Le « récipient » du savoir

Le « récipient » du savoir

Tout récipient devient à l’étroit avec ce qui est mis à l’intérieur

Sauf celui du savoir qui s’élargit avec !

du Prince des croyants(p) in Nahjah al-Balâgha, Hikam n°195 (ou n°205)

كُلُّ وِعَاءٍ يَضِيقُ بِمَا جُعِلَ فِيهِ إِلاَّ وِعَاءَ الْعِلْمِ، فَإِنَّهُ يَتَّسِعُ  به

Kullu wi‘â’inn yadîqu bimâ ju‘ila fîhi illâ wi‘â’a-l-‘ilmi fa-innahu yattasi‘u bihi

Tout récipient devient à l’étroit avec ce qui est mis à l’intérieur, sauf celui du savoir, car il s’élargit avec !

wi‘â’inn :  dérivé du verbe « wa‘â » (contenir, s’amasser, renfermer) = récipient, contenant

yadîqu bi : du verbe « dâqa » =  devenir à l’étroit avec, se rétrécir, être restreint, à l’étroit, limité

mâ : pronom relatif indéfini = ce que, ce qui

ju‘ila : du verbe « ja‘ala » (rendre, mettre) à la forme passive (majhûl = inconnu) = est mis

illâ : particule d’exception = sauf

al-‘ilmi : du verbe «‘alima » (savoir ) = le savoir

yatasi‘u :  8ème forme (donnant un sens réfléchi passif) dérivée du verbe « wasi‘a » (être vaste, ample, spacieux) = s’élargir, s’étendre

bi-hi : « bi » = par et « hi » pronom personnel suffixe renvoyant au savoir.

La raison s’élargit à chaque acquisition de savoir. A nous de rechercher le savoir qui élargit la raison, celui qui aide à la réflexion et au rapprochement de Dieu, et ne pas nous contenter du peu ni d’une accumulation d’informations qui, elles, encombrent la mémoire et la paralysent.