Remède à tous les maux de la société

Remède à tous les maux de la société
Toutes les déchéances prennent fin
Le trait marquant des sociétés qui ne sont pas régies par les valeurs religieuses est la prédominance de la déchéance et sa profonde imprégnation qui s'ancre davantage chaque jour dans toutes les couches de la société. Puisque les gens ne suivent pas les enseignements coraniques et ignorent des notions comme la crainte de Dieu ou le désir de gagner Son agrément, il n'y a rien qui puisse empêcher cette décadence. Il y a bien sûr certaines coutumes, traditions et lois développées par les individus ou les dirigeants qui façonnent la marche générale de la société. Mais comme il s'agit là d'œuvres humaines qui ne reposent pas sur la crainte de Dieu, leur impact sur la société reste faible. En définitive, elles n'arrivent pas à éloigner l'homme des comportements teintés de cruautés et d'insouciance, bref des comportements inhumains.

Par exemple, il n'y a pas de raison qu'un être qui se comporte immoralement ne glisse pas chaque jour davantage vers l'immoralité. Prenons le cas d'un employeur. S'il n'a pas foi en Dieu et ne ressent aucune crainte révérencielle envers Lui, de son point de vue, rien n'empêche cet employeur de maltraiter ses employés à l'atelier, de les offenser, de les exploiter en exigeant le maximum de travail pour un salaire minimal. D'après sa vision des choses, c'est là une attitude raisonnable. Envers ses partenaires il adoptera la même attitude: il triche avec eux ou a recours à des moyens illégaux pour amasser rapidement une grosse fortune, et rien ne peut l'entraver dans son élan.

Comme il a été dit plus haut, quand les valeurs religieuses ne sont pas la source des critères sociaux, les conceptions morales diffèreront sensiblement d'un individu à l'autre. Une attitude immorale sera rejetée par l'un et parfaitement tolérée par son voisin. A` partir de là on peut dire que lorsque les valeurs religieuses n'ont aucune influence, les sociétés, les différentes classes d'âge, les régions, les cités, les pays, tous établissent leur propre code moral, qui variera d'une catégorie à l'autre. En l'absence d'une perspective unifiée concernant les valeurs morales, la société devient le théâtre de nombreux conflits et disputes pour distinguer le juste de l'injuste. La décadence devient plus manifeste d'une génération à l'autre.

La décadence morale corrompt les sociétés humaines de façon plus prononcée chaque année. Les sociétés sont vite corrompues lorsque la foi en Dieu n'est pas vécue dans sa plénitude. De ce fait, une attitude qui passe pour extrémiste une année est totalement acceptée par les membres de cette société l'année d'après. Ce déclin progressif conduit la société à sa perte, et l'immoralité, qui résulte de la mécréance, augmente chaque jour. Il est intéressant de constater que l'immoralité est présentée comme modernité et qu'elle devient le plus grand credo de ces sociétés. Une façon de penser qu'on peut résumer dans cette devise: "l'homme du 21ème siècle doit être libre et libéré de toute entrave" est insufflée dans les esprits naïfs et inconscients par des idéologues athées.

Des générations entières sont conduites sur la voie de l'immoralité dès le plus jeune âge. En effet, il y a une forte augmentation du nombre de meurtres commis par des enfants en Amérique et en Europe. En Extrême-Orient, on apprend que les enfants sont soumis à toutes sortes d'abus sexuels à des fins commerciales. Pendant les années 80, la perversion sexuelle était un sujet trop embarrassant pour qu'on en parle. Mais aujourd'hui les gens sont capables d'y voir un élément de la vie moderne, et ont de la sympathie pour ceux qui s'adonnent à ces mœurs dépravées. Ceux qui s'opposent à eux sont accusés de ne pas être assez modernes. Cette attitude critique des gens vivant dans les sociétés mécréantes est ainsi déplorée dans le Coran:

Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un châtiment douloureux, ici-bas comme dans l'au-delà. Allah sait, et vous, vous ne savez pas. (Sourate an-Nur: 19)

Au contraire, il est improbable qu'une décadence morale puisse apparaître dans une société où les valeurs religieuses prévalent. Du fait de leur crainte de Dieu, les individus évitent tout ce qui a trait à l'immoralité. A` cette fin ils s'efforcent de suivre les commandements du Coran. Par exemple, dans ce verset, le critère moral établi par Dieu apparaît clairement:

Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. (Sourate an-Nahl: 90)

Ceux qui reconnaissent les commandements du Coran y font soigneusement attention en observant les limites établies par Dieu. Ainsi, dans une communauté de vrais croyants, il n'y a que très peu de comportements immoraux.

Si des cas exceptionnels surviennent et que les individus agissent mal, cela ne deviendra pas un problème pour la société, car les vrais croyants opposeront cette immoralité. Bien plus, contrairement à ce qui se passe dans les sociétés mécréantes, il est improbable qu'elle soit encouragée, ou qu'elle se répande dans l'ensemble de la société. C'est parce que l'un des principaux devoirs du croyant est de recommander le bien et d'interdire le mal comme il est dit dans ce verset:

Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable, accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. (Sourate at-Tawba: 71)

Dès lors, une société où les valeurs coraniques sont respectées est une communauté d'élite sur le plan moral parce que là-bas, "… les croyants rivalisent dans le bien" (Sourate Al 'Imran: 114). Une autre vertu des croyants est évoquée dans ces versets:

Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Allah, fait bonne œuvre et dit: "Je suis du nombre des Musulmans."? (Sourate Fussilat: 33)

Ceux qui prêtent l'oreille à la Parole, puis suivent ce qu'elle contient de meilleur. Ce sont ceux-là qu'Allah a guidés et ce sont eux les doués d'intelligence! (Sourate az-Zumar: 18)

Dieu énumère les traits caractéristiques d'une communauté dont les membres vivent selon les enseignements de la religion:

Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes: vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah… (Sourate Al 'Imran: 110)

Dans un de ses propos, notre Prophète (pssl) dit aussi: "Le croyant est le miroir du croyant" (Abu Dawud) et invite les croyants à se servir mutuellement d'exemple en adoptant un bon caractère: "Le croyant dont la foi est la plus parfaite est celui qui a le meilleur caractère." (Abu Dawud)

Il est évident qu'une telle société est moralement supérieure à une société mécréante.

L'adhésion aux valeurs religieuses renforce les liens familiaux
Une structure sociale ferme et florissante doit reposer sur des familles dont les membres sont fortement soudés. La décadence de la société devient inévitable dès que les liens familiaux sont anéantis. Des idéologies comme le communisme et le socialisme, qui reposent sur des bases anti-religieuses, font de la famille leur cible principale. Là, l'intention est d'éradiquer des institutions telles que le mariage et de détruire des valeurs aussi précieuses que la maternité, la fidélité et l'honneur. Ainsi, les philosophes et les défenseurs de ces idéologies présentent ces valeurs comme dérisoires et inutiles. Par exemple, le fait de vivre en couple avant le mariage était autrefois un acte totalement désapprouvé par la société alors qu'aujourd'hui rien n'est plus banal. Pire encore, l'âge moyen des gens vivant ensemble en dehors des liens de mariage est en chute constante.

Le regard de la société sur le mariage est généralement erroné. Les jeunes filles y voient une sorte d'assurance-vie. Dans leur esprit, le critère fondamental est la richesse matérielle. Parfois, le rang social, l'apparence, le milieu deviennent aussi des facteurs importants dans le choix d'un époux. Mais le plus souvent, ce sont l'argent et les biens matériels qui forment l'élément déterminant. Le taux important des divorces n'a rien de surprenant et ne fait que révéler l'inconsistance des mariages fondés sur des critères aussi peu solides que l'argent, le rang social et l'apparence.

L'autre écueil qui menace la réussite du mariage réside dans les attentes que les hommes nourrissent à l'égard de leurs futures épouses. En général, la beauté est d'une importance capitale pour le choix d'une femme. Un haut niveau d'études et de nombreuses compétences dans divers domaines sont aussi pris en compte. Bien entendu, il n'y a rien de mal à posséder ces critères que l'un recherche chez l'autre. Toutefois, si le mariage qui doit reposer sur des bases solides, n'est édifié que sur ces quelques critères, l'effondrement de la famille deviendra inévitable dès que l'un de ces facteurs disparaîtra.

Le mariage requiert la fidélité, l'amour et le respect - des valeurs qui ne prennent tout leur sens que dans la religion. Par conséquent, seule la religion peut garantir la pérennité d'un mariage.

Les mariages bâtis sur des logiques irrationnelles n'ont pas de prémisses saines et valables. Il est donc normal que les époux perdent l'amour et le respect qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre, ainsi que la complicité qui les unissait, dès qu'ils commencent à vivre ensemble. Ils découvrent alors les aspects négatifs de l'autre, ce qui les mène à des disputes et à de sévères accusations. Peu de temps après, ils acceptent les choses comme elles sont et entrent dans le cercle vicieux où vivent les autres couples. Issues de telles familles, les nouvelles générations deviennent psychologiquement instables. Conformément aux enseignements de leurs parents, ils deviennent des adultes privés d'amour et de respect.

Dans les sociétés où les valeurs religieuses ne sont pas prises pour guide, les liens familiaux sont souvent rompus. L'argent en particulier joue un rôle considérable dans les relations entre les proches parents. Un mari généreux est toujours aimé de sa femme et respecté par ses enfants, grâce à son argent. Bien sûr, il est facile de comprendre la vraie nature et la sincérité de cet amour. Mais si un jour le père cesse d'être le soutien de sa famille suite à une banqueroute, l'amour et le respect se muent en colère. L'argent devient une source constante de tension et de conflits au sein du foyer. Rien ne garantit que sa femme ne quittera pas son mari s'il fait banqueroute ou gagne moins d'argent qu'auparavant. D'habitude dans ce genre de cas, le mariage finit par un divorce. C'est là très certainement l'une des conséquences du fait de ne pas vivre selon les valeurs du Coran.

La façon dont le croyant conçoit le mariage est totalement différente de celle du mécréant. Conscient qu'une vie éternelle attend l'être humain après la mort, le croyant entend se marier pour l'éternité. Ce qu'il recherche dans son futur conjoint, c'est un plus grand rapprochement de Dieu. En d'autres termes, la personne avec laquelle il vivra pour l'éternité doit vivre selon les valeurs du Coran, parce qu'il sait que tous les traits que possède l'homme en ce monde sont éphémères. Quand les deux époux ont le Coran pour seul guide, l'amour et le respect règnent dans leur vie, et le couple vit en parfaite harmonie. Quand l'un fait une erreur, l'autre lui rappelle les valeurs du Coran et alors le problème est résolu puisqu'un croyant ne répliquera pas face à ce rappel. Pour toutes les raisons citées plus haut, les gens qui ont la foi et craignent Dieu construisent leur mariage sur des bases solides.

Mais il n'est pas rigoureux de cantonner le concept de famille aux relations entre époux. L'attitude que les enfants observent envers leurs parents et les membres plus âgés de la famille est aussi importante. Dans un environnement où la religion prévaut, ces relations sont placées sous le signe de l'amour et du respect. Les manières irrespectueuses et insolentes de parler, les cris, les conflits, qui sont si répandus dans les foyers aujourd'hui, y sont totalement absents. Au lieu de ces fléaux, la paix et la joie règnent. Il n'y a pas de drames familiaux. Chacun aime sa famille, ce qui constitue un modèle de vie familiale incomparable. Les enfants voient leurs parents comme une bénédiction et leur sont attachés. De même, les parents savent-ils que leurs enfants leur ont été donnés par Dieu pour être confiés à leur protection. Famille est synonyme de chaleur, d'amour, de confiance et de solidarité. Mais il faut rappeler une fois de plus qu'un environnement familial aussi sain demande une dévotion complète et sincère aux valeurs de la religion, ainsi qu'une profonde crainte et un profond amour pour Dieu.

Entre les membres de la société s'établissent des liens d'amour et de respect
En évoquant les effets non matériels de la mécréance sur l'homme, nous avons dit que les mécréants ne pouvaient reconnaître le vrai amour et le vrai respect. Une société composée de tels êtres est certainement une société dont les membres, jeunes ou vieux, citadins ou ruraux, ne peuvent s'embrasser chaleureusement. Dans ces cas-là, les individus se sentent seuls et doutent d'être aimés de quelqu'un. Chacun ne pense qu'à lui. L'amour et le respect qu'ils ont les uns pour les autres, ne sont pas tels que l'entend le Coran. La raison principale de cette différence est qu'ils font reposer toutes leurs valeurs sur l'intérêt.

Personne ne respecte autrui parce que tout simplement c'est ce qu'on ressent. Un employé respecte son patron parce qu'autrement il sera renvoyé. Un étudiant respecte son professeur sous peine d'échouer à l'examen. De même, une femme doit-elle bien traiter son mari, de peur qu'il lui coupe les vivres. Il est évident que dans tous ces exemples le respect s'explique par des questions d'intérêt.

Dans un style de vie façonné par le Coran, on n'assiste jamais à de telles scènes. Chacun respecte naturellement un croyant qui œuvre pour obtenir l'approbation de Dieu et dans la crainte de Lui déplaire. Pour être tenu en haute estime, il n'a pas besoin d'être une célébrité. Avoir foi en Dieu et rechercher Son agrément suffisent pour qu'il soit aimé et respecté des autres.

Nous avons évoqué dans les chapitres précédents quelles étaient la moralité et la mentalité des hommes dans les sociétés mécréantes. Pensez maintenant à une société composée de tels êtres. S'agit-il d'un lieu où règnent l'amour et le respect? Non, évidemment. Une personne qui n'a aucun amour pour Dieu, Celui qui l'a créé et lui a donné toutes ces faveurs ne peut naturellement pas aimer Ses serviteurs. La seule solution pour cela est une société où les gens adoptent les valeurs de la religion.

L'alcoolisme et le fléau des jeux d'argent sont abolis
L'une des choses qui frappent le plus l'attention dans ce sombre tableau caractérisant les sociétés qui ne respectent pas les valeurs morales est le fait que l'alcoolisme et les jeux d'argent font partie intégrante de la vie quotidienne d'une majorité d'individus. Comme ils ne vivent pas selon les préceptes de la religion, ils ne savent pas ce que l'espoir, la patience ou la confiance en Dieu signifient. C'est pourquoi ils se réfugient dans l'alcool et les jeux de hasard chaque fois qu'ils doivent faire face à un problème.

Quand les choses vont mal, quand ils se sentent en colère, ennuyés, anxieux, ou même lorsqu'ils sont heureux, ils ont immédiatement recours à l'alcool et, à leur façon, y trouvent un réconfort. Mais par cette pratique, ils ne font rien d'autre que de se porter préjudice à eux-mêmes. Au fur et à mesure qu'ils boivent, ils perdent leur maîtrise d'eux-mêmes, ce qui les exempte de tout blâme. Ils offensent les gens et se conduisent de façon inconvenante en société sans être embarrassés. Personne n'est surpris de voir une personne qui se comporte avec sérieux dans la vie de tous les jours crier et hurler quand elle est ivre.

Le fait de perdre toute maîtrise de soi, à cause de la boisson, avec tous les effets que cela entraîne est une preuve évidente du trouble que l'alcool produit dans la société. Il n'est pas rare de voir par exemple un homme perdre en une nuit tout ce qu'il possédait en s'adonnant à un jeu de hasard, ou bien commettre un meurtre, se suicider ou agresser quelqu'un après avoir bu. Ces maux sont évoqués dans le verset suivant:

O^ les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l'inimité et la haine, et vous détourner d'invoquer Allah et de la Salat. Allez-vous donc y mettre fin? (Sourate al-Ma'ida: 90-91)

Comme la religion de vérité interdit les jeux de hasard, les croyants ne s'y approchent pas. La crainte de Dieu qui habite leur cœur les affermit dans cette position. Quelles que soient les circonstances, même si la tentation est grande, ils n'y succombent jamais. Car du point de vue de la religion, il n'y a pas de prétextes ou d'excuses valables qui pourraient être avancés. Personne ne s'essaie à trouver des prétextes, car un acte illicite n'admet pas d'indulgence ou de tolérance.

Dans un monde où les gens ne se réfèrent pas à la religion, les valeurs et les jugements ne sont pas fiables et consistants, car ils dépendent des circonstances, du lieu, du moment et de ce type de facteurs qui autorisent des interprétations variées. Les jeux de hasard et d'autres méfaits peuvent paraître inadmissibles dans certains endroits alors qu'ils deviennent bénins même aux yeux de ceux qui y voient un mal, s'ils sont pratiqués dans des lieux donnés, tels que les grands hôtels. Même celui qui par principe ne s'adonne pas habituellement au jeu, ne s'y refuse pas si c'est dans un endroit "convenable".

Si l'on considère une chose comme mauvaise ou immorale, elle doit être évitée en toutes circonstances. Le fait d'agir différemment selon les lieux, les situations, les partenaires est la marque d'un caractère faible. Il n'est guère probable que celui qui n'adhère pas aux valeurs de la religion soit capable d'avoir une volonté ferme et une forte personnalité.

Le problème de la drogue disparaît
Comme l'ont rapporté les agences de presse, un rapport des Nations Unies présenté en 1997 montre que 200 millions de personnes à travers le monde prennent de la drogue. Chaque jour, les journaux et la télévision font des reportages sur l'usage abusif de la drogue et sur l'accoutumance qui en résulte, ce qui banalise d'une certaine façon le sujet à nos yeux et nous le rend ainsi qu'un phénomène ordinaire. Mais une réflexion sur ces maux nous permet de voir le caractère infondé de cette acceptation passive de la situation: est-il acceptable que l'homme, l'être le plus doué de conscience vivant sur terre dépende d'une accoutumance irréversible à quelques milligrammes d'une substance, qu'il perde toute conscience quand il en est privé et risque même une crise?

Les toxicomanes prennent souvent leur première dose en disant "si je ne le fais qu'une fois, il ne m'arrivera rien". Ils avancent des excuses "raisonnables" - mais qui ne sont pas moins intrinsèquement faibles - pour justifier leur accoutumance. Laissant de côté leur propre manque de volonté, leur fragilité personnelle, ils rejettent le blâme sur leur entourage. En fait, les problèmes familiaux, l'échec scolaire, les difficultés professionnelles, les tensions de la vie sociale, les problèmes financiers, la situation personnelle qui va mal, qui se détériore - voilà autant de raisons de tomber dans l'engrenage de la drogue. Une fois qu'on est prisonnier de cette façon de penser, on développe une vision négative des choses, ce qui rend tout encore plus sombre et morbide.

Confrontés aux difficultés de la vie, de tels gens se sentent faibles, désarmés. C'est normal puisqu'ils ne voient pas en leur Créateur un ami; ils n'ont personne en qui avoir confiance. Ils cherchent donc une solution en voulant tout oublier et sombrer dans une inconscience totale. Avec de telles idées dans l'esprit, ils augmentent chaque jour la dose de drogue qu'ils prennent et courent à leur perte par leur propre faute. De plus, n'ayant aucune foi en une vie éternelle après la mort et pensant que la mort mettra fin à tout, ils ne pensent qu'à profiter de la vie. Mais ils sont terrifiés de voir que cette vie dont ils veulent tant jouir, peut devenir un cauchemar. Comme les problèmes qui pèsent sur leur quotidien affectent gravement leur état physique et mental, iIs se trouvent finalement au fond d'une impasse.

Cet horrible état d'exaspération et de colère qu'ils subissent est la rétribution en ce monde de leur volonté de suivre leurs désirs, c'est-à-dire de ne pas se conduire en être de conscience, au lieu de rechercher l'agrément de Dieu.

Dieu a donné la sagesse, la volonté et la conscience à l'homme et lui a promis une vie de félicité ici et dans l'au-delà pourvu qu'il s'efforce de Lui plaire. Autrement un terrible châtiment l'atteindra dans ce monde et dans l'autre. La vérité est que seuls ceux qui essaient de se rapprocher de Dieu peuvent mener une vie paisible et confortable en ce monde et espérer accéder au paradis.

Le rapprochement de Dieu, maître des cieux, de la terre et de tout ce qui se situe entre eux, est sans doute le plus grand soutien qu'on puisse recevoir. C'est pourquoi les croyants sont les êtres les plus forts et les plus résistants au monde. Ils ont une volonté d'acier et une conscience aigue des choses. Pas plus qu'ils ne montrent de faiblesse à l'extérieur, ils ne jugent pas sages d'en abriter au fond de leurs cœurs. Ce qui les rend si forts et si résolus, c'est leur profonde foi en Dieu et leur sincère attachement à la religion que Dieu leur a envoyée.

Personne ne vit en dehors des bornes posées par la loi
Plus haut, nous avons expliqué en détail que les gens éloignés des valeurs de la religion n'ont pas une foi réelle en l'au-delà, attachent trop d'importance au monde ici-bas et ne respectent aucune limite dans leur quête de plaisirs. Ces personnes sont prêtes à tout pour assouvir leurs désirs, y compris perdre leur honneur. Suivant leur logique dépravée, elles mourront au bout du compte et seront réduites en poussière. Elles doivent donc jouir au maximum de la vie qui est relativement courte. Elles érigent l'argent en but ultime de l'existence puisqu'elles la considèrent comme la clé de la réussite à laquelle elles aspirent. C'est là qu'elles manifestent leur faiblesse morale. Elles se compromettront sans hésiter pour gagner de l'argent, du moment que cela ne demande pas un dur labeur.

De tels êtres sont donc prêts à recourir à des actes blâmables: la fraude, la trahison, le vol, l'escroquerie, et le faux témoignage. La fréquence des faits divers dans les journaux nous rappelle constamment ce fait. Nous entendons souvent parler de crimes commis en vue d'hériter une grosse fortune ou de personnes encourageant leurs femmes, sœurs ou voisines à se prostituer pour l'argent ou à se livrer à d'autres types de déchéance.

Les croyants sont conscients que Dieu, Celui qui accorde la subsistance (ar-Razzaq), pourvoira aux besoins des nécessiteux. Nul doute, avec le consentement de Dieu, qu'ils travailleront pour gagner leur vie, mais ils ne visent pas les biens terrestres et ne pensent pas à transgresser la loi à cette fin. Ils savent qu'ils ne peuvent gagner l'agrément de Dieu que par l'honnêteté, comme le Prophète (pssl) l'a dit: "Dieu aime celui qui travaille pour gagner sa vie de façon licite." (At Tabarani) En retour, parce qu'ils ne sont pas attachés à cette vie, ils reçoivent quantité de bienfaits. Conscients que la vraie demeure de l'homme est dans l'au-delà ils savent que s'ils sont de vrais croyants, ils gagneront le paradis et ses délices.

Comment la société est-elle transformée quand les membres adhèrent aux valeurs de la religion?
L'existence des valeurs religieuses fait naître de l'amour envers Dieu et cet amour a un impact extraordinairement positif sur tout le monde. Pour gagner l'approbation de Dieu, les croyants se maintiennent sur la voie la plus vertueuse, s'aiment et se respectent les uns et les autres. En général, la pitié, la tolérance et la compassion illuminent la société. En accord avec les commandements divins, les gens rivalisent dans l'accomplissement de bonnes actions.

De plus, du fait de leur crainte de Dieu, les gens évitent de commettre des actes immoraux. De ce fait, tous les maux qu'on ne pouvait résorber auparavant disparaissent. La chaleur de la religion et son esprit pénètrent chaque domaine de la vie. Il est évident que ce qu'on entend ici par religion, c'est la foi originelle révélée par Dieu et l'application sincère de ses règles.

La famille joue un rôle clé dans la structure et la conservation de toute société. Là où les gens se conforment aux valeurs religieuses authentiques, les relations qui unissent les membres d'une famille s'améliorent considérablement et on parvient à un véritable amour et respect. En l'absence de la famille, le concept d'E'tat perd de sa signification. Famille et E'tat sont en effet des concepts liés. Le déclin de la famille entraîne celui de l'E'tat et de la société. Dans les sociétés où la religion ne s'impose pas, les gens deviennent rebelles et anarchistes et se dressent contre l'E'tat. Dans les situations où il faut défendre et réaffirmer l'importance des valeurs morales, ceux qui ne craignent pas Dieu ne font aucun effort dans cette voie. Parfois, quand l'intérêt social se heurte à l'intérêt privé, privés de valeurs religieuses ils n'hésitent pas à donner la priorité à leurs propres désirs individualistes, qu'ils soient gouverneurs ou gouvernés. Il n'est pas non plus étonnant que de tels individus se lancent dans des activités terroristes. Mais pour celui qui vit selon l'idéal de la religion, l'intérêt de l'Etat est au-dessus de tout. Un tel individu est prêt à donner sa vie pour ces valeurs. A` ses yeux, l'intérêt de l'E'tat l'emportera toujours sur son intérêt privé.

Dans une société ou les principes religieux dominent, les étudiants éprouvent de l'amour et du respect pour l'E'tat. Au lieu de mépriser cette institution, ils la soutiennent. Ils ne s'en prennent pas à l'armée ou la police, comme il arrive souvent. Au contraire considérant qu'ils sont les protecteurs de l'E'tat, ils les honorent et les respectent. Plus généralement, les membres de la société, ont confiance en leur E'tat, leur armée, leur police et les assistent. Les soulèvements estudiantins, les luttes fratricides, les conflits entre droite et gauche prennent fin. C'est parce qu'il n'y a plus de sujet de dispute possible puisque chacun commence par avoir foi dans le Livre de Dieu et suit les préceptes qu'Il y enseigne. Pour apporter des solutions aux problèmes, tout le monde coopère, chacun se montre miséricordieux envers autrui et aborde les problèmes dans un esprit de tolérance. Ainsi, chaque problème trouve une résolution prompte et la meilleure possible.

Dans des circonstances aussi favorables, le gouvernement de l'E'tat devient quelque chose de relativement simple. Le pays devient un lieu de sécurité et de prospérité. Les administrateurs du pays traitent les gens en toute équité et ainsi l'injustice disparaît. En retour, ils sont respectés des citoyens. De tels E'tats reposent indéniablement sur des bases inébranlables.

En l'absence de valeurs islamiques, le père devient l'ennemi du fils et vice versa, l'employeur opprime son employé, l'anarchie envahit toutes les couches de la société, les usines et les entreprises cessent leurs activités du fait de ce désordre et les riches exploitent les pauvres. Dans la vie professionnelle, chacun essaie de duper l'autre. Les désordres et les conflits, deviennent le train quotidien des membres de cette société. La raison de tout ce chaos s'explique par le fait que les gens n'ont pas foi en Dieu. Ils se sentent dès lors libres de commettre des injustices et n'hésitent pas à recourir à une violence extrême et à des pratiques cruelles, voire au meurtre. Pire encore, n'étant pas pris de remords, ils expriment en public leur totale absence de regret. Alors que celui qui est convaincu qu'il subira un châtiment éternel pour ces actes s'en écarterait soigneusement. La moralité du Coran rend tous ces forfaits impossibles. Tout se fait facilement, tranquillement et au mieux. S'il n'y a pas d'erreurs judiciaires, la police et les tribunaux trouvent difficilement de quoi s'occuper.

Dans un milieu régi par le Coran, l'état d'esprit serein des gens dans tous les domaines de la vie apporte la prospérité à l'ensemble de la société.

La recherche scientifique est florissante, pas un jour ne passe sans qu'on fasse une nouvelle découverte et les résultats sont utilisés pour la bonne cause. La culture prospère et les dirigeants veillent au bien-être de tous. Cette prospérité est due au fait que l'esprit de l'homme est désormais libéré de toute pression. Quand on a l'esprit tranquille et apaisé, on peut mieux développer ses capacités de réflexion et cet état d'esprit élargit notre horizon. Le résultat en est un usage plus libre et plus fécond de l'intelligence. Le fait de vivre selon de bonnes normes morales apporte la prospérité au peuple. Les gens réussissent dans leur vie professionnelle. L'industrie et l'agriculture se portent bien. Dans tous les domaines d'activité, on constate des progrès réels.

En art aussi, on assiste à de grandes avancées. Les gens dont les rêves sont mis à mal et dont les horizons sont réduits par les tribulations du quotidien, se libèrent de ces vicissitudes de l'existence lorsqu'ils décident de vivre selon les enseignements de la religion. Par conséquent ils ont tout le loisir d'exceller dans les arts et porter leur talent à son plus haut niveau. Un homme conscient que Dieu lui a insufflé de Son esprit et qu'Il lui a promis le paradis éternel empli de gloire, de beautés et de faveurs infinies, aura à cœur d'atteindre la perfection dans les beaux-arts. Il sentira au plus profond de lui-même le plaisir qui en découle et s'efforcera d'en avoir une meilleure perception. Plus encore l'amour et le respect qu'il porte à son entourage le pousseront à faire de son mieux. Dans un monde où les valeurs religieuses sont tenues en estime, toutes les branches de l'art s'épanouissent.

Mais ceux qui ne vivent pas dans le cadre défini par la religion ne se préoccupent pas d'enrichir spirituellement leur âme. Ils ne ressentent jamais le besoin de bien se comporter envers leur entourage puisqu'ils y voient les descendants de singes destinés à devenir poussière un jour. Leur principal objectif dans la vie vise la satisfaction de leurs instincts bestiaux et égoïstes. Cette quête effrénée ne contribue pas à l'amélioration de l'âme humaine - au contraire, elle participe à sa déchéance. De tels êtres ne peuvent apporter de contribution originale à l'art. Il est peu probable de plus qu'ils connaissent le vrai plaisir esthétique ou s'en préoccupent. L'argent et la gloire sont les moteurs principaux de leur action, ils échouent donc à produire de véritables œuvres d'art.

n conclusion, quand les gens adhèrent vraiment aux valeurs du Coran, la vie présente prend déjà des airs de paradis. L'harmonie sociale à laquelle ils aspiraient depuis toujours, et qui leur apparaissait comme une utopie, un rêve impossible, devient en très peu de temps une réalité tangible.