Le Droit du Savant


La science commençant avec le nom de Dieu porte la lumière du salut

 

L’enseignant est celui qui transforme les ignorants en savants. L’islam le considère comme le plus honorable individu de la société et donc c’est un devoir pour tout musulman de le respecter et de lui obéir.

 

L’Imam Ali (as) dit à ce propos :

 

«  Celui qui m’a appris quelque chose, a fait de moi son serviteur.»

 

Il dit encore : «  les gens se divisent en 3 groupes différents :

 

- lessavants théologiens ;

 

- ceux qui se lancent dans la quête du savoir pour sauver leurs semblables ou leur propre personne et ;

 

- les gens qui n’ont aucune connaissance, aucun savoir. Ces derniers ressemblent aux mouches qui se posent sur le front et le museau des bêtes et changent de direction avec chaque vent qui souffle ».

 

Dieu nous dit dans le Coran : «  Dieu placera sur des degrés élevés ceux d’entre vous qui croient et ceux qui auront reçu la science. Dieu est parfaitement informé de ce que vous faites » (sourate 58, verset 11)

 

«  Ceux qui savent et les ignorants sont-ils égaux ? Les hommes doués d’intelligence sont les seuls qui réfléchissent » (sourate 39, verset 9)

 

Le verset démontre que le savoir comprend tout ce qui éclaire l’homme et l’aide dans sa vie présente et future. L’étudiant doit donc considérer  son professeur comme un foyer de vie à l’aide duquel il construira progressivement sa véritable vie.

 

Le noble Prophète (saas) dit : «  Celui qui profite du savoir des autres pour enrichir le sien est le plus savant des hommes. La valeur de tout homme est déterminée par son savoir. Ainsi celui qui sait le plus est plus estimable et celui qui sait le moins est moins estimé ».

 

Son estime pour les savants est telle que le guide de l’islam va jusqu’à dire : «  La mort d’une tribu est moins terrible et nuisible que celle d’un savant ».

 

L’Imam Mohamed Baquir (as) dit : «  Le savant qui met en pratique son savoir vaut plus que  70 000 hommes pieux ».

 

Selon les hadiths, lorsqu’on se met à la recherche du savoir, Allah nous ouvre le chemin du paradis. En fait, les anges déploient leurs ailes, en signe de plaisir, pour un être en quête de savoir. Et tous ceux qui se trouvent dans le ciel et sur la terre – y compris les poissons dans la mer – demandent pardon pour celui qui étudie. La supériorité du savant sur le serviteur est égale à la supériorité de la lune sur les étoiles.

 

« Le droit de ton imam dans la prière c’est que tu saches qu’il est un ambassadeur entre toi et Dieu et un représentant. Il a parlé pour toi auprès de Dieu alors que tu n’as pas parlé pour lui. Il a prié pour toi et tu n’as pas prié pour lui. Il a invoqué Dieu pour toi et tu n’as pas invoqué pour lui. Il t’a évité le souci d’être debout entre les mains de Dieu, et des réclamations à ton égard, et tu ne lui as pas évité cela. S’il y a des négligences en cela c’est de sa faute, non la tienne, s’il est un pécheur, tu ne seras pas son associé mais tu ne seras pas honoré pour cela. Il t’a sauvé en se sauvant lui-même, et a sauvé ta prière en sauvant sa prière. Remercie-le donc pour cela. Il n’y a de puissance qu’en Dieu. »

 

« Le droit de ton enseignant c’est que tu le vénères et que tu  respectes sa présence, que tu l’écoutes attentivement, que tu suives ses enseignements, que tu l’aides pour toi-même, pour qu’il t’apprenne ce dont tu as besoin en lui accordant toute ta raison, que tu utilises ta compréhension, que tu lui consacres ton âme, que tu préserves tes yeux sur lui en évitant les jouissances et en diminuant les passions, et que tu saches que tu es son messager pour chaque chose qu’il t’apprend, et que tu l’enseignes aux ignorants, et il est nécessaire que tu transmettes ce message correctement de sa part, et que tu accomplisses cela sans traîtrise si tu en a pris la responsabilité. Il n’y a de puissance qu’en Dieu. »


Quelques hadiths du Prophète (saas) :

 

Le savantest parmi les ignorants ce que le vivant est parmi les morts. Le chercheur de la science bénéficie de l’imploration du pardon d’Allah, faite par tous, y compris les poissons et les animaux de la mer, les bêtes féroces et les troupeaux de la terre ferme. Recherchez donc la science, car elle est la voie qui vous mène vers Allah, et la recherche de la science est une obligation pour tout musulman.

 

·L’avantagedu savant sur l’ascète est égal à mon avantage sur ma communauté.

 

·Un savantqui enseigne aux gens en s’oubliant est comme une bougie qui apporte la lumière aux gens en se consumant.

 

·Lessavants sur la terre sont comme les étoiles dans le ciel : elles servent de guide dans les ténèbres de la terre et de la mer. Si elles disparaissent, les gens guidés risqueraient de s’égarer.

 

·Lorsqu’unsavant meurt, une brèche s’ouvre alors dans l’islam, qui ne sera pas colmatée jusqu’au Jour de la Résurrection.

 

·Lessavants sont les secrétaires d’Allah auprès de ses créatures.

 

·Lessavants sont les phares de la  terre, les successeurs des Prophètes, mes héritiers et les héritiers des Prophètes.

 

·Quiconqueapprend pour Allah et enseigne pour Allah, il sera inscrit comme un grand homme dans le malakut des ciels.

 

·Honorezles savants, car ils sont les héritiers des Prophètes.

 

·O‘Ali ! le sommeil du savant est plus méritoire que l’adoration d’un serviteur ignorant.

 

·O‘Ali ! Deux rak’ah de prière accomplies par le savant valent mieux que 1000 rak’ah accomplies par un simple serviteur.

 

·Quiconque ne révère pas notre aîné, ni ne se montre compatissant envers notre cadet, ni ne reconnaît à notre savant son droit (sur nous) n’est pas de nous.

 

·O Abû Tharr ! Ceux qui font preuve de leur crainte révérencielle vis-à-vis d’Allah sont des maîtres, les faqih (jurisconsultes) sont des dirigeants. Les fréquenter est toujours un avantage. Le vrai croyant regarde son péché comme une roche qui risquerait de tomber sur lui, alors que le mécréant considère son péché comme une mouche qui passe devant son nez.

 

·Allahaime que l’on respecte le savoir, les savants, les aînés des musulmans, les adeptes du Saint Coran et le gouvernant juste.

 

·Dieupossède des serviteurs auxquels recourent les gens en cas de besoin, ceux-là sont préservés du châtiment de Dieu le jour du jugement.

 

·Questionnezles savants, conversez avec les sages, et fréquentez les indigents.

 

·Il esttrès recommandé de visiter les maisons des savants religieux, puisque fréquenter les savants religieux procure divers avantages, et s’éloigner d’eux est une perte en général.


Quelques bonnes manières envers le savant :

 

Il fautreconnaître qu’on vit grâce à son enseignement.

 

Il fautrespecter et estimer le savant qui nous guide vers l’au-delà et celui qui nous transmet un savoir.

 

Il nefaut jamais refuser son enseignement, même si sa méthode d’enseignement, semble sévère ou rude.

 

On nedoit jamais négliger de l’honorer aussi bien en sa présence qu’en son absence ; durant toute sa vie et après sa disparition, on doit lui rendre hommage.

 

Le savantest comme le père : il faut toujours le saluer. On le salue avec les 2 mains ou on     peut l’embrasser sur le front s’il est d’accord, on peut également lui baiser la main (pour les hommes seulement).

 

Lorsqu’onest assis devant lui, c’est avec respect, il faut être humble.

 

Vous nedevez pas vous asseoir à une place supérieure à la leurs.

 

Il nefaut jamais allonger les pieds devant lui et si on le fait, alors il faut les cacher.

 

Il nefaut pas trop bouger et montrer qu’on n’est pas intéressé.

 

Ilfaut écouter avec le cœur et en tirer avantage, c’est un signe de bon sens et de sagesse.

 

Il nefaut jamais couper la parole ni dire de bêtises en leur présence ni parler de ce que vous ne savez pas.

 

Ne jamaislever la voix.

 

Ne jamaiscritiquer ses paroles.

 

Il nefaut pas poser des questions à n’importe qui, mais à ceux qui détiennent le savoir.

 

Ne pasinterpréter les paroles du savant, ni en enlever ni en rajouter.

 

Il fautterminer par une dou’a

 

1) lakoum alajar

 

2)jazakallahou khayran

 

Il fautfaire sa demande au savant sans introduction, poser sa question directement  (ex : on m’a parlé de vous à à éviter)

 

Si on estdans un endroit où il y a un savant, il faut attendre qu’il parle le premier et si on doit partir d’urgence, il faut lui demander la permission.

 

Il nefaut jamais poser une question pour le piéger ou le défier.

 

Ne jamaislui adresser la parole en commençant par une affirmative.

 

Il nefaut pas lui faire perdre son temps inutilement par une bête question.

 

xemple :un tel m’a dit ça et l’autre ça. Vous qu’est-ce que vous pensez ?

 

Jamaisjouer avec un objet en sa présence car c’est un signe d’impolitesse.

 

Parler autéléphone ou bavarder pendant son discours est un manque de respect.

 

Ne jamaisregarder ses yeux.

 

Ne jamaisl’appeler par un surnom. Exemple : sayyed, cheikh… appeler plutôt : mawlana

Si vousêtes à l’extérieur, lui dire : samahat sayyed

 

Etreattentif à ses besoins et être à son service si vous êtes quelqu’un de proche.

 

Luidemander de ses nouvelles et demander qu’il fasse une dou’a pour vous quand vous partez.

 

S’il y aun danger, aller vers lui et surtout l’aider.