La Philosophie Islamique du voile

Le terme "Hijab" signifie rideau ou voile (sens courant) en étant un moyen de couvrir, donc "couvrement " (derrière un rideau). "Hijab " peut aussi désigner la cloison, le diaphragme, séparant le thorax et l'abdomen.


Le véritable problème du "hijab" n'est pas de savoir si la femme devrait paraître en public, couverte ou non. Le fond est de connaître si l'homme a le droit de tirer de toute femme, dans n'importe quel milieu, le maximum de jouissances. L'Islam refuse catégoriquement cette idée. Cela n'est possible que dans le milieu conjugal, et les hommes ne peuvent pas profiter des femmes étrangères dans le milieu social. Il en est de même pour les femmes. L'Islam est partisan de la limitation de la recherche de jouissance au milieu conjugal et au conjoint légitime, et il est contre le caractère libre de l'homme et son extension au milieu social.


Cette limitation assiste à l'hygiène psychologique de la société.

 

Du point de vue familial, elle consolide les relations entre les membres de la famille et établit une entière intimité entre les conjoints.

 

Dans le domaine social, elle protège et préserve l'énergie de travail et d'activité de la collectivité. Enfin, elle valorise la femme du point de vue de sa condition par rapport à l'homme : élévation de son respect, protection contre la trivialité et la dégradation morale.

 

Le HIJAB a pour origine la volonté de destiner des jouissances au milieu conjugal et à réserver le cadre social au travail et à l'activité. L'islam veut isoler ses deux milieux l'une de l'autre.

 

•    Quiétude Psychologique


L'absence de limite entre homme et femme et la liberté des relations augmentent l'excitation et les passions, et transforment le besoin sexuel en une soif psychique et qui n'est jamais satisfaite.


Par exemple, auparavant, les " convoiteurs " de richesse n'étaient jamais satisfaits de ce qu'ils amassaient ; de même, les " concupiscents " désiraient immodérément s'approprier et posséder des beautés (propriétaires des harems). Dans " l'Iran au temps des Sassanides ", l'auteur dit que le roi Khosrow Parviz ne se rassasiait jamais dans son désir et faisait emmener des jeunes filles de partout. Les poèmes sont la plupart du temps amoureux et lyriques traitant le bien aimé.


Cette attention de l'homme pour la femme est différente de celle qu'il a pour l'eau et le pain, et se transforme soit en désir immodéré (convoitise) et en goût de diversité, soit en amour et lyrisme. L'Islam s'est vraiment attentionné sur la force prestigieuse de cet instinct. Il a donc soumis l'homme et la femme à un devoir commun cité dans les versets suivants :

 

 Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font.


Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines"


(sourate an-Nour, V 30-31)

 

L'homme et la femme doivent s'abstenir de tout acte visuel dans le but d'en tirer jouissance. Les femmes ont un devoir spécifique : couvrir son corps vis-à-vis des hommes étrangers et ne rien faire qui puisse les exister ou les provoquer. L'homme est toujours assoiffé de désirs, dont la non-réalisation peut engendrer des perturbations mentales et des maladies psychologiques.


Le " couvrement " a été instauré pour que la femme cache ses maquillages, principaux provoquant et producteurs de charmes.

 

•    Consolidation De L'union Familiale


Tout ce qui renforce l'union familiale et l'intimité des relations conjugales est utile au milieu familial et doit être suscité. Tout ce qui peut les affaiblir doit être combattu.


Les jouissances sont réservées au cadre familial. Pour une bonne union des époux, le conjoint légitime doit être un facteur de bonheur pour l'individu.


Ici, le mariage est la fin d'une période de privation d'attente et d'aspiration, tandis que dans une société de relation libre, il est le début d'une période de privation et de restriction.

 

•    L'énergie de la collectivité


En Islam, la femme a le droit de sortir, d'étudier, peut même avoir une activité économique particulière. Il ne veut pas qu'elle soit inactive et devienne insignifiante et stupide.


Le fait de se couvrir le corps (à part le visage et les mains) ne s'oppose à aucune sorte d'activité culturelle, sociale, ou économique. C'est la quête de plaisirs charnels qui sclérose l'énergie de la collectivité.

 

•    Valeur et Dignité des Femmes

 

Plus la femme est réservée et décente (respecte la pudeur, convenable), moins elle est exposée au regard masculin et plus son respect augmente.

 

Source: la Question du Hijab, Chahid Motahari