Le récit succinct de la conversion spontanée dune jeune canadienne

Le récit succinct de la conversion spontanée dune jeune canadienne
Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux,
Le récit succinct de la conversion spontanée dune jeune canadienne


Je remercie Dieu d’avoir pu devenir Musulmane après toutes ces années de recherche de la Vérité. Je suis encore plus reconnaissante envers Allah de m’avoir fait connaître les Ahloul Bayt (s.a), et ainsi devenir chiite et découvrir l’Islam Originel.

Je suis née Musulmane (soumise à Allah), comme tout un chacun, parce que Allah a placé dans la nature humaine la soumission à Lui. J’ai été élevée en tant que chrétienne par ma famille adoptive. Enfant, j’allais tous les dimanches, à l’église avec mes parents et j’allais au catéchisme. Après le divorce de mes parents, ma mère et moi avons cessé d’aller à l’église parce que nous n’y avons pas été bien traitées, à cause du mariage raté de mes parents.

Adolescente, j’ai réalisé que j’avais besoin d’une relation plus forte avec Dieu et avec la religion, que je ne pouvais pas me contenter uniquement de mes prières personnelles et de la lecture de la Bible à la maison. Même si je ne croyais pas qu’avoir un intermédiaire (tel qu’un prêtre) dans la relation entre Dieu et les humains était absolument nécessaire, je voulais m’impliquer davantage dans une communauté religieuse.

Je suis retournée à l’église que je fréquentais étant enfant, grâce a mon amitié avec quelqu’un qui allait à cette même église. Après être devenue un membre actif de l’église, j’ai réalisé que celle-ci nous enseignait que Dieu était une entité triple (l’idée de la Trinité), que Jésus (a.s.) était le fils de Dieu, et que par le sacrifice du prophète Jésus sur la croix, nos péchés ont été pardonnés.

Je ne croyais pas du tout que Dieu pouvait être 3 différentes entités ou personnalités. Je croyais que Dieu était un Unique Pouvoir Essentiel qui avait de nombreux traits et qualités, comme ceux des humains, à l’exception qu’IL était Le Meilleur et avait les meilleures qualités et traits (comme par exemple : la patience, l’amour, le pardon).

De plus, je ne comprenais, ni ne croyais que le prophète Jésus (a.s.) soit le fils de Dieu au sens littéral. Je pouvais comprendre que, au figuré, le prophète Jésus pouvait être décrit comme étant le fils de Dieu, de la même façon que nous tous pouvions métaphoriquement être considérés comme étant les fils et les filles d’Allah, puisqu’il nous avait tous créés !

Le point de vue chrétien (qui m’a été enseigné à l’église) est que Dieu est descendu sur terre sous la forme humaine du prophète Jésus, pour mieux nous comprendre. Le prophète Jésus est mort sur la croix pour que le « péché originel » nous soit pardonné. De plus, tous nos péchés, peu importe leur gravité, nous seront pardonnés à condition que nous nous donnions totalement au prophète Jésus. Tous ceci n’avait aucun sens pour moi et me semblait ridicule.

Pendant mes études secondaires, je ne me rappelle pas avoir appris beaucoup de choses sur d’autres religions, à part le Christianisme. Malgré cela, je respectais les autres religions tant qu’elles avaient un sens pour moi et ne contredisaient pas ce que je savais être Vrai. A la fin de mes études secondaires, j’en suis arrivé à réaliser que ce que je croyais être vrai (d’après ma compréhension de la Bible) était en contradiction avec ce qui était prêché à l’église.

Plus tard pendant mes études au collège, j’ai appris un peu plus de choses concernant l’Islam et je devins de plus en plus intéressée à approfondir mes recherches pour la religion la plus véridique. J’ai continué mes activités caritatives à l’église, mais je n’allais plus aussi souvent aux sermons dominicaux. Je voulais en apprendre plus sur l’Islam, mais aussi sur le Judaïsme, car je savais qu’il y avait beaucoup de choses en commun entre ces deux religions et le Christianisme.

Il est intéressant de noter que j’ai appris beaucoup de choses sur l’Islam, non pas grâce à un Musulman, mais grâce à un Juif. Il était un de mes professeurs au collège et il nous enseignait un cours au sujet du conflit arabo-israélien. C’était principalement un cours au sujet des problèmes d’Israël et des Palestiniens. Il nous enseignait ce qui était véridique et nous apprit qu’il y a beaucoup plus de choses en communs que de différences entre les deux groupes.

Ce professeur parlait à la fois du Judaïsme et de l’Islam, ce qui a accru mon intérêt d’en apprendre plus, en dehors des cours. A cause de ma timidité, je ne me sentais pas à l’aise pour collecter des informations en questionnant directement un Juif ou un Musulman, c’est pourquoi j’ai mené mes propres recherches en lisant tout ce que je pouvais trouver sur le sujet.

Pendant le cours donné par le Juif, un débat a débuté au sujet du hijjab. J’ai surpris mon professeur, mes camarades de classe, ainsi que moi- même, en disant que le raisonnement sur lequel s’appuie le hijjab avait du sens pour moi et que je ne voyais pas ce qu’il y avait de mal à ça. Le professeur avait expliqué que le but du hijjab était de protéger la pudeur de la femme Musulmane et que les femmes le portaient car c’était une obligation morale, Dieu leur ayant dit de se vêtir complètement, avec seulement les mains et le visage découverts.

J’ai décidé que je voulais savoir comment les gens réagiraient si je portais le voile en public. Je savais que les femmes Musulmanes étaient traitées différemment parce qu’elles portaient plus de vêtements que la plupart des femmes vivant dans le monde occidental. Je voulais vivre personnellement l’expérience d’être face aux réactions des gens par rapport à celles qui portent le hijjab.

Globalement, mon expérimentation avec le hijjab m’a amené à réaliser que je me sentais plus à l’aise, plus en sécurité et plus respectable quand je portais le voile. Bien entendu, on me regardait fixement, et parfois j’ai eu droit à des regards bizarres et inconfortables. Dans l’ensemble, je ne me souviens pas d’être un jour victime d’une agression ou d’une grossièreté quelconques.

Mes explorations m’ont mené à réaliser que devenir Juive n’avait aucun sens, parce que je me serais vue revenir en arrière du point de vue de révélations, puisque le Prophète Jésus (a.s.) n’est pas accepté par les Juifs et que je n’apprendrais rien au sujet du Nabi Mohamed (P). De plus, je ne serais pas acceptée facilement dans la communauté juive parce que je n’étais pas née juive. Je serais ainsi considérée comme étant au bas de l’ « échelle de la respectabilité et de la légitimité » de la communauté juive. Donc, même si j’avais pu apprendre l’Hébreu (ayant été acceptée dans le cours au collège) j’aurais laissé tomber le cours et j’aurais aussi abandonné tout intérêt à devenir Juive.

En commençant mes études universitaires, je faisais des recherches au sujet de l’Islam à chaque fois que j’avais du temps ou l’envie. C’est plus vers la fin de mon BA (licence), que j’ai accordé plus d’attention à mon apprentissage de l’Islam. Malheureusement, j’avais de meilleurs résultats avec les sources littéraires qu’avec les Musulmans.

Une des raisons pour lesquelles les livres étaient plus fiables que les Musulmans c’est que les Musulmans que j’ai rencontrés étaient tous des hommes qui ne pratiquaient pas l’Islam de la façon que je savais être la bonne. Je n’ai jamais essayé de parler aux Musulmans moi-même, c’étaient toujours eux qui venaient à moi. Je n’ai jamais vraiment rencontré de femmes qui faisaient la dawa (appel à l’Islam). Je me souviens d’une unique occasion où quelques femmes Musulmanes distribuaient des tracts mais, à l’époque, j’avais décidé de rester à l’écart de la majorité des Musulmans à cause de mes rencontres avec des Musulmans qui buvaient et qui voulaient seulement avoir des relations sexuelles avec moi ou avec n’importe quelle femme non-Musulmane. C’était comme si les hommes Musulmans ne considéraient pas les non-Musulmanes dignes de respect et de traitement équitable.

Après avoir fait une pause dans mes études pour décider si je devais devenir Musulmane ou non, j’ai réalisé que même si certains Musulmans ne se comportent pas comme ils le devraient, je ne devais pas laisser ma déception m’empêcher de devenir moi-même Musulmane. Arrivée à ce stade de ma vie, j’ai rencontré un Iranien qui m’a aidé à devenir Musulmane.

Hamdullilah, j’ai prononcé la chahadah avec lui, que Dieu le bénisse pour cela. Malheureusement, il ne m’a pas appris comment prier ou quoi que soit d’autre. Il ne donnait pas l’impression d’être pratiquant et il donnait plus l’impression qu’il ne voulait même pas être Musulman. J’ai décidé que ce serait mieux pour moi de couper les liens avec lui. Même après tout cela, mon intérêt pour devenir Musulmane ne s’est pas amoindri.

Je n’avais pas la moindre idée où je pourrais trouver des informations spécifiques, à qui parler ni où aller. J’avais déjà rencontré les différences entre madhab et j’étais vraiment désorientée. Par exemple, j’avais lu des hadiths des livres de Muslim et Boukhari qui n’avaient aucun sens et qui étaient absolument déraisonnables. Je me souviens de l’un d’eux où on prétendait que le Prophète (a.s.) n’était pas infaillible et commettait des péchés tels que l’adultère ou la consommation de l’alcool.

Si je n’avais pas rencontré une Chiite, grâce à mon emploi de caissière, je ne pense pas que je serais devenue pratiquante aussi tôt. Voyez-vous, je n’avais même pas réalisé que j’étais devenue Musulmane près avoir prononcé la chahadah avec le frère iranien. C’est pourquoi, je n’avais pas réalisé que je devais prier, jeûner. De toute façon, je ne savais pas comment prier et je ne savais rien des autres pratiques obligatoires.

Je me sens privilégiée d’avoir été capable de venir au Véritable Islam directement au lieu de d’abord devenir Sunnite. Il est rare que cela arrive et je sais que la seule raison pour laquelle je suis Chiite, est que Allah (swt) m’a dirigé directement vers le Droit Chemin. Sans Son aide, je serais encore perdue et à la recherche de la réalisation religieuse dont j’avais besoin.

Nous sommes tellement plus enrichis en comparaison avec les autres religions et sectes grâce à la lumière et à la vérité qui découlent du fait d’être des disciples des Ahloul Bayt (a.s). Leurs vies sont des exemples de vies pleines de dignité et de respect. Leur sagesse et leur savoir ne peuvent être revendiqués par qui que soit d’autre. Seul Dieu a le droit de revendiquer plus de savoir que les Ahloul Bayt (a.s), puisque sa Science est infinie.

Prendre exemple sur d‘autres Musulmans est très important pour tout Musulman qui veut pratiquer sa religion correctement et pour avoir une communauté de Musulmans qui place la même attention et importance en leur religion. Incha Allah, notre communauté va continuer à apprendre et à accorder plus d’importance à leur appartenance à l‘Islam. Tant que nous ne montrerons pas à l’Imam Mehdi que nous sommes préparés à son retour, il ne viendra pas…et ce que je crains le plus, c’est que son retour ne soit retardé à cause du manque d’implication et de préparation de notre communauté.

Fi amanillah,

Khadija