INTRODUCTION LA FEMME EN ISLAM ET DANS LA TRADITION JUDEO-CHRETIENNE

LA FEMME EN ISLAM ET DANS LA TRADITION JUDEO-CHRETIENNE:
LE MYTHE ET LA REALITE
Khutbah du Vendredi par notre Frere Sherif Muhammad Kingston, 10 Février, 1995, University of Essex Islamic Society (Traduction par Abd-ul-Jal? B)

Le Dr Sherif affirme dans son introduction (p.4), " ... mon propos porte principalement sur la position des femmes au travers des trois religions telle qu'elle apparaît dans les sources originelles. et non telle qu'elle est vécue par leurs millions d'adeptes dans le monde d'aujourd'hui. Par conséquent, la plupart des références citées sont directement tirées du Coran, des paroles du Prophète Mohammed, de la Bible, du Talmud, et des paroles des Fondateurs de l'E'glise les plus influents, dont les opinions ont immensément contribué à la définition et la formation du Christianisme. Cet intérêt dans les sources relève de la constatation suivante: la compréhension d'une certaine religion à partir des attitudes et du comportement d'un certain nombre de ses adeptes est erronée. De nombreuses personnes confondent encore culture et religion, bien d'autres encore ne savent pas ce que leur livre religieux dit, et d'autres ne s'en préoccupent même pas.

Cette étude traite d'un débat d'actualité, concernant le statut de femmes tel qu'il est inscrit dans les trois religions abrahamiques. Le statut des femmes dans les religions révélées, défini entre autres par ses droits, ses privilèges, est peut-être un des sujets les plus mal compris et les plus distordus, et cependant un des plus discutés - et particulièrement les mythes entourant le statut des femmes musulmanes. L'étude est pleinement documentée de références précises tirées de sources d'information comme les livres sacrés des Juifs, Chrétiens et Musulmans, mais aussi d'autres ouvrages.

J'ai été impressionné par la logique et l'éloquence exprimés par le style d'écriture du Dr. Sherif Mohammad. Alors que les articles du Dr. Jamal Bawadi portent sur la compréhension générale du statut de la femme en Islam, le travail de Sherif constitue une analyse comparative des opinions des religions abrahamiques sur la gamme entière des questions affectant les femmes. Ensemble, ils répondent à l'implacable propagande attaquant l'Islam à travers la question de la femme. En particulier, l'étude de Sherif met à jour l'hypocrisie et le système de deux poids/deux mesures qui ont fait de l'Islam un bouc émissaire en ce domaine.

Cette étude dissipe les nombreuses fausses conceptions à propos du statut des femmes, comme en témoigne le Coran, et opère ainsi la distinction entre la croyance Islamique réelle et les pratiques des musulmans influencés par leur culture et les coutumes sociales. Considérant les nombreuses idées fausses, existant non seulement parmi les occidentaux non-musulmans, mais aussi parmi de nombreux musulmans ignorants en ce domaine, cette étude est une lecture à conseiller à toute personne consciente. En dissipant certains mythes, cette étude offre la perspective d'une construction prochaine de relations harmonieuses entre musulmans et non-musulmans. Ce document de référence est un must pour tous ceux qui portent un intérêt à l'étude du statut des femmes dans les trois religions révélées et ceux qui cherchent la vérité par eux-mêmes.

D'après une critique de Nazre Sobhan.

INTRODUCTION
Il y a cinq ans de cela, j'ai pu lire dans le Toronto Star daté du 3 Juillet 1990 un article intitulé "l'Islam n'est pas la seule doctrine patriarcale", écrit par Gwynne Dyer. L'article décrivait les réactions furieuses des participants d'une conférence sur le thème de la femme et du pouvoir, qui s'était tenue à Montréal. La source de ces réactions étaient les commentaires de la célèbre féministe égyptienne Dr Nawal Saadawi.

Parmi ses déclarations "politiquement incorrectes" on rapportait celles ci : "les éléments les plus restrictifs à l'égard des femmes se trouvent en premier dans le Judaïsme puis dans le Christianisme et seulement en dernier dans le Coran.; autre citation : "toutes les religions sont patriarcales car elles proviennent de sociétés patriarcales"; et encore : "voiler les femmes n'est pas une pratique spécifiquement islamique, mais c'est un ancien héritage culturel dont on retrouve les analogies dans les religions soeurs".

Les participants ne pouvaient supporter de rester assis tandis qu'on mettait à égal leurs religions avec l'Islam. Ainsi, le Dr Saadawi essuya un tir de barrage de critiques. "Les commentaires du Dr Saadawi sont inacceptables. Ses réponses révèlent un manque de connaissance des religions des autres." a déclaré Bernice Dubois du " World Movement of Mothers "; "Je dois protester" explosa l'invitée Alice Shalvi du réseau des femmes d'Israël. "Il n'existe aucune conception du voile dans le Judaïsme." L'article essayait d'expliquer ces réactions furieuses en rappelant la tendance générale de l'Occident à prendre l'Islam comme bouc émissaire; alors que ces des pratiques sont tout autant une part du propre héritage culturel de l'Occident. "Les féministes chrétiennes et juives n'allaient tout de même pas rester assises à discuter au même niveaux que ces musulmans pervers", ironisait Gwynne Dyer. Je ne fus pas surpris que les participants de la conférence considérait l'Islam aussi négativement, spécialement quand il était question de la femme. En Occident, l'Islam symbolise la subordination de la femme par excellence (en français dans le texte). Pour se rendre compte de la persistance de ce cliché, il suffit de mentionner que le Ministre de l'E'ducation en France, le pays de Voltaire, a récemment ordonné l'expulsion de toutes les jeunes filles portant le voile dans les écoles française ! On refuse le droit d'éducation à une jeune étudiante musulmane portant un foulard, alors qu'une étudiante catholique affichant une croix ou un étudiant juif arborant une calotte ne seront pas inquiétés. La scène des policiers français empêchant toutes les jeunes musulmanes en foulard d'entrer au collège est inoubliable. Elle rappelle une autre scène tout aussi scandaleuse, celle du Gouverneur George Wallace d'Alabama aux Etats-Unis, en 1962, debout devant la porte de l'école, essayant de bloquer l'entrée aux étudiants noirs pour empêcher la déségrégation des écoles d'Alabama.

La différence entre les deux scènes, c'est que les étudiants noirs avaient vraiment beaucoup de soutien de la part du reste des Etats Unis et du monde entier. Le président Kennedy envoya la Garde Nationale pour forcer l'entrée des étudiants noirs. Les filles musulmanes, quant à elles, n'ont reçu aucune aide de personne. Leur cause semblait ne susciter aucune compassion, aussi bien à l'intérieur ou à l'extérieur de la France. La raison en est la mauvaise compréhension et la peur de tout ce qui est islamique dans le monde aujourd'hui.

Ce qui m'intriguait le plus était de savoir si les déclarations faites par Saadawi, et celles qui l'avaient critiqué, étaient basées sur des faits? Autrement dit, l'Islam, le Christianisme et le Judaïsme ont-ils la même conception de la femme? Ou bien ces religions diffèrent-elles dans leurs conceptions? Le Judaïsme et le Christianisme offrent-ils vraiment un meilleur traitement que l'Islam? Quelle est la Vérité? Il n'est pas simple de trouver les réponses à des questions aussi difficiles. La première difficulté est d'être juste et objectif ou, au moins, faire tout son possible pour le rester. C'est ce que l'Islam enseigne. Le Coran exige des musulmans de dire la vérité même si leurs proches en sont victimes:

"ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu'] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. ", sourate 4, verset 135.

L'autre grande difficulté est la largeur écrasante du sujet. Par conséquent, pendant les quelques dernières années, j'ai passé de nombreuses heures à lire la Bible, l'Encyclopédie de la Religion, l'Encyclopedia Judaica, à la recherche de réponses. J'ai aussi lu plusieurs livres traitant de la position de la femme dans les différentes religions, dont les auteurs sont des érudits, apologistes ou critiques. La lecture présentée dans les chapitres suivants rassemble les importantes découvertes de cette humble recherche. Je ne prétends pas avoir été absolument objectif. C'est au delà de ma capacité limitée. Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai essayé, à travers cette recherche, d'approcher l'idéal Coranique de "témoin véridique".

Je voudrai souligner dans cette introduction que mon objectif dans cette étude n'a jamais été de dénigrer le Judaïsme ou le Christianisme. En tant que musulmans, nous croyons à l'origine divine des deux. Personne ne peut se prétendre musulman sans reconnaître que Moise et Jésus étaient de grands prophètes de Dieu. Mon objectif est seulement de défendre avec succès l'Islam et rendre un hommage, qui n'a que trop tardé en Occident, au message véridique final que Dieu a adressé à la race humaine. J'aimerai enfin insister sur le fait que je ne me suis occupé que des Doctrines.

Autrement dit, mon propos était principalement la position de la femme dans les trois religions telle qu'elle apparaît dans les sources originales, et non pas telle qu'elle est vécue aujourd'hui par les fidèles dans le monde d'aujourd'hui. Par conséquent, la majeure partie des sources citées proviennent du Coran, des paroles du Prophète Mohamed, de la Bible, du Talmud et des paroles des Pères les plus influents de l'E'glise, dont les opinions ont contribué incommensurablement à définir et modeler le Christianisme. Cet intérêt pour les sources vient de la constatation suivante:

comprendre une certaine religion par l'attitude, ou par le comportement de certains de ses membres est trompeur. Effectivement, beaucoup confondent culture et religion, d'autres ne savent pas ce que leur livre religieux dit, et d'autres encore ne s'en soucient même pas.

1. EVE EN FAUTE ?
Les trois religions sont d'accord sur un fait de base: l'homme et la femme sont tous deux des créatures de Dieu, le Créateur de l'univers entier.

Toutefois, les divergences apparaissent peu après la création du premier homme, Adam, et de la première femme, Eve. La conception judéo-chrétienne de la création d'Adam et Eve est exposée en détails dans Genèse 2:4-3:24. Dieu leur a interdit a tous deux de manger des fruits de l'arbre interdit.

Le serpent incita Eve à en manger et Eve à son tour incita Adam à manger avec elle. Quand Dieu reprocha à Adam ce qu'il avait fait, il en attribua toute la faute à Eve "La femme que tu as mis ici avec moi : elle m'a donné du fruit de l'arbre et je l'ai mangé."

Par conséquence, Dieu dit a Eve: "J'augmenterai beaucoup tes souffrances en grossesse; tu enfanteras dans la peine. Ton désir sera pour to mari et il commandera sur toi." A Adam Il dit: "Puisque tu as écouté ta femme et mangé de l'arbre ... Cette terre est maudite par ta cause ; tu mangeras chaque jour de ta vie par le fruit de ton dur labeur..."

On trouve la conception Islamique de la création originelle dans plusieurs endroits dans le Coran, par exemple:

"(19) ‹ô Adam, habite le Paradis, toi et ton épouse; et ne mangez en vous deux, à votre guise; et n'approchez pas l'arbre que voici; sinon, vous seriez du nombre des injustes.› (20) Puis le Diable, afin de leur rendre visible ce qui leur était caché - leurs nudités - leur chuchota, disant: ‹Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous empêcher de devenir des Anges ou d'être immortels!›. (21) Et il leur jura: ‹Vraiment, je suis pour vous deux un bon conseiller›. (22) Alors il les fit tomber par tromperie. Puis, lorsqu'ils eurent goûté de l'arbre, leurs nudités leur devinrent visibles; et ils commencèrent tous deux à y attacher des feuilles du Paradis. Et leur Seigneur les appela: ‹Ne vous avais-Je pas interdit cet arbre? Et ne vous avais-Je pas dit que le Diable était pour vous un ennemi déclaré?› (23) Tous deux dirent: ‹ô notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement du nombre des perdants›. ", sourate 7, versets 19-23.

Un examen attentif des deux compte rendu de l'histoire de la Création révèles quelques différences essentielles. Le Coran, au contraire de la Bible, place la culpabilité à égalité sur Adam et Eve pour leur erreur. On ne trouve nul part dans le Coran le plus petit indice que Eve ait trompé Adam en lui faisant mangé de l'arbre, ou même qu'elle ait mangé avant lui. Eve dans le Coran n'est ni une tentatrice, ni une séductrice, et ni une trompeuse. En outre, on ne peut attribuer à Eve les souffrances de la grossesse. Dieu, selon le Corn, ne punit personne pour les erreurs commises par un autre. Adam et Eve ont tous deux commis un péché et ont demandé pardon à Dieu et Il leur a tous deux pardonné.

2. HERITAGE D'EVE?
L'image d'une Eve tentatrice dans la Bible a eu pour résultat un impact extrêmement négatif sur les femmes au cours de la tradition judéo-chrétienne. Toutes les femmes sont suspectées d'avoir hérité de leur mère, la biblique Eve, et sa culpabilité et sa malignité. En conséquence, elles étaient toutes moralement inférieures, indignes de confiance, et perverties. Règles, grossesse et accouchement étaient considérés comme les justes punitions de la culpabilité éternelle du sexe féminin maudit.

Pour apprécier combien était négatif l'impact de cette Eve biblique sur toutes ses descendantes féminines, nous devons nous pencher sur quelques écrits des plus célèbres juif et chrétiens de tous les temps. Commençons par l'Ancien Testament en lisant ce qu'on appelle la Sage Littérature:

"26 Et j'ai trouvé plus amère que la mort la femme dont le coeur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur est pris par elle. 27 Voici ce que j'ai trouvé, dit l'Ecclésiaste, en examinant les choses une à une pour en saisir la raison; 28 voici ce que mon âme cherche encore, et que je n'ai point trouvé. J'ai trouvé un homme entre mille; mais je n'ai pas trouvé une femme entre elles toutes. " (Ecclésiaste 7:26-28).

Dans une autre partie de la littérature hébraïque disponible dans la Bible catholique, nous lisons:

" La femme a été le principe du péché, et c'est par elle que nous mourons tous. " (25:33, Fi)

" toute malice, plutôt que la malice de la femme ". (25:19, Fi)

" le péché commença avec une femme et à cause d'elle nous devons tous mourir " (Ecclésiastique 25:19,24).

Les rabbins juifs ont établi une liste de neuf malédictions infligées à la femme depuis la Chute d'Adam et Eve:

"A la femme Il donna neuf fléaux et la mort: la peine du sang des règles et de la virginité; le fardeau de la grossesse; la souffrance de l'accouchement; la charge d'élever les enfants; sa tête est couverte comme en deuil; elle se perce les oreilles telle l'esclave à vie, qui sert son maître; elle n'est pas assez crédible comme témoin; et après tout cela: la mort.[2] Au jour d'aujourd'hui, les hommes juifs orthodoxes récitent dans leur prière quotidienne du matin "Béni le Dieu Roi de l'univers, qui ne m'a pas fait femme". La femme, de son côté, remet Dieu chaque matin "de l'avoir faite selon Sa volonté"[3] Une autre prière qu'o trouve dans de nombreux livres de prières juifs: "Loué soit Dieu de ne pas m'avoir créé un Gentil. Loué soit Dieu de ne pas m'avoir créé femme. Loué soit Dieu de ne pas m'avoir créé ignare." [4]

L'Eve biblique a joué un bien plus grand rôle dans le christianisme que dans le judaïsme. Son péché constitue un pivot de la foi chrétienne toute entière car la raison, selon les chrétiens, pour laquelle Jésus Christ serait venu sur Terre découle directement de la désobéissance d'Eve à Dieu.

Elle a commis un péché, séduit Adam en le poussant à faire de même. En conséquence, Dieu les expulsa tous deux des Jardins d'Eden sur Terre, maudite par leur cause. Ils léguèrent leur péché, qui n'a pas été pardonné par Dieu, à tous leurs descendants, et partant, tous les êtres humains naissent dans le péché. Pour purifier l'humanité du 'péché originel', Dieu devait sacrifier Jésus, qu'ils estiment le Fils de Dieu, sur la croix. En conséquence, Eve est responsable de sa propre erreur, du péché de son mari, du péché originel de toute l'humanité, et de la mort du Fils de Dieu.

Autrement dit, une femme, agissant de son propre chef, a causé la chute de l'humanité [5]. Que dire des filles? Elles sont aussi pécheresses qu'elles et doivent être traitées comme telles. Ecoutez le ton sévère de Saint Paul dans le Nouveau Testament:

"Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme; mais elle doit demeurer dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite; et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression." (I Timothée 2:11-14).

St. Tertullien mâche encore moins ses mots que St Paul, alors qu'il parlait à ses 'bien aimées soeurs' dans la foi, en disait [6]: "Savez vous que vous êtes chacune une Eve? La sentence de Dieu sur votre sexe subsiste aujourd'hui: la culpabilité doit donc exister nécessairement. Vous êtes la porte du Démon: vous avez décacheté l'arbre interdit. Vous avez déserté les premières la loi divine: vous avez persuadé celui que le démon n'a pas été assez courageux pour attaquer de face . Vous avez détruit si facilement l'image de Dieu, l'homme. Par la cause de votre désobéissance, même le Fils de Dieu a dû mourir."

St Augustin fut fidèle à l'héritage de ses prédécesseurs, en écrivant à un ami: "Quelle différence que ce soit une épouse ou une mère? Nous devons toujours prendre garde à l'Eve tentatrice qui subsiste dans chaque femme......je ne vois pas....quelle utilisation peut faire l'homme de la femme, si on exclut la fonction d'élever les enfants."

Des siècles plus tard, St Thomas d'Aquin considérait toujours les femmes comme défectueuse. "En ce qui concerne sa nature individuelle, la femme est défectueuse et mal élevée, car la force active contenue dans la semence male tend à produire une similarité parfaite du sexe masculin. Alors que la production d'une femme vient d'un défaut dans la force active ou d'un manque d'une certaine matière ou même d'une influence externe. Finalement, le renommé réformateur Martin Luther ne pouvait voir aucun profit d'une femme si ce n'est d'amener au monde autant d'enfants que possible, peu importe les effets secondaires: " Si elles se fatiguent ou meurent, cela n'a pas d'importance. Laissez les mourir en couche, c'est ce pourquoi elle sont là "

Encore et encore, toutes les femmes sont dénigrées à cause de l'image d'Eve la tentatrice, grâce au récit de la Genèse.

Pour résumer, la conception judéo-chrétienne de la femme a été empoisonnée par la croyance dans la nature pécheresse d'Eve et de sa progéniture. Si nous tournons notre attention à ce que le Coran dit au sujet de la femme, nous nous apercevons bientôt que la conception islamique de la femme est radicalement différente de la tradition judéo-chrétienne. Laissons le Coran parler de lui-même:

" Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumo`nes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices: Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. ", sourate Al 'Ahzâb (33), verset 35.

" Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. ", sourate At-Tawba (9), verset 71.

" Leur Seigneur les a alors exaucés (disant): ‹En vérité, Je ne laisse pas perdre le bien que quiconque parmi vous a fait, homme ou femme, car vous êtes les uns des autres. ", sourate Al 'Imrân (3), verset 195.

" Quiconque fait une mauvaise action ne sera rétribué que par son pareil; et quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne action tout en étant croyant, alors ceux-là entreront au Paradis pour y recevoir leur subsistance sans compter. ", sourate Ghâfir (40), verset 40.

" Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne oeuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions. ", sourate An-Nahl (16), verset 97.

Il est clair que le regard coranique porté sur la femme ne diffère en rien de l'homme. Ils sont tous deux, les créatures de Dieu, dont le but sublime est l'adoration de leur Seigneur, dans les bonnes actions, et dans l'éloignement du mal. Et ils seront, tous deux, estimés en conséquence.

Le Coran ne mentionne jamais que la femme est la porte du mal ou qu'elle est une trompeuse par nature.

Le Coran ne mentionne jamais non plus que l'homme est à l'image de Dieu; tous les hommes et femmes sont Ses créatures, c'est tout. Selon le Coran, le rôle de la femme sur terre n'est pas limité à l'accouchement. Il lui est nécessaire de faire autant de bonnes actions que n'importe quel autre homme. Le Coran ne dit jamais qu'aucune femme honnête n'a jamais existé. Au contraire, le Coran a chargé tous les croyants, autant les femmes que les hommes, de suivre l'exemple de ces femmes idéales telles que la Vierge Marie et la femme de Pharaon :

" et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit "Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre; et sauve-moi des gens injustes".

De même, Marie, la fille d'`Imrân qui avait préservé sa virginité; Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit. Elle avait déclaré véridiques les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres: elle fut parmi les dévoués. ", sourate at-Tahrîm (66), versets 11-12.

3. FILLES HONTEUSES ?
En fait, la divergence entre l'attitude biblique et coranique envers le sexe féminin commence dès la naissance de la petite fille. Par exemple, la Bible déclare que la période d'impureté rituelle de la mère est deux fois plus longue si l'enfant est une fille que s'il est un garçon. (Lev.

12:2-5). La Bible Catholique déclare explicitement que : " La naissance d'une fille est une perte " (Ecclésiastique 22:3).

Contrairement à cela, les garçons reçoivent une louange particulière :

" Un homme qui éduque son fils sera envié de son ennemi. " (Ecclésiastique 30:3)

Les rabbins juifs ont rendu obligatoire pour les hommes juifs la progéniture dans le but de propager la communauté. Dans le même temps, ils ne cachaient pas leur claire préférence pour les enfants mâles :

" C'est un bienfait pour ceux dont les enfants sont mâles mais un mal pour ceux dont les enfants sont femelles ", " A la naissance d'un garçon, tous sont joyeux.. à la naissance d'une fille, tous sont tristes ", et " Quand un garçon arrive au monde, la paix arrive au monde.. quand une fille arrive, rien n'arrive. " [7]

On considère la fille comme un fardeau douloureux, une source potentielle de honte pour son père :

" Ta fille est indocile? Surveille-la bien, qu'elle n'aille pas faire de toi la risée de tes ennemis, la fable de la ville, l'objet des commérages, et te déshonorer aux yeux de tous. " (Ecclésiastique 42:11).

" Méfie-toi bien d'une fille hardie de peur que, se sentant les coudées franches, elle n'en profite. Garde-toi bien des regards effrontés et ne t'étonne pas s'ils t'entraînent au mal. " (Ecclésiastique 26:10-11).

Ce fut exactement cette même idée de la fille source de déshonneur, qui poussait les Arabes pagans, avant l'avènement de l'Islam à pratiquer l'infanticide femelle.

Le Saint Coran condamna sévèrement cette pratique haineuse :

"Et lorsqu'on annonce à l'un d'eux une fille, son visage s'assombrit et une rage profonde [l'envahit]. Il se cache des gens, à cause du malheur qu'on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l'enfouira-t-il dans la terre? Combien est mauvais leur jugement! " (16:58-59).

Mentionnons que ce crime sinistre n'aurait jamais cessé en Arabie n'eusse été la puissance des mots acerbes utilisés par le Coran pour condamner cette pratique (16:59, 43:17, 81:8-9).

Le Coran, en outre, n'opère aucune distinction entre fille et garçon. Par contraste avec la Bible, le Coran considère la naissance d'une fille comme un cadeau et une bénédiction de Dieu, tout comme la naissance d'un garçon. Le Coran mentionne même le bienfait de la naissance d'une fille en premier :

" A Allah appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu'Il veut. Il fait don de filles à qui Il veut, et don de garçons à qui Il veut, " (42:49).

Pour balayer les traces d'infanticide de fille, dans une société musulmane en expansion, le Prophète Muhammad a promis à ceux qui étaient gratifiés d'une fille une énorme récompense s'ils élevaient leur fille avec bonté : " Celui qui s'engage à élever ses filles, et accorde ses soins bénévolement envers elles, ce sera une protection pour lui contre le Feu de l'Enfer " (Bukhari et Muslim).

" Quiconque élève deux filles jusqu'à leur matûrité, lui et moi viendront le Jour de la Résurrection comme ceci ; et il joignit ses doigts " (Muslim).

4. EDUCATION FEMININE ?
La différence entre les conceptions Bibliques et Coraniques des femmes n'est pas limitée aux nouveaux nés, elle s'étend au contraire bien plus loin. Comparons leurs attitudes respectives envers une fille essayant de s'éduquer dans sa religion. Le coeur du judaïsme est la Torah, la loi. Toutefois, selon le Talmud, " les femmes sont dispensées de l'étude de la Torah. " Certains rabbins juifs déclarent fermement " Que les mots de la Torah soient détruits par le feu est préférable à ce qu'ils soient confiés à une femme. " et " Quiconque a enseigné la Torah à sa fille est comme celui qui lui a enseigné l'obscénité. "[8]

L'attitude de St. Paul dans le Nouveau Testament n'est pas plus lumineuse :

" Comme dans toutes les E'glises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de prendre la parole ; qu'elles se tiennent dans la soumission, selon que la Loi même le dit. Si elles veulent s'instruire sur quelque point, qu'elles interrogent leur mari à la maison ; car il est inconvenant pour une femme de parler dans une assemblée. " (I Corinthiens 14:34-35)

Comment une fille peut-elle apprendre si elle n'est pas autorisée à parler? Comment peut-elle mûrir intellectuellement si on la maintient dans un état de complète soumission? Comment peut elle élargir ses horizons si sa seule et unique source d'information est son mari à la maison?

Maintenant, et pour être juste, nous devons nous demander si la position coranique est bien différente? Une courte hstoire rapportée dans le Coran résume sa position avec concision.

Khawlah était une femme musulmane, dont le mari a prononcé dans un accès de colère la formule suivante : " Tu es pour moi comme le dos de ma mère. " Les Arabes pagans considéraient cette déclaration comme un divorce qui délivrait l'homme de toute responsabilité, mais ne laissait pas la femme libre de quitter le foyer du mari, ou de se marrier avec un autre homme. En entendant ces mots de la part de son mari, Khawlah se trouva dans une situation misérable.

Elle partit alors voir le Prophète de l'Islam.

Le Prophète était de l'avis qu'elle devait être patiente puisqu'il ne voyait aucune autre issue. Khawla continua d'argumenter avec le Prophète en tentant de sauver son mariage suspendu.

Bientôt, le Coran intervint ; l'appel de Khawla fut accepté. Le verdict divin abolit la coutume inique. Un chapitre entier (sourate 58) du Coran fut révélé dont le titre est "al-Mujadilah" ou " La femme qui argumente " du nom même de cet incident.

" Allah a bien entendu la parole de celle qui discutait avec toi à propos de son époux et se plaignait à Allah. Et Allah entendait votre conversation, car Allah est Audient et Clairvoyant " (58:1).

Une femme dans la conception coranique a le droit d'argumenter même avec le Prophète de l'Islam en personne. Personne n'a le droit de lui intimer l'ordre de rester silencieuse. Elle n'a aucune obligation de considérer son mari comme seul et unique référence en matière de loi et religion.

5. SALES FEMMES IMPURES ?
Les lois et régulations juives concernant les femmes en période de règles sont extrêmement restrictives. L'Ancien Testament considère toute femme qui a ses règles sale et impure.

En outre, ses proches peuvent être " infectés " par son impureté. Qu'elle touche une personne ou un objet, et cela devient impur pour un jour entier :

" Lorsqu'une femme a un écoulement de sang et que du sang s'écoule de son corps, elle restera pendant sept jours dans la souillure de ses règles. Qui la touchera sera impur jusqu'au soir.

Toute couche sur laquelle elle s'étendra ainsi souillée, sera impure ; tout meuble sur lequel elle s'assiéra sera impur.

Quiconque touchera son lit devra nettoyer ses vêtements, se laver à l'eau, et il sera impur jusqu'au soir.

Quiconque touchera un meuble, quel qu'il soit, où elle se sera assise, devra nettoyer ses vêtements, se laver à l'eau, et il sera impur jusqu'au soir.

Si quelque objet se trouve sur le lit ou sur le meuble sur lequel elle s'est assise, celui qui le touchera sera impur jusqu'au soir. " (Lev. 15:19-23).

De par sa nature " contaminante ", la femme pendant ses règles étaient parfois " bannie " pour éviter tout contact avec elle. Elle était envoyée dans une maison spéciale, appelée " la maison de l'impureté " pour toute la période son impureté [9]. Le Talmud qualifie une femme en règles " mortelle " même sans aucun contact physique avec elle :

" Nos rabbins nous ont enseigné : .. si une femme en règles passe entre deux (hommes), si c'est au début de ses règles, elle tuera l'un des deux, et si c'est à la fin de ses règles, elle causera un conflit entre eux " (bPes. 111a.)

En outre, le mari de la femme en état de règles était interdit d'accès à la synagogue, s'il était contaminé par une des impuretés de sa femme, même par la poussière de ses pieds. Un prêtre dont la femmme, la fille ou la mère étaient en règles ne pouvait pas réciter la bénédiction du prêtre à la synagogue [10]. Pas étonnant que de nombreuses femmes juives parlent des menstrues comme " la malédiction " [11].

L'Islam ne considère pas que la femme en règles possède une sorte d'" impureté contagieuse ". Elle n'est ni " intouchable " ni " maudite ". Elle pratique sa vie normalement avec toutefois une seule restriction : un couple marié n'est pas autorisé à avoir de relations intimes pendant sa période de menstruations.

Tout autre contact physique entre eux est permis. Une femme en règles est exemptée des rituels tels que les prières quotidiennes et le jeûne pendant ses règles.

6. APPORTER UN TEMOIGNAGE
Une autre question sur laquelle le Coran et la Bible divergent: le statut du témoignage de la femme. Il est vrai que le Coran exige des croyants lors de transactions financières la présence de deux témoins hommes, ou d'un témoin homme et de deux témoins femmes (2:282).

Toutefois, il est aussi vrai que le Coran accepte en d'autres situations le témoignage d'une femme comme ayant le même poids que celui de l'homme.

En réalité, le témoignage d'une femme peut même invalider celui de l'homme. Si un homme accuse sa femme d'adultère, le Coran lui demande de jurer solennellement cinq fois pour appuyer la culpabilité de sa femme. Si la femme nie et jure de la même façon cinq fois, elle n'est pas considérée coupable et dans aucun cas le mariage ne peut être dissolu (24:6-11).

D'une autre part, les femmes sont interdites de témoignage dès le commencement de la société juive [12]. Les rabbins comptaient cette interdiction de témoigner parmi les neuf malédictions infligées aux femmes à cause de la Chute (voir le chapitre "l'Héritage d'Eve").

La femme dans l'Israel d'aujourd'hui n'est pas autorisée à produire des preuves devant les tribunaux rabbiniques [13]. Les Rabbins justifient l'interdiction de témoigner en citant la Génése 18:9-16, où il est établi que Sara, épouse d'Abraham, avait menti. Les Rabbins utilisent cet incident pour prouver que les femmes ne sont pas qualifiées pour se porter témoins. Notons que ce récit de Genèse 18:9-16 a été évoqué plusieurs fois dans le Coran sans aucune trace de mensonge de Sara (11:69-74, 51:24-30). Dans l'Occident chrétien, les législations ecclésiastique et civile ont toutes deux interdit aux femmes le statut de témoin jusqu'au siècle dernier [14].

Si un homme accuse sa femme d'adultère, son témoignage à elle ne sera pas du tout pris en compte, d'après la Bible. L'accusée doit subir un procès par épreuve. Dans ce procès, l'accusée passe par un rituel complexe et humiliant supposé prouver sa culpabilité ou, au contraire, son innocence (Nombres 5:11-31). Si la sentence la déclare coupable, elle mourra. Dans le cas où elle est innocente, son mari sera innocent de toute mauvaise conduite.

De plus, si un homme prend une épouse et l'accuse ensuite de ne pas être vierge, son propre témoignage à elle ne comptera pas. Ses parents doivent apporter la preuve de sa virginité devant les anciens de la ville. Si les parents ne peuvent prouver l'innocence de leur fille, elle est lapidée à mort devant le seuil de la maison de son père. Si ses parents sont capables de prouver son innocence, le mari récoltera seulement une amende de cent shekels d'argent et il ne pourra plus la divorcer de sa vie :

" If a man takes a wife and, after lying with her, dislikes her and slanders her and gives her a bad name, saying, 'I married this woman, but when I approached her, I did not find proof of her virginity,' then the girl's father and mother shall bring proof that she was a virgin to the town elders at the gate. The girl's father will say to the elders, 'I gave my daughter in marriage to this man, but he dislikes her. Now he has slandered her and said I did not find your daughter to be a virgin.

But here is the proof of my daughter's virginity.' Then her parents shall display the cloth before the elders of the town, and the elders shall take the man and punish him. They shall fine him a hundred shekels of silver and give them to the girl's father, because this man has given an Israelite virgin a bad name. She shall continue to be his wife; he must not divorce her as long as he lives. If, however, the charge is true and no proof of the girl's virginity can be found, she shall be brought to the door of her father's house and there the men of the town shall stone her to death. She has done a disgraceful thing in Israel by being promiscuous while still in her father's house. You must purge the evil from among you." (Deutéronome 22:13-21)

7. L'ADULTERE
L'adultère et la fornication sont considérés comme des péchés dans toutes les religions. La Bible prononce une sentence de mort sur les hommes et femmes adultères sans distinction de sexe (Lev. 20:10). L'Islam condamne aussi à égalité homme et femme (24:2). Toutefois, la définition coranique de l'adultère est très différente de la définition biblique. Selon, le Coran, l'adultère est l'implication d'un homme marié et d'une femme mariée dans une affaire extramaritale.

Ce que la Bible appelle une affaire extramaritale est seulement l'adultère que commet la femme mariée (Lévitique 20:10, Deutéronome 22:22, Proverbes 6:20-7:27).

" If a man is found sleeping with another man's wife, both the man who slept with her and the woman must die. You must purge the evil from Israel" (Deut. 22:22). "If a man commits adultery with another man's wife both the adulterer and the adulteress must be put to death " (Lev. 20:10).

D'après la définition biblique, si un homme marié couche avec une femme non mariée, cela n'est pas considéré comme un crime du tout. L'homme marié qui entretient des relations hors mariage avec des femmes non mariées n'est pas un homme adultère et les femmes non mariées qui sont impliquées avec lui ne sont pas des femmes adultères. Le crime de l'adultère est commis seulement quand un homme couche avec une femme mariée. Dans ce cas, l'homme est considéré adultère, même s'il n'est pas marié, et il en va de même pour la femme. En bref, l'adultère est réduit à toute relation sexuelle illicite impliquant une femme mariée. Toute affaire extramaritale d'un homme marié n'est pas en soi un crime dans la Bible.

Pourquoi cette double norme morale? Selon l'Encyclopedia Judaica, l'épouse est considérée comme la propriété du mari et l'adultère constitue une violation du droit exclusif du mari sur elle; l'épouse en tant que propriété du mari n'a pas de tels droits sur lui [15]. C'est à dire, si un homme a des relations sexuelles avec une femme mariée, il aurait en fait violé la propriété d'un autre homme, et sera puni.

Au jour d'aujourd'hui en Israel, si un homme marié se livre à des relations hors mariage avec une femme non mariée, ses enfants par cette femme sont considérés légitimes. Mais, si une femme mariée a une relation extra maritale avec un homme, marié ou non, ses enfants par cet homme sont non seulement illégitimes, mais ils sont considérés comme des batârds, et ne peuvent se marier avec aucun juif sauf d'autres batârds ou des convertis. Cette ségrégation est transmise aux enfants pendant dix générations jusqu'à ce que la souillure de l'adultère soit vraisemblablement partie [16].

Le Coran, d'une autre part, ne considère jamais aucune femme comme la propriété d'un homme. Le Coran décrit avec éloquence la relation entre époux en disant:

" Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquilité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. " (30:21)

Ceci est la conception coranique du mariage : amour, bonté et tranquilité, et non pas propriété et double norme.

8. SERMENTS
Selon la Bible, un homme doit tenir et réaliser tous les serments qu'il a fait envers Dieu.

Il ne doit absolument pas manquer à sa parole. De l'autre coté, le serment d'une femme ne constitue pas nécessairement une obligation pour elle. Il doit d'abord être approuvé par son père, s'il habite avec elle, ou bien par son mari, si elle est mariée. Si son mari ou son père ne peut confirmer le serment de sa femme ou de sa fille, toute promesse de sa part devient nulle et non avenue.

" But if her father forbids her when he hears about it, none of her vows or the pledges by which she obligated herself will stand... Her husband may confirm or nullify any vow she makes or any sworn pledge to deny herself " (Num. 30:2-15)

Pourquoi la parole d'une femme n'est pas une obligation en soi? La réponse est simple: elle est la propriété de son père, avant son mariage, ou de son mari, une fois qu'elle est mariée. Le contrôle du père sur sa fille était absolu, à tel point que, le voudrait-il, il pourrait la vendre! Il est mentionné dans les écrits des rabbins: " l'homme peut vendre sa fille, mais l'épouse ne peut vendre sa fille. " [17]

La littérature rabbinique indique aussi que le mariage représente un transfert de contrôle du père vers le mari "betrothal, making a woman the sacrosanct possession--the inviolable property-- of the husband..." De toute évidence, si la femme est considérée comme la propriété d'autrui, elle ne peut faire les promesses que son propriétaire n'approuve pas.

Il est intéressant de noter que les directives bibliques sur la question des serments et engagements des femmes ont eu des répercusions négatives sur les femmes judéochrétiennes jusqu'au début de ce siècle. Une femme mariée dans le monde occidental n'avait aucun statut légal. Aucun de ses actes n'avait de valeur légale. Son mari pouvait répudier tout contrat, marchandage ou marché qu'elle aurait conclu. Les femmes de l'Ouest (les plus grandes héritières du legs judéo-chrétien) furent considérées incapables de passer un contrat car elles sont en pratique la propriété d'un autre. Les femmes occidentales ont souffert depuis presque deux mille ans, à cause de l'attitude biblique envers les femme vis-à-vis de leurs pères et maris. [18]

En Islam, le serment de chaque musulman, homme ou femme, est une obligation et un engagement. Personne n'a le pouvoir de répudier les promesses d'un autre. L'impossibilité de tenir un serment solennel, pour un femme ou un homme, doit être expié comme un acte inique d'après le Coran :

" Allah ne vous sanctionne pas pour la frivolité dans vos serments, mais Il vous sanctionne pour les serments que vous avez l'intention d'exécuter.

L'expiation en sera de nourrir dix pauvres, de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, ou de les habiller, ou de libérer un esclave.

Quiconque n'en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours. Voilà l'expiation pour vos serments, lorsque vous avez juré. Et tenez vos serments. " (5:89)

Les Compagnons du Prophète Mohammad , hommes et femmes, avaient pour habitude de lui prêter serment d'allégence personnellement. Les femmes, tout comme les hommes, se présentaient à lui indépendamment et lui prêter serment :

" ô Prophète! Quand les croyantes viennent te prêter serment d'allégeance, [et en jurent] qu'elles n'associeront rien à Allah, qu'elles ne voleront pas, qu'elles ne se livreront pas à l'adultère, qu'elles ne tueront pas leurs propres enfants, qu'elles ne commettront aucune infamie ni avec leurs mains, ni avec leurs piedset qu'elles ne désobéiront pas en ce qui est convenable, alors reçois leur serment d'allégeance, et implore le pardon pour elles. Allah est certes, Pardonneur et Très Miséricordieux. " (60:12)

Un homme ne peut prêter serment pour sa fille ou sa femme. Il ne peut pas non plus répudier le serment fait par une femme proche de lui.