Le livre de la Purification rituelle (Tahara) Guide pratique du Musulman

Guide pratique du Musulman
Ayatullah al-Uzma Sayyid Ali Husseyni Khaméné'i
Réponses Apportées lors de Consultations de Jurisprudence Islamique
Les actes d'adoration ('ibada)
Le livre de la Purification rituelle (Tahara)
Les dispositions relatives à l'eau:
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Q.74: Si la partie basse d'un cours d'eau (dont le volume est inférieur à un "Kor"(18) ) ruisselant sans pression de haut en bas d'une pente entre en contact avec une impureté quelconque, la partie haute du cours d'eau garde-t-elle sa pureté?
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R. - La partie haute de ce cours d'eau est pure, la pente permettant son ruissellement du haut en bas.

18- Kor: C'est le volume d'eau qui remplit un récipient de trois empans cubes (3 empans de longueur, de largeur et de hauteur), soit 384 litres (NDT).

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Q.75: Après le lavage d'un linge ou d'un vêtement impur dans de l'eau courante ou dans de l'eau stagnante dont le volume est égal (ou supérieur) à un kor, faut-il le presser hors de l'eau ou dans l'eau afin de le purifier?
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R. - Il n'est pas nécessaire de presser un linge (ou autre objet) lavé dans l'eau courante ou dans l'eau kor afin de le rendre pur. Il suffit pour cela de faire sortir l'eau contenue dans ce linge par tout moyen possible, même en le secouant fortement.

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Q.76: Quel est le hokm concernant les ablutions (Wudhû') et les bains rituels (ghosl) accomplis avec de l'eau naturellement très riche en sels minéraux (telle les eaux de la mer et de certains lacs) ?
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R. - Le fait que l'eau soit très riche en sels minéraux n'empêche pas qu'elle soit " Mutlaq" (pure), et il suffit que l'eau soit "mutlaq" pour qu'on puisse l'utiliser à des fins rituelles

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Q.77: Faut-il avoir la certitude que le volume de l'eau qu'on veut utiliser à des fins rituelles est égal à un "Kor" , ou nous suffit-il de le supposer (comme l'eau que l'on utilise dans le train)?
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R. - S'il est acquis que le volume de l'eau est égal (ou supérieur) à un Kor, on pourra l'utiliser à des fins rituelles.

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Q.78: Doit-on tenir compte des dires des garçons qui n'ont pas encore atteint l'âge de la puberté à propos de la question de la purification (tahârah) et de l'impureté (najassah), sachant qu'il est très pénible pour les parents de vérifier l'observance, après chaque usage des W.C. par leurs fils, de la tahârah tant qu'ils n'ont pas atteint l'âge de 15 ans.
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R. -On peut tenir compte de la parole d'un garçon proche de l'âge de la puberté

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Q.79: On ajoute parfois à l'eau certaines substances qui lui donnent la couleur du lait. L'eau aura-t-elle alors le statut de l'eau "mudhâf'(19)? Si oui, peut-on l'utiliser pour les ablutions et les autres cas de purification?
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R. - Cette eau n'aura pas le statut de l'eau mudhâf.

19- L'eau mélangée (mâ'-ul mudhâf) est soit l'eau ou le jus extrait de quelque chose (par exemple d'un melon, d'une rose, etc ... ), soit de l'eau mélangée à autre chose (par exemple contenant tellement de sable qu'on ne peut plus la considérer comme de l'eau). L'eau mélangée ne purifie rien et n'est valable ni pour le ghosl, ni pour le wudhû.

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Q.80: Quelle est la différence entre l' " eau Kor" (mâ-ul kor) et l' " eau courante" (mâ-ul jari) en ce qui concerne la question de la purification?
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R. - Il n'existe aucune différence entre l'eau kor et l'eau courante concernant la question de la purification.

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Q.81: Peut-on faire le wudhû' avec de l'eau provenant de la vapeur d'eau salée qu'on a fait bouillir?
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R. - Si l'eau provenant de la distillation d'eau salée a tous les caractères de l'eau "mutlaq" , on pourra l'utiliser pour la purification.

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Q.82: Est-il nécessaire de presser les vêtements souillés après les avoir lavés dans de l'eau dont le volume est supérieur à un Kor (mâ-ul Kassir), ou suffit-il de les mouiller dans l'eau après avoir enlevé leur impureté?
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R. - Il n'est pas nécessaire de les presser, et il suffit de les tremper et les remuer dans l'eau.

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Q.83: Une natte ou une carpette souillée sera-t-elle purifiée par l'eau coulant d'un tuyau relié au robinet sur le lieu de la souillure, ou faut-il tout d'abord en éloigner l'eau de lavage?
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R. - Il n'est pas nécessaire d'éloigner l'eau de la lavage lorsqu'on est en train de purifier un objet donné avec l'eau du robinet. Car l'objet sera purifié une fois l'eau arrivée sur le lieu souillé après qu'on ait enlevé l'impureté et éloigné l'eau de lavage

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Q.84: Afin de purifier un pied souillé, il faut effectuer quinze pas de marche. Mais doit-on effectuer ces pas avant ou après l'enlèvement de l'impureté? Le pied sera-t-il vraiment purifié si l'impureté disparaît après qu'on ait effectué quinze pas de marche.
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R. - Il n'est pas nécessaire, dans ce cas, d'effectuer quinze pas de marche, et il suffit de marcher jusqu'à ce que l'impureté ait disparu.

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Q.85: Le fait de marcher sur des routes asphaltées purifie-t-il la plante souillée des pieds?
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R. - Un sol asphalté ou bitumé ne peut purifier la plante des pieds ni les semelles des chaussures souillées

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Q.86: Le soleil est-il compté parmi les purificateurs? Si oui, quelles sont les conditions selon lesquelles le soleil purifie les choses?
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R. - La terre et tout ce qui est sur le sol ( tel les bâtiments, les portes, etc.) sont purifiés par le soleil à condition que l'impureté soit d'abord enlevée et que les choses citées auparavant soient humides lorsque le soleil se lève sur elles.

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Q.87: Comment doit-on purifier les vêtements souillés qui donnent à l'eau une coloration donnée?
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R. - Si la dissolution de la couleur des vêtements ne transforme pas l'eau en une eau " mudhâf " (mélangée), les vêtements seront purifiés si l'on verse tout simplement de l'eau dessus.

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Q.88: Si on met de l'eau dans un récipient afin de prendre un bain rituel de "janâbah" (impureté rituelle d'origine sexuelle), et si, lors de l'accomplissement du bain, de l'eau tombe du corps dans le récipient, l'eau du récipient restera-t-elle pure? Et y-a-t-il un empêchement légal d'utiliser l'eau restante pour achever son bain?
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R. - Si l'eau qui tombe vient de la partie purifiée du corps, l'eau du récipient restera pure et rein n'empêchera d'utiliser cette eau pour achever soit bain rituel.

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Q.89: Est-il possible de purifier un four bâti avec de l'argile mélangée à de l'eau impure?
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R. - Il suffit de purifier par un lavage la face extérieure du four, là où on accroche la pâle à pain pour la faire cuire.

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Q.90: La graisse animale impure dont la nature a acquis une qualité nouvelle grâce à une opération chimique restera-t-elle toujours impure? Ou bien faut-il la considérer comme pure selon la règle de la transformation (istihâlah)?
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R. - Les matières impures ou les éléments animaux de consommation interdite ne deviendront pas purs même s'ils acquièrent une nouvelle qualité par le fait d'être soumis à une opération chimique.

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Q.91: Dans notre village, se trouve un bain public du plafond duquel des gouttes d'eau, formées par la vapeur d'eau refroidie à son contact avec le plafond, tombent sur la tête des baigneurs; cela nous fait poser la question suivante: Les gouttes d'eau qui tombent du plafond sur la tête des baigneurs sont-elles pures? Et les "ghosls" accomplis dans ce bain public sont-ils valides?
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R. - La vapeur d'eau de la salle du bain et les gouttes d'eau qui se forment ainsi sont pures. Et le fait que ces gouttes d'eau tombent sur le corps des baigneurs ne les souille pas et n'annule pas leurs "ghosl".

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Q.92: Les microbes et les éléments minéraux pollués que contient une eau potable font, d'après les résultats des recherches scientifiques, augmenter son poids spécifique d'un dixième pour cent (1/10%). Mais le processus de filtrage moderne débarrasse l'eau des microbes et des éléments minéraux nuisibles en procédant à des opérations physiques, chimiques et microbiologiques qui rendent cette eau du point de vue physique(couleur, goût et odeur), chimique (éléments minéraux pollués) et microbiologique (microbes nocifs et oeufs de parasites) plus propre et plus hygiénique que l'eau des rivières, des lacs et surtout que l'eau utilisée dans l'irrigation. Si l'eau destinée à l'utilisation par l'homme est impure, sera-t-elle légalement pure une fois soumise à ces opérations de filtrage que l'on peut considérer comme une opération de transformation (istihâlah), ou restera-t-elle impure malgré cette filtration?
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R. - La transformation (istihâlah) de l'eau destinée à l'utilisation ne peut s'effectuer par le seul fait de débarrasser l'eau des microbes et des éléments minéraux pollués, mais par la vaporisation de l'eau puis la retransformation de cette vapeur en eau. Ces opérations de transformation ne doivent être effectuées que lorsqu'on est sûr de l'impureté de l'eau.

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Q.93: Dans notre région, on lave le cadavre d'un mort sur un brancard du bois. Supposons que le cadavre eût sur lui quelque impureté et que le bois du brancard ait absorbé la première lavure; dans ce cas, le bois sera-t-il purifié en même temps que la purification du cadavre?
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R. - Le brancard est purifié en même temps que le cadavre, et il n'est nullement nécessaire de le purifier à part.

Les usages aux toilettes
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Q.94: E'tant donné que les nomades qui se déplacent fréquemment n'ont souvent pas assez d'eau pour purifier, après avoir uriné, l'orifice d'évacuation d'urine, peut-on le purifier, dans ce cas, en se servant de bois ou de pierres?
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R. - L'orifice d'évacuation d'urine ne petit être purifié sans eau. Mais en cas d'impossibilité de le faire à cause du manque d'eau, la Prière sera considérée comme valide.

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Q.95: Que doit-on faire, en cas d'insuffisance d'eau, pour purifier l'anus et l'orifice d'évacuation d'urine?
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R. - Concernant l'orifice d'évacuation, d'urine il suffit de le laver une fois à l'eau. Quant à l'anus, il faut le laver à l'eau jusqu'à disparition de l'impureté et de ses traces.

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Q.96: Selon une coutume courante, un homme qui veut accomplir le wudhû doit, après avoir uriné, faire ce qu'on appelle l"'istribrâ"'(20). Or je suis atteint au niveau des parties génitales d'une plaie qui saigne à chaque fois que je presse la voie urinaire pour faire l"'istribrâ"'; le sang sortant de la plaie se mélange à l'eau utilisée pour la purification, ce qui rend impurs mes vêtements et la partie de mon corps touchée par cette eau mélangée. Il est très probable que si je m'abstiens de faire l"'istribrâ"' , la plaie se cicatrisera; alors que si je continue à faire cette pratique, il faudra une longue période pour que la plaie se cicatrise. Veuillez donc m'indiquer ce que dois-je faire.
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R. - L " istibrâ ' " n'est pas une obligation en elle même, et S'il cause des préjudices, il sera défendu de le pratiquer. Mais si l'on ne fait pas l"isitibrâ " après avoir uriné et qu' on sent une humidité, il faut la considérer comme provenant de l'urine et refaire à nouveau le wudû.

20- L' " istibrâ' " (processus du nettoyage de l'urètre): Est un acte conseillé (mustahab) aux hommes après avoir uriné. Il a pour but de s'assurer qu'il ne reste plus d'urine dans l'urètre, et cela en pressant trois fois la partie du corps allant de l'anus jusqu'à la pointe de circoncision du pénis pour faire sortir l'urine restant dans l'urètre. (NDT)

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Q.97: Je suis un jeune étudiant gêné par le problème suivant:quelques minutes après que j'urine, un liquide au volume égal à quelques gouttes sort chaque fois de mes voies urinaires. Mais depuis que j'ai commencé à pratiquer l"'istibrâ"', le volume de ce liquide n'atteint plus d'un quart d'une goutte. Peut-on considérer ce liquide comme pur et ainsi donc, ma Prière comme valide? Ou bien est-il impur et ainsi donc, ma Prière invalide?
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R. - L'humidité suspecte qui sort des voies urinaires après l"istribâ" est jugée comme pure, sauf dans le cas où on a de la certitude qu'elle provient de l'urine

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Q.98: Parfois, après avoir uriné et fait l"'istibrâ"', une humidité semblable à l'urine sort involontairement de l'homme. Peut-on, dans ce cas, considérer cette humidité comme pures ? Et si l'homme n'y a pas prêté attention que par hasard et qu'après un certains temps, quel hokm peut-on donner aux Prières qu'il a accomplies après la sortie de cette humidité? Doit-il prendre en considération à l'avenir cette humidité sortant involontairement après l"'istibrâ"'?
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R. - Il ne faut pas considérer comme urine l'humidité qui sort après l'istibrâ "', et il ne faut pas s'enquérir de son origine car elle est jugée pure.

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Q.99: Veuillez élucider la question de l'humidité qui sort d'ordinaire de l'homme.
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R. - L'humidité qui sort parfois après le temps de l'éjaculation est appelée 'AL-Wezi"; celle qui sort après avoir uriné est appelée " Al-Wedi" (qui est plutôt une sécrétion prostatique); quant à celle qui sort parfois en conséquence des caresses entre conjoints, elle est appelée "Al-mezi". Ces trois sortes d'humidité sont toutes pures et n'invalident pas l'état de pureté de l' homme.

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Q.100: L'installation des W.C. dans notre maison ne diverge que de 20 à 22 degrés de la direction de la qibla. Devons-nous dans ce cas changer cette installation pour qu'elle soit dans une direction distincte de celle de la qibla?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à cela lorsque la direction de l'installation des W.C. est suffisamment différente de celle de la qibla.

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Q.101: Je suis atteint par une maladie au niveau des voies urinaires, de sorte que même après l"'istibra"', je sens toujours qu'il y a une émission involontaire d'urine, ce qui rend souvent mes sous-vêtements humides. Malgré la consultation d'un médecin et l'application de ses conseils, je n'ai pu obtenir aucun résultat satisfaisants Veuillez donc m'indiquer ce que dois-je faire dans ce cas.
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R. - On ne doit pas prêter attention au doute qu'on peut avoir concernant l'émission involontaire d'urine après l"istibrâ". Mais lorsqu'on a de la certitude que c'est de l'urine qui ne cesse de couler goutte à goutte, il faut appliquer les règles concernant le cas d'un énurétique (Maslous) (21) ' bien traité dans le guide pratique (Rissâlah) écrit par l'Imam Khomeyni que Dieu l'agrée).

21- Lorsqu'un énurétique (maslous) laisse souvent échapper involontairement de l'urine goutte à goutte, il ne lui est pas permis de faire deux prières avec un seul " wudhû": Il doit, par attitude de précaution, faire le "wudhû" pour chaque prière. Il faut mieux, pour un "maslous', conserver sa verge dans un sac contenant par exemple du coton pour empêcher le reste de son corps et ses sous vêtements d'être souillés par l'urine, car dans ce cas il ne sera pas obligé de changer ou de purifier le sac pour chaque prière, mais il vaut mieux, si ce n'est pas nocif pour lui, de nettoyer le gland de sa verge chaque fois qu'il doit faire les ablutions. Un "maslous" n'est pas obligé de refaire après sa guérison les prières qu'il accomplissait lors de sa maladie, sauf s'il est bien guéri avant l'expiration du temps légal de la dernière prière. (NDT)

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Q.102: Comment faire l"'istribrâ"' avant l"'istinjâ"' (nettoyage de l'anus souillé de matières fécales)?
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R. - Il n'y a pas de différence entre la manière de faire l"'Istribrâ"' avant ou après l' " istinjâ ".

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Q.103: Pour trouver un travail dans une société ou un établissement quelconque, il faut passer des examens médicaux où on est obligé parfois de découvrir ses parties intimes. Cela est-il permis, surtout lorsqu'on sait que la fait de trouver un travail est une nécessité pressante?
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R. - Il n'est pas permis de dévoiler ses parties intimes devant autrui même si cela est nécessaire pour trouver un travail, sauf dans le cas où le fait de trouver un travail représente une nécessité pressante, dont l'abandon serait très nuisible pour la personne en question.

Les règles des ablutions (Wudhû)
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Q.104: Ayant fait mon Wudhû dans l'intention d'accomplir la Prière du crépuscule (Maghrib), puis-je toucher le Saint Coran et accomplir la Prière de la nuit (Ichâ') avec le même Wudhû?
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R. - Si tu as correctement fait tes ablutions, tu pourras accomplir tous les actes rituels conditionnés par l'état de la pureté rituelle.

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Q.105: Enlever la perruque qu'un homme met sur sa tête le tracasse. Lui est-il permis, lors des ablutions, de faire l'essuyage sur cette perruque?
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R. - Il n'est pas permis, lors des ablutions, de faire l'essuyage sur une perruque, il faut l'enlever et essuyer directement sur la peau du crâne sauf si on ne peut l'enlever pour une raison de force majeure.

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Q.106: On m'a dit qu'il faut se contenter de verser, lors du wudhû, deux fois de l'eau sur le visage, car la troisième fois invaliderait le wudhû. Cela est-il vrai?
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R. - il n'est pas défendu de verser plus que deux fois de l'eau sur le visage. Mais il est interdit, lors du wudhû, de laver plus que deux fois le visage et les mains.

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Q.107: Doit-on considérer les matières grasses secrétées naturellement par le corps humain comme un voile qui empêche l'eau, lors du wudhû, de toucher directement la peau?
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R. - On ne doit pas les considérer comme un voile, sauf si la personne concernée voit que leur abondance forme une couche qui empêche l'arrivée de l'eau sur la peau et les cheveux.

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Q.108: Durant un temps, je ne faisais pas l'essuyage des pieds lors du wudhû comme c'est prescrit à partir de l'extrémité des orteils, mais j'essuyais uniquement le dessus du pied et le dessus des orteils. Ma manière de faire le wudhû était-elle valide? Si non, dois-je refaire toutes les Prières que j'accomplissais avec cette manière de faire le wudhû?
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R. - Si l'essuyage des pieds ne commence pas par les extrémités des orteils, le wudhû sera invalide et il faudra refaire les Prières déjà accomplies avec un tel wudhû; Mais si l'on doute que l'on a commencé ou non l'essuyage des pieds à partir des extrémités des orteils, le wudhû et les Prières qu'on accomplissait seront considérés comme valides.

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Q.109: Est-ce par le "Ka' b" que l'on doit achever, lors du wudhû, l'essuyage du pied?
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R. - Il est notoire que le "Ka' b" est la partie proéminente supérieure du pied, mais il faut, par précaution, finir l'essuyage du pied, lors du wudhû, par la cheville.

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Q.110: Quel est le hokm d'accomplissement du wudhû dans les mosquées, les postes frontaliers et les services administratifs construits par l'E'tat dans tous les pays islamiques?
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R. - Il n'y a pas de mal à cela, et rien n'empêche de par la Chari'a d'y accomplir le wudhû.

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Q.111: Est-il interdit de verser plusieurs fois de l'eau sur le visage, mais en seul lavage? Et quel est le fatwâ concerné lorsqu' on a l'intention de faire un seul lavage du visage tout en versant plusieurs fois de l'eau, mais qu'on constate ensuite qu'on a lavé, par oubli, le visage plus d'une fois?
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R. - L'important ici est d'avoir l'intention de faire un seul lavage du visage, et il n'est pas interdit d'y verser de l'eau plusieurs fois.

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Q.112: Si nous faisons dériver par des adducteurs l'eau d'une source jaillissant d'un terrain appartenant à une personne donnée jusqu'à une région située à plusieurs Kilomètres de la source, cela exigera de faire passer les adducteurs le long des autres terrains appartenant à des personnes différentes. Notre question est la suivante: Au cas où les propriétaires de ces terrains ne sont pas satisfait du passage des adducteurs d'eau dans leurs terrains respectifs, sera-t-il permis pour nous de nous servir de cette eau pour le wudhû, le ghosl et les autres actes de purification rituelle?

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R. - Si la source jaillit toute seule, sans intervention de personne qu'on la fait ruisseler dans des adducteurs avant qu'elle ne ruisselle d'elle-même sur la terre, et qu'on s'est uniquement servi pour cela des bordures dit terrain dans lequel se trouve la source et des bordures des autres terrains par lesquels passent les adducteurs, on pourra dans ce cas bénéficier de cette eau à condition que cette utilisation ne soit pas considérée par la coutume courante comme une usurpation de ces terrains.

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Q.113: Il se trouve que la pression de l'eau dans notre quartier est très basse, surtout aux étages supérieurs où elle devient très faible, de telle sorte que l'eau n'arrive souvent pas à monter dans les tuyaux. De plus, certains de nos voisins ont installé des pompes à eau; lorsqu'ils les mettent en fonction, l'eau est complètement coupée aux étages supérieurs, alors qu'aux étages inférieurs, si elle n'est pas coupée, sa pression sera si affaiblie qu'on ne pourra plus en bénéficier. Ce problème s'aggrave encore au moment où les habitants du bâtiment commencent à faire leur wudhû et leur ghosl pour l'accomplissement de la Prière. Par ailleurs, la société des eaux ne permet pas qu'on installe de pompe à eau, et lorsqu'elle prend connaissance de ces installations, elle les fait enlever, et inflige une amande aux propriétaires. Cela dit, permettez-nous de vous poser les deux questions suivantes:

a. Est-il dans ce cas légalement permis selon la Loi islamique, d'installer une pompe à eau?
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b. Supposons que cette installation soit légalement interdite; quel est donc le fatwâ qu'on peut donner à propos du wudhû et du ghosl qu'on accomplit lors du fonctionnement de la pompe à eau?

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R. - D'après les données mentionnées dans la précédente question, toute installation et utilisation d'une pompe à eau est illicite, et l'accomplissement du ghosl et du wudhû, dans ce cas, pose un réel problème légal du point de vue islamique.

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Q.114: Que pensez-vous de l'accomplissement du wudhû avant le temps de la Prière? Dans l'un de vos fatwâs, vous avez dit que si le wudhû est effectué dans un temps proche du temps de la Prière, cette Prière sera valide. Quel est donc le laps de temps que vous proposez entre le Wudhû et la Prière?
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R. - Ce qui est admis ici est le laps de temps adopté, par la coutume, comme le plus proche du début du temps prescrit de la Prière et dans lequel on peut faire, sans inconvénient le Wudhû pour accomplir la Prière en question.

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Q.115: Est-il recommandé d'essuyer, lors du wudhû, le dessous des orteils?
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R. - L'essuyage du pied, lors du wudhû, doit se faire à partir des extrémités des orteils jusqu'à la cheville; quant à l'essuyage du dessous des orteils, il n'est nullement confirmé dans le fiqh.

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Q.116: Quel est le hokm concernant l'attouchement du robinet lorsqu'on l'ouvre et le ferme au cours du lavage du visage et des mains pour le wudhû?
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R. - Cela n'invalide pas le wudhû; mais si après avoir lavé la main gauche et avant de l'avoir utilisée pour l'essuyage du pied gauche, on touche le robinet mouillé, cela posera un problème pour la validité du wudhû si l'eau du wudhû suspendue à la main se mélange à l'eau coulant du robinet

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Q.117: Certaines femmes pensent que le vernis à ongles n'empêche pas la validité du wudhû, et qu'il est permis d'essuyer les pieds sur des chaussettes fines et transparentes. Quelle est votre opinion à ce propos?
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R. - Si le vernis à ongles empêche le contact direct de l'eau sur les ongles, le wudhû sera invalide Par ailleurs, l'essuyage des pieds sur les chaussettes, même si elles sont très transparentes, est strictement illicite.

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Q.118: Est-il permis à une personne "maslous" (énurétique) d'écouter le sermon du Vendredi et de participer avec le même wudhû à la Prière du Vendredi et de Asr?
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R. - Il faut que cette personne fasse le wudhû juste avant l'accomplissement de la Prière du Vendredi, ensuite refasse le wudhû juste avant la Prière de Asr, sauf dans le cas où son premier wudhû n'a pas été invalidé par les invalidants du wudhû (comme le sortie d'urine, de fèces, de gaz intestinaux par voie anale, etc .. ): il peut alors accomplir les deux prières avec ce même wudhû.

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Q.119: Est-il permis à un énurétique (maslous)(suite à une section de la moëlle épinière) de retarder sa Prière après avoir fait le wudhû dans le but de pouvoir participer à la Prière en communauté?
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R. - Si l'urine ne cesse de couler goutte à goutte après l'accomplissement du wudhû, il doit faire sa Prière tout de suite, sans laisser de délai entre le wudhû et elle.

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Q.120: Celui qui ne peut faire tout seul son wudhû aura recours à une autre personne pour l'aider à se laver le visage et les mains; ensuite , il essuiera lui-même sa tête et ses pieds. Mais s'il est incapable de faire l'essuyage, c'est alors l'autre personne qui prendra la main mouillée du malade pour la lui passer sur la tête et les pieds. Au cas où le malade ne peut bouger sa main, la personne aidant humidifiera sa propre main à partir de l'humidité existant sur la main du malade et procédera à cet essuyage. Notre question est la suivante: que doit faire la personne aidant si le malade a la main coupée?
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R. - Si le malade a la main coupée, la personne aidant humidifiera sa propre main à partir de l'humidité du bras du malade, puis procèdera à l'essuyage. Et s'il n'a pas non plus de bras, la personne aidant prendra l'humidité du visage du malade et lui essuiera la tête et les pieds.

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Q.121: Près du lieu où nous faisons la Prière du vendredi, il y a des toilettes pour faire le wudhû qui appartiennent à la grande mosquée de la ville, mais dont la facture d'eau est payée indépendamment du budget de la mosquée. Est-il permis à ceux qui participent à la Prière du vendredi d'utiliser cette eau pour accomplir leur wudhû?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à cela; puisque cette eau est destinée en général aux Prieurs pour faire leur wudhû.

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Q.122: Le wudhû fait pour accomplir les Prières de Midi(dhohr) et de l'Après-midi (Asr) suffit-il, s'il est toujours valide, pour accomplir les Prières de Maghrib et d'Ichâ', ou bien faut-il faire un wudhû pour chacune de ces Prières?
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R. - On peut faire autant de Prières qu'on veut avec un seul wudhû tant qu'il n'est pas invalidé.

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Q.123: Est-il permis de faire le wudhû avant le temps prescrit de la Prière?
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R. - Il n 'y a pas d'inconvénient à faire le wudhû dans un court laps de temps avant le temps prescrit de la Prière obligatoire.

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Q.124: E'tant atteint d'une paralysie au niveau des membres inférieurs, je me trouve obligé de marcher à l'aide de deux béquilles en bois et d'une paire de chaussures médicales qu'il m'est impossible d'enlever pour m'essuyer les pieds à chaque fois que je fais le wudhû. Veuillez donc m'indiquer mon devoir légal concernant l'essuyage de mes pieds.
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R. - Si l'enlèvement de vos chaussures vous est impossible, il vous suffira donc de faire l'essuyage sur les chaussures même et dans ce cas, votre wudhû sera valide.

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Q.125: Si après une marche de plusieurs "farsakh"(22), on ne trouve que de l'eau sale pour faire le wudhû, doit-on faire le tayammum (23) ou doit-on faire le wudhû avec cette eau sale?
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R. - Si l'eau trouvée est pure et que son utilisation ne cause pas de préjudice, le wudhû sera obligatoire, et on ne sera pas dans l'obligation de faire le tayammum.

22- Un farsakh légal est une unité de longueur qui équivaut à un peu moins de 5.5 Km.

23- Le tayammurn est une sorte des ablutions autorisée avec de la terre, du sable, etc.. qu'on la pratique dans certaines circonstances, bien détaillées dans les Rissâlah, à la place des ablutions ou du lavage rituel.

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Q.126: Le wudhû en lui- même est-il recommandé? Peut-on aussi accomplir une Prière obligatoire avec un wudhû qu'on a accompli dans le seul but d'avoir la satisfaction de Dieu avant le temps de cette Prière?
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R. - Il est légalement préférable d'avoir toujours le wudhû pour être en état de pureté. Il est aussi permis d'accomplir la Prière obligatoire avec un wudhû recommandé.

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Q.127: Que doit-on faire, lorsqu'on doute en permanence de la validité du wudhû qu'on a accompli, pour aller à la mosquée, faire la Prière et réciter le Coran?
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R. - On ne doit pas prendre en considération le doute en la validité de son wudhû, avec lequel on peut accomplir la Prière et réciter le Coran, sauf dans le cas où il a la certitude qu'on a invalidé.

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Q.128: Pour que le wudhû soit valide, faut-il verser de l'eau sur tout le bras et la main, ou suffit-il de les essuyer avec l'autre main humide?
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R. - Il faut que l'eau soit répandue par l'autre main sur tout le bras et la main en question, alors que l'essuyage avec une main humide ne suffit pas.

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Q.129: Lors du wudhû, peut-on essuyer la tête avec la main gauche à la place de la main droite? Est-il permis par ailleurs de faire l'essuyage de la tête du bas vers le haut (c'est-à-dire du front vers le sommet de la tête)?
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R. - Il n'est pas interdit lors du wudhû d'essuyer la tête avec la main gauche, mais il est préférable, par précaution, de le faire avec la main droite. Il faut également opter pour l'attitude de précaution dans l'essuyage du haut vers le bas, c'est-à-dire depuis la raie des cheveux au sommet de la tête vers le front. Mais il est également acceptable de faire cet essuyage dans le sens contraire

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Q.130: Suffit-il en essuyant la tête, d'humidifier les cheveux, ou bien faut-il que l'humidité de la main qui essuie atteigne le cuir chevelu? Et si l'on utilise une perruque, comment doit-on s'essuyer la tête?
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R. - L'essuyage du cuir chevelu n'est pas obligatoire. Et en cas d'impossibilité d'enlever la perruque, il suffit de faire l'essuyage dessus.

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Q.131: Quel est le fatwâ concerné lorsqu'on laisse s'écouler un laps de temps entre les différents actes rituels du wudhû ou du ghosl?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à ce qu'on laisse s'écouler un certain laps de temps (Adamul mo-walat) entre les différents actes rituels du ghosl, Quant au wudhû, si on s'arrête pendant un temps suffisamment long pour que les premiers membres qui ont fait l'objet du wudhû sèchent avant qu'on procède à l'ablution des autres membres concernés, le Wudhû sera invalide.

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Q.132: Que doit faire par rapport à ses ablutions et à ses Prières celui qui n'arrive pas à contrôler la sortie, même en petite quantité, de ses gaz intestinaux?
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R. - S'il ne peut préserver soit wudhû pendant un laps de temps suffisant pour l'accomplissement de la Prière, et qu'il lui est difficile d'abandonner la Prière pour refaire à nouveau le wudhû il n'y aura pas alors d'inconvénient à ce qu'il accomplisse une Prière avec un seul wudhû c'est-à-dire qu'il peut se contenter de faire un seul wudhû pour chaque Prière même Si le Wudhû devient invalide lors de l'accomplissement de la Prière.

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Q.133: Certains des habitants d'une résidence refusent de payer leur part des charges collectives de leur bâtiment. Leurs actes d'adoration (comme la Prière, le jeûne, etc ... ) sont-ils invalides du point de vue islamique?
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R. - Ces personnes bénéficiant des services collectifs, chacune d'entre elles doit payer sa part des charges collectives du bâtiment, si l'une d'entre elles s'abstient volontairement de payer ce qu'elle doit tout en bénéficiant des services collectifs, ses ablutions et son ghosl et part conséquent sa Prière et son jeûne seront, sans doute invalides.

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Q.134: Quelqu'un a fait le ghosl de janâbah (impureté rituelle d'origine sexuelle) et quelques heures après, lorsqu'il a voulu faire la Prière, il a mis en doute la validité de son ghosl. Dans ce cas, est-il possible pour lui de faire le wudhû par précaution?
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R. - Le wudhû dans ce cas n'est pas obligatoire, mais il a y a pas d'inconvénient à le faire par précaution.

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Q.135: Un enfant qui n'a pas encore atteint l'âge de puberté peut-il être concerné par les conséquences rituelles de l'impureté mineure? Et peut-on lui permettre de toucher l'écriture du Saint Coran?
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R. - Oui, l'enfant est concerné par les conséquences rituelles de ce qui invalide le wudhû mais on ne doit pas l'empêcher de toucher l'écriture du Saint Coran.

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Q.136: Quel est le hokm concerné si l'un des membres du wudhû, après avoir été lavé, est atteint par une impureté avant qu'on ait terminé l'accomplissement du wudhû?
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R. - Cela n'invalide pas le wudhû mais il faut purifier ce membre souillé de son impureté pour pouvoir accomplir la Prière

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Q.137: L'existence de quelques gouttes d'eau sur les pieds au moment de les essuyer pour le wudhû pose-t-il un problème légal ?
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R.- Il faut d'abord sécher les quelques gouttes d'eau se trouvant sur les pieds avant de les essuyer lors du wudhû.

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Q.138: Peut-on négliger l'essuyage du pieds droit, lors du wudhû, si on a le bras droit amputé à l'épaule?
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R. - Non, mais on doit l'essuyer de la main gauche.

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Q.139: Quel est le fatwâ concernant celui qui n'a pris connaissance de l'invalidité de son wudhû qu'après avoir achevé l'accomplissement d'un acte d'adoration rituel conditionné par la validité du wudhû?
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R. - Il doit refaire le wudhû et tous les actes rituels qu'il a accomplis et qui sont conditionnés par l'état de la purification rituelle (tels la Prière, etc ... ).

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Q.140: Comment doit-on faire les ablutions lorsque même en mettant un pansement sur une blessure, le sang ne cesse pas de couler au niveau des parties du corps concernées par le wudhû?
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R. - Il faut dans ce cas choisir un pansement à travers lequel le sang ne peut plus passer (de nylon par exemple).

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Q.141: Faut-il, lors des ablutions par immersion (wudhû irtimâcî), tremper d'un seul coup les mains et le visage plusieurs fois dans l'eau ou suffit-il de le faire deux fois seulement?
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R. - Il est permis de tremper deux fois dans l'eau les mains et le visage: la première fois dans l'intention du lavage obligatoire, et la deuxième dans l'intention du lavage recommandé. Quant aux mains, il faut avoir l'intention de les laver en les retirant de l'eau afin de pouvoir utiliser leur humidité dans l'essuyage de la tête et des pieds.

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Q.142: Est-il déconseillé de sécher l'humidité résultant du wudhû? Autrement dit, est-il recommandé de ne pas sécher l'humidité résultant des ablutions?
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R. - Il n y a pas d'inconvénient à ce que l'on utilise une serviette ou un morceau d'étoffe pour sécher l'humidité résultant des ablutions.

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Q.143: La teinture que les femmes utilisent ordinairement pour teindre leurs cheveux et leurs sourcils s'oppose-t-elle à la validité de leurs ablutions (ghosl et wudhû)?
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R. - Lorsque cette teinture n'empêche pas le contact direct entre l'eau et les cheveux, les ablutions sont valides. - Lorsque cette teinture n'empêche pas le contact direct entre l'eau et les cheveux, les ablutions sont valides.

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Q.144: L'encre qui entache parfois la main peut-elle invalider les ablutions?
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R. - Si l'encre en question empêche le contact de l'eau avec la peau, elle invalidera les ablutions, et c'est à la personne concernée d'en juger.

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Q.145: Le fait que l'humidité de l'essuyage de la tête entre en contact avec celle du visage invalide-il les ablutions?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à cela; mais la précaution nécessitant que l'essuyage des pieds soit fait avec l'humidité restant sur les mains lors du wudhû, il faut par précaution, que la main avec laquelle on doit faire l'essuyage de la tête n'arrive pas au niveau du front afin qu'elle ne prenne pas d'humidité du visage pour l'essuyage du pied.

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Q.146: Que doit faire celui qui passe plus de temps que la normale à faire le wudhû pour avoir la certitude que ses ablutions sont valides?
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R. - Il doit résister aux tentations du diable et ne pas en tenir compte afin de désespérer le diable à son égard; aussi faut-il se limiter, en faisant les ablutions, au minimum nécessaire des devoirs prescrits.

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Q.147: Il existe sur certaines parties de mon corps des tatouages à cause desquels on me dit souvent que mes ablutions (wudhû), mes bains rituels (ghosl) et mes Prières sont tous invalides, et que désormais je ne peux plus accomplir la Prière. Voulez-vous bien m'indiquer la solution à adopter concernant ce problème?
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R. - Si ces tatouages ne forment qu'une simple coloration et que rien n'empêche le contact de l'eau avec la peau, tes ablutions, tes bains rituels et tes Prières sont valides.

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Q.148: Quel est le hokm concernant l'humidité qui sort des voies urinaires après qu'on ait uriné, procédé au nettoyage de l'urètre et accompli les ablutions, sachant que l'on est incertain de l'origine de cette humidité-urine ou sperme?
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R. - Dans le cas supposé dans cette question, il faut faire à la fois le wudhû et le ghosl pour s'assurer de l'état de sa purification.

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Q.149: Veuillez nous indiquer la différence qui existe entre les ablutions des hommes et celle des femmes?
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R. - Il n'y a nulle différence concernant les modalités des ablutions chez l'homme et chez la femme. Mais il est recommandé que l'homme commence le lavage de l'avant-bras par sa face externe (à partir du coude jusqu'au bout des doigts) et la femme par sa face interne.

L'attouchement du Nom, des Attributs d'Allah et de ses versets Coraniques:
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Q.150: Quel est le hokm légal concernant l'attouchement des pronoms qui renvoient au Nom d'Allah, comme le Pronom "Son" dans la phrase suivante: " Par Son Nom Transcendant" (Bismi-hi Ta-âlâ)?
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R. - L'attouchement des pronoms en question ne peut pas jouir du hokm relatif à l'attouchement du Nom d'Allah''.

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Q.151: Il est actuellement de convention d'écrire en abréviation le Nom d'Allah'' comme suit: "A... " (...i) ou "ilah" Quel est donc le hokm de l'attouchement de ces abréviations pour celui qui n'a pas fait ses ablutions?
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R. - Contrairement au mot (ilâh), l'abréviation (...i) n'a pas le même "hokm" que le Nom de

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Q.152: Je travaille dans une société ou l'on remplace le Nom de (Allah) par l'abréviation ( ...i) dans toutes les correspondances. Est-il donc permis légalement de remplacer le Nom d' par un " alif " suivi de trois points?
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R. - Il n'y a aucun inconvénient à cela.

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Q.153: Est-il permis de s'abstenir d'écrire le Nom d' ou de l'abréger en " ...i", quitte à ne pas être touché par la main de quiconque n'a pas fait ses ablutions?
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R. - Nul empêchement légal à ce propos.

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Q.154: Afin de pouvoir lire et écrire, les aveugles s'aident de leurs doigts pour toucher l'écriture en relief connue sous le nom d'écriture Braille. Sachant que cette écriture artificielle est composée de six points saillants, voulez-vous bien répondre à la question suivante.

Faut-il que ces aveugles, lors de leur apprentissages de la lecture du Saint Coran en touchant des doigts les versets coraniques et les Noms Saints ainsi écrits en relief, fassent les ablutions?
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R. - Les points saillants remplaçant les lettres ne jouissent pas du même "hokm" que les lettres elles-même. Et le fait de toucher avec les mains ces points remplaçant les lettres du Saint Coran et des Noms Saints ne nécessite pas l'accomplissement du wudhù.

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Q.155: Quel est le "hokm" de l'attouchement des noms composés comme "Abdullah" et "Habibullah "?
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R. - Il n'est pas permis à celui qui n'a pas fait ses ablutions de toucher le Nom d'Allah'' , même S'il fait partie d'un nom composé.

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Q.156: Est-il permis à une femme "hâ'idh"(24) de mettre un collier sur lequel est inscrit le nom béni du Prophète Mohammad (PSL)?
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R. - Cela ne pose pas d'inconvénient.

Abdullah = serviteur, esclave d'Allah.

**- Habibullah= l'aimé d'Allah.

24- *Hâ'id*: Femme en période de menstruation.

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Q.157: L'interdiction de toucher l'écriture coranique sans avoir les ablutions ne concerne-t-elle que l'écriture dans le Saint Coran ou s'étend-elle aussi aux versets coraniques écrits dans un autre livre, sur un tableau, un mur ou sur autre chose?
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R. - Cette interdiction ne se limite pas uniquement à l'écriture contenue dans le Saint Coran, mais s'étend aussi aux mots et versets coraniques écrits dans un livre, quotidien, revue, sur un tableau, un mur, etc..

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Q.158: Une famille prend ses repas dans des assiettes sur lesquelles sont écrits des versets coraniques tel le verset 255 de la deuxième sourate), dans l'intention d'avoir la bénédiction divine. Est-ce défendu?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à cela, mais il ne faut pas toucher de la main ses versets coraniques sans avoir les ablutions.

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Q.159: Ceux qui écrivent, au moyens d'une machine à écrire, les Saints Noms d'Allah, les versets coraniques et les noms des saints infaillibles(P.), doivent-ils avoir les ablutions?
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R. - Les ablutions ne sont pas nécessaires dans ce cas; mais ils ne doivent pas toucher, sans avoir la purification rituelle, ce qu'ils sont en train d'écrire.

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Q.160: Est-il interdit de toucher l'emblème de la République Islamique d'Iran* inscrit sur les lettres, les tickets d'autobus, etc. ... ?
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R. - Si le Nom d' Allah inscrit sur l'emblème est lisible et notoire pour les gens, il est défendu de le toucher sans wudhû. Sinon, rien n'empêche de le toucher avec la main sans avoir les ablutions.

*- Il est à savoir que l'emblème de la République Islamique d'Iran contient le Saint Nom d' " Allah ".

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Q.161: L'emblème de la République Islamique d'Iran repèsent-il une forme d'écriture du Nom d' Allah''? Quel est le "hokm" légal de son impression sur des papiers administratifs utilisés à différents usages (telles les correspondances)?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à ce qu'on écrive le Nom d' Allah et l'emblème de la République Islamique d'Iran sur des papiers utilisés dans les correspondances. Mais il faut, par précaution, tenir compte des Ahkams relatifs au Nom d'Allah" dans l'emblème de la République Islamique d'Iran.

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Q.162: Dans les services administratifs, les papiers sont décorés en haut par l'emblème de la République Islamique d'Iran, tandis que sur les feuilles administratives des hôpitaux, on lit l'expression "Ho-Wal Chafî " ( C'est Lui le Guérisseur). Quel est donc le "hukm" légal lorsqu'on jette ou souille par le sang ces papiers après les avoir utilisés?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à ce qu'on décore du Nom d'Allah les papiers utilisés dans les correspondances. Mais il faut s'abstenir de les profaner ou de les souiller.

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Q.163: Quel est le "hokm" légal relatif à l'utilisation des timbres-poste sur lesquels sont imprimés des versets coraniques, le Nom et certaines Attributs d' Allah-Gloire à Lui-, ainsi qu'aux emblèmes de certaines sociétés comprenant des versets coraniques et qui sont insérés dans des journaux, magazines, revues et bulletins quotidiens?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à ce qu'on imprime des versets coraniques, le Nom et les Attributs d Allah; mais il faut bien observer le hokm légal qui les concerne et s'abstenir de les profaner, de les souiller ou de les toucher sans avoir les ablutions.

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Q.164: Certains journaux contiennent le Nom d'Allah et des versets coraniques; est-il permis de les utiliser pour envelopper de la nourriture ou pour s'asseoir dessus? Par ailleurs, vu la difficulté de les conserver chez soi, est-il licite de les jeter à la poubelle?
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R. - il n 'y a pas d'inconvénient à ce qu'on utilise Ces journaux, tout s'abstenant de profaner les parties où sont écrits le Nom d'Allah et des versets coraniques, et de les mettre dans des lieux où elles risquent d'être souillées.

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Q.165: Quel est le hokm concernant le fait de jeter à la poubelle des timbres-poste sur lesquels est écrit le Nom Béni Est-il permis de les toucher sans avoir le wudhû?
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R. - Il est défendu de toucher le Nom Saint d' " " wudhû de le souiller ou de le jeter dans les lieux où il sera profané.

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Q.166: Est-il permis de toucher sans wudhû les mots gravés sur une bague?
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R. - Cela n'est pas permis s'ils font partie des mots dont l'attouchement nécessite l'état de purification.

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Q.167: Est-il permis aux marchands d'envelopper ce qu'ils vendent dans des feuilles de journaux dont il est certain qu'ils contiennent le Nom Saint d' Est-il permis aussi de les toucher sans wudhû?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à ce qu'on utilise les journaux pour envelopper les choses vendues si cela n'est pas considéré comme une profanation du Nom Saint d`, des versets coraniques et des noms des Infaillibles (Paix d' Allah sur eux) qui se trouvent mentionnés dans ces journaux; et il est défendu de toucher, sans wudhû, ces Noms Saints écrits dans ces journaux.

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Q.168: Quel est le "hokm" légal relatif à l'impression des verset coraniques et des noms des Saints prophètes (P.) dans les journaux qui peuvent être exposés à être brûlés, à être touchés ou encore à être piétinés?
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R. - Il n 'y a pas d'inconvénient à ce qu'on les imprime dans les journaux et les revues, mais il faut toujours s'abstenir de les profaner, de les souiller et de les toucher sans avoir les ablutions.

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Q.169: Quel est le "hokm" légal concernant le fait de jeter des objets sur lesquels sont écrits les Noms d'Allah-Gloire à Lui dans les fleuves et les ruisseaux? Cela peut-il être considéré comme une profanation?
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R. - Il n y a pas d'inconvénient à ce qu'on jette ces objets dans des fleuves et des ruisseaux si cela n'est pas considéré, dans les traditions locales, comme une profanation.

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Q.170: Faut-il vérifier si les Noms d'Allah et les Noms des Saints Infaillibles (P.) sont écrits sur les feuilles qu'on veut brûler ou jeter avec des objets inutiles? Par ailleurs, Cela relève-t-il du gaspillage de se débarrasser de papiers dont on n'a utilisé qu'une seule face?
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R. - Il ne faut pas chercher à savoir si les Noms Saints sont écrits ou non sur les papiers à jeter. Ainsi, si l'on n'est pas sûr de la présence de ces Noms sur les papiers, il n'y aura pas d'inconvénient à les jeter avec des objets inutiles. Quant aux papiers dont on n'a utilisé qu'une seule face, le fait de les brûler ou de les jeter avec des objets inutiles relève du gaspillage.

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Q.171: Quels sont les noms bénis qu'on doit respecter et qu'il est défendu de toucher sans avoir fait les ablutions?
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R. - Il n'est pas permis de toucher sans ablutions les Noms et les Attributs d' Allah. Il faut également, par précaution, y joindre dans ce jugement légal les noms des grands Prophètes et des saints Imams infaillibles ( P.).

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Q.172: Quel est le hokm légal relatif aux noms et surnoms des Prophètes et des Imams infaillibles?
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R. - Il est préférable, par précaution, de ne pas toucher sans avoir les ablutions.

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Q.173: Du fait que certaines associations et organisations islamiques nous envoient régulièrement des journaux et bulletins dont les pages contiennent le plus souvent les Noms d' " Allah'', une grande quantité de ces envois s'est accumulée chez nous, dont la conservation nous est problématique. Veuillez donc nous indiquer ce que nous devons faire dans ce cas?
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R. - Il n y a pas d'inconvénient à les enfouir sous la terre ou à les abandonner dans un désert, à condition que cela ne soit pas considéré comme un acte de profanation.

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Q.174: Quelles sont les démarches légales à prendre, en cas de besoin, pour pouvoir effacer les Noms d'Allah et les versets coraniques? Par ailleurs, quel est le "hukm" légal relatif au brûlage des pages contenant le Nom d'Allah et les versets coraniques?
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R. - Il n'y a pas d'inconvénient à ce que l' on enfouisse ces pages sous la terre ou les transforme en une pâte à papier. Mais il est déconseillé de les brûler, et cela est même interdit lorsque cet acte est considéré comme une profanation, sauf dans le cas d'impossibilité de faire autrement: on pourra alors les brûler sans problème légal.

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Q.175: Quel est le "hukm" légal à propos du fin découpage des lettres qui composent les Noms bénis et les versets coraniques, afin d'en séparer les lettres l'une de l'autre pour les rendre illisibles, ne serait-ce que pour un seul mot? Le fait de changer la forme de ces mots, en ajoutant ou en supprimant une ou plusieurs de leurs lettres, suffit-il pour que ce "hokm" d'interdiction de toucher les Noms bénis et les versets coranique puisse être négligé?
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R. - Le découpage ne suffit pas s'il n'efface pas l'écriture du Nom d'Allah et des versets coraniques. De même , le changement de forme de l'écriture de ces mots bénis ne suffit pas, car ces lettres ont été écrites dans l'intention de composer le Nom ou le paroles d Allait, sauf dans le cas où ce changement de forme est considéré comme un véritable effacement des mois. Mais, en tout cas, il faut mieux éviter celle méthode.