l'ignorance en Islam

l'ignorance en Islam
De Mohammed Ibn Yahya, selon Ahmed et Abdullah Ibné Mohammed Ibn A'ïssa, selon Ali Ibn Al-Hakam, selon Saïf Ibn Omaïr, selon Moufadhal Ibn Mazid ayant déclaré que Abu Abdullah (s) lui a dit : " Il y a deux tendances contre lesquelles je te mets en garde : Adorer الله -Allah de façon erronée, émettre un jugement sans connaissance ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 60, hadith 95

De Ali Ibn Ibrahim, selon Mohammed Ibn A'ïssa Ibn Obayd, selon Younoussa Ibn Abderrahmane, selon Abderrahmane Ibn Al-Hadjaj ayant déclaré que Abu Abdullah (s) lui avait dit : " Prends garde à deux penchants : Porter un jugement selon ton opinion personnelle ; professer une croyance sans en connaître le fondement ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 60, hadith 9

De Ali Ibn Ibrahim, selon Ahmad Ibn Mohammed Ibn Khaled, selon Hammad Ibn Aïssa, selon Hariz Ibn Abdullah, selon Mohammed Ibn Muslim, selon Abu Abdullah (s) ayant dit : " Lorsque l'un de vous est interrogé sur un sujet qu'il ignore, qu'il réponde : La adri-Je ne sais pas, et non par Allahu alem- الله -Dieu seul le sait, afin de ne pas installer le doute dans le cœur de son interlocuteur. Le questionné, en répondant par La adri-je ne sais pas, se libère du soupçon du questionneur ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 61, hadith 100

De Al-Hossein Ibn Mohammed, selon Mou'âlla Ibn Mohammed, selon Ali Ibn Asbat, selon Ja'afar Ibn Sama'a, selon plus d'une personne, selon Aban, selon Zourara Ibn A'ayen déclarant avoir demandé à Aba Ja'afar (s) : " Quel est le Droit de الله -Dieu sur Ses créatures ? - L'Imam a répondu : C'est de dire ce qu'elles savent, et de s'abstenir lorsqu'elles ignorent ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 61, hadith 101

De Ali Ibn Ibrahim, selon son père, selon Ibn Abi Omaïr, selon Younoussa (Benabderrahmane), selon Abi Ya'qub Isaac Ibn Abdullah, selon Abu Abdullah (s) ayant dit : الله -Allah a destiné pour Ses créatures deux Versets de Son Livre dont le sens est : De ne rien dire avant d'en être informé et de ne formuler aucune réponse sans connaissance. الله -Dieu, exalté soit-Il, dit : " L'alliance du Livre n'a-t-elle pas été contractée ? Elle les oblige à ne dire, sur الله -Dieu, que la Vérité. - Bien au contraire : ils ont traité de mensonge ce qu'ils ne comprennent pas et ce dont l'explication ne leur est pas parvenue ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 61.62., hadith 102

De certains de nos compagnons, d'après Ahmed Ibn Mohammed Ibn Khaled, d'après son père, d'après Mohammed Ibn Sinan, Talha Ibn Zayd déclare avoir entendu Abi Abdullah (s) dire : " Celui qui agit sans discernement est semblable à celui qui marche en dehors de la voie et dont la marche soutenue ne fait que de l'écarter encore davantage ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 62, hadith 104

De Mohammed Ibn Yahya, d'après Ahmed Ibn Mohammed Ibn Aïssa, d'après Mohammed Ibn Sinan, Ibn Muskan, selon Hassan Al-Sayqal déclarant avoir entendu Aba Abdullah (s) dire : " الله -Allah n'agrée aucune action accomplie sans connaissance, et aucune connaissance sans action. Celui qui possède de la connaissance, celle-ci le guide dans l'action, quant à celui qui n'agit pas ne possède aucune connaissance car, l'acte de fidélité ou de foi est formé justement de la connaissance et de l'action ".

Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 62, hadith 105

D'une personne, d'après Ahmed Ibn Mohammed, d'après Ibn Faddâl, d'après la personne qui l'a rapporté de Aba Abdullah (s) ayant déclaré : " Le Messager de الله -Dieu a dit : Celui qui agit sans connaissance, détruit plus qu'il ne construit ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 62, hadith 106

Les maladies de l'intellect' selon l'école des Ahlulbayt:
- L'ignorance simple
Cette maladie est due à une déficience du pouvoir de l'intellect chez l'individu, et on dit que l'individu en est atteint lorsqu'il manque de savoir et d'instruction tout en étant inconscient de son ignorance. Cette ignorance est en opposition avec "l'ignorance composée", dans laquelle l'individu concerné non seulement est inconscient de son ignorance, mais se considère comme connaisseur.

Il est évident que le traitement de "l'ignorance simple" est plus facile que celui de "l'ignorance composée". Pour guérir "l'ignorance simple", tout ce qu'il faut faire, c'est examiner les mauvaises conséquences de l'ignorance et se rendre compte que ce qui distingue l'homme de l'animal c'est la connaissance et l'instruction. En outre, il faut tenir compte de l'importance de la connaissance et de l'instruction, comme en témoignent aussi bien la raison que la Révélation. La conséquence d'une telle méditation et d'une telle réflexion sera un désir automatique d'instruction. Il faut poursuivre ce désir avec la plus grande ardeur, et empêcher le moindre brin d'hésitation ou de doute d'entrer dans son esprit.

- L'ignorance composée
L'ignorance composée est, comme nous l'avons noté plus haut, une ignorance dans laquelle quelqu'un n'est pas seulement ignorant, mais également inconscient de son ignorance. C'est une maladie fatale, dont le traitement est extrêmement difficile, car la personne "ignorante composée" ne voit aucun défaut en elle-même, et n'a par conséquent aucune motivation pour se corriger. Elle demeure ainsi ignorante jusqu'à la fin de sa vie, et les conséquences désastreuses de cet état la détruisent. Pour guérir cette sorte d'ignorance, nous devons en explorer les racines. Si la cause de l'ignorance composée d'un individu est une tendance à un esprit tordu, le meilleur remède pour lui est d'apprendre quelques sciences exactes, telles que la géométrie ou l'arithmétique, ce qui devrait permettre à son esprit de se débarrasser de ses confusions et de son inertie mentale, et devrait le conduire vers la stabilité, la clarté et la modération. De cette façon, l'ignorance composée se transforme en une ignorance simple, et l'individu peut alors être motivé pour l'acquisition de la Connaissance. Et si la cause du vice réside dans la façon de raisonner de l'individu, celui-ci doit comparer son raisonnement avec celui d'hommes de recherche et de pensée claire, afin qu'il puisse découvrir son erreur. Et enfin, si la cause de l'ignorance de l'individu est autre, tels un préjugé ou une imitation aveugle, il doit s'efforcer de l'éliminer.

- La perplexité et le doute
Une autre maladie qui affecte le pouvoir de l'intellect est le vice du doute et de la perplexité, qui rend celui qui s'en trouve atteint incapable de distinguer le bien du mal, le Droit Chemin de l'erreur. Cette maladie est normalement provoquée par l'apparition d'un certain nombre d'éléments de conviction contradictoires, ce qui sème la confusion dans son esprit et l'empêche de parvenir à une conclusion définitive.

Pour guérir de cette maladie, l'individu doit tout d'abord considérer les principes axiomatiques de la logique, tels la loi de la contradiction, le principe selon lequel le tout est toujours plus grand que n'importe laquelle des parties qui le composent, la loi de l'identité, etc. et fonder tout son raisonnement par la suite sur ces principes, ce qui devrait l'amener à réaliser que la Vérité est une, et qu'excepté cette unique Vérité toutes les autres conclusions sont fausses. De cette manière, il pourra éliminer du tissu des pensées contradictoires celles qui le désorientent.

Mohammad Mahdi ibn AbU Tharr al-Narâqî- L'Ethique musulmane