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Commémoration du jour de Achoura (partie I)

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Le martyre de Karbala et sa commémoration sont ceux qui ont maintenu et maintiennent l'islam en vie


Oui, c'est bien grâce au martyre de Karbala et à sa commémoration que l'islam est toujours vivant, et c'est d'ailleurs là un des sens du fameux hadith gravé à l'entrée de la mosquée de notre Maître al-Hussein au Caire:

 " al-Hussein est de moi et je suis d'al-Hussein ": le Prophète, (Pslf) représente ici tout l'islam et al-Hussein représente le djihâd , et en particulier le djihâd ultime qu'il mena à Karbala le jour de 'Achoura, un djihâd incluant le sacrifice total de tout ce qu'il pouvait avoir à sacrifier, sans rien compter ni épargner, pas même son innocent nouveau-né.

" Si la religion de mon grand-père ne peut demeurer droite qu'au prix de mon assassinat, ô sabres, ôtez-moi donc la vie ", clama al-Hussein à Karbala.

Sans ce sacrifice suprême, l'islam que nous connaîtrions aujourd'hui serait l'islam de Yazîd ou même pire encore, un islam qui n'aurait pas plus à voir avec l'islam de Mohammed (Pslf), que le judaïsme actuel n'a à voir avec la religion de Moïse ou les églises chrétiennes avec la religion du Christ.

Mais le sang versé à Karbala secoua la communauté musulmane tout entière de sa torpeur, même si elle ne tarda pas bien longtemps pour rentrer en hibernation.

Mais la chose était faite: l'arbre de l'islam, planté par Mohammed, (Pslf), était maintenant irrigué par le sang d'al-Hussein et des siens, qui lui sauva la vie.

L'islam doit ainsi sa naissance au Prophète Mohammed, (Pslf), mais il doit sa survie au djihâd et au sacrifice d'al-Hussein et des siens, à Karbala, le jour de 'Achoura " al-Hussein est de moi et je suis d'al-Hussein ":

ٍi al-Hussein est mon descendant et si le djihâd (dont al-Hussein est la réalité essentielle) n'est qu'une partie de l'islam (dont je suis la réalité essentielle), il n'en demeure pas moins que l'islam de Mohammed n'a survécu et ne peut continuer de survivre sans déviation essentielle que grâce à deux choses:

D'abord grâce au djihâd et au sacrifice d'al-Hussein à Karbala; et ensuite grâce aux commémorations du martyre de Karbala, ces commémorations qui maintinrent vivant à travers l'histoire et continueront si Dieu veut de maintenir vivant l'esprit du djihâd et du sacrifice dans la voie de Dieu et de l'humanité véritable, une humanité conforme à la divine nature selon laquelle Dieu a pétri les gens et qui n'est autre que la religion immuable de Dieu.
 
Abraham avait accepté de sacrifier son fils et pour cela son nom résonne de par le monde sur les langues de tous ses fils spirituels comme modèle du fidèle si confiant en la sagesse et la justice de son Dieu qu'il est prêt à Lui obéir fût-ce en sacrifiant son enfant.

Mais al-Hussein lui, n'a pas seulement accepté de sacrifier son fils mais, outre sa propre personne, tous ses fils, tous ses compagnons, tous ses frères et soeurs, tous ses cousins et neveux, toutes ses épouses et toutes ses filles.

A Karbala, chaque martyr ne connût le martyre qu'une fois, sauf al-Hussein qui fut martyrisé avec chaque martyr, qu'il fut un compagnon, un frère, un neveu, un cousin ou un fils…

Et, selon les Pharisiens de l'islam, al-Hussein ne mériterait pas que son nom résonne de par le monde sur les langues de tous ses fils spirituels comme modèle du fidèle si confiant en la sagesse et la justice de son Dieu qu'il est prêt à Lui obéir fût-ce en sacrifiant tout ce qu'il possède? Et ces Pharisiens s'offusquent que le Juste par excellence donne en contrepartie à al-Hussein, non pas la "quantité" de ce al-Hussein a sacrifié, mais sa "nature", c’est-à-dire "tout ce qu'il a, sans compter".
 
La Justice divine n'est pas une justice mesquine, mais Justice absolue: à celui qui a sacrifié pour Lui sans compter, Dieu accorde et donne sans compter, et c'est pourquoi il accorde tant de bienfaits et de récompenses inouïs à ceux qui pleurent al-Hussein et maintiennent vivant son souvenir et son exemple, ainsi qu'à ceux qui vont en pèlerinage à sa tombe, leur accordant même bien plus de récompenses qu'à ceux qui accomplissent des Hadjs ou des Omras surérogatoires.
 
N'est-ce pas là justice? Et d'ailleurs, sans al-Hussein, le Hadj serait-il encore ce qu'il est? N'aurait-il pas plutôt été à nouveau transformé en la sorte de "kermesse" qu'il était avant l'islam? Nul doute que sans al-Hussein, l'islam que nous connaîtrions, revu et corrigé par Yazîd et les siens, ressemblerait bien plus à la religion de Hobol, d'al-Lât et d'al-Ozza qu'à la religion d'al-Rahmân…

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