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Une analyse complète des vertus, des actes et du statut du mois de Rajab

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Une analyse complète des vertus, des actes et du statut du mois de Rajab

 

Première partie : Analyse des noms et titres du mois de Rajab basée sur les sources fournies

Le mois de Rajab, septième mois lunaire et premier des mois interdits, porte de nombreux noms et titres en raison de son statut élevé auprès des Arabes même à l’époque pré-islamique, puis de la double importance accordée à l’islam pour sa sainteté, chacun illuminant un reconque de sa grandeur.

 

  1. Origine lexicale et signification principale

 

Le mot « Rajab », issu de la racine « Rajab », signifie être grand et s’incliner, et désigne un poisson respecté et honoré. Les Arabes célèbrent ce mois-ci depuis l’époque de l’ignorance et ont évité la guerre et le conflit en raison de sa sainteté.

Ce respect préislamique est devenu la base sociale pour renforcer le concept de « mois interdit » dans l’islam. Tout en acceptant cette bonne tradition, l’islam l’a retirée du monopole tribal et l’a mêlée aux enseignements divins, de sorte que Rajab a été élevé au rang de « mois de Dieu » (Shahrallah) et que le culte tel que le jeûne a pris une valeur spirituelle.

 

  1. Titres célèbres et leurs raisons

 

Ce mois est connu sous divers titres qui font principalement référence à l’interdiction des combats : « Rajab al-Fard » : car il est placé séparément des trois mois sacrés consécutifs (Dhu al-Qa’dah, Dhu al-Hijjah et Muharram).

Cette individualité, tant dans le calendrier que dans le respect, confère à Rajab une aura de distinction et de spécialité. Certains commentateurs considèrent cette séparation comme un symbole d’une opportunité distincte et unique de régénération spirituelle et d’une focalisation sur le culte sans être liée aux rituels du Hajj.

 

« Rajab al-Mudar » : En raison du respect particulier que la tribu des Mudar lui portait .

La tribu Mudar, dont appartenaient les ancêtres du Prophète(s), faisait partie des grandes tribus qui mettaient l’accent sur la sainteté du Rajab. Ce titre montre que la sainteté de ce mois est devenue plus présente et profondément enracinée parmi certaines tribus, et il semble que l’islam ait généralisé cette tradition particulière de leur bonté.

 

« Rajab al-Asam » signifie un mois sourd ou silencieux, car ce mois-ci le bruit de guerre et de bataille n’était pas entendu . Dans certains hadiths, ce nom a été attribué au Prophète (s).

Décrire la lune comme « sourde » ou « silencieuse » dresse un tableau très révélateur du calme imposé qui règne dans la péninsule arabique durant ce mois-ci. Ce silence militaire créa une atmosphère qui ouvrait la voie à l’écoute de la voix intérieure, de la prière et de la supplication (dhikr), comme si la société avait écouté un commandement divin depuis un moment.

 

« Mansal al-Sunnah » et « Mansil al-al » signifient « le moment de se débarrasser les lances », ce qui fait allusion à l’abandon de la guerre et des armes.

Ces épithètes soulignent l’aspect pratique et objectif de « l’abandon de la guerre ». « Démonter la lance » était un acte symbolique qui marquait la fin des conflits et le début d’une période de sécurité temporaire, même pour des ennemis de sang. Cette période de trêve forcée augmenta également la possibilité de voyager et de commerces en toute sécurité.

 

« Rajab al-Asb » : Cela signifie le mois où la miséricorde de Dieu est répandue en abondance. Ce nom est également attribué au Prophète (s) dans un hadith.

Ce titre marque le point culminant spirituel du nom de Rajab. Si d’autres titres devaient faire référence à « l’absence de guerre », celui-ci fait référence à « l’existence des bénédictions ». La chute de la miséricorde montre que ce mois n’est pas seulement destiné à interdire les actions négatives (la guerre), mais qu’il est aussi une fenêtre pour le flux de la grâce divine vers les serviteurs, et que les bonnes actions y sont récompensées.

 

« Rajab al-Murjab » : C’est une combinaison qui symbolise l’exagération de la réflexion de ce mois et indique sa double grandeur. « Rajab » fait référence à sa sainteté intrinsèque et historique, et « marjab » (conjugaison de l’exagération) souligne que cette sainteté a atteint son apogée et a doublé à la fois grâce aux rituels précédents et à la bénédiction des événements éclairants de l’islam (tels que la prophétie et la Wilayat).

 

  1. Position à l’ère de l’ignorance et de l’islam

 

Le mois de Rajab était considéré comme un mois très respecté parmi les Arabes ignorants, et la guerre, le sang, le meurtre, le pillage et l’effusion de sang étaient interdits .

 Après l’avènement de l’islam, non seulement cette interdiction n’a pas été abolie, mais le statut et la sainteté de ce mois ont été augmentés et sa signification religieuse renforcée. En mettant l’accent sur des actes de culte tels que le jeûne, l’Omra et d’autres rituels, l’islam enrichit sa dimension spirituelle et divine.

L’islam a affirmé et sanctifié cette tradition rationnelle qui a conduit à la création de périodes de paix et de sécurité. Mais la principale différence était qu’aux yeux des ignorants, sa sainteté relevait davantage de « tabous » et d’interdictions sociales, tandis que l’islam en faisait une « obéissance » et « une opportunité de proximité ». Ainsi, Rajab passa d’un poisson pour éviter la guerre à un poisson pour le djihad avec l’âme et le culte.

 

Résumé du premier paragraphe.

 

La variété des titres du mois de Rajab, extraits de sources lexiques, historiques et hadithiques fiables [1-6], indique différentes dimensions de la sainteté de ce mois. Cette révérence est enracinée dans les traditions sociales arabes pré-islamiques (comme l’abandon de la guerre et le respect de la tribu nuisible) et a été complétée et approfondie après l’islam par des concepts religieux supérieurs tels que la chute de la miséricorde divine et un culte spécial. Le nom « Rajab al-Murjab » est un bon indicateur de cette double grandeur (innée et acquise).

Les titres de Rajab sont entremêlés, comme le tissu d’un tapis précieux. Des épithètes telles que « al-Fard » et « al-Mudar » indiquent ses racines historiques et sociales, « al-Asam » et « Mansil al-Asna » mettent l’accent sur la manifestation externe et objective de la sainteté (paix temporaire), et « al-Asab » et « al-Marjib » confirment son fruit ultime et sa fin divine, c’est-à-dire la chute de la miséricorde et de la révérence omniprésente. Cette collection dresse un tableau complet du poisson, qui fait le pont entre les traditions rationnelles humaines et les enseignements miséricordieux du ciel.

 

Deuxième partie : Vertus et pratiques du mois de Rajab

 

Dans les sources de hadiths islamiques, le mois de Rajab est connu comme un mois béni durant lequel la miséricorde de Dieu retombe sur les fidèles et le jeûne ainsi que veiller la nuit durant ce mois apporte de nombreuses récompenses. Selon les hadiths, jeûner au mois de Rajab possède de nombreuses vertus, telles que l’évitement du feu de l’Enfer, le pardon des péchés, la satisfaction des besoins et la protection contre la punition de la tombe. De plus, selon les hadiths, accomplir l’Omrah ce mois-ci est supérieur aux autres moments.

Selon un hadith de l’imam Musa al-Kazim (a), les bonnes actions sont doublées dans le Rajab et les péchés effacés, et jeûner un jour de ce mois est aussi éloigné du feu de l’Enfer que depuis cent ans, et jeûner trois jours à partir de celui-ci rend le Paradis obligatoire pour la personne qui jeûne.

 

Sayyid Muhammad Husayn Hosseini Tehrani considérait ce mois comme ayant des effets spirituels et des influences plus profonds que le mois de Ramadan et a insisté sur la méditation et l’attention spirituelle durant ces jours [13]. Citant Sayyid 'Ali Qadi Tabataba’i, il a cité un ensemble de recommandations de culte pour les mois de Sha’ban et de Ramadan, notamment pour le Rajab, qui incluent la repentance, les prières obligatoires et recommandées, les prières nocturnes, la récitation du Coran, le souvenir et la supplique, la visite de lieux saints et de tombes, ainsi que le renforcement des liens de foi.

Il est recommandé de visiter les imams chiites, en particulier l’imam al-Rida (a), au mois de Rajab.

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