ville de Syrie à l'époque concernée], d'Anazarbe, et, ajoutait-il fièrement, tous les Orientaux. Ainsi appuyé, il était capable de résister à Alexandre ".

Mais l'évêque du nom d'Alexandre, patriarche d'Alexandrie, fort de posséder l'allégeance des évêques catholiques et trinitaires d'égypte, les rassembla à Alexandrie où ils se trouvèrent au nombre d'une centaine. Il leur fit connaître les pensées monothéistes d'Arius consistant à reconnaître l'Unicité de الله-Dieu et présentées par l'évêque comme des blasphèmes : " …tous, à l'exception de deux, furent d'accord pour les condamner ". Les deux réfractaires furent déposés de leur charge d'évêque catholique. Arius partit d'Alexandrie pour se réfugier en Palestine où il comptait de nombreux disciples : " …il partit d'Alexandrie et vint demander asile à l'évêque de Césarée, Eusèbe… Il était surtout un disciple et un admirateur d'Origène dont il avait naguère composé une apologie… ses tendances l'orientaient dans le même sens que le prêtre alexandrin qu'il reçut avec joie ".

Quoi qu'il en fut, la certitude monothéiste d'Arius attira de plus en plus de disciples. Le prêtre put retourner à Alexandrie accompagné de bon nombre de ses disciples, et reprit ses activités. La cause d'Arius intéressa très vite tout le peuple : " Il composa des chansons que les marins, les meuniers, les voyageurs, les marchands répétèrent à satiété dans les rues et dans le port. Dans les théâtres les spectateurs se querellaient à propos de théologie ; sur les places publiques, on échangeait des horions [des coups], et les païens faisaient des gorges chaudes de toutes ces discussions qui affaiblissaient terriblement la cause du christianisme ". Soulignons ici que l'empereur Constantin ne comprend pas la raison de se disputer sur des mots ou des points de vue, chacun se devant d'accepter les siens et d'en finir avec une réflexion aboutissant à ne pas être d'accord avec l'empereur. Il avait en matière de dogmes et principes monothéistes des idées pour le moins simplistes. Sa volonté première consistait avant tout dans l'établissement et le maintien de l'unité impériale, de la paix civile. Il fit parvenir une lettre adressée à la fois à l'évêque du nom d'Alexandre, patriarche d'Alexandrie, et au prêtre Arius dont le contenu nous est fourni par l'ouvrage Histoire de l'église ; Tome 3 : De la paix constantinienne à la mort de Théodose, p. 78 : " J'apprends que telle fut l'origine de ce différend. Vous, Alexandre, demandiez à vos prêtres ce que chacun d'eux pensait sur un certain texte de la Loi, ou plutôt sur un point de détail insignifiant. Vous, Arius, avez émis imprudemment une réflexion qu'il ne fallait pas concevoir, ou, l'ayant conçue, ne pas communiquer. De là, entre vous la discorde amenant le refus de communion, la scission du peuple saint, au détriment de l'harmonie du même corps. Eh bien ! que chacun de vous, montrant une égale indulgence, accueille la juste suggestion de votre co-serviteur. Qu'est-ce donc ? qu'il eût fallu commencer par ne pas poser de telles questions et par n'y point répondre. Car de telles recherches, qui ne sont prescrites par aucune loi, mais suggérées par l'oisiveté, mère des vaines querelles, peuvent bien servir d'exercice à l'esprit, mais doivent être renfermées en nous-mêmes et non lancées à la légère dans les réunions publiques, ou confiées inconsidérément aux oreilles du peuple… Vous savez bien que les philosophes, en se rattachant à une doctrine, sont souvent en désaccord sur tel ou tel point particulier de leur système, et que ces dissentiments ne les empêchent pas de conserver entre eux l'unité de doctrine ".

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L'empereur Constantin méconnaît l'importance de la résistance monothéiste d'Arius Aperçu des Grandes Ames L'empereur Constantin méconnaît l'importance de la résistance monothéiste d'Arius
L'empereur Constantin, on le voit ici, méconnaît complètement l'importance de la résistance spirituelle monothéiste d'Arius. Il ne fait aucune différence entre l'enseignement monothéiste de ce dernier et l'enseignement trinitaire de l'évêque Alexandre : ce sont à ses yeux des pensées vaines sur des questions qui ne l'intéressent pas. L'essentiel demeure toujours pour lui la paix civile, l'entente cordiale fût-ce au prix de concessions concernant la Règle Universelle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu, autrement dit d'un compromis avec la vision trinitaire de l'église romaine au détriment du Monothéisme de la Voie des Prophètes (pse) rappelé par le Prophète Jésus (s) lorsqu'il dit, selon l'évangile de Jean, 5/30, ceci : " Je ne peux rien faire par moi-même. Je juge d'après ce que الله-Dieu me dit, et mon jugement est juste parce que je ne cherche pas à faire ce que je veux, mais ce que veut Celui Qui m'a envoyé ".

Arius soutient ceci : On ne peut adorer Jésus puisqu'il n'est pas الله-Dieu Que la Paix soit avec lui et avec sa Mère Sainte Marie La pensée d'Arius selon les textes chrétiens catholiques et trinitaires : " Puisque الله-Dieu le Père est inengendré, soutenait Arius, il faut lui reconnaître une existence antérieure à celle du Verbe (terme désignant le Fils de Dieu dans l'évangile de Jean), sinon il y aurait deux " inengendrées ", ce qui serait contradictoire avec l'Unicité de الله-Dieu : il y a donc eu un temps où le Verbe n'existait pas. En outre, si on le dit Fils de الله-Dieu, il ne peut s'agir que d'une filiation adoptive et non pas naturelle ; celui qui engendre perd en effet quelque chose de sa substance, ce qui est inconcevable pour الله-Dieu ; le Verbe est donc une créature tirée du néant, ce qui ne l'empêche pas d'avoir été exceptionnelle par la sainteté et par sa qualité d'intermédiaire entre الله-Dieu et l'humanité, qu'il a précédée dans l'existence. On ne peut en conséquence adorer le Christ, puisqu'il n'est pas الله-Dieu. Arius mettait ainsi en cause le fondement même de la foi chrétienne. Or il rencontra immédiatement un large succès dans l'ensemble de l'Orient, malgré les condamnations portées par l'église d'Alexandrie, tout de suite consciente de ce qui était en cause. L'agitation se développa. Constantin décida alors d'intervenir en convoquant un concile à Nicée en 325. Premier concile œcuménique de l'histoire chrétienne, il confirme la condamnation de la doctrine d'Arius et adopta une première formulation de la loi chrétienne, embryon de ce qui deviendra le Credo. Le concile affirma solennellement la divinité du Christ : celui-ci, " de même nature que le Père ", lui est " consubstantiel " ".

La volonté impériale et celle de l'église romaine catholique : mettre un terme à la pensée monothéiste d'Arius
Donc, l'Histoire fait état de la décision de l'empereur Constantin de convoquer une réunion conciliaire à Nicée [Aujourd'hui Iznik en Turquie] à des fins de mettre un terme à tout ce qui venait contredire la vision trinitaire de l'église romaine catholique y compris un terme à la pensée monothéiste d'Arius et à sa spiritualité portée à la notion raisonnable de الله-Dieu Un. La Règle Universelle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu va subir les assauts de l'esprit de division de L'Indivisible par Essence. Il est dit que ce concile réunira : " plus de deux cents évêques : le nombre exact n'en est pas connu ; le chiffre de 318, qui deviendra traditionnel plus tard pour sa valeur symbolique … [en référence au chiffre de la maison d'Abraham : Genèse 14/14.15 : Dès qu'Abraham eut appris que son frère avait été fait prisonnier, il arma trois cent dix-huit de ses plus braves serviteurs, nés dans sa maison, et il poursuivit les rois jusqu'à Dan. Il divisa sa troupe, pour les attaquer de nuit, lui et ses serviteurs ; il les battit, et les poursuivit jusqu'à Choba, qui est à gauche de Damas. ] ".

Dans l'ouvrage Histoire de l'église, tome 3, De la paix constantinienne à la mort de Théodose, le nombre avancé concernant les évêques présents au concile de Nicée est de deux cent cinquante en provenance de diverses contrées tels le laissent entendre les propos suivants : " De toutes les églises qui remplissaient l'Europe entière, la Libye et l'Asie, s'assembla la fleur des ministres de الله-Dieu. Une seule maison de prière, comme dilatée par la puissance divine, réunit les Syriens et les Ciliciens , les Phéniciens et les Arabes, les Palestiniens et encore ceux d'égypte, de Thébaïde, de Libye et de Mésopotamie. L'évêque de Perse fut présent au synode ; la Scythie avait aussi son évêque ; le Pont, la Pamphylie, la Cappadoce, l'Asie, la Phrygie, avaient envoyé leur élite ; les Thraces et les Macédoniens, les Achéens et les ?pirotes, et parmi ceux-ci les plus distants étaient venus ; d'Espagne même, un évêque illustre entre tous vint siéger avec les autres ; l'évêque de la ville impériale fut retenu par son grand âge, mais il était représenté par des prêtres de son église ".

D'évidence, une telle concentration d'évêques favorables à la vision trinitaire de l'église romaine catholique, à la divinisation du Prophète Jésus fils de Marie (pse) ne pouvait que condamner Arius et sa pensée monothéiste conforme à la Voie des Prophètes (pse) et conforme aussi à ce que disait le Prophète Jésus (s) selon l'évangile de Jean, 17/3, 4 : " La vie éternelle consiste à Te connaître, Toi le Seul véritable الله-Dieu, et à connaître Jésus-Christ, que Tu as envoyé. J'ai manifesté Ta Gloire sur la terre ; j'ai achevé l'œuvre que Tu m'as donné à faire ".

Les évêques catholiques sont d'accord pour croire que ce qu'ils nomment le fils de الله-Dieu est vraiment الله-Dieu Donc, en condamnant le bon sens monothéiste d'Arius, les évêques de l'église romaine catholique et trinitaire soutenaient la divinisation du Prophète Jésus (s) : " La condamnation d'Arius et de ses erreurs alla sans difficultés : tous les évêques étaient d'accord pour croire que le Fils de Dieu était vraiment Dieu ". Histoire de l'église ; Tome 3 : De la paix constantinienne à la mort de Théodose, p. 85. Leur conviction allait à l'encontre de ce qu'avait dit le Prophète Jésus (s) selon l'évangile de Mathieu, 10/40, 41, 42 : " … quiconque m'accueille accueille Celui Qui m'a envoyé. Celui qui reçoit un Prophète de الله-Dieu parce qu'il est Prophète, recevra la récompense accordée à un Prophète ; et celui qui reçoit un homme fidèle à الله-Dieu parce qu'il est fidèle, recevra la récompense accordée à un fidèle. Je vous le déclare, c'est la vérité : celui qui donne même un simple verre d'eau fraîche à l'un de ces petits parmi mes disciples parce qu'il est mon disciple, recevra sa récompense ".

Après avoir condamné sans réserve le Monothéisme invoqué par Arius, sous la pression des Occidentaux, selon les pages de l'Histoire de l'église romaine catholique, et l'appui de l'empereur romain Constantin, une déclaration commune viendra confirmer la vision trinitaire ainsi que la divinisation de Son Envoyé Jésus fils de Marie (pse) par l'église romaine catholique : " Nous croyons en un seul الله-Dieu, Père tout-puissant, créateur de toutes choses, visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré et non pas fait, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre ; qui, pour nous hommes et pour notre salut, est descendu, s'est incarné, s'est fait homme, a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux et viendra juger les vivants et les morts ; et au Saint Esprit. Quant à ceux qui disent : Il fut un temps où il n'était pas ; et : Avant d'être engendré, il n'était pas ; et : Il a été fait de ce qui n'était pas ou d'une autre hypostase [Substance] ou ousie ; ou le Fils de Dieu est créé, changeable, mutable, ceux-là, l'église catholique les anathématise ".

Dans un autre ouvrage nous pouvons lire ceci au sujet du symbole du concile de Nicée [Aujourd'hui Iznik en Turquie] : " Nous croyons en un seul الله-Dieu, le Père tout puissant. Créateur de toutes choses visibles et invisibles, et en un seul Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, né du Père comme Fils unique, c'est-à-dire né de la substance du Père, Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre, qui, pour nous les hommes, et pour notre salut, est descendu et a pris chair, s'est fait homme, a souffert et est ressuscité le troisième jour, est remonté aux cieux, d'où il viendra juger les vivants et les morts, et dans le Saint-Esprit ".

La vision trinitaire de l'église romaine catholique et la divinisation du Prophète Jésus continuent d'être contredites Que la Paix soit avec lui et avec sa Mère Sainte Marie La prise de position du concile de Nicée [Aujourd'hui Iznik en Turquie] en tournant délibérément le dos à la Règle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu pourtant annoncé par le Prophète Jésus fils de Marie (pse), la décision prise par l'empereur romain Constantin d'envoyer Arius en exil, les mesures prises contre ses partisans, n'empêchèrent pas pour autant l'arianisme de se propager dans tout l'Orient au point où l'unité de la vision trinitaire de l'église romaine catholique ainsi que la divinisation du Prophète Jésus (psl) continuaient sérieusement d'être remises en cause et contredites : " La crise ne se dénoua que près de soixante ans plus tard, en plein accord avec le pape Damase, au concile de Constantinople convoqué en 381 [249 avant l'Hégire] par l'empereur Théodose (2e concile œcuménique). La longue controverse qui, durant cette période, avait divisé l'église, se concluait sur un consensus théologique constituant une progression capitale dans la formulation de la foi chrétienne, fruit d'un approfondissement réalisé en commun par des théologiens de sensibilités différentes mais complémentaires : le concile de Constantinople achevait ce qui avait été ébauché par le concile de Nicée à propos de la Trinité des personnes en un Dieu unique : elles sont distinctes, égales, et " consubstantielles ", dans une seule et indivisible nature. Le concile condamna la thèse des " macédonianistes " selon laquelle l'Esprit n'est pas d'essence divine ".

Il va dans dire que ces additions trinitaires et la volonté de faire de Marie la mère de الله-Dieu ne font pas partie du Message du Prophète Jésus fils de Marie (pse), elles sont des déviations nécessaires à une doctrine pour la rendre crédible. Ces manipulations ne seront jamais oubliées ni ignorées : Le Saint Coran est formel dans son Rappel. Il confirme que ces innovations trinitaires ne font par partie du Message. Des voix se sont toujours élevées parmi les Chrétiens afin de dénoncer une situation conciliaire déviationniste qui s'avérait être incompatible avec la Règle Universelle de l'Unicité de الله-Dieu, au point où le prêtre catholique Michel Lelong et consulteur du Secrétariat du Vatican pour les relations avec les non catholiques, écrit dans son ouvrage L'Islam et l'Occident : " …Si le Christ revenait parmi nous aujourd'hui, peut-être dirait-il aux Chrétiens de parler moins de lui et plus de Celui qu'il appelait " Son Père " ". Dans la suite de son analyse, Michel Lelong ajoute " …l'on assiste dans certaines assemblées chrétiennes à une nette tendance à la désacralisation qui conduit à parler de l'homme plus que de الله-Dieu, et de " Jésus Christ " plutôt que de " Celui qui l'a envoyé ". Il y a là un vrai problème, car si l'on examine attentivement les publications catholiques, et plus encore peut-être protestantes, on y trouve cette tendance à parler de Jésus Christ beaucoup plus que de الله-Dieu et parfois même sans nommer الله-Dieu… ".

L'analyse du prêtre catholique Michel Lelong porte à rappeler que le Saint Coran dénonce spécifiquement la situation qui semble se révéler au prêtre en question qui en bon scrutateur de l'Histoire de la Vérité tente d'éveiller les Gens du Livre aux excès des conclusions et désirs d'Augustin et des Conciles de Nicée, Constantinople, etc.

" Oui, ceux qui disent : " Dieu est le Messie, fils de Marie " sont impies. Or le Messie a dit : " ô peuple d'Israël ! Adorez الله-Dieu, mon Seigneur et votre Seigneur ". الله-Dieu interdit le Paradis à quiconque attribue des associés à Dieu. Sa demeure sera le Feu. Il n'existe pas de défenseurs pour les injustes. Oui, ceux qui disent : " الله-Dieu est, en vérité, le troisième de trois " sont impies. Il n'y a de الله-Dieu qu'un الله-Dieu unique. S'ils ne renoncent pas à ce qu'ils disent, un terrible châtiment atteindra ceux d'entre eux qui sont incrédules. Ne reviendront-ils pas à الله-Dieu ? Ne lui demanderont-ils pas pardon ? - الله-Dieu est Celui qui pardonne, IL est Miséricordieux -. Le Messie, fils de Marie, n'est qu'un Prophète ; les Prophètes sont passés avant lui. Sa mère était parfaitement juste. Tous deux se nourrissaient de mets. Vois comment Nous leur expliquons les Signes. Vois, ensuite, comment ils s'en détournent. Dis : Adorerez-vous, en dehors de الله-Dieu, ce qui ne peut ni vous nuire, ni vous être utile ? " - الله-Dieu, Lui, est Celui qui entend et qui sait tout -. Dis : " ô peuple du Livre ! Ne vous écartez pas de la Vérité dans votre religion. Ne vous conformez pas aux désirs des hommes qui se sont égarés autrefois et qui en ont égarés beaucoup d'autres hors du droit chemin ". Ceux qui, parmi les fils d'Israël, ont été incrédules, ont été maudits par la bouche de David et par celle de Jésus, fils de Marie ; parce qu'ils ont été rebelles, parce qu'ils ont été transgresseurs ". (Coran 5/72 à 78)

Le prêtre catholique Michel Lelong s'est donc rapproché de la Vérité coranique qui dénonce depuis 1422 années les modifications, additions, falsifications, nouveautés introduites par les hommes dans la Voie des Prophètes (pse) qui n'a jamais véhiculé l'idée de Messie fils de الله-Dieu, jamais aucun Prophète d'Adam (psl) à Mohammed Ibn Abdullah (pslf) en passant par Noé, Abraham, Moïse, Jésus, ne s'est lancé à déclarer quelque chose en ce sens. A vrai dire, si les Prophètes (pse) n'ont jamais eu le besoin de cacher la Vérité, les hommes, eux, ont avancé des doctrines telles celles de fils de الله-Dieu, trinité, Marie mère de الله-Dieu, afin de donner plus de corps à un enseignement pouvant satisfaire leur errance spirituelle, intellectuelle, morale et sociale et ainsi consolider leur volonté de s'accaparer de الله-Dieu et tenter d'éteindre la Voie de Ses Messagers (pse), leur but étant de se considérer eux-mêmes comme des prophètes. Que la Paix et les Bénédictions de الله-Dieu soient sur tous les Prophètes, sur la Famille d'Abraham, sur la Mère de Jésus, sur la Famille sanctifiée de Mohammed.

ô La Voie des Prophètes du Monothéisme est officiellement délaissée
Nous sommes vers les années 307 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), c'est-à-dire seulement 325 années après le Prophète Jésus fils de Marie (pse), la Voie des Prophètes (pse) est officiellement délaissée au profit d'une doctrine-système trinitaire et d'une divinisation d'un homme-Prophète. Ayant en apparence résolu l'affaire d'Arius, chacun pouvait penser en avoir fini avec la Règle Universelle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu et de la Prophétie de tous Ses Envoyés dont aucun parmi eux n'a été présenté aux hommes autrement que sous le statut d'Envoyé, de Prophète, de Messager, d'Ami de الله-Dieu. C'était là une espérance vaine car le Messager de الله-Dieu Mohammed Ibn Abdullah (pslf) viendra rappeler le postulat de l'Unicité mondialement connu depuis :

أشهد أن لا إله إلا الله وحده لا شريك له

Je témoigne qu'il n'y a de الله-Dieu que الله-Dieu Seul et sans associé.

Avant tout plaire et obéir à l'empereur romain Constantin…
Mais l'Histoire de l'église catholique romaine rapporte qu'au concile de Nicée il fallait avant tout plaire à l'empereur Constantin partisan du symbole trinitaire et de la divinisation du Prophète Jésus (s) : " Le consubstantiel [qui est un par la substance] s'imposait en quelque sorte. D'ailleurs, cet argument avait sa valeur aux yeux de beaucoup, l'empereur lui-même tenait à ce terme dont il s'était fait le patron sous l'influence d'Ossius. Il fallait, pour lui plaire, et plus encore pour lui obéir, que l'on acceptât le symbole dont il se faisait le champion. … puisque son conseiller ecclésiastique lui déclarait que le terme consubstantiel était nécessaire, il l'exigea de tous ; et il finit par l'obtenir. On conçoit, en ces conditions, que les Pères de Nicée, une fois revenus chez eux et soustraits à l'influence de l'empereur, aient éprouvé des hésitations, parfois même des regrets, et qu'ils aient rallumé des controverses qui semblaient à tout jamais éteintes. Le concile était à peine dispersé que déjà trois de ses membres, Eusèbe de Nicomédie , Maris de Macédoine, Théognis de Nicée [Aujourd'hui Iznik en Turquie] déclarèrent publiquement qu'ils retiraient leur signature. Au dire de Philostorge, ils s'adressèrent à l'empereur en lui disant : " Nous avons, ô prince, commis une impiété en souscrivant à l'impiété par crainte de ta personne ". A ce moment Constantin n'était pas disposé à transiger ou à discuter : il fit aussitôt diriger vers la Gaule les trois opposants ; et, pour bien montrer qu'il s'agissait d'une mesure irrévocable, il obtint la déposition et le remplacement d'Eusèbe et Théognis : Amphion fut élu à Nicomédie et Chrestus à Nicée. […] Désormais l'empereur mettait sa puissance au service de l'orthodoxie ; il dénonçait les hérétiques comme des ennemis de l'?tat et il les envoyait en exil ".

Aucun règlement ni du fond ni du contenu des grandes controverses…
Donc, depuis les années 539 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), c'est-à-dire à peine une centaine d'années après le rappel du Prophète Jésus (pslf) auprès de son Seigneur, le fond et le contenu des grandes controverses, des interrogations majeures, des divisions durables, ne semblent pas réglés définitivement au sein de la Chrétienté partagée entre la réalité de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu soutenue pas certains évêques et penseurs et la doctrine-système de la trinité et de la divinisation du Prophète Jésus fils de Marie (pse). Pour nous être penchés sur la période allant du début des années 333 aux années 307 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), c'est-à-dire seulement sur les années 300 à 325 après le Prophète Jésus fils de Marie (pse) dont nous achevons ici une partie de l'histoire par la réunion de Nicée sous l'autorité de l'empereur romain Constantin et des évêques favorables à la vision trinitaire de l'église romaine catholique, il nous apparaît judicieux de rapporter le texte suivant puisé dans l'Histoire de l'église et concernant l'église d'Orient au lendemain du concile en question : " Ce furent pour l'église d'Orient des années profondément troublées que celles qui suivirent le concile de Nicée. Sans doute les protagonistes de l'arianisme étaient en exil et l'empereur Constantin veillait avec un soin jaloux sur le symbole qu'il avait contribué à faire adopter par les Pères. Mais les évêques, une fois revenus chez eux, y avaient retrouvé une certaine liberté de parole et ils en profitèrent. Beaucoup d'entre eux n'avaient souscrit au consubstantiel que contraints et forcés ; ils ne se firent pas faute de le dire. Socrate nous assure qu'il a eu entre les mains des lettres épiscopales, datées précisément de ces années troubles, et dont les auteurs se montrent déconcertés et inquiets : parmi les évêques, les uns se déclarent en faveur du consubstantiel, d'autres sont disposés à le rejeter ; et toutes ces controverses ressemblent, au dire de l'historien, à des combats de nuit ".

Rien n'est donc tranché et le débat continu lors d'autres conciles réunis pour traiter toujours de la même chose : la légitimité de la Règle Universelle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu et de la prophétie de Jésus fils de Marie (pse) contre la vision trinitaire de l'église romaine catholique et la divinisation de Jésus (s) dont la déclaration du symbole avait été prononcée lors du concile de Nicée et sur lequel symbole : " l'empereur Constantin veillait avec un soin jaloux sur le symbole qu'il avait contribué à faire adopter par les Pères ".

Dans l'ouvrage de Mas'ûdi, Mourouj Al-Dhahab-Les Prairies d'or, nous pouvons lire ceci : " L'an 19 du règne de Constantin, fils d'Hélène, fut signalé par une assemblée de 318 évêques qui se réunirent à Nicée-Niqiya dans le pays des Rûm, pour y statuer sur les doctrines chrétiennes. C'est la première des six grandes assemblées dont les Rûm font mention dans leurs prières et qu'ils nomment canons-qawânîn ; le mot qui, en grec, désigne ces assemblées est sunûdus, pluriel sunûdusât. La première, celle de Nicée formée du nombre d'évêques que nous venons d'indiquer, fut dirigée contre Arius-Ariyûs ; [ses décisions] sont unanimement acceptées par les Chrétiens, tant Melkites qu'Orientaux-Mashâriqa, c'est-à-dire les 'Ibad, que les Melkites et le peuple nomment Nestoriens-Nasturiyya ; les Jacobites-Ya'âqiba admettent également ce premier synode. Le deuxième, où fut condamné Macédonius-Maqadûnus, eut lieu à Constantinople, et 150 évêques y assistèrent. Le troisième, composé de 200 personnes, fut tenu à ?phèse-Afsîs ; le quatrième, composé de 600 personnes, à Chalcédoine-Khalqadûniya. Le cinquième synode, au nombre de 160 assistants, eut lieu à Constantinople, et le sixième, au nombre de 289 participants, dans la même ville ".

Donc, les pages de l'histoire de la doctrine de la trinité laissent clairement apparaître un demi siècle de controverse - 325-381 après le Prophète Jésus (psl) - envoyé pour rappeler au monde la Règle universelle de l'Unicité de الله-Dieu et que les hommes transformeront en règle de la divinité du Christ. Un demi siècle de controverse pour préparer la définition du dogme trinitaire qui sera définitivement adopté lors du concile de Constantinople.

Toutefois, le premier concile de Nicée n'avait mis fin ni à la controverse entre partisans de la vision monothéiste d'Arius et ses contradicteurs trinitaires, ni à l'agitation et à la mésentente sociale qui sévissaient dans l'empire romain. Dans un dernier sursaut de vouloir protéger son autorité impériale, Constantin tenta de rétablir l'unité de son empire voire de son autorité en se laissant convaincre d'adopter un moyen terme présenté comme un compromis par des partisans du moine Arius : " le Fils était dit " de nature semblable " à celle du Père formule qui, en grec, ne différait que par un iota de la formule " de même nature " ".

Mais en fait, rien n'avait changer dans le fond car cela revenait toujours à dire qu'il n'était pas de même nature. Constantin, fort de sa position impériale et d'arbitre, nécessitant impérieusement l'entente sociale et la paix civile dans les territoires impériaux, finit par faire imposer la formule-compromis, ce qui eut pour conséquence de faire, momentanément, rentrer en grâce populaire les Ariens et réhabiliter le moine Arius afin de tenter de calmer les ardeurs des uns contre les autres. Mais ces derniers, les demeurés fidèles au symbole trinitaire du concile de Nicée protestèrent, ce qui amena Constantin à user de la force contre ceux-là mêmes dont il avait soutenu la vision trinitaire.

Tant de péripéties et de manipulations pour faire taire la Vérité de la Règle universelle de l'Unicité de الله-Dieu rappelée par Son Prophète Jésus fils de Marie (pse) pour finalement constater qu'à la mort de Constantin, le fond de croyance monothéiste bien enraciné chez les Orientaux se traduisait par l'un de ses fils héritiers, lui-même disciple du moine Arius et régnant sur l'Orient, alors que l'autre fils était disciple du symbole de Nicée et régnait sur l'Occident. Lorsque le premier, réunifia l'empire en 280 avant l'Hégire [351 après le Prophète Jésus (pslf)], il imposa la vision monothéiste arienne à l'Occident : " …ceux qui résistèrent, tel le pape Libère à Rome ou saint Hilaire évêque de Poitiers " furent envoyés en exil.

Tout cela aboutit à une re-formulation de l'arianisme : le Fils n'est ni consubstantiel, ni semblable au Père, il est totalement différent : " La confusion ne fit que croître. Selon les empereurs successifs, l'un ou l'autre camp triomphait et les évêques étaient déposés ou rétablis. L'anarchie devint telle qu'on vit un moment cinq évêques rivaux siéger à Antioche et s'excommunier mutuellement. " Mais, comme nous l'avons signalé auparavant, en 249 avant l'Hégire [381 après le Prophète Jésus (psl)], fut convoqué le concile de Constantinople et le Symbole trinitaire de Nicée fut réaffirmé, et s'y ajouta la divinité de l'Esprit saint. Après quoi, l'arianisme disparut peu à peu, mais le Monothéisme allait être rappelé quelques siècles plus tard au monde par l'arrivée du Maître des Prophètes (pse), le Bien-aimé Prophète Mohammed Ibn Abdullah (pslf), descendant de l'Ancêtre Abraham (psl) par son premier fils, le Prophète Ismaël (psl).

L'arianisme est écarté. Or, l'arianisme n'était pas seulement la résistance de la Règle universelle de l'Unicité de الله-Dieu face à la divinisation du Prophète Jésus (psl), mais aussi l'impossibilité d'accepter la doctrine de la trinité. Face à cette doctrine trinitaire, un dernier Rappel va avoir lieu au tout début des années 13 avant l'Hégire [610 après le Prophète Jésus fils de Marie (pse)] avec une extraordinaire puissance conceptuelle monothéiste et pédagogique : le processus Islamisation-Libération-Emancipation, c'est-à-dire Spiritualisation vraie et Socialisation harmonieuse. Ce dernier va s'affirmer progressivement par la puissance de l'ensemble Coran-Sunna auquel les historiens accordent encore aujourd'hui une importance incomparable car, cet ensemble unique dans son genre, élabore le système concret de spiritualisation, de socialisation, d'organisation politique, économique, juridique et sociale. Il oppose réalisme monothéiste contre doctrine-système érigée en croyance, foi dans la Règle universelle de l'Unicité de الله-Dieu contre errance spirituelle. Ainsi s'enracinait, il y a 1435 années, le grand débat de société spirituelle, intellectuelle, morale et sociale de l'Islam historique parmi des bouleversements impériaux, polythéistes, idolâtres, diviseurs de l'Unicité de الله-Dieu, tels que rarement, dans l'histoire des Prophètes (pse), il s'est passé. Le Grand Débat islamique mohammadien porte dans ses mains l'ensemble Coran-Sunna, c'est-à-dire l'espoir de réconciliation entre tous les disciples des Prophètes (pse) antérieurs au Prophète Mohammed (pslf) et notamment des grands tels Noé, Abraham, Moïse, Jésus, que la Paix et les Bénédictions de الله-Dieu soient sur tous les Prophètes, sur la Famille d'Abraham, sur la mère de Jésus Sainte Marie, sur la Famille sanctifiée de Mohammed.

Comment expliquer : le symbole trinitaire, la divinisation de Jésus, l'abandon de la Règle Universelle de l'Unicité de الله-Dieu ?
Alors, le grand débat des années 230 avant l'Hégire à 61 après l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf), c'est-à-dire des années 400 à 681 après le Prophète Jésus fils de Marie (pse), va concerner les questions épineuses suivantes : Comment commettre l'impossible : tourner le dos à la réalité éternelle de la Règle Universelle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu ? Comment démontrer, dans le Prophète Jésus fils de Marie (pse), que divinité et humanité peuvent coexister ? Comment sortir de l'état crisique qui enveloppe les disciples du Prophète Jésus fils de Marie (pse) ? Laissons la réponse apportée par la vision de l'église romaine catholique et mentionnée dans les textes des historiens chrétiens catholiques parus dans l'ouvrage Nouvelle encyclopédie catholique théo : " La controverse sur la doctrine d'Arius niant la divinité du Christ avait conduit les conciles de Nicée et de Constantinople à formuler le dogme de l'Unité-Trinité de Dieu. Au 5e siècle le débat allait cette fois se centrer sur la personne du Christ. Après le mystère de la Trinité, c'était logiquement celui de l'incarnation qui suscitait les interrogations.

Successivement la crise nestorienne, puis la crise monophysite, en quelque sorte symétriques, en seront l'illustration " La crise nestorienne doit son nom à Nestorius, évêque de Constantinople. Il avait été formé dans l'esprit de la théologie de l'école d'Antioche, laquelle mettait l'accent, on l'a vu, sur la dualité des deux aspects, divin et humain, de la personne du Christ. Mais il poussa si loin la distinction que, pour lui, Marie était seulement la mère de l'homme Jésus et ne pouvait donc être dite mère de Dieu (en grec Theotokos). L'émotion provoquée aussi bien dans la hiérarchie que dans le peuple, déjà attaché au culte marial , fut vive. Le chef de file de l'opposition à Nestorius fut, cette fois encore, un grand évêque d'Alexandrie, saint Cyrille, en plein accord avec le pape Célestin 1er.

" Le concile d'Ephèse, 3e concile œcuménique, convoqué en 431 [198 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)] par l'empereur Théodose 2, n'aboutit qu'à la condamnation de la doctrine de Nestorius et à la déposition de celui-ci. Mais deux ans plus tard, en 433 [196 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)], les chefs de file des deux tendances opposées, Cyrille d'Alexandrie et Jean d'Antioche parviennent à s'entendre sur les termes d'une même profession de foi, souvent appelée " symbole d'?phèse " : les deux natures (humaine et divine) du Christ sont unies sans confusion, et dès lors, Marie peut vraiment être dite " Theotokos " [Mère de Dieu]. Malgré cette claire prise de position, et malgré la condamnation de Nestorius, sa doctrine continua à faire des adeptes ; l'église perse s'y rallia, pour des raisons à la fois politiques et religieuses, et par elle le mouvement devait se transmettre jusqu'en Inde et en Chine.

" La crise monophysite fut un contrecoup de la crise nestorienne : réagissant en sens opposé à la théorie de Nestorius qui voyait deux personnes dans le Christ, Eutychès, moine de Constantinople, soutint que les deux natures dans la personne du Christ étaient au contraire si unies que sa nature humaine s'était fondue dans sa nature divine : d'où le nom de monophysisme donné à cette théorie (du grec monos, unique, et phusos, nature). Condamnée par le patriarche de Constantinople, la thèse monophysite reçut cependant la caution du patriarche d'Alexandrie, Dioscore, et l'appui de l'empereur Théodose 2. Après diverses péripéties (Brigandage d'éphèse 449 [179 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)]), le pape Léon 1er obtint de l'empereur la convocation d'un concile régulier, qui se tint à Chalcédoine en 451 (4e concile œcuménique) [177 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)] ; à l'encontre de la thèse monophysite, le concile adopta la définition formulée par le pape : il y a bien deux natures dans le Christ et leur union n'a pas supprimé leur différence. La doctrine d'Eutychès était condamnée et Dioscore, patriarche d'Alexandrie, déposé.

" L'intervention du pape Léon 1er fut doublement importante sur le fond, d'abord, par sa contribution décisive à la formulation du contenu de la foi catholique concernant la personne du Christ : sur le principe, ensuite, en ce qu'elle manifesta avec éclat le rôle de l'évêque de Rome en tant que garant de l'unité et de la fidélité de la foi de l'église. Or les papes, jusque là, n'avaient pas joué le rôle majeur dans les grands conciles œcuméniques, tous convoqués par l'empereur (Nicée 325 [307 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)], Constantinople 381 [249 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)], éphèse 431 [198 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)] et 449 [179 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)]). Sans doute l'autorité de l'évêque de Rome s'y était-elle manifestée d'une façon ou d'une autre : par la présence de ses légats (leur absence au concile de Constantinople retarda longtemps la reconnaissance de sa valeur œcuménique, et donc de ses décisions, par Rome), et par la reconnaissance, accordée ou refusée, de la validité des décisions conciliaires (refusée précisément par Léon 1er à celles du concile bâclé tenu à ?phèse en 449 [179 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)]). C'est pourquoi l'intervention active de Léon 1er le Grand dans la convocation et les décisions du concile de Chalcédoine représente une innovation de grande importance.

" A noter que le même concile de Chalcédoine, mais cette fois sans l'accord des légats du pape, cette fois-ci, accorda au siège épiscopal de Constantinople une situation équivalente à celui de Rome, en tant que la " nouvelle Rome " était la capitale impériale ; le patriarcat d'Antioche se vit amputé d'une partie de ses diocèses, attribués à Constantinople et à un nouveau patriarcat érigé à Jérusalem ; le patriarcat d'Alexandrie était enfin humilié par la déposition et la déportation de son patriarche Dioscore. Ces dispositions maladroites allaient contribuer à donner un caractère durable, pour ne pas dire définitif, à la crise monophysite : l'église d'Alexandrie, solidaire de son patriarche humilié, fit sécession et resta fidèle à sa conception monophysite ; c'est l'origine de l'église copte contemporaine. L'église de Syrie, elle aussi, fit partiellement sécession pour devenir l'église bientôt appelée jacobite. L'une et l'autre seront imitées plus tard par l'église d'Arménie. Toutes ces sécessions sous le signe du monophysisme ont perduré jusqu'à nos jours.

" Les empereurs de Byzance chercheront désespérément à reconstituer l'unité religieuse ainsi brisée de l'Empire. Ils en viendront pour cela à deux reprises à des compromis théologiques, simples faux-fuyants ; il en résultera chaque fois une rupture entre l'église d'Orient et le siège romain qui, pour temporaire qu'elle soit, n'en aggravera pas moins des relations difficiles (schisme acacien 484-519 [143-107 avant l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)] ; crise monothéliste 638-681 [17-61 après l'Hégire du Prophète Mohammed (pslf)] ".

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Aperçu de la vie à Constantinople à l'époque de l'Empire romain Aperçu des Grandes Ames Aperçu de la vie à Constantinople à l'époque de l'Empire romain
Nous avons choisi un texte de l'auteur français Auguste Bailly qui dresse, dans son ouvrage Byzance, un tableau éloquent des mœurs d'un autre âge des populations sous domination impériale catholique et trinitaire romaine : "L'hippodrome est, à Byzance , le centre de la vie publique. Le peuple, dont l'activité grouillante fermentait dans la saleté de ses bouges, y prenait conscience de son existence collective, de sa masse, de sa puissance. Il y contemplait le maître de ses destinées - l'empereur, le despote, l'autocrator, le Basileus , - il l'adorait de loin, comme une idole animée d'un souffle divin, mais parfois aussi, dans une éruption de fureur panique, il se soulevait contre lui, et c'était alors, sur la piste, l'effroyable et minutieux supplice d'un Andronic Comnène .

"Tous les historiens de Byzance s'accordent sur ce point : plus encore que l'agora , plus encore que le forum , l'enceinte du cirque est le creuset où s'exaspèrent les passions populaires : "C'est d'après la situation de l'Hippodrome , écrit Alfred Rambaud, que Constantin oriente la résidence impériale, que Justinien édifie Sainte Sophie ; l'inflexible église orthodoxe elle-même consent à ce que la métropole penche légèrement vers le sud-est. Le Cirque impose donc sa loi au Palais-Sacré, à l'église, à la ville : tous sont obligés de se soumettre à lui. L'axe de l'Hippodrome, qu'on peut définir aujourd'hui encore grâce aux deux énormes obélisques, est pour ainsi dire l'axe autour duquel gravite tout le monde byzantin". Pour quiconque ne connaît que légendairement l'histoire de Byzance, elle se caractérise tout entière par les rivalités et les combats sanglants des Verts et des Bleus. C'est là une vue pittoresque, qui ne traduit que d'assez loin la réalité, ou, du moins, ne l'exprime que partiellement ; ce qu'on ne saurait nier, c'est la violence, c'est l'enthousiasme frénétique qui animaient ces partis, et souvent les opposaient. Mais ce n'est pas là une institution d'origine byzantine. Les factions au nombre de quatre, existaient à Rome sous les empereurs. Leurs couleurs symbolisaient, disait-on, les éléments. Peut-être aussi leur répartition correspondait-elle à des divisions administratives de la cité : nous en trouverions l'équivalent dans la distribution de Sienne en quartiers, dont chacun a pour symbole un animal figuré sur son étendard ; si la course du Palio ne soulève que des rivalités assez anodines et provoque au pis aller d'inoffensives bagarres, elle suscite pourtant dans la ville une fièvre et un esprit de compétition qui nous aident à comprendre ce qui se passait à Byzance. Transportées de Rome aux rives du Bosphore, avec tout ce qui formait la vie impériale, les factions y virent croître leur importance et s'exalter leurs fureurs. Alfred Rambaud en diminue un peu trop la signification : il n'y veut voir que le déchaînement de rivalités sportives. Mais les rivalités sportives provoquent-elles jamais des soulèvements populaires et des massacres, si elles ne trouvent pas, dans des oppositions politiques, économiques, ou religieuses, des stimulants qui les exaspèrent ? Il faudrait savoir, - et l'on a pas pu le déterminer encore - si les deux grands partis byzantins, les Verts et les Bleus, ne représentaient pas deux tendances sociales, une gauche et une droite. Rien ne le prouve, évidemment, et sans doute n'y a-t-il là qu'une conjecture ; mais on admettra qu'elle est plausible, et qu'elle est peut-être la seule satisfaisante. Ainsi s'expliquerait, notamment, la haine d'une faction contre l'empereur, lorsqu'elle le voyait adopter, pour les courses, les couleurs de la faction adverse : car les spectateurs portaient une écharpe qui indiquait à quel parti ils appartenaient, et le souverain ne dérogeait pas à cet usage.

"Les quatre factions - les Blancs n'étant qu'un sous-parti Bleu, et les Rouges un sous-parti Vert - étaient organisées selon les règles analogues à celles que nous voyons adoptées dans nos groupements politiques. Elles comprenaient ce que nous appellerions les membres actifs, les militants inscrits sur les listes ; ceux-ci formaient une sorte de club, versaient des cotisations, nommaient leur bureau, et finançaient une organisation sportive : élevage de coursiers, recrutement de cochers, choix d'attractions diverses, etc. De ce club dirigeant dépendait le personnel qu'il faisait vivre et rémunérait : conducteurs de chars, équilibristes, danseurs, prestidigitateurs, montreurs d'ours. Enfin venait la foule des aficionados, c'est-à-dire toute la partie de la population qui, sans être inscrite sur les rôles du parti, en portait et en défendait les couleurs. La même organisation se retrouvait dans toutes les grandes villes de l'empire, qui toutes avaient leur hippodrome, leur parti bleu, leur parti vert. Ce qu'il est particulièrement intéressant de constater, c'est la solidarité qui, d'une cité à l'autre, unissait les tenants d'une même couleur, au point que, par exemple, les Bleus de Constantinople assassinaient un comte isaurien qui à Tarse , avait malmené les Bleus locaux. M. Rambaud, qui rapporte le fait, écrit à ce propos le mot de franc-maçonnerie. Comment ne pas reconnaître qu'il y avait là, en effet, beaucoup plus qu'une simple organisation sportive, et que les factions devaient représenter des tendances politiques ou sociales ? La course, spectacle brillant, tumultueux, émouvant, la course sur la piste de sable, dans le flamboiement du soleil, avec le galop des chevaux, la frénésie des cochers, les hurlements de la foule, la course était le brutal coup de fouet qui soulevait les passions latentes, les déchaînait, les précipitait au fond de ce trou rutilant, et chargeait de leur poids les chars bondissants. Après un tel paroxysme d'incertitudes, d'angoisses, d'espoirs, les âmes ne pouvaient résister ni à la joie de la victoire ni à la rage de la défaite : il fallait des morts pour assouvir les cœurs. Aussi, combien de fois vit-on la course se terminer par une bataille ! La moitié de cette foule, dans la fureur et l'humiliation de se voir vaincue, se ruait dans la piste pour se jeter à l'assaut des gradins opposés, où triomphait la faction adverse. Les poignards entraient en jeu. Aussitôt la garde impériale intervenait, frappant au hasard les combattants qui s'entrégorgeaient. Comme le fait remarquer M. A. Rambaud, on comprend que Byzance n'ait pas eu besoin de combats de gladiateurs : quels duels de rétiaires et de spadassins eussent pu soutenir la comparaison avec telle sédition qui, sous Justinien , laissa dans le cirque, selon les mémorialistes contemporains, un entassement de quarante mille cadavres ?

"Ces factions occupaient dans la vie publique une place officielle, extrêmement importante. Elles constituaient des milices civiles qui, bien encadrées et armées, pouvaient le cas échéant, s'opposer à des soulèvements militaires. Imaginons par exemple, que le fascisme italien possède, non pas un, mais deux corps de miliciens, toujours prêts à s'exterminer, et l'on se représentera assez exactement ce qu'étaient les Bleus et les Verts. Participant à tous les cortèges, à toutes les grandes cérémonies, ils étaient, auprès de l'Empereur, et parfois contre lui, une manière de représentation populaire, dernier reliquat, peut-être des libertés républicaines de Rome. A l'intérieur de chaque parti, le formalisme byzantin, avec son amour de la hiérarchie, des titres, des rites, avait multiplié les dignitaires, ceux que dans nos associations sportives nous nommons les officiels. C'étaient, au sommet, les deux grands chefs, le démocrate, désigné par le basileus, et le démarque , nommé par la faction elle-même. C'étaient les notarii, chargés de rédiger tous les actes, les chartularii, qui les conservaient, les mandatores, qui les signifiaient, les poètes, les musiciens, les choristes, les décorateurs, les modeleurs, les gardiens de l'ordre, les préposés à la surveillance des urnes -, car la place des chars, durant la course, était tirée au sort - et, au bas de la hiérarchie tout un peuple de salariés subalternes.

"Quant aux cochers, auxquels les Byzantins accordaient plus d'importance qu'aux chevaux, ils étaient idolâtrés plus passionnément encore que ne le sont aujourd'hui les plus illustres vedettes de cinéma. Nommés par l'empereur, exemptés de charges fiscales, placés presque au-dessus des lois, ils inspiraient les poètes, qui entonnaient en leur honneur des odes retentissantes, et les sculpteurs, qui leur dressaient des statues : elles s'élevaient sur les places de Byzance à côté de celles des empereurs. On se figure aisément à quelles sollicitations, de tout genre, étaient exposés ces héros, et quelles fortunes ils pouvaient amasser, soit par leurs victoires, soit par leurs complaisances.

"Certains historiens étrangers, notamment Sir Galahad, dans son étude sur Byzance, s'efforcent de dégager la signification symbolique qu'affectent à leurs yeux toutes les fêtes et toutes les coutumes du cirque. Peut-être, en effet, à l'origine, pour quelques initiés, le spectacle visible était-il la matérialisation de tout un déroulement de concepts métaphysiques, théologiques, cosmogoniques, et même magiques. Il est seulement regrettable qu'en ce domaine nous nous trouvions réduits à d'invérifiables hypothèses, ou placés devant des affirmations qui n'échappent pas toujours au plus fâcheux des charlatans, celui de la philosophie. Nous nous résignons humblement à considérer comme des fantaisies quelque peu délirantes les interprétations de Bachofen, qui, dans sa Gr?bersymbolik, assimile chaque tour de char à l'évolution d'un cycle de l'existence, - à un achèvement suivi d'une renaissance -, les voitures figurant les ailes d'un bœuf symbolique représenté par le cirque, et emporté par le désir de devenir… Il est plus aisé d'admettre que, lorsque la foule hurlait au passage d'un char, elle était soulevée par la passion du jeu, identique à elle-même à travers tous les âges de l'humanité, et l'on peut imaginer que ces visions mystagogiques lui étaient totalement étrangères.

"Nous connaissons très exactement, par les travaux de l'archéologie contemporaine, la forme, les dimensions, le mode de construction de l'Hippodrome. Tracé et fondé par Septime Sévère, cent vingt-quatre ans avant que Byzance ne devînt Constantinople, le cirque étendait son arène de 370 mètres de long au bas d'un amphithéâtre, entièrement construit de marbre, qui ne comptait pas moins de quarante assises de gradins : des degrés supérieurs, on apercevait la mer couverte de vaisseaux. Aux deux extrémités se trouvaient, d'une part, les carceres, de l'autre la tribune officielle. Les carceres, ainsi nommés parce que, comme des cachots de prison, ils étaient fermés de grilles, étaient les coulisses du cirque. Derrière les barreaux, les cochers attendaient le signal du départ. Placée directement en face, la loge impériale, - la cathisma -, était une dépendance du palais, une sorte de promontoire architectural qui pénétrait dans l'enceinte de l'Hippodrome. Le Basileus s'y rendait en traversant ses jardins. De cet observatoire, haut dressé au-dessus de la piste, et inaccessible de ce côté, le prince pouvait se montrer à son peuple, dans toute sa majesté, sans avoir rien à craindre des mouvements tumultueux qui soulevaient les spectateurs ; il pouvait y offrir des festins, car il y avait là un triclinium , s'y reposer, ou changer de vêtements dans un cubiculum, suivre enfin les péripéties des jeux, de la tribune où il siégeait sur son trône, immobile et chargé d'or, tandis qu'autour de lui se pressait la foule des dignitaires et des serviteurs. A un niveau moins élevé, de part et d'autre, s'alignaient les loges des ministres et des généraux. Ils pouvaient descendre, s'ils le souhaitaient, sur une terrasse qui, elle aussi, dominait la piste sans que, de l'Hippodrome, on y pût accéder. Quant à l'impératrice et à ses femmes, c'était des galeries de l'église Saint Etienne, contiguë au palais et à la tribune impériale, qu'elles suivaient le spectacle - spectacle fastueux, même lorsque l'arène était abandonnée, car, tout autour de l'immense amphithéâtre, s'élevaient des théories de statues : celles de l'un des côtés, avec les gradins, les portiques voûtés, les promenoirs, appartenaient aux Bleus ; celles qui, symétriquement, dans un identique décor, leur faisaient face, appartenaient aux Verts.

"La partie centrale de l'Hippodrome, dans sa plus grande dimension, était occupée, presque jusqu'aux extrémités, par une longue arête de marbre, la spina, dont les chars suivaient les bords, et aux bouts de laquelle ils tournaient. A chacun des deux virages se dressait une borne terminale, la meta, formée de trois colonnes accouplées : c'était là que se produisaient des chutes souvent mortelles ; c'était là aussi que les cochers pouvaient faire éclater leur virtuosité. Marquant à la fois le milieu de la spina et le centre du cirque, s'élevait un obélisque égyptien. Un second obélisque avait été édifié près de l'extrémité sud de la spina ; entre l'un et l'autre, on révérait la colonne dont nous avons parlé plus haut, et qui constituait le plus ancien souvenir que la Grèce eût transmis à Byzance.

"Si l'on songe que cent mille êtres humains se massaient sur ces gradins, que le peuple n'avait d'autre lieu de réunion, que là seulement il se sentait fort et libre, si l'on imagine la violence des passions qui animaient les partis, si l'on se figure enfin l'atmosphère d'exaltation qui enveloppait cette énorme foule, on comprendra que l'Hippodrome ait été bien souvent le théâtre de drames furieux. Rappelons seulement la fin de l'empereur Andronic Comnène : "promené en triomphe sur un chameau galeux, le visage ignominieusement tourné vers la queue de l'animal, tandis que les parents de ses victimes lui arrachaient avec les ongles des lambeaux de chair ; c'est entre deux colonnes du cirque qu'on le pendit, la tête en bas, les yeux crevés, tandis qu'il murmurait lamentablement des "Miserere mei, Domine ! "… et qu'on lui ouvrit le ventre avec un couteau de boucher" .

"En d'autres circonstances, l'Hippodrome offrait au peuple de Byzance des fêtes plus glorieuses et moins répugnantes : il y assistait au triomphe de ses généraux sur les ennemis vaincus. Il pouvait y suivre également les débats judiciaires, car les tribunaux siégeaient sous les portiques ; c'était enfin dans l'enceinte du cirque qu'avaient lieu les exécutions capitales, et que se développaient les supplices ingénieux que le code de l'époque infligeait aux condamnés. Parfois même, on avait le régal d'y voir brûler vif un hérétique, ou quelque magistrat vénal. L'importance de l'Hippodrome est donc capitale dans la vie de Byzance ; toutes les passions d'un peuple s'y rencontraient et s'y multipliaient, et, une fois enfermées entre ces murs de marbre, elles s'exaltaient jusqu'à la démence des frénésies collectives".

Sans doute aucun, et selon les pages de l'auteur français Auguste Bailly, les loisirs de l'Hippodrome impérialiste romain était un facteur qui influençait la foule à la délinquance civile et criminelle ; on peut aussi constater que, parmi les dizaines de milliers de spectateurs, adultes en général, beaucoup d'entre eux étaient très certainement des agresseurs violents récidivistes ce qui nous amène à dire que l'Hippodrome placé sous l'autorité impériale romaine catholique était un lieu mal fréquenté. Or, tout le monde sait que la fréquentation d'amis eux-mêmes délinquants, agressifs et violents ou simplement immoraux influence considérablement sur la formation de la personnalité de l'agresseur. A l'inverse les activités cultuelles et culturelles rattachées à La Religion de الله-Dieu nommée Islam, les rassemblements dans les Mosquées pour l'accomplissement des Prières quotidiennes, aux Lieux Saints de Beyt Allah les Plus Sacrés et les Plus Anciens du Monde pour l'accomplissement du Hadjdj, auprès d'autres Lieux Saints répartis un peu partout dans le Monde, les mouvements de jeunesse islamique, etc., ne produisent aucune délinquance.

Soulignons que les incidences de l'exécution de jeux violents, sanguinaires et sauvages sur la formation et l'évolution de la personnalité des spectateurs peuvent être dénoncées sous le thème : jeux du Cirque impérial romain catholique, facteur criminogène. On a fait remarquer que les rassemblements importants pour tout un mois Sacré de Ramadhan de Pèlerins à La Sainte Mecque venus du Monde entier par millions, chacun chargé de ses problèmes et difficultés, donnaient de bien meilleurs résultats pour le Salam civil et au point de vue de la prévention de la violence et de l'agression. Même pour les courtes durées des Prières rituelles quotidiennes dans les Mosquées du Monde, rien de sauvage, barbare et criminel ne s'y développe. Il est certain que les conditions déplorables dans lesquelles les jeux du Cirque impérial romain catholique s'exécutaient, alimentent à juste titre le thème de jeux du Cirque impérial romain catholique, facteur criminogène.

Ce qui vient d'être dit est de nature à permettre de porter une appréciation sur la pertinence de l'enseignement et de l'éducation islamiques. L'Islamisation produit des modèles à suivre et à vivre, son entreprise est telle qu'elle devrait servir de base essentielle aux progrès tant souhaités dans les sciences de l'homme par les sociétés héritières de la culture de Rome : " Quand l'Empire [romain] disparut en Occident, le pape apparut d'une certaine manière, à Rome, comme le successeur des Césars. ". La conversion de Constantin n'a pas trahi Rome. Elle a sauvé sa culture : celle que le clergé transmettra au Moyen Age.

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LE PROPHèTE MOHAMMED IBN ABDULLAH Que la Paix et les Bénédictions soient avec lui et sur sa Famille
S 'IL y a des débuts de siècles qui sont très marqués de la Miséricorde de الله-Dieu, alors le début du 7e siècle après le Prophète Jésus fils de Marie (pse) fait bien partie de ceux-là en tant que début de siècle qui ouvre la voie au grand événement mohammadien éclaireur de la conscience universelle. Au vu de l'Histoire, l'époque avait besoin d'un Prophète, plus encore que les époques antérieures car peu suivaient encore la Religion d'Abraham (psl). Et qui sinon un Prophète envoyé par الله-Dieu, serait à même de délivrer cette époque des idéologies-systèmes tel le culte des faux dieux ou bien des doctrines-systèmes présentées comme religieuses ou politiques mais en fait terriblement polythéistes et idolâtres. Disposés en cercle autour de la Kaaba, à quelque distance de celle-ci, on dénombrait trois cent soixante idoles ; presque chaque maisonnée mecquoise possédait sa divinité petite ou grande qui trônait au centre de la vie familiale.

La Sainte Mecque n'était pas exceptionnelle à cet égard, car ces pratiques étaient répandues dans le monde entier. En presque tout et presque partout, malgré la multitude de Prophètes et de Messagers de الله-Dieu, exalté soit-IL, venus parmi les hommes pour les conduire sur la voie du Monothéisme pur, il y avait une forme de l'influence du polythéisme ancien et récurrent. Aussi, les gens du désert de l'Arabie n'étaient pas épargnés du fléau de l'idolâtrie, de la magie, de la sorcellerie, des superstitions, ainsi que l'Empire byzantin des 6e et 7e siècles de l'empereur Flavius Mauricius Tiberius (Arabissos vers 539 - en Chalcédoine 602) à l'empereur Constantin 5 (741-775) où la situation religieuse et sociale était honteusement catastrophique selon les pages de l'histoire : " Les événements prodigieux qui bouleversèrent l'Empire au cours du 7e siècle eurent des répercussions profondes sur la structure sociale et sur les mœurs byzantines.[…] guerres civiles inexpiables, luttes religieuses acharnées, tous ces événements concoururent à rendre la société plus brutale, plus violente, plus barbare. […] Les mêmes causes ont produit les mêmes résultats dans l'église comme dans la société civile. Un trait caractéristique de cette époque est la cruauté des supplices, les tortures raffinées, la mutilation, l'ablation du nez, des oreilles, de la langue elle-même, et ce n'est pas contre des criminels que l'on emploie ces horreurs, mais contre des ennemis politiques […]. Cette folie sanguinaire atteignit son maximum sous le règne du fou couronné que fut Justinien 2 [empereur byzantin ; 685-695 et 705-711].

L'abaissement des caractères, le désordre des esprits, l'affaiblissement du sentiment religieux, le renouveau des superstitions qui perpétuaient des pratiques païennes au milieu de la société chrétienne, tels furent les résultats de ce régime. Les canons disciplinaires du concile de Quinisexte, qui essaya de réagir contre ce désordre moral, nous révèlent le mal dans toute son étendue. Sans doute ces canons forment en grande partie un code pénal, mais l'énumération même des abus qu'il s'agissait de guérir et les considérants qui accompagnent les sanctions édictées attestent la démoralisation universelle.

" Les pratiques multiples et extérieures de la dévotion byzantine n'empêchaient pas à l'occasion une certaine tiédeur pour l'accomplissement des devoirs religieux et même un manque complet de respect pour le caractère sacré des églises. Le concile doit menacer d'une punition le laïc ou le clerc qui cesseraient de paraître à l'église trois dimanches de suite. Les femmes sont invitées à ne pas bavarder pendant le service divin. Des boutiques d'alimentation ou même des tavernes étaient installées aux abords et jusque dans l'enceinte de l'église. Dans certains cantons ruraux on y abritait le bétail la nuit ; en prohibant cette pratique, le concile admet cependant que, si un étranger de passage ne trouve pas d'abri pour lui et son bétail, on pourra l'admettre dans l'église.

" Des faits plus graves sont signalés. Le concile croit utile de punir ceux qui profanent les églises en y entretenant un commerce charnel avec leurs femmes. Il excommunie pendant un an ceux qui détériorent des livres saints ou les vendent à des marchands de parfums pour en faire des cornets. Il interdit de célébrer des agapes [repas copieux et joyeux entre amis] dans les églises.

" Des punitions sévères sont prévues contre quiconque a commerce avec une personne consacrée à الله-Dieu. L'avortement est puni à l'égal du meurtre. A côté de son art religieux, Byzance possédait un art profane dont les œuvres étaient parfois licencieuses : le concile prononce l'excommunication contre ceux qui fabriqueraient ou conserveraient des peintures de cette espèce. Dans son rigorisme, le concile interdit sous peine d'excommunication les coiffures trop savantes qui n'ont d'autre but que de séduire le prochain.

" Certains usages traditionnels d'origine païenne avaient survécu et étaient en grand honneur, même à la cour impériale. Un texte hagiographique atteste que les Saturnales [fêtes de la Rome antique célébrées au solstice d'hiver en l'honneur de Saturne, durant lesquelles régnait la plus grande débauche] étaient encore célébrées en Mésie eu 7e siècle : le 1e janvier, les habitants de Durostorum se déguisaient avec des peaux de bêtes et se grimaient le visage ; une autre fête importante était celle des Broumalia, en l'honneur de Bacchus, qui durait du 24 novembre au 17 décembre. Elle était célébrée en grande pompe à la cour impériale et chaque jour, désigné par une des lettres de l'alphabet grec, était réservé à ceux dont le nom commençait par la même initiale. La fête consistait en travestissements, en libations, en danses symboliques accompagnées par des joueurs de cithares. La Vie de saint ?tienne le Jeune montre qu'en dépit des prohibitions du Quinisexte, l'empereur Constantin 5 et les hauts dignitaires ne manquaient pas à cette tradition. Le concile Quinisexte condamne, en même temps que les Broumalia, la fête des Maïoumai, premier mai, fête du printemps, marquée aussi par des déguisements, l'usage d'allumer des feux dans les rues le jour de la nouvelle lune, la fête des vendanges en l'honneur de Bacchus et tous les déguisements d'hommes en femmes, de femmes en hommes, les masques comiques ou tragiques, les travestissements des étudiants en droit à certaines fêtes.

" Plus dangereuse et plus répréhensible que ces usages traditionnels était la vogue qu'avait prise à cette époque la magie, accompagnée d'une multitude de superstitions, débris d'antiques religions, qui finissaient par altérer chez leurs adeptes la pureté de la foi chrétienne. Innombrables étaient les devins et les sorciers de toute espèce. Un Philippicus avait fini par devenir empereur après avoir été hanté pendant plusieurs années par les prédictions d'un vieux moine hérétique. Le concile de Quinisexte traite avec une sévérité toute particulière ceux qui s'adonnent à ces superstitions. Une pénitence de six ans est infligée à ceux qui interrogent les sorciers et les devins, à ceux qui montrent des ours et autres bêtes, dont ils vendent les poils comme amulettes, qui expliquent les sorts ou interrogent les nuages. Ces mesures furent loin de déraciner le mal. Des simples d'esprit croyaient à l'existence d'une sorte de vampire-femelle, Gellô, la tueuse d'enfants, qui se glissait dans les maisons par les moindres fissures pour perpétrer ses crimes. Plus répugnante encore est l'histoire du meurtre rituel d'une femme enceinte par les habitants de Pergame, assiégée par les Arabes en 717, qui croyaient se rendre invulnérables en s'enduisant du sang de leur victime. Rien ne montre mieux que cet exemple, dont la véracité est garantie à la fois par Nicéphore [patriarche de Constantinople ; 806-815] et Théophanes, la dépradation de cette société ".

A La Sainte Mecque, les chrétiens, les juifs, et les idolâtres rendaient hommage au sanctuaire d'Abraham - la Sainte Kaaba - et les Bédouins leur faisaient un bon accueil, d'autant que le pluralisme cultuel des païens s'accommodait fort bien des images et des statues. Parmi les gens de La Mecque vivait un homme honorable, Abd Al-Muttaleb, connu pour sa probité et surtout par son fils Abd Allah dont la lumière qui rayonnait de son visage semblait venir d'un autre monde que celui éclairé par le soleil : " Ab-al-Muttalib était le chef de la tribu des Bani Hachem ainsi que le gardien de la Kaaba. Parmi ses dix enfants, Abdullah sera le père du Saint Prophète ".

Il transmettra cette lumière divine à son épouse Aminah et le miracle de la naissance au monde terrestre du Dernier des Prophètes aura lieu en l'an 570 après Jésus fils de Marie (pse), soit cinquante trois années avant l'Hégire, à La Sainte Mecque, dans une famille considérée comme la plus honorable et la plus authentique famille descendant du Prophète Ismaël (s), premier fils d'Abraham (psl). Avant de venir au monde terrestre, son père décédera, puis six années après sa naissance ce sera le tour de sa mère Aminah.

Le petit garçon sera alors confié à la charge du grand-père Abdoul Muttalib, mais celui-ci quittera ce monde peu d'années plus tard, ce qui fera prendre en charge le petit garçon par son oncle paternel, l'affectueux et pieux Abou Taleb - père d'Ali, futur Amir Al-Mu'minin - qui va dès lors lui donner une excellente éducation, un soutien constant, une protection indéfectable. Cet appui s'affirmera jusqu'à son décès qui surviendra à la veille de l'Hégire : " Mohammed est né le 17 Rabi'Al-Awwal - 570 après Jésus Son père était Abdullah, fils de Abd al-Muttalib, décédé avant sa naissance. A l'âge de six ans il perdra sa mère Amina bint Wahab. Son grand-père Abd al-Muttalib prendra la responsabilité de l'éducation et de la vie de l'orphelin. A l'âge de 10 ans, il perdra son grand-père. Ce dernier désignera son fils Abu Taleb en tant que tuteur de Mohammed ".

Le Dernier des Prophètes : le Bien-Aimé Mohammed (pslf) était enfin ici-bas lorsque les gens de La Mecque s'interposaient face à lui, son grand-père Abdoul Muttalib avait l'habitude de dire : " Laissez donc faire mon fils ; car, par الله-Dieu, un grand avenir l'attend ".

L'environnement du glorieux événement mohammadien
L'Arabie distinguée par l'aridité de son climat et par sa population de souche sémitique est appelée par ses habitants Djazîrat al-'Arab-L'île des Arabes. Les populations de cette île, au demeurant très riche par ses activités commerciales, ne sont pas unifiées sous une direction commune ni protégées du fléau de la pauvreté fuyant des contrées ingrates pour se rapprocher de la richesse.

Le territoire des Arabes, tout en restant en dehors des foyers d'autres civilisations qui se sont succédées des rives de la Méditerranée aux plateaux montagneux de la Perse, accueille dans sa légendaire règle de l'hospitalité le fond religieux et social d'une multitude de doctrines-systèmes présentées comme religieuses notamment parmi la chrétienté, selon le rapport de l'Histoire : " Rappelons donc que deux doctrines se partageaient l'église, l'arianisme et le nicéisme. Pour les sectateurs d'Arius, le Fils, subordonné au Père, ne pouvait être de la même essence, il était créé, non éternel ; ouvrage du Père, non consubstantiel au Père.

" Soumise par Constantin au jugement du Concile de Nicée, la doctrine d'Arius fut condamnée, et, par l'acte célèbre connu sous le nom de Symbole de Nicée, il fut établi et posé comme dogme catholique que : " Jésus-Christ est né du Père avant tous les siècles, qu'il est Dieu de Dieu, lumière de lumière, consubstantiel à son Père ". L'arianisme était donc tenu désormais pour une hérésie. Mais condamnation et persécution enflammaient l'ardeur des hérétiques, qui redoublaient de violence. Beaucoup d'évêques n'avaient feint de se soumettre que par opportunisme, mais demeuraient fidèles à leur croyance.

" Après la mort de Constantin, l'Arianisme triomphait dans la partie orientale de l'Empire, alors que Rome et l'Occident professaient l'orthodoxie nicéenne. Sous Théodose le Grand, nicéen déterminé, la persécution reprit. Il donna aux nicéens toutes les églises de Constantinople, et en expulsa l'évêque, qui abandonna la ville et poursuivit hors des murs la propagande arienne. Avec une rigueur implacable, Théodose s'efforça d'abattre l'hérésie. Seuls les nicéens eurent le droit de s'intituler catholiques ; il ne fut même plus permis aux ariens d'attribuer à leurs groupements la désignation d'églises. Exilés, dépouillés de leurs biens, privés du droit d'hériter, ils se virent encore arracher celui de se réunir.

" Par un second concile œcuménique convoqué en 381 à Constantinople, les décisions du concile de Nicée furent confirmées, et réaffirmées la consubstantialité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Le même concile établit que le patriarche de Constantinople serait désormais le premier après l'évêque de Rome. A l'égard du paganisme, Théodose ne se montra pas moins rigoureux. Toutes les cérémonies, toutes les pratiques cultuelles des païens furent interdites. Les temples furent fermés, un grand nombre d'entre eux livrés au pillage ".

[Arius, prêtre d'Alexandrie (vers 256-336), qui en niant la divinité du Christ, provoqua une des crises les plus graves de l'église chrétienne. L'hérésie arienne fut condamnée par les conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381)].

[Constantin 1er le Grand, en latin Caius Flavius Valerius Aurelius Constantinus (Naissus, aujourd'hui Ni?, entre 270 et 288 - Nicomédie 337), empereur romain (306-337), fils de Constance Chlore, proclamé empereur à la mort de son père. Sa victoire contre Maxence sous les murs de Rome, en 312, décida du triomphe du christianisme ; en 313, l'édit de Milan établit la liberté religieuse. En 324, Constantin vainquit Licinius, qui régnait sur l'Orient, rétablissant ainsi l'unité impériale. L'année suivante il convoqua un concile œcuménique à Nicée : considérant l'église comme un des principaux soutiens de l'?tat, il intervint directement dans les questions religieuses. En 324-330, pour mieux surveiller la frontière du Danube et les Perses, il fonda une nouvelle Rome, Constantinople. Sous son règne, l'Empire prit la forme d'une monarchie de droit divin, centralisée, s'appuyant sur une société très hiérarchisée ].

[Théodose 1er, en latin Flavius Theodosius, dit le Grand, (Cauca, Espagne, vers 347 - Milan, Italie 395), empereur romain (379-395). Il fit du christianisme une religion d'?tat (380) et interdit toute pratique païenne. Les concessions accordées aux Barbares qu'il introduisit dans le territoire impérial et dans l'armée freinèrent pour un temps la désagrégation de l'Empire. A sa mort, celui-ci fut partagé entre ses deux fils, Honorius et Arcadius].

Comme imperméables aux différences, les gens de l'Arabie s'accommodent des principaux événements qui ont jusque-là fait date dans l'histoire même si parfois ces événements les ont préoccupés, soit que les gens du désert aient été entraînés dans des conflits pour de multiples raisons de défense de leur territoire, de leur vision du monde, de leurs richesses, de leurs alliances, etc. ; soit qu'ils aient eux-mêmes conduit quelques attaques préventives ou bien des razzias de plus ou moins grande importance contre les tentatives d'incursions au cœur de leur territoire qu'ils partageaient pacifiquement avec d'autres tant que ces derniers n'étaient pas une menace.

L'hospitalité des Arabes est connue et reconnue dans le monde entier pour en faire l'éloge mais sa contre partie défensive est aussi bien réelle d'autant que les gens du désert sont réputés être des peuplades farouchement indépendantes et par le fait toujours prêtes à se défendre voire contre attaquer avant même que le danger soit patent.

En effet, la légendaire opulence de Djazîrat al-'Arab d'un côté, l'esprit conquérant et dominateur du système impérial d'un autre, excité par quelques convoitises et sa prétention de détenir les clés de la civilisation contribuent à des exagérations qui se traduisent par quelques expéditions hasardeuses telle celle du Romain Aelius Gallus, sous Auguste, auxquelles il peut être ajoutées les visées colonisatrices de la politique persane et éthiopienne à partir du 4e siècle.

Mais en fait, tous ces événements ont été de peu de portée car ils ne sont ni essentiels ni fondamentaux pour être des agents d'assimilation ou de contribution à la modification de l'intériorité arabe ni même au changement de l'organisation sociale de la péninsule au demeurant ni plus ni moins efficace que celle des prétendants à la conquête de l'île des Arabes. Des événements mineurs, donc, pour les Arabes, qui attendent autre chose de plus grand, de plus prestigieux, de plus divin que des prétentions mues par des convoitises terrestres : l'événement mohammadien va jouer bientôt le rôle suprême dans l'évolution de tous, gens du désert et gens des empires conquérants et dominateurs persan et romain.

En fait, le degré de civilisation des uns et des autres est demeuré assez faible par le fait même de s'être détournés des principes monothéistes du Grand Ancêtre Abraham (psl) et d'être tombés dans l'envie continuelle de dominer par tous les moyens ce qui donne à leur rayonnement l'éphémère du temporaire et du limité.

On sait, du moins pour Djazîrat al-'Arab, de façon certaine, que ses parfums et aromates couvrent de leurs odeurs le monde gréco-romain auquel ils apportent un peu de douceur orientale dans les luttes cruelles que mène ce monde à la dérive contre ses rivaux persans, expression, somme toute, de l'orgueil et de la décadence morale du monde païen commun à tous en cette époque nécessiteuse de la bonté d'une Grande Ame : celle du dernier des Prophètes (pse), le Bien-aimé Mohammed (pslf).

Ainsi est l'environnement de l'événement mohammadien, de ce milieu de l'Antéislam dit aussi de la Jahiliyyah, c'est-à-dire de l'Ignorance, de la cruauté, de la guerre de chacun contre chacun, essentiellement dominé par les habitudes impériales d'un côté, tribales et nomades de l'autre. Les Bédouins, malgré tout, sans atteindre à la cruauté généralisée de certains empereurs, dominent l'ensemble de l'île aux mille parfums et aromates convoitée et déchirée par les tentatives d'incursions des conquérants. Les gens du désert connaissent un autre mode de vie que celui des esprits dominateurs, un monde d'existence adapté à leur esprit d'indépendance, de dignité et de liberté qui fait d'eux des pasteurs à la suite des troupeaux de chameaux, d'ovins et de caprins dont ils tirent une bonne partie de leur subsistance, des chefs de caravanes marchandes qui parcourent de grandes étendues : "L'importance du rôle politique et économique pour les Qouraïches de la présence du sanctuaire sacré de la Kaaba les protégeaient des invasions des tribus à l'esprit guerrier de la Péninsule arabique ce qui leur permit de contrôler les échanges commerciaux du Nord au Sud ainsi que dans le sens inverse. En été, ils avaient l'habitude de se rendre en Syrie où sévissait un climat tempéré, alors qu'en hiver ils se dirigeaient vers le Yémen où ils trouvaient un climat plus chaud. Dans l'un et l'autre cas, ils se déplaçaient à des fins commerciales. D'évidence, c'était dans la Grâce de الله-Dieu qu'ils pouvaient voyager en sécurité, sans encombres durant leurs séjours, car les routes caravanières étaient loin d'être sûres, peu de gens parvenaient à voyager sans être attaqués au point d'être tués, pillés et anéantis.

" La position particulière attachée aux Qouraïches était due au fait de leur implication dans le service du Sanctuaire sacré de la Kaaba qui leur assurait, par la volonté de الله-Dieu, sécurité et honneur parmi les gens. الله-Dieu avait programmé leur sécurité, par Sa Grâce, en vue de l'avènement de l'Islam et la présence du Saint Prophète au sein de cette tribu et dans ce territoire sacré.

" Malgré tout, les Qouraïches dont la protection, la sécurité et l'honneur étaient dus au rôle du Sanctuaire sacré de la Kaaba érigé dans leur cité et dont ils étaient les gardiens, devinrent par la suite les premiers ennemis de l'Islam ".

Pour parvenir à mener à bien leur vie ils doivent affronter dans une lutte impitoyable les éléments naturels, la rareté des points d'eau et des lieux de campements favorables, le tout couronné par un profond respect des liens familiaux qui assurent à la personne de trouver au milieu de ses proches en premier et avec ceux rapprochés par des alliances un recours contre les ennemis de l'intérieur et ceux de l'extérieur.

Il peut être constaté, selon l'histoire, deux tendances animant la vie en société des gens du désert. L'une étant la division en groupes et sous groupes, l'autre laissant apparaître l'unité en vastes confédérations ralliées à la descendance d'un seul et même ancêtre dont les noms transmis par l'Histoire islamique sont encore connus.

Donc, malgré un esprit puissamment indépendant, une division évidente au demeurant davantage politique que sociologique, il y a bien présence d'une puissante organisation sociale, bien structurée, d'une cohésion tenant surtout à la reconnaissance de l'ancêtre commun donc d'une parfaite connaissance de l'Histoire et des généalogies qui permettent de faire remonter sans hésitation leur origine, pour certains, jusqu'à l'Ancêtre, le Grand patriarche Abraham (psl) par l'intermédiaire des douze fils de son premier fils Ismaël (s).

Parmi ces groupes et confédérations certains se différencient par leur niveau de vie à l'image de toute société. Soit parce qu'ils vivent en bordure d'oasis productrices de dattes et de faibles récoltes de céréales, soit qu'ils sont les tenants des marchés locaux constituant autant de centres d'échanges et d'influences où prospère la vie dans toutes ses activités religieuses, sociales et financières, soit qu'ils sont les propriétaires et les financiers des puissantes caravanes marchandes.

De toute façon, ces lieux de rencontres commerciales mais aussi spirituelles, intellectuelles, politiques et sociologiques sont avant tout pacifiques par le fait même que le commerce pacifie les mœurs et amoindrit les aspérités de la vie. Ils sont des lieux de rencontre pour être aussi les lieux d'entrepôts et des étapes marchandes des innombrables routes de caravanes qui traversent de partout l'île des Arabes pour transporter des marchandises du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest, ce qui fait dire qu'il s'agit déjà d'un commerce international et d'une puissante interdépendance entre tous les acteurs proches ou lointains. La tradition du commerce à grande échelle des Arabes est donc bien inscrite dans leurs coutumes de vie et leur trafic assure la fortune de quelques noyaux de population sédentaire où des acteurs de la vie arabe se sont aussi sédentarisés en se mêlant aux populations qui les entourent tout en conservant leur ancestrale vocation de commerçants nomades et de pasteurs.

De toute façon, les effets de la prospérité due au commerce touchent de nombreuses régions et celle du Hidjaz n'en est pas exclue au point de devenir avant l'événement mohammadien le centre des activités marchandes auparavant commandées et financées par ses voisins du Nord et du Sud. Ce qui porte au fait que non seulement les habitants du Hidjaz vont être ceux qui détiendront la sécurité des routes marchandes mais ils deviendront également les financiers de leur commerce et leurs investissements internationaux leur vaudra de substantiels gains.

Le commerce étant formateur à la discipline collective ainsi qu'aux aptitudes de négociations politico-économiques, les gens du Hidjaz vont y gagner en ouverture avec le monde extérieur et lointain, aboutissant, soit à des échanges et progrès techniques soit à l'adoption de croyances qu'ils mêlent pêle-mêle avec les leurs sans toutefois se convertir massivement soit au judaïsme soit au christianisme qu'ils acceptent déjà en tant que croyances autonomes et libres d'expression.

Toutefois, les gens du désert devenus puissants par le commerce et les échanges de toutes natures, n'en restent pas moins en ce début du 7e siècle après Jésus (s), profondément malheureux spirituellement malgré une langue arabe dont tous sont fiers par le fait qu'elle se distingue par le haut des autres langues sémitiques, ce qui lui donne son caractère marqué par le goût à la poésie et à la belle éloquence mais pour clamer en définitive leur crainte des multiples divinités souvent astrales, incarnées dans des pierres et pourvues de territoires sacrés où il leur est rendu hommage, ou bien encore pour faire l'étalage de leurs superstitions nuisibles : " Par conséquent, rien ne justifie qu'on puisse s'incliner devant autre que Lui, ou qu'on puisse orienter notre attention vers autre que Lui, puisque tout ce qui est autre que Lui n'a pas le moindre effet sur notre condition et notre destin ".

La réalité commerçante vient aussi en tant qu'agent d'accentuation de l'honneur arabe et de la dignité, elle renforce le respect des lois sacrées de l'hospitalité, elle élève de plusieurs degrés la glorification des qualités humaines. Malheureusement, le tout sociologique des gens du désert est largement dominé par l'implacable esprit de l'individualisme qui envenime les querelles présentes en toute vie en société au point où sévissent des luttes entreprises au nom de l'honneur voire à celui de l'orgueil mais jamais au nom d'une cause fondamentale et essentielle. L'événement mohammadien va changer les comportements d'une sociologie mal vécue et pourtant possédant un fond porté à la tranquillité.

Dans ce monde arabe ni plus stable ni instable qu'un autre, demeuré convoité par les ennemis extérieurs, connaissant un développement économique sans précédent, il n'est évidemment pas question de suprématie religieuse ni sociale malgré le rôle exceptionnel dévolu depuis des siècles à la ville de La Sainte Mecque dû au fait de la présence du Lieu sacré et millénaire de la Ka'aba construite, selon l'histoire, par l'Ancêtre Abraham (psl), son premier fils Ismaël (s) et les gens du désert venus s'installer aux abords de la source Zem Zem qu'avait fait jaillir le talon de Agar (s), l'une des épouses d'Abraham (psl) et mère de son premier fils Ismaël (s).

La Sainte Mecque est donc le lieu le plus actif spirituellement et le plus peuplé socialement de tous les points de semi-sédentarisation. Elle est déjà la ville connue pour son fond de bons principes d'hospitalité en opposition avec la solitude d'autres villes. Et pourtant, ce Lieu sacré par la présence de la Maison de الله-Dieu -Beyt Allah, est situé dans un cadre peu favorable à la vie telle qu'elle est couramment entendue, sans terre arable permettant une abondante verdure, dominé par de hauts sommets et facilement inondé en cas d'orages subits. Mais ce Lieu de haute spiritualité a été décidé Sacré par الله-Dieu et ça les gens du désert le savent malgré son cadre peu porté à la vie matérielle mais tellement favorable, en contre partie, à la vie spirituelle, première vie de l'Homme après tout, même si certains : " […] s'imaginent que le monde n'a besoin d'une cause première qu'au moment où il est créé, et qu'une fois cette condition accomplie, le monde et الله-Dieu sont à jamais séparés l'un de l'autre. Ils nient également l'instant premier de l'apparition du monde, et en le réfutant, ils se sont imaginé avoir résolu le problème de الله-Dieu et de la création, et que le monde n'a plus besoin du Créateur. Cette conception procède de ce qu'ils méconnaissent ce besoin intrinsèque et inhérent de l'univers, car le monde n'est rien d'autre qu'un mouvement, et le mouvement, lui-même, est dépendant. Chaque instant est le début d'une création, et le monde s'innove atome par atome à chaque instant […] ".

Depuis longtemps déjà, à l'époque de l'événement mohammadien, les familles qui habitent et dominent les relations extérieures soit de croyances soit commerciales appartiennent à la tribu des Qoraïches. Le pouvoir est avant tout entre les mains d'une oligarchie polythéiste, idolâtre et marchande, dont l'autorité s'étend sur les territoires voisins soit par le jeu des mariages et des alliances avec les tribus nomades soit par l'effet des liens de clientèle que ne manque pas de tisser le commerce qui reste avant tout une activité portant à la paix et aux bonnes relations de voisinage et au-delà. Parmi les Qoraïches il y a les prestigieux Hachémites qui assurent la garde et la renommée du Sanctuaire de la Ka'ba, largement respecté et visité par toutes les tendances religieuses.

Toutefois, le sanctuaire édifié à l'origine au service de l'Unicité de الله-Dieu est envahi des statues d'idoles qu'il renferme ou bien qu'il détient dans ses proches environs transformés en emplacement faisant l'objet des rites devenus au fil des temps polythéistes, idolâtres, païens. D'importantes cérémonies s'y déroulent tout au long de l'année et plus particulièrement à la saison du pèlerinage institué par الله-Dieu qui est aussi celle d'une grande activité commerciale où se bousculent une multitude bigarrée de commerçants, négociants, grossistes, détaillants, clients, autochtones et étrangers, ce qui, bien évidemment, donne à l'ensemble du Lieu sacré de la Ka'aba, voulu par الله-Dieu, une réputation internationale de protection et de sécurité à quiconque y séjourne malgré ses différences de croyances et d'origine. Bien que l'apparence cultuelle soit largement favorable au culte des idoles et aux superstitions de toutes sortes, il n'en demeure pas moins vrai que le fond de croyance arabe porte toujours l'empreinte du Monothéisme de l'Ancêtre Abraham (psl) et de son premier fils Ismaël (s). Ils restent, l'un et l'autre, les principaux agents de la tendance unificatrice arabe par le jeu des confédérations et des alliances menacée, certes, par l'implacable ennemi de l'unité : l'individualisme. Les Hachémites remplissent certains offices au service du sanctuaire de la Ka'aba.

D'évidence certaine, le Lieu sacré voulu par الله-Dieu est impropre à l'agriculture mais favorable à la pensée religieuse et aux activités commerciales génératrices d'une sociologie portée à la pacification et à la bonne socialisation. La population de La Mecque, en dehors de sa vénération des idoles-dieux, s'occupe surtout de préparer les voyages de ses caravanes marchandes et d'accueillir les caravanes marchandes en provenance de pays voisins et lointains.

Mais qui dit richesses dit aussi nécessité de leur défense par les armes et la population de La Mecque n'échappe pas à la règle. Elle va devoir faire face aux convoitises, dès la fin du 6e siècle, de certains pays voisins voire lointains.

En exemple, l'histoire d'un fameux chef éthiopien du nom d'Abraha qui va tenter contre la Sainte ville une expédition infructueuse restée mémorable dans l'Histoire de Djazîrat al-'Arab par la présence des éléphants qui accompagnent les troupes de ce chef œuvrant de sa propre initiative et à des fins d'intérêt personnel. Son échec, selon l'Histoire, est dû à l'intervention divine, ce qui ne manque pas de renforcer la légende du Lieu sacré et de rendre encore plus crédible la puissance mecquoise et les prétentions de ses notables dont la richesse commerciale, l'opulence et l'autorité se font chaque jour plus dominatrices voire arrogantes.

La défaite et la fuite de l'envahisseur vont être suivies d'une période annonciatrice de l'événement mohammadien par la naissance en 570 après Jésus fils de Marie (pse), de Mohammed (pslf), l'attendu pour remettre de la Civilisation dans le comportement religieux et social au sein de la cité sainte de La Mecque et surtout pour renouveler l'allégeance faite au sanctuaire de la Ka'aba au service de l'Unicité de الله-Dieu et non à celui des idoles-dieux venues encombrer la vraie spiritualité et détourner la sociabilité de la nature humaine. En effet, peu à peu, la cité mecquoise semble ne plus pouvoir fournir les garanties nécessaires à la paix civile suite aux conséquences nuisibles à l'île aux mille parfums et aromates d'une économie mercantiliste à outrance, génératrice d'inégalités qui ne cessent de creuser le fossé du désespoir entre la richesse arrogante et dominatrice et la pauvreté à la main tendue engloutissant chaque jour davantage les moins fortunés condamnés à l'appauvrissement généré par toute économie abusive et restrictive.

Il n'en faut pas moins à l'événement mohammadien pour être le réformateur d'une situation générale faite d'indigence spirituelle, intellectuelle, morale et sociale. Une situation sévissant, certes, à La Sainte Mecque mais aussi dans les empires romain et persan, chinois et européens. La règle d'or, de tous ces empires, établie sur la richesse et le pouvoir avant tout, va être mise en échec par l'événement mohammadien. Il vient consacrer les nuisances des idoles-dieux et les méfaits d'un capitalisme déjà trop libéral.

?chec donc du polythéisme et du mercantilisme à outrance en tant que facteurs décidés uniques par leurs tenants pour la construction de la société. ?chec donc des choix d'une époque emportant avec eux l'humanisme des gens du désert et en même temps apparition du libérateur en la personne du Prophète Mohammed (pslf), sensible aux difficultés d'ordre spirituel en premier et par voie de conséquences d'ordre intellectuel, matériel, moral et social. La prédication de l'Islam va ainsi constituer l'ouverture à l'ère de la spiritualisation vraie et de la belle et bonne socialisation. Ce qui laisse déjà entrevoir son remarquable succès à long terme à la grande satisfaction de certains hommes demeurés très attachés aux règles, valeurs et principes du Monothéisme originel : " En outre, il faut noter l'existence de certaines personnes éclairées et contestataires qui, elles, mettaient en cause les valeurs dominantes de leur société. Cette révolte, aussi lente qu'elle fût, était continuelle et progressive. Les symptômes les plus sérieux étaient le refus du polythéisme et l'attachement aux sources premières du Monothéisme c'est-à-dire à la Religion d'Abraham.

" Ibn Ishâq (pp. 98-103), rapporte que quatre hommes de la génération qui précédait celle de Mohammed avaient refusé le polythéisme en prêchant la hanifiyya (Religion d'Abraham). Il s'agit de Waraqa b. Naufal (qurayshite, du clan Asad), cousin de Khadidja (la première épouse du Prophète) ; 'Obaydallah b. Djahsh (confédéré du clan Asad) ; Ziâd b. 'Amr (qurayshite, du clan 'Adi) et 'Othmân b. al-Huwayrith ".

7
Confirmation faite par le moine chrétien Bahira Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Confirmation faite par le moine chrétien Bahira
Nous en sommes arrivés à cette période de l'histoire mondiale où débute l'événement mohammadien et pénètre de sa glorieuse entrée dans une époque ou les idéologies-systèmes et les doctrines-systèmes sont avant tout marquées de l'empreinte du polythéisme et de l'idolâtrie. Cette grande évolution spirituelle et sociale va s'effectuer envers et contre toute opposition des systèmes dominants de l'époque. Depuis Jésus (s), la Civilisation de l'Homme n'avait plus subi la stimulation des principes de vie apportés par le Monothéisme, et les détracteurs des Prophètes (pslf) avaient peu à peu maintenu les populations sans contact véritable avec le grand mouvement monothéiste spirituel et social. Bref, les empires et les gens du désert s'étaient mis en retard d'eux-mêmes de plusieurs siècles. Il faut attendre l'événement mohammadien pour voir le monde entrer dans les temps modernes de la vraie spiritualité et de la belle et bonne sociabilité.

Très vite, l'événement mohammadien va couvrir un territoire plus grand que celui des idées impériales. L'événement mohammadien va être l'événement le plus grand ayant jamais existé sur le plan terrestre hormis, bien évidemment, la Création.

Au départ de cet événement sans précédent, il y a le pieux Abou Taleb. Il ne fait pas partie des riches mecquois, et son neveu Mohammed désire participer aux gains de la famille pour au moins assurer son nécessaire. A cette fin, Mohammed garde souvent des troupeaux d'ovins et de caprins, passant ainsi de belles journées dans la paix des montagnes qui surplombent La Sainte Mecque ou bien encore sur les versants de vallées un peu plus éloignées. Parfois, aussi, il accompagne son oncle sur les routes commerciales des caravanes qui le mènent à Sham (Damas).

Et c'est ainsi qu'une fois, le très jeune Mohammed fera partie d'une importante caravane de marchands, regorgeant de marchandises en provenance d'un commerce caravanier déjà international. Après avoir pénétré sur le territoire syrien, la caravane marchande fera une halte près d'un monastère situé à proximité de la ville de Basrâh. Ce monastère est occupé par un moine chrétien du nom de Bahira, savant en matière de Religion, possédant une richesse en livres anciens, ce qui en fait un homme très érudit dans le contenu géothéologique des Révélations.

Parmi les manuscrits en sa possession, il y en a un qui mentionne la venue d'un Prophète en Arabie, ce qui lui laisse espérer que sa venue aurait lieu de son vivant. Le moine viendra au-devant des caravaniers et leur fera la proposition de venir se reposer à l'intérieur du monastère. Abou Taleb et les autres marchands accepteront d'emblée l'invitation. Ils décideront, malgré tout, de laisser Mohammed pour surveiller la caravane. Tandis qu'ils s'approchent, Bahîra scrute leurs visages un à un dans l'espoir de découvrir le visage ou les signes du Prophète attendu.

Le moine apprend par la suite que tout le monde est présent au monastère sauf un jeune garçon laissé en arrière près des chameaux pour qu'il veille sur eux et sur les marchandises. Ayant appris l'absence du jeune Mohammed, le moine dira aux gens de la caravane de ne pas le laisser en arrière et de le faire participer au repas. Un homme ira chercher le fils d'Abd Allah, lui fit preuve de beaucoup d'affection, et l'amena dans l'enceinte du monastère pour qu'il s'assit avec le reste de la caravane.

Après avoir longuement scruté l'adolescent, le moine remarque sur le visage et sur le corps les signes qui correspondent à ceux mentionnés dans son livre. Dès le repas terminé, le moine Bahira alla vers son jeune hôte pour s'enquérir de sa façon de mener sa vie, comment il dort, ce qu'il aime à contempler, ce à quoi il aime penser et ce sur quoi il aime méditer. Mohammed répondra de bonne grâce aux questions du moine qui, après avoir acquis la certitude qu'il s'agit là de l'homme attendu, lui demandera de dégager ses épaules.

Ce que le moine y trouve vient conforter définitivement sa certitude car il y a entre les deux épaules le signe venant conclure sa recherche : le Sceau de la Prophétie tel qu'il est mentionné et décrit dans son ouvrage et à l'emplacement exact. Alors, le moine Bâhira, se tournant vers Abou Taleb lui demandera : Quel lien familial te lie à cet adolescent ? - Comme Abou Tâleb aime Mohammed comme son propre fils, il déclare : C'est mon fils - Ce n'est pas ton fils, rétorque le moine car le père de cet enfant est sûrement décédé. Alors Abu Tâleb se ravisant de l'importance de la réponse pour le moine Bâhira, dira : C'est le fils de mon frère. -

Qu'est-il donc arrivé à son père ? - Il est mort alors que l'enfant était encore dans le sein de sa mère. - Voilà donc la vérité, s'exclame Bâhira. Ecoute-moi bien, un avenir radieux et surprenant attend cet enfant. Si d'autres que moi apprennent à son sujet ce que je sais moi-même, ils le reconnaîtront et chercheront à lui nuire. De grandes choses se préparent pour le fils de ton frère, tu dois le mettre à l'abri et le protéger. Abou Tâleb demandera encore : Mais, qui est-il ? - Bahîra lui répondra : Ses yeux annoncent un grand Prophète et son dos indique clairement sa Prophétie.

Il y avait des gens, selon le texte ci-dessus, qui souffraient de maladies morales très diverses au point de mettre en péril le jeune Mohammed (pslf). Il y en avait aussi qui étaient surtout enthousiastes d'apprendre avec certitude que l'attente était déjà à sa fin. Le monde avait besoin d'une digue solide sur laquelle s'écrasent les tempêtes soulevées par les passions dominatrices, un grand besoin de la lumière qui ne vacille jamais, de la main d'un Prophète qui ne les laissera jamais chanceler.

Le moine chrétien Bahira, fort de ses connaissances, vient de découvrir que l'appui est là, bien plus fort pour la faiblesse des esprits que l'aliment qui soutient la force du corps. Il vient de prendre conscience que le Cycle de la libération de la spiritualité est en marche à nouveau, que l'Intelligence va dominer l'Ignorance et l'hérésie, que les cœurs vont être soulagés des contraintes, des persécutions et d'un exil intérieur qui dure depuis trop de siècles déjà. Le Monothéisme vient encore au secours. Entre beaucoup de raisons, celui-ci est toujours décisif. C'est bien entre le Monothéisme qui porte les pas vers l'avant et le polythéisme qui fait aller à reculons qu'est en ce début du 7ème siècle la nécessité essentielle car l'impiété, l'immoralité sont devenues de puissants ennemis de la vie. Ranimer la vraie spiritualité et instaurer la vraie sociabilité, c'est l'œuvre grandiose portée par le jeune Mohammed (pslf).

Œuvre immense car le mal est planétaire. Pour peu qu'on y regarde de près et sérieusement, l'état religieux, intellectuel, moral et social du monde à la fin du 6ème siècle, dont l'esprit est si léger et le cœur cruel, désireux de tant de conquêtes, qui passe si rapidement de la passion à l'incertitude, on est saisi de tristesse et d'effroi par le fait de l'absence de discernement et de volonté d'un humanisme conciliant, tolérant et sage, car : " Le pouvoir de la volonté vient de nous-mêmes et nous rend capables de faire ou ne pas faire un acte donné, nous donnant ainsi la liberté de choix. Notre capacité de choisir librement de commettre de bons ou mauvais actes provient de notre capacité de discernement. Nous devons utiliser consciencieusement notre don du libre choix : nous devons d'abord réfléchir de façon mûre et posée, peser les choses avec précision, et ensuite faire un choix calculé. La volonté de الله-Dieu est que nous devrions faire usage de notre liberté dans le monde qu'Il a créé, d'un usage conscient et éveillé ".

Le moine Bahira, bien que chrétien, est avant tout un Croyant qui ne s'inquiète pas de l'origine arabe de Mohammed (pslf) mais bien du danger réel que représentent ceux qui ne croient pas. Là est la sagesse du moine, le champ de la tolérance des Prophètes (pse), là est la moisson de leur sagesse. Champ ouvert au Monothéisme où le travail de spiritualisation et de socialisation concerne tous les Croyants et toutes les Croyantes et où chacun possède une aptitude et des mérites particuliers pour restaurer le Bien et éradiquer le Mal.

Le Monothéisme a toujours apporté, par l'intermédiaire des Prophètes (pse), des satisfactions pour les attentes et les espérances et des remèdes pour les souffrances de l'âme. Il excelle à tranquilliser les âmes en leur faisant regarder vers le Haut, le Très-Haut.

Ceux que le moine Bahira montre du doigt en tant qu'ennemis réels de la Prophétie sont ceux qui n'éprouvent pas le besoin de retourner à الله-Dieu et à Ses Prophètes (pse) parce qu'ils ont coutume d'examiner eux-mêmes le cours de la vie, et de ne se satisfaire que de ce qu'ils acquièrent de l'exécution de leurs passions. Ils s'engouffrent chaque jour davantage dans l'incrédulité parce que l'avis de leur opinion personnelle leur est cher.

Auprès de ceux-là, tel le fait remarquer le moine Bahira, le Monothéisme pur peine à trouver accès, car en leur parlant de Croyance, de Foi, de Piété, de Vérité, de Justice, de Paix, la voix des Prophètes (pse) a toujours été détournée au profit de l'ego inventeur de doctrines-systèmes très éloignées du Monothéisme. Le Prophète Mohammed (pslf) sera bien l'attendu qui va redonner de la ferveur aux cœurs, de l'enthousiasme à la Croyance et à la Foi, parce que le Message dont il (pslf) est porteur n'a pas changé de nature et reprend infailliblement son double caractère de libération et d'émancipation : " L'homme s'élèvera alors vers الله-Dieu, et se plongera dans le véritable bonheur quand il évitera les pièges du besoin en se libérant de toutes les causes et en se tournant directement vers الله-Dieu. Il se verra alors directement relié et rattaché à l'essence de الله-Dieu et percevra tangiblement Sa grâce et Sa faveur infinies ".

A leur tour les Juifs annoncent la bonne nouvelle
A souligner aussi que certains Chrétiens et Juifs de l'époque concernée par l'événement mohammadien n'avaient jamais perdu de vue le renouveau du Monothéisme car c'est bien sur lui qu'ils devaient compter et par là qu'ils pouvaient agir. Toujours à l'écoute et à la recherche de ce qui soigne les plaies de l'âme et les besoins du cœur, les gens du Bien ont toujours accepté d'adhérer à la Mission des Prophètes (pse) et non de se regarder sans cesse les uns et les autres avec animosité en renouvelant entre eux la polémique.

En général, la polémique est bien peu utile à la vie religieuse et sociale. Sa part est bien petite, à toutes les époques, dans le triomphe des grandes vérités rappelées par les Prophètes (pse) et inscrites dans les pages glorieuses des Livres révélés. Certes, ni les Prophètes antérieurs à Mohammed (pslf) ni leurs successeurs antérieurs (s) aux Douze Imams Infaillibles (s) n'ont manqué d'être pris pour cible de la polémique et de la controverse malgré que l'on ne les rencontre ni l'une ni l'autre dans la Prédication de la Parole de الله-Dieu. Elles sont les atouts nuisibles du camp des détracteurs de la Prophétie et à la première occasion elles se révèlent au grand jour, elles altèrent la Vérité qu'elles divisent en fragments qui, plus tard, formeront des partis, des sectes, des doctrines-systèmes imaginées. Puis chacun s'attachera, avec l'aveuglement intraitable de l'avis de l'opinion personnelle et de ses conclusions, à la tendance qu'il aura choisie et dans laquelle il croit voir et veut faire croire à tous de son bon choix sans s'apercevoir que ce qu'il considère comme Vrai, c'est le Faux revêtu de l'apparence du Vrai.

Raison suffisante pour que l'esprit qui veut intervenir de façon vraie dans l'exégèse coranique et la Tradition du Prophète Mohammed (pslf) soit soumis à des exigences, dont l'Imam Khomeyni donne un aperçu dans son ouvrage Le Gouvernement islamique : " Ainsi, celui qui veut diffuser les Traditions du Prophète de الله-Dieu doit connaître la totalité des lois divines, il doit savoir distinguer le "Vrai" du "Faux ", il doit connaître le sens d'"absolu" et "restreint", de "général" et "particulier", de "confrontation logique", il doit savoir distinguer les riwàyat qui ont été rapportés dans des périodes de "dissimulation" (taquiya) des autres et il doit connaître les principes d'évaluation qui ont été défini à leur propos. Les rapporteurs de hadiths qui n'ont pas atteint le niveau de l'ijtihàd et qui se contentent de rapporter les Traditions ne connaissent pas ces choses et ne peuvent reconnaître la véritable Sunna du Prophète de الله-Dieu et ceci, aux yeux de ce dernier, n'a pas de valeur ".

Exigences soulignées par l'Imam Khomeyni qui poussent l'esprit historien a toujours rechercher des sources fiables et forgées sur les connaissances de savants musulmans bien enracinés dans le savoir coranique, les sciences humaines et sociales islamiques.

A l'époque de la venue au monde d'ici-bas de l'homme attendu, certains Croyants et Croyantes avaient écarté d'eux la polémique et la controverse, ils s'occupaient peu d'elles et beaucoup de la Religion d'Abraham (psl), ce qui porte à constater qu'ils seront ceux qui vivront en Paix avec l'événement mohammadien auquel nombreux adhéreront en tant que continuité de la ligne de la Révélation de la Parole de الله-Dieu. Cette Paix sera la preuve de l'unité spirituelle du Monothéisme pur ; hors de l'Unicité de الله-Dieu l'unité spirituelle n'existe pas et ce qui la remplace n'est que chimère et tyrannie de l'âme.

Hors de la compréhension et de l'acceptation de l'Unicité de الله-Dieu l'être n'est ni fini ni libre c'est-à-dire qu'il demeure incomplet et instable, il échappe à l'unité et s'égare dans la division de ce qui est par essence indivisible. L'harmonie dans la vraie spiritualité, c'est-à-dire rattachée à l'Unicité, c'est la seule source de dignité et de liberté à laquelle ici-bas les hommes puissent prétendre pour atteindre à la prospérité spirituelle et temporelle. C'est pour eux le meilleur, le seul moyen d'élever le regard du bas vers Le Haut, Le Très-Haut, de se libérer des contraintes imposées par des doctrines-systèmes voulues par certains hommes et de la violence de l'hégémonie de l'ordre matériel sur l'ordre spirituel. L'harmonie dans la vraie spiritualité et la bonne sociabilité c'est ce que viendra rappeler le Prophète Mohammed (pslf), parce que : " Le savoir matériel est une lanterne qui peut éclairer une partie des inconnues, mais il ne peut pas percer toutes les obscurités. Car la connaissance de tout système, dépend de la façon dont son ensemble est connu, de façon que cette connaissance soit globale. Mais le fait que l'on cloître le savoir humain dans le cadre de la connaissance sensible, empêche de parvenir à une vision totale, et constitue un frein, une limitation de l'objet scientifique et une ignorance des profondeurs de l'être ".

Pas étonnant, dès lors, que certains Juifs et certains Chrétiens demeurés fidèles au Monothéisme purs aient compris le sens vrai de la présence de Mohammed (pslf). Nombre de tribus juives qui avaient lu dans leurs livres que bientôt viendrait un Prophète en Arabie, avaient quitté leur patrie pour se rendre en Arabie intérieure, au Hedjaz, où elles s'étaient installées en attendant l'arrivée du Prophète attendu. Il y avait été entendu des Juifs dire que les temps étaient proches où un Prophète allait venir, et lorsque l'on demandait à leurs dignitaires d'où viendrait le Prophète attendu, ils indiquaient du doigt la direction du Yémen qui est aussi celle de La Mecque. L'histoire rapporte qu'un Juif nommé Ibn Al-Hayyabân, originaire de Syrie, avait préparé les esprits concernant la prophétie attendue qui se faisait jour à La Mecque. Il avait déclaré aux Juifs : " ô Juifs, pour quelle raison pensez-vous que j'aie quitté un pays où le pain et le vin étaient en abondance pour un pays où règnent les épreuves de la faim ? - Tu le sais mieux que nous répondirent-ils.- Je suis venu dans ce pays, poursuivit-il, pour attendre la venue d'un Prophète dont l'avènement est proche. C'est vers ce pays [Médine] qu'il émigrera. J'avais espéré qu'il viendrait assez tôt pour que je puisse le suivre. Son heure est imminente pour vous. - Ces paroles firent une forte impression sur quelques jeunes Juifs qui se trouvaient là et qui, le moment venu, se montrèrent disposés à accepter le Prophète bien qu'il ne fut pas de leur peuple ".

Donc, Juifs et Chrétiens étaient au courant qu'il se trouvait à la Sainte Mecque un Messager de الله-Dieu, un homme qui allait recevoir de الله-Dieu, par l'intermédiaire de Son Ange Gabriel, l'ultime Révélation connue sous le nom de Coran Véridique et Inimitable.

Mohammed est l'Homme de confiance d'un commerce international Que la Paix et les Bénédictions soient avec lui et sur sa Famille Parce que le Prophète Mohammed (pslf) est déjà le Signe de la Grande intelligence, la marque de l'entente morale, l'homme des sciences humaines et sociales, son action sur l'homme est infiniment affectueuse et aimable au-delà de toute expression. Il (pslf) agit moralement sur les hommes parce qu'il (pslf) les aime et en même temps il (pslf) fait regarder vers Le Haut, Le Très-Haut. Il (pslf) leur inspire confiance. Ses qualités sont ses puissances efficaces sur les âmes, les cœurs et les esprits. Il (pslf) donne de la lumière là ou il (pslf) s'arrête. Les gens trouvent auprès de Mohammed (pslf) la satisfaction de leurs besoins en spiritualité et sociabilité. Son amour pour la Créature de الله-Dieu leur transmet la joie. Il (pslf) exige beaucoup de lui-même, il (pslf) donne beaucoup en tout, et là sont les signes de l'homme exceptionnel que les moines chrétiens et religieux juifs ont devant eux.

Le dernier des Prophètes (pse), le Bien-Aimé Mohammed (pslf), à l'image de ses prédécesseurs aime l'Homme, les hommes. Il (pslf) leur porte beaucoup d'affection, beaucoup de bien et vit avec eux avec douceur et compassion. Et comme c'était un 7ème siècle cruel et de déclin, l'humanisme mohammadien marquera définitivement les habitudes parce que le sentiment humain était là, sincère, continuel et ineffable. L'esprit de Vérité, de Justice et de Paix, l'esprit universel qui caractérise les Prophètes (pse) et dont la source est la Parole de Dieu.

Mais à côté de lui (pslf), il y aura des gens qui ont eu le grand tort de ne pas ressentir le mal du polythéisme, de l'idolâtrie et l'aversion qui est due à ce mal qui ronge la spiritualité et fait obstacle à la sociabilité de la nature humaine. Un mal qui se montre arrogant non seulement par telle ou telle contre-valeur, par telle ou telle doctrine-système, par tel ou tel comportement indigne de la condition d'humain, mais aussi par le principe même de la mauvaise vie qu'il génère, engloutissant avec lui les esprits dans l'incertitude et le doute, grand corrupteur de la spiritualité et de la sociabilité. Ne sachant plus où était le Bien, ni même s'il existait encore, la fin du 6ème siècle, quand elle l'a rencontré en la personne de Mohammed (pslf), l'a reconnu et aimé pour certains, nié et combattu pour d'autres.

Avec la disparition des principes essentiels et fondamentaux avaient disparu les perspectives du Bien. Par la Loi admirable de الله-Dieu, celle du Cycle de la Révélation, pour que l'homme retrouve sans cesse la Voie et l'Espérance, un homme du nom de Mohammed (pslf) sera reconnu par les grands religieux du moment comme l'homme attendu.

A une époque où tout chancelait, الله-Dieu a déposé l'amour et l'affection, la Vérité et la Sincérité, la Justice et la Paix, dans les déserts de l'Arabie, encerclés de toutes parts par les principes déshumanisants du polythéisme et de l'idolâtrie qui faisaient douter de l'avenir. Quelle destinée que celle des créatures de ce 7ème siècle cruel, toujours en conquêtes et ne sachant où poser avec certitude et tranquillité le pied, ni où porter les regards au-delà des sphères de l'Ignorance-Jahiliyyah. Siècle débutant pour les uns avec l'espérance de l'événement mohammadien et pour les autres avec les éternelles ambitions sans digne objet. Comme il est su, à l'époque concernée par l'événement mohammadien, les gens de l'Arabie élèvent des chameaux, ovins et des caprins, commercent avec les pays voisins, notamment la Syrie. Mohammed, descendant de l'Ancêtre Abraham (psl) par son premier fils Ismaël (s) a la précellence d'être connu dans les domaines de l'adoration, de l'abnégation, de la crainte de الله-Dieu, de la sincérité, de la vertu, des valeurs morales, de la consultation, de la modestie, de la confiance. Il n'adore aucune idole, il ne ment pas, il ne trahit aucun de ses engagements, il s'abstient de toutes mauvaises pensées et mauvaises actions, il est sage et compétent dans l'art d'anticiper, de choisir et de décider. Bref, il est l'homme de confiance auquel est confié sans crainte des biens, ce qui motivera l'un des plus riches négociants de La Mecque : Khadidja, fille de Khuwaylid, du clan d'Asad, de louer les services de Mohammed pour mener à bien la gestion et la direction de ses caravanes marchandes.

La renommée acquise par Mohammed au sein de la cité lui vaut le surnom d'al-Amîn : le fiable, l'honnête, le digne de confiance, cela grâce aux témoignages très anciens de ceux qui, les premiers, lui ont confié leurs biens et marchandises en diverses occasions. La riche commerçante Khadidja a bien souvent entendu dire du bien de Mohammed dans sa propre famille. Ce qui la décide à lui demander de devenir sa personne de confiance et d'acheminer une partie de ses marchandises en Syrie, Mohammed acceptera la proposition, il se mettra en route sur les routes des caravanes marchandes pour le compte de la noble négociante Khadidja.

L'anecdote du moine nestorien
Les routes des caravanes marchandes emporteront à nouveau Mohammed (pslf) en direction du Sham, mais cette fois en tant que l'homme de confiance d'un commerce international détenu par la plus riche commerçante de La Mecque. Un jour, il (pslf) fera halte dans les environs d'un couvent situé à Basrâh, et il (pslf) s'installera à l'ombre d'un arbre. Mohammed (pslf) est accompagné de Missarah, un fidèle serviteur de Khadidja et un habitué des caravanes.

Bien connu du moine Nestor, celui-ci viendra à sa rencontre et le questionnera sur l'homme installé sous l'arbre. Missarah répond que cet homme est un membre du clan des Quraïch. Alors, le moine Nestor déclare : Personne ne s'arrête sous cet arbre si ce n'est le Prophète de الله-Dieu. Le moine continuera son questionnaire : Est-ce que ses yeux sont teintés d'un reflet rosé ? - Oui, ses yeux ont continuellement ce reflet.- Puis le moine en conclura ceci : Oui, il s'agit bien de lui ; il est le dernier des Prophètes de الله-Dieu. Je souhaite pouvoir entendre son appel lorsqu'il entreprendra sa prophétie.

Tandis qu'ils se dirigent vers le centre de la Syrie, les conclusions du moine Nestor sont restées gravées dans la mémoire de Missarah. Elles viennent confirmer tout ce qu'il avait ressenti de Mohammed (pslf) et tout ce qui se confirmera par la suite dans le comportement religieux et social du dernier des Prophètes (pslf), le Bien-aimé Mohammed (pslf) : " On le voyait souvent raccommodant ses habits et ses souliers, allumant le feu, balayant le plancher, trayant la chèvre familiale dans la cour ou allant faire ses provisions au marché [Bukhsh, S. K., Studies, indian and islamic, 6]. Il mangeait avec ses doigts, qu'il léchait soigneusement après chaque repas [Muir, 511]. Figues et pain d'orge constituaient le fond de sa nourriture ; le lait et le miel étaient un luxe occasionnel [Lane-Poole, Speeches, 30]. […]

Courtois avec les grands, affable envers les humbles, solennel avec les présomptueux, indulgent pour ses serviteurs, bon pour tous sauf pour ses ennemis - ainsi le décrivent ses amis et disciples [Ameer Ali, Spirit of Islam, 110]. Il rendait visite aux malades et se joignait à tous les cortèges funèbres qu'il rencontrait. Il ne se donnait rien de la pompe du pouvoir, repoussait toute marque spéciale de révérence, acceptait l'invitation d'un esclave à dîner et ne demandait à un esclave aucun service qu'il avait le temps et la force de faire [Bukhsh, S. K., Studies, indian and islamic, 6]. Malgré tous les revenus et le butin qu'il recevait, il en dépensa peu pour sa famille, encore moins pour lui, beaucoup pour la charité [Irving, Life of Mohammed, 238]. Il mit fin à nombre de superstitions barbares, comme celles d'aveugler une partie d'un troupeau pour se concilier le mauvais œil, ou d'attacher le chameau du mort sur sa tombe [Margoliouth, 458]. Il menaçait de l'Enfer les marchands menteurs ou filous, dénonçait les monopolisateurs et les spéculateurs qui gardent le grain pour le vendre à haut prix [Coran, 17.35 ; Lane-Poole, 157] ; et priait l'employeur de payer le laboureur avant que sa sueur sèche [Lane-Poole, 158]. Il permettait aux femmes d'aller à la mosquée mais pensait que leur foyer vaut mieux pour elles [Lane-Poole] ; cependant, quand elles entraient pendant qu'il officiait, il les traitait avec bonté, même si elles avaient des enfants à la mamelle ; s'il entendait un enfant crier, dit une aimable tradition, il écourtait son sermon pour ne pas gêner la mère [Ali, Maulana, 390]. Il mit fin à la coutume arabe de l'infanticide (Coran 17/31]. Il plaçait la femme sur le même plan que l'homme dans les procès légaux et en matière financière ; elle pouvait exercer toute profession légitime, garder son gain, hériter en propriété et disposer de ses biens à son gré (Coran 4/4.32.]. Il abolit la coutume arabe de transmettre les femmes en propriété de père en fils. Les femmes devaient hériter, moitié autant que les héritiers mâles, et on ne devait pas disposer d'elles contre leur gré [Coran 55/10 ; 4/31.32].

Comme d'autres Musulmans, il se disputait de temps en temps avec ses femmes, mais il ne cessait pas de les aimer ou de parler des femmes avec bienséance. - La chose la plus précieuse au monde, passe-t-il pour avoir dit, c'est une femme vertueuse [Lane-Poole, 161]. - Le Paradis, disait-il, est aux pieds de la mère [Ameer Ali, 183] ".

Le fidèle serviteur de Khadidja avait ressenti que l'homme de confiance à qui Khadidja avait confié ses affaires commerciales portait avec lui le bonheur immédiat, spirituel, terrestre, moral et social. Aimant vraiment la Créature de الله-Dieu, et n'ayant à lui offrir, en ce monde, rien de supérieur à la Parole de الله-Dieu et rien de meilleur que des justes et louables références de vie pour préparer la vie éternelle, l'homme de confiance rendait heureux, heureux ici-bas, puisqu'il (pslf) représentait déjà le modèle global qu'il était bon de suivre et d'imiter. Le fidèle serviteur avait ressenti aussi que l'homme de confiance connaissait les hommes et pouvait ainsi leur donner promptement les réponses à leur attente, aux souffrances et aux injustices imposées par des idéologies-systèmes pensées par l'être humain et souvent broyeuses d'âmes et de corps.

De là l'envie de ceux qui s'approcheront de Mohammed (pslf) de s'enrichir de ses qualités spirituelles et sociales capables de régler la société au Bien et de mettre un terme à son dérèglement au profit de quelques-uns qui ont fait de leur intérêt personnel une priorité sur l'intérêt commun. Mohammed (pslf) fera montre de capacité à réformer l'homme et par lui la société. Mission grandiose qui devait enfanter la plus religieuse et sociale communauté qui va donner aux hommes, du moins à tous ceux qui feront l'effort de se libérer et de s'émanciper, la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale.

Voilà en quel état de bonheur l'homme attendu mettait les âmes droites, honnêtes, sincères, sur lesquelles le fléau de l'égoïsme et de l'incrédulité n'a pas de prise, sur lesquelles les passions s'écrasent, qui pensent au Bien des autres, et ne veulent, pour elles-mêmes comme pour les autres, que la nourriture spirituelle et temporelle des références de vie des Prophètes (pse).

Mohammed (pslf) avait été perçu par les religieux bien enracinés dans la Religion d'Abraham (psl) comme l'homme qui allait modifier le cours des grandes erreurs, des grandes maladies de tous les siècles en commençant dès la fin du 6ème siècle après Jésus (s). Plein d'estime pour l'humanité, de confiance en elle, d'espérance d'un bon avenir pour elle, malgré tant de mésaventures et de détours entretenus par les mauvais choix de quelques décideurs, Mohammed (pslf) va expliquer les mauvais succès momentanés et y donner des remèdes de plus en plus efficaces, dès l'instant où vers la quarantaine il (pslf) sera favorisé et comblé de l'Ultime Révélation qui va durer vingt-trois années. Le temps d'une génération pour calmer les ardeurs des passions, pour faire plier l'empire des vieilles habitudes dominatrices toujours prêtes à écraser les bons principes et à soutenir les erreurs, pour réinstaller convenablement la lumière de la Vérité de l'Unicité de الله-Dieu, Un et Indivisible.

Le moine Nestor ne s'y était pas trompé, et l'histoire en donne la preuve. Il avait bien face à lui le plus grand des Prophètes (pse) qui allait rappeler aux hommes les Lois intimes de الله-Dieu et les vraies conditions à donner pour que la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale s'instaure durablement dans l'humanité. Et le fidèle serviteur Missarah, emporté par un secret sentiment de béatitude heureuse, va goûter aux joies de l'espérance, aux réalités d'un jour nouveau porteur des belles faces de la vie vraie et bonne.

Tous ceux qui rencontreront Mohammed (pslf) avant que ne débute la Révélation feront le même constat d'intelligence humaine, de sincérité, de moralité, de force d'action et de résistance, de l'art d'anticiper, de choisir et de décider de la bonne direction. Ils ressentiront en eux au travers du modèle de vie de l'un des leurs la puissance de la volonté, dès l'instant qu'elle est en accord avec les lois immuables et essentielles de la Sagesse divine. Tous vont redécouvrir combien le Bien est profond dans la nature humaine, et prompt à envahir le monde dès lors qu'il est accepté de suivre la voie des Prophètes.

Rappeler, toujours rappeler…
Les âmes sont dans l'impossibilité de se passer du Rappel ou de s'en dispenser. Il est nécessaire à toute vie qui se veut pleine de spiritualité et de sociabilité, et qu'elles que soient les activités auxquelles l'homme s'est destiné, il aura toujours besoin du Rappel, source et appui de sa plénitude. C'est beaucoup que d'avoir eu le Rappel par la voix du Prophète Mohammed (pslf) pour rompre la routine de l'idéologie-système pré-islamique et empêcher qu'elle ne persiste. C'est ici que les conseils, les références décisionnelles de l'Islam font tendre vers le même but : le Bien ici-bas dans l'espérance d'un bon Retour auprès du Créateur. Pour y parvenir, le Rappel de la Grande Législation pour baliser la route unique que chacun peut affirmer comme la seule qui conduise là où il est impératif d'arriver.

Il y a unanimité pour dire que l'existence du Rappel du Bien est incontestable et que sa nécessité, à une époque d'hégémonie du Mal, est une Miséricorde de الله-Dieu. Mais ce qui reste prodigieux et miraculeux c'est la portée du Rappel et la sphère planétaire où il va agir. Là où le Rappel est encore faible par manque de certitude des hommes, la vie est trompée et sans élan, et là où le Rappel est soutenu par la certitude, il maintient la vraie spiritualisation et la bonne socialisation, agents de la vie comblée et pleine de sens.

Dans le cas où le Rappel est faiblement connu, voire encore méconnu, l'homme est faible, il n'avance pas, il recule ; il n'est pas droit sur ses jambes et plein dans sa tête, il rampe le ventre au sol avec lenteur et la tête vide, sans connaître où il va. C'est donc bien une Miséricorde de الله-Dieu d'avoir donné mandat à Son Bien-aimé Mohammed (pslf) pour Rappeler, toujours rappeler la Source si féconde en bienfaits et vérités.

Quand le Cycle de la Révélation a paru dans le monde, apportant avec lui, entre tous les Prophètes, les Grands : Noé, Abraham, Moïse, Jésus, Mohammed, c'était la liberté morale de l'homme qu'il a d'abord invoquée en demandant aux hommes de se souvenir du Culte Pur de la Religion Immuable : " IL a établi pour vous, en fait d'obligations religieuses, ce qu'IL avait prescrit à Noé ; ce que Nous te révélons et ce que Nous avions prescrit à Abraham, à Moïse et à Jésus : " Acquittez vous du Culte ! Ne vous divisez pas en sectes ! ". Combien paraît dur aux polythéistes ce vers quoi tu les appelles ! الله-Dieu choisit et appelle à cette Religion qui IL veut ; IL dirige vers elle celui qui revient repentant vers Lui". (Coran 42/13) Paix et salutations sur tous les Prophètes, sur la famille d'Abraham, sur la mère de Jésus, la pure et sainte Marie, sur la famille purifiée de Mohammed.

En effet, il a toujours été nécessaire de rappeler aux hommes que le Monothéisme pur reste la source de la Religion Immuable remise à Adam, rappelée par Noé, confirmée par Abraham, soutenue par Moïse, dévoilée à nouveau par Jésus, puis instaurée sous le nom d'Islam par le Prophète Mohammed. Le Monothéisme pur est avant tout défenseur et éducateur de la liberté, de la liberté de conscience religieuse et de mouvement de l'homme. Son incessant rappel est nécessaire puisqu'il vient abolir les croyances polythéistes anciennes et archaïques protégées par les pouvoirs de l'Ignorance.

Dans cette opposition de l'Intelligence à l'Ignorance, le Monothéisme pur présenté par tous les grands Prophètes cités ci dessus, a toujours contesté et renié le culte des idoles, des images, des statues. Il a mis sans cesse en question les pouvoirs des notables qui défendaient et imposaient le culte civil, privant ainsi de la liberté de conscience et d'opinion religieuse leurs subordonnés.

L'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s), dans ses nombreux écrits, révèle ceci : "Quand la majorité des hommes trahirent leur engagement envers الله-Dieu, dénièrent Son droit transcendant, Lui associant des partenaires, ils furent déviés, par les démons, de la connaissance de الله-Dieu. Ils renoncèrent alors à L'adorer. Le Seigneur leur envoya successivement Ses Messagers et Ses Prophètes, pour leur rappeler le pacte dont leur conscience était imprégnée et ses faveurs oubliées, leur renouveler le témoignage de la Révélation, les sommer de méditer en leur révélant les secrets les plus impénétrables et les prodiges de l'Omniprésence : tels la voûte céleste suspendue au dessus de leurs têtes, la terre qui leur sert de demeure, les ressources qui leur assurent la vie, les destins qui les exterminent, les maux qui les font vieillir, la succession des événements".

Les Prophètes viendront rappeler à ces notables de l'obscurantisme que الله-Dieu, exalté soit IL, n'a fait preuve ni de partialité ni d'impartialité. IL n'a pas laissé de lacune dans son Dessein du Monothéisme pur. Dessein fait pour agir sur les hommes et embrasser la nature humaine dans sa globalité. Car les penchants, les besoins, les exigences spirituelles et temporelles Lui sont entièrement soumis en même temps qu'IL pourvoit absolument à tout ce qui est Bien, Vrai, Bon et Beau.
Patrimoines qu'IL a remis à Son Argile dans le " Souffle de vie". Ce qui lui donnera pensée et mouvement, autorité et liberté. C'est une grande grâce que de reconnaître le caractère complet et fini, harmonieux et beau, des œuvres divines, et notamment celle de son Premier Couple : Adam ?ve (s).

Le Monothéisme pur a été rappelé en ce début de 7e siècle après Jésus (s) parce qu'il est le salut de l'humanité et pour faire triompher la Cause du Parti de الله-Dieu, base de la formation de la règle du bon droit et de son application par les Prophètes et leurs successeurs, parce que leur juste pouvoir ne leur est pas contestable. Le Monothéisme pur a donc commencé à évoquer et mettre en avant la liberté, la dignité, l'égalité des conditions juridiques, et l'enseignement à la Paix-Salam. Ce que feront le Prophète Mohammed (pslf) et ses Douze descendants : les Imams Infaillibles (s). الله-Dieu en avait déjà déployé l'autorité et son accommodation aux diverses formes de vie des peuples et des civilisations. Toutefois, délaissée dans les destinées et les actes du genre humain, l'Intelligence du Monothéisme pur sera remplacée par l'absurdité de l'Ignorance maîtresse de la voie de l'erreur et de la confusion.

" Ils ont attribué à الله-Dieu les Djinns comme associés, mais c'est Lui qui a créé les Djinns. Ils ont imaginé, dans leur ignorance, que الله-Dieu a des fils et des filles. Gloire à Lui ! IL est très élevé au dessus de ce qu'ils imaginent. Créateur des Cieux et de la Terre, comment aurait IL un enfant, alors qu'IL n'a pas de compagne, qu'IL a créé toute chose et qu'IL connaît tout ? Tel est الله-Dieu votre Seigneur. Il n'y a de الله-Dieu que Lui, Le Créateur de toute chose. Adorez LE ! IL veille sur tout ".

Le mariage avec la femme comblée : Khadidja (s)
Donc, convictions de moines, espérance d'humbles, révélaient la force spirituelle et temporelle de l'homme attendu. Il y a, selon les témoignages de ceux qui rencontrent Mohammed (pslf), une vraie spiritualité et une belle sociabilité en lui (pslf) surtout ainsi déployées en grand dans la vie de tous les jours et mises face aux épreuves de l'adversité. Très frappé du Mal de son temps, Mohammed (pslf) y voit aussi la Miséricorde de الله-Dieu étendue à tous les Mondes et qu'il s'emploie à faire redécouvrir en tant que source de spiritualité féconde et de vie sociale fertile, en tant que moyen de la sagesse divine pour que le Mal que l'homme s'invente soit combattu et vaincu, الله-Dieu aidant, par le Bien qui vient de Lui. Et les gens qui le louent déjà, avant même qu'il (pslf) soit touché de la faveur de la Révélation, sont les foyers des idées saines, des bonnes dispositions des âmes portées à la Religion d'Abraham (psl) et à ses forces spirituelles, intellectuelles, morales et sociales. Or, il apparaît, à la lecture de l'Histoire, que la bonne disposition à la Religion Immuable à l'époque de l'événement mohammadien parmi les érudits et les humbles c'est le profond désir d'un Signe de الله-Dieu après tant de troubles, d'hérésie imposée par des doctrines et des combats pour des idées sans objet profond.

Au contact de Mohammed (pslf), les érudits et les humbles trouveront en lui l'homme laborieux, qui veille à la garde des marchandises qui lui sont confiées, qui fait preuve pour chacun de sentiments et d'affection les plus remarquables, qui respecte la règle de la bonne et vraie vie, qui défend le Droit et encourage à l'accomplissement du Devoir, de l'effort, du dévouement. A tout cela et à d'autres choses encore, qui refusera de lui (pslf) donner le surnom de l'homme de confiance ? La bonne et loyale raison juge de la réponse à donner à la question : il (pslf) est bien l'homme de confiance reconnu par ses amis comme par ses ennemis, par le parti des honnêtes gens comme par le parti des mauvaises.

C'est qu'après tant de bouleversements, aussi corrupteurs de la vraie spiritualité que douloureux pour la sociabilité, la nécessité de Vérité, de Justice et de Paix est la priorité parmi tant d'autres. Mohammed (pslf) est donc la réponse aux exigences de spiritualisation et de socialisation, de droiture, de justice simple mais bonne, de bienveillance active envers les hommes, de belle et touchante disposition à s'oublier soi-même, sans prétention, en silence et sans contrepartie terrestre espérée.

L'homme de confiance de la riche commerçante Dame Khadidja (s) est profondément honnête, respectueux des biens qui lui (pslf) sont confiés et du bien général, toujours porté vers le Bien qu'il (pslf) aime et met à l'honneur parce que Mohammed (pslf) sait que l'avenir appartient au Bien et qu'il est temps de marcher vers lui, de fuir l'héritage des siècles précédents faits de confusion extrême, d'hérésies entretenues et imposées, de les rejeter absolument et de vivre en prenant appui sur l'Unicité de الله-Dieu, Un et Indivisible.

Les moines, les humbles, les amis, les ennemis, tous reconnaissent que Mohammed (pslf) est bien l'homme de confiance et la place particulière de Dame Khadidja (s) aura été d'être destinée à être la première à confier à cet homme hors du commun l'ensemble de son patrimoine commercial et de son activité internationale, puis à être l'épouse du dernier des Prophètes (pslf) et à devenir la mère de ses enfants, notamment de la fille aux neufs noms sanctifiés : Fatima Az-Zahra (s).

La place particulière de Dame Khadidja (s) aura été d'être destinée à être l'épouse du dernier des Prophètes et de devenir mère de ses enfants, notamment de la fille aux neuf noms sanctifiés : Fatima Az-Zahra (s). La riche négociante dira " oui " à l'inspiration de الله-Dieu qui lui demande d'épouser Mohammed (pslf). Elle exprimera ainsi l'acceptation tant désirée et attendue. C'est elle qui fera la demande en mariage par des intermédiaires : " Un festin réunit tous les Béni Hachem et les Béni Asad. A la fin du repas, Abou Taleb fit un long discours, vantant les valeurs des deux clans et leur notoriété. Il chanta les mérites de son neveu qui, bien que démuni des richesses qui passent, possédait à profusion celles qui demeurent. Ce discours méritait une réponse de la part de la famille de Khadidja. Ce fut Waraqa abou Naufal, le cousin de Khadidja et le sage parmi les sages, qui prit la parole au nom de Beni Asâd. Il félicita les mariés et leur souhaita une vie douce et heureuse [Ibn Hicham] ".

Donc, Dame Khadidja (s) est choisie par الله-Dieu, exalté soit-IL, pour être le pilier de la famille purifiée du Saint Prophète Mohammed (pslf). الله-Dieu la fait exister pour qu'elle soit un signe de Sa Miséricorde auprès de Son Bien-aimé Messager (pslf). L'esprit n'est pas capable de concevoir le secret d'un si grand mystère. Il y va des Desseins de الله-Dieu, exalté soit-IL, que la langue et la plume ont du mal à exprimer et la simple raison de l'homme à y pénétrer : " Khadidja (s), la mère de Fatima Az-Zahra (s) était l'une des femmes les plus comblées de son temps. Nombreux étaient parmi les grands notables de sa ville ceux qui souhaitaient l'épouser pour joindre sa fortune à la leur mais Khadidja (s) n'exprima que le désir d'épouser Mohammed - le loyal -, pour son intégrité et non pour un quelconque intérêt matériel ni de sa part, ni de celle de son futur époux. Sa décision surprendra les habitants de la ville, mais elle n'en tiendra pas compte, allant jusqu'à réaliser sa décision de s'unir à celui qu'elle considérait le plus sincère de tous.

En réalité, elle avait élu pour époux le meilleur des hommes, mais beaucoup de ses contemporains ne s'en étaient pas rendu compte. Son choix était le plus intelligent, le plus lucide, prouvant ainsi son haut degré d'entendement, de discernement et de maturité. Au vu de tant de qualités, il n'est pas étonnant que Khadidja (s) soit la mère de la pure noblesse radieuse : Fatima ".

En disant librement " oui " à la décision de الله-Dieu, exalté soit-IL, de la marier avec Son Messager (pslf), la noble Dame Khadidja complète pleinement sa propre personnalité secrète de fervente et pieuse Croyante. Ce sera la première manifestation historique de l'adhésion d'une personne à la Prophétie de Mohammed (pslf) confirmée par les moines Bahîra et Nestor. C'est le meilleur destin donné par الله-Dieu à la grande Dame riche et comblée que celui d'être l'épouse du Dernier des Prophètes : " Mohammed et Khadidja (s) vécurent dans la paix et la sérénité du lien conjugal tout au long de leur vie de couple dans le monde d'ici-bas. Dès la Révélation des premiers versets coraniques qui feront au regard des hommes, par la volonté de الله-Dieu, exalté soit-IL, de Mohammed (pslf), un Messager, son épouse sera la première informée, la première enseignée, la première à croire au Message, à le défendre, d'en pratiquer les obligations cultuelles et culturelles. A partir de ce moment, les notables de la ville dévoilèrent leur animosité à l'encontre du couple, pour finalement lui imposer un étouffant embargo et blocus.

" La sainte et pieuse épouse Khadidja (s), par son indéfectible amour de الله-Dieu et de Son Messager (pslf), dans une incommensurable patience, supportera le supplice de l'embargo que leur avaient imposé les ennemis de الله-Dieu. Elle partageait avec son époux et les gens qui avaient accepté la Religion, leur isolement et les peines, elle le soulageait par sa tendresse. Malgré les douloureux sacrifices, elle savait que tout la rapprochait davantage de son Créateur. Elle a été, en vérité, une épouse croyante, pieuse, de grande bonté, faisant preuve d'une parfaite connaissance de الله-Dieu, et vers LUI elle orientait toutes ses intentions ".

L'indéfectible fidélité de Dame Khadidja (s) à la Mission prophétique de son mari, le Prophète Mohammed (pslf), sera ce qu'il y aura de plus bienfaisant pour lui (pslf), car son épouse sera toujours la preuve du détachement de soi pour la Cause du Parti de الله-Dieu, exalté soit-IL. Elle s'appuiera sur cette Cause non pour s'y enfermer, ni pour s'y réfugier, mais bien pour y laisser advenir les lendemains de l'Islam dans toute leur réalité géothéologique, géopolitique, économique, juridique et géosociologique. C'est parce qu'elle est entièrement orientée vers الله-Dieu, exalté soit-IL, que Dame Khadidja (s) ne prétendra pas avoir tout résolu des difficultés qui l'attendent de la part des détracteurs de son mari (pslf) dans l'alliance conjugale qu'elle formera avec le Prophète (pslf).

Elle attendra de demain une meilleure compréhension, de la part de l'esprit de la contestation, de l'importance de la Mission prophétique de son époux, car elle sait aussi que ce n'est pas quelque chose de déjà fait, d'installé, qu'il va falloir endurer les détours des interprétations de la " Religion d'Abraham " comme les avaient endurées avant le Prophète Mohammed : Noé, Abraham, Moïse et Jésus, Paix et salutations sur tous les Prophètes, sur la Famille d'Abraham, sur la mère de Jésus, la pure et sainte Marie, et sur la Famille purifiée de Mohammed.

8
L'événement sublime Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité L'événement sublime
Les deux premières personnes ayant répondu spontanément et sans détours au Rappel, Khadidja (s) et Ali Ibn Abi Taleb (s), avaient entrevu, de manière convaincante, l'avenir grandiose pour l'humanité de la Religion véritable qui allait se re-déployer jusqu'à un temps sans limites connues des hommes, débordant les limites de l'Arabie glorieuse pour envelopper chaque endroit où il y a vie d'homme. Il s'agissait bien de la fin certaine du culte des idoles, un dépassement par le haut de toutes les doctrines polythéistes historiquement périmées. D'une métamorphose certaine de toute la façon de penser le monde, de l'agir cultuel et culturel, géothéologique et géopolitique, telle que Dame Khadidja (s) au moment même où le Prophète Mohammed (pslf) lui fait part de l'événement en avait décelé les grandes prémices.

L'événement et ses répercussions sur les systèmes tribaux, impériaux et autres, allaient faire fleurir la Croyance monothéiste et une politique cultuelle et culturelle bien différente de tous les schémas proposés antérieurement. Il s'agissait bien du changement attendu dans la conception polythéiste du fond de croyance et de sociabilité de l'être humain. L'appel à l'Islam clamé par le Prophète Mohammed (pslf) correspondant au ré-engagement monothéiste, dans le sens d'un ré-engagement toujours plus spirituel, intellectuel, moral et social, dépouillé des récurrences polythéistes et des relents de l'idolâtrie.

Un ré-engagement dans le pari d'imposer les incontournables références monothéistes de vie en société religieuse que sont : l'égalité foncière de tous les hommes, le droit de la liberté, le droit de la dignité, le droit aux Droits qui stipulent en faveur de l'épanouissement impliquant le droit de la Religion, de l'éducation, de la culture, de l'information, de la santé, du nécessaire pour satisfaire les besoins matériels et spirituels, de la liberté de mouvement des gens, des idées et des biens, surtout à une époque de caravaniers, parcourant de vastes étendues, donc habitués aux opinions différentes selon les peuples qu'ils rencontrent, qu'ils pénètrent, qu'ils traversent : " De même, le principe de la liberté de circulation est consacré, non d'après le principe général qui interdit toute restriction tant qu'elle ne figure pas dans la loi divine, mais d'après la parole de الله-Dieu qui ordonna aux gens de parcourir la terre à la recherche de la subsistance : " Parcourez-la en tous sens et nourrissez-vous de ce qu'IL vous y attribue ".

Le principe de la liberté intellectuelle est également assuré tant qu'il n'aboutit pas au retour du paganisme, et du polythéisme, parce que ce retour anéantit tout le régime des droits et des libertés, tout comme il anéantit la base de l'Unicité, attribuant au gouverneur des pouvoirs qui reviennent uniquement à الله-Dieu. Cependant, الله-Dieu a interdit que l'Islam soit imposé aux gens par la contrainte : " Point de contrainte en religion. La vérité se distingue de l'erreur ". Le principe de la liberté de réunion et d'opposition est assuré lui aussi. Voilà, l'Imam Ali qui laisse les kharijites en liberté sans les combattre, bien qu'ils s'organisaient et cherchaient à propager leurs idées au sein des populations. Ils ne les combattit que lorsqu'ils commirent des crimes contre les Musulmans ".

Ce n'est qu'au dix-huitième siècle qu'apparaît la Déclaration des droits de l'homme qui proclame, entre autre, à l'article 11 : " La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme… - En ce sens, la liberté d'informer se rattachait également à la liberté du commerce et de l'industrie et, de façon plus générale, au groupe des libertés économiques… ".

Sur ce point des Droits et des Devoirs des gens, l'Islam sera bien l'authenticité car le Prophète Mohammed (pslf) et après lui (pslf) les Ahlu Beyti Rassoul Allah (s) en feront la condition géothéologique et géopolitique pour éradiquer les doctrines polythéistes, les relents de l'idolâtrie.

Le Prophète Mohammed (pslf) est bien le garant reconnu par tous, le législateur envoyé pour remettre en marche le mouvement Justice-A'dala et Paix-Salam. Parce que la Providence divine et la vérité scientifique étaient à nouveau présentes pour désormais fonder en certitude les références monothéistes de vie vraie et bonne. Le monde voulu par les polythéistes et les idolâtres, les empereurs et les chefs de tribus, n'étant pas celui voulu par الله-Dieu, il sera envoyé le Saint Prophète Mohammed (pslf) pour rappeler à ce monde l'utilité et l'opportunité de changer parce que l'ordre qu'il avait institué étant bien nuisible, il fallait bien s'efforcer de le ramener aux références de vie du Monothéisme pur. Seules garanties d'éliminer le fardeau de la médiocratie imposée à l'humanité dont les qualités premières sont le Bien, le Vrai, le Bon et le Beau. Le défi islamique sur la perfectibilité de l'être humain et la transformabilité de la vision polythéiste du monde, des philosophies nuisibles, est bien le défi de l'Intelligence et de la Raison qui mise sur des tendances innées de la nature humaine. L'Islam en tant que moteur de la mondialisation du sens humanité n'est pas une utopie car il propose le processus consensuel de l'unité, de la cohérence, dans une humanité humaine, universelle et solidaire par les références monothéistes de vie génératrices de dignité, de liberté, de justice et de paix : " Fraternité, égalité, entraide, solidarité sont les principes sur lesquels se fonde cette communauté. La justice n'est plus une affaire individuelle, mais elle relève de la collectivité. Le Prophète joue le rôle d'arbitre qui grandit avec le nombre des adhésions à l'Islam ".

L'humanité appelée à ouvrir les yeux sur sa finalité
Certes, le Bien et le Mal, le Vrai et le Faux directement opposés sont présents dans le monde d'ici-bas. L'un, le Mal, porte les âmes faibles à des résolutions les plus contradictoires. L'autre, le Bien, nourrit les âmes éveillées à leur finalité éternelle de sentiments louables qui font que le regard s'élève vers Le Haut, le Très-Haut. C'est une affaire qui touche chacun, à laquelle il est bien de pourvoir dans tous les siècles en se souvenant que la fin du 6ème siècle et le début du 7ème correspondent au début du mouvement mohammadien Vérité-Haqq, Justice-A'dala et Paix-Salam imprimé aux âmes et au monde pour un temps terrestre décidé sans limites par الله-Dieu.

Le réveil aux vérités et aux Lois immuables qui se fait jour dans les déserts de l'Arabie est pressenti par les uns et les autres comme le signe de l'éternelle Miséricorde de الله-Dieu. La fin de l'agitation, du doute répandu par des esprits déréglés ayant adhéré et soutenu des doctrines-systèmes imaginées par l'homme et incompatibles avec la certitude que الله-Dieu est Un rappelé par tous les Prophètes (pse) et notamment les Grands tels que Noé, Abraham, Moïse, Jésus puis Mohammed, que la Paix et les Bénédictions soient sur tous les Prophètes, sur la Famille d'Abraham, sur la Mère de Jésus la pure et Sainte Marie, sur la Famille sanctifiée de Mohammed.

La condition du grand nombre en cette fin de 6ème siècle et de début du 7ème est faite de souffrance spirituelle et temporelle. Les gens en général ont une vie chargée, rude, précaire, où il y a beaucoup de fatigue pour très peu d'effet, tant de risque pour un avenir incertain, tant d'indigence spirituelle qui fait que la vie est vide de sens. Il est très difficile pour Mohammed (pslf) de contempler ce monde à la dérive sans y apporter beaucoup de compassion face aux Créatures de الله-Dieu portant du berceau au tombeau un si pesant fardeau imposé par les polythéistes et les idolâtres à la spiritualité et à la sociabilité dont les besoins sont largement étouffés et soumis au diktat des conquêtes et des hérésies.

Donc, à la Sainte Mecque est né le Dernier des Prophètes : Mohammed (pslf) pour montrer la voie à suivre dans le monde d'ici-bas, pour ouvrir l'accès au Chemin du Retour ; pour rappeler de rester fermement attachés à la Religion originelle : Islam, pour parachever pleinement l'existence. Là, près du sanctuaire du Patriarche Abraham (pslf), la Sainte Kaaba, les Desseins de الله-Dieu allaient être dévoilés à l'humanité. Au pied de la Demeure de الله-Dieu allait jaillir la Source de la Prophétie et des Grâces célestes dont l'abondance allait se répandre sans limite dans tous les Mondes et sur tous les continents du monde terrestre : " Entre l'Europe occidentale, en pleine régression de civilisation, et un monde asiatique mal remis encore des coups que lui avaient portés les nomades, la naissance et l'essor de l'Islam ont l'apparence d'un prodige. Un peuple, jusqu'alors presque inconnu, s'était unifié dans l'élan d'une religion nouvelle. Il conquérait en quelques années tout l'Empire sassanide et, sauf l'Ouest de l'Asie mineure, toutes les provinces asiatiques et africaines de l'Empire byzantin, en attendant d'y ajouter la plus grande partie de l'Espagne, la Sicile et, temporairement, d'autres postes en terre d'Europe. Il frappait aux portes de l'Inde et de la Chine, de l'?thiopie et du Soudan occidental, de la Gaule et de Constantinople. Les ?tats les plus anciens s'écroulaient, et, du Syr-Daria au Sénégal, les religions établies s'inclinaient devant une nouvelle venue […]. La civilisation nouvelle issue de ces conquêtes allait compter parmi les plus brillantes et devait être à maints égards l'éducatrice de l'Occident […]. Pour toutes ces raisons, il est indispensable que l'histoire du monde musulman occupe dans la culture de l'homme moderne une place considérable ; indispensable que cet homme triomphe d'une conception de la civilisation qui serait attachée à des peuples, à des espaces privilégiés ; qu'il sache qu'avant saint Thomas, né en Italie, il y avait eu Avicenne [Ibn Sina, médecin et philosophe iranien ; Afchana, près de Boukhara, 980-Hamadhan 1037. Il fut l'un des savants les plus remarquables de l'Orient], et les mosquées de Damas et de Cordoue avant Notre-Dame de Paris ; qu'il oublie la mésestime où il peut tenir les peuples musulmans modernes, en raison d'un effacement d'ailleurs peut-être passager ; qu'il ne regarde pas non plus cette histoire à travers un mirage des Mille et Une Nuits, épisode exotique, extraordinaire, révolu, objet de nostalgie vague, mais comme un morceau de l'histoire humaine, diverse selon les lieux et les époques, au total largement une et solidaire ".

Dans ce territoire de la béatitude monothéiste, du Savoir et de la Connaissance d'Abraham (psl) était née la Patrie des âmes : le Dernier des Prophètes (pslf), pour que les ténèbres s'éclairent, pour que les polythéistes, les idolâtres et les diviseurs de l'Unité divine soient éclairés aux rayons mohammadiens du Monothéisme pur nommé par الله-Dieu : Islam.

Mohammed (pslf), l'homme attendu, va rappeler la Voie à suivre pour que les âmes, les cœurs, les esprits et les corps retrouvent ce qu'ils cherchent dans les décombres d'idéologies-systèmes soi-disant établies par l'homme pour durer, alors que lui-même est fait pour un temps limité sur le plan terrestre. Ceux qui vont le suivre s'apercevront qu'il (pslf) leur ré-enseigne à saisir le Lien dont le point d'ancrage est le Très-Haut et que ce qu'ils ont acquis aujourd'hui de prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale ils peuvent être sûrs de l'avoir demain, à condition de rester avec le Lien dans la main.

Tous, amis et ennemis, religieux et athées, riches et humbles, témoignent du fait que Mohammed (pslf) recommandait toujours la Vérité, la Justice et la Paix ; la fraternité, la solidarité, la charité ; l'intention et l'action dans le soulagement des malheureux que ce soit au plan spirituel ou matériel. Il (pslf) faisait toucher du doigt la destinée humaine, ce qu'elle a de sublime dans la compagnie de الله-Dieu et d'éternellement triste dans la compagnie du mauvais compagnon connu pour être l'ennemi commun, le maudit Satan.

Les paroles de Mohammed (pslf) s'adressent aux hommes par-delà leurs différences, aux riches et aux pauvres, aux hommes libres et aux esclaves enchaînés dans des habitudes inhumaines de considérer l'autre comme une marchandise monnayable et corvéable. La voix de Mohammed (pslf) s'adresse déjà au grand nombre que dire alors lorsqu'elle sera la voix de la Révélation de la Parole de الله-Dieu, la voix islamisée.

" Non, mais quiconque soumet à الله-Dieu son être [s'islamise : Aslama wajhahu], tout en faisant le Bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés ".

" Quand Son Seigneur lui avait dit : Soumets-toi - [Islamise-toi - Aslim], il dit : Je me soumets - [Je m'islamise - Aslamtou] au Seigneur de l'Univers ".
Le Prophète Mohammed (pslf) invita les gens à l'élévation, à la libération de la spiritualité, à l'émancipation de la condition humaine, à l'affranchissement des esclaves, au repos à l'ombre du Salam de l'Islam ; à se former dans son enseignement qui donne à la vie l'éveil et un sens ; à faire grandir l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de sociabilité ; à rechercher la vie vraie et bonne et sa sincérité sans collaboration d'un polythéisme récurrent, sans animosité face aux détracteurs de la pensée monothéiste islamique, ni crainte dans leur adversité, ni adhésion à leur ignorance, ni obéissance sans la certitude du choix de la juste voie islamique

En tant que Dessein faisant partie du plan de la Révélation monothéiste, l'Appel fait à l'humanité pour qu'elle s'éveille à sa réalité concernait : Juifs, Chrétiens, polythéistes, idolâtres, superstitieux, astrologues, devins, sorciers, incrédules, etc. Il est donc le Dessein monothéiste global, lié à la Religion originelle et universelle voulue par الله-Dieu dont l'ultime Rappel se fera au point unique de rencontre de tous les pèlerins de l'Unicité divine : la Sainte Kaaba.

Lieu dont le rapprochement profite ; dont la force de vie vraie et bonne élève le fond de croyance monothéiste et abaisse l'ennemi du salut qui s'efforce toujours de détourner de la saine entreprise consistant à s'éveiller à la réalité. C'est ainsi que plusieurs resteront en chemin parce qu'ils resteront figés dans l'irréel de l'imaginaire, parce qu'ils préféreront les lamentations inutiles et l'amertume de la désobéissance aux références islamiques de vie vraie et bonne à laquelle appelle depuis La Mecque le Dernier des Prophètes : le Bien aimé Mohammed (pslf) : " Respectueux de la Création et très touché par les peines et souffrances endurées par l'être humain, Mohammed faisait de fréquentes retraites sur le Mont Hira afin de méditations. Une nuit, appelé Laylat Al-Qadr - La Nuit de la Destinée, une voix s'adressera à lui et lui ordonnera : Récite grâce au Nom de Ton Seigneur. Profondément ému par le mystère de l'annonciation divine, Mohammed s'en retournera à sa demeure auprès de Khadidja.

" Elle écoutera avec respect et compassion le récit qu'il lui fera de l'événement. Alors, elle déclarera : Je témoigne que tu es le Messager de الله-Dieu. - Après un temps d'arrêt, la Voix en provenance du Paradis s'adressera de nouveau à lui : ô toi qui est revêtu d'un manteau ! Lève toi et avertis ! Glorifie ton Seigneur ! - Cela équivaudra à l'ordre de commencer la prédication en un الله-Dieu Unique.

" Au début, Mohammed invitera seulement ses proches à l'acceptation de la Foi. La première qui embrassera l'Islam parmi les femmes sera Khadidja et le premier parmi les hommes sera Ali. Tôt après ces conversions, Zayd ibn Al-Harithah se convertira à la Foi nouvelle. Durant trois longues années, il travaillera sagement à convaincre les gens d'abandonner leur vénération des idoles, sans autre succès que d'avoir avec lui une trentaine de disciples. Puis, Mohammed prendra la décision d'appeler ouvertement les Quraïch d'abandonner totalement l'adoration des idoles et d'embrasser l'Islam. La Vraie Foi est simple, épurée de toutes complications, logique et raisonnable pour une pratique quotidienne. Elle demande de croire et de faire le bien, de pratiquer les prières et de payer la taxe des pauvres ".

L'annonce des premiers versets est accueillie favorablement par un groupe parce qu'ils répondaient aux besoins d'éveil à la réalité omniprésents en cette époque d'hégémonie polythéiste aux structures archaïques, régressives, oppressives, injustes dans les conditions ethno-cultuelles, socio-culturelles, d'une société refusant de s'adapter aux références de vie du Message monothéiste sans cesse rappelé par les Grands Prophètes du Cycle de la Révélation.

Les Versets du Coran répondent aux besoins de voir intégrer à la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale, les aspirations profondes à la reconnaissance de la valeur transcendante de l'Unicité dans une synthèse religieuse globale : Islam.

Certains cadres de la société à laquelle s'adressait le Rappel transmis par le Prophète Mohammed (pslf) accepteront de changer les démarches traditionnelles de leur pensée, de leur activité, de leur vision du monde, et d'autres, bien ancrés dans l'hérésie polythéiste, et malgré les bonnes dispositions du Prophète Mohammed (pslf) et de l'Islam préféreront camper sur leurs positions passéistes qui ne pouvaient admettre la réalité univerelle à vocation universelle des Saints versets du Coran très élevé : " Il [le Coran] donna à des âmes simples la plus simple, la moins mystique, la moins rituelle de toutes les croyances, exempte d'idolâtrie […]. Son message éleva le niveau moral et culturel de ses adeptes, favorisa l'ordre et l'unité sociale, inculqua l'hygiène, affaiblit la superstition et la cruauté, améliora la condition des esclaves, éleva l'humble à la dignité […] et engendra chez les Musulmans (sauf les orgies de quelques califes) un degré de sobriété et de tempérance qui n'a pas son pareil dans tout le monde blanc. Il permit aux hommes d'accepter sans se plaindre les difficultés et les restrictions de la vie, et il les poussa en même temps à la plus étonnante expansion de l'histoire ".

Il se renforcera donc au sein de la société mecquoise le noyau monothéiste qui, tout en continuant de participer aux relations sociales générales de la société, formera peu à peu une structure de vie vraie et bonne avec une organisation propre proposant tout un système grandiose de valeurs spirituelles et temporelles : " … l'un des plus étonnant avantage de l'Islam qui a fait pénétrer partout l'esprit du monothéisme et l'attention à la Suprême Origine, afin qu'au moyen de ce noyau central, tous les efforts trouvent un axe stable et que toutes les activités s'orientent vers une direction unique de la même façon pure et lumineuse ".

Tout en se conformant provisoirement à certaines obligations coutumières et sous certaines conditions, l'organisation islamique, en tant qu'instance suprême où dominait toujours La Parole de الله-Dieu révélée au Prophète Mohammed (pslf) a vocation à former, enseigner, éduquer l'humanité à son éveil spirituel, intellectuel, moral et social.

Toutefois, à l'image des épreuves rencontrées par les Prophètes antérieurs et leurs disciples, la vie de Mohammed (pslf) et de ses disciples sera soumise aux discriminations, aux vexations, aux brutalités jusqu'au jour où : " Le Saint Prophète (pslf) de l'Islam ordonnera à ses disciples de chercher refuge en Ethiopie, la nation voisine. Quatre-vingt-huit hommes et dix femmes prendront le chemin de l'hospitalité du Négus, sous la direction de Ja'afar At-Tayyar - le frère de Ali - et cousin du Saint Prophète. Maintes fois, les dignitaires mecquois viendront voir Abou Taleb pour lui dire : Nous respectons ton âge et ta position sociale, mais nous avons perdu patience à l'égard de ton neveu. Interdis-lui sa prédication ou bien alors nous te combattrons. Abou Taleb fera part des propos ci-dessus à Mohammed et lui demandera quelle décision il entendait prendre. Les larmes aux yeux, le Messager de الله-Dieu lui répondra ceci : ? mon oncle ! Même s'ils plaçaient dans ma main droite le soleil, et la lune dans ma main gauche pour me contraindre à renoncer à ma mission, je ne m'y soumettrai pas tant que la Cause de الله-Dieu ne sera pas installée, je préfère mourir plutôt que de leur obéir ".

En dépit des chantages et des menaces des polythéistes et des idolâtres, des disciples des croyances fondées sur des doctrines-systèmes issues de la pensée de l'homme et présentées comme religieuses, la Grande Révélation ne pouvait être freinée par une idéologie-système usée et bien malade, profondément ébranlée de la base au sommet par l'événement mohammadien, ce qui explique l'agitation et l'angoisse des tenants du pouvoir mecquois de l'époque.

La déification des idoles ne montrait plus de considération des plus hautes pour les gens. La Grande et Ultime Révélation coranique va mettre en pièces l'idolâtrie qui ne va plus patronner les Lieux saints de La Mecque.

Les gens du désert qui allaient chercher leur croyance dans les idoles vont de plus en plus s'apercevoir qu'il ne s'y trouve rien de fécond face aux promesses du Rappel transmis par la voix de l'homme de confiance qu'ils connaissent bien, le Prophète Mohammed (pslf). Ils vont constater aussi que les idoles-dieux n'ont rien de réel, que la crainte qu'ils en ont ne repose sur aucun fondement autre que celui de l'Ignorance.

Le Rappel transmis par la voix de l'homme attendu si sincère et si honnête, va à la longue libérer la spiritualité de l'influence des idoles. La vieille croyance et le vieil ordre qu'elle implique avaient fait leur temps et échoué dans leur désir d'emprise inconditionnelle et contraignante sur les âmes.

Les hommes voulaient être libérés, la Révélation du Coran Inimitable va y pourvoir, elle va leur donner la règle générale la meilleure et la plus complète pour mener à bien la vie dans le monde d'ici-bas, et le modèle global le plus haut dans ses références décisionnelles, le Prophète Mohammed (pslf).

Encouragés par la détermination du Prophète Mohammed (pslf) face à ses détracteurs, les gens du désert leur tourneront le dos et viendront se joindre à l'homme attendu, porteur des règles et principes de la Religion immuable, somme toute beaucoup plus adaptées à la nature humaine que le fait d'adorer des idoles-dieux sans existence réelle.

L'avenir grandiose du grand élan libérateur
Puis, plus tard, cette réalité grandissante du retour aux sources du Monothéisme authentique se retirera en bloc de la Cité de la Renaissance spirituelle, intellectuelle, morale et sociale pour aller s'établir dans la ville accueillante de Médine la Généreuse. Là, se formera l'?tat Constitutionnel de Médine d'une nature politique moderne et scientifique très différente de tout ce qui avait pu exister auparavant. La conjoncture historique fera que ce Mouvement islamique constitutionnel mis en marche par un infime noyau de Croyants et de Croyantes aux confins de l'univers impérial de deux systèmes romain et persan aura une énorme importance universelle et mondiale.

Le Prophète Mohammed (pslf) apparaîtra à une époque où il était nécess aire de rappeler aux gens l'existence d'Un Dieu, Unique et Indivisible : Source de toutes énergies, de tous les savoirs, de toutes les perfections, de toutes les recommandations spirituelles, intellectuelles, morales et sociales. Tout vient de Lui, y compris la Juste Politique de l'?tat Constitutionnel de Médine soumis à Sa volonté. IL exerce une domination victorieuse sur tous les événements.

Le Prophète Mohammed (pslf) rappelle aux Juifs, aux Chrétiens, aux polythéistes, aux idolâtres, aux superstitieux, aux astrologues, aux devins, aux sorciers, que tous les phénomènes du monde de l'existence dépendent de الله-Dieu, que rien, ni aux Cieux ni sur Terre n'échappe à Sa Science.

Le Prophète Mohammed (pslf) informera les uns et les autres du devoir d'homme de croire et d'adorer ce الله-Dieu sans associé, sans être le père d'aucun de Ses Envoyés, de Le connaître, de Lui témoigner une Foi sincère pour se diriger, ensuite, vers Sa Toute Puissance. C'est parce que le devoir de l'être humain c'est justement de connaître son éveil au vaste champ monothéiste du savoir et de la perfection, de pénétrer cette immense source d'intelligence et de raison, que le Prophète Mohammed (pslf) a été chargé de rappeler les convictions de la Religion Immuable : Islam, comme point le plus haut de la Civilisation de l'Homme.

Une humanité qui n'utilise pas pleinement le potentiel de penser et d'agir, qui gère mal à propos les immenses ressources et les grandes énergies, cette humanité sommeille et va à reculons. Le Prophète Mohammed (pslf) sera donc le Rappel au secret divin de la vie vraie et bonne, au sens réel de l'existence, à la connaissance de l'immense océan de puissance et de faveur divines pour donner au concept vie sa dimension universelle au sein de l'Islam.

Universalité du Message du Prophète Mohammed, Que la Paix et les Bénédictions soient sur lui et sur sa Famille " Les hommes formaient une seule communauté. الله-Dieu a envoyé les Prophètes pour leur apporter la bonne nouvelle et pour les avertir. IL fit ainsi descendre le Livre avec la Vérité pour juger entre les hommes et trancher leurs différends mais seuls ceux qui avaient reçu le Livre furent en désaccord à son sujet, alors que des preuves irréfutables leur étaient parvenues. الله-Dieu a dirigé ceux qui ont cru à cette part de Vérité au sujet de laquelle d'autres se sont disputés, avec sa permission. الله-Dieu dirige qui IL veut, sur le chemin droit ".

" Le Seigneur dit : Mon châtiment atteindra qui Je veux ; Ma miséricorde s'étend à toute chose ; Je l'inscris pour ceux qui Me craignent, pour ceux qui font l'aumône, pour ceux qui croient en nos Signes, pour ceux qui suivent l'Envoyé : le Prophète qui ne sait ni lire ni écrire que ces gens-là trouvent mentionné chez eux dans la Tora et l'Evangile. Il leur ordonne ce qui est convenable ; il leur interdit ce qui est blâmable ; il déclare licites, pour eux, les excellentes nourritures ; il déclare illicite, pour eux, ce qui est détestable ; il ôte les liens et les carcans qui pesaient sur eux. Ceux qui auront cru en lui, ceux qui l'auront soutenu ; ceux qui l'auront secouru ; ceux qui auront suivi la lumière descendue avec lui : voilà ceux qui seront heureux ! - Dis : ? Vous les hommes ! Je suis en vérité, envoyé vers vous tous comme le Prophète de Celui à qui appartient la Royauté des Cieux et de la Terre. Il n'y a de الله-Dieu que Lui. C'est Lui qui fait vivre et qui fait mourir. Croyez en الله-Dieu et en Son Envoyé, le Prophète qui ne sait ni lire ni écrire, qui croit en الله-Dieu et en Ses Paroles ; suivez-le ! Peut-être, alors, serez-vous dirigés ".

Le Rappel mohammadien a, dans les versets ci-dessus, son universalité suprême, Mohammed (pslf), le Prophète, qui légifère sur le Vrai et le Faux, sur le licite et l'illicite, transmettant avec fidélité, sincérité et en toute vérité la Parole de الله-Dieu, Son Message irréfutable. Les Croyants et les Croyantes allaient mémoriser le Coran élevé, s'y référer, le citer, en tirer les références de vie et de sagesse pour établir la vérité face aux opinions contradictoires de ceux qui ont délaissé le Message.

Comme la Torah et l'évangile, le Message transmis par le Dernier des Prophètes allait être objectivé par l'écriture pour en faire sur le plan terrestre le Livre consultable et véridique. Des Croyants de la première heure écrivaient les propos prophétiques au fur et à mesure de la Révélation, d'autres les avaient appris par cœur, et le Prophète Mohammed (pslf) en faisait une révision minutieuse : " C'est pourquoi le Prophète conseillait à ses Compagnons : Enregistrez la science - Lorsque ces derniers lui demandaient par quel moyen, il répondait : par l'écriture. Le Prophète a dit : الله-Dieu rend prospère un serviteur qui a entendu ma parole, l'a comprise et la transmet à celui qui ne l'a pas entendue . Par ce hadith, le Prophète bénit ses représentants-Khalifah. Lorsque les Musulmans demandent qui sont ses représentants, il leur répond que ce sont ceux qui après lui, suivent sa sunnah et qui l'enseignent aux autres ".

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Les scribes du Prophète Que la Paix et les Bénédictions soient avec lui et sur sa Famille Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Les scribes du Prophète Que la Paix et les Bénédictions soient avec lui et sur sa Famille
Malgré que nous ne possédions aucun écrit de la main du Prophète Mohammed (pslf), nous avons par contre les preuves qu'il (pslf) possédait l'art de la dictée, ce qui l'avait amené à s'entourer d'une multitude de scribes tel nous le révèle l'Histoire islamique : " On peut citer des récits historiques islamiques anciens et dignes de foi que l'Envoyé de الله-Dieu possédait un groupe de scribes à Médine et que certains enregistraient par écrit la Révélation et les paroles du Prophète, les contrats entre les gens et les promesses que faisait le Prophète aux polythéistes et aux Gens du Livre, les listes de dons, d'impôts, de butins de guerre et du " Khums "
(impôt annuel d'un cinquième de ce qu'on a épargné sur certains revenus) ainsi que les nombreuses lettres que le Prophète faisait parvenir à diverses personnes.

L'histoire nous rapporte en plus de la Révélation et des hadiths, de nombreux contrats et lettres du Prophète.
" Ainsi, Mohammed Ben Sa'd dans son livre " Al tabaqât al kabira " (les Grandes Générations), tome 2, pages 30 à 38 - fait mention de près d'une centaine de lettres et cite leur contenu. Certaines de ces lettres sont adressées aux empereurs du monde, aux gouverneurs, aux chefs de tribu, aux princes sous la dépendance des Romains et des Perses (dans le golfe Persique) et à toutes les personnalités. Soit elles les invitent à embrasser l'Islam, soit elles revêtent un caractère d'éducation générale contenant parfois un principe de jurisprudence. Elles contiennent encore bien d'autres choses. Dans plusieurs de ces lettres, le scribe a mentionné son nom à la fin du texte dicté par le Prophète. Il est dit que le premier initiateur de cet usage est Ubayy Ben Ka'ab, le Compagnon bien connu.

" Le Prophète n'écrivit de sa main aucune de ces lettres, contrats ou épîtres et à aucun endroit, on ne lit que l'Envoyé de الله-Dieu ait écrit quoi que ce soit lui-même. De plus, nous n'avons aucun verset coranique écrit de sa main, alors que ceux qui enregistrèrent la Révélation ont tous écrit entièrement le Coran. Est-il possible que le Prophète sachant écrire, n'ait écrit ni le Coran, ni une sourate, ni même un seul verset de sa main ?

" Les livres d'histoire nous ont légué les noms des scribes de la Révélation. Yaqubi écrit : " Les scribes qui enregistrèrent la Révélation par écrit, les lettres et contrats, furent : Ali Ben Abi Tâleb, Othman Ben Hassanah, Abdullah Ben Sa'd Ben Abi Sarah, Affan, Ben Chu'bah, Ma'adh Ben Djabal, Zaïd Ben Thâbet, Hanzalah Ben Ar Rabi', Ubayy Ben Ka'ab, Djahim Ben Salt et Haçin Al Hamiri ".

" Quant à Massoudi dans " Les Remarques et les Modifications ", il mentionne avec détails le rôle précis des scribes ce qui explicite les diverses fonctions et atteste qu'il existait une sorte d'organisation et de répartition des tâches.

" Khâlid Ben Sa'id Ben Aç Ben Umayya Ben Abd Chams Ben Abd Manaf écrivait en la présence du Prophète et s'occupait des affaires courantes. Al Mughayra Ben Chu'bah Al Thaqafi et Al Haçin Ben Numair notaient également les questions courantes. Abdullah Ben Al Arqam Ben Abd Yaghonth Az Zahari et Al Ala Ben Aqaba énuméraient les dettes et établissaient les contrats entre les gens. Zubayr Ben Awam et Djahim Ben ?alt comptabilisaient les sommes données en aumône. Hudhayfa Ben Al Yaman notait la valeur des terres du Hedjâz. Muayqib Ben Ali Fatimah Al Dawsi (qui était un allié des Bani Assad) inscrivait les butins de guerre de l'Envoyé de الله-Dieu. Auparavant, cette fonction était remplie par Sa'ïd Ben Thabet Al Ansari. Al Khazradji Ben Malek Ben Al Nadjdjar, de la tribu de Ben Atam, adressait les lettres aux rois et leur répondait en présence du Prophète. Il lui servait de traducteur pour le persan, le grec byzantin, le copte, l'éthiopien, langues qu'il avait apprises à Médine en fréquentant les étrangers.

" Hanzalah Ben Ar Rabi' écrivait en présence du Prophète et réglait toutes ses affaires quand les autres scribes étaient absents. On le surnommait Hanzalah le Scribe. Il mourut pendant le califat d'Omar Ben Al Khattab après qu'Allah eut donné aux Musulmans la victoire et qu'ils se soient dispersés dans le pays. Il partit à Ar-Ruha, ville de Madhar et y mourut. Abdullah Ben Sa'd Ben Abi Sarh fut scribe avant qu'il rejoigne les polythéistes, reniant ainsi l'Islam. Charhabil Ben Hassana al Tabighi et Ala Ben Al Hadhrami ont parfois été scribes. Muawya l'a été quelques mois avant la mort du Prophète. Ici ne sont cités que les noms de ceux qui ont écrit plusieurs textes et dont la fonction a été prouvée ".

" Cependant Massoudi ne mentionne pas les scribes de la Révélation et ceux qui ont établi les contrats islamiques comme l'Imam Ali, Abdullah Ben Mas'ud et Ubayy Ben Ka'ab, comme s'il n'avait voulu citer que les gens qui remplissaient d'autres fonctions que celle de noter les versets révélés.

" Nous trouvons également dans l'histoire et la Tradition islamique de nombreux cas où d'innombrables Musulmans de lieux proches ou éloignés lui demandaient des conseils. Il leur répondait avec sagesse et éloquence. L'histoire affirme que ces paroles étaient inscrites soit directement pendant la réunion, soit par la suite. Mais nous remarquons que le Prophète n'a écrit aucune ligne en réponse à ces questions. S'il avait écrit, il est certain que les Musulmans auraient certainement conservé pieusement ces documents les considérant comme un honneur rendu à eux ou à leur tribu.

" C'est ce qui s'est passé d'ailleurs durant la vie de l'Imam Ali ainsi que celle de tous les Imams dont les écrits furent conservés durant des années et même des siècles par leurs adeptes et leurs disciples. De nos jours encore, nous pouvons contempler des parchemins attribués aux Imams. " L'histoire célèbre de Zaïd Ben Ali Ben Hussayn, celle de Yahyâ Ben Zaïd et la préservation de la " ?ahifah as Sadjadiyah " (recueil d'invocations), est un témoin de ce qui vient d'être dit.

" Ibn Nadim rapporte dans le " Premier art. du deuxième article d'Al Fihrist " un incident intéressant : " Mohammad Ben Ishaq a dit qu'il y avait dans la ville d'Al Haditha un homme nommé Mohammed Ben Al Hussayn et connu sous le nom Ibn Abi Bâ'ra. Cet homme possédait une bibliothèque dont jamais je n'en ai vu de semblable. Elle contenait beaucoup de livres de littérature, de grammaire arabe et des livres anciens. Ce qui était remarquable, c'était que chaque livre ou feuille contenait l'écriture de celui qui les avait écrits. Un groupe de savants à témoigné de l'écriture de chacun. Dans cette bibliothèque, il y avait des manuscrits des Imams Al Hassan et Al Hussayn, les dépôts et les contrats écrits de la main de l'Imam Ali et aussi des manuscrits des scribes du Prophète. C'est ainsi qu'il conservait ces documents anciens et bénis. Alors comment serait-il possible que le Prophète ait écrit une seule ligne et qu'elle n'ait pas été conservée, étant donné l'extraordinaire attention des Musulmans pour ces choses ? Donc, la question de la connaissance de l'écriture par le Prophète reçoit une réponse négative d'après les concordances contextuelles et les documents. Quant à la question de savoir s'il lisait à l'époque de sa mission, nous ne pouvons pas donner de réponse catégorique négative, même s'il n'existe aucune preuve démontrant qu'il savait lire et même si d'autres faits s'opposent à cette hypothèse ".

Ce Livre, le Saint Coran, sera le Rappel des références divines pour la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale de l'humanité. S'y trouve aussi la chronologie prophétique, les récits sur les Prophètes antérieurs, autrement dit l'Histoire Sainte à ses débuts : Adam (s) jusqu'au dernier des Prophètes le Bien-aimé Mohammed (pslf) venu pour re-confirmer les dogmes universels de la Religion d'Abraham (psl) : " L'Esprit universel de l'Islam est la manifestation suprême de la Miséricorde d'Allâh, qui s'étend à tous les êtres : tout d'abord aux Prophètes et aux Envoyés, par le fait qu'ils ont uniquement la charge de la communication de l'Ordre et du Message divins, non celle d'inspirer la Foi dans les cœurs. Cette restriction constitue une excuse pour eux lorsque l'Ordre d'Allâh transmis par leur intermédiaire n'est pas suivi d'effet et obéi [Futûhât, chap. 295] ".

Ainsi, le Croyant et la Croyante allaient pouvoir de nouveau s'enserrer dans le système des références islamiques monothéistes, dans un enseignement et un ordre dont les êtres humains ont besoin pour se grandir et se libérer " des liens et des carcans " imposés par les idéologies et que seule la Religion Immuable : Islam, peut briser.

C'est en croyant aux références islamiques monothéistes, en les pratiquant, que l'on a les seules chances de prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale. Sur les références coraniques suivies des références de vie vraie et bonne du Saint Prophète Mohammed (pslf) repose la Justice et la Paix nécessaires au bon ordre du monde et de l'humanité : une société solidement enracinée dans sa raison d'être parce que : " Le Musulman croit, et a l'obligation de croire, à tout ce que les Prophètes antérieurs ont communiqué aux hommes par voie d'inspiration divine, y compris dans le domaine de l'agir, tout en suivant exclusivement et scrupuleusement les prescriptions constitutives de la Loi mohammadienne : " Les Lois sacrées (sharâ'î) sont toutes des lumières. La Loi de Mohammed - qu'Allâh répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix ! - est parmi ces lumières comme le soleil : les lumières des planètes sont à la fois présentes et cachées, ce qui est comparable aux abrogations opérées par sa Loi - sur lui Sa Grâce et la Paix ! - en dépit de la présence des Lois antérieures. C'est pourquoi cette Loi universelle qui est nôtre implique nécessairement pour nous la Foi en l'ensemble des Prophètes ; nous devons croire que les Lois qu'ils ont communiquées sont l'expression d'un Droit sacré véritable (haqq). Leur abrogation ne signifie nullement qu'elles sont mensongères : cette dernière opinion est celle des ignorants ! [Futûhât, chap. 339] ".

Du pessimisme d'une époque trouble à l'optimisme de l'ère nouvelle du Culte pur
Oui, il est vrai que l'optimisme du Monothéisme a de quoi suffire au bonheur spirituel, intellectuel, moral et social des gens du monde d'ici-bas. Il est vrai que le bonheur et les vertus sont des composantes du Culte pur et que le malheur des événements douloureux est la cause directe du culte de l'ego dominateur et rebelle. C'est l'honneur du Rappel d'avoir ré-attaché la spiritualité et la sociabilité de la nature humaine au Culte pur, d'avoir renouvelé et complété les Droits et les Devoirs religieux et sociaux, pour en poursuivre l'accomplissement parce que le Culte pur produit un optimisme bien plus grand que les idéologies et les doctrines imposées par l'homme. Il y a en lui plus de bonheur et de satisfaction que le culte de l'ego n'en peut produire parce que le Culte pur prévient ou guérit des souffrances imposées à l'âme par des conclusions de mortels et des directives qui l'étouffent ou la rendent agitée.

Le postulat de l'Unicité : Il n'y a de الله-Dieu que الله-Dieu -La-illaha Illalah, va devenir le lieu de ralliement de l'humanité en tous lieux, en tous temps, sauf chez ceux qui préfèrent se maintenir dans des jours de crise continuelle et de déclin qui porte vers le bas, le toujours plus bas. Le postulat du Culte pur pour combler l'espérance, pour résister à l'adversité des hérésies, pour endiguer l'indigence spirituelle et sociale, sans La-illaha Illalah une telle œuvre de libération et d'émancipation ne peut s'accomplir parce qu'il faut à la vie d'ici-bas la Puissance plus puissante que les prétentions de l'ego, des perspectives bien plus éternelles que celles proposées par les conclusions de l'opinion personnelle. Il y faut الله-Dieu et le Rappel du postulat de son Unicité, Une et Indivisible, La-illaha Illalah. Le Prophète Mohammed (pslf) souligna qu'il y a un rapport intime entre la spiritualité et la sociabilité, entre le spirituel et le temporel, entre l'espoir de l'homme de vivre ici-bas une vie religieusement vraie et socialement bonne, et le Culte pur qui ouvre la voie à ses désirs d'éternité confortable hors des tourments. Il (pslf) rappellera que les espérances du monde d'ici-bas ne sont pas étrangères aux espérances de l'Autre monde, que la Religion Immuable est le pilier de la vie terrestre, de ses Droits et de ses Devoirs, de ses institutions et de ses mœurs, l'alliée incontournable de la bonne politique, de l'?tat de Droit, de tout ce qui se pense et se réalise au nom du Bien source sur la terre de Vérité, de Justice et de Paix. Le Message porté par le Prophète Mohammed (pslf) viendra résoudre les grands problèmes de son siècle et pour ceux qui savent en déchiffrer la lecture universelle, le Message dépasse le temps de sa Révélation et s'inscrit dans le temps sans limite connue de l'homme.

Le discours des références de vie vraie et bonne du Prophète Mohammed (pslf) de son berceau à son tombeau, en se développant et en prenant de l'ampleur sur tous les continents, fait que l'humanité va s'enraciner, lentement certes, dans l'optimisme islamique monothéiste. Le pessimisme étant justement ce que viendra éteindre la vie menée à la Gloire de الله-Dieu du Prophète Mohammed (pslf), de sa famille purifiée et de ses chaleureux et sincères Compagnons. Il est porté à la connaissance, grâce aux nombreux ouvrages rapportant la période mecquoise et médinoise de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna, la nature et les modalités historiques de tout ce qui fait la différence entre l'optimisme islamique et le pessimisme polythéiste.

Il se trouve même que l'optimisme islamique, qui est une constante anthropologique, un élément de vie naturel à l'être humain, a, au cours de l'Histoire été maintes fois rappelé à l'humanité par le va et vient d'une multitude de Prophètes. En parlant, encore aujourd'hui de l'optimisme islamique cultuel et culturel prouve que c'est un sujet inséparable de l'humanité.

" Je suis proche, en vérité. Quand mes serviteurs t'interrogent à Mon sujet, Je réponds à l'appel de celui qui M'invoque, quand il M'invoque. Qu'ils répondent donc à Mon appel ; qu'ils croient en Moi ? Peut-être seront-ils bien dirigés ".

L'optimisme islamique a toujours fait partie de l'Histoire dans laquelle l'état de perfection se rattache à l'infaillibilité des Prophètes, de leurs Douze Imams Successifs ; il ne s'est jamais perdu ni au temps ancien ni au temps présent et de surcroît ni au temps à venir. C'est le schéma monothéiste du Culte Pur que propose depuis Adam (s), l'Islam. L'optimisme islamique cultuel et culturel qui réapparaît à la Sainte Mecque en l'an 610 après Jésus (s) à travers le Messager de الله-Dieu (pslf) redemande aux gens d'abandonner le pessimisme du culte des idoles et surtout du culte du " moi je ". Le Prophète Mohammed (pslf) rappelle à l'humanité l'histoire du Patriarche Abraham (psl) venu également pour éradiquer le pessimisme du culte des idoles dont le Coran mentionne les péripéties rencontrées par le Patriarche.

" Il dit : Vous adorez donc, en dehors de الله-Dieu, ce qui ne peut ni vous être utile en quoi que ce soit, ni vous nuire ? Honte à vous et à ce que vous adorez en dehors de الله-Dieu ! Ne comprenez-vous pas ? - Ils dirent : Brûlez-le et secourez vos dieux si vous en êtes capables ! -Nous dîmes : ? Feu ! Sois pour Abraham, fraîcheur et paix ! ".

Le premier à avoir vraiment formulé à nouveau les références de vie vraie et bonne, de Justice et de Paix, a été, comme il est su depuis quinze siècles, le Prophète Mohammed (pslf). Dans les premiers instants des versets révélés au Prophète (pslf) s'oppose avec bienveillance la nature monothéiste, pure, non altérée, de l'homme Croyant et Elu qu'est le Prophète avec la nature de l'homme primitif demeuré au stade de l'idolâtrie rappelé à tout ce qui est nécessaire à son élévation au rang d'humain par le Culte Pur et la Culture islamique qui lui est naturelle.

L'œuvre du Prophète Mohammed (pslf) est lue comme le grand moment d'évolution de l'humanité, un puissant mouvement de libération de l'effet de déshumanisation qu'induit tout culte des idoles, toute doctrine polythéiste, toute soumission à l'hérésie de la superstition et aux symboles sataniques. C'est donc bien l'optimisme islamique cultuel et culturel que vient instaurer le Prophète Mohammed (pslf), au sens courant et ancien du terme : en effet, c'est bien l'état présent des coutumes, mœurs, principes païens qui est visé et l'absence de références de vie vraie et bonne qui est dénoncée par le Prophète Mohammed (pslf).

Cette rénovation de la société ne sera pas facilitée car allaient s'opposer deux notions : la notion de Culte Pur, de culture, de prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale nécessaire pour mener l'homme idolâtre au rang d'humain, et la notion d'une anti-culture qui n'avait rien à voir avec les mots civilisation et éducation. Or, c'est ce qui va contribuer à relancer à nouveau la question du côté des polythéistes, des idolâtres, des diviseurs de l'Unicité, du Culte Pur et de la culture monothéiste contre laquelle bon nombre de dignitaires mecquois s'élèvent et que, politiquement, ils ne veulent pas accepter par crainte d'un éveil massif à la réalité de la vie de leurs populations maintenues dans un pessimisme angoissant du culte des idoles, des images et des pratiques de la superstition : " Poussés par Abû Sufiyân, les chef des différentes familles décidèrent de former une ligue pour couper tous contacts avec Mohammed (pslf), ses adeptes et les Hâchimites qui avaient refusé de se séparer de Mohammed (pslf). Ils prirent l'engagement solennel de n'avoir aucune sorte de relation commerciale avec eux - de ne rien leur acheter et de ne rien leur vendre - et de ne contracter aucune alliance matrimoniale avec eux. La septième année de la Mission (environ 616 après J. C.), cette convention fut rédigée, signée et scellée. Et pour lui conférer valeur solennelle, elle fut conservée dans la Kaabah [Al-Tabari ; Ibn Hicham] ".

Pourtant, le Prophète Mohammed (pslf) allait donner au terme " civilisation " une signification de prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale. Cette notion de civilisation dérangeait sans pour autant l'empêcher de s'étendre en quelques siècles à tous les continents. Faire évoluer la nature païenne à une nature humaine islamisée, optimiste, dont le regard se porte vers Le Haut, Le Très Haut, étant tout à fait dans l'ordre des choses, et malgré toutes les pressions imposées au Prophète Mohammed (pslf), aux les Gens de la Demeure Prophétique / اللهاللهالله الله? الله?, à leurs disciples, l'optimisme cultuel et culturel de l'Islam enveloppera toute l'Arabie pour s'étendre partout où il y a vie d'homme.

Le Prophète Mohammed (pslf) est venu faire la distinction entre un pessimisme imposé par la société, qui consiste essentiellement à installer le doute, l'insatisfaction, l'envie et l'angoisse, et un enseignement cultuel et culturel qui s'appuie sur l'innéité de croyance monothéiste et de sociabilité de l'être humain perfectible par l'éducation islamique qui lui est naturelle, celle du Culte Pur, car elle est l'éducation qui ne contrarie pas la nature avant tout islamique de l'homme.

L'Islam regarde l'homme comme une plante toujours prête à fleurir si une bonne éducation lui permet de grandir le mieux possible et de produire des fruits doux sans aucune des rugosités qui caractérisent le pessimisme des polythéistes, des idolâtres et des superstitieux. En cela, la Culture islamique proposée par le Prophète Mohammed (pslf) est contraire à ce qui peut être observé en allant dans les milieux païens où dans des carcans imposés il y a des Créatures de الله-Dieu qui à chaque fois que l'une d'elles s'avise de se libérer des tares du pessimisme, de traverser le grillage de l'ignorance, elle est montrée du doigt parce que : " Un tel homme ne se voit jamais esseulé, perplexe et sans dignité. Il se sent attaché par un lien infini à l'éternité, à la majesté, et à la perfection. Il se sent un être qui ne peut jamais être annihilé et dont la mort même est le commencement d'une nouvelle ère de la vie ".

A partir du Prophète Mohammed (pslf), la critique du pessimisme engendré par le culte des idoles et du " moi je " est l'ouverture à l'optimisme cultuel et culturel de l'Islam, à savoir ouverture au monde de la civilisation humaine qui va conduire à l'exaltation de l'optimisme des références islamiques de vie vraie et bonne, de Justice-A'dala, de Paix-Salam. Civilisation humaine individuelle, communautaire, intérieure, essentielle, toujours liée à la notion d'optimisme cultuel et culturel épuré des influences polythéistes.

C'est dans la bi-unité Coran-Sunna qu'il existe les pages véridiques sur la perfectibilité de l'homme du berceau au tombeau, sur la réalité de l'éducabilité constante de chacun. Les censeurs du Prophète Mohammed (pslf) maintiendront leur discours régressif en critiquant et combattant la Civilisation qui fait devenir humain, notamment en obligeant le Prophète Mohammed (pslf) à l'émigration vers Médine la Généreuse. Mais, à partir de l'an 1 de l'Hégire, le Prophète Mohammed (pslf) va déclarer ouvertement l'état défensif face aux attaques des polythéistes. Il (pslf) va défendre la civilisation de la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale, en un mot : Islam.

Et ce que le Prophète Mohammed (pslf) va mettre en avant comme culture naturelle à l'être humain, comme culture essentielle, c'est évidemment les références de vie vraie et bonne qui se retrouvent dans les lois islamiques issues de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna, acceptées et obéies par les Musulmans : " Cette acceptation de la Loi facilite le travail du Gouvernement et lui vaut l'adhésion du peuple, alors que dans les Gouvernements républicains ou monarchiques parlementaires, la plupart de ceux qui se présentent comme les représentants de la majorité de la population font approuver sous le nom de " loi " tout ce qui leur convient et l'imposent au peuple tout entier ".

Références islamiques de civilisation universelle ayant pour objectif premier d'élever et de faire grandir l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de sociabilité de la Créature de الله-Dieu, de refouler le pessimisme imposé du culte des idoles et en premier le culte du " Moi ". C'est ici que le Prophète Mohammed (pslf) va très loin dans son projet de société humanisée, puisqu'il (pslf) considère que l'optimisme cultuel et culturel du Culte Pur au sens de l'éducation universelle est la seule finalité de l'humanité. Pour lui (pslf), cette éducation optimiste universelle est essentiellement la culture historique, l'amie de la vie vraie et bonne, juste et pacifique, elle est l'immédiateté de l'existence. Il s'agit donc d'être éduqué par les références islamiques de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna pour ne pas laisser pénétrer en soi le pessimisme et l'angoisse procurés par le culte des idoles, des images ou des doctrines, raison pour laquelle la Révélation eut lieu et que le Prophète (pslf) sera chargé : " d'alerter son peuple sur les conséquences de l'idolâtrie, de l'incrédulité et du mal. Il fut également invité à glorifier le Seigneur, à ne rien Lui associer […]. Dès lors le Prophète (pslf) commença à entrer en contact avec les gens susceptibles de répondre à son appel. La première parmi les femmes qui entra en Islam fut Khadidja Bent Khouweylid, mère des Croyants, qu'Allah-الله-Dieu soit satisfait d'elle. Le premier enfant fut Ali ben Abou Tâleb, âgé alors de 8 ans. Ali faisait la prière en cachette avec l'Envoyé (pslf) ".

La sage action du Prophète Mohammed (pslf) qui se retrouve dans le Coran et la Sunna, va laisser d'abord en Arabie puis dans le monde la trace indélébile de l'ouverture à l'idée d'humanité par delà les différences ethno-culturelles et socio-culturelles. Il peut être énuméré des centaines de livres, discours, conférences, thèses, qui sont célèbres parce qu'ils développent les chemins de la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale qui mènent à un but unique : Islam. Ce que le Prophète Mohammed (pslf) propose c'est de sortir de l'auto-étranglement de toute vie soumise au pessimisme dégradant du culte des idoles. C'est contre cela qu'il (pslf) s'insurge, parce qu'il (pslf) est justement envoyé par الله-Dieu pour rappeler le Culte Pur en tant que nécessité première pour parachever l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de sociabilité de la nature humaine. C'est là le contrat optimiste cultuel et culturel que va développer le Prophète Mohammed (pslf). Il (pslf) va clamer le bonheur du Culte Pur et le principe de sa compétence universelle, il (pslf) va en fournir les règles et les références pour s'arracher à la tragédie du pessimisme imposé, pour enfin naître à l'innéité de croyance monothéiste et de sociabilité. Les gens engouffrés dans le pessimisme de l'idolâtrie étaient nombreux à l'époque du Prophète (pslf) - et il y en a encore beaucoup - et à chaque fois qu'ils seront informés des bienfaits du Culte Pur, ils le reconnaîtront en tant que destin inéluctable. Que peut-on espérer de mieux ? Que peut-on faire de plus grand que de donner vie à l'islamité originelle ? Quelle meilleure désobéissance à ce qui essaie d'enfermer dans le pessimisme du culte des idoles ? Cette tragédie, depuis la venue du libérateur Mohammed (pslf), est dorénavant surmontable en énonçant sincèrement le postulat de l'Unicité : Il n'y a de الله-Dieu que الله-Dieu ! Postulat libérateur de ce qui ne peut être utile : "
L'excellence de la Révélation mohammadienne, […] est essentiellement liée à la Lumière universelle du Prophète - qu'Allâh répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix ! Cette lumière ne s'est manifestée de manière complète, dans le monde extérieur et sensible, que par le fait de sa naissance corporelle. Durant toute la période cyclique antérieure, elle était demeurée voilée, purement spirituelle et intérieure, du moins en tant que telle ; elle n'apparaissait au dehors qu'en mode indirect, en tant que source de la science et de l'inspiration des Prophètes et des Envoyés, considérés alors comme les " représentants " (nuwwâb) ou les " chambellans "

(hajaba) de l'Esprit mohammadien (ar-Rûh al-muhammadî) : " Allâh manifesta Mohammed - sur lui la Grâce et la Paix ! - en tant que corps et en tant qu'esprit, en mode sensible en vertu du Nom " l'Extérieur ". Sa Loi sacrée (sharî'a) abrogea alors ce qu'Allâh voulut qu'elle abrogeât et maintint ce qu'Allâh voulut qu'elle maintînt [Futûhât, chap. 12] " ; et encore : " Lorsque vint le temps de la manifestation de son corps très pur - qu'Allâh répande sur lui Sa Grâce et Sa Paix ! - le pouvoir statutaire (hukm) de ses représentants ne subsista plus [Futûhât, chap. 42]. La souveraineté universelle de la Loi islamique implique, en effet, l'apparition d'un statut nouveau, définitif et irrévocable dans le domaine des formes extérieures et de l'agir, empêchant tout " mélange " avec les traditions antérieures et comportant le pouvoir d'abroger, de confirmer, ou de soumettre à un statut spécial ce qui en subsiste ".

" Qui donc est plus égaré que les gens qui invoquent, en dehors de الله-Dieu, ce qui ne leur répond pas ; ceux qui retourneront indifférents à leurs prières jusqu'au Jour de la Résurrection : ceux qui seront des ennemis pour les hommes, lorsque ceux-ci seront rassemblés ; ceux qui méconnaîtront leur adoration ? ".
" Si seulement ceux qu'ils avaient choisis comme objet de culte et comme divinités en dehors de الله-Dieu les avaient secourus ! Bien au contraire, ils les ont abandonnés ! Telle est l'imposture de ces gens-là ! Voilà ce qu'ils ont imaginé ! ".

La bi-unité Coran-Sunna démasque la tragédie du pessimisme du culte des idoles comme une supercherie intellectuelle ; exalte à réfléchir sur le devenir de l'islamité originelle et sur la chance de posséder les références de vie vraie et bonne du Dernier des Prophètes, le Bien-aimé Mohammed (pslf). Il (pslf) viendra rappeler à l'humanité que la civilisation monothéiste se caractérise par le fait que ce qui la compose, que ce qui y est cristallisé, que ce qui y est déposé depuis le premier homme Adam (s) au sens vital et essentiel, ne peut jamais mourir.

L'optimisme cultuel et culturel de l'Islam mohammadien c'est le condensé de l'islamité originelle de l'homme qui ne demande qu'à naître à sa réalité parce qu'elle en détient les capacités et les énergies : " Non seulement l'Islam a laissé l'homme libre de penser, mais aussi il l'a invité à penser puisqu'il considère une heure de réflexion mieux que des années de prières. L'Islam a ouvert le champ de la pensée et de la recherche partout et pour tout le monde. Il a établi la vaste étendue du monde en tant que domaine de la pensée de l'homme et il a envoyé pour l'aider l'aile et la plume de la science pour voler dans ce large espace… Cependant, l'Islam n'autorise pas la déviation dans la foi. Il dit : Libres de l'éducation, de l'environnement, libres de la méthode suivie par les ancêtres, libres des caprices,
réfléchissez et avancez vers la vérité et acceptez ce qui est juste… Vous êtes donc libres de penser, mais vous n'êtes pas libres de penser inconvenablement ou de suivre l'opinion injuste […]. L'Islam a envisagé plus les intérêts collectifs de la société que les intérêts individuels. Des lois fondamentales ont été établies de manière à ce que les intérêts publics soient sauvegardés et que la caravane de l'humanité arrive à ses objectifs. […] L'Islam a voulu que les gens se rapprochent les uns des autres, qu'ils se reconnaissent et qu'ils suivent le chemin du bonheur humain ".

Le concept central de la Mission du saint Prophète Mohammed (pslf) est celui du Rappel. Il (pslf) va le développer dans une Renaissance de l'islamité originelle rendue possible par les références de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna, legs à la civilisation pour qu'il en soit fait un bon et judicieux usage, pour que la vie ne soit pas étouffée par l'usage dégradant de l'héritage polythéiste du passé.

La Renaissance à l'islamité originelle faite de Croyance monothéiste et de belle et bonne sociabilité est observable à tous les niveaux de la vie du Messager de الله-Dieu (pslf), de son berceau au tombeau, et après lui (pslf) à tous les niveaux de la vie des Gens de la Demeure du Messager de الله-Dieu (pslf) - Ahlu Beyti Rassoul Allah (s). Et c'est parce que la Renaissance mohammadienne mérite bien son nom qu'elle connaît le grand honneur de sa présence partout où il y a vie d'homme.
C'est ainsi, pour qu'à travers les siècles l'humanité ait toujours des références de sa vie et de sa réalité. Certes, il peut être tenté d'imiter la vie exemplaire du Prophète Mohammed (pslf) et après lui (pslf) celles des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s) mais elles ne peuvent pas être égalées : " Selon la foi musulmane, Mohammed occupe une place prééminente dans l'ensemble du Cycle prophétique. Le Coran lui accorde les titres les plus éminents, titres jamais accordés à une autre personne.
Afin de mieux saisir cette place, il faut reprendre la distinction devenue classique entre la Prophétie enseignante (Nubuwwat al-ta'rîfî), et la Prophétie législatrice (Nubuwwat al-tashrî'î). Des cent vingt quatre milles Prophètes, cinq (Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohammed) ou six en ajoutant Adam, ou sept en comptant David, sont des Prophètes législateurs ; ceux qui sont titulaires de la Décision ou 'Ulu-l'Azm ".

Suivre les références décisionnelles de vie du Prophète Mohammed (pslf) et des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s) constitue l'événement le plus grandiose de l'histoire de la spiritualité et de l'intellect. Les références islamiques mohammadiennes sont les fondements de l'essence humaine et les bases de l'évolution spirituelle, intellectuelle, morale, sociale, que cela plaise ou déplaise, parce que les références de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna plongent leurs racines dans les terres profondes du Monothéisme pur : " […] du fait même que les Prophètes et les Envoyés antérieurs ont tous puisé leur inspiration et leur science à la lumière de l'Esprit Mohammadien, le passage à l'Islam de ceux qui suivaient précédemment d'autres formes traditionnelles ne constitue en aucune manière, selon Ibn Arabî, un changement de religion : " [Le Prophète] - sur lui la Grâce et la Paix ! n'a appelé les hommes à rien d'autre qu'à l'Islam. Les savants exotéristes ('ulama ar-rusûm) estiment qu'il leur a ordonné ainsi de changer de religion alors que, pour nous, ce n'est pas du tout de cela qu'il s'agit. En effet, les Chrétiens et (de manière générale) tous les " Gens des Livres " (révélés) ne changent aucunement de religion lorsqu'ils se font Musulmans ; et cela, parce que la religion qu'ils suivaient impliquait en réalité la Foi en Mohammed - qu'Allâh répande sur lui Sa Grâce et Sa Paix ! ainsi que l'entrée dans sa Loi à partir du moment où il a été lui-même envoyé aux hommes. Sa risâla est universelle, de telle sorte que personne d'entre les " gens de la Religion " (ahl ad-Dîn) n'a jamais changé la sienne en devenant Musulman. Comprends donc ! ".

Chaque fois qu'une Créature de الله-Dieu ou qu'une Nation est prête à s'oublier pour se fondre dans l'optimisme cultuel et culturel de l'Islam, elle se retrouve elle-même avec le sens de son islamité originelle et de sa réalité profonde.

En fait, le Rappel mohammadien c'est le plaidoyer attendu par le dialogue civilisationnel ; l'optimisme cultuel et culturel de l'Islam réussira ce que le pessimisme du culte des idoles ne parviendra pas à établir : la vie vraie et bonne dans une finalité de Justice-A'dala et de Paix-Salam. Le Prophète Mohammed (pslf) en laissant ses références islamiques de vie a résolu le sens à donner à l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de bonne et belle sociabilité libérée de l'enveloppe imposée du polythéisme. Voilà dans les références islamiques de vie vraie et bonne du Prophète Mohammed (pslf) et des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s) ce qui peut être opposé de mieux au pessimisme du polythéisme, aux doctrines sans avenir parce que l'Islam est le but à atteindre pour que se réalise toute la richesse des réalités civilisationnelles de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna faite de tolérance et de mesures non contraignantes : " Au cours du 7e siècle, un événement considérable bouleverse en l'espace de quelques décennies le monde méditerranéen : l'émergence de l'Islam. […] Les populations chrétiennes monophysites soumises à l'Empire byzantin avaient souffert de l'intransigeance religieuse de Constantinople. Par ailleurs, le grec faisait figure de langue imposée face à l'araméen en Syrie et au copte en ?gypte. La domination musulmane […] paraît avoir été acceptée sans grande difficulté. L'expansion musulmane se fait vers l'est :
Iran, Asie Centrale, marches de l'Inde, et vers l'ouest : Afrique du Nord, Espagne ".

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Le mouvement-évolution mohammadien Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Le mouvement-évolution mohammadien
Le Prophète Mohammed (pslf) se dresse, dans l'histoire de l'humanité, au service de la dignité et de la liberté, au service du Droit à la vraie spiritualité et de son complément la bonne sociabilité. C'est de lui (pslf), par l'intermédiaire des ses Douze Imams successeurs (s), que s'est répandu dans le monde l'héritage islamique qui fait du respect de la Créature de الله-Dieu le fondement de la dignité et de la liberté, et des lois islamiques de la Chari'à la base de l'ordre religieux et social. Le Droit étant l'un des éléments de l'essence même de la Civilisation islamique mohammadienne, les populations concernées par l'expansion de l'Islam ne manqueront jamais d'en souligner les bienfaits, et encore aujourd'hui, des auteurs indépendants en font toujours l'éloge : " L'attache de l'Islam aux religions précédentes est telle que le Coran pose comme condition indispensable aux Croyants (mu'minûn), la foi dans les écritures anciennes ".

Le Droit musulman ne fut élaboré que progressivement, à la cadence de la Sagesse divine mise au service de vingt-trois années pour révéler la règle générale complète et finie qu'est le Coran inimitable. D'elle et du modèle global qu'est la Sunna va se construire la Chari'â qui détermine les comportements religieux et sociaux en Islam : " Comme sa tâche essentielle consistait dans la création et la consolidation d'un nouveau mode de vie, Mohammed ne pouvait pas matériellement trop brusquer les choses. Son devoir exigeait, à priori, de codifier et de faire admettre progressivement mais d'une manière irréversible l'ensemble des règles coraniques en tant que nouvelles règles de la société nouvelle. ?tant l'arbitre suprême de la Communauté qu'il présidait, il ne pouvait pas non plus prendre partie catégoriquement pour ou contre une des fractions de ses disciples. Son appel s'adressait à tous pour créer une entente qui lui permettrait d'arriver à une cohésion permanente parmi les éléments forts disparates de l'Umma. Ses recommandations perpétuelles aux Muhâdjirûn pour considérer les Ansâr comme leurs frères, ainsi que sa politique de tolérance appliquée à ses anciens ennemis, révèlent ce souci primordial qui était le sien de vouloir sauvegarder l'unité de la Communauté ".

Le Droit ainsi établi vise essentiellement à l'application progressive des règles du Pouvoir juridique islamique, en opposition avec la méthode des mesures immédiates contraignantes. La Chari'â est avant tout le Code réfléchi et précis de la voie du Salam et à ce titre elle doit s'élaborer pour durer et non au titre de l'éphémère de tout ce qui se fait et s'impose par la force et la ruse. Elle peut être considérée comme le Code de la science des bons comportements et des statuts nobles, de leur défense compte tenu du fait que l'Islam donne à la personne une existence légale qu'elle soit libre ou esclave selon la définition islamique. Plutôt qu'un droit au sens restreint du terme, le Droit islamique se présente comme la formulation universelle de tous les Droits et Devoirs encadrés par la notion de licite et de l'illicite à laquelle s'ajoutent les positions intermédiaires de l'acte recommandé sans être obligatoire et de l'acte déconseillé sans être formellement interdit.

Pareille échelle de valeurs ne peut s'établir qu'à travers une Culture généreuse et ouverte aux appréciations des nombreux cas d'espèce dus aux différences présentes en chacun des peuples. Ce qui porte le Droit islamique à continuellement défendre ou autoriser, à s'adapter donc à l'évolution tout en maintenent la règle immuable des interdits et en légiférant sur les positions intermédiaires. Les juristes musulmans, pour le moins ceux rattachés à l'?cole des Ahlul Beyt, sont donc très imprégnés de la manière juridique de raisonner, de classer et de qualifier les problèmes posés aux différentes époques.

Le mouvement-évolution mohammadien n'ignore ni ce qui est Vrai ni ce qui est Faux, ni ce qui est Bon ni ce qui est Mauvais dans la partie de vie du plan terrestre mais il s'attache avant tout à ce qui est immuable, essentiel, permanent et fait lever le regard de l'homme vers Le Haut, le Très-Haut, il le fait marcher avec droiture et certitude sur la terre et sous le ciel, sous tous les astres et par tous les chemins jusqu'au jour où il s'élancera sur l'unique chemin de son retour vers son Créateur. C'est à la Gloire de الله-Dieu et à celle de Ses Prophètes (pse) qu'il est due la connaissance d'avoir placé la Religion Immuable au sein même de l'humanité pour satisfaire ses besoins continuels de prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale.

Au moment même où le Rappel rend à l'homme le Droit à la vraie spiritualité et à la bonne sociabilité et le relève par le fait de la déchéance imposée par des doctrines-systèmes fondées sur la volonté propre, mal orientée et en définitive nuisible, il fait connaître les grands principes de son affranchissement du " statut de sujet-esclave " pour pénétrer dans le " statut de l'homme libre ", il lui fait comprendre que le despotisme n'est pas une fin en soi, que les iniquités, les inégalités, les misères incomparables ne sont pas des programmes de société voulus par الله-Dieu mais bien par les hommes à l'esprit dominateur : " Mohammed a développé son action dans une société déterminée, dans un milieu social, économique, politique et religieux bien défini. Il a fait admettre à son peuple une nouvelle vision du monde et un nouveau modèle de vie. Il ne pouvait manquer de se heurter à la résistance de ceux pour qui le statu quo général était fort avantageux. Devant l'opposition des riches, des idolâtres, des judéo-chrétiens, des tribus et des ambitions, il montra une habileté exemplaire et un réalisme permanent. Son réalisme l'amena, tout au long de sa mission, à céder parfois sur les questions subsidiaires, mais il conservait l'essentiel de son projet qui consistait à fonder un système politico-religieux sur les bases de la nouvelle religion ".

Malgré tout, le Prophète Mohammed (pslf), à la cadence de la Révélation de la règle générale du Saint Coran, n'appellera ni à la soumission au régime du pouvoir de fait ni à la révolution, mais à la résistance héroïque, à la défense des Droits de الله-Dieu et à la pratique des Devoirs. Il (pslf) n'entreprend pas de changer par des mesures contraignantes immédiates la situation catastrophique de son temps mais de prendre appui sur l'éducation d'un monde déjà bien vieux, bien corrompu, dirigé par le vieil ordre pré-islamique qui l'a toujours mené à reculons.

Certes, le Prophète (pslf) dénonce le Mal, il (pslf) défend le Bien sans pour autant avoir la haine au cœur, raison, aussi, qui fait que nombreux sont ceux qui sont pleins d'affection à son égard. A l'image des Prophètes antérieurs (pse), il (pslf) pénètre le monde en douceur pour lui apporter les références d'une vie vraie et bonne. En quelques décennies et jusqu'à aujourd'hui la Religion Immuable nommée par الله-Dieu Islam couvre le monde du mouvement-évolution mohammadien. Il se répand à l'Est, à l'Ouest, au Nord, au Sud ; il pénètre dans le vieil ordre pré-islamique couvrant le monde, nombre de tribus, de peuples, de nations, d'empires, s'ouvrent à l'Islam et nulle part il inquiète parce qu'il apporte le Salam unificateur de sociétés les plus diverses. الله-Dieu a voulu le monde dans l'Islam parce qu'il est le système géothéologique, géopolitique et géosociologique idéal, universel, à vocation internationale, portant un regard fait de tolérance sur toutes les variétés et toutes les formes sociales, pour autant que celles-ci soient orientées au Bien, et un regard fait de patience pour poursuivre son œuvre de libération de la spiritualité, d'émancipation de la condition, en un mot d'éradication du mal.

Le Rappel énoncé par le Prophète Mohammed (pslf) est contemporain à une mutation du monde, d'un ébranlement des sociétés construites sur le modèle impérial. Partout se fissuraient ou éclataient les contrats impériaux. Et la grande question du mode de cohésion des peuples dans leur diversité était à l'ordre du jour. Cette mutation des principes impériaux, l'effondrement des empires, réclamaient des repères solides et bien enracinés pour permettre aux identités collectives de se re-situer dans une islamité commune et une finalité identique : dignité et liberté.

A la politique du pessimisme du culte des idoles et des préjugés va succéder l'optimisme cultuel et culturel du Monothéisme pur nommé par الله-Dieu : Islam où chacun doit accepter les différences ethno-culturelles pour apprendre de l'autre et non vouloir le dominer tel cela avait lieu dans l'environnement direct tribal ou impérial de l'époque de l'événement mohammadien : " Dans la société arabe traditionnelle fondée sur la structure tribale, la liberté a toujours été assimilée à la souveraineté de la tribu, ou du clan : une tribu n'est libre et ne peut prétendre à des droits qu'en se libérant de la tutelle de ses ennemis et en les soumettant à la sienne. La liberté ne se conçoit qu'à travers et par la négation de celle du camp adverse. A l'intérieur de la tribu, la liberté et les droits des individus n'étaient concevables que sous l'angle de la place de chacun et de sa fonction dans l'ordre patriarcal de la tribu […] ".

Avec le Prophète Mohammed (pslf), l'Envoyé dans une période de transition comprenant l'effondrement du culte impérial, l'effritement du culte du " moi je ", le palais de l'idolâtrie allait avoir sa première brèche ; certes il ne se brisera pas immédiatement, il en reste des vestiges mais l'Edifice du Commandement : Instaurez le Bien ! Eradiquez le Mal ! allait se construire sur les fondations solides de la Sainte bi-unité Coran-Sunna. Enfin, les pas de l'homme allaient se poser sur les semences fertiles de l'Islam et non plus sur les débris des idoles et des préjugés. Et le bonheur sera que les semences fécondes de l'Islam se verront et se voient encore de nos jours pour jusqu'à la fin des temps car la Mission du Prophète Mohammed (pslf) : " avait pour but d'une part, de purifier des impuretés la Religion d'Abraham, père commun de toutes les religions monothéistes (continuation), et d'autre part, de fonder une religion parfaite, basée sur des lois et des règles précises (législation) ".

Le mouvement-évolution mohammadien est en vérité le processus libérateur de dimension universelle dont le premier principe est l'instauration de l'état Constitutionnel de Médine, reposant sur une Constitution écrite prenant appui sur les sciences humaines et sociales énoncées dans les Saints Versets du Coran véridique. Même s'il est reconnu que le Prophète Mohammed (pslf) devait avant tout arbitrer entre les tribus, l'idéal constitutionnel prenant appui sur un document écrit est lui bien réel et prometteur d'un changement politique et sociologique dans la façon de concevoir le pouvoir : " Le Gouvernement islamique ne ressemble à aucun autre système gouvernemental actuellement en vigueur. […] Le Gouvernement islamique n'est ni despotique, ni absolutiste, mais constitutionnel, bien sûr pas au sens courant du terme actuellement (qui désigne des régimes) où les lois sont approuvées par des personnes et une majorité, mais constitutionnel dans le sens où les dirigeants sont tenus par un ensemble de conditions défini par le Coran et la Tradition du Prophète (pslf) et qui représente en fait les décrets et lois islamiques qui doivent être respectés et appliqués. De ce fait, le Gouvernement islamique est le Gouvernement de la Loi de الله-Dieu sur le peuple ".

En ce qui concerne cet idéal mohammadien du pouvoir de droit reposant sur un document écrit, il est convenable de le considérer comme un acte politique désireux de concrétiser le droit à la liberté d'expression et d'opinion des différentes croyances et des différentes tribus qui composaient la communauté multiconfessionnelle de Médine. De toute évidence, le document écrit accepté par ses adhérents servait à légitimé le rôle du Prophète (pslf) et l'existence de l'état constitutionnel de Médine chargé d'organiser la vie civile, d'unir et de rassembler par-delà les différences et les coutumes respectives. Premier pas, donc, vers un ralliement autour d'un document écrit considéré à juste titre comme Constitution de l'état de Médine et base du régime constitutionnel islamique : " La Constitution est la référence suprême du pays ; elle respecte les droits fondamentaux de tous les individus et groupes ".

Ce mouvement-évolution mohammadien fera que devant une telle modernité de vie spirituelle, intellectuelle, morale et sociale, les mentalités n'opéreront pas aussi vite que souhaité par les Croyants et les Croyantes les changements dont elles avaient pourtant besoin parce que les voies de l'idolâtrie, du polythéisme et des préjugés claniques ne voulaient pas céder la place au Chemin qui allait aborder la réalité du présent et la construction de l'avenir.

Les grands apports des Prophètes ont toujours été longs à s'intégrer dans les voies cérébrales d'hier. Certes, on peut abattre des idoles et les murs de leurs palais, mais longtemps après demeurent encore dans la pensée des barrières qui constituent de véritables malformations mentales. Donc, se réjouir de posséder les références islamiques de vie vraie et bonne de la Sainte bi-unité Coran-Sunna, du modèle de prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale dans la personne du Prophète Mohammed (pslf) et dans les gens de la Demeure du Messager de الله-Dieu (pslf) - Ahlu Beyti Rassoul Allah (s).

En comprenant bien l'importance du Rappel il peut être vu combien il y a un besoin de véritables références de vie vraie et bonne, de pratiques spirituelles et sociales authentiques, de participation toujours plus éclairée à la réflexion et aux actions communautaires pour construire l'édifice : Justice-A'dala et Paix-Salam de l'Islam.

Dans le Rappel de la règle générale du Monothéisme, géothéologie et géopolitique ne font qu'un, ainsi que la Loi et la Morale ; le séculier est rivé au religieux et tout bon commandement vient de الله-Dieu. Le Prophète Mohammed (pslf) va instituer, dès lors, les règles de la vie vraie et bonne voulue par الله-Dieu, non seulement pour maintenir glorieuse et haute la spiritualité mais également pour posséder des bonnes manières, pratiquer une hygiène quotidienne corporelle, alimentaire, vestimentaire, réussir un mariage, réaliser un divorce honorable pour les deux parties, bien traiter l'épouse, les parents, les enfants, les voisins, les ennemis, prendre soin de l'environnement humain et de l'environnement naturel, de la flore, du milieu marin et des animaux, affranchir en tant qu'acte méritoire les esclaves, respecter les règles commerciales, financières et économiques, établir une bonne politique, régler ou reporter les dettes du débiteur ou bien encore les transformer en aumônes volontaires si celui-ci invoque des raisons légitimes et inopposables à son impossibilité de s'acquitter de la dette, honorer les contrats, les engagements, les testaments, entreprendre des activités, châtier le crime, légiférer, établir la Paix, repousser la Guerre et être prêt pour la défense armée, etc.

Autrement dit, la Sunna du Prophète Mohammed (pslf) vient reconfirmer et compléter pour toutes les époques, les Lois et les Règles divines qui forgent la vraie vie spirituelle, intellectuelle, morale et sociale, raison faisant que la Sunna en prenant appui sur le Coran forme avec Le Livre la base scientifique de tout ce qui se pense et se réalise en Islam : de l'état constitutionnel de Médine à la façon d'enseigner à exister à l'enfant.

Béchir Torki, universitaire tunisien, spécialiste de physique nucléaire, déclare à propos du Coran : " Le Coran est indubitablement une révélation divine. Il est aussi, en un sens, un ouvrage de science. Mais cela ne signifie pas qu'il renferme des équations, ou des théories scientifiques. Cela signifie seulement qu'il procède du même esprit qui anime la science dans son essence. C'est tout comme lorsqu'on dit que le Coran est un miracle esthétique. Cela ne signifie pas qu'il est un traité de rhétorique. Cela signifie seulement qu'il procède du même esprit qui anime la rhétorique dans son essence ".

Le Prophète Mohammed (pslf) est l'origine du modèle du rapport géothéologique et géopolitique franc, adulte, mûr, pluraliste, tout simplement à la Gloire de الله-Dieu et de la vie qu'IL a étendue sur Terre. Au-delà des critiques discriminatoires, le modèle islamique continue de séduire par son universalité, par son modèle qui n'est l'œuvre ni d'une dynastie ni d'un parti politique mais un modèle de communauté née de la libre adhésion aux références islamiques du Monothéisme pur nommé par الله-Dieu : Islam. L'Islam doit sa pérennité sur le plan terrestre à l'obligation de ses disciples de s'unir dans la Croyance pour garantir leur indépendance socio-culturelle et leurs droits. La communauté islamique est par conséquent une communauté de volonté à vivre pleinement l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de belle et bonne sociabilité de la Créature de الله-Dieu.

Donc, l'année du début de l'Ultime Révélation coranique revêt pour l'humanité une importance géothéologique, géopolitique, juridique, économique et géosociologique majeure dans la mesure où débute la transformation d'un monde figé dans le passéisme impérial pleinement régressif.

Selon la Constitution de l'état de Médine, l'unité se réalisera par une étonnante stabilité, même si des épreuves seront imposées de l'extérieur à l'institution islamique du Gouvernement. L'originalité de l'état de Médine tiendra au fait qu'il est l'exemple de modernité politique et pour l'essentiel non conflictuel mais prête à défendre l'égalité constitutionnelle de plusieurs croyances à l'intérieur de la Nation de l'Islam.

En général, tout le monde admet aujourd'hui l'avancée géothéologique et géopolitique majeure portée par l'événement mohammadien que des études plus anciennes et de caractère souvent intolérant et polémique tendaient à travestir, à amoindrir, à détourner de la réflexion. Toutes les écoles musulmanes de jurisprudence s'accordent des positions communes faisant l'éloge de la valeur religieuse et politique du Message dont la nature divine est ressentie au-delà de la communauté musulmane par des théologiens et auteurs non musulmans voire non croyants.

Nombreux sont ceux qui aujourd'hui insistent sur le caractère exceptionnel, transcendant et durable de l'événement mohammadien fait de vraie spiritualité et d'organisation des sociétés par-delà leurs différences parce que : " De façon générale, le but des missions prophétiques est que les hommes, par le biais de relations sociales justes, soient organisés et éduqués, qu'ils retrouvent le sens de l'humanité ".

A noter, aussi, que la richesse en documents historiques détenus par l'?cole des Ahlul Beyt, parvenus par l'intermédiaire des Gens de la Demeure du Messager de الله-Dieu (pslf)-Ahlu Beyti Rassoul Allah (s), place sur un terrain fertile ceux qui veulent être vrais et sincères avec la personnalité exceptionnelle du Prophète Mohammed (pslf) car, : " Il ne s'agit pas seulement d'un simple chef politique ou d'un grand chef spirituel. Il est avant tout un Prophète, mais un Prophète dont la religion ne distingue nullement le politique du spirituel. Mohammed était doté d'un immense pouvoir politique qui n'était pourtant pas un pouvoir absolu. Il était bien sûr limité par le Coran, ce qui réduisait largement son degré d'" absolutisme ". Ce même Coran lui dictait le principe de la Consultation (al-Shurâ), titre d'une sourate, ce qui montre l'importance et la valeur de ce principe dans l'Islam. Cependant, le pouvoir de la dernière décision appartenait au Prophète, qui régnait dans la légalité, car son pouvoir était basé non seulement sur la Révélation elle-même, mais aussi en rapport avec celle-là sur le droit qui en résultait, c'est-à-dire sur un système de règles établies. Sa légitimité résidait dans ces règles pour la simple raison que le " porteur du pouvoir est légitimé par les règles ; son pouvoir n'est légitimé qu'en tant qu'il correspond à ces règles ". Les sources en provenance des Gens de la Demeure ont une origine unique et décrivent parfaitement bien la vie intime, religieuse, sociale, politique, diplomatique du Prophète (pslf) Elles sont les sources utilisables, vérifiables, qui se sont transmises du Prophète Mohammed (pslf) à sa fille Fatima Az-Zahra (s), à son successeur Ali Ibn Abi Tâleb (s), et de ceux-ci à leurs enfants, les deuxième et troisième Imam Al-Hassan et Al-Hossein (s), et d'eux aux neuf autres Imams (s) du Cycle de la Guidance. Ils seront tous les transmetteurs agréés de la Tradition du Prophète (pslf) que le grand nombre de leurs élèves prendra par écrit. Ils compileront les hadiths dans des livres tels ceux-ci : " […] en prenant l'exemple des " 4 livres ", celui d'al-Kulaynî contient 16100 traditions, celui d'Ibn Bâbûye 9044 et les deux ouvrages d'al-Tûsî, Tahdhîb al-ahkâm et Istibsâr, respectivement 13590 et 5511. De ces quelques 38000 traditions près de 8000 proviennent d'al-Bâqir [cinquième Imam] et 12000 de Ja'afar [sixième Imam] ".

Le Prophète Mohammed (pslf) : l'Envoyé pour unir les hommes
Le Messager de الله-Dieu (pslf) pénètre le monde d'ici-bas à une époque où il était nécessaire de prendre en considération le jeu des forces néfastes et nuisibles de l'idolâtrie, empêchant l'évolution spirituelle, intellectuelle, morale et sociale des peuples, au point où une sourate descendra à propos de l'idolâtrie : " Les chroniques islamiques révèlent que la sourate Kafirun-Les Incrédules a été révélée à propos du paganisme et qu'elle vise aussi certains chefs païens Quraïch tels que Walid Ibn Muqayrah ; 'As Ibn Wa'ïl ; Harith Ibn Qays' ; 'Umiyat Ibn Kalaf et d'autres. Ils viendront voir le Prophète (pslf) et lui diront : " ô Mohammed ! Suit notre croyance et nous suivrons la tienne en te laissant jouir de tous tes privilèges. Durant une année nous adorerons nos dieux et l'année suivante nous adorerons ton الله-Dieu. Si ta croyance est la meilleure, nous la pratiquerons à tes côtés ; et si notre croyance est la meilleure, tu la pratiqueras à nos côtés. Le Prophète (pslf) dira : Je prends refuge auprès de الله-Dieu, je ne fais aucune compétition de ce genre. Ils répliqueront ceci : Tu dois toucher certains de nos dieux, de toute évidence, et en recevoir un signe et une annonce. Si tu acceptes cette proposition, nous t'approuverons et nous adorerons ton الله-Dieu. Le Prophète (pslf) leur répondra : J'attends les ordres de mon Seigneur ! ".

Dès lors, une Sainte Alliance se mit en place à La Mecque puis confirmée à Médine l'accueillante. A La Mecque : "Pour preuve, cet événement de force majeure ayant eu lieu au tout début de l'avènement de l'Islam, lorsque le Prophète (pslf) invita ses proches et qui durant l'invitation leur fit connaître son Successeur. Cette invitation faisait suite à l'Ordre de الله-Dieu : "و أنذر عشيرتك الأقربين? - wa 'andhir ashirtak al-aqrabin - Avertis tes partisans les plus proches ".

; ses proches se rassemblèrent dans la demeure de son oncle Abu Tâleb. Les présents étaient au nombre d'environ quarante parmi lesquels il y avait ses nombreux oncles dont Abu Tâleb, Hamzah Abbas et Abu Lahab. Lorsque se termina le repas, le Saint Prophète (pslf) s'adressa à l'assemblée ; cet événement fut transmis comme faisant partie de la Sunna et rapporté dans tous les recueils de hadiths authentiques, dans les ouvrages d'Histoire, dans les biographies concernant le Saint Prophète (pslf).

"Le message transmis par le Saint Prophète (pslf) à l'assemblée de ses proches réunis dans la demeure de son oncle Abu Tâleb était composé de ces paroles : "ô Bani Abdi Muttaleb ! Je ne connais aucun jeune arabe parmi vous qui soit venu porteur d'une excellence meilleure de celle que je vous apporte. Je vous apporte le Bien de la vie immédiate du monde d'ici-Dounia, et le Bien de la vie ultime du Monde de l'Au-delà-Al-Akhira".

"Toute l'assemblée demeura sans prendre aucune responsabilité sur la question excepté Ali (s), le plus jeune de tous les présents qui se leva et déclara : "Anâ ya Rassoul الله-Allah akounou wa ziraka 'ala mâ ba'athaka الله-Allah.- Moi, ? Messager de الله-Dieu ! Je serai ton premier ministre dans ce pour quoi الله-Dieu t'a envoyé".

"Le Messager de الله-Dieu (pslf) s'empara de la main de Ali (s), s'adressant aux présents d'entre ses proches les plus immédiats, il (pslf) déclara : "Inna Hâdhâ Akhi wa Waciyyi wa Khalifati fikoum (aw alaykoum) fasma'ou lahou wa ati'ou. - Celui-ci est mon Frère, mon Héritier, mon Successeur parmi vous (ou au-dessus de vous), écoutez-le et obéissez-lui".

"Les présents à l'Invitation ricanèrent. Ils dirent à Abi Tâleb : Il t'ordonne d'écouter ton fils, de lui obéir en qualité de ton Commandeur. "L'événement ci-dessus et son message ont été rapportés dans des ouvrages par un grand nombre de savants célèbres et de traditionalistes reconnus sérieux, comme Ibn Ishaq, Ibn Jarir, Ibn Abu Hatam, Ibn Mardawayh et Abu Na'im ; l'imam Bayhaqi les a cités dans ses ouvrages Sunan et Dala'il ; Tha'labi et Tabari les ont cités dans leurs commentaires concernant la Sourate Al-Shu'ara, - Les Poètes, 26 - ; Tabari les a rapportés dans son ouvrage Tarikh Al-'Uman wa Al-Muluk - Histoire des différents peuples et de leurs dirigeants -, volume 2, page 217, d'après une variante dans les paroles ; Allamah Ibn 'Athir les a cités parmi les hadiths universellement acceptés dans son ouvrage Tarikh Al-Kamil, volume 2, page 22, sous le titre "الله-Dieu ordonna à Son Messager de faire connaître sa Prophétie" ; Abd Al-Fida les a cités dans le volume 1, page 116 de son œuvre concernant les premiers à avoir embrassé l'Islam ; l'imam Abu Ja'far Al-Iskafi Mu'tazali les a rapportés dans son ouvrage Naqd Al-'Uthmaniyyah et prouvé pleinement leur authenticité ; Allamah Halabi les a cités dans son célèbre ouvrage Sirah Al-Halabiyah dans un chapitre duquel il développe la retraite du Prophète (pslf) et de ses Compagnons dans la demeure de Arqam. -

A Médine : "C'est un fait connu celui du Prophète (pslf) consacrant la fraternité entre ses Compagnons par deux fois ; lors de la première fois la fraternité fut consacrée entre Abu Bakr et Omar, entre Othman et Abd Al-Rahman Ibn Awf ; et lors de la seconde fois, la fraternité fut consacrée entre Omar et 'Atban Ibn Malik. Mais, tel cela est connu de tous, lors des deux fois Ali (s) fut toujours consacré frère du Messager de الله-Dieu (pslf). Par pur esprit d'être bref, nous ne citerons pas ici tous les hadiths authentiques concernant ce sujet et transmis à travers des sources reconnues fiables comme Ibn Abbas, Ibn Omar, Zayd Ibn Arqam, Zayd Ibn Abu Awfi, Anas Ibn Malik, Hudhayfah Ibn Yuman, Makhduj Ibn Yazid, Omar Ibn Al-Khattab, Bara' Ibn Azib, Ali Ibn Abu Tâleb (s), etc., tous ont reconnu que le Messager de الله-Dieu (pslf) avait déclaré : "Tu es mon frère dans ce monde et dans le Monde à venir". Le Prophète (pslf) posa sa main sur la tête de Ali(s) et déclara : "En vérité il est mon Frère, l'Exécuteur de mon testament et mon Successeur parmi vous ; écoutez-le et obéissez-lui".

Au milieu des ruines impériales et du chaos où s'affrontent depuis trop longtemps déjà les mauvais projets de société, la Religion d'Abraham (psl) nommée par الله-Dieu Islam, va exercer sur la société civile une influence spirituelle, intellectuelle, morale et sociale en conformité avec la nature de la vraie vie, et une influence résolument portée au Bien en direction des principes dégradants élaborés par des idéologies et des doctrines imposées par des condamnations et des persécutions.

En considérant les faits dans leur ensemble, l'une des admirables sagesses du Prophète (pslf) en droit fil avec la ligne suivie par ses prédécesseurs (pse) sera de ne pas être resté étranger avec le monde, de ne pas avoir fait preuve d'esprit étroit et exclusif, de ne pas avoir attaché à telle ou telle promesse qui lui était faite son honneur. Il (pslf) va vivre en bonne relation avec les gouvernants les plus divers : chefs de tribus juives, chrétiennes, idolâtres, chefs d'empire romain, persan, etc. ; ce sont ces chefs qui ne tiendront pas les traités et engagements conclus avec le Prophète Mohammed (pslf), qui lui imposeront des batailles auxquelles le Prophète (pslf) répond pour se défendre ou se prémunir des mauvaises intentions de l'esprit conquérant de ses détracteurs.

Rapprocher, mettre un terme à l'hostilité, ramener les uns et les autres à se comprendre, à s'accepter par-delà leurs différences et leurs origines, telle est la générosité de la Religion Immuable : " La Communauté musulmane était composée d'éléments divers. Autour de Mohammed se trouvait le groupe des Compagnons qui était divisé en deux parties : les Immigrants (Muhâdjirûn) et les Auxiliaires (Ansâr). Les Compagnons n'appartenaient ni à une couche sociale spécifique, ni à une tribu déterminée, ni même à une nationalité propre. D'origines différentes, ils étaient aussi d'âges différents. En ce qui concerne l'origine sociale, il faut dire qu'un homme aussi " noble " et riche que 'Othmân était placé en sa qualité de compagnon (sahâbi), au même rang qu'un autre comme 'Ammar dont les parents étaient des esclaves affranchis. L'âge non plus n'était pas important. 'Obaydallah b. Harith (âgé de soixante et un ans au moment de l'hidjra) et 'Ali jouissaient formellement des mêmes droits. L'appartenance ethnique non plus n'empêchait personne de devenir compagnon du Prophète. L'on sait que Salman (persan) jouissait auprès des Compagnons d'une grande popularité ".

L'Islam est né sur le plan terrestre en même temps que la nécessité pour le monde de tourner la page des horreurs, des condamnations et des persécutions. Il est et demeure l'associé de tous les travaux qui ouvrent les chantiers de la spiritualisation et de la socialisation de la nature humaine.

Quelle était, spirituellement et matériellement parlant, la grande question, la question suprême qui préoccupait, en ce début de 7e siècle après Jésus (s), les esprits ? C'est là la question qui se posait entre ceux qui reconnaissaient et adhéraient à l'absolu de l'Unicité de الله-Dieu, exalté soit IL, et ceux qui ne reconnaissaient pas encore l'Ordre Souverain. La question posée, pour appeler les choses par leur nom, se situait entre les partisans respectueux du Monothéisme pur transmis par les Prophètes et notamment ceux considérés comme Grands, tels : Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohammed, et les partisans d'un Monothéisme de convenance ou de l'idolâtrie. C'est à dire, aussi, de doctrines entachées de rites idolâtres et de gestes superstitieux.

Parmi les premiers il y a donc les Grandes Ames de l'Histoire de l'humanité : les Prophètes, leurs successeurs, puis leurs disciples. Ils sont à considérer comme les meilleurs à faire subsister dans le Monde des hommes le Principe de l'Unicité de الله-Dieu. Principe ne pouvant être ni associer ni partager avec une quelconque doctrine de la multiplicité de dieux. Puis, parmi les seconds et les derniers se situent tous ceux qui sont à mi chemin entre l'incrédulité et la Croyance.

الله-Dieu, exalté soit IL, s'est plu pour le salut présent et futur, à ce que la Croyance et la Foi en son Unicité Une et Indivisible, ainsi que le respect et la soumission à Son Ordre, se dévoilent au monde et à l'âme humaine. Cela, à travers la " Religion Immuable d'Abraham " nommée par الله-Dieu : Islam ; Religion des grands esprits comme des esprits simples, des régions les plus arides comme des régions les plus verdoyantes, des Nations les plus riches comme des Nations les plus démunies, aucun lieu n'a été abandonné des Signes de la Miséricorde divine.

" Notre Seigneur! Tu embrasses toute chose en ta Miséricorde et en ta Science".

" Qui donc professe une meilleure Religion que celui qui se soumet à الله-Dieu, que celui qui fait le bien, celui qui suit la Religion d'Abraham, un vrai Croyant ? الله-Dieu a pris Abraham pour Ami ".

" Nous t'avons ensuite révélé " Suis la Religion d'Abraham, un vrai Croyant". Il n'était pas au nombre des polythéistes ".

" Lorsque son Seigneur éprouva Abraham par certains ordres et que celui ci les eut accomplis, الله-Dieu dit : " Je vais faire de toi un Imam pour les hommes", Abraham dit : " Et pour ma descendance aussi ? ". Le Seigneur dit : " Mon alliance ne concerne pas les injustes ".

L'influence vraiment efficace et régénératrice de la Pensée monothéiste rappelée à l'hégémonie de l'idolâtrie, d'abord au niveau local de La Sainte Mecque ; puis au niveau régional de l'Arabie, pour finir enfin, de nos jours, au niveau international, reste prometteuse d'avenir meilleur. Elle va faire éclore le bourgeon des principes humanisants du Monothéisme pur de toute allégeance au polythéisme sous toutes ses formes et complicités superficielles.

Les esprits allaient donc, avec certitude, travailler à ranimer et à propager la foi en l'Unicité de الله-Dieu. C'est un moment historique que celui-là où la prospérité, et notamment la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale, sera bien installée pour permettre aux esprits une libre approche aux principes du Monothéisme pur. La liberté de conscience sera aussi présente au grand rendez-vous de l'histoire des hommes pour empêcher que les croyances n'enfantent pas la tyrannie et l'oppression des esprits. En cela, la Religion naturelle à l'homme est avant tout non contraignante ni opprimante. Le Saint Coran interpelle en matière de liberté religieuse il y a mille cinq cents ans déjà.

" Pas de contrainte en Religion ! La voie droite se distingue de l'erreur! ".

" Grâce au Nom de الله-Dieu, Le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux. " Dis : " ô Vous les incrédules je n'adore pas ce que vous adorez vous n'adorez pas ce que j'adore. Mais je n'adore pas ce que vous adorez ; vous, vous n'adorez pas ce que j'adore. A vous votre religion, à moi ma Religion ".

Le rappel de ces vérités essentielles concernant la liberté religieuse eut lieu quinze siècles en arrière. En France, par exemple, il faudra attendre l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 pour que la liberté religieuse soit dans le principe acquise [Article 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi.] : " La Constitution civile du clergé, le 2 juillet 1790, tente d'en organiser l'usage. L'article 354 de la Constitution de l'an 3 proclame la séparation de l'?glise et de l'état, mais le concordat du 15 juillet 1801 rétablit la religion catholique comme religion d'état. Elle devient " religion de la majorité des Français " dans la Charte de 1814. La séparation définitive de l'?glise et de l'état est proclamée par la loi du 9 décembre 1905. La loi du 2 janvier 1907 organise l'exercice du culte par le biais d'associations cultuelles ".

Il faudra attendre le 7 décembre 1965 pour qu'un début "d'Islamisation" apparaisse lors du Concile de Vatican 2. Au terme de la quatrième et dernière session, une Déclaration reconnaissait enfin, sans le citer, le principe islamique de la liberté religieuse et de ses diverses manifestations personnelles et communautaires dans la vie quotidienne : " Déclaration d'ailleurs, qui ne fut ni une constitution ni un décret mais une manifestation de l'?glise Catholique de : " ce qui était acquis déjà, au moins dans la logique profonde de sa vie la plus authentique ".

Rejoindre l'autorité morale et bienveillante de la Culture Islamique mohammadienne établie depuis des siècles est une réelle avancée dans les relations humaines pour défendre les intérêts monothéistes communs aux Livres révélés. Ce qui amène à dire que les amis de la liberté de conscience peuvent avancer sans crainte vers الله-Dieu, Un et Indivisible et s'adonner à la pratique de Son " Culte Pur " dans lequel il n'a pas été prévu de prosternation devant des symboles, récurrence du culte des idolâtres. Donc, en ce début de 7e siècle après Jésus, la Croyance, la Foi, et la piété monothéistes pures reviendront au-devant de la scène publique géothéologique et géopolitique. Elles ne ramèneront à leur suite ni l'injustice de la division de l'Unicité de الله-Dieu, ni la violence qu'engendre l'erreur et l'incertitude de l'hégémonie polythéiste, ni l'effroyable intolérance religieuse qui perdurera, malgré tout, au sein de certaines Nations et doctrines : " [ ... ] En vertu du concordat de 1515, conclu par Léon 10 et François 1e, la religion catholique, apostolique et romaine est en effet religion d'état. En principe, tout Français doit la professer à l'exclusion de toute autre. L'Edit de Nantes lui même, en accordant au protestantisme un régime de simple tolérance, n'avait pas mis les deux cultes sur pied d'égalité, et cet édit, Louis 14 l'a révoqué. Jusque 1787, seuls les catholiques possèdent un état civil, car les registres paroissiaux en tiennent lieu ; sans baptême catholique, pas d'existence légale pour les enfants considérés comme bâtards et frappés de déshérence ; sans contrat sacrement, pas d'union légale pour les époux considérés comme vivant en concubinage. L'édit de 1787 a bien permis aux réformés (protestants) de faire constater naissances et mariages par les juges du lieu, sans recourir au ministère du curé. Mais cette mesure toute récente rencontre encore une vive opposition et le discrédit demeure. La concession se limite en outre à l'état civil ; le culte public des autres confessions reste frappé d'interdit... ".

Le Président iranien Mohammed Khatami ira jusqu'à considérer l'atteinte à la liberté durant les siècles concernés comme " l'une des plus grandes tragédies de l'Histoire de l'humanité " : " [ ... ] Mais malheureusement, durant le 16e, 17e et encore 18e siècle, il y eut une sérieuse contradiction entre les principes de la Religion et de la liberté. Selon mon opinion, l'une des plus grandes tragédies de l'Histoire de l'Humanité fut cette tragique contradiction entre la Religion et la Liberté au détriment de l'une et de l'autre et à celui des créatures humaines qui les nécessitent dans leur globalité. Les Pieux désirent une doctrine qui associe l'adoration de الله-Dieu liée à la dignité humaine et à la liberté... ".

Quoi qu'il en soit, la Religion Immuable nommée par الله-Dieu Islam élève l'homme de l'état inférieur à la condition spirituelle et temporelle supérieure ; elle lui enseigne à s'employer à donner à la vraie vie le but qui lui est propre : le Bien. C'est dans les activités, les événements, que l'Islam apprend à l'homme à se connaître, à se comporter en humain, certes libre, mais responsable de ses actes. La Culture islamique mohammadienne étant le dépôt où l'homme peut puiser les réponses aux questions de sa prospérité religieuse et sociale, de sa plénitude selon le Dessein de الله-Dieu. Et ceci est une œuvre que l'homme est libre d'accomplir ou libre de s'y refuser pour rester là où il est dans ce monde inférieur ; qu'il se prête à se laisser enseigner la vraie spiritualité directement attachée au Très-Haut et à la bonne sociabilité pour donner un sens plein à sa vie d'ici-bas ou qu'il y résiste, l'Islam lui demande au minimum de se rendre compte de sa démarche et qu'il sache les résultats positifs escomptés d'un côté et les conséquences désastreuses dues au mauvais choix.

Le savant musulman Seyyed Qotb, contemporain au 20e siècle après Jésus (s), précise et rappelle à propos de l'Islam : " L'Islam n'est point une déclaration pour la libération de l'être arabe. Il n'est pas non plus une mission réservée aux seuls Arabes mais il est destiné à l'être humain, au genre humain : son champ d'action est la terre, toute la terre. Car الله-Dieu, le Très-Haut, n'est pas le الله-Dieu des Arabes uniquement ni même le الله-Dieu de ceux qui croient à l'Islam exclusivement, الله-Dieu est le الله-Dieu de tous ".

La vie est considérée par l'enseignement islamique comme une opportunité de perfectionnement continuel. Dès le milieu familial, l'Islam appelle à ouvrir les yeux de l'élève à la glorieuse faculté d'apprendre et de connaître, d'anticiper, de choisir et de décider, de saisir l'opportunité de se mettre au service de son propre perfectionnement spirituel et développement temporel.

L'exemple du modèle éducatif étant les Prophètes (pse) qui ont rappelé les règles essentielles, immuables et fondamentales de la vraie vie, nul doute qu'ils (pse) ont présidé eux-mêmes à l'éducation que l'homme doit donner à sa vie pour qu'elle soit vraie et bonne, spirituellement bien orientée vers Le Haut, Le Très-Haut et socialement bien vécue. Là, dans l'enseignement des Prophètes (pse) se trouve tout le nécessaire pour construire l'homme intérieur et l'homme extérieur ; pour apprendre à mettre l'Intelligence-Al-'aql au service de la sagesse et de la vertu, à celui de la bonne orientation et de la juste ouverture religieuse, morale et sociale : " […] il [le Prophète Mohammed (pslf)] restreignit, mais sans pouvoir les éliminer complètement, les expéditions de pillage entre les tribus et donna à toute l'Arabie, implicitement à tout l'Islam, un sens nouveau de l'unité, un plus grand espace de coopération et de loyauté. " Car les Croyants sont tous frères ". Les distinctions de rang ou de race, si vives parmi les tribus, furent atténuées par la similitude de la croyance. […] C'était une noble conception qui fit de diverses nations répandues sur les continents un seul peuple […] ".

L'Islam est donc ouvert au principe que tout est perfectible dans la vie humaine, que tout est une question d'éducation qui donne à chaque jour de l'existence la préparation judicieuse pour s'ouvrir au jour suivant, pour fournir à chaque âge de la vie les degrés qui y correspondent et qui lui ouvrent l'accès à l'âge qui vient après lui. Enfance, adolescence, âge adulte, grand âge, tous les âges ont des degrés à atteindre pour passer d'un âge à l'autre sinon il y a stagnation dans un âge inachevé, mal construit et par voie de conséquences fermeture à la perfectibilité. La Culture islamique mohammadienne a évidemment bien mesuré chaque période d'âges et programmé les étapes à franchir pour que l'homme devienne un homme humain c'est-à-dire religieux et social, libre et digne, ouvert et responsable, fraternel et solidaire, penseur, auteur et acteur.

Sa Sainteté le Prophète Mohammed (pslf) ouvre l'ère continuelle du bon propos
Le Prophète Mohammed (pslf) annonce tout : sur les diverses stations de la spiritualité ; sur les diverses situations sociales réglées par deux tendances, celle de croire et celle de ne pas croire ; sur la vie individuelle et communautaire ; sur les liens, les pensées, les intentions, les actions qui entrent dans le tissu de la vie et agissent sur elle selon qu'il s'agit d'une société construite sur les règles de la Croyance ou sur les principes de la non croyance. Et parce que le sujet est infiniment vaste il y a lieu de lui fournir le bon propos avant que le très grand âge n'approche, satisfait des âges précédents et des degrés qu'ils ont atteints, ou insatisfait de toute une vie passée à s'affaiblir, à s'enfoncer toujours dans le plus bas du monde d'ici-bas, à ne jamais porter le regard vers le lointain du monde d'en haut, à vivre toujours détaché des autres et de soi-même.

Avec la venue du Prophète Mohammed (pslf) s'ouvre l'ère du Rappel du bon propos pour satisfaire l'âme, le cœur, l'esprit et le corps, pour qu'ils se portent au-delà du lieu de passage obligé qu'est le monde d'ici-bas où par conséquent la Religion du bon propos est essentielle pour que le voyage sur la terre soit intérieur, méditatif, religieux et social. Le dernier Rappel du bon propos transmis par la voix du Prophète Mohammed (pslf) viendra encore plus étendu et plus précis que les précédents, voulu par الله-Dieu davantage prêt à se répandre partout où il y a vie d'homme. Il peut être dit, sans exagération, que les promesses sont réalisées à en juger par la présence islamique sur tous les continents. Le premier jour où commença la Révélation et les jours que dura la Descente des versets coraniques forment la période où tout bascule dans l'ère continue du bon propos de l'Islam.

Le Prophète Mohammed (pslf), à son époque, est le seul à poser le Rappel de la Religion du bon propos, le plus puissant moyen de prospérité spirituelle et de progrès matériel. Les Prophètes (pse) qui lui (pslf) sont antérieurs se sont de tout temps conformé à la pratique du principe du bon propos, dans la sphère de la spiritualité comme dans celle de la sociabilité. Le Rappel transmis par le Dernier des Prophètes (pse) n'a pas échappé à cette Loi de الله-Dieu commune à tous Ses Messagers (pse).

Il y aura de multiples raisons qui pousseront le Prophète Mohammed (pslf) à prendre bien des soins, à tenir bien des dialogues pour que le bon propos demeure intact au milieu de cette époque et de celles à venir. Cette belle Renaissance du bon propos va permette d'atteindre une chaleureuse harmonie entre les Croyants et les Croyantes, et ils sauront en faire l'honneur de tous les temps. Entre les gens de la Croyance monothéiste pure et les autres, le Saint Prophète Mohammed (pslf) entretiendra des dialogues forgés sur le bon propos géothéologique, géopolitique et géosociologique, éclairant aux différences reconnues et acceptées, tel l'enseigne la Sainte écriture du Coran ?levé : "ô Vous les hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle. Nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble d'entre vous, auprès de الله-Dieu, est le plus pieux d'entre vous. الله-Dieu est Celui qui sait et qui est bien informé ".

Ces Paroles de الله-Dieu, exalté soit IL, vont être appliquées. Elles le sont encore par ceux qui sont enseignés auprès de la Culture Islamique mohammadienne dans laquelle il n'y a ni haine, ni mensonge, ni calomnie. Le Coran énonce un discours de la bonne entente par la parole bonne et juste. La parole qui, ni offense ni blesse les sentiments du cœur. Il est donc impossible d'ignorer davantage et de ne pas honorer hautement un Livre qui propose des œuvres bonnes. Il en fait une si belle profession de foi monothéiste renouvelée par Abraham, Moïse, Jésus et Mohammed, Paix et salutations sur eux, sur la Famille d'Abraham et sur la Famille purifiée de Mohammed.

Ce début de 7e siècle après le Prophète Jésus (s), tout porté comme ses prédécesseurs à l'idolâtrie et à la multiplicité des dieux, débute par la Renaissance de la Pensée monothéiste et l'instauration de la Culture Islamique mohammadienne pour que l'Unicité de الله-Dieu, exalté soit IL, soit hautement honnorée d'un grand et généreux élan des gens de la Croyance tellement aptes à comprendre le postulat de l'Unicité et celui de la Prophétie : " Il n'y a de الله-Dieu que الله-Dieu !

Mohammed est Son Messager et Son Prophète! ". Ils seront si naturellement appelés à s'y joindre pour qu'enfin l'humanité se détende dans les jardins paisibles du "Salam de l'Islam". La liberté de conscience présente dans la Pensée coranique et dans la Tradition de vie du Messager de Dieu (pslf) en totalité consacrée au Parti de Dieu sera dorénavant à considérer pour établir la Paix religieuse et sociale en tant que le fondement des textes qui apparaîtront dans ce sens même si l'origine islamique de la tolérance religieuse institutionnalisée ne sera pas mentionnée. Ce qui sera notamment le cas dans les textes traitant de la tolérance et de la liberté religieuse de la Déclaration de l'ONU du 18 décembre 1982, et dans ceux de la Déclaration conciliaire de Vatican 2 du 7 décembre 1965.

Le discours coranique, la tradition mohammadienne, la Culture Islamique mohammadienne respirent tout ensemble la liberté religieuse éclairée par la Révélation des principes du Monothéisme pur révélés aux hommes tout au long du Cycle de la Révélation : Prophétie. Cycle qui prendra fin glorieusement avec le Sceau des Prophètes, le Bien Aimé Mohammed (pslf), cédant la place au Dessein de الله-Dieu suivant : le Cycle de la Guidance : Imamat, lieu de la sauvegarde du postulat de l'Unicité et de celui de la Prophétie. Sauvegarde nécessaire pour conformer la conduite cultuelle et culturelle aux principes du Monothéisme pur ; pour établir la différence entre les conclusions de l'interprétation personnelle de la Sainte écriture, si convaincue qu'elle pourra être, et un enseignement erroné des références de vie du Saint Prophète Mohammed (pslf).

Sublime Créature de الله-Dieu rattachée au Grand Prophète Abraham (psl) par le premier de ses enfants : le Prophète Ismaël (s) : " Le tombeau de l'honoré Gaïdar, le Kédar biblique, se trouve à Khodâbandeh. Cette ville est l'une des plus petites villes d'Iran. […] Les historiens relatent qu'Ismaël a eu douze fils. L'aîné, Gaïdar, succéda à l'honoré Ismaël lorsque celui-ci décéda à l'âge de 130 ans. Il invita par la suite, les gens au monothéisme. Allameh Madjlessi, auteur de " Bihar al-Anwar " énumérant les ancêtres du Prophète de l'Islam, que le salut de الله-Dieu soit sur lui et sur ses descendants, cite l'honoré Kédar trentième ancêtre du Prophète ". " Dis : " Ceux qui savent et les ignorants sont ils égaux ? ". Les hommes doués d'intelligence sont les seuls qui réfléchissent ".

" Celui qui dirige les hommes vers la Vérité n'est il pas plus digne d'être suivi que celui qui ne dirige les hommes que dans la mesure où il est lui même dirigé ? […]".

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Adorer الله-Dieu : Une entreprise miraculeuse continuelle Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Adorer الله-Dieu : Une entreprise miraculeuse continuelle
" Dis : ô gens du Livre ! Venez à une parole commune entre vous et nous : nous n'adorons que الله-Dieu ; nous ne Lui associons rien ; nul parmi nous ne se donne de Seigneur, en dehors de الله-Dieu. - S'ils se détournent, dites-leur : Attestez que nous sommes vraiment soumis - ".

Ce qui amène à dire que le Prophète Mohammed (pslf), formé à la connaissance de الله-Dieu, inspiré de Ses Livres révélés, rénovateur de la Religion Immuable nommée Islam, est apte à réorienter les enseignements religieux et sociaux issus du Monothéisme. C'est bien dans le giron du véritable Monothéisme pur, de cette grande " Religion Immuable d'Abraham" qui, d'Adam au Prophète Mohammed (pslf) a courbé sous la même discipline spirituelle et temporelle tant de fières résistances, et attiré à elle les grandes âmes, qu'il faut aller à la quête du savoir et de la connaissance. Car, s'il est permis de dire que le Monothéisme pur est un avenir réel, il l'est encore bien davantage de dire que le polythéisme est une confusion et une incohérence sans avenir durable.

" Les actions de ceux qui ne croient pas en leur Seigneur sont semblables à de la cendre sur laquelle le vent s'acharne un jour d'ouragan. Ils ne peuvent donc attendre aucune rétribution pour les œuvres qu'ils ont accomplies, c'est là le profond égarement ".

" Les actions des incrédules sont semblables à un mirage dans une plaine. Celui qui est altéré croit voir de l'eau ; mais quand il y arrive, il ne trouve rien ; il y trouve Dieu qui lui paiera son compte. Dieu est prompt dans ses comptes! ".

Le Saint Prophète Mohammed (pslf) va donc se donner la peine d'entreprendre pour que chacun retire de son entreprise miraculeuse la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale durable. Le spectacle des bonnes références de vie mohammadienne associé aux désirs intérieurs de l'âme de la Croyance calme et tranquille ont, en effet, des clartés plus hautes que celles qui se répandent sur la destinée de l'homme soumise aux contradictions et confusions des principes nuisibles du polythéisme et de l'idolâtrie.

L'homme et le monde ont été expliqués à maintes reprises par les nombreux Prophètes du Cycle monothéiste de la Révélation : Prophétie. Explication consignée dans des Livres révélés qui en précisent les lois permanentes et immuables. Elles seront soutenues par la Tradition du Saint Prophète Mohammed (pslf) et remises dans un " tout " cohérent à la sauvegarde du Cycle de la Guidance : Imamat. Ultime Dessein de الله-Dieu, exalté soit IL, pour que l'humanité sache faire la part des choses entre ce qui est licite de ce qui ne l'est pas et qui ne le sera jamais : " Dans l'optique chî'ite, l'Imamat est une sorte de direction divine et une responsabilité confiée par الله-Dieu, comme la Prophétie, avec cette différence que le Prophète est le fondateur d'une Religion et l'Imam en est le Gardien. Il est du devoir du peuple de le prendre pour exemple et de s'inspirer de lui dans toutes les dimensions de la vie. La nécessité se fera sentir pour la communauté musulmane, dès la mort du Prophète, d'une personnalité forte, capable, de grande vertu et pure de tout péché, afin de poursuivre la voie du Fondateur de la Loi Islamique. En demeurant attentif aux événements, et conscient des dangers de la déviation, il sera en mesure de faire profiter tout le peuple de ses vastes connaissances de la Religion, dans tous les domaines, et de maintenir vivante la flamme du Monothéisme ".

Ainsi, il peut être reconnu, à la lumière du Dessein de الله-Dieu du Cycle de la Révélation : Prophétie et de son prolongement dans le Cycle de la Guidance : Imamat, que l'homme ne se suffit pas à se gouverner. Raison pour laquelle, l'?tat constitutionnel de Médine instauré par le Prophète Mohammed (pslf), est la préfiguration de l'?tat religieux et social. Le Gouvernement islamique de Médine est autre chose que l'ensemble des lois promulguées par les législateurs du droit coutumier ou impérial qui ont abandonné l'appui des Lois de الله-Dieu, exalté soit IL. C'est à dire, qu'au delà et au dessus de la justice de l'homme, limitée à la connaissance spéculative, il y a un Ordre bien plus élevé duquel la Justice dépend si l'homme la veut juste et équitable : "Le Gouvernement islamique est le Gouvernement de la Loi. Dans cette forme de Gouvernement, la souveraineté appartient à الله-Dieu et la Loi est constituée par les ordres et décrets divins. La Loi de l'Islam, c'est-à-dire l'Ordre de الله-Dieu, règne de façon absolue sur tous les individus et sur le Gouvernement".

Et dès que l'homme cesse de croire que cela est ainsi, c'est à-dire de croire à la Justice de Celui qui est le Juste et de vivre en harmonie avec Ses Livres révélés, Ses Prophètes et leurs vénérables successeurs, aussitôt le désordre, la confusion, l'incohérence entrent dans l'homme et par extension dans les sociétés, les Nations et les civilisations. Ce qui amène des destructions et des ruines, des dégradations de la nature humaine soumise au diktat de ceux qui imposent leur vision du pouvoir pour dominer le monde.

Dans son ouvrage Le Gouvernement islamique, l'Ayatollah Khomeyni donne les raisons qui rendent indispensables un Gouvernement islamique, à savoir : " 1. - Le fait que le Prophète (pslf) ait instauré un Gouvernement. 2. - La permanence de l'application des Lois divines qui a un caractère obligatoire et qui ne se limite pas à l'époque du Prophète (pslf) mais qui est valable en tout temps. 3. - La substance et la qualité des Lois divines qui sont telles que leur application exige l'existence d'un Gouvernement islamique - c'est la cas par exemple des lois financières, de la défense du territoire, des décrets juridiques et pénaux… -. L'Imam Khomeyni, après avoir donné des arguments prouvant la nécessité du Gouvernement islamique, fait allusion aux antécédents historiques des déviations qui débutèrent lors de la période 'umeyyade et se poursuivirent à l'époque abbasside. Il explique que leur façon de gouverner était anti-islamique, qu'elle ressemblait au système impérial d'Iran et de Rome ou au système pharaonique d'?gypte et qu'elle se perpétua dans les époques ultérieures en conservant ce même défaut anti-islamique ".

C'est pourquoi الله-Dieu s'est plu après avoir clos le Cycle de la Révélation : Prophétie, d'ouvrir à l'humanité le Cycle de sa Guidance : Imamat. Il sera composé des " Douze Imams Supérieurs Infaillibles " (s) héritiers de la famille mohammadienne-abrahamite. Ce qui prouve encore une fois et toujours, que dans la sage Bonté de الله-Dieu, exalté soit IL, d'avoir envoyé Prophètes sur Prophètes tout au long du Cycle de la Révélation, d'avoir remis les âmes à la Guidance du Collège des " Douze ", d'avoir révélé des Livres, il y a toujours présence de la réelle capacité pour chacun et pour l'humanité de se nourrir de la Vérité et de l'?galité juridique divine.

Lorsque l'homme veut ignorer la Vérité et l'?galité juridique elles se rappellent à lui tôt ou tard. Tel fut le cas en France connue pour être le pays des Droits de l'homme : " Au 19e siècle même, l'égalité juridique entre citoyens n'est pas encore complète : le monde ouvrier, dans le domaine pénal et même civil, connaît des infériorités ; ce n'est que sous le Second Empire et à la fin du siècle qu'elles disparaîtront. L'esprit des institutions du droit privé reflète dans une très large mesure le milieu économique et social : les codifications napoléoniennes qui conservent certes nombre de " conquêtes " révolutionnaires, renouent par d'autres aspects avec l'Ancien droit ; surtout, le Code civil de 1804 convient à merveille à la société du 19e siècle, du moins aux traits dominants de cette société. Le 20e siècle, en même temps qu'il connaîtra des mutations économiques et sociales fondamentales, s'efforcera tant bien que mal d'adapter les règles de droit privé aux conséquences de ces mutations ".

Certainement : le Monothéisme pur nommé dans la Sainte écriture coranique : Islam, c'est le glorieux mouvement de l'état religieux et social, et l'apparition de l'égalité des conditions juridiques. Toutefois, ce n'est pas seulement que cela, c'est aussi tout ce qu'englobe la bi-unité Coran-Sunna et dans laquelle il y a l'universalité islamique de l'humanité : " Voici ce qu'en disait le général de Gaulle, en 1958 : Il y a, de l'autre côté de la Méditerranée [sous-entendu : les pays musulmans d'Afrique], dans les pays en voie de développement, une civilisation, une culture, un sens des rapports humains que nous avons tendance à perdre dans nos sociétés industrialisées [...] ".

Or, la destinée de l'être humain c'est l'obéissance à son homme intérieur spirituel qui réclame un enseignement apte à l'élever, à lui fournir les principes de l'humanisation de son homme extérieur. Ce qui fait revenir aux références de vie vraie et bonne du Saint Prophète Mohammed (pslf) ainsi qu'aux Douze Imams Infaillibles (s), à leur enseignement spirituel et temporel, à leur Guidance pour que les pas portent vers l'avant et non vers l'arrière.

الله-Dieu, exalté soit IL, a créé l'homme pour qu'il soit à Son Service. IL l'a créé libre pour qu'il Le serve sans contrainte. Car la liberté est d'institution divine pour que l'homme soit intelligemment responsable, juste et bon. Ce qui est l'œuvre humaine c'est la révolte et la tyrannie suscitées par l'Ignorance. Elle sera inscrite dans le livre de la responsabilité individuelle : " Le Saint Coran établit une distinction entre l'acte individuel et celui de la société, il distingue entre le registre des actes de l'individu et celui des actes de la Nation. L'acte qui s'inscrit dans deux dimensions fait partie du registre individuel alors que celui qui s'inscrit dans les trois dimensions fait partie du registre collectif et du registre individuel à la fois. Le verset suivant confirme notre propos : " Tu verras alors chaque communauté agenouillée. Chaque communauté sera appelée devant son livre. En ce jour, vous serez rétribués pour ce que vous aurez fait. Voilà votre livre ! En toute vérité, il se prononcera contre vous, car Nous avons enregistré tous vos actes ".

Le Saint Coran indique un livre pour la communauté, agenouillée entre les mains de son Seigneur où Il a inscrit ses activités et son comportement en tant que communauté. Dans un autre verset, le Très Haut rappelle : " Nous avons assigné à chaque homme son lot. Le Jour de la Résurrection, Nous exhiberons à son intention un écrit qu'il trouvera déroulé [et il lui sera ordonné] : Lis ton écrit ! Il te suffit d'être ton propre comptable, aujourd'hui ". Ici, la situation est différente. Tout individu est rattaché à son livre, dans lequel sont inscrits tous ses actes, petits ou grands, bons ou mauvais, même ceux qu'il cherche à oublier ou à cacher à son entourage ".

Le Saint Prophète Mohammed : Le Prophète-Législateur par excellence Que la Paix et les Bénédictions soient sur lui et sur sa Famille Ne pas se méprendre : ce n'est pas en adoptant ses conclusions personnelles ou bien celles d'un autre qu'on apprend à anticiper, à choisir puis à décider, et ce qu'on appelle couramment " c'est la vie " n'est pas la vraie. Une âme animée du plaisir de plaire à l'ego ne peut pas grandir ni gravir l'échelle des degrés qui font les différents âges de la vie d'un homme. L'homme qui tourne en rond autour de son ego ne peut être un modèle de conduite car l'envie d'être approuvé de son ego personnel et de celui des autres est une envie sans force, sans consistance et sans avenir.

Enseigner où se trouve le But à atteindre voilà ce à quoi servent les Prophètes (pse) porteurs des meilleurs principes qu'ils (pse) ont révélés pour y parvenir. Le Dernier d'eux tous (pse), le Bien-aimé Mohammed (pslf), ré-enseignera la détermination libre et réfléchie, fournira les références décisionnelles à la faculté de prévoir les avantages ou les inconvénients attachés au parti qu'on a décidé de suivre. Voilà l'œuvre de Mohammed (pslf), le législateur qui légifère selon la Législation immuable de الله-Dieu, la Législation qui donne force à l'esprit et fermeté au caractère : elle est ce qui ne plie jamais et donc le bon appui pour établir les règles de la vie car : " Le Chef du gouvernement doit posséder la précellence dans les domaines de la croyance et de la morale, il doit être probe (àdel) et ne pas avoir commis de péché. Celui qui doit faire appliquer les peines, c'est-à-dire mettre en application les lois pénales de l'Islam, être le dépositaire du trésor public (beyt-àl màl) et être responsable des revenus et dépenses du pays, celui à qui الله-Dieu accorde le pouvoir de diriger Ses créatures ne doit pas être un pécheur : " Mon alliance (dit الله-Dieu) ne touche pas les prévaricateurs ". الله-Dieu, Qu'il soit loué et exalté, ne donne pas un tel pouvoir à un tyran. Si le chef du gouvernement n'est pas probe (àdel), il n'agira pas de façon équitable dans le respect des droits des Musulmans, dans la perception des impôts et leur utilisation, dans l'application des lois pénales ; et il est possible qu'il impose à la société sa famille, ses amis ou ses proches et qu'il dépense le trésor public des Musulmans pour satisfaire ses propres intérêts ou ses caprices ".

Nulle part dans la Sunna du Prophète Mohammed (pslf) il ne peut être rencontré l'empreinte de quelques décisions n'appartenant pas à la Législation immuable de الله-Dieu. Aucune trace d'envahissement de quelques doctrines-systèmes voulues et imposées par les hommes dont les conséquences, selon l'Histoire de l'humanité, ont grandement altéré et rétréci l'avenir de l'humanité. Si bien que la Sunna du Prophète Mohammed (pslf) en tant que modèle global issu de la règle générale, le Saint Coran, est la source sous le point de vue religieux et social, moral et juridique, scientifique et sociologique, de l'édification de la personne du berceau au tombeau et des activités de la société du début à la fin.

En exemple, les auteurs d'ouvrages d'exégèse scientifique du Coran sont, aujourd'hui encore, unanimes à en reconnaître le même esprit qui anime la science dans son essence : " Ce sont tous des hommes de science, souvent diplômés des meilleures universités d'Europe et d'Amérique : des physiciens, des chimistes, des médecins, etc. Des Occidentaux y participent, mais on se limitera ici exclusivement aux auteurs musulmans. Aucun parmi eux ne dit que le Coran est un ouvrage de géographie, de sciences naturelles, de physique ou d'informatique. Tous disent simplement leur étonnement d'hommes de science, à la lecture du Coran avec les yeux de leurs spécialités, d'y découvrir des allusions plus ou moins transparentes à des découvertes modernes ou récentes et totalement impensables jadis ".

Certes, le monde à connaître de l'unité de contexte Coran-Sunna est immense mais الله-Dieu a donné à Ses créatures les moyens d'y parvenir en prenant appui sur les références décisionnelles de vie de Ses Envoyés, et celles qui concernent la Sunna du Prophète Mohammed (pslf), le législateur par excellence, suffisent à guider dans ce vaste labyrinthe qu'est le monde d'ici-bas, pour s'y reconnaître et s'y retrouver. Une telle préoccupation d'être bien guidé exige de suivre la route tracée selon la règle immuable de la Législation continuelle élaborée par الله-Dieu et mise en pratique par Son dernier Prophète (pse). Heureusement qu'il en est ainsi : au-dessus des conclusions de l'opinion personnelle il y a d'installé la règle générale - le Saint Coran - et le modèle global - l'Immaculée Sunna - pour faire route ensemble et s'éloigner ainsi des détours qui mènent là où il n'y a qu'isolement dans la solitude, divergence et sûrement égarement.

Une âme sereine, un cœur sain, un esprit droit, une volonté spirituelle et temporelle, c'est là ce que la bonne éducation islamique propose de former selon le but invariable, universel de la Religion d'Abraham (psl). Dans tous les âges traversés par la vie de l'homme dans le monde d'ici-bas, dans toutes les époques et dans toutes les conditions, rester attaché au Lieu de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna est la nécessité aussi bien pour le riche et le pauvre, le puissant et le faible, le paysan et le citadin. Ce qui explique en partie la continuelle expansion de l'Idéal islamique mohammadien, religieux et social, où la Vérité, la Justice et la Paix sont directement issues de la Grande Législation divine et des références de vie-modèle du législateur au plan terrestre, le Prophète Mohammed (pslf).

Dans l'?tat idéal religieux et social, la Culture Islamique mohammadienne enseigne que l'autorité, la liberté, l'égalité des conditions juridiques, l'instauration du pouvoir de droit en tant que garant des conditions civiles de la Paix-Salam ont besoin de garanties et qu'elles ont droit à ces garanties. C'est pourquoi, le Saint Prophète Mohammed (pslf), lors de son Gouvernement islamique de Médine en l'an 1 de l'hégire (622) s'appuiera sur les textes de la Constitution écrite islamique de l'?tat constitutionnel de Médine. Ecrite par le Prophète Mohammed (pslf), il en élaborera minutieusement les cadres délimitant les prérogatives de ceux qui ont à gouverner et de ceux qui sont gouvernés. En cela, son influence de législateur domine largement son époque. Réalité qui ne semble reconnue ni à Platon ni à Aristote selon les propos suivants de deux éminents universitaires : " Sans doute Platon et Aristote n'ont-ils joué aucun rôle dans l'histoire de leur temps (quoiqu'Aristote ait pu influencer Alexandre le Grand) ; pour des raisons diverses, ils n'ont pu agir directement sur les institutions grecques […] ".

Le Prophète Mohammed (pslf) tiendra compte du fait incontournable que les uns et les autres sont avant tout des créatures de الله-Dieu, exalté soit IL, des frères en Religion ou de simples congénères. De là les institutions islamiques et les lois politiques, économiques, juridiques, sociologiques qui, tantôt soutiennent, tantôt limitent, le pouvoir des dirigeants. Pour ces derniers, il est déterminé les conditions et les moyens de l'autorité à exercer, de l'assurance de la liberté, de la garantie de la dignité, du rappel constant de la responsabilité devant الله-Dieu d'abord, puis devant les hommes : " La liberté islamique libère toute nation du joug de la colonisation, de l'esclavage et de l'hégémonie des autres nations. Elle libère les couches et les classes sociales de l'asservissement aux autres classes, rendant ainsi égaux les hommes, les sociétés fortes et faibles et les différentes races, les rendant à même de pouvoir jouir de la liberté dans l'égalité. Et c'est la plus grande liberté que l'Islam a octroyée à l'homme ".

C'est en cela que le Saint Prophète (pslf), le législateur par excellence, fera preuve d'impartialité constante, nécessaire à l'établissement du Mouvement islamique Justice-A'dala et Paix-Salam. Sa parfaite connaissance du milieu religieux, politique, économique, juridique, ainsi que des grands faits historiques du Monothéisme et de l'histoire des hommes - empire perse et empire romain, etc. - lui (pslf) permettra de parachever l'intelligence des institutions, car il (pslf) n'ignorait pas l'importance dans toutes les époques des faits religieux, sociaux et des activités des groupes humains.

Les références de vie vraie et bonne du Saint Prophète Mohammed (pslf) enseignent donc, en prenant appui sur la Pensée coranique, les mesures d'autorité nécessaires pour le Gouvernement. Ainsi que les mesures de liberté possible dans les sociétés humaines orientées vers la voie du Bien au delà de laquelle il y a tout le champ du Mal intentionné, et les méfaits du comportement illicite. Des références qui donnent tous les moyens de penser l'intention action pour qu'elle soit conforme à la nature humaine. Elles énoncent les garanties qui doivent être données au maintien de tous les Droits et les Devoirs des gens.

Il y a quinze siècles en arrière, ce fut une modernité politique que : la Constitution écrite islamique ; la Convention islamique des Droits et des Devoirs des gens ; le Contrat social islamique dans lequel sont inscrites l'éthique, l'égalité des conditions juridiques, la liberté et ses limites, la Paix et ses bienfaits : " Les Occidentaux tendent toujours à croire que les Musulmans confondent Religion et politique d'une manière peu souhaitable (bien que ceci ne soit pas réservé en propre aux Musulmans ; les Chrétiens orientaux et d'autres font de même). Il serait peut être plus vrai de dire que les Musulmans saisissent plus clairement que les Occidentaux le support religieux des questions politiques. Mohammed s'intéressait aux conditions sociales, politiques et religieuses à La Mecque, mais jugeait l'aspect religieux fondamental".

Et afin que tout cela ne fut pas en vain, الله-Dieu, exalté soit IL, en a confié, par l'intermédiaire de Son Prophète Mohammed (pslf), la bonne et juste intelligence au Corpus des Douze Imams Supérieurs Infaillibles (s). Ils seront dans les circonstances des siècles, de l'état social, des mœurs, des divers genres et des divers degrés de civilisation des peuples, la présence de l'enseignement des Prophètes et Messagers de الله-Dieu, porteurs des principes d'humanité du Monothéisme pur.

Principes qui ont toujours été en totale opposition avec les principes du consensus social du statut de " sujet esclave" bien connu des empires et de l'?tat grec : " Depuis quatre siècles, depuis la Renaissance [rénovation culturelle qui se produisit en Europe aux 15e et 16e siècles], l'on s'était enfermé dans un " humanisme "
exclusivement gréco latin, donnant la primauté à la résurgence des langues " classiques ", créant pour les jeunes nations l'illusion que les sociétés modernes pouvaient être pensées à travers les catégories de la " cité " grecque ou de la " république " romaine. C'était une manière commode de former, à travers Démosthène [homme politique et orateur athénien, 1005 944 avant l'Hégire/383-322 avant le Prophète Jésus (s)] ou Tite Live [historien latin, 681 631 avant l'Hégire/59 avant le Prophète Jésus (s) 17 après le Prophète Jésus (s)], des hommes d'ordre oubliant volontiers que la " démocratie " athénienne était une oligarchie esclavagiste où, au temps de l'apogée de Périclès [homme d'?tat athénien, 1117 1083 avant l'Hégire/495 461 avant Jésus (s)], 20.000 citoyens libres régnaient sur 140.000 esclaves privés de tout droit civique, ou que la " république " romaine était déjà un empire colonial où 200.000 citoyens vivaient de l'exploitation de 20 millions de sujets ".

Un judicieux retour
Cependant, jamais le Culte Pur ne pourra être altéré ni compromis par l'Ignorance, car, par son origine et son essence, il est en dehors des luttes. Dans les civilisations peu évoluées, la source essentielle de la loi était la coutume, qui fonde le droit sur les précédents, transformant en règle obligatoire, révisable ou non, une solution pratique jugée favorable selon l'opinion close du pouvoir en place, l'arrivée des références mohammadiennes de vie vraie et bonne sera la véritable évolution religieuse, morale et sociale. Le Prophète Mohammed (pslf) apportera encore une fois la preuve que le Système divin du Monothéisme pur est inépuisable dans sa vertu pour guider l'humanité. Toujours prêt à porter son intelligence au secours du côté où le péril éclate et où le besoin de renouveau se fait sentir. C'est pourquoi, aussi, en cette fin de 20e siècle, que l'on peut nommer le siècle des " Matières et de l'Endettement généralisé ", il y a Renaissance de la Pensée coranique monothéiste et Retour sur la scène internationale de la Culture Islamique mohammadienne car : " Ce qui nous distingue en tant que communauté, mis à part la réalité religieuse, est la présence d'un lien civilisationnel entre notre passé et notre présent, c'est à dire que notre histoire s'étend depuis l'apparition du premier homme, depuis que la première civilisation fut érigée et que la première loi a été formulée sur cette terre, tous les Prophètes et les Messagers sont apparus dans ce monde. Ce qui tend à prouver l'authenticité de notre civilisation, de notre histoire et de notre humanité. C'est une réalité qui nous distingue de tous les autres car, tout en admettant que d'autres peuples ont joui d'un passé civilisationnel important, ils se sont coupés de leurs racines et ils vivent à présent une vie matérialiste pure ".

Dans l'état actuel des sociétés et des esprits, c'est encore le Monothéisme pur qui vient rappeler que la cause de l'autorité temporelle et la cause de prééminence de la spiritualité monothéiste sont évidemment communes. Que le spirituel et le temporel forment un " tout " indissociable l'un de l'autre pour que l'Intelligence soit entièrement vécue. C'est pour cela que الله-Dieu, exalté soit IL, a diligenté des Prophètes vers les hommes pour qu'ils soient comblés de Sa sagesse. Car, en même temps qu'ils aient été mandatés au rétablissement de la liberté de conscience religieuse contenue dans le Postulat de Son Unicité, ils ont aussi eu à résoudre les problèmes des sociétés. Les grandes structures administratives ont largement évolué avec l'arrivée sur la scène spirituelle, intellectuelle, morale et sociale du Saint Prophète (pslf), le législateur par excellence. Il (pslf) sera incontestablement le premier chef d'?tat qui remettra en cause la globalité des principes monarchiques, impériaux voire aussi claniques. En instituant la Justice islamique, le Prophète (pslf) affirmait que sans elle il ne peut y avoir de Paix-Salam. La fonction justicière " juste et bonne " sera pour lui (pslf) de première importance car il (pslf) sait que la Justice-A'dala doit être toujours considérée comme l'attribut essentiel de la Paix civile. Pendant ses vingt-trois années de présence en tant que Prophète parmi le monde d'ici-bas, il (pslf) arrachera la justice des mains des puissants. Il (pslf) obligera les seigneurs de son époque à s'en dessaisir. Il (pslf) réussira même à les contrôler et à faire reconnaître le principe que toute justice émane avant tout de الله-Dieu. Il (pslf) pourra, ainsi, établir sur des bases solides, rationnelles et durables l'administration moderne de la justice islamique publique.

La Renaissance de la Pensée monothéiste et l'instauration de la Culture Islamique mohammadienne, rattachées l'une et l'autre aux principes du Monothéisme pur, apparaissent à un moment où certains esprits en concluent que depuis plusieurs siècles, la pensée humaine a fait complètement fausse route. Parce qu'il y a, dans le caractère dominant et dans les tendances sociales et culturelles de ce début de septième siècle après le Prophète Jésus (s) beaucoup d'erreurs, de corruption, de décadence morale.

Il peut être compris et beaucoup mieux apprécié la nécessité du retour aux principes humanisants du Monothéisme pur pour que l'essor et le progrès issus du génie scientifique ne soient pas vains. Personne n'est plus convaincu que les Croyants et les Croyantes des immenses bienfaits pour cette époque et les temps à venir de cette Miséricorde du retour sur la scène publique du Monothéisme pur. Glorificateur du postulat de l'Unicité divine : " A la suite de cette rencontre avec la Foi musulmane, le Concile regarde la pratique du fidèle. L'attitude du Croyant est la Soumission à الله-Dieu, à ses décrets. Il s'agit d'une adhésion au mystère de الله-Dieu et de Sa Volonté. Le modèle de cette adhésion est Abraham, situé ici comme type de la foi à cause de sa soumission à la Volonté de الله-Dieu. Les Musulmans le considère comme un des Grands Prophètes. Le Concile mentionne leur vénération pour Jésus et pour Marie, " sa mère virginale ".

Sa Sainteté le Prophète Mohammed Ibn Abdullah (pslf) : L'Envoyé de الله-Dieu pour établir le Cycle des réformes nécessaires Et d'abord, qu'on s'élance à combattre l'Ignorance directement responsable de l'état d'indigence spirituelle, intellectuelle, morale et sociale de tous ceux qu'elle domine avec force, ruse et contrainte. Cette décision ne peut avoir pour effet que de rehausser la dignité humaine et d'instaurer la vigueur de la liberté. C'est le beau Don de الله-Dieu qu'une Religion dont l'objectif supérieur est de libérer et d'émanciper, qui élève et honore.

Supposons que l'Ignorance soit parvenue à dominer le monde et que celui-ci soit aujourd'hui plein d'hommes médiocres. Mais grâce à الله-Dieu, Sa Religion défie l'Ignorance dont le projet est si petit et tant éphémère. L'homme doit s'estimer heureux et comblé de pouvoir se grandir par la Religion Immuable et ses moyens de fortifier en lui ses facultés spirituelles, intellectuelles, morales et sociales. La route est ainsi tracée : défier l'Ignorance-Al-jhal, faire de cette volonté le point central du bon usage de l'Intelligence-Al-'aql.

L'Histoire Sainte Islamique révèle que tout ce qui sera tenté en dehors de la Route tracée par la Religion de الله-Dieu n'aboutira qu'à des efforts infructueux, à des résultats très médiocres et bien peu convenables.

Personne non plus ne redoute et ne déteste autant que les Croyants et les Croyantes l'emprise qu'exerce sur les hommes les principes déshumanisants de l'Ignorance et les dangers dont menace l'esprit de l'incroyance qu'elle soutient.

Les Prophètes et leurs successeurs auront à y faire face à cet esprit rebelle, sceptique, fanatique, désordonné, anarchique, oppresseur de la liberté raisonnable. Esprit passionné pour nier la valeur des Livres révélés et pour les détruire, condamné à ce que ses œuvres soient incapables de vivre dans les siècles des générations futures. Les Prophètes et leurs successeurs ont toujours appelé à vaincre l'esprit négatif et contraignant de l'Ignorance.

Le Monothéisme pur n'a cependant jamais été absent du sein de l'humanité qu'elle soit nommée antique ou moderne. S'il est vrai qu'il y a beaucoup trop de défauts dans ce début de septième siècle, il y a lieu de reconnaître que tout n'est pas corrompu ni décadent. Les Croyants et les Croyantes, ceux et celles qui adhèrent pleinement aux principes humanisants du Monothéisme pur, ne sont pas de ceux et de celles qui croient que le Mal est irrémédiable, que la décadence est inévitable. Car ils sont imprégnés du Commandement de الله-Dieu, exalté soit IL : " Instaurez le Bien ! Eradiquez le Mal ! ". Commandement sans cesse mis à mal par des tentatives continuelles de propagandes nuisibles à l'éclosion d'une humanité entièrement dévouée au patrimoine du Bien : " Elles [les puissances colonialistes] prétendent aussi que le fait de s'accrocher aux valeurs, concepts et coutumes, constitue une sorte d'arriération et de stagnation, d'où la nécessité pour elles de combattre ces valeurs. Elles affirment la nécessité de combattre les symboles religieux, ce dont se chargent les ennemis de l'Islam et cela, selon deux moyens. Le premier consiste à propager des doctrines qui luttent contre les symboles religieux de façon déclarée ou non, à partir de l'idée qu'il n'est pas nécessaire de se pencher sur le passé et le patrimoine pour pouvoir se consacrer uniquement au présent et à l'avenir. Elles avancent que les vivants sont aussi valables que les morts y compris le Prophète (pslf), les Saints et les martyrs. Mais celles là oublient que nous vivons aujourd'hui sur les fruits semés par ces premiers qui ont consacré leur vie à élever la civilisation de l'Islam. [ ... ] Le second consiste à propager les idées laïques pour éloigner les gens des valeurs de la Religion, en les jugeant arriérées et fermées. Pour les puissances colonialistes, il est nécessaire d'adopter une vie hors du cadre de la Religion et de la civilisation pour éviter les conflits doctrinaux et racistes, mais ces visions sont entièrement éloignées de l'Islam puisque l'Islam appelle à la complémentarité des civilisations et des doctrines ainsi qu'à l'unité pour faire face aux ennemis communs ".

Et c'est parce que les principes du Monothéisme pur n'ont pu être totalement évincés de la scène géothéologique et géopolitique qu'il y a, aussi, dans cette fin de vingtième siècle des " Matières et des dettes " beaucoup de bienfaits. Ils ne peuvent être reniés. Ils participent au génie scientifique des hommes que la Culture Islamique mohammadienne a toujours honoré et exalté. Si la liste des défauts est longue celle des bienfaits est conséquente et vaste dans les succès humains en tous genres et en toutes sciences. Preuves de la grandeur du bon usage de l'Intelligence qui donne à l'activité humaine sa fécondité licite, qui met en mouvement et en œuvre les bonnes et loyales intentions. Celles qui appartiennent aux patrimoines du Bien, du Vrai, du Bon et du Beau présents en l'homme par la volonté de الله-Dieu, exalté soit IL.

Le Monothéisme pur, avec l'aide de الله-Dieu, exalté soit IL, a toujours ramené l'homme au respect de l'Unicité divine. Malgré tous les rappels, le Monothéisme pur sera associé, dans certaines doctrines religieuses, à des rites du culte des images et des statues en bois et en pierre. Culte pénétré de certains gestes rattachés aux principes de la superstition. Alors, l'homme en perdra sa liberté de conscience religieuse, sa dignité, ses droits et ses devoirs. A la question qui se pose alors : Quelle part d'influence face à l'Ignorance ont les principes du Monothéisme pur dans les destinées spirituelles et temporelles des sociétés et dans celle des hommes ? La réponse a été donnée il y a quinze siècles en arrière dans l'ouverture à l'humanité du Cycle des réformes soutenu par la bi-unité Coran-Sunna. L'ancienne époque pré-islamique, nommée époque de l'Ignorance-Jahiliyyah, constituait un milieu fondamentalement injuste et païen ; la Religion Immuable, sera le système complet qui mène le fidèle monothéiste du berceau au tombeau, lui expliquant son origine divine, subordonnant le bon et judicieux déroulement de sa vie terrestre au souci du bonheur éternel, lui accordant des Droits et lui prescrivant des Devoirs dont l'accomplissement lui permet d'obtenir les plus hauts degrés de la vie éternelle.

Puis, ce Cycle des réformes, voulu par الله-Dieu, exalté soit IL, se prolongera après le décès du Saint Prophète Mohammed (pslf) dans l'énoncé des propos consacrant la Succession de l'Imam Ali (s) et prononcés par le Prophète Mohammed (s) devant une assemblée de 90 à 120.000 témoins dans le fameux sermon connu sous le nom de Sermon de Ghadir Khumm. Ce dernier fut un Ordre de الله-Dieu, exalté soit IL, transmis à Son Prophète Mohammed (pslf) lui réclamant de faire connaître Son Successeur Ali (s), selon la " loi de la succession " qui se retrouve dans le Cycle de la Révélation : Prophétie.

" Selon la tradition de la Succession nous pouvons constater ceci : Adam a eu comme successeur Seth ; Abraham a eu comme successeur Ismaël ; Jacob a eu comme successeur Joseph ; Moïse a eu [comme légataire Aaron et ] comme successeur Josué, fils de Nun, fils de Joseph ; Jésus a eu comme successeur Simon Pierre ; Mohammed a eu comme successeur Ali et les onze descendants de celui ci ".

Du testament de Moïse avant sa mort : " A la fin du chapitre 27 relatif à la loi de l'Héritage mentionné dans la Bible, à l'approche de son décès, الله-Dieu ordonna à Moïse de désigner Josué, fils de Nun pour lui succéder afin que la communauté de Moïse " ne soit pas comme des brebis qui n'ont pas de berger " ".

Josué désigné comme successeur de Moïse : " L'éternel dit à Moïse : Prends Josué, fils de Nun, homme en qui réside l'esprit, et tu poseras ta main sur lui. Tu le placeras devant le sacrificateur Eléazar et devant toute l'assemblée, et tu lui donneras des ordres sous leurs yeux. Tu le rendras participant de ta dignité afin que toute l'assemblée des enfants d'Israël l'écoute [...] Moïse fit ce que l'Eternel lui avait ordonné. Il prit Josué, et il le plaça devant le sacrificateur Eléazar et devant toute l'assemblée. Il posa ses mains sur lui, et lui donna des ordres, comme l'éternel l'avait dit à Moïse ".

La Désignation de Simon Pierre par Jésus : " Avant de quitter ce monde, Jésus désigna " Simon Pierre pour guider ses brebis [disciples] ".

?vangile de Jean : "Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m'aimes tu plus que ne m'aimaient ceux ci? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus dit : Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m'aimes tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m'aimes tu? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit pour la troisième fois : M'aimes tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis "".

Le Prophète Mohammed (pslf) lors du sermon de Ghadir Khumm poursuivra avec ces paroles : " Celui dont je suis le maître, voici Ali qui sera son maître. 0 الله-Dieu sois l'Ami de celui qui lui vouera son amitié et soi l'ennemi de celui qui lui déclarera son animosité. Donne la victoire à celui qui le défendra et avilis celui qui cherchera à lui nuire et fais que la Vérité le suive partout où il sera ". Il demande à la multitude de musulmans témoins de transmettre les propos du Sermon de Ghadir Khumm aux absents. Le compagnon Omar el Khattab s'approchera de l'Imam Ali (s) et lui adressera la parole : " Bravo à toi, ô ! Ali, te voici devenu mon maître et le maître de tout croyant et croyante ".

Puis, alors que la multitude de 90.000 à 120.000 musulmans-témoins n'était pas encore dispersée, l'Ange de la Révélation, Gabriel (s) apportera au Prophète Mohammed (pslf) le verset : " Aujourd'hui j'ai rendu votre Religion parfaite, J'ai parachevé ma grâce sur vous ; J'agrée l'Islam comme étant votre Religion ".

L'Intelligence Islamique sauvegardée pour l'éternité
Donc, les propos du Sermon de Ghadir Khumm consacreront l'ouverture par l'Imam Ali (s) du Cycle de la Guidance, nommé en Islam Imamat. Il sera chargé de protéger, d'enseigner, de transmettre, les principes du Monothéisme pur et les recommandations concernant la grandeur de son autorité morale comme essentielle au sort de l'humanité, à celui de sa dignité, de sa liberté, de ses Droits et Devoirs. Et afin qu'il soit maintenu pleinement sur Terre les principes fondamentaux de vie du Monothéisme pur, ainsi que leur inspiration permanente, leur impeccabilité doctrinale, leur unité dans l'Unicité divine, leurs lois d'inspiration divine qui autorisent ce qui est licite et interdisent ce qui est illicite, الله-Dieu s'est plu d'en confier la charge au Corpus des " Douze Imams Supérieurs Infaillibles " selon les principes de " la loi de la succession aux Prophètes ".

Le Cycle de la Guidance : Imamat peut donc tenir cet engagement de sauvegarder l'Intelligence islamique. Car tout ce qui le constitue religieusement et socialement, tout son ordre spirituel et temporel, est demeuré intact d'Adam au Prophète Mohammed (pslf). De celui ci à l'Imam Ali (s) et de ce dernier à l'Imam du Temps (s), le douzième des Douze Imams Supérieurs (s) : l'Imam Mahdi (s), que الله-Dieu, exalté soit IL, le rende reconnaissable au regard.

Se souvenir sans cesse que le Cycle de la Guidance : Imamat, est conduit selon le Principe de l'Unicité divine qui donne tout son sens à l'Intelligence islamique. Il a maintenu fermement dans tous les siècles et pour les siècles à venir les principes humanisants du Monothéisme pur comme droits accordés aux créatures par الله-Dieu, exalté soit-IL. Les " Douze Solidaires " qui le composent en ont accepté sincèrement et loyalement sa Mission de transmettre les propos, faits et gestes de la Tradition de vie spirituelle et temporelle à imiter dans celle du Prophète Mohammed (pslf). Ils (s) ont propagé sur Terre le Droit de la dignité, le Droit de la liberté, le Droit de la justice, le Droit à la Paix, et tous les autres Droits. Ils (s) guident l'humanité vers le Salam Paix. Tout cela est propre au Cycle de la Guidance, et rendu vivant parce qu'il est une Institution voulue par الله-Dieu, exalté soit IL, et non une doctrine inventée et soutenue par des artifices pseudo spirituels : " Il y eut d'abord un passage massif à l'Islam des Ariens combattus par une ?glise romaine mettant au premier plan de sa polémique la conception hellénisante de la Trinité. Il y eut aussi un ralliement des nestoriens qui voyaient en Jésus un homme inspiré par الله-Dieu : dès le 10e siècle, Al-Taharî, un médecin nestorien converti à l'Islam, utilise les textes bibliques pour défendre le point de vue musulman. Il invoque notamment l'?vangile selon Saint Jean pour trouver une annonciation du message de Mohammed dans les paroles de Jésus disant : " J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas à présent les entendre, mais quand il viendra, lui, l'esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière. (Jean 16 12 13) ".

" Au début du 4e siècle, un prêtre d'Alexandrie, Arius, remet en cause la divinité du Christ : il affirme que seul le Père est vraiment Dieu, son fils Jésus, créé par Lui, lui étant subordonné et inférieur. L'arianisme est condamné en 325 par le concile de Nicée qui rédige un credo (du latin credo, je crois) affirmant la divinité une en trois personnes : " Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur de toutes choses, visibles et invisibles ; en un seul Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, unique, engendré du Père, c'est-à-dire de l'essence du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non point créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été créé, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre, qui, pour nous les hommes, et pour notre salut, est descendu et s'est incarné et s'est fait homme, a souffert et est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux et viendra juger les vivants et les morts. Et au Saint-Esprit ". Les données de ce credo étant indémontrables, les accepter est un acte de foi qui ne peut être qu'un don de la grâce de Dieu ".

Sa Sainteté le Prophète Mohammed Ibn Abdullah (pslf) aura donc à rétablir le "tout" spirituel temporel parce qu'il s'impose de lui même à la raison et au bon sens de l'homme, à son islamité originelle faite de croyance monothéiste et de belle et bonne sociabilité. A quelque tendance religieuse qu'il appartient, il y a toujours de présent chez l'homme la Croyance monothéiste pure car elle est une cause commune, innée à tous, gens de la Croyance et gens de l'incroyance.

Le rétablissement de l'unité au sein du Monothéisme pur, par la réunion de tous les Croyants et de toutes les Croyantes, a toujours été le vœu et le travail de tous les honorables Prophètes et de leurs dévoués Successeurs. Aujourd'hui encore cette idée préoccupe de belles âmes et notamment celles qui ont découvert l'incontournable Cycle de la Guidance : Imamat. Il est le Gardien des principes de l'Intelligence du Monothéisme pur de toute allégeance au polythéisme et à la division de ce qui par définition est indivisible. C'est donc pour ceux et celles qui adhérent au Monothéisme pur, un intérêt évident et un beau devoir de s'accepter par delà même des différences socio-ethniques, de statut social, de possession, de se soutenir mutuellement, comme des frères et selon la tradition prophétique de Médine du " Pacte de fraternisation " institué par le Prophète Mohammed (pslf). Ce ne sera pas trop de toutes leurs forces et de tous leurs efforts réunis pour ouvrir les hommes à la connaissance de leur Religion Immuable, celle donnée par الله-Dieu au " Souffle de Vie ".

" الله-Dieu témoigne et avec Lui les Anges et ceux qui sont doué d'intelligence : " Il n'y a de الله-Dieu que Lui ; Lui qui maintient la justice... Il n'y a de الله-Dieu que Lui, le Puissant, le Sage ! ". La Religion Véritable, aux yeux de الله-Dieu, c'est l'Islam. Ceux auxquels le Livre a été donné ne se sont opposés les uns aux autres, et par jalousie, qu'après avoir reçu la Science. Quant à celui qui ne croit pas aux Signes de الله-Dieu. Qu'il sache que الله-Dieu est prompt dans ses comptes ".

" Désirent ils une autre religion que celle de الله-Dieu, alors que tout ce qui est dans les Cieux et sur la Terre se soumet à Lui, de gré ou de force et qu'ils seront ramenés vers Lui ? Dis : " Nous croyons en الله-Dieu ; à ce qui nous a été révélé; à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse, à Jésus, aux Prophètes de la part de leur Seigneur. Nous n'avons pas de préférence pour l'un d'entre eux : Nous sommes soumis à الله-Dieu ". Le culte de celui qui recherche une religion en dehors de l'Islam n'est pas accepté. Cet homme sera, dans la vie future, au nombre de ceux qui ont tout perdu ".

Louange à الله-Dieu ! Quand toute lutte matérielle cesse et que l'Intelligence islamique soutient l'égalité des conditions juridiques ainsi que la liberté religieuse selon la Sainte ?criture coranique, dans les mœurs comme dans les lois. Lorsque, en fait et en droit, les bonnes et honorables croyances sont obligées de vivre dans la Justice-A'dala et le Salam Paix les unes à côté des autres. Alors, le désir de se débarrasser des résidus du polythéisme encore présents dans certaines doctrines religieuses se fait certain et le regard se tourne vers les postulats de l'Intelligence islamique énonçant l'Unicité et la Prophétie.

Spectacle admirable que celui de voir dans un régime de liberté religieuse bien établie et bien acceptée, des âmes abandonner des doctrines religieuses imprégnées de l'Ignorance du polythéisme récurrent pour se tourner vers leur Religion Immuable, celle d'Adam, de Noé, d'Abraham, de Moïse, de Jésus et de Mohammed, nommée par الله-Dieu : Islam. Paix et salutations sur tous les Prophètes, sur la Famille d'Abraham, sur la mère de Jésus, la pure et Sainte Marie et sur la famille purifiée de Mohammed.

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Sa Sainteté le Prophète (pslf) de la douceur en tout Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Sa Sainteté le Prophète (pslf) de la douceur en tout
D'ailleurs, en y regardant de près, il peut être constaté que par la douceur les plus belles facultés s'épanouissent réellement, et que toute bonne réussite vraiment supérieure a pour aide et pour base la douceur telle l'application qu'en fait le Prophète Mohammed (pslf). Il est donc raisonnable de s'attacher à un enseignement fait de douceur, de le choisir avec intelligence et raison : tel est le bon sens qui veut que la bonne éducation islamique pénètre en douceur les âmes, les cœurs et les esprits. Aucune contrainte immédiate chez le Prophète Mohammed (pslf) mais il y a beaucoup de présence de compassion et de patience. C'est par là que le Prophète (pslf) a commencé : douceur, affection, patience.

Par bonheur, la douceur a toujours été l'agent essentiel dans les rapports entre le Prophète (pslf) et les gens, elle était sa compagne de chaque instant. Ainsi, inscrite également dans l'écriture Sainte du Coran, la douceur légendaire mohammadienne n'a pas été oubliée pour donner la réponse aux questions. Comment savoir former l'homme en douceur, en le connaissant bien et comment le connaître autrement que par une approche en douceur ?

Faire preuve de douceur envers tout ce qui compose la vie est donc une tradition prophétique soulignée par الله-Dieu dans le Saint Coran. C'est une tradition utile et efficace sociologiquement parlant. Ce n'est que de l'être doux que l'âme peut recevoir une impulsion sage et continuelle. C'est la douceur prophétique de Mohammed (pslf) qui est le lien plus humain que toute contrainte imposée aux âmes. La douceur est donc le louable intermédiaire sur lequel il est préférable de compter si le désir est d'adoucir les aspérités de la vie qui meurtrissent âmes, cœurs et esprits.

Tout le monde convient de la sagesse et de l'utilité d'enseigner en douceur tel l'a fait le Prophète Mohammed (pslf). Certes, le grand nombre n'en fait pas encore une norme à appliquer de façon uniforme et soutenue, raison suffisante pour revenir constamment au principe mohammadien de la douceur avant tout, de le suivre dans tous ses détails, en apprécier sans cesse la bonté, et apprendre comment il peut être utilisé pour qu'il devienne chez chacun une habitude de bonne approche spirituelle et sociale. En éducation comme ailleurs, ce revêtir de cette habitude est à toutes les époques de la plus haute importance, c'est le seul moyen de ne pas laisser perdre une vérité constitutive de la sociologie islamique. C'est la garantie de la sauvegarde du savoir et de la connaissance de la science de l'Intelligence à opposer à l'absurdité des confusions de l'Ignorance. Pour agir spirituellement et extérieurement sur les hommes, il est nécessaire de donner à l'homme intérieur l'enseignement qui lui est propre. Afin que le comportement de l'homme extérieur soit conforme à la Grande Intelligence.

Le Prophète Mohammed (pslf) ainsi que les Douze Imams Infaillibles (s) ont enseigné que la douceur et l'amour sont les deux puissances efficaces sur l'âme, le cœur, et l'intelligence de l'homme. C'est aussi ce qui a été révélé dans l'écriture Sainte du Coran élevé : " Nous avons ensuite envoyé sur leurs traces nos autres Prophètes et Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie. Nous lui avons donné l'Evangile. Nous avons établi dans les cœurs de ceux qui le suivent la mansuétude, la compassion ".

" Tu [Mohammed] as été doux à leur égard par une miséricorde de الله-Dieu. Si tu avais été rude et dur de cœur, ils se seraient séparés de toi. Pardonne leur !
Demande pardon pour eux ; consulte les sur toute chose ; mais, lorsque tu as pris une décision, place ta confiance en الله-Dieu. الله-Dieu aime ceux qui ont confiance en LUI ".

" Appelle les hommes dans le chemin de ton Seigneur, par la Sagesse et une belle exhortation ; discute avec eux de la meilleure façon ".
C'est parce qu'il y a nécessité de combler des besoins spirituels et temporels, pour ne pas être profondément troublé par les imperfections, الله-Dieu, exalté soit IL, a prévu la douceur et l'amour d'un enseignement qui porte à la Paix Salam. En effet, la douceur et l'amour, sentis et inspirés, sont les plus belles et nobles joies de celui qui enseigne à l'autre, désireux d'attention à son désir de protection. Exiger beaucoup de l'élève, faire preuve de sévérité, manquer de compassion et de patience à son égard n'est en rien prévu dans le programme éducatif du Collège des Douze Imams Infaillibles (s) élevés dans la douceur de l'âme musulmane de la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf) Imam Ali (s).

Le Corpus des Douze Imams, héritier de la Tradition géothéologique, géopolitique, économique, de Droit divin universel et à vocation internationale, géosociologique, a été imprégné du sentiment prophétique de l'affection à donner à l'Homme, aux hommes. Ils furent les seuls, avec les Croyants et les Croyantes, à conserver cette tradition prophétique de la douceur et de l'amour envers les créatures humaines car les envies de pouvoir de leurs censeurs avaient installé une atmosphère critique sous des formes de polémique brutale, cruelle, faisant disparaître le sentiment coranique : "Tu as été doux à leur égard par une miséricorde de الله-Dieu ".

Les censeurs des références mohammadiennes de vie vraie et bonne avaient, en quelque sorte, opté pour le pouvoir de type impérial où le droit est entre les mains des particuliers et pas autonome comme le suggère la Culture islamique mohammadienne. C'est un droit dépendant du bon vouloir de ceux qui dominent et bien souvent d'origine diverse : la loi n'étant que l'expression de la volonté humaine. L'une des conséquences les plus importantes de cette dépendance à la volonté humaine réside dans la réunion de Saqifa où, selon un ouvrage du savant Mohammed Hamidullah, le premier calife sera nommé malgré lui : " […] immédiatement après l'enterrement du Prophète (pslf), il [Abu Bakr] convoqua une assemblée générale des Musulmans de Médine dans le but de leur expliquer dans quelles conditions et comment, contre son gré, il avait été choisi […] ".

Pourtant, le sentiment mohammadien était là, présent dans la Famille purifiée nommée par le Prophète Mohammed (pslf) : " Mes Ahlul Beyt ". L'esprit de justice et d'humilité, de dignité et de liberté, d'humanité universelle, qui caractérise le Monothéisme pur, est la source de l'enseignement de la Demeure prophétique imprégnée de la constante Révélation de la Sainte écriture en langue arabe coranique. Mis à part les proches et les amis intimes du Prophète Mohammed (pslf), rares étaient les compagnons qui pouvaient bénéficier d'une telle proximité qui va faire de l'Imam Ali (s) le plus versé en sciences de la Pensée coranique et de la Tradition du Saint Prophète Mohammed (pslf) : " Selon les auteurs musulmans, Ali fut un conseiller très écouté des califes qui le précédèrent, mais, s'il est probable qu'il fut appelé à donner des avis juridiques grâce à son excellente connaissance du Coran et de la Sunna, il est d'autre part douteux que ses conseils aient été acceptés par Omar sur des questions politiques ; du moins pour ce qui concernait le fameux diwân, Ali eut une opinion tout à fait opposée à celle du calife, car lorsque celui ci le questionna à ce propos, il exprima l'avis de partager tous les revenus sans rien en garder ".

Mais à côté de cette vertu et qualités particulières des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة, les censeurs de la Culture Islamique mohammadienne auront le grand tort de ne pas ressentir l'affection qui leur était due. D'abord parce qu'ils (s) étaient les "Gens de la Demeure Prophétique". Ceux (s) pour lesquels ont été révélé de nombreux versets. Puis parce qu'ils (s) étaient les détenteurs des règles de conduite, sur tel ou tel devoir, sur tel ou tel droit, sur le principe même de la justice. Malgré tout, les esprits des censeurs de ce temps tomberont en proie à l'avidité du pouvoir pour le pouvoir. Grande corruptrice des meilleurs sentiments qu'elle abaisse. Une telle avidité portera l'être humain à la confusion. Il finit par ne plus savoir où se trouve les limites du licite et de l'illicite, de l'Intelligence et de l'Ignorance.

Avec la disparition des points de repères de l'exégèse coranique et de l'imitation de la Tradition du Prophète Mohammed (pslf), la Famille purifiée fut délaissée, opprimée et avec elle ses partisans. La foi morale islamique chancelait chaque jour un peu plus au point où aujourd'hui encore des historiens musulmans doivent faire l'inventaire : " Depuis quarante ans je me suis concentré sur l'étude de la tradition prophétique et le hadith, afin d'éliminer du texte tout ce qui avait pu être altéré. Je suis actuellement occupé à en écarter les récits inventés, ce qui s'appelle la " purification de la tradition prophétique ". Jusqu'à présent, je n'ai fait que discuter d'une certaine partie".

Une nécessité évidente
Quel sont les mobiles qui déterminent les hommes à vouloir se lancer dans des activités d'altération de la Vérité ? Le besoin de polémique et de contradiction, l'intérêt personnel, le sentiment d'être libre d'agir dans l'erreur. Il pourrait être fait un classement des personnes selon qu'elles choisissent l'un ou l'autre de ces modèles, mais dans le cas des falsificateurs de la Vérité ils sont à classer dans le lot de tête, le lot des incompétents qui toujours n'agissent que pour ce qui est nuisible à l'ensemble, y compris pour eux. Ce sont ceux qui, sans réfléchir, font des plans et des calculs pour conclure selon ce qu'ils croient être de leur ressort. Peu vertueux, ils consultent avant tout la sphère de l'Ignorance, prennent cette dernière pour guide et la font parler dans toutes les occasions où elle devrait se taire. Difficile de calculer jusqu'où va son influence sur la conduite et le comportement. I1 semble facile à comprendre qu'en un tel état d'esprit des censeurs, le Cycle de la Guidance était absolument nécessaire à la sauvegarde de la Pensée coranique, de la Tradition prophétique, et de la Culture Islamique mohammadienne.

Quelle destinée que celle de retourner aux principes de la Jahiliyyah - Ignorance du vieil ordre préislamique ?
Quelle destinée que celle des créatures qui avaient eu dans leur siècle la présence d'un Prophète, puis celle des Imams, pour leur tourner le dos et ne plus savoir où poser sûrement le pied dans le monde d'ici bas, ni où porter le regard en dehors de l'envie dévorante de vouloir posséder le pouvoir et les richesses des vastes territoires musulmans ?

Quelle destinée que celle d'avoir à ses côtés le lieu Imam de l'élévation pour tomber si bas et passer si vite dans l'éphémère de la vie de ce monde?
Les détracteurs des Quatorze Immaculés s'étaient laissés dépasser par l'ambition et la vanité. Toutes imparfaites qu'elles sont l'une et l'autre. Dominés par la folle envie de paraître meilleurs qu'une descendance d'héritiers de la famille mohammadienne abrahamite. Que reste t il de grand et de beau de leur vision imparfaite de l'unité musulmane scellée au sein de la Sainte Alliance : Prophète Mohammed Ibn Abdullah (pslf) Imam Ali Ibn Abi Abu Tâleb (s)?

Les Imams héritiers du Dessein d'unité de cette Sainte Alliance, avant d'aimer le pouvoir aiment avant tout l'homme et la femme, les Croyants et les Croyantes. Ils ont à leur offrir, en ce monde, le savoir coranique et les connaissances islamiques héritées de la Demeure Prophétique, et au delà d'elle, à la mosquée, dans les réunions publiques, sur les champs de batailles imposées par les polythéistes, les idolâtres et les superstitieux de tous les temps. Les héritiers de la famille mohammadienne abrahamite ont reçu la charge supérieure d'enseigner le meilleur pour que l'homme soit paisiblement heureux, heureux ici bas, puisque c'est le lieu où se prépare la destinée. Ils ont été préparé à comprendre et à accepter la recherche de perfectibilité de l'être humain, d'y remédier en lui transmettant, comme le leur a appris le Prophète Mohammed (pslf), la science de l'Intelligence Islamique qui soulage des illusions de l'Ignorance. Aussi, les Douze Imams Supérieurs Infaillibles ne se résigneront jamais dans leur amour de l'humanité au sort que leur imposeront par la force les gens de la contestation de leur droit à la Succession en tant qu'Apôtres de la Miséricorde et de la Grâce du Savoir et des Connaissances. Et comme leurs esprits sont pénétrés du beau désir de الله-Dieu, exalté soit IL, et de celui de Son Prophète Mohammed (pslf) de faire triompher le Cycle de la Guidance : Imamat, les " Douze Solidaires " n'ont jamais douté une seule fois d'être dans l'impossibilité d'y parvenir, même après toutes les oppressions et condamnations auxquelles ils (s) furent soumis. Ils (s) assigneront aux souffrances et aux injustices qui leur seront imposées les effets pernicieux de la désunion, de la déviance, de l'orgueil, de la vanité. Face à ces effets de l'Ignorance, ils (s) proposeront sans cesse le Savoir et la Science des Prophètes dont ils (s) sont les dépositaires.

Donc, les Douze Imams Successeurs (s) ne pouvaient accepter l'imparfaite condition humaine soumise à l'égoïsme qui ne se soucie de rien. Ils (s) en ont reçu les remèdes pour élever l'homme vers le Haut. Pour que l'homme intérieur et son innéité de croyance monothéiste et de bonne et belle sociabilité deviennent humanisés. Car l'homme, tout naturellement, est prêt à l'enseignement du Bien, du Vrai, du Bon et du Beau. Pour cela, faut il encore qu'il puisse recevoir librement cet enseignement et ne pas en être privé par les censeurs de l'Intelligence Islamique. Cela étant, si le régime dynastique combattait l'Intelligence Islamique représentée par l'Imam de l'époque, le programme éducatif favorable à la lecture et à l'écriture était en pleine expansion, en honneur aussi aux deux premières sourates révélées appelant au savoir : " Lis " et le " Calame " [roseau coupé en biseau pour écrire] : " En grande majorité, l'éducation était gratuite, les professeurs et enseignants la divulguaient par pur plaisir. D'autres fois, ceux ci étaient payés par leurs disciples, habitude, au fil des temps, qui dominera. En conséquence de quoi, la lecture et l'écriture étaient tellement répandues que la grande majorité des Musulmans espagnols savaient lire et écrire, prenant ainsi l'avantage sur toutes les autres Nations européennes ".

A peine quatre siècles après le mouvement mohammadien de libération de la spiritualité et d'émancipation de la condition humaine : " On avait l'habitude de dire en Espagne maure que, " lorsqu'un musicien meurt à Cordoue et que ses instruments sont à vendre, on les envoie à Séville ; lorsqu'un riche meurt à Séville et que sa bibliothèque est à vendre, on l'envoie à Cordoue [Calvert, A. F., Cordova, 107]. Car, au 10e siècle [environ le 4e siècle de l'Hégire], Cordoue était le foyer et le sommet de la vie intellectuelle espagnole, quoique Tolède, Grenade et Séville contribuassent activement aux divertissements spirituels de l'époque. Les historiens musulmans décrivent les villes maures comme des ruches de poètes, d'érudits, de juristes, de médecins et de savants ; al-Makkari remplit soixante pages de leurs noms. Les écoles primaires étaient nombreuses, mais payantes ; Hakam 2 ajouta vingt-sept écoles pour l'instruction gratuite des pauvres. Filles et garçons allaient à l'école ; plusieurs dames maures se distinguèrent dans l'art ou la littérature. […] L'Espagne musulmane avait soixante-dix bibliothèques […]. Les érudits étaient forts respectés en Espagne musulmane […]. Théologiens et grammairiens se trouvaient par centaines ; les réthoriciens, les philologues, les lexicographes, les anthologistes, les historiens, les biographes étaient légion ".

Dès la Révélation des premiers versets du Coran en tant que premiers éléments de la règle générale et l'apparition des premières références décisionnelles de la Tradition de vie du Prophète Mohammed (pslf) en tant que modèle global à suivre, il se fait clairement comprendre qu'il s'agit bien de la rupture souhaitée entre un monde très vieux dans ses principes et le nouveau monde qui se met en place. Dès lors il n'est plus question d'imiter servilement les conclusions de l'Ignorance, tout va être différent entre elle et l'Intelligence islamique en train de s'installer à La Sainte Mecque pour se répandre au fil des siècles à la sphère planétaire. Il est apparu autre chose à apprendre, à connaître, à faire : les institutions islamiques sont les institutions de l'éveil à la Réalité où les vérités antérieures transmises par les Prophètes (pse) restent les mêmes, quels que soient les domaines auxquels elles s'appliquent. La règle générale - le Coran - et le modèle global - le Prophète Mohammed (pslf) vont enfin former des hommes à être des humains qui marchent droit pour aller loin, très loin.

L'universalité des Deux Desseins de الله-Dieu
Il y a lieu de toujours insister sur les avantages spirituels et temporels produits par l'adhésion volontaire aux Deux Desseins de الله-Dieu, rivés l'un à l'autre et communément connus sous le nom de Prophétie pour l'un et d'Imamat pour l'autre. Deux Desseins faits par الله-Dieu pour rendre féconde l'islamité originelle faite de croyance et de sociabilité de Sa Créature jusqu'à une grande hauteur en fortifiant proportionnellement l'âme, le cœur, l'esprit et le corps. Parce que personne hormis les Prophètes (pse) et leurs successeurs (s) n'est à l'abri de la faiblesse qui porte à se laisser aller, à délaisser ce qui fait grandir, ce qui fait aller loin sans aller de travers tel le rapporte le texte suivant : " Des critiques musulmans se plaignirent que beaucoup de hadiths avaient été conçus comme une propagande pour les Omayyades, les Abassides, ou un autre clan ".

En parcourant d'un simple coup d'œil toute l'étendue depuis la Création et même avant des deux Cycles sur lesquels prend appui la Civilisation naturelle à l'homme, on ne peut en conclure que de leur universalité. En extraire de leur examen les préceptes les plus aptes à guider l'innéité de croyance et de sociabilité pour donner corps à la sublime tâche qui consiste en l'essor spirituel et temporel, à tirer parti de telle ou telle faculté, à fortifier la faiblesse et à fuir l'oisiveté pour pénétrer dans l'action : l'homme est né pour réfléchir et agir nous disent le Coran et la Sunna.

Ce qui a trompé la plupart des dissidents de la voie toute tracée des Deux Desseins de الله-Dieu c'est qu'ils ont cru devoir et pouvoir se satisfaire des conclusions de leur opinion personnelle pour s'instruire et instruire les autres sans y faire intervenir la totalité de l'œuvre du Prophète Mohammed (pslf) ni celle des Douze Imams Successeurs (s) qui prolonge et continue la précédente. Ils ont séparé les Gens de la Demeure du Prophète (pslf) de l'enseignement islamique, tandis qu'ils doivent rester intimement liés, et que l'enseignement doit tirer des Gens de la Demeure ses principes acquis du Prophète Mohammed (pslf) : " Le Prophète (pslf) était chargé de l'application des Lois et de la mise en place des structures islamiques ; الله-Dieu l'avait institué Chef et Gouvernant des Musulmans et avait rendu obligatoire le fait de lui (pslf) obéir […] ".

C'est de l'universalité des Deux Desseins que la spiritualité et la sociabilité reçoivent l'impulsion de vie raisonnable et durable. Lorsqu'il est donné à la vie le point d'appui de la Prophétie et de l'Imamat, que rien de plus haut ni de plus complet ne saurait remplacer, alors la route s'aplanit, la facilité porte à des méthodes simples et promptes que seule l'Intelligence islamique inspire et rend efficaces. Ils sont les Deux Desseins les plus actifs sur la pensée de l'humanité. I1 n'y a aujourd'hui aucune exagération à dire que les œuvres de la Culture Islamique mohammadienne ne s'adressent pas seulement aux Nations de tradition musulmane mais à l'humanité dans son ensemble. Ce qui est par ailleurs sa destinée et sa vocation. Il suffit pour s'en rendre compte de jeter un coup d'œil à l'intérieur des mosquées réparties dans le monde entier. Le constat merveilleux en est la ferveur et l'ardeur des Croyants et des Croyantes. De ceux qui adhèrent sans contrainte aux postulats de l'Unicité divine et de la Prophétie de Mohammed (pslf), tant en Europe qu'en Amérique, qu'en Asie et au Moyen Orient, qu'en Afrique et dans les pays du grand Nord. Cette mise en commun des valeurs spirituelles et temporelles du Monothéisme pur exerce chaque jour davantage, inexorablement, une action à la fois salutaire et pacifique sur les sociétés. Toutefois, ces vastes étendues d'échanges spirituels et intellectuels, moraux et sociaux, ouvertes à l'homme par la Révélation des Saints Versets coraniques, demeurent encore assombries par les influences de l'Ignorance. Ces nuisances, Grâce à الله-Dieu, reculent sans cesse devant l'effort islamique de la perfection dans la voie monothéiste de l'espérance. C'est l'ultime Révélation apparue dans l'Histoire moderne en vue d'organiser l'entente et l'unité de l'humanité dans l'ordre spirituel et temporel qui lui est propre : celui des principes humanisants du Monothéisme pur. "Celui dont الله-Dieu a ouvert le cœur à l'Islam, n'est il pas dans une lumière venue de son Seigneur ? Malheur à ceux dont les cœurs sont endurcis au Rappel de الله-Dieu! Voilà ceux qui se trouvent dans un égarement manifeste. الله-Dieu a fait descendre le plus beau des récits : un Livre dont les parties se ressemblent et se répètent. La peau de ceux qui redoutent leur Seigneur en frissonne, puis leur peau et leur cœur s'adoucissent à l'invocation du Nom de الله-Dieu. Voilà la direction de Dieu d'après laquelle IL dirige qui IL veut. Mais celui que Dieu égare ne trouvera personne pour le diriger ". C'est la Sublimité de الله-Dieu, exalté soit IL, que d'avoir prévu pour Ses Créatures humaines deux Desseins dans un même plan du Monothéisme pur : grandes preuves de la profondeur de Jugement de Celui qui est Juste, de Sa connaissance parfaite de Sa Créature humaine nécessiteuse de la Révélation et de la Guidance : Prophétie Imamat. Deux Cycles pour conforter au sein de l'humanité les principes du Monothéisme pur, glorificateur de l'Unicité divine. Grande Intelligence que l'ouverture du Cycle de la Guidance dont l'Imam Ali (s) sera le premier des Douze piliers infaillibles. Disciples de l'excellente Tradition
L'Histoire relate que les dynastes omayyades et abbassides, instruments de la volonté humaine, qui a un caractère avant tout porté aux intérêts de la vie d'ici-bas, exerceront un pouvoir politique personnel, qu'ils s'imposeront par la force et dont l'absolutisme ne sera soumis qu'à leur appréciation personnelle : on ne distinguera plus L'état constitutionnel mohammadien dans aucun des principes du pouvoir de fait dynastique. Ajoutons à cela, que le dynaste, qui se dit musulman, est toujours un très grand et très puissant propriétaire, allant jusqu'à considérer la vaste étendue du territoire musulman comme domaine privé qu'il fait hériter à sa progéniture. C'est là, sans doute, la conséquence extrême de l'abandon du Mouvement constitutionnel islamique instauré par le Saint Prophète Mohammed (pslf) à Médine et repris par l'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) lors de son Gouvernement de Kufa. L'Histoire démontrera que le règne de la force dynastique ne reposait, en définitive, que sur elle-même, et qu'elle était aussi précaire qu'elle était en mesure de maintenir l'ordre intérieur et de repousser les assauts des forces qui lui étaient opposées. Car, les dynastes avaient toujours tendance à aggraver leur emprise sur les populations dont ils craignaient la révolte, et à soumettre les peuples voisins dont ils redoutaient les attaques.

L'Histoire Sainte Islamique relate la vie des Quatorze Immaculés, de leurs disciples. Il s'y trouve bon nombre de similitudes avec la vie du Patriarche Abraham, le Prophète Imam du Monothéisme pur. C'est un spectacle touchant et instructif que l'état de leur âme entièrement orientée vers l'Unicité de الله-Dieu, que leur vie entièrement consacrée à l'instauration en douceur des principes de la Religion Immuable. Les disciples du Monothéisme pur sont en règle générale ni exagérément gais, ni exagérément tristes. Ils sont les gens du Juste milieu et du réalisme. Ils ne sont jamais découragés ni par le doute ni par l'incertitude. Dans l'Histoire Sainte Islamique il s'y retrouve également au sein du Corpus des Douze Imams Supérieurs Infaillibles la même étendue d'esprit monothéiste que celle du Prophète Mohammed (pslf). Un esprit qui porte tout naturellement à la même douceur et générosité de cœur, à la même ardeur de justice, de liberté et de respect de la dignité de la créature humaine, à la même recherche de progrès et d'essor de la vie spirituelle et temporelle. Cela, malgré l'effort continuel, depuis quinze siècles, de barrer la route à la Culture Islamique mohammadienne, celle qui est naturelle à l'homme, conforme à son innéité de croyance monothéiste et de belle et bonne sociabilité : " Le but des puissances colonialistes est de couper, par tous les moyens, les liens entre notre passé, notre présent et notre avenir, elles tentent d'effacer tout ce qui peut être rattaché à l'âme de notre passé, à la pensée, à la morale et aux coutumes de nos ancêtres. Elles prétendent tout d'abord nous inculquer une nouvelle lecture de l'histoire qui correspond avec leurs cadres, et surtout une nouvelle lecture de l'histoire de l'Islam étant donné qu'elle est une base essentielle pour la lutte entre les mécréants incroyants et les fidèles ".

Donc, le Cycle de la Guidance-Imamat mérite une mention particulière à cause des références de vie mohammadienne qu'ils véhiculent et des attaches islamiques qui en découlent grâce à la Sainte écriture du Coran véridique. Il est nécessaire de retenir deux grands principes parmi tant d'autres du Cycle de la Guidance : en premier lieu son caractère monothéiste qui fournit aux Croyants et aux Croyantes le modèle du disciple de la Religion d'Abraham ; et, en second lieu, la garantie du Pacte de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna. Cette garantie constitue l'illustration de ce qu'est le Contrat mohammadien entre الله-Dieu et Ses serviteurs.

Comme si l'ego n'avait rien appris
Dans l'Histoire Sainte Islamique il y a également d'expliqué les raisons de la désobéissance à la Guidance par la cause de l'emportement des passions. L'empire des vieilles habitudes guerrières pour imposer par la force l'hégémonie de l'une ou de l'autre. Les gens retrouveront très vite le défaut de raisonnement de certains chefs de clans, le rappel des mauvais principes du vieil ordre de la Jahiliyyah. En même temps, l'Histoire Sainte Islamique témoigne de l'incompétence persévérante de l'ego. Elle fait entrevoir et sentir en lui, la persévérance des mêmes erreurs que celles qui avaient ruiné les deux fameux empires romain et perse ; la même absence de dogme moral et de foi monothéistes pures ; la même idolâtrie du " moi je " de l'homme avide de pouvoir et de richesses; la même mollesse et faiblesse envers ses conclusions ; la même brutalité et cruauté envers les autres ; les mêmes prétentions d'en savoir davantage que quiconque : " Au moment de la naissance de l'Islam, au 7e siècle, le monde était divisé en de grands empires : l'empire chinois, celui de l'Inde, celui des Sassanides en Iran, l'Empire byzantin, et, en Europe, les débris de l'Empire romain d'Occident morcelé par les Goths et les Francs. Or, en moins d'un siècle, tous ces empires vont s'écrouler, à l'exception de l'Empire chinois des T'ang (618 906) alors à son apogée, et d'une partie de l'Europe où, avant la désintégration de l'ancien Empire romain d'Occident, les papes, et notamment Grégoire le Grand (540 604), avaient pris en main tous les pouvoirs et couronnaient les rois vainqueurs. Partout ailleurs, et notamment dans les Empires sassanide et byzantin, c'était la décadence : décomposition politique d'?tats centralisés et bureaucratiques, mais incapables de maintenir leur autorité dans les provinces où se multipliaient les rébellions de chefs locaux ; désordre économique né de cette anarchie politique et aggravation des injustices sociales au profit de féodaux ; enfin prolifération de schismes et " d'hérésies religieuses " ".

Malgré les vingt trois années que dureront la Révélation des Saints Versets du Coran Inimitable, et l'Immaculée Tradition à imiter du Prophète Mohammed (pslf), malgré la présence de l'Imam de l'époque, l'ego n'avait rien perdu de son ambition d'être un chef temporel avant toute autre considération d'ordre spirituel. Comme si l'ego n'avait rien appris sur les lois intimes du Monothéisme pur d'idolâtrie du " moi je ", ni sur les vraies conditions nécessaires à la continuation de L'état Constitutionnel de Médine et au maintien d'un gouvernement islamique. Aussi, un secret sentiment d'inquiétude perçait à travers la constance des conclusions et des idées de l'époque pré islamique et du désespoir de l'ego à ne pas parvenir à être persuadé de conserver toute une vie durant l'hégémonie de son pouvoir acquis par la force. Les adversaires se faisaient chaque jour plus nombreux dans la misère humaine de la désunion et de la déviance.

Une lecture sincère
Il y a beaucoup à apprendre dans l'Histoire Sainte Islamique. Il s'y révèle la réalité de la face des événements historiques. Ceux qui parcourent des siècles de tribulations pour imposer les conclusions de l'interprétation personnelle des Saints Versets du Coran vraiment Très ?levé pour des esprits qui n'en reçurent aucun mandat d'interprétation.

" Ceux qui discutent au sujet des Signes de الله-Dieu sans en avoir reçu mandat, provoquent le courroux de الله-Dieu et des Croyants. الله-Dieu met un sceau sur le cœur de tout tyran orgueilleux ".

" C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre. On y trouve des versets clairs : La Mère du Livre et d'autres figuratifs. Ceux dont les cœurs penchent vers l'erreur s'attachent à ce qui est dit en figures car ils recherchent la discorde et ils sont avides d'interprétation ; mais nul autre que الله-Dieu ne connaît l'interprétation du Livre. Ceux qui sont enracinés dans la science disent : " Nous y croyons ! Tout vient de notre Seigneur ! ". Mais seuls, les hommes doués d'intelligence s'en souviennent".

Il apparaît que l'Ignorance a été du côté des censeurs de la Culture Islamique mohammadienne et de l'Intelligence Islamique installées par الله-Dieu, exalté soit IL, et Son Prophète Mohammed (pslf), durablement dans le Corpus des Douze Imams Supérieurs Infaillibles (s). Ils (s) enseignent les limites des puissants, des trop puissants de ce bas monde qui malgré tout, ne parviennent pas à imposer dans l'éphémère de leur vie leur volonté parce qu'elle est en désaccord avec les lois de la sagesse du Monothéisme universel. Raison pour laquelle les dynastes qui se fondaient sur la force matérielle, celle qu'ils devront aussi déléguer à leurs ministres et à leurs gouverneurs, en perdront le contrôle pour finalement être utilisée contre eux, surtout dans les vastes territoires musulmans où certains gouverneurs de province ou opposants se transformeront vite en potentats locaux, exerçant sur les populations une autorité irrésistible parce qu'immédiate par la proximité. Ainsi, les dynasties dites musulmanes, les empires et les royautés, périront morcelés de gré ou de force.

Comment s'étonner, dans ces conditions, de voir les dominations se succéder en territoire musulman à un rythme qui paraît particulièrement rapide avec le recul que donnent les faits historiques ?

Les dynasties et empires musulmans s'useront vite car ils étaient de toute façon, selon le processus historique des lois du déclin des pouvoirs de fait, irrémédiablement destinés à être submergés et engloutis par des vagues successives de prétendants au pouvoir, plus avides, plus jeunes, plus voraces et plus vigoureux. Leur précarité était d'autant plus grande que leur valeur d'éthique islamique était quasiment nulle car bon nombre de dynastes s'appuyait sur la caution morale de la Religion de l'Islam sans en être des adeptes sincères et convaincus. Ce qui fera, que peu à peu, les gens resteront indifférents aux problèmes politiques mis à part les disciples des Ahlu Beyti Rassoul Allah car ils étaient formés aux règles islamiques qui englobent le théologique et le politique selon la Tradition même du Saint Prophète Mohammed (pslf). Cette indifférence facilitera des attaques intérieures ou extérieures qui de toute façon ne pouvaient apporter aux populations ni leur enlever. Ces attaques n'ayant pour finalité que le changement du titulaire de la force dynastique ou impériale qui opprimait les gens et étouffait l'opinion publique.

En définitive, les formes dynastiques ou impériales issues du rejet du Mouvement constitutionnel islamique donneront fort peu aux institutions du modèle d'?tat constitutionnel instauré par le Saint Prophète Mohammed (pslf) et repris par l'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) lors de son Gouvernement de Kufa ( Irak - 35 de l'Hégire-656 après le Prophète Jésus (s)). Les dynastes poursuivaient un rêve impossible : l'empire universel bâtit sur la volonté humaine. L'Histoire Sainte Islamique fait remarquer en revanche que le Cycle de la Guidance, parce qu'il prend appui sur la bi-unité Coran-Sunna, fournit, grâce à الله-Dieu et à la fidélité aux références de vie du Saint Prophète Mohammed (pslf), une capacité continuelle à Guider et à Gouverner de premier ordre. Au prix d'une lecture véridique et loyale de l'Histoire Sainte Islamique, sans esprit partisan, il peut être acquis une connaissance plus juste et plus profonde de la Religion Immuable. Ne plus se payer du désir de son interprétation selon les caprices de l'opinion personnelle. Ainsi il est appris à la lumière du savoir et de la science des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة les arguments et les propos véridiques. Il s'y voit clairement ce qu'il en est de la réalité et il s'y vit bien plus qu'ailleurs dans la vérité du Monothéisme pur : " L'argumentation musulmane contre la Trinité peut se résumer ainsi : la Trinité n'est pas plus fondée sur l'écriture que sur la raison.

Suivant la thèse de Cardaillac, il convient de replacer cette polémique dans le contexte de l'époque : dans le christianisme, un courant philosophique d'un intellectualisme exclusif, prétendant, de Saint Anselme à Ramon Lulle (1233 1316), justifier les dogmes par la raison. A cette conception rationaliste du dogme chrétien correspondent les attaques rationalistes des polémistes musulmans. Cette manière de présenter le christianisme à partir de prétendues " preuves " rationnelles de l'existence de الله-Dieu, contredit, à l'intérieur du christianisme lui même le sens de la Révélation, celui de la transcendance, et ce qu'il y a de transrationnel dans l'amour ".

Dans les pages de 1'Histoire Sainte Islamique il y a de mentionné le flot ininterrompu des erreurs à la solde du Parti de la déviance. Elles s'étalent tout au long des siècles de la désunion et de la désobéissance, progressant, non à la façon des vagues successives de la mer, mais à la cadence du fleuve de l'Ignorance, large et rapide à se répandre. Or, toutes les leçons de vingt trois années de l'expérience de la Révélation de la Sainte écriture coranique et de celle de l'Immaculée Tradition théologique, politique, économique, juridique, sociologique du Bien-aimé Prophète Mohammed (pslf) qu'il est reçu des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة ne peuvent être comprises que par l'intermédiaire des Savants, érudits et théologiens bien enracinés dans la Science et le Savoir. Condition pour qu'elles prennent en chacun, dans l'homme intérieur, le rang qui leur appartient. Ce sont des leçons inévitables, belles et justes, sources de prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale. Elles éclairent et dirigent en y conformant les intentions actions, la façon de penser et de se comporter. Elles libèrent bien plus qu'elles ne domptent.

Les moyens de la perfectibilité
" Ceux qui reviennent à الله-Dieu, ceux qui L'adorent, ceux qui LE louent, ceux qui se livrent à des exercices de piété, ceux qui s'inclinent, ceux qui se prosternent, ceux qui ordonnent ce qui est convenable, ceux qui interdisent ce qui est blâmable, ceux qui observent les lois de الله-Dieu... Annonce la bonne nouvelle aux Croyants ".

L'ordre de la " Religion Immuable d'Abraham " possède des lois inviolables, et se venge de qui s'en détourne car ces lois sont les lois du Commandement de الله-Dieu, exalté soit IL : " Instaurez le Bien ! Eradiquez le mal ! ".

" Instaurez le Bien ! Eradiquez le mal ! " : C'est le Commandement des progrès, des vérités, des espérances, des droits et des devoirs auxquels la Culture Islamique mohammadienne appelle en douceur depuis quinze siècles déjà. Commandement qui fait obstacle à l'ambition de vouloir s'ériger au dessus de Sa force et de Son droit, qui enseigne à l'homme qu'au lieu de donner la prédominance à son " moi je " et de l'adorer en souverain, qu'il accepte de laisser pénétrer en lui les éléments de la perfectibilité de son insuffisance spirituelle, intellectuelle, morale et sociale ; que dans son âme comme dans sa vie d'ici bas il accepte que des Prophètes et leurs Successeurs sont venus lui apporter pour les uns et lui enseigner pour les autres les valeurs et les principes de son humanisation au sein du Monothéisme pur, glorificateur du postulat de l'Unicité de الله-Dieu, exalté soit IL : " Il n'y a de الله-Dieu que Lui ! Gloire à Lui à l'exclusion de ce qu'ils Lui associent ".

" Voici une communication adressée aux hommes afin qu'ils soient avertis ; qu'ils sachent seulement que Lui, IL est un الله-Dieu Unique et que réfléchissent ceux qui sont doués d'intelligence ".

Postulat de la salutaire transformation des mentalités, des idées, des préjugés qui entravent, qui gouvernent et installent le doute sur les vérités des Desseins de الله-Dieu, exalté soit IL, concernant la clôture du Cycle de la Révélation : Prophétie par le Sceau des Prophètes, le Bien aimé Mohammed (pslf) et l'ouverture du Cycle de la Guidance. Parce que les censeurs du Cycle de la Guidance l'ont délaissé, l'orgueil s'est emparé d'eux. Il les enveloppera dans les sentiments de l'ambition effrénée de posséder le pouvoir temporel sans plus se préoccuper ni de l'affection due aux Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة ni de savoir aimer en douceur les hommes, ni de respecter les justes règles de vie : " Durant le califat de Uthman, Ali, avec d'autres Compagnons, en première ligne Talha et Al-Zubayr, accusa maintes fois le calife de négliger le Coran et la sunna de Mohammed, en particulier dans l'application des hudud (v. Al- Hurmuzan). Ali était obsédé par le devoir d'appliquer la Loi divine : nous le trouvons parmi ceux qui insistèrent auprès du calife pour qu'il infligeât la " punition des buveurs " à Al-Walid b. Ukba, gouverneur de Kufa et, selon plusieurs sources, il aurait donné lui même les coups de fouet. Avec Abd Al-Rahman b. Awi, il reprocha publiquement au calife d'avoir introduit des bid'as en accomplissant quatre rakas au lieu de deux à Arafat et à Mina (v. Wensinck, Handbook, s.v. Ali) ".

Et pourtant, les institutions islamiques mises en place par le Saint Prophète Mohammed (pslf) présentaient un intérêt particulier du fait de l'influence directe qu'elles ont exercée sur celles des empires romain et perse, et par l'intermédiaire de celles-ci sur celles des autres nations occidentales et orientales. La notion essentielle, du point de vue des références mohammadiennes de vie vraie et bonne, juste et pacifique, réside dans la conception vitale pour l'humanité de la prospérité continuelle spirituelle, intellectuelle, morale et sociale. Face aux populations qui dans les empires persan et romain sont soumises à un empereur, le Prophète Mohammed (pslf) proclame L'état constitutionnel et la supériorité de l'obéissance du citoyen à la Loi divine : le citoyen doit obéir à la Loi de الله-Dieu qui est l'œuvre la plus parfaite, et délaisser la loi humaine trop imparfaite : " […] les décrets religieux contiennent des lois et réglementations diverses qui forment un système social global. Cet ensemble législatif a pourvu à tout ce dont l'homme peut avoir besoin : depuis la façon de se comporter avec ses voisins, ses enfants, ses parents proches, sa famille, ses concitoyens ; depuis les problèmes personnels, les relations entre conjoints jusqu'aux règlements concernant la guerre et la paix et les rapports avec les autres nations ; depuis les lois pénales jusqu'au droit commercial, industriel ou agricole. Il existe des lois pour le mariage, la façon dont il doit s'accomplir et l'alimentation préconisée à cette occasion ; pour la conception ; pour la période de l'allaitement et les devoirs du père et de la mère en ces circonstances ; pour l'éducation des enfants ; pour les relations entre époux ou entre ceux-ci et leurs enfants. Dans tous ces domaines il existe des décrets et des lois afin de construire l'homme, un homme à qui rien ne manque, un homme complet, un homme qui soit la loi en mouvement et incarnée, qui en soit l'exécutant volontaire et spontané ".

La cause de la vie
A la lecture de l'Histoire Sainte Islamique il y a de quoi être frappé, très frappé, du Mal intentionné de l'ego rebelle. Il y est de mentionné aussi beaucoup de bien, un bien profond et fécond dans l'ouverture à l'humanité du Cycle de sa Guidance, dans lequel résident les valeurs spirituelles et temporelles des pensées et des idées saines de tous les siècles, de tous les gens de bien. Or, la bonne disposition générale, aujourd'hui, en cette fin de siècles des " Matières et des dettes " parmi les gens de bien, c'est la volonté d'un retour aux principes purs de tout amalgame. Ceux du Monothéisme, venant expliquer ainsi la Renaissance de la Pensée coranique et le Retour sur la scène internationale de la Culture Islamique mohammadienne. C'est qu'en effet, à l'idée de Monothéisme pur se lient intimement les idées d'honnêteté, de dignité, de moralité, de vertu, d'égalité des conditions juridiques et de Paix dans le " Salam de l'Islam " : " L'Islam apportait l'âme d'une nouvelle vie collective. C'est sans doute pourquoi, aujourd'hui encore, la foi musulmane, la seule qui continue à progresser, notamment en Afrique noire, constitue une sorte de ceinture du monde, entre le Nord et le Sud : du Maroc à l'?gypte, à travers tout le Maghreb, et jusqu'à son berceau arabique, elle se déploie jusqu'en Asie Centrale à travers l'Ouzbekistan, à Samarkand et jusqu'au Sud Est asiatique avec l'Indonésie ".

" Nous avons fait de vous une Communauté éloignée des extrêmes pour que vous soyez des témoins contre les hommes et que le Prophète soit témoin contre vous ".
C'est que, dans la conscience de l'humanité, la Cause du Monothéisme pur est la cause de la vie elle même. C'est qu'après tant de tribulations, le goût de la douceur et de l'amour se retrouve dans les principes de la Religion nommée par الله-Dieu : Islam.

Par un phénomène singulier et très significatif, c'est vers le Commandement de الله-Dieu, exalté soit IL, propre à la Culture Islamique mohammadienne suivant : "
Instaurez le Bien ! Eradiquez le Mal ! " que se portent aujourd'hui les premières exigences de l'humanité qui veut un Bien simple, vrai, sincère et durable. C'est uniquement parce que la Religion Immuable en a reçu l'ordre de l'instaurer, que le Bien enseigné par la Culture Islamique mohammadienne reçoit sans cesse davantage l'estime des gens et des peuples : " Quel est donc cet Islam qui se présente ainsi, tout à la fois comme idéologie et comme Religion ? Le fruit est là : les Musulmans ont un certain projet de civilisation, en vue de construire la cité idéale dont ils rêvent depuis les origines, et ils vivent en même temps un projet religieux, où la quête de la Face de الله-Dieu et la proclamation de l'honneur dû à l'unique développement des vertus personnelles et communautaires dont il faut reconnaître la grandeur ".

13
événements Aperçu des Grandes Ames événements
Le Grand malheur d'un Jeudi
Le Grand Malheur d'un Jeudi ? C'est un jour où le Prophète Mohammed (pslf) était alité, alors, au moment de faire l'appel à la prière du matin, Bilâl s'approcha du Prophète (pslf) et lui dit : Que الله-Dieu soit satisfait de toi ! Dois-je faire l'appel-Adhân ?

Le Prophète (pslf) lui en accordera la permission.
Alors, Aïcha dira à Bilâl : Dis à Abu Bakr d'aller à la Mosquée.
Hafsah interviendra aussi auprès de Bilâl : Dis à Omar d'aller à la Mosquée.

A entendre les propos de l'une et de l'autre, à se rendre compte comment chacune d'elles s'évertuait à honorer son propre père au point de se disputer, le Messager de الله-Dieu (pslf) leur dira : Abstenez-vous (de parler ainsi) ! Vous êtes toutes deux semblables aux femmes amoureuses de Joseph.

Après avoir entendu ce qu'avaient dit Aïcha et Hafsah, le Prophète (pslf) prit conscience qu'Abu Bakr et Omar avaient désobéi à ses ordres de se joindre à l'armée d'Usâmah, raison suffisante pour le Prophète (pslf), afin que ni l'un ni l'autre le devance, de prendre appui sur les épaules de Ali (s) et de Fadl Ibn Al-Abbas et de se diriger vers la Mosquée en portant avec peine les pieds au sol.

Arrivé à la Mosquée, le Prophète (pslf) mit Abu Bakr à son côté malgré qu'il eut déjà commencé à diriger la prière. Le Prophète (pslf) prit place dans le Mîrhrâb et recommença la prière dès son début. Après l'avoir terminée, le Prophète (pslf) s'en retourna à sa Demeure. Ici, le Prophète (pslf) réclama la présence de Abu Bakr, de Omar et d'un groupe parmi ceux qui étaient allés à la Mosquée, puis le Prophète (pslf) leur dit ceci : Ne vous avais-je pas ordonné de prendre le départ avec l'armée de Usâmah ?

Ils répondirent : Oui ! ô Prophète de الله-Dieu !
Alors, le Prophète (pslf) leur dit : Pourquoi, dès lors, avez-vous désobéi ?
Abu Bakr : Je suis parti mais j'ai fait demi-tour pour te rendre visite encore une fois.
Omar : ô Messager de الله-Dieu ! Quant à moi, je ne suis pas parti pour ne pas avoir à demander aux voyageurs rencontrés des nouvelles te concernant. Aussi, le Messager de الله-Dieu (pslf) dit par trois fois : Rejoignez d'urgence l'armée de Usâmah. A cet instant, la faiblesse du Prophète (pslf) s'intensifia au point qu'il (pslf) en perdit connaissance. Des gens présents s'élevèrent des soupirs de tristesse.

Puis, le Messager de الله-Dieu (pslf) revint à lui et les regarda, disant : Apportez de l'encre et un parchemin afin que j'édicte quelque chose pour qu'après vous ne vous égariez pas.

Encore une fois, le Prophète (pslf) perdit connaissance, et l'un de ceux qui étaient présents se leva pour chercher de l'encre et un parchemin lorsque Omar se manifesta par ces propos : Reviens ! Cet homme (pour le Messager de الله-Dieu) est délirant. L'homme en question fit demi-tour. Mais ceux qui se trouvaient rassemblés là s'attristèrent du fait d'avoir été négligents et se le reprochèrent l'un l'autre pour enfin dire plus tard : En vérité nous sommes à الله-Dieu et à Lui nous retournerons. Nous craignons de nous opposer au Messager de الله-Dieu. [Voir : Kitab-ul Irshaït, version anglaise, p. 129-131]

D'évidence, le Prophète Mohammed (pslf) voulait marquer sur le papier la succession de Ali (s) au califat de manière à ce que personne ne puisse ni le nier ni le changer. Sa volonté étant de compléter ainsi les propos stipulant l'événement qui se sont transmis à partir de lui (pslf) de manière mutawâtir, et qui avaient rempli les cœurs et les oreilles. Aussi, au vu de l'histoire, certains, présents, craignant cette confirmation écrite de la part du Prophète (pslf), tentèrent par tous les moyens d'empêcher la confirmation écrite du Droit de l'Imam Ali (s) au califat.

Les chroniqueurs s'accordent à reconnaître que le Prophète (pslf) réclama de l'encre et un parchemin pour enregistrer par écrit ce qui " ne devait jamais les égarer après lui (pslf) ".

Malgré tout, une personne se leva pour aller chercher ce que le Prophète (pslf) réclamait mais Ibn Al-Khattab lui demanda de faire demi-tour. Non content que l'homme s'en retourna à sa place, Ibn Al-Khattab ajouta : A vrai dire, cet homme est délirant. Selon ce que rapporte Al-Bukhari dans la section Le livre de la maladie et de la médecine, il y est fait mention que certaines personnes, parmi lesquelles il y avait Omar Ibn Al-Khattab, s'étant rassemblées auprès du Messager de الله-Dieu (pslf), celui-ci dit : Venez ! Je vais rédiger pour vous un document de telle manière que jamais après lui vous vous égarerez - alors Omar ajouta : La douleur a épuisé le Prophète, et nous autres nous possédons le Coran. Le Livre de الله-Dieu est suffisant.

La discorde s'installa parmi les présents au point de se disputer l'un l'autre ce qui amena le Prophète (pslf) à leur ordonner de quitter les lieux. Selon une autre chronique, il y est fait mention qu'après avoir ouvertement montré leur opposition à la rédaction de ce document, ils s'adressèrent au Prophète (pslf) dans ces termes : Désires-tu, malgré tout que nous t'apportions l'encre et le parchemin ? ô Messager de الله-Dieu !

Le Prophète (pslf) répondit : Comment ? Après ce que vous avez dit ! Je vous demande seulement que vous vous comportiez avec bonté envers les Gens de ma Demeure-Ahlul Beyt.

Les chroniques décrivant la maladie du Prophète (pslf) ainsi que les événements et les discussions qui eurent lieu venant appuyer son vif désir de porter sur le papier ce qui les réunirait autour de la Vérité et de la Guidance, s'accordent sur le fait que Omar Ibn Al-Khattab s'interposa entre le Prophète (pslf) et ce qu'il (pslf) désirait faire en l'accusant de délire ou bien de ce qui implique une telle accusation.

Omar Ibn Al-Khattab avait pressenti la relation directe entre le document et le destin des Musulmans après le décès du Prophète (pslf) ainsi qu'avec celui qui était destiné à lui (pslf) succéder, ce qui l'amenait à prendre cette position contraire.

A vrai dire, le Prophète (pslf), après avoir entendu l'accusation, de délire ou de quelque chose de semblable l'impliquant, portée contre lui (pslf) par Omar Ibn Al-Khattab, se refusa à établir le document, étant entendu que rien ne garantissait, après sa mort, qu'une telle accusation ne soit pas mise en avant par les mêmes personnes dans l'intention d'annuler purement et simplement le sens du document en question ou bien d'en interpréter son contenu en accord avec leurs intérêts particuliers ou bien encore aboutir à des mesures encore plus nuisibles.

Raison pour laquelle le Prophète (pslf) a répondu : " Comment ? Après ce que vous avez dit ! " à la requête formulée par ces gens désireux, en dernier ressort, que le Prophète (pslf) établisse enfin ce document. Le Prophète (pslf) se limita alors à leur formuler trois recommandations : L'expulsion des incrédules de la péninsule arabe ; le maintien de la rétribution des gens de sa proximité tel il (pslf) avait l'habitude de le faire… et les chroniqueurs ont oublié la troisième recommandation mais les Saints Imams de la Demeure du Prophète (pslf) la rattache à la succession après lui (pslf).

A propos du fait d'avoir dit Raziiat-u Iaum-ul Jamïs - Le Grand Malheur d'un Jeudi, il est rapporté de Sa'îd Ibn Yubair ceci : Continuellement, Ibn Abbas pleurait. Parfois, il pleurait tellement que la terre, à ses pieds, était mouillée, répétant sans cesse : Le Jour du Jeudi ! Le Jour du Jeudi ! - Il lui fut demandé : Que signifie Le Jour du Jeudi ? - Il répondit : Le Jour du Jeudi, le Jour où ils se disputèrent devant le Messager de الله-Dieu alors qu'il était inconvenant d'élever la voix en sa compagnie . Il est aussi rapporté l'habitude de Ibn Abbas de dire : Le Malheur ! Le Grand Malheur a débuté lorsqu'ils ont empêché le Prophète (pslf) de rédiger ce document.

Il est fait mention dans le tome 3 du Sahîh Al-Bukhari, au chapitre concernant la maladie du Prophète (pslf), selon une chaîne de transmetteurs qui amène à Sa'îd Ibn Yubair que Ibn Abbas disait : La douleur du Prophète (pslf) s'intensifia le Jour du Jeudi.

Le Prophète (pslf) dit ce jour-là : Venez ! Je vais établir un document de manière à ce que vous ne vous égariez plus jamais après lui.
Alors, ils se disputèrent entre eux malgré qu'il soit inconvenant d'élever la voix en présence du Prophète (pslf).

Ils dirent : Que lui arrive-t-il ? Il délire ! Ramenez-le à la raison !
Leur comportement inconvenant se prolongea, alors le Prophète (pslf) leur fit cette remarque : Laissez-moi seul ! En vérité, ce avec quoi je suis est bien meilleur que ce dont vous m'accusez !

Puis, le Prophète leur recommanda trois choses : L'expulsion des polythéistes de la péninsule arabe ; le maintien de la rétribution des gens de sa proximité tel il avait l'habitude de le faire, et le chroniqueur n'a pas fait mention de la troisième en disant : " Je l'ai oubliée " selon l'expression transmise par Al-Bukhari dans son Sahîh. Cette chronique a été transmise ainsi par Ibn Sa'd dans son At-Tabaqât ; par At-Tabarî dans son Ta'rij ; par Ibn Kathir dans son Bidâiah ; par Muslim dans son Sahîh, et selon d'autres expressions très proches par la majorité des traditionalistes dans leurs recueils de hadiths, sans mentionner plus de deux recommandations du Prophète (pslf), demeurant silencieux à propos de la troisième ou bien en s'alignant sur l'oubli en toute conformité avec les dirigeants qui s'étaient portés à la tête des affaires musulmanes après le décès du Prophète (pslf).

Phénomène sans précédent au sein des rapporteurs de hadiths fidèles à tout rapporter de ses dires et gestes, allant jusqu'à enregistrer sa façon de respirer. Ici se pose la question suivante : Comment ceux qui étaient présents, en grand nombre, ont-ils pu oublier la troisième recommandation formulée à l'instant même où il allait les quitter ? Si cette dernière recommandation n'avait pas été la confirmation des textes antérieurs en provenance du Prophète (pslf) et concernant la succession de Ali (s), il est certain que personne n'aurait fait preuve d'oubli à son égard !

Ce qui demeure surprenant c'est la répétition de cet événement de l'encre et du parchemin lors des derniers moments de vie du dirigeant Abu Bakr. En effet, celui-ci avait réclamé de l'encre et un parchemin pour établir le document de sa succession. Puis, lors d'une période de perte de connaissance, son secrétaire Othman écrivit à la place de Abu Bakr le nom du dirigeant suivant en la personne de Omar ! Ici, Omar ne dira pas que Abu Bakr se trouvait en état de délire !

Le Scheikh Al-Mufid rapporte que le Prophète (pslf) demande à Ali de s'approcher. Après avoir obéi, le Prophète (pslf) le prit dans ses bras, puis il (pslf) retira la bague de son doigt et dit à Ali (s) : Prends-la et passe-la à ton doigt.

Ensuite, le Prophète (pslf) demanda qu'il lui soit apporté son sabre, son bouclier et tout son équipement de guerrier pour les remettre à Ali. En complément, le Prophète (pslf) fit venir un tissu qu'il (pslf) avait l'habitude de porter en ceinture lors des batailles. Dès que le Prophète (pslf) fut en sa possession, il (pslf) le remit à Amir Al Mu'minin (s) en lui disant ceci : Grâce à الله-Dieu ! ? Ali ! Retourne à ta demeure !

L'éminent rapporteur de hadiths Ibn Shahr Ashûb rapporte de Tabarsi, de la même manière que l'ont fait Ad-Dâraqtanî, As-Sam'ânî et un groupe de célèbres rapporteurs chiites de hadiths, que Ibn Abbas, Abî Sa'îd Jidrî et d'autres encore ont raconté que Aïcha a dit : Lorsque arriva l'heure de son décès, le Messager de الله-Dieu (pslf) a demandé ceci : Appelle mon cher ami !

Aïcha, poursuivant son récit : J'ai amené devant lui (pslf) mon père Abu Bakr, mais le Messager de الله-Dieu en le regardant inclina sa tête vers le bas répétant : Appelle mon cher ami ! Omar fut amené, mais à peine le Prophète (pslf) le vit, il (pslf) répéta la même demande : Appelle mon cher ami ! Ici j'ai dit : Pauvres de vous ! Amenez Ali Ibn Abi Tâleb ! Par الله-Dieu, il ne désire voir aucun autre que lui ! Vint Ali. Lorsque, le Messager de الله-Dieu le vit, il souleva la couverture qu'il avait sur lui et fit en sorte que Ali s'introduise dessous. Il resta là, à son côté, jusqu'à son décès, alors que sa main était posée sur le corps de Ali. Dans les chroniques des Ahlul Beyt (s) est transmis le fait que Aïcha appela son père et qu'à la vue de celui-ci, le Prophète se détourna ; que Hafsah amena son père et que cette fois encore, le Prophète (pslf) à la vue de celui-ci se détourna. Aussi, Umm Salamah appela Ali et le Messager de الله-Dieu demeura un long moment à lui parler dans le creux de l'oreille jusqu'à l'instant d'une perte de connaissance.

Alors, quelqu'un demanda à Ali (s) : Quel secret t'a confié le Messager de الله-Dieu lorsque tu étais sous la couverture ? - Ali répondit ceci : Il m'a enseigné les mille portes de la connaissance, puis il ouvrit pour moi de chacune d'elles, mille autres portes, ensuite il m'a recommandé quelque chose que je m'engage à respecter, In Sha'Allâh-Si الله-Dieu le veut.

En cet instant, arrivèrent Hassan et Hossein (s), exprimant leur profond chagrin par des pleurs au point de se poser sur le corps du Messager de الله-Dieu. Ali voulût les éloigner du corps du Messager de الله-Dieu, mais le Noble Prophète reprit connaissance pour dire : Ali, laisses-les, pour que je sente leur parfum et qu'eux sentent le mien, pour qu'ils profitent de moi et que je profite d'eux. Puis, le Prophète (pslf) mit Ali sous sa couverture et s'approchant très près de lui, il commença à lui faire des confidences.

Lorsque approcha l'ultime soupir de sa vie, le Prophète (pslf) confia à Ali : ? Ali ! Pose ma tête sur ta poitrine, l'Ordre de الله-Dieu est arrivé. Lorsque mon âme sortira, prends-la dans tes mains et frotte-la sur ta poitrine. Puis, tourne-moi en direction de la Qiblah et assume ma responsabilité. Sois celui qui priera le premier pour moi et ne me quittes pas tant que tu ne m'auras pas mis en terre. Demande l'aide de الله-Dieu, l'Exalté, Le Majestueux et l'omnipotent… Ali posa sur lui la tête du Prophète (pslf) qui à nouveau perdit connaissance.

Alors, vint Fatima (s). Elle se posa sur son corps, le regardant en pleurant, se lamentant et récitant ceci : Un visage immaculé par qui sont envoyés les nuages chargés de leur pluie ; le soutien des orphelins et le refuge des veuves. Ici, le Messager de الله-Dieu (pslf) rouvrit ses paupières bénites et d'une voix très faible dit à Fatima : ? ma fille ! Ce que tu viens de dire était une habitude de ton oncle Abu Tâleb ! Ne le répète pas et en échange dit ceci : " Mohammed n'est qu'un Prophète ; des Prophètes ont vécu avant lui. Retourneriez-vous sur vos pas, s'il mourait, et s'il était tué ? "

Fatima Az-Zahra (s) pleura beaucoup, et le Prophète (pslf) lui fit signe de s'approcher. Az-Zahra s'approcha. Son père lui dit, alors, quelque chose à voix basse. Son visage s'illumina. Puis son âme abandonna son corps béni, la main droite de Amir Al Muminin (s) étant posée sur son menton. Les mains de Ali recueillirent l'âme du Prophète (pslf). Ali, selon la volonté du Prophète (pslf), la passa sur sa poitrine.

Ensuite, il tourna le Prophète (pslf) vers la Qiblah, lui ferma les paupières et le recouvrit entièrement de sa couverture. Il a été transmis qu'il fut demandé à Fatima (s) : Quelles sont les paroles que le Prophète t'a énumérées à voix basse et qui ont fait disparaître la tristesse et le désarroi créés par sa mort prochaine ? Elle répondit ceci : Il m'a informée du fait que je serai la première des Gens de sa Famille à le rejoindre et que cela se réalisera sans trop tarder, alors cela m'a soulagé.

Ali (s) fait ses adieux au Messager de الله-Dieu (pslf)
Ali découvrit le corps du Prophète (pslf), les larmes continuaient de couler. Il dit : Bi Abi anta va Ummî ! Par ma mère et par mon père ! Avec ton décès, la chaîne de la Prophétie, le Message divin et les chroniques célestes ont touché à leur fin. Si n'était sa recommandation à la patience face aux épreuves, je m'abandonnerais à tant de pleurs que la source de leur provenance s'assécherait. De toute façon, notre chagrin se continuera après toi.

Bi Abi anta va Ummî ! Souviens-toi de nous dans l'Autre vie, ne nous oublie pas.
Lorsque Amir Al Mu'minin entreprit de réaliser le Rhussul - Bain mortuaire du Prophète, il fit appeler Fadl Ibn Abbas et lui demanda de lui rapprocher l'eau. Puis, il ouvrit de la poitrine au nombril la chemise du Prophète. Aidé de Fadl Ibn Abbas qui lui versait de l'eau sur les mains, il débuta le bain mortuaire, à enduire de camphre les parties du corps qui se posent au sol durant la prière (Hunût) pour terminer en l'enveloppant dans son linceul (Kafan).

Après en avoir terminé avec le Rhussul, le Hunût et le Kafan, il se tint debout face au corps du Prophète et fit la prière du défunt, seul, sans que quiconque ne l'accompagne dans la prière-salat.

Les Musulmans s'étant réunis à la Mosquée pour décider de celui qui dirigerait la prière du défunt au nom du Prophète (pslf) ainsi que de l'endroit de sa sépulture. A cet instant est apparu Amir Al-Mu'minin pour leur dire : Le Messager de الله-Dieu (pslf) durant sa vie et après sa mort demeure notre Imam et notre chef, donc, de groupe en groupe, sans l'intermédiaire d'un guide de prière, priez pour lui et sortez. الله-Dieu ne reprend l'âme d'aucun Prophète en aucun lieu qui ne soit le lieu de sa sépulture, et moi je mettrai en terre le Prophète au sein même de l'habitation où il est décédé.

Les gens, satisfaits de cette décision, obtempérèrent. Alors que les Musulmans se mirent à réaliser la prière du défunt au nom du Prophète, Abbas Ibn Abd-ul Muttalib envoya quelqu'un à la recherche d'Ubaidah Ibn Al-Yarrâh chargé de creuser les tombes pour les gens de La Mecque sans la niche (lahd) [excavation faite à l'endroit où repose la tête du défunt] ; puis, il envoya chercher Zaid Ibn Sahl chargé de creuser les tombes pour les gens de Médine dont l'habitude était de faire la niche d'une autre manière.

Il demanda à l'un et l'autre des fossoyeurs d'être présents lors du creusement de la tombe - à ne pas savoir de quelle manière creuser la tombe, à la manière mecquoise ou médinoise - Abbas dit : ? Mon Dieu ! Décide de ce qui convient le mieux pour Ton Prophète. Ici, apparaîtra Abû Talhah Zaïd Ibn Sahl - le fossoyeur de Médine - et il lui sera dit : Sois celui qui creusera la tombe du Messager de الله-Dieu. Alors il creusa une tombe avec une niche pour le Prophète (pslf).
Amir Al Mu'minin, Abbas Ibn Abd-ul Muttalib, Fadl Ibn Abbas et Usamah Ibn Zaïd - tous originaires de La Mecque - entrèrent dans la fosse pour y déposer le corps du Prophète (pslf).

A ce moment, les Ansars de Médine élèveront la voix depuis l'extérieur en s'adressant à Ali : Par الله-Dieu ! Nous t'exhortons afin que tu ne permettes pas que notre droit soit spolié. Fais entrer quelqu'un de parmi nous pour que nous soyons aussi parmi les bénéficiaires et les présents à l'enterrement du Prophète (pslf). Ali dit : Faites venir Aus Ibn Jaulî. Il était l'un de ceux présents à la bataille de Badr, un sage de la tribu des Bani Auf et des Khazraj. Lorsque Aus Ibn Jaulî entra dans la Demeure, Ali (s) lui dira : Entre dans la fosse.

Alors, il entra dans la tombe et Amir Al-Mu'minin lui déposa entre les mains le corps du Messager de الله-Dieu et celui-ci déposa en elle le corps béni du Prophète (pslf). Dès qu'il fut en terre, Ali dit à Aus Ibn Jaulî : Tu peux sortir de là. Il sortit et Ali entra dans la fosse pour soulever la toile du linceul qui recouvrait le corps du Messager de الله-Dieu et faire reposer sa joue droite directement en contact avec la terre, orientée vers la Qiblah.

Enfin, il déposa un bloc d'argile sur le corps et le recouvrit de terre. Cet événement douloureux a eu lieu le samedi 28 de Safar de l'an 11 de l'Hégire, le Prophète était âgé de 63 ans. Un grand nombre de personnes n'étaient pas présentes aux funérailles du Messager (pslf). La cause étant due à la dispute et aux discussions soulevées entre les ?migrants et les Accueillants à propos du califat et de la succession au Prophète. Raison, aussi, pour laquelle beaucoup d'entre eux n'accomplirent pas la prière du défunt au nom du Prophète.

La Dame la Plus Illustre des Mondes :
FATIMA AZ-ZAHRA Que la Paix soit avec elle
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Nom : Fatima Az-Zahra Bint Mohammed, que la Paix soit sur elle.
Position : Epouse de Ali Ibn Abi Tâleb ; mère des deuxième et troisième Imams.
Nom du père : Mohammed (pslf).
Nom de la mère : Dame Khadidja Bent Khouwayled.
Nom familier : Umm Abihâ.
Noms honorifiques : Az-Zahrâ ; As-Siddiqah ; Al-Batul ; Sayyidatu 'n-Nisâ ; La Radieuse ; La Véridique ; La Pure (La Vierge) ; La Maîtresse des femmes.
Lieu et date de naissance : La Sainte Mecque, lieu de Beyt Allah, 20 Jumada 2, dans la cinquième année faisant suite au début de la Révélation descendue sur le Prophète Mohammed (pslf)-02.01.615 après le Prophète Jésus, fils de Marie (pse).

Date de décès : Le 3 Jumada 2 de l'an 11 de l'Hégire-26.08.632 après le Prophète Jésus, fils de Marie (pse). Il a eu lieu à Médine ainsi que ses funérailles dont l'endroit sera tenu secret par son époux, l'Imam Ali (s) et leurs proches, en conformité avec la dernière volonté de Fatima Az-Zahara (s).

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Fatima dans le Coran, que la Paix soit avec elle
- Fatima dans le verset de la parenté, (Ayat Al-Qourba), que la Paix soit avec elle
" Donne ce qui est dû au proche-parent ainsi qu'au pauvre et au voyageur. C'est un bien pour ceux qui recherchent la Face (la Satisfaction) de الله-Dieu. Ceux-là sont heureux. "

Dans " Al-Musnad ", ouvrage de Ahmad Ben Hanbal, sur la question du lien de parenté, citée dans le chapitre : " L'éthique ", Abi Saïd Al-Khudhri rapporte : " lorsque le Verset : " Donne ce qui est dû au proche-parent… " a été révélé, le Prophète (pslf) a dit à Fatima (s) : " Je te donne Fadak " ou " Fadak est à toi. "
- Fatima (s) dans le Verset de la Purification, (Ayat At-Tathir), que la Paix soit avec elle " الله-Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure, ô ! Vous, les Gens de la Maison (du Prophète) et vous purifier pleinement. "

Anas Ben Malek rapporte que six mois durant, en allant à la Prière de l'aube (Fajr), le Messager de الله-Dieu (pslf) s'arrêtait devant la porte de Fatima (s) et déclamait ceci : " La Prière ! ? vous les gens de la Maison ! الله-Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement".

Il a été rapporté par Oum Salma, Aïcha, Abi Saïd Al-Khoudhri, Zaïd Ben Arqam, Ibn Abbas, Addhahak Ben Mazahem, Abi Al-Hamra et Omar Ben Abi Salama, etc., que: "lorsque le verset : "الله-Dieu veut seulement éloigner...", a été révélé, le Messager de الله-Dieu (pslf) appela Fatima, Ali, Hassan, Hussein, que les Bénédictions soient sur eux, le Messager de الله-Dieu (pslf) les recouvrit d'une couverture et déclara : " Par الله-Dieu ! Ceux-là sont mes Ahlul-Beyt éloigne d'eux la souillure et purifie-les totalement. "

- Fatima dans le Verset de l'Affection, (Ayat Al-Mawada), que la Paix soit avec elle " ...Dis : " Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre affection envers les proches... "
Lorsque ce Verset a été révélé, il a été demandé : " ô Messager de الله-Dieu ! (pslf) Quels sont tes proches envers lesquels notre affection est obligatoire ? " Le Messager de الله-Dieu (pslf) répondit : " Ali, Fatima et ses deux fils (Hassan et Hussein.)

0 Fatima dans le Verset du Repas offert, (Ayat At-Tatï'm), que la Paix soit avec elle " Ils nourrissaient le pauvre, l'orphelin et le captif, pour l'amour de الله-Dieu. Nous vous nourrissions pour plaire à الله-Dieu seul ; nous n'attendons de vous ni récompense ni gratitude. "

Ibn Abbas rapporte : " Hassan et Hussein avaient été malades. Le Messager de الله-Dieu (pslf) leur rendit visite ; Ali, Fatima et sa servante Fidha avaient fait la promesse de jeûner pendant trois jours si الله-Dieu les guérissait. Hassan et Hussein s'étaient rétablis et la promesse de jeûner tenue. Le premier jour, au moment de rompre leur jeûne, le repas servi, un pauvre frappa à leur porte, ils lui offrirent leur repas. Le second jour, ce fut un orphelin qui frappa à leur porte, à la même heure, ils firent de même avec lui. Le troisième jour, ce fut un captif à qui ils offrirent leur repas. Alors L'Ange Gabriel (s) descendit et dit : " O Mohammed ! Sois heureux ! الله-Dieu te félicite pour le comportement des Gens de ta Demeure et lui révéla ce Verset. "

- Fatima dans le Verset Al-Moubahala ou Souhait de malédiction contre quelqu'un, que la Paix soit avec elle " Si quelqu'un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science, dit : " Venez ! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes : nous ferons alors une exécration réciproque en appelant une malédiction de الله-Dieu sur les menteurs. "

Lorsque ce Verset a été révélé, le Messager de الله-Dieu (pslf) fit venir Ali, Fatima, Hassan et Hussein et convoqua les gens du Livre pour lancer l'anathème. Un jeune Juif dit alors aux siens : faîtes attention ! Rappelez-vous, dans un passé récent, vos frères ont été métamorphosés en singes et en porcs, renoncez à ce défit ! "

- Fatima dans la Sourate 108 : L'Abondance (Al-Kawthar), que la Paix soit avec elle " Grâce au Nom de الله-Dieu, le Tout Miséricordieux et Très Miséricordieux.

1. Nous t'avons certes, accordé l'Abondance.
2. Accomplis la prière pour ton Seigneur et sacrifie.
3. Celui qui te hait sera certes, sans postérité. "

Dans le Tafsir de Arrazi, L'Abondance signifie dans le Verset : la Véridique Fatima-Azzahra. Dans Majma' Al-Bayan Attabrussi interprète la Sourate : L'Abondance de cette manière : " L'Abondance signifie la Prospérité sans limite ; elle signifie aussi la Postérité en multiplication constante ; et cette Abondance dans la descendance du Messager de الله-Dieu (pslf) à travers sa fille Fatima (s) est très évidente car le nombre de ses descendants est incalculable. "

Fatima dans le Hadith, que la Paix soit avec elle
Mina Ben Abi Mina, l'intendant de Abderrahmane Ben Aouf rapporte : " J'ai entendu le Messager de الله-Dieu (pslf) dire : " Je suis l'Arbre, Fatima (s) en est la branche, Ali (s) en est la greffe, Al-Hassan et Al-Hussein en sont les fruits, nos partisans en sont les feuilles ; la racine de cet arbre est implantée au Paradis d'Eden et le reste de l'Arbre se répand partout dans le Paradis. "

Le Messager de الله-Dieu (pslf) déclara : " Fatima est une partie de moi, celui qui la rend satisfaite m'aura satisfait et celui qui l'irrite m'aura contrarié. " Le Messager de الله-Dieu (pslf) déclara : " Si الله-Dieu n'avait pas créé Ali, il n'aurait jamais existé pour Fatima un époux de même grandeur d'âme, (qui convienne à sa grande lignée, la plus ancienne, la plus illustre.) "

O Les Glorifications particulières à Fatima, que la Paix soit avec elle
L'Imam Ali (s) rapporte que le Messager de الله-Dieu (pslf) a dit : " - Fatima ! Je te recommande ce qui est supérieur à l'aide-ménagère, supérieur à la vie d'ici-bas et à tout ce qu'elle recèle : récites après chaque Prière : Trente quatre fois " ALLAH AKBAR ! الله-Dieu est Le plus Grand ! "; Trente trois fois " Al-Hamdoulillah ! La Louange est à الله-Dieu ! " ; Trente trois fois " Sub'an-Allah ! Gloire à الله-Dieu ! " " C'est pour cette raison, que ces Glorifications, qu'il est recommandé au musulman de réciter, à la fin de chaque Prière, sont appelées les Glorifications de Fatima-Azzahra (s).

" …Les hommes et les femmes qui invoquent souvent le Nom de الله-Dieu… ".
L'Imam As-Sadiq (s) a dit : " Toute personne qui récite, avant de dormir, les Glorifications récitées par Fatima (s), sera au même rang de ceux et celles qui invoquent quotidiennement الله-Dieu. "

Ibn Abbas rapporte que le Messager de الله-Dieu (pslf) a dit : " La nuit de mon Ascension au ciel, j'ai vu écrit sur la Porte du Paradis : " Il n'y a de الله-Dieu que الله-Dieu, Mohammed est le Messager de الله-Dieu, Ali est le bien-aimé de الله-Dieu, Hassan et Hussein sont les privilégiés de الله-Dieu, et Fatima est l'élue de الله-Dieu. Que la malédiction soit sur leurs ennemis! "

Selon A'cim Ben Dhamra, l'Imam Ali a dit: " Le Messager de الله-Dieu (pslf) m'a informé que les premiers à pénétrer au Paradis seront : Moi avec Fatima, Hassan et Hussein ; j'ai demandé : ô Messager de الله-Dieu, et nos alliés ? Il m'a répondu : ils seront derrière vous. " Abdullah Ben Bourida rapporte que son père a dit : " Les personnes les plus aimées par le Messager de الله-Dieu (pslf) étaient Fatima, parmi toutes les femmes et Ali, parmi tous les hommes. "

Zayd Ben Arqam rapporte que le Messager de الله-Dieu (pslf) a dit à Ali, à Fatima, à Hassan et à Hussein : " Je suis l'adversaire de tous ceux qui vous déclarent la guerre et je suis en paix avec tous ceux qui sont en paix avec vous ". Aïcha a dit : " Je ne connais aucune personne ressemblant autant au Messager de الله-Dieu (pslf), dans l'éloquence et le discours, que Fatima. Lorsque Fatima rentrait chez lui, le Messager l'accueillait chaleureusement, il se levait, il allait vers elle, il lui prenait la main, il l'embrassait et lui faisait prendre place là où il s'asseyait. "

Selon Acha'bi, Abi Jouheifa rapporte que Ali (s) a dit : " J'ai entendu le Prophète (pslf) dire : " Le Jour de la Résurrection, un crieur annoncera derrière un voile : " ô ! Vous les gens rassemblés, baissez vos regards devant la fille de Mohammed, Fatima, car elle va passer. "

Aïcha a dit : " J'ai vu le Messager de الله-Dieu (pslf) étreindre longuement Fatima, je lui ai dit : ô ! Messager de الله-Dieu, je t'ai vu faire ce que tu ne faisais pas auparavant. Il m'a dit : " ô ! Rouquine, lors de la nuit de mon Ascension dans le ciel, je suis entré au Paradis, je me suis arrêté devant un arbre du Paradis, le plus bel arbre d'entre tous les arbres du Paradis, aux feuilles d'une lactescence exceptionnelle, aux fruits d'une espèce merveilleuse ; j'en ai cueilli un fruit et je l'ai mangé. Ce fruit s'est transformé en un liquide séminal dans mon corps. A mon retour sur terre j'ai cohabité avec Khadidja qui fut enceinte de Fatima. A chaque fois que je désire sentir l'odeur du Paradis, je sens l'odeur de Fatima. ô ! Rouquine, Fatima n'est, évidemment, pas semblables aux femmes de ce monde et ne subit pas le désagrément du cycle menstruel. "

Aïcha rapporte que le Prophète (pslf), durant sa maladie qui l'emporta, dit à Fatima : " ô ! Fatima, ne désires-tu pas être la Souveraine Dame des femmes de cette Communauté, la Souveraine Dame des femmes des mondes et la Souveraine Dame des femmes des Pieux ? ! "

L'Imam As-Sadiq (s) a dit : " Fatima (s) possède, auprès de الله-Dieu, neuf noms : Fatima - Az-Zahra - At-Tahira - As-Siddiqua - Al-Mubaraka - Az-Zakia - Ar-Radhia - Al-Mardhia - Al-Muhaddatha. "

O 1. Fatima, que la Paix soit avec elle Le Messager de الله-Dieu (pslf) a dit : " ô ! Fatima, connais-tu la raison du fait d'être appelée Fatima ? Ali (s) demanda : pour quelle raison s'appelle-t-elle ainsi 0 Le Messager (pslf) répondit : " Elle est appelée Fatima car الله-Dieu l'a immunisée contre le Feu ainsi que ses partisans. "

Ce prénom était aimé chez les Gens de la Demeure Prophétique (Les Ahlul-Beyt) (s), ils le respectaient et respectaient la personne qui le portait. L'Imam As-Sadiq (s) a demandé à l'un de ses amis qui venait d'avoir une fille : " Quel prénom lui as-tu fait porter ? " L'homme répondit : "Fatima !" L'Imam As-Sadiq dit alors : " Fatima O Que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur Fatima ! Puisque tu l'as appelée Fatima, tu ne dois ni la frapper ni l'offenser, tu dois être bienveillant à son égard. "

O 2. Az-Zahra ( la Resplendissante ), que la Paix soit avec elle Le Messager de الله-Dieu (pslf) a dit : " Quant à ma fille Fatima, elle est la Souveraine Dame des femmes des Mondes, des débuts des temps à leur fin. Elle est une partie de moi. Elle est la lumière de mes yeux. Elle est un Ange dans un corps humain ; lorsqu'elle se met debout devant son Seigneur, Le Tout-Puissant, dans son lieu de Prière (Mihrab), sa lumière resplendit, pour les Anges dans les Cieux, telle la lumière des astres pour les habitants de la Terre. " A travers ce Hadith, nous comprenons la raison pour laquelle elle s'appelle Az-Zahra (la Resplendissante).

Elle rayonne ! Ni le soleil n'ose l'aborder ni la lune.
Elle rayonne et de sa lumière, toutes les couleurs resplendissent.

O 3. At-Tahira ( la Pure ), que la Paix soit avec elle
Dans son ouvrage d'histoire, au volume 10, Al-Khatib Al-Baghdadi rapporte, d'après Abi Saïd Al-Khoudhri, l'événement historique ayant illustré le moment de la Révélation du Verset : " الله-Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure, ô ! Vous, les Gens de la Maison (du Prophète) et vous purifier pleinement. " Sourate 33, Les Coalisés (Al-Ahzab), Verset 33. Le Messager de الله-Dieu (pslf) rassembla Ali, Fatima, Hassan et Hussein sous une couverture et déclara : " Ceux-là, sont mes Ahlul Beyt (les Gens de ma Demeure). Mon الله-Dieu ! Eloigne d'eux la souillure et purifie-les totalement. " Oum Salma, debout devant la porte, dit : " ô ! Messager de الله-Dieu, ne suis-je pas une partie d'eux ô " Le Messager (pslf) lui répondit : " Tu es dans le Bien ! " Dans un autre récit : " Tu chemines vers le Bien ! "

ô 4. As-Siddiqa ( La Véridique ), que la Paix soit avec elle
Le Messager de الله-Dieu (pslf) l'a appelée As-Siddiqa. Dans le Hadith, le Messager de الله-Dieu (pslf) a dit à Ali (s) : " Et الله-Dieu t'a honoré d'une épouse Véridique qui est ma fille ! "

ètre véridique, c'est atteindre le plus haut degré de la perfection dans la sincérité, en matière de parole et d'acte car la parole se traduit dans l'action. Les gens sincères dans leurs paroles et dans leurs actes ont toujours été rares, à toutes les époques et en tous lieux.

- 5. Al-Moubaraka ( la Bénie ), que la Paix soit avec elle
Fatima Az-Zahra (s) est appelée la Bénie parce que الله-Dieu, Exalté soit-IL, a décrété la multiplication continue de la descendance de Son Messager (pslf) à travers sa fille.

La Bénédiction est la prospérité, le bonheur et le progrès, telle qu'elle est définie dans : Taj Al-A'rous. L'auteur Ar-Raghib dit : " Dès lors que la Grâce Divine est infinie, incommensurable et immensurable, toute manifestation exprimant une faveur, est qualifiée de bénie ou couverte d'une bénédiction ".

- 6. Az-Zakia ( la Vertueuse ), que la Paix soit avec elle Az-Zakat signifie la vertu, la prospérité, et la perfection. Elle a été appelée la vertueuse (Az-Zakia) car elle ne cesse de s'élever en vertu.

- 7. Ar-Radhia (la Satisfaite), que la Paix soit avec elle
Dame Fatima-Az-Zahra (s) a été satisfaite de tout ce que الله-Dieu lui a accordée. Elle est concernée dans les Versets 27 et 28 de la Sourate 89 : Al-Fajr : " ? ! Toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite (Radhia) et agréée (Mardhia)... " Car elle a été satisfaite de la récompense de الله-Dieu, satisfaite de ce que الله-Dieu lui a réservée et elle a été satisfaite de ce que الله-Dieu a décrété pour elle, dans la vie d'ici-bas et dans celle de l'au-delà.

ètre satisfait en soi de la volonté de الله-Dieu, c'est atteindre un degré très élevé de Foi en الله-Dieu, Exalté Soit-IL.

- 8. Al-Mardhia ( l'Agréée ), que la Paix soit avec elle
Dame Fatima-Az-Zahra (s) a été appelée Al-Mardhia (l'Agréée), car الله-Dieu est Satisfait d'elle pour son obéissance envers Lui, pour son comportement spirituel. الله-Dieu a agréé ses actes de dévotion. Ainsi, elle est l'Agréée auprès de الله-Dieu, Exalté Soit-Il.

Rares sont les Créatures de الله-Dieu qui obtiennent l'Agrément de الله-Dieu pour leur droiture et leur intégrité spirituelle. Notre Maîtresse Fatima Az-Zahra (s) est parmi ceux et celles qui ont gagné cette position honorable auprès de الله-Dieu, Exalté Soit-Il.

- 9. Al-Mouhadatha ou Une personne, non Prophète, avec laquelle les Anges tiennent des conciliabules
Cheikh Assadouq, dans son ouvrage : ?lal Acharaî' rapporte que Zayd Ben Ali Achahid a dit : " J'ai entendu Aba Abdallah (L'Imam As-Sadiq) (s) déclarer : " Fatima (s) a été appelée : Al-Mouhadatha parce que les Anges descendaient du ciel et lui parlaient comme ils avaient parlé à Mariam fille de Imran (La Vierge Marie) en lui disant : " ô Fatima ! Certes, الله-Dieu t'a élue, Il t'a purifiée et Il t'a élue au-dessus des femmes des Mondes. "

Dans l'ouvrage : Al-Jama' Assaghir, volume 2, page 270 ; Al-Qourtoubi dit : " Mouhadathoun, pluriel de Mouhadith au masculin, signifie les inspirés ou l'inspiré (de الله-Dieu. ) Ressentir au fond de son cœur ou percevoir par la vue des phénomènes Célestes ou entretenir des dialogues avec les Anges, sans pour autant être Prophète, est une station supérieure octroyée par الله-Dieu à Ses créatures de bien qu'IL a élues, Exalté Soit-Il et une Grâce de Sa part envers Ses Amis de Sa Proche Proximité (Ses Awliya') ! L'Illustre Dame de l'Islam Fatima Az-Zahra (s) était Mouhadatha : n'est-elle pas la Souveraine Dame des femmes des Mondes et la fille du Maître des Prophètes et des Messagers, que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur eux tous ! Fatima (s) est au même rang que Marie-Mariam, la fille d'Imran (s) ou Sarah l'épouse d'Abraham (s) ou la mère de Moïse (s), qui toutes, étaient des Mouhadathat.

F ATIMA AZ-ZAHRA (s) fit partie de l'émigration imposée par les censeurs mecquois, polythéistes, idolâtres et superstitieux qui refusaient d'accréditer la charge de Messager confiée par الله-Dieu, exalté soit-Il, à Son bien-aimé Prophète Mohammed (pslf).

" Fatima, fille de Mohammed et de Khadidja (s), femme de 'Ali b. Abî Tâlib, mère d'al-Hassan et d'Al-Hossein, fut la seule des filles du Prophète qui jouit d'une grande renommée. Soit parce qu'elle vécut plus près de son père, resta plus longuement en vie et lui donna une nombreuse descendance qui se répandit dans tout le monde musulman (les autres fils et filles de Mohammed moururent en bas âge ou leur postérité, quand ils en eurent une, s'éteignit rapidement), soit parce que sur elle se réfléchit, outre la grandeur de son père, l'importance qu'eurent dans l'histoire son mari et ses fils, soit parce que, avec le temps, les Musulmans lui découvrirent des qualités extraordinaires, Fatima fut entourée d'une grande vénération de la part de tous les Musulmans. D'un bout à l'autre du monde musulman, on a coutume d'ajouter à son nom l'appellatif honorifique al-Zahrâ' " la Resplendissante " et l'on parle toujours d'elle avec le plus grand respect ".

La mère de Fatima Az-Zahra (s) : Khadidja (s)
" La mère de Fatima Az-Zahra (s) était l'une des femmes les plus comblées de son temps. Nombreux étaient parmi les grands notables de sa ville ceux qui souhaitaient l'épouser pour joindre sa fortune à la leur mais Khadidja (s) n'exprima que le désir d'épouser Mohammed - le loyal -, pour son intégrité et non pour un quelconque intérêt matériel ni de sa part ni de celle de son futur époux. Sa décision surprendra les habitants de la ville, mais elle n'en tiendra pas compte, allant jusqu'à réaliser sa décision de s'unir à celui qu'elle considérait le plus sincère de tous. En réalité, elle avait élu pour époux le meilleur des hommes, mais beaucoup de ses contemporains ne s'en étaient pas rendu compte. Son choix était le plus intelligent, le plus lucide, prouvant ainsi son haut degré d'entendement, de discernement et de maturité. Au vu de tant de qualités, il n'est pas étonnant que Khadidja (s) soit la mère de la pure noblesse radieuse : Fatima ".
Une très grande destinée
Donc, Dame Khadidja (s) est choisie par الله-Dieu pour donner naissance à Fatima Az-Zahra (s), la mère des Onze Imams Infaillibles de la descendance mohammadienne-abrahamite. الله-Dieu est Celui qui fonde et décide de l'avenir de Sa Religion Immuable. L'ordre de الله-Dieu, exalté soit-Il, s'exprime selon Sa volonté et dans ce cas Il décide de l'être qui va collaborer à Son dessein de donner à l'humanité la mère de Onze Imams du groupe des " Douze ". Il l'a fait exister pour qu'elle soit un signe de Sa Miséricorde à l'égard de chacun.

La place particulière de la Dame Khadidja (s) fut d'être destinée à être l'épouse du dernier des Prophètes et de devenir mère de la fille aux neuf noms sanctifiés. Elle dit " oui " à la décision de الله-Dieu, exalté soit-Il, de la marier avec Son Prophète (pslf), car elle exprime à cet instant où ses lèvres prononcent le mot de l'acceptation tant désirée et attendue, son être le plus profondément soumis à la Cause du Parti de الله-Dieu, exalté soit-Il. C'est elle (s) qui fera la demande en mariage par des intermédiaires.

En participant librement à la venue au monde de Fatima la Radieuse (s), la noble Dame Khadidja (s) vit aussi pleinement sa propre personnalité de fervente et pieuse Croyante ; la manifestation historique de son adhésion fidèle dès les premières lignes de la Révélation des Saints Versets coraniques au plan divin de la " Religion d'Abraham " nommée par الله-Dieu, exalté soit-Il : Islam. C'est le destin donné par الله-Dieu à la grande Dame Khadidja (s) qui constitue le lieu où découvrir le don de الله-Dieu à l'humanité de Sainte Fatima la Radieuse (s).

L'esprit n'est pas capable de concevoir le secret d'un si grand mystère. Il y va des desseins de الله-Dieu, exalté soit-Il, que la langue a du mal à exprimer et la raison de l'homme à y pénétrer. Pourtant, pour l'âme de ceux qui se sont approchés de la Famille purifiée de Mohammed (pslf), il n'y a que chants de joie de l'homme intérieur spiritualisé et civilisé ; que les soupirs de l'affection pour les Gens de la Demeure Prophétique /أهل بيت النبوة , mêlés parmi les louanges destinées au Créateur ; car l'âme invitée à la Demeure de la Connaissance et de la naissance de Sainte Fatima la Radieuse (s), est consolée, ravie, apaisée, inondée des lumières de la Lumière continuelle. Elle est enfin parvenue au lieu de la Croyance et de la Foi, soutenue par l'espérance d'être bien accueillie au lieu du Retour : le Bassin de l'Abondance : Al-Kauçar. Lieu où les ennemis du couple Mohammed-Khadidja (s) n'ont pas accès : " Mohammed et Khadidja (s) vécurent dans la paix et la sérénité du lien conjugal tout au long de leur vie de couple dans le monde d'ici-bas. Dès la Révélation des premières paroles de la Sainte ?criture coranique qui fera, par la volonté de الله-Dieu, exalté soit-Il, de Mohammed (pslf), un Messager, son épouse sera la première informée, la première enseignée, la première à croire au Message, à le défendre, d'en pratiquer les obligations cultuelles et culturelles. A partir de ce moment, les notables de la ville dévoilèrent leur animosité à l'encontre du couple, pour finalement lui imposer un étouffant embargo et blocus. La sainte et pieuse épouse Khadidja (s), par son indéfectible amour de الله-Dieu et de Son Messager (pslf), dans une incommensurable patience, supportera le supplice de l'embargo que leur avaient imposé les ennemis de الله-Dieu. Elle partageait avec son époux et les gens qui avaient accepté la Religion, leur isolement et les peines, elle le soulageait par sa tendresse. Malgré les douloureux sacrifices elle savait que tout la rapprochait davantage de son Créateur. Elle a été, en vérité, l'épouse croyante, pieuse, de grande bonté, faisant preuve d'une parfaite connaissance de الله-Dieu, et vers Lui elle orientait toutes ses intentions ".

L'indéfectible fidélité de Dame Khadidja (s) à la mission prophétique de son mari, le Prophète Mohammed (pslf), sera ce qu'il y aura de plus bienfaisant pour lui (pslf), car son épouse sera toujours la preuve du détachement de soi pour la Cause du Parti de الله-Dieu, exalté soit-Il. Elle s'appuie sur cette Cause non pour s'y enfermer, ni pour s'y réfugier, mais bien pour y laisser advenir les lendemains de l'Islam dans toute leur nouveauté théologique, politique, économique, juridique et sociologique. C'est parce qu'elle est entièrement orientée vers الله-Dieu, exalté soit-Il, que Dame Khadidja (s) ne prétend pas avoir tout résolu dans l'alliance conjugale qu'elle forme avec le Prophète (pslf). Elle attend de demain une meilleure compréhension, de la part de l'esprit de la contestation, de l'importance de la Mission prophétique de son époux car elle sait aussi que ce n'est pas quelque chose de déjà fait, d'installé ; qu'il va falloir endurer les détours des interprétations de la " Religion d'Abraham " comme les avaient endurés avant le Prophète Mohammed : Noé, Abraham, Moïse et Jésus, Paix et salutations sur tous les Prophètes, sur la Famille d'Abraham, sur la mère de Jésus, la pure et sainte Marie, et sur la Famille purifiée de Mohammed.

C'est connu, parmi les âmes il y a les amies fidèles et les ennemies infidèles. Les premières sont calmes, sereines et apaisées, les secondes agitées, inquiètes et confrontées aux lamentations et à l'amertume de ne pouvoir posséder tous les bienfaits et les richesses de la terre. Pour les premières, la Famille purifiée : " Mes Ahlul Beyt " n'est que lumière et bienveillance ; pour les secondes, leur éloignement, dicté par le refus du " moi je " ne veux pas m'en approcher, les condamne à l'obscurité des Ténèbres.

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La Sublime Semence Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité La Sublime Semence
Un jour, lorsque le Prophète (pslf) était hors de la Demeure conjugale, l'Archange Gabriel (s) descendra du Paradis pour lui communiquer : ô Mohammed ! Le Très-Haut t'envoie ses Bénédictions et t'ordonne de t'écarter de ton épouse Khadidja pour une période fixée de quarante jours consécutifs. Alors, le Messager de الله-Dieu (pslf) enverra à son épouse bien-aimée, pour l'informer, Amar Ben Yassir chargé de lui dire ceci : ô Khadidja ! Ne pense surtout pas que mon absence à tes côtés est voulue de façon volontaire de ma part ni qu'elle est un abandon, mais j'ai reçu l'Ordre de mon Seigneur et je dois exécuter son Commandement. Comprend que c'est là un bien et que الله-Dieu, exalté soit-Il, te glorifie et t'honore chaque jour auprès de Ses Anges les plus rapprochés. Aussi, dès la nuit venue, ferme ta porte et mets-toi au lit. Quant à moi, je suis dans la demeure de Fatima Bint Assad.

Les chroniqueurs rapportent que le Prophète (pslf) y séjournera durant quarante jours, jeûnant le jour et priant la nuit. Toutefois, Khadidja s'attristera chaque jour davantage du fait de l'absence au sein du foyer conjugal du Messager de الله-Dieu (pslf). A la fin du quarantième jour, l'Archange Gabriel (s) rendra à nouveau visite au Prophète pour lui transmettre ceci : ô Mohammed ! Le Très-Haut te salue et te bénis. Il te demande de te préparer à Sa Bénédiction et d'accepter son sublime présent.

Le Prophète (pslf) lui (s) demandera : ô Gabriel ! Quel est ce sublime présent que m'envoie le Seigneur des Mondes ? Gabriel (s) : Il ne m'en a pas informé.

Il a été rapporté que l'Archange Gabriel (s) était descendu du Paradis tenant un plateau recouvert d'un linge de soie fine, qu'il le présentera au Prophète (pslf) en déclarant : ô Mohammed ! Ton Seigneur t'invite ce soir à rompre le jeûne en absorbant la nourriture déposée sur ce plateau… Le Prophète (pslf) mangera jusqu'à se sentir rassasié et se désaltérera jusqu'à satiété.

Puis, il (pslf) se leva pour accomplir la prière. Là, l'Archange Gabriel (s) lui dira : La prière - surérogatoire - t'est défendue pour le moment, jusqu'à ton retour auprès de ton épouse Khadidja… الله-Dieu, exalté soit-Il, veut, en cette nuit, créer de toi une descendance bénie.

Puis, le Prophète (pslf) prendra le chemin du retour à la demeure de Khadidja.

Celle-ci, que la Satisfaction de الله-Dieu soit sur elle, raconte : Je m'étais peu à peu habituée au rythme de ma solitude. A la tombée de la nuit, je fermais ma porte, je faisais mes prières, j'éteignais ma lampe et je me mettais au lit. Cette nuit-là, j'étais à mi-chemin entre l'éveil et le sommeil, lorsque le Prophète (pslf) frappa à la porte. J'ai demandé : Qui frappe à ma porte ? Mais la façon de frapper ne pouvait être que celle de Mohammed !

Khadidja continue ainsi le récit : Le Prophète (pslf), avec la douceur de sa voix et la tendresse de ses propos me dira : Ouvre ! Khadidja ! Je suis Mohammed ! Je lui ouvris la porte et il entra dans la Demeure… Par Celui Qui a élevé les Cieux et a fait jaillir l'eau, avant même que le Prophète (pslf) ne se retire de moi, j'ai ressenti en mon corps le poids de Fatima.

Le sixième Imam As-Sadeq (s) a dit : Dès le jour où Khadidja (s) épousera le Messager de الله-Dieu (pslf), les femmes mecquoises la laisseront. Elles ne la visiteront plus ni la salueront, allant jusqu'à interdire aux autres femmes de la rencontrer. Elle (s) fut chagrinée de leur comportement à son égard. Aussi, dès que le Messager de الله-Dieu (pslf) s'absentait, elle se sentait très seule et s'attristait. Tout cela prit fin dès qu'elle fut enceinte, Fatima comblera sa solitude car elle lui parlait depuis son ventre et aussi lui tenait compagnie par la parole.

Un jour, de retour au foyer conjugal, le Messager de الله-Dieu (pslf) entendra Khadidja en conversation avec Fatima. Il (pslf) lui demandera : Avec qui converses-tu ? Elle lui répondra : L'enfant qui est en moi me parle et ainsi il me tient compagnie.

Alors, il (pslf) lui (s) dira : L'Archange Gabriel (s) m'a annoncé que c'est une fille, qu'elle est la créature pure et fortunée, que c'est d'elle que sera créé par الله-Dieu, exalté soit-Il, ma descendance et de sa descendance Il en fera des Imams pour guider ma Communauté. Ils seront ses lieutenants dès la fin de Sa Révélation. Certains savants sunnites ont également rapporté cet événement avec certaines variations mineures entre eux.

En complément, il y a aussi diverses traditions avec des variantes mineures mais selon un même fond de pensée, qui rapportent que Fatima Zahra (s) fut fécondée d'une semence produite par une nourriture en provenance du Paradis.

Le huitième Imam Ali Al-Redha (s) a déclaré : " Le Prophète (pslf) a dit : Dans la nuit de mon Ascension au Paradis, l'Archange Gabriel (s) m'a pris par la main et m'a fait entrer dans l'enceinte du Paradis, puis il me donna des dattes desquelles je me suis nourri ; ces dattes étaient composées de semence séminale. Lorsque je suis revenu sur Terre, je suis allé à mon épouse Khadidja, qui par la suite sera enceinte de Fatima, donc Fatima est une huri humaine dont je sens le parfum du Paradis. Le cinquième Imam Al-Bâqir (s), selon Jabir Ibn Abdallah, a dit : Il a été demandé au Messager de الله-Dieu : En vérité, embrasse, enlace et retiens Fatima dans tes bras… et traite-la avec plus d'égards que tes autres filles. Puis le Prophète (pslf) en fit le commentaire suivant : En vérité, lorsque Gabriel m'a apporté une pomme du Paradis, je m'en suis nourri et elle s'est transformée en semence séminale que j'ai placée dans Khadidja qui portera ensuite Fatima. Raison pour laquelle, je sens le parfum du Paradis en elle.

Ibn Abbas rapporte : Un jour, Aïcha entrera dans la Demeure alors que le Messager de الله-Dieu (pslf) embrassait Fatima. Elle le questionnera : ? Messager de الله-Dieu ! L'aimes-tu ? Il répondra : Bien sûr. Par الله-Dieu, si tu pouvais estimer l'ampleur de mon affection pour elle, ton amour à son égard augmenterait sans aucun doute. Lorsque j'étais dans l'enceinte du Paradis… (il continuera ainsi) j'ai trouvé ces dattes plus tendres que le beurre, plus agréables que le musc et plus douces que le miel. Aussi, lorsque je suis descendu du Paradis, je suis allé à mon épouse Khadidja et elle portera Fatima. Donc, Fatima est une huri humaine, et dès mon séjour au Paradis j'en ai ressenti le parfum.

Selon Aïcha : Je ne connais pas une personne autant semblable au Prophète, dans sa conduite, dans ses conseils et dans ses discours, qu'elle soit assise ou debout, que Fatima. Lorsqu'elle entrait dans la Demeure, le Messager de الله-Dieu se levait, lui souhaitait la bienvenue et l'embrassait, puis il lui prenait la main et la faisait s'asseoir à sa place.

Selon la mère de Anas Ibn Malik : Fatima était semblable à la splendeur d'une pleine lune et du soleil dans un ciel sans nuages. Elle était de couleur blanche légèrement rosée sur le visage, sa chevelure était de couleur noir intense, et elle possédait la finesse des traits du Messager de الله-Dieu (pslf).

Khadidja : Le Souverain Réceptacle
C'est bien avec un très profond dessein de الله-Dieu qu'il a été ordonné que ce serait Khadidja (s) qui hébergerait la semence sublime du Dernier des Prophètes, le Bien-aimé Mohammed (pslf) pour élever en son sein la Sainte des Mondes : Fatima Az-Zahra (s) pour mettre un terme à l'exil des âmes : " Khadidja, mère des Croyants, était une dame intelligente et douée, elle savait reconnaître la nature des hommes […]. Lorsqu'il (pslf) lui apprit ce qui était arrivé dans la grotte de hira', elle mesura le futur par rapport au passé, et jura qu'un homme comme lui (s) ne pouvait s'égarer et que الله-Dieu n'abandonnerait jamais un homme aussi honorable que noble. Elle (s) lui (pslf) dit alors : Par الله-Dieu, الله-Dieu ne t'abandonnera jamais, tu ne dis toujours que la vérité, tu es bienveillant avec tes proches, tu allèges le poids de tous, tu donnes à celui qui est dans le besoin, tu es généreux avec tes invités, tu assistes la vérité et tu es honnête ". […] Khadidja faisait partie de l'élite de la société arabe et de Qoreisch, et elle fut la première musulmane ".

Dans le miracle de la semence divine accordée par الله-Dieu au Prophète Mohammed (pslf) il y a la preuve dans cette semence purifiée et si élevée que la conception de Sainte Fatima Az-Zahra (s) surpasse infiniment tout ce que les entendements humains peuvent comprendre ; et jamais, auparavant, la pensée d'une telle et si admirable conception d'un être humain au sein d'une union conjugale n'est entrée dans un foyer autre que la Demeure prophétique du couple Prophète Mohammed (pslf)-Khadidja l'épouse choisie (s) ; d'autant que ces deux natures divines et humaines sont infiniment soudées l'une à l'autre qu'aucune thèse ne peut soutenir contre la nécessité absolue d'une naissance purifiée, mère de onze Imams Purs et Infaillibles (s) : l'Essence Divine étant la souveraine perfection et la Nature humaine du couple Mohammed (pslf)-Khadidja (s) étant la souveraine demeure du Dessein de الله-Dieu de faire naître Sainte Fatima Az-Zahra (s), mère des Successeurs, qu'on ne saurait y donner toute l'importance pour l'avenir de la Révélation de la Sainte ?criture du Coran très élevé : " Tant qu'il vécut à La Mecque, le Prophète (pslf) n'eut qu'une seule épouse : Khadidja, avec laquelle il (pslf) a été marié pendant environ vingt-cinq ans […]. La Sunna nous rapporte qu'il (pslf) a aimé Khadidja entre toutes ses épouses, à tel point que, bien plus tard, l'une d'elles, Aïcha, qui ne l'avait pourtant pas connue en raison de son jeune âge, a dit : Je n'ai jamais été jalouse d'aucune femme comme je l'ai été de Khadidja [rapporté par Bukhari]. Le Prophète (pslf) parlait en effet toujours de Khadidja avec la plus grande affection. Il (pslf) avait été chargé de lui annoncer qu'elle avait, au Paradis, une maison de perles et qu'elle n'y serait troublée par aucun bruit. Rappelons que Khadidja fut la première personne à laquelle le Prophète (pslf) fit part de la visite qu'il (pslf) eut de l'Ange Gabriel, qu'elle fut aussitôt convaincue qu'il s'agissait d'une révélation divine et qu'elle fut la toute première à prononcer la profession de foi (shahada). Khadidja était morte des suites des privations et persécutions dont les musulmans avaient été les victimes pendant les deux années précédant l'Hégire, alors qu'ils avaient été exilés dans le désert sans aucun moyen de subsistance ".

Les Cieux s'ouvrent pour la sublime naissance de la fille du dernier des Prophètes Que la Paix et les Bénédictions soient sur le Prophète et sur sa Famille Au moyen de cette lumière, le savoir et la connaissance inondent l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de belle et bonne sociabilité. الله-Dieu, exalté soit-Il, a montré le lieu de toute la joie des cœurs et du bonheur, Il dévoilera ce qui était caché : " Des signes heureux et prometteurs surgiront à l'horizon, annonciateurs de la fin prochaine de l'isolement imposé au couple Khadidja (s)-Mohammed. L'épouse ressentait en elle les mouvements de l'enfant qui attend sa sortie.

La veille de l'accouchement, les premiers signes de la délivrance se faisant ressentir, Khadidja (s) fera appeler des sages-femmes du clan des Quraïches. Elles refuseront de venir l'assister par simple preuve de méchanceté à son égard, ce qui les rendait aveugles et dures dans leur comportement qui devenait chaque jour encore plus déshumanisé. Face à cette situation éprouvante pour toute future mère, un miracle va se produire dont Khadidja (s) va en être l'heureuse destinataire. Comme tout ce qui est de la science du miracle, les gens simples, de peu d'élévation spirituelle, ne peuvent pas toujours comprendre et accepter ce qui n'est pas à la portée de leur entendement, oublieux que pour الله-Dieu, exalté soit-Il, tous les desseins sont possibles et faciles à réaliser.

Subitement une lumière viendra inonder la chambre, quatre rayons de cette ineffable lumière apparaîtront devant Khadidja (s). Quatre femmes éclatantes de lumière qui la saluèrent en prenant place à ses côtés. Avec beaucoup de douceur elles calmeront la stupeur et l'étonnement de la future maman par des paroles bonnes et agréables à entendre : " Ne craignez rien Khadidja (s), nous sommes envoyées à vos côtés par الله-Dieu, exalté soit-Il. - Apaisée, sereine, Khadidja (s) fut tranquillisée par leur présence. Puis, dans l'apaisement de son âme et dans une ambiance baignée de la Lumière continuelle elle accouchera de Fatima Az-Zahra (s) ".

Oui, il en fut ainsi conformément à : " Les Anges descendent sur ceux qui disent : Notre Seigneur est الله-Dieu et qui persévèrent dans la rectitude ; ne craignez pas, ne vous affligez pas ; accueillez avec joie la bonne nouvelle du Paradis qui vous a été promis ".

En vérité, il n'y a pas une âme au monde qui, si elle est dirigée vers la preuve d'affection sincère et durable réclamée pour les Gens de la Demeure Prophétique / اللهاللهالله الله? الله?, ne fut pas attirée et transformée par elle, par le miracle de la naissance de Fatima (s) au sein de la Lumière continuelle, entourée de quatre de ses rayons essentiels : " Certains s'étonneront en apprenant que les quatre femmes étaient Sarah, l'épouse du Prophète-Imam Abraham ; Asia, l'épouse pieuse et croyante du terrible Pharaon ; Marie, la pure et sainte mère de Jésus ; et Kelthoum, la sœur exemplaire et choisie du Prophète Moïse. Ce même étonnement fait que le Croyant et la Croyante restent surpris par l'ignorance de ceux démunis de la capacité à mesurer l'étendue des Mondes qui entourent l'être humain et de leur absence de vision universelle. Les éternels étonnés et soupçonneux ne peuvent percevoir ni la Grandeur ni la Puissance absolue de الله-Dieu, exalté soit-Il. Quel bonheur pour eux, s'ils pouvaient posséder la faculté de percevoir la Réalité divine ! ".

La Source de l'Abondance
Si le désir est celui de pénétrer dans la Demeure de la Naissance de la Radieuse (s) et regarder devant soi ce qui s'y trouve, la première condition est d'avoir les yeux du cœur ouverts au miracle. En effet, il faut avoir en soi la beauté du cœur pur pour contempler profondément la mère et la fille qui allait donner à l'humanité les onze Imams Infaillibles qui forment avec l'Imam Ali (s), l'époux, le Collège des " Douze Supérieurs ", donné par الله-Dieu à l'humanité pour qu'elle soit enseigné du vrai savoir et de la juste connaissance de la source de " l'abondance ". La joyeuse naissance de son enfant contentera à un tel point le Prophète (pslf), que sa langue redoublera des éloges et des louanges de الله-Dieu, tandis que la langue des malveillants qui l'avaient surnommé Abtar - sans descendance - fut paralysée pour toujours. الله-Dieu avait annoncé la nouvelle de cette grande naissance, riche en bienfaits, à Son Prophète, dans la Sourate :

L'Abondance
" Grâce au Nom de الله-Dieu, Le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux. Oui ! Nous t'avons accordé l'abondance. Prie donc ton Seigneur et sacrifie ! Celui qui te hait : voilà celui qui n'aura jamais de postérité ".

Zoubir Ben Bakar et Ibn Assakir rapportent de Ja'afar As-Sâdeq (s) que son père Mohammed al-Bâqer lui a dit que : Le fils du Messager de الله-Dieu (pslf), Al-Kacim est mort à La Mecque. En revenant de son enterrement, le Messager de الله-Dieu (pslf), passera devant Al-Assi Ben Waïl et de son fils Amrou, ce dernier interpellera le Messager de الله-Dieu (pslf), de cette façon : Je te déteste. Puis son père lui dira : Ne t'inquiète pas pour lui, il est aujourd'hui devenu sans postérité. Alors, الله-Dieu, exalté soit-Il, révélera à son Messager (pslf) : celui qui te hais sera, certes, sans postérité. Ceci sera confirmé dans Ihtijaj Tabroussi par les propos de Al-Hassan Ben Ali (s) s'adressant à Amrou Ben Al-Assi : Tu as été conçu dans un lit commun dont se réclamèrent de ta procréation des hommes de Quraïch tels que Abu Sofian Ben Harb, Al-Walid Ben Al-Maghira, Othman Ben Al-Harith, Al-Nadhr Ben Harith Ben Kalda et Al-Assi Ben Wail, tous ont prétendu être ton père. Le dernier l'emportera sur les autres. Tu es issu d'un lit dont seule ta mère peut te donner son nom. Après cela, tu t'es permis de dire à Mohammed : Je te déteste avec l'appui de ton père supposé Al-Assi Ben Waïl qui ajoutera : Mohammed est un homme sans postérité, sans fils pour lui succéder. Qu'il meure et que l'on n'entende plus parler de lui. الله-Dieu, exalté soit-Il, fera alors descendre ceci : " Celui qui te hais sera certes sans postérité ".

Il fut demandé au sixième Imam Sadegh (s) : " Pourquoi Fatima s'appelait-elle aussi Zahra ? ". Il répondit : " Parce que Zahra signifie brillance et que Fatima était telle que, lorsqu'elle se tenait dans le mihrab - lieu avancé dans la mosquée - la lumière qu'elle dégageait était visible par tous les habitants des Cieux, de la même façon que la lumière des étoiles est visible par les habitants de la Terre. C'est pour cette raison qu'elle fut aussi appelée Zahra ! ".

Loin de nous toute autre idée qui voudrait faire de Fatima (s) une femme commune parce qu'elle (s) est tellement radieuse qu'elle (s) a mérité d'être la femme aux neuf noms. La discipline de l'Histoire Sainte islamique bannit de son sein une telle idée de la (s) confondre avec d'autres femmes, elles-mêmes séduites par l'amour d'une vaine gloire, et soutenues par des discours qui omettent de comprendre la Vertu de الله-Dieu et la Sagesse de الله-Dieu dans Sa décision de révéler aux Mondes la personnalité féminine excellente. Il est donc salutaire de croire dans le miracle de la fécondation de Sainte Fatima Az-Zahra (s) surtout parce qu'elle (s) est l'amie des Grandes Dames qui assisteront sa mère à mettre au monde la lumière au-dessus des ténèbres ; parce que croire dans ce miracle c'est ne plus marcher dans l'ombre mais dans la lumière de la vie.

Dans la Demeure de la Servitude à الله-Dieu grandit Fatima Az-Zahra Que la Paix soit avec elle En pénétrant dans la Demeure de la naissance de la Radieuse, il s'y découvre en même temps et la profondeur de la Croyance et la certitude de la Foi. Il n'y sera jamais assez rendu la visite qui est due à cette Demeure. Elle est le lieu sacré où la marque permanente et indélébile de la présence de la Lumière et de la Splendeur a marqué le monde pour jusqu'à la fin des temps.

La date de naissance de Sainte Fatima Az-Zahra (s)
Selon les sources de la Famille sanctifiée du Prophète Mohammed (pslf) qui font état pour la première fois de la date de naissance de la fille (s) du Prophète (pslf) et partagées par certains savants sunnites, elle (s) est née de toute façon après les débuts de la Révélation. Elle est née cinq années après le début de la Prophétie et trois années après l'Ascension au Paradis. Lorsque le Prophète (pslf) mourra, elle avait dix-huit ans…etc. Elle est née cinq années après le début de la Prophétie et trois années après l'Ascension, le 20 de Jumada Second exactement. Elle vécut huit années à La Mecque avec son père, puis elle émigra… etc.

Le cinquième Imam (s) de la Famille du Prophète Mohammed (pslf) a dit : Fatima, fille de Mohammed, est née cinq années après le début de la Révélation au Messager de الله-Dieu. Elle décédera à l'âge de dix-huit ans et soixante-dix jours.

Fatima est née cinq années après le début de la Révélation descendue sur le Prophète … etc.
Scheik Mufid dans son ouvrage Hadaïq Ar-Ryad, rapporte : Le 20 de Jumada Second est l'anniversaire de la naissance de Fatima Zahra qui eut lieu durant la seconde année après le début de la Révélation.

Il a été dit également qu'elle était née cinq années après la première Révélation, (Fatima) est née le vendredi 20 Jumada Second.
Le vendredi 20 Jumada Second, deux années après la Révélation, a lieu l'anniversaire de la naissance de Fatima (s), tel le rapporte certaines chroniques. Il a été mentionné dans une autre chronique qu'elle était née cinq années après la Révélation. Les Sunnites disent qu'elle est née cinq années avant la Révélation. Selon le Sixième Imam As-Sâdeq (s) de la descendance de Fatima Az-Zahra (s) : Fatima est née le 20 Jamadi Second, quarante cinq années après la naissance du Prophète, etc.

" Souvenez-vous des Versets de الله-Dieu et de la Sagesse qui vous ont été récités dans vos maisons. الله-Dieu est, en vérité, subtil et bien informé. Oui, ceux qui sont soumis à الله-Dieu et celles qui Lui sont soumises, les Croyants et les Croyantes, les hommes pieux et les femmes qui redoutent الله-Dieu, les hommes et les femmes qui jeûnent, les hommes chastes et les femmes chastes, les hommes et les femmes qui invoquent souvent le Nom de الله-Dieu : voilà ceux pour lesquels الله-Dieu a préparé un pardon et une récompense sans limites ".

Le Miracle continuel
Entre les miracles de l'Histoire Sainte islamique, celui de la fécondation de Sainte Fatima Az-Zahra (s) n'est pas le moins important mais bien le principal pour la divine application de la Loi de la Succession aux Prophètes puisque c'est par elle (s) que sa sainte progéniture protégera, transmettra avec loyauté et sincérité le sens profond de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna ; puisque c'est par cette sublime progéniture que tout sera consommé jusqu'aujourd'hui et pour les siècles à venir. C'est elle (s) qui a défendu les Droits de la Femme en Islam, qui a porté la personnalité féminine à sa grandeur, qui a apporté une infinité de grâces, de vérités, de réflexions. Voilà pourquoi le Prophète Mohammed (pslf) a dit : " Réjouis-toi, ô Khadidja ! C'est la raison pour laquelle الله-Dieu a fait de ta fille la mère de onze de mes successeurs qui viendront après moi et chacun après son père. Dahlawi dans Tajhiz Al-Jaish cite l'auteur de Madh Al-Khulafa Ar-Rashiden.

" Sainte Fatima Az-Zahra (s) est pour les Musulmans et les Musulmanes la racine et la source de toutes sortes de miséricordes.
Tout en croyant à la Religion Immuable, en obéissant à الله-Dieu et à Son Prophète (pslf), nous devons croire aussi au miracle de la fécondation de Fatima (s) qui s'est fait depuis le Paradis pour le salut du genre humain à travers sa glorieuse progéniture.

Effectivement, le désire de demeurer les fervents disciples du Prophète Mohammed (pslf), implique de croire d'une manière ferme et inébranlable dans le miracle de la fécondation de Sainte Fatima Az-Zahra (s), que le langage de l'homme a du mal à s'élever à la sublimité de ce miracle.

ô Sainte Fatima Az-Zahra ! Comment trouver des paroles assez hautes pour exprimer que le miracle de votre fécondation continue de vivre parmi les hommes en la personne du dernier Successeur de votre Père : l'Imam Al-Mahdi (s) ? Preuve que la Loi de la Succession aux Prophètes (pslf) n'a laissé de côté aucune partie des Mondes sans un lien avec الله-Dieu, exalté soit-Il, aucun doute sur ce point. Dans cette profession de foi sont évidemment renfermées toutes les croyances sur le Dessein de الله-Dieu instituant en fin de Cycle de la Prophétie, le Cycle de la Guidance des Douze Imams Infaillibles (s).

Deux Femmes Arabes du Groupe des Cinq Femmes du Paradis
Ainsi, Sainte Fatima Az-Zahra (s), entre dans ce monde par un couple divin et au sein d'une Demeure dans laquelle chaque instant est vécu au rythme de l'Ultime Révélation. Elle (s) apparaît avec toute la gloire de son père (pslf), elle (s) naît pour parachever par sa progéniture le Dernier Dessein de الله-Dieu : le Cycle de la Guidance Imamat. Elle (s) sera la mère de Onze Apôtres sur Douze, détenteurs des préceptes du Monothéisme pur : les Parfaits qui ont dépassé le haut de la vie ordinaire du monde d'ici bas par la Volonté du Très-Haut, aucun ne peut atteindre à leur hauteur. Car la spiritualité et la sociabilité de la nature humaine se nourrit de ces miséricordes, de ces preuves sur terre, dans la méditation et l'action, jusqu'au jour où, dans la joie non plus de l'espérance, mais de la réalité qui sera dévoilée au regard, il y aura le bonheur de reconnaître le dernier Imam de sa glorieuse progéniture.

Ce miracle de la semence sublime déposée au sein de la première Croyante Musulmane : Khadidja (s) apprend à avoir beaucoup de compassion et de complaisance pour la mère et la fille et de ne pas rechercher hors d'elles la douceur des propos du mari et du père : le Saint Prophète Mohammed (pslf), car s'il y a un endroit où tout était expliqué de l'Ultime Révélation et de l'Immaculée Tradition, c'est bien la Demeure prophétique.

Altruisme des Gens de la Demeure, Que la Paix soit avec eux
" Ils nourrissaient le pauvre, l'orphelin et le captif, pour l'Amour de الله-Dieu. " Nous vous nourrissions pour plaire à الله-Dieu seul ; nous n'attendons de vous ni récompense, ni gratitude " ".

" Ils les préfèrent à eux-mêmes, malgré leur pauvreté. Celui qui se garde contre sa propre avidité… Ceux-là sont les bienheureux ".
D'Ibn Abbas : " Al-Hassan (s) et Al-Hossein (s) étant tombés malades, Sa Sainteté le Messager (pslf), accompagné d'autres personnes, leur rendit visite ; s'adressant à Ali (s), ils lui firent remarquer ceci : " ? Abu Al-Hassan ! Tu y gagnerais beaucoup en faisant un vœu pour tes fils ! "

Donc, Ali (s), Fatima (s) et Fidda - leur servante - firent le vœu de jeûner durant trois jours en cas de guérison d'Al-Hassan (s) et d'Al-Hossein (s). Effectivement, ils finirent par guérir à un moment où la famille se trouvait démunie de tout produit alimentaire. Alors, Ali (s) emprunta trois sâ de blé auprès du Juif Sham'un Al-Khaybari ; Fatima (s) en préleva un tiers pour le moudre et en faire cinq galettes de pain correspondant au nombre des membres de sa famille ; chacun mit de côté sa galette en attendant le moment de la rupture du jeûne.

Mais, le moment venu, un nécessiteux frappa à leur porte et dit : " ô vous, les Gens de la Demeure du Prophète ! Que les Bénédictions de الله-Dieu soient sur vous ! Je suis un Musulman dans le besoin, donnez-moi un peu de nourriture et الله-Dieu vous en récompensera par la nourriture du Paradis ". Donnant la préférence au nécessiteux sur eux-mêmes, ils lui remirent leur repas et se contentèrent de boire de l'eau et de jeûner jusqu'au jour suivant.

Ce jour-là, l'appel à la Prière ayant été proclamé, chacun plaça sa galette devant lui en attendant le moment de la rupture du jeûne ; le moment venu, un orphelin apparut à leur porte, ils lui donnèrent la préférence sur eux-mêmes et lui remirent leur repas ; au troisième jour de jeûne, ce fut un prisonnier qui se présenta à leur porte, réclamant de la nourriture, ils lui remirent leur repas.

Le matin suivant, Ali (s) prit la main d'Al-Hassan (s) et celle d'Al-Hossein (s) et se rendit chez le Messager de الله-Dieu (pslf) qui, lorsqu'il (pslf) vit ses petits-enfants affamés tels des petits oiseaux, ne put s'empêcher de dire : " Quel grand chagrin m'envahit à la vue de votre état ! ". Sa Sainteté en leur compagnie rendit visite à Fatima (s) qu'il (pslf) trouva en son lieu de Prière, l'air affamé et les yeux gonflés.

Le spectacle que lui offrait l'état de sa Fille (s), bouleversa Sa Sainteté le Messager (pslf) mais, au même moment, l'Archange Gabriel (s) descendit et déclara : " ? Mohammed ! Reçois la Sourate Al-Insan-L'Homme (76) en signe de Félicitations de la Part de الله-Dieu pour posséder une telle Maisonnée ". Puis, il lui lut la Sourate Al-Insan.

Faire obstacle à l'accumulation des ténèbres
L'Histoire Sainte islamique démontre, en effet, qu'il n'y avait rien de plus nécessaire, pour maintenir l'espérance après le décès du Prophète Mohammed (pslf), pour relever les âmes abattues par le poids de son absence, de les empêcher de désespérer sous l'incompétence de l'Ignorance, que de s'inscrire dans l'Ultime Dessein de الله-Dieu qui consiste à suivre la Sainte et Pure progéniture de la Fille (s) qui disait à sa mère (s) depuis l'intérieur de son corps : " ô maman ! ne sois ni peinée ni inquiète, en toute certitude الله-Dieu est avec mon père ".

Selon ces saints propos de la fille (s) du Prophète Mohammed (pslf), il est certain que sa lumière est aussi venue dans ce monde pour faire obstacle au retour de l'obscurité des ténèbres de l'époque pré-islamique du vieil ordre de la Jahiliyyah.

Certes, pas tous les esprits sont réellement convaincus du miracle de la lumière de Fatima Az-Zahra (s) car l'esprit de la contestation des Droits des Ahlu Beyti Rassoul Allah à être les dépositaires de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna s'éloignera d'eux (s) auxquels il est sage et raisonnable de demander qu'ils transmettent les propos de leur père pour l'une - Fatima (s) -, de leur beau-père pour l'autre - Alî ibn Abi Tâleb -, de leur grand-père pour les suivants - Al Hassan, Al-Hossein et les neuf Imams qui les suivent.

Sous ce rapport qu'il vaut mieux demander aux Gens de la Demeure des informations sur la vie du Prophète (pslf), ses dires, ses comportements plutôt que d'aller s'enquérir auprès de ses voisins on peut dire que la lumière de la Demeure de la Révélation est la plus profonde qui puisse éclairer la recherche du savoir coranique et des traditions islamiques. Par son extension aux Mondes, elle est la lumière qui couvre l'étendue de toute la surface. En ce sens, que la clarté de l'Ecole des Gens de la Demeure qui éclaire l'intelligence est plus pénétrante que toutes les doctrines-systèmes présentées comme religieuses ou politiques et suscitées par l'opinion personnelle. Pour cette raison, la sublime semence déposée par le Prophète Mohammed (pslf) au sein de sa première et bien-aimée épouse : Khadidja (s), lorsqu'elle apparaît au monde, illumine les Cieux. Il n'est plus utile de se demander la raison de la sublime semence qui a servi à la fécondation de sa fille (s) :
la Sainte Fatima Az-Zahra (s), le pourquoi de l'illumination des Cieux lorsqu'elle (s) se présente à ce monde.

Oter à la lumière du monde l'éclat de vie de Fatima Az-Zahra (s), et à quels signes se reconnaître dans l'obscurité des ténèbres de l'Ignorance ? Car c'est par les bienfaits reçus des Gens de la Demeure et non pas les dires des voisins, que sont éclairées les ombres de ce monde ; c'est en considérant la valeur suprême de tout ce que rapportent et transmettent les Gens de la Demeure que nous sommes réellement au cœur de l'unité de contexte et de rassemblement Coran-Sunna.

Les Grandes Dames de l'Histoire
" Nous constatons lorsque nous établissons une comparaison entre un homme et une femme vivant dans des conditions socioculturelles et politiques identiques, nous constatons donc qu'il est difficile de les distinguer l'un de l'autre. Il n'est aucunement nécessaire qu'une telle comparaison nous conduise à trouver que la conscience qu'a l'homme de la question socioculturelle et politique est plus développée que celle de la femme. Au contraire, il est possible - en observant certains éléments internes ou externes distinctifs de la femme particulièrement - de trouver des exemples multiples de sa supériorité, par rapport à l'homme, en matière de la fécondité des pensées, de la profondeur des connaissances et de la clarté des vues. Cela est manifesté dans certaines expériences historiques où certaines femmes ont vécu dans des conditions semblables à celles des hommes et favorables aux exigences de leur développement mental et socio-culturel. Ces femmes ont pu affirmer leurs rôles actifs et leurs attitudes stables et fondées sur les règles de la pensée et de la foi. الله-Dieu nous a signalé des cas semblables en la personne de Maryam (Marie, mère de Jésus) (que la paix soit sur eux) et de la femme de Pharaon, et l'Histoire nous en a signalé d'autres en la personne de la Grande Khadidja, la Mère des Croyants (que الله-Dieu soit satisfait d'elle), de Fatima az-Zahra' et de sayyida Zaynab Bint'Ali (que la paix soit sur elles) ".

Du temps de la Révélation des Saints Versets coraniques, la notion de l'" être femme " était depuis longtemps perdue. Fatima Az-Zahra (s) sera détentrice de la capacité à la faire exister car si la notion de l'" être femme " se fondait obligatoirement dans la vision mâle de la femme, les femmes, elles, existaient bel et bien.

C'est à cette existence contre vents et marées que la bi-unité Coran-Sunna viendra ré-affirmer des Droits pour que la femme occupe sa place de complémentarité dans la société.

Pratiquement, la condition concrète de la femme et de l'homme est, dès les premiers temps de l'Islam, liée d'une manière stable et juste à un statut de Droit au féminin et au masculin dans une optique de vivre harmonieusement la " différence " et de la considérer en tant que complémentarité à l'autre et non en tant qu'antagonisme et de rivalité.

D'où le comportement du Prophète Mohammed (pslf) vis-à-vis de sa fille Fatima (s). Il avait pour but d'instaurer une vision sociologique nouvelle à l'égard de la femme déshumanisée et opprimée dans bon nombre de sociétés pré-islamiques et post-islamiques ; de provoquer les sentiments du cœur chez la dureté des hommes qui ne voyaient dans la procréation que l'utilité d'avoir un garçon pour les seconder dans leurs activités civiles et militaires et la honte d'être père de la douceur d'une fille condamnée à être enterrée vivante.

Ce qui amena le Saint Prophète Mohammed (pslf) à déclarer : " La fille n'est pas un être qu'il faut enterrer vivant ! Voyez, moi, j'embrasse les mains de ma fille, je la fais s'asseoir à ma place et je lui rends les honneurs et le respect qui lui sont dus. La fille est un être humain comme n'importe quel autre don de الله-Dieu, elle est un don de الله-Dieu ! La fille doit, elle aussi, parcourir le chemin de la Perfection et en franchir les étapes, comme le garçon. Elle se doit aussi d'entrer dans les limites du rapprochement avec الله-Dieu ".

Là, dans la Demeure de la Connaissance, la Dame des Mondes et les premiers Imams allaient acquérir le Savoir en toute chose, comblés des bienfaits de leur Créateur, l'âme inondée de la Lumière et de la Grâce.

Là, dans les desseins de الله-Dieu, s'élevait, s'initiait leur postérité, héritière du Même Message que celui qui a été révélé tout au long du Cycle de la Révélation : Prophétie. Au pied de cette postérité jaillit la Source des grâces célestes dont les eaux sont les plus abondantes, les plus pures et les plus fraîches pour y accomplir les grandes et les petites ablutions rituelles ; des eaux qui s'épanchent à travers un jardin sans limite qui couvre tous les Mondes : le Jardin du " Salam de l'Islam ". Dans ce jardin de la béatitude, du Savoir et de la Connaissance, va naître et grandir la patrie des âmes, la Nation des Onze Imams Infaillibles (s) :

Fatima Az-Zahra (s), la fille du Dernier des Prophètes et la future épouse du Premier des Douze Supérieurs Infaillibles : l'Imam Ali (s), la future mère des deux maîtres de la jeunesse du Paradis, Al-Hassan, le second Imam, Al-Hossayn, le troisième Imam, Paix et salutations sur le Prophète Mohammed et sur sa Famille purifiée.
Là, Sainte Fatima Az-Zahra (s) allait se joindre par les liens du mariage avec la lumière de l'Imam Ali (s), pour la transmettre à la descendance purifiée des autres onze lumières pour que les ténèbres s'éclairent, pour que les doutes se dissipent, pour que l'obscurité disparaissent aux rayons du Collège des Douze Imams Supérieurs Infaillibles (s). A l'identique de tous les Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة , Fatima (s) possède la volonté droite, généreuse et soumise pleinement à الله-Dieu, exalté soit-Il, en honorable fille de Prophète et descendante du Prophète-Imam Abraham, Paix et salutations sur eux et sur leur famille. Elle (s) a à sa disposition, dans la proximité de son père, une grâce abondante dont elle (s) est le principe, le modèle, le terme de la Croyante. Elle (s) bénéficie constamment des communications divines faites à son père qui l'entourait d'affection et de tendresse, commencement de la vraie vie, de toute vie vraie. Le Prophète Mohammed (pslf) a dit à propos de sa fille : " Fatima est une partie de mon corps, elle est la lumière de mes yeux et le fruit de mon cœur et de mon esprit… elle est un ange à existence humaine ".

La profonde tristesse de Fatima Az-Zahra Que la Paix soit avec elle
Un jour, le Prophète Mohammed (pslf) dira devant une assemblée considérable de notables Musulmans : " Fatima est une partie de moi. Aussi, celui qui l'irrite m'irrite également ". Un autre jour, en s'adressant à sa fille, il (pslf) lui dira : " ô Fatima ! الله-Dieu s'irrite lorsque tu t'irrites. Il est satisfait lorsque tu es satisfaite ".

Les événements ayant suivi le décès de son père (pslf) avaient bouleversé et réellement irrité Sainte Fatima Az-Zahra (s) au point où elle ira exprimer sa douleur auprès de la tombe de son père : " A propos de la tristesse ressentie par Fatima Az-Zahra (s) après le Sublime retour à Son Créateur de l'âme de son père, le Bien-Aimé Prophète Mohammed (pslf), sa servante Fidda a raconté ceci : " Au huitième jour faisant suite au décès de son père, Fatima (s) révélera l'ampleur de sa tristesse et de ses difficultés à vivre dans un monde hostile vidé de la présence de son père. Elle (s) se rendit à la mosquée, et couverte de larmes Fatima (s) déclara :

" ô mon père ! ô mon ami sincère ! ô Mohammed ! ô Abu Al-Qasim ! ô le protecteur des veuves et des orphelins ! Qui peut vous remplacer à la Kaaba et à la mosquée ! Qui peut vous remplacer auprès de votre fille plongée dans la tristesse, la mélancolie et la douleur !- Puis Fidda continue son récit : Ensuite, Fatima (s) se dirigea vers la tombe du Prophète (pslf), ses pleurs et ses sanglots l'obligeront à une marche chancelante. Arrivée au Mizaneh, elle s'effondrera inconsciente. Aussi, les femmes accourront à son secours, et après lui avoir rafraîchi le visage avec de l'eau de source, elle (s) manifestera de nouveau des signes de vie. " Fatima (s) dira alors : Mes forces se sont évanouies, ma résistance m'a fait défaut, mes ennemis se réjouissent de mon chagrin, et mon affliction me fait lentement mourir ! ô mon père ! Je suis dans la perplexité et la solitude, affaiblie par le chagrin et profondément mélancolique ! Ma voix s'est éteinte, mon dos s'est brisé ; ma vie est ballottée par les vicissitudes ; je ne trouve personne après vous, ô mon père, pour soulager ma peine ; personne pour m'aider en ces temps très difficiles, face auxquels je suis fragile et pleine d'impuissance ! Tel le précise les Révélations, le lieu de la présence de Gabriel (s) et de Michaël (s) a disparu avec votre départ, ô père !

" Les intentions [des gens] ont changé. Les portes se sont fermées devant moi. Raisons pour lesquelles ce monde devenu hostile m'est difficile à vivre. Mes larmes se déverseront sur vous aussi longtemps qu'un souffle de vie sera présent en moi. Mon désir de vous rejoindre ne pourra cesser, mon affliction créée par notre séparation ne trouvera jamais de fin dans le monde d'ici-bas ".

" Les sanglots de Fatima (s) allaient dès lors augmenter d'intensité.
" ô mon père ! Avec votre départ la lumière du monde a disparue. Les fleurs se sont fanées après s'être ouvertes à la vie tout le temps de votre présence parmi nous. ô mon père ! Ma mélancolie n'aura de fin tant que durera notre séparation. ô mon père ! Le sommeil m'a quitté depuis le jour de notre éloignement ! ô mon père ! Où est-il celui qui était proche de la veuve et des orphelins ? Celui qui fût donné à la Communauté pour jusqu'au Jour de la Résurrection ! ô mon père ! Après vous nous avons été placés dans le monde des opprimés !

" ô mon père ! Après vous les gens nous ont délaissés, oubliant la noblesse de notre lien glorieux qui nous unissait à votre présence parmi les gens. Quelle larme peut-elle être retenue suite à votre Sublime retour vers notre Créateur ô Quelle mélancolie peut-elle être éteinte après votre départ ? Quelles paupières peuvent-elles encore se refermer sur un sommeil paisible depuis votre absence ?

" ô mon père ! Vous êtes le printemps de la foi et la lumière des Prophètes ! Comment les montagnes vont-elles résister ? Et les mers ne pas s'assécher ? Et la Terre ne pas trembler ? ô mon père ! Je suis tant affligée de la peine la plus pesante à porter, et ma déroute est sans fin. ô mon père ! Je suis atteinte de la plus profonde infortune et de la plus vaste calamité qui puissent être vécues dans le monde d'ici-bas. Les Anges vous pleurent, et les étoiles se sont immobilisées ! Depuis votre envol vers le Très-Haut, même votre minbar a perdu de sa splendeur, vidé de votre ineffable conversation intime avec votre Seigneur ! Certes, votre tombeau est comblé de votre présence et le Paradis satisfait de votre retour, de vos invocations et de vos prières.

" ô mon père ! Quelle mélancolie enveloppe les lieux de vos sermons et discours ! Combien je vais souffrir de tout ce qui se prépare à l'horizon de la déviance et jusqu'au jour où je vous rejoindrai ! Combien est affligé Abul Al-Hassan [Imam Ali (s)] : celui qui fût désigné à votre succession ! Le père de vos deux enfants : Al Hassan et Al-Hossein, vos bien-aimés. Celui qui vous a été confié dès son enfance, et dont vous ferez votre frère ! Celui que vous avez le plus aimé de tous vos compagnons. Le père de Al-Hassan, le premier à vous accompagner et à vous soutenir. Vraiment, la mélancolie s'est emparée de nos cœurs. Nos pleurs nous font mourir lentement et notre détresse ne cesse de nous accompagner ! ". Puis, Dame Fatima (s) rejoindra sa demeure, toujours triste et en pleurs. Elle (s) vivra ainsi jusqu'au jour où elle (s) rejoindra son père bien-aimé, à peine quelques semaines après le Sublime retour à Son Créateur de l'âme du Prophète Mohammed (pslf) ".

La Lampe nous quitte, sa Lueur persiste
Plus fragile que son époux, profondément affectée par l'absence de son père, troublée par le comportement de l'esprit de la contestation des droits de la Famille du Prophète Mohammed (pslf), Fatima (s) sera chaque jour davantage envahie par la maladie : " Lorsque la maladie d'Az-Zahra s'aggrava, elle dira à son cher époux : " Mon cher cousin, je sens arriver la proximité de l'instant de mon Retour vers mon Créateur et de l'instant qui va me joindre à nouveau à mon père, et je voudrais te faire quelques confidences ".

" Ali lui dira : " Recommande et confie-moi tout ce que ton cœur nécessite, ô fille du Messager de الله-Dieu, exalté soit-Il […] Je suis déjà tellement affecté et malheureux à l'idée de notre proche et irréversible séparation dans le monde d'ici-bas, la peine de ton absence m'attriste déjà… Par الله-Dieu ! Je revis la même douleur continuelle qu'a créé en moi l'absence à nos côtés du Messager de الله-Dieu […] Demande et confie-moi ce que ton cœur nécessite, je te fais la promesse de m'acquitter de tes exigences avec dévouement ; j'accomplirai minutieusement et en toute sincérité tes ultimes volontés terrestres et je privilégierai tes exigences aux miennes ". Elle lui demandera alors ceci : " Enterre-moi de nuit, dissimule le lieu de ma tombe, qu'aucun de ceux qui m'ont opprimée et maltraitée n'assiste à mes funérailles […] ô ! Mon cousin ! Si tu épouses une autre femme après moi, je te demande de cohabiter une journée et une nuit avec elle, et de consacrer la journée et la nuit suivantes à mes enfants ; de ne pas élever la voix sur eux, ô père de Al-Hassan, Aba al-Hassan, car ils sont dans la tristesse des orphelins, de ceux qui deviendront des étrangers dans ce monde, de ceux qui sont affligés et abattus. Hier, ils ont assisté au Sublime Retour de leur bien- aimé grand père, et aujourd'hui est arrivé l'instant du Retour de leur mère. Malheur à une communauté qui les tourmente, qui les déteste et qui les assassine ".

" Quelques heures plus tard, Fatima (s) se lèvera pour accomplir le bain rituel de la purification ; s'allongera à nouveau, face à la quibla - orientation vers laquelle se trouve la Sainte Kaaba - et elle laissera s'échapper son âme vers son Seigneur, satisfaite et apaisée à l'idée de rejoindre son bien-aimé père, le Messager de الله-Dieu. L'Imam ressentira encore plus profondément l'absence d'une épouse modèle, d'une mère sainte et pleine d'affection à l'égard de ses enfants, d'une alliée exceptionnelle, jeune, vaillante, courageuse et dynamique dans le chemin de الله-Dieu, exalté soit-Il. Ce furent les dernières recommandations de Fatima la Radieuse (s). Elles seront méditées par ceux qui méditent et réfléchissent.

" Fatima (s) avait préféré être inhumée durant l'obscurité de la nuit, dans un lieu inconnu. Son attitude allait inscrire son nom sur les pages du registre des opprimés afin que ce soit un symbole indélébile à opposer à l'injustice et à l'oppression subie par les Saints et les fidèles à la Religion Immuable, nommée par الله-Dieu : Islam, pour tous les siècles de l'Histoire Sainte islamique.

" Les gens de Médine apprendront le décès de la fille du Messager de الله-Dieu. Ils accourront chez elle pour accomplir la prière du défunt et participer à ses funérailles, mais tout avait déjà été réalisé. Ils en furent bouleversés, profondément attristés lorsqu'ils apprirent les dernières volontés de la fille du Prophète qui avait exigé d'être inhumée dans un absolu secret, dans l'obscurité de la nuit après qu'Ali et un groupe de ses fidèles compagnons eurent accompli pour elle la prière ".

Rien ne saurait démontrer de manière plus touchante comment Fatima la Radieuse (s) est tout pour la venue, au Monde des hommes, d'Imams Supérieurs Infaillibles mandatés à la Guidance de l'humanité. Longtemps avant que l'heure fut venue, elle (s) avait arrêté ses regards avec bonheur sur sa descendance, qui allait se transmettre d'Imam à Imam le Message de son père, le vénéré Prophète Mohammed (pslf).

Ayant aimé les siens, proches et disciples, Fatima la Radieuse (s) les aima jusqu'à la fin, et elle (s) tînt en réserve la plus belle preuve de son amour maternel lorsqu'elle recommanda ses enfants à son époux. Lui (s) qui avait été si complètement dévoué à son épouse, qui avait pratiqué une si admirable patience, que le départ de son cousin, le Prophète Mohammed (pslf) avait tant ému, allait à nouveau ressentir la peine du cœur privé des sentiments de l'épouse.

L'Imam Abu Abdi Allah (s) [Imam As-Sadiq] a dit : " Lorsque الله-Dieu rappela Son Messager à Ses côtés, Fatima fut pénétrée d'une grande douleur accompagnée d'une incessante tristesse dont seul الله-Dieu pouvait en connaître l'épaisseur et la profondeur dans son cœur. Pour la distraire et apaiser son affliction, الله-Dieu lui enverra un Ange charger de lui conter les événements qui allaient se dérouler dans l'Avenir. Elle s'en remit à son époux, l'Imam Ali à qui elle racontera la présence de l'ange à ses côtés. Il lui demandera de bien vouloir lui signaler l'instant durant lequel elle entendra de nouveau la voix de l'ange. Dès lors, Fatima fera appel à son époux. A chaque fois que la voix angélique commençait à lui parler, l'Imam Ali (s) prenait note de tout ce que disait l'Ange à son épouse Fatima. Il en fit une compilation sous la forme d'un livre connu sous le nom de : Livre de Fatima ".

Ce même Imam (s) a dit aussi : " [...] Le Livre de Fatima contient son testament et l'arme du Messager de الله-Dieu. الله-Dieu, Gloire et Louange à Lui a dit : " Apportez-moi un Livre plus ancien que celui-ci, ou quelque trace de science si vous êtes véridiques ".

Au lieu de vous (s) accorder l'affection comme الله-Dieu, exalté soit-Il, l'impose dans la Sainte ?criture coranique et selon la Tradition de votre père : que d'infidélités, que de désobéissances, que de négligences dans la promesse, l'allégeance et le témoignage que certains s'étaient engagés à rendre aux propos de la succession contenus dans le texte du Sermon de Ghadir Khumm.

Dans son ouvrage Les croyances du Chiisme, Mohammed Redhâ Al-Modhaffar écrit ceci : " Allah, Le Très-Haut dit dans le Saint Coran : " ô Prophète ! Dis aux gens : Je ne vous demande rien en retour (de ma Guidance pour vous), sauf votre affection pour (mes) proches ". Nous croyons qu'outre son devoir de suivre la voie des Ahl-ul-Beyt, chaque Musulman a l'obligation de les aimer, car dans le Verset ci-dessus, Allah ordonne au Prophète de demander aux Musulmans d'aimer ses proches. Selon de nombreux hadiths concordants du Saint Prophète (pslf), il apparaît que l'amour des Ahl-ul-Beyt est un signe de Foi et de piété, et que le sentiment d'inimitié envers eux est un signe d'hypocrisie. Le Saint Prophète a dit aussi à ce propos : Celui qui aime les Ahl-ul-Beyt est aimé par Allah et Son Prophète, et celui qui est inamical envers eux, Allah et Son Prophète le considèrent comme étant leur ennemi.

" L'amour des Ahl-ul-Beyt est un devoir obligatoire en Islam. C'est un fait incontestable que personne ne peut nier. Toutes les écoles Juridiques Musulmanes sont d'accord sur ce point, mis à part les Nawâçeb, un petit groupe qui a déclaré la guerre à la Famille du Prophète, et dont le nom - Nawâçeb - tire son origine de leur hostilité aux Ahl-ul-Beyt. De ce fait, les Nawâçeb se sont rendus coupables de négation d'une obligation religieuse absolument établie. Or nier une obligation islamique, telle que la Prière ou la Zakat, cela équivaut à nier le Message islamique lui-même ; et celui qui se permet de commettre un tel péché est certainement négateur de l'Islam, même s'il fait semblant de reconnaître les chahâdatayn - La Profession de Foi Islamique -. C'est pour cela que la haine envers les Ahl-ul-Beyt est un signe d'hypocrisie, et leur amour un signe de Foi. C'est pourquoi aussi, détester les Ahl-ul-Beyt, c'est détester Allah et Son Prophète ".

Par bonheur pour elles, les âmes en se désaltérant aux fontaines de votre progéniture, sont comblées du bonheur auquel elles sont destinées mais bien souvent les âmes éprises de l'esprit de la contestation le cherchent là où il n'est pas. Quelle est donc généreuse votre progéniture à laquelle الله-Dieu, exalté soit-Il, a donné les moyens de nourrir les âmes durant le voyage dans ce monde inférieur en leur procurant l'accès à la voie du Retour vers le Bassin de l'Abondance : Al-Kauçar.

15
De l'Imam Al-Hossein (s) : Aperçu des Grandes Ames De l'Imam Al-Hossein (s) :
Lorsque Fatima rendît son âme à Son Créateur, Le Prince des Croyants (s) l'inhuma discrètement, dissimula sa tombe, puis il tourna son regard vers la tombe du Prophète et dit : " Reçois mes salutations ô Messager de الله-Dieu et les salutations de ta fille. Elle te rend visite et passera la nuit chez toi, sous terre, dans ton site. Elle est celle que الله-Dieu a décidé de te rapprocher au plus vite.

Trois lieux saints retenus pour accomplir la Ziyarat-adresser les prières en sa mémoire (s)
" Il existe trois versions concernant l'emplacement de la tombe de Fatima Az-Zahra (s). Certains disent qu'elle (s) est enterrée dans l'enceinte-Al-Raoudha, c'est-à-dire dans la partie qui se situe entre la tombe et le minbar-chaire du Prophète (pslf) au sein de la Sainte Mosquée du Messager de الله-Dieu (pslf)-Masdjid Al-Nabi, à Médine. Concernant cet endroit le Prophète (pslf) a dit : Entre ma tombe et ma chair, il existe l'une des enceintes du Paradis, et ma chair est l'une des Portes du Paradis. Un second groupe dit qu'elle (s) est enterrée à l'intérieur de sa demeure. Et un troisième groupe dit qu'elle (s) est enterrée dans Al-Baqi'i. Cependant, la majorité des partisans de Fatima Az-Zahra (s) admet qu'il faut faire la Ziyarat - adressée les prières à sa mémoire - dans l'enceinte-Al-Raoudha. Il est préférable, malgré tout, de lui adresser les prières en sa mémoire dans les trois endroits supposés ".

" Le troisième jour du mois Jamadi Al-Akhira, de l'an 11 de l'Hégire, est décédée Fatima Az-Zahra (s). Ses partisans sont tenus de commémorer le jour de son décès, de lui adresser les prières en sa mémoire, et de désavouer ses ennemis ainsi que ceux qui se sont accaparés de ses droits. Il est recommandé d'accomplir une prière de deux rakats en sa mémoire. Dans chaque rakat il faut réciter après la Fatiha - L'Ouverture, sourate 1 - soixante fois Al-Ikhlas - Le Culte Pur, sourate 112 -. En cas d'empêchement dans l'accomplissement de ces deux rakats, il faut en réaliser deux de la manière suivante : réciter lors de la première rakat, après la Fatiha,
Al-Ikhlas ; et dans la rakat suivante, après la Fatiha, la sourate Al-Kafiroun - Les Incrédules, sourate 109 -. Après les salutations venant clôturer les deux rakats, lire la Ziyarat suivante : Que la Paix soit sur vous, ô maîtresse des femmes des Mondes ! Que la Paix soit sur vous, ô mère des preuves de الله-Dieu pour la multitude humaine ! Que la Paix soit sur vous, ô l'opprimée, la déchue de ses droits ! Allahoumma-ô Mon الله-Dieu ! Prie sur Ta dévouée, la fille (s) de Ton Prophète (pslf), et l'épouse du Successeur (s) de Ton Prophète (pslf), d'une prière qui l'élève au-dessus des créatures de Ta proximité, celles des Cieux et celles des Terres ".

Bénédictions sur Fatima Az-Zahra (s)
" ô Mon Dieu : Bénis la véridique Fatima la Vertueuse ! La bien-aimée de Ton bien-aimé, Ton Prophète ; et la mère de Tes bien-aimés, Tes élus rapprochés ; la femme que Tu as fait naître d'une noble origine ; que Tu as préparée et que Tu as élue au-dessus des femmes des mondes ! ô Mon Dieu ! Sois Le Requérant pour elle contre celui qui l'a offensée et qui a méprisé ses droits ! Sois aussi, ô Mon Dieu ! Le Juge pour l'assassinat de ses enfants ! ô Mon Dieu ! Puisque Tu as fait d'elle la mère des Guides-Imams de la droiture, l'épouse de l'Héritier du Message et l'honorée auprès des habitants des Cieux, bénis-la et bénis sa mère d'une bénédiction qui glorifiera son père Mohammed, que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille, et qui comblera ses enfants. En cet instant, transmets leur ma plus respectueuse révérence et mes meilleures salutations ".

" Grâce au Nom de الله-Dieu, Le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux ; Que la Paix soit avec toi, ô Messager de الله-Dieu ; Que la Paix soit avec toi, ? Mohammed bin Abdullah ; Que la Paix soit avec toi, ô le Dernier des Prophètes. Je témoigne qu'en vérité tu as transmis le Message ; que tu as pratiqué la prière ; que tu as payé la taxe des pauvres ; que tu as ordonné de commander le Bien et d'éradiquer le Mal ; que tu as adoré الله-Dieu avec sincérité jusqu'à ton ultime soupir. Que الله-Dieu te bénisse ainsi que ta descendance ".

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LES DOUZE IMAMS IMMACUL?S Que la Paix soit avec eux
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D ANS le Tafsir al-Borhân, al-Bahraynî rapporte qu'Ibn Babewayh a rapporté que Jâber ibn Abdullah al-Ansârî a dit : " Lorsque الله-Dieu, exalté soit-IL, a fait descendre sur Son Prophète le verset : " ô vous qui croyez, obéissez à الله-Dieu, et obéissez à l'Envoyé, et à ceux d'entre vous qui détiennent le pouvoir ", je lui ai demandé : " ô Envoyé de الله-Dieu, nous avons reconnu الله-Dieu et son Envoyé, mais qui sont ces hommes à qui l'obéissance est due au même plan que la tienne ? ".

" Le Prophète répondit : " Ce sont mes successeurs, ô Jaber, et les Imams des Musulmans après moi. Le premier d'entre eux est Ali Ibn Abî Tâleb ; puis Hassan et Hossein ; puis Ali Ibn al-Hossein ; puis Mohammed Ibn Ali, connu sous le nom de Bâqir - celui qui fend les sciences. Tu le rencontreras de ton vivant, ô Jaber, et quand tu le rencontreras transmets-lui mes salutations ; puis le Véridique Ja'afar Ibn Mohammed ; puis Moussa Ibn Ja'afar ; puis Ali Ibn Moussa ; puis Mohammed Ibn Ali ; puis Ali Ibn Mohammed ; puis al-Hassan Ibn Ali ; puis celui qui portera mon nom, Mohammed, et mon surnom, la Preuve de الله-Dieu sur terre, et Son ombre dans Sa création, le fils de Hassan ibn Ali : il est celui à qui الله-Dieu accordera la conquête des orients et des occidents. Il disparaîtra de devant ses partisans et amis, pendant une occultation durant laquelle seuls continueront à affirmer son Imamat ceux qui auront été éprouvés par الله-Dieu dans leur foi ".

" ô Ali, déclare le Prophète, que الله-Dieu prie sur lui et sa Famille, n'eut été nous, الله-Dieu n'aurait créé ni Adam, que la Paix soit avec lui, ni Eve, ni le Paradis ni l'Enfer, ni le Ciel ni la Terre... Puis, lorsqu'ils contemplèrent l'immensité de notre modalité, nous proclamâmes l'inexistence d'autre divinité que Lui afin que les anges sachent qu'il n'est pas de divinité si ce n'est الله-Dieu et que nous sommes des serviteurs et non pas des divinités qu'il faudrait servir avec Lui ou en dessous de Lui ; ils dirent alors : " point de divinité si ce n'est الله-Dieu "...

" Puis, lorsqu'ils contemplèrent la toute-puissance et la force que الله-Dieu nous avait conférées, nous dîmes : " pas de puissance ni de force si ce n'est الله-Dieu " afin que les anges sachent que nous n'avions de puissance et de force que par الله-Dieu.

" Puis, lorsqu'ils contemplèrent l'obligation de nous obéir, dont الله-Dieu nous avait gratifiés et qu'Il avait imposée, nous dîmes : " louange à الله-Dieu " afin que les anges sachent la louange que nous devons à الله-Dieu, ta'âlâ dhikruhu, pour Ses grâces, et les anges dirent " louange à الله-Dieu ".

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Premier Imam Successeur ALI AL-MORTAZA BEN ABI TALEB Que la Paix soit avec lui
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Nom : Ali Ibn Abi Tâleb, que la Paix soit avec lui.
Position : Premier et seul humain à être né à l'intérieur de la Sainte Ka'ba ; Premier Homme à avoir embrassé l'Islam ; à avoir prié en compagnie du Messager ; à avoir été fait frère du Messager par la Volonté de الله-Dieu ; Premier Imam Successeur au Messager, que la Paix et les Bénédictions de الله-Dieu soient sur lui et sur sa Famille sanctifiée

époux de : Fatima Az-Zahra Bint Mohammed, que la Paix soit sur elle.
Nom du père : Abu Tâleb Ben Abdi Al-Mutâleb Ben Hachim.
Nom de la mère : Dame Fatima Bent Assad Ben Hachim Ben Abd Manaf.
Noms familiers : Abu 'l-Hassan ; Abu 'l-Hasanayn.
Noms honorifiques : Amir Al-Mu'minin ; Al-Wasi : Al-Murtadha ; Haydar ; Commandeur des Croyants ; l'Agréé.
Lieu et date de naissance : à l'intérieur de la Maison de الله-Dieu, la Sainte Kaaba, La Mecque, le 13 Rajab de la dixième année précédant le début de la Révélation descendue sur le Prophète Mohammed (pslf)-25.05.601 après le Prophète Jésus fils de Marie, que la Paix soit sur eux.
Date de décès : Par blessure d'un coup de sabre empoisonné sur la tête alors qu'il était en prière, le 21 Ramadan de l'an 40 de l'Hégire-28.01.661 après le Prophète Jésus fils de Marie (pse). Son assaillant s'appelait Abderrahmane ben Mouldjim.
Lieu des funérailles : Sainte an-Nadjaf, al-Ashraf, Irak.
Père : des Imams Al-Hassan et Al-Hossein, que la Paix soit avec eux.

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L 'IMAM Ali Ibn Abi Tâleb (s) a dix ans au début de la Révélation ; il est élevé par le Prophète, et il (s) est compté comme étant le premier homme né Musulman et à se joindre à la glorieuse et dernière Mission Divine confiée par الله-Dieu au Maître de Ses Prophètes, Sa Sainteté le Messager Mohammed Ibn Abdullah (pslf). Pendant une certaine période, seuls lui et la " Mère des Croyants ", la vénérée épouse du Prophète : Khadidjah (s), accompliront la prière avec le Prophète (pslf). Il (s) connaîtra l'embargo imposé pendant trois années aux Croyants et aux Croyantes par les polythéistes mecquois.

Au Sublime Retour vers Son Créateur de l'âme du Prophète Mohammed (pslf), il est âgé de 33 ans et, conformément à la volonté de الله-Dieu, le Prophète le nomma Héritier du Message et Successeur aux affaires spirituelles et temporelles de l'Humanité.

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Pilier de la Pensée coranique et de la Tradition prophétique après le décès du Prophète Mohammed Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur eux L'Imam Successeur Ali Ibn Abi Tâleb (s) s'applique à noter dans l'ordre les versets, de les rattacher au Passé, au Présent, au Futur. Après la mort du Prophète, il (s) en fait une compilation ordonnée selon la cadence de la Révélation. C'est à dire dans l'Ordre que الله-Dieu s'est plu de transmettre la Sainte ?criture du Coran ?levé : " En vérité, il est arrivé ceci : lors du dernier pèlerinage du Prophète, celui que l'on appelle le pèlerinage de l'adieu, l'Ange Gabriel était de nouveau descendu près de lui, et lui avait fait réciter l'intégralité du Qorân, en lui rappelant les circonstances de sa révélation successive, lui expliquant les variantes, insistant sur les parties finales et terminales de chaque sourate. ?taient présents non seulement tout un groupe de Compagnons dont les noms sont connus, mais avec ses deux fils, Hassan et Hossein, le 1er Imam, Ali Ibn Abi Tâleb, l'?mir des Croyants, lequel transcrivait au fur et à mesure sur un rouleau de peau les explications de l'Ange de la Révélation. Mais alors, demande Alî Ibn Fâzel , pourquoi ce décousu du texte ? Pourquoi certains versets semblent-ils n'avoir aucun lien avec ce qui les précède ni avec ce qui les suit ?

" La réponse c'est qu'au lendemain de la mort du Prophète, lorsque le 1er Imam voulut présenter aux Qorayshites la totalité du Qorân qu'il avait lui-même transcrite, ceux-là qui s'étaient emparés du khalifat extérieur (car le khalifat intérieur et spirituel, réel et caché, était hors de leur portée), ceux-là donc, c'est-à-dire les deux premiers khalifes reconnus des sunnites (Abu Bakr et Omar) écartèrent avec mépris l'offre de l'Imam et engagèrent l'Islam dans la voie dans laquelle ils l'ont engagé. Ils préférèrent rassembler fragment par fragment tout ce qui pouvait se trouver en possession des Moslemin, mais naturellement ils éliminèrent tout ce qui concernait clairement l'Imamat et qui eût témoigné contre eux. D'où les lacunes et le " décousu ". Malgré eux cependant, ce Livre est bien la Parole de الله-Dieu mais la seule copie authentique de l'archétype qui est " dans le Ciel ", copie établie de la main du 1er Imam, se trouve en possession de celui qui est aujourd'hui l'Imam caché ".

Son Gouvernement islamique, installé à Kufa (Irak, en l'an 35 de l'Hégire-656 après le Prophète Jésus (s)), fidèle réplique théologique et politique du Gouvernement islamique de Médine, installé par le Prophète (pslf), dure quatre années et neuf mois, durant lesquelles il (s) a laissé, entre autre au monde, un modèle social dans lequel figure l'éthique et la justice en tant que fondements de la vie en société. Il (s) enrichit les institutions gouvernementales islamiques. Il (s) fait appliquer la Convention islamique des Droits et des Devoirs des gens fondée sur l'ensemble Coran-Sunna. Il (s) complète la Charte du dirigeant, énonce des décrets, des sermons, des doctrines politiques, économiques, juridiques et sociologiques.

Elles inspireront les institutions gouvernementales du monde, réalisant ainsi, peu à peu, le projet d'Islamisation de l'humanité même si les taghouts cachent l'origine islamique d'une multitude de leurs règles et lois : " Le chrétien Libanais George Jordac, dans son ouvrage " The Voice of Human Justice " fait l'apologie de la politique islamique et de la Convention islamique universelle des Droits et des Devoirs de chacun et du dirigeant en particulier : " Les règles appliquées par Ali (s) eu égard aux droits des gens apparaissent être meilleures et plus utiles que celles établies par la déclaration en la matière des Nations Unies... A mon avis, la différence des règlements entre les deux parties est due aux quatre raisons suivantes : primo, la Charte des Nations Unies sera établie par des milliers de penseurs en provenance de tous pays dans lesquels les règlements des Alides [partisans de l'Imam Ali (s)] seront énoncés par une seule personne : Ali (s), fils de Abu Talib ; secundo, Ali (s) est arrivé dans ce monde mille quatre cents années auparavant ; tertio, ceux qui brosseront la Charte des Nations Unies ou plutôt qui collecteront les éléments nécessaires à son élaboration, s'adonneront à trop de discours extravagants et à leur auto louange et se glorifieront de dire au Monde qu'il leur était redevable en la matière. Alors que Ali (s), au contraire d'eux, fera preuve d'humilité devant الله-Dieu et de modestie devant les gens. Il (s) n'avait jamais fait montre ni de gloire ni de mérite... La quatrième raison de cette différence, qui est la plus importante des trois énumérées ci-dessus, (...) là où Ali (s) posera son pied et quoi qu'il eût énoncé ou lorsqu'il devra faire usage de l'épée, il (s) le fera dans le but d'éliminer la tyrannie et l'oppression et préparer le terrain pour la voie qui mène à la vérité et à l'enseignement de la justice. Tant et si bien, que son martyre sera au nom de la défense des droits de l'homme de même que durant toute sa vie il (s) sera martyrisé des milliers de fois... ".

L'Imam Ali (s) enseigne aux gens ce que signifie le Droit à la vérité, le Droit à la liberté civile, civilisée et responsable, le Droit à la dignité, le Droit à la liberté religieuse, le Droit au développement, le Droit des sciences politiques, économiques, judiciaires, etc. : " Et c'est l'Imam Ali (s) qui, dès la mort du Prophète, a commencé la mise par écrit du Coran et de la Sunna. Ainsi, il a transcrit le texte du Coran et son explication telle que le Prophète les recevait de la part de الله-Dieu. On raconte par ailleurs que Ali était l'un des scribes du Prophète. Quant à la Sunna, l'Imam lui a consacré beaucoup d'efforts. Il a même rédigé plusieurs livres de hadith et de jurisprudence, le plus célèbre étant Al-Jâmia, où il traite de tous les statuts légaux, qu'ils soient cultuels ou relatifs aux transactions. Son livre Al-Jafr est aussi un livre de jurisprudence et enfin son livre Al-Farâ'id traite des statuts concernant l'héritage au sujet duquel il y avait tant de désaccord entre les compagnons. Ces livres passaient clandestinement d'un Imam à l'autre, ils y puisaient les statuts légaux. Ils ont été connus publiquement au temps des deux Imams, Mohammed Al-Bâqir et Ja'afar as-Sâdeq, qui affirmaient que ces livres ont constitué les principales références pour eux et pour les Imams précédents. Au temps de son Califat, l'Imam a écrit plusieurs ouvrages de jurisprudence. Le plus célèbre reste celui connu sous le nom de 'Ahd Al-Ashtar. Il y traite beaucoup de questions législatives concernant les affaires politiques, administratives, militaires et intérieures de l'état. Il est l'une des plus anciennes références connues jusqu'à nos jours ".

L'Imam Ali (s) forme avec le Prophète Mohammed (pslf) la Sainte Alliance qui fait de lui ce qu'était Aaron pour Moïse, Jésus pour ses disciples. Les gens frustres de son époque ne comprendront pas l'Ordre de الله-Dieu qui accorde à l'Imam Ali (s) le droit d'Héritage du Message de la Prophétie en tant qu'ouvreur incontournable du Cycle monothéiste de la Guidance, nommé en Islam : Imamat. Et certains d'entre eux iront jusqu'à détourner son Droit à leur avantage comme s'il n'avait jamais existé auparavant.

A cette étape d'une usurpation frauduleuse d'un Droit attribué par الله-Dieu, exalté soit IL, confirmé par un verset descendu dans la Révélation de la Sainte ?criture du Coran Inimitable, énoncé par le Prophète Mohammed (pslf) devant une assemblée de 120 à 140.000 témoins lors du Sermon de Ghadir Khumm, c'est aussi une volonté de liquidation de la succession de l'Imam Ali (s) ; une éradication par le haut de la Famille purifiée du Sceau des Prophètes. Il peut en être conclu que c'est un désir de pousser les Croyants et les Croyantes à un soulèvement général de la part des comploteurs.

Toutefois, il s'est trouvé ceci : tandis que l'espérance de parvenir à l'éviction de l'Imam Ali (s) du poste d'Imam Calife s'assurait dans les cœurs des détracteurs avec beaucoup de cruauté alimentant la contrainte et la force, l'inquiétude au sujet de savoir si le Salam Paix sera gagné et maintenu, y grandit en même temps. Car, comment partager l'optimisme des comploteurs qui foulent aux pieds le Commandement de الله-Dieu, exalté soit IL, la Parole de son Prophète Mohammed (pslf), le témoignage d'une multitude de plus de 120.000 témoins en provenance de plusieurs Nations ?

La Déclaraton de Ghadir Khumm
Au retour de son dernier Pèlerinage à la Maison de Dieu-Beyt Allah, à la croisée des routes convergeant vers Médine, l'égypte et la Syrie, endroit connu sous le nom de Ghadir Khumm, après avoir rendu Grâce à الله-Dieu, dont la Puissance sur les événements de l'Histoire est éternelle, le Prophète Mohammed (pslf) s'adressera à une assemblée de 120.000 à 140.000 témoins selon les sources. Elle reste jusqu'à nos jours et pour ceux à venir, le témoin à charge de l'authenticité du Droit établi par الله-Dieu pour que l'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) soit l'Héritier du Savoir et de la Science légués par le Messager de الله-Dieu (pslf). La Sagesse de الله-Dieu s'est manifestée dans les propos du Sceau des Prophètes Mohammed (pslf) le jour béni du Sermon de Ghadir Khumm, pour indiquer le lieu tenant de la Guidance : l'Imam Ali ibn Abi Tâleb (s) ! Ce jour-là tout était prêt à porter témoignage des ultimes paroles de la Révélation des Saints Versets du Coran Glorieux : la multitude d'Anges et la multitude de Croyants témoins ! Quiconque, suivant une prétendue interprétation personnelle du fond du Sermon de Ghadir met en doute l'authenticité de ses propos renie par le fait la Sagesse de الله-Dieu qui conduit toute entreprise prophétique à sa juste fin.

Suivons, ici, l'ouvrage Chiisme dans l'Islam de Allamé Seyyed Mohammed Tabâtabâï : " … le shi'isme affirme qu'il y a assez de textes traditionnels laissés par le Prophète pour indiquer la procédure de désignation de l'Imam ou successeur du Prophète. Cette conclusion est appuyée par des versets coraniques et des hadiths que le shi'isme considère comme authentiques, tels que le verset sur la walâyat et les hadiths de Ghadir, Safinah, Thaqalayn, Haqq, Manzilah, Dawat-i-achîrah-i-aqrabin et d'autres. Mais bien sût, ces hadiths, dont beaucoup sont acceptés par le sunnisme, n'ont pas été compris de la même manière par le shi'isme et par le sunnisme. Sinon la question même de la succession n'aurait pas été soulevée. Alors que ces hadiths apparaisssent aux shi'ites comme une claire indication des intentions du Prophète concernant la question de la succession. Ils ont été interprrétés par les sunnites d'une tout autre manière, laissant la question ouverte et sans réponse. Pour prouver le califat d'Ali Ibn Abi Tâleb, les shi'ites ont eu recours à des versets coraniques, par mi lesquels, le suivant : " Vous n'avez pas de maître en dehors de الله-Dieu et de Son Prophète, et de ceux qui croient ; ceux qui s'acquittent de la prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement ".

" Les commentateurs shi'ites et sunnites s'accordent à dire que ce verset fut révélé au sujet de Ali Ibn Abi Tâleb, et plusieurs hadiths shi'ites et sunnites confirment cette opinion. Abu Dharr Ghiffari a dit : " Un jour, nous faisions les prières de midi avec le Prophète, une personne indigente demanda de l'aide, mais personne ne lui fit l'aumône. La malheureuse personne leva les mains au ciel en disant : ? mon Dieu ! sois témoin que dans la Mosquée du Prophète personne ne me donne quelque chose. Ali Ibn Abi Tâleb était en prière, à genoux. Il pointa son doigt vers la femme qui prit sa bague et partit. Le Prophète, qui observait la scène, leva les yeux vers le ciel et dit : ? mon Dieu ! Mon frère Moïse t'a dit : Elargis ma poitrine, aplanis mes difficultés et rends ma langue éloquente afin qu'ils comprennent mes paroles et fais de mon frère Aaron mon aide et mon ministre : Mon frère Aaron parle mieux que moi ; envoie-le avec moi pour m'aider et me fortifier… ? mon Dieu : Je suis aussi Ton Prophète, élargis ma poitrine, facilite ma tâche et fais de Ali mon ministre et mon aide. - Abu Dharr dit : Le Prophète n'avait pas fini de parler que le verset cité ci-dessus fut révélé.

" Un autre verset que les shi'ites considèrent comme preuve du califat de Ali est le suivant : " Les incrédules désespèrent aujourd'hui de vous éloigner de votre Religion. Ne les craignez pas ! Craignez-moi ! Aujourd'hui, J'ai rendu votre Religion parfaite ; J'ai parachevé Ma grâce sur vous ; J'agrée l'Islam comme étant votre Religion ". Le sens évident de ce verset est qu'avant ce jour les infidèles nourrissaient l'espoir qu'un jour viendrait où l'Islam s'éteindrait. Mais الله-Dieu, par cet événement, leur fit perdre à jamais l'espoir de voir l'Islam détruit. Cet événement fut la cause de la force et de la perfection de l'Islam ; de toute évidence ce ne pouvait être une occasion mineure telle la promulgation d'un commandement de la Religion. Il s'agissait plutôt, d'une question d'une importance telle que la continuité de l'Islam en dépendait. Ce verset se rattache à un autre qui vient vers la fin de la même sourate : " ô Prophète ! Fais connaître ce qui t'a été révélé par ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas fait connaître Son Message. الله-Dieu te protégera contre les hommes ".

" Ce verset indique que الله-Dieu a ordonné au Prophète une mission d'une importance telle que, si elle devait ne pas être accomplie, les fondements de l'Islam et de la Prophétie seraient mis en danger. Le sujet était si important que le Prophète craignit une opposition et l'intervention d'adversaires. Attendant des circonstances favorables, il temporisa jusqu'à ce que vînt un ordre définitif et urgent de الله-Dieu lui inspirant l'exécution immédiate de ce commandement sans qu'il ait à craindre personne. […] Ces indications ajoutent du poids aux traditions shî'ites qui affirment que ces versets furent révélés à Ghadir Khumm et concernent l'investiture d'Ali Ibn Abi Tâleb, à la succession. De plus, plusieurs commentateurs shî'ites et sunnites ont confirmé ce point. Abu Saïd Khidri dit : Le Prophète, à Ghadir Khumm, invita les gens à s'approcher d'Ali. Il prit le bras de ce dernier et le leva si haut que le blanc de l'aisselle du Prophète de الله-Dieu pouvait être vu. Alors ce verset fut révélé : " Aujourd'hui j'ai rendu votre Religion parfaite, J'ai parachevé ma grâce sur vous ; J'agrée l'Islam comme étant votre Religion ". " Puis le Prophète dit : Allahu Akbar, cette Religion est devenue parfaite, la Bonté de الله-Dieu a été parachevée, Sa Satisfaction atteinte et la walayat d'Ali réalisée. Alors il ajouta : Ceux pour qui je suis l'autorité et le guide, Ali également est leur guide et leur autorité. ô الله-Dieu ! Sois Ami des amis d'Ali et l'Ennemi de ses ennemis. Quiconque l'aide, aide-le et quiconque le quitte, quitte-le.

" […] Barâ dit : J'étais en compagnie du Prophète lors du pèlerinage d'adieu. Quand nous arrivâmes à Ghadir Khumm, il ordonna que la place fût nettoyée. Ensuite il prit Ali par la main et le plaça à sa droite. Puis il s'exclama : Suis-je l'autorité à laquelle vous obéissez ? Ils répondirent : Nous obéissons à tes directives.
Alors il dit : De quiconque je suis le maître (mawla) et l'autorité à laquelle il obéit, Ali sera son maître. ô الله-Dieu ! Sois Ami des amis d'Ali et ennemi des ennemis d'Ali. Alors Omar Ibn el Khattab déclara à Ali : Puisse cette situation t'être agréable, car maintenant tu es mon maître et le maître de tous les Croyants.
A vrai dire, il est naïf de penser que l'usurpation d'un droit accordé par الله-Dieu, exalté soit IL, à l'un de Ses Amis Rapprochés et Intimes peut être le fruit immédiat de la victoire de la Jahiliyyah Ignorance sur l'Intelligence de la Révélation des Saints Versets coraniques et sur l'Immaculée Tradition théologique, politique, économique, juridique, sociologique du Bien-aimé Prophète Mohammed (pslf). La désobéissance s'est déchaînée parce que le cœur des censeurs était trop malade. Cette maladie du cœur ne se guérit pas d'un seul coup, même après avoir prononcé le postulat de l'Unicité de الله-Dieu et de la Prophétie de Mohammed (pslf) :
" Il n'y a de الله-Dieu que الله-Dieu ! Mohammed est Son Messager et Son Prophète! ".

Non violence active
L'Imam Ali (s) en bon Guide de tous les Croyants et de toutes les Croyantes apprécie l'effort des hommes de courage que sont ses partisans. Ils font preuve de raison éclairée et de foi indestructible, pas même sous la menace et la torture.

A vrai dire, beaucoup de ces événements à rattacher à l'idéologie du pouvoir de fait sont restés ignorés et même présentés comme étant légitimes.
L'Histoire Sainte Islamique effraie de tout ce qui fut infligé à la Famille purifiée du Prophète Mohammed (pslf), à ses fidèles et pieux compagnons, aux Croyants et aux Croyantes, sous la caution morale de la Religion : " Mouawiya exigeait de lui qu'il lui livrât les meurtriers de Uthman, en vertu d'un verset du Coran qui défend de tuer quiconque, sauf pour un juste motif (illa bi 1 hakk) ; dans le cas où quelqu'un est tué injustement (mazluman), il accorde le droit de la vengeance à son wali, c'est à dire à son proche parent. Mouawiya soutenait que Uthman avait été tué injustement ; par conséquent, il entendait se prévaloir du droit accordé par الله-Dieu. En attendant, il persévérait dans son refus de prêter hommage à Ali. Les sources glissent sur la thèse que Ali soutint pour repousser la requête de Mouawiya ; mais la Wak'at Siffin de Nasr b. Muzahim Al-Minkari (570) est explicite : Uthman ayant été tué par le peuple indigné de ses actes arbitraires, les meurtriers ne devaient pas être soumis à la loi du talion ".

Dans de telles conjonctures, l'espérance, la patience, la retenue, ne sont pas seulement plus raisonnables que tout parti pris absolu, elles sont aussi des forces et des armes spirituelles. Un remède dynamique de transformation effective des mentalités que les armes et les munitions des adversaires de l'Imam Ali (s) ne peuvent en aucun cas porter vers Le Haut, Le Très-Haut. Il (s) considère que son comportement tout à fait identique à celui de son maître le Prophète Mohammed (pslf), est un prolongement historique du devoir d'être un exemple envers ses congénères, envers les générations futures. Devoir ayant pour objectif d'inscrire dans la mémoire de la Croyance le ferment de l'espérance, de la patience, de la non violence active, de la certitude d'être du bon côté de la vérité, de la justice et de la Paix. L'espérance et la conviction postulent en la victoire du " Salam de l'Islam ". Car il a ouvert l'ère d'humanisation dédiée à l'affranchissement réel de la spiritualité et de la sociabilité.

La règle veut d'espérer avec le " Salam de l'Islam " malgré les difficultés et les épreuves trop réelles où la prudence, la patience, l'intelligence, la certitude, la douceur sont des armes favorites et silencieuses de la Civilisation islamique mohammadienne faite pour forger les esprits à la sagesse, à la retenue, à la patience, à la tolérance, à la dignité, à la liberté civilisée et responsable, à tout ce qui fait l'Homme et l'Humanité respectables.

Rester dans la certitude que malgré les fièvres auxquelles les diverses tendances politiques seront exposées, soit par les longues et indicibles mésententes et calomnies, soit par les menaces et les contraintes imposées par les ennemis au pouvoir de droit islamique, l'esprit d'unité dans l'union des Croyants et des Croyantes l'emportera sur l'esprit de la déviance et de la désunion.

Selon la Correspondance 19 de son éminence Mawlana Scheikh Salim Al-Bishrî, scheikh Al-Islam de la Mosquée Al-Azhar envoyée à Allamah Sayyed Abd Al-Hossein Sharafeddine Al-Amili : " Al-Salam alaykum. A vrai dire, il n'y a rien de juste à l'égard des disciples des Ahlul Beyt (pse) de dire qu'ils sont dans l'erreur ou à côté de la droite voie ; ni rien de juste en soutenant que les Imams de la Descendance des Ahlul Beyt n'étaient pas plus dignes à la Guidance que les quatre imams de Ahl Al-Sunnah.

Certes, quiconque suit la Voie des Imams de la descendance des Ahlul Beyt (pse) peut être considéré comme quelqu'un qui réalise une obligation de الله-Dieu et ainsi espérer le Salut, mais cela s'applique également à la personne qui aurait suivi l'un des quatre imams. D'un autre côté, il peut être affirmé que les Imams de la Descendance des Ahlul Beyt (pse) étaient plus dignes d'être suivis que les autres quatre imams parce que la croyance et la foi des Douze Imams de la Descendance des Ahlul Beyt (pse) est constante et semblable chez chacun d'entre eux et dans tous les fondements et rituels ; effectivement il existe bien cette constante et cette similarité indissociables de l'un à l'autre ainsi qu'une perspective identique chez l'un comme chez l'autre, alors qu'il n'en va pas de même parmi les quatre imams dont les divergences nombreuses sont connues de tous. En effet, si douze personnes, en toute connaissance du sujet, parviennent à la même conclusion et porte un jugement identique, et qu'une seule personne, pour le même sujet, en déduit le contraire, d'évidence, l'opinion individuelle ne peut pas l'emporter sur le jugement collectif ; aucune personne douée de droite raison ne contredira cette démonstration. Cependant, vos opposants déniant le fait que vous suiviez la foi des Ahlul Beyt, je vous demande de m'accorder la faveur de m'éclairer sur ce sujet et m'apporter la preuve que la foi que vous professez est bien la même que celle suivie par les Ahlul Beyt, dans sa croyance et sa pratique et que vous l'avez hérité d'eux. Enfin, je vous demanderai de bien vouloir porter à ma connaissance les Versets du Saint Coran ou les hadiths du Saint Prophète (pslf) rapportés par les Sunnites selon votre remarque et stipulant clairement que le Califat revenait à l'Imam Ali Ibn Abu Tâleb. Que الله-Dieu soit satisfait de lui. Avec mes salutations, Votre dévoué, Mawlana Scheikh Salim Al-Bishrî, scheikh Al-Islam de la Mosquée Al-Azhar [Al-Muraja'at-Les Révisions - Correspondances 19.] ".

Enseigner et transmettre
L'Imam Ali (s) prend la mesure de l'affreuse division que l'emprise du pouvoir de fait avait lâchée sur les tribus, les clans, les familles. Un pouvoir qui rabaisse à nouveau les hommes. Il efface dans leurs consciences les traces d'humanisation portée par la glorieuse Civilisation Islamique mohammadienne dont l'Imam Ali (s) est le détenteur, le gardien et le transmetteur. Il (s) assiste à la trop rapide " liquidation " de la modernité politique des valeurs du pouvoir de droit islamique. Cela s'étale sur un quart de siècle, durant lequel il (s) s'efforce de freiner le retour à l'incompétence théologique, politique, juridique, économique, sociologique de l'époque du vieil ordre de la Jahiliyyah. Son effort dépend bien entendu de la force de ses arguments. De la volonté de ses détracteurs de les prendre en compte car il (s) sait que si les puissances de l'Ignorance peuvent envahir à nouveau le monde, alors la vérité, la dignité, l'émancipation et la liberté vont à nouveau disparaître pour des siècles ainsi que les droits des gens, leur honneur et la possibilité de vivre dans une vie ensemble humanisée.

Il faut donc pour l'Imam Ali (s) continuer d'enseigner, d'éduquer, de guider, de transmettre. Il (s) est convaincu que la force de l'Intelligence Islamique l'emportera sur la confusion de l'Ignorance. L'avènement de la Civilisation islamique mohammadienne sera vraiment atteint parce que le monde nouveau ébauché à La Sainte Mecque par le Prophète Mohammed (pslf) continue d'être présent parmi le monde de l'Ignorance. Il (s) lui faut donc le faire comprendre aux peuples et bien sûr à leurs dirigeants davantage enclins à imposer la vision du monde selon les conclusions restrictives de la vision du pouvoir temporel. Tâche difficile pour l'Imam Ali (s) que celle de faire comprendre la dignité, l'émancipation, la liberté civilisée et responsable. De faire accepter le sens du processus islamique de libération dans lequel il (s) veut que les gens s'engagent pour honorer leur intelligence, préserver leur dignité, élever leurs désirs à la hauteur de l'événement historique de la Révélation de la Sainte ?criture coranique et de son application au sein de l'état Constitutionnel et du Gouvernement islamique de Médine. La nouveauté politique de la Constitution écrite va apporter au monde les bases d'une nouvelle philosophie de la vie et les bases de la modernité de la philosophie politique islamique.

Dans l'abîme de détresse où sont plongés les âmes, la présence de l'Imam Ali (s) est la garantie de la prolongation de l'enseignement islamique. Il s'accomplit silencieusement partout où la foi héroïque islamique dit : " Non ! " à la tyrannie de l'Ignorance à laquelle le pouvoir de fait veut soumettre l'Intelligence Islamique des Prophètes et des Amis Rapprochés et Intimes : Les Douze Imams Supérieurs Infaillibles (s) : " Si les Prophètes et les Proches Amis de الله-Dieu (awliyâ) n'enseignent pas aux gens les subtilités de la doctrine de l'unité et des connaissances spirituelles, qui le fera ? La doctrine de l'unité et les autres connaissances spirituelles ne comporteraient elles pas de sublimités, et tous les gens seraient ils sur un pied d'égalité dans les connaissances ? Les connaissances du Commandeur des Fidèles [L'Imam Ali] que la Paix soit avec lui, sont elles au même plan que les nôtres et sont elles ces significations communes [auxquelles on veut les réduire], ou bien y a t il une différence ? Et l'enseigner ne serait pas nécessaire, pas même préférable ? ".

Obstacle au Contrat social islamique mohammadien
L'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) est témoin de ces instants difficiles où l'intimidation intellectuelle, le prestige pseudo islamique des dirigeants et des savants à leur solde, l'usage de la calomnie, de la menace, des condamnations sans procès, portent l'idéologie du pouvoir de fait à un maximum de brutalité et de cruautés à l'égard des Gens de la Demeure Prophétique /أهل البيت النبوة. L'espérance, la patience et la retenue de l'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) font que les âmes musulmanes sont, quinze siècles après, toujours avec des forces sans cesse renouvelées. Le premier effet étant de faire découvrir au monde qu'il existe toujours la Civilisation islamique mohammadienne. Celle la même qui se rattache par la voie directe de la Famille purifiée au vénéré Prophète Mohammed (pslf).

Une autre grande douleur pour l'Imam Ali (s) est le fait que l'Idéal islamique mohammadien ne peut pas se réaliser dans de telles conditions contradictoires. Car en compagnie du Prophète (pslf) il (s) a constaté que l'Idéal islamique mohammadien ne se réalise que dans une parfaite unité dans l'union du spirituel au temporel, afin que l'ordre religieux, politique, social englobe et respecte toutes les forces de l'islamité originelle faite de croyance et de sociabilité de l'être humain : " Il ne faut donc pas confondre le modèle idéal de l'état en Islam et l'image obscure fournie par les différents états connus dans l'histoire des Musulmans… Quant au troisième calife, l'allégeance lui fut faite en l'an 23 de l'Hégire. Son premier discours sera long et ne donnera aucune ligne politique à suivre. Il était constitué de recommandations religieuses et non politiques. Othman ne désirait pas se contraindre à une politique précise qui aurait rassurer les Musulmans et les non musulmans des territoires musulmans de son époque … Ceci sera le premier éloignement de l'Idéal.

" Durant son califat, Othman mettra en place ses proches parmi lesquels son oncle Al-Hakam Ben Abi Al'Aç, celui que le Messager de الله-Dieu (pslf) avait expulsé de Médine. Il désignera son demi-frère (par la mère) Al-Walid Ben Okba en tant que gouverneur de Kufa (Iraq). Il s'enivrait jusqu'à l'aube et guidait la prière en accomplissant quatre rakats au lieu de deux comme nous l'avons cité plus avant.

" Il désignera son frère de lait, Abdallah Ben Sâad Ben Ali Sarh en tant que gouverneur de l'égypte… Il désignera son cousin (fils de son oncle maternel), Abdallah Ben Ameur, en tant que gouverneur de Bassora (Iraq) ! Puis, il confirmera Mouawiya en tant que gouverneur de la Syrie… Ceci sera le second éloignement de l'Idéal. Cette exigence d'union du spirituel et du temporel, et d'autres encore, telles l'application de la Convention Islamique des Droits et des Devoirs des gens, des dirigeants, des administrés, la réalisation du commandement de الله-Dieu : " Instaurez le bien ! Eradiquez le mal ! " n'ont pas été satisfaites par les conclusions de l'ego rebelle à la ligne théologique, politique et sociale de l'état Constitutionnel et du Gouvernement de Médine dirigé par le Prophète Mohammed (pslf) : " Et c'est ainsi que l'Islam a posé les deux principes : le premier étant celui de la solidarité collective, le second celui de la sécurité sociale. Le principe de la solidarité signifie que tout musulman est responsable de garantir la vie des autres et de pourvoir à leur subsistance dans certaines limites et selon ses moyens; et les musulmans sont tenus d'appliquer ce principe même dans le cas où ils perdent l'état qui applique les arrêtés de la loi coranique [chari'ah].

Dans un Hadith il a été rapporté que : " Tout croyant venant à empêcher un autre croyant d'obtenir quelque chose dont il a besoin, alors qu'il peut le lui accorder, soit de chez lui, soit de chez un autre, le jour du jugement dernier, ce croyant sera condamné par الله-Dieu à avoir la face toute noircie, les yeux bleuis et les mains attachées au cou. Et il sera dit : " Voilà le traître qui a trahi الله-Dieu et Son Prophète. Il sera ensuite condamné à être jeté dans la Géhenne "... La sécurité sociale dans l'Islam, en tant que droit humain, n'est pas du ressort d'une catégorie plutôt que d'une autre. Il englobe même ceux qui sont incapables de participer à la production générale en quoi que ce soit, car ils sont garantis dans la société musulmane et l'état a le devoir de leur procurer les moyens de vivre".
Les antagonismes irréductibles inhérents à la volonté de mettre la main sur la puissance financière représentée par les vastes étendues économiques des territoires musulmans, d'utiliser cette puissance économique et féconde à d'autres buts que ceux de l'Idéal islamique, vont empêcher les affirmations du contrat social islamique de passer dans la vie religieuse et sociale de façon durable. L'impuissance face à la brutalité et à la cruauté des détracteurs fera que le mal de la pauvreté engloutira sans cesse un peu plus de gens.

Et la cause principale de toute cette déviance l'Imam Ali (s) la connaît parfaitement bien : l'éloignement de la crainte de الله-Dieu, exalté soit IL : " Vous avez été l'armée de la femme [Aïcha], à la remorque de son chameau. Il a rugi, vous avez répondu, il a été abattu, vous vous êtes enfuis. Vos mœurs sont déplorables, vos pactes fragiles, votre religion hypocrite, vos eaux saumâtres. Qui habite parmi vous se trouve engagé par ses propres péchés, et qui s'éloigne de vous trouve la Miséricorde de الله-Dieu sur son chemin. En regardant votre ville [Bassorah Iraq] dont émerge le minaret de la mosquée, j'ai l'impression de voir un navire submergé par les vagues, ou la poitrine d'un oiseau ballotté par les flots ".

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Le lien : Intelligence monothéiste Idéal islamique mohammadien Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Le lien : Intelligence monothéiste Idéal islamique mohammadien
Le martyre des Ahlul Beyt (pse)-أهل بيت النبوة a eu lieu pour ne pas laisser s'imposer à tous les peuples l'Ignorance. Il a eu lieu pour que prévale la conscience de la vocation de l'humanité à réaliser dans son islamité originelle faite de croyance monothéiste et de belle et bonne sociabilité la loi du Salam Paix qui est l'âme de toute vie en communauté.

Il est clair aussi que l'Imam Ali (s) en tant que premier pilier du Collège des " Douze Solidaires " et premier Guide des gens de la Croyance ne sait s'inféoder, en ce qui concerne les rapports théologiques et politiques, à ses détracteurs, ni à un pouvoir ni à un régime particulier qui refusent d'adhérer au principe révélé du Cycle de la Guidance nommé en Islam : Imamat. L'Imam Ali (s) n'a pas reçu mandat de prendre pour vraies et justes des doctrines ou opinions d'origine purement et simplement humaine soumises à l'éphémère de la durée de la vie de leurs inventeurs.

Dans l'un de ses nombreux propos, l'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) rappelle effectivement la primauté à donner aux Livres révélés pour mener à bien la spiritualisation, la socialisation, le progrès, l'entente sociale vers les Jardins du " Salam de l'Islam ". Il (s) précise clairement le niveau des connaissances qu'un dirigeant doit posséder pour mener à bien la direction de ses administrés.

L'Imam Ali (s) dit : " Si l'honneur qui me revient m'était reconnu par les hommes, je gouvernerais parmi les Gens de la Thora, par la Thora, jusqu'au Sublime retour vers الله-Dieu ; et je gouvernerais parmi les Gens de l'évangile, par l'évangile, jusqu'au Sublime retour vers الله-Dieu ; et je gouvernerais parmi les Gens des Psaumes, par les Psaumes, jusqu'au Sublime Retour vers الله-Dieu. Et si ce n'était un verset mentionné dans le Saint Coran, je vous informerais de ce qui adviendra jusqu'au Jour de la Résurrection... Je connais la Thora mieux que les Gens de la Thora et je connais l'évangile mieux que les Gens de l'évangile... Par الله-Dieu ! Il n'y a pas une seule lettre qui soit révélée à Mohammed (pslf) sans que j'en connaisse pour qui elle est descendue. Malheur à eux ! (les hypocrites) n'ont ils pas lu : " Ceci se trouve, certes, dans les Tables anciennes, les Tables d'Abraham et de Moïse ".

" Par الله-Dieu ! J'en dispose, je l'ai hérité du Messager de الله-Dieu (pslf) et le Messager de الله-Dieu (pslf) l'a hérité d'Abraham et de Moïse. Malheur à eux ! Par الله-Dieu! Je suis celui que الله-Dieu désigne ainsi : " Que toute ouïe fidèle conserve ".

" Lorsque nous nous trouvions chez le Messager de الله-Dieu (pslf), il nous enseignait la Révélation, je l'assimilais et elle leur échappait ; dès que nous sortions ils disaient : " Qu'a-t il dit ce jour ? ".

Ce qui importait pour l'Imam Ali (s) et l'Idéal islamique mohammadien dont il (s) est le gardien c'est que la Religion ne peut être une caution morale à une quelconque idéologie-système forgée sur la déviance, et que la foi islamique ne peut être ni liée ni soumise au vieil ordre de la Jahiliyyah. Son objectif étant de faire constater à ses censeurs que l'Idéal Islamique mohammadien est lié à l'Intelligence. Que la poussée de la modernité théologique et politique instaurée par le Prophète Mohammed (pslf) à Médine a surgi dans l'histoire des hommes comme une manifestation spirituelle et temporelle de l'inspiration divine des Saints Versets du Coran Inimitable, ferment de la vie religieuse, politique, économique, juridique, sociologique, des peuples et des Nations.

L'Imam Ali (s) apporte le principe de la Guidance au cœur de l'histoire humaine. Pour que le genre humain sorte de l'ère de l'Ignorance vers l'ère de l'Idéal islamique mohammadien qui établit les âmes dans la vérité du Monothéisme pur, glorificateur du postulat de l'Unicité de الله-Dieu, exalté soit IL, ainsi que de la confirmation de Sa Puissance dans la Sainte écriture du Coran vraiment inimitable : " Vous ne pouvez vous opposer à Sa puissance ni sur Terre, ni dans le Ciel. Vous n'avez, en dehors de الله-Dieu, ni maître ni défenseur ". - " Vous ne sauriez, sur la Terre, vous opposer à la puissance de الله-Dieu. Vous n'avez, en dehors de Lui, ni maître ni défenseur ". - " Quiconque veut la puissance devrait savoir que la puissance appartient en totalité à الله-Dieu ". - " Ils prennent pour amis des incrédules de préférence aux Croyants. Recherchent ils la puissance auprès d'eux ? La puissance, en totalité, appartient à الله-Dieu ".

Extrait d'un discours dans lequel l'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) décrit la puissance de الله-Dieu, exalté soit IL, Sa grandeur exclusive et inégalable : " Toute chose s'humilie sans murmure devant الله-Dieu et toute chose subsiste par Lui. IL est la richesse du pauvre, la gloire de l'humble, la force du faible, le refuge du persécuté. Lorsque vous parlez IL entend votre voix, lorsque vous gardez le silence, IL connaît votre secret. Celui qui vit Lui doit ses biens, celui qui meurt s'en retourne vers Lui.

" Quel œil a pu Te voir pour Te décrire à nous ? Bien plus, Tu es avant que Tes créatures n'aient songé à Te décrire. Tu n'as pas créé Tes créatures pour combler Ta solitude, Tu ne les as pas visitées pour en tirer avantage. Nul ne saurait devancer Ton appel, nul ne saurait échapper à Ta prise.

" Celui qui Te désobéit ne diminue en rien Ta puissance ; celui qui T'obéit n'augmente en rien Ton pouvoir. Il ne saurait renverser Ton ordre, celui qui repousse Tes décrets, de même le rebelle ne pourrait se passer de Toi. Tout secret est pour Toi évidence, tout mystère est pour Toi témoignage patent. Tu es l'éternité ; Tu transcendes le temps ; Tu es la fin. Tu es le but et il n'y a de Guide devant Toi qu'envers Toi. Tu tiens dans les mains les rênes de toute bête et la destinée de toute âme.

" Gloire à Toi ! Comme Tu es Sublime ! Gloire à Toi ! Comme ce que nous voyons dans Ta création est sublime ! Et comme toute grandeur est petite au regard de Ta puissance ! Quelle magnificence nous voyons dans ton règne !

" Et combien elle est insignifiante devant ce qui nous échappe ! Quelles largesses dans tes bontés dans l'au delà ! ".
" Il est الله-Dieu, point de divinité si ce n'est Lui, savant de l'occulte et du manifeste, IL est le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux; IL est الله-Dieu, point de divinité si ce n'est Lui, Roi, Saint, Paix, Protecteur, Dominateur, Tout Puissant, Impérieux et Fier, pureté à Lui de ce qu'ils associent ; Il est الله-Dieu, le Créateur, le Producteur, le Formateur, à Lui les plus beaux Noms, tout ce qui est dans les Cieux et sur Terre proclame Sa transcendance et IL est le Tout Puissant, le Sage ".

" الله-Dieu !... Il n'y a de الله-Dieu que Lui le Vivant, Celui qui subsiste par Lui même ".
" الله-Dieu est le dispensateur de tous les biens. IL est le Maître inébranlable de la force ".

L'IMAM : Lieu des patrimoines du Bien, du Vrai, du Bon et du Beau
L'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) est donc formé à la primauté des valeurs intérieures sur les valeurs exclusivement externes. Il (s) sait que ces dernières sont bien souvent données par la richesse ou les connaissances de surface sans aucune construction de l'homme intérieur et profond. Il (s) constate dans la Tradition du Saint Prophète Mohammed (pslf) le sens transcendant de l'inviolabilité des consciences, de l'exacte pratique de la justice sur les " grands " comme sur les " petits ". De l'obligation d'être juste pour ceux qui commandent, de gérer avec droiture les biens communs à tous et les avoirs du Trésor public, d'appliquer et de faire appliquer la Convention Islamique des Droits et des Devoirs, d'étendre à tous l'éthique et la justice inscrites dans le Contrat social islamique. Bref, il (s) vit directement dans la proximité du Prophète Mohammed (pslf) le savoir coranique et les connaissances islamiques aptes à la Guidance de l'humanité. Sous l'inspiration islamique, méconnue souvent mais agissante, la conscience humaine a compris l'importance de ce qui fut révélé à La Sainte Mecque.

L'Imam Ali (s) a à défendre l'ultime Révélation tout au long de sa vie qui se termine par le martyre. Puis ce sera le tour de ses enfants, puis des autres Imams exception faite pour le Douzième Imam (s).

L'Imam Ali (s) reproche aux tenants du pouvoir de fait d'exister que par la force, la ruse et la menace sans jamais parvenir à exister dans la communion avec le peuple, seule forme possible de l'entente sociale, d'éveil à la civilisation et à l'humanité composée de gens libres, adultes, matures, égaux en droits et en devoirs tel que le lui avait donné à voir le Prophète Mohammed (pslf). Ce qui l'amène à considérer que du fait même que l'autorité a sa source en الله-Dieu et non dans l'homme, sauf si الله-Dieu lui en donne mandat, aucun homme et groupe d'hommes n'ont par eux mêmes le droit de s'imposer par la force et la menace aux autres. Il (s) trouve injuste qu'en tant que membres d'un corps unique, celui de l'humanité, les hommes soient considérés comme de simples instruments du pouvoir de fait.

Bien sûr, ce pouvoir ne veut pas que les gens aient accès à l'enseignement de l'Imam Ali (s) de crainte qu'ils comprennent l'Idéal islamique mohammadien du pouvoir de droit. Une pensée qui fait comprendre à chacun qu'il a le droit de diriger lui même sa propre vie selon des principes appris pour la mener à bien de manière qu'il soit responsable de ses actes devant الله-Dieu, exalté soit IL, et devant ses congénères.

L'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) sait qu'une communauté d'hommes libres n'intéresse nullement les censeurs de la ligne de libération et d'émancipation théologique et politique du Prophète Mohammed (pslf). D'autant que cette communauté a été dotée de toutes les prescriptions spirituelles et temporelles lui permettant de s'émanciper et de s'affranchir de la domination de l'Ignorance sur laquelle l'idéal théologique et politique islamique a jeté le filet de l'Intelligence pour la saisir et l'emprisonner.

L'Imam Ali (s), après le Prophète Mohammed (pslf), a soutenu que la Vérité et la Justice sont nourricières de l'élévation de la nature humaine, le Faux et l'Injustice étant les causes de sa déshumanisation.

L'Imam Ali (s) fut assassiné par un fanatique qui lui donnera par derrière un coup de sabre empoisonné sur la tête alors qu'il (s) était en prière dans la mosquée de Kufa. Cela s'est passé le 19 de Ramadan de l'an 40 de l'Hégire ; il décédera le 21 du même mois. L'humanité venait d'être amoindrie et mutilée. C'est pourquoi cet événement de nos jours est célébré dans la douleur dans le Monde entier. Paix et salutations sur tous les Prophètes, sur la Mère de Jésus, la Sainte et Pure Marie, sur la " mère des Croyants ", la vénérée Khadidja, sur le Prophète Mohammed et sur sa Famille purifiée.

" ô ! Ali ! déclare le Prophète, que الله-Dieu prie sur lui et sa Famille, n'eut été nous, الله-Dieu n'aurait créé ni Adam, que la Paix soit avec lui, ni ?ve, ni le Paradis ni l'Enfer, ni le Ciel ni la Terre...

" Puis, lorsqu'ils contemplèrent l'immensité de notre modalité, nous proclamâmes l'inexistence d'autre divinité que Lui afin que les anges sachent qu'il n'est pas de divinité si ce n'est الله-Dieu et que nous sommes des serviteurs et non pas des divinités qu'il faudrait servir avec Lui ou en dessous de Lui ; ils dirent alors " point de divinité si ce n'est Dieu "...

" Puis, lorsqu'ils contemplèrent la toute puissance et la force que الله-Dieu nous avait conférées, nous dîmes : " pas de puissance ni de force si ce n'est الله-Dieu " afin que les anges sachent que nous n'avions de puissance et de force que par الله-Dieu. Puis, lorsqu'ils contemplèrent l'obligation de nous obéir, dont الله-Dieu nous avait gratifiés et qu'IL avait imposée, nous dîmes " louange à الله-Dieu " afin que les anges sachent la louange que nous devons à الله-Dieu, ta'âlâ dhikruhu, pour Ses grâces, et les anges dirent " louange à الله-Dieu".

Le martyre
" Le Prophète (pslf) avait annoncé à Ali (s) qu'il connaîtrait le martyre sur le Chemin de الله-Dieu. Le jour de la bataille imposée de Uhud, l'Imam, Guide des Croyants, sera triste de n'avoir pas été ce jour-là, un martyr. Le Prophète (pslf) le consolera par ces paroles : " Le martyre est derrière toi, et te pourchasse ! ". L'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) fait partie des conscients qui savent que l'heure de la mort est toujours présente et qui se préparent à chaque instant à mourir. C'est pourquoi, il (s) exhorte à l'action continue, car il n'est pas connu quand les yeux se ferment à ce monde d'ici-bas pour s'ouvrir pleins d'appréhension sur le Monde de l'éternité. Il (s) recommande de vivre sur la Terre comme des voyageurs qui laissent derrière eux leurs demeures. Aux âmes de se faire dès maintenant des amis en honorant les Saints des Gens de la Demeure Prophétique /أهل بيت النبوة et en imitant leurs œuvres, afin qu'arrivé au terme du voyage, elles soient chaleureusement et bien accueillies auprès de la Source de vie " Al Kauçar ".

L'Histoire Sainte Islamique rapporte ceci : " Le jour de la bataille imposée du Fossé, il (s) sera blessé à la tête par un ennemi de la Révélation, Ibn Abd Woud. Le sang pur coulait sur son saint visage.

" Alors, le Messager (pslf) de الله-Dieu viendra soigner la plaie de la honte en lui (s) disant ceci : " En quels lieux serai-je le jour où le plus minable des insensés te frappera à la tête et que ton sang inondera ta barbe ? ".

La générosité de l'Imam Ali (s), bienfaiteur de l'humanité, se mesure aussi à la grandeur de son martyre continu et à l'excellence des bienfaits dont il (s) a gratifié l'humanité. Car ils sont vraiment ineffables les bienfaits qu'il (s) prouve encore à travers l'allégeance à son Droit à la Succession : le Paradis ouvert et l'Enfer fermé ; la vraie Vie après la mort et le déshonneur vaincu ; la foi, sans laquelle les âmes sont parmi celles dont le statut est rébellion, agitation, incertitude, angoisse et doute ; l'espérance qui console, soutient, donne un sens à la joie et à la peine ; la fraternité, qui unit les croyants et les hommes entre eux pour plaire à الله-Dieu ; le Cycle de la Guidance, par lequel il y a enseignement et éducation ; l'Imam du Temps (s), la Preuve de la Lumière continuelle ; la valeur du martyre, ce lien mystérieux qui unit le Croyant et la Croyante de la vie d'ici-bas avec ceux déjà en place dans la Vie de l'Au-delà.

" Lors du sermon du Messager (pslf) de الله-Dieu, le dernier vendredi du mois de Jeûne, Ramazan, il (pslf) citera tous les bienfaits qu'apporte avec lui ce mois béni. " Ali (s), présent dans l'assemblée des Croyants, se leva pour le (pslf) questionner : " Quelle est la meilleure action à accomplir durant ce mois sacré ? ". " Il (pslf) lui fera la réponse suivante : " ô Aba Al-Hassan, la meilleure conduite c'est de s'abstenir de ce qui est prohibé ! Par الله-Dieu ! Le Tout-Puissant ! Le Très-Haut ! … puis il (pslf) se mit à pleurer à chaudes larmes "…

" Ali (s) l'implora : " Pourquoi pleures-tu, ô Messager de الله-Dieu? ".
" Le Prophète (pslf) lui révéla alors sa destinée : " ô Ali ! Je pleure sur ce qu'il t'arrivera durant l'un de ces mois de jeûne ! Je te vois en action de prière, face à Ton Seigneur, et la plus damnée des créatures de ce Monde d'ici-bas, celle comparable à l'insensé coupe jarrets de la Chamelle de الله-Dieu qui vivait parmi le peuple du Prophète Thamoud (s), se jettera sur toi par derrière, un sabre empoisonné à la main.

" Il te blessera profondément à la tête et ton sang pur viendra colorer ta barbe ! ".
" La première préoccupation de l'Imam Ali (s) se dévoila dans sa question : " ô ! Envoyé de الله-Dieu ! Cela m'arrivera-t-il à un moment de foi très élevé ! ". " Le Prophète Mohammed (pslf) lui confirma l'ampleur de sa foi lors de ce jour de la tristesse pour tous les Croyants et toutes les Croyantes : " ô Ali ! Ta foi sera au degré le plus haut ! ".

Les ultimes recommandations
" Il nous a été rapporté que Souleym Ben Al-Hilali a dit : "J'ai assisté à la rédaction du testament dicté par l'Imam Ali (s) et destiné à son fils Al-Hassan (s). Il (s) avait fait témoigner Son fils Al-Hossayn (s), issu de son premier mariage, Mohammed, issu d'un second mariage, ainsi que d'autres enfants, les chefs de sa famille et de ses partisans : " J'ai reçu l'ordre du Messager (pslf) de الله-Dieu de te remettre ses livres et son arme comme il (pslf) me les avait transmis avant sa mort.
" Il (pslf) m'a recommandé de te dire de les transmettre à ton tour, avant ta mort, à ton frère Al-Hossayn (s). S'adressant à celui-ci : Le Messager (pslf) de الله-Dieu te recommande de les remettre à ton fils, Ali (s). Puis, il (s) s'adressera à Ali (s) Zayn al-Abidin : le Messager (pslf) de الله-Dieu te recommande de les transmettre à ton fils Mohammed Ben Ali (s) ainsi que ses salutations et les miennes.

" Se tournant vers Al-Hassan (s) : ô mon fils ! Tu es mon Successeur après mon décès. Je te rappelle que la peine à appliquer à mon assassin après sa condamnation ne peut dépasser le principe du talion " coup pour coup ", sans plus.

" Je te demande de bien vouloir prendre note de ce qui suit : Grâce au Nom de الله-Dieu, Le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux, ceci est le texte du testament du Guide des Croyants : Ali ibn abi Tâleb. J'atteste qu' : " il n'y a d'autre divinité en dehors de الله-Dieu, l'Indivisible, sans associé, et que Mohammed est Son Prophète, Son Serviteur et Son Messager ", envoyé avec la juste direction et la Religion vraie, afin qu'elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu'en aient ceux qui associent. Puis il (s) cita le verset coranique suivant : " Et en vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à الله-Dieu, Seigneur de l'Univers, à Lui nul associé. Voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre ".

" S'adressant à ses deux fils Al-Hassan et Al-Hossayn : " Je vous recommande de pratiquer la piété, de dédaigner les séductions du monde d'ici-bas, de ne rien regretter de ce qui vous en échappera, de toujours proclamer le vrai, d'œuvrer pour l'éternité. Soyez les adversaires du tyran et le soutien de l'opprimé. Je vous recommande encore, ainsi qu'à tous mes descendants, à mes proches, et aux Croyants, qui prendront connaissance de ce testament, d'être pieux et d'adorer الله-Dieu, Votre Seigneur. Ne mourez pas autrement que soumis à الله-Dieu, et attachez-vous ensemble au Lien de الله-Dieu ; ne soyez pas divisés et rappelez-vous le bienfait de الله-Dieu à votre égard, lorsque vous étiez ennemis : c'est Lui qui réconcilia vos cœurs ".

" J'ai entendu le Messager (pslf) de الله-Dieu, dire : " Réconciliez les esprits est meilleur que l'ensemble des prières et du jeûne ". La haine détruit la Religion et corrompt les mœurs. Il n'y a de puissance qu'en الله-Dieu. Je vous recommande aussi de maintenir les liens du sang, soyez dévoués envers vos proches. الله-Dieu vous en félicitera le Jour du jugement dernier. Observez les directives de الله-Dieu à l'égard des orphelins. Qu'ils ne soient pas déchus de leurs droits dans votre société.

" J'ai entendu le Messager (pslf) de الله-Dieu, dire : celui qui pourvoit à la subsistance d'un orphelin jusqu'à sa majorité, الله-Dieu lui accordera le Paradis comme IL réserve l'Enfer à celui qui s'accapare les biens de l'orphelin.

" Encore et toujours, je vous recommande l'application du Coran, soyez les premiers à suivre ses préceptes, afin que personne ne vous y précède. Rappelez-vous d'être respectueux à l'égard de vos voisins, c'est la recommandation de votre Prophète (pslf). Il (pslf) exhortait à la solidarité de voisinage au point de nous faire penser qu'il (pslf) allait les inscrire à une part de notre héritage.

" Je vous prie de fréquenter la Demeure de الله-Dieu [La Sainte Kaaba à La Mecque], qu'elle ne se vide jamais tant que vous avez la vie, car son abandon nuira à votre dignité et nuira à votre prééminence. Observez avec ferveur et rigueur l'accomplissement de la prière. Elle est l'œuvre la meilleure et l'axe central de la Religion. " Acquittez-vous de l'aumône légale, elle apaise le courroux de votre Seigneur. Accomplissez le jeûne du mois sacré, il est un secours contre l'Enfer.
" Luttez avec vos biens, vos âmes et vos paroles dans la voie de الله-Dieu. Deux êtres se sacrifient pour الله-Dieu, un Imam qui enseigne la bonne direction et une personne qui s'applique à suivre son enseignement.

" Je vous implore à l'amour de la descendance de votre Prophète (pslf) et prenez garde qu'ils ne soient pas opprimés devant vous. Respectez les Compagnons de votre Prophète (pslf) qui n'ont ni innové ni soutenu un innovateur. Le Messager de الله-Dieu (pslf) a recommandé le respect à leur égard et a maudit tout innovateur parmi eux et en dehors d'eux.

" Craignez الله-Dieu dans les pauvres et les miséreux, aidez-les par vos biens. Craignez الله-Dieu dans votre comportement envers vos épouses et envers toute personne que vous avez sous votre autorité. C'est là la dernière recommandation du Messager de الله-Dieu (pslf) qui a dit : Je vous recommande de prendre soin des deux faiblesses : les femmes et ceux sur lesquels vous avez une autorité, puis il (pslf) dira : Je vous recommande la prière, la prière, la prière ; ne craignez aucun polémiste dans l'adoration de الله-Dieu ; IL vous protégera de vos ennemis. Ne vous adressez aux gens que pour leur dire de bonnes paroles ainsi que الله-Dieu vous l'a recommandé. Ne cessez jamais d'ordonner le Bien et d'interdire le Mal, sous peine d'être sous le joug des médiocres et de voir, alors, vos invocations non exaucées.

" Unissez-vous les uns les autres, entraidez-vous les uns les autres, respectez-vous les uns les autres et méfiez-vous de la discorde et de la division. Encouragez-vous mutuellement à la piété et à la crainte révérencielle de الله-Dieu. " Ne vous encouragez pas mutuellement au crime et à la haine. Craignez الله-Dieu ! الله-Dieu est terrible en son châtiment ".

" Que الله-Dieu vous protège et vous bénisse, ô ! gens de la Famille et qu'IL protège en vous Son Prophète (pslf). Je vous remets à la garde de الله-Dieu, le Gardien par excellence. Salutations et Bénédictions.

" ô descendants d'Abdul Muttalib ! Ne versez pas le sang des Musulmans, sous le prétexte que : Le Guide des Croyants a été assassiné. Seul mon assassin doit être condamné. Si je meurs de son coup de sabre empoisonné, rendez-lui coup pour coup, sans plus. Ne le mutilez pas. Notre Prophète (pslf) prohibait la mutilation, même à l'encontre du chien enragé…

" Après un long et interminable silence, l'Imam (s) reprendra la parole : A vous tous mon Salam ! Que الله-Dieu vous récompense de vos bonnes œuvres. Il est votre protection. Il est certes le Meilleur Protecteur. Je vous salue Messager (pslf) de الله-Dieu, c'est ainsi qu'œuvrent les gens justes. Certes, الله-Dieu est avec ceux qui L'ont craint avec piété et ceux qui sont bienfaisants.

" L'Imam Ali (s) se tourna alors vers la Qibla. Il (s) disposa ses bras le long du corps après avoir allongé ses jambes. Il (s) ferma les paupières et dit : j'atteste qu'il n'y a de dieu que الله-Dieu et que Mohammed est Son Serviteur et son Messager. Puis, il (s) pénétra dans la voie du Sublime Retour vers الله-Dieu et Son Prophète ! ".

Le Saint Lieu
Alors, Al-Hassan et Al-Hossein se chargèrent du bain rituel pratiqué dans la Culture islamique mohammadienne. Ils constatèrent que le corps du Saint Imam est abondamment marqué de cicatrices, traces des blessures que lui infligèrent les ennemis tenaces et cruels des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة lors de batailles imposées et face auxquelles l'Imam Ali (s) a dû faire front pour sauvegarder la Religion naturelle aux hommes ; le Livre qui l'accompagne : Le Saint Coran ; la Tradition théologique et politique du Prophète Mohammed (pslf) qui le complète et la Culture islamique mohammadienne qui en règle tous les principes. Un corps qui fut martyrisé tout au long de sa vie d'ici-bas parce qu'il était au service exclusif de la Cause du Parti de الله-Dieu, exalté soit-IL.

Une multitude de gens suivirent la civière. Après quelques instants, l'Imam Al-Hassan (s) leur demanda de bien vouloir s'abstenir de les accompagner. Seuls restèrent les amis intimes de l'Imam Ali (s) et ses enfants. Le cortège s'éloigna lentement de la ville de Kufa (Iraq) en direction de Nadjaf ; il faisait nuit. A un certain endroit, la civière sur laquelle reposait le corps du Saint Imam (s), dont l'avant était porté par des anges, s'abaissa alors que l'arrière reposait sur les épaules de Al-Hassan et Al-Hossayn, elle se stabilisa et là, elle fut déposée au sol. Al-Hassan accomplira la prière réservée à l'âme du défunt. Il creusa ce qui allait être le lieu de la sépulture de l'Imam (s). Parvenu à une certaine profondeur, Al-Hassan y découvrit une tombe déjà préparée à recevoir le corps de l'Imam Ali (s). Faite de bois de teck, dur, imputrescible, des mots sculptés y étaient parfaitement lisibles. L'Imam Al-Hassan (s) les traduira à l'assemblée : " C'est là un cadeau du Prophète Noé (s) au serviteur dévoué de الله-Dieu, enfant purifié par le Purificateur ". Alors, une voix se fit entendre à la grande surprise des gens présents : "

Faites-le descendre au cœur de la Terre Sainte, le bien-aimé désireux de rejoindre son bien-aimé ". Les cérémonies terminées, aucune trace visible ne permettra de retrouver l'endroit de l'ensevelissement du corps du Saint Imam (s), tel qu'il l'avait demandé à ses enfants, car les ennemis des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s) avaient la triste réputation d'être des profanateurs de tombeaux. D'ailleurs, l'histoire enseignera que Al Hajaj Ben Youcef fera ouvrir des milliers de tombes installées dans le cimetière de Nadjaf, dans l'espoir de retrouver le corps de l'Imam (s). Le lieu de l'ensevelissement de l'Imam (s) restera méconnu jusqu'au règne de Haroun Arrachid.

Dans les pages de l'Histoire Sainte islamique, Abdu Allah Ben Hazm, membre de la cour de l'époque, rapporte les faits historiques suivants : " Lors d'une partie de chasse organisée par Haroun Arrachid, en dehors de Koufa, il apparût à notre vue un groupe d'antilopes vers lequel nos chiens et nos faucons furent envoyés. Ils les poursuivront plus d'une heure durant, mais les antilopes se réfugièrent sur un monticule de terre et là, elles s'y étendront. Au même instant, nos chiens et nos faucons seront plaqués au sol ; puis les antilopes abandonneront le monticule. Elles seront de nouveau pourchassées par les chiens et les faucons jusqu'à ce qu'elles retournent sur le monticule. Alors, pour la seconde fois nos chiens et nos faucons seront plaqués au sol et ainsi de suite une multitude de fois, jusqu'à ce que nos chiens et nos faucons abandonnent la poursuite du groupe des antilopes. Haroun Arrachid, surpris par la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux, déléguera des gens de sa garde à la recherche d'un habitant des alentours. Il leur demandera de le lui ramener. Ils le rejoindront quelques instants plus tard, accompagnés d'une personne âgée nommée Assad. Haroun lui posera cette question : " Quelle est l'histoire de ce monticule ?".

" L'homme, avant de répondre, voulut assurer ses arrières : " Si vous me garantissez de demeurer libre, je vous raconterai l'histoire de ce lieu ". Haroun Arrachid le lui garantira. Alors, Assad raconta : " Mon père m'a raconté que son père lui avait dit que la tradition populaire rapportait que ce monticule était le lieu de la tombe de l'Imam Ali Ben abi Tâleb (s), et que الله-Dieu en avait fait un Saint endroit pour que quiconque s'y réfugie puisse y trouver la sécurité ". Haroun Arrachid s'approcha alors du monticule, se fit apporter de l'eau pour accomplir ses ablutions, se mit à prier, s'étendit sur la tombe et pleura un long moment. Par la suite, il fera construire à l'emplacement du monticule un mausolée ".

Lieu Saint, visité chaque jour depuis des siècles par une multitude de pèlerins en provenance, de nos jours, tout autant des boulevards de New York, de Tokyo, de Pékin, de Paris, de Rome, de Téhéran, de La Sainte Mecque, de Johannesburg ou de Berlin, bref, de tous les endroits où vivent les hommes.

" Dans un hadith de l'Imam Ali Ibn Abi Tâleb (s) il est dit : D'évidence, الله-Dieu a distingué les Anges d'un intellect mais sans désir sexuel ni sentiment de faim, quant aux animaux Il leur a donné le sentiment de faim et le désir sans la raison. Il a exhorté l'homme en lui procurant toutes ces particularités. Conséquemment, si l'entendement de l'homme domine sa passion et sa cruauté, il atteint, alors, la station au-dessus de celle des Anges car cette station est atteinte par l'homme en dépit de l'existence d'obstacles qui ne concernent pas les Anges ".

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Deuxième Imam Successeur AL-HASSAN AL-MUJTABA BEN ALI BEN ABI TALEB Que la Paix soit avec lui
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Nom : Al-Hassan Al-Mujtaba Ben Ali Ben Abi Tâleb, que la Paix soit avec lui.
Position : Deuxième Imam successeur au Prophète Mohammed (pslf).
Nom du père : Ali Ibn Abi Tâleb (s)
Nom de la mère : Dame Fatima Az-Zahra Bint Mohammed (pslf), le Messager de الله-Dieu.
Noms familiers : Abu Mohammed
Noms honorifiques : Al-Mujtaba ; As-Sibt (Al-Akbar).
Lieu et date de naissance : Médine, le 15 Ramadan de l'an 3 de l'Hégire-01.03.625 après le Prophète Jésus (s).
Date de décès : Mort empoisonné le 7 Safar de l'an 50 de l'Hégire-06.03.670 après le Prophète Jésus (s).
Lieu des funérailles : Médine la Sainte, Arabie.

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Un prénom venu du Très-Haut
A L'AGE de douze années, Fatima Az-Zahra (s) fut enceinte de l'Imam Al-Hassan (s). La lumière de l'Imamat détenue par l'Imam Ali (s) allait pouvoir étinceler après lui dans cet événement. Le jour de la naissance de l'enfant approchait ; le Prophète (pslf) devait s'absenter hors de la ville, mais avant de sortir de la demeure il émettra quelques recommandations à propos de la venue au monde de l'enfant. Notamment l'ordre de ne pas le langer dans un drap de couleur jaune. Le 15 du mois de Ramadhan, de l'an 3 de l'Hégire, Fatima (s) donna naissance à son premier fils. A ce grand jour béni, Asma bint Umaïs était aux côtés de Fatima (s). Celle-ci, sans avoir mauvaise intention, langea Al-Hassan (s) dans un drap de couleur jaune, malgré la recommandation du Messager de الله-Dieu (pslf). Lorsque le Prophète (pslf) s'apercevra que Al-Hassan était langé dans ce drap jaune, il dira : " Ne vous ai-je pas fait la recommandation de ne pas le langer dans un drap de couleur jaune ? ".
Il l'échangea contre un drap de couleur blanche. Lorsqu'il (pslf) se renseigna à propos du prénom de l'enfant, Ali (s) lui répondit : " Je ne peux le nommer avant que tu ne le fasses toi-même ! ".

" Le Prophète : " Il en est de même pour moi tant que Mon Seigneur ne l'aura pas nommé, à Lui la Gloire et la Louange ! ". - A cet instant, الله-Dieu révéla à l'Ange Gabriel : " Un fils est né auprès de Mohammed, va le voir et transmets-lui Mes condoléances et congratulations. Dis-lui ceci : " Certes Ali est pour toi ce que Aaron était pour Moïse, donne-lui donc le prénom du fils de Aaron ". - Lorsque Gabriel révéla le contenu du Message au Prophète, celui-ci demanda : " Quel nom du fils de Aaron ? ". Gabriel : " Shubbar". Alors le Prophète fit remarquer : " Ma langue est arabe ".- Gabriel : " Appelle-le Al-Hassan ".

" Puis le Prophète le nomma Al-Hassan. Il (pslf) lui récita l'appel à la prière-Adhan, dans l'oreille droite, puis l'iquamat dans l'oreille gauche. Au septième jour, il sacrifia deux béliers. Il en donna un gigot à la sage-femme plus un dinar. Puis il rasa la tête du bébé et donna en aumône le poids en argent des cheveux. Finalement, le Prophète (pslf) parfuma la tête du bébé d'un parfum spécial nommé khalou, fait de safran et d'autres essences. Rappelons qu'à cette époque la coutume était de recouvrir la tête du nouveau-né avec du sang animal.

" Le Prophète (pslf) s'adressant à Asma : Asma, utiliser du sang est une coutume appartenant aux ignorants. Puis, il embrassa Al-Hassan (s) et lui donna sa langue à sucer ".

Détenteur des glorieuses traditions
Il (s) sera élevé par un Imam, son père et par un Prophète, son grand-père. Ils développeront en lui ses qualités de second Imam et il (s) est reconnu par les historiens comme celui qui ressemblait le plus " à son grand-père qu'il (pslf) avait coutume d'appeler mon fils ".
Le Prophète Mohammed (pslf) a dit : " Si l'Intelligence était un homme, celui-ci serait Al-Hassan ".

L'Imam Hassan (s) est l'homme des traités, des accords, de la patience diplomatique pour sauvegarder l'unité islamique face à l'esprit belliciste qui se perpétue même après l'assassinat de son père. En effet, la paix civile étant menacée par son détracteur, il préfère la proposition d'un Traité de Réconciliation avec son ennemi Mu'awiyeh plutôt que de mettre en danger la jeune communauté musulmane soumise à la domination des Omayyades, parmi lesquels beaucoup d'entre eux n'avaient pas de réelle inclination les motivant sincèrement à la voie islamique de la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s) qu'ils avaient combattue dès les premières heures de la Révélation : " Le Messager de الله-Dieu (pslf) qui n'agit pas et ne " parle pas sous l'empire de la passion " avait démontré clairement aux gens l'affection qu'ils devaient à Al-Hassan (s) même pendant la prière à la mosquée lorsque Al-Hassan, encore enfant, grimpait sur le dos du Prophète (pslf) en prosternation, demeurant ainsi longuement jusqu'à ce qu'Al-Hassan descende de lui-même. Cette attitude publique du Prophète avait un but particulier : affirmer le droit d'Al-Hassan et de la famille du Prophète-Ahlu Beyt Rassoul Allah à succéder au Messager de الله-Dieu (pslf), à commander et à guider la communauté après lui (pslf) ".

L'Imam Hassan (s) a incontestablement le don de الله-Dieu de la courtoisie malgré la rudesse dans les rapports des opposants aux Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة. Sa courtoisie exemplaire apparaît évidente dans son comportement avec un cavalier syrien qui le maudissait. L'Imam (s) ne disait rien. Lorsque le cavalier finit par le maudire, il (s) s'approcha de lui, le salua, lui sourit et lui demanda : " ô Monsieur ! Je suppose que vous êtes étranger ici et ne m'avez pas reconnu. Si vous voulez résoudre vos problèmes, je le ferai volontiers à votre place, si vous cherchez quoi que ce soit, je vous le donnerai, si vous voulez aller n'importe où je vous y conduirai.

" Si vous avez faim, je vous nourrirai et si vous n'avez pas de vêtements, je vous habillerai. Si vous vous sentez seul, je vous offrirai de la compagnie, et si vous avez besoin de quoi que ce soit, je satisferai votre besoin ". Lorsque l'étranger entendit ces propos de l'Imam (s), il s'écria : " J'atteste que vous êtes le Calife de الله-Dieu sur Terre et que الله-Dieu sait pertinemment à qui confier Sa représentation ".

" Lorsque Al-Hassan (s) faisait son sermon sur la chaire, à la mosquée, après le martyre de son père (s) Amir Al-Mu'minin-Commandeur des Croyants (s), un homme de la tribu Al-Azd se leva et clama : J'ai vu le Messager de الله-Dieu (pslf) serrer Al-Hassan dans ses bras et dire : Celui qui m'aime doit l'aimer et que celui qui est témoin parmi vous l'annonce à ceux qui ne sont pas présents. - Si ce n'était la volonté du Messager de الله-Dieu (pslf), je ne vous aurais rien dit. - Puis il reprendra sa place ".

L'Imam Al-Hassan (s) s'engage dans les armées qui se préparent à libérer le Maghreb de la servitude polythéiste participant ainsi à l'islamisation de l'Afrique du Nord : "… il (s) ne manque pas de s'engager dans les armées islamiques qui s'apprêtaient - à traverser le Maghreb et la lointaine Afrique - pour le besoin de la cause islamique… "

Entouré des disciples de l'Alliance : Prophète Mohammed-Amir Al-Mu'minin Ali Ibn Abi Tâleb Que la Paix et les Bénédictions soient sur le Prophète et sur sa Famille La scission entre les Gens de la Maison du Prophète Mohammed (pslf), représentants de l'Unité avec l'esprit du " culte de la personnalité " du clan des omayyades était absolue. D'un côté se trouve l'Imam Hassan (s), groupé avec ses partisans autour du principe religieux, intellectuel, moral et social de la Sainte Alliance :

Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s) que l'on retrouve au sein de l'enseignement transmis par la Culture islamique mohammadienne, de l'autre se situe un clan, massivement désinvesti à l'égard de la Sainte Alliance. L'idéal islamique communautaire, émancipateur et libérateur, en tant que modernité pour l'humanité, devait le rester, ce qui est propre à faire comprendre la tendance à la diplomatie et à la courtoisie de l'Imam Al-Hassan (s) malgré les efforts de d'usurpation de l'esprit de la contestation de son Droit à être le Successeur de son père (s) et de son grand-père (pslf). En fait, il ne pouvait en être autrement en raison de l'impossibilité de diviser cette Sainte Alliance que les ennemis voulaient séparer en deux parties bien délimitées, l'une par rapport à l'autre, car en la maintenant unie, le "culte de la personnalité" du clan Omayyade s'y heurtait et ne pouvait se magnifier en une figure idéale unique de " leader clanique charismatique " : " La première chose que l'Islam a fait dans ce domaine fut d'avoir enterré l'esprit de clan sous toutes ses formes. Il a interdit aux Musulmans de faire renaître n'importe laquelle de ses tendances ou d'y appeler les autres. Le Prophète (pslf) a renié tout lien avec celui qui le fait. Il a dit : N'appartient pas à notre communauté celui qui appelle à un clan ou qui combat pour un clan et n'est pas des nôtres celui qui meurt en ayant l'esprit de clan [Abou Daoud]. D'après Wathila al-Asqa : J'ai demandé : ?
Messager de الله-Dieu (pslf) ! Qu'est-ce que l'esprit de clan ? Il (pslf) répondit : C'est quand tu aides ton peuple dans l'injustice [Abou Daoud] ".

Cette volonté de vouloir diviser l'unité de la communauté, non seulement allait séparer à nouveau les clans et les tribus en deux parties bien distinctes, d'un côté les partisans de la Sainte Alliance, soudés, unis jusqu'à nos jours, de l'autre un bouleversement total du point de vue éthique, théologique, politique, juridique, économique, sociologique. Etant donné que depuis le Sublime retour de l'âme du Prophète Mohammed (pslf) à Son Créateur, les critères ne relevaient plus beaucoup de la réalité islamique comme dans la Tradition théologique et politique du Prophète mais dépendaient uniquement de l'investissement négatif des membres du fameux groupe de la contestation, l'Imam Hassan (s), satisfera par sa politique de la diplomatie à toutes les exigences islamiques et qualitatives du maintien du Lien Mohammed-Ali,
Paix et salutations sur le Prophète et sur sa Famille purifiée. Quant à l'Imam Al-Hassan (s), il est connu qu'il affichait une morale religieuse et sociale communautaire et qu'il (s) rejetait l'individualisme ennemi du processus islamique de libération de la spiritualité et de la condition humaine.

Donc l'Imam Al-Hassan (s) avait défini, dès le départ de son rôle d'Imam-Calife et au vu de la mauvaise foi des ennemis des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s) et aux preuves qui sont apportées par l'Histoire Sainte islamique, le dialogue, la diplomatie, la courtoisie comme les méthodes et les buts de sa démarche théologique et politique. Alors que ses ennemis avaient instauré l'acte coupable et l'agression délibérée tels le rapportent Majma Az-Zawa'ïd et Tafseer de Ibn Kathir, les propos suivants étant du premier : " Lorsque Ali fut tué, Al-Hassan b. Ali hérita de sa charge. Alors qu'il dirigeait la prière, un homme s'approcha de lui et lui donna un coup de poignard dans la hanche. Il resta blessé pendant des mois - puis il s'adressa à la foule du haut de la chaire : ô gens de l'Iraq, craignez Allah en nous, nous sommes vos commandants et vos hôtes, nous sommes les Ahlul Beyt dont Allah, Gloire à Lui, a dit : " Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la Maison [du Prophète], et veut vous purifier pleinement ", et pendant qu'il parlait, personne à la mosquée n'est resté sans pleurer, ce jour-là ".

Maintenir la Paix et l'entente sociale était une priorité pour les Prophètes (pse) et leurs Successeurs (s), c'est pourquoi l'Imam Al-Hassan (s), fort de cette prérogative divine, proposera à son adversaire omayyade la grandeur d'un traité de réconciliation qu'il ne faut pas confondre avec un traité de capitulation : " [ ... ] l'Imam Al-Hassan finit donc par envisager avec un serrement de cœur l'idée de la Réconciliation, espérant que cet énorme sacrifice lui permettrait de sauvegarder l'essentiel de ce qu'il avait la charge de garder et le devoir de sauver : l'avenir du Message ".

A la rencontre des peuples
Aussi longtemps que ses forces le lui permettront, les entretiens, les voyages, seront pour lui (s) les instruments privilégiés pour faire connaître la Vérité aux parties du vaste territoire terrestre, aux autres religions, aux autres civilisations. En se rendant sur place, il (s) pouvait établir la rencontre, le dialogue et les échanges cultuels et culturels. Les voyages de l'Imam Al-Hassan (s), diplomate, courtois, instruit des sciences humaines religieuses et sociales, des sciences de l'Univers, porteront leur fruit, car il (s) a le sens de l'humanité et fait preuve d'une facilité de contact avec ses congénères, qu'ils soient gens de la Croyance ou gens de l'incroyance. Il (s) abordera de façon résolue et certaine des thèmes métaphysiques ayant pour finalité de normaliser les rapports et les relations entre peuples et civilisations, de reconnaître la validité de la Sainte Alliance : Prophétie-Imamat, dans les domaines géothéologiques, géopolitiques, économiques, juridiques et géosociologiques. Il (s) propageait la Vérité qui consiste à accepter en toute logique que les racines et les manifestations de la culture de l'humanité sont avant tout à rattacher à la Religion nommée par الله-Dieu : Islam : Soumission.

De l'Imam Al-Hassan (s) : " J'ai remarqué le désir de la majorité des gens à la réconciliation ainsi que leur refus de combattre, je n'ai donc pas voulu les contraindre à faire ce qu'ils ne voulaient pas ".

L'Imam Al-Hassan (s) a dit aussi : " Si je n'avais pas agi ainsi (c'est-à-dire d'éviter la guerre aux partisans de la Famille du Prophète (pslf)), il ne resterait pas sur terre un seul de nos partisans ".

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Témoin du retour à l'idéologie-système pré-islamique Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Témoin du retour à l'idéologie-système pré-islamique
S'appuyant sur les " précédents " de l'époque de la Jahiliyyah, ses adversaires pouvaient toujours dénoncer accords, conventions, traités, engagements, sans craindre ni des sanctions armées ni d'autres sanctions de pure moralité car leurs opposants étaient systématiquement soit emprisonnés soit mis à mort sans aucune forme de procès.

L'Imam Al-Hassan (s) avait parfaitement compris que le retour de ses adversaires à la société close de l'idéologie-système pré-islamique n'allait pas faciliter la mise en place de la société ouverte islamique et qu'il fallait d'abord continuer sans relâche le devoir d'éduquer l'Ignorance. Les Omayyades avaient donc réintroduit parmi les Musulmans les traditions de la société clanique : opiniâtreté, combativité, résistance à toute ouverture à l'extérieur, et par là étroitement limitée à ses conceptions de la vie : " Les Arabes n'étaient pas, au 7e siècle, des nouveau nés. Bien avant notre ère, ils étaient installés dans la péninsule désertique qui porte leur nom, menant une vie de grands nomades chameliers, très semblables à ce que sont restés les Bédouins de nos jours, leurs descendants les plus purs. Organisés en tribus, où ils ne concevaient et ne supportaient d'autre autorité que l'arbitrage moral d'un chaïkh élu, entouré de notables, ils compensaient leur passion de "
liberté " par une solidarité tribale qui les lançait dans des vendetta ou de la razzia alimentaire ; incapables, au demeurant, de constituer aucune fédération plus large ou plus stable. Leur religion, très pauvre, s'apparentait vaguement aux vieilles croyances sémitiques ; le trait le plus vivant en était la terreur des démons de toutes sortes ; le culte, élémentaire, comportait quelques rendez vous autour de pierres sacrées, qui pouvaient se combiner, comme à La Mecque, avec des foires ".
Alors que la société islamique à laquelle appellent les Douze Successeurs du Prophète Mohammed (pslf) est par définition ouverte à toutes les différences. Parce qu'elle en a reçu la connaissance qui permet de résorber par l'usage de l'Intelligence toutes les oppositions et apaiser tous les conflits. Toutefois, entre les principes des sociétés de la Jahiliyyah Ignorance, et l'humanité intégrale enseignée par la Culture Islamique mohammadienne, il y a nécessité de faire preuve de patience, de tolérance, d'écoute de l'autre, même si le cœur parfois se resserre.

L'Imam Al-Hassan (s) en prendra son parti. Celui d'enseigner l'homme intérieur pour que l'homme extérieur se comporte humainement. Pour qu'il s'affranchisse du champ clos de son " moi je " qui exclue par définition tous les enseignements qui ne poursuivent pas le même objet que lui ou sont hostiles à cet objet : une Jahiliyyah, même en s'appuyant sur la caution morale de la Religion, ne peut admettre ni les Prophètes (pse) ni leurs Successeurs (s). Les premiers comme les seconds ont toujours été opprimés pour la simple raison de rappeler aux hommes la voie de leur humanisation : " Selon Al-Cheikh Al-Mufid (dans " Al-Irchâd ") "... Dix ans après son accession au pouvoir, Mu'âwiyeh ayant décidé d'obtenir pour son fils Yazid la prestation de serment d'allégeance, envoya un poison à Ja'dah Ibn Al-Ach'ath, la femme d'Al-Hassan et lui demanda de l'administrer à son mari. En contrepartie il lui donna cent mille dirhams et lui promit de la remarier à son fils Yazid (...). Après quarante jours d'agonie, Al-Hassan mourut des suites de cet empoisonnement au mois de Safar de l'an 50 de l'hégire, à l'âge de 48 ans. Sa Khilâfah (Imamat) a duré 10 ans. Son frère et héritier présomptif, Al-Hossein se chargea de son lavage rituel, sa mise en bière et son inhumation auprès de sa grand mère, Fatima Bint Asad... à Baqî... " Jusqu'au dernier moment de sa vie bénie, l'Imam Al-Hassan ne s'est pas départi de son souci d'épargner à la Umma une effusion de sang inutile et de sauvegarder la vie de ceux qui devraient défendre après lui l'intégrité du Message.

" Selon Omar Ibn Ishâq (cité par 'Isâ 'Ibn Mahrân), lorsque Al-Hossein demanda à Al-Hassan avant de mourir, qui lui avait administré le poison, ce dernier lui répondit : " Et que veux tu lui faire ? Le tuer ? Si c'était lui (Mu'âwiyeh), الله-Dieu est plus terrible que toi dans le châtiment. Et si ce n'était pas lui, je ne voudrais nullement qu'un innocent pâtisse de ma mort".

" Selon Ziyâd Al-Makhariqi : " Lorsque Al-Hassan fut sur le point de rendre l'âme, il convoqua Al-Hossein et lui dit : " Frère ! Je te quitte pour rejoindre mon Seigneur. On m'a administré un poison. Je sais qui l'a fait, et je laisse à الله-Dieu Le Très Haut le soin de le juger [ ... ]. Si je meurs, [ ... ] apporte moi sur mon lit au tombeau de mon grand père, le Messager de الله-Dieu, pour lui renouveler ma fidélité. Puis ramène moi au tombeau de ma grand mère [ ... ] pour m'y inhumer. Sache mon frère qu'ils [les Omayyades] croiront que vous voudrez m'inhumer dans le tombeau du Messager de الله-Dieu et ils s'y opposeront. Je t'adjure donc de ne pas laisser le sang se répandre à cause de moi ... ".

" La prédiction de l'Imam Al-Hassan ne sera pas démentie. Lorsque Al-Hossein porta la dépouille mortelle de son frère au tombeau du Prophète pour une dernière visite, les Omayyades, conduits par Marwân, y accoururent, les armes à la main, comme s'ils craignaient que cette ultime rencontre entre le Messager de الله-Dieu et son bien aimé petit fils ne sapât toutes leurs vaines tentatives de dissocier le Prophète de sa famille dont il n'avait pourtant jamais cessé de souligner les vertus et les mérites et d'évoquer la position sublime auprès de الله-Dieu ".

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Troisième Imam Successeur AL-HOSSEIN BEN ALI BEN ABI TALEB Le Martyr de Karbala Que la Paix soit avec lui
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Nom : Al-Hossein Ben Ali Ben Abi Tâleb, que la Paix soit avec lui.
Position : Troisième Imam successeur du Prophète Mohammed (pslf).
Nom du père : Ali Ibn Abi Tâleb (s)
Nom de la mère : Dame Fatima Az-Zahra Bint Mohammed (pslf), le Messager de الله-Dieu.
Nom familier : Abu Abdillah.
Noms honorifiques : Sayyid As-Shuhada ; As-Sibt (Al-Asghar).
Lieu et date de naissance : Médine, le 3 Cha'aban de l'an 4 de l'Hégire-08.01.626 après le Prophète Jésus (s).
Date de décès : Mort la tête tranchée d'un coup de sabre à la bataille de Karbala alors qu'il était en position de prosternation le 10 Muharram de l'an 61 ap.
l'Hégire-10.10.680 après le Prophète Jésus (s)
Lieu des funérailles : Sainte Karbala (At-Taff), Irak.
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Encore un prénom décidé par Le Très-Haut
S IX mois après la naissance de Al-Hassan (s), Fatima (s) fut de nouveau enceinte de son second fils. Elle commença à révéler la venue prochaine d'un nouvel enfant, mais le Prophète (pslf) avait prédit bien auparavant la naissance de l'Imam Al-Hossein (s).

L'Imam As-Sâdeq (s) raconte : " Un jour, la voisine de Um Ayman viendra rendre visite au Prophète et lui dira : Messager de الله-Dieu, Um Ayman n'a cessé de pleurer la nuit dernière, et très certainement sans interruption jusqu'au petit jour ".

Le Prophète (pslf) ira voir Um Ayman et lui dira : " Um Ayman, vos voisins racontent que vous avez passé la nuit à pleurer, que الله-Dieu mette un terme aux pleurs de vos yeux ! Quelle est la raison de votre peine ? "

Elle répondra : " ô Messager de الله-Dieu ! J'ai fait un rêve bouleversant qui m'a fait pleurer toute la nuit ! ".
Le Prophète (pslf) : " Racontez-moi ce rêve, car sûrement الله-Dieu et Son Prophète sont les plus savants ! ".
Elle raconta : " La dernière nuit j'ai rêvé que l'un de vos membres était jeté dans ma demeure ".

Le Prophète (pslf) : " Vos yeux ont dormi mais votre vision est juste et bonne. Um Ayman, Fatima va donner naissance à son second fils, et vous aurez à me l'apporter. Donc, l'un de mes membres sera bien dans votre demeure ! ".

Le Prophète (pslf) dira, lorsque Al-Hossein viendra au monde et que Um Ayman le lui apportera : " Celle qui porte et celui qui est porté sont les bienvenus. Um Ayman, c'est là l'interprétation de votre rêve ".

Um Al-Fadh, l'épouse de Al-Abbas, fera le même rêve. Safia bint Umaïs et Um Salama étaient présentes lorsque l'Imam Al-Hossein viendra au monde. Lorsque le Prophète demandera à Safia - sa tante - de lui remettre le nouveau-né, elle dira : " Nous n'avons pas terminé de le nettoyer ".

Le Prophète a fait entendre cette réponse : " Vous le nettoyez ? Sachez que الله-Dieu, exalté soit-IL, l'a déjà nettoyé et purifié ! ".
Après la naissance de Al-Hossein, l'Ange Gabriel viendra de nouveau à la rencontre du Prophète (pslf) et lui révélera de donner au nouveau né le nom de Al-Hossein.
C'est le prénom arabisé de celui du second fils d'Aaron : Shabir. Il y avait en compagnie de l'Ange Gabriel, une multitude d'autres Anges venus pour congratuler et consoler le Prophète Mohammed (pslf), dans le premier cas en l'honneur de la naissance, dans le second cas en l'honneur du martyre qui attendait Al-Hossein.
Celui-ci ne sera nourri par aucune nourrice, pas même sa mère, car dès qu'il sucera la langue du Prophète (pslf) il (s) sera en mesure de manger des aliments.
Ce sera la cause de la ressemblance de ses qualités avec celles du Prophète (pslf). Sept jours après la naissance, le Messager de الله-Dieu rasera la tête de Al-Hossein et il donnera, en son nom, la valeur en argent du poids de ses cheveux en aumône ".

Miracles en rapport avec la naissance et l'enfance de Hossein Que la Paix soit avec lui
" Hossein fut un prématuré de six mois et, fait extraordinaire arrivé seulement à Isa [Jésus] et, dit on, à Yahya [Jean] b. Zakarriyya, survécut à une naissance si précoce.

" Mohammed l'éleva pendant 40 jours lui mettant son pouce ou sa langue ou sa salive dans la bouche. Le nombre des anges qui descendirent du Ciel se féliciter, avec Mohammed, de sa naissance fut d'un millier. Djibril [Gabriel] porta à Mohammed en même temps les félicitations et les condoléances de الله-Dieu. Il lui remit une poignée de la terre de Karbala. Il cajola Hossein pendant le sommeil de sa mère.

" Un ange bénéficia de la naissance de Hossein : relégué par punition divine dans une île, les ailes cassées, il vit passer au dessus de lui la bande des anges allant présenter à Mohammed leurs félicitations, les ayant suppliés de le prendre avec eux, il guérit de sa fracture simplement en frottant ses ailes sur le nouveau né, pardonné par l'entremise de Mohammed, il reprit sa place au Paradis et, dès lors, il fut appelé le mawla de Hossein.

" C'est lui qui prend note des visiteurs du tombeau de Hossein à Kerbala . Mohammed a sur ses genoux son fils Ibrahim et Hossein ; ayant appris par Djibril [Gabriel] que الله-Dieu ne les laisserait pas tous les deux en vie et qu'il pouvait racheter l'un par l'autre, il renonce en pleurant à Ibrahim pour ne pas faire pleurer Ali et Fatima.

Assassiné sur ordre d'un roi du plaisir terrestre
Né à Médine, il sera assassiné à Karbala (Iraq) en l'an 61 après l'Hégire (680) par les troupes du fils de Mu'awiyeh : Yazid l'homme du plaisir : " Yazîd était un roi, un khalife. Il était capable de prendre du plaisir à toute chose [...] Un jour, il ordonna : " Aujourd'hui, je dois être libéré de tout souci, et je vais m'asseoir au milieu de mon assemblée avec tout ce qu'il faut pour prendre du plaisir. Aujourd'hui je veux profiter pleinement, totalement. Je laisse tout à l'extérieur, tous les problèmes de mon peuple. Ce jour est consacré à mon plaisir. Je n'écouterai ni ne regarderai rien qui me rende triste ou qui me fasse souffrir.
Il doit y avoir du plaisir toute la journée, avec, de réunis, tout ce qu'il faut pour chanter, toutes sortes de musiques, toutes sortes de femmes, toutes sortes de boissons, tout. Etre assis, pour le plaisir, du matin au soir, sans aucun souci, voilà mon intention ".
Le Prophète Mohammed (pslf) a dit : " Hossein est de moi et moi je suis de Hossein ".

Droit et Devoir de résistance
Une longue et solide tradition attribue à l'Imam Hussayn (s) un rôle dynamique et historique dans l'Histoire Sainte islamique pour la cause de l'éthique et de la justice. Ainsi, bien des passages de sa vie montrent qu'il (s) voyait dans l'état négatif du califat usurpé de Yazid le produit d'une rébellion idéologique allant contre la Cause de la Religion naturelle à l'homme : Islam.

La société à laquelle menait Yazid, que l'Imam Al-Hossein (s) entrevoyait, résultait du refus à la Succession de l'Imam Ali (s), de son assassinat et de l'empoisonnement du second Imam Al-Hassan (s). L'Imam Al-Hossein (s) a dit : " Nous Ahlu Beyt Annoubouwa-Les Gens de la Demeure Prophétique, source du Message, lieu de visite des Anges, résidence de la Miséricorde : par nous الله-Dieu entreprend et achève. Yazid est un homme pervers, alcoolique, assassin de l'âme innocente que الله-Dieu interdit de tuer ; il exprime ouvertement sa débauche. Une personne comme moi ne prête pas allégeance à une personne comme lui ".

Il est clair que les opposants aux Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة refusaient la vision islamique du Monde, qui allait transformer tout autant la spiritualité de l'homme que ses conditions de vie. De même, le processus islamique de libération de l'emprise polythéiste sur l'humanité, qui doit, selon le Prophète Mohammed (pslf), animer la mise en place des valeurs du Monothéisme pur et mener au renversement de l'esprit belliciste du culte impérial, ne peut être éclairé et motivé dans le temps que par une lignée de successeurs identique à celle du processus de la Succession aux Prophètes.

Quand l'Imam Hussayn (s) analyse la situation dans laquelle évoluent les populations musulmanes il (s) se rend compte qu'elle exprime les contradictions issues de l'esprit de la contestation des Droits des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s). Ces études de l'Imam Al-Hossein (s) ont surtout pour origine la déviation du projet islamique institué par la Tradition théologique et politique du Prophète Mohammed Ibn Abdullah (pslf) et pour sujet le rôle que les Douze Imams Infaillibles seront amenés à jouer et continuent à jouer dans la Renaissance de la pensée coranique de ce siècle.

D'autres études, héritées des livres qui se transmettent depuis Sa Sainteté le Prophète Mohammed (pslf) au sein des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة et tout au long du Cycle monothéiste de la Guidance " Imamat ", ont aussi porté sur les phénomènes religieux et sociaux engendrés par le retour, après le décès du Prophète Mohammed (pslf), aux principes politiques des temps du vieil ordre préislamique de la Jahiliyyah. L'historien Ibn Khaldûn ne s'y trompe pas lorsqu'il écrit : : " Au contraire, la conduite de Yazid, dans cette affaire, ne fit que confirmer sa perversité. [...] ".

Ce qui aboutira, de la part de l'Imam Al-Hossein (s), au devoir de se soulever contre l'hérétique Yazid et de proposer à nouveau les orientations islamiques à l'action historique du processus monothéiste libérateur de l'influence du culte de la personnalité, des images, des statues, et des superstitions. A ce titre, le soulèvement de l'Imam (s), auquel sera imposée la tragédie de Kerbala, est pour le Croyant et la Croyante une preuve théologique et sociologique leur permettant de comprendre de l'intérieur une réalité sociale historique déterminante pour le présent islamique et son avenir.

Par sa nature même, le soulèvement de l'Imam Hussayn (s) est donc une force d'action historique, élaborée à partir de la Pensée coranique et de la Tradition théologique et politique du Prophète Mohammed (pslf), protégées, et diffusées par les " Douze Supérieurs " : Imams Infaillibles de la descendance mohammadienne-abrahamite, en parfaite conformité avec les principes islamiques qui ont pour buts de faire changer le cours polythéiste, idolâtre et dégradant imposé à l'humanité par des idéologies-systèmes fondées sur les principes du vieil ordre préislamique.

Une force d'action historique reprise par Al-Seyyedda Zeineb (s), sœur de l'Imam Al-Hossein (s), fille de Fatima Az-Zahra et de Ali Ibn Abi Tâleb (pse), petite-fille du Prophète Mohammed (pslf), et sur qui l'auteur Baguer Cherif Al-Qourchi écrit ceci : " Al-Seyyedda Zeineb (s), petite fille du Messager de الله-Dieu (pslf), est la première femme dont la destinée est si grande et si glorieuse - après sa mère (s) - à avoir édifié l'Histoire islamique sur la base inébranlable des faits et de l'expérience, à avoir soutenu le droit de cité de la Vérité et de la Justice, à avoir fait trembler les édifices de l'injustice et de la tyrannie, à avoir marqué, par ses prises de position vertueuses, le caractère de grandeur de l'Islam et de dignité des Musulmans, et cela pour tout le temps que durera l'Histoire.

" Alors que les masses somnolaient, elle éleva les forteresses de la Renaissance de la pensée, répandit la conscience politique et métaphysique parmi les populations maintenues délibérément dans l'ignorance de la réalité par le Gouvernement omayyade. Ce dernier altérait le sens profond de l'Islam et en cachait la Vérité en manipulant et falsifiant l'information. Ce Gouvernement trompait les gens en leur faisant croire que les Omayyades étaient les continuateurs de l'Islam, les protecteurs de la Religion et les guides des Croyants. Mais, Seyyedda Zeineb (s), en public, s'opposant avec force contre cette tentative de manipuler l'information, troubla le programme omayyade et mit au grand jour la réalité perverse du Gouvernement omayyade, illégitime, entaché de pratiques coupables et de violation des Droits de l'homme. A sa tête régnait un libertin, un alcoolique dépourvu d'éthique et morale islamiques au nom de Yazid Ben Mouawiya Ben Abi Soufiyan.

" Zeineb (s), la femme pieuse et vertueuse, s'adressa à lui par cette phrase célèbre : " Quelle grande affliction me touche que celle d'être amenée à t'adresser la parole contrainte et forcée ! En vérité, je n'ai que mépris pour ton personnage et sa façon d'être. Je n'ai, à ton égard, que des reproches sans bornes et un blâme infini. Hélas ! Les yeux sont des sources de larmes et les cœurs sont brisés de douleurs. C'est effrayant ! Tu as eu l'audace de faire périr les élus du Parti de الله-Dieu par des sujets qui servent le Parti de Satan… ".

Achoura : L'événement tragique de l'Histoire
Il y a cependant d'autres aspects inhérents aux principes mêmes du Cycle monothéiste de la Révélation : Prophétie et de son prolongement dans le Cycle de la Guidance : Imamat, qui contribuent à la profonde raison du soulèvement de l'Imam Hussayn (s), et d'en faire ainsi un puissant facteur dynamique dans la commémoration annuelle de la tragédie de Kerbala : Achoura.

Cette commémoration se veut d'abord une explication de la réalité du soulèvement de l'Imam Hussayn (s) : " Je ne me suis pas soulevé de gaieté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion, ni par injustice. Je me suis soulevé pour réformer la Umma de mon grand-père, le Messager de الله-Dieu, pour commander le bien et interdire le mal… Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertinage, un alcoolique, et un assassin de l'âme innocente que الله-Dieu a interdit de tuer. Quelqu'un comme moi ne saurait prêter serment d'allégeance à quelqu'un comme lui… Je vous appelle au Livre de الله-Dieu et à la Tradition du Prophète, car la Tradition est assassinée, et l'hérésie ressuscitée ".

Ce témoignage de l'Imam Hussayn (s) ne manque ni de logique, ni de cohérence, ni de rationalité, car il est théologiquement et politiquement satisfaisant et conforme au rôle d'un Imam faisant partie du corpus des " Douze Imams Immaculé ".

Puis, ce soulèvement permet à ceux qui vivent une situation islamique rendue confuse par l'argumentation des diverses tendances et opinions personnelles de mieux définir la Culture islamique mohammadienne issue de la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s). Aussi, peut-on dire que l'événement historique de Kerbala, éclaire et rassure sur la vérité soutenue par les Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة en s'adressant à ceux qui veulent protéger et maintenir la position de la Culture islamique mohammadienne dans le Monde et à celui qui veut améliorer par Le Très-Haut sa Foi.

Achoura parle toujours à des cœurs sensibles et à des esprits éveillés en faisant référence à des situations de fait, qu'elle justifie, qu'elle met en évidence suivant les intérêts exprimés et représentés à toutes les époques : " Ils ont voulu que demeure vivante l'école formatrice de l'Imam Hussayn, que les rayons de l'esprit hussaynite puissent insuffler la vie dans la communauté. Ne laissez pas l'esprit de Achoura enfermé et oublié ! Votre vie, votre humanité et votre dignité en dépendent ! Vous pouvez garder l'Islam vivant uniquement par ces moyens. C'est la raison pour laquelle ils nous ont encouragés à garder vivante cette tradition du deuil de l'Imam Al-Hossein…".

Le soulèvement de l'Imam Hussayn (s) propose donc une action commune qui fait appel au " Nous " de la communauté que l'on retrouve dans la prière du musulman. Il invite au regroupement dans un ensemble islamique, auquel les Croyants et les Croyantes puissent s'identifier et qui leur apporte un sentiment de confiance victorieuse. Le " Nous " impliqué dans la tragédie de Kerbala a été souvent simplifié voire même détourné pour éviter que les individus puissent s'identifier à elle, à ce qu'elle représente réellement et procéder à son encontre au transfert des aspirations spirituelles et temporelles.

L'engagement du " Nous " de l'événement de Karbala, commémorer lors de Achoura, sert avant tout à symboliser et à cristalliser les valeurs auxquelles fait appel la Culture islamique mohammadienne et sur lesquelles elle s'appuie : Coran-Tradition-Guidance-Qu'ran-Sunna-Imamah. Ces valeurs sont celles mises en place à La Sainte Mecque par les trois premiers musulmans : le Prophète, son épouse et l'Imam Ali, maintenues actuelles par les théologiens au service de la Religion naturelle à l'homme, nommée : Islam, Paix et salutations sur eux et sur la Famille purifiée.

Soulignons le fait que Achoura reste le lien principal où se créent et se régénèrent les valeurs islamiques. Souvent diffuses et latentes en dehors de cette période, les valeurs islamiques trouvent finalement leur formulation dans un événement historique de portée universelle qui les explicite et les concrétise. Il arrive aussi que la commémoration de la tragédie de Karbala soit en réalité l'occasion sublime de redéfinir par rapport au contexte social d'une époque le sens réel de l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de sociabilité entièrement tournée vers la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s).

C'est cette référence aux valeurs islamiques retrouvée dans la commémoration de la Tragédie d'Achoura qui distingue la vie de tous les jours et l'identifie à la raison d'être des partisans des Gens de la Demeure Prophétique /أهل بيت النبوة. Le soulèvement de l'Imam Hussayn (s) porte en lui des jugements de fait et des jugements de valeur qui participent à la réalité quotidienne en la décrivant telle qu'elle est effectivement et non de façon illusoire ou passéiste.

Ces caractères principaux contenus dans la commémoration de la tragédie de Karbala ci-dessus énoncés, et d'autres bien plus nombreux encore, montrent bien qu'elle est à proprement parler un phénomène théologique et politique, psychologique et sociologique par la situation collective qu'elle génère en faisant appel au " Nous " de la communauté des Croyants et des Croyantes. Aussi, tout au long de l'Histoire Sainte islamique et comme nous l'avons antérieurement et succinctement présentée, la Commémoration de la tragédie pour l'humanité de Karbala (Iraq) fait partie de la Culture islamique mohammadienne, elle en forme l'amande, précisément à cause de son caractère théologique et politique, juridique et sociologique vigoureux, explicite et volontaire.

Cette fusion dans la Culture islamique du plan spirituel et temporel de l'événement tragique de Karbala confère assurément au Croyant et à la Croyante une force d'action exceptionnelle. Autour de cette tragédie et de sa commémoration se concentrent en effet des énergies spirituelles et temporelles au service de l'humanité précisément définies, d'objectifs clairement identifiés et de schémas d'action méthodiquement élaborés dans l'ordre de الله-Dieu : "Instaurez le Bien ! Eradiquez le Mal !".

Une force d'action exceptionnelle dont Al-Seyyedda Zeineb (s) en prolongea l'action bien après l'assassinat de son frère Imam Al-Hossein (s) : " Zeineb (s) était très attachée à son frère Al-Hossein (s), très influencée par son prestige moral et ses vertus, elle les adopta dès son enfance. Al-Hossein (s) portait toujours beaucoup d'affection à sa sœur plus jeune que lui. Il (s) l'entourait d'amour et d'attachement d'autant plus qu'il avait vu son grand-père le Messager de الله-Dieu (pslf), son père l'Imam Ali (s) et sa mère Fatima (s), veiller sur elle avec beaucoup d'attention, déclarer ses mérites et la plaçer en tête des femmes de sa famille et de son groupe social.

" Zeineb (s) était le pur reflet de sa mère Fatima (s) dans tout ce qui constituait ses ineffables vertus et sa grandiose intelligence, marquée de l'empreinte des dons hérités de la Prophétie et de l'Imamat. L'ensemble vertueux formant Zeineb (s) faisait que Hossein (s) lui accordait la place de premier plan dans les sentiments de son cœur. Elle (s) était sa confidente. Elle (s) connaissait tout de sa vie, la consultant dans le cours de ses affaires et l'informant de tous ses projets (s). Elle (s) l'avait accompagné dans son célèbre soulèvement : Le Soulèvement Hosseinien dont Zeineb (s) en est la continuation et le prolongement dans ses actions intelligentes et courageuses.

" Sans l'engagement courageux de Zeineb (s), sans la mobilisation de toutes ses forces et ses prises de position dignes et louables dont elle fait état dans les couloirs du Gouvernement omayyade, il en eut été terminé du soulèvement de Hossein (s) et ses effets ne nous seraient pas parvenus. Sa lutte durera jusqu'au rétablissement du plein Droit des Ahlul Beyt (s) ".

En droit fil avec la tradition de son grand-père (pslf) : L'Imam Hossein (s) refuse de se compromettre avec l'ennemi Que la Paix et les Bénédictions soient sur le Prophète et sur sa Famille L'opposition radicale entre l'idéologie du vieil ordre préislamique de la jahiliyyah à laquelle étaient retournés certains dirigeants après le Sublime retour de l'âme du Prophète Mohammed (pslf) à son Créateur, et la conscience islamique imprégnée d'éthique et de justice provoqua la décision irréversible de : " L'Imam Al-Hossein avait décidé de récuser l'autorité de Yazid et était prêt à risquer sa vie à cet effet. Il ne craignait aucun danger et voulait saisir toute occasion qui s'offrait à lui. Aussi accepta-t-il l'invitation des Musulmans de Kufa (Iraq), sans toutefois pouvoir atteindre la ville. En effet, les fonctionnaires de Yazid établiront des plans pour s'attirer la sympathie des habitants de Kufa, tout en proférant, au passage, des menaces contre quelques-uns d'entre eux.

Un grand nombre de Kufites finiront donc par se préparer à combattre l'Imam Al-Hossein. Celui-ci arriva à Karbala au début du mois de Muharram de l'an 61 de l'Hégire. Les représentants de Yazid lui proposeront à plusieurs reprises de reconnaître son autorité, mais il rejeta fermement leur proposition, déclarant : " La mort dans l'honneur est une bénédiction, tandis que la vie avec les tyrans est une adversité et une destruction ".

Défendre les valeurs du Bien
Le Prophète (pslf) utilisa les armées composées des gens de la croyance monothéiste au service de la défense du Bien de الله-Dieu que dans des cas bien précis où la menace des ennemis l'y obligeait et selon des lois de la guerre excluant la barbarie.

L'Imam Ali (s) fût contraint par les ennemis du Commandement de Dieu d'établir le Bien et de prohiber le Mal, de le défendre lors des guerres qui lui seront imposées. L'Imam Al-Hassan (s) sera confronter aux mêmes ennemis que ceux de son père et de son grand-père. Préférant privilégier le Salam de l'Islam à l'action violente, il (s) cédera la place sans capituler lors de la signature d'un Traité de Réconciliation.

Le troisième Imam Al-Hossein (s), fils de l'Imam Ali (s) et petit-fils du Prophète Mohammed (pslf) devra faire face également aux traditionnels ennemis de la Religion nommée Islam, dans une bataille historique à Karbala, (Iraq), où il y trouvera le martyre ainsi que soixante-seize de ses Compagnons qui affronteront pour la cause de la Justice de الله-Dieu quatre mille mercenaires du trop fameux tyran Yazid, fils de Mu'awieh et petit-fils de Abou Soufyan mari de la mangeuse de foie humain, Hind.

Il s'apprend par la lecture de l'Histoire Sainte islamique que la Famille du Prophète Mohammed (pslf) fut dépossédée sur le plan théologique, politique, économique, juridique, sociologique, qu'elle rencontra pour s'organiser avec ses partisans en communauté humaine tant de pénibles difficultés, d'oppression, que l'achèvement intégral des principes de la Religion nommée : Islam sera freiné par les forces rétrogrades du vieil ordre préislamique de la Jahiliyyah-Ignorance. Cependant, la communauté spirituelle et temporelle des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s) et de leurs partisans est une réalité en ce sens qu'elle est, aujourd'hui, présente dans l'homme intérieur de centaines de millions d'hommes, de femmes et d'enfants.

Personne ne peut rester indifférent à l'assassinat d'Al-Hossein
Tout musulman devrait se sentir affligé par l'assassinat d'Al-Hossein. Car il fait partie des plus nobles des Musulmans et des plus savants des Compagnons, et il est le fils de la meilleure fille du Prophète. En outre, il était un serviteur pieux, courageux et sublime.

Un Soulèvement irréprochable
Nous ne connaissons pas un seul Compagnon ou Suivant qui ait dit, du vivant d'Al-Hossein ou après son assassinat, que le soulèvement de ce dernier avait quelque chose d'illégal.

Ziyarat Achoura
[ ... ] Puis Safwân dit : L'Imam Sâdeq (alayhi s salam) m'ordonna : " Safwân, chaque fois que tu as une demande à faire à الله-Dieu ('azza wa jalla), alors fais cette Ziyarat où que tu te trouves et lis ce du'â. Puis demande à ton Seigneur ce que tu veux car cela te sera donné par الله-Dieu. الله-Dieu ne trahira pas Sa Promesse à Son Prophète, de par Sa Générosité et Sa Gratitude. Louange à الله-Dieu ".

Sur toi le salam, Abâ Abdellah ; sur toi le salam, fils de l'Envoyé de الله-Dieu ; sur toi le salam, fils d'Amir Al Mo'menin (du Prince des Croyants) et du maître des Successeurs ; sur toi le salam, toi dont الله-Dieu réclamera la vengeance et fils de celui dont الله-Dieu réclamera la vengeance, toi l'offensé pour lequel justice sera demandée ; sur toi le salam et sur les âmes qui demeurent en ton seuil.

Sur vous tous de ma part le salam de الله-Dieu pour toujours, tant que j'existe et que durent la nuit et le jour.
ô ! Abâ Abdellah, le malheur de ta perte est immense et cette épreuve est terrible et difficile à supporter pour nous et pour tous les gens de l'Islam. Et pour tous ceux qui demeurent dans les Cieux, ce malheur, aussi, est terrible et immense. Que الله-Dieu maudisse un peuple qui a édifié les fondements de l'injustice et de l'oppression sur vous, Ahlul Beyt. Que الله-Dieu maudisse un peuple qui vous a interdit le rang dont vous étiez dignes et qui a usurpé le degré que الله-Dieu vous avait particulièrement octroyé. Que الله-Dieu maudisse un peuple qui vous a assassiné et qu'IL maudisse ceux qui lui ont facilité la réalisation de ce meurtre.

Auprès de الله-Dieu et auprès de vous je déclare mon rejet d'eux, de leurs partisans, de leurs fidèles et de leurs amis. ô ! Abâ Abdellah, je suis en paix avec ceux qui sont en paix avec vous et je suis en guerre contre ceux qui sont en guerre contre vous, jusqu'au Jour de la Résurrection. Que الله-Dieu maudisse les gens de Ziyâd et les gens de Marwân. Que الله-Dieu maudisse tous les Bâni Omayah sans exception. Que الله-Dieu maudisse Ibn Madanah. Que الله-Dieu maudisse Omar Ibn Sa'd. Que الله-Dieu maudisse Shemr.

Que الله-Dieu maudisse un peuple qui est monté en selle, qui a bridé ses chevaux et qui s'est préparé en vue de te combattre. Par mon père et ma mère (qu'ils soient ta rançon), la peine que je ressens pour toi est immense. Je demande à الله-Dieu, qui t'a honoré de ton rang et par toi m'a honoré, qu'IL m'octroie de te venger au côté d'un Imam victorieux des Gens de la Maison de Mohammed (salla Ilâh 'alayhi wa âlihi).

Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! fais que par (la Grâce de) Hossein (Alayhi s salam) je mérite Ta considération dans le monde d'ici bas et dans l'autre monde. ô ! Abâ Abdellah, je demande à être rapproché de الله-Dieu, de Son Envoyé, de Amir Al-Mo'eminin, de Fâtema, de Hassan et de toi en raison de mon amour pour toi et de mon rejet et de mon désaveu de ceux qui t'ont combattu et t'ont déclaré la guerre et de mon rejet de ceux qui ont bâti les fondements de l'injustice et de l'oppression sur vous.

Je déclare auprès de الله-Dieu et de Son Envoyé mon rejet de qui a bâti ces fondements et a élevé dessus son édifice et a donné cours à son oppression et à son injustice sur vous et vos partisans. Je les désavoue auprès de الله-Dieu et de vous, et je demande à être rapproché de الله-Dieu puis de vous en raison de mon allégeance envers vous et de l'allégeance envers votre Wali et en raison de mon rejet de vos ennemis et de ceux qui vous ont déclaré la guerre et le rejet de leurs partisans et de ceux qui les ont suivis. Je suis en paix avec qui est en paix avec vous et je suis en guerre contre qui est en guerre contre vous, je suis l'ami de qui est votre ami et l'ennemi de qui est votre ennemi.

Je demande à الله-Dieu, qui m'a honoré de votre connaissance et de la connaissance de vos amis et m'a gratifié de désavouer vos ennemis, qu'IL me donne place auprès de vous dans le monde d'ici bas et dans l'autre monde et qu'IL me confirme dans un état de sincérité fidèle envers vous dans le monde d'ici bas et dans l'autre monde. Et je LUI demande de me faire atteindre au rang élogieux que vous avez auprès de الله-Dieu et de me gratifier de réclamer votre vengeance au côté d'un Imam guidé (par الله-Dieu) et guidant (les hommes), apparaissant et annonçant la Vérité, de parmi vous.

Je demande à الله-Dieu, de par votre droit et par le statut que vous avez auprès de LUI, qu'IL me donne pour mon affliction pour vous mieux que ce qu'IL donne à un malheureux atteint par la peine aussi grande que celle ci et dont le préjudice est aussi immense pour l'Islam et pour tous les Cieux et la Terre.
Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Place moi parmi ceux que, dans cet endroit (Haram Moqaddas), TU combles de Tes Prières, de Ta Miséricorde et de Ton Pardon.
Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Fais moi vivre de la façon dont ont vécu Mohammed et la Famille de Mohammed et fais moi mourir de la façon dont sont morts Mohammed et la Famille de Mohammed.

" Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! C'est un jour dont se sont félicités les Bani Omayah et le fils de la dévoreuse de foie, le maudit fils du maudit, (maudit) par Ta Parole et par la bouche de Ton Prophète (salla llâh alayhi wa âlihi) dans chaque endroit et dans chaque demeure où s'est arrêté Ton Prophète (salla llâh alayhi wa âlihi). Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Maudis Abâ Sofyan, Moâwiyah, et Yazid fils de Mo'âwiyah ; que Ta malédiction soit sur eux pour l'éternité. C'est un jour dont se sont réjouis les gens de Ziyad, et les gens de Marwan pour avoir assassiné Hossein (salawâto Ilâh alayhi).
Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! décuple sur eux la malédiction venant de Toi et le châtiment terrible.
Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Je recherche Ta proximité en ce jour, dans cet endroit et pour tous les jours de ma vie, par le rejet et le désaveu envers eux et la malédiction sur eux et par l'amour pour Ton Prophète et la Famille de Ton Prophète (alayhi wa alayhimo s salam).

Les cent malédictions [A répéter cent fois]
Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Maudis le premier tyran qui a opprimé le droit de Mohammed et de la Famille de Mohammed et le dernier qui l'a suivi en cela. Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Maudis le groupe qui a combattu Hossein, qui a formé coalition, qui a pactisé et qui a suivi en vue de son assassinat. Allahomma ô ! Mon Dieu ! Maudis les tous !

Les cent bénédictions [A répéter cent fois]
Sur toi le salam, Abâ Abdellah et sur les âmes qui demeurent en ton seuil. Sur toi, de ma part, le salam de الله-Dieu pour toujours tant que j'existe et que durent la nuit et le jour. Que الله-Dieu ne fasse pas que ce soit mon dernier engagement à vous rendre visite. Le salam soit sur Hossein, sur Ali fils de Hossein, sur les enfants de Hossein et sur les compagnons de Hossein. Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Attribue particulièrement ma malédiction au premier des oppresseurs et commence par lui en premier. Puis maudis le deuxième, le troisième et le quatrième. Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Maudis Yazid en cinquième puis maudis Obaydallah Ibn Ziyad, Ibn Marjânah, Omar Ibn Sa'd, Shemr, les gens de Abou Sofian, les gens de Ziyad, et les gens de Marwan, jusqu'au Jour de la Résurrection. Allahomma ô ! Mon Dieu ! Louange à TOI de la louange de ceux qui TE remercient de cette peine (qu'ils éprouvent pour Hossein). Louange à TOI pour l'immensité de mon affliction.

Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Gratifie moi de l'intercession de Hossein le Jour de l'entrée (auprès de TOI) et confirme-moi cet état de sincérité fidèle envers TOI au côté de Hossein et des compagnons de Hossein qui ont sacrifié leur vie pour Hossein (alayhi s salam) ".

Du'a Invocation Alqameh à réciter après la Ziyarat Achoura
Sâleh Ibn Oqbah et Sayf Ibn Omayrah rapportent de Alqameh Ibn Mohammed Hazhrami : J'ai demandé à l'Imam Bâqer (alayhi s salam) : " Apprenez-moi une invocation du'a que je réciterai ce jour, chaque fois que je rendrai visite à l'Imam Hossein (alayhi s salam) sur place, et une invocation du'a que je réciterai chaque fois que je ne lui rendrai pas visite sur place mais que je le saluerai depuis une des villes éloignées, depuis ma maison ".

Il me répondit : " Alqameh, chaque fois que tu auras prié les deux rakat après avoir salué en direction de l'Imam Hossein (alayhis salam), alors récite ceci [...] ". ? الله-Dieu ! ? الله-Dieu ! ? الله-Dieu ! CELUI qui répond aux prières des désemparés, qui soulage la peine des affligés, qui vient au secours de ceux qui appellent au secours, qui vient à l'aide de ceux qui appellent à l'aide. CELUI qui est plus proche de moi que ma veine jugulaire, qui Se place entre l'homme et son cœur, qui Se trouve au site le plus élevé et à la séparation de l'horizon, le Clément, le Miséricordieux dominant le Trône. CELUI qui reconnaît la traîtrise dans les regards et ce qui est caché dans les poitrines mais Auquel rien n'est caché. CELUI pour lequel aucune voix ne ressemble à une autre, qui ne confond pas les demandes (les unes avec les autres), que n'importune pas l'insistance des suppliants. CELUI auquel rien n'échappe, qui peut rendre tout ce qui a échappé et qui réunit tout ce qui est épars, qui donne une nouvelle vie aux âmes après la mort. CELUI qui chaque jour suscite un nouveau cycle. CELUI qui attribue ce dont il est besoin, qui efface les peines, qui donne ce qui est demandé, qui possède ce qui est désiré, qui subvient aux besoins, qui subvient à toute chose et aucune chose dans les Cieux et sur la Terre ne peut se passer de LUI.

Je te demande par le droit de Mohammed, Sceau des Prophètes, et de Ali, Prince des Croyants, par le droit de Fâtema, fille de Ton Prophète, et par le droit de Hassan et de Hossein. Par eux je me tourne vers TOI depuis cet endroit (Haram Moqaddas), par eux je demande recours, par eux je demande intercession auprès de TOI. Par leur droit, je TE demande et je TE conjure avec force et détermination, par le statut qu'ils ont auprès de TOI et par la valeur qu'ils ont pour TOI par laquelle TU les as privilégiés par rapport aux Mondes.

Et par Ton Nom que TU as placé auprès d'eux et que TU leur as particulièrement attribué en dehors des Mondes et par lequel TU les as distingués et TU as distingué leur mérite au delà du mérite des Mondes à tel point que leur mérite dépasse le mérite de (tous) les Mondes réunis. Je TE demande de prier sur Mohammed et la Famille de Mohammed et d'effacer ma peine, mon souci et mon désarroi, de subvenir à la gravité de mes affaires, de régler ma dette, de me protéger de la pauvreté, de me protéger du besoin, de me dispenser d'avoir à demander aux créatures. D'écarter de moi le souci de celui dont je crains le souci, la rigueur de celui dont je crains la rigueur, la peine de celui dont je crains la peine, le mal de celui dont je crains le mal, la ruse de celui dont je crains la ruse, l'injustice de celui dont je crains l'injustice, l'oppression de celui dont je crains l'oppression, le pouvoir de celui dont je crains le pouvoir, la fourberie de celui dont je crains la fourberie, la puissance de celui dont je crains la puissance sur moi. Et de détourner de moi la ruse des rusés et la fourberie des fourbes.

Allahomma ô ! Mon Dieu ! A celui qui me veut du mal retourne lui ce mal, celui qui veut me tromper retourne sur lui sa tromperie, et détourne de moi sa ruse, sa fourberie, son adversité et ses machinations. Empêche le (de me causer du tort) comme TU veux et quand TU veux. Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Occupe le par une misère dont TU ne le relèveras pas, par une épreuve dont TU ne le protégeras pas, par une indigence dont TU ne le soustrairas pas, par une maladie dont TU ne le guériras pas, par une humiliation dont TU ne le relèveras pas et par une pauvreté dont TU ne le délivreras pas.

Allahomma ô ! Mon Dieu !! Mets la face de l'humiliation et fais entrer la pauvreté dans sa maison et la maladie et le mal dans son corps afin que TU l'occupes et le détournes de moi sans cesse et pour toujours. Fais lui oublier mon souvenir comme il a oublié le Tien. Détourne de moi son oreille, son regard, sa langue, sa main, son pas, son cœur et tous ses membres, fais pénétrer la maladie dans chacun d'eux et ne le guéris pas afin que cela soit pour lui une préoccupation qui le détourne de moi et de mon souvenir. Et protège moi, TOI qui protège de ce que nul autre que TOI ne protège, car TU es le Protecteur et nul autre protecteur que TOI, TU es Celui qui vient au secours et nul autre secoureur que TOI, TU es Celui qui défend et nul autre défenseur que TOI.

Est perdant celui qui prend pour protecteur autre que TOI, pour secours autre que TOI, pour refuge autre que TOI, pour abri autre que TOI, pour asile autre que TOI et pour sauveur une des créatures, en dehors de TOI. TU es ma confiance, mon espoir, mon refuge, mon abri, mon asile et mon salut. A TOI, je demande la réussite et le succès et par Mohammed et la Famille de Mohammed, je me tourne vers TOI et je demande recours et intercession. Et je TE demande, ô ! الله-Dieu ! ô ! الله-Dieu ! ô ! الله-Dieu ! A Toi la louange et le remerciement, vers TOI s'élève la plainte et à TOI je demande de l'aide. Je TE demande, ô ! الله-Dieu ô ! الله-Dieu ! ô ! الله-Dieu ! par le droit de Mohammed et de la Famille de Mohammed, de prier sur Mohammed et la Famille de Mohammed, d'effacer ma peine, mon souci et mon désarroi dans cet endroit comme TU as effacé la peine, le souci et le désarroi de Ton Prophète et comme TU l'as protégé de la menace de son ennemi.

Défends moi comme TU l'as défendu, délivre moi comme TU l'as délivré, protège moi comme TU l'as protégé, détourne de moi la menace de ce dont je crains la menace, la difficulté de ce dont je crains la difficulté et le souci de ce dont je crains le souci, sans que cela ne me cause du tort. Fais que je reparte (d'ici) mes demandes exaucées et ayant obtenu la résolution de ce qui me cause de la peine et souci pour ma vie dans l'Au delà et ici bas. ô ! Amir Al-Mo'menin ! ô ! Abâ Abdellah ! Sur toi le salam de الله-Dieu pour toujours tant que j'existe et que durent la nuit et le jour. Que الله-Dieu ne fasse pas que ce soit mon dernier engagement à venir vous rendre visite et que الله-Dieu ne me sépare pas de vous.

Allahomma ô ! Mon Dieu ! ! Fais moi vivre comme ont vécu Mohammed et sa descendance et fais moi mourir comme ils sont morts. Fais que je décède en membre de leur communauté et que je sois ressuscité parmi leur groupe. Ne me sépare jamais d'eux un seul instant dans le monde d'ici bas et dans l'autre monde.

ô ! Amir Al-Mo'menin ! ô ! Abâ Abdella, je suis venu vous rendre visite demandant recours à الله-Dieu, votre Seigneur et le mien, me tournant vers LUI par votre intermédiaire et requérant votre intercession auprès de الله-Dieu, exalté soit IL, dans cette demande. Alors, intercédez pour moi car vous avez auprès de الله-Dieu rang louable, honneur, considération, degré élevé et crédit. Je repars d'auprès de vous m'attendant à ce que ma demande soit exaucée, que son accomplissement et sa réussite soient accordés par الله-Dieu grâce à votre intercession pour moi auprès de الله-Dieu. Que je ne sois pas déçu(e) et que je ne reparte pas avec perte et dommage, mais que je reparte avec l'espoir du succès, de la réussite et de l'accomplissement favorable de toutes mes demandes. Alors intercédez pour moi auprès de الله-Dieu.

Je repars avec ce que الله-Dieu veut et décide, il n'y a de puissance et de force qu'en الله-Dieu, m'en remettent à الله-Dieu, prenant refuge en LUI, reposant ma confiance sur الله-Dieu. Et je dis : "الله-Dieu me suffit, الله-Dieu entend celui qui L'invoque, je n'ai en dehors de الله-Dieu et de vous, ô ! mes maîtres, d'autre extrémité. Ce que الله-Dieu veut est, et ce qu'IL ne veut pas n'est pas. Il n'y a de puissance et de force qu'en الله-Dieu ! ". Je vous fais mes adieux et que الله-Dieu n'en fasse pas mon dernier engagement envers vous. Je repars, ô ! Mon Seigneur! ô ! Amir Al-Mo'menin, et toi, ô! Abâ Abdellah, sur vous mon salam tant que se suivent la nuit et le jour. Que mon salam soit perpétuellement sur vous et que, si الله-Dieu veut, il soit objet de votre agrément, et je LUI demande par votre droit de vouloir cela et de l'accomplir car IL est digne d'éloges et noble. Je repars d'auprès de vous, ô ! mes maîtres, ayant fait acte de repentir, louant et remerciant الله-Dieu, et espérant une réponse. Sans être désespéré ni découragé, de nouveau, je reviendrai vous rendre visite sans me lasser de vous et de vous visiter. Si الله-Dieu veut, je reviendrai vous voir. Il n'y a de puissance et de force qu'en الله-Dieu. ô! Mes seigneurs, je suis venu à vous pour vous rendre visite avec désir et empressement alors que les gens du monde d'ici bas ont renoncé à vous rendre visite. Alors que الله-Dieu ne me prive pas de ce que j'espère et de ce que je souhaite en vous rendant visite car IL est proche et IL exauce (les demandes).

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Quatrième Imam Successeur ALI AL-SAJJAD BEN AL-HOSSEIN Que la Paix soit avec lui Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Quatrième Imam Successeur ALI AL-SAJJAD BEN AL-HOSSEIN Que la Paix soit avec lui
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Nom : Ali Al-Sajjad Ben Al-Hossein Ben Abi Tâleb, que la Paix soit avec lui.
Position : Quatrième Imam successeur du Prophète Mohammed (pslf).
Nom du père : Al-Hossein Ben Abi Tâleb (s)
Nom de la mère : Dame Chah Zanân, fille du roi persan Yazdagurd.
Nom familier : Abu Mohammed.
Noms honorifiques : Zaïn Al-Abidin ; Sayyidu 's-Sajidin ; Al-Sajjad.
Lieu et date de naissance : Médine, le 5 Cha'aban de l'an 38 de l'Hégire-06.01.659 après le Prophète Jésus (s).
Date de décès : Mort empoisonné le 25 Muharram de l'an 94/95 de l'Hégire-31.10.712 ou 20.10.713 après le Prophète Jésus (s).
Lieu des funérailles : Médine la Sainte, Arabie.

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" Invoquez votre Seigneur, humblement et en secret; IL n'aime pas les transgresseurs ".
" Dis : " Invoquez الله-Dieu, ou bien : invoquez le Miséricordieux. Quel que soit le nom sous lequel vous L'invoquez, les plus beaux noms Lui appartiennent ".
" Invoquez الله-Dieu en LUI rendant un Culte pur en dépit des incrédules " ; " Votre Seigneur a dit : " Invoquez Moi et Je vous exaucerai. Ceux qui, par orgueil, refusent de M'adorer entreront bientôt humiliés dans la Géhenne ".

" Je suis proche, en vérité. Quand mes serviteurs t'interrogent à mon sujet : Je réponds à l'appel de celui qui M'invoque, quand il M'invoque. Qu'ils répondent donc à Mon appel; qu'ils croient en Moi. Peut-être seront-ils bien dirigés".

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Le fils des deux excellents Ibn Al-Khiyaratayn
A LI IBN AL-HOSSEIN est né à Médine selon les sources les plus crédibles en l'an 38/658 659. Il était trop jeune pour se souvenir de son grand-père Ali qui fut assassiné en l'an 40/661. Il fut élevé entre son oncle Al-Hassan et son père Al-Hossein, les petits-enfants bien-aimés du Prophète (pslf) . De nombreuses sources mentionnent que sa mère était Shahrbanu, la fille de Yazdigird, le deuxième monarque sassanide de la Perse, ce qui le faisait surnommer " Ibn Al-Khiyaratayn ", le fils des "deux excellents", c'est-à-dire d'une part en tant que membre des Quraïches et membre des Persans.

Selon certains rapports historiques, sa mère fut acquise alors qu'elle était captive de guerre dans la ville de Médine, durant le Califat de Omar qui éait désireux de la vendre. Alors, Amir Al-Mu'minin Ali Ibn Abi Tâleb (s) suggéra qu'il soit offert à la captive de choisir son mari parmi les Musulmans. Amir Al-Mu'minin (s) proposa aussi que la dot soit payée sur les fonds du Trésor public. Omar accepta la proposition. La captive porta son choix sur Al-Hossein, second fils de Ali. Il est connu aussi qu'elle mourra jeune, après avoir donné naissance à son fils unique Ali.

Les pages de l'Histoire Sainte Islamique rapportent que l'Imam Ali Al-Sajjad Ben Al-Hossein Ben Abi Tâleb, que la Paix soit avec lui, fut élevé au cœur même de l'Islam mohammadien et bercé jusqu'à sa 2è ou 3è année de sa vie dans les bras de Amir Al-Mu'minin Ali Ibn Abi Tâleb (s) ; c'est-à-dire juste avant la terrible tragédie de l'assassinat de l'Imam Ali (s).

L'Imam Ali Al-Sajjad Ben Al-Hossein Ben Abi Tâleb, que la Paix soit avec lui, grandit au sein des Ahlul Beyt-Les Gens de la Demeure de Sa Sainteté le Messager de الله-Dieu, à Médine l'Accueillante, sous la main levée de la cruelle dynastie omayyade de Mouawiyya. A 13 ans, il assista au décès par empoisonnement volontaire de son oncle, l'Imam Al-Hassan (s), victime du caractère criminogène du dynaste Mouawiyya. Puis l'Imam Ali Al-Sajjad Ben Al-Hossein Ben Abi Tâleb, que la Paix soit avec lui, prit pour épouse la fille de l'Imam Al-Hassan (s), Fatima (s), de laquelle il eût Mohammed Al-Bâqer (s) qui lui succédera en tant que 5ème Imam Successeur (s).

L'Imam Ali Al-Sajjad, que la Paix soit avec lui, eut 4 enfants avec Fatima (s), la fille de l'Imam Al-Hassan (s) et 11 enfants avec d'autres épouses. ماشاء الله-Telle est la Volonté de الله-Dieu.

A l'âge de 57 ans, l'Imam Ali Al-Sajjad, que la Paix soit avec lui, rendit l'âme, suite à un homicide volontaire, par empoisonnement commandité par Walîd Abd Al-Malek, juste 35 années après l'assassinat de son père, l'Imam Al-Hossein (s). Avant de nous quitter, l'Imam Ali Al-Sajjad (s), fit venir toute sa famille à son chevet et désigna son fils Mohammed (s) en tant que son Successeur et 5è Imam.

Malade, il assiste à l'odieux massacre de la tragédie de Kerbala, Iraq.
Après la mort du tyran omayyade Mouawiyya, vient au pouvoir son fils Yazid, de la même lignée de dictateur que son père qui l'avait préparé à sa succession et surtout à poursuivre sa ligne de répression et persécution envers les Ahlul Beyt et leurs partisans. A peine parvenu au pouvoir, Yazid, la copie conforme de son père mais encore plus ignorant et cruel, lança les hostilités contre l'Imam Al-Hossein (s), le père de l'Imam Ali Al-Sajjad Ben Al-Hossein Ben Abi Tâleb, que la Paix soit avec lui. Ce qui contraignit l'Imam Al-Hossein (s) à se lancer dans la bataille afin de sauvegarder l'Islam mohammadien et son Processus d'Islamisation permanente menacés d'éradication par la ligne politique déviationniste de la dynastie omayyade.

Ainsi, l'Imam Ali Al-Sajjad (s) prit place, aux côtés de son père l'Imam Hossein (s), dans les rangs du Rassemblement des partisans des Gens de la Demeure Prophétique / اللهاللهالله الله? الله? dont l'objectif était de mettre un terme à l'hérésie et déviation du dynaste Yazid et accomplir le jihad du Commandement divin d'instauration du Bien et d'éradication du Mal. En compagnie de son père (s), l'Imam Ali Al-Sajjad (s) se rendit à La Mecque, puis, toujours en compagnie de son père (s), l'Imam (s) continua en direction de Kufa, Iraq, où les habitants en avaient appelé à l'aide de l'Imam de leur Temps, Al-Hossein (s), pour les délivrer de la dictature omayyade.

La tuerie fut terrible, une barbarie et sauvagerie sans nom déferlèrent sur le groupe n'épargnant personne, l'Imam Al-Hossein (s) et ses fidèles compagnons furent massacrés, les femmes et les enfants maltraités odieusement. Mais, rendons Grâce à الله-Dieu, l'Imam Ali Al-Sajjad (s), à cause de sa maladie, échappa de justesse à la tuerie. Pris en captivité en compagnie de ses tantes dont Sayyedat Zeyneb (s), ses sœurs et ses cousines, d'autres femmes, le groupe de captifs, accompagné d'enfants en bas âge, affamés, assoiffés, fut enfermé dans une masure à ciel ouvert sur le territoire du Shâm, sans eau ni nourriture et sous un soleil cuisant.

الله-Dieu avait protégé le Quatrième maillon de la Chaîne des 12 Imams Successeurs (pse) : l'Imam Ali Al-Sajjad Ben Al-Hossein Ben Abi Tâleb (s), était sain et sauf mais dans des conditions de vie innommables. La continuité de l'Islam mohammadien et de son Processus d'Islamisation permanente était assurée, l'Islamité, unique et souveraine, pouvait continuer sa marche vers la Victoire : la certitude de la Victoire finale est un Acte de Confiance, de Persévérance dans la pratique du jihad al-akbar et de Disponibilité permanente à la Pratique du jihad al-asghar sur simple appel de la Grande Autorité de référence de l'Islam Mohammadien, de Résistance et de Défense à la clarté du jour et au plus profond de la nuit face aux assauts de l'ennemi et de ses amis.

Pour défendre notre Islamité et dénoncer ses ennemis omayyades, l'Imam Ali Al-Sajjad (s), fit entendre sa voix dans les palais des tyrans comme Obeydullah Ibn Ziyâd et de Yazid, dans les Mosquées de Kufa et du Shâm, face à des rassemblements de personnes, sans craindre ni la répression ni les menaces ni l'arrogance du terrible et ignorant Yazid, fils de Mouawiyya Ibn Abi Sufyan. De retour à Médine après être passé, en compagnie du groupe de survivants de la tuerie organisée, sur les terres de la tragédie de Kerbala pour donner une digne sépulture aux corps sans vie de l'Imam Hossein (s) dont la tête avait été tranchée et apportée à Yazid ainsi que celles de ses fidèles partisans, des corps mutilés, déchiquetés par les sabots des chevaux lancés volontairement à brides abattues sur les corps au sol, l'Imam Ali Al-Sajjad (s), et sa tante Sayyedat Zeyneb (s), se lancèrent dans la révélation de la vérité concernant ce qui était arrivé à l'Imam Hossein (s) et à ses fidèles compagnons. Depuis, les Musulmans et les Musulmanes du Monde entier célèbrent dans la tristesse du deuil la Tragédie de Kerbala dont l'Histoire Sainte Islamique l'a inscrit dans la Mémoire du Monde sous le nom de Ashoura, les Dix Jours les plus sombres et tristes de l'Histoire de l'Humanité qui se célèbrent à partir du 1er de Muharram jusqu'au 10 du même mois et correspondant au premier mois du calendrier lunaire.

Citons, ici, un passage de l'ouvrage Les Imams après moi seront au nombre de Douze… : " Pour ce qui concerne la tragédie de Karbala, le quatrième Imam (s) est patient car il (s) sait que la patience est une grande Miséricorde de الله-Dieu, et qu'après les jours de patience, viendra le Jour de la Justice : Jour de Gloire pour certains et d'effroi pour d'autres, Jour inévitable où tous les donneurs d'ordre et leurs complices mêlés à la tragédie de Achoura comparaîtront devant le Juste pour rendre compte de leurs œuvres. Là, tout est dévoilé et comptabilisé, la force, la sournoiserie et la ruse n'ont plus la possibilité de s'ériger en droit de cité, et chacun attend dans l'inquiétude le sort qui lui est destiné : La Grande Sentence et l'Unique Secours dont l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) en fait le rappel dans son Invocation pour des tâches préoccupantes ou pour l'infortune ou pour les moments de détresse ".

L'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) est sans nul doute le maître de l'Invocation.
الله-Dieu est Le Révélateur des Saints Versets excellents par l'intermédiaire de Ses Prophètes, et particulièrement par l'intermédiaire du Maître et Dernier de Ses Prophètes, Sa Sainteté Mohammed Ibn Abdullah (pslf). IL a donné à Sa Créature les fondements de son élévation pour qu'elle se comporte spirituellement et socialement comme il se doit dans son Statut divin de Créature de الله-Dieu. Puis, pour LE glorifier, LE contempler, LE louer, IL a ouvert le Cycle de la Guidance des Douze Imams Infaillibles et Immaculés (s) desquels l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) est sans nul doute le maître de l'Invocation.

Toutes choses de la vie immédiate-Dounia contribuent à faire regarder vers le bas. Par contre, les Invocations de l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) font regarder vers le Haut. Elles lèvent une partie du voile qui dérobe à la vue la lumière. Avec les Invocations de l'Imam de la prosternation il est accordé de lever le voile. Alors, il s'y découvre que la grâce surabonde dans les œuvres pieuses de l'Imam (s). C'est sur l'appui de telles Invocations, compléments indispensables des obligations cultuelles, que nous pouvons nous présenter avec confiance et sérénité face aux joies et aux difficultés de la vie immédiate du monde d'ici bas car les Invocations de l'Imam (s) portent à la réflexion, à la méditation, aux pensées nobles, aux regards vers le Haut, le Très-Haut.

L'Imam Ali Al-Sajjad (s), totalement empêché dans sa Mission d'Islamisation par le régime tyrannique omayyade et d'exercice de son plein Droit à l'Imamat en tant que 4e Imam Successeur, se consacra à une forme inédite d'exercice de sa Mission en transmettant son Enseignement par l'intermédiaire de Dou'a-Invocations inspirées d'une subtile façon de traiter de la géothéologie, géopolitique et géosociologie qui lui permettait : un, d'échapper à la vindicte des ennemis des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة ; deux, d'assurer la continuité de l'Islam mohammadien et de son Processus d'Islamisation permanente de notre Islamité ; trois, de répondre aux exigences de l'Islamité de l'Humain et de l'Humanité pour tous les siècles et en tous lieux de la Planète.

Pour preuve de la particularité de sa conduite politico-religieuse, une missive que l'Imam (s) fit parvenir à l'un des idéologues du régime omayyade en la personne de Mohammed Ben Shehâb Az-Zuhrî, l'Imam (s) fait preuve d'éthique islamique politico-religieuse envers une personnalité complice de la pensée politique de la violence et du pire du régime omayyade ; cette personnalité par sa réputation contribuait considérablement au détournement des Musulmans et Musulmanes de l'Islam mohammadien en les séparant de l'Imam du Temps, Ali Al-Sajjad (s).

Ancien élève de l'Imam Ali Al-Sajjad (s), Mohammed Ben Shehâb Az-Zuhrî s'en sépara pour rejoindre le séparatisme affiché du régime omayyade avec lequel il pactisa et collabora de façon condamnable dans le sens où tout le régime omayyade était dirigé contre les Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة.

Les pages de l'Histoire rapportent que ce séparatiste d'avec l'Imam du Temps rédigea un nombre très important de faux hadiths à la demande du régime omayyade et bien sûr dans le but de servir la pensée politique déviationniste de la dynastie, et particulièrement la pensée politique de l'omayyade Walid, ennemi de l'Imamat des Ahlul Beyt (pse)- أهل بيت النبوة.

Donc, l'Imam Ali Al-Sajjad (s), fit parvenir un courrier à Mohammed Ben Shehâb Az-Zuhrî dont le contenu est révélateur de la volonté de l'Imam (s) d'intervenir au niveau le plus sensible du régime omayyade : les idéologues à son service : " Que الله-Dieu te et nous protège contre les conséquences de la sédition et Qu'IL t'accorde la Protection de Sa Miséricorde contre le Feu. Tu es parvenu à une situation tellement critique que toute personne qui te connais devrait faire preuve de compassion à ton égard. Tu as été amplement comblé des Bontés de الله-Dieu Qui t'a procuré une solide constitution physique et accordé une longue vie. Néanmoins, الله-Dieu t'a imposé de Lui rendre compte pour t'avoir accordé la responsabilité de Son Livre, la compréhension de Sa Religion, et t'avoir introduit au sein même des traditions de Son Messager Mohammed (pslf).

" الله-Dieu t'a également rendu responsable pour chaque bonté Qu'IL t'a octroyé et pour chaque réclamation Qu'IL formulera à ton encontre. IL a testé tes preuves de gratitude envers tout ce qu'IL t'a accordé et envers chacune de Ses Bontés par lesquelles IL t'a montré Ses Faveurs. الله-Dieu déclara dans Son Livre : " Si vous êtes reconnaissants, Je multiplierai pour vous Mes Bontés ; mais si vous êtes ingrats, Mon Châtiment sera terrible ".

" Tiens compte du parti dans lequel tu seras lorsque tu feras face à الله-Dieu Qui te demandera compte de Ses Bontés ; de la manière dont tu te seras comporté à leur égard et au sujet de Ses Mises en garde, il te sera demandé ce que tu en auras fait. Surtout, ne te mets pas en tête que الله-Dieu acceptera tes excuses infondées ou qu'IL se montrera satisfait de ta négligence. Tout cela est très éloigné du possible ! Tout cela est très éloigné du possible ! Rien ne se passe définitivement ainsi !

" Dans Son Livre, الله-Dieu a ordonné aux savants ceci : " Vous l'expliquerez aux hommes, vous ne le garderez pas caché ".
" Tu dois savoir que la moindre chose que tu as occultée en matière de Connaissance et la plus légère charge que tu as portée, tu l'as fait par sympathie avec l'hostilité de l'oppresseur et que ce faisant tu lui as facilité l'accès à la voie de l'injustice en répondant présent lorsqu'il a voulu t'avoir à ses côtés et qu'il t'a fait appeler. Je suis rempli de frayeur à l'idée que demain tu devras rendre compte de tes actes coupables en compagnie des traîtres, qu'il te sera demandé compte sur ce que tu as perçu en échange de ton soutien donné à l'oppresseur car, ce faisant, tu t'es accaparé d'un bien qui ne te revenait pas ; tu t'es fourvoyé dans la proximité de celui qui ne veut pas rendre le droit à son titulaire ; tu n'as dénoncé aucun de ses actes coupables lorsqu'il s'est approché de toi et tu as répondu présent à celui sur lequel s'est abattue la colère de الله-Dieu.

" Et puisque les oppresseurs t'ont appelé, ils ont fait de toi l'axe de la roue du moulin producteur de leurs injustices, un pont qu'ils traversaient pour avoir accès à leurs plans funestes, la passerelle de leur déviation. Tu as été le missionnaire de leur désir auprès des autres dès que tu as suivi leur voie. Ils ont fait de toi leur porte-parole pour jeter le doute dans l'esprit des érudits et attirer à eux les cœurs des simples d'esprit. Ni le meilleur d'entre eux au sein de leur gouvernement ni le plus puissant ne seraient parvenus au résultat que tu as obtenu en leur présentant comme licites leurs affaires de corruption et en attirant sur toi l'attention des personnalités ainsi que les sentiments du peuple.

" Si tu établissais le bilan entre ce que tu as fait pour eux et ce qu'ils t'ont donné en échange, tu te rendrais à l'évidence qu'ils t'ont peu donné. Certes, d'un côté ils t'ont offert des futilités mais de l'autre ils ont ruiné en toi l'essentiel. Porte le regard sur toi-même car personne d'autre ne le fera à ta place, et porte un jugement sur ta personne comme le ferait un juge. Sonde ton sentiment de gratitude envers Celui Qui t'a nourri de Ses Bontés lorsque tu étais enfant et jusqu'à ce que tu deviennes âgé. En vérité, je suis pris de frayeur lorsque je pense que tu es l'un de ceux desquels الله-Dieu dit : " Leurs successeurs sont venus après eux ; ils ont hérité du Livre. Ils disent, en s'emparant des biens de ce monde : " Cela nous sera pardonné ! " ".

" Tu ne vis pas dans une demeure éternelle ; tu vis en transit dans une maison qu'il te faudra quitter bientôt. Que devient l'homme après avoir quitté ses restes ? Que soit béni celui qui se méfie de ce monde. Combien sont misérables ceux qui meurent en laissant derrière eux des actes coupables ! Prends garde ! Tu as été averti ! Prends les devants ! Tu as bénéficié d'un simple sursis ! Tu es en affaire avec Celui Qui n'ignore rien ; avec Celui Qui fait le compte de tes actions avec précision. Fais provision de bonnes œuvres, le long voyage s'approche de toi. Soigne ta réputation car elle a été atteinte d'une maladie incurable. Ne pense surtout pas que je cherche qu'à te censurer, reprocher et déshonorer. Je désire simplement que الله-Dieu ravive ta faculté pensante que tu as délaissée et qu'IL te rende tes affaires religieuses que tu as perdues. Ceci parce que j'ai en mémoire les Paroles de الله-Dieu lorsqu'IL dit : " Avertis les hommes, car le Rappel est utile aux Croyants ".

" Tu as négligé le lien avec tes ancêtres et tes amis qui sont partis te laissant seul comme une brebis égarée. Compare ce qu'ils ont souffert avec ce que tu souffres toi-même, ce qu'ils ont eu à endurer avec ce que tu endures toi-même. Ont-ils négligé une seule bonne action à ton actif ou bien ont-ils ignoré ce que tu retenais injustement ? La seule différence entre toi et eux est que tu as corrompu leur esprit en suivant tes conseils et obéi à tes ordres. Ils ont considéré licite ce que tu as décidé comme licite et illicite ce que tu as considéré comme illicite. Or, tu n'es pas compétent en la matière. En fait, il faut prendre en considération le départ de leurs savants, l'émergence de l'ignorance parmi eux et toi, le penchant vers une direction, l'envie des plaisirs de ce monde auxquels ils ont goûtés ainsi que toi : ces raisons les ont poussés à s'en remettre à toi avec l'envie de posséder ce qui était en ta possession.

" Ne peux-tu pas ressentir le degré d'ignorance et d'erreur dans lequel tu vis, tandis qu'eux se laissent aller à la ruine et à la sédition ? Tu les as conduits à la ruine et trompés en les détournant de ce qu'ils devaient acquérir à cause de ce qu'ils ont vu en toi. Puis, très vite, ils eurent envie d'atteindre le niveau de connaissance que tu avais atteint ou obtenu, et par lui, ce que tu avais acquis. Alors, ils sont tombés dans un océan sans fond ainsi que dans une ruine continue. C'est الله-Dieu Qui donne à toi comme à eux. IL est Celui dont l'Aide est recherchée.

" Donc, brise tes liens avec tout ce que tu as entrepris pour ainsi te rapprocher des Pieux inhumés dans leurs habits de l'humilité alors que leur ventre et leur échine ne faisaient qu'un. Aucun voile ne fut déployé entre eux et الله-Dieu. Les plaisirs de ce monde ne les ont pas séduits de même qu'ils n'y prêtèrent pas attention. Ils ont désiré الله-Dieu, ils L'ont recherché, ils se sont liés à Lui et à rien d'autre. Si ce monde t'attire tant, alors que tu arrives au grand âge, doté d'une connaissance profondément enracinée, alors, comment un jeune peut-il être épargné de la tentation lorsqu'il est ignorant, simple d'esprit et sans cervelle ? Nous sommes à الله-Dieu et nous retournons à Lui.

" De qui dépendons-Nous ? A qui devons-nous nous plaindre ? A الله-Dieu seul nous pouvons nous plaindre de nos malheurs et de notre souffrance. Donc, nous abandonnons à الله-Dieu le choix de la décision à prendre concernant notre malheur causé par ta faute. Consulte ton sentiment de gratitude envers Celui Qui t'a nourri de Ses Bontés lorsque tu étais enfant et jusqu'à ce que tu deviennes âgé, tu devrais sonder ta reconnaissance envers Celui Qui t'a rendu célèbre parmi les gens grâce à Sa Religion, envers Celui Qui a protégé ta réputation de Son Voile parmi les gens, enfin, tu devrais sonder ton sentiment de proximité et de retenue envers Celui Qui te rapprocha de Lui et Qui te réclama de demeurer humble à Son égard.

" Pour quelle raison ne sors-tu pas de ta léthargie et que tu n'entreprends pas de te corriger après tant de faux-pas ? Tu dois t'amender en déclarant : Je prends الله-Dieu à témoin, je n'ai rien fait pour l'Amour de الله-Dieu ni rien fait pour propager un seul des rites de Sa Religion ni pour éradiquer une seule des coutumes mauvaises. As-tu fait preuve de gratitude envers Celui Qui s'acquitta de tous tes besoins ? Vraiment, je suis effrayé à l'idée que tu es l'un de ceux dont الله-Dieu, Exalté soit-IL, dit dans Son Livre : " Leurs successeurs après eux délaissèrent la Prière et suivirent leurs passions. Ils trouveront l'égarement total ". " الله-Dieu t'a ordonné de transmettre Son Livre et déposa Sa Science en toi mais tu les as corrompus l'Un et l'Autre. Nous remercions الله-Dieu de nous avoir épargnés de la commission de cet acte qu'IL t'a infligé. Salam ".

Il est clair que le contenu de cette missive adressée par l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) à Mohammed Ben Shehâb Az-Zuhrî est marqué d'une volonté d'éthique politico-religieuse et d'une volonté de critique de l'abus d'usage de la Religion, de la Faculté pensante et de la Science au bénéfice d'un régime omayyade oppresseur, tyrannique et usurpateur du Droit à la Succession des Gens de la Demeure Prophétique / اللهاللهالله الله? الله?. A la source de cette liberté imamite de dénoncer les agissements des ennemis de l'Islam mohammadien et de son Processus d'Islamisation permanente qu'il nous faut défendre pour qu'on ne nous en prive pas, se trouve la liberté islamique d'expression et l'obligation d'instaurer le Bien et d'éradiquer le Mal dont la réalisation nous incombe et ouvre aussitôt sur la Résistance islamique spirituelle, intellectuelle, cultuelle et culturelle et la Défense légitime face aux régimes séparatistes de tous bords.

Dès lors, comment demeurer des spectateurs aveugles et sourds entre les déchaînements d'une puissance tyrannique et cruelle et les obligations politico-religieuses d'instauration du Bien et d'éradication du Mal ?

L'Imamat des Douze Imams Successeurs (pse) est la solution au problème de la tyrannie, de la barbarie et de la sauvagerie des régimes dont l'unique objectif est dominer les peuples et s'emparer de leurs richesses. L'Idéal islamique est l'Idéal qui ne cesse de résister et de se défendre face à une pensée séparatiste imposée et à ses assauts envahissants sur les consciences. Rendons Grâce à الله-Dieu ! Les régimes du séparatisme ne sont pas la fin de l'Histoire Sainte Islamique, ni de La Religion nommée Islam par الله-Dieu, ni de son Processus d'Islamisation permanente.

? Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) ! fils d'Imam, petit-fils d'Imam, arrière petit-fils de Prophète, qui, par la volonté du Créateur et la coopération de l'Intelligence religieuse avez donné aux Pieux et aux Pieuses les remèdes salutaires de leurs maux : que vos invocations restent attachées pour toujours à la Foi, qu'elles permettent de ne jamais se séparer ni d'oublier votre famille Ahlu Beyti Rassoul Allah (s), qu'elles règnent parmi les Croyants et les Croyantes dans tous les siècles des siècles. Les principaux thèmes du recueil des Psaumes peuvent être énumérés selon une série de postulats venant s'appuyer sur les qualités positives de l'être humain, en les rattachant aussi au sens profond du postulat de la Reconnaissance de l'Unicité : Il n'y a de Bonté qu'en الله-Dieu !; Il n'y a pas de repentir sans la Grâce de الله-Dieu !; Il n'y a de gratitude que par الله-Dieu !; Il n'y a pas de patience sans l'aide de الله-Dieu ; Il n'y a pas d'affection excepté par l'initiative de الله-Dieu ! - Alors que les sentiments négatifs proviennent de l'homme lui-même : Il n'y a de mal intentionné qu'en nous-mêmes !; Il n'y a de vanité que par nous-mêmes !; Il n'y a d'impatience que par notre propre ego ! ; Il n'y a d'ignorance que par nous-mêmes !; Il n'y a de haine qu'en nous-mêmes !.

Quel bonheur, ô ! Imam Ali Zayn Al-Abidin (s), et quel avantage pour nous de lire votre recueil de Psaumes, Al-Sahîfat Al Sajjâdiyya, et d'en nourrir l'homme intérieur ! L'amour qui s'en dégage porte sans cesse au désir de les installer durablement dans les cœurs et de les communiquer aux autres d'une manière intime et secrète, humble et profonde, ardente et vive pour que les âmes qui soupirent après Allah Azza wa J'jal-الله-Dieu, L'Inaccessible, Le Majestueux, soient spirituellement comblées, secourues et fortifiées par les douceurs de vos propos qui triomphent des cœurs les plus insensibles.

? Mon Dieu ! Faites que nous conservions dans nos cœurs le souvenir des invocations de l'un de vos Amis rapprochés et intimes ; que rien ne sépare d'elles dans la vie immédiate du monde d'ici bas ; et que ce qui fut laissé par Votre Ami rapproché soit pour les âmes un remède pour l'éternité. L'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) a été reconnu durant son temps comme celui en qui était la vie. En lui la vie était la lumière de la Guidance des hommes mais les ténèbres des détracteurs de sa famille purifiée ne l'ont pas comprise ni reçue.

Les moyens de la résistance spirituelle
L'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) déposa entre les nombreuses mains de l'humanité les textes qui élèvent le sens profond des droits religieux, ouverture à la résistance à opposer à l'usurpation du Droit à la Succession accordé par Allah Azza wa J'jal-الله-Dieu, L'Inaccessible et Le Majestueux, aux Douze Imams Supérieurs Infaillibles (s) héritiers de la Glorieuse famille spirituelle mohammadienne-abrahamite.

Nous pouvons dire que le recueil des Psaumes de l'Imam (s) est le guide divin de la résistance à l'oppression spirituelle, politique et intellectuelle. Il est l'un des fondements spirituels de la discussion religieuse animatrice de la pensée libre, sereine et assurée.

L'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) à travers ses Invocations, rappelle pour tous les temps : que nous ne pouvons pas nous arrêter là où nous sommes ; que notre passé islamique nous demande d'avancer d'une marche décisive et certaine ; que ce que nous avons acquis de nos savants, érudits, théologiens de l'école des Ahlul Beyt-أهل بيت النبوة, c'est un stimulant pour arriver d'ici-bas au plus Haut, car notre essence est trop essentielle pour accepter d'être écrasée par la Jahiliyyah-Ignorance.

Pour que nous soyons sans cesse sérieusement résolus à nous instruire, pour nous rendre dignes de notre dignité, de notre liberté, de nos droits et devoirs au sein de La Religion-Al-Dîn nommée par الله-Dieu : Islam-Soumission.

L'inspiration d'origine divine de l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) est destinée à favoriser l'éducation spirituelle de tous car il est reconnu de tous que les invocations font partie de l'effort glorieux sur soi-même-jihad Al-akbar, pour s'approcher de la connaissance de Allah Tabaraka wa Ta'ala-الله-Dieu, Béni et Exalté. Il y a également un bon nombre de hadiths concernant les bienfaits des invocations.

Faire éclore le bourgeon de l'homme intérieur
L'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) a démontré aux puissants de son temps que les principes islamiques quand ils sont bien enseignés et bien établis dans l'âme, répondent à tous les besoins et combattent tous les maux de l'Ignorance. Ils donnent aux Croyants et aux Croyantes la force de résister à l'adversité. Ils leur inspirent le respect de la dignité d'eux-mêmes en premier et de celle des autres. Ils adoucissent les mœurs. Ils animent les facultés intellectuelles. Ils ouvrent la voie qui mène aux jardins du " Salam de l'Islam " préservant ainsi des excès dans lesquels s'engouffrent trop facilement les esprits ignorants aveuglés par les erreurs et les préjugés d'une mauvaise interprétation des Saints Versets coraniques et de la Tradition prophétique.

Tant il est vrai que les plus grandes prétentions des conclusions de l'opinion personnelle paraissent des ténèbres en comparaison des connaissances que nous pouvons acquérir auprès des Imams Successeurs (pse) et de nos savants libres de l'Islam mohammadien, érudits, théologiens, élevés dans le savoir et la science des Douze Imams Supérieurs Infaillibles (s) héritiers de tous les savoirs des Prophètes antérieurs (pse). Il est vrai aussi que les gens au pouvoir à l'époque de l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) regardaient avec envie sa grande activité spirituelle. Nombreux étaient ceux qui se pressaient autour de lui (s) en quête d'un propos éclairé de la lumière du savoir coranique et des connaissances islamiques hérités du Prophète Mohammed (pslf) par les " Douze " sources du véritable enseignement de l'être humain.

Parure des dévots
Donc, il y a une quinzaine de siècles que l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) fut consacré à l'enseignement de la véritable spiritualité orientée vers la Règle de la Reconnaissance de l'Unicité de الله-Dieu et l'acquisition des Grands Enseignements coraniques, prophétiques et imamites donnés par l'école des Ahlul Beyt-مذهب أهل البيت. Cet événement ne fera pas de bruit dans l'Histoire car il se traduira par des œuvres à lire, à apprendre, à répéter, à enseigner aux enfants. Elles sont connues sous le nom des Invocations de l'Imam de la Prosternation : Imam As-Sadjad. Ce sont des œuvres silencieuses faites pour satisfaire la vie intérieure. Elles méritent une attention tout à fait particulière. C'est pour cela que les partisans de la ligne islamique de l'Imam Ali (s) se les rappellent comme le commencement d'heureuses influences pour la vie spirituelle. En outre, ce n'est pas un événement isolé. Il fait partie des " Douze " du Cycle de la Guidance : Imamat qui ne s'arrêtera pas de si tôt car il a été institué par الله-Dieu, exalté soit IL, pour durer.

Depuis le Sublime retour vers son Seigneur de l'âme de l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s), Imam de bien pour la spiritualité de l'humanité, nous avons toujours désiré apprendre, retenir, transmettre ses œuvres que les Croyants et les Croyantes respectent pour leur grandeur entièrement orientée à partir d'ici bas vers le Haut, Le Très-Haut.

Donc les invocations de l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) nous sont parvenues comme autant de preuves de sa large participation à la spiritualisation de l'humanité et à l'esprit dévoué à la Cause de الله-Dieu, exalté soit IL, qu'il (s) apporta dans l'exécution de sa tâche de quatrième Imam du Temps. Son projet était le même que celui qui anima son père, l'Imam Hossein (s) qui l'avait lui même reçu de son frère l'Imam Al-Hassan (s), qui l'avait lui-même reçu de leur père l'Imam Ali (s), qui l'avait lui-même reçu de son beau-père le Prophète Mohammed (pslf). Il consistait dans la prospérité spirituelle, intellectuelle, morale et sociale de l'humanité éveillée à sa modernité par le processus islamique de sa libération de l'emprise de l'impérialisme de l'Ignorance sur la pensée humaine.

Initié aux sciences de la spiritualité et de la sociabilité
L'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) avait reçu des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s) qui l'avaient précédé, l'humanisme propre aux principes de la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s) que se retrouve au cœur même de la Culture islamique mohammadienne qui le (s) façonnera en un homme érudit, pieux et craignant الله-Dieu. Dans le cadre de sa famille, il acquerra les enseignements parmi tant d'autres de l'éthique, de la justice, de la piété islamique, ce qui devait couronner ses nombreuses invocations qui représentent pour l'entraînement de l'âme à l'élévation les principaux éléments de sa formation.

C'est de lui (s) que peuvent apprendre nos enfants concernant les Psaumes de l'Islam et ce qu'ils devront enseigner à leurs enfants, car c'est difficile dans l'âge mûr de bien mémoriser ce qui n'a pas été appris dans la tendre jeunesse, celle où l'amour maternel enseigne le moyen islamique de pourvoir à la subsistance de l'âme. En effet, il n'y a point d'acquisition de l'âme dans la vie humaine, qu'un homme ose entreprendre d'enseigner ou d'exercer, s'il ne s'est appliqué auparavant avec soin et avec étude pour bien apprendre et comprendre la profondeur des invocations islamiques laissées par l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) : " Lorsqu'il - que la Paix soit avec lui - commençait à invoquer, il débutait par des louanges et des glorifications dédiées à الله-Dieu, le Très Haut et Majestueux. Il avait l'habitude de dire :

" 1. La louange appartient à الله-Dieu, le Premier sans premier devant Lui, le Dernier sans dernier derrière Lui. 2. Les regards des serviteurs ne peuvent Le voir, l'imagination est incapable de le décrire. 3. IL a donné la vie aux créatures par Sa Puissance créatrice, IL les a conçues en accord avec Sa volonté de faire naître.

4. Puis, il les as installées sur la Voie de Son dessein, IL les as invitées au chemin de Son amour. Elles ne peuvent revenir en arrière de ce qu'IL a prévu pour elles, pas plus qu'elles ne peuvent aller au-delà de ce qu'IL a décidé pour elles. 5. A partir de Son bien, IL pourvoit aux besoins de chacun en nourriture abondante et judicieusement répartie. Rien ne peut diminuer ce qu'IL augmente aux uns, ne peut augmenter ce qu'il diminue aux autres. 6. Ensuite pour chaque vie IL scelle un terme fixe, pour chacune d'entre elles IL en détermine le moyen de la fin ; elle va à sa rencontre par chaque jour qui passe et prévu dans une limite, elle en rejoint l'instant prévu par les années accordées à sa durée. Alors, lorsqu'elle s'engage sur l'ultime échelon de sa limite et saisit l'addition de sa durée, الله-Dieu lui fait prendre la direction de l'inépuisable récompense ou la direction du châtiment éternel. C'est à ce propos que الله-Dieu à dit : "Afin qu'IL rétribue ceux qui font le mal d'après leurs actes et qu'IL rétribue ceux qui font le bien en leur accordant une très belle récompense" - 7. en toute justice venant de Lui - Saints sont ses Noms et précieuses Ses faveurs - "Nul ne l'interroge sur ce qu'IL fait, mais les hommes seront interrogés" . 8. La louange appartient à الله-Dieu parce qu'IL a enseigné à Ses serviteurs la connaissance pour Le louer ; pour l'incommensurable bonté avec laquelle IL les a jugés ainsi que pour les éclatantes préférences qu'IL a étendues au-dessus d'eux. Si malgré tout cela ils ont grandi dans son incommensurable bonté sans Le louer et pris pour eux-mêmes de Son Bien sans Lui être reconnaissants, 9. alors, si tel est le cas ils ont délaissé les Liens de l'humanité pour s'attacher à ceux de l'animalité pour devenir tels IL les a mentionnés dans le texte véridique de Son Livre : "Ils ne sont comparables qu'à des bestiaux, et plus égarés encore, loin du chemin droit" - 10. La louange revient à Dieu pour la véridique connaissance qu'IL nous a fournie de Lui-Même ; pour les grâces en Son Nom qu'IL nous a inspirées ; pour nous avoir ouvert les Portes qui mènent à la connaissance de Sa Seigneurie ; pour nous avoir dotés de la sincérité à Son égard dans le fait de professer Son Unicité à laquelle IL nous a guidés ; et pour nous avoir détournés de la déviation et du doute de l'obéissance à Son Commandement ; 11. Une louange par laquelle nous pouvons être dotés d'une longue vie parmi celles de Ses créatures qui Le louent et rejoignent ceux qui sont partis à la rencontre de Sa satisfaction et de Son pardon ; 12. une louange par laquelle IL illuminera pour nous l'obscurité du Monde intermédiaire ; qui facilitera l'attente de la Résurrection ; et nous mènera aux stations élevées du séjour des Témoins du Jour : "afin que chaque homme soit rétribué pour ce qu'il aura fait. Personne ne sera lésé" , le Jour où le supérieur n'a plus l'avantage sur l'inférieur et où rien ne viendra les aider ; 13. une louange qui nous élèvera au sommet de l'Illiyun : "C'est un Livre écrit. Ceux qui sont proches de الله-Dieu en sont témoins" 14. Une louange grâce à qui nos yeux seront protégés lorsque la vue est aveuglée ; 15. nos visages resteront illuminés alors que les peaux s'assombriront ; une louange par laquelle nous pouvons être éloignés de la douleur du Feu de الله-Dieu et entrés dans la proximité généreuse de الله-Dieu ; 16. Une louange par laquelle nous sommes capables d'évincer les Anges et rejoindre les Prophètes, les Envoyés, dans la Demeure inamovible de la Stabilité, le Lieu immuable de Son infinie Générosité. 17. La Louange appartient à الله-Dieu pour nous avoir doté des qualités les meilleures de la Création ; pour nous avoir octroyé les plus agréables bienfaits ; 18. ainsi que pour nous avoir accordé la précellence à travers notre domination sur l'ensemble de la création ; chacune de Ses créatures nous sont soumises par Son Pouvoir et ont été appelées à nous obéir par Sa Puissance . 19. La louange appartient à الله-Dieu, Celui qui a fermé la porte de la nécessité, exception faite à Son égard. Aussi, comment pouvons-nous Le Louer ? Quand devons-nous Lui être reconnaissants ? Oui ! Quand ? 20. La Louange appartient à الله-Dieu, Celui qui a placé en nous les moyens de notre expansion ; les instruments de l'acquisition ; qui nous a donné de quoi satisfaire la vie de nos intellects ; attaché à nous des membres pour œuvrer ; qui nous nourrit d'une agréable nourriture ; nous a libéré du besoin par Son inépuisable Générosité, et nous a donné de posséder grâce à Sa bienveillance. 21. Puis, Il nous a prévenu qu'IL nous mettra à l'épreuve pour qu'IL teste notre obéissance, et IL nous a assigné des interdits pour qu'IL mette à l'épreuve notre gratitude.

Aussi, nous nous sommes détournés de la voie de Ses commandements et avons enfourché Ses interdits. Sans cesse, IL a éloigné de nous Son châtiment, retardé sur nous Sa riposte. Oui ! IL agit en douceur avec nous à travers Sa Miséricorde et selon Son inépuisable Générosité, et IL attend notre Retour en toute clémence, mansuétude et affabilité. 22. La louange appartient à الله-Dieu, Celui qui nous a montré le chemin du repentir, notre victoire n'aurait pu avoir lieu en dehors de Sa Bienveillance. Nous n'aurions bénéficié de rien d'autre de plus généreux que Sa Bonté ; Son jugement à notre égard n'eût pas été aussi grandiose ; Sa Bienfaisance envers nous n'eut pas été autant magnifique ; Sa Générosité à notre égard n'eût pas été autant sublime. 23. Tout cela fait que Sa tradition du repentir ne sera plus la même que celle connue de ceux qui sont partis avant nous . IL nous a déchargé : "… de ce que nous ne pouvons porter" , désireux de nous lester selon notre capacité , de nous imposer rien d'autre que ce qui nous est accessible, et de ne laisser aucun d'entre nous avec un argument ou un prétexte. 24. Donc, celui qui parmi nous court à sa perte est celui qui fait preuve de malveillance à Son égard, et celui qui parmi nous vit dans la Félicité est celui qui L'implore. 25. Et la louange appartient à الله-Dieu augmentée de toutes les louanges de Ses Anges Rapprochés, de Ses Créatures les plus élevées à Ses côtés, et Ses louangeurs seront les plus satisfaits de Sa satisfaction ; 26. une louange qui l'emporte sur les autres louanges comme notre Seigneur devance toutes Ses créatures. 27. Donc, à Lui appartient la louange en signe de gratitude pour tous Ses bienfaits qu'IL a étendu au-dessus de nous, et au-dessus de tous Ses serviteurs, ceux du Passé et ceux encore présents ; au nom du nombre illimité de tous les sujets que Son savoir englobe, ainsi que de la reconnaissance pour chacun de Ses bienfaits, leur nombre sans cesse se double et se dédouble à tout jamais jusqu'au Jour de la Résurrection ; 28. une louange dont le lien n'a pas de fin ; dont les limites ne peuvent être atteintes ; dont la durée ne peut pas être entrecoupée ; 29. une louange qui sera le Lien à Son obéissance et à Son pardon ; une trajectoire pour Sa sublime satisfaction ; un intermédiaire pour Son absolution ; un chemin qui mène à Son Jardin ; une protection contre Son châtiment ; une assurance face à Son indignation ; une aumône dans Son obéissance ; une barrière contre Sa désobéissance ; un secours dans l'accomplissement de Ses commandements et de Ses obligations ; 30. une louange qui nous rendra heureux parmi Ses Amis bienheureux, qui nous élèvera à la station de ceux qui furent martyrs par le sabre de Ses ennemis. IL est l'Ami digne de Louange ! ".

Les invocations de l'Imam (s) n'ont pas été oubliées par les théologiens de l'Histoire Sainte islamique, ils les ont établies dans les écoles supérieures de sciences religieuses, humaines et sociales sur le modèle de la fameuse école des Ahlul Beyt-مذهب أهل البيت - l'école du Maître des Prophètes- مذهب سيدالمرسلين -, afin d'assurer l'enseignement public de la Foi. Il est en effet indispensable d'assurer dans ce Monde, la formation religieuse des élèves inscrits aux études des sciences islamiques, théologiques, politiques, juridiques, économiques, sociologiques, et aussi les humbles Croyants et Croyantes que nous sommes si nous ne voulons pas tomber dans les doctrines pseudo-monothéistes imprégnées de polythéisme récurrent. Tout le monde sait qu'il est, sans comparaison, plus difficile d'élever l'âme et les sentiments du cœur que de s'abandonner aux pressions de l'ego.

Il peut être énumérée une multitude de raisons qui contribueront à l'œuvre inédite dans l'histoire de l'humanité de l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) consistant en recueils d'invocations, cette œuvre était d'autant plus nécessaire que la spiritualité islamique se dégradait ou qu'elle avait disparu dans de nombreux clans et tribus.

A la fin de sa vie, l'Imam (s) laissera de quoi influencer favorablement la spiritualité assaillie de toute part par l'opiniâtreté polythéiste. A noter également, au premier siècle de l'Histoire Sainte islamique, que la seule école islamique capable d'assurer l'éducation et l'instruction monothéiste pure était celle des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة الله, puisque le Cycle de la Guidance : Imamat détient depuis toujours et notamment depuis le Sermon de Ghadir Khumm l'ensemble du Savoir théologique, politique, économique, juridique et sociologique du Monothéisme : " Avec l'Imam as-Sajjad (s) les invocations connurent leur siècle d'or. Outre la signification spirituelle et culturelle, les invocations de l'Imam as-Sajjad ont une portée sociale indéniable ; on y trouve une volonté de réforme évidente. Ces invocations furent plus tard compilées en un ouvrage qui s'intitule As-Sâhîfa as-Sajjàdiyya. De plus, l'Imam joua un rôle éducatif de taille, puisqu'il rapporta les hadiths du Messager de الله-Dieu (pslf) ".

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Des invocations pour aplanir les aspérités de la vie Aperçu des Grandes Ames de l’Humanité Des invocations pour aplanir les aspérités de la vie
L'ouvrage de l'Imam (s) cité ci-dessus est considéré comme Guide de l'élévation spirituelle pour faire vivre l'intérieur et l'extérieur. En effet, nous pouvons aller où nous voulons, chercher tout ce que nous voulons, nous ne trouverons pas au-dessus une voie plus élevée que celle à laquelle ouvrent les invocations de l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s) : " Après la louange à الله-Dieu, citée ci-dessus, il (s) avait l'habitude d'implorer en appelant les Bénédictions de الله-Dieu sur Son Messager, que الله-Dieu le bénisse ainsi que les Gens de sa Demeure.

" 1. La louange appartient à الله-Dieu, Celui qui a fait preuve de Bonté à notre égard à travers Mohammed - Que الله-Dieu le bénisse ainsi que les Gens de Sa Demeure - ce qui n'avait été accordé ni aux communautés d'antan ni aux générations passées, étendant ainsi Son Pouvoir face auquel rien ne peut faire obstacle tant il est immense, et rien ne peut lui échapper tant il est pénétrant. 2. IL a scellé en nous tout ce qu'IL a créé ; IL nous a désignés comme témoins face à ceux qui Le dénient, IL a augmenté en nous sa bienveillance pour ceux qui sont peu nombreux. 3. ô Mon Dieu ! Bénis Mohammed devenu Ton confident par Ta Révélation ; que Tu as rendu le plus émérite parmi Tes créatures ; le plus dévoué envers Toi parmi Tes serviteurs ; le Guide-Imam de la miséricorde ; le commandeur du bien ; le dévouement de la grâce ; qui a mis son âme au service de Ta Cause ; qui a protégé son corps des desseins détestables par amour pour Toi ; 6. qui a montré de la fermeté à l'égard de ses proches pour qu'ils se soumettent à Toi ; 7. qui a combattu son propre clan familial pour Ta suprême satisfaction ; 8. qui a coupé les cordons ombilicaux en donnant vie à Ta Religion ; 9. qui s'est éloigné de ses proches par le déni ; 10. qui s'est rapproché de ceux qui lui étaient lointains parce qu'ils T'ont répondu ; 11. qui a montré de l'amitié au plus distant par amour pour Toi ; 12. qui a manifesté de l'antipathie envers le proche par amour pour Toi ; 13. qui a habitué son âme à la persévérance pour transmettre Ton Message ; 14. qui l'a usée à l'appel de Ta croyance ; 15. qui l'a assujettie aux instructions à donner à ceux qui étaient dignes de Tes commandements ; 16. forcé à l'émigration dans la terre de l'exil et en un lieu éloigné de la demeure de la selle de sa monture ; de l'endroit de l'empreinte de ses pieds ; de la terre de sa naissance ; et de la résidence intime de son âme ; désireux d'exhorter à Ta Religion et recherchant du secours face à ceux qui ne croient pas en Toi ; 17. jusqu'à entreprendre contre Tes ennemis pour qu'ils le rejoignent ; 18. et jusqu'à ce qu'il avait prévu pour Tes amis soit accompli. 19. Il s'est levé contre eux jusqu'à la victoire par la puissance de Ton aide ; malgré son infériorité en nombre il est devenu puissant par Ton assistance. 20. Il les combattra au cœur même de leurs cités. 21. et il les défiera à l'intérieur de leurs résidences ; 22. jusqu'à ce que Ton commandement ait prédominé et que Ta Parole soit établie au-dessus, n'en déplaise à l'adversité des idolâtres . 23. ? Mon الله-Dieu ! élève-le, en honneur de ses engagements par amour de Toi, aux plus hautes stations de Ton Jardin ; 24. parce que personne ne peut se prévaloir de sa station, ne peut atteindre sa grandeur, et ni un ange rapproché, ni un Prophète envoyé ne peuvent rivaliser avec lui dans Ton dessein. 25. Et informe-le, à propos des Gens de sa Demeure purifiée et de sa communauté de Croyants d'une suprême intercession, plus grandiose encore que ce que Tu lui avais promis !. 26. ô Gardien des promesse ! ô Croyant dans Ta Parole ! ô Celui qui change les mauvaises actions en bonnes œuvres manifestes ! Tu possèdes l'art de la Bonté abondante ! ".

Dans ce monde où nous disposons de tout selon nos vues, où nous réglons tout selon nos désirs, toujours nous trouverons qu'il nous faut quelque chose de Haut pour combler les exigences de l'âme, que nous le voulions ou non, et ainsi nous trouverons toujours l'ouvrage destiné à l'âme : As-Sâhîfa as-Sajjàdiyya Al-Kamila de l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s), l'éclairé et le purifié intérieurement, qui ne cessera d'aspirer aux biens éternels. Il (s) enseigne à prendre conscience de ce qui passe, à aimer ce qui dure éternellement, à oublier les petitesses du monde d'ici-bas et à désirer la Lumière : " Ci-dessous, son invocation pour lui-même (s) et les Gens qui sont sous sa Guidance.

" 1. ô Toi dont les merveilles de Sa splendeur n'ont pas de fin ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille et que Ta Protection soit sur nous pour nous épargner de la déviance à l'égard de Ta Splendeur ! 2. ô Toi dont la Souveraineté n'a pas de terme ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et que nos cous soient libérés par Ta volonté de Ton châtiment ! 3. ô Toi dont les Trésors de Sa Miséricorde ne peuvent s'épuiser ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et qu'une part de Ta Miséricorde nous soit attribuée ! 4. ô Toi dont la vue couvre tout ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et que nous soyons installés dans Ta proche proximité ! 5. ô Toi dont la Grandeur fait que tout ce qui est grand est petit ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et que nous soyons honorés de Ton Honneur ! 6. ô Toi pour Qui ce qui est caché dans les nouvelles est manifeste ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et que nous ne soyons pas exposés devant Toi ! 7. ô Mon Dieu ! Fais qu'au travers de Ta faveur nous n'ayons pas besoin des faveurs des autres ; fais qu'à travers Ton Lien nous ne soyons pas dans la solitude de ceux qui le rompent ; fais qu'au travers de Ton don désintéressé nous n'ayons pas à solliciter les autres ; fais qu'au travers de Ta Bonté nous ne ressentions aucune séparation par le fait de l'absence de l'autre. 8. ô Mon Dieu ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, que Ton dessein soit en notre faveur et non contre nous ; que Ta prescription soit à notre crédit et non à notre perte ; fais que l'avantage soit de notre côté et non de celui des autres ! 9. ô Mon Dieu ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, que par Toi nous soyons protégés ; que par Toi nous soyons assistés ; que par Toi nous soyons dirigés et accorde-nous d'être dans Ta proximité ! Celui que Tu protèges est sauf ; celui que Tu diriges est savant ; et celui auquel Tu accordes Ta proximité engrange les richesses. 10. ô Mon Dieu ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, épargne-nous les revers tranchants de la vie qui tourne, les pièges du Satan maudit, et la violence de l'oppression du souverain ! 11. ô Mon Dieu ! Ce n'est que par la bonté de Ta puissance que l'épargné est épargné ; aussi, Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et que Ta grâce soit avec nous ! Ce n'est qu'au travers de Ta richesse que les donneurs peuvent donner ; aussi, que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et que Tes dons nous parviennent ! Seul l'Eclat de Ta Face peut diriger ceux qui sont guidés ; aussi, que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et que nous soyons guidés par Toi ! 12. ô Mon Dieu ! celui auquel Tu accordes la faveur de Ton amitié ne peut être offensé par le reniement de ceux qui renient ; celui auquel Tu donnes ne peut être démuni par la reprise de ceux qui reprennent ; celui que Tu diriges ne peut être égaré par l'égarement de ceux qui égarent. 13. que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et que par Ta puissance nous soyons protégés de Tes créatures ; que par Ton soutien nous soyons libérés du besoin demandé à un autre que Toi ; et que par Ta juste Guidance nous marchions sur le chemin de la Vérité. 14. ô Mon Dieu ! que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et fais que par Ta Grandeur nos cœurs soient inspirés de Ton souvenir ; que par ta Générosité cesse le désœuvrement de nos corps ; et que par Ta Bienveillance le flot de nos paroles en fasse son éloge ! 15. ô Mon Dieu ! que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et accorde-nous la faveur d'être de Tes appelants qui appellent à Toi ; de Tes guides qui guident vers Toi, et de Tes Amis intimes que Tu as élus ! ô Le Plus Miséricordieux de ceux qui font miséricorde ".

Quel bonheur, ô ! Imam Ali Zayn Al-Abidin (s), et quel avantage de lire votre recueil de psaumes, Al-Sahîfat Al Sajjâdiyya, et d'en nourrir l'homme intérieur ! La réalité qui s'en dégage porte sans cesse au désir de les installer durablement dans les cœurs et de les communiquer aux autres d'une manière intime et secrète, humble et profonde, ardente et vive pour que les âmes qui soupirent après الله-Dieu, exalté soit-IL, soient spirituellement comblées, secourues et fortifiées par les vérités de vos propos qui triomphent des cœurs les plus insensibles. ô Mon Dieu ! Faites qu'il soit conservé dans les cœurs le souvenir des invocations de l'un de vos Amis rapprochés et intimes ; que rien ne sépare d'elles dans la vie d'ici-bas ; et que ce qui a été laissé par Votre Ami rapproché soit pour les âmes un remède pour l'éternité.

Ci-dessous, Son Invocation de l'Aube et du Crépuscule.
" 1. La louange appartient à الله-Dieu par la Puissance de Qui ont été créé je jour et la nuit ; 2. par le Pouvoir de Qui ils sont spécifiques l'un de l'autre ; 3. possédant chacun d'entre eux une extrémité déterminée selon un intervalle fluctuant. 4. IL a fait que chacun d'entre eux s'infiltre dans l'autre, tel un décret émanant de Son pouvoir, par lequel IL rassasie Ses serviteurs et ainsi IL les fait croître. 5. IL a établi pour eux la nuit pour qu'ils se reposent de la fatigue du corps qui œuvre ainsi que du harassement de l'effort. IL en a fait un habit pour eux afin qu'ils soient couverts dans leurs aises et dans leurs sommeils ; afin de leur procurer de la fraîcheur et du réconfort ; afin, aussi, qu'ils y trouvent du plaisir et de l'affection. 6. IL a disposé pour eux "Le Signe du jour pour que vous recherchiez les bienfaits de votre Seigneur" , pour qu'au travers de Son approvisionnement ils trouvent leurs moyens de subsistance ; pour qu'ils puissent circuler librement sur Sa Terre à la recherche du nécessaire immédiat pour mener à bien leur vie dans ce monde et préparer leur vie future. 7. Par tout cela, IL leur a institué une position droite ; IL met à l'épreuve leurs œuvres ; IL a mis sous surveillance leur conduite face à Son obéissance, les moments de l'exécution de Ses obligations, et les points concernés par Ses ordonnances : "Afin qu'IL rétribue ceux qui font le mal d'après leurs actes et qu'IL rétribue ceux qui font le bien en leur accordant une très belle récompense" 8. ô Mon Dieu ! à Toi appartient la louange pour le ciel que Tu dévoiles pour nous à l'aube , nous donnant ainsi l'émerveillement de savourer la clarté du jour, nous dévoilant la manière de rechercher notre nourriture, et nous protégeant ainsi d'une existence dégradante. 9. A l'aube, c'est par Toi que nous et tout s'éveillent, les Cieux, la Terre et ce que Tu y as placé, l'immobile et le mobile, le sédentaire et le voyageur, ce qui s'élève dans les airs et ce qui demeure sur la terre. 10. C'est par Ton éminence que nous nous mettons debout à l'aube : Ton Royaume et Ton règne nous comblent, et Ta volonté nous satisfait. C'est par Ton dessein que nous nous déplaçons, et par Ta Guidance que nous nous engageons sur telle ou telle voie. 11. Nous ne détenons rien de cette affaire excepté ce que Tu en as décrété, et aucun avantage excepté ce que Tu en a décidé. 12. Ceci est une fraîcheur, un jour nouveau, un témoin prodigieux face à nous. Si nous œuvrons pour le bien, il prendra congé de nous chargé d'éloges, et si nous œuvrons pour le mal, il prendra congé de nous chargé de blâmes. 13. ô Mon Dieu ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, comble-nous des jours glorieux de ses Compagnons, épargne-nous d'un mauvais retour pour avoir œuvré dans l'erreur ou commis un péché qu'il soit excessif ou insignifiant ! 14. Fais qu'il soit empli de nos bonnes œuvres et vide des mauvaises, et comble, pour nous, ce qui s'étend entre ses deux extrémités, d'éloges et d'actions de grâce, de rétributions et de provisions, de générosité et de bienfaisance ! 15. ô Mon Dieu ! Allège le poids de notre fardeau parmi les Rapporteurs véridiques , couvre nos feuillets de nos bonnes œuvres et ne nous déshonore pas devant eux en dévoilant nos actions corrompues. 16. ô Mon Dieu ! porte à notre compte pour chaque instant du jour un bienfait accordé à Tes serviteurs, une part de Tes Bénédictions, ainsi qu'un témoin véridique nommé parmi Tes anges ! 17. ô Mon Dieu ! que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et protège-nous de ce qui est devant et derrière nous, de ce qui est à nos flancs droit et gauche, et de ce qui est sur tous nos chemins , épargne-nous de ce qui nous porte à Te désobéir, dirige-nous dans la voie de Ton obéissance, et que nous agissions par amour pour Toi ! 18. ô Mon Dieu ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et accorde-nous la faveur de la victoire pour la durée de notre séjour, pour les nuits de notre séjour, et pour tout ce qui le concerne d'agir pour le bien et de délaisser le mal, de faire preuve de gratitude face aux faveurs, d'accomplir les références de vie de la sunna, de ne pas s'engouffrer dans les revirements, de recommander le bien, d'interdire le mal, de prendre la défense de l'Islam, d'éradiquer le faux jusqu'à le faire disparaître, d'assister le vrai jusqu'à l'exalter, de guider l'égaré, de porter assistance au faible, et se maintenir à l'écart de l'esprit rebelle ! 19. ô Mon Dieu ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, et fasse que ce jour soit le plus comblé de ceux que nous avons connus ; le plus excellent compagnon que nous ayons accompagné ; et le plus sublime instant dans lequel nous nous sommes attardés ! 20.

Installe-nous dans la proximité du plus satisfait de toutes Tes créatures, dont le jour et la nuit sont au loin ; le plus reconnaissant des reconnaissants pour la préférence que Tu lui as accordée ; le plus déterminé des déterminés dans les commandements que Tu as fait descendre et inscrire dans la sha'ria ; et le plus soumis des soumis envers Tes interdits dont Tu as mentionné leurs Conséquences ! 21. ô Mon Dieu ! Je te prends pour Témoin - et Ton témoignage est suffisant - et j'en appelle au témoignage de Tes cieux et de Ta terre, de Tes anges et de toutes Tes créatures qui les habitent, en mon jour, en mon heure, en ma nuit et en mon lieu de repos, que je témoigne que Tu es الله-Dieu, en dehors de Qui il n'y a pas d'autre dieu, le Pilier de la Justice, l'Equité dans le Jugement, "bon envers Ses serviteurs" , "Souverain du Royaume" Compatissant envers Ses créatures, 22. et que Mohammed est Son serviteur et Son Messager, que Tu l'as élu parmi Tes créatures.

Tu lui a confié Ton Message et il l'a transmis ; Tu lui as ordonné de conseiller sa communauté et il l'a conseillée. 23. ô Mon Dieu ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille avec plus d'abondance que Tu en as béni aucune de Tes créatures ! par amour pour nous accorde-lui la sur-excellence de tout ce que Tu as fait parvenir à Tes serviteurs ; et par notre plaidoyer rétribue-le du sur-méritoire et de la surabondance par lesquels Tu as récompensé chacun de Tes Prophètes au nom de leur communauté ! 24. Tout ce que Tu ériges est certes grandiose, le Pardonneur de l'excessif, et Tu fais davantage miséricorde que tout possesseur de miséricorde ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, le bienveillant, le pur, l'élu, le sur-excellent ! ". ".

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Cinquième Imam Successeur MOHAMMED AL-BAQIR BEN ALI AL-SAJJAD Que la Paix soit avec lui
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Nom : Mohammed Al-Bâqir Ben Ali Al-Sajjad, que la Paix soit avec lui.
Position : Cinquième Imam successeur au Prophète Mohammed (pslf).
Nom du père : Ali Al-Sajjad Ben Al-Hossein Ben Abi Tâleb (s)
Nom de la mère : Dame Fatima, fille du deuxième Imam Al-Hassan (s).
Nom familier : Abu Ja'afar.
Nom honorifique : Al-Bâqir.
Lieu et date de naissance : Médine, le 3 Safar de l'an 57 de l'Hégire-16.12.676 après le Prophète Jésus (s).
Date de décès : Mort empoisonné le 7 Dhu al-hujjah de l'an 114 de l'Hégire-28.01.733 après le Prophète Jésus (s).
Lieu des funérailles : Médine la Sainte, Arabie.

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...Nous sommes tous Mohammed...

L E premier Imam a dit : " Je suis par rapport à Mohammed comme la lumière par rapport à la lumière ". Cheikh Ahmad explique : " Cette lumière est totalement en Mohammed ; elle est totalement en l'Imam Ali ; totalement en Fatima ; totalement en l'Imam Hassan ; totalement en l'Imam Hossein, ainsi de suite pour chacun des Quatorze Très-Purs. Car malgré sa multiplication, elle est une. C'est ce que veulent dire les Imams en disant : Nous sommes tous Mohammed. Le premier d'entre nous est Mohammed. Celui qui est au milieu, est Mohammed. Le dernier d'entre nous est Mohammed ".

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'assassinat de l'Imam Ali (s), l'empoisonnement de l'Imam Al-Hassan (s), le meurtre de l'Imam Al-Hossein : le martyr de Karbala (s), l'empoisonnement de l'Imam Ali Zayn Al-Abidin (s), n'ont pas calmé l'ardeur des opposants aux Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة. D'autre part, les fâcheuses conditions imposées à l'Intelligence islamique obligeaient les Imams (s) à la prudence car l'environnement cultuel et culturel imprégné à nouveau de l'idéologie-système de la Jahiliyyah n'admettait pas les changements engendrés par l'application de la Pensée coranique et de la Tradition théologique et politique du Prophète Mohammed (pslf).

L'Imam Al-Baqir n'échappera pas à la répression spirituelle et intellectuelle. Mais son devoir d'honorer l'engagement des Imams vis-à-vis de الله-Dieu et de Sa Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s) est indépendant de la fantaisie des hommes parce qu'il consiste dans les qualités exceptionnelles d'élévation de l'âme intelligente des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة. C'est pourquoi leur grandeur naturelle rend plus estimable leur science, leur lumière de l'esprit, leur vertu à pouvoir répondre à toutes les questions : " Umru b.Ubayd, un des principaux mu'tazilites de l'époque voulait examiner le savoir de l'Imam. Il vint à lui et lui demanda de lui expliquer le verset suivant : " Ceux qui ne croient pas, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte. Ensuite nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante ", et la signification de ritq et fitq.

" L'Imam répondit : " Le ciel était " fermé, ritq ", c'est-à-dire que l'eau n'en descendait pas, et la terre était " fermée, fitq ", les plantes n'y poussaient pas. الله-Dieu a alors " décousu " le ciel par la goutte d'eau et " décousu " la terre par la plante ".

Toujours sous la tutelle de la cruauté
A une époque où l'on honorait les puissants et les roturiers parce que cela était une obligation, la grandeur et la noblesse des Imams (s) de la lignée des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة dérangeaient l'oligarchie en place. Toutefois, la Culture islamique mohammadienne qui est enseignée par les Imams (s) rend redevable à leur égard. Cela fait partie des respects naturels qui consistent dans l'estime et la gratitude qui leur sont dues d'avoir protégé, au prix de leur vie, le Message du Monothéisme pur : " Si on doit vraiment immortaliser certaines personnes, cela ne se fera pas par l'édification de statues dédiées à ceux que l'on veut immortaliser dans les cœurs, dans les esprits et sur les langues, en se souvenant de ce qu'ils ont laissé comme bonnes œuvres et comme actes, et de ce qu'ils ont laissé comme bons vestiges témoignant de leur sincérité pour les générations suivantes ".

C'est pourquoi le mépris et l'aversion sont dus aux comportements nuisibles et contraires à l'Intelligence islamique des Imams (s). Ces derniers ont été laissés par الله-Dieu car IL est Celui Qui élève par un environnement de gens pleins des qualités des Prophètes. Connaisseur de la condition naturelle, IL a donné les moyens d'élever et d'ennoblir l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de sociabilité pour que nous ne prétendions pas privilégier le règne de l'ego du " moi je ne sais rien " sur celui de l'intelligence : " Lorsque الله-Dieu, le Très-Haut créa l'intelligence, déclare l'Imam Bâqir, que la Paix soit avec lui, Il la dota d'entendement (istantaqahu) ; ensuite Il lui dit " avance ! " et elle avança, puis Il dit " recule ! " et elle recula ; Il dit alors : " Par Ma toute puissance et Ma majesté, Je n'ai pas créé de créature plus aimable à mes yeux que toi, et Je ne t'ai parachevée qu'en ceux que J'aime ; en vérité, c'est à toi que J'ordonne et à toi que J'interdis, c'est toi que Je récompense et toi que Je châtie ".

C'est cela que l'esprit de la contestation des droits des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة n'a pas compris en voulant les dominer par la force et les traiter avec dureté, incapable de s'approcher d'eux (s) et de se contenter de leurs justes propos qui appellent au plaisir de la bienfaisance du savoir et de la connaissance. La préférence de l'acte de contestation à se damner sottement par la brutalité, par la violence, par les emportements, par les blasphèmes ne lui permettra pas de saisir l'ouverture à la voie de la sagesse et de l'honnêteté de la vérité. L'esprit de la contestation refusera de se détourner de la vie brutale dans laquelle il se laissera emporter par coutume et tradition, faute de vouloir accepter et honorer la Culture islamique mohammadienne issue de la Sainte Alliance Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s).

C'est pourquoi le calife Hishâm b. Abdul Malik : " … fut implacable envers la politique réformatrice de l'Imam. De nombreux soulèvements et révoltes eurent lieu à son époque, et notamment le soulèvement du martyr Zayd b. Ali qui était un écho au soulèvement d'Al-Hossein (s). Le calife réprima impitoyablement cette révolte, ordonna ensuite de crucifier les martyrs, de les brûler et de jeter leurs cendres dans l'Euphrate.

" Hishâm ordonna ensuite de tuer Jâbir b. Yazîd al Jafî, l'un des plus illustres compagnons de l'Imam al-Bâqir (s), qui dut échapper à la sentence en se faisant passer pour fou. Mais Hishâm savait que la Source de la Lumière qui rayonnait dans la communauté était la présence de l'Imam al-Bâqir (s). Il ordonna de l'emmener à Damas et de l'enfermer.

" En prison, l'Imam (s) poursuivit sa politique de formation non seulement parmi les prisonniers, mais également au sein de la population de Damas. C'est pourquoi il fut renvoyé à Médine, où il fut empoisonné en l'an 114 Hégire "

Aussi loin que remonte l'Histoire Sainte Islamique, une certitude l'habite : le système dynastique était condamné même s'il survit encore dans le monde d'aujourd'hui. Sous l'effet de crises continuelles pour le pouvoir temporel sans cesse plus difficiles à résorber par l'appareil dynastique, les contradictions qu'il véhicule s'aggravent irrémédiablement par l'absence d'un but plus élevé que celui du simple " moi-je " suis le roi, l'empereur.

A terme, l'histoire a démontré la véracité de l'enseignement islamique mohammadienne et la force des données sociologiques du mouvement constitutionnel islamique ayant débuté à Médine la Radieuse. Le système dynastique calqué sur le culte impérial des Romains et des Perses aboutira à une crise générale, annoncée et décrite par tous les Imams (s) qui, forts de leurs connaissances de l'Histoire de l'humanité, ne voyaient aucun développement durable d'un tel système privatif des assises islamiques spirituelles, intellectuelles, morales et sociales.

Prière de l'Imam Mohammed Al-Bâqir Que la Paix soit avec lui
Cette prière rapportée de l'Imam Al-Bâqir est à réciter avant l'aube (sahar) pendant les nuits du mois de ramadân et aussi dans une version beaucoup plus longue mais qui ne présente pratiquement pas de variation sur la partie commune le jour anniversaire de la mubâhala . Si l'Imam Khomeiny a décidé d'y consacrer un commentaire, c'est en raison de sa valeur particulièrement élevée " du fait qu'elle renferme en elle les plus beaux Attributs divins et les plus sublimes exemples (Al-amthâl Al-'ulyâ) seigneuriaux et que s'y trouve le Nom suprême (ism a'zam) et la manifestation la plus complète et la plus ancienne (aqdam) [selon l'ordre ontologique des manifestations purement métaphysiques, non pas selon un ordre temporel auquel elles ne sont pas soumises]" (sharh, p. 5).

1. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta splendeur la plus splendide, or toute Ta splendeur est splendide : ô Mon Dieu, je Te demande par Ta splendeur toute entière. 2. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta beauté la plus belle, or toute Ta beauté est belle ! ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta beauté toute entière.

3. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta majesté la plus majestueuse, or toute Ta majesté est majestueuse ! ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta majesté toute entière. 4. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ton immensité la plus immense, or toute Ton immensité est immense : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ton immensité toute entière 5. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta lumière la plus lumineuse, or toute Ta lumière est lumineuse ! ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta lumière toute entière. 6. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta miséricorde la plus miséricordieuse, or toute Ta miséricorde est miséricordieuse : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta miséricorde toute entière 7. ô ! Mon DIEU, je Te demande par la plus accomplie de Tes paroles, or toutes Tes paroles sont accomplies : ô ! Mon DIEU, je te demande par la totalité de Tes paroles.

8. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta perfection la plus parfaite, or toute Ta perfection est parfaite : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta perfection toute entière 9. ô ! Mon DIEU, je Te demande par le plus grand de Tes Noms, or tous Tes noms sont grands : ô ! Mon DIEU, je Te demande par la totalité de Tes noms. 10. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta toute puissance la plus toute puissante, or toute Ta toute puissance est toute-puissante : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta toute-puissance toute entière.

11. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta volonté la plus accomplie, or toute Ta volonté est accomplie : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta volonté toute entière. 12. ô ! Mon DIEU, je Te demande par le pouvoir par lequel Tu as autorité sur toute chose, or tout Ton pouvoir fait autorité : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ton pouvoir tout entier.

13. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ton savoir le plus pénétrant, or tout Ton savoir est pénétrant : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ton Savoir tout entier. 14. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ton dire le plus agréé, or tout Tes dires sont agréés : ô ! Mon DIEU, je Te demande par la totalité de Tes dires. 15. ô ! Mon DIEU, je Te demande par la plus aimée de Toi des demandes que l'on Te fait, or toutes les demandes que l'on Te fait sont aimées de Toi : ô ! Mon DIEU, je Te demande par la totalité des demandes que l'on Te fait.

16. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta dignité la plus digne, or toute Ta dignité est digne : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta dignité toute entière.
17. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta souveraineté la plus durable, or toute Ta souveraineté est durable : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta souveraineté toute entière.

18. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ton règne le plus éclatant, or tout Ton règne est éclatant : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ton règne tout entier. 19. ô ! Mon DIEU je Te demande par Ton élévation la plus sublime, or toute Ton élévation est sublime : ô ! Mon DIEU je Te demande par Ton élévation toute entière. 20. ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta grâce la plus ancienne, or toutes Tes grâces sont depuis toujours : ô ! Mon DIEU, je Te demande par Ta grâce toute entière. 21. ô ! Mon DIEU, je Te demande par le plus noble de Tes signes, or tous Tes signes sont nobles : ô ! Mon DIEU, je Te demande par la totalité de Tes signes. 22. ô ! Mon DIEU, je Te demande par l'Importance et la Domination qui sont tiennes et je Te demande par toute chose importante et toute domination isolément. 23. ô ! Mon DIEU, je Te demande par ce qui fera que Tu me répondes lorsque je Te demande, alors réponds moi, ô DIEU ! "

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Sixième Imam Successeur JA'FAR AS-SADEQ BEN MOHAMMED AL-BAQIR Que la Paix soit avec lui
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Nom : Ja'afar As-Sâdeq Ben Mohammed Al-Bâqir, que la Paix soit avec lui.
Position : Sixième Imam successeur au Prophète Mohammed (pslf).
Nom du père : Mohammed Al-Bâqir Ben Ali Al-Sajjad (s)
Nom de la mère : Fille de Al-Qasim b. Mohammed b. Abi Bakr.
Nom familier : Abu Abdillah, Abu Moussa.
Nom honorifique : As-Sâdeq.
Lieu et date de naissance : Médine, le 17 Rabi 1 de l'an 83 de l'Hégire-20.04.702 après le Prophète Jésus (s).
Date de décès : Mort empoisonné le 25 Chawwal de l'an 148 de l'Hégire-14.12.765 après le Prophète Jésus (s).

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L'Imam Al-Bâqer est la science formatrice au savoir Que la Paix soit avec lui
N UL homme qui ne fut un Prophète n'a accordé autant de valeur intrinsèque au langage des sciences que l'Imam Ja'afar as-Sadiq (s), et nul scientifique n'a fait de l'art de la preuve une étude plus minutieuse et plus profonde. A ses yeux, en effet, la science n'est rien par elle-même si la source de son inspiration ne provient pas de الله-Dieu, exalté soit-IL, c'est dans cette source que sa pensée trouve à la fois son principe et sa vitalité : " ... à l'un de ses disciples d'élection, Mufaddal, qui lui demande : " Comment étiez-vous lorsque vous étiez dans les ombres (fî l-azilla) ? ". L'Imam répondit : " ô Mufaddal, nous étions dans une ombre verte auprès de notre Seigneur, sans qu'il y ait personne d'autre que nous auprès de Lui, proclamant Sa transcendance, Sa sainteté, l'inexistence d'autre divinité que Lui et Sa gloire ; il n'y avait pas d'ange rapproché ni d'être vivant autre que nous, jusqu'à ce qu'il plût à الله-Dieu de créer les choses : Il créa alors ce qu'Il voulut - anges et autres - comme Il voulut, puis nous confia la science de cela ".

L'esprit de l'Imam Ja'afar as-Sadiq (s), contrairement à l'esprit de l'homme commun naturellement étroit, s'absorbe dans une occupation principale : former une multitude de savants qui assistent à ses cours, afin de ne plus laisser l'esprit se duper lui-même par l'attrait d'une liberté stérile de penser et d'interpréter les sciences sans y inclure le Souverain du savoir mais en se reposant sur l'illusion du savoir spontané. Pour cela, l'enseignement de l'Imam (s) apprend à ne plus arrêter le regard à notre " moi je ", de ne plus connaître la prétention d'émettre comme juste l'opinion personnelle, mais de considérer seulement le discours théologique et politique de la Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s) transmis par les Imams Infaillibles (s) pour permettre à l'âme de voir directement les choses et aux sentiments du cœur de les extérioriser.

C'est cette pleine conscience de la pensée islamique que l'Imam Ja'afar as-Sadiq (s) transmet à ses élèves, cette vue immédiate des événements qui donne à l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de sociabilité la transparence qui est son unique et essentielle vertu : " D'un groupe de nos compagnons, de Ahmad ibn Mohammed, de Ibn Faddal, de Ali ibn Uqbah, de son père. Uqbah a dit : J'ai entendu Abu Abdallah (s) - sixième Imam - dire : Accomplissez votre affaire - chiisme - pour l'amour de الله-Dieu et non pour être vus des gens. Ce qui est accompli pour être vu des gens ne Lui parvient pas. Ne vous querellez pas avec les gens au sujet de votre foi car les querelles gâtent les cœurs.

" En vérité, الله-Dieu Tout Puissant a dit à Son Prophète : " Tu ne diriges pas celui que tu aimes, mais الله-Dieu dirige qui Il veut ". (Coran 28/56). Et الله-Dieu a également dit : " Est-ce à toi de contraindre les hommes à être Croyants ? ". (Coran 10/99). Laissez les gens tranquilles même s'ils ont reçu leur croyance d'autres gens alors que vous avez reçu votre Religion du Messager de الله-Dieu (pslf). En vérité, j'ai aussi entendu mon père dire : vraiment, lorsque الله-Dieu, Le Tout-Puissant et Le Glorieux, décide qu'une créature doit entrer dans cette voie - Chiisme - Il agit envers elle beaucoup plus rapidement que l'oiseau rejoignant son nid ".

Il est inutile de prouver à un Croyant que l'Imam Ja'afar as-Sadiq (s) a en effet atteint l'idéal théologique, politique, économique, juridique, sociologique, scientifique de l'école des Ahlul Beyt-مذهب أهل البيت que la transparence est bien le caractère dominant de son enseignement, le reflet de la sincérité absolue de son âme soumise au projet islamique de société entièrement orientée au Bien même si la victoire de celui-ci se fait attendre pour des raisons impliquant les forces contraires du Mal face auxquelles l'Imam As-Sâdeq (s) doit faire preuve de sagesse, de patience, de vision lointaine, très lointaine.

L'Imam Khomeyni, en tant qu'historien avisé, souligne dans son ouvrage Le Gouvernement islamique, le comportement politique du sixième Imam (s) : " […] l'Imam As-Sâdeq (s) subissait la pression de gouvernements tyranniques, il était obligé de pratiquer la dissimulation (taquiya), il n'avait aucun pouvoir exécutif et il était la plupart du temps placé en résidence surveillée ; pourtant, il définissait les devoirs des Musulmans, il nommait les gouverneurs et les juges. Quel sens avaient ces actions ? Fondamentalement, quelle en était l'utilité ? Les grands hommes dotés d'un esprit large ne désespèrent jamais ! Ils font abstraction de leur situation du moment ; même s'ils sont en prison ou en captivité et que nul ne sait s'ils seront libérés ou pas, en toutes circonstances, ils font des projets pour faire progresser leurs objectifs afin qu'ils puissent, ultérieurement, les mettre personnellement en application ou que d'autres, si eux-mêmes se trouvent dans l'impossibilité de le faire, poursuivent ce travail et le réalisent, même si ce n'est que deux cents ou trois cents plus tard ".

L'Imam (s) possédait le don de الله-Dieu d'être inspiré et de pouvoir réaliser ; la rapidité avec laquelle il fait siennes les réponses qu'il (s) donne aux questionneurs, le caractère synthétique de sa méthode, attestent à quel point était singulière en lui et innée la faculté de voir dans l'espace les réponses qui se dessinaient naturellement en lui.

D'ailleurs, par les nombreuses biographies faisant l'éloge de l'Imam (s), il y a le moyen de sentir immédiatement la puissance et la magnificence de son savoir inspiré : " Sa position fut remarquable parmi ses contemporains qui voyaient en lui le descendant de la famille du Prophète et le symbole de la résistance à la tyrannie omayyade et abbasside. Ils voyaient également en lui un savant et un maître hors pair ainsi qu'un dirigeant, une force politique incontournable et un pôle qui est peut-être ignoré ".

C'est que l'Imam Ja'afar as-Sadiq (s), parfait connaisseur des sciences, est systématique autant qu'inspiré ; les réponses et les idées ne demeurent pas en lui isolées du monde existant, il (s) sait les transmettre et les enseigner pour en faire un monde harmonieux conforme aux exigences de Vérité de la Sainte Alliance :
Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s) : " …Thiqat Al-Islam wa 'Imad Al-Muslimin Mohammed ibn Ya'qub (Al-Kulayni), selon un groupe de nos compagnons, de Ahmad ibn Mohammed, de Ali ibn Hadid, de Mansour ibn Yunus, de Al-Harith ibn Al-Mughirah et de son père, de Abu Abdallah (s) (sixième Imam As-Sâdeq), Al-Harith ou son père dit : J'ai demandé à l'Imam (s) : Quel était le contenu du testament de Luqman ? - Il répondit : En lui, il y avait des faits merveilleux. Et ce qui suit est le plus sublime de ce qu'il a dit à son fils : Crains tellement الله-Dieu au point où lorsque tu Le rencontreras avec tes erreurs des deux mondes-thaqalaïn Il aura encore des raisons de te châtier, et place tellement ta confiance en Lui au point où le jour où Tu le rencontreras avec tes erreurs des deux mondes IL fera preuve de compassion à ton égard. - Puis Abu Abdallah - le sixième Imam (s) - ajouta : Mon père avait l'habitude de dire : Il n'y a aucun Croyant ne possédant pas deux lumières dans son cœur : la lumière de la crainte et la lumière de l'espérance. Là, lorsque l'une sera pesée, son poids ne dépassera pas celui de l'autre, et lorsque l'autre sera pesée son poids ne dépassera pas le poids de la première".

L'homme souriant
Ce n'est pas tout, au-dessus de la vivacité de son inspiration, au-dessus de la rigueur de son raisonnement, il y a la grandeur de sa foi et le combat qu'il (s) mène contre l'injustice : " Qui excuse l'injuste pour son injustice, الله-Dieu fera en sorte que cet injuste le domine ; s'il L'invoque, IL ne répondra pas et il ne sera pas rétribué à cause de l'injustice subie… Celui qui agit injustement, celui qui l'aide et celui qui approuve sont tous trois des alliés ".

Cette même psychologie pénétrante qui donne à l'ensemble de l'œuvre de l'Imam la saveur des meilleurs raisonnements, inspire le dialogue inimitable où l'élève et le savant sont entraînés dans la douceur de la charité du savoir. Mais que dire alors quand la bonté et le savoir du sixième Imam As-Sâdeq (s) se tournent vers ce qui est leur objet propre, vers الله-Dieu et son Prophète (pslf), quand il fait éclater aux yeux du cœur la sagesse du bon usage du don de l'intelligence et qu'il revit avec nous la minute éternelle de la vérité apparue à La Mecque ? Que dire de ces lignes qui sont des joies d'humilité et d'optimisme, de ses paroles bien simples qui expriment tout ce que la piété et la tendresse peuvent enfermer de joie et de consolation ?

Il a été rapporté que le fondateur de l'école de pensée religieuse malékite, Mâlik, qui fut un élève de l'Imam Ja'afar As-Sâdiq (s), a dit : " Lorsque j'allais chez Ja'afar b. Mohammed, il était souriant… Je ne le trouvais que dans l'un de ces trois états : en prière, en jeûne ou en récitation du Coran. Il ne parlait du Messager de الله-Dieu qu'en état de purification, il ne parlait jamais de ce qui ne le regardait pas. Il faisait partie des pieux, des ascètes qui craignaient الله-Dieu ".

Pour l'Imam Ja'afar as-Sadiq (s) toute la conduite de la vie doit avoir pour finalité l'établissement et la grandeur de la Religion Immuable, nommée : Islam. Il (s) persuade que les hommes doivent avoir en eux-mêmes des sentiments conformes à ce que la Culture islamique mohammadienne enseigne. Et enfin, la Sainte Alliance doit être tellement l'objet et le centre où toutes activités spirituelles, intellectuelles et sociales tendent, que celui qui en aura acquis les valeurs et les principes puisse être une preuve de l'éthique et de la justice islamique dans la conduite de l'homme en particulier et de toute celle du monde en général : " Il lui fut demandé : " Pourquoi الله-Dieu a-t-il interdit l'usure ? Il répondit : Pour éviter que les gens ne s'éloignent les uns des autres ".

" Ceci est vrai, car si les gens n'empruntent que par le système de l'usure, il n'y a plus d'entraide, s'ils ne s'entraident plus, ils s'éloignent les uns des autres, et s'ils se repoussent ils deviennent avares. L'éloignement des gens provient de l'usure. L'usurier ne participant pas aux pertes de l'emprunteur, car s'il y participait, il y aurait entraide. L'entraide et l'usure sont opposées, l'usure et l'éloignement vont de pair ".

L'homme aux conseils judicieux
C'est là une preuve évidente que Le الله-Dieu de tous les Prophètes (pse), de tous leurs successeurs (s), de tous les humains, est Un Même et Unique الله-Dieu, un الله-Dieu d'amour, un الله-Dieu qui remplit l'âme et le cœur. C'est الله-Dieu qui fait sentir intérieurement les profondeurs subtiles de Sa miséricorde dont IL a imprégné l'âme et le cœur de Ses créatures. Tous ceux qui cherchent الله-Dieu hors de Sa Religion Immuable, naturelle aux hommes, ne parviennent pas à se former un moyen fiable de Le connaître et de Le servir sans un intermédiaire, et par là ils tombent ou dans l'athéisme ou dans le polythéisme, qui sont deux voies qui éloignent de l'islamité originelle faite de croyance monothéiste et de sociabilité.

Sans la Religion nommée Islam, le monde ne subsisterait pas car الله-Dieu a voulu le Monde dans l'Islam pour qu'il ne soit pas un enfer terrestre. La Sainte Alliance : Prophète Mohammed (pslf)-Imam Ali (s) pilier central de la Culture islamique mohammadienne a été agréée pour instruire l'homme de la connaissance de الله-Dieu. Il est donc vrai que tout le savoir de l'école des Ahlul Beyt-مذهب أهل البيت - l'école du Maître des Prophètes-مذهب سيد المرسلين- instruit de Son Essence, que tout ce qu'elle enseigne fait découvrir الله-Dieu, dès lors que le désir de délaisser ce qui est contraire est sincère : " Sufyân ath-Thawrî raconte être entré chez as-Sadiq (s). Il lui dit : " Donne-moi un conseil dont je me rappellerai après toi ! L'Imam dit : " ? Sufyan ! qui souhaite obtenir la gloire sans pouvoir, l'abondance sans les frères, le prestige sans la fortune, qu'il passe de l'humiliation de la désobéissance à الله-Dieu à l'honneur de Lui obéir… six [traits négatifs] sont absents du Croyant : l'intransigeance, la tracasserie, l'envie, l'importunité, le mensonge et la transgression ".

L'Imam As Sâdeq (s), enseigné des valeurs de la Civilisation islamique instaurée par un Prophète, en connaît sa nature sublime. Elle repose sur le Droit divin qui donne au droit de la liberté de l'homme et à celui de la dignité humaine tout le sens qu'ils méritent. Une Civilisation à vocation universelle qui enseigne que nul ne doit léser autrui dans sa vie, dans sa santé morale et physique, dans ses droits et dans ses biens car la vérité et le respect de la parole donnée, de l'engagement pris, du contrat signé, du traité paraphé appartient à l'homme devenu homme, émancipé, libre et responsable de ses choix tel l'enseigne la Culture Islamique mohammadienne, celle transmise par les Gens de la Demeure Prophétique /أهل بيت النبوة : " Aïssa Ben Assara demanda à l'Imam As Sâdeq (s) : informez moi sur les piliers de l'Islam, appuis sur lesquels se fonde la Religion de الله-Dieu et qu'il ne nous est pas permis de transgresser ? L'Imam répondra (s) : L'attestation qu'il n'y a nul autre الله-Dieu hormis الله-Dieu ; croire en Son Messager [Mohammed (pslf)] ; reconnaître tout ce que الله-Dieu, exalté soit IL, fait descendre ; s'acquitter de l'aumône qui purifie les âmes ; et enfin, adhérer au pacte d'alliance que الله-Dieu a ordonné envers la Famille de Mohammed [Al-Mohammed] (pslf)]".

Ainsi, l'Imam As Sâdeq (s) enseignait le principe islamique qui stipule que l'homme, une fois instruit de ce qui est Vrai et de ce qui est Faux, devient apte à gérer son désir d'être son propre maître et le propriétaire de sa personne, de sa pensée, de son agir, de son envie de posséder ce qui lui est nécessaire pour son entretien et celui de sa famille. Et cela, toujours au sein de la société, au sein du contrat social établi selon les principes justes du Gouvernement islamique qui ménage la conception islamique et humaine des attributs de la personne et de ceux de la communauté. Il peut être dit que si la Culture Islamique mohammadienne enseigne depuis quinze siècles aux disciples des Gens de la Demeure Prophétique / أهل بيت النبوة [environ trois cents millions dans le monde] qu'ils sont les maîtres absolus des attributs rattachés à la Créature de الله-Dieu, qu'ils ont droit à leurs droits multiples, pourquoi renonceraient ils alors à suivre la Guidance des "

Douze Imams Supérieurs Infaillibles " (s) ? Pourquoi abandonneraient ils cette Guidance et se soumettraient ils à la domination et au pouvoir d'idéologies religieuses ou civiles incomplètes ? D'autant que, selon l'Imam Khomeyni, dans son ouvrage Le Gouvernement islamique : " Si vous présentez l'Islam, si vous faites connaître au peuple l'universalisme, les principes, les lois et le système social de l'Islam, il l'accueillera alors avec la plus grande ferveur. الله-Dieu sait que nombreux sont ceux qui aspirent à l'Islam ".

La Civilisation islamique mohammadienne, celle justement enseignée par le sixième Imam As Sâdeq (s) membre à part entière du Corpus des " Douze " donnant à l'homme la notion du licite et de l'illicite en fait un homme capable de liberté, d'indépendance et nul ne peut être dépossédé de cet état du libre choix responsable. Cela dit, que chacun s'attende aussi à rendre des comptes sur les conséquences fâcheuses dues au mauvais choix. Conséquences punissables pour avoir nuit à autrui soit moralement, soit physiquement, car la société ne peut s'épanouir qu'à l'abri des lois établies et de préférence selon le Code moral et social-Charia du Gouvernement Islamique.

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