Mariage de l’Imam Al-Askari (P)

Un récit détaillé du mariage d’Imam Hassan Al-Askari (P) a été relaté par Allama Majlisi dans son œuvre Bihar al-Anwar.

 

Son père Imam Ali Al-Naqi (P) confia la mission du mariage de l'imam Al-Askari (P) à son fidèle ami Bashir Ibn Sulayman. Il prépara une lettre en langue romaine. Il expliqua ensuite à Bashir ce qu’il devait faire :

 

« Prends cette lettre et pars pour Bagdad. Arrivé là-bas, rends-toi sur les quais de la rivière Tigre où tu verras un navire en provenance de Syrie déchargé. Trouve le propriétaire de cette embarcation. Il s’appelle Amr. Il sera en train de vendre des esclaves. Tu attendras qu’il présente une jeune esclave vêtue d’un vêtement portant une double épaisseur de soie et d’un voile pour éviter que les acheteurs ne la touchent ou qu’ils ne voient son visage. Tu l’entendras dire en langue romaine les mots suivants: « Même si vous possédiez la richesse et la gloire de Salomon, fils de David, je n’aurai aucune affection pour vous alors réfléchissez avant de dépenser votre argent en m’achetant ».


Et si un acheteur s’approche d’elle, elle dira : « Maudit soit l’homme qui osera découvrir mon visage. »


Le propriétaire se mettra alors à protester : « Ai-je une autre alternative à part te vendre ? »


Tu entendras l’esclave répondre : « Pourquoi autant de précipitation, laisse-moi choisir celui qui m’achètera, de sorte que mon cœur puisse l’accepter avec assurance et gratitude. »


A ce moment là tu t’approcheras et tu diras au vendeur que tu possèdes une lettre en écriture romaine d’une noble personne qui y parle de sa gentillesse, de sa grandeur et de sa générosité. Tu lui expliqueras que tu dois remettre cette lettre à la jeune fille afin qu’elle puisse accepter d’être achetée par celui qui t’a confié cette missive.»

 

Bashir rapporta plus tard :

 

« Lorsque j’ai accompli ma mission et que la jeune fille reçut cette lettre, elle commença à pleurer en la lisant.


Elle dit alors à Amr : « Vends-moi à l’homme qui a écrit cette lettre. Si tu refuses, je serai très certainement mécontente et tu ne réussiras jamais à me vendre à qui que ce soit d’autre. » J’ai discuté ensuite du prix avec Amr jusqu’à ce que nous nous mettions d’accord pour la somme de 220 Dinars, que mon maître m’avait remis. Lorsque la transaction fût accomplie, la jeune femme me suivit sans protester. En réalité, elle souriait et semblait très heureuse.


Dans son euphorie, elle sortit la lettre de l’Imam (P) de sa poche, l’embrassa, la posa sur ses yeux puis la remit dans sa poche très soigneusement. Je lui exprimais ma surprise devant sa réaction alors même qu’elle ne connaissait pas le rédacteur de cette lettre. Elle me répondit : « Puisse le descendant du Prophète dissiper tes doutes. »

 

Elle me raconta ensuite qu’elle était la petite fille d’un Empereur byzantin, sa mère était une descendante d’un Purificateur. Un jour, l’empereur voulut la marier avec son neveu ; et au cours des cérémonies du mariage, les grandes croix s’effondrèrent subitement, et l’empereur prit tout cela comme un très mauvais augure et annula le mariage. La guerre éclata entre les byzantins et les musulmans, et Dieu voulu que Narjess soit emprisonnée et amenée par les musulmans à Bagdad où  elle fut exposée à la vente publique avec toutes les autres prisonnières.

 

Bashir raconta qu’une fois arrivés à Samarra, ils se rendirent auprès de Imam Ali Al-Naqi (P) qui accueillit la jeune femme avec réjouissance. Il lui demanda si elle préférait recevoir 10 000 Dinars ou de très bonnes nouvelles. Choisissant la seconde option, l'Imam (P) lui annonce qu’elle porterait le fils de Imam Hassan Al-Askari (as) mais surtout que son fils allait être celui qui ferait régner la justice sur le monde et c’est ainsi que le sort de cette femme vertueuse fut d’être la mère du sauveur que toute l’humanité attend depuis des millénaires et qui avait été présagé par tous les messagers divins. Elle fût ensuite confiée aux soins de la sœur de notre 10ème Imam (P), Hakima. Ce récit, consigné avec détail par Allama Majlisi a aussi été rappelé par Shaykh Tusi dans l’un de ses ouvrages.

 

Un jour, Hakima, la tante de l’Imam Al’Askari (P) lui rendit visite et resta chez lui pendant une certaine période, et alors qu’elle voulait rentrer chez elle, il lui demanda de rester et l’informa que sa femme Narjees allait mettre au monde son bébé bénit cette nuit là. La tante fut étonnée puisqu’elle n’avait remarqué aucun signe de grossesse sur Narjess. L’Imam lui dit :


«  Lorsque ce sera l’aube, sa grossesse apparaîtra car elle est comme la mère du Prophète Moise dont la grossesse resta inconnue jusqu’à son accouchement parce que le pharaon d’Egypte éventait toutes les femmes enceintes pour empêcher la naissance du Prophète Moise. »

 

Hakima resta toute la nuit à surveiller Narjess et lorsque ce fut l’aube, la fatigue apparût sur le visage de la femme de l’Imam qui accoucha aussitôt et sans difficultés avec de l’aide de la tante. Imam Al’Askari (P) ordonna à l’un des plus fidèles de ses compagnons, Omar ibn Saïd d’égorger quelques moutons, d’acheter une grande quantité de pain et de les distribuer parmi les pauvres…

 

Source: Site électronique, la famille du Prophète (P)