L’ILLUSTRE FATIMAH AZ-ZAHRA (Que la Paix soit sur Elle)

L’ILLUSTRE FATIMAH AZ-ZAHRA (Que la Paix soit sur Elle)0%

L’ILLUSTRE FATIMAH AZ-ZAHRA (Que la Paix soit sur Elle) Auteur:
Catégorie: Fatimah Az-zahra
pages: 1

L’ILLUSTRE FATIMAH AZ-ZAHRA (Que la Paix soit sur Elle)

Auteur: Anta N’Diaye
Catégorie:

pages: 1
visites: 2310
Télécharger: 186

illustrations:

L’ILLUSTRE FATIMAH AZ-ZAHRA (Que la Paix soit sur Elle)
  • Préface

  • INTRODUCTION

  • LE DESTIN DES FEMMES AU COURS DE L'HISTOIRE

  • LA NAISSANCE DE FATIMAH

  • LES NOMS DE FATIMAH

  • SA VIE AUPRES DE SON PERE

  • SA DOT- SON TROUSSEAU - LE MARIAGE

  • LA CEREMONIE DE MARIAGE

  • FATIMAH EPOUSE FIDELE DE L’EMIR DES CROYANTS

  • FATIMAH APRES LE DECES DU PROPHETE

  • SON MARTYR

  • QUELQUES PAROLES DE FATIMAH

  • VOIR SERMON DE FATIMAH

  • PLAN DU SERMON :

Rechercher dans le livre
  • Commencer
  • précédent
  • 1 /
  • suivant
  • Fin
  •  
  • visites: 2310 / Télécharger: 186
Taille Taille Taille
L’ILLUSTRE FATIMAH AZ-ZAHRA (Que la Paix soit sur Elle)

L’ILLUSTRE FATIMAH AZ-ZAHRA (Que la Paix soit sur Elle)

Auteur:
Français
Préface L’ILLUSTRE FATIMAH AZ-ZAHRA (Que la Paix soit sur Elle)

L’ILLUSTRE FATIMAH AZ-ZAHRA
(Que la Paix soit sur Elle)
Compilation de Anta N’Diaye
Abidjan
Côte d’Ivoire
Préface
A l’occasion de l’anniversaire de sa naissance le 20 Jamâdou II

nous retraçons, ici, la vie de Fâtimah az Zahrâ (pse) pour mieux la connaître et suivre son exemple de FEMME PARFAITE.

En tant que croyants, avant d’agir, il faut savoir comment. Il faut avoir la connaissance de sa Religion. La Vie des 14 Infaillibles est là pour nous l’apprendre.

Les Infaillibles sont le Saint Prophète Mohammad (pslf),

sa fille Fâtimah az-Zahrâ (pse) et les 12 Imâms (pse).

Le Saint Prophète Mohammad (pslf) a dit :

« Recherchez la Science, jusqu'en Chine s’il le faut, car posséder la Science est un devoir qui incombe à tout musulman ». (Nahjul Façâha p.63)

Elle est la confluence des lumières de la Prophétie et de l’Imâmat pour qui Dieu a créé l’ensemble des créatures. Dieu Tout-Puissant dit : « ش Ahmed ! Si tu n’étais pas là,

Je n’aurais pas créé les astres ; et si ‘Alî n’était pas là, Je ne t’aurais pas créé ; et si Fâtimah n’était pas là, Je ne vous aurais pas créés tous

les deux. » (Hadith qoudsî dans Fâtimah az-Zahrâ’, bahjat qalbi-l-Mustafâ, p9)

(pslf) : paix sur lui et sa famille

(psl) : paix sur lui

(pse) paix sur eux (ou elle -elles)

AU NOM D’ALLAH, LE TRES HAUT
Hadith Ath-Thaqaleyn :

Le Messager de Dieu (que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur lui) a dit:

"ô vous, les gens, en vérité j'ai laissé parmi vous ce par quoi vous ne vous égarerez pas après moi. Saisissez ces deux trésors (ath-thaqaleyn), l'un plus grand que l'autre, le Livre de Dieu qui est une corde tendue entre ciel et terre et ma Famille, les gens de ma demeure. En vérité, ces deux-là ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils viennent me rejoindre au bassin ».

«Je vous lègue deux poids: le premier c’est le Livre de Dieu dans lequel sont votre Guidance et votre Lumière. Puisez dans ce Livre et accrochez-vous à ce Livre et à ma Descendance (Ahl-ul-Beyt), ma descendance, ma descendance »

Le Prophète tenait, une fois de plus, à inculquer aux Musulmans le lien inséparable entre le Saint Coran et les Gens de sa Famille, afin qu'ils comprennent clairement que ces derniers détiennent le contenu du Livre d'Allâh, sa Vérité et sa Signification.

Le Prophète (pslf) a dit, dans un discours prononcé à Johfah: «Ne suis-je pas plus responsable de vous que vous-mêmes?» Si, ô Messager d'Allah, répondit l'assistance. Je vous demande donc deux choses: de vous attacher au Coran et aux Gens de ma Famille». (Relaté par al-Suyûtî dans "Ihyâ' al-Mayyit )

« Les Gens de ma Famille sont pour vous comme le Bateau de Noé, quiconque y montera sera sauvé et quiconque le ratera sera noyé. » (al-Hâkim dans "Al-Mustadrak": 3/151)

« Oui certes quiconque meurt en aimant la Famille de Mohammad meurt en martyr.

Quiconque meurt en aimant âli Mohammad meurt pardonné!

Quiconque meurt en aimant âli Mohammad meurt repenti!

Quiconque meurt en aimant âli Mohammad meurt en croyant à la Foi parachevée!

Quiconque meurt en aimant âli Mohammad, l'Ange de la mort lui annonce (la bonne nouvelle de son entrée au Paradis (...)!

Oui, certes, quiconque meurt en aimant âli Mohammad sera escorté au Paradis comme est escortée à la maison de son mari une épouse. » (Safinatul Bihâr)

« Fâtimah est une partie de moi, elle est la prunelle de mes yeux. » (Bihâr al-Anwâr: 43:24)

« Nous, les Ahl-ul-Bayt, Allâh a choisi pour nous la vie de l'au-delà, plutôt que la vie d'ici-bas. Aussi, les Gens de ma Maison connaîtront l'expulsion et la dispersion dans le territoire. » (Ibn Mas'ûd et cité dans al Mustadrak al-Sahîhayn, 4/464.))

« Il y aura après moi douze Successeurs, issus tous de Qoraych (tribu dont est issu le Noble Prophète). » (Ibn Mas'ûd dans "Mustadrak al-Sahîhayn", Tom. 1, p. 269)

2

« Les Imâms après moi seront au nombre de douze, dont neuf descendront de l'épine dorsale d'al-Hosseyn et le neuvième de ce dernier est le Mahdî (‘aj). » (Ibn Mas'ûd et cité dans "Kîfâyat al-Athar", p. 23.)

« De quiconque je suis le Maître 'Alî est aussi son Maître! O mon Dieu! Sois l'Ami de quiconque est son ami, et l'Ennemi de quiconque est son ennemi. »

(al-Tabarânî, Ahmad et bien d'autres)

Se rappeler Az-Zahra (pse), c’est éveiller notre dignité, notre haut rang, notre statut et c’est rejeter tout le superflu de la société contemporaine.

Mais avant tout, célébrer Fâtimah (pse) la fille du Prophète (pslf), l’héroïne d’Al-Kawthar, l’épouse de ‘Alî, l’Emir des croyants (psl), la mère des Hassaneyn (psEux) et de Zaynab (pse), c’est accomplir un acte de dévotion comme en témoigne ce hadith, faisant l’unanimité auprès des savants émanant de toutes les écoles confondues :

Le Prophète a dit : « Fâtimah est une partie de moi, fruit du coeur et de l’esprit, quiconque la met en colère, m’aura certes mis en colère et quiconque aura mis le Messager de Dieu en colère aura certes mis Allâh, Tout Puissant, en colère. »

Sourate al-Insân La totalité de la Sourate «Al-lnsân» (appelée aussi sourate «Hal Atânâ» et Sourate «Al-Dahr») fait l’éloge des «Gens de la Maison», c'est-à-dire l'Imâm ‘Alî, Fâtimah az-Zahrâ' et leurs deux fils: les Imâms Hassan et Hossayn (que la paix soit sur eux).

Cette sourate décrit leur piété et la place élevée qu'Allâh leur réserve. Elle dépeint la faiblesse générale de l'homme et sa totale léthargie ; parle du Paradis ; des prières accomplies par les Ahl ul Bayt qui sont déjà acceptées et approuvées puis énonce la déclaration d'Allâh (swt) à Son Prophète Messager Mohammed (pslf)).

Ainsi la sourate al Insân détermine bien la distinction des «Gens de la Maison», et précise la position de pivot de Fâtimah az-Zahrâ, la Dame de Lumière (pse).

Le verset (âyah) de Mobâhala Quelques écclésiastiques chrétiens, sous la direction de l'Evêque de Najran, vinrent à Médine voir le noble Prophète pour parler et défendre leur conception déformée de la propre existence du Prophète 'Issâ (psl), ainsi que de ses enseignements.

Comme ce débat trainait sur plusieurs jours Allâh fit enfin descendre le verset (âyah) de Mobâhala.

Dans ce verset il reçut l'ordre de dire aux chrétiens de Najrân qu’ils se retouvent un jour précis à un endroit bien déterminé ; qu'il amènerait ses propres fils et femmes et qu'ils devraient eux aussi en faire de même. Qu'il viendrait enfin lui-même et qu'ils devraient pouvoir faire descendre le courroux d'Allâh sur ceux qui étaient les menteurs.

3

Le Prophète (pslf)) se rendit à l'endroit où se déroula la Mobâhala, enmenant, avec lui, son gendre Alî, sa fille Fâtimah et ses petits-fils, al-Hassan et al-Hosseyn (paix sur eux) et invita les ecclésiastiques de Najrân à amener les leurs, afin d'invoquer ainsi la colère d'Allâh.

Mais les ecclésiastiques de Najrân s'abstinrent de s'engager dans cette entreprise et établirent ainsi leur position de menteurs dans l'histoire. A cette occasion le noble Prophète amena sa propre progéniture, c'est-à-dire «Les Gens de la Maison» pour confirmer ainsi leur grandeur et leur supériorité sur les autres.

Cela signifie qu’ils constituent les âmes exaltées qui peuvent être mises en avant pour montrer l'extrême distinction qu'Allâh et Son Prophète leur attachent. Là aussi la position de la Dame Fâtimah est centrale et principale, comme celle de son mari et de ses enfants.

Allâh le Tout-Puissant dit dans le saint Coran:

«Si quelqu'un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science, dis: Venez! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes: nous ferons alors une imprécation réciproque en appelant une malédiction de Dieu sur les menteurs». (S.3 ; V. 61)

En espérant que ce document nous soit d’une grande utilité, nous serve de moyen de départ à la réflexion et à une recherche plus approfondie de la connaissance, recherche bien sûr suivie d’efforts continus pour l’amélioration de notre comportement en tant que musulman,

Nous prions qu’ALLAH (soubhânahou wa ta’âlâ) nous éclaire et nous guide dans le Droit Chemin !!!

4

PLAN DU DOCUMENT

INTRODUCTION

LE DESTIN DES FEMMES AU COURS DE L’HISTOIRE

LA NAISSANCE DE FATIMAH

LES NOMS DE FATIMAH

SA VIE AUPRES DE SON PERE

SA DOT, SON TROUSSEAU ET LA CEREMONIE DE MARIAGE

L’EPOUSE FIDELE DE L’EMIR DES CROYANTS

APRES LE DECES DE SON PERE

SON MARTYR

QUELQUES PAROLES DE FATIMAH

Voir Son Illustre Sermon

5

INTRODUCTION
La fille du noble Prophète Mohammad (pslf) est Fâtimah az-Zahrâ (pse).

Sa mère est la Dame Khadîja (pse), Mère des Musulmans.

Son mari est Amir al-Mo'minîn (psl), le premier des Successeurs du Prophète et

ses fils et petits-fils sont les 11 Imams (pse).

Fâtimah (pse) est née le 20 Jamadi Thâni II, 45 ans après la naissance du Prophète.

Elle est décédée à Médine le 3 Jamadi Thâni en l'an II de l'Hégire à l'âge de 18 ans.

L'Imâm ‘Alî (psl) s’occupa de ses funérailles et selon sa volonté (à elle) il l’enterra dans un lieu tenu secret car elle ne voulait pas que les ennemis de son père profitent des nombreuses bénédictions de la ziyarât (visite) sur sa tombe.

Mariée au gendre du Prophète ‘Alî (pse), suivant le décret de Dieu, elle donna naissance à

5 enfants: les Imâms al-Hassan et al-Hossayn (pse), 2 filles, Zainab al Koubrâ et Oumm Koulthoum (pse)

et Mohsin qui fut tué dans son ventre lorsqu'elle fut attaquée par ses ennemis.

Le Saint Prophète (pslf) la considérait comme la Maîtresse des Femmes Des Mondes.

Il l'aimait et la respectait tellement que chaque fois qu'elle entrait dans sa chambre il se levait pour l'accueillir, la faisait asseoir à sa place et même embrassait sa main.

Elle était à l'exemple de son père du point de vue noblesse, piété et dévotion.

De nombreux versets du Coran furent révélés pour son éloge.

On entendait souvent le Saint Prophète dire:

«Allâh est content de ce qui contente Fâtimah

et se met en colère contre ce qui la courrouce».

Et aussi:

«Quatre femmes sont élues entre toutes au Paradis: Assiah fille de Mozâhim, Mariam fille de Imrân, (mère de 'Issa), Khadîjah fille de Khouwaylid et Fâtimah (pse)».

Lorsqu'on demanda à 'Aïcha (la femme du Prophète) :

((Qui était le plus aimé du noble prophète ?

Elle disait : «Fâtimah ! ».

Et lorsqu'on lui demanda encore:

«et qui était le plus aimé du Prophète parmi les hommes ?»

elle répondait: «le mari de Fâtimah», c'est-à-dire ‘Alî, fils d'Abou Tâlib .))

Le Saint Prophète a déclaré:

«En vérité, c'est Allah qui m'a ordonné de marier Fâtimah à ‘Alî (pse)».

6

Il était de notoriété publique que le Saint Prophète avait un amour profond pour sa fille, la Dame de Lumière, Fâtimah az- Zahrâ ( pse).

Cette dévotion extrême n'était pas seulement due au lien de sang entre sa fille et lui, mais émanait des vertus incomparables que celle-ci possédait.

Le verset de Tathîr « … ô vous, les gens de la Maison! Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement» (S.33 ; V. 33) Ce verset est la consécration des Gens de la Maison.

Il fut révélé alors que le Saint Prophète (pslf) se trouvait dans la maison d'Oumm Salmâ la mère de la sincérité (que Dieu soit satisfaite d’elle).

Vêtu d’un manteau sur les épaules, il demanda qu'on lui amène les membres de sa maison ‘Alî, Fâtimah, Hassan et Hosseyn (pse).

Et lorsque ceux-ci arrivèrent, il les enveloppa de son manteau et dit:

«0 Allâh! Ce sont les membres de ma famille. Envoie Tes bénédictions sur moi et sur ma progéniture»

puis il récita le verset de Tathîr précité.

Cette distinction est aussi décrite dans le Hadith du Manteau (hadith al Kisâ).

Dès lors, les personnes qui se trouvèrent sous ce Manteau furent nommés «les Gens du Manteau» (Ahl al-Kisâ').

Encore une fois, la position de Fâtimah az-Zahrâ (pse) est des plus enviables (selon les propres termes du Hadith du Manteau précité).

7

LE DESTIN DES FEMMES AU COURS DE L'HISTOIRE
Le Saint Prophète Mohammad (pslf) a dit :

« Marie était la Dame des femmes de son époque, mais ma fille Fâtimah est la Dame de toutes les femmes du monde, de la première à la dernière » (que la paix soit sur elles)

Les femmes ont eu un destin difficile au cours de l'histoire et, comme physiquement, elles étaient plus faibles que les hommes, les dictateurs et les injustes n’ont cessé d'écraser leur personnalité humaine. Quels crimes n'ont-ils pas commis à cet effet!

La personnalité de la Femme, particulièrement dans le contexte de l'Arabie préislamique plus que partout ailleurs était piétinée. On dit bien que c’était l’époque de l’ignorance, l’époque de la Jâhiliyya.

Les femmes était cédées comme de la marchandise. Elles n'avaient aucun droit à l'héritage. La naissance d’une fille mettait les hommes dans une confusion totale et comme nous le savons, ils les enterraient vivantes. le plus étonnant encore c'est qu'ils négligeaient même les lois naturelles dans ce domaine. Ils disaient : « les enfants de nos filles ne sont pas nos enfants; nos enfants sont seulement ceux de nos fils ». Et ce slogan, depuis ce temps-là, est rapporté dans l'histoire comme la base de cette pensée : « les fils de nos fils sont nos fils mais les fils de nos filles sont les fils des hommes qui ne sont pas des nôtres ! »

Et l'Islâm vint abolir cette pensée de l’ignorance, vint rétablir l’importance des valeurs humaines et restaura la personnalité perdue des femmes.

Un hadith rapporte :

Asmâ bint Amîs, femme de Dja’far ibn Abou Tâleb, rendit visite aux femmes du Prophète. Une des premières questions qu’elle leur posa fut : "Est-ce que dans le Coran des versets ont été révélés au sujet des femmes ?" Les femmes du Prophète lui répondirent qu'elles n'en s’avaient rien.

Puis Asmâ se rendit chez le Prophète et lui demanda : "ô Prophète de Dieu, est-ce que le sexe féminin est voué à la perdition ?" Le Prophète lui répondit : "Pourquoi ?" Elle rétorqua : " Par ce qu’en Islâm et dans le Coran, aucune qualité féminine n'a été valorisée comme pour les hommes !"

Cela se passa au cours de la cinquième année de l'Hégire, dix huit ans après le début de la prophétie alors que dans le Coran et les hadiths, il était souvent fait référence à la revalorisation de la personnalité féminine.

La réponse à cette préoccupation vint avec la révélation du verset 35 de la sourate 33 Les Partis (ou les confédérés).

Allâh (soubhânahou wa ta’alâ) dit dans ce verset :

«Les soumis et les soumises les pieux et les pieuses

8

les dévoués et les dévouées les hommes véridiques et les femmes véridiques les patients et les patientes ceux qui redoutent Dieu et celles qui redoutent Dieu les bienfaisants et les bienfaisantes ceux qui jeûnent et celles qui jeûnent les hommes chastes et les femmes chastes ceux qui se rappellent de Dieu et celles qui se rappellent de Dieu Dieu leur a préparé le pardon et une magnifique récompense »

Ce verset détermine les hautes valeurs qu’on devrait trouver tant chez les hommes que chez les femmes Nous pouvons en conclure qu’il n’existe aucune différence entre l’Homme et la Femme en matière de piété, de foi et d’actes d’adoration.

Par conséquent pas de distinction dans la Rétribution.

L'Islâm montre que les femmes et les hommes peuvent marcher ensemble, côte à côte, sur le chemin de la vie, vers Dieu.

Le Saint Prophète (pslf) n'a t-il pas dit :

« J'ai été missionné pour parachever les nobles fondements de la morale » Safinat-Ul-Bihar, p.411 et : « La foi est nue; son habit est la piété, sa parure est la pudeur et son fruit est le savoir. » Al Mahadjat-ul baydha t.2, p.14

L’Imâm ‘Alî (psl) a dit :

« L'homme doué de raison devrait commencer par chercher et recenser les imperfections de son âme en matière de foi, de morale et de comportement puis, se les rappelant ou les notant par écrit, oeuvrer à les déraciner les unes après les autres. »

Coran: sourate an-Nisâ’ 4; verset 1

« ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes. »

Voir aussi les sourates âli 'Imran, et ar-Roum.

9

LA NAISSANCE DE FATIMAH
Le Saint Prophète Mohammad (pslf) a dit :

"Fâtimah est une partie de mon corps, elle est la lumière de mes yeux et le fruit de mon coeur et de mon esprit... elle est un ange à existence humaine."

Cinq ans après le début de la prophétie, le Messager de l'Islam, vivait dans des conditions difficiles. L'Islâm était alors isolé et la petite minorité de musulmans subissait de violentes pressions et agressions.

L'athéisme, l'idolâtrie, l'ignorance, les guerres tribales, la souveraineté de la force et l'extrême misère des populations prévalaient dans les milieux de la Mecque. Le Prophète quant à lui, ne pensait qu’à l'avenir. Un avenir qui promettait d'être brillant derrière ces nuages noirs et ténébreux.

Ce fut l’année de sa naissance que le Prophète vécut un grand événement. Sur ordre de Dieu il eut le privilège d’effectuer l’Ascension Nocturne et put visiter le Royaume des Cieux (sourate al Isrâ ; verset 23)

Il est rapporté que le Prophète (psl), la nuit de son ascension, fut conduit au Paradis. L'Ange Gabriel lui donna le fruit de l'arbre du bonheur et, lorsqu’il revenait sur terre, de ce fruit du paradis naquit l'embryon de Fâtimah az-Zahrâ (pse).

Il est rapporté que le Prophète aimait à embrasser Fâtimah .

Un jour, sa femme Aicha, lui reprochant son attitude à l'égard de son enfant, lui demanda : "Pourquoi embrasses-tu tellement ta fille ?»

Le Prophète répondit : "A chaque fois que, j’embrasse Fâtimah je sens l'odeur du Paradis éternel."

Dieu avait annoncé la nouvelle de cette grande naissance dans la sourate al Kawçar (l’abondance) :

« Oui, nous t'avons accordé l'abondance. Prie donc ton Seigneur et sacrifie! C’est celui qui te hait qui restera sans postérité! » (S.108 ; V. 1,2 et 3)

Lorsque Khadîdja (pse) se maria avec le Prophète (pslf) toutes les femmes de la Mecque l’abandonnèrent l’accusant d’être mariée à un jeune indigent et orphelin.

Cette situation perdura jusqu’à la naissance de Fâtimah car au moment de l’accouchement Khadîdja envoya chercher les femmes de Qoraïch pour qu’elles l’aident en ces heures sensibles, pénibles et douloureuses.

10

Mais elles dirent : ’’Tu ne nous pas écoutées et tu as épousé cet orphelin, fils d’Abou Tâlib, alors nous ne viendrons pas t’assister!’’

Khadîdja qui avait une foi profonde fut considérablement attristée par ce message hideux mais la lumière de l’espoir demeurait au fond de son coeur. Elle savait que son Dieu ne la laisserait pas dans une telle situation. Elle resta donc seule, allongée au milieu de la pièce jusqu’à ce que, soudain, quatre femmes apparûrent près d’elle. Elle sursauta mais l’une des quatre l’interpella et lui dit: « N’aie pas peur et ne sois pas triste. Ton Dieu Généreux nous a envoyées à ton secours ! Nous sommes tes soeurs. Moi, je suis Sarah. Elle c’est Assia la femme de Pharaôn qui sera une de tes amies au Paradis. Voici Marie, la fille d’Imrân et la quatrième que tu vois là. C’est la soeur de Moise, elle s’appelle Koulthoum ! Nous sommes venues pour t’aider. »

Elles restèrent à ses côtés jusqu’au moment où Fâtimah ouvrit les yeux sur ce monde.

Oui, il en fut ainsi conformément à la sourate 41, verset 30 :

« Les anges descendent sur ceux qui disent :

Notre Seigneur est Dieu et qui persévèrent dans la rectitude. Ne craignez pas, ne vous affligez pas. Accueillez avec joie la bonne nouvelle du Paradis qui vous a été promise. »

La joyeuse naissance de son enfant contenta le Prophète (pslf). Sa langue se délia pour louer Dieu, tandis que la langue des malveillants qui l’avaient surnommé Abtar (sans descendance) resta coupée pour toujours.

C'est ainsi que Fâtimah devint la source brillante de la postérité du Prophète et des Saints Imâms (pse), et ce pour le meilleur et le plus grand bien des musulmans à travers les siècles.

11

LES NOMS DE FATIMAH
Fâtimah (pse) a de nombreux surnoms, dont ceux de resplendissante ou de lumineuse du fait de son excellente morale et de son haut degré de piété.

Fâtimah a été qualifiée de "Maîtresse des femmes des mondes", pour toutes les époques alors que Marie est la "Maîtresse des femmes des mondes" de son époque en particulier.

1. FATIMAH (qui a sevré son enfant)

Selon une tradition, il est rapporté que le cher Prophète de l’Islam (pslf) dit un jour à l’Imâm ‘Alî (psl): « Sais-tu pourquoi ma fille s’appelle Fâtimah? »

L’Imâm lui répondit : « Je vous en prie, dites-le moi. »

Le Prophète lui dit : « C’est parce que elle et ses chi’ites (partisans) ceux qui suivent son école seront exempts du feu de l’enfer. »

2. AZ ZAHRA (la lumineuse)

D’entre tous ses noms, Zahrâ a une précieuse signification et un éclat particulier.

On demandait au sixième Imâm (psl): « Pourquoi Fâtimah s’appelait-elle aussi Zahrâ? »

Il répondit: « Parce que le nom de Zahrâ, comme le nom de Fâtimah signifie brillant.Quand elle se tenait dans le Mihrab, la lumière qu’elle dégageait était visible pour tous les gens des Cieux, de la même façon que la lumière des étoiles est visible pour les gens de la Terre. C’est pour cette raison qu’elle fut aussi appelée Zahrâ!»

3. AL MA’SOUMAH (l’infaillible)

4. AS SIDDIQAH (la sincère).

5. AT TAHIRAH (la purifiée)

6. AL BATOUL (la vierge)

7. AL MOBARAKAH (la bénie).

8. AZ ZAKIYYAH (la vertueuse).

9. AR RAZIYYAH (la satisfaite).

10. AL MARZIYYAH (la louable).

12

11. AL MOHADITHA (Celle qui a parlé à sa mère dans l'utérus avant sa naissance).

Quant à ce dernier nom, il fait référence à la tradition suivante :

"Lorsque Khadîja était enceinte de Fâtimah (pse), celle-ci parlait à sa mère. Khadîja avait gardé le Prophète (pslf) dans l'ignorance de ce fait, jusqu'au jour où il entendit sa femme parler alors qu'il la savait seule. Elle lui apprit donc que c'était l'enfant qui dialoguait avec elle. Le Prophète (pslf)) répondit : "Réjouis-toi Khadîja pour cette enfant car Dieu a voulu qu’elle soit la mère de onze de mes successeurs qui viendront après moi et après leur père ['Alî (psl)].

Plus encore:

- Elle est celle qui intercède en faveur de tous ceux qui pleurent son fils Hossayn (psl)

- Elle est Oumm Abîhâ (la mère de son père)

SA VIE AUPRES DE SON PERE
"La première personne qui se présentera devant moi, c'est Fâtimah bint Mohammad."

Fâtimah (pse) était la cinquième enfant du Prophète Mohammad (pslf)

Elle naquit alors que son respecté père avait commencé à passer de longs moments de solitude dans les montagnes entourant la Mecque, méditant et réfléchissant aux grands mystères de la création.

A l’âge de cinq ans, elle apprit que son père était devenu Prophète et Messager d’Allâh (swt).

Sa première obligation était de transmettre la bonne nouvelle de l’Islâm à sa famille et à ses proches relations. Ils devaient adorer Dieu Unique et Tout Puissant. Sa mère, qui était un puissant appui et soutien, expliqua à Fâtimah ce que son père devait faire. A partir de ce moment, elle devint plus étroitement lié à lui et éprouva un amour profond et durable pour lui.

Au début de l'Islâm, la vie était difficile à la Mecque. Les musulmans étaient peu nombreux. Leurs ennemis, cruels et ignorants qui détenaient tous les pouvoirs, la force, la souveraineté et la richesse, ne manquaient aucune occasion pour les molester, les insulter et les accuser à tort.

Aux cotés des deux personnes qui aimaient, soutenaient, protégeaient et assistaient le Prophète, Khadîja et Abou Tâlib, on trouve Fâtimah, toujours prête à panser ses blessures (pse).

Ces deux amis fidèles du Prophète, ces deux êtres dévoués contribuèrent considérablement au développement de l'Islâm. Malheureusement ils sont décédés l'un, peu de temps après l'autre, au cours de la dixième année de la prophétie. Ce qui plongea le Prophète dans une tristesse telle qu’on nomma cette année l’Année de la tristesse et du chagrin.

13

‘Alî (psl), à cette époque avait dix neuf ans tandis que Fâtimah (pse), selon les célèbres hadiths, n'en avait guère que cinq. Il est intéressant de savoir que tous deux vivaient au domicile du Prophète et remplissaient ses moments de solitude.

Elle accompagnait souvent son père dans les rues de la Mecque et au temple où se trouvait la ka’aba. C’est ainsi qu’elle fut le témoin des agressions contre le Saint Prophète (pslf).

Pendant sa prière au Temple on déversa sur lui des entrailles d’animaux, une autre fois c’est du sable qu’on jeta tout en se moquant et l’injuriant. C’est elle qui enleva la souillure sur lui avec une bienveillance particulière dont elle seule était capable, le réconforta et s’en prit à leurs ennemis. Elle les punit publiquement avec le sabre de sa langue et elle les frappa à coups d'anathème très dur.

Oui, même dans les endroits où, parfois les hommes les plus vertueux n'osaient pas prêter secours et assistance au Prophète, cette enfant bienveillante et encore toute jeune était présente et se chargeait de prendre la défense du Prophète.

Une fois toutes ces années difficiles passées, le Prophète (pslf) prit la décision d'émigrer à Médine. Fâtimah, alors âgée de huit ans l’y suivit peu de temps après.

Elle sentait qu’elle devait rester aux côtés de son père pour continuer à le défendre.

Fâtimah (pse) ne prenait pas seulement la défense du Prophète. En période de guerre et de lutte, elle prenait part aussi au combat, comme un homme valeureux, dans les limites de la mission qui lui était confiée.

On la voit, à la bataille de Ohod, soigner son père qui avait une dent cassée et le front ensanglanté. C’est elle qui prépara ses armes pour le lendemain. C’est elle encore qui s’est risqué dans les tranchées, lors de la bataille des confédérés, pour lui apporter un morceau de pain à manger.

C'est Fâtimah qui, une fois de plus, à l'heure de la conquête de la Mecque, a monté la tente pour lui, a préparé l'eau pour qu'il nettoie la poussière de son corps, fasse ses ablutions et porte des habits propres pour aller au Temple de la Mecque.

« Fatima est une partie de mon coeur.

"Quand mon coeur brûle du désir d'être au Paradis, j'embrasse le cou de Fâtimah !"

Tous les historiens et tous les maîtres de hadith sont unanimes pour dire que le Prophète (pslf) éprouvait un incroyable sentiment d'affection pour sa fille Fâtimah (pse).

L'attachement profond du Prophète pour Fâtimah n'était pas uniquement le fruit de la relation père - enfant, même si ce sentiment d'affection normal habitait l'âme du Prophète.

"Cet amour n'est pas un amour comme les autres. C'est l'amour de celui qui aime Dieu, c'est l'amour de Dieu !".

Parmi les abondants récits qui furent rapportés à ce propos, il nous suffit de n'en citer que quelques uns auxquels il est fait référence dans les célèbres ouvrages des chiites comme des sunnites :

"Personne parmi les hommes n'était plus aimé du Prophète (pslf) que l'ةmir des croyants, ‘Alî (psl) et aucune femme, parmi les femmes, n'était plus aimée de lui que Fâtimah (pse)".

14

Lorsque le verset 63 de la sourate an Noor (la lumière) fut révélé:

"Ne considérez pas l'appel du Prophète comme un appel que vous vous adresseriez les uns aux autres !"

Les musulmans cessèrent d'appeler le Prophète (pslf) " ô Mohammad". Ils dirent dès lors : " ô Envoyé de Dieu" ou " ô Prophète de Dieu".

Fâtimah (pse) a dit :

" Après la descente de ce verset, je n'ai plus osé parler à mon père en lui disant "cher père". Lorsque je me trouvais en sa présence je lui disais "ô Envoyé de Dieu".

Je l'ai ainsi interpellé une, deux fois puis j'ai vu qu'une profonde tristesse l'envahissait et qu'il se détournait de moi. La troisième fois, il m'a regardée et m'a dit :

"ô Fatima, ce verset n'est descendu ni pour toi ni pour ta descendance et ta dynastie; tu es de moi et moi, je suis de toi. Non ! Ce verset est descendu pour les gens malveillants et les malpolis coléreux de Qoraich."

Puis, il a ajouté cette étonnante phrase qui nourrit l’esprit :

"Dis donc 'cher père' ceci est plus vital pour le coeur et plus appréciable pour Dieu !"

Dans un autre hadith, il a été rapporté que le Prophète était tellement passionné par sa fille Fâtimah que, chaque fois qu'il partait en voyage, la dernière personne à qui il allait faire ses adieux était Zahrâ et, dès son retour, la première personne à qui il se hâtait d'aller rendre visite cétait elle.

« Celui qui la moleste me moleste, celui qui la met en colère me met en colère, celui qui lui fait plaisir me fait plaisir, et celui qui lui fait de la peine me fait aussi de la peine ! »

Il ne fait pas de doute que l'importante personnalité de Fâtimah (pse), sa vie brillante, son haut niveau gnostique, sa foi et ses prières exigeaient un profond respect, parce que non seulement les Imâms (pse) étaient tous de sa descendance, mais elle était aussi l'épouse du grand homme de l'Islam, l'ةmir des croyants, ‘Alî (psl).

Le Prophète (pslf), par son comportement à l'égard de sa fille, voulait aussi provoquer une véritable révolution culturelle, une révolution des idées :

« La fille n'est pas un être qu'il faut enterrer vivante ! Voyez, moi j'embrasse les mains de ma fille, je la fais asseoir à ma place et je lui rends les honneurs et le respect qui lui sont dus.

La fille est un être humain comme n'importe quel autre être humain. La fille, c'est un don comme n'importe quel autre don de Dieu; elle est un don de Dieu.

La fille aussi doit parcourir le chemin de la Perfection et franchir les étapes, comme le garçon. Elle se doit aussi d'entrer dans les limites du rapprochement avec Dieu. »

C'est ainsi que le Prophète (pslf) a redonné toute sa valeur perdue à la Femme, dans cette société d'obscurantisme.

15

SA DOT- SON TROUSSEAU - LE MARIAGE
Les cérémonies du mariage, la dot et le trousseau ont, de tout temps, été source de grands problèmes pour les familles, problèmes qui dominent parfois toute la durée du mariage et dont les conséquences néfastes persistent jusqu'à la fin de la vie des deux conjoints.

Donc le mariage de la fille du grand Prophète de l'Islam, devait être, à tous points de vue, parfait en son genre car il allait être le modèle à suivre pour tous les temps et pour toutes les époques.

SA DOT :

Sa dot fut très modeste. Moins de la somme que les pauvres de l’époque payaient pour prendre épouse.

Le Prophète (pslf), s'adressant à l'ةmir des croyants, ‘Alî (psl) dit :

« As-tu quelque chose à offrir en dot à ta femme ?»

Celui-ci répondit :

« mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi. Tu connais ma vie aussi bien que moi et tu sais que je n'ai rien d'autre que mon sabre, mon bouclier et mon chameau!»

Le Prophète poursuivit :

« C'est exact ! Ton sabre t'est utile à l'instant du combat contre les ennemis de l'Islam; avec ton chameau, il te faut arroser la palmeraie et de plus, tu en as besoin pour te déplacer. Donc, tu ne peux offrir que ton bouclier en dot à ta femme et je te donne ma fille Fâtimah (pse) en mariage devant ce même bouclier." »

Le Prophète ordonna de vendre le bouclier et de lui apporter le fruit de la vente qui fut d'environ cinq cent dirhams. Le Prophète divisa la somme en trois. Il remit une part à Bilâl afin qu’il préparât un bon parfum bien odorant et impartit les deux autres parts à la préparation des moyens de vie des époux et à l'achat du linge.

Il est évident qu'avec une si petite somme d'argent tout ce qu'il était possible d'acheter ne pouvait être que simple et bon marché.

De plus, dans un hadith il est cité que Fâtimah demanda à son père de racheter avec cette dot le pardon des pécheurs de son peuple au jour de la Résurrection. Cette requête fut acceptée et l'ange Gabriel descendit du ciel en donner l'ordre au Prophète.

16

Son Trousseau

Il a été rapporté qu'avec cet argent, un trousseau de dix huit pièces fut préparé pour Fâtimah (pse) dont voici les plus importantes :



Un foulard à quatre dirhams.



Une chemise à sept dirhams.



Un lit fabriqué avec du bois et des feuilles de dattier.



Quatre oreillers en peau de mouton, remplis avec des joncs odoriférants.



Un rideau en laine.



Une petite natte.



Un petit moulin à main.



Une outre en cuire.



Une cuvette en cuivre.



Une grande casserole pour cuire le lait.



Une cruche verte en terre.



... et quelques autres petites choses de maison du même genre.

Oui, voici donc tout ce que contenait le trousseau de la Dame des femmes du monde !

LA CEREMONIE DE MARIAGE
Le Prophète de l'Islâm (pslf) organisa la fête devant célébrer cette union pour créer une famille, famille qui s’avèrera être à l'origine d'une partie importante de l'histoire de l’Islâm et aussi à l’origine de la postérité du Messager de Dieu.

Dans un hadith le Saint Prophète dit:

« ‘Alî et moi, nous étions une seule et même Lumière avant la création de ‘Adam. Cette lumière se transmit de personne en personne parmi les proches amis de Dieu jusqu'à Abdoul Mouttâlib. De là Elle prit deux directions : celle qui mène à Abdallah et l'autre qui aboutit à Abou Tâlib. La première continue à travers moi tandis que la seconde poursuit son chemin à travers ‘Alî. Ces deux flux se rencontrent à nouveau chez Fâtimah qui a engendré ma descendance avec sa lignée d'Imâms. »

La fête fut toute simple mais remplie de spiritualité. La simplicité de la fête sans cérémonial d’aucune sorte peut nous surprendre aujourd'hui.

L’ةmir des croyants ‘Alî (psl) raconta :

« le Prophète avait remis au préalable à Oumm Salâmah une part du fruit de la vente du bouclier qu'il avait vendu pour qu'elle la lui gardât. Au moment de préparer la noce, il lui demanda donc de lui remettre la

17

somme, dix dirhams, qu'il me donna en disant: "Va avec cet argent que voici acheter un peu d'huile, des dattes et du lait caillé." Je suis allé acheter tout cela, puis, lorsque je les ai apportés au Prophète il a retroussé ses manches et a demandé qu'on lui apporte une nappe propre. Il a mélangé le tout de ses propres mains et a préparé ainsi un repas. C'est ce même repas qu'il a servi au cours de la réception. »

« … J'eus honte du nombre d'invités pour la petite quantité de repas. »

« Dès que le Prophète en fut informé il me dit: "Ne sois pas triste! Je vais prier pour que Dieu donne l'abondance à ce repas."

Et c'est exactement ce qui se passa: les nombreux invités mangèrent de ce menu repas et furent tous rassasiés. »

A la fin de la fête, lorsque tous les invités s’en allèrent, le Prophète (pslf ) fit asseoir Fâtimah (pse) à sa gauche et l’ةmir des croyants ‘Alî (psl) à sa droite puis il versa de l'eau qu'il avait bénite lui-même, un peu sur le corps de sa fille et un peu sur le corps de l'ةmir des croyants. Il pria pour eux et dit:

« "ô Dieu, ils sont de moi et moi, je suis d’eux. ô Dieu, de la même façon que tu as éloigné de moi toute sorte d'abominations et de méchancetés, éloigne-les d'eux aussi et rend-les purs."

Puis, il ajouta : " Levez-vous et allez chez vous. Que Dieu vous donne le bonheur!" »

La simplicité du mariage des personnes que Dieu a Lui-même élu est une leçon de modestie d’humilité et de spiritualité.

« Un ange s'est présenté à moi de la part de Dieu et m'a dit : " Dieu te salue et te fait dire que Moi J’ai uni ta fille Fâtimah à ‘Alî ibn Abou Tâleb dans les cieux alors, toi aussi, donne la lui en mariage sur la terre. »

« Si ‘Alî n'avait pas existé, la personne qui aurait mérité d’être l’époux de Fâtimah n'aurait pas existé non plus! »

Cette union fut une réussite totale ici-bas. Ce fut une union commencée dans les Cieux et pour l’Eternité.

18

FATIMAH EPOUSE FIDELE DE L’EMIR DES CROYANTS
Malgré sa courte vie, Fâtimah Az-Zahrâ (pse) eut une vie très active et pleine de leçons pour la femme musulmane.

Elle était la fille modèle, l'épouse idéale et la mère exemplaire.

C'est par son comportement irréprochable sur tous les plans qu'elle mérita d'être nommée la Dame des Femmes des Mondes.

L’environnement de sa maison conjugale était un exemple d’harmonie, de paix, de tranquilité et de modestie. Elle aidait son mari dans les affaires religieuses et les affaires du monde. Elle le soutenait dans l’accomplissement de sa grande et noble mission.

L’Imâm ‘Alî (psl) a dit:

« Par Allâh, je n’ai jamais été en colère contre Fâtimah (pse) ni ne l’ai forcé à faire quoi que ce soit. Elle n’aimait pas se fâcher et ne le fit jamais jusqu’à sa mort. De plus jamais elle ne m’a désobéi. En fait à chaque fois que je la regardais toute la tension et la tristesse qui se trouvaient en moi disparaissaient. » (Bihâr de Manâqib)

L’Imâm al Bâqir (psl) dit:

« Fâtimah se vouait aux tâches de la maison, moulait le blé, cuisait le pain et nettoyait la maison. Son époux lui, pour l’aider, ramenait le bois et les provisions. » (de Ayashi dans son commentaire du coran)

Elle consacra sa vie entre les travaux ménagers, qu’elle partageait à tour de rôle avec sa servante la pieuse Fidha, l’éducation de ses enfants et l’adoration nocturne.

Elle proposait souvent des solutions aux problèmes des femmes et aidait les nécessiteux.

Elle était très instruite ayant été élevée par le Prophète (pslf), la Cité du Savoir. Les lumières du Saint Coran et les enseignements de l’Islâm lui étaient très familier.

Elle ne refusait jamais de répondre aux questions des femmes à qui elle dit :

« Posez toutes les questions qui vous viennent à l’esprit… Ma récompense à chaque réponse est aussi vaste qu’un espace rempli de perles entre ciel et terre. »

De plus sa servante avait tellement bien appris avec elle qu’elle ne s’exprimait que par des versets du Coran.

Elle était soucieuse et très assidue dans la préservation de la Sounna de son père dont elle écrivait les paroles sur une peau qu’elle gardait jalousement. Un jour n’ayant pas retrouvé un de ses précieux objets elle affirma à sa servante que ces écrits lui étaient aussi précieux qu’Al Hassan (psl) et Al Hosseyn (psl).

19

Elle eut cinq enfants :

- al Hassan

- Al Hosseyn

- Zaynab

- Oumm Koulthoum

- Mohsen qui fut tué dans son ventre par les ennemis de l’Islâm cherchant à entrer de force dans sa maison pour exiger le serment d’allégeance à Abou Bakr.

Elle se contenta d’une vie de privations, donnant parfois, aux nécessiteux, la nourriture destinée à sa famille. Un jour que le Prophète lui apporta un morceau de pain, les ayant trouvés deux jours sans manger, un mendiant tapa à sa porte et elle lui remit ce pain.

De même elle offrit la nouvelle robe offerte par son père pour la fête de son mariage à un pauvre venu demander un vieil habit. Elle s’était rappelé le verset du Coran qui disait que pour atteindre la droiture il fallait savoir se priver de ce qu’on aime.

Elle pensait toujours aux autres d’abord pour ne rechercher que l’agrément de Dieu.

Quand il arrivait à ses enfants d’être malade elle se satisfaisait des prières que son père lui donnait pour leur guérison tellement sa foi était immense.

Son degré de renoncement de ce bas monde, d’ascétisme n’avait d’égal que celui du Prophète et celui de l’Emir des Croyants (pse).

Comme elle a été éduquée par son père, le Prophète de Dieu (pslf), comme elle éduqua ses enfants. A la Perfection !

Fâtimah (pse) était une épouse et mère noble, fidèle, dévouée, instruite, pieuse et bienfaisante au caractère tendre et très agréable. Une vraie Sainte qui avait une forte personnalité.

20

FATIMAH APRES LE DECES DU PROPHETE
"Après la mort du Prophète, elle se couvrait toujours la tête d'une écharpe de deuil. Elle avait toujours les larmes aux yeux et le coeur brûlant."

La tendre période de la vie de la Dame de l'Islâm, Fâtimah az-Zahrâ (pse) s'acheva avec le décès du Prophète (pslf), bien qu'il soit difficile de trouver une période facile dans sa vie.

Les pressions continuelles, les guerres et les complots des ennemis contre l'Islâm et contre le Prophète lui avaient fait perdre sa tranquillité d’esprit.

Et avec le décès du Prophète, de nouvelles tempêtes surgirent. La rancune et la haine qui ont suivi les grandes guerres furent ciblées contre elle et toute sa famille.

Elle souffrit de la séparation douloureuse d'avec son père et fut affligée devant la situation d'opprimé de son époux, l'ةmir des croyants ‘Alî (psl) qui se vit usurpé la Succession du Prophète. Les complots fomentés par les ennemis de l'Islâm reprirent de plus belle.

De plus elle se faisait beaucoup d’inquiétude pour l'avenir des musulmans et la conservation de l’intégrité du Saint Coran.

Le poids de ses soucis l’amenait souvent sur la tombe de son père à qui elle se confiait et se plaignait ne voulant pas déranger son époux qui était déjà la cible des ennemis.

Là elle disait :

« Après toi, cher père, je me suis retrouvée seule. Je me suis sentie errante et dépourvue. Ma voix s'est éteinte, mon dos s'est brisé et l'agréable goût de la vie est devenu amer dans ma bouche. »

Parfois, elle disait aussi :

« Quelqu'un qui a reçu l'odeur de la terre purifiée du Prophète ne pourra jamais plus sentir l'odeur d'aucun autre parfum, jusqu'à la fin de sa vie. »

« Après toi, ش père, tellement de malheurs me sont arrivés que s'ils devaient recouvrir les jours heureux ceux-ci deviendraient obscurs et noirs comme la nuit. »

Oumm Salâmah dit :

"Quand, après la mort du prophète, je suis allée rendre visite à Fâtimah je lui ai demandé comment elle allait, elle me répondit :

21

« ô Oumm Salâmah ! Que me demandes-tu alors que je suis submergée par la tristesse et la douleur. Il y a, d’une part, le décès de mon père et, d'autre part, je vois de mes propres yeux que son successeur, ‘Alî ibn Abou Taleb subit la pire des injustices.

Je jure devant Dieu qu'ils ont déchiré le voile du respect qui lui est dû…

Je sais aussi que ce n’est que le fruit de la rancune de Badr, et le désir de se venger d’Ohod. Voilà ce qui était caché dans le coeur des hypocrites. »

Après la disparition du Prophète (pslf), son immense douleur et sa profonde tristesse ne furent un secret pour personne. Elle ne survécut pas longtemps à son père. Deux à trois mois tout au plus.

Malgré son chagrin, elle resta elle-même, se dévouant à défendre la cause de son époux et à défendre l'Islam sans oublier ses autres obligations familiales.

« Que la paix de Dieu soit sur toi, ش fille du Prophète de Dieu. Que la bénédiction de Dieu soit sur toi !»

22

SON MARTYR
Selon les règles de l’Islâm, les terres conquises par la force ou la guerre deviennent propriétés des Musulmans et sont dirigées administrativement par les Musulmans. Mais, les terres qui sont cédées aux Musulmans sans opposer aucune résistance, comme c’est le cas de Fadak, appartiennent au Saint Prophète (pslf) ou à l’Imâm (psl) de l’époque. Ils ont le droit de distribuer ces terres comme ils l’entendent.

Ce verset en fait foi :

« Le butin provenant [des biens] des habitants des cités, qu'Allah a accordé sans combat à Son Messager, appartient à Allah, au Messager, aux proches parents, aux orphelins, aux pauvres et au voyageur en détresse, afin que cela ne circule pas parmi les seuls riches d'entre vous… » ( Sourate Hashr, 59 : 7)

La terre de Fadak devint ainsi la propriété du Saint Prophète et lorsque le verset suivant fut révélé:

« Et donne au proche parent ce qui lui est dû, ainsi qu’au pauvre et au voyageur en détresse » (Bani Isra’ïl, 17)

Il fit don de Fadak à sa bien-aimée fille Fâtimah az-Zahrâ (pse).

Mais, lorsque le Saint Prophète mourut Abou Bakr usurpa la succession, le califat et la terre de Fadak. Bien qu’il n’y eut aucun doute sur la propriété de Fâtimah, Abou Bakr refusa d’entendre ses contestations et devant témoins il cita une fausse rumeur disant :

« Le Saint Prophète a dit, ‘’Nous, groupe de Prophètes, n’héritons point du tout comme nous ne laissons rien en héritage. Tout ce que nous laissons revient à l’aumône’’ »

Il s’agissait d’un mensonge certain, et personne d’autre que Abou Bakr ne prétendait l’avoir entendu.

La fille du Prophète fit un discours éloquent (voir le Sermon de Fâtimah) dans lequel elle démontra avant tout l’Unicité d’Allâh et la nature de la mission de son père. Elle prouva ensuite qu’Abou Bakr mentait en citant le verset suivant:

« Et Souleyman hérita de Dawoud.. ». (Sourate Naml 27 : 16)

Finalement, Abou Bakr décida de restituer Fadak mais Omar s’y opposa et déchira le certificat. Fadak resta entre leurs mains et ils encoururent la colère et la malédiction de Fâtimah (pse).

Ces évènements la bouleversèrent encore plus. Voir les droits de la Sainte Famille du Prophète spoliés ainsi que les droits de la Communauté Islamique eut raison de ses forces. Alors elle donna ses dernières recommandations à l’Emir des Croyants ‘Alî (psl) :

« Enterre-moi de nuit, dissimule le lieu de ma tombe, qu’aucun de ceux qui m’ont opprimée et maltraitée n’assiste à mes funérailles… O mon cousin ! Si tu épouses une autre femme après moi, je te demande de passer une journée et une nuit avec elle et de consacrer la journée et la nuit suivantes à mes enfants, … car ils sont dans la tristesse des orphelins, de ceux qui deviendront des étrangers dans ce monde, de ceux qui seront affligés et abattus… »

23

L’ange Gabriel s’est beaucoup manifesté à elle et tout ce qu’il lui a dit l’Imâm ‘Alî (psl) l’a inscrit dans un livre appelé le Mushaf de Fâtimah (pse).

Le 3 Jamâdi-al-Thâni (II) Fâtimah (pse) demanda de l’eau, se lava, fit ses ablutions, s’allongea en direction de la Qiblah et rendit l’âme.

L’Emir des Croyants se chargea du bain funéraire. Il fit la prière en compagnie de Hassan, Hossayn (pse), de ses plus proches compagnons `Amman ibn Yâsir, Miqdâd, `Aqil, az-Zubayr, Abu Dharr, Salmân, Buraydah et quelques hommes des Banu Hâshim (que Dieu soit satisfait d’eux).

Une fois qu’il l’eut mise en terre il se tourna vers la tombe du Saint Prophète (pslf) et s’adressa à lui en ces termes :

« Reçois mes salutations ش Messager de Dieu et les salutations de ta fille. Elle te rend visite et passera la nuit chez toi, sous terre, dans ton site. Elle est celle qui vient te rejoindre en premier selon le décret de Dieu. » (usul al kafi, hadith 1239 ; p.521, tome I)

Lorsque les habitants de Médine apprirent la nouvelle ils se précipitèrent à son domicile pour la prière du défunt et les furérailles mais tout avait déjà été accompli.

Et sa tombe est restée cachée jusqu’à nos jours.

Il est recommandé à ses partisans, le jour de son décès d’adresser des prières en sa mémoire, de lire la ziyarât et de désavouer ses ennemis.

De même le jour de l’anniversaire de sa naissance, lui faire la ziyarât et se réjouir de l’immense don qu’Allâh (swt) nous a fait en créant sa Sublime Personne.

24

QUELQUES PAROLES DE FATIMAH
« Les pères de cette communauté sont Mohammad (psl) et ‘Alî (psl). Ils protègent ceux qui les suivent et les écoutent des effets néfastes de la tourmente perpétuelle dans ce monde ici-bas et dans l'Au-delà. Ils sont les guides vers la voie de l'éternel bonheur dans ce monde et dans l’autre monde. ( Bihar al Anwar -ch.23-p.259 )

« Allâh est le Salâm (salut). De Lui provient le salut. A Lui s'adresse le Salut » (Bihar Al-Anwar -ch.43-p.59 )

« Quiconque agit selon ce que nous lui avons recommandé et s'abstient de ce que nous lui avons interdit fait partie de nos chiah (partisans).Quiconque n'agit pas de la sorte ne fait pas partie d'eux. » (Bihar Al-Anwar -ch.68-p.155 )

« Mon père m'a dit : Voilà ! Gabriel m'a révélé que le plus heureux des heureux est celui qui aime ‘Alî de son vivant et après son décès. Que le malheureux des malheureux est celui qui déteste ‘Alî de son vivant et après son décès. » ( Bihar Al.Anwar -ch.39 -p.257 )

« Mon père m'a informé de ceci : quiconque nous adresse, à toi et moi, ses salutations durant trois jours, sera inscrit par Allâh pour être parmi les gens du Paradis. Alors une personne lui demanda : De votre vivant ? Elle répondit : Oui! Même après notre décès ! »

Que Dieu le Tout Puissance nous place parmi ceux qui mériteront l’intercession de la Prestigieuse Dame Fâtimah az Zahrâh (pse) !!!

25

26

VOIR SERMON DE FATIMAH
PLAN DU SERMON :
1) LE MONOTHEISME LES ATTRIBUTS DE DIEU ET LE BUT DE LA CREATION.

2) LE HAUT GRADE DU PROPHETE, SES TRAITS DE CARACTERE ET SES IDEAUX.

3) L'IMPORTANCE DU LIVRE D'ALLAH, LES SECRETS ET LA PHILOSOPHIE DES PRةCEPTES.

4) DETERMINATION DE SA POSITION PAR LA DAME DE L’ISLAM FACE AU SYSTEME DOMINANT.

5) LA TEMPETE QUI SE LEVA APRES LA MORT DU PROPHETE.

6) L'USURPATION DE "'FADAK", LES PRETEXTES AVANCES PAR LES USURPATEURS POUR JUSTIFIER LES FAITS ET SA REPONSE, STRICTE ET DECISIVE.

7) APPEL AU SECOURS AUX "ANSARS."

Compilation de Anta N’Diaye

Abidjan 2009

Côte d’Ivoire

1