Le martyre de Habib Ibn Mazahir

Al Hasin ben tamis attaque Habib, qui frappa son cheval de son épée, lequel s’enfuya en faisant tomber Hasin à terre.

Ses frères d’arme intervinrent et le sauvèrent. Alors Habib commença un combat acharné. Un des soldats de la tribu Bani Tamim appellé Badil ben Sarim qui fut tué par Habib.

Dans le livre décrivant les scènes d’Achoura (Makhtal), Habib a tué plus de trente-cinq personnes.

Ce même livre rapporte qu’avant d’aller sur le champ pour se battre contre Hasin, Habib a fait ses adieux à l’Imam (Psl) et lui a dit:

"Mon Seigneur! J’aurais aimé finir ma prière au paradis, je transmettrai ta salutation à ton grand-père, à ton père et à ton frère."

Finalement, Habib tomba à terre frappé par la lance d’un soldat de la tribu Tamim. Il voulut se relever mais Hasin ben Tamim le frappa à la tête, Habib tomba et le soldat de la tribu Tamim descendit de son cheval et trancha la tête du vieux compagnon pieux de Kerbala.

Hasin dit: "nous sommes associés pour lui donner la mort ". Omar Saad intervint et la tête de Habib fut accrochée au cheval de Hasin qui l’exhiba à tout le monde, pour avoir la récompense promise .

L’Imam, triste du martyr de Habib, dit à côté du corps sans tête, du martyr: " je suis redevable de ton sang auprès de Dieu. Tu es l’élu de mes compagnons. Dieu t’a reçu Ô Habib! Tu étais ce savant qui lisait le Coran en entier en une seule nuit! ".

 Habib aurait tué 35 ou 62 soldats selon les sources.

L’Imam al-Hussein (Psl) a ordonné à Zahir bin Alghain et Sa’id ben Abdollãh Hanafi de se placer devant les rangs de la prière.

L’Imam a fait la prière (de crainte).

Les ennemis ont tiré sur l’Imam et ses compagnons.

Zahir et Sa’id ont reçu beaucoup de flèches et des coups de lance en plus des blessures d’épées: il y avait treize flèches sur le corps de Sa’id puis ce dernier tomba à terre et dit avant de mourir: " Ô Dieu! Maudis ce groupe de la même façon que tu as maudit la famille de ’Ad et Thamod! Ô Dieu! Transmets ma salutation à ton prophète et informe-le des douleurs des blessures que j’ai reçues et sache que je n’ai souhaité rien d’autre que ta récompense quand j’ai voulu défendre la famille de ton prophète (Psl): « Puis s’adressant à l’Imam (Psl), il a dit: " Ô fils du Prophète! Ai-je accomplis ma promesse ?! ». L’Imam (Psl) lui dit: "Oui, tu es déjà au Paradis ".

Après la prière, à part Sa’id ben Abdollãh, ’Amro ben Gharza qui était l’un de ceux qui protégeaient le cercle de la prière s’est battu jusqu’au martyre. Selon d’autres récits historiques, Sa’id a continué à se battre après la prière et tomba en martyre. Le fait qu’ils aient invité l’ennemi à se battre démontre qu’après avoir protégé la prière, ces deux personnes ont aussi combattu après la prière.

Ces deux martyrs neutralisés, les quelques compagnons restants se préparèrent à se battre. L’Imam leur dit: "Ô mes amis! Les portes du paradis sont ouvertes! Les rivières du paradis coulent et ses fruits sont prêts à être cueillis, les palais du paradis sont ornés, les beaux visages, les servants et les anges du paradis aussi.

Le Messager de Dieu et les martyrs de son temps, mon père et ma mère, vous attendent, de vous voir. Il est temps de respecter la visite de Dieu et de protéger le bien du Messager de Dieu: En entendant cela, les gens du campement sont sortis et ont dit aux compagnons: « Ô musulmans! Ô les frères courageux et patients! Soutenez la religion de Dieu et refoulez les ennemis du bien du Messager de Dieu! ».

En entendant cela, les compagnons de l’Imam (Psl) se mirent à pleurer puis ont crié de toutes leur force: "Ô famille du Prophète (Psl)! Notre vie vous est dévouée ! Notre sang pour votre sang et notre âme vous est offerte. Nous jurons au nom de Dieu, que tant que nous serons vivants, nous ne laisserons pas l’ennemi s’approcher. Nous avons gardé notre vie pour vous la sacrifier et la donner aux épées, une proie pour ces loups et charognards. Nous combattons pour goûter à la mort dans l’espoir d’être revêtus de gloire et du salut "

Il y a eu deux martyrs après la prière et neuf autres personnes sont tombées en martyre par la suite. Parmi elles, la moitié faisait partie de ceux qui ont rejoint l’Imam à Kerbalã. Le plus jeune était Zarghama ben Malek et le plus vieux, âgé d’environ soixante ans, était Abou Tamameh et Zahir ben Ghain ; Zahir ben Ghain lequel dirigeait le flan droit de l’armée d’Imam al-Hussein.