Quelle est la preuve de la sainte sourate "le Repentir" et quelles sont les explications à apporter à ce sujet?

Question


Quelle est la preuve de la sainte sourate "le Repentir" et quelles sont les explications à apporter à ce sujet?


Résumé de la réponse

 

En règle générale, l'allusion faite au mot "preuve" dans la question qui nous est soumise, n'est pas claire et précise et en apparence ce type de questions n'a pas de réponse particulière. Toutefois, ladite question aurait peut-être pour objectif de chercher le pourquoi de ces versets ou leur interprétation. Ou bien, la question est motivée par les divergences sur les lectures différentes de certaines parties ou encore par l'existence des récits et rapports oraux énoncés par les Imams immaculés ouvrant la voie à des interprétations ou des comparaisons en raison des lectures différentes! Quoiqu'il en soit, les versets coraniques du Livre saint sont des paroles divines et viennent du Tout puissant. Il n'y a pas de différence entre les versets du Coran et l'ensemble des versets forment le noble Coran qui demeure intacte et impossible à falsifier pour des raisons rationnelles et traditionnelles. Les deux derniers versets de la sainte sourate "le Repentir" ne font pas exceptions à la règle.

 

Mais en ce qui concerne les explications sur ces deux versets, si la question vise le rang de leur révélation, il faut préciser qu'aucun rang particulier n'a été rapporté à leur sujet. Mais étant donné que l'ensemble de la sourate "le Repentir" exprime la situation des polythéistes et le désaveu des mécréants et des impies, et s'exprime sur les divisions et sur le comportement individuel, collectif, politique, économique, militaire et culturel des hypocrites, en particulier leurs complots contre la personne du noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), le Tout puissant a informé son messager de leurs agissements, notamment occultes en particulier lors de la bataille de "Tabouk". Dieu y a rappelé une des qualités du Prophète à qui les hypocrites voulaient nuire et il a évoqué l'importance du recours au noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et à la fin de la sourate, il y fait allusion à la question de l'unicité pure afin de s'en remettre à Dieu qui rappelle qu'il est le seigneur sublime. Autrement dit en précisant qu'il y avait un messager choisi par les gens, qui compatissait à leur douleur, qui est enthousiaste à l'idée de les guider vers le bonheur et qui est clément envers les croyants. Par conséquent, avertit le Tout puissant, les fidèles, "ne vous détournez vous pas de lui. "Dis leur Ô Prophète: Dieu me suffit, nul n'est dieu que Lui. A Lui je m'en suis remis. Il est le Seigneur du Trône sublime".

 

Réponse détaillée

 

En réponse à cette question, il est indispensable, avant toute chose, d'attirer l'attention sur le fait que l'honorable personne qui a posé la question n'a pas clairement exprimé ce qu'il entendait précisément, par le mot "preuve ou garantie". Par conséquent, en raison de la forme dans laquelle la question a été posée, la réponse apportée ne saurait la satisfaire pleinement. Toutefois, ladite question aurait peut-être pour objectif de chercher le pourquoi de ces versets ou leur interprétation. Ou bien, la question est motivée par les divergences sur les lectures différentes de certaines parties ou encore par l'existence des récits et rapports oraux énoncés par les Imams immaculés ouvrant la voie à des interprétations ou des comparaisons en raison des lectures différentes. C'est peut-être cela qu'il faudra comprendre du mot "preuve ou garantie", ou alors? Quoiqu'il en soit, les versets coraniques du Livre saint sont des paroles divines et viennent du Tout puissant.[1] Il n'y a pas de différence entre les versets du Coran et l'ensemble des versets forment le noble Coran qui demeure intacte et impossible à falsifier pour des raisons rationnelles et traditionnelles. Ceci d'ailleurs, fait l'objet d'un autre débat bien distinct intitulé " la non falsification du noble Coran".[2]

 

Or, s'il est des personnes qui au lieu de prononcer " men anfosekom" ont lu "men anfasekom"[3] ou si comme dans certains récits, les Imams immaculés (bénis soient-ils) ont eu recours à un vocabulaire particulier ou une lecture particulière, pour des raisons d'interprétation ou de comparaison, tout cela n'enlève rien du caractère certain des versets du noble Coran. Comme dans l'invocation de "Kafi" transmise de l'Imam Sadegh (béni soit-il). L'Imam immaculé a affirmé: " Ainsi dit et ordonne Dieu Tout puissant: Il vous est venu un Prophète, élu parmi vous, à qui pèse lourd de vous voir dans le mal, qui désire ardemment votre bonheur, qui est clément et plein de bonté envers les fidèles".[4] Ou Abdallah Sanan relate d'Abi Jaafar (béni soit-il) qu'Excellence a lu ce verset: " Il vous est venu un Prophète, élu parmi vous, à qui pèse lourd de vous voir dans le mal, qui désire ardemment votre bonheur, qui est clément et plein de bonté envers les fidèles". Par conséquent il nous en revient les 3/4 et pour les chiites 1/4![5] Ou un récit qui relate l'interprétation d'al-Ayachi de "l'école Tha'alabite" de la parole de l'Imam Sadegh (béni soit-il), selon lequel: Il vous est venu un Prophète, élu parmi vous, à qui pèse lourd de vous voir dans le mal, qui désire ardemment votre bonheur, qui est clément et plein de bonté envers les fidèles". Et les fidèles sont associés avec nous dans cette dernière partie : (Il est clément et plein de bonté envers les fidèles) et le reste est pour nous.[6]

 

Par conséquent, la preuve de ces deux versets, est celle du Coran tout entier qui est une parole et une révélation divines. Et qu'aucun rang particulier n'a été rapporté au sujet de ces deux versets. Mais en ce qui concerne l'interprétation des versets en question, on peut dire que certains estiment que les deux derniers versets de la sainte sourate "le Repentir", sont les derniers versets révélés au noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et que la dernière sourate révélée est "le Repentir".[7] Mais certains chercheurs comme Feu Allameh Tabatabaï, ne sont pas d'accord avec ce point de vue.[8] Ceci étant, la sainte sourate "le Repentir" est consacrée à la situation des polythéistes et le désaveu des mécréants et des impies, et s'exprime sur les divisions et sur le comportement individuel, collectif, politique, économique, militaire et culturel des hypocrites, en particulier leurs complots contre la personne du noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).[9] Le Tout puissant a informé son messager des agissements des hypocrites, notamment leurs agissements occultes en particulier lors de la bataille de "Tabouk". Dieu y a rappelé certaines qualités du Prophète à qui les hypocrites voulaient nuire et il a évoqué l'importance du recours au noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Mais le principal sujet de la sourate vise les hypocrites.[10] Cette sourate qui a été révélée après la conquête de la Mecque en l'an 9 de l'Hégire lunaire[11] c'est-à-dire au moment où les hypocrites ourdissaient des complots à l'encontre des musulmans et qui agissaient en souterrain en relation avec les ennemis de l'Islam et les étrangers en vue de renverser le gouvernement et l'Ordre islamiques. Mais en dépit de tous leurs complots et de leur non-participation à la bataille de "Tabouk" et en l'absence de toute aide financière et militaire de leur part en faveur du noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) qui a fait l'objet de leur harcèlement, le Tout puissant parle à de nombreuses reprises du repentir, de la clémence et du pardon et tout en exprimant sa colère, il les met en garde contre toute acte hypocrite et divisionniste dans le domaine social et religieux.

 

Et le noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) se comportaient, la plupart des temps, tout à fait normalement avec eux, même s'il était mis au courant par Dieu, de leurs agissements. Pourtant, les hypocrites cherchaient à nuire au Prophète de l'Islam. Ils disaient à son propos, qu'il écoutait et croyait tout ce qu'on lui disait. C'est la raison pour laquelle, Dieu a dit dans le noble Coran: " Quelques-uns d'entre eux (les hypocrites) nuisent au Prophète et disent: il prête attention à toutes les paroles,[12] il est tout oreille! Dis: "tout oreille pour votre bien. Le Prophète croit en Dieu et il croit aux croyants et il est miséricorde envers ceux d'entre vous qui croient"[13]

 

Ainsi, compte tenu de la teneur de la sainte sourate "le Repentir", ses derniers versets pourraient être considérés comme une conclusion qui exprime les qualités morales du noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et qui en ayant recours à Dieu Tout puissant, a poursuivi sa mission en évoquant l'unicité. Que même le recours au noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) signifiait croire à l'unicité de Dieu. Que le noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) était parmi les fidèles et à qui, il pesait lourd de les voir dans le mal. Qu'il souhaitait le bonheur des croyants et qu'il était clément et bon avec eux. Et qu'il était une manifestation divine.[14] A tel point que Dieu a dit à son prophète: " S'ils se détournent, dis leur : Dieu me suffit, nul n'est dieu que Lui. A Lui je m'en suis remis. Il est le Seigneur du Trône sublime".[15] Donc pour exprimer la puissance et la grandeur de Dieu, le noble Coran dit: "Il est le Seigneur du Trône sublime". Autrement dit, la référence au Trône sans le mot siège et le fait que le rang du Trône est supérieur à celui du siège,[16] montrent l'importance de ce qui vient d'être dit.

 

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[1] Tabatabaï Mohamamd Hossein; al-Mizan, vol.2, p.126

[2] Le même, p.104,126 et s; le Coran en Islam, p.196 et s; Abdollah Djavadi Amoli, le Coran dans le Coran, p.315 et s; "Tafsir Tasnim", vol.1, p.98 et s; Mehdi Hadavi, les principes de l'Ijtihad, p.33 et s.

[3] Al zamakhshari Abul Qassem, Mohamed Ibn Omar, al-Koshaf, vol.2, p.223; al-Tabresi Abou Ali al-fadl Ibn al-Hassan, "Majma ol Bayan" vol.5, p.128; al-Qomi, Ali Ibn Ibrahim, "Tafsir al-Qomi" vol.1, p.308

[4] Thiqat ul-Islam Koleyni, "Rawda al-Kafi" vol.8, p.378, n°570

[5] al-Ayachi, Mohamed Ibn Massoud, "Tafsir al-Ayachi"; vol.2, p.118

[6] al-Ayachi, Mohamed Ibn Massoud, "Tafsir al-Ayachi"; vol.2, p.118

[7] al-Tabresi Abou Ali al-fadl Ibn al-Hassan, "Majma ol Bayan" vol.5, p.128; Ma'rifat Hadi, "al-Tamhid", vol.1, p.96 et s.

[8] Tabatabaï Mohammad Hossein, "al-Mizan" vol.9, p.414; al-Tamhid, vol.1 p.98 et s.

[9] La Sourate "le Repentir" – verset 61 et s.

[10] Tabatabaï Mohammad Hossein, "al-Mizan" vol.9, p.146.

[11] Le même, p.148

[12] La Sourate "le Repentir" – verset 61.

[13] Le même, "La traduction du noble Coran" Fouladvand Mohammad Mehdi, p.196.

[14] Javadi Amoli, Abdollah; "La conduite du noble Prophète", l'interprétation du Coran, vol.8, p.61.

[15] Fouladvand Mohammad Mehdi, "La traduction du noble Coran" p.207; Makarem Shirazi, "La traduction du noble Coran", la sourate "le Repentir" les versets 128 et 129.

[16] Sheikh Sadough, al-Tawhid, Bab al-Arsh wa Sefat, n°1.