Les aumônes faites par le noble Envoyé (P) au nom de Khadîja (as) et de Fâtima bint Asad (P)

Fâtima bint Asad (1) (as) compte parmi les grandes Dames de l’islam. Elle est très attachée au noble Prophète (s). Elle est la première femme émigrant à sa suite de Makka (2) à Madîna (3) . Elle entre à Madîna avec beaucoup de difficultés et de souffrances, alors que l’Envoyé de Dieu (s) se trouve toujours dans la mosquée de Qubâ.

 

Les jambes de Fâtima sont entièrement ramollies, blessées et enflées. L’Envoyé de Dieu (s) lui ordonne de se reposer, tandis que les femmes de Madîna viennent lui guérir les jambes.

 

La tombe de Fâtima se trouve dans le Baqî‛. Elle est placée devant les tombes des quatre Imâms (4) (as). Il faut impérativement y faire des invocations et y pratiquer le recours car la mère de l’Emir des croyants (as) jouit d’une position de haute valeur auprès de Dieu.

 

L’Envoyé de Dieu (s) fait des invocations pour Fâtima bint Asad (as), demande pardon à Dieu pour elle et donne l’aumône en son nom.

 

Pour après la mort de Khadîja (as) également, l’Envoyé de Dieu (s) donne l’aumône, sacrifie le mouton et nourrit les nécessiteux, bien qu’il soit lui-même âgé de quinze ans de moins qu’elle. ‘Â’isha fait des reproches à l’Envoyé de Dieu (s) : « Pourquoi offres-tu des animaux sacrifiés et mentionnes-tu autant une femme qorayshite qui a quitté ce monde depuis des années ? »

 

Le Prophète (s) dit : « Sais-tu seulement quelle femme elle était ? Comment pourrais-je l’oublier ? Elle m’est venu en aide à l’heure où tous se détournaient de moi, elle a eu foi en moi à l’heure où tous étaient mécréants et déclinaient mon invitation et elle m’a accompagné pas à pas dans les difficultés. »

 

Son Excellence Abû Tâlib (as) quitte ce monde la dixième année de la mission, dans la dernière partie du mois de Rajab. Trois jours ou trente-cinq jours plus tard (selon les traditions), son Excellence Khadîja (as) décède. Cette année-là, le noble Prophète (s) est affligé et ne sort pas de chez lui. On appelle cette année-là l’année de la tristesse, une tristesse qui véritablement coûte cher à l’Envoyé de Dieu (s).

 

Notes :

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1-Fâtima fille d’Asad (as) est la mère de ‘Alî ibn Abî Tâleb (as). Elle est donc l’épouse de l’oncle paternel du noble Prophète (s), soit sa tante par alliance, bien que ce concept n’existe pas chez les Arabes. Chez les Arabes, il n’existe de tante que la tante paternelle (‘amma / عمه) et la tante maternelle (khâla / خاله), qui sont respectivement la sœur du père et la sœur de la mère.

2-La Mecque.

3-Médine.

4-Il s’agit des tombes de l’Imâm Hasan al-Mojatbâ (as), de l’Imâm Zayn al-‘Âbedîn al-Sajjâd (as), de l’Imâm al-Bâqer (as), et de l’Imâm al-Sâdeq (as).