LA MEILLEURE DES CREATURES

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LA MEILLEURE DES CREATURES Auteur:
Catégorie: Livres divers
pages: 6

LA MEILLEURE DES CREATURES

Auteur: MOUHAMMAD AMINE BOLODASTIYON, MOUHAMMAD MAHDI HA’IRI, MAHDI YOUSOUFIYON
Catégorie:

pages: 6
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LA MEILLEURE DES CREATURES
  • Introduction

  • L’IMAMAT

  • LA NECESSITE DE L’IMAM

  • PARTICULARITES D’UN IMAM

  • LE SAVOIR DE L’IMAM

  • L’INFAILLIBILITE DE L’IMAM

  • L’IMAM ET LA GESTION SOCIALE

  • NOMINATION DE L’IMAM, PREROGATIVE DIVINE

  • LE MAHDISME

  • L’IMAM MAHDI (a.s)

  • NOM ET PATRONYME DE L’IMAM DU TEMPS

  • TRAITS MARQUANTS ET ATTRIBUTS

  • DE LA NAISSANCE PROMISE JUSQU'AU MARTYR D’IMAM ASKARI (a.s)

  • PRESENTATION D’IMAM MAHDI AUPRES DES SHIITES.

  • MIRACLES ET PRODIGES

  • REPONSES AUX PREOCCUPATIONS

  • PERCEPTION DES BIENS MATERIELS

  • LA PRIERE MORTUAIRE

  • IMAM MAHDI DANS LE CORAN ET LES HADITHS

  • IMAM MAHDI VU PAR LES AUTRES

  • DANS L’ATTENTE DE L’IMAM OCCULTE

  • L’OCCULTATION

  • ANTECEDANCE DE L’OCCULTATION

  • LA PHILOSOPHIE DE L’OCCULTATION

  • HABITUDE SOCIALE

  • INDEPENDANCE ET AUTONOMIE

  • EXAMEN SOCIAL

  • PROTECTION DE LA VIE DE L’IMAM

  • GENRE D’OCCULTATION

  • LA PETITE OCCULTATION

  • LA GRANDE OCULTATION

  • ROLE DE L’IMAM DISSIMULE

  • L’IMAM, LE PIVOT DE L’EXISTENCE.

  • RENCONTRE DES INTIMES

  • LA LONGEVITE

  • ATTENTE SOLENNELLE

  • REALITE EXPECTATIVE DE L’ATTENTE

  • LES PARTICULARITES DE L’ATTENTE DE MAHDI

  • DIMENSIONS MERITOIRES DE L’ATTENTE

  • DEVOIRS DES CROYANTS

  • UNITE ET SOLIDARITE

  • CONSEQUENCES DE L’ATTENTE

  • RETRIBUTION DE L’ATTENTE

  • QUATRIEME SECTION

  • L’EPOQUE DE L’APPARITION

  • L’UNIVERS, LE SANCTUAIRE DE L’APPARITION

  • LES REPERES DE L’APPARITION ET SES INDICES

  • LES CONDITIONS ENVIRONNEMENTALES

  • LES SIGNES DE L’APPARITION

  • L’APPARITION

  • LE MOMENT DE L’APPARITION

  • LE CARACTERE SECRET DU MOMENT DE L’APPARITION

  • LE TEMPS DU SOULEVEMENT

  • LES CIRCONSTANCES DU SOULEVEMENTS

  • CINQUIEME SECTION

  • LE GOUVERNEMENT D’IMAM MAHDI (a.s)

  • LES PRINCIPES DU GOUVERNEMENT

  • LA PERFECTION IDEALE

  • JUSTICE ETENDUE

  • LE PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT

  • LE PROGRAMME CULTUREL

  • LE PROGRAMME ECONOMIQUE

  • LE PROJET DE SOCIETE

  • LES RESULTATS DU GOUVERNEMENT

  • L’EXPANSION DE LA JUSTICE

  • LES BASES CONCEPTIONNELLES, MORALES ET DOCTRINALES

  • UNITE ET SOLIDARITE

  • BIEN-ETRE PHYSIQUE ET SPIRITUEL

  • BIENFAITS ET BENEDICTIONS DIVERS

  • ERADICATION DE LA PAUVRETE

  • PREDOMINANCE DE L’ISLAM ET DISPARITION DE LA MECREANCE

  • SECURITE GENERALE

  • PROFUSION DES CONNAISSANCES

  • LES CARACTERISTIQUES DU SYSTEME ADMINISTRATIF

  • LE TERRITOIRE ADMINISTRATIF

  • DUREE DU MANDAT

  • HISTORIQUE DU GOUVERNEMENT D’IMAM

  • LA MANIERE ET LES ATTITUDES DE VIE DE L’IMAM

  • L’UNANIMITE GENERALE

  • SIXIEME SECTION

  • PATHOLOGIE DU MAHDISME

  • LES MAUVAISES INTERPRETATIONS

  • PRECIPITATION DE L’APPARITION

  • DETERMINATION DU TEMPS D’APPARITION

  • SPECULATIONS A PARTIR DES DONNEES COMPARATIVES

  • PERSISTANCE DANS DES INVESTIGATIONS FUTILES

  • LES USURPATEURS DE TITRE

  • BASES DES REFERENCES CITEES

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LA MEILLEURE DES CREATURES

LA MEILLEURE DES CREATURES

Auteur:
Français
Introduction LA MEILLEURE DES CREATURES

LA MEILLEURE DES CREATURES INVESTIGATIONS DANS LA VIE D’IMAM DU TEMPS UNE OEUVRE DE
MOUHAMMAD AMINE BOLODASTIYON, MOUHAMMAD MAHDI HA’IRI, MAHDI YOUSOUFIYON
La fondation culturelle pour la publication des œuvres de l’imam al Mahdi (as)
Titre du livre : LA MEILLEURE DES CREATURES (INVESTIGATIONS DANS LA VIE D’IMAM DU TEMPS)
Auteurs : MOUHAMMAD AMINE BOLODASTIYON, MOUHAMMAD MAHDI HA’IRI, MAHDI YOUSOUFIYON
Traducteur : Arouna MEKOUMIE
Edition : La fondation culturelle pour la publication des œuvres de l’imam al Mahdi (as)
Impression : Dânesh
Année : Novembre 2005
Tirage : 5.000
Au Nom de Dieu le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux.
Introduction
LA multiplication des besoins qui s’imposent dans le domaine de la production culturelle laisserait d’aucuns penser que le débat sur la question d’imam Mahdi (a.s) n’est plus d’actualité car assez de discours et de livres ont été suffisamment produits à ce sujet. En effet, entreprendre une discussion de plus sur le mahdisme ne saurait être considéré comme un acte de trop puisque la vie de l’humanité y est liée de plusieurs manières. En dépit de ce qui a été dit à ce propos jusqu’à nos jours, il reste encore un nombre considérable de mystères non élucidés qui retiennent encore l’attention des savants qui ménagent chaque jour d’effort pour étancher la soif des musulmans qui semblent déjà avoir trop attendu. La nécessité d’un large débat sur Al Mahdi (a.s) se justifie sur le fait que :

- Le thème est directement lié au principe de l’imamat qui se présente comme l’une des bases centrales de la doctrine shiite tellement manifestes dans le saint Coran et la sunna authentique. Les musulmans, shiites ou sunnites s’accordent unanimement sur ces propos du noble Prophète (ç) : « quiconque aurait quitté ce monde sans aucune connaissance concernant l’imam de son temps serait mort comme un misérable ignorant »[1]. Autrement dit celui-là n’aurait rien profiter de sa religion l’islam. N’est-il pas indispensable que l’on se penche sérieusement sur une question qui est en rapport direct avec la vie spirituelle et matérielle de l’homme ?

- L’imam Mahdi (a.s) est la douzième étoile brillante au firmament de la constellation de l’imamat, ce deuxième dépôt précieux que le Prophète (ç) a laissé aux musulmans dans ce testament : « Je laisse parmi vous deux dépôts de grande valeur ; le Livre de Dieu et les descendants de ma famille. Vous ne vous égarerez jamais si vous restez cramponner à eux »[2]. Ainsi, existent-il d’autres personnes appropriées pour l’exégète du saint Coran en dehors des imams Ahl-ul-bayt (a.s) ?

- Manifestement Imam Mahdi (a.s) est une personnalité vivante. En plus d’être l’incarnation d’une doctrine islamique pure, il est aussi l’expression d’une manifestation à laquelle l’humanité a souscrit dans les différentes religions et doctrines. Des questions fusent de partout autour de cette assertion et méritent de nouvelles réponses vues le manque d’adaptation qu’ont subi les réponses émises autrefois.

- L’importance si capitale de la problématique de l’imam Mahdi (a.s) a poussé les savants shiites à redoubler d’ardeur pour maintenir ferme la foi en lui et empêcher le doute de s’installer dans les cœurs de ceux qui ont le plus foi en sa présence, les shiites, en essayant de lever des équivoques et des invraisemblances qui rodent autour du sujet. Par exemple, sa naissance, son occultation et la durée de son âge paraissent si logiquement difficiles à accepter que si les savants ne redoublent pas d’ardeur dans les réactions, le virus du doute risque investir les esprits et conduire au renégat ses adeptes. De même, des histoires mythiques et des sujets phénoménaux qui germent ça et là concernant la possibilité de rencontre d’une tierce personne

d’avec son éminence pendant la grande occultation risquent dérouter beaucoup de personnes si on ne mène pas d’investigations précises.

Partant de ce fait, ce livre s’est efforcé de plonger dans la biographie splendide d’imam Mahdi (a.s) afin de fournir à la jeune génération des réponses concernant les thèmes liés à l’éminence de sa personnalité, et enterrer définitivement les soupçons et les suspicions qui entachent la vie de ce saint descendant de la famille du Prophète Mouhammad (ç). Nous espérons que cette initiative puisse modestement trouver sa justification dans le désir de vouloir raviver l’inéluctabilité de la dernière preuve divine sur terre, Al Mahdi (a.s).
Première section

L’IMAMAT
Le tout premier problème auquel fit face la communauté islamique après la mort du Prophète (ç) fut la succession. Sous la base de manigances d’un groupe de compagnons renommés, Aboubakr fut désigné comme calife des musulmans pour succéder au Prophète (ç), tandis qu’un autre groupe demeura intransigeant que le noble Prophète (ç) a désigné Ali ibn Abou Tâlib (a.s) comme celui qui devait conduire le destin de la communauté après lui. D’où plus tard la reconnaissance du premier groupe comme la faction de la majorité (Ahl sunna wa jamâ’a) et le deuxième groupe prit le nom de la minorité (shiite). La base de divergences entre shiites et sunnites ne se limite pas seulement sur la personnalité du successeur du Messager d’Allah (ç), sinon que chacun a une compréhension propre qui le distingue de l’autre en ce qui concerne la signification du terme «imam». Il parait alors nécessaire de passer au miroir ce concept afin de trouver la lame contrastuelle qui distend les uns des autres.

Etymologiquement «imamat» signifie «leadership », «direction», «pontificat». Et l’imam est celui qui a la responsabilité et l’autorité de mener un groupe vers une voie particulière. Dans le lexique religieux, l’imam a plusieurs connotations. Selon les sunnites, l’imamat est un gouvernement mondain (non divin) qui, spontanément gère le destin de la communauté islamique et, aussi longtemps que chaque société a besoin d’une autorité, il fut indispensable que les musulmans élisent eux mêmes des leaders pour les gouverner. Puisque la religion n’a pas encore déterminé une méthode particulière et officielle pour désigner un guide, divers moyens tels le suffrage universel, le testament du calife précédent, voire le coup d’état et la domination militaire, peuvent être utilisés pour porter un guide au pouvoir.

Cependant, les shiites qui conçoivent l’imamat comme le prolongement de la prophétie et voient en l’imam la preuve divine et le lien de bénédiction parmi les créatures, affirment que seul Dieu est habileté à désigner qui peut succéder au prophète (ç). Ce dernier, en tant que charger de la réception et de la transmission du Message est délégué pour annoncer le décret au gens. En effet, l’imamat est un concept qui va au-delà du sens qu’on lui attribue communément, «direction ou conduite des hommes» et se présente comme un devoir qui s’impose à tout musulman. Le terme « conduite » ici renvoie à l’aspect ésotérique ou spirituel de la chose car ceux qui n’ont pas réalisé la vie spirituelle et ceux à qui les secrets de l’univers demeurent encore non révélés ne sauraient tenir cette lourde responsabilité. Lorsqu’on se penche sur les versets traitant de l’imamat et la conduite on se rend compte que cette expression va de paire avec une certaine conduite particulière. L’imam est à la fois un expert en et en sciences islamiques qu’un guide spirituel charger de conduire les gens vers le grand bonheur et la perfection. Cette conduite s’enracine sous la base d’une bénédiction divine et une certaine disposition transcendantale de l’âme. Ce sommet de la perfection spirituelle est celui que les prophètes ont atteint au moment de leur élévation à ce grade. Dans la culture shiite duodécimain, l’imam est le pivot auquel se réfère la communauté aussi bien pour les problèmes de ce bas monde que pour l’au-delà, contrairement à ce que pensent les sunnites qui ne voient en l’imam que celui qui est chargé du califat et de la gestion des affaires mondaines des musulmans.

LA NECESSITE DE L’IMAM
Une fois le concept de l’imamat défini et les points de vue illustrés, il importe qu’on s’attarde sur cette question : « quelle est la place de la guidée de l’imam auquel les shiites ont si foi, alors que le saint Coran et la sunna du noble Prophète (ç) est entre nos mains ? ». Autant d’arguments ont été émis pour justifier la nécessité de l’imamat. Nous nous contenterons d’apporter une explication simple pour orienter le sujet vers un autre aspect. Les motifs qui suscitent la présence des prophètes (a.s) suffisent pour justifier aussi la nécessité d’un gouvernement des imams. D’une part, l’islam, en tant que dernière des religions révélée au dernier des prophètes Mohammad (ç), devrait répondre à toutes les aspirations de l’homme jusqu’au jour du jugement. Le saint Coran est une notice de base dans laquelle les préceptes et de connaissances divines apparaissent clairement et dont le noble prophète (ç), en fonction des événements sociaux et politiques qui se sont déroulés à son époque, a pu donner l’illustration des sens des versets jusqu’à la fin de sa vie. Il est écrit dans le verset44 de la sourate 16 : « les prophètes sont venus avec les preuves évidentes et des écrits. Nous t’avons révélé le Rappel (le coran) pour que tu exposes à tout le monde ce qui leur a été descendu, peut-être réfléchiront-ils » Et puisque le temps évolue et engendre des mutations, il fallait à chaque époque une personne purifiée, élevée spirituellement par Allah et versée dans le commentaire ésotérique et exotérique du saint Coran pour répondre aux préoccupations nouvelles qui se présenteront dans la société islamique avec le temps.

Ainsi, les imams sont restés les vrais gardiens de la révélation et ont perpétré le commentaire de cet héritage dans la société qui a toujours besoin d’un guide politique omniscient bien renseigné sur le moindre détaille des lois divines. L’action d’une autorité chargée de la sauvegarde du contenu du Livre d’Allah contre toute altération qui le menace de partout s’avère capitale. Ce guide vers Le Droit chemin doit être un model de perfection absolue afin d’accomplir pleinement sa mission d’éducateur, d’orienteur et déjouer les plans de Satan qui a juré faire chavirer dans la déperdition les fils d’Adam. L’imam a entre autres fonctions :

- Assurer l’autorité et la gestion des affaires spirituelles, sociales, politiques et économiques.

- Protéger la religion contre toute forme de déviation.

- La purification et l’orientation du peuple vers le bonheur de l’au-delà.

PARTICULARITES D’UN IMAM
Le successeur du Messager (ç), garant de la perpétuation de la religion, est le juge honorable et le Mollâ des musulmans qui se distingue des autres par :

- Un degré de piété et de purification divine hors du commun qui les immunise contre le moindre péché.

- Un large savoir et une maîtrise parfaite des sciences expérimentales et spirituelles héritées du Prophète (ç).

- Un niveau de comportements et de vertus morales quasi exemplaire.

- Une compétence en politique et gestion humaine basée sous la constitution religieuse.

Tenant en compte les attributs ci-dessus, le choix d’une telle personnalité relève des prérogatives d’Allah l’Omniscient, Le Créateur de l’univers. Car le peuple demeure moins avisé pour déceler ce genre de valeur. Il est impératif qu’un imam soit désigné par Dieu le Tout Puissant. L’importance que revêtent ces caractéristiques particulières de l’imam sollicite une illustration détaillée de chaque attribut.

LE SAVOIR DE L’IMAM
Comme nous l’avons déjà souligné, l’imam a la responsabilité de mener les gens vers la perfection. A cet effet, il doit avoir une connaissance complète en ce qui concerne la religion et les lois divines, une maîtrise parfaite de la du commentaire du saint Coran et la sunna du Prophète (ç) et être capable de répondre à toutes les diverses préoccupations religieux des croyants. Le regroupement de telles qualités et capacités en une personne ne peut se produire qu’avec l’assistance céleste.

Et les shiites ont la conviction que la connaissance des imams est une résultante du savoir prophétique qui provient directement de la révélation divine. Parlant des signes marquant les imams, imam Ali (a.s) affirme : « L’imam est le plus informé des personnes, qui connaît le licite et l’illicite les principes de jurisprudence et le contour des besoins populaires »[3].

L’INFAILLIBILITE DE L’IMAM

L’infaillibilité au sens propre du terme est l’une des caractéristiques principales d’un imam. Cette disposition qui provient de la volonté et des réalités suprasensibles met l’imam dans une position où le péché ne saurait en aucun cas l’atteindre. Cette immunité s’étend au niveau de ses connaissances, des décisions qu’il prend et des jugements qu’il émet pour combattre la corruption et maintenir la paix, la stabilité sociale. Parmi les arguments logiques qui viennent appuyer l’infaillibilité des imams nous avons :

- La sauvegarde de la religion et ses institutions contre toute forme de déviation et d’altération d’une part, conduire le peuple vers Le droit chemin, d’autre part. Elle fait partie des fonctions immunitaires qui se manifestent au quotidien aussi bien dans les attitudes que les propos d’un imam.

- Etant donné que la société est ignorante et susceptible de bévues dans l’application de la sharia (la loi divine), il s’avère incontournable que l’imam doit avoir des qualités extrahumaines pour jouir de la confiance générale de l’ensemble de la société. Autrement dit, les décisions et les jugements d’un guide ordinaire ont toujours été sujet de doute et n’ont jamais obtenu l’approbation générale du peuple.

Des versets coraniques interviennent aussi pour confirmer l’infaillibilité des prophètes et des imams. Le verset 124 de la deuxième sourate du saint Coran relate qu’après avoir fait d’Abraham un prophète (a.s) Dieu l’éleva au rang d’imam lorsque ce dernier sollicita l’accession de sa descendance à ce grade. Allah répondit affirmatif en conditionnant : « Mon engagement ne s’applique pas sur les injustes » (S2 : 124). Les descendants d’Abraham qui ont bénéficié de cette faveur ne sont pas des pervers. Nul d’entre nous ne sera gratifié de la place de l’imamat puisque nous sommes tous des pécheurs. L’idolâtrie, de même que toute autre forme de transgression des lois divines, sont reconnues par le Coran comme des péchés. Et il n’y a point de doute que l’invocation du prophète Abraham (a.s) ne s’adresse guère à ceux de sa descendance qui, toute leur vie, ont commis de péchés, ni même à ceux qui au début de leur vie étaient des bienfaiteurs et, avec le concours du temps, sont devenus des pécheurs. Il reste alors une alternative :

- ceux qui au départ étaient des pécheurs et ont fait un repenti sincère par la suite.

- ceux qui n’ont jamais commis le moindre péché toute leur vie.

Puisque Dieu dans Sa Parole a accordé une situation de grâce exceptionnelle au premier groupe, la probabilité forte s’accroche sur les gens du deuxième groupe.

L’IMAM ET LA GESTION SOCIALE
L’homme est un animal essentiellement social qui ne peut vraiment s’épanouir que dans une collectivité. Cette société exerce une influence considérable sur sa vie personnelle dès l’aube de son existence. Il parait alors nécessaire qu’un programme d’éducation sociale à l’ombre duquel l’homme pourra évoluer vers la perfection réelle soit prévu par Allah, à travers une autorité sociale qui en bon sociologue, saura prendre la décision qu’il faut pour le progrès social. L’imam qui est l’unique mieux adapté pour cette tâche doit jouir d’une intégrité morale impeccable afin d’être un model digne d’être suivi. Imam Reza (a.s) souligne à ce propos : « L’imam est par rapport à tous le plus savant, le plus pieux, le plus dévoué, le plus courageux, le plus munificent et le plus adorateur des croyants »[4].

Il est le représentant du noble Prophète (ç) chargé de l’éducation et de l’instruction de masse. A ce titre il doit briller par son comportement car imam Ali (a.s) déclare : « celui qui, par volonté divine, a été élevé au rang d’imam doit tout d’abord s’encrer dans la pratique, si bien que les autres puissent s’inspirer ne serait-ce que de ses gestes pour s’épanouir avant de l’avoir entendu »[5].

NOMINATION DE L’IMAM, PREROGATIVE DIVINE
Selon les shiites, un imam successeur du prophète (ç) doit être élu de la part de Dieu et présenté à la communauté par le Prophète (ç). Ainsi, nul n’a le droit de s’occuper de ce problème en dehors de Dieu et son Messager (ç). Nous avons entre autres justifications de la nécessité du choix d’un imam par Dieu :

- Dieu tel que défini par le saint Coran est Maître incontesté, Créateur de tout l’univers et Le Seul à qui tout doit vouer soumission. Bien évident une partie de ce pouvoir peut être attribuée par ce Dernier à quiconque Il jugerait digne de compétence. C’est pourquoi Dieu suscite Lui-même Ses messagers et prophètes, et après eux nomme à la wilaya les imams d’une noble génération qu’Il purifie, sanctifie, éduque et parfait de par Sa Miséricorde.

- A partir des caractéristiques d’infaillibilité et de connaissances étendues, il apparaît évident que seul Allah détient seul le monopole de la création, de la détermination et de la nomination d’un tel personnage. L’élévation d’Abraham au grade d’imam dans ce verset 124 de la sourate Al Baqara en est une illustration : «J’ai fait de toi un imam pour les gens ».

Ce beau discours d’imam Reza (a.s) suffit pour clore ce chapitre traitant de l’imam et l’imamat :

« En réalité, ceux qui se sont opposés à l’imam, en arguant que c’est un choix appartenant au peuple, ont fait montre d’ignorance… Qu’en sait la communauté au sujet de la place de l’imam pour prétendre choisir librement ce dernier ? Très certainement, l’imam a un pouvoir incontestable, un rang et une dignité grandiose incomparable, une dimension spirituelle très profonde par rapport à ceux que le peuple s’hasarde à choisir sous la base de spéculations rationnelles ou par simple scrutin pluraliste.

Certes, l’imamat est ce rang qu’Allah exalté soit-Il a consacré au prophète Abraham (a.s) et qu’Il classe en troisième position après ses saints prophètes (a.s) et ses privilégiés. L’imam est le représentant de Dieu et de son prophète sur la terre. Le titre de « prince des croyants » est l’héritage d’Hassan et Houssein (a.s). En fait, l’imam est le flambeau de la religion, le poumon du gouvernement islamique, le pacificateur et l’objet de fierté des croyants. La prière, le jeûne, le hajj et le djihad ne trouveront d’agrément auprès d’Allah qu’à travers l’acceptation de l’imamat.

L’imam ne juge qu’avec l’accord divin ; il prohibe ce que Dieu a rendu illicite et permet ce que Dieu a rendu licite. Il porte inconditionnellement assistance à la religion durant toute sa vie, et appelle incessamment les gens sur la voie de la vérité. L’imam est comme la lumière du soleil qui illumine tout l’univers sans être atteint par les regards. L’imam est une lune éclairante, une étoile guidante dans une obscurité ténébreuse, la piste dans un désert étendu, la boussole conçu pour sauver les gens du désordre et de la perdition. L’imam est comme un père clément, un frère compatissant, une mère affective envers son enfant, le refuge des serviteurs pendant les moments difficiles. L’imam est purifié de tout péché, dénué de toute imperfection. C’est un homme pondérant, posé et gratifié d’une large connaissance. L’imam est unique en son genre et inapprochable dans l’espace. L’imam demeure irremplaçable dans ses fonctions et aucun savant ne peut se comparer à lui. Alors, qui connaît mieux l’imam, et qui est capable de le désigner ? Hélas ! C’est ici que les esprits déviés se dévoilent, les âmes entêtées se manifestent. Les esprits non illuminés, ces grand-pétits et ces gérants incompétents et incapables d’accéder à l’un des mérites de l’imam ne trouvent mieux que le renier ».[6]
Deuxième section

LE MAHDISME
Chapitre I
L’IMAM MAHDI (a.s)
Imam Mahdi (a.s), 12ème successeur chronologique du Prophète (ç) vint au monde un vendredi matin de la mi-sha’bân de l’an 255 H (868 après J.C) à Samarra en Irak.

Son père, le onzième imam des shiites étaient imam Askarî (a.s) et sa mère, Narjes, selon les sources historiques, était la fille de Youshoû, fils de l’empereur romain et descendant de Shoumoû successeur du prophète Jésus (a.s). Impressionnée par les enseignements de l’islam, cette noble femme s’islamisera grâce aux instructions d’imam Askarî (a.s). Celui conseilla d’intégrer l’armée romain qui s’apprêtait à affronter l’armée islamique afin d’être capturée par les musulmans, rachetée par un émissaire d’imam Hâdî, comme esclave pour[7] être adoptée dans une respectueuse famille musulmane (la famille de Hakîma, la sœur d’imam Hâdî (a.s) chez qui elle suivit une éducation islamique) à Samarra. D’autres sources concernant l’origine de la mère d’imam Mahdi (a.s) ont été rapportées et démontrent que le noble Prophète (ç) et le prince des croyants imam Ali (a.s) avaient prédit l’histoire de la prestigieuse des servante, la dame Narjes, dans des hadiths qui seront révélés plus tard par imam Sâdiq (a.s). Elle est connue sous d’autres pseudonymes tels que Susan, Reihâna, Malîka et Sîqal.

NOM ET PATRONYME DE L’IMAM DU TEMPS
Imam Mahdi (a.s) a le même patronyme que le vénéré Prophète (ç). Selon certaines sources, il est interdit d’évoquer son nom jusqu’au moment de son apparition. Mais ses patronymes les plus reconnus sont : « Mahdi ( guidé charger de guider vers la vérité), Al Qâ’im (il se soulèvera pour le règne de la vérité), Al Mountazir ( toute l’humanité l’attend avec impatience pour venir éradiquer l’injustice, Baqiatoul Lah (dernière manifestation divine sur terre), Al Houjja (la preuve divine pour la création), Khalaf Sâlih (le successeur convenable pour les privilégiés de Dieu), Al Mansoûr (l’assistant des opprimés auprès de Dieu) Sâhiboul Amr (l’autorité chargée de réception des décrets divins surtout la Nuit de décrets), Sâhibou Zamâne et Waliyoul Asr ( Commandant en place).
LA NAISSANCE DE L’IMAM MAHDI (a.s)

Des propos rapportés du Messager d’Allah (ç) révèlent qu’un homme au nom de «Mahdi» (a.s) s’insurgera dans le temps et renversera l’injustice. Les tyrans abbassides au courant de cela ont pris des mesures draconiennes pour étouffer la naissance de l’imam dans l’œuf. Les imams infaillibles (a.s), à partir d’imam Hâdî (a.s) firent l’objet d’une mise en surveillance particulière nuits et jours. Le père d’imam Mahdi (a.), imam Hassan Askarî (a.s) fut celui dont les abbassides étaient informés de toute visite. En effet, il doit son nom Al Askarî parce qu’il vivait carrément sous embargo dans une légion militaire. De telles circonstances exigeaient que la naissance d’imam Mahdi (a.s) soit un événement si secret que même les proches intimes de son père ne fussent au courant de sa naissance. Aucune mutation morphologique ne montrait que la dame Narjes était enceinte. Haqîma relate ainsi l’histoire de la naissance d’Al Mahdi (a.s) :

« Imam Hassan Askarî (a.s) délégua quelqu’un pour dire : « ô chère tante ! Je voudrais que tu sois près de moi ce soir pour la rupture du jeûne car c’est le soir de la mi-sha’bâne ; le soir au cours duquel Allah fera venir au monde sa dernière preuve sur la création. Je demanda qui est sa mère, l’imam me répondit «Narjes». Par ma vie ! Mais rien ne montre qu’elle est enceinte ! L’imam insista «c’est ce que je te dis ». Je m’introduisis auprès de Narjes et après avoir adressé mes salutations je pris place dans un coin de la pièce. Elle apparut quelques instants après, mit mes chaussures dedans et demanda avec la révérence d’une servante, «comment allez-vous madame ? ». Je rectifiai : « c’est plutôt toi la patronne de ma famille en réalité. ». Elle murmura naïvement «qu’avez-vous dit ma chère tante ? ». Je déclarai : « ma fille ! Ce soir, Allah Le Tout Puissant te gratifiera de la naissance d’un garçon qui sera l’objet du bonheur d’ici bas et dans l’au-delà. Alors fait preuve d’un peu de pudeur chère dame ».

Après la prière d’ichâ, continua Hakîma, je rompis le jeûne et m’installai au chevet de Narjes. Dès que le milieu de la nuit s’annonça, je me levai et exécutai la prière de nuit pendant que Narjes dormait tranquillement comme si de rien n’était. Après les actes surérogatoires de la prière je m’endormis aussi. Après une légère frayeur, je me réveillai et constatai qu’elle continuait à dormir. Quelque temps après elle se leva, pria et s’endormit.

Je sortis pour voir si l’aube était proche ; j’observai la première aube alors que Narjes dormait encore. Le doute m’investit. Soudain, l’imam s’écria «venez vite chère tante ! La délibération est proche. J’entamai la lecture de la sourate Sajda et Yasin pendant que Narjes essayait de se réveiller avec peine. Je me précipitai prés d’elle et dit «que Dieu soit avec toi. Ressens-tu quelque chose ? Oui tante, répondit-elle. Sois courageuse et garde ton sang-froid.» A ce Moment précis, Narjes et moi eûmes une impression d’affaiblissement et c’est avec joie que j’entendis la voie d’un nouveau-né. Je revins aussitôt à moi et souleva la couverture. C’est avec stupéfaction que je vis le nouveau-né en état de prosternation. Tout pur et déjà propre, je le pris dans mes bras. L’imam m’ordonna de lui emmener son garçon. J’apportai l’enfant prés de lui et il le porta vers sa poitrine et dit au bébé : « Mon fils ! Dis quelque chose. ». Le nouveau confessa «j’atteste qu’il n’y a point de divinité à part Allah et j’atteste que Mouhammad est le Messager d’Allah. ». Ensuite il fit des prières sur le prince des croyants Ali et les imams précédents jusqu’à son père puis se tût. Imam demanda à Hakîma de l’amener adresser ses salutations à sa mère…

Hakîma continue en ces termes : « Le lendemain je passai prés d’imam Askarî (a.s) à qui j’adressai mes salutations et me rendis au berceau de mon maître pour lui présenter mes hommages. Mais je fus surprise de voir que l’imam n’était pas dans le berceau. Je me tournai vers imam afin de savoir où était Al Mahdi (a.s). Celui-ci déclara avec sérénité «Je l’ai consigné auprès de Celui qui conseilla à la mère de Moïse de lui confier son enfant. Sept jours plus tard je m’introduisis auprès de l’imam et après les salutations d’usage il m’informa que son fils lui a été retourné. Je ne pu me retenir de manifester ma joie. Il le fit venir et dit «Mon fils dis quelque chose. Après la double attestation de foi et les prières sur le noble Prophète (ç) et ses ancêtres, le garçonnet se mit à réciter ces versets coraniques «Au nom de Dieu Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux. « Nous décidâmes de favoriser ceux qui ont été opprimés sur terre en leur octroyant des imams et des héritiers. Et faire en [de leur gouvernement] une puissance sur terre, et faire voir à Pharaon et à Hâmân et à leurs soldats ce dont ils redoutaient (les israélites) » (S28 :5-6).

TRAITS MARQUANTS ET ATTRIBUTS
L’ensemble des particularités de l’imam du temps parait clairement dans les hadiths du noble Prophète (ç) et des saints imams (a.s). En effet les écrits nous renseignent qu’il est physiquement et moralement le double du Prophète (ç). Les écrits montrent qu’il est mat et assez clair de teint, le front dégarni, un nez aquilin, des yeux noir- rentrants, des sourcils un peu longs. Son visage, entouré d’une barbe mousseuse parait si illuminé que la clarté du soleil et laisse visible un grain de beauté sur la joue droite. Sa tête trône au centre de larges épaules dressées sur des jambes semblables à celles de son ancêtre, Imam Ali (a.s). Bien d’autres aspects moraux marquants du guide du temps se dessinent des propos des infaillibles (a.s) comme suit : « Il se voue permanemment aux dévotions nocturnes et aux retraites spirituelles profondes. Sa vie est l’expression de la modestie et de l’humilité héritée de ses aïeuls. Elle se manifeste par des vertus de justice et de générosité. Il régnera parmi les gens et prononcera des jugements grâce à son savoir large et à sa pure clairvoyance. Ses suiveurs se réjouissent à l’idée de son apparition et se préparent pour être à ses cotés car il dominera le monde avec sa révolution et ses ardeurs de combattant. Ce soleil splendide tient sa noblesse de ses origines, origines nobles de l’ensemble de ses ancêtres purifiés. Son ascendance par sa mère remonte jusqu’à Sam’ûn (saint Simon), l’apôtre du vénéré prophète Issah (Jésus a.s), lui-même dernier prophète descendant de la famille d’Israël. Du côté de son père il est le descendant du Messager de Dieu (ç) de par sa fille Fatima (a.s) et son cousin imam Ali (a.s), neuvième petit-fils du prince des martyrs imam Houssein (a.s). Le moment de son apparition prés de la Ka’ba, il tiendra le flambeau du Prophète (ç) entre les mains et fera régner la religion et les lois de Dieu sur toute la terre après avoir chassé l’injustice et la tyrannie.

La vie de l’imam Mahdi (a.s) se divise en trois phases :

- La période de la dissimulation allant de sa naissance jusqu’au martyr d’imam Askarî (a.s), son père.

- La période de l’occultation qui commence du martyr de son père jusqu’au jour qu’Allah jugera inéluctable pour son apparition.

- La période prenant effet de son apparition de la longue occultation, pour faire rayonner la justice et le bien dans le monde. Nul ne sait avec précision le moment de son apparition. Et des hadiths provenant d’imam en personne affirment qu’aura blasphémé quiconque prétendrait connaître la date de son apparition.

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Chapitre II
DE LA NAISSANCE PROMISE JUSQU'AU MARTYR D’IMAM ASKARI (a.s)
Cette période de la vie d’imam Mahdi (a.s) contient des points dont l’illustration s’avère nécessaire.

PRESENTATION D’IMAM MAHDI AUPRES DES SHIITES.
La naissance secrète d’Al Mahdi (a.s) fut un moyen pour éviter aux shiites d’être l’objet d’une confusion sur la détermination de la dernière preuve divine sur terre. L’imam Askarî (a.s) avait la responsabilité de porter à la connaissance du cercle de ses fidèles la nouvelle de la naissance extraordinaire de Mahdi (a.s). Ceux-ci laissèrent prudemment circuler la nouvelle tout en prêchant la discrétion afin d’éviter les menaces abbassides qui planaient sur eux. Ahmad ibn Is’hâk, un des shiites de renom d’imam Askarî (a.s) raconte :

« J’étais au service d’imam Askarî (a.s) lorsque me vint un jour l’envie de lui poser des questions sur Al Mahdi (a.s). Mais avant que je ne commence il me dit : « ô Ahmad ! Depuis qu’Allah a crée Son univers Il ne l’a jamais laissé dépourvu d’un guide ! Il en sera ainsi jusqu’au jour de la résurrection. C’est grâce à la bénédiction de la présence de cette étoile que Dieu s’empêche de faire descendre un châtiment sur terre, que la bonne pluie pourvoyeuse de miséricorde tombe du ciel ».

Je repris : « ô fils du Messager de Dieu ! Qui sera le successeur après toi ? Imam fit rapidement le tour du concierge et revint avec un garçon de trois ans brillant tel la lune sur son dos : ô Ahmad ! Je ne t’aurais pas présenté mon fils si tu ne faisais pas partie des gens qu’Allah a privilégiés et que nous considérons. Son nom et celui du Prophète (ç). C’est lui que Dieu a élu pour faire prévaloir la justice après avoir effacé l’injustice et la tyrannie sur terre. Je dis : « Mon Maître ! Sans trop être exigeant puis-je avoir un signe identifiant qui puisse me rassurer ». Le petit garçon déclara gracieusement : « je suis le bastion d’Allah qui prendra la revanche sur ses ennemis ». Tout joyeux, je pris congé de l’imam après avoir suivi ses paroles réconfortantes »[8].

De même, Mouhammad ibn Ousmane et quelques têtes réputées du shiisme rapportent : « 40 Shiites s’introduisirent auprès de l’imam Hassan Askarî (a.s) un jour. Ce dernier nous présenta son fils et dit : Celui-ci est votre imam et mon successeur. Restez soumis à ses ordres et ne vous dispersez jamais après moi sinon vous vous égarerez. Restez soumis à ses ordres et ne vous écartez pas de votre religion. Sachez aussi qu’à partir d’aujourd’hui vous ne le verrez plus ».

Faire un sacrifice et offrir un festin en l’honneur d’un nouveau-né est une tradition islamique au cours de laquelle on adresse ses remerciements à Allah en Lui demandant d’accorder longévité et santé à l’enfant. Imam Askarî (a.s) plusieurs fois fit d’immolations et offrit de repas qui permit à plusieurs shiites d’être au courant de la naissance d’imam Mahdi (a.s). Mohammad ibn Ibrahîm relate : « imam envoya un mouton entier égorgé à un shiite en disant, «ceci est en l’honneur du sacrifice pour mon fils ».[9]

MIRACLES ET PRODIGES
L’un des points saillants de la vie d’imam Mahdi (a.s) dès l’aube de son enfance et avant la période d’occultation, demeure les miracles et prodiges phénoménaux qu’il a accomplis, et qui semblent avoir été négligés dans l’histoire. Voici un chef-d’œuvre :

Ibrahîm ibn Ahmad raconte, «je fus envahi d’un sentiment de frayeur lorsque Oumar ibn Awf, un commandant pervers qui avait pour principal loisir massacrer les shiites, eut l’intention de m’assassiner. C’est alors que j’entrepris faire mes adieux à ma famille et à mes proches. Puis je me rendis du côté de la maison d’imam pour lui dire au revoir et je pensais un peu me lamenter en sa présence. J’entrai chez imam et fus surpris de voir un petit garçon brillant comme la lune de la 24ème nuit du moi assis prés de lui. Je m’apprêtais à avouer mon angoisse à l’imam que le jeune homme professa, «ô Ibrahîm ! Ce n’est pas nécessaire que tu te lamentes car Allah le Très-Haut t’épargnera des conspirations de ce pervers. Ma stupéfaction fut encore si grande que je ne pus m’empêcher de demander à l’imam qui était ce garçon. Il répondit «c’est mon fils et mon successeur. Je vins dehors tout confiant de cette miséricorde divine prophétisée par le 12ème imam et qui venait tranquilliser mon âme. Plus tard mon oncle m’informa qu’Oumar avait été tué »[10].

REPONSES AUX PREOCCUPATIONS
La dernière étoile au firmament de l’imamat, dès les premières années de sa vie, répondait déjà aux multiples préoccupations de ses suiveurs avec des solutions et des jugements pertinents qui les rassuraient et les réconfortaient. Sa’d ibn Abdellah Qoumî, un grand shiite et ambassadeur d’imam Askarî, en compagnie d’Ahmad ibn Is’hâk Qoumî se présenta auprès du 11ème imam et rapporte cet entretien ainsi : « J’eus l’intention de poser une question à l’imam lorsqu’il désigna de la main son fils et dit, «Soumet ceux dont tu veux me demander à la lumière de mon cœur ici présent. ». J’interrogea l’imam au sujet de کهيعص ces lettres uniques qu’on rencontre au début de certaines sourates du saint Coran : «Ces lettres sont pourvues de Messages occultes dont la signification a été livrée d’abord à son prophète Zakaria(a.s), et ensuite à Mohammad (ç). En effet Zakaria implora Allah pour qu’Il lui révèle les noms des «cinq personnes sous la couverture ». Allah lui fit descendre l’Ange Gabriel qui appris ces noms. Les problèmes et les difficultés de Zakaria se résolvaient toutefois qu’il évoquait les noms bénis de Mouhammad (ç), Fatima, Hassan (a.s). Mais, chaque fois qu’il prononçait le nom d’Houssein (a.s) il avait une volupté de colère et de rancœur qui nouait sa gorge. C’est alors qu’il se fia à Dieu pour en savoir la cause. Allah le mis au courant de l’histoire d’imam Houssein (a.s) et confirma que les lettres کهيعص présentent un résumé syntaxique de l’événement. Le « ک » (Kâf) est le diminutif de KARBALA ; Le « ه » (Hâ) signifie HALA^KA, c’est-à-dire la disparition de la famille d’Houssein (a.s) à Karbala ; le « ي» est allégorique au nom de Yazîd fils de Mouawiya, l’assassin d’imam Houssein (a.s) ; le «ع » renvoyait à ATSH( la soif) et enfin le «ص» marque le SABR(patience et résistance) d’imam Houssein (a.s) face à cet événement effroyable sans pareil dans l’histoire. Je dis, raconte Zakaria, pourquoi le peuple fut empêché de choisir son propre imam ? Allah rectifia «entends-tu par-là un imam pervers ou vertueux ? Je renchérie immédiatement « un imam vertueux et réconciliateur bien sûr. Etant donné que nul ne sait ce qu’il y a en l’autre, n’est-il pas possible qu’un guide choisi par le peuple soit un pervers ? En effet, répondis-je. C’est en réalité là que réside le nœud du problème.».

PERCEPTION DES BIENS MATERIELS
Les shiites, depuis des siècles ont l’habitude d’acheminr des dons et des biens matériels soit comme devoir religieux (khoms ou zakat) ou simple présent offert amicalement au guide légitime. Généralement, ces dons matériels, une fois acceptés par l’imam, sont distribués aux pauvres et aux nécessiteux. Ibn Is’hâk, l’un des ambassadeurs d’imam Hassan Askarî (a.s) rapporte :

« J’acheminai des biens provenant des shiites à l’imam Askarî (a.s). Il proposa au jeune homme, debout prés de lui et scintillant comme la lune : « Mon fils ! Ouvre les présents en provenance des shiites et des amis ! Le petit répliqua «est-il permis que je porte ma main pure vers des biens purs et impurs mélangés ? Imam Askarî (a.s) ordonna à ibn Is’hâk : « ouvre les paquets afin qu’il distingue les choses licites de celles issues de l’illicite. Il m’interpella dès le premier sac touché «Ce sac appartenant à tel qui vie dans la ville de Qoum, située dans telle région (et il donna le nom précis de la personne) contient 62 ashrafîs. 45 ashrafis et la somme du prix de vente d’un terrain rocailleux dont le propriétaire a hérité de son père, 14 dinars représentent la valeur de 9 étoffes vendues et 3 dinars équivaut au prix de location versé par des boutiquiers locataires. Imam Askarî approuva : « tu as raison mon fils ! A présent aide cet homme afin qu’il sépare l’illicite du licite.».Le garçon avec extrême précision détermina, motifs à l’appui, toutes les pièces impures des autres. J’ouvris un autre sac et après avoir déterminé l’adresse du propriétaire conclut : «il s’y trouve 50 ashrafîs dont nous ne pouvons toucher ». Tel les sacs précédents, il fournit les raisons pour lesquelles ces biens étaient illicites. Son père, seul habileté à saisir la situation approuva : «Tu as une fois de plus raison !». Imam Mahdi fit face à Is’hâk et ordonna : « retourne ces biens illégaux à leurs propriétaires et exhorte les à les restituer aux ayant droits car nous ne pouvons les accepter »[11].

LA PRIERE MORTUAIRE
La dernière action d’envergure accomplie par son éminence Al Mahdi (a.s) reste l’événement de la prière funèbre qu’il a dirigée contre toute attente face à la dépouille purifiée de son père. Abou Adiân, serviteur d’imam Hassan Askari (a.s) rapporte :

«Imam Askari (a.s) vers les derniers instants de sa vie me confia des lettres et me dit : « porte-les à Madâ’ine et sache que tu reviendras dans deux semaines et tu entendras de cette maison des gémissements et des lamentations. Tu trouveras ma dépouille au coin réservé au bain rituel ». Je l’interrompis, «ô maître ! Puisqu’il en est ainsi, qui sera ton successeur et imam après toi ? » « Tout celui qui solliciterait les réponses à ces lettres sera imam après moi, réagit-il. J’ajoutai «donne-moi d’autres indices maître. Il répondit «celui qui fera ma prière mortuaire sera imam après moi. J’insista «montre-moi une dernière preuve. «Celui qui définira le contenu d’un sac sera imam après moi. Je ne pus par crainte demander ce qu’il y avait dans le sac.

Je portai les lettres à Madâ’ine et reçus les réponses comme prévu. Le 15ème jour j’entrai à Samarra et entendis des cris et des gémissements provenant du domicile d’imam Askarî (a.s). Je rencontrai son corps inerte reposant à l’ombre du secteur de bain rituel tel qu’il avait prophétisé. Je vis à ce moment Ja’far le, frère d’imam débout devant la porte de sa maison et recevant d’un côté les condoléances et de l’autre les félicitations pour avoir accédé à l’imamat. Je murmurai avec moi-même : «L’imamat sera corrompu si quelqu’un comme Ja’far que je connais réputé dans la consommation d’alcool et les jeux du hasard devenait imam. Je m’avançai tranquillement comme tout le monde adressé mes honneurs éphémères à Ja’far, confiant et optimiste quant aux signes révélateurs que m’avait donnés mon maître. Cela ne me surpris d’ailleurs guère qu’il ne fit allusion ni à la réponse aux lettres, ni au contenu d’un quelconque sac. Akîd, un serviteur en provenance de la maison endeuillée s’approcha de Ja’far et chuchota : « Maître ! Ton frère est déjà enveloppé dans le sépulcre. Lève-toi et viens diriger sa prière mortuaire ». J’entrai dans la maison en compagnie d’un groupe de shiites et réalisai effectivement que mon maître brillait dans le blanc du sépulcre pur qui l’entourait, prêt pour la cérémonie. Ja’far passa devant pour diriger la prière. A peine voulut-il commencer la prière, un jeune garçon contre toute attente sortit de nulle part, arrêta Ja’far par l’habit et dit : «recule mon oncle ! C’est moi qui suis habileté à diriger la prière mortuaire de mon père ». Tout rouge d’étonnement, Ja’far céda la place au gosse qui, majestueusement avança et dirigea avec professionnalisme la prière funèbre d’imam Hassan Askarî, son père. Après l’office, il se tourna vers moi et dit : «remets-moi les réponses aux lettres en provenance de Madâ’ine que tu gardes ». Deux indices prophétisés par imam Askarî venaient d’être accomplis et prouvaient que cet enfant était l’imam dont il parlait. Il restait encore l’énigme du sac. Je m’approchai de Ja’far en larme au moment où un shiite lui demandait qui était ce garçon. Il répondit ; «Je jure par Dieu que je ne le connais pas car je ne l’ai jamais vu ».

Nous fûmes assis, continue Abou Adiân, lorsqu’un groupe d’étrangers en provenance de Qoum entra à Samarra et demanda où était le domicile d’imam Askarî. Une fois tenus au courant de la triste nouvelle, les visiteurs interrogèrent : « à qui devons nous présenter nos condoléances ? » Les gens désignèrent Ja’far. Ces derniers, après les salutations d’usage adressèrent à la fois leurs condoléances et leurs félicitations à Ja’far. Le chef du groupe informa Ja’far : «Nous avons en notre compagnie des lettres et des biens matériels destinés à l’imam. Pouvez-vous nous dire qui sont les expéditeurs ? Ja’far, troublé se leva et vociféra «voulez-vous que je vous donne les informations occultes dont je ne sais la portée ? » Abou Adiân apparut et intervint : «les lettres sont de tel et tel résidant dans telles villes situées dans telle région. Et le sac que vous traînez contient 1000 dinars dont 10 ont perdu leurs empreintes ». Ils

Lui tendirent le sac et témoignèrent : « celui qui t’a mandaté avec ces réponses pour percevoir ces lettres et ce sac est en réalité l’imam actuel. »[12]

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IMAM MAHDI DANS LE CORAN ET LES HADITHS LA MEILLEURE DES CREATURES Chapitre III
IMAM MAHDI DANS LE CORAN ET LES HADITHS
Le saint Coran est le texte sacré et inaltéré de base des musulmans, révélée au dernier des prophètes, Mouhammad (ç), afin qu’il guide les gens vers la lumière avec son programme complet. C’est la parole de Dieu sur laquelle s’accordent tous les musulmans, une source éternelle de connaissance et de sagesse dont l’humanité a constamment besoin. Unique livre saint qui évoque dans un style ésotérique et exotérique le passé et le futur avec une précision absolue, le saint Coran n’a omis aucune réalité suprasensible imperceptible par le commun des mortels. En dehors de son Messager (ç) et des saints imams purifiés Ahl-ul-bayt (a.s) qui ont été gratifiés de clairvoyance et de sciences divines, nul ne peut appréhender ou commenter le sens de ses versets.

L’événement révolutionnaire d’Al Mahdi demeure la grande réalité surnaturelle qui repose dans plusieurs versets et hadiths dont nous soulignerons quelques-uns : « Nous avons certes écrit dans le Zabur, après l’avoir mentionné dans la Thora que la terre sera héritée par Mes serviteurs dignes de mérite ». (Sourate les prophètes 21 : 105)

Imam Bâqir (a.s) affirme : « serviteurs dignes de mérite » ici fait allusion à imam Mahdi et ses compagnons »[13].

« Nous décidâmes d’accorder faveur aux opprimés de la terre et en faire des guides (pour le peuple) et des héritiers » (Sourate les récits28 : 5)

Imam Ali (a.s) dans le commentaire de ce verset soutient : « Les opprimés émis dans ce verset sont les membres de la famille du Prophète (ç). Allah suscitera Mahdi pour venir élever ceux-là au rang de la dignité, de l’honneur, et humilier leurs ennemis qui se sont vainement battus durant des siècles pour vouloir éteindre la lumière divine»[14].

Allah dit dans une partie de ce verset de Sourate Houd11:86 « (sachez que) le vestige [que] Allah a laissé parmi vous est meilleur pour vous si vous êtes croyants »

Imam Bâqir confirme : «imam Mahdi sera adossé au mur de la Ka’ba lorsqu’il apparaîtra ; et la toute première phrase qu’il prononcera sera : « Je suis le dernier "vestige d’Allah", son représentant et sa preuve sur vous. »[15]. Quiconque désirerait lui adresser ses salutations dira : « paix sur toi ô vestige d’Allah sur terre ».

Dans Sourate Le Fer 57 :17 «Sachez qu’Allah redonne la vie à la terre une fois morte. Certes, nous vous avons exposé les preuves clairement afin que vous raisonniez. ».

Imam Sâdiq (a.s) dit : « Ceci veut dire qu’avec l’apparition de Mahdi (a.s), symbole du règne de la justice universelle, Allah redonnera vie à la terre dévorée par l’injustice avec l’apparition de Mahdi, symbole du règne de la justice. ».[16]
IMAM MAHDI DANS LES HADITHS

La problématique d’imam Mahdi fait partie des sujets évoqués dans plusieurs hadiths incontestables que nous avons à notre portée, et rapportés par des savants religieux aussi bien sunnites que shiites. Les étapes de sa vie allant de la naissance jusqu’à la grande occultation en passant par l’enfance, la petite occultation offrent de nombreux indices qui annoncent son apparition et son gouvernement. De même, des traditions montrant le portrait physique, les mérites et les vertus morales de cet éminent personnage ressortent étrangement des livres de base shiite et sunnite. Il est bien de noter que tous les imams infaillibles ont parlé de Mahdi (a.s) si bien que l’ensemble de ces propos forme une force dynamique pour la révolution de ce porte-étendard de la justice universelle. Nous avons choisi de chaque infaillible un hadith concernant imam Mahdi :

- Le noble Prophète (ç) dit :

-

« Heureux soient ceux qui verront Mahdi, qui l’aimeront et qui auront foi en son imamat ».[17]

- Imam Ali (a.s) affirme :

« Demeurez à l’attente de l’apparition victorieuse de Mahdi et ne désespérez point car l’une des choses appréciées par Dieu est sont est l’attente de l’apparition (de Mahdi) »[18].

- Dans les épîtres de Fatima Zahrâ (a.s) il est écrit :

« Le fils d’imam Hassan Askarî (a.s) viendra parachever par miséricorde pour l’humanité la chaîne des héritiers, celui-là qui a la perfection de Moïse (a.s), la magnificence de Jésus (a.s) et la patience Job (a.s) »[19]

- Imam Hassan Moujtabâ (a.s) évoquant dans un hadith les problèmes qui surviendront après le noble Prophète (ç) souligne :

« Allah suscitera à la fin du temps un homme…Il l’assistera par le biais des anges et protégera ses serviteurs…Il le fera triompher de tous les habitants de la terre…Il remplira la terre de la justice éminente et fera prédominer la preuve évidente…Heureux soit celui qui connaîtra son époque et profitera de ses propos »[20].

- Imam Houssein (a.s) dit :

« Dieu, à travers lui [imam Mahdi] fera revivre la terre après sa détérioration et quelles que soient les propagandes des impies, Allah fera triompher la Vérité de la Religion sur toutes les autres doctrines et idéologies. Il connaîtra une occultation si longue que les uns apostasieront et d’autres resteront fermes sur leur foi…Ceux-là qui en dépit des tortures et menaces espéreront dans la patience, un peu comme celui qui a tenu l’épée et défendu le prophète (ç) de son vivant »[21].

- Imam Sajjâd (a.s) décrit :

« Quiconque demeure affectif envers nous pendant l’occultation de notre guide aura de la part de Dieu la récompense de mille martyrs parmi les martyrs de Badr et de Ouhoud »[22].

- Imam Bâqir (a.s) dit :

« Il viendra une époque l’imam d’une communauté entrera en occultation. Heureux ceux qui réitéreront leur fidélité pour notre cause (la wilaya) »[23].

- Imam Sâdiq (a.s) dit :

« Le guide connaîtra deux occultations. L’une sera d’une courte durée et l’autre d’une longue durée »[24].

- Imam Kâzim (a.s) affirme :

« Imam Mahdi sera hors de portée de vue des gens, mais sa mémoire demeurera ferme dans les cœurs des croyants »[25].

- Imam Reza (a.s) dit :

« La Terre sera illuminée de la splendeur d’imam Mahdi lors de son apparition. Son éminence viendra faire régner la balance de la justice parmi les gens et nul ne commettra plus d’injustice »[26].

- Imam Jawâd (a.s) dit :

« Notre Guide est celui dont le peuple sera en perpétuelle attente afin de se soumettre à ses ordres »[27].

- Imam Hâdî (a.s) professe :

« Mon fils Hassan sera l’imam après moi ; et après lui, l’imam sera le Guide, son fils qui viendra remplir la terre de justice, de même qu’elle est couverte d’injustice »[28].

- Imam Hassan Askarî (a.s) invoque:

« Louange à Dieu qui m’a permis, avant ma mort, de voir mon successeur qui est du point de vue création le model du noble Prophète en caractères moraux»[29].

Chapitre IV
IMAM MAHDI VU PAR LES AUTRES
La révolution mahdiste n’est pas seulement l’apanage des propos shiites. En effet, de nombreux livres de base sunnites renferment plusieurs détails qui laissent briller la personnalité d’imam Mahdi (a.s). Les savants sunnites ont aussi la certes conviction de la présence manifeste d’imam Mahdi, descendant de deux sources purifiées : Petit-fils du Prophète (ç) de part sa fille bien aimée Fatima (a.s). Pour mieux mesurer le degré de croyance des sunnites sur le phénomène Mahdi, il est nécessaire de plonger dans les livres de commentaire coranique de grands exégètes tels que Fakhr Râzî ou Kartabî qui ont accordé des pages d’exposées sur les versets sémantiquement liés à l’apparition d’imam Mahdi (a.s).

Divers hadiths relatifs à ce thème sont manifestes dans les livres de hadiths nommés «groupe de six authenticités» et Mousnad Ahmad Janbil leader de l’école doctrinale Hanafite.

Par ailleurs, des érudits sunnites d’autrefois et du moment ont indépendamment écrit des livres dont la thématique porte sur le 12ème imam des shiites. Nous avons, en guise d’exemple, Abou Na’îm (quarante hadiths), Souyoutî (Parfum rosier des nouvelles de Mahdî). Notons ici que certains savant ont dépassé le niveau des propos laudatifs envers l’imam, pour s’ériger en véritables apologistes contre ceux qui nient son existence, en se servants pertinemment des arguments scientifiques comme de témoignages de ceux qui ont eu en vision l’imam du temps.

Mouhammad Siddîk Maghrebî, réagissant contre les propos d’Ibn Khaldoûn a écrit un livre dont les critiques sont des preuves de prise de position sunnite sur le mahdisme. Nous nous contenterons de citer deux des hadiths sunnites extraits des livres dont l’unanimité parmi les savants n’est plus à démontrer.

Le noble prophète (ç) déclare : « S’il restait juste un jour de la fin du monde, Allah le rendra si long afin qu’un homme de ma descendance de ma famille, homonyme à moi soit suscité »[30].

Des mêmes propos du prophète (ç) il est rapporté : « Un homme de ma famille apparaîtra ; son nom sera mon nom et il me ressemblera. Il remplira la terre de justice, peu importe le niveau d’injustice qui l’aurait envahie »[31].

La croyance en l’apparition d’une révolution universelle pour la justice à la fin de temps est une conviction générale qui se dégage de toutes les religions universelles révélées. D’études approfondies des livres de doctrines respectives de ces religions laissent entrevoir, par exemple, dans la Zaboûr (Psaumes de David), la Thora (Ancien testament), l’Evangiles (Nouveau testament), sans oublier les livres saints des Hindouistes, des Zoroastriens et des Abrahimites, il ressort l’idée d’un guide sauveur qui apparaitra à la fin des temps. Cependant, chaque communauté lui attribue un nom idoine : les zoroastriens le nomment «Souchiânce» (c’est-à-dire le sauveur du monde), les chrétiens lui attribuent volontiers le nom de «Messie l’attendu» et les juifs « le guide Michaël». On peut lire dans certains passages des épîtres zoroastriens « Le prophète des Arabes est le dernier des prophètes apparu des montagnes de la Mecque…Il a mangé ensemble avec ses serviteurs et leur a tenu compagnie…Sa religion est la plus noble des religions, son livre est venu annuler tous les autres livres…L’un des petits-enfants de sa fille dont le nom est « soleil et roi du monde » sera fait roi sur la terre par Dieu et sera le dernier successeur du prophète…Son gouvernement continuera jusqu’au jour du jugement »[32].
Troisième section

DANS L’ATTENTE DE L’IMAM OCCULTE
Chapitre I
L’OCCULTATION
Après avoir fait connaissance avec le grand Libérateur du monde, la Preuve, fils de Hassan, le débat s’ouvre sur la problématique de l’occultation qui est une l’étape la plus importante de la vie d’imam Mahdi. Etymologiquement, «occultation» est un terme astrologique qui signifie «passage d’un astre derrière un autre qui le masque de la vue de l’observateur terrestre». L’expression à retenir ici est le fait «d’être caché» c’est-à-dire d’être hors de portée de vue. Etre caché ne peut être confondue à être absent, car l’absence implique la négation de une présence à la fois physique et spirituelle d’un sujet qui ne peut voir ni être vue. Or, être caché maintient à la fois l’idée de présence spatio-temporelle et de capacité du sujet d’entendre et de voir sans être vu. Nous parlerons dans cette partie d’un Mahdi soustrait à la vue des gens, mais présent et vivant parmi eux.

La réalité de l’occultation d’imam Mahdi apparaît sous deux formes dans les propos des infaillibles. Imam Ali (a.s) déclare :

« Je jure par Allah ! La Preuve (d’Allah) est présente parmi les gens. Il se promène partout, au marché, dans les maisons, à l’Est comme à l’Ouest. Il entende les propos, adresse des salutations aux gens. Il voit sans être vu (jusqu’à la date buttoire de son apparition) »[33]. Le deuxième ambassadeur d’imam à travers ces propos laisse voir un autre aspect de sa présence :

« Imam Mahdi est manifestement présent chaque année à la cérémonie du hajj. Il voit et distingue à la fois les gens, tandis que ceux-ci le voient, mais ne peuvent l’identifier».[34]

On conclura donc que l’occultation d’imam du temps présente deux aspects : il est tantôt invisible, tantôt visible mais non identifiable. Dans un cas comme dans l’autre il est présent.

ANTECEDANCE DE L’OCCULTATION
L’occultation ou retraite physique n’est pas un phénomène qui commence avec imam Mahdi. Les sources écrites montrent qu’un bon nombre de prophètes ont mené une bonne partie de leur vie en cachette. Loin d’être une décision personnelle ou familiale, l’occultation est une pratique séculaire relative à la sagesse divine. Cette tradition a fait prospérer la prophétie de certains messagers à l’instar de Noé (Nouh), Sâlih (a.s), Abraham (Ibrahim) (a.s), Joseph (Youssouf) (a.s), Moïse (Moussa) (a.s), Enoch (Shouaïbe) (a.s), Elie (Elias) (a.s), Salomon (Souleman) (a.s), Daniel (a.s), Jésus (Issah) (a.s)…Ils furent des envoyés de Dieu qui connurent selon les circonstances une retraite spirituelle dans l’accomplissement de leur mission. Raison pour laquelle la dissimulation de Mahdi reste dans ce registre traditionnel d’Allah. Imam Sâdiq (a.s) dit :

« En réalité, notre guide connaîtra une occultation dont la durée sera très longue ». Rawa interrogeant imam Sâdiq dit : « Pourquoi une si longue occultation ô fils du messager de Dieu ? « Allah désire parachever par Mahdi cette coutume qu’Il a appliquée sur les messagers précédents » répond imam Sâdiq.[35]

Les illustrations ci-dessus laissent conclure que l’occultation est une ancienne pratique divine vis-à-vis des saints privilégiés de Dieu. Les savants musulmans ont donc recueilli du prophète (ç) et des imams infaillibles (a.s) des informations sur la vie abstraite d’imam Mahdi et les événements qui se produiront à ce moment. De même, le devoir des croyants durant cette période a été déterminés.[36] Le noble Prophète (ç) dit :

«Mahdi est de ma descendance… Il connaîtra une longue et brillante occultation qui sera à la base de l’apostasie d’une bonne partie de ma communauté. Alors, il viendra telle une étoile filante remplir la terre de justice, de même qu’elle est couverte d’injustice ».

(2)

LA PHILOSOPHIE DE L’OCCULTATION
Avec le désordre qui règne sur la terre privée (pour ne pas dire dépourvue) d’un guide, on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi L’imam a été mis en occultation au moment ou sa présence aurait sûrement résolu beaucoup de problèmes. Divers avis et traditions ont été rapportés pour soutenir la philosophie de l’occultation de l’imam du temps. Toutefois, avant de donner une moindre réponse à la question posée ci-dessus, nous laissons observer que nous avons la certitude qu’Allah le créateur de l’univers n’accomplit rien sans dessein ni sagesse. Peu importe que l’objectif de ces œuvres bénéfiques soient perçu ou non par les humains. Tous les êtres vivants, petits ou grands s’épanouissent dans la marge de norme que Dieu a fixée pour chaque espèce ; l’occultation d’imam Mahdi en est un exemple palpant. D’où on peut déduire aisément que l’événement de l’occultation de l’imam du temps- dont la compréhension nous échappe- demeure conforme à la sagesse et au principe de bienfaisance divine. Imam Sâdiq (a.s) dit :

«Point de doute au sujet de l’occultation de l’imam du temps. Ceux qui n’ont pas les sens du discernement se laisseront prendre au piège du doute »[37]. Rawa, une fois de plus, demande à l’imam les motifs de l’occultation. L’imam répond :

«L’occultation porte un secret que je n’ai pas le droit de t’expliquer… C’est un secret parmi les secrets divins. Mais, puisque nous savons qu’Allah le Très-Haut est le Sage par excellence, que ses œuvres frisent toujours la sagesse et la perfection, nous admettons cela quand bien même sa réalité nous échappe »[38].

Evidemment, en dépit du fait que beaucoup de personnes ont foi en la sagesse d’Allah dans Ses œuvres et s’en soumettent, rien ne les empêche de se lancer dans les investigations scientifiques pour essayer de comprendre la philosophie de ces phénomènes afin d’avoir un cœur plus serein. Nous prenons prétexte sur ce principe pour procéder à des analyses sur la sagesse qui sous-tend l’occultation d’imam Mahdi (a.s).

HABITUDE SOCIALE
Chaque fois que la communauté méconnaît non seulement la valeur d’un prophète et d’un l’imam, mais désobéit aussi à leurs ordres et manque aux devoirs qui l’incombe, Allah la prive de ces guides afin qu’elle réalise le rôle capital qu’ils jouent auprès d’eux. Ainsi, l’occultation de l’imam Mahdi (a.s) est un bienfait qu’ignore parfois la communauté. Il est rapporté d’imam Bâqir (a. s) :

«Chaque fois que Dieu constate que notre présence parmi les gens leur semble gênante, Il nous enlève »[39].

INDEPENDANCE ET AUTONOMIE
Ceux qui se préparent pour une révolution se voient très souvent dans l’obligation et les risque de prendre des engagements qui leur permettront d’évoluer plus vites vers leurs objectifs. L’engrenage de la future révolution pour la justice universelle de Mahdi est un événement incompatible avec le moindre régime tyrannique.

Conformément aux hadiths, cette révolution est une machine programmée pour combattre et anéantir les oppresseurs et les pervers. Raison pour laquelle l’occultation est un moyen pour mieux préparer le guide promis à n’offrir aucune possibilité de trêve ou de compromis avec l’adversaire. Ce hadith d’imam Reza (a.s) confirme les motifs de la dissimulation mahdiste :

«Car ce temps, où l’on combattra les armes en mains, personne ne jouira d’aucun sermon d’allégeance de sa part »[40].

EXAMEN SOCIAL
Allah le Sage a l’habitude de soumettre les gens à d’épreuves. Il éprouve de plusieurs manières ses serviteurs afin de montrer le degré de leur engagement pour sa cause. Réellement, Il connaît d’office le résultat de l’examen. Mais, Il impose ce test à ses créatures dans l’intérêt de les rendre parfaits et leur permettre de réaliser la valeur de leur existence. Imam Kâzim dit :

«Prenez garde de votre religion afin que personne ne vous pousse à l’apostasie lorsque mon 5ème descendant entrera en occultation. Le sceau de la wilaya connaîtra une longue occultation qui conduira les gens vers l’abandon de la foi. C’est un examen à travers lequel Allah veut éprouver Ses créatures »[41].

PROTECTION DE LA VIE DE L’IMAM
Allah a souvent usé de la mise en retraite comme solution pour protéger la vie d’un messager chaque fois que des menaces de mort pèsent sur sa personne, pour lui permettre de mieux se préparer pour reprendre sa mission aussitôt que les conditions seront favorables. C’est ainsi que lors de l’émigration du Prophète (ç) de la Mecque pour Médine, il reçut l’ordre de se cacher pendant trois jours dans une grotte afin de faire diversion et tromper la vigilance de ses assaillants. L’occultation d’imam Mahdi (a.s) dans les hadiths se justifie ainsi que le présente imam Sâdiq (a.s) :

«L’imam l’attendu, restera invisible avant son mouvement révolutionnaire, afin que sa vie soit hors de danger »[42].

Quel que soit le désir ardent des élus de Dieu à vouloir goûter la mort par le martyr, le principe de martyrisation ne donne un sens complet que s’il se produit sur la scène sociale pendant la propagation de la religion. Cependant, du moment où l’assassinat de quelqu’un rime avec inanité ou déficit pour les objectifs de la religion, prendre des précautions pour protéger sa personne se justifie rationnellement. L’hypothèse de l’assassinat d’imam Mahdi équivaut à la chute de la Ka’ba et de l’espoir de tous les prophètes et privilégiés de Dieu. Et par conséquent la non réalisation de la promesse divine à savoir la formation d’un gouvernement universel pour la justice.

D’autres facteurs (que nous nous réserverons de citer ici) justifiant les raisons de l’occultation d’imam Mahdi, apparaissent dans les hadiths. Certes, il est important de retenir que la problématique de l’occultation fait partie des secrets divins qui ne se dévoileront une fois que l’apparition d’imam Mahdi s’accomplira. Tout ce qui a été démontré ci-contre sont juste des facteurs influents pendant l’occultation.

Chapitre II
GENRE D’OCCULTATION
Comme nous l’avons déjà souligné dans le chapitre précédent, le caractère impératif de l’occultation d’imam Mahdi (a.s) se justifie dans le respect d’une tradition divine qui offre l’opportunité aux savants shiites afin qu’ils préparent le terrain pour la révolution universelle de fin de temps. L’occultation d’imam Mahdi, bien avant sa naissance, fut évoquée dans les propos des infaillibles et leurs fidèles adeptes. A partir d’imam Hâdî les relations des shiites avec leur maître s’étaient rompues. Les va-et-vient se faisaient sous le contrôle des agents abbassides qui empêchaient à tout le monde l’accès vers le guide sous surveillance. Seuls quelques délégués particuliers soigneusement choisis par les imams eux-mêmes étaient chargés de porter les communiqués des imams auprès de la communauté, et recueillir les questions et préoccupations des gens pour les acheminer auprès de l’imam. Le contact a pu ainsi être maintenu grâce à l’action de ces grands savants qui jouaient pratiquement le rôle d’ambassadeurs.

LA PETITE OCCULTATION
L’investiture d’imam Mahdi (a.s) prit effet dès le martyr de son père imam Hassan Askarî (a.s). Cet événement marque en même temps le début de la petite occultation qui dura jusqu’en l’an 329 H (environ 70 ans). Le point important à noter pendant ce temps et l’action des ambassadeurs particuliers nommés par l’imam en personne. Leur fonction protocolaire permit d’assurer les relations entre l’imam et sa communauté. Mais il arrivait parfois qu’un shiite convaincu et intègre puisse avoir l’honneur d’obtenir une audience sollicitée pour voir l’imam. Ces délégués, tous des savants érudits se classent comme suit :

- Ousmane ibn Saïd Amrî, tout premier à jouer le rôle d’ambassadeur dès le début de la petite occultation jusqu’à l’an 265 H, date de son décès. Il fut tour à tour délégué d’imam Hâdî (a.s), puis d’imam Askarî (a. s)

- Mouhammad ibn Ousmane, fils de l’autre, a accédé à ce rang de la mort de son père jusqu’à son décès en 305 H.

- Houssein ibn Rouh Noûbakhtî qui, après 21 années de diplomatie protocolaire passa de vie à trépas en 326 H.

- Ali ibn Mouhammad Samourî, avec son décès en 329, marque la fin des représentations et de la petite occultation.

L’ensemble des ambassadeurs choisis par les imams était présenté au peuple à travers une lettre d’accréditation signée des imams. Sheikh Toûsî dans son livre Al Ghayba rapporte dans un hadith :

«40 shiites se présentèrent en compagnie d’Ousmane ibn Saïd chez imam Askarî (a.s). Ce dernier, solennellement leur présenta son fils : « Cet enfant sera votre imam après moi. Obéissez-lui et sachez que dès ce jour vous ne le verrez plus, jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de la maturité. Croyez en ce que vous dira Ousmane pendant son occultation. Suivez ses ordres car il est son représentant auprès de vous et toutes les charges lui reviennent. »[43]

Sheikh Toûsî rapporte : Par ordre d’imam Askarî(a.s), Ousmane ibn Saïd vint enregistrer des biens qu’avait apportés un groupe de shiites yéménites pour l’imam. Le groupe témoigna ainsi l’attitude d’Ousmane auprès d’imam, «Par Allah ! Ousmane fait partie de tes shiites les plus dévoués. Son rôle auprès de toi pour nous est évident.» ; imam répond, «En effet, Ousmane est mon représentant, et son fils Mouhammad sera le délégué de mon fils auprès de vous après moi»[44]

Ce hadith remonte encore à l’époque préoccultation. L’ambassadeur suivant choisi par l’imam était immédiatement présenté aux shiites comme remplaçant avant le départ du précédent. Ces intermédiaires entre l’imam et le peuple étaient des hommes de qualité et descendance noble jouissant, d’une compétence découlant de leur dévotion pour la cause de Dieu, du Prophète (ç) et des Ahl-ul-bayt (a.s). Digne de confiance aussi bien en actes qu’en parole, ces ambassadeurs, véritables trésoriers, avaient le sens de l’intégrité, de l’humilité, de la discrétion, de l’obéissance et de la patience. Dans les circonstances particulièrement agitées qui ont marqué l’entrée en fonction d’imam Mahdi, ils sont toujours demeurés soumis et fidèles à leur engagement. Les membres de la famille du prophète (ç) ont toujours eu confiance en eux, car certains dès l’âge de 11 ans étaient sous l’ombre de l’éducation des imams qui les ont permis d’atteindre le degré de perfection escompté, en consolidant en eux la foi, la science et la pratique. Ils tiennent une bonne réputation dans l’histoire grâce à leur capacité exceptionnelle à supporter les difficultés et leur loyauté à leur maître à qui ils obéissaient quelles que furent les conditions. Et pour terminer, ils avaient une compétence en gestion qui leur permettait d’accomplir aisément leurs tâches. De par leur force d’appréhension, de lucidité et de renseignement, ils ont pu guider triomphalement les shiites de cette époque sensible de la petite occultation sur le droit chemin. Une étude précise de l’époque de la petite occultation laisse apparaître le rôle que les «quatre ambassadeurs» ont joué dans cette étape importante de la vie d’imam Mahdi. Cette relation pendant la petite occultation justifie l’effectivité de la naissance d’imam Mahdi et le spectre du doute qui maintenait l’ennemis dans l’idée qu’il ne serait pas né un fils d’imam Askarî(a.s) qui était sous surveillance permanente. L’action intermédiaire des ambassadeurs a préparé le terrain pour la grande occultation au cours de laquelle avoir une quelconque relation avec le 12ème imam relève d’un certain nombre de conditions pouvant réunir une tierce personne, dans une ambiance de certitude incontestée de la présence bénie du Guide du temps.

LA GRANDE OCULTATION
Le quatrième ambassadeur, dans les derniers moments de sa vie reçut une lettre d’imam Mahdi (a.s) :

«Au nom de Dieu, le Tout miséricordieux, le très miséricordieux. Ali ibn Mouhammad Samourî, dans la douleur du regret de ton décès inéluctable dans les six jours qui suivent, je pris Allah de t’accorder le mérite des services que tu as rendus à l’islam. A cet effet tu as encore du temps pour finir tes dernières volontés. Surtout, ne laisse pas de testament concernant ton héritier car la période de l’occultation complète (grande) est arrivée. Dès maintenant, je ne serai plus présent pour vous pendant une longue durée, jusqu’à nouvel ordre de Dieu qui viendra quand la terre sera noyée dans les difficultés, la perversité et l’injustice »[45]

Ainsi, Avec le décès du dernier représentant du 12ème imam en 329 H, la grande occultation commença et continue à nos jours, et jusqu’au jours où les nuages de l’occultation seront levés pour que ce soleil de justice brille sur terre pour toujours. Cependant, contrairement à l’époque de la petite occultation, les shiites se référeront de manière générale aux Marâji shiites répondant à certains canevas préalablement fixés dans cette lettre écrite par l’imam et communiquée par le deuxième ambassadeur particulier :

«Compte tenu des événements qui vont se produire dans le futur, vous aurez recours aux faqihs pour continuer à remplir vos devoirs et vos obligations religieuses, car ceux-ci sont ma confirmation auprès de vous et je suis la preuve de Dieu sur eux »[46]

Cette voie ouverte pour résoudre les problèmes religieux s’articule autour du devoir individuel et social des shiites pendant la grande occultation et donne ainsi naissance à un ordre systématique dans la communauté shiite dont le destin s’avère fixe et déterminé sous l’ombre des guides pieux et spécialistes en religion, chargés de sauver le navire des croyances islamiques pures du vent d’idéologies et de systèmes politiques colonialistes qui dominent menacent l’humanité. Imam Hâdî dans l’importance du rôle des savants érudits de la grande occultation précise :

«Les gens auraient apostasié si ces savants n’avaient été là pour la communauté vers leur imam, protéger la religion de Dieu avec des preuves et des arguments évidents et sauver les la pensée des Ahl-ul-bayt (a. s) des plans de Satan et ses partisans. Ils détiennent la boussole du shiisme entre les mains. Ce sont les servants les plus pieux de Dieux »[47]

Il est à retenir ici qu’un guide doit remplir certaines conditions pour prétendre à la guidée spirituelle et matérielle d’une communauté donnée. Maintenir les objectifs de l’islam et la capacité précise à discerner le vrai du faux doit demeurer la devise cordonnant leurs activités. Les imams infaillibles (a.s), personnalités jouissant des particularités hors de commun pour assurer ces fonctions et détenteurs de la wilaya des musulmans, (encore appelée «wilayatoul faqih») confirment le rôle des Marâji, comme dans ce hadith d’imam Sâdiq (a.s) :

«La communauté a le droit d’obéir à celui qui, des faqihs, s’est toujours réservé face aux grands ou petits péchés, qui passe pour être le model et le gardien de la religion tout en étant capable de contenir et contrôler ses passions dans une base de soumission aux ordres d’imam du temps. Seuls certains faqihs parmi les faqihs shiites ont ces qualités »[48].

Chapitre III
ROLE DE L’IMAM DISSIMULE
Des centaines d’années se sont écoulées que la communauté islamique s’est vue privée de son dernier guide en occultation. Quelles sont les conséquences de cette longue vie en occultation pour l’humanité ? N’était-il pas mieux que la naissance de l’imam soit un peu proche de son apparition afin d’éviter trop de peines et de souffrances pour ses shiites ? Telles sont des questions qui, par manque de perception de la position de l’imam, se profilent dans les esprits. En réalité comment se présente la position de l’imam dans la société ? Son existence a-t-elle quelque chose à voir avec la manifestation de sa vie en publique ? L’a-t-on seulement fait pour administrer la société ou sa présence profite-t-elle à toutes les créatures spirituellement parlant ?

L’IMAM, LE PIVOT DE L’EXISTENCE.
Selon les enseignements shiites, l’imam est le centre de la bénédiction divine sur toutes les créatures. Il est l’axe central du système universel. Sans lui, l’univers, l’homme, les djinns, les anges et les animaux n’existeraient. Il a été demandé à imam Sâdiq si la terre survivrait sans l’imam. Il répondit :

«Tout sur terre serait mirage sans la présence de l’imam »[49].

L’imam est non seulement le guide chargé d’orienter la communauté, mais aussi le porte-parole de Dieu dont les rayons de la bénédiction couvre toute chose. Dès le commencement, Allah a attribué la charge de la conduite de la caravane humaine vers le bonheur aux prophètes d’abord et aux imams ensuite. Par ailleurs, il ressort des propos des infaillibles que l’imam et le tabernacle de bénédiction qui alimente la survie de la moindre espèce existante. L’imam est le cœur même de l’existence du monde et toutes les faveurs dont jouissent les créatures passent par son canal ; Autrement dit, sans imam la terre aurait déjà été anéantie. Dans les vers de la «ziarat jâmi’oul kabîra», une chronique pour la connaissance des imams on peut lire : «O^ éminents imams ! Par vous Dieu initia l’univers, Par vous Il va le défaire. Par vous Il fait descendre les précipitations, et par la bénédiction de votre présence Il maintient le ciel en suspension, empêchant volontairement sa chute vers la terre qui provoquera la destruction »[50].

L’action de l’imam ne se résume pas seulement en une présence manifeste, sinon, la vie de toutes les créatures dépend de son existence même occulte. Telle est la volonté divine qui a voulu que la bénédiction et les bienfaits couvrent la terre par l’honneur attribué à l’imam, présent ou dissimulé. Tous profitent de la vie de l’imam. L’entrée en occultation ne constitue en aucun cas un obstacle à cette règle. Lorsqu’on demandait à l’imam comment s’explique ce profit que tire la création de son existence il dit :

«Profiter de moi pendant l’occultation est à l’image de tirer profit de la présence permanente du soleil lorsqu’il est sous les nuages »[51].

Il ressort de cette comparaison (de l’occultation aux nuages et du soleil à l’imam) que le soleil est au centre du système solaire ; Les planètes et les autres astres tournent autour de lui. La présence de l’imam est le centre de rotation de l’univers : « Le monde survie grâce à son existence, la bénédiction de sa présence alimente l’univers et maintient fermement le ciel et la terre dans leurs positions respectives »[52].

Le soleil ne cesse de couvrir de ses rayons lumineux les créatures qui en fonction des relations interactives qu’elles occupent avec ce dernier. La présence d’imam du temps reste le seul moyen par lequel tous les êtres bénéficient des biens abstraits et concrets qu’Allah fait descendre vers tous ces serviteurs. Et chacun, proportionnellement aux relations qu’il entretient avec son éminence jouit de ses avantages. Si ces rayons solaires n’étaient pas de temps en temps couverts par les nuages la terre fondrait rapidement sous l’effet de la chaleur. Mais, s’il restait couvert pour toujours, la terre gèlerait sous l’effet de refroidissement et des ténèbres. Son éminence, dans une réponse à ses shiites dit :

«Nous ne vous avons pas abandonnés à vous-mêmes. Nous pensons toujours à vous. Si notre présence parmi vous n’était la effective, la multiplication des difficultés aurait offert une occasion aux ennemis pour vous effacer »[53].

Ainsi, le soleil de rayonnant d’imam brille sur l’existence et fait pleuvoir diverses bénédictions sur l’humanité, la population musulmane en général et particulièrement la communauté shiite qui par sa foi en lui jouit davantage des mannes de la splendeur de sa présence qui charrie les facteurs suivants :

- L’espoir qui est un capital indéniable pour la vie, une raison qui motive l’homme et le pousse vers le progrès à travers l’accomplissement de grandes œuvres. L’existence de l’imam fait espérer sur un futur meilleur. Les shiites ont subi pendant prés de 14 siècles toutes sortes d’oppressions. Mais, ils n’ont jamais démérité ni baissé les bras dans leurs efforts pour maintenir le cap sur leurs objectifs car ils espèrent sur l’avènement d’imam Mahdi (a.s) qui viendra faire rayonner le front des croyants et des opprimés. Un futur qui n’est ni mythe, ni pur mirage. Il est proche, si proche encore parce que le révolutionnaire est vivant et peut d’un moment à l’autre surgir. Alors, toi et moi devons être toujours prêts pour le compte à rebours.

- La stabilité de l’école Ahl-ul-bayt (a.s) se justifie du fait que chaque société a besoin d’un guide averti pour son organisation et son administration. En restant soumis à ses ordres, la communauté lui permet de mieux l’orienter vers les objectifs qu’elle s’est fixée. La présence d’un guide compétent garantit un système et une organisation sociale cordonnée, à partir d’un passé constant vers un futur fructueux, grâce à un programme conçu pour l’épanouissement de tous. Un guide vivant et actif, quand bien même sa présence en société semble moins manifeste, les voies tracées par lui suffisent pour éviter les déviations inopportunes.

Même étant en occultation, l’imam du temps et un facteur qui garde l’école doctrinale shiite constante et résistante contre tous les différents complots tissés par les ennemis. La marge de pensée shiite sert de sentinelle qui déjoue tous les plans et les ruses de l’ennemi qui, au moyen de différentes sortes d’armes, cherche toujours une lanière pour s’infiltrer dans la clarté de la philosophie shiite protégée par ses grands penseurs. En guise d’exemple, nous avons ce discours d’imam, rapporté par Allama Majlisî, soutenant les shiites du Bahreïn :

«Autrefois, un gouverneur nommé Nâsibî régnait sur la contrée du Bahreïn. Il était assisté d’un ministre qui détestait farouchement les shiites comme s’ils lui avaient dérobé un bien précieux. Un jour, le ministre vint voir le gouverneur pour lui remettre une grenadine sur laquelle étaient écrites les expressions : « Point de divinité à part Dieu, et Mouhammad (ç) est Son messager, et Aboubakr, Oumar, Ousmane et Ali sont ses Califes ». Le gouverneur ne put contenir sa stupéfaction et déclara au ministre, «ceci est une preuve efficace et tangible pour justifier l’invalidité de l’école de doctrine shiite. Qu’en pensez-vous monsieur le ministre ? Mon avis à ce sujet est clair votre excellence, répondit le ministre d’un air innocent. Je vous propose de réunir ici tous les shiites afin de leur montrer ceci. S’ils acceptent renoncer à leurs croyances c’est tant mieux. Par contre s’ils restent intransigeants, nous leur soumettrons trois options auxquelles ils devront choisir. Soit ils trouvent un contre argument pour cette grenadine, soit ils acceptent payer l’impôt que les non musulmans vivant en territoire islamique doivent verser en guise d’assurance et de redevance sur les profits qu’ils prélèvent de l’exploitation des terres musulmanes, soit nous massacrons leurs hommes, emprisonnons leurs épouses et leurs progénitures et confisquons tous leurs biens.

La proposition du ministre fut approuvée et le gouverneur fit réunir dans son palais tous les savants shiites à qui il montra la soit disant grenadine miraculeuse et menaça : «si vous n’avez pas une preuve justificative contre ceci nous serons obligés de vous liquider tous, de capturer vos femmes et vos fils ou alors vous accepter payer l’impôt des non musulmans vivant sur le territoire islamique. Les savants shiites sollicitèrent trois jours de réflexion. Après de longues consultations, ils aboutirent à cette conclusion qu’il fallait sélectionner dix croyants pieux parmi lesquels trois doivent être choisis et au bout duquel un sera retenu. Ils recommandèrent à la dernière personne retenue, «rends-toi ce soir dans le désert et fait les imprécations pour solliciter l’assistance d’imam Mahdi (a.s) afin qu’il puisse nous sortir de ce dilemme car c’est lui notre guide. L’homme respecta les consignes, mais, malheureusement ne réussit pas à avoir la réaction d’imam. Une deuxième personne fut envoyée la nuit suivante mais n’eut pas de réponse. La troisième personne, Mouhammad ibn Issah, il implora le secours d’imam du temps. Puisque c’était le dernier jour, il entendit une voie s’élever à l’horizon qui disait : «O^ Mouhammad fils de Issah ! Pourquoi es-tu dans cet état ? Qu’est-ce que tu es venu chercher en plein désert ? Mouhammad supplia l’homme de le laisser en paix. Il répondit, «Mouhammad ! C’est moi imam zamane. Dis-moi ce qui ne va pas». Mouhammad réagit, «si tu es l’imam cela signifie que tu n’a pas besoin que je m’exprime afin que tu comprennes ce qui me préoccupe à l’instant. C’est vrai, approuva imam Mahdi (a.s). C’est à cause de ce malheur que tu te trouves ici ? Oui, confessa Mouhammad. Tu sais dans quelle situation nous sommes coincés car tu es notre imam, notre protecteur. «O^ Mouhammad ! Dans la maison de ce maudit ministre est planté un grenadier. Lorsque l’arbre venait d’avoir des fruits, il prit le soin de concevoir une moule, en forme de grenadine divisée en deux tranches dans laquelle il fit préalablement graver la double attestation et la phrase diffamatoire de la fin. Puis il fit une greffe sur une petite grenadine en pleine croissance. Une fois la grenadine mûre, elle prit la forme de la moule qui avait laissé clairement graver sur sa peau du fruit les phrases blasphématoires. Tu te présenteras chez le gouverneur demain et tu lui diras que tu lui donneras la réponse a sa question chez le ministre. Tu pénétras dans telle pièce avant le ministre. Tu y trouveras un sac blanc dans lequel est cachée la moule. Montre-le au gouverneur et dit lui qu’il y a une autre réponse prodigieuse : si vous divisez la grenadine en deux, vous y verrez la fumée et la cendre. Mouhammad ibn Issah, ému par ce dénouement revint auprès des siens tout fier. Le lendemain il se rendirent tous majestueusement chez le gouverneur et agirent tel que leur guide leur avait recommandé. Convaincu par cet événement miraculeux, le gouverneur se soumit au shiisme et en fit la religion de l’île. Il prononça la peine capitale pour le ministre qui fut exécuté aussitôt»[54].

- Dans le saint Coran il est écrit : «œuvrez, car Allah va voir de vos œuvres, de même que son prophète et les croyants» (S9 : 105). Selon les hadiths, les croyants ici fait allusion aux imams infaillibles (a. s). En effet, les imams sont témoins des œuvres que nous accomplissons. La présence de l’imam du temps est un facteur de motivation pour la perfection de soi. Les gens s’efforcent à accomplir de bons actes car l’imam ne sera pas fies de ceux dont les actes seront exécrables. La présence de l’imam joue un rôle important dans l’éducation des masses car chacun contrôle ses propos et ses gestes sur la scène de vue de son guide.

- La présence des imams infaillibles dans la communauté est aussi avantageuse dans ce sens qu’ils sont une base pure pour la science et la connaissance. En dépit du fait que l’imam du temps ne soit pas à portée de vue de tous, de multiples moyens s’offrent aux shiites pour recueillir la science et le savoir. La plus part des préoccupations qui se posaient aux shiites à l’époque de la petite occultation trouvaient des solutions dans des lettres signées par l’imam. Imam, en répondant aux questions d’Is’hâk ibn Ya’koûb écrit ;

«Que Dieu te guide et te maintienne sur le droit chemin ! Quant à ta question concernant ceux qui nous désavouent ainsi que nos aïeux, sache qu’il n y a pas de familiarité entre Dieu et qui que ce soit. Je dénie quiconque me désavoue. Et celui-là connaîtra la fin du fils de Noé…Cependant aussi longtemps que vos biens seront malsains, nous ne les accepterons pas. J’ai accepté les biens du romain que tu m’a envoyés parce qu’ils étaient sains et purs… Quiconque consomme illicitement nos biens aurait avalé du feu en réalité… Je suis l’imam du peuple sur la terre et je suis pour eux comme le soleil derrière les nuages, de même que les étoiles sont les protecteurs des êtres célestes. Ne me demandez pas ce qui ne vous est profitables en rien. Ne cherchez non plus à apprendre ceux dont je ne vous ai pas demandés et priez plus pour que mon apparition soit précipitée, Car c’est pour vous que j’apparaîtrai. Que la paix soit avec toi Is’hâk ! Que la paix soit avec celui qui suit la guidance»[55].

Des savants shiites on eu à poser plusieurs sortes de questions dont ils ont eu les réponses directement après la petite occultation. Mir Allâm, un disciple de Sheikh Moqaddas Ardebillî atteste : «j’était dans l’esplanade du mausolée d’imam Ali (a.s), à Najaf lorsque je vis au milieu de la nuit une silhouette allant vers le mausolée d’imam Ali (a.s). Lorsque je m’approchai je réalisai que c’était mon maître Mollâ Moqaddas Ardebilî qui progressait vers la porte du haram (mausolée) qui était fermée. Brusquement, la porte s’ouvrit grandement devant lui et il pénétra dans l’enceinte du saint mausolée d’imam Ali (a.s). Quelques instants après il sortit et prit la route de Koûfa. Il me vint une curieuse envie de le suivre jusqu’à l’entrée de la mosquée de Koûfa. Je le vis se diriger vers le mihrâbe où imam Ali (a.s) reçut le coup d’épée fatale d’Abdoullah ibn Mouljam, le maudit qui le propulsa au rang des martyrs. Après il quitta la mosquée et prit la route pour Najaf où il évolua jusqu’à une autre mosquée, celle de Hinâna. Une envie incontrôlable d’éternuer me vint. Il comprit alors qu’il y avait une présence dans les alentours. Il se tourna et me reconnut : « c’est toi Mir Allâm ? Oui, répondis-je. Que fais-tu ici dans la nuit ? Je vous suis depuis le haram d’imam Ali (a.s). Je vous pris de bien vouloir me dévoiler le secret de ces mouvements que j’ai observés ce soir.

A condition que tu ne le révèle à qui que ce soit aussi longtemps que je sois en vie. En réalité, chaque fois que je suis en face d’un problème dont la solution m’échappe malgré de longues méditations, je viens en ces lieux me confier au prince des croyants afin d’avoir une réponse. Comme cette nuit un problème est apparut, j’ai jugé mieux venir le lui soumettre. Comme tu l’as constaté, la porte s’est automatiquement ouverte à mon passage. Pendant que je me concentrais dans l’imprécation, une voie s’éleva de la tombe et me dit : «va a la mosquée de Koûfa poser ton problème à Al Mahdi, car c’est lui l’imam de ton temps. Je me rendis alors prés du mihrâbe de la sainte mosquée de Koûfa où son éminence me donna la solution à mon problème. A présent je rentre chez moi satisfait»[56].

Comme nous l’avons déjà dit, l’imam est un guide choisi par Dieu pour la communauté. A cet effet, il est disposé à orienter toute personne désirant recevoir la lumière de la guidance, afin de lui présenter les consignes à suivre. Parfois il se sert juste des prérogatives de la willaya pour agir de l’intérieur, c’est-à-dire à partir de l’âme du sujet pour le propulser vers l’amour du bien, du beau et le degré supérieur de la perfection humaine transcendantale. Une présence manifeste n’est pas nécessaire ici pour avoir un rapport avec le sujet, sinon, une infiltration à partir du subconscient suffit pour enclencher le processus. Imam Ali élucidant cette action dit : «Seigneur ! Il n’est pas nécessairement impératif que la présence de ta preuve sur terre soit effective pour que nos âmes soient élevées vers Toi. Son occultation n’empêche pas que ses connaissances et ses attitudes soient consignées dans le cœur des croyants»[57].

La présence de l’imam est un facteur de sécurité garanti contre les catastrophes. La sécurité est un capital dans la vie de l’homme. La succession des catastrophes naturelles menace permanemment la disparition de la race humaine. En dépit du fait que ces catastrophes soient préventives, il faut reconnaître que des manifestations abstraites influencent aussi sur ces événements dévastateurs. La présence de l’imam, tel que le présentent les hadiths, agit considérablement pour maintenir la sécurité et la sérénité sur terre. Imam confirme personnellement : «Je suis un agent garantissant la sécurité pour les habitants de la terre contre les catastrophes»[58].

L’existence bénéfique de l’imam épargne les gens qui, à cause de la profusion des péchés sont constamment voués aux châtiments divins. Il est écrit dans le saint Coran : «Allah ne fera jamais descendre son châtiment sur eux alors que tu es parmi eux». (S8 :32). Imam Mahdi protége les habitants de la terre des malheurs par la candeur de sa présence. Les shiites, en particulier, jouissent individuellement d’une sécurité de leur guide, même comme ils ne s’en rendent pas compte. Il se définit personnellement : «Je suis le dernier successeur du Prophète (ç). Allah éloigne de les shiites les difficultés, grâce à ma présence»[59].

L’événement de la révolution islamique d’Iran a connu plusieurs rebondissements surtout pendant la période de la sainte défense contre le front de l’athéisme que représentait Saddam et ses acolytes. L’affection de l’imam Mahdi a permis de déjouer plusieurs fois les complots visant à déstabiliser le nouveau régime islamique shiite mahdiste qui venait de prendre en main le destin de la nation iranienne. La renversement du régime shâhiste le 10 février 1979, sous l’autorité d’imam Khomeiny, la mystérieuse destruction des hélicoptères des forces américaines dans le désert de Tabas le 12 juillet 1980, l’abdication de l’ennemi qui mit fin à la guerre de 8 ans entre l’Iran et Irak, et bien d’autres multiples exemples pareils.

- Le guide attendu est le pôle d’enrichissement pour les musulmans et les shiites. Son occultation n’empêche pas le soleil de sa clémence de briller sur la vie de ses amants en leurs offrant la joie de vivre et le pain quotidien. Il assiste affectueusement ses shiites, vient au chevet des malades, prend leurs mains pour qu’ils retrouvent la santé, oriente les égarés dans le désert, redonne espoir à ceux qui attendent impatiemment sa venue. Lui qui est les nuages chargés de pluie de bénédictions divines qu’il fait pleuvoir par les invocations adressées au Tout-Puissant en faveur de ses shiites. L’imam est le dénouement pour les besoins des besogneux, pour toi, pour moi, il répète chaque : « ô Lumière illuminante ! O^ Gérant des actions, le Ressusciteur des morts ! Prie sur Mohammad et sur la famille de Mohammad ! Délibère mes shiites et moi de l’angoisse et des difficultés. Elargir-nous le chemin de la guidance et dresse devant nous ses voies car Tu es le Seul habilité à le faire pour nous ô Noble des nobles»[60].

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RENCONTRE DES INTIMES LA MEILLEURE DES CREATURES Chapitre IV
RENCONTRE DES INTIMES
L’une des difficultés que les shiites de l’époque d’occultation connaissent est le fait de se sentir éloigner de ce Joseph unique du temps. Le vent d’occultation est venu les placer en situation d’une attente qu’ils supportent péniblement dans l’espoir que ce réveil tant attendu se produira un jour et leur offrira la joie de voir enfin leur imam. Evidemment, ils savouraient le plaisir d’une manifestation approximative de l’imam sur ses ambassadeurs au cours de la petite occultation. Mais avec la grande occultation, les rapports se sont progressivement distendus si bien que ceux qui pouvaient avoir l’honneur d’obtenir une audience prés de son éminence se virent priver de cette opportunité. Seul un nombre très réduit de personnes aujourd’hui parviennent encore à rencontrer cet astre brillant dans de conditions très particulières. Les récits des grands érudits tels Sheikh Moqaddas Ardebilî, Sayyed ibn Tâoussî… ont été compilés dans des livres pour servir de témoignage à la génération d’après. Il est intéressant de rappeler que les rencontres avec imam Mahdi (a.s) s’opèrent dans les situations de nécessité inéluctable ou de guérison de personnes ou de façon normale. En d’autres termes, les rencontres d’imam s’opéraient dans des situations où quelqu’un nécessitait du secours. Pendant le pèlerinage à la Mecque, un égaré pouvait retrouver son chemin grâce à l’imam ou l’un des ses compagnons.

Dans les cas des rencontres de secours, des personnes entraient en contact avec l’imam en fonction de leur rang élevé et de leur piété. Notons qu’on ne saurait admettre de n’importe qui une quelconque histoire prétentieuse de rencontre avec l’imam. Par ailleurs, des aventuriers tout au long de la grande occultation, surtout à notre époque clament haut qu’ils ont rencontrer imam Mahdi, afin d’avoir une renommée dans la communauté et dérouter une partie des shiites. C’est ainsi qu’ils recommandent la lecture de certaines invocations et d’assister à certaines séances impudiques d’imprécations mystiques qui aboutiraient à une soit disant rencontre avec imam Mahdi (a.s), rendant ainsi vulnérable la grandeur de la rencontre avec ce grand personnage. Alors qu’Allah l’a mis en occultation et ne laisse accès à lui qu’à ceux qu’Il juge méritant. Enfin, L’imam ne rencontre certaines personnes méritantes que si la nécessité d’une situation importante l’exige. Si jamais on fournit des efforts pour voir imam juste par amour, il ne faudrait pas désespérer si le résultat s’avère vain ou interpréter cela comme un manque de considération de la part d’imam. De même, celui qui a eu le prestige d’une rencontre avec l’imam ne doit pas s’enorgueillir pensant que c’est grâce à son degré de piété et de perfection qu’il a eu cet honneur.

Nous concluons que rencontrer imam zamane et s’entretenir avec lui illumine l’âme. Mais, nos imams, et en particulier imam Mahdi, ne recommandent pas à leurs shiites de se peiner au point d’aller dormir dans le désert espérant les rencontrer. Adresser des invocations pour l’anticipation de son apparition suffit pour les shiites afin que le monde entier puisse un jour l’admirer. Imam dit : «Priez beaucoup pour la précipitation de mon apparition, car cette apparition ne profitera qu’à vous»[61].

Le récit de Hajj Ali BAghedâdî, une pieuse personne de son époque, mérite d’être conté brièvement :

Cet homme pieux et vertueux avait l’habitude de se rendre à Kâzimeyne visiter imam Jawâd et imam Kâzim (a.s). Il raconte, «j’avais en ma possession une quantité de biens provenant du khoms. Je donnai à Sheikh Anssârî, Sheikh Mouhammad Houssein Kâzimî et Sheikh Ayatollah Mouhammad Shouroûqî 20 toman (monnaie iranienne). Puis je décidai garder pour Ayatollah Alpi Yâsin 20 toman que je devais lui remettre une fois de retour de Bagdad. Je retournai de Bagdad jeudi et allai adresser mes salutations à mes deux imams qui reposent là-bas en paix. Après je me rendis chez Ayatollah Alî Yâsin pour lui remettre le reste d’argent qui lui revenait en guise de droit législatif que je devais moi-même payer. Puis, avec sa permission, je lui remis le reste afin qu’il le remette à qui de droit. Il voulut que je sois son hôte. Je lui présentai mes excuses car j’avais d’autres affaires à régler. Je repris la route pour Bagdad. En plein chemin je croisai le grand Sayyed, en compagnie de Waqârî, portant un turban vert sur la tête avec un grain de beauté noir sur la joue. Il se rendait du coté de Kâzimeyne pour rendre visite aux imams locataire des lieux. Il s’approcha de moi et m’adressa ses salutations de paix, me tendit une main chaleureuse et m’étreignit dans sa poitrine en me souhaitant la bienvenue : «heureux sois-tu ! Où vas-tu ainsi ? J’ai fait ziarat et je suis en route pour Bagdad, répondis-je. Ce soir c’est la nuit de vendredi. Retourne sur Kâzimeyne et passes y la nuit recommanda-t-il. Je ne peux pas, dis-je. Retourne-y, insista-t-il, afin que j’atteste que tu es un épris du prince des croyants et que tu fais partie de nos amis. Et Sheikh aussi attestera. Allah dit : «prenez à témoin deux personnes» (S2 ; 282)

Hajj Ali Bagdâdî continue : «avant cela j’avait sollicité à Ayatollah Yâsin d’écrit une pièce faisant foi que je suis un shiite et un épris de la famille du Prophète (ç), afin que je puisse l’infiltrer dans mon linceul. Je demandai à Sheikh, « comment m’avez-vous reconnu et comment allez-vous fournir ce témoignage ? Comment l’homme ne reconnaître-il pas celui qui respecte son droit ? Quel droit, interrogeai-je ? Ces droits que tu as laissés a mon représentant. Qui est ton représentant, demandai-je encore ? Sheikh Mohammad Hassan. Il est ton représentant réagis-je ? Oui ! Confirma-t-il».

Tellement je fus surpris que je réalisai qu’il existe une vieille amitié entre lui et moi, et que je l’ai seulement oublié. Dès la première rencontre, il m’a interpellé par mon nom. Je pensais qu’il voulait que je lui donne une somme du khoms parce qu’il était de la descendance du Prophète (ç). Je dis alors, «ô descendant du Prophète (ç), j’ai avec moi une somme d’argent relevant de vos droits, dont j’ai obtenu la permission de m’en servir. Il sourit et dit, «en effet, tu as versé une partie de nos droits à nos représentants à Najaf. Dieu est-Il satisfait de mes actions, demandai-je ? Oui ! Me rassura-t-il. Je revins à moi pour essayer de comprendre pourquoi ce Sayyed considérait les savants contemporains comme ses représentants. Une fois de plus je me laissai prendre au piège de l’insouciance. Je dis, « ô maître est il vrai que celui qui rend visite à imam Houssein la nuit de vendredi sera préservé des supplices de l’enfer ? Oui, répondit-il. Je vis à l’instant des larmes coulées de ses yeux. Je ne sais comment, mais je réalisai subitement que nous sommes dans le saint mausolée de Kâzimeyne sans avoir eu à parcourir la moindre distance que ce soit. Nous nous arrêtâmes devant l’entrée et il m’ordonna de lire la ziarat (invocation de salutations qu’on lit lors des visites des saints mausolées des privilégiés de Dieu). Je lui précisai que je ne pouvais pas bien lire ziarat. «Je lis alors, et tu fais ziarat avec moi ? Oui, acceptai-je. Il commença à prie sur le noble prophète (ç) et tour à tour sur les imams infaillibles. Après le nom d’imam Askari (a.s) il se tourna vers moi et demanda, «connais-tu l’imam du temps ? Comment ne puis-je le connaître ? Alors adresses-lui tes salutations, ordonna-t-il. Je commençai : « salue à toi ô preuve de Dieu et imam du temps, fils de Hassan. Il répondit avec sourire : «que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur toi aussi ». Après avoir pénétrer les lieux nous baisâmes le sépulcre. Il me dit une fois de plus, «lis la ziarat. Je répétai que je ne peux pas lire. Comme la première fois il réagit, «je le lis pour toi ? Oui, agréai-je. Il Lut alors la célèbre invocation intitulée Aminoullah. Après il me demanda si je voulais aussi prier pour son grand-père imam Houssein ? Je déclarai, «bien évidemment. Nous sommes vendredi soir et c’est le soir de ziarat d’imam Houssein. Il lut la grande ziaratoul Houssein. L’heure de la prier de maghrib (prière d’après la tombée de la nuit) intervint. Il me demanda de diriger la prière. Après la prière il avait disparu de ma vue. Quelles que soient les recherches que le fis je ne le revis plus.

Je venais à peine de me retrouver que Sayyed m’avait appelé par mon nom. Puis voulut que je retourne à Kâzimeyne. Ce que je fis malgré le fait que je ne le voulais pas. Il a désigné des faqihs comme ses représentants et enfin il est rentré dans la retraite d’occultation. C’est en ce moment que je compris qu’il s’agissait d’imam Mahdi (a.s) que je n’ai malheureusement pas reconnu à temps »[62].

Chapitre V
LA LONGEVITE
L’une des questions qui se posent le plus dans la vie d’imam mahdi est la durée de l’âge de son éminence en particulier et la théorie de la longévité humaine. En d’autres termes est-il possible qu’un homme puisse avoir une si longue durée de vie, comme l’imam Mahdi qui doit déjà avoir plus de 1140 ans de vie, c’est-à-dire 14 fois plus que la durée de vie d’un homme ordinaire qui a normalement évolué dans la vie étape par étape. Cette problématique relève du fait que l’homme tel que conçu de nos jours ne peut vivre que 80 ou 100 ans au plus. Alors comment accepter à partir de cette base qu’un homme est au-delà du millénaire dans sa vie. Bref selon la raison, il est impossible pour un être humain d’avoir une durée de vie si longue. Mais l’impossibilité ici est prise dans le sens pratique et ne s’applique aucunement avec les recherches scientifiques qui prouvent que l’homme peut avoir une durée d’âge le plus long, tout comme il peu ne pas connaître la vieillesse. Le scientifique Bernard Shaw affirme : «Les biologistes sont tous unanimes qu’on ne peut limiter ou déterminer la durée de vie humaine. De même, la longévité est un problème qui n’accepte pas de limite». Le professeur Hethingerg écrit : «selon moi, l’homme du 21ème siècle peut vivre des milliers d’année grâce aux progrès scientifiques que nous avons réalisés»[63].

Ceci justifie les efforts que fournissent les scientifiques en passant des nuits à essayer, expérimenter et analyser les cellules des êtres vivants pour aboutir à une méthode qui permettra à l’homme de dribler plus longtemps la vieillesse et le spectre de la mort. De résultats satisfaisants ont été notés dans ces initiatives. Selon les conditions naturelles et actions qu’elles mènent, certaines personnes parviennent à vivre au-delà de 150 ans. Il est important de rappeler que les études ont été effectuées au sujet de longévité dans l’histoire de l’humanité. Les livres célestes nous parlent des hommes dont la durée d’âge fut au-delà de ce qu’on imagine de nos jours.

Des passages coraniques évoquent non seulement des personnes qui ont connu une longévité extraordinaire, mais aussi la possibilité d’une vie éternelle. On peut, par exemple lire au sujet du prophète Jonas (a.s) : « Il serait demeuré dans son ventre jusqu’au jour où l’on sera ressuscité» (S37 : 144). Ce verset montre que pour l’homme et une espèce de poisson il y a une possibilité de longévité, que les biologistes désignent techniquement par « l’infinité de la vie », allant jusqu’au jour du jugement, pour une espèce de poisson (un poisson de 400 millions d’années d’âge a été découvert au large des îles Malgaches) et pour l’homme (comme il aurait dû être le cas pour Jonas).

Une fois de plus, le saint Coran affirme à propos du prophète Noé (a.s) : «Et en effet nous avons envoyé Noé vers son peuple. Il demeura parmi eux mille ans moins cinquante années…» (S29 : 14). Ce verset n’a évoqué que la durée de la prophétie de Noé. Certaines sources historiques montrent que Noé a vécu 2450 ans.[64] Ce hadith rapporté d’imam Sajjâd (a.s) confirme : «l’une des dimensions de la vie du prophète Noé (a.s) qui est manifeste dans la vie d’imam Mahdi (a.s) est la longévité». Imam Sajjâd continue au sujet du prophète Jésus (a.s) «Ils ne l’ont pas tué. Dieu l’a rappelé auprès de Lui, car Il est les Puissant, le plus Elevé»[65]. C’est cela qui justifie la conviction des musulmans que le prophète Jésus (a ; s) est encore vivant et se trouve dans les cieux. Il descendra lors de l’apparition d’imam Mahdi et l’assistera. Imam Bâqir (a.s) dit : « Il y a en Mahdi quatre similitudes entre lui et quatre personnalités parmi les prophètes… Le prophète Issah (Jésus) appartient au passé et lui (Mahdi) reste encore présent»[66].

En dehors du saint Coran, la Bible souligne aussi le thème de la longévité. On peut lire dans les passages (Genèse, chap5 ; versets5 à 32) suivants : «ainsi, tous les jours que vécut Adam se montèrent à 930 ans, et il mourût (v 5)…Ainsi, tous les jours d’Enosh se montèrent à 950 ans, et il mourût (v 11)…Ainsi, tous les jours de Qénân se montèrent à 910 ans, et il mourût (v 14)… Ainsi, tous les jours de Methoushélah se montèrent à 960 ans, et il mourût (v 27)…». Ces versets viennent appuyer qu’ils existent bien des personnes dont la durée d’âge est longue.[67]

L’Evangile aussi contient des passages similaires qui montrent que le prophète Jésus (a.s) a ressuscité après la mort et est monté au ciel. Il ressuscitera de nouveau. Ce qui revient à dire, s’il faut tenir compte la chronologie chrétienne, qu’il a plus de 2000 ans de nos jours. Ainsi les juifs et les chrétiens conformément à leurs livres saint doivent croire à l’évidence de la longévité.

Puisque la durée d’âge est rationnellement, scientifiquement et historiquement approuvée, on peut faire une mise en parallèle du sujet avec la Puissance divine infinie. Le front de monothéisme croit que tout l’univers est sous l’autorité de Dieu. Tous les effets et les causes qui s’y succèdent ne se réalisent que selon Sa Volonté. Il est le seul qui peut suspendre la relation d’équivalence qu’il a imposée entre la cause et l’effet. Tout comme il peut produire un phénomène en dehors des normes et de l’ordre naturel.

C’est Lui le Dieu capable de faire sortir des entrailles d’une montagne un chameau, de suspendre la candeur du feu sur Abraham, de fendre en deux la mer pour laisser passer Moïse et ses suiveurs. Peut-on admettre qu’il soit incapable de prolonger la vie de la promesse coranique, celui dont l’espoir de tous repose sur lui ? Imam Hassan Moujtabâ affirme : «Allah rendra étendue la durée de son âge au cours de son occultation. Ensuite, Dieu le fera apparaître sous l’aspect d’un homme âgé de quarante ans, afin de prouver aux gens qu’il est le seul Capable de tout»[68]. Ainsi, la longévité du 12ème imam analysée sous les angles rationnel, scientifique et historique est une chose admissible, car après tout elle relève de la volonté divine.

Chapitre VI
ATTENTE SOLENNELLE
Lorsque les nuages obscurs ont couvrent le soleil, privant ainsi les savanes et les steppes de ses rayons vitaux pour les fleurs, que reste-t-il à faire ? Que peut-on faire, du moment où l’âme de la création, la conjugaison du bien et du beau reste cambrée dans l’horizon de l’occultation, empêchant les créatures de savourer sa présence ? Les fleurs du jardin ont ouvert leurs pétales pour savourer la clémence et la fraîcheur de leur jardinier. L’âme de ses suiveurs, pleine d’affection plonge vers le néant espérant la proximité de son assistance. C’est à partir de là que l’attente prend forme. Oui ! Tous demeurent en situation rebondissante d’attente afin que la splendeur du bonheur s’exprime dans l’univers. Qu’est-ce qu’elle peut paraître attrayante une attente au bout de laquelle la joie se manifestera !

REALITE EXPECTATIVE DE L’ATTENTE
Plusieurs sens ont été accordés au terme «attente» et l’important est de passer l’expression à l’étude pour y dégager la connotation adéquate. Attendre signifie avoir l’œil pointé sur l’horizon pour la venue de quelqu’un ou quelque chose. Cet œil reste éveillé en fonction de la valeur que représente l’hôte attendue. En plus d’être une disposition interne, l’attente se manifeste sur l’aspect extérieur de celui qui est en situation d’attente. Raison pour laquelle l’attente est considérée dans les hadiths comme un dynamisme, la meilleure des actions qui jettent à l’œuvre les spectateurs qui à travers d’efforts cherchent à donner une image grandiose à l’être attendu. L’attente ne constitue point s’asseoir les bras croisés, baillant, somnolant et maintenir l’ambiance ainsi morne. L’attente est une plate-forme de mouvement et d’actions permanent qui convergent vers l’événement en question.

Ceux qui attendent un invité par exemple ne restent pas inactif. Ils s’exercent tous à préparer l’atmosphère afin de le rendre appropriée et agréable pour le séjour de l’hôte, écartant toute situation pouvant entraver la présence de l’invité. Combien de fois l’attente de celui qui n’a pas d’égale sur terre, le Guide, le réformateur, le justicier. Celui dont la venue n’a jamais eu de pareil dans l’histoire. L’attente du gouverneur de la justice universelle, Imam Mahdi (a.s), est une réalité dont l’effectivité est mentionnée dans les textes comme «l’apparition victorieuse ». Cette attente est considérée comme la meilleure des actes d’adoration, et plus, le facteur pas lequel les œuvres seront agrées. Le noble Prophète (ç) déclare à ce propos : « La meilleur des acte d’adoration de ma communauté est l’attente de l’apparition (de Mahdi) »[69]. Imam Sâdiq ajoute : «voulez vous que je vous dise quelque chose important sans laquelle aucune œuvre n’est acceptée prés d’Allah ? Oui, réagit l’assistance. L’attestation en l’unicité de Dieu, en la prophétie du Prophète de l’islam, le respect des lois divines, l’acceptation de la willaya, s’opposer à nos ennemis, c’est-à-dire la soumission à nous les imams, la piété, l’effort, la maîtrise de soi et l’attente de l’apparition du Guide»[70]. Ainsi, l’attente a une particularité singulière dont la connaissance incombe à tous, afin que ses faveurs et ses bénédictions- que nous évoquerions plus haut- soient bien appréhendées.

LES PARTICULARITES DE L’ATTENTE DE MAHDI
Nous l’avons déjà dit que l’attente est quelque chose d’innée qu’on rencontre dans toutes les cultures. La forme d’attente ordinaire qui s’applique entre les individus dans une société, comparée avec l’attente du Réformateur de l’univers, qui a des caractéristiques idoines, ne représente qu’une infirmité atomique :

L’événement de l’attente d’imam Mahdi remonte à une ancienne époque, c’est-à-dire à la genèse de l’univers, car tous les prophètes et les privilégiés de Dieu en ont parlé, et nos imams précédents, en bons contemporains, avec une espérance d’être spectateur de l’événement, ont martelé des discours sur l’apparition du Justicier universel. Imam Sâdiq dit : «Si j’avais pu percevoir sa réalité, j’aurais sacrifié toute ma vie à son service»[71].

L’attente d’imam Mahdi se distingue par un pacifisme universel, supporté par un gouvernement pour une justice globale et le règne du bien. L’humanité demeure impatiente de voir se concrétiser cette manifestation naturelle incomplète qui l’anime et augmente son sens de l’espérance au jour le jour. Mahdi est l’incarnation de la justice pure, la fraternité, l’amour, l’égalité, la gaieté, la paix et de l’éveil de la pensée humaine. Il est le catalyseur qui fera disparaître l’esclavage, l’impérialisme, la colonisation, la discrimination, la corruption et toute forme de dépravation de mœurs.

L’attente d’imam Mahdi nécessite une préparation préalable des lieux pour qu’aucun mal ne résiste au vaccin du pacifisme prodigieux qui accompagnera ce courant révolutionnaire. Nous devons donc nous préparer à donner un coup de main indispensable à son éminence afin qu’il ne compte pas uniquement sur les miracles pour accomplir vaillamment sa noble mission.

L’attente de la preuve divine accroît une passion dans les cœurs, redonne la vie et exprime la délivrance. Les particularités de l’attente soulignées ci-dessus s’accordent avec l’histoire et l’essence de chaque créature, rendant ainsi invalide toute autre forme d’attente. Il est alors possible de dépasser cette étape et entrer dans les dimensions et les empreintes de ce mouvement pour mieux comprendre le rôle et les mérites des attendeurs.

DIMENSIONS MERITOIRES DE L’ATTENTE
L’homme a plusieurs dimensions. Il est à la fois un être pensant et intelligent, un animal social qui a souvent tendance à vouloir mener une vie stoïcienne et solitaire. Il est composé de dimensions physique, psychique et spirituelle. Toutes ces dimensions ont besoin d’une norme particulière pour permettre à l’homme de s’épanouir aisément et être l’épargné des turpitudes. Cette norme convenable se trouve dans l’attente du Guide.

L’attente du réformateur a de nombreuses influences dans les aspects de la vie des attendeurs. L’attente agit du point de vue de la pensée et de la conception et maintient l’être dans un couloir de comportement subordonnant l’attente. En d’autres termes, l’attente empêche les déviations idéologiques et orientes toute autre forme de pensée qui doit s’accorder à sa philosophie. Grâce à la lumière de l’attente expectative, les croyants sont immunisés contre les doctrines hérétiques qui essayent de profiter de la durée de l’occultation pour décourager les croyants et les dévier vers les conceptions sataniques. Imam Bâqir avertit : « Il viendra un temps où l’imam de la communauté sera en occultation. Heureux soit celui qui restera ferme et intransigeant en notre willaya»[72]. C’est-à-dire que les shiites s’accrochent sur l’attente de l’apparition de leur maître pour déjouer les plans des déviateurs qui s’emploient, par tous les moyens, à vouloir les faire chavirer les shiites de leur doctrine.

Du point de vue rationnel, l’attente conditionne le comportement du croyant. Les croyants doivent redoubler d’ardeur dans leurs actions en remuant toute la terre par la propagation et permettre aux ondes de l’apparition de vite couvrir la terre. L’auto- perfection et l’éthique sont de solutions individuelles appréciables qui offrent la sérénité spirituelle et donne du tonus au corps pour tenir longtemps au front. Imam Sâdiq affirme : «Quiconque aimerait faire partie des assistants du guide attendue doit se parer de vertus et de piété»[73].

L’attente agit doublement sur le plan individuel, en normalisant les rapports sociaux et en offrant un système de fonctionnement général pour la communauté. Chacun, en ce qui le concerne doit fournir des efforts personnels pour maintenir l’ordre social en luttant contre les gangrènes qui minent la société et évoluer ainsi vers une atmosphère propice au gouvernement de la justice universelle. Bref, l’attente est une disposition bénie qui exige l’intervention de toutes les forces pour donner une coloration divine à l’humanité, une coloration religieuse, éternelle et indélébile ; «l’empreinte d’Allah [qui a mis en l’homme la vertu], qu’est-ce qui est meilleur que (d’avoir en soi) l’empreinte d’Allah…». (S2 :138). En réalité, tout ce qui a été démontré ne prendra forme que s’il est teinté d’une marque divine qui s’exprime en chaque être et dans chaque société. Ce facteur, au lieu de rendre les responsabilités de l’attente plus lourdes, drainera plutôt du plaisir pour les croyants attendant. Quelle serait le sentiment que tu éprouverais si tu étais élu comme soldat d’imam Mahdi ? Serait-il nécessaire qu’on te rappelle encore qu’il faut agir comme ci ou te comporter comme ça ? Ou bien tu percevras personnellement ton devoir sans attendre qu’on te le rappelle ?

DEVOIRS DES CROYANTS
Les propos et les élocutions des savants présentent clairement les devoirs qui incombent à tout un chacun, et dont nous allons brosser les plus importants :

- Connaître l’imam ; on ne peut se disposer à attendre l’imam si on ne le connaît pas. La fermeté et la patience qu’exige l’attente du réformateur sont conditionnées par une bonne maîtrise de ses caractéristiques. En plus des renseignements qu’on a au sujet de son nom et ses patronymes, il est important de connaître son rang et sa place.

Abou Nasser, l’un des serviteurs d’imam Askari raconte que lorsqu’il se rendait prés du fils d’imam Askari, ce dernier lui demandait : «est-ce que tu me connais ? ». Il répondit oui. Qui suis-je, insista-il ? Tu es mon Maître, fils de mon maître. L’imam protestait, «ce n’est pas ça que j’entend par connaître. Abou Nasser demanda alors ce que l’imam entendait par connaissance ici. «Je suis le dernier des successeurs du Prophète (ç). Allah de par la bénédiction de ma présence épargne de mes shiites le malheur »[74].

Si la connaissance de l’imam se réalise en soi, on se croirait ensemble avec l’imam au front de bataille. On sera tellement motivé à se battre pour protéger la ligne défensive du camp de bataille. Imam Bâqir dit : «quiconque meurt ayant connu son imam, l’anticipation ou le retardement de l’apparition ne le dérangera en rien. Quiconque connaît son imam avant de mourir sera considéré comme s’il était présent prés de lui sous une tante»[75].

La connaissance de l’imam est si impérative qu’il a été rapporté des infaillibles que solliciter l’assistance divine dans cette initiative est recommandé. Imam Sâdiq souligne : «…Les faibles seront pris au dépourvu par le doute pendant la grande occultation d’imam Mahdi (a.s). Zourâra, l’un des serviteurs dévoués demanda ce qu’il aurait fallu faire s’il appartenait à cette époque : «tu liras cette invocation, recommanda l’imam : «Mon Dieu ! Dispose moi à te connaître, car si T ne me fais pas te connaître, je ne saurais connaître ton prophète. Mon Dieu ! Fais moi connaître Ton prophète, car si Tu ne me fais pas connaître Ton prophète, je ne saurais connaître Ta preuve. Seigneur ! Fais moi connaître Ta preuve, car si Tu ne me fais pas connaître Ta preuve, je dévierais de ma religion»[76].

L’imam est non seulement le successeur du Prophète (ç), mais aussi la Preuve divine dur la création. La soumission en lui est obligatoire pour tous, car lui obéir c’est obéir à Dieu. Avoir une connaissance biographique sur les attributs de l’imam offre à la dimension intelligente de l’homme un ensemble de paramètres éthiques qui s’accroît aussi que s’élargit le centre de ses connaissances.

- Le model ; la connaissance de l’imam suscite l’envie de vouloir faire de lui un model pour soi. Le noble Prophète (ç) déclare : «Heureux soit celui qui réussira à comprendre le dernier guide de ma descendance avant son apparition, de s’inspirer de lui et de ses pères et renier ses ennemis. Ceux-là sont les plus proches de moi et les plus nobles de ma communauté»[77]. En effet, celui qui s’imprègne de foi, de piété, d’humilité, de patience et des nobles caractères copiés de l’imam aura une grande place prés du Prophète (ç). Y a-t-il mieux qu’en situation d’attente le shiite évite les mauvaises choses et s’adonne aux bonnes œuvres ? L’imam avertit ceux qui patinent encore dans les actes exécrables : « rien ne peut nous séparer des shiites si ce n’est les mauvais actes. Nous n’attendons aucunement des shiites de mauvaises œuvres »[78].

Le dernier souhait des shiites doit être avoir une contribution dans la mise en place de son gouvernement et avoir l’honneur d’être en compagnie de cet éminent personnage. Le seul costume approprié pour la circonstance est celui brodé de nobles comportements et de piété. Imam Sâdiq (a.s) rassure : «quiconque aimerait faire partie de compagnons d’imam Mahdi doit en période d’attente se couvrir de piété et de bons comportements»[79].

- Se souvenir d’imam, maintenir les relations avec ce médecin des âmes à travers un souvenir quasi permanent de sa présence donne un coup de main aux croyants. Savoir que l’imam nous a incessamment à l’œil ne procure-t-il pas le désir de rester plus lié avec lui quel que soit le lieu où nous nous trouvons ? Les shiites doivent constamment se rappeler de leur imam, dans leurs prières comme dans leurs invocations. Pour précipiter sa venue, nous devons répéter chaque cette invocation plusieurs fois : «Notre Dieu ! sois pour Ton privilégié, Ta preuve fils d’Hassan (que Tes prières soient sur lui et sur ses pères) à cet instant et à tous les instants, un Maître, un Protecteur, un Chef, un Secours, un Guide, un Gardien, jusqu’à ce que tu le fasse régner sur Ta terre de bon gré et le laisser y jour de la vie, longuement. Par Ta miséricorde, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux ! »[80]

Le croyant avant de faire l’aumône doit commencer d’abord par adresser la paix à son imam et doit dans toutes les circonstances s’accrocher à lui et l’espoir de vivre sa brillante apparition ; « c’est pénible pour moi de tout voir sans te voir !»[81]. Le croyant attendant l’imam assiste toujours aux assises organisées en ses honneurs pour renforcer ses liens d’affection avec celui. Le shiite ne doit manquer de se rendre dans les mosquées réputées appartenir à imam Mahdi, telles la mosquée de Jamkarân, de Sahla, et de Sadâb. La meilleur des actes couronnant les œuvres des attendeurs est le fait de réitérer chaque jour son allégeance à lui, à travers les invocations telles que : «Seigneur ! Je réitère auprès de toi en ce jour et à tout moment les engagements et l’alliance qu’il y a en moi pour cette éminence à jamais. Classe-moi parmi ses assistants et ses défenseurs, ses soldats, ses serviteurs chargés de lui obéir promptement, ses employés et ceux qui seront martyrisés entre ses mains»[82].

Celui qui s’exerce à répéter cette imprécation ne faiblira point dans sa foi et s’intègrera dans la préparation du terrain pour l’apparition. Imam Sâdiq (a.s) dit : «Celui qui lit cette invocation 40 fois chaque aube sera des assistants d’imam Mahdi (a.). Et s’il meurt avant son apparition, Dieu le ressuscitera afin qu’il soit des assistants de ce Guide».

(4)

UNITE ET SOLIDARITE
Nous avons, en ce qui nous concerne, le devoir de maintenir un programme unique d’action pour évoluer en parfaite concordance avec les objectifs de notre maître attendu. Le renouvellement du contrat d’action pour apprêter les lieux à la révolution mahdiste s’exprime dans un mouvement synergique d’ensemble visant à faciliter la tâche à ce réformateur. Imam a cette vision sur la société : «si les shiites, que Dieu a rendu soumis, restent fidèles à leurs engagements, la rencontre ne sera guère retardée, et ils jouiront des fruits savoureux de ma rencontre par une anticipation de ma venue»[83].

Les clauses de ces engagements sont les mêmes qui apparaissent dans le livre d’Allah et les propos de ses serviteurs :

1- capitaliser les efforts pour rester soumis et affectueux envers les imams, en désavouant à jamais leurs ennemis. Imam Bâqir affirme, «heureux soit celui qui saisirait la réalité du guide de notre famille et le suivrait avant son apparition, celui qui vouerait amitié à ses adeptes et inimitié à ses ennemis. Celui-là sera le plus aimé, le plus considéré qui jouira de mon affection le jour du jugement»[84].

2- L’ensemble des croyants attendant l’arrivée de l’imam ne doit pas rester indifférents aux courants d’innovations et des idées déviatrices et hérétiques qui menacent gravement la religion authentique. Ils doivent marteler à tous moment les traditions authentiques et les principes moraux du Prophète (ç) et les imams infaillibles dans la société. Il a été rapporté du noble Prophète (ç) : «il viendra à la fin des temps une communauté qui aura le mérite des premiers combattants de l’islam des sa genèse. Ils ordonneront le convenable, interdiront le blâmable et combattront contre les semeurs de troubles»[85].

3- Les attendeurs ont le devoir d’aider les autres dans l’application du programme établi pour l’attente de l’apparition du guide. Ils doivent s’occuper constamment des pauvres et des besogneux dans la société. Un groupe de shiites demandèrent des conseils à imam Bâqir (a.s). Il leur dit : «que les plus forts d’entre vous assistent les faibles, les nanti viennent au secours des démunis, et que chacun de vous souhaite du bonheur pour son prochain»[86]. Il faut souligner que l’aide et l’assistance ne se limitent pas seulement à l’environnement où on vit, mais, elles s’étendent aussi aux nécessiteux des régions lointaines, car dans l’attente, il n y a ni discrimination ni anarchie.

4- Les organes d’attente doivent orner et parfumer la communauté du nom et des souvenirs d’imam Mahdi, chanter ses louanges et promouvoir ses propos et son rang partout où besoin se fait sentir. Point de doute que ceux-la feront partie des particuliers d’imam. Abdoul Hamîd Wâsetî, un des compagnons d’imam Bâqir (a.s) dit à l’imam : « nous avons mobiliser toutes nos forces dans l’attente d’imam Mahdi, au point que certains parmi nous sont au pris à des difficultés». L’imam lui répondit : «ô Abdoul Hamîd ! penses-tu que Dieu n’a pas une voie de délivrance pour ceux qui sont coincés dans les difficultés pour Lui ? Je jure par Dieu qu’Il a prévu une issue pou ceux-là. Que Dieu couvre de Sa clémence ses serviteurs qui s’époumoneraient pour notre cause»[87]. Nous concluons que le groupe des croyants attendant l’apparition prédite d’imam Mahdi doit préparer la société dans tous ses aspects pour fonder un climat propice à la révolution des révolutions.

CONSEQUENCES DE L’ATTENTE
Certains pensent que l’attente maintiendra les gens dans une situation inactive et indifférente. Ils estiment que le Réformateur viendra et, seul s’érigera contre l’injustice, la perversité et la corruption, pendant qu’ils observeront en bons spectateurs. Autrement dit, rester les bras croiser, avant son soulèvement, et contempler les mal dévorer le monde en se disant : « inchallah il viendra effacer ça tout seul». Tenant en compte ce que nous avons déjà évoqué plus haut, il parait évident que le silence n’a pas sa place dans cette situation qui a tellement besoin d’une intense activité perpétuelle.

L’attente doit provoquer une tumultueuse agitation en celui qui attend, et cette agitation, telle une charge électrique doit augmenter de voltage au fur et à mesure que l’attendeur aura l’impression que le compte à rebours est proche. L’homme en attente doit prendre conscience qu’il est l’un des acteurs et le pivot de ce mouvement et commencer à agir, en cherchant à dresser dans la mesure de ses moyens la société vers un humanisme digne de ce nom. Un environnement paisible, solidaire, fraternel, où les croyances religieuses règneront et où les gens s’aimeront les uns des autres. Un milieu où le mahdisme s’incrustera en tous aura vaincu toutes les autres doctrines en « isme », avec pour hymne unique la religion. L’espoir ! Oui, l’espoir est un soutien qui permettra à l’esclave et à l’opprimé de supporter les peines et les supplices de ceux qui croient que le monde leur appartient. En vérité, quelle obédience connaissez-vous avec une telle conception pour ses adeptes ? Une voie divinement taillée sur mesure et au bout de laquelle une grande récompense attend chacun ?

RETRIBUTION DE L’ATTENTE
Heureux soient ceux qui contemplent permanemment la voie du bien ! Quelle est magnifique la récompense qu’elle emmène ! Quel honneur pour ceux qui ont compris la réalité des Ahl-ul-bayt de Mouhammad (ç) ! Nous avons préféré conclure cette section avec les propos des infaillibles (a.s) :

Imam Sâdiq (a.s) dit :

«Heureux soient les shiites du Guide de notre famille, qui sont en attente de son apparition, prés à lui vouer obéissance totale. Ceux la sont les amis de Dieux qui n’auront aucune crainte ni inquiétude»[88]. Quoi de meilleur que d’avoir accroché au cou la médaille de l’amitié divine ! Pourquoi s’inquiéter alors que la mort est dès lors devenue un repos au paradis ?

Imam Sajjâd (a.s) dit :

«Celui qui demeure ferme dans sa foi en la willaya pendant l’occultation du Guide de notre famille aura la récompense de mille martyrs tombés lors des batailles de Badr et Ouhd»[89]. En effet, quiconque reste intransigeant à la willaya d’imam du temps, en réitérant chaque fois ses engagements quelles que soient les circonstances, sera considéré non seulement comme l’un des combattants ayant été au front de Badr et Ouhd, mais il aura en plus la récompense de mille héros propulsés au rang des martyrs au cours de ces randonnés qui ont bénéficié de la présence du noble prophète (ç).

Imam Sâdiq (a.s) :

«Celui qui meurt alors qu’il attendait l’apparition du Guide, serait considéré comme s’il aurait été sous un même toit avec l’imam. Plus encore, il sera considéré comme celui qui aurait combattu prés de son éminence. Je jure par celui qui détient mon âme ! Il sera considéré comme celui qui serait tombé martyr en présence du Prophète (ç)»[90]. Ceux-là appartiennent au groupe des gens que le noble Prophète (ç) désignait comme faisant partie de ses intimes, ses frères.

Imam Bâqir (a.s) dit :

«Le prophète (ç) déclara un jour à un groupe de compagnons, «Seigneur ! Montre-moi qui sont mes amis ! Lorsqu’il répéta cette phrase deux fois, ses compagnons réagirent, «ne sommes-nous pas tes frères ? ». Il répondit, « Non ! Vous êtes mes compagnons. Mes frères sont ceux qui, à la fin des temps, auront foi en moi alors qu’ils ne m’ont pas vu. Allah me les a présentés de leur nom et du nom de leurs pères… la persistance, de chacun d’eux en religion, pour arracher les épines de toutes sortes dans une nuit ténébreuse, arrêtant un chardon en main, la plus difficile des choses à faire. Ce sont eux les portes étendard de la guidance qu’Allah épargnera des désordres et des divisions»[91].

Le noble Prophète (ç) dit :

«Heureux ceux qui auraient compris le Guide de ma famille et resté soumis à ses ordres avant son apparition. Ceux qui sera amis avec ses amis et ennemis avec ses ennemis qu’ils désavoueront à jamais. Ceux qui auraient de l’affection envers les imams précédents. Ceux-là sont les plus aimés et les plus estimés et les plus respectés auprès de moi»[92].

Ceux qui auraient réussi à avoir un si haut rang auprès du vénéré Prophète (ç) auront par conséquent une considération de premier chef auprès d’imam du temps. C’est une marque infinie d’amour et d’affection qui colporte l’approximation du Prophète.

Imam Bâqir (a.s) dit :

«Il viendra un temps l’imam de la communauté sera dissimulé. Heureux ceux qui demeureront ferme à notre willaya. En réalité, la plus petite récompense qu’ils auront sera cet appel divin qui clamera, « venez ! O^ mes serviteurs qui avez cru en mon secret (l’imam occulté), vous qui avez eu la conviction en son existence. Sachez que vous aurez la meilleure récompense car vous êtes Mes véritables adorateurs. J’agrée toutes vos œuvres et je pardonne toutes vos fautes. Je ferai descendre par votre bénédiction une pluie pleine de vie pour Mes créatures. Je leur éloignerai des malheurs et si jamais vous n’étiez parmi eux, j’aurais sûrement déjà fait descendre mon châtiment sur les peuple pervers»[93].

Certes, qu’est-ce qui peut rendre serein les croyants et mener leur attente vers un dénouement ? Qu’est-ce qui les illumine et leur rassure ? Ceux qui attendent et supportent les difficultés ne sont-ils pas satisfaits de partager les mêmes places que le noble Prophète (ç), l’Aimé de Dieu ? Quoi de plus agréable et souhaitable que cela !

Imam Kâzim dit :

« Les plus heureux de nos shiites sont ceux qui resteront grippés au câble de notre affection, reniant nos ennemis et considérant nos partisans. Ils sont des nôtres et nous sommes des leurs. Car ils auraient accepté notre autorité et nous aurions en retour accepté volontiers leur soumission. Félicitations à ceux-là ! Je jure par Allah que ceux la seront dans nos rangs avec nous le jour du jugement»[94].

3
QUATRIEME SECTION LA MEILLEURE DES CREATURES QUATRIEME SECTION
L’EPOQUE DE L’APPARITION
Chapitre I
L’UNIVERS, LE SANCTUAIRE DE L’APPARITION
Les parties exposées ont beaucoup plus traité du thème de l’occultation du 12ème imam, ainsi que la sagesse qui sou tend. Cette dernière preuve divine est entrée en occultation afin que le terrain soit mieux préparé à recevoir sa venue pourvoyeuse de bénédictions et de justice. L’humanité peut agir de sorte que certaines conditions puissent précipiter sa venue. Malheureusement, à cause de se laisser embobiner par Satan qui nous pousse à nous soumettre à nos penchants, la méconnaissance de la willaya et l’insouciance à l’éducation coranique qui ne produit pas les effets escomptés, rendent plus dru le mouvement de l’apparition. La multiplicité de l’injustice, la corruption, la dépravation des mœurs, la perversité et les fléaux de toutes sortes fait traîner la venue du Réformateur. Pourtant, le saint Coran et les propos des infaillibles ont sonné l’alerte et demandent aux gens de se méfier. Imam Sâdiq (a.s) disait à l’un de ses compagnons :

«Quand tu constateras que l’injustice et l’oppression auraient couvert le monde, le Coran envoyé au oubliette et commenté selon les penchants et la passion de tout un chacun, le faux dominant sur le vrai, les croyants restés silencieux, les liens de famille rompus, les flagorneries devenues mode, la voie du bien abandonnée au profit des voies du mal, l’illicite devenu licite et le licite devenu illicite. Quand d’énormes capitaux seront investis sur les choses qui drainent la colère divine, les pots-de-vin devenus monnaie courants dans le système administratif, les maux se propageront si bien qu’il n y aura plus personne pour les contrecarrer. Ecouter les futilités prendra le dessus sur la lecture coranique. Le pèlerinage à la Mecque transformé en un voyage touristique vide de toute intention divine. Une époque où la méchanceté aura gagné les cœurs, où la moindre voie qui s’élèvera pour interdire le blâmable et ordonner le convenable sera désamorcée par les propos du genre «ce n’est pas ton problème», la perversité et les innovations subiront des mutations progressives chaque année. Chaque fois que tu constateras que la société a pris cette forme, prend garde et pris Dieu pour qu’il te sauve d’une telle situation»[95].

Cette description post apparition est déjà manifeste à nos jours. D’où la nécessité pour les croyants de se cramponner à la foi, de rester éloigner d’un tel environnement souillé afin d’éviter de colorier son destin d’une telle manière. Ceux-la seront fiers de faire partie des meilleurs shiites que louent grandement les propos des imams. Ils auraient vécu dans l’abstinence et invité les autres à suivre leur exemple, car connaissant le bien il se battront pour couvrir l’atmosphère de la vertu qui peut contribuer pour l’apparition d’imam le Justicier dont la mission ciblera l’éradication du mal au solde du bien. Est-il concevable que les croyants croisent les bras et regardent la perversité dévorée le monde ? Qu’est-ce qui rendra alors la tâche facile à l’apparition de l’imam ? La diffusion du bien et de la morale ne peut-elle pas rapproché le temps de l’apparition d’imam ? L’ordonnance du convenable et l’interdiction du blâmable doit être une obligation catégorique que tout musulman doit remplir quelles que soient les circonstances. L’injustice sera freinée et te temps de l’apparition se démarquera. Le noble Prophète (ç) confirme :

«Il viendra au terme de cette communauté un peuple qui sera comme les musulmans des premiers temps de l’islam. Ils interdiront le blâmable, ordonneront le convenable, et combattront les semeurs de troubles»[96].

Excepté ce qui a été évoqué dans les hadiths, notons qu’il a été question du développement de l’injustice sur la terre. Cela ne signifie pas que tous les habitants de la terre sont des injustes. Il y aura toujours sur le chemin de Dieu des personnes déterminer à arriver au bout de leur parcours peu importe la distance et les embûches qui jonchent la voie. La pluie de maux qui tombe fort sur le monde actuel connaîtra un beau temps à l’approche de la venue du Réformateur universel. Se purifier et inviter les autres à la pureté est le devoir de ceux qui attendent l’arrivée du 12ème imam, et le facteur direct de précipitation de la révolution mahdiste. Nous achevons ce chapitre avec ces mots d’imam en personne qui dit :

«Rien ne peut s’interposer entre nous et les shiites, si ce n’est leurs œuvres qui nous parviennent et que nous n’agréons»[97].

Chapitre II
LES REPERES DE L’APPARITION ET SES INDICES
La venue d’imam Mahdi a des conditions environnementales et des indices qu’on pourra appeler point de repère et signe d’apparition. La différence entre les deux termes se situe dans la morphologie du terrain qui influence dans le processus d’apparition, sans laquelle elle subira indésirablement plus de retard. Les indices quand à eux n’ont aucun effet sur la trajectoire de l’apparition, si ce n’est les signaux d’alerte qu’ils peuvent émettre afin que les croyants en attente comprennent vite que l’apparition n’est plus qu’une question d’instants.

L’environnement et ses conditions sont plus indispensables par rapport aux indices. Raison pour laquelle avant de s’attarder à scruter l’horizon à la recherche des indices, il est plus recommandé de se mettre plutôt à l’œuvre pour remuer le terrain et le rendre fertile à la venue du dernier successeur du noble Prophète(ç). Nous allons introduire ce chapitre par une explication sus ceinte des conditions liées à l’environnement et parachever par les signes indicatifs de l’apparition.

LES CONDITIONS ENVIRONNEMENTALES
Chaque phénomène ne se produit que si les conditions propres à sa réalisation sont réunies. Toute graine ne pousse pas à tout endroit. De même les conditions hydrauliques ne sont pas les mêmes pour toutes les cultures. Un agriculteur n’espère une bonne récolte que lorsqu’il aurait préalablement bien labouré le terrain et lui apporté les éléments biotopiques convenables à la culture initiée.

Sur le plan social, toute révolution fait appel à un certain nombre de facteurs. La révolution islamique d’Iran s’est réalisée grâce à la préparation du terrain que les acteurs de cette révolution ont souffert des années à le labourer. La révolution d’imam Mahdi, mouvement universel sans pareil, exige les mêmes normes environnementales pour connaître un succès sans précédant. Ceci ne veut point dire que le soulèvement du 12ème imam se résume seulement en une simple relation de gouvernant et gouverné dont la pacification se résoudra au moyen d’un miracle divin, sans apport de causalité ordinaire. Au contraire, conformément aux enseignements coraniques et aux propos des infaillibles, les phénomènes naturels ne se produisent que sous l’action de la loi de cause à effet. Imam Sâdiq dit à cet effet :

«Allah s’abstient de faire venir les choses en dehors des causes liées à ces choses»[98].

Dans un hadith d’imam Bâqir (a.s) il a été rapporté q’un homme déclara :

«Lorsque imam Mahdi viendra, toutes les choses se soumettront à sa volonté. L’imam rectifia immédiatement, «Ce ne sera pas le cas. Je jure par Celui qui détient mon âme que s’il été prévu que le travail qui incombe à tout un chacun s’accomplisse de cette façon, la mission du noble Prophète (ç) aurait connu une telle destinée»[99].

L’illustration ci-dessus ne signifie pas aussi que la révolution d’Al Mahdi n’aura pas une assistance métaphysique et céleste. L’appui du ciel doit venir croiser l’action accomplie par ceux à qui bénéficie le soulèvement. Le processus nécessite sommairement une préparation du terrain pour la souhaiter la bienvenue à la révolution des révolutions. Quatre facteurs importants demandent d’être concrétisés :

A- mise en place d’un programme

Toute révolution repose sur deux plans conceptionnels,

1- le programme social de lutte et de résistance cordonné par une structure et une force solide.

2- un statut et un programme politique répondant à tous les besoins sociaux à travers une base législative équitable où le respect total des droits de chacun sera garanti. L’idéologie de cette révolution doit viser le progrès et l’épanouissement social et non pour le privilège d’une certaine couche aristocratique au détriment de la masse prolétaire.

L’enseignement du saint Coran et la sunna des infaillibles est le meilleur programme qu’imam Mahdi a en main pour la réalisation de sa révolution. Il travaillera conformément à ses bases divines éternelles. Le Livre qui est l’ensemble des paroles divines qui furent révélées au vénéré Prophète (ç) par Allah qui connaît les secrets de l’univers et tous les besoins concrets et abstraits de l’homme. Ainsi, Il a mieux préparé le meilleur des programmes pour la révolution de Sa preuve sur la création. Ce mouvement est incomparable. Le monde a l’expérience des multiples mouvements soient disant pour les droits de l’homme, qui demeurent encore bafoués et imparfaits jusqu’à nos jours à cause du fait qu’ils n’ont accordé aucune importance aux lois divines. Alevin Tafler, politologue américain, propose «la troisième révolution», la révolution technologique, pour résoudre ce problème et réorganiser la société universelle. Mais cette théorie et l’objet de nombreuses critiques : « la base des problèmes de notre société (l’Occident) est liée à ce déficit. La dégradation successive des fondements de la révolution industrielle évolue vers l’abîme irréparable et la corruption. Elle dégage une odeur de dépravation croissante des mœurs. Conséquence, la situation accumule des échecs qui sollicitent une mutation. Mille et une propositions exigeant un renouvellement complet du système se dessinent pour répondre à cette imperfection. Pourtant, les diverses déclarations universelle des droits, conçues pour remédier au problème non seulement se sont avérées inefficaces, mais a engendré de nouveaux fléaux difficiles à combattre. Cela traduit la faiblesse et le désespoir qui n’aident en aucun cas la situation à se décanter. Ce sentiment est un vrai danger pour tout régime démocratique qui a dès lors besoin d’un homme assis sur un cheval blanc pour émettre plus de d’adages»[100].

B- la guidée

La nécessité d’un guide pour toute révolution est prioritaire. Plus la révolution a des objectifs étendus, plus il lui faut un guide puissant et compétent. Le projet d’une révolution universelle pour la lutte contre l’injustice et l’instauration d’un gouvernement juste basé sur l’équité demande à sa tête une autorité avertie et clémente qui saura gérer avec efficacité. Son éminence Al Mahdi, le fruit des messagers et des privilégiés de Dieu, est le seul guide vivant qui a les prérogatives des rapports avec l’autre monde et connaît les secrets de l’univers. Le noble Prophète (ç) dit :

«Sachez que Mahdi a hérité de touts les sciences et est expert en toute les sciences»[101].

Il est l’unique guide autonome appartenant au groupe des agrées divins. Ce qui rassure que le soulèvement universel a un guide compétent et convenable pour les tâches à exécuter pour répandre la justice sur terre.

C- les collaborateurs

La nécessité de la présence des assistants dignes et compétents pour la révolution d’imam Mahdi (a.s) se justifie par le niveau du travail préliminaire qui se profile. Evidemment, la révolution religieuse universelle a besoin d’un conseil de gardiens. Un cercle fermé de personnes qui répondront à des conditions drastiques. Un shiite nommé Sahl ibn Hassan Khurâssani dit en présence d’imam Sâdiq «Qu’est-ce qui t’empêche de revendiquer ton droit (le califat), alors que tu a des milliers de shiites armées en ta disposition ? L’imam était occupé à vouloir allumer le chardon du four qui, une fois embrasé, lui donna l’opportunité de répondre à Sahl, «Sahl ! Lève-toi et viens t’asseoir sur ses braises. Pensant que l’imam était irrité, il se mit à présenter ses excuses en disant, «pardonne-moi maître ! Ne me punis pas par le feu. Je t’excuse, gracia l’imam. A cet instant, Hâroune Makkî, un autre shiite d’imam pénétra dans la maison et fit ses saluts. Imam lui ordonna immédiatement de sauter dans le feu. Hâroune Makkî bondit aussitôt dans le feu, pendant qu’imam continuait imperturbablement à causer. Le Khurassanien admirait perplexe la scène. Puis imam Sâdiq demanda à Sahl d’aller voir dans le four. Il se lève et vit que Hâroune était débout à quatre pattes au milieu des braises ardentes. C’est alors que l’imam lui demanda s’il y a des gens comme Hâroune à Khurasan ? Je jure par Dieu que je n’ai encore vu quelqu’un comme ça chez nous, témoigna Sahl ébahi. Sache que lorsqu’il y aura cinq personnes dévouées comme Hâroune nous nous soulèveront ; et nous savons mieux quand viendra ce moment»[102]. On peut scruter les caractéristiques et les attributs des collaborateurs d’imam à travers les hadiths afin de comprendre le rang qui justifie la rareté de ceux-là.

1- la connaissance et l’obéissance

Les assistants d’imam Mahdi (a.s) connaissent parfaitement Dieu et leur imam. Ils suivent la vérité tangible. L’imam Ali dit à leur sujet :

«Des gens qui ont compris Dieu comme il se doit»[103]. Leur foi et leur conviction en leur imam sont pétries dans leur être. Cette connaissance dépasse le simple cadre de savoir seulement le nom et la date de naissance de l’imam et s’enracine dans la signification qu’ils accordent à la willaya et sa place dans l’univers. Cette connaissance justifie le degré de l’amour et de la dévotion qu’ils ont pour leur guide, sachant que les paroles de l’imam son presque les paroles divines et leur obéir, c’est obéir à Dieu. Le noble Prophète (ç) dit :

«Ils s’efforcent dans l’obéissance en leur imam»[104].

2 – dévotion et fermeté

Les assistants de Mahdi sont les models de leur maître en adoration. Ils dépensent leurs nuits et leurs jours au rappel de Dieu. Imam Sâdiq, une fois de plus dit :

«Ils adorent Dieu du soir au matin, et passent les journée en état de jeûne. Ils louent Dieu même étant à cheval»[105].

C’est cette dévotion récurrente qui fait d’eux les hommes de Dieux intransigeants. Imam Sâdiq affirme toujours :

«Ce sont des êtres dont le corps a l’air fait en acier»[106].

3 – le sens du sacrifice et du martyr

La connaissance profonde d’imam Mahdi et l’affection exacerbée que les shiites ont pour lui les disposent tout instant à mourir lui. Imam Sâdiq dit :

«Les compagnons de Mahdi tournent autour de lui au champ de bataille et se constituent en côte de maille pour le protéger». Il dit encore : «Ils émettent constamment le souhait de goûter au martyr dans la voie de Dieu»[107].

4 – Courage et bravoure

Les assistants de Mahdi sont, comme leur maître, des hommes courageux et braves. Imam Ali dit :

«Ils sont tous fiers d’être sortis des bosquets prêt à déraciner une montagne s’il le fallait»[108].

5 – la patience et l’endurance

C’est une évidence que s’affronter contre l’injustice pour restaurer la justice est une mission qui va de pair avec la souffrance et les difficultés. Les compagnons du 12ème imam portent ces difficultés avec sincérité, humilité et plaisir. Imam Ali dit :

«Ils forment un groupe qui, à cause de leur endurance et leur patience sur le chemin de Dieu ne font pas savoir à Dieu que cela est une charge pour eux. Cela leur est égale que leur vie soit dévouée à la cause d’imam Mahdi (a.s) car pour eux leur vie ne vaut rien par rapport à l’ampleur de la personne pour qui elle est sacrifiée»[109].

6 – L’unité et la fraternité.

Imam Ali décrit le sentiment qui anime les compagnons de son petit-fils en ces termes : «Ils ont le même sentiment et évoluent en harmonie»[110]. Cette unité et cette harmonie tiennent leur signification dans le fait qu’aucun d’eux n’est gouverné par l’orgueil ou la passion individuelle. Il sont tous ensemble sous l’ombre d’une même conviction et motivés par un même but qui les conduira vers la victoire au front de bataille.

7 – L’ascétisme et l’austérité

Imam Ali dit «Il (Al Mahdi) recevra le sermon d’allégeance de ses compagnons qui n’auront pas thésaurisé l’or et les perles, qui n’auront même pas gardé un surplus de blé pour les consommation à venir». Ils seront animés par un dessein si grandiose qu’ils n’ont pas une minute à accorder à la recherche des bien matériels qui risquent les écartés de leur cible. Ceux qui, à la moindre vue d’un bien éphémère, frémissent et tombent dans l’assemblage des richesses, ne peuvent jamais faire partie des assistants d’imam Mahdi. Ceci élucide clairement les hadiths des infaillibles qui ont déjà été apportés au sujet des particularités des collaborateurs du 12ème imam. Le vénéré Prophète (ç) décrit les collaborateurs de Mahdi ainsi : «Ils sont les meilleurs de ma communauté»[111]. Imam Ali rajoute : «Je dédie mon père et ma mère à ce petit groupe qui demeure inconnu sur terre»[112]. Naturellement, les compagnons d’imam Mahdi se recrutent dans toutes les couches sociales. Il a été rapporté qu’il aura 313 compagnons particuliers qui seront les moteurs du soulèvement rattachés à une armée de 10000 personnes, sans compter des milliers de croyants désireux de venir à son aide.

D- préparation générale

Les repères historiques des imams montrent que la communauté n’avait pas le nécessaire pour mieux profiter de la présence de l’imam. Ils ont été privés à plusieurs époques des possibilités de jouir de la bénédiction de la présence de leur imam et la guidance dont ils devaient tirer normalement avantage. Allah a dissimulé la dernière preuve afin que les gens se préparent bien pour l’accueillir et profiter sans limite de sa présence et de ses enseignements. La préparation de l’environnement revient toujours comme une condition indispensable pour mener la révolution pacifique d’imam Mahdi vers les buts escomptés.

Le saint Coran conte l’histoire des israéliens qui, fatigués des oppressions du tyran Jâlout, avaient imploré Dieu pour qu’Il suscite le prophète de leur temps car ils sont prêts à se battre contre Jâlout sous son commandement :

«N’as-tu pas su l’histoire des notables, parmi les enfants d’Israël, lorsqu’après (la mort de) Moïse ils dirent à un prophète à eux : « Désigne nous un chef pour que nous combattions dans la voie de Dieu». Il dit : « et si vous ne combattez pas, quand il vous sera ordonné ? ». Ils dirent : « pour quelles raisons ne combattrions-nous sur la voie d’Allah, alors qu’on nous a expulsé de nos maison et capturé nos enfants ? ». Et quand le combat leur fut prescrit, ils tournèrent le dos, excepté un petit nombre d’entre eux. Et Allah connaît bien les injustes » (S2 : 246)

La manière dont ils sollicitèrent un guide pour combattre sous son hégire montre qu’ils s’étaient bien préparés pour l’affrontement, peu importe la majorité qui désista en coup de route. Le mouvement de la révolution de Mahdi ne va s’opérer qu’au moment les où uns et les autres seront prêts à accueillir la justice et l’éthique de vive voie. Le Moment les gens seront fatigués de l’injustice et des discriminations, les bourgeois résignés à octroyer les droits des pauvres qu’ils auraient usurpés et permettant ainsi une répartition équitable des biens pour tous. Une époque où les gens en auront marre de voir un petit groupe de personnes nanties bâtir des châteaux et dépenser des sommes faramineuses pour leurs dîners alors qu’il y en aura qui chercheraient juste un bout de pain pour dissiper la famine intense.

Le temps où la corruption et la dépravation exagérée des mœurs auraient rongé les sociétés et devenue mode et coutume enseignée de génération en génération. Quand les enfants d’après viendront se heurter à ce genre d’atmosphère, ils lèveront les mains vers le ciel pour solliciter le secours d’un libérateur qui viendra remettre les pendules de la morale et de la justice à l’heure. Après qu’ils auraient goûté à tous les aspects du matérialisme sans connaître le bonheur réel, et se seraient mis à la recherche du spirituel pour sauver ce qui restera de cette aventure amère.

Le désir de la venue d’imam du temps prendra plus forme lorsque les nations auraient essayé en vain toutes sortes de régimes et systèmes politiques conçus de leurs propres intelligences. Ils comprendront que la seule voie de salut pour le monde contre l’abîme de la corruption reste le successeur et le calife de Dieu. Imam Mahdi viendra avec le cadeau de la guidance de lois divines. Il rendra la vie pure et agréable pour tous. Oui ! Quand ils auraient appréhendé le rôle de l’imam parmi eux, ils se mettront à l’œuvre pour préparer l’environnement à accueillir son apparition. Le noble Prophète (ç) dit : « Il viendra un temps où les croyants ne trouveront plus le moindre endroit dépourvu d’injustice et de perversité. Allah, Exalté soit-Il, suscitera à ce moment un homme de ma famille»[113].

(5)

LES SIGNES DE L’APPARITION
La révolution d’imam Mahdi présentera des signes dont la nécessité de les reconnaître justifie la proximité de l’apparition du Mahdi mohammadien. La lumière de ses signes donnera une lueur d’espoir pour les croyants que le compte à rebours et enfin proche, et offrira une dernière chance aux récalcitrants pour se repentir à temps. Les indices de la venue de Mahdi (a.s) vont consolider la position des shiites autour de leurs imams et leurs principes afin de leur permettre d’espérer à une entrée au cercle des assistants de la révolution. Ces indices viendront démasquer les faux mahdistes les particularités de leur déclaration n’auront aucune concordance avec les vrais signes.

Les hadiths des infaillibles renferment de nombreux indices dont une partie sera naturelle, et l’autre relevant carrément du surnaturel. Nous énumérerons tout d’abord les indices cités dans divers hadiths, ensuite nous apporterons des signes plus singuliers.

Imam Sâdiq dit : « l’apparition du guide a cinq indices : la sortie de Sufiyânî, la sortie de Yémen , le cri provenant du ciel, l’assassinat d’une âme pure et la chute de Bîdâ »[114]. A base de cet hadith sur les cinq indices, nous nous emploierons à les expliquer, quand bien même certaines partie ne paraissent catégoriques.

A – la sortie de Sufiyânî

La sortie de Sufiyânî a été beaucoup citée dans les hadiths. Sufiyânî est un homme affreux, descendant d’Abou Sufiyân. Il aura sous sa possession les régions de Syrie, Homs, Palestine, Jordanie et Qinnasirîne. Il se soulèvera et expédiera les forces armées dans les contrées pour liquider les gens. Il aura un comportement provocant. Imam Sâdiq (a.s) dit : « Si vous voyez Sufiyânî, vous aurez vu le plus sadique des gens »[115]. Son mouvement commencera au mois de Rajab et après la conquête de Damas et ses environs il se dirigera vers l’Irak où il opérera un massacre général. Selon certaines sources, 16 mois s’écouleront de sa sortie à sa mort.[116]

B - La disparition de Bîdâ

Bîdâ est une région située entre la Mecque et Médine. LA chute de Bîdâ signifie que Sufiyânî enverra une armée du coté de la Mecque affronter imam Mahdi (a.s). Cette armée sera miraculeusement engloutie dans la région de Bîdâ. Imam Bâqir révèle à ces propos :

« Une dépêche parviendra au commandant de l’armée de Sufiyânî que imam Mahdi serait parti du coté de la Mecque. Il lâchera à ses trousses un régiment qui ne le retrouvera pas ; lorsque cette maudite armée arrivera à Bîdâ, une voie descendra du ciel et dira : « ô terre de Bîdâ ! Anéantis ces gens. L’armée sera ainsi engloutie sans trace »[117].

C – La sortie de Yémen

Un jeune homme pieux se soulèvera contre le mal, la perversité et toute sorte de déviation. Il fournira toutes ses forces à combattre le mal et ses initiateurs. Mais, nous n’avons pas de renseignements clairs sur les étapes de son mouvement.

D - le cri provenant du ciel

L’un des signes qui se produiront avant l’apparition du 12ème imam est un cri qui fendra le ciel et qui, selon les sources, serait la voie de l’ange Gabriel qui sera entendue pendant le mois béni de Ramadan. Puisque la révolution vise un pacifisme général de l’univers, et que tout le monde attend cela, une voie d’avertissement se fera entendre à partir du ciel. Imam Bâqir (a.s) dit : «l’apparition du guide ne se produira pas avant qu’une voie se serait élevée des cieux et puisse être entendu de l’Est à l’Ouest ». Ce cri apportera du sourire au lèvres des croyants et de la frayeur dans les cœurs pervers afin qu’ils laissent volontairement les mauvais actes pour rejoindre la masse des acteurs de la révolution. Des sources diverses au sujet du contenu de cette voie ont été rapportées. Imam Sâdiq dit par exemple :

« Une voie interpellant le nom du guide et celui de son père viendra du ciel »[118].

E – L’assassinat d’une âme pure.

Une âme pure ici est dite d’une âme qui a atteint la maturité et la perfection spirituelle. Une personne pure, sans péché, c’est-à-dire qui n’aurait pas verset de sang. Le sens qu’on peut donner à l’assassinat d’une âme pure ici est qu’un petit nombre de personnes (qui aurait atteint un certain degré de perfection) sera éliminé par les opposants de l’imam. Et selon certains hadiths, cela se produira 15 nuits avant l’apparition. Imam Sâdiq dit à ce propos :

« Entre le soulèvement du guide de la famille de Mouhammad (ç) et l’assassinat de l’âme pure il y aura 15 nuits d’écart »[119].

Il existe bien d’autres indicateurs dans les hadiths tels que : la sortie de l’imposteur (un être rusé qui fera dévier plusieurs personnes), l’éclipse lunaire et solaire pendant le mois béni de Ramadan, démantèlement d’un homme de Khurâsân qui engendrera la panique avec une quelconque annonce de l’apparition… Retenons que les indices suscités ont été largement illustrés dans les livres de base.

Chapitre III
L’APPARITION
Quand on parle de l’apparition, on a l’impression de vouloir se soumettre au mouvement libérateur. On a le sentiment d’être assis dans un jardin verdoyant au milieu duquel coule un clair ruisseau survolé par des oisillons gazouillant fièrement. L’idée de la venue d’imam Mahdi réanime les cœurs fatigués et procure une allégresse pleine de sérénité et d’espoir. Ce chapitre plagiera sur l’apparition et les éléments esthétiques qui accompagneront ce levé de soleil.

LE MOMENT DE L’APPARITION
Quand est-ce que l’imam apparaîtra ? Cette question qui bouillonne dans les esprits avertis ne mérite sa réponse qu’au centre d’un hadith, comme celui-ci provenant d’imam Sâdiq (a.s) :

« Nous n’avons déterminé l’heure ni dans le passé, encore moins dans le futur ». Aura blasphémé quiconque prétendrait connaître la date précise de l’arrivée du 12ème imam. Imam Bâqir rassure tout le monde dans ce hadith : « ceux qui mentionnent le temps mentent ! Ceux qui mentionnent le temps mentent ! Ceux qui mentionnent le temps mentent ! »[120]. Ce genre de confirmation prouve qu’il y a eu des gens, animés par le diable, qui définissaient le moment de l’apparition du guide. Ce type de diffamateur viendra dans l’avenir. Les infaillibles ont recommandé à leurs shiites de rester non seulement insensibles face à ces personnes, mais aussi de les traiter de menteur. Imam Sâdiq conseille l’un de ses compagnons :

« Ne craint rien à accuser de diffamation celui qui tiendra des propos sur l’heure exacte de la venue du guide de notre famille, car nous n’avons dit à personnes quand Mahdi apparaîtra »[121]

LE CARACTERE SECRET DU MOMENT DE L’APPARITION
La Volonté et la Sagesse divine ont voulu que le moment de l’apparition ne nous soit pas révélé. Ceci fait partie d’une philosophie dont nous soulignerons quelques aspects :

1 – La prolongation de l’optimisme

Le temps de l’apparition est resté top secret pour que l’espoir naisse et s’accroît dans les cœurs de ceux qui attendent à toutes les époques. Ce sentiment d’espérance et d’optimisme est un élément qui permet au shiites d’endurer les difficultés pendant l’occultation, dans la patience et les prières. Si l’on dit vraiment aux shiites que les obstructions du passées ont provoqué la prolongation du moment de l’apparition, ils continueront a résister face au vent de troubles qui souffle à tout instant sur cette affaire. Autrement dit, comment pourraient-ils traverser triomphalement l’étape de l’occultation ?

2 - La préparation de l’environnement

La mise en place d’un environnement propice à la réception du 12ème imam pendant l’attente est le plus important facteur qui détermine l’occultation et offre l’opportunité à ceux qui sont insouciants pour revenir à la raison. Si jamais le temps était fixé d’avance, les gens qui seront au courant ne comprendront parfaitement le pas sens de la venue du Libérateur et adopteront le silence.

La dissimulation du moment laisse croire à chacun que l’apparition peut se produire à son époque. Ainsi il sera motivé à travailler pour bâtir et orienter le cadre social vers la révolution pacifique. En plus, si la prophétie de l’apparition ne se réalisait pas à une date fixée au préalable, beaucoup de personnes vont, au mieux, avoir le doute sur l’existence d’imam Mahdi ou, au pire, apostasieront. Répondant à la question selon laquelle y a-t-il un moment déterminé pour l’apparition, imam Bâqir dit :

« Les gens qui donnent une heure à l’événement mentent (il répéta cette phrase plusieurs fois). Quand le prophète Moïse laissa son peuple pour trente jours, et que Dieu prolongea son séjour de dix jours de plus, les gens dirent que Moïse n’a pas respecté ses engagements. Ils commirent ce qu’il n’aurait pas fallu commettre (ils sont retournés au culte du veau) »[122]

LE TEMPS DU SOULEVEMENT
Tous sont curieux de savoir ce qui va se passer lors du soulèvement d’imam Mahdi. D’où et comment commencera le mouvement ? Comment sera l’affrontement de l’imam avec ses ennemis ? Bref, comment réussira ce grand à dominer le monde ? Et bien d’autres interrogations de ce genre se profilent dans les esprits. Mais ce qu’il faut savoir est qu’avancer toute spéculation sur le film de cet événement qui ne s’est pas encore produit serait trop osé, car naturellement aucun élément de base n’est à la disposition de personne.

Raison pour laquelle ce dont nous nous contenterons d’évoquer dans cette partie relève des événements mentionnés dans les hadiths venant des imams et compilés dans des livres de second degré.

LES CIRCONSTANCES DU SOULEVEMENTS
Lorsque l’injustice, la perversité, l’immoralité et le mal noirciront le monde, et que les opprimés seront en quête réelle de secours divins, il s’élèvera soudain du ciel, pendant le mois béni du Ramadan, une voie qui viendra annoncer la venue d’imam attendu[123] . Les cœurs battront la chamade, les regards resteront stupéfaits. La nuit ténébreuse laissera apparaître progressivement l’aube de la foi, pendant que les croyants de Mahdi (a.s) se précipiteront vers le sommet pour avoir une place dans le club des assistants.

Sufiyânî qui dominera les vastes régions de Damas, Ardons et la Palestine, enverra une grande armée pour livrer bataille avec imam. Une armée qui en route pour retrouver l’imam à la Mecque, sera engloutie dans une région nommée Bîdâ[124] . Après le martyr de l’âme pure, l’imam apparaîtra prés de la Ka’ba sous la forme d’un jeune homme vêtu de la chemise du noble Prophète (ç) et tenant en main le drapeau du Messager d’Allah (ç). Ils sera adosser à la Ka’ba entre le pilier (ar-rukn) et la station (al makâm) et entonnera l’hymne de l’apparition. Après avoir adressé les louanges et les prières au Prophète (ç) et à sa famille (a.s), il tiendra ce discours :

« O^ gens ! Nous sollicitons le Secours d’Allah, le Tout- Puissant. Nous faisons appel à la l’assistance de quiconque aurait reçu ce message. Puis il se présentera ainsi que les membres de sa famille, et dira : « craignez Allah et respectez nos droits. Aidez nous et ne nous laissez pas seuls face à la lutte contre l’injustice. Aidez-nous et Allah vous viendra en aide ».

Après cette élocution, le ciel devancera les terriens et fera descendre des groupes de combattants qui donneront solennellement l’allégeance à l’imam, sous le commandement de l’ange Gabriel. C’est en ce moment qu’un groupe de 313 étoiles terrestres provenant des quatre coins cardinaux du monde, et réuni sur les lieux de la révélation, formera un cercle autour de l’imam, après avoir réitéré leur sermon de fidélité envers leur maître. Ces événements seront couronnés par la formation d’une armée de dix milles combattants cantonnée dans les bases et attendant l’ordre de l’imam pour lancer l’offensive.[125]

L’imam et son armée feront hisser le drapeau de la révolution et domineront rapidement la Mecque et ses alentours, nettoyant ainsi le territoire du Prophète (ç) des imposteurs. Il prendra ensuite la route de Médine pour l’illuminer encore plus de justice et y placera les gardiens de la révolution. Puis viendra l’étape d’Irak et la ville de Koûfa qui sera le centre du gouvernement universel pour la justice. C’est de là que partiront les opérations d’appel de l’humanité vers l’islam, les principes législatifs coraniques, et l’assistance de la révolution pour effacer l’injustice sur terre.

L’imam ira de victoire en victoire, car, en plus de la forte armée loyale qui l’accompagnera, l’action des les anges sera aussi d’un apport indéniable. Tel le cas du noble Prophète (ç) Allah terrorisera avec cette petite armée tous les ennemis qui n’auront aucune audace à vouloir tenir tête à cette révolution. Imam Bâqir affirme :

« Notre guide terrifiera ses ennemis par la méthode divine de terrification »[126].

Il est bien de noter que l’une des régions qui sera conquise par m’imam est la terre de la Palestine où se trouve la mosquée de Qouds, première point d’orientation des musulmans[127]. Après cet événement, un autre événement plu grand se produira sous la bannière de la révolution du 12ème imam de la famille du vénéré Prophète (ç) : la descente du Messie fils de Marie (a.s). En effet, Jésus Christ qui selon le saint Coran est encore vivant dans les cieux viendra sur terre et priera derrière l’imam Mahdi (a.s). La grandeur des mérites du 12ème imam se manifestera son triomphe à tous. Le noble messager de l’islam (ç) dit :

« Je jure par celui qui m’a suscité pour annoncer la vérité au gens, s’il ne restait qu’un jour pour la fin du monde, Dieu le prolongera afin que mon fils Mahdi (a.s) se soulève ; puis Jésus fils de la vierge Marie descendra et se tiendra dans la prière derrière Mahdi (a.s) »[128]

Beaucoup de chrétiens qui forment la grande masse du front des gens du livre, ont foi en imam Mahdi et embrassent par conséquence le shiisme. Comme si Allah avait gardé la lumière de la présence de Jésus fils de Marie, pour en faire la lampe de guidance pour ceux qui sont à la recherche de la vérité.

Naturellement, les grandes lignes de la révolution et l’apparition des miracles qui ouvriront les voies vers la guidée seront sous la responsabilité d’imam Mahdi (a.s). L’imam fera sortir des points particuliers du monde les écrits bibliques qui n’ont pas été altérés[129]. Les juifs, voyant les preuves de son imamat dans leurs textes sacrés embrasserons la foi. De même, les adeptes d’autres religions confirmant ces faits et les propos véridiques et les prodiges du Réformateur le suivront groupe par groupe, permettant ainsi à la promesse divine de se réaliser. L’islam deviendra la seule religion universelle, telle que le signifie ce verset coranique :

« C’est Lui qui a envoyé son prophète avec [les preuves de] la guidance et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelle que soit la répulsion des associateurs »[130].

Nous concluons que seuls les injustes ne sont pas prêts à se soumettre face à la vérité et à la réalité. Situation qui ne résistera pas face aux rayons fracassants de la foi des croyants qui de par l’épée instaureront la justice d’imam Mahdi (a.s) sur toute la terre et banniront à tout jamais le mal et l’injustice.

CINQUIEME SECTION
LE GOUVERNEMENT D’IMAM MAHDI (a.s)
Après la disparition des nuages de l’occultation, le splendide soleil de vie illumine enfin la prairie du repère humain. Après une lutte acharnée contre la corruption et le mal, vient le temps pour asseoir le gouvernement reposant essentiellement sur la justice comme principe de base, afin que chaque personne et chaque chose soient à sa place et que le droit de chacun lui revient de plein gré. L’univers et ses habitants seront témoins du gouvernement qui n’admettra aucunement le moindre acte d’injustice. Le règne du bien, du beau et de la grandeur divine. Un gouvernement au cours duquel l’homme aura tout le temps pour réaliser ses idéaux les plus élevés. Nous nous investirons dans cette section à montrer les quatre qualités de ce noble gouvernement :

- Les principes du gouvernement universel pour la justice d’imam Mahdi (a.s)

- le programme du gouvernement d’imam (a.s) et son plan d’application

- les bases du fonctionnement du gouvernement d’éthique divine

- les particularités du gouvernement.

Chapitre I
LES PRINCIPES DU GOUVERNEMENT
Partant du principe de base de la création qui est la quête de la perfection divine, l’homme a besoin de moyens pour atteindre ce noble idéal. Le gouvernement universel d’imam Mahdi (a.s) est un panier fourni de moyens les plus efficaces pour rapprocher l’homme de son Créateur. Naturellement, l’homme est formé de deux dimensions : l’une spirituelle et l’autre corporelle. Tous ces deux aspects de sa vie ont des besoins qui se repartissent parallèlement et nécessitent une évolution conjuguée. La justice qui est le principe divin de d’orientation des deux aspects de la vie de l’homme et une garantie qui porte l’homme vers la perfection idéale et matérielle.

LA PERFECTION IDEALE
Pour mieux comprendre le sens des objectifs suscités il est important de faire une rétrospection sommaire dans la vie des hommes qui ont vécu sous les régimes tyranniques. Quelle fut la place de la spiritualité tout au long de la vie de l’homme hormis l’époque du gouvernement du guide du dernier temps ? Si ce n’est le fait que l’humanité fut égarée de la spiritualité et eut pactisé avec leurs passions et les mirages sataniques qui ont dissout successivement le bien et les valeurs morales. La pureté, la chasteté, les bienfaits et la solidarité ont été facilement remplacés par les bassesses de toutes sortes : orgueil, penchants, mensonge, duperie, fourberie, racisme, traîtrise, crimes, avarice, égocentrisme et abominations de toutes les calibres. La vie spirituelle de l’humanité est en train d’agoniser dans ses maux ; certaines personnes étant déjà à l’étape chronique et incurable.

Le gouvernement du dernier trésor divin viendra reconstruire cet aspect de la vie de l’homme afin de le réanimer, autant faire ce peu, ce qui reste de la vie de l’homme et le ramener au stade où il était l’objet de prosternation des anges. Le saint Coran dit : O^ vous qui avez cru ! Répondez à Allah et au Messager lorsqu’ils vous appellent vers ce qui vous redonnera vie… »[131]. Ainsi la spiritualité qui est l’idéale distinguant l’homme de l’animal demeure le noyau d’une vraie vie humaine. Adam éprouva du regret lorsqu’il croisa cette vie en mettant pied sur terre. Et c’est cette vie qui lui permettra de revenir vers son Seigneur. La paix, la cordialité, la générosité, la vérité et la rectitude… seront les mots d’ordre dans la société. Atteindre ces nobles idéaux demande une programmation précise et globale que nous démontrerons plus loin.

JUSTICE ETENDUE
L’injustice est la plus profonde plaie qui a affecté l’humanité au cours de son histoire. L’homme a été privé de plusieurs manières de ses droits. La répartition des biens n’a jamais connu un équilibre au sein de la famille d’Adam. Il y a toujours à toutes les époques un groupe d’affamés dont les ghettos inconfortables côtoient de splendides palaces dont les propriétaires sont toujours comblés à la lyse. Les capacités et les moyens d’action des misérables enchaînés dans la servitude et la discrimination raciale sont limitées. Des hommes qui, à cause de la nature de leur peau devenue crime, sont voués à toutes les atrocités dont l’humanité n’a pas encore connues pareille. Bref ; les faibles et les misérables sont privés de droits au profit des plus forts et demeurent en quête d’un jour où enfin la justice et l’équité seront appliquées.

Cette quête prendra fin avec la venue du gouvernement pour la justice d’imam Mahdi (a.s). Ce dernier est le plus juste des guides qui rependra la justice sur toute la terre et dans tous les domaines de la vie. Cette promesse a été consignée dans les hadiths. Imam Houssein dit par exemple :

« S’il ne restait qu’un jour pour la fin du monde, Dieu le rendra plus long afin qu’un homme de ma descendance se révolte pour remplir la terre de la justice et de l’équité après avoir banni l’injustice. Je l’ai entendu du Prophète (ç) »[132].

Nous avons une dizaine de hadiths qui annoncent l’arrivée d’une justice universelle qui déracinera l’injustice et ses entrepreneurs. La justice et l’équité sont les caractéristiques les plus remarquables qui reviennent à chaque fois qu’on parle d’imam Mahdi (a.s). Dans cette invocation on peut lire :

« Seigneur ! Prie sur ton privilégié, le leader attendu par tous pour la réalisation de la révolution pour l’idéale de justice »[133]. La justice est l’objectif principal de la révolution, car la justice est préliminaire pour une vie vraiment humaine dans les dimensions aussi bien individuelles que sociales. Sans la justice, la terre et ses habitants ne seront que de pures coquilles illusoires dépourvues de vie. En commentant ce verset, « Sachez qu’Allah redonne la vie à la terre après qu’elle soit morte »[134] imam Kâzim (a.s) dit :

« Cela ne veut pas dire que Dieu fait tomber la pluie pour rafraîchir la terre. Sinon, Dieu suscitera un groupe d’hommes qui viendront raviver la terre avec la justice qui est prise ici au sens figuré »[135].

4
LE PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT LA MEILLEURE DES CREATURES Chapitre III
LE PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT
Après avoir pris connaissance avec les objectifs du gouvernement du 12ème imam, l’étude de son programme d’action s’impose pour permettre un éclaircissement sur le travail qu’il va abattre et offrir une opportunité à ceux qui se préparent à l’accueillir de s’inspirer de ce model. Conformément aux hadiths recueillis, le projet de société d’imam Mahdi tourne autour de trois axes : le programme culturel, social et économique. La dépravation des mœurs observée dans la société d’aujourd’hui provient du manque d’application des préceptes coraniques et la sunna des infaillibles (a.s). Il est alors raisonnable que le régime mahdiste prévoie un projet pour ramener la société sous l’ombre des lois divines. Le programme social adéquat est aussi nécessaire pour panser les plaies sociales sérieusement infectées et remettre sa machine debout vers un développement réel. Une société ou les lois et le droit divin sera la constitution différente à celle des régimes faussaires qui violent les droits des misérables à tous les coups.

Le programme économique viendra se joindre aux deux premiers pour donner le dynamisme à la société, à travers un système économique reposant sur une exploitation raisonnable des ressources humaines pour offrir un équilibre de vie dans toutes les classes sociales. Après une présentation sommaire du plan d’action de la révolution mahdiste, nous passons à une explication un peu plus détaillée selon les hadiths des infaillibles (a.s).

LE PROGRAMME CULTUREL
Le gouvernement universel d’imam Mahdi (a.s) connaîtra une intense activité scientifique et pratique et luttera à tous les niveaux contre l’ignorance et l’analphabétisme. Cette action passera par :

1- la redynamisation du saint Coran et de la sunna

En effet, le Livre de Dieu est demeuré longtemps étranger et la plus ignoré des notices d’usage destiné à orner les bibliothèques et les chevets de lits. Le régime mahdiste viendra promouvoir et vulgariser son enseignement. La sunna qui n’est rien d’autres que les propos, le discours et les actes des infaillibles, sera répandue comme model à suivre, conformément au saint Coran et non selon le désir de tous un chacun. Dans l’explication du saint Coran comme base constitutionnelle du gouvernement d’imam Mahdi (a.s), imam Ali (a.s) dit :

« A l’époque où les penchants règneront, imam Mahdi (a.s) viendra et remplacera ce régime par la guidance et la rectitude, au moment où les avis personnels priment sur les préceptes coraniques, il viendra faire en sorte que le Livre soit l’arbitre social »[136].

En d’autres termes il (imam Ali) considère l’époque de l’apparition du 12ème imam comme l’éveil du coranisme :

« …j’ai l’impression de voir déjà ses shiites réunis dans la mosquée de Koûfa et en train d’enseigner le saint Coran au gens. »[137]. L’étude et l’enseignement du saint Coran est l’étape première pour le fondement d’une base culturelle efficace pour la mise en application individuelle et générale de ses préceptes et ses règles.

2- vulgarisation des sciences et de la morale

Le saint Coran et les enseignements des infaillibles insistent beaucoup sur l’importance de la recherche de l’idéal, car c’est le facteur le plus important de l’épanouissement qui conduit l’homme vers les plus nobles objectifs. Il place son mandat divin sous le signe du parachèvement de la morale que les prophètes ont successivement concédée à l’humanité[138]. Le Coran élève le noble Prophète (ç) au rang de meilleur model à suivre pour ceux qui aspirent à la vie éternelle[139].

Malheureusement, la mise à l’écart de la guidée du saint Coran et des Ahl-ul-bayt (a.s) a entraîné le développement de l’immoralité dans tous les domaines de la société en général et de la communauté islamique en particulier. Une déviation causée par la négligence des règles spirituelles de morale individuelle et sociale. Le gouvernement d’imam Mahdi (a.s), qui est le gouvernement divin privilégie le respect des règles et principes moraux, a un vaste programme de redressement social qu’explique l’imam Bâqir en ces termes :

« Notre guide aura la main mise sur tous ses serviteurs et prendra le contrôle de leurs consciences et les conduira vers la perfection »[140].

Cette belle déclaration laisse comprendre que le gouvernement du 12 imam placé sous le signe de la réforme morale et spirituelle offrira un moyen propice pour atteindre facilement la perfection. En effet, de même que la morale a été déviée et restée déficitaire pour l’âme, de même la révolution d’imam Mahdi (a.s) viendra tout rétablir en ordre. Le programme de la révolution divine transformera l’environnement dévié de la guidance du saint Coran et de la sunna authentique vers sa trajectoire initiale, à travers une action interne et externe pour l’équilibre des forces divines dans la vie de l’être.

3- La révolution scientifique

L’éveil sans pareil des sciences est l’une des phases de la planification culturelle que prévoit le régime du 12ème guide universel.[141] Lorsque le Prophète (ç) en annonçant la venue de Mahdi (a.s) :

« …le 9ème imam (des enfants d’imam Houssein) sera leur guide par qui Dieu illuminera la terre après une longue période ténébreuse. Il couvrira la terre de la justice et l’équité, après que l’injustice aurait kidnappée. Il répandra la science et le savoir, pour rattraper le déficit qu’aurait provoqué l’ignorance et l’analphabétisme »[142]. Ce savoir sera accessible à toutes les classes sociales, sans distinction de sexe, parce que la femme pourra atteindre aussi le degré le plus élevé de la spiritualité. Imam Bâqir dit :

« La sagesse et la connaissance vous seront accordées, si bien que la femme pourra émettre des jugements depuis son foyer, conformément au Livre et à la sunna »[143]. Il faudrait se référer aux récits coraniques pour comprendre à quel niveau porter un jugement est difficile.

4- La lutte contre les innovations

L’innovation par rapport à la sunna consiste à introduire quelque chose de nouveau en religion, en dehors de ce que le Prophète (ç) et les gens de sa famille ont établi. Elle se caractérise par l’introduction des idées et points de vue personnels dans un sujet qui relève exclusivement des prérogatives divines. Imam Ali (a.s) avertit :

« Les innovateurs sont ceux qui s’opposent au préceptes divins et aux enseignements de son Messager (ç), en travaillant selon leurs désirs, peu importe leur nombre »[144].

Autrement dit l’innovation est un acte de désobéissance aux ordres et aux recommandations divines, au profit d’une réaction passionnelle. Cette attitude qui naît en général des analyses erronées sans aucun fondement, met le saint Coran et la sunna authentique dans une mauvaise posture qui vise à faire disparaître la religion et le message réel de ces deux bases de guidée. Imam Ali dit :

« Rien ne cause la destruction de la religion comme les innovations »[145]

Raison pour laquelle les gardiens de l’authenticité religieuse doivent être constamment en éveil pour combattre ces aventuriers et restituer le vrai et épargner les gens de la déviation. Le noble Prophète (ç) déclare :

« Il est impératif pour tout savant de mettre son intellect en marche afin de contrecarrer les actions innovatrices. Quiconque agisse autrement subira le sacrilège divin »[146].

Malheureusement, combien ont été les innovations les déviations, et les phénomènes dressés sur la voie de la religion après le vénéré Prophète (ç) ! La religion perdit son image et fut dissimulée derrière les voiles des désirs et des passions intégristes personnelles ou claniques. L’action des infaillibles et des savants érudits de leur confession n’a pas réussi à purger ce mal qui a pris une autre tournure durant l’occultation du 12ème imam (a.s).

Le monde demeure en attente que le promis du coran vienne sauver les gens avec son gouvernement qui rayera à tout jamais les innovations et fera régner la tradition prophétique pure. La lutte avec les phénomènes religieux fait partie du centre de préoccupation de sa révolution. Discourant au sujet de l’époque du guide réformateur et les événements qui l’accompagneront, imam Bâqir dit :

« Aucune innovation ne sera épargnée, aucune tradition ne tiendra debout si ce n’est ce qui proviendra de lui »[147].

(6)

LE PROGRAMME ECONOMIQUE
Une économie saine est à la base d’une société saine. Si les ressources et les matières premières sont bien mises à profit pour tous, sans aucune appropriation quelconque, il existera un équilibre entre les couches sociales qui permettra à la spiritualité de régner sans problème. Le saint Coran et les propos des infaillibles ont donné une ligne de conduite économique à suivre pour le développement de la communauté. Un programme économique a été prévu pour l’administration d’imam Mahdi (a.s) pour éviter la monopolisation des biens par une aristocratie, afin que tous puissent jouir équitablement des biens appartenant au Créateur de l’univers. Jetons un coup d’œil sur les hadiths pour s’imprégner du système économique islamique d’imam Mahdi (a.s).

1- Exploitation des ressources naturelles.

L’un des problèmes qui engendrent la crise économique provient de la mauvaise exploitation des ressources naturelles. Ni les terres sont bien réparties, ni les eaux. La bénédiction du gouvernement du 9ème petit fils d’imam Houssein (a.s) fera pleuvoir du ciel plus de mannes au moyen desquelles la terre sera réanimée après sa mort. Imam Ali dit :

« Grâce à l’apparition de notre guide, le ciel laissera tomber une pluie pourvoyeuse de fruits pour les plantes »[148].

L’ensemble des biens sera entre les mains du Justicier du dernier temps, afin que le système économique demeure stable et prospère. Imam Bâqir rassure à ce propos :

« La terre s’agitera permanemment et laissera sortir ses meilleurs produits pour lui »[149].

2- Répartition équitable des biens.

La confiscation des biens publics par une minorité est la cause des problèmes économiques qu’on observe partout dans les sociétés. Il a toujours été ainsi à toutes les époques : un groupe, pour une raison ou pour une autre s’est toujours accaparé des biens publics qu’ils dépensent pour les intérêts d’un individu ou d’un lobbies. Imam Mahdi s’opposera contre ces personnes et permettra en sorte que les biens puissent ruisseler équitablement partout dans les couches sociales. Imam Bâqir dit :

« Le guide de la famille de Mouhammad, après son soulèvement, répartira également les biens et agira justement entre les créatures »[150].

Les principes d’égalité et de proportionnalité seront de rigueur pendant le règne du 12ème imam et chacun jouira aisément de son droit humain et divin. Le noble Prophète (ç) dit :

« Je vous annonce que Mahdi (a.s) sera suscité de ma communauté…Il répartira équitablement les biens. Quelqu’un demanda, « Qu’entendez vous par là ? » Le Messager (ç) répondit, « c’est-à-dire qui fera régner l’équité entre les gens »[151].

La mise en place de cette égalité passe par la lutte contre la pauvreté et l’existence des classes sociales. Imam Bâqir dit :

« … Imam Mahdi (a.s) agira si équitablement qu’on ne trouvera pas quelqu’un qui aura besoin de mendier dans la société pour vivre »[152].

3- Progrès et développement

Le développement des infrastructures dans les sociétés humaines s’opère en fonction des relations diplomatiques ou idéologiques qui existent entre les nations. Les classes se voient oublier et abandonner a eux-mêmes. Le gouvernement universel de la fin des temps prendra le contre-pied de cette conception par la vulgarisation et la distribution des avantages et des biens pour le progrès de tous. Imam Bâqir, une fois de plus revient en affirmant :

« Aucun coin du monde ne restera sans goûter au développement »[153].

LE PROJET DE SOCIETE
L’édification d’une société saine est l’une des dimensions des réformes du gouvernement du 12ème successeur du prophète (ç). Un programme social fondé sur les enseignements du saint Coran et de la sunna des Ahl-ul-bayt (a.s), pour préparer la communauté vers l’épanouissement spirituel. Le gouvernement divin est placé sous le signe de règne du bien et la négation du mal. Les malfaiteurs se heurteront avec la loi et les droits de chacun seront respectés. La justice sociale sera appliquée au sens réel du terme. Versons dans les hadiths pour apprécier la valeur du bien de ce monde.

1- restauration du principe de l’ordonnance du convenable et de l’interdiction du blâmable.

Ce grand devoir divin sera l’objet d’une propagande de masse dans la société mahdiste. Le saint Coran insiste sur ce devoir et en fait une particularité qui distingue la communauté islamique des autres communautés religieuses : « vous êtes la meilleure communauté suscitée pour les hommes. Vous ordonnez le convenable et interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers »[154]

Les autres obligations divines tiennent sous la bannière de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du mal. Il a été rapporté d’imam Bâqir :

« L’ordonnance du bien et l’interdiction du blâmable… est une obligation qui sous- tend les autre obligations »[155].

Sa négligence engendre la disparition du bien au profit de la prolifération du mal. Cette ordonnance est encore plus signifiante lorsque les prédicateurs prêchent par l’exemple. C’est-à-dire que leurs œuvres frisent toujours le bien et renient l’exécrable. Imam Bâqir affirme :

« Mahdi et ses compagnons… ordonnerons le convenable et interdiront le blâmable »[156].

2- La lutte contre la corruption et la dépravation de mœurs

L’interdiction du mal qui est l’un des principes du mandat de l’imam Mahdi (a.s) sera non pas seulement théorique, mais elle connaîtra une pratique effective, notamment sur le plan du combat avec les initiateurs des fléaux sociaux, afin de nettoyer la société de ces parasites. Dans une célèbre invocation intitulée Doua Noudba, on peut lire les passages suivants :

« Où est celui qui viendra rompre les fibres du mensonge et de la diffamation ? Où est celui qui fera disparaître les traces du règne des passions et des désirs ? »[157].

3- le respect des lois divines.

Il existe plusieurs manières d’affronter la débauche et ses initiateurs. Le gouvernement d’imam Mahdi a prévu d’abord l’enseignement de sciences, la doctrine et la foi pour contrecarrer les pervers. Ensuite, pour obstruer la voie aux avilisseurs, l’administration de l’imam a prescrit un ensemble d’éléments pour résoudre les besoins élémentaires de l’homme. L’application de la justice sociale aura aussi un mot à dire dans ce mouvement. Les récalcitrants seront sévèrement punis par la loi, au point que les autres se décourageront pour toujours. Les limites divines seront désormais respectées. Un hadith du vénéré Prophète (ç), rapporté par imam Jawâd (a.s) révèle :

« Il instaurera et fera appliquer les lois divines »[158].

4- La justice sur le plan judiciaire.

Comme nous l’avons déjà dit, le gouvernement d’imam Mahdi (a.s) est un gouvernement par la justice et pour la justice universelle. Cette justice sera appliquée à l’ampleur de l’injustice qui règne actuellement. Le système judiciaire a le plus besoin de cette justice divine dans ses institutions. Une section qui semble être le centre de l’injustice et du suicide par excellence. On y arrache facilement les droits des uns pour les donner aux autres à travers un jeu de passe-passe judiciaire dont les avocats ont l’expertise. Un cercle où le sang se verse innocemment à base des accusations non fondées et des jugements hâtifs. L’honneur de innocents bafoué, les criminels blanchis au moyen des pots-de-vin. Une juridiction réservée aux riches seulement, où le pauvre par manque de moyens pour payer son avocat se verra abandonner à la merci du riche capable de supporter les frais d’un procès pendant des années. Ici des juges en robes de Satan, manipulent les règles de droit et renvoient volontairement leur jugement pour offrir plus de temps à l’accuser d’aller fabriquer des preuves qui jointes à des pots-de-vin serviront à l’innocenter.

L’administration mahdiste viendra renverser la vapeur. En tant que le porte étendard de la justice divine, il fondera des cours de justices digne de ce nom, où les affaires seront jugées conformément aux lois divines. Personne, nulle part, ne sera plus privé de ses droits les plus élémentaires au profit de qui que ce soit. Imam Reza (a.s) dans un hadith perspicace sur l’époque d’imam Mahdi (a.s) et son mouvement dit :

« La terre sera illuminée par la lumière divine. Il fera régner la balance de la justice et nul ne verra ses droits arrachés pour être attribués à l’autre »[159].

Ce hadith montre que le pouvoir judiciaire du 12ème imam sera si étendu et précis que l’injustice et ses partisans n’auront plus la moindre place pour transférer leurs bases, et seront obligés d’abandonner leurs pratiques odieuses.

Chapitre III
LES RESULTATS DU GOUVERNEMENT
Chaque groupe, avant d’aspirer au pouvoir explique s’abord au peuple leur projet de gouvernance. Cependant, une fois arriver au pouvoir, ils envoient au calandre grec leur idéologie et montre leur vrai visage macabre au peuple. Ou alors ils commencent bien au départ et quelque temps après, ils changent et adoptent leur plan mesquin. Cela traduit soit un manque de volonté à la base ou le désir de tromper le peuple, comme c’est de coutume de nos jours.

Le gouvernement d’imam Mahdi (a.s) a un programme bien solide à la base, destiné à projeter l’homme aux cimes de la perfection. Un programme essentiellement centré sur l’enseignement du saint Coran et de la Tradition authentique des infaillibles (a.s). Avec une possibilité de mise en exécution étendue. Le produit de la révolution mahdiste est la solution qu’a prévu Dieu depuis la genèse pour résoudre tous les problèmes matériels et idéologiques auxquels l’homme a été confronté au cours de l’histoire.

L’EXPANSION DE LA JUSTICE
Divers hadiths évoquent la justice et l’équité comme les premières résultantes de la révolution des révolutions. Etant donné que nous avons déjà essayé d’expliquer cela dans les chapitres précédents, nous n’insisterions plus trop dessus. Mais, il faut reconnaître que la réalité dans ce mouvement s’enracine dans l’application générale de la justice dans tous les cas. Ce soleil brillera sur le plus petit comme sur le plus grand des créatures. Imam Sâdiq dans un hadith dit :

« Je jure par Dieu qu’il traînera la justice dans toutes les maisons ; comme la chaleur et le froid rôdent autour des maisons »[160].

Lorsque le foyer qui est la plus petite unité de base sociale sera orienté sous la base de la justice, et que les rapports interactifs entre les membres d’une famille soient placés sous le signe de l’équité, on comprendra que cet ordre n’est pas préalablement le fruit d’une existence de la pénalité, mais la conséquente d’une éducation coranique constante qui guide vers le bien, la vertu et permet à chacun de connaître ses devoirs envers les autrui. On peut lire ce passage coranique :

« Certes, Allah ordonne l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches… »[161].

Dieu impose le bien à tous et le respect d’autrui dans la société. La justice dans la société du Promis Mahdi (a.s) sera une habitude reposant sur les enseignements coraniques. Seul ceux qui ne seraient pas encore imprégnés des connaissances islamiques des Ahl-ul-bayt (a.s) pourraient tomber dans des transgressions tellement insignifiantes vu la réaction des lois divines qui ne leur offriront jamais l’opportunité de se répandre, surtout en ce qui concerne le cercle de l’administration. Telle est la mission que s’assignera l’apparition d’imam Mahdi : la justice pour tous, à tout temps et à tous les niveaux. Le plus noble des idéaux qui couvrira toute la terre et détruira complètement le règne de l’oppression et de la tyrannie. Même les membres d’une famille vivront sous l’hégire d’une justice réelle et confessionnelle. Le respect mutuel ; la solidarité, la fraternité et l’altruisme seront les seules lampes qui brilleront dans la pensée de tous.

LES BASES CONCEPTIONNELLES, MORALES ET DOCTRINALES
Nous avons déjà souligné plus haut que l’enracinement de la justice proviendra d’une bonne éducation coranique de base et d’une mise en application de la sunna de la famille du noble Prophète (ç). Imam Bâqir confirme :

« Lorsque notre guide apparaîtra, il portera assistance à tous les serviteurs de Dieu, et par la bénédiction de sa présence, les esprits s’élèveront vers la perfection »[162].

Le bien et le beau viendront en renfort à la conscience qui est le premier prophète et guide intrinsèque que Dieu a mis dans l’essence de l’homme. Lorsqu’elle gère le corps et l’âme, l’homme est constamment appelé vers l’accomplissement de actes appréciables par tous et vers le bonheur et l’adoration de Dieu. Imam Sâdiq dit :

« La conscience est une réalité par laquelle Dieu est adoré, et grâce à sa guidée l’homme atteint le paradis »[163].

Evidemment, on se rend compte dans la société d’aujourd’hui où l’imam semble être absent, que les désirs et les penchants priment sur la conscience. Cette situation est à l’origine de la violation des droits d’autrui. Mais, lors du règne de l’Attendu, la conscience perfectionnée reprendra les commandes de la vie de chacun et ne lui imposera que l’accomplissement de bienfaits.

UNITE ET SOLIDARITE
Selon les hadiths, la société universelle d’imam Mahdi (a.s) sera une société unie et solidaire. Il n’y aura pas de place pour la haine, la jalousie dans les cœurs des croyants. Imam Ali dit :

« Avec l’arrivée du guide de notre famille, la haine fera ses affaires et quittera les cœurs des croyants ».

Aucun prétexte ne tiendra debout pour justifier uns quelconque aversion envers autrui. C’est le temps du juste et de l’équitable. Aucun droit ne sera dérobé pendant ce règne de la raison et du discernement.[164]. Dès lors, les âmes déséquilibrées d’antan se laisseront bercées par l’amour d’autrui. La fraternité coranique sera la chose la mieux partagée :

« Les croyants sont frères entre eux »[165]. Et la fraternité appelle la solidarité et l’altruisme. Imam Sâdiq dit en effet :

« Dieu fera briller dans les cœurs dispersés d’autrefois, l’unité et la solidarité »[166].

Puisque cette unité sera placée sous la bénédiction divine, elle dépassera les dimensions jamais observées dans l’humanité perturbée jusqu’à nos jours par le culte du matérialisme. Imam Sâdiq affirme :

« Lorsque notre guide viendra, la vraie amitié se manifestera. Chaque besogneux ne verra sa main demeurer tendue longtemps sans qu’une âme généreuse ne plonge vite dans sa poche pour résoudre les besoins de son semblable »[167].

BIEN-ETRE PHYSIQUE ET SPIRITUEL
La diversité des maladies incurables un l’un des problèmes auxquels s’affronte l’humanité permanemment. Les épidémies telles que la lèpre, la peste, la poliomyélite, les maladies bactériennes et bien d’autres proviennent tantôt de la prolifération des produits chimiques et des armes nucléaires… tantôt de la pollution de masse qu’entretiennent les industrie sur la nature. Par ailleurs, les relations inhumaines qu’entretiennent les hommes (homosexualité, pédophilie, zoophilie, prostitution) passe aussi pour l’un des facteurs qui engendrent des maladies inimaginables (comme les maladies sexuellement transmissibles et le sida) qui maintiennent, des jours et des nuits, des chercheurs dans les laboratoires. Tout ceci est la conséquence directe des politiques de mauvaises gestions et de programmation. Puis viennent s’ajouter les maladies psychologiques causées par l’angoisse et les dépressions mentales de toutes sortes dues à l’instabilité et à l’agressivité de la société de la production et de la consommation.

Au pays de l’imam Mahdi (a.s), la fraternité, la considération de l’homme en tant que être, et non en tant qu’un simple maillon de la chaîne de production dans les usines, sera le seul mot en vigueur dans la communauté. Les maladies physiques et psychiques céderont la place à un dynamisme corporel et une capacité psychologique hors de commun. Imam Sâdiq (a.s) dit :

« Dieu éloignera des croyants des maladies lorsque le Guide viendra, et leur donnera la bonne santé »[168].

Les sciences connaîtront une évolution sans pareille et aucune maladie ne résistera sans être terrassée. L’application des règles d’hygiène sera de vigueur et beaucoup de malades qui n’ont pas récouvé la santé jusqu’à nos jours seront guéris par la bénédiction de la venue d’imam du temps. Imam Baqîr (a.s) dit :

« Quiconque comprendrait la valeur du Guide des Ahl-ul-bat (a.s) se verra guérir de la moindre maladie qui l‘atteindra. De même, s’il ressent de la faiblesse, il retrouvera la force »[169].

BIENFAITS ET BENEDICTIONS DIVERS
Le gouvernement du dernier successeur de la famille du Prophète (ç) sera accompagné d’une pluie sans précédente de bénédictions et de bienfaits. La végétation couvrira tous les endroits aussi déserts soit-ils. L’expression de la vie sera manifeste partout car le ciel fera couler sans cesse des précipitations riches en matière qui permettra à la terre de faire pousser de belles plantes, symbole de bénédiction divine. Imam Sâdiq (a.s) déclare :

« …grâce à sa présence, Allah fera couler les faveurs du ciel et de la terre. Lors de son règne il pleuvra du ciel de l’eau et poussera de la terre des plantes »[170].

Aucun désert salé ne demeurera sans être irrigué, et l’ensemble de la terre offrira une image homogène de vie. Une manne qui sera infinie pour ceux qui auraient fait preuve de piété et de dévotion. Tout le monde sera sous l’encadrement et sous l’éducation divine. Les relations et les rapports interhumains seront fondés sous la valeur des enseignements divins. Dieu dit dans le saint Coran :

« Si les habitants des cités devenaient croyants et pieux, Nous leurs aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre. Mais ils ont désavoué [et rejeté les signes et les versets] et nous les avons saisis (châtié) à cause de leurs [mauvaises] actions »[171].

ERADICATION DE LA PAUVRETE
Une fois l’ensemble des richesses récapitulé, l’équipe de l’imam passera à une mise en répartition équitable entre les pays musulmans. Il n y aura plus de place pour la pauvreté et la misère et l’humanité sortira pour toujours du spectre de la misère ambiante qui la ronge depuis des siècles. Les relations économiques se feront sous la base de la fraternité et l’égalité. Les origines des conceptions capitalises d’intérêts personnels seront déracinées et remplacées par une mutuelle religieuse autour de la fraternité et de l’amour du prochain. Les gens formeront une famille unie et indivisible. Imam Baqîr (a.s) dit :

« …Imam Mahdi (a.s) fera des dons deux fois par an et viendra en aide aux nécessiteux deux fois par mois. Il repartira cela de manière si équitable qu’on ne trouvera quelqu’un au seuil de la mendicité »[172].

Il ressort des hadiths que l’absence de la misère dans la société s’exprimera par une suffisance abstraite générale. Autrement dit, avant que les besoins matériels se manifestent, les besoins psychologiques auraient déjà trouvé une solution. Ils seront toujours satisfaits de ce dont Allah les octroierait et ne lèveront pas les yeux vers les biens d’autrui. C’est ce que le noble Prophète (ç) souligne dans ces propos :

« … Dieu induira à la suffisance l’esprit des croyants »[173].

Il est évident qu’avant la venue d’imam Mahdi (a.s), le monde a toujours vécu dans un contexte d’avarie exacerbée et un esprit programmé de thésaurisation incontrôlée de biens quelle que soit le la situation. Bref, les jours du règne du 12ème imam seront dépourvus de nécessité interne et externe. La répartition juste des biens remplacera la confiscation injuste des biens. L’humilité trônera sur l’égocentricité. Le vénéré Prophète (ç) confirme :

« Dieu remplira les esprits de gens de la communauté de Mohammad par la suffisance. La justice de Mahdi (a.s) les réunira tous, de manière qu’il ordonnera chaque fois qu’on demande : qui a besoin de vivres ? Au trop une personne pourrait se manifester. Imam lui dira : va chez le trésorier et dit lui que Mahdi (a.s) l’ordonne de te donner des vivres. Puis, le trésorier lui dira : amène ton sac afin que je le remplisse. Une fois le sac rempli, le bénéficiaire le portera sur son dos puis se dira avec regret : « on dirait que je suis le plus avare de la communauté de Mohammad (ç)… Il ramènera les vivres afin qu’on les diminue. On n’acceptera pas et lui dira plutôt : nous ne récupérons pas les biens que nous avons donnés »[174]

PREDOMINANCE DE L’ISLAM ET DISPARITION DE LA MECREANCE
Le saint Coran par trois fois a fait la promesse de faire prévaloir l’islam sur toutes les autres religions :

« C’est Lui qui a envoyé Son prophète avec le guide (le Coran) et la religion vraie (l’islam), pour faire prévaloir sur toute autre religion, même si ceux qui donnent des associés à Dieu éprouvent une répulsion »[175]

Point de doute que la promesse divine se réalisera car elle demeure irréversible comme le confirme ce verset coranique : « Dieu ne manque jamais à sa promesse »[176]. Tous les efforts du noble prophète (ç) et des guides élus n’ont pas pu consolider cette promesse[177] dont les musulmans attendent l’accomplissement jour après jour. Cet espoir se base sur les dires des infaillibles (a.s).

La devise de l’unicité, « j’atteste qu’il n’y a point de divinité à part Dieu », couronné par el symbole de l’islam « j’atteste que Mohammad est le Messager de Dieu » couvriront toute la terre et n’offriront aucune place à la mécréance et à l’idolâtrie. Imam Bâqir dans l’explication du verset, « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition et qu la religion soit entièrement observée pour obéir aux enseignements célestes et adorer Dieu… »[178], dit :

« Le sens de ce verset ne s’est pas encore concrétisé. Quiconque vivra le temps du guide de notre famille saisira le sens complet de ce verset. La religion de Mohammad (ç) arrivera partout où arrive la nuit (et le monde sera soumis) de sorte que la mécréance disparaîtra de la surface de la terre, comme le déclare la promesse divine »[179].

La réalité islamique se répand peu à peu et ensevelira le monde une fois avec la venue de Mahdi (a.s). Tous se soumettront à cette religion. Autrement dit les récalcitrants goûteront à l’épée de justice d’imam Mahdi (a.s). L’unité qu’engendrera le gouvernement mahdiste sera une opportunité pour former une société universelle unie autour d’une même idéologie. Le monde admettra cette unité idéologique autour d’un système et des mêmes principes où l’individu et la société seront au centre des préoccupations. Le regroupement de la population sous un même bateau spirituel est une nécessité sur laquelle veillera le système.

SECURITE GENERALE
Le règne de la domination du bien d’imam Mahdi (a.s) se déroulera dans une ambiance de sécurité et de sérénité générale. Un bienfait de Dieu auquel l’humanité aspire à chaque instant. Aussi longtemps que les gens resteront unis et entretiendrons des relations sous la base de la morale, l’équité et la justice, il n’y aura aucune raison d’avoir peur. La confiance et la sécurité s’installent si les droits de chacun sont garantis et respectés par la loi en vigueur. Imam Ali (a.s) dit :

« Les difficultés et l’anxiété s’amenuisent sous notre autorité… Avec l’arrivée du guide de notre famille, la haine quittera les cœurs. Même les animaux connaîtront la paix entre eux. Il règnera une telle sécurité que la femme pourra aller d’Irak à Damas ornée de toutes ses parures…sans être effrayer par quoique ce soit »[180].

Concevoir une telle situation est vraiment difficile pour nous autres qui sommes ensevelis dans l’insécurité ambiante. Certes, si les causes du mal sont tenues en considération, on comprendra aisément que la base de ses fléaux est déracinable et que la promesse divine ne manquera pas à son rendez-vous. Dieu Le Très-Haut déclare dans Son noble Livre :

« Dieu a promis à ceux d’entre vous qui croient et font œuvres pieuses d’en faire ses lieutenants sur la terre comme Il fit pour leurs devanciers, de raffermir leur religion qu’Il agrée et de substituer à leur peur une sûreté. Ils m’adoreront, ils ne m’associeront rien. Ceux qui par la suite, deviennent impies, seront des pervers »[181].

Imam Sâdiq (a.s) dit :

« Ce verset fait allusion au dernier Guide et ses compagnons »[182].

PROFUSION DES CONNAISSANCES
L’administration d’imam mahdi (a.s) sera illuminée par le progrès inimaginable des sciences islamiques et humaines cachées. Imam Sâdiq affirme :

« La science et la connaissance forment 27 lettres ; tous les prophètes n’ont fourni que deux de ces lettres à l’humanité qui ne connaît rien d’autre en dehors de ça. La venue de notre guide verra exploser les 25 lettres manquantes qui se répandront dans toute la communauté et avec la réalisation de deux lettres précédentes, l’ensemble des 27 lettres s’unira »[183].

Bien évidemment, la connaissance profilera dans tous les domaines de la vie de l’homme. Beaucoup de hadiths confirment que la production industrielle de ce temps sera plus diversifiée. De même que l’industrie d’aujourd’hui a connu une évolution vertigineuse au cours des siècles précédents. Imam Sâdiq dit par exemple que :

« Lors de l’apparition d’imam du temps, le croyant de l’Est pourra voir son frère de l’Ouest à l’instant même… »[184]. Il continue :

« Dieu augmentera la capacité d’audition et de vision de nos shiites lors de l’apparition de notre guide, de sorte qu’il pourra s’entretenir avec eux à une distance de quatre empans et ils l’écouteront et le verront alors qu’il sera sur place »[185].

Concernant la capacité de renseignement qu’un guide doit avoir par rapport à sa population afin de pouvoir mieux prendre les décisions lorsque celles-ci se posent, ce hadith révèle :

« Chacun aura peur d’émettre des opinions à partir de sa maison, comme si les murs seront à mesure de les dévoiler »[186].

Avec le développement des technologies de communication, on peut facilement comprendre la portée de ces propos. Cependant, on ne sait pas si les moyens de communication de cette époque seront plus avancés que ceux dont nous avons en ces jours.

(7)

Chapitre IV
LES CARACTERISTIQUES DU SYSTEME ADMINISTRATIF
Dans les parties précédentes ont traité des objectifs, du programme et des bases fondamentales de l’administration du gouvernement de révolution universelle pour la justice. Nous avons choisi parachever cette section par certaines particularités telles le territoire administratif et sa capitale, la durée du mandat et les agents de la fonction publique, ainsi que la biographie du grand guide.

LE TERRITOIRE ADMINISTRATIF
Il n’y a point de doute que le gouvernement d’imam Mahdi (a.s) est un gouvernement universel d’autant plus qu’il est le promis, l’attendu et l’espoir de toute l’humanité. Le bien et le beau règneront sur toute la terre. C’est une réalité que nous lèguent les traditions de toutes sortes dont nous allons apporter quelques unes pour garnir ce chapitre.

a- Le plus cité de ces hadiths est celui qui fait allusion à la révolution d’imam Mahdi (a.s) qui viendra remplir la terre de justice de même qu’elle été envahie par l’injustice[187]. Le terme «terre » c’est-à-dire le globe terrestre, est pris au sens complet du terme car aucune raison ne justifie que cela concerne seulement une partie de l’écorce terrestre.

b- La tradition confirmant la domination du 12ème imam (a.s) sur divers endroits de l’univers montre également que son pouvoir dominera toute la terre. Ainsi, les villes et les nations soulignées dans les hadiths précédents n’étaient que des extraits qui montrent aussi le degré de compréhension de ceux qui l’ont transmis.

Bien de traditions (hadiths) ont évoqué des nations telles que Rome, La Chine, Dylam ou les monts Dylam (Iran), la Turquie, Sand (au Pakistan), l’Inde, Constantinople, Kabul, Khazar (Iran) comme les régions qui seront dominées par le Réformateur.[188]

Ces régions étaient plus étendues à l’époque des imams précédents, par rapport à ce qu’on voit aujourd’hui. La Rome antique couvrait toute l’Europe voire le continent américain à l’époque. Quand à la Chine, elle renvoie à toute l’Asie de l’Est y compris le Japon, pareil à l’Inde et le Pakistan qui formait toute une entité globale.

Constantinople n’est rien d’autre qu’Istanbul la ville la plus résistante de l’empire Ottoman. Sa domination sera une vraie victoire historique car c’est un trait d’union entre l’Europe et l’Asie que les Occidentaux essayent de tirer vers leurs avantages en nos jours, en essayant de la faire adhérer à l’union européenne sous certaines conditions. Tout ceci traduit le caractère dominant de la révolution d’imam Mahdi (a.s).

c- En dehors des hadiths de premier et de second degré, des traditions diverses qui professent l’universalité de la révolution du dernier successeur de la famille du noble Prophète (ç). Il est rapporté du Prophète qu’Allah a déclaré :

« …Je (Dieu) ferai triompher la religion par les douze guides de la famille de Mohammad. Je leur confèrerai Mon pouvoir de décision. Et, avec l’apparition du dernier- imam Mahdi (a.s)- je lisserai la terre de tous mes ennemis et ferai de lui le commandant de l’Est à l’Ouest… »[189]

Imam Bâqir (a.s) dit :

« Le Guide est de la famille du Prophète (ç)… Son autorité dominera de l’Est à l’Ouest. Et à travers lui, Dieu fera prévaloir sa religion sur toutes les autres religions peut importent la répulsion des mécréants »[190]

Quand au siège des institutions du gouvernement du Justicier, les hadiths évoquent la ville Historique de Koûfa qui connaîtra un grande expansion de sorte que la ville de Najaf, située à quelques kilomètres de là fera partie de cette capitale. Certains hadiths se sont appuyés sur ces bases pour soutenir que la capitale de l’administration du Guide sera à Najaf ou Koûfa. Imam Sâdiq dit dans un long hadith :

« La ville de Koûfa sera le centre de l’administration d’imam Mahdi (a.s) et la grande mosquée de Koûfa sera sa cour d’appel de justice »[191].

Il est bien de souligner ici que la ville de Koûfa a toujours été le centre de préoccupation des imams Ahl-ul-bayt (a.s). Imam Ali l’avait choisie comme le centre de son califat et la grande Mosquée de cette ville fait partie des mosquées les plus célèbres du monde islamique. Imam Ali y a dirigé des prières et tenu des discours. C’est même dans le mihrâb (point de prière d’une mosquée réservé à l’imam) de cette mosquée qu’il fut propulsé au martyr.

DUREE DU MANDAT
Avec la venue du Guide (a.s), le monde connaîtra le règne du bien et de la justice après une longue période passé dans le tourbillon du crime et de l’oppression. Un régime qui naîtra avec l’entrée en fonction du guide promis, se poursuivra jusqu’à la fin du monde et marquera la fin définitive de la tyrannie et de l’oppression. Consécutivement au hadith dans lequel Allah annonçait à Son messager la venue du guide de fin de temps, il est écrit :

« Le système de Mahdi (a.s) continuera après lui et Dieu accordera successivement son autorité à Ses privilégiés jusqu’à la fin du monde »[192].

L’imam mettra sur pied un système idéologique reposant sur la justice. Il n’existera plus une autre nation après celle-là qui marquera une nouvelle ère dans l’histoire de l’humanité jusqu’au jour du jugement. Imam Bâqir dit :

« Notre nation est la dernière des nations. Aucune autre dynastie ne restera pour peut-être dire, après le constat qu’elle fera du gouvernement excellent des Ahl-ul-bayt (a.s) : « on aurait pu faire pareil si nous avions été au pouvoir »[193].

Cette durée, différente de la durée même du gouvernement révolutionnaire, le régime divin se perpétuera après l’apparition du 12ème imam (a.s). Et conformément aux hadiths légués par lui-même, il gérera le monde jusqu’à la fin de ses jours. La durée de son mandat doit être proportionnellement conforme à un temps nécessaire pour accomplir la grande tâche qui l’attend. Cependant, une remise en question de la faisabilité est impossible dans ce sens que les imams infaillibles ont déjà discouru sur cette problématique. En réalité, tenant en compte la valeur de la personnalité de l’imam, du programme universel auquel il est investi, de l’esprit divin et des compagnons qui l’accompagnent, tout porte à croire que sa mission peut-être accomplie relativement en un très peu de temps. Prenant le contre-pied des autres programme humains qui ont mis des siècles sans atteindre leur fin, les objectifs de la révolution d’imam Mahdi (a.s) se réaliseront en moins de dix.

Les hadiths qui révèlent la durée du mandat d’imam Mahdi (a.s) sont divers et variés. Certains parlent de cinq ans, d’autres de sept, huit, neuf ou dix ans. Un nombre considérable de traditions parlent plutôt de 19, 40, voire 309 ans.[194] Non seulement définir les raisons de ces divergences n’est pas du tout tâche aisée, mais déterminer de ces hadiths la durée exacte du règne du 12 imam est un parcours du combattant. Certes beaucoup de savants, se basant sur le degré de transmission ont spéculé sur sept. [195] Certains ont accepté sept ans mais en considérant qu’une année de règne d’imam Mahdi (a.s) correspond à 10 années de notre époque. Ceux-ci se basent des hadiths tels que celui-ci rapporté d’imam Sâdiq qui répond à la question selon laquelle quelle sera la durée du mandat d’imam Mahdi (a.s) :

« Mahdi (a.s) règnera sept ans. Ce qui correspond à 70 ans de notre ère »[196]

Allama Majlisî (paix à son âme) dit :

« On tiendra en considération les probabilités suivantes au sujet des hadiths transmis sur la durée d’imam Mahdi (a.s) : certains hadiths soulignent complètement la durée du gouvernement d’autres évoquent plutôt le temps nécessaire pour asseoir la révolution. Une bonne poignée aussi s’appui tantôt sur le système chronologique de notre ère, tantôt sur le système chronologique nettement plus long et correspondant avec l’époque de cette révolution. Seul Dieu connaît la réalité du problème »[197]

5
HISTORIQUE DU GOUVERNEMENT D’IMAM LA MEILLEURE DES CREATURES HISTORIQUE DU GOUVERNEMENT D’IMAM
Chaque président a une particularité liée au gouvernement qu’il a dirigé pendant un certain temps. Imam Mahdi (a.s) le Promis lui aussi aura une méthode et un système idoines. Certes, l’ensemble des événements et de mouvements de cette révolution a déjà été évoqué. Mais, il faut reconnaître que l’importance du sujet mérite qu’on le traite indépendamment en se servant des traditions du noble Prophète (ç) et des imams immaculés. En effet, les hadiths sont considérés comme une expression générale, c’est-à-dire que la biographie d’imam Mahdi (a.s) est en quelque sorte le reflet de la biographie du grand Prophète (ç) deux personnes, une méthode, car de même que le noble Prophète après sa mission devait faire face à l’ignorance religieux qui dominait à son époque avant d’asseoir son autorité par laquelle on pouvait joindre le bonheur d’ici et de l’au-delà, le 12ème imam s’affrontera avec une nouvelle forme d’ignorance plus coriace que la précédente, afin de parvenir à imposer la religion comme mode de vie convenable pour tous. Imam Sâdiq a été interrogé au sujet de la méthode qu’adoptera Al Mahdi (a.s). Il répond :

« Imam Mahdi (a.s) agira tel que le noble Prophète (ç). De la manière qu’il s’est pris pour substituer les pratiques jâhiliyya, de mode en ce temps, (propres à l’époque de l’ignorance) par les pratiques islamiques pures, le Guide fera pareil et détruira les pratiques ignorencielles pré révolution pour apporter par l’islam une nouvelle façon de vie »[198]

Ainsi paraît la méthodologie générale du Guide promis. Les circonstances varient certes, mais les traditions ont souligné l’atmosphère dans laquelle se déroulera cette grande mission qui n’a d’équivalent que celui qui a été désigné pour l’accomplir.

· Les méthodes de combat : avec son soulèvement, l’imam Mahdi (a.s) mettra une pression dure sur les bastions de la mécréance et de l’idolâtrie afin de les faire disparaîtra à tout jamais et invité les gens à l’islam. Le saint Prophète (ç) déclare à ce propos : « sa méthode sera semblable à la mienne. Il imposera la foi et la législation à tous »[199]. Naturellement, son éminence apparaîtra à un moment où la vérité sera si universellement manifeste que les gens confirmeront la preuve qu’il viendra parachever. Et selon certaines traditions, il fera sortir de la grotte d’Antarque les vrais manuscrits de la Thora et de l’Evangile afin que cela puisse servir d’argumentation pour les juifs et les chrétiens qui s’islamiseront en masse. L’appui des signes mystérieux telles que les miracles, le bâton de Moïse (a.s), la bague de Salomon, l’épée et le drapeau du Messager de l’islam l’aideront à vite brûler les étapes dans sa mission et à dominer aisément les nations. Seuls les maudits qui ont dévié pour toujours resteront dans l’obscurantisme du faux. Ceux qui n’ont eu pour uniques actions que l’oppression et la perversité au cours de leur vie. Il sera donc impératif de bannir ce genre de personnes du processus de la mise en place du régime mahdiste. Oui, l’épée de justice n’épargnera aucun de ces virus lorsqu’elle s’exprimera, de même que les mécréants n’eurent point résisté à l’épée du Prophète (ç).

· La méthode de jugement de l’imam (a.s) : le guide a été dissimulé pour la domination de la justice. Cette mission implique la mise en place d’un système judiciaire efficace qui lui permettra de travailler à la façon de son grand-père imam Ali (a.s). Un système de gestion caractérisé par le respect scrupuleux des droits de chacun. Ses relations avec ses sujets seront construites sous une base équitable, de sorte que les vivants émettront le souhait de voir ressusciter les morts afin de vivre une telle ambiance de justice et de cordialité.

Beaucoup de hadiths témoignent qu’imam Mahdi (a.s) dans son jugement sera pareil aux prophètes Souleman et Dâoud, en jugeant avec la connaissance divine et non avec des preuves et des témoignages. Imam Sâdiq dit :

« Lorsque le guide de la famille de Mohammad (ç) viendra, il délibérera les affaire à la façon de Souleman et Dâoud, c’est-à-dire, il n’aura pas besoin de témoin »[200].

La vérité ici est que probablement, grâce à la conviction en la connaissance divine, la vraie justice s’accomplira avant qu’on n’ait recours aux déclarations des témoins qui de toutes les façons existent toujours dans la société. Leur apport qui ne va pas toujours sans bévues ne sera qu’aléatoire et servira juste à donner libre cours aux normes des choses. Il n’est pas du tout aisé d’appréhender la manière de jugement su guide, à moins qu’on ne tienne en compte les paramètres de son époque.

· La méthode d’administration de l’imam : les fonctionnaires forment à n’en point douter, l’une des bases de l’efficacité d’un gouvernement. Aussi longtemps que les agents de l’Etat s’exercent dans l’exécution de leurs tâches avec le sens de responsabilité, la nation atteindra les objectifs qu’elle s’est fixée et ses citoyens connaîtront le progrès et la prospérité. En tant que président universel, imam Mahdi (a.s) choisira les agents compétents parmi les plus méritants de ses compagnons. Ceux-là qui rempliront les conditions d’un bon administrateur islamique, telles que la connaissance, la capacité de gestion, la pureté d’intention, le sens de la responsabilité et de la décision. Tous seront sous l’autorité de l’imam, grand guide et superviseur général. C’est une particularité carrément ignorée de nos jours dans plus d’un système administratif, car chacun n’en fait qu’à sa tête et selon ses intérêts. Les hadiths ont mentionnés cela comme l’une des particularités d’imam Mahdi (a.s). En effet, le vénéré Prophète (ç) dit :

« Le signe de Mahdi est la supervision précise du travail de ses fonctionnaires et la générosité envers les pauvres »[201].

*le système économique d’imam : la méthode de gestion financière d’imam Mahdi (a.s) sera basée sur l’équité, méthode similaire à celle qui fut en vigueur à l’époque du Prophète (ç) et fut modifiée après lui au profit des pratiques corrompues (consistant à détourner les biens publics) qui ont provoqué la naissance des classes sociales diamétralement opposées dans la communauté islamique. Malgré les efforts d’imam Ali et imam Hassan (a.s) pour redresser le système d’équité dans les finances musulmanes, les choses sont revenues à la case départ après leur califat. Les Omeyyades ont transformé la trésorerie publique en un bien exclusivement familial, en le dilapidant comme bon leur semblait. Ils arrachaient injustement les propriétés des musulmans pour les donner aux membres de leur famille. Cette pratique atteint son apogée à l’époque du 3ème calife Omeyyade.

Imam Mahdi fera redorer à la trésorerie publique son blason de caisse pour tous, où tout le monde sera associé, sans aucune forme de discrimination ou de favoritisme. La désappropriation des biens et de terres sera absolument interdite. Le noble prophète (ç) dit :

« Lorsque notre guide apparaîtra, il récupérera les terres qui avaient été usurpées par les oppresseurs, de sorte qu’on ne parlera plus de syndicat des propriétés terriens »[202].

La mise en place d’un système pour résoudre les problèmes économiques des populations fera partie des ambitions que le guide parviendra à réaliser. Tout besogneux qui présentera ses doléances à ce guide généreux reviendra les mains pleines de provisions. Le Prophète (ç) dit :

« Il distribuera les biens de diverses manières »[203]. Cette méthode participera à réorganiser la société et à réformer l’individu pour lui donner une image beaucoup plus humaine dans ses rapports avec autrui. Car il est le moyen par lequel les gens invoqueront Dieu et auront rapidement gain de cause.

LA MANIERE ET LES ATTITUDES DE VIE DE L’IMAM
Les attitudes de l’imam par rapport à soi-même et à la communauté qui l’entourera, feront de lui un model de représentant islamique par lequel le peuple évoluera vers la perfection, contrairement à ses guides qui s’érigent en tyrans et terrorisent les peuples sous leur autorité. En réalité, sa façon de se comporter fera venir en mémoire l’époque du noble Prophète (ç) et d’imam Ali (a.s). Malgré le fait qu’il aura l’autorité sur la trésorerie publique, il se maintiendra au plus bas niveau de vie notoire et modeste. Imam Ali (a.s) dit :

« En dépit du fait qu’imam Mahdi (a.s) sera le chef suprême de la communauté, il s’engagera à adopter le même style d’habillement que les autres, possédera une monture simple et commode… et fera preuve de modestie dans ses besoins »[204].

C’est ainsi que vécu imam Ali (a.s). Il menait une vie d’austérité et de modestie digne du Prophète (ç) ? Imam Mahdi (a.s) suivra le même chemin. Imam Sâdiq (a.s) affirme :

« Lorsque notre guide viendra, il s’habillera comme imam Ali (a.s) et adoptera la méthode de vie similaire à la sienne »[205].

Il jouera entièrement le rôle de père généreux et affectif qui se prive de tout pour que ses enfants ne manquent de rien. Imam Reza (a.s) dit :

« Imam sera un père affectif, un frère clément (et protecteur), une mère affective par rapport à sa progéniture, le refuge des croyants face à la déperdition »[206].

En effet il sera si proche et si attentif envers la communauté, au point où chacun fera de lui un repère en cas de difficulté. Il a été rapporté du saint prophète (ç) que :

« Sa communauté le prendra pour refuge, de même que les abeilles se réfugient dans la ruche autour de leur reine »[207].

Il est l’exemple d’un guide élu du peuple et qui vie comme le peuple. Ainsi, il partage leur souffrance, comprend mieux que qui leurs peines et les moyens pour y remédier. Il recherche permanemment l’agrément de Dieu dans toutes les situations. Comment la communauté ne jouira-t-elle pas d’une tranquillité dans un tel contexte ?

L’UNANIMITE GENERALE
L’une des inquiétudes des régimes actuels est l’acquisition de l’agrément général du peuple quant à leur autorité. Une telle agrégation n’a jamais été l’objet d’une unanimité générale du peuple, vu les incohérences des actions qu’ils se préparent à mener. La révolution d’imam Mahdi sera accueillie joyeusement à l’unanimité, individuellement comme collectivement. En plus, les anges également seront satisfaits de ce vent révolutionnaire pour la justice universelle. Le Prophète (ç) dit :

« Je vous annonce que Mahdi (a.s)…Les créatures du ciel et de la terre sont d’accords avec lui. Comment quelqu’un peut-il être mécontent de l’autorité de Mahdi (a.s), alors qu’il viendra illuminer la terre et conduire l’humanité vers le bonheur matériel et spirituel à travers son gouvernement sans pareil »[208].

Nous choisissons clore en beauté cette section avec ces propos éternels d’imam Ali :

« …Dieu le confirmera (imam Mahdi) auprès de ses anges et protégera ses compagnons. Il (Dieu) l’assistera de Ses signes et le fera triompher des gens de la terre, de sorte qu’il soit aimé par tous ou détesté par tous. Il remplira la terre de la justice et de l’équité. Des villes se soumettront à lui si bien qu’il ne restera plus de mécréant nulle part, ni de pervers. Les bêtes féroces feront la paix avec leurs proies. La terre fera apparaître ses joyaux, le ciel fera descendre ses bienfaits et les minerais du sous-sol germeront pour lui… Heureux soient ceux qui le verront, qui l’écouteront et qui obéiront à ses propos »[209]. L’attente du guide ne servira à rien si c’est pour rester indifférent aux propos et aux enseignements qu’il apportera. Il sera suscité pour tous et agira au nom de tous. L’obéissance en lui est un ordre divin consigné dans les versets coraniques et les traditions pures des membres de la famille du noble Prophète (ç). Non seulement il sera assisté des anges qui descendront du ciel par groupe tels les délégués de la nuits du décret, mais aussi ses compagnons seront des croyants dont le degré d’engagement n’est plus à décrire car comme nous l’avons dit plus haut, ne fera partie du groupe de ses compagnons qui peut et non qui veut.

SIXIEME SECTION
PATHOLOGIE DU MAHDISME
Il peut naître des situations néfastes qui risquent obstruer l’expression d’une culture dans l’espace et le temps. La culture religieuse aussi est souvent prise au dépourvue par un certain nombre de fléaux qui s’érigent en véritables freins pour la perfection. Une étude de ces facteurs pathologiques religieux offre une opportunité pour s’attarder sur ces blocus afin de prendre une attitude adéquate pour les traiter. La dernière section semble être le terrain convenable pour évoquer ce problème. Il est indispensable de connaître l’anti- mahdisme pour pouvoir mieux le diagnostiquer et le traiter. Négliger, ces gangrènes peut causer dans la communauté en générale, et la jeunesse en particulier, un déficit de foi et de conviction sur la présence d’imam Mahdi (a.s) ou une indifférence face à la nécessité d’entrer en connaissance avec ce grand personnage. Par ailleurs cette insouciance peut facilement offrir les croyants à la merci des déviateurs. D’où une maîtrise globale de ces bactéries pathogènes s’avère comme un impératif catégorique de première classe, pour garder intransigeant les épris de la famille du Prophète (ç) qui attendent depuis toujours. Nous brosserons les plus contagieux de ces microbes pathogènes à destruction massive pour la grande civilisation universelle mahdiste.

LES MAUVAISES INTERPRETATIONS
La mauvaise compréhension des projets de la révolution universelle islamique mahdiste risque pousser les gens à des analyses erronées sur ses objectifs. La considération de multiples hadiths forgés de tous bords sont à mesure de causer de sérieuses agitations dans ce thème.

1- la mauvaise interprétation du terme « Attente » peut laisser croire à d’aucuns qu’ils n’ont pas de rôle à jouer puisque l’objectif de la mission du Guide, (à savoir venir combattre l’injustice) est déjà défini. Raison pour laquelle on peut s’asseoir gentiment dans son coin et attendre qu’il vienne accomplir le miracle tout seul. Mieux encore, pour anticiper sa venue il faut participer à accroître l’injustice, le crime et la perversité pour anticiper son apparition. Cette conception de la problématique d’imam Mahdi est une dangereuse incongruité qui risque pousser l’humanité au chao, car il ne restera plus rien à faire si les quelques poignées de personnes pieuses qu’on peut encore distinguer de nos jours dans la société se mêlent au ballet de la dépravation des mœurs sous couleur de rendre prématurée la venue de la douzième étoile de la constellation de l’imamat. Cette philosophie demeure incorrecte lorsqu’on la compare aux données coraniques et aux hadiths des infaillibles qui font de l’interdiction du blâmable et de l’ordonnance du convenable un devoir religieux très important. Le fondateur de la république islamique d’Iran, Imam Khomeiny (paix à son âme) par anticipation à cette situation affirme :

« Si nous le pouvions, nous éradiquerions l’injustice et la tyrannie partout dans le monde, car c’est notre devoir religieux. Nous n’avons pas la possibilité d’aller au-delà de nos moyens. Certes, imam Mahdi (a.s) viendra remplir la terre de la justice, mais cela ne signifie pas que vous devez abandonner ce devoir qui incombe à tous et à toutes ou supposer que cette occasion vous exempte de vos obligations »[210]. Il poursuit dans la même lancée :

« Pouvons-nous agir contrairement aux versets coraniques en se dérobant de l’ordonnance du bien et de l’interdiction du Blâmable et aggraver nos péchés sous prétexte que l’imam viendra ? »

Nous avons donné le sens technique que laissait entrevoir l’attente

2- D’autres, dans une mauvaise interprétation de certains hadiths, estiment que toute révolution réalisée avant la révolution universelle du Guide attendu doit être rejetée. C’est ainsi que d’aucuns se sont farouchement opposés à la révolution islamique d’Iran, révolution opérée contre la tyrannie pour asseoir la législation divine.

Il est important de savoir que la mise en exécution de la loi divine telle que les normes, le cytise et combattre l’ennemi et la corruption ne peut se faire que si le régime en place est islamique. Ce qui rend louable toute initiative destinée à la mise en place d’un régime purement islamique. La prohibition de tout soulèvement dans les hadiths renvoie aux insurrections à coloration non divine ou des révolutions asymptomatiques qui ne tiennent nullement compte de conditions circonstancielles pour se mettre en marche. Les mouvements qui se font mensongèrement sous le nom d’imam Mahdi (a.s) y sont inclus aussi. Cela ne veut en aucun cas signifier que toutes les révolutions pacifiques et réformatrices pré Mahdi (a.s) sont à rejetées.[211]

3- Encourager la violence et la brutalité est l’un des aspects d’une mauvaise interprétation du sens de la préparation du terrain pour la venue du dernier successeur de la famille de Mohammad (ç). Par ailleurs, d’aucuns risquent s’imaginer que l’imam est un sanguinaire (en occultation) qui viendra augmenter le niveau de l’océan de sang humain au nom de la restauration de la justice et de l’équité. L’imam est au contraire le symbole de la miséricorde et de la grâce divine qui, telle son grand-père le noble Prophète commencera pacifiquement l’appel à l’islam par les argumentations tangibles et la douceur. La majorité répondra affirmatif à cette invitation. Ce qui revient à dire que l’imam ne s’affrontera qu’avec les récalcitrants intransigeants qui en dépit de la conscience nette qu’ils auront par rapport à la chose continueront non seulement à s’y opposer, mais aussi chercher à nuire aux objectifs de la révolution.

PRECIPITATION DE L’APPARITION
L’anticipation de la venue du guide est l’un des sujets à confusion si on ne se penche pas bien sur sa signification. En effet, hâter un événement signifie l’anticiper ou l’avorter par rapport à sa date préfixée. La précipitation est une habitude humaine séculaire qui traduit sa faiblesse d’esprit face à l’inconnu qu’il veut connaître le dénouement sans tenir en considération les conditions nécessaires pour la réalisation.

Cette habitude récurrente dans le mahdisme se justifie par le fait que les partisans de sa venue scrutent impatiemment l’horizon à l’attente de l’apparition du guide attendu. L’invocation pour l’anticipation de cette venue est répétée à longueur de journée avec une ardeur digne d’un naufragé attendant les secours. Mais ce qui est surprenant ici, c’est que plus on multiplie les prières plus on a l’impression qu’elles repousseraient de loin encore l’apparition de cette étoile rare. Certes, on ne perd pas espoir, et, avec l’affection qui bouillonne dans les cœurs, on continue à redoubler d’ardeur dans la préparation de ‘atmosphère. Abdoul Rahmâne ibn Kaçîr dit : « je fut assis près d’imam Sâdiq (a.s) lorsque Mehram s’introduisit dans la concession et dit, « ô maître ! Dites-moi quand est-ce que viendra ce dont nous attendons depuis toujours ? » L’imam répondit, « les déterminateurs de temps ont menti, les pressés sont tombés dans la perdition, et les soumis sont sauvés »[212].

L’agitation et le désir ardant de voir s’opérer l’apparition du guide sont déconseillés dans ce sens que cela risque d’induire à l’angoisse, l’indignation et au désespoir les croyants qui attendent. Cela risque aussi transformer sa soumission en une sorte de plaidoirie qui peut tourner à l’hérésie et au désaveu sur l’existence de l’imam. Le sujet attendant peut croire à la fictivité de cette doctrine et provoquer une contamination indésirable de ce microbe pathogène dans la communauté déjà assez secouée par les événements historiques. Les animateurs de la précipitation de la venue s’agitent parce qu’ils ignorent que cette pratique est une tradition divine qui, comme toutes les autres traditions, doit se réaliser, à travers l’effectivité des conditions de faisabilité.

(8)

DETERMINATION DU TEMPS D’APPARITION
Certains sont sérieusement engagés dans la recherche de l’heure H de la venue du guide universel, alors que Dieu Le Sage a voulu que cela demeure un sujet top secret. Les hadiths ont formellement interdit la détermination fantaisiste du moment de l’apparition d’imam Mahdi (a.s). Les chroniqueurs de cet événement sont considérés comme des menteurs et des diffamateurs. Il a été demandé à imam Bâqir (a.s) quand est-ce que viendra le guide. Il a répondu :

« Ceux qui donnent une date à l’apparition du guide de la famille de Mohammad (ç) mentent (il répéta trois fois cette phrase) »[213].

En dépit de cela certains, volontairement ou involontairement s’hasardent à donner une date précise à l’apparition du 12ème guide de la famille du Prophète (ç). Une aventure qui a pour conséquence le désespoir au moins, pour ceux qui réaliseront à l’issu que ce n’était qu’un mirage. Ainsi, le croyant attendant le Guide doit se préserver de ces vendeurs d’illusions inconscients et se fier uniquement à Dieu Le Très-Haut qui connaît mieux que qui le moment de la venue de Sa Preuve sur Sa création.

SPECULATIONS A PARTIR DES DONNEES COMPARATIVES
Les indices permettant de pronostiquer sur la venue d’imam Mahdi (a.s) sont apparents dans plusieurs hadiths. Cependant, l’absence des renseignements précis pouvant permettre de repérer la date de l’événement a donné libre cour à toutes formes d’interprétations, d’analyses et de spéculations erronées, même comme certains osent quand même, à base des données tirées des hadiths de prédire avec incertitude les indicateur de proximité de la venue du 12ème guide. Cette problématique est considérée comme une gangrène qui risque de pousser les gens vers un pessimisme dangereux pour le mahdisme. Par exemple, lorsqu’une interprétation faite sur la personnalité de Soufiyânî qui apparaîtra dans une telle région met les gens en situation d’alerte et d’attente ; ou qu’au sujet de ce personnage diabolique des analysent sans fondement fusent de partout, laissant croire que sa manifestation sera un signe de rapprochement de l’arrivée du guide promis, cette prophétie peut tourner à l’hérésie si jamais l’imam ne vient.

PERSISTANCE DANS DES INVESTIGATIONS FUTILES
Plusieurs informations traitant du mahdisme méritent des études et des analyses textuelles vue leur indispensabilité pour les shiites qui attendent le plus l’imam. Mais, certaines personnes ou des groupes, dans des discours, des publications et voire des conférences, s’adonnent à des exposés inutiles sur les thèmes dont l’humanité n’a non seulement rien à y profiter, mais risque au contraire de créer les doutes et des interrogations frisant la déviation dans les esprits de ceux qui attendent. Par exemple soulever les débats sur «la rencontres avec l’imam », avec des encouragements et des félicitations pour faire du sujet un divertissement, cause le plus souvent le désespoir et le désaveu. Or, les nouvelles apparentes dans les hadiths convergent vers l’agrément et la soumission en l’imam Mahdi (a.s). Il est beaucoup conseillé de discourir sur les devoirs des croyants en situation d’attente, de sorte que si jamais quelqu’un a la chance de le rencontrer, que ce soit dans un contexte d’agrément divin.

Passer son temps à vouloir savoir si l’imam est marié, s’il a des enfants, où habite-t-il… sont des sujet dont l’investigation ne rapporte rien aux croyants. A l’inverse, des questionnements sur les conditions nécessaires pour faire précipiter la venue de l’imam du temps est vivement loué, car la motivation des shiites pour le travail de préparation en dépend.

Il est aussi important d’avoir une vue globale lorsqu’on met le sujet du mahdisme sur la table. Une vision globale veut dire qu’au moment des recherches sur un thème choisi, on peut profiter pour passer en revue l’ensemble des connaissances sur le mahdisme. Certaines personnes se lancent aveuglement dans des analyses et des affirmations hâtives sur le mahdisme, en se basant sur quelques hadiths seulement. Par exemple, à la suite des études sur les hadiths qui traitent seulement de nombreuses batailles ou de sang qui coulera au cours de ces affrontements, on peut tenter de conclure que l’imam sera un sanguinaire de première catégorie, alors que beaucoup de hadiths parlent de sa clémence et de sa générosité infinie, digne du Prophète (ç).

Une prise en considération des hadiths dans tous les sens conduira vers un résultat qui permettra de conclure que l’imam n’agira que selon les normes du juste avec tout le monde, faisant preuve d’une part de clémence et de générosité envers les shiites et les compagnons intègres, se comportant d’autre part en véritable force de l’ordre avec les injustes intransigeants et les pervers indomptables. Le débat sur le mahdisme demande une compétence scientifique adéquate. Ceux qui n’ont pas de capacité et de connaissances suffisantes doivent éviter de se lancer dans de tel sujet pour ne pas causer plutôt des dégâts irrémédiables dans le degré de compréhension de l’auditoire sur le mahdisme.

LES USURPATEURS DE TITRE
L’occultation a connu un relent de personnes se faisant passer pour Mahdi (a.s) ou annonçant qu’ils sont les ambassadeurs particuliers qui ont des contacts avec lui, entraînant les gens dans un mysticisme catastrophiques. L’imam personnellement dans une dépêche adressée à son dernier ambassadeur explique :

« Tu quitteras ce monde dans six jours. Parachève tes dernières tâches et surtout veille à ne pas laisser un successeur pour toi dans ton testament. Car la grande occultation commence après toi…et dans le futur, certains de mes shiites diront qu’ils m’ont rencontré ou qu’ils sont en relation permanente avec moi. Saches que quiconque déclare m’avoir vu avant la sortie de Soufiyânî et le cri du ciel aurait menti »[214].

Chaque shiite sait dès lors qu’il a le droit et le devoir de traiter de menteur toute personne qui oserait dire qu’il est le représentant ou qu’il est en relation avec le dernier guide de la famille du noble Prophète (ç), afin de barrer la voie à ces aventuriers en quête de réputation et de richesses. L’audace de certains de ces colporteurs et marchands d’illusion les conduit jusqu’à la création d’une école de doctrine déviée pour aggraver l’état de la division dont souffre sévèrement la communauté islamique. Nous avons par exemple la secte « Bâbisme », supplantée par le Bahâïsme et animée par l’hérétique Ali Mohammad Bâb qui au départ se faisait passer pour le représentant d’imam Mahdi (a.s), puis finit par déclarer qu’il est l’imam en personne. Quand on entre en profondeur dans l’historique de ce groupe, on se rend compte qu’il est soutenu par les impérialistes décidés à détruire l’islam en général, et l’école doctrinale Ahl-ul-bayt (a.s) qui tient l’étendard des enseignements de l’islam pure mohammadien dans l’histoire.

Il est évident que l’ignorance est en quelque sorte à l’origine de la création des groupes déviés par des personnes qui induisent des foules à l’erreur en se faisant passer tantôt pour le représentant, tantôt pour Mahdi (a.s) en personne. Le désir ardent qui anime plusieurs shiites pour rencontrer l’imam, sans aucune forme de préliminaires et connaissances, donne l’opportunité aux usurpateurs de titre pour créer la panique dans les cœurs. Les shiites doivent se servir des connaissances qu’ils ont su l’événement d’imam Mahdi (a.s) pour se prémunir des annonces qui viendront des aventuriers. Ils doivent se maintenir autour des savants dignes et intègres pour éviter de s’égarer de la vraie religion.

BASES DES REFERENCES CITEES
1- le saint Coran

2- Mafâtih Janâne

3- Nahjul Balâgha

4- Içbâtul Houdâ, Mouhammadin Hassan Hurrul Amilî

5- Ihtijâj, Ahmadine Ali ibn Abi Tâlib Tâbrisî, ed. Teheran, 1416 HL

6- Les religions et le mahdisme, Mouhammad Beheshtî

7- Behârul Anouar, Mohammad Bâqir Majlisî

8- Tafsîr Qartabî, Al Qartabî

9- Tafsîr Qoumî, Ali ibn Ibrahim Qoumî

10- Tafsîr Kabîr, Imam Fakhr Râzî

11- Hisâl, Abi Ja’far Mohammad ibn Ali ibn Houssein ibn Bâbewe Qoumî, union des écoles du howza de Qoum, 1364

12- Coup d’œil sur le gouvernement de Mahdi, Najmul Din Tabasî, direction de la propagation des œuvres islamiques, 1380.

13- Dalâ’ilul Noubouwwa

14- les secrets de la longueur de l’age d’imam du temps, Ali Akbar Mahdi Pour, 1378

15- Les moments de délibération, Kâmil Soulemane, Afaq Téhéran

16- La Bible

17- Safînatul Bahâr, Sheikh Abbas Qoumî, Téhéran 1422HL

18- Sounanu Abi Daoud, Abi Daoud Soulemane ibn Ash’as Sajastânî Azdî, Dâru ibn Kham, Beyrouth, 1418HL

19- Sahîfatul Nour, Imam Rouhulah Moussawi Khomeiny

20- Aqdul Dur, Youssouf ibn Yahyâ ibn Ali ibn Abdoul Aziz Shâfi’î, Teheran, 1416.

21- Ilalul Sharâ’I, Abi Ja’far Mohammad ibn Ali ibn Houssein ibn Bâbewe, Qoum, 1380.

22- Ggheybate Toûsî, Sheikh Tâyifatu Abi Ja’far Mohammad ibn HassanToûsî, Qoum 1417.

23- Gheybate Ni’mânî, Ibn Abi Zeynab Mohammad ibn Ibrahim ibn Ja’far Kâtibî Ni’mânî, 1376.

24- Al Fatan, Hâfiz Abou Abdellah Na’îm ibn Hamâr Maruzî, 1412

25- Kâfî, Abi Ja’far Mohammad ibn Ali ibn Ya’koub, 1401.

26- Kamâlul Din, Abi Ja’far Mohammad ibn Ali ibn Houssein ibn Bâbewe Qoumî, traduit Par Pahlawâne, Darul Hadith, 1380?

27- Oustadrak, Hâkim Neshâburî.

28- Ma’ânî Akhbâr, Abou Ja’far Mohammad ibn Ali ibn Houssein ibn Bâbewe.

29- Mou’jamul Ahâdith imam Mahdi, comité pourles sciences et les connaissances divines, 1411.

30- Mou’jamul Kabîr, Al Tabarânî.

31- Moutakhab Açâr, Lutfullah Sâfî Gulpâyighonî, Qoum 1419.

32- Mizânul Hilma, Mohammad Mohammadî Rouye Shahrî, Dârul Hadith, Qoum, 1377.

33- Najmul Saqâb, Mîrzâ Houssein Tabrisî Nourî, sainte mosquée de Jamkarân.

34- Wasâ’ilul Shi’a, Imam Sheikh Mohammad ibn Hassan Hurrul Amilî, Darul Ahyâul Tarâçul Arabî, Beyrouth.

35- Yomul Khilâs, Kâmil Soulemane, Ançâr Houssein Saqafiyya, Teheran, 1991.

[1] Behârul Anouar, t51, hadith7, P160

[2] Id, t2, P100

[3] Mizânul Hikma, T1, h861

[4] Ma’ânî Akhbâr

[5] Mîzânul Hikma

[6] Kâfî, T1, chap.15, h1, P255

[7] Kamâlul Din, T2, chap.41, h1, P132

[8] KAmalul DIn, t2, ch38, h1, p80

[9] Id, t2, ch43, h2, p162

[10] Isbât Houdâ, t3, sec7, p700

[11] Kamalul Din, T2, chap.43, h21, P190

[12] Id, T25, P223

[13] Tafsir Qoumî, T2, P52

[14] Gheybate Toûsî, h43, P184

[15] Kamalul Din,T1, chap.32,h16, P603

[16] Gheybate Ni’mânî, P32

[17] Behârul Anouar, T52, P309

[18] Id, P123

[19] Kamalul Din, T1,chap 28, h1,n P569

[20] Ihtijâj, T2, P7

[21] Kamalul Din, T1, chap30, H3, P584

[22] Id, T1, chap31, P592

[23] Id, T1, chap32, P602

[24] Gheybate Ni’mânî, chap10, sect4, h5, P176

[25] Id, chap34, h6, p57

[26] Id, chap35, h5, p60

[27] Id, ch36, h1,p7

[28] Id, ch37, h10, p79

[29] Id, ch37, h7, p118

[30] Sonanu Abou Daoud, t2h4282, p106

[31] Mou’jamul kabîr,t10,h10229,p83

[32] Les religions et le mahdisme

[33] Gheybate Ni’mânî, ch10, h3, p146

[34] Kamal, t1, h1 à7, p254 à300

[35] Behâre, t52, h3, p90

[36] Mountakhab açar, ch2, sext26-29, pp312-340

[37] Kamal, T1, chap25, h4,p536

[38] Id, t3, ch44, h11, p536

[39] Elalul Sharâ’î, ch179,h11,p244

[40] Kamal, ch44, h4, p232

[41] Gheybate Toûsî, ch5, h284, p237

[42] Kamal, t2, ch44, h7, p233

[43] Gheybate Toûsî, sec6, h319, p357

[44] Id,sec6, h17, p355

[45] Gheybate Toûsî, sec6, h365, p395

[46] Kamal, t2, ch45, h3, p236

[47] Ihtijâj,t1, h11, p15

[48] Id, t2, p511

[49] Kafi, t1, p201

[50] Mafati janane, ziaratul jâmi’ul Kabir

[51] Ihtijâj, t2,

[52] MAfati janane, douaul adilla

[53] Ihtijâj, t2, p598

[54] Beharul Anouar, t52, p178

[55] Kafi, h4, p237

[56] Behare, t52, p174

[57] Içbât houdâ, t3, h112,p463

[58] Kamal, t4, ch45, h4, p239

[59] Kamal, t2, sec43, h12, p171

[60] Mountakhab açar, sec10, ch7, p657

[61] Kamal t2, ch45, h4, p239

[62] Behare, t53, p315

[63] Magazine scientifique, 6ème année, P147

[64] Kamal, t2, ch46, h3, p309

[65] Id, t1, ch221, h4, p591

[66] Behare, t52, p217

[67] Bible, genèse, ch5, v5à32

[68] Behare, t51, p109

[69] Behare, t52, p122

[70] Gheybate Ni’mânî,

[71] Gheybate Ni’mânî, ch13, h46, p252

[72] Kamal, t1, h15, p602

[73] Gehbate Ni’mânî, ch11, h16, p200

[74] Kamal, t2, ch43, h12, p171

[75] Ousoul Kâfî, t1, ch84, p433

[76] Gheybate Ni’mânî ch10, sec3, h6, p170

[77] Kamal, t1, xh25, h3, p535

[78] Behare, t53, p177

[79] Gheybate Ni’mânî, ch11, h16, p207

[80] Mafati janane, actes à faire au cours de la nuit du mois béni de Ramadan

[81] Id, doua Noudba

[82] Id, doua ‘Ahad

[83] Ihtijâj, t2,, h360, p600

[84] Kamal, t1, ch25, h2, p535

[85] Dalâ’ilul Noubuwwa, t6, p513

[86] Behare,h16, p126

[87] Id, h16, P126

[88] Kamal, t2, ch33, h54, p39

[89] Id, ch33, h6, p592

[90] Behare, t52, p126

[91] Id, p123

[92] Kamal, t1, ch26, h2, p535

[93] Id, ch32, h15, p602

[94] Id, t2, ch34, h5, p43

[95] Kafî, t7, p28

[96] Mou’jamou ahâdith imam Mahdi, t1, p49

[97] Ihtijâj, t2, No 360, p602

[98] Mizane hikma, p5, h8166

[99] Gheybate Ni’mânî, ch15, h2

[100] Revue trimestrielle l’attente, 2ème année, No3

[101] Najmou çaqîb, , p193

[102] Safînatul behâre, h8, p681

[103] Mountakhab aàar, sec8, ch1, h2, p611

[104] Yaomul khilâs, p223

[105] Id, p224

[106] Behâre, t52, p307

[107] id

[108] Yaomul khilâs, p224

[109] Id, p223

[110] Mountakhab açar, sec6, ch11, h4, p581

[111] Yaomul açar, p224

[112] Mou’jamul ahâdith imam Mahdi, t3, p101

[113] Aqd Dourr, p73

[114] Gheybate Ni’mânî, ch14, h9, p261

[115] Kamal, t2, ch57, h10, p557

[116] Gheybate ni’mânî, ch18, h1, p310

[117] Id, ch14, h67, p289

[118] Id, ch14, p265

[119] Id, ch10, h29, p187

[120] Gheybate Toûsî, sect7, h411, P425

[121][121] Id, h414, P426

[122] Gheybate Ni’mânî, chap.16,hadith 13,P305

[123] Gheybate Ni’mânî,chap.14, hadith17

[124] Behâroul Anouar, tome 53, P10

[125] Gheybate Ni’mânî, chap.14, hadith 67.

[126] Kamâlud Dîn, tome1,chap.32,hadith16,P603

[127] Le temps de délibération, tome1, P554

[128] Behâroul Anouar, tome51, P. 71

[129] Le temps de délibération, tome 1, P.522

[130] Sourate 9 : 33

[131] Sourate 8 : 24

[132] Kamâlul Dîn, tome1, chap.30, hadith4, P584

[133] Mafâtî Janâne

[134] Sourate57 : 17

[135] Tafsir Bourhâne, tome7, P446

[136] Nahjul Balâgha, discours 138

[137] Ghaybate Ni’mânî, chap.31, hadith3,P.333

[138] Le noble Prophète (ç) dit « j’ai été suscité pour parachever les nobles comportement » (traduction de mîsâne hikma, tome4, P.1530)

[139] Faisant allusion au verset 21 de la Sourate 33 : « En effet vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre] pour quiconque espère en Allah et au jour du jugement et invoque Allah constamment»

[140] Behârul Anoûar

[141] Imam Ali dit : « il est le plus savant de vous tous » Gheybate Ni’mânî, chap.13, hadith1

[142] Behârul Anouar, tome 36, P253. Kamâlul Dîn, tome1, chap.24, P487

[143] Gheybate Ni’mânî, 239 et Behârul Anouar, tome52, P.352

[144] Mîsânul Hikma, hadith1632

[145] Behârul Anouar, tome78, P91

[146] Mîsânul Hikma, hadith1649

[147] Behârul Anouar, tome58, hadith11, P11

[148] Id, tome 10, P104, Khesâl/626

[149] Kamâlul Dîn, hadith1 ; chap.32, P16

[150] Gheybate Ni’mânî, chap.13, H26, P242

[151] Behârul Anouar, T51, P81

[152] Id, P390

[153] Kamâlul Dîn, T1, chap. 32, H16, P603

[154] Sourate 3 : 110

[155] Mîsânul Hikma, traduction, T8, P3704.

[156] Behârul Anouar, T51, P47

[157] Mafâtîul Janâne

[158] Behârul Anouar, T52, chap.27, H4

[159] Behârul Anouar, T52, P321

[160] Behârul Anouar, T52, P362

[161] Sourate16 : 90

[162] Behârul Anouar, T52, H71, P336

[163] Kâfî, T1, H2, P57

[164] Des explications ont déjà été fournies concernant les ambitions justicières de la révolution d’imam Mahdi (a.s)

[165] Sourate 49 : 1

[166] Kamâlul Dîn, T2, chap.55, H7, P547

[167] Behârul Anouar, T52, H64, P372

[168] Id, H137, P364

[169] Id, H68, P335

[170] Gheybate Toûsî, H149, 188

[171] Sourate 7 : 96

[172] Behârul Anouar, T52, H212, P390.

[173] Id, T51, P84

[174] Id, T51, P92

[175] Sourate9 : 33

[176] Sourate2 : 9

[177] Ce constat ne saurait être assimilé à une incapacité du Prophète (ç), sinon c’est juste une réalité historique tangible avancée aussi bien par les érudits shiites que sunnites.

[178] Sourate 8 : 39

[179] Behârul Anouar, T51, P55

[180] Khesâl, T2, P418

[181] Sourate la Lumière 24 : 55

[182] Gheybate Ne’mânî, H35, P240

[183] Behârul Anouar, T52, P326

[184] Id, P391

[185] Id, P336

[186] Id, P390

[187] Kamâlul din, chap.25, h4 et chap. 24, h1et 7

[188] Gheybate Ne’mânî et Ihtijâje Toûsî

[189] Kamâlul din, T1, chap.23, h4, P477

[190] Id, T1, chap 32, h16, P603

[191] Behârul Anouar, T53, P11

[192] Kamâlul Din, T1, chap.32, h4, P477

[193] Ghebate Toûsî, chap8, h493, P472

[194] Pour avoir plus amples informations sur ce sujet, voir le livre de Najmul Din tabasî, BREF APERCU SUR LE GOUVERNEMENT D’IMAM MAHDI (a.s)

[195] « Al Mahdi » de Sayyed Sadr Din Sadr

[196] Gheybate Toûsî, chap. 8, h497, P474

[197] Behârul Anouar, T52, P280

[198] Gheybate Ne’mânî, chap.13, h13, P236

[199] Kamâlul Din, T2, chap.39, h6, P122

[200] Isbâtil Hadâ, T3, P447

[201] Mo’jamu Ahâdiths imam Mahdi (a.s), T1, h152, P246

[202] Behârul Anouar, T52, P309

[203] Mo’jamou Ahâdith imam Mahdi (a.s)

[204] Moutakhabul Açar, sect6, chap.11, h4, P581

[205] Wasâ’ile Shi’a, T3, P348

[206] Ousoûlu Kâfî, T1, h1, P225

[207] Moutakhabul Açar, sect7, chap.7, h3, P598

[208] Behârul Anouar, T51, P81

[209] Isbâtil Hadâ, T3, P524

[210] Sahifatul Noûr, T20, P196

[211] Pour plus d’information, lire « La justice universelle » d’Ibrahim Aminî d la page 254 à la page 300

[212] Kâfî, T2, P191

[213] Gheybate, Toûsî, h411, P426

[214] Kamâlul Din, T2, chap.45, h45, P294

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