HISTOIRE DE LA MEDECINE

HISTOIRE DE LA MEDECINE0%

HISTOIRE DE LA MEDECINE Catégorie: Livres divers
pages: 1

HISTOIRE DE LA MEDECINE

Catégorie:

pages: 1
visites: 1765
Télécharger: 124

illustrations:

HISTOIRE DE LA MEDECINE
  • Des conseils toujours d'actualité

  • Les premiers remèdes gynécologiques

  • La faculté accepta a condition que le monarque dépose en gage une imposante quantité d'argenterie massive !

  • La chirurgie se développe

Rechercher dans le livre
  • Commencer
  • précédent
  • 1 /
  • suivant
  • Fin
  •  
  • visites: 1765 / Télécharger: 124
Taille Taille Taille
HISTOIRE DE LA MEDECINE

HISTOIRE DE LA MEDECINE

Français
Des conseils toujours d'actualité HISTOIRE DE LA MEDECINE

HISTOIRE DE LA MEDECINE
Pendant des siècles, les Arabes furent les meilleurs médecins du Proche Orient et de l'Espagne. Leurs traites étaient même enseignés dans toutes les facultés de médecine d'Europe.

Tout le monde sait que le prophète Mohammad (saw) délivra un enseignement oral que ses disciples rassemblèrent, après sa mort, dans le Coran, livre sacré de la religion musulmane. En revanche, on sait moins qu'il se comporta comme un véritable médecin. Ainsi, il délivrait ses soins aux blessés de ses expéditions, pour qui il faisait monter une tente refuge dans ses campements. Certains la considèrent comme le premier modèle de l'hôpital. De plus. il prodigua des conseils d'hygiène et de thérapeutique que ses disciples publièrent sous le titre de "Médecine du Prophète". Si Dieu a crée la maladie, disait Mohammad (saw), il a aussi crée le remède.

En voici quelques exemples. L'administration de miel, la pose de ventouses et la cautérisation par le feu étaient conseillées contre la migraine, la fièvre et la pleurésie. les douches froides contre les maux de tête. Détail plus curieux, Mahomet recommandait les massages contre l'asthénie et les courbatures. Et il incitait les gens tristes et maussades - nous dirions aujourd'hui "déprimés"- a "contempler l'eau qui ruisselle, les jardins fleuris et les beaux visages, car ils constituent un enchantement pour l'âme et le corps". C'est de la médecine psychosomatique avant la lettre!

Des conseils toujours d'actualité
Mahomet, pour qui la diète était "la base de tout traitement", donnait cet ultime conseil au médecin: "Quand vous rendez visite a un malade. insufflez en lui toujours l'espoir, cela ne changera peut-être pas grand-chose au cours de la maladie, mais réconfortera l'âme du patient en lui donnant davantage de vigueur. Cette influence du moral sur le physique a été redécouverte et est employée de nos jours. Mahomet tenait l'hygiène pour importante. Soyez propres, répétait-il à ses disciples. car celui qui est propre entre au paradis, ou encore : ne vous exposez pas trop au soleil, car cela est mauvais pour la peau et peut réactiver des maladies sous jasantes. La richesse des observations médicales du Prophète explique l'extraordinaire succès des médecins arabes musulmans. Pendant des siècles, ceux-ci ont dispensé leur art non seulement autour de Bagdad et en Egypte, mais aussi dans leurs royaumes d'Espagne de 711 a 1492. Dans toutes les possessions régnait en maître un calife, successeur légitime de Mahomet. Chef religieux et politique, il détenait les pouvoirs qui sont actuellement ceux du roi du Maroc, souverain dans son royaume commandeur des croyants.

Les premiers remèdes gynécologiques
Les califes, généralement des gens cultivés, favorisèrent l'exercice de l'art médical par des savants éminents. Retenons trois noms parmi les plus illustres. Le plus ancien d'entre eux est Rhazes, ne en 850 et mort en 920. I1 exerçait en Perse, la base de sa doctrine, le bon sens : tant que tu peux soigner a l'aide d'un médicament simple, ne soigne pas avec un médicament composé. Il a écrit un aide de médecine, "le Continens" - que l'on peut traduire par le "contient tout" où se trouve la description de la plupart des maladies et de certaines techniques chirurgicales. I1 était ophtalmologiste et connaissait les travaux de Zeinab, femme de la tribu des Ben Aud, célèbre pour son traitement des ophtalmies. Zeinab, saluons-la au passage, est la première femme médecin musulmane de l'Histoire! Rhazes a décrit les goitres et quelques moyens de les soigner, il a relevé la présence de calculs dans la vessie et les reins, s'est inquiété de certaines paralysies des membres inférieurs et des malformations osseuses. Il a défini la différence entre 1a variole et la rougeole, et a caractérisé le rhume des foins, la première allergie connue! Rhazes est le précurseur de la gynécologie arabe : il soignait les maladies des organes génitaux par des injections et des tampons vaginaux imprégnés de produits médicamenteux a base de plantes.

I1 mit au point des procédés de contraception et des moyens abortifs, telles que les fumigations du vagin, et l'introduction de tiges végétales ou métalliques dans l'utérus. Apres sa mort, Rhazes connut une telle notoriété que le roi de France, Louis XI, un malade perpétuel, voulut se faire prêter par la faculté de médecine de Paris le seul exemplaire du "Continens" qu'elle possédait.

La faculté accepta a condition que le monarque dépose en gage une imposante quantité d'argenterie massive !
Avicenne est né en 980 et mort en 1037 a Ispahan. Il laisse une œuvre scientifique et médicale considérable. Son "Quanun Fit' Tibb", littéralement "les lois de la médecine", appelé, "Le Canon", fut traduit en latin et enseigné dans toutes les facultés d'Europe jusqu'au XVIIè siècle. I1 y avait tout dans ce livre, de l'inventaire des symptômes des maladies décrites jusqu'au XIè siècle a la description de la méningite et du diabète, sans oublier celles de l'apoplexie cérébrale et de certains états de démence. Remarquons que l'amour y est classe parmi les maladies cérébrales, au même titre que l'insomnie ou la mélancolie !

La chirurgie se développe
Davantage érudit médical que médecin traitant au chevet du malade, Avicenne n'a pas connu l'œuvre du plus grand chirurgien arabe de son temps, Aboul Cassis (936-1013). Celui-ci vivait dans le califat de Cordoue, en Espagne. Chirurgien d'une grande habileté, il pratiquait presque toutes les interventions de son temps : réduction des luxations des articulations et immobilisation des fractures - pour la chirurgie osseuse, ablation des tumeurs bénignes et malignes, ligature des vaisseaux, broyage des calculs de la vessie, trépanation, amygdalectomie. excision des varices, etc. I1 a inventorié tous les instruments qu'il utilisait. Une somme chirurgicale telle que, près de trois cents ans après la mort d'Aboul Cassis, le grand chirurgien français Guy de Chauliac rédigea son ouvrage de chirurgie en citant cent soixante-treize fois le nom du maître de Cordoue !

Mais se limiter a la médecine et a la chirurgie ne donne qu'une faible idée des apports de la médecine arabe à la civilisation. Les médecins insistaient aussi sur l'hygiène corporelle (le lavage des dents, les hammams...) et sur la diététique. Ainsi, le raisin épépine est un bon laxatif. L'huile de sésame calme les irritations de la gorge, la carotte et la crevette font uriner et augmentent les performances sexuelles, le poireau soigne les hémorroïde et le couscous est bon pour les germes. Et un dernier conseil : "Ne dors pas trop longtemps. c'est nuisible a l'esprit. Ne veille pas trop, tes sens en seraient affaiblis."

PIERRE BOURGET



1