L'homme parfait ou la morale par excellence

L'homme parfait ou la morale par excellence
INTRODUCTION
L’homme n’a pas eu besoin de temps assez long pour commencer des recherches afin de donner une suite aux nombreuses questions et interrogations ayant trait à son existence et son but dans la création. Depuis son avènement sur terre, il n’a cessé de tenter d’y trouver des réponses. Dans la plupart des cas, il se trouve confronté à la modicité de sa connaissance ‘étant plus fondée sur des sentiments qui parfois le conduisent à l’erreur.

De là, nous trouvons que l’absolu, nécessité de la sagesse divine, a prévu l’envoi des prophètes pour servir d’annonciateur, d’avertisseur et de guides de l’humanité vers le droit chemin d’autant plus qu’Il est lui-même le créateur et l’Ordonnateur Suprême. Ainsi diverses théories ont vu le jour, toutes ayant comme ferment, la sagesse divine par le truchement de la prophétie afin de conduire l’homme vers l’objectif le plus noble et majestueux de sa création qui est la perfection.

L’Islam se présente en effet comme Message universel, éternel qui mit à profit des règles complètes, n’abandonnant nullement l’homme, pataugé dans la quête de son existence, de l’objectif de sa création en plus de sa perfection visée. Ainsi, l’Islam lui jeta certains principes qu’il est en son devoir d’observer afin d’espérer tendre vers la perfection et devenir la référence emblématique de la société dans laquelle il est appelé à vivre.

Notre étude portera sur cette quête de perfection et pour mieux l’aborder, il vaut mieux planifier la démarche qui portera sur ;

- La définition du concept "perfection" ;

- La quiddité de l’homme ;

- Le Rapport de l’homme avec la nature

- Qu’est-ce que le ‘’Moi’’ réel de l’homme, et enfin

- La conclusion.

1. LE CONCEPT PERFECTION
En dehors de sa définition classique la perfection se mérite et s’acquiert par étapes successives conduisant à sa manifestation dans la personnalité humaine.

Ainsi dit ; il revient alors à l’homme d’identifier la perfection en s’appuyant sur la sagesse universelle incarnée notamment par l’Islam à travers ses deux sources de lois qui sont premièrement le ‘’Coran’’ et la sunnat du prophète (pslf) d’une part et second à travers la personnalité qui incarne et donne plus l’exemple le plus fidèle de l’homme parfait. Et ici, le modèle est sans conteste le prophète Muhammad (pslf) comme l’a si bien déclaré le Coran ….

2. LA QUIDITTE DE L’HOMME
La réalité humaine est constituée de deux dimensions, dont l’une est immatérielle et éternelle autrement dit l’‘’esprit, et l’âme, et l’autre matérielle et temporelle qu’est le corps physique.

Toutefois ces deux dimensions sont en elles-mêmes unanimes qu’il y a là aussi d’autres sous dimensions qui ne sont pas matérielles ou palpables au sens strict du terme, mais qui délivrent et octroient à l’homme sa valeur ainsi que sa personnalité : ce sont ces valeurs telles que le sens de la justice, de l’honneur, du partage etc., lesquelles, une fois foulées aux pieds,, conduisent à la perversion et à la corruption de la société dont pourtant l’élément moteur demeure l’homme.

Comme complément à notre étude, il est mieux indiqué de présenter d’abord une certaine perfection humaine telle que proposée par un certain nombre d’écoles de pensée et que nous avons jugé opportun de résumer en faisant un tour rapide chez les producteurs, où nous trouvons entre autre que les rationalistes affirment que l’homme parfait est celui dont la raison a atteint les hauts sommets de la perfection c’est-à-dire qu’il est sage.

Or la sagesse peut-être classifiée en deux catégories : La sagesse théorique, et la sagesse pratique dont les deux formes supposent la maîtrise totale par l’homme de l’ensemble de ses instincts, des ses forces et énergie. Les passionnés adorateurs ou les ascètes quant à eux soutiennent d’après leur théorie sur le mouvement ascendant vers la passion divine, que la raison humaine n’est pas en elle-même suffisante pour atteindre sa perfection ; d’autant plus que l’essence humaine est son esprit ‘âme) dont il n’ y a en son sein que le mouvement vers Dieu, autrement dit que l’atteinte du degré de perfection de l’homme ne veut dire rien d’autre que l’auto anéantissement en Dieu.

D’autre part, les sophistes supposent que l’homme parfait est donc celui qui est capable dès lors que la capacité veut dire la Force, la puissance cette théorie affirme en même temps que la religion est une invention des faibles afin de faire face ou défier les puissants afin de les contraindre à la condescendance, la justice, la générosité et la tolérance au nom de l’humanisme pendant que d’autres courants parlent qu’il n’y a qu’une seule réalité qui consiste en la connaissance de soi d’autant plus que quiconque se connaît soi-même connaît les autres.

Ainsi il n’y a à cet effet qu’une seule force en présence qui est celle de la maîtrise de soi. Faisant la somme de toutes ces propositions, il convient cependant d’aborder le point de vue de l’Islam laquelle de son côté met un accent particulier sur l’opposabilité et la capacité de la Raison à faire accéder à la vraie connaissance en même temps que celle-ci n’affirme pas d’une façon péremptoire que la Raison elle-même est l’essence de l’homme.

Car il n’y a pas que seule la Raison qui fait face à la foi celle-ci n’est qu’un des éléments de la foi, pendant que la structure essentielle et basique sur laquelle se fonde la doctrine islamique en sorte que la valeur de la foi dans sa nature est la préalable de l’acte : «Sauf ceux qui croient et font œuvre pieuse». Ceci pour démontrer à suffisance que c’est pour l’Islam c’est du cœur que vient le consentement sans pour autant minimiser la Raison : l’homme parfait à cet égard est celui qui ne se prive pas de s’ouvrir sur l’extérieur en se limitant dans son cercle personnel comme pendant que les ascètes qui exagèrent dans leur mépris de la Raison prêchant ‘’l’auto anéantissement’’, la destruction de l’égocentrisme et l’orgueil.

L’Islam par contre insiste sur la dignité et la manifestation de son humanité car celles-ci constituent en fait la voie par excellence donnant accès à la connaissance de dieu ; connaissance qui ne peut être possible que par l’argumentation et les preuves faisant qu’il n’y ait aucun obstacle entre l’homme en marche et son Seigneur :

"Certes a réussi quiconque l’a purifier (c’est-à-dire l’âme) et certes échoué quiconque l’a perverti". Et prophète Muhammad a été l’incarnation de cette réalité.

3. RAPPORT DE L’HOMME AVEC LA NATURE
C’est un peu comme le rapport qu’il y a entre l’agriculteur et son jardin ; c’est-à-dire que ceci n’est nullement une fin en soi mais un moyen. Ainsi, la vie ici-bas n’est qu’un jardin pour l’au-delà où la statut de l’homme y est plus que celui d’un animal. Ainsi peut-on résumer les actes humains en trois catégories :

- les actes moraux par lesquels l’homme est plus élevé que la bête

- les actes incompatibles avec la morale par lesquels l’homme devient plus vil que la bête et enfin

- les actes irrationnels qui n’ont aucun lien avec la morale.

Face à l’esprit de vérité qui doit présider tout acte ou comportement, c’est la chute de l’homme ou bien son atteinte par des maladies psychologiques telles que la convoitise, la cupidité, l’égoïsme ou la haine qui le poussent à penser qu’il est au dessus des autres sans oublier qu’une telle prétention n’est qu’une façon de se tromper soi-même.

Le Coran l’affirme sans équivoque : "Dit : « [C’est] plutôt votre "moi" qui vous entraîne à [commettre] un acte [répréhensible]. [Je dois faire preuve d’] une belle patience. Il se peut que Dieu me les ramènera tous les deux. Car, c’est Lui l’Omniscient, le Sage »(1)