A propos des riches et des pauvres

A propos des riches et des pauvres

« Dieu, Gloire à Lui, a imposé la part du pauvre dans les biens du riche. Ce n’est que parce que le riche vit dans le luxe que le pauvre connait la faim. Et Dieu leur demandera des comptes. » du Prince des croyants(p) in Nahjah al-Balâgha, Hikam N°328 (ou N°330)

إِنَّ اللَّهَ سُبْحَانَهُ فَرَضَ فِي أَمْوَالِ الْأَغْنِيَاءِ أَقْوَاتَ الْفُقَرَاءِ

Inna-llâha subhânahu farada fî amwâli-l-aghniyâ’i aqwâta-l-fuqarâ’i

Dieu, Gloire à Lui, a imposé la part du pauvre dans les biens du riche.

subhânahu … : Gloire à Lui

farada : a imposé, a obligé

fî : proposition : « dans »

Amwâlî : pluriel de « mâl » : les biens

Al-aghniyâ’i : pluriel de « ghanî » : les riches (sans exclusivité)

Aqwâtu : pluriel de « qût » : nourritures

Al-fuqarâ’i : pluriel de « faqîr» : les pauvres (qui n’ont pas à manger pour un an), (sans exclusivité)

فَمَا جَاعَ فَقِيرٌ إِلَّا بِمَا مُتِّعَ بِهِ غَنِيٌّ

Famâ jâ‘a faqîrunn illâ bi-mâ mutti‘a bihi ghaniyyunn

Ce n’est que parce que le riche vit dans le luxe que le pauvre connaît la faim.

Mâ : particule de négation

Jâ‘a : avoir faim au temps du passé pour indiquer la règle générale

Illâ : particule d’exception « illâ » qui vient après la négation pour affirmer une exception, c’est-à-dire le pauvre ne connait la faim que parce que le riche vit dans le luxe.

Bi : à cause

mâ : pronom relatif indiquant des choses

Mutti ‘a : de mata‘a (II) à la forme passive (« majhûl » en arabe), indiquant l’intensité ou la répétition : la jouissance de biens plus que le nécessaire.

Ghaniyyunn : un riche, indéterminé donc quel qu’il soit

وَ اللَّهُ تَعَالَى سَائِلُهُمْ عَنْ ذَلِكَ

Wa-llâhu ta‘âlâ sâ’iluhum ‘an dhâlika

Et Dieu Très-Elevé leur demandera des comptes.

Sâ’ilunn ‘an  : le « participe actif  » de sa’ala désignant celui qui fait l’action, c’est Dieu « qui demande sur »

Dhâlika : pronom démonstratif

L’Islam n’interdit pas aux riches d’être riches cependant à condition qu’ils donnent aux pauvres (Khoms, Zakât, aumônes..), car dans leur richesse se trouve la part du pauvre. En même temps, en présence de gens qui ont faim, Dieu les met en garde contre Ses Châtiments. Règle importante pour encourager une prise en charge de la société.