Quelques articles Al Mahdi au regard des Ahloul Bayt L'époque que nous sommes en train de traverser en ce moment est une période au cours de laquelle l'Imam Divinement nommé (le Représentant d'Allah SWT) ne se trouve pas parmi nous - tout au moins il ne l'est pas " en apparence ". D'après les Traditions du Saint Prophète (SAW), nous savons que l'Imam (A.S) ne s'est pas éloigné de ses disciples, qu'il n'est pas non plus sur une terre mystérieuse, ni dans un autre monde temporel. Au contraire, il vit au milieu des gens, voit ce qui nous arrive et éprouve de la peine et du chagrin en percevant l'état des affaires du monde.
Au Nom d'Allah, Le Très Clément, Le Très Miséricordieux
Préface Le Noble Prophète (que les Bénédictions d'Allah soient sur lui et sur sa Famille) a dit : " Celui qui, parmi ma Communauté, mémorise quarante Traditions ou Hadiths concernant des sujets de la Religion dont on a besoin, Allah le ressuscitera le Jour du Jugement comme un érudit ayant une perspicacité profonde dans la foi. "
En suivant le Hadith mentionné ci-dessus, la section " éducation Islamique " de la World Federation [Islamic Education Board (IEB - WF)] a décidé de publier une série de petits livres de 40 Ahadiths sur différents sujets. Les Hadiths, qui ont été sélectionnés de sources variées, sont courts et simples et, par conséquent, faciles à comprendre et à mémoriser. Nous espérons que ces fascicules ne seront pas utiles uniquement aux Zakirines ainsi qu'aux professeurs et étudiants de Madressa, mais serviront, également, à la Oummah (la Communauté Musulmane) en général.
La collecte des Hadiths ainsi que l'introduction du présent ouvrage ont été faites par Abdoul-Rahim Mougahi dans sa collection " The Heart of Hearts " [" Le Coeur des Coeurs "]tandis que la traduction, en anglais, a été réalisée par Shaykh Saleem Bhimji.
IEB-WF souhaite remercier Shaykh Saleem pour les efforts qu'il a fournis dans la traduction de ce travail. Qu'Allah (Sans Imperfections et L'Exalté) accepte ce travail comme une tentative supplémentaire de IEB-WF pour propager l'Islam.
Introduction L'époque que nous sommes en train de traverser en ce moment est une période au cours de laquelle l'Imam Divinement nommé (le Représentant d'Allah SWT) ne se trouve pas parmi nous - tout au moins il ne l'est pas " en apparence ". D'après les Traditions du Saint Prophète (SAW), nous savons que l'Imam (A.S) ne s'est pas éloigné de ses disciples, qu'il n'est pas non plus sur une terre mystérieuse, ni dans un autre monde temporel. Au contraire, il vit au milieu des gens, voit ce qui nous arrive et éprouve de la peine et du chagrin en percevant l'état des affaires du monde. En outre, afin de nous prouver qu'il est effectivement avec nous, les Traditions nous informent qu'il est présent à de nombreux rassemblements tout au long de l'année - tels que le Hajj - tous les ans.
Cette période qui dure depuis 1200 ans est appelée ghaybatoul Koubrah ou l'occultation majeure de l'Imam al-Houjjah (A.S) et constitue une période au cours de laquelle nous sommes tous dans un état de Intizar ou "attente active" pour sa réapparition.
Pendant ce temps, l'une des responsabilités qui incombent à ceux qui souhaitent suivre l'Imam (A.S.) est d'en savoir le plus possible sur lui. Cette connaissance sur l'Imam (A.S.) ne se limite pas seulement aux caractéristiques circonstancielles de l'Imam (A.S.) - telles que sa date et lieu de naissance, les noms de son père et mère et d'autres détails de ce genre. Plutôt, suivant les Traditions citées dans tous les livres de Hadiths, " Celui qui meurt sans avoir une connaissance profonde (Ma'rifah) de l'Imam de son temps est considéré comme étant mort durant la période de décadence (époque préislamique). "
Aussi, même si nous suivons toutes les prescriptions de l'Islam telles que prier, jeûner, aller au Hajj et même combattre au Jihad contre notre nafs ou contre une menace extérieure, cependant sans que nous connaissions l'Imam de notre temps, toutes nos actions seraient vaines !
C'est avec cette idée en tête que nous devons avancer dans la vie, cherchant à mieux comprendre notre Imam (A.S.) vivant - et quel meilleur moyen que de le connaître à travers ce que ses ancêtres ont dit sur lui !
Les Traditions évoquées dans ce livret nous offrent un aperçu sur l'Imam (A.S.) et devraient créer un sentiment d'espoir en nous - l'espoir d'un meilleur futur dans un monde où les lois d'Allah seront instaurées à travers le globe. Ce n'est qu'à ce moment - grâce au soutien et la guidance de l'Imam al Mahdi (A.S.), que toutes les formes de corruption et de mal seront éliminées de la Terre, ouvrant la voie à l'utopie dont les récits islamiques parlent si vivement - Le Royaume et Le Gouvernement d'Allah (SWT).
Un des moyens nous permettant d'accéder à une compréhension profonde de l'Imam (A.S) que nous devons rechercher est de nous tenir fermement aux vrais érudits qui servent la cause de la Foi Islamique pendant la période de l'occultation de notre tant attendu Imam (A.S). C'est en les suivant et en obéissant à leurs ordres, ce qui revient, en fait, à suivre le Saint Coran et la Sounnah, que nous pouvons protéger notre position avec l'Imam (A.S).
La valeur des érudits durant l'occultation a été soulignée par un beau hadith qui nous vient du 10ème Imam, Mouhammad b. Ali al-Hadi (A.S.) :
" S'il n'y avait pas, après l'occultation de votre Qâ'im, parmi les érudits, une personne d'entre les preuves d'Allah qui appellerait (les autres)
vers lui (vers l'Imam a.s), le représenterait (l'Imam a.s), défendrait sa religion (de l'Imam a.s), accorderait la sécurité aux serviteurs opprimés d'Allah contre les malices d'Ibliss et la cruauté des ennemis (des Ahloul
Bayt), alors il ne resterait pas une seule personne (sur la Terre) qui n'aurait pas abandonné la Religion d'Allah. Mais plutôt, ces personnes (les Oulamas) prennent la responsabilité de protéger les coeurs de nos Shias opprimés tout comme le capitaine d'un bateau prend en charge les vies et la sécurité de ceux qui se trouvent sur son navire. Ce sont, donc, eux (les Oulamas), qui constituent les meilleures personnes aux yeux d'Allah, Le Noble et Le Majestueux. "([1]) Was Salam Alaykoum Saleem Bhimji.
ô Allah ! Sois pour Ton Représentant, al-Houjjat ibnil Hassan, que Tes Bénédictions soient sur lui et sur ses ascendants, maintenant et à chaque instant, un Maître, un Protecteur, un Guide, un Secoureur, une Preuve et un Garde, jusqu'à ce qu'il réside en paix sur Ta Terre et laisse-lui apprécier son autorité sur la Terre, pour longtemps !
Hadith 1 : La Lignée de l'Imam Al Mahdi (a.s)
Le Messager d'Allah (que les Bénédictions d'Allah soient sur lui et sur sa Famille) a dit :
" Al Mahdi fait partie de ma progéniture, son visage ressemble à la lune resplendissante. "
Hadith 2 : La ville de Qoum et les Assistants de l'Imam (a.s)
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as-Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a expliqué : " La ville de Qoum a été nommée ainsi([2]) parce que ses habitants se rassembleront avec le Qa'im de Ale Mouhammad [littéralement, quelqu'un qui se lève de la progéniture de Mouhammad] et se tiendront debout à ses côtés, s'efforceront de se tenir fermes envers lui et l'assisteront. "
(Safinatoul Bihar, volume 2, page 446)
Hadith 3 : Les Femmes dans l'Armée de l'Imam (a.s)
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a déclaré : " Il y aura treize femmes aux côtés de l'Imam Al Qa'im (a.s). (Lors de son avènement).
"
Al Moufaddhal (le narrateur de cette tradition) demanda à l'Imam (a.s) :
" Et quel sera, donc, leur rôle ? "
L'Imam répondit : " Elles soigneront les blessés et s'occuperont des malades tout comme (le faisaient les femmes) à l'époque du Messager d'Allah (pendant les batailles). "
(Ithbatoul Houdat, volume 7, page 150)
Hadith 4 : Les Plus Chers au Saint-Prophète (saw) Le Messager d'Allah (que les Bénédictions d'Allah soient sur lui et sur sa Famille) a dit : " Félicitations à la personne qui rencontrera l'Imam al Qa'im de mes Ahloul Bayt et qui croira fermement en lui avant sa réapparition, il aura de l'affection pour ses amis, se distanciera de ses ennemis et éprouvera de l'amour pour les guides spirituels (les Imams) qui l'ont précédé. En effet, ceux-là sont mes vrais amis, ceux pour qui j'ai de l'amour et de l'affection et qui sont les personnes les plus nobles de ma nation. "
Imam Hassan ibne Ali al-Askari (que la Paix soit sur chacun d'eux ) a déclaré : " …Je jure par Allah qu'il (l'Imam Al Mahdi) ira dans une telle occultation que personne ne sera sauvé de la destruction [pendant cette période] sauf la personne à qui Allah, Le Majestueux et Le Glorieux, gratifiera d'une foi ferme en l'imamate (de l'Imam Al Mahdi (a.s) et à qui Il accordera la capacité Divine (tawfiq) de prier pour hâter son avènement.
(Kamal ad-Dine, volume 2, page 384)
Hadith 6 : Obéissance Absolue en l'Imam (a.s)
Imam Mouhammad Ibne Ali al-Jawad (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " En effet Al Qa'im fait partie de nous (des Ahloul Bayt) et il est al-Mahdi - celui dont l'attente pendant son occultation et l'obéissance lors de sa réapparition sont obligatoires et il est le troisième de ma progéniture… "
(Kamal ad-Dine, volume 2, page 377)
Hadith 7 : Retour sur le Droit Chemin
Imam Ali ibne Abi Talib (que la Paix soit sur eux deux) a déclaré : " [Quand l'Imam Al Mahdi (a.s) fera son apparition], ceux qui suivaient les bas désirs seront conduits vers la guidance d'Allah, alors qu'auparavant, ceux qui étaient dirigés par la guidance d'Allah étaient conduits vers les bas désirs ; de même, les pensées et opinions des gens seront conformes au Saint Coran, tandis que, précédemment, les gens faisaient suivre le Saint Coran à leurs propres pensées et opinions.
Imam Ja'far Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a formulé : " Je jure par Allah que votre Imam partira en occultation (Ghaybate) pendant un certain nombre d'années… [Durant cette période] les yeux des vrais Croyants seront remplis de larmes (du fait d'être séparés de lui). "
(Biharoul Anwar, volume 51, page 147 ; al-Ghaybah de al-Noumani)
Hadith 9: La Maison de l'éloge
Imam Ja'far Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a déclaré : " Le maître de l'Autorité (Imam Al Mahdi a.s) possède effectivement une maison appelée "la Maison de l'éloge". Dans cette maison, il y a une lampe qui luit depuis le jour de sa naissance et qui continuera ainsi jusqu'au jour de sa réapparition avec l'épée à la main et (Cette lampe) elle ne s'éteindra pas. "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 158 ; al-Ghaybah de al-Noumani)
Hadith 10 : Les Personnes au Grade le Plus Elevé
Imam Ali Ibnil Houssain Al Sajjad (que la Paix soit sur eux deux) a indiqué : " En effet, les gens qui vivent durant la période de son occultation (Ghaybate), qui croient fermement en son Imamate (du 12ème Imam a.s) et qui attendent son avènement sont les meilleures personnes de tous les temps puisque Allah (SWT), Le Très Elevé, leur a accordé l'intelligence, la compréhension et la connaissance nécessaires leur permettant de vivre pendant la période de l'occultation comme s'ils vivaient à l'époque de son avènement. "
Hadith 11 : Envoyer ses Salutations à l'Imam Al Mahdi (a.s).
Une fois, un homme demanda à l'Imam Ja'far Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) : comment il devrait envoyer ses salutations à l'Imam Qa'im (a.s). (Qu'Allah (swt) hâte sa réapparition)
Et l'Imam (a.s) répondit :
" Dis : "Que mes salutations soient sur vous ô celui qui reste parmi les Arguments d'Allah [As-Salamou Alaykoum Ya Baqiyatoullah] !"
Hadith 12 : Perfection de l'Intelligence et des Traits Moraux
Imam Mouhammad Ibne Ali Al Baqir (que la Paix soit sur eux deux) a informé : " Quand notre Qa'im réapparaîtra, il posera sa main sur les têtes des serviteurs et leurs esprits fusionneront et leurs caractères se perfectionneront. "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 336 ; Kharaïj de al-Rawandi)
Hadith 13 : Témoignage de l'Islam sur la Terre Entière
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a relaté : " Quand Al Qa'im fera sa réapparition, il ne restera plus aucun endroit sur la terre où l'appel au témoignage n'aura pas été prononcé : " il n'y a de Dieu sauf Allah Seul Qui mérite Adoration et Mouhammad est, certes, le Messager d'Allah ".
Imam Ja'far Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a recommandé : " …Pendant ce temps (durant l'Occultation ou le Ghaybate), attendez l'avènement (de l'Imam a.s) tous les matins et soirs. "
(Oussoul al-Kafi, volume 1, page 323)
Hadith 15 : L'ornement du Paradis
Le Messager d'Allah (que les Bénédictions d'Allah soient sur lui et sur sa Famille) a dit : " Al Mahdi est le " paon " (l'ornement) des gens du Paradis. " (Biharoul Anwar, volume 51, page 105 ; Tara'if)
Hadith 16 : Pouvoir et Autorité
Il a été rapporté par Ali Ibnil Houssain, le Joyau des adorateurs, (que la Paix soit sur eux deux) : " Quand notre Imam fera son apparition, Allah Le Noble et Le Glorieux, enlèvera toutes les maladies de nos Shias (disciples) et rendra leurs coeurs [aussi fermes] que des morceaux de fer. Il fera de la force physique d'un homme égale à celle de quarante hommes et ils règneront sur la Terre entière et seront ses souverains. "
(Misbahoul Moutahajjid, page 737)
Hadith 17 : L'Achèvement du Savoir
Imam Ja'far Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a déclaré : " Le Savoir est contenu dans 27 lettres (parties) et tout ce que les (précédents)
Messagers ont apporté correspondait simplement à deux de ces lettres et jusqu'au jour (où l'Imam al-Mahdi fera sa réapparition les gens n'acquérront le savoir que de ces deux lettres. Ainsi, quand notre Qa'im arrivera, il apportera avec lui les vingt-cinq lettres restantes (du savoir) et les partagera parmi les gens et les ajoutera aux deux lettres (parties) précédentes de telle sorte qu'il leur aura transmis les vingt-sept lettres (du savoir). "
Imam Mouhammad Ibne Ali Al Baqir (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " Quand le Qa'im des Ahloul Bayt fera sa réapparition, il séparera (les riches) avec équité et fera preuve de justice parmi les gens. Ainsi quiconque lui obéit, a obéi à Allah et celui qui s'oppose à lui, s'est opposé à Allah. En effet, Al Mahdi a été nommé ainsi car il guidera vers les affaires cachées. "
(Biharoul Anwar, volume 97, page 117)
Hadith 19 : Une Courte Prière pour Al Mahdi (a.s).
Imam Mouhammad Ibne Ali Al Baqir (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " … Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour cette personne qui porte le même nom que moi et qui a reçu le même titre que moi et il est la septième personne (de ma progéniture) après moi… "
(Misbahoul Moutahajjid, page 680)
Hadith 20 : Les Félicitations sont pour…
Le Messager d'Allah (que les Bénédictions d'Allah soient sur lui et sur sa Famille) a affirmé : " …Le paradis est pour la personne qui le rencontre (Al Mahdi), le paradis est pour la personne qui l'aime (qui a de l'amour pour lui) et le paradis est pour la personne qui croit en lui (et en son Imamate). "
Le Messager d'Allah (que la Paix soit sur lui et sur sa Famille) a spécifié : " L'heure convenue (du Jour de la Résurrection) n'arrivera pas jusqu'à ce qu'un des nôtres (des Ahloul Bayt) se lèvera avec la vérité et fera sa réapparition [Imam Al Mahdi] et cela s'accomplira quand Allah, Le Noble et L'?levé le permettra. Ainsi, celui qui lui obéit sera sauvé et celui qui s'oppose à lui sera détruit… "
(Wassa'il ash-Shia, volume 7, page 325, Hadith 6)
Hadith 22 : La Fraternité Pendant l'Avènement de l'Imam (a.s).
Imam Mouhammad Ibne Ali Al Baqir (que la Paix soit sur eux deux) a expliqué : " … Quand Al Qa'im réapparaîtra, à cette époque-là, l'amitié et l'unité seront établies à un tel degré qu'une personne pourra mettre sa main dans la poche de son frère Croyant et pourra prendre tout ce dont il a besoin sans que son frère ne lui en empêche ! "
(Wassa'il ash-Shia, volume 7, page 324, Hadith 3)
Hadith 23 : La Tranquilité et l'Aisance à l'Epoque de l'Imam (a.s).
Le Commandeur des Croyants, Ali Ibne Abi Talib (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " Quand notre Qa'im réapparaîtra, les cieux feront descendre leur pluie, la Terre élèvera ses productions, la haine disparaîtra des coeurs des serviteurs, les bêtes et animaux sauvages vivront [en paix] les uns avec les autres et ne s'enfuiront pas affolés [et la vie sera telle que] si une femme souhaitera marcher d'Irak vers Sham (Syrie), chacun de ses pas se posera sur de l'herbe verte et dense, et elle pourra exhiber ses ornements (bijoux etc.) [et pas une seule personne n'essaiera de les lui voler] - aucun animal ne l'attaquera, de même elle n'aura aucune crainte [des bêtes sauvages]. "
Imam Mouhammad Ibne Ali Al Baqir (que la Paix soit sur eux deux) a déclaré : " Il (l'Imam Al Mahdi) recevra la Révélation (d'Allah swt) et il agira selon la Révélation, sous l'ordre d'Allah (swt). "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 390)
Hadith 25 : Ni Oppression ni Tyrannie
Imam Ali Ibne Moussa Al Ridà (que la Paix soit sur eux deux) a annoncé : " …Quand il [l'Imam al Mahdi] fera sa réapparition, la Terre émettra l'illumination céleste de son Seigneur et la balance de la justice sera positionnée au sein de l'humanité de telle manière que pas une seule personne n'opprimera une autre… "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 321; Kamal ad-Din)
Hadith 26 : Ne vous désespérez pas de la Miséricorde d'Allah (swt)
Le Commandeur des Croyants, Ali Ibne Abi Talib (que la Paix soit sur eux deux) a conseillé : " Attendez le secours et ne vous désespérez pas de la Grâce d'Allah car l'action la plus appréciée par Allah, Le Noble et L'?levé est, certainement, l'attente du secours. "
Le Messager d'Allah (que les Bénédictions d'Allah soient sur lui et sur sa Famille) a dit : " Attendre le secours est (une forme d') adoration. "
" Attendre patiemment le soulagement est un (une forme d') acte d'adoration. "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 145 ; Da'wat de Rawandi)
Hadith 28 : égalité Financière
Imam Mouhammad Ibne Ali Al Baqir (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " Quand al Qa'im réapparaîtra, la richesse sera distribuée parmi les gens d'une manière si équitable qu'aucune personne n'aura besoin de zakat. "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 390)
Hadith 29 : Serviteur à vie de l'Imam (a.s).
Imam Mouhammad Ibne Ali Al Baqir (que la Paix soit sur eux deux) a déclaré : " …En effet, si je devais vivre jusqu'à cette époque et voir cela (l'avènement de l'Imam Al Mahdi a.s.) j'aurais saisi l'occasion pour servir Sahib Al Amr - le Maître du Commandement (à vie). "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 234 ; al-Ghaybah de al-Noumani)
Hadith 30 : Disposition au Travail Préparatoire
Le Messager d'Allah (que les Bénédiction d'Allah soient sur lui et sur sa Famille) a dit : " Un groupe de personnes s'élèvera de l'Est et accomplira le travail préparatoire pour le gouvernement de l'Imam Al Mahdi (a.s). ".
Imam Mouhammad Ibne Ali Al Baqir (que la Paix soit sur eux deux) a expliqué : " Durant la période de son gouvernement [de l'Imam Al Mahdi (a.s)], la sagesse sera dispensée parmi les gens de telle manière qu'une femme assise dans sa maison [sans véritable formation religieuse] sera capable de prononcer un jugement par le Livre d'Allah Le Très Haut, et la Sounnah du Messager d'Allah (que les Bénédictions d'Allah soient sur lui et sur sa Famille). "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 352 ; al-Ghaybah de al-Noumani)
Hadith 32 : L'Etat d'un Croyant Pendant l'Occultation
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " Le Détenteur de ce pouvoir (Imam Al Mahdi a.s.) partira certainement en occultation (Ghaybate). Le serviteur devrait donc avoir la Crainte révérencielle (Taqwâ) d'Allah (swt) durant la période de l'occultation et devrait se tenir ferme à sa religion.
Hadith 33 : Avoir une Connaissance Profonde de l'Imam (a.s).
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " Connais ton Imam car, certainement, si tu as une profonde connaissance de lui et que cet ordre de son avènement se rapproche ou s'attarde, cela n'aura aucune conséquence sur toi [et sur ta foi]. "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 135 ; al-Ghaybah de al-Noumani)
Hadith 34 : Le Serviteur Permanent de l'Imam (a.s)
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a confié : " En effet, si je devais vivre et le voir (Al Mahdi a.s.) je serais son serviteur pour le reste de ma vie. "
(Biharoul Anwar, volume 51, page 148 ; al-Ghaybah de al-Noumani)
Hadith 35 : Comment S'Assurer que l'On Verra l'Imam (a.s).
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as-Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " Une personne qui dit : "ô Allah ! Envoies Tes Bénédictions sur Mouhammad et la Famille de Mouhammad et hâte l'arrivée du Sauveur"
Après sa Prière (salat) de Fajr et sa Prière de Zohr, ne mourra pas avant d'avoir vu Al Qa'im de la famille de Mouhammad, que la Paix soit sur eux tous. " (Safinatoul Bihar, volume 2, page 49)
Hadith 36 : Mort dans la Période de Décadence
Il a été rapporté par l'Imam Hassan Ibne Ali Al Askari (que la Paix soit sur eux deux) que " …Celui qui meurt sans le connaître (l'Imam Al Mahdi a.s.) meurt comme s'il vivait durant la période de décadence (l'époque préislamique). "
(Biharoul Anwar, volume 51, page 160 ; Kamal al-Din)
Hadith 37 : Les Soldats de Premier Rang de l'Imam (a.s)
Imam Mouhammad Ibne Ali Al Baqir (Que la Paix soit sur eux deux) a annoncé : " …En effet, il (al-Mahdi) viendra et je jure par Allah qu'il y aura un peu plus de 310 personnes avec lui dont 50 femmes, parmi eux, qui se rassembleront tous à Makkah (pour lui venir en aide)… "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 223 ; Tafssir de al-Ayyashi)
Hadith 38 : Se préparer pour l'Imam (a.s).
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a recommandé : " Chacun d'entre vous doit préparer (ses armes) pour la réapparition de Al Qa'im (que la Paix soit sur lui) même si elles sont (aussi petites) qu'une flèche car lorsqu'Allah, Le Très Haut, sait qu'une personne a cette intention, Il lui accordera une plus longue vie. "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 366 ; al-Ghaybah de al-Noumani)
Hadith 39 : Les Caractéristiques de Ceux qui Attendent l'Imam (a.s)
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " La personne qui aimerait faire partie des compagnons de Al Qa'im doit être en état d'attente (active) [Intizar] et doit accomplir toutes ses actions avec Wara' [un niveau plus élevé que le Taqwâ] et avec la plus belle étiquette ; à ce moment-là, cette personne sera considérée comme étant dans l'état d'une véritable attente (Intizar). Ensuite, si une telle personne meurt avant la réapparition de Al Qa'im, elle recevra la même récompense que celui qui témoigne de son avènement. "
(Biharoul Anwar, volume 52, page 140 ; al-Ghaybah de al-Noumani)
Hadith 40 : Comment Mourir en ?tant sur la Voie de l'Imam (a.s)
Imam Jaffar Ibne Mouhammad as Sadiq (que la Paix soit sur eux deux) a dit : " La personne, parmi vous, qui meurt alors qu'elle attendait cet ordre [l'avènement de l'Imam Al Mahdi (a.s)] est semblable à une personne qui est avec l'Imam (a.s) dans sa tente ….non, elle serait, plutôt, comme celle qui combattait à ses côtés avec son épée….non, par Allah, elle serait plutôt comme celle qui tomberait en martyr aux côtés du Messager d'Allah (que les Bénédictions d'Allah soient sur lui et sur sa Famille). "
[2]- En arabe, le terme " Qoum " est le verbe à l'impératif signifiant se lever. (Tr.)
Imam al- Mahdi (as) Le Mahdi promis, qui est habituellement désigné par ses titres de Imam al Asr (l'Imam « du temps ») et sahib al Zamân (Seigneur du temps), est le fils du onzième Imam. Son nom est le même que celui du Prophète. Il est né à Samarra en 256/868 et jusqu'en 260/872 vécut sous l'attention et la tutelle de son père. II vécut caché et seule une élite parmi les chi’ites put le rencontrer.
Après le martyre de son père il devint Imam et sur Ordre divin entra en occultation (ghaybat). Dès lors il n'apparut plus qu'à ses représentants (nâ'ib) et seulement dans des circonstances exceptionnelles.
Les représentants spéciaux de l’Imam : L'Imam choisit comme représentant spécial Othman Ibn Sa'id Amri, un des compagnons de son père et de son grand-père qui était son intime et son ami de confiance. Par son représentant, l'Imam répondait aux question et demandes des chi’ites.
Après Othman ibn Sa'id, son fils Mohammad Ibn Othman Amri fut désigné comme représentant de l'Imam. Après la mort de Mohammad Ibn Ossman, ce fut Abu al Qasim Hussein Ibn Rouh Nawbakhti qui assuma la tâche de représentant spécial; et après sa mort ce fut Ali Ibn Mohammad Sammari.
Quelques jours avant la mort d'Ali Ibn Mohammad Sammari en 329/939 une information vint de la part de l'Imam annonçant que dans six jours Ali Ibn Mohammad Sammari mourrait. Il en résulterait que la représentation spéciale de l'Imam cesserait et que la grande occultation (ghaybat-é-Koubrâ) commencerait et continuerait jusqu'au jour où Dieu permettrait à l'Imam de se manifester.
L'occultation du l2ème Imam se divise donc en deux parties : la première, l'occultation mineure (ghaybat-é-Soughrâ) qui commença en 260/872 et finit en 329/939 durant environ soixante dix ans. La deuxième, l'occultation majeure, qui commença en 329/939 et qui continuera aussi longtemps que Dieu le voudra: Dans un hadith sur l'authenticité duquel tout le monde est d'accord, le Prophète a dit:
1
LE MIRACLE ET LA LONGUE VIE Mahdisme LE MIRACLE ET LA LONGUE VIE Jusqu'à présent nous avons établi que la longue vie est scientifiquement possible. Mais supposons maintenant qu'elle ne le soit pas (sur le plan scientifique) et que la loi de la vieillesse et de la caducité se veuille rigoureuse, que l'humanité ne puisse la modifier ni en changer les conditions et les circonstances, ni aujourd'hui, ni à long terme. Dans ce cas, que signifie la longue vie d'al Mahdî?
Elle signifie que la longue vie d'un homme - Noé ou Al Mahdî - étendue sur plusieurs siècles est un défi aux lois naturelles dont la démonstration est faite par la science et les moyens modernes de l'expérience et de l'induction.
Il s'en suit que ce phénomène est considéré comme un miracle rendant caduque une loi naturelle dans un cas particulier, afin de permettre de préserver la vie d'une personne chargée de sauvegarder le message divin, et que ce miracle n'est ni unique en son genre, ni étranger à la doctrine musulmane émanant du texte coranique ou de la Sunna. Car en fait, la loi de la vieillesse et de la sénilité n'est pas plus rigide que la loi de la transmission de la chaleur d'un corps plus chaud à un autre moins chaud jusqu'à ce que leur température soit égale, loi qui fut mise en veilleuse pour protéger la vie d'Abraham à un moment où ce moyen était le seul adéquat pour y parvenir.
Ainsi, lorsqu'Abraham fut jeté au feu: «Nous dîmes: "O^ feu, sois sur Abraham, froidure et sécurité"»; et il en est sorti indemne. Beaucoup d'autres lois naturelles ont été suspendues pour protéger la vie des prophètes et des apôtres de Dieu sur la terre. C'était le cas lorsque Dieu a fendu la mer pour Moïse, ou lorsqu'il a fait croire aux Romains qu'ils avaient arrêté Jésus alors qu'ils ne l'avaient pas fait, ou lorsqu'il a sorti le Prophète Muhammad de sa maison à l'insu de ses ennemis Quraychites qui cernaient cette maison et le guettaient avec vigilance, en attendant le moment propice pour l'attaquer.
Tous ces exemples traduisent la suspension des lois naturelles en vue de protéger quelqu'un dont la Providence veut préserver la vie.
Que la loi de la vieillesse soit rangée parmi ces lois De tout ce qui précède, nous pourrions déduire un concept ou une règle générale en vertu de laquelle chaque fois que la sauvegarde de la vie d'un Envoyé de Dieu sur la terre dépend de la suspension d'une loi naturelle, et que le maintien de la vie de cet individu est nécessaire à la réalisation d'une mission qui lui est confiée, la Providence intervient pour suspendre cette loi afin de permettre l'accomplissement de cette mission.
Et inversement, lorsque la mission d'un individu - à laquelle Dieu l'a prédestiné - est terminée, celui-ci passe de vie à trépas et meurt naturellement ou en martyr, selon les lois de la nature. A propos de cette règle générale, la question suivante pourrait se poser: comment une loi peut-elle être suspendue et comment la relation nécessaire qui s'établit entre les phénomènes naturels peut-elle être coupée? Une telle supposition ne contredit-elle pas la science qui a découvert ladite loi naturelle et déterminé ladite relation nécessaire, sur une base expérimentale et inductive?
La réponse à ces interrogations est fournie par la science elle-même qui a renoncé à l'idée de la nécessité dans la loi naturelle. Expliquons-nous là-dessus: la science découvre les lois naturelles sur la base de l'expérience et de l'observation régulière. Lorsque l'avènement d'un phénomène est toujours suivi d'un autre phénomène, on déduit de cette succession régulière une loi naturelle stipulant que chaque fois qu'un phénomène apparaît, un autre doit le suivre. Mais la science ne suppose pas l'existence, dans cette loi, d'une relation nécessaire entre les deux phénomènes et inhérente à l'un et à l'autre; car la nécessité est un état métaphysique que ne peuvent déceler ni l'expérience ni les moyens d'investigations inductives et scientifiques. Aussi, la logique scientifique moderne affirme-t-elle que la loi naturelle - en question - telle qu'elle est définie par la science, ne stipule pas l'existence d'une relation nécessaire, mais seulement d'une concomitance constante entre deux phénomènes.
C'est pourquoi si un miracle se produit qui sépare les deux phénomènes d'une loi naturelle, il ne s'agit pas là d'une rupture d'une relation nécessaire entre les deux phénomènes.
En réalité, le miracle dans son acception religieuse est devenu plus compréhensible à la lumière de la logique scientifique moderne que selon le point de vue classique des relations causales. Car ledit point de vue classique supposait que chaque fois que la concomitance entre deux phénomènes est constante il y a forcément une relation de nécessité entre eux. Or la nécessité signifie ici l'impossibilité de séparer les deux phénomènes l'un de l'autre. Mais cette relation s'est transformée, dans la logique scientifique moderne, en loi de concomitance ou de succession constante entre les deux phénomènes, qui ne supposent pas l'existence de la nécessité métaphysique.
De cette façon, le miracle devient un cas exceptionnel à cette constance dans la concomitance ou la succession, sans se heurter à une nécessité ni conduire à une impossibilité.
Mais à la lumière des fondements logiques de l'induction, nous sommes d'accord avec le point de vue scientifique moderne, suivant lequel l'induction ne démontre pas une relation de nécessité entre les deux phénomènes; toutefois nous estimons qu'elle indique l'existence d'une explication commune à la constance de la concomitance ou de la succession continuelle entre les deux phénomènes. Cette explication commune peut être formulée aussi bien sur la base de la supposition d'une nécessité intrinsèque que sur celle d'une sagesse ayant conduit le Régulateur de l'univers à relier continuellement certains phénomènes à d'autres, et qui nécessite parfois l'exception; auquel cas le miracle se produit.
POURQUOI VOULOIR TANT PROLONGER SA VIE? Nous abordons maintenant la seconde question: pourquoi Dieu tient-Il tant à cet homme en particulier, au point de suspendre pour lui les lois de la nature? Pourquoi la direction du Jour Promis ne serait-elle pas confiée à un individu que l'avenir engendrerait et que les circonstances préludant à ce Jour rendraient assez mûr pour surgir sur la scène et jouer le rôle qu'on attend de lui? En un mot: pourquoi cette longue disparition et quelle est sa justification?
Beaucoup de gens posent ces questions et ne veulent pas entendre une réponse qui relève de la métaphysique. Certes, pour nous la réponse est évidente: nous croyons que les douze Imams - auxquels nous croyons - constituent un ensemble soudé dont aucune partie ne peut être remplacée. Mais les interrogateurs, eux, réclament une explication sociologique de cette question, explication fondée sur les vérités tangibles de la grande opération de changement qu'al Mahdî devra mener le Jour Promis et sur les exigences concrètes de celui-ci.
Aussi, pour les satisfaire, laissons-nous de côté, provisoirement, notre croyance aux caractéristiques de cet ensemble de douze imams infaillibles - dont fait partie Al Mahdî - et abordons la question de la façon suivante: dans la mesure où ladite opération de changement peut s'expliquer elle-même à la lumière des lois et des expériences de la vie, il nous reste à savoir si le prolongement de l'âge du dirigeant qui devra la conduire constitue un des facteurs de son succès et de son bon déroulement? (C’est ce qui nous permet de rester dans le domaine du concret).
Nous répondons par l'affirmative à cette question, et cela pour plusieurs raisons: le grand changement radical nécessite que son dirigeant soit dans un état psychologique exceptionnellement favorable dans lequel il éprouve un sentiment de supériorité vis-à-vis des entités orgueilleuses que Dieu l'a préparé à détruire et à remplacer par une civilisation nouvelle et un monde nouveau. Car plus la civilisation que le guide combat, lui parait banale, et plus il est conscient qu'elle ne forme qu'un point infime sur la longue trajectoire de la civilisation humaine, plus il se sent psychologiquement apte à l'affronter, à lui résister et à poursuivre sa lutte contre elle jusqu'à la victoire.
Il est évident que la force de ce sentiment doit être proportionnelle à celle de l'entité et de la civilisation qu'on veut changer: plus cette entité est solide et plus cette civilisation est enracinée et orgueilleuse, plus ce sentiment doit être fort. E'tant donné que le Message du Jour Promis vise à changer radicalement un monde imprégné d'injustice et d'iniquité, ainsi que toutes ses valeurs de civilisation et ses différentes entités, il est naturel qu'il (ce Message) exige un exécutant dont la volonté de changement soit plus forte que le monde à changer, et qui ne soit pas né sous la civilisation qu'on veut juguler et remplacer par une civilisation de justice et de bon droit. Autrement, un exécutant qui a grandi au sein d'une civilisation enracinée et couvrant le monde de son pouvoir, de ses valeurs et de ses idées, éprouve envers elle un sentiment d'infériorité, étant donné qu'il est né sous son règne, qu'il la voyait très grande depuis qu'il était tout petit, et qu'il ne percevait que ses différents aspects depuis qu'il avait ouvert les yeux.
En revanche la situation est tout autre pour quelqu'un - comme Al Mahdî - qui s'est enfoncé dans les profondeurs de l'histoire et a vécu le monde avant que cette civilisation n'ait vu la lumière, quelqu'un qui a regardé les grandes civilisations régner sur le monde l'une après l'autre avant de s'écrouler chacune à son tour; quelqu'un qui, après avoir vu tout cela de ses propres yeux et non à travers les livres d'histoire, et vécu toutes les phases de formation de cette civilisation (que le sort a voulu faire le dernier chapitre de l'histoire de l'homme, laquelle doit s'achever sur l'avènement du Jour Promis) puisqu'il a assisté à sa naissance sous forme de petits germes presque invisibles, à sa première phase de formation dans les entrailles de la société humaine où elle guettait l'occasion pour en sortir et se développer, à sa phase de développement lorsqu'elle commença à grandir et à essayer de ramper en trébuchant, et enfin à sa phase de redressement alors qu'elle prospérait et tendait vers le gigantisme et la domination sur le sort du monde entier.
Oui, un tel individu qui a vécu avec une sagacité et une lucidité parfaites toutes ces phases, envisage ce géant - qu'il veut combattre - en homme qui a vécu tangiblement et non à travers les livres d'histoire, cette longue étendue historique.
Il ne considère ce géant ni comme inéluctable ni à la manière dont J. J. Rousseau regardait la monarchie en France. (En effet, on dit de Rousseau qu'il se sentait horrifié à l'idée d'une France sans roi, bien qu'il fût l'un des grands penseurs et philosophes qui appelaient à développer la situation politique en vigueur à cette époque-là; et ce parce qu'il avait vécu et grandi sous la monarchie).
Contrairement à Rousseau, l'homme dont les racines s'enfoncent dans l'histoire, a le prestige et la force de celle-ci, et a le net sentiment que l'entité et la civilisation qui l'entourent, sont les produits d'un jour de l'histoire où des circonstances propices ont favorisé leur naissance, qu'un autre jour viendra où d'autres circonstances les rayeront de la carte et effaceront toutes leurs traces du passé proche et lointain, et que l'âge historique des civilisations et des entités, si long soit-il, ne constitue que des jours comptés par rapport à la longue vie de l'histoire.
Avez-vous lu la sourate de la "Grotte" qui relate l'histoire de ces jeunes gens à qui Dieu "a accru la guidée" après qu'ils avaient cru en LUI ?
Savez-vous ce que Dieu leur a fait lorsqu'ils sont tombés dans le désespoir et la lassitude, après qu'ils s'étaient heurtés à une entité gouvernante païenne, impitoyable et déterminée à étouffer toute graine d'Unicité, et qu'ils s'étaient réfugiés dans la grotte pour implorer Dieu de résoudre leur problème, désespérés qu'ils étaient d'y trouver eux-mêmes une solution, et indignés de voir le Faux continuer à gouverner, à persister dans l' injustice, à avoir raison du Bon Droit et à éliminer quiconque était épris du Vrai? Dieu les a endormis pendant 339 ans dans cette grotte; puis il les a réveillés et les a rendus à la vie, après que l'entité qui les avait impressionnés de sa force et de son injustice, s'était écroulée et était devenue un souvenir historique qui n'émeut ni n'effraie personne; et tout cela, pour que ces jeunes gens assistent à l'élimination de ce Faux dont ils ne supportaient pas l'étendue, la force et la continuation, et pour qu'ils voient de leurs propres yeux sa fin et constatent eux-mêmes sa banalité.
Si les "Jeunes de la Grotte" ont pu assister à cette scène - qui a suscité en eux tant d'impulsion et de fierté -à travers cet événement exceptionnel qui a prolongé leur vie de plus de trois siècles, la même chose peut se réaliser pour le Guide Attendu, à travers une longue vie qui lui permettra de voir le géant alors qu'il n'était qu'un nain, l'arbre colossal, alors qu'il n'était qu'une graine, le cyclone lorsqu'il n'était qu'un souffle.
En outre, l'expérience que le Guide du Jour Promis acquiert en assistant à la procession de tant de civilisations successives et en observant directement leur mouvement et leur développement, joue un rôle important dans la formation intellectuelle de ce Guide ainsi que dans l'expérience future qu'il doit mener, puisqu'elle le met au contact de beaucoup de situations qui comportent des points forts et des points faibles, des erreurs et des pertinences, et lui confèrent une plus grande capacité d'apprécier les phénomènes sociaux, étant parfaitement conscient de leurs causes et de leurs enchevêtrements historiques.
L'opération de changement assignée au Guide Attendu, repose sur un message déterminé, en l'occurrence, l'Islam. Il est donc naturel que cette opération exige un dirigeant proche des premières sources de l'Islam et ayant une personnalité forgée indépendamment et à l'abri de toutes les influences de la civilisation qu'il est destiné à combattre. Car un individu qui naît et grandit au sein de ladite civilisation et dont les idées et les sentiments se forment dans son cadre, ne saurait généralement se débarrasser des séquelles et des impacts qu'elle laisse sur lui, même lorsqu'il est décidé de mener un combat de changement contre elle.
Pour qu'un leader destiné à mener une bataille de changement dans une civilisation, ne soit sous l'influence de celle-ci, il faudrait que sa personnalité soit complètement formée dans une phase de civilisation antérieure et plus ou moins proche - dans l'esprit général et dans le principe - de celle qui doit être instaurée sous sa direction, le Jour Promis.
UN SEUL INDIVIDU PEUT-IL JOUER UN SI GRAND ROLE? Venons-en à l'avant-dernière question de la série: un individu, si grand soit-il, est-il capable de jouer ce rôle extraordinaire?
Le grand homme en question serait-il autre que l'individu que les circonstances choisissent comme façade pour réaliser leur mouvement?
L'idée que comporte cette question est liée à une conception précise de l'histoire, conception selon laquelle l'homme est un facteur secondaire dans l'histoire alors que les forces objectives qui l'entourent en constituent le facteur essentiel.
Dans ces conditions, l'individu ne serait, au mieux, que l'expression intelligente de l'orientation de ce facteur essentiel.
Quant à nous, nous avons expliqué dans nos autres ouvrages que l'histoire a deux pôles: d'un côté l'homme, de l'autre, les forces matérielles qui l'entourent, que de même que les forces matérielles, les conditions de la production et la nature affectent l'homme, de même celui-ci affecte à son tour celles-là, et qu'il n'y a aucune raison de supposer que le mouvement commence par la matière et finis par l'homme, sans supposer du même coup le contraire. L'homme et la matière se trouvent à la longue en interaction.
Aussi l'homme peut-il être plus qu'un perroquet dans le cours de l'histoire, surtout lorsqu'on tient compte de son lien avec le Ciel, lequel lien intervient comme une force orientant le mouvement de l'histoire.
C'est du moins ce qui s'est produit déjà à travers l'histoire des Missions Prophétiques en général, la Mission prophétique finale en particulier, où le Messager Muhammad, en vertu de son lien de missionnaire avec le Ciel, a détenu lui-même les rênes du mouvement historique, et effectué une montée de civilisation que les conditions objectives qui l'entouraient n'auraient pu en aucun cas réaliser, comme nous l'avons expliqué dans la seconde introduction de notre ouvrage "Al-Fatâwâ al-Wâdhi-hah" (Les Décrets Religieux Clairs).
Ce qui s'est produit avec le Grand Messager, pourra se reproduire avec son descendant, le Guide Attendu dont il a annoncé, lui-même, la venue et le grand rôle.
QUELLE SERA LA ME'THODE DE CHANGEMENT LE JOUR PROMIS? Nous voilà enfin devant la dernière question de la série: de quelle façon ce représentant de Dieu pourra-t-il remporter la victoire décisive de la justice sur les entités injustes?
Une réponse précise à cette question dépendrait de la connaissance de la période ou de la phase historique où l'Imam al Mahdî réapparaîtra sur la scène de la vie, et de la possibilité de concevoir ou de supposer les caractéristiques et les péripéties de cette phase, afin que l'on puisse se faire une idée de la forme que prendrait l'opération de changement et de la voie qu'elle emprunterait. Tant que nous ignorons tout de cette phase, de ses circonstances et péripéties, nous ne pourrons prévoir scientifiquement ce qui se passerait le Jour Promis; et si nous le faisons, ce serait de la spéculation qui repose plutôt sur des opérations purement intellectuelles que sur des fondements réels et concrets.
La seule supposition qu'on puisse admettre à la lumière des hadiths relatifs à ce sujet, et des expériences de grandes opérations de changement qui se sont produites à travers l'histoire, c'est celle selon laquelle Al Mahdî réapparaîtrait à la suite d'un grand vide dû à un revers et à une crise aiguë de civilisation, que l'humanité subirait.
C'est ce vide-là qui permettra au nouveau Message de voir le jour; et c'est ce revers qui créerait l'ambiance (ou le terrain) propice à son acceptation. Mais le revers en question ne se produirait pas accidentellement par un pur hasard de l'histoire de la civilisation humaine.
Il serait plutôt le résultat naturel des contradictions historiques (dans lesquelles il n'y aurait pas d'Intervention Divine) qui, ne pouvant pas conduire à une solution décisive, déclencheraient le feu qui anéantirait tout, avant que ne jaillisse la lumière qui permettrait d'éteindre ce feu et d'établir la Justice céleste sur la terre.
* * *Je me contente de ce bref exposé des idées qui sont détaillées dans l'ouvrage méritoire et encyclopédique sur Al Mahdî, ouvrage pour lequel j'ai rédigé cette préface et qui est écrit par l'un de nos chers fils et disciples, le savant chercheur, Sayyed Muhammad al-Sadr. Il s'agit d'une encyclopédie inégalée dans l'histoire de la bibliographie chiite sur "Al Mahdî", quant à son intégralité, aux connaissances étendues qu'elle renferme, à la largeur d’esprit, et la longue haleine scientifique dont elle témoigne, et quant aux mots adéquats et aux observations pertinentes qu'elle contient; c'est dire combien d'efforts louables l'auteur a déployés pour réaliser cette ouvre unique en son genre. Je ne peux qu'être comblé de bonheur en pensant au vide que son ouvrage remplira, au service inestimable qu'il rendra et à l'auteur brillant et intelligent qu'il révélera.
J'implore Dieu de me donner le plaisir de voir celui-ci devenir l'une des célébrités de l'Islam.
Louange à Dieu, Seigneur des mondes.
Que le Salut soit à Mohammad et aux Membres purifiés de sa Famille.
Indications du Coran sur Al Mahdî
Il ne fait pas de doute que le Coran et la Sunna constituent deux sources jumelles d'un même législateur. Si les Musulmans ne peuvent que croire fermement à l'apparition d'al Mahdî en se référant à des hadiths concordants du Prophète, il est normal qu'ils s'attendent à ce que ce sujet ait sa place également dans le Coran, puisque Allah dit en s'adressant au Prophète (P):
«Et Nous avons fait descendre sur toi le Livre, comme un exposé manifeste de toute chose et comme guidée et miséricorde et bonne annonce pour ceux qui sont soumis».
Mais comme on le sait, la compréhension de toutes les significations du Coran n'est à la portée de personne. Seuls les Ahl-ul-Bayt (le Prophète et ses douze descendants, les Imâms d'Ahl-ul-Bayt) qui sont indissociablement liés au Coran, peuvent interpréter ses versets d'une manière indiscutable. Or beaucoup de hadiths d'Ahl-ul-Bayt nous révèlent la signification des versets coraniques, relative à l'Imâm al Mahdî. Par souci d'objectivité nous ne citons que ceux qu'on retrouve également dans les exégèses (Tafsîr) des écoles juridiques sunnites, ou qui y sont confirmés.
1- «C'est Lui qui a envoyé Son Prophète avec la Direction et la Religion vraie pour la faire prévaloir (triompher) sur toute autre religion, en dépit des polythéistes».
La Religion vraie désigne ici, bien évidemment, l'Islam. Car Allah dit dans le Coran:
«Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l'Au-delà, parmi les perdants».
Et «pour la faire prévaloir sur toute autre religion» signifie qu'IL fera triompher l'Islam sur toutes les autres religions.
C'est là donc une grande nouvelle annoncée par Allah à Son Prophète, lui promettant que cette Religion triomphera et aura le dernier Mot. Cette grande nouvelle est accompagnée par l'affirmation que la Volonté des ennemis de la Religion d'étouffer la lumière de l'Islam ne pourra pas l'emporter sur la Volonté divine qui veut que ladite Religion aura raison de toutes les autres religions, en dépit des polythéistes.
Il est à noter ici que "faire prévaloir" (en arabe: idhhâr) ne signifie que triomphe et domination. En effet selon al-Razî dans son "Tafsîr":
«Sache que "faire prévaloir" une chose sur une autre chose, peut se faire soit par l'argument, soit par le grand nombre et la multitude, soit par le triomphe et la domination. Et on sait qu'Allah a fait cette promesse. Or la promesse ne concerne qu'une chose future et non déjà réalisée. Et étant donné que "faire prévaloir" la Religion par l'argument est déjà réalisé, il faut comprendre donc nécessairement par "faire prévaloir" dans ce verset: "faire prévaloir par le triomphe"».
Certes ce triomphe sur les autres religions s'était réalisé à l'époque du Prophète. La meilleure preuve en est que les adeptes de ces religions ont payé le tribut aux Musulmans sans broncher.
Mais la situation des Musulmans aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était. Ceux qui payaient hier le tribut à l'E'tat Islamique occupent aujourd'hui nos lieux saints et les Musulmans sont vaincus et dominés dans leurs propres territoires.
Et si nous croyons vraiment que ce que dit le Coran reste valable pour hier, aujourd'hui et demain, comment pouvons-nous appliquer l'énoncé "le triomphe de la Religion vraie sur toutes les autres religions" à la situation actuelle des Musulmans qui vivent presque en état d'assiégés et sous la domination des ennemis de l'Islam?
Il est certain donc que cette promesse concerne ce qui est devant nous et non ce qui est derrière. Ceci est d'autant plus évident que beaucoup d'exégètes expliquent le verset ci-dessus dans ce sens.
En effet, on peut lire dans al-Dorr al-Manthour:
«Selon Sa'îd Ibn Maçour, Ibn al-Monthir et al-Bayhaqî dans ses "Sunan", citant Jabir qui dit à propos de "pour la faire prévaloir sur toute autre religion": cela n'arrivera que lorsqu'il n'y aura plus un Chrétien ni un Juif qui ne suive la Religion de l'Islam».
Et selon al-Miqdad Ibn al-Aswad: «J'ai entendu le Messager d'Allah (P) dire:
«Il n'y aura plus sur la terre une maison d'argile ou de poils sans qu'il (al Mahdî) n'y fasse entrer le mot de l'Islam, de gré ou de force. Soit en les rendant (les gens) puissants si Allah les fait des adeptes de cette Religion, soit en les humiliant et ils le suivent par soumission».
C'est pourquoi, selon les récits attribués à l'Imâm al-Bâqer ce verset coranique annonce la venue d'al Mahdî à la fin des temps pour faire prévaloir la Religion de son aïeul (le Prophète (P) sur toutes les autres religions, jusqu'à ce qu'il ne reste plus à la surface de la terre aucun polythéiste. Tel est aussi l'avis de l'exégète (mufassir), al-Saddî.
En effet, selon al-Qortobî: «Al-Saddî dit: "cela se passera lors de l'apparition d'al Mahdî, où il n'y aura personne qui n'entre dans l'Islam"».
2- «Si tu les voyais quand ils seront saisis de peur - pas d'échappatoire pour eux - et ils seront saisis de près!»
Selon al-Tabarî dans son "Tafsîr", citant Huthayfah Ibn al-Yamân, ce verset désigne l'armée qui sera dévorée par la terre qui s'affaisse sous ses pieds. Et bien que certains mufassir (exégètes) pensent que cette prédication a déjà eu lieu, une recherche approfondie montre que ledit affaissement ne s'est pas produit et qu'il constitue l'un des signes ou des événements qui accompagnent l'apparition d'al Mahdî.
Tel est également l'avis d'al-Qortobî dans "Al-Tath-kirah", citant le même rapporteur, Huthayfah Ibn al-Yamân. Cet avis est partagé d'ailleurs par Abû Hayyân dans son "Tafsîr", al-Maqdisî al-Châfi`î dans "'Aqd al-Dorar", al-Suyûtî dans "Al-Hâwî li-l-Fatawâ". Il est aussi mentionné dans "Al-Kach-châf" d'al-Zamakh-charî, citant Ibn 'Abbas.
Selon al-Tabrasî enfin (Chi’ite), dans "Majma' al-Bayân", cet avis est mentionné par al-Tha'labî dans son "Tafsîr", et les adeptes de notre E'cole Juridique (Chi’ite) ont rapporté quelque chose de semblable dans leurs ouvrages sur al Mahdî, en citant les hadiths de l'Imâm al-Sâdiq et de l'Imâm al-Kâdhim.
En tout état de cause lorsqu'on collationne les différentes interprétations (tafsîr) de ce verset avec les différents avis sur les Hadiths du Prophète à propos de «l'affaissement du désert sous les pieds de l'armée», on conclut sans risque de se tromper que ledit verset fait allusion à l'armée sous les pieds de laquelle le sol sera affaissé, et que cette armée est celle qui combattra l'Imam al Mahdî
Citons en guise de conclusion et d'illustration ce que Muslim dit dans "Ghâyat al-Ma'mûl" à ce propos:
«Nous n'avons pas entendu jusqu'à présent le cas d'une armée dévorée par la terre; autrement, si cela était arrivé, cela aurait été aussi connu et notoire que les "Gens de l'E'léphant"».
3- «Il (Jésus) est, en vérité, l'annonce de l'Heure. N'en doutez pas et suivez-moi. Voilà un chemin droit».
Selon al-Baghwî dans son "Tafsîr" et selon al-Zamakh-charî, al-Qortobî, al-Nisfî, al-Khâzin, Tâj al-Dîn al-Hanafî, Abû Hayyân, Ibn Kathîr, Abu-l-Su'ûd et al-Haythamî, ce verset concerne la descente de Jésus à la fin des temps.
Al-Suyûtî mentionne un avis semblable rapporté, selon différentes chaînes de transmission remontant à Ibn 'Abbâs, par Ahmad Ibn Hanbal, Ibn Abî Hâtam, al-Tabarânî, Ibn Mardawayh, al-Faryâbî, Sa'îd Ibn Mançûr, 'Abd Ibn Hamîd.
Mais selon al-Kanjî al-Châfi'î dans son "Al-Bayân": «Muqâtil Ibn Suleyman et ses adeptes parmi les mufassîr (exégètes) disent que l'expression coranique "l'annonce de l'Heure" parue dans ce verset désigne al Mahdî à la fin des temps et la résurrection de l'Heure».
Ce dernier avis est partagé par Ibn Hajar al-Haythamî, al-Chalbanjî al-Châfi'î, al-Safârînî al-Han-balî, al-Qndûzî al-Hanafî et al Cheikh al-C,abbân.
E'videmment il n'y a pas de contradiction entre les deux avis précités (celui qui renvoie le verset à Jésus et celui qui le renvoie à al Mahdî), étant donné que la descente de Jésus et l'apparition al Mahdî sont concomitantes, comme l'affirment "Sahîh al-Bukhârî", ainsi que tous les autres corpus de Hadîth.
En effet beaucoup de rapporteurs de Hadîth ont rapporté de "Tafsîr al-Tha'labî" qui cite Ibn 'Abbâs, Abû Hurayrah, Qutâdah, Mâlik Ibn Dinar, al-Dhahhâk que ce verset désigne la descente de Jésus à l'époque de l'apparition al Mahdî, et que le premier priera derrière le second.
4- «Oui, Nous avons écrit dans az-Zabûr, après le Rappel (le Livre céleste) que la terre sera héritée par Mes bons serviteurs».
Al-'Allâmah al-Tabrasî, s'appuyant sur des hadîth sains et dignes de foi, explique ce verset comme suit: «Nous avons écrit dans "az-Zabûr" après le Rappel...» a plusieurs interprétations, dont:
1- Le Zabûr désigne tous les Livres des Prophètes, et cette partie du verset signifie que "Nous avons écrit dans les Livres que Nous avons révélés aux Prophètes, après l'avoir mentionné dans le Rappel (Thikr)", c'est-à-dire le Livre-mère qui se trouve au Ciel, "al-Lawh al-Mahfûdh" (la Planche Gardée). Tel est du moins l'avis de Sa'îd Ibn Jubayr et Mujâhid Ibn Zayd;
2- Le Zabûr désigne les Livres révélés après la Bible; et le Rappel, c'est la Bible. Ceci est l'opinion d'Ibn 'Abbâs et d'al-Dhahhâk;
3- Le Zabûr est le Livre de David et le Rappel est la Bible.
Cet avis rapporté d'al-Cha'bî, lequel aurait dit aussi que le Rappel désigne le Coran et que le mot "après" (en arabe ba'd) dans le verset signifie en fait "avant". Quant à la deuxième partie du verset, «la terre sera héritée par Mes bons serviteurs» signifie: selon certains avis que la terre du Paradis sera héritée par «Mes serviteurs obéissants».
Tel est l'avis d'Ibn 'Abbâs, de Sa'îd Ibn Jubayr et d'Ibn Zayd.
Selon d'autres explications, il s'agit de notre terre que la Ummah (la Nation) du Prophète Mohammad (P) héritera par les conquêtes après en avoir chassé les mécréants, et ce conformément à ce qu'a dit le Messager d'Allah (P):
«La terre m'a été présentée sous une forme réduite de telle sorte que j'aie pu en voir, en même temps les Orients et les Occidents. La propriété de ma Nation (Umma) atteindra toutes les parties de la terre que je n'ai pas atteintes».
Ce hadith est rapporté également d'Ibn 'Abbâs.
Et selon l'Imâm Abû Ja'far (p):
«La terre sera héritée par les compagnons de l'Imâm al Mahdî (p) à la fin des temps».
Ceci est confirmé par un célèbre Hadîth du Prophète (P) rapporté aussi bien par les sources sunnites que chi’ites:
«Même s'il ne restait de la vie de ce bas monde qu'une seule journée, Allah l'allongera jusqu'à ce qu'IL envoie un homme pieux de ma descendance, lequel remplira la terre de justice et d'équité, après qu'elle aura été remplie d'injustice et de tyrannie».
5- «Nous voulons favoriser ceux qu'on a affaiblis sur terre, et en faire les dirigeants, et en faire des héritiers».
Interprétant ce verset, l'imâm Mâlik Ibn Anas, le fondateur de l'E'cole Mâlikite dit: «L'application de ce verset ne s'est pas encore réalisée. La Umma attend encore la venue de celui par lequel cette prédiction sera réalisée».
En effet, selon Abu-l-Faraj al-Içfahânî, alors que les 'Alawites subissaient de plus en plus la répression des Abbassides, Mohammad Ibn Ja'far, un 'Alawite est venu s'en plaindre auprès d'Anas Ibn Mâlik, celui-ci lui a répondu: «Attends jusqu'à ce que l'interprétation de ce verset se réalise: "Nous voulons favoriser ceux qu'on a affaiblis sur terre, et en faire les dirigeants et en faire des héritiers"».
Tels sont quelques versets coraniques qui font allusion à l'apparition de l'Imâm al Mahdî (p), selon l'interprétation des Imâms d'Ahl-ul-Bayt (p) qui sont les interprètes les plus crédibles de ce Saint Livre, selon le Noble Prophète (P) lui-même, dans son célèbre Hadîth al-Thaqalayn.
Nous nous contentons de citer seulement ces quelques versets, parmi beaucoup d'autres que le Cheikh al-Qandûzî, le Hanafite, a cités dans "Yanâbî' al-Mawaddah" (3/76-85, section 71).
Critères objectifs appliqués à la discussion des Hadiths sur Imam Mahdi Introduction Ce qui m’amena, entre autre, à rédiger cette étude fut l’irrespect affiché par certaines plumes inexpérimentées envers des vérités islamiques fixes relatives au hadith. En effet, nous avions été submergés, en un laps de temps très court, par des écrits dénués des critères scientifiques les plus simples pour une étude critique des hadiths, d’autant plus qu’ils élevaient des barrières pour tout rapprochement entre les différents points de vue qui s’expriment sur la scène musulmane.
Le danger de tels écrits réside dans le fait qu’ils sont dépourvus de tous critères scientifiques pour se livrer à une critique quelconque, ne représentant qu’une culture dictée, continuellement soumise au désespoir et à la frustration. De plus, ils sont dénués de toutes les bases et les règles scientifiques pour une étude de la science du hadith, qui a déjà imposé ses propres règles. Dans cette affaire, la critique du hadith ne peut être une question relative qui varie en fonction des différentes cultures. La Sunna elle-même a défini certaines règles générales qui peuvent être utilisées pour réfuter les erreurs.
Le vénérable prophète(s a w) nous a enseigné les comportements les plus nobles, sinon personne ne l’aurait suivi, il a pourtant affronté la pensée inique de la jahiliya par l’adoption d’un comportement des plus nobles. La communauté qui réussit à affronter l’erreur en suivant son chemin et en fondant la base d’une civilisation aussi vaste que puissante, en est également capable.
Cependant, notre communauté a perdu la réelle confrontation avec l’erreur et s’est repliée sur une jahiliya d’une autre sorte, consacrée par son éloignement du saint Coran et de la sunna purifiée. Quel est grand, aujourd’hui, notre besoin d’engager un dialogue franc, une critique constructive et un retour rapide vers le Coran et la sunna. De même, nous avons grandement besoin de connaître notre patrimoine du hadiths , et en cela, il n’y a aucune différence entre les ouvrages de hadiths shiites ou sunnites, ils font tous partie de notre patrimoine, ainsi que les moyens de développer les aptitudes et les capacités scientifiques pour servir ce patrimoine et mener une critique ouverte aux autres basées sur un comportement fidèle aux principes de l’Islam, tout ayant à l’esprit que le changement souhaité vers le meilleur ne peut être obtenu par une critique injuste qui ne cherche qu’à écraser l’adversaire .
Une telle critique d’ailleurs ne peut être menée que par des gens dépourvus de connaissances et à l’esprit étroit, ne pouvant distinguer entre les questions fixes et celles qui peuvent être mises en doute. Ce faisant, ils ne comblent aucun vide mais contribuent à en creuser, au contraire, puisqu’ils appuient un genre critique qui ne voit que le cadre d’une image ou que le nom d’un personnage. Une autre variante de ce genre de critique consiste à ridiculiser l’adversaire, sinon à l’insulter.
Cette façon de mener la critique représente une menace, tout en étant éloignée de toute objectivité scientifique, car elle prouve avec ignorance l’autre partie qui, se sentant constamment menacée et défiée, pourrait recourir au même langage. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de retourner à la source limpide de l’Islam en cernant les contours de cette culture déviée qui agit dans le corps de la communauté comme une cellule concéreuse.
Comment ne pas la jurer ainsi puisque son but déclaré consiste à mettre en doute des données stables et fixes de la religion sur lesquelles elle est en désaccord. Parmi ces données stables et fixes se trouve la question de la croyance en l’apparition de l’Imam al Mahdi (a s) à la fin des temps.
Cette question fut en effet, critiquée par des gens dépourvus de critères objectifs pour mener une critique du hadith et influencés par les études orientalistes, telles que celles de Goldziher pour qui la question de l’Imam al Mahdi n’est qu’un mythe et une supercherie.
Ainsi ils ont poignardé l’Islam, sans tenir compte que ce qu’ils nomment mythe a étendu sa présence dans tout le patrimoine musulman et s’est retrouvé à toutes les époques, ralliant les cœurs et la foi de toutes les générations.
Peut-on prétendre que ce soit un mythe alors que l’unanimité a admis l’authenticité du récit ? Pourtant, nous ne connaissons aucune nation dont l’histoire a été créée par un mythe, d’autant plus qu’il s’agit ici de la communauté de Muhammad (s a w), qui fut des plus avancées, au dire même des Orientalistes, et où le rôle du Coran et de la Sunna fut d’élever les esprits et de combattre les innovations, les mythes et les fables qui dominaient la société antéislamique.
C’est à parti de ces réflexions et pour amorcer le débat qu’est née cette étude, une modeste contribution ouverte à la critique constructive, qui éclaire et développe dans le but d’une compréhension commune du patrimoine musulman, et qui barre la route à toute remise en cause de l’une des questions les plus importantes de l’Islam, celle de l’apparition de l’Imam al Mahdi(a s) à la fin des temps, à partir des récits de la sunna du prophètes ( s a w ).
1- Fréquence des hadiths relatifs à l’Imam al Mahdi (a s) Il fut notoirement connu, pour tous les Musulmans, et à toutes les époques, qu’à la fin des temps, un homme des Ahlul-Bayt viendra nécessairement pour confirmer la religion, instaurer la justice et répandre l’Islam sur toute la terre et cet homme a reçu l’appellation de l’Imam al Mahdi.
Ibn Khaldun (m.808 H.) discuta la question en mettant en doute la véracité de la plupart des hadiths qui s’y rapportent. Mais de nombreux savants ont reconnu la fréquence et la véracité des hadiths se rapportant à l’Imam al Mahdi (a s), même s’ils n’ont pas reconnu leur large diffusion. Ils se sont appuyés sur un grand nombre de compagnons et parmi ces savants :
Ibn Sad’(m.230 H.) , Ibn Abi Shayba (m.235 H.), l’Imam Ahmad b. Hanbal(m.241 H ), Abu Bakr al-Iskafi(m.260H.) Ibn Maja(m.273H), Abu Dawud (m.275H.), At Tirmidhi (m.279 H) At-Tabari(m.310H) Al-Maqdisi (m. 355 H) At-Tabarani(m.360H) Al-Bayhaqi(m.458H) Ibn Asakir(m571H), Ibn al-jawzi(m.597H) Sabt Ibn al-jawzi (m.654H) , Ibn Abi Hadid (m. 655H) Al-Qortobi(m.671H) Ibn Khalliqan (m.681) Ibn Taymiyya (m.728H) ,Adh-Dhabi(m.748H) Ibn Qayyim al-jawziyya (m.751H), et d’autres.
Ces savants ont vécu avant l’époque d’Ibn khaldun qui, lui a examiné les hadiths relatifs à al Mahdi et a mis en doute la véracité de la plupart d’entre eux bien qu’il n’en ait étudié qu’une faible partie. En réalité, très peu de savants, antérieurs et postérieurs à Ibn Khaldun, sont du même avis, mis à part les orientalistes.
Nous citerons à présent les sources, les compagnons, sur lesquels les savants musulmans se sont appuyés pour rapporter leurs hadiths : Fatima az-zahra fille du messager d’Allah (s a w) (m.11H), Mu’adh b. jabal (m.18 H.) Qutada b. an-Nu’man (m. 23H), Umar b. al-khattab (m.23 H.) Abu Dharr al-Ghufari(m.32 H), AL-Abbas b. Abd al-Muttalib (m. 32 H ), Uthman b. Affan (m. 35 H) , Salman al-Farisi (m. 36 H), Talha b. Abdallah (m.36 H.) Ammar b. Yasir (m.37H), al-Imam Ali(a.s) (m.40H), Zayd b. Thabit (m.45H), Hafsa bint Umar b. al-Khattab (m. 45 H), al-Imam al-Hassan(a.s) (m.50 H), A’isha bint Abu Bakr (m.58 H), Abu Hurayra(m.59 H), al-Imam al-Hussayn(a.s) (m.61H), Umm salma(m.62 H), Abdullah b. Umar b.al-Khattab (m.65 H), Abdullah b. Abbas(m.68 H), Zayd b. Arqam(m.68 H) Abu Sa’id al-Khudari(m.74 H),et d’autres.
Nous pouvons examiner, à présent, comment un hadith rapporté par un compagnon parvient à des traditionnistes afin de comprendre les différentes voies de transmission.
Prenons par exemple le hadith d’Abi Sa’id al-khudari. Il fut rapporté par trois personnes : Abi Nadhra, Abi Saddiq an-Naji et al-Hassan b. Yazid as-Sa’di. Le hadith transmis par Abi Nadhra fut rapporté par Abu Dawud, al-Hakim d’après le récit de Umran al-Qattan. Muuslim le rapporta dans son Sahih d’après le récit de Sa’id b. Zayd et le récit de Dawud b. Abi Hind, sans qu’il soit cité texto. Le hadith transmis par Abi Siddiq an-Naji fut rapporté par Abdul Razzaq, al-Hakim qui l’a pris de Mu’ â wiyya b. Qarra. Il fut également rapporté par Ahmad, At-Tirmidhi, Ibn Mâja et al-Hakim d’après le récit de Zayd al Ammi. Ahmad, et al-Hakim l’ont rapporté d’après le récit de Awaf b. Abi jumayla, al-Hakim l’a également rapporté d’après le récit de Sulaym â n b. Ubayd, et Ahmad et Al-Hakim l’ont repris du récit de Matar b. Tahmân et AbiHarun al-Abdi, Ahmad l’a rapporté d’après le récit de Matar b. Tahmân, ainsi que des récits de al-Alâ’b. Bushayr al-Mazni et de Matraf.
Quant au récit transmis par al-Hassan b. Yazid, il fut rapporté par at-Tabarani dans al-Awsat d’après le récit d’Abi Wasil Abd b. Humayd qui l'avait pris de Abi Saddiq an-Naji.
Ainsi, si nous étudions l’ensemble des chaînes de transmission à partir de tous les compagnons qui ont rapporté les hadiths sur l’Imam al Mahdi, nous pouvons réaliser qu’il ne peut y avoir de doute là-dessus.
Quant aux Shiites imâmites, la croyance en l’apparition de l’Imam al Mahdi (as) est un des fondements de leur doctrine et toute question doctrinaire doit nécessairement s’appuyer sur la véracité des hadiths. Ainsi, leurs savants font remonter les hadiths d’al Mahdi (a s) au prophète (s a w) lui-m ê me, à sa noble famille et à ses prestigieux compagnons.
Les savants sunnites ont jugé, pour la plupart, de la véracité des hadiths rapportés comme nous l’indiquons ci-après :
At-Tirmidhi ses Sunan (vol. 4 pp. 505-506, h 2230 et 2233), Al-Uqayli dans Ad-Du’afa’ al-Kabir (vol. 3, p 253, h.1257) Al-Qurtubi dans At-Tadhkira(p.701), Al-Hakim dans al-Mustadrak (vol.4 pp.429-558), Al-Bayhaqi dans al-l’tiqad (p.127), Ibn al-Athir dans Nihaya(vol.1,p.290,vol.2,p.172, 325 et 386 ,vol.4, p. 33 et vol.5 p.254), Ibn Mandhur dans Lisan al-arab(mot hadiya) Ibn Taymiyya dans Minhaya as sunna(vol.4,p.211) , Ibn al Qayyim dans al-Munif(p.130-133, h 326-331), Ibn Khaldun qui a reconnu l’authenticité de certains at-Tarikh(vol. 1, 564-568, chap. 52) Ibn Hajar al-Asqalani dans Tadhib at-Tahdib(vol. 9,p. 125n° 201 , As-suyuti dans Al-jami as-saghir(vol.2.p.672 h. 9241-9245) pour les plus anciens.
Ayant établi ces points, nous posons la question : quelle est la cause des divergences ou m ê me des avis contradictoires concernant ces hadiths, laissant croire qu’il s’agit des mythes ?
Ces divergences sont-elles réelles et définitives ? Selon quels critères pouvons-nous juger de la justice des prétentions des uns et des autres ? Pour y répondre, nous devons, préalable, examiner les hadiths eux-m ê mes, distinguer les différents thèmes qu’ils abordent, étudier les divergences relative à chaque thème et essayer de déterminer ce qui fut inventé, altéré ou authentifié.
II -Récit relatifs à la lignée de l’Imam al Mahdi (a s) Les récits se rapportant à la lignée de l’Imam al Mahdi (a s) présentent certaines divergences superficielles susceptibles d’être surmontées tant que les éléments se complètent les uns les autres et confirment les hadiths authentiques qui énoncent qu’il est l’un des fils de l’Imam al-Hussayn (a s).
Les hadiths relatifs à la lignée de l’Imam al Mahdi se limitent, dans l’ensemble, à proclamer qu’il est Quraychite, Hashimite, Alawite, Hussaynite et d’autres précisions qui n’infirment en rien ces généralités.
Certains affirment qu’il est Quraychite, d’autres qu’il est de Bani Hachim, d’autres encore qu’il fait partie des enfants de Abdul Muttalib. En cela, nulle divergence entre eux.
Des hadiths affirment qu’il est un fils d’Abu Talib, d’autres un fils d’al-Abbas. La divergence apparente entre les deux groupes de hadiths peut être levées si l’on se réfère au fait que la mère d’al Mahdi était de Banu Abbas et son père de Banu Talib. Mais nous démontrerons qu’en réalité, tous les hadiths remonter sa lignée à Banu al-Abbas sont faibles ou ajoutés.
Des hadiths affirment qu’il fait partie de Al Muhammad (s a w), d’autres qu’il est membre de ses Ahlul-Bayt, ou de sa itral. Ces hadiths ne présentent aucune contradiction puisque Al, Ahl et itrat, d’après les ouvrages linguistiques, porte la m ê me signification.
D’autre part, il ne fait aucun doute que Ali, le commandant des croyants, fait partie des Ahlul-Bayt comme cela est confirmé par le hadith d’al-Kasa reconnu par l’unanimité : O mon Dieu, ceux-là sont mes Ahlul Bayt ; le vénérable prophète a donc spécifié la lignée d’al Mahdi, ce qu’affirment de nombreux hadiths. Les uns font remonter sa lignée à Ali (a s). Etant donné que l’Imam Ali ( a s ) eut d’autres fils qu’Al Hassan et al-Hussayn après le décès de Fatima az-zahra , des hadiths spécifièrent que l’Imam al Mahdi fait partie de la lignée de Fatima Zahra . Tous ces hadiths peuvent être regrouper dans un seul, rapporté par Qutada qui dit : j’ai demandé à Sa’id b. al-Musayyab : Al-Mahdi, est-il une vérité ? Il répondit : Oui.
Je demandai : Qui est ce ? Il répondit : De Quraysh ; je demandai : de quel Quraysh ? Il répondit : de bani hashim. Je demandai : de quel Bani Hashim ? Il répondit De Bani Abdul Muttalib. Je demandai de quel Bani ‘AbdulMuttalib ? Il répondit des fils de Fatima.
Ce hadith est rapporté, entre autres, par Ibnul Munadi, d’après Sa’id b. al-Musayyab qui le cite d’après le prophète (s a w).
Le hadith Al-Mahdi est une vérité, il est un des fils de Fatima fut consigné dans quatre-vingt quatre sources utilisés par les deux parties. Les sources sunnites seules sont de cinquante-six.
Quatre des savants sunnites ayant rapporté ce hadith ont clairement indiqué qu’il se trouvait dans sahih Muslim : Ibn Hajar al-haytami (m.974 H) dans As-Sawaq al-muhiriqa (chap.11, 163), al-Muttaqi al-Hindi (m.975 H) dans kanz al-Ummal (14-269,h 38662), Sheikh Muhammad b. Ali as-Sabban (m.1206H ) dans Is’af ar-Raghibin (p.145) et sheikh Hasan al-Adawi al-Hamzawi al-Maliki(m.1303 H) dans Mashariq al-anwar (p.112) Hélas , je n’ai pu trouver ce hadith dans trois éditions différentes de Sahih Muslim.
Nous pouvons cependant noter certains noms de ceux qui ont approuvé l’authenticité de ce hadith : Al-Baghawi dans Masabih as-sunna (chap. al-hisan) repris par Al-Qurtubi dans At-Tadhkira (701), à partir de al-Hakim an-Nisaburi, ainsi qu’as-Suyuti dans Al-Hawi lil-fatawa (2 :85) et al-jami as-Saghir (2 : 672, n° 9241).
Ibn Hajar al-Haythami s’est, en outre, appuyé dessus dans son argumentation (p.162, 165, et 166) . Certains savants ont reconnu sa fréquence, tel al-Barazanji qui déclare dans al-Isha’a : les hadiths se rapportant à l’existence (wujud) d’al-Mahdi et son apparition à la fin des temps, qu’il fait partie de la itrat du messager d’Allah (s a w) et des fils de Fatima a atteint un certain degré de fréquence.
Il est donc reconnu, chez les Shiites Imâmites et les Sunnites, que l’Imam al-Mahdi (a s) fait partie de la descendance de Fatima az-zahra ( a.s).
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III - Les hadiths affirmant qu’al-Mahdi fait de la descendance d’al-Abbas, oncle du prophète Mahdisme III - Les hadiths affirmant qu’al-Mahdi fait de la descendance d’al-Abbas, oncle du prophète Un certain nombre de récits tirés des ouvrages de hadiths utilisés par les Sunnites font état qu’al-Mahdi serait de la descendance d’al-Abbas, oncle du prophète ( s a w ) . Nous essayerons de démontrer que ces hadiths ne sont pas nécessairement contradictoires avec la première conclusion que nous avons exprimée plus haut.
Cependant, il convient de noter qu’il ne faut pas s’appuyer sur ces récits pour rejeter d’autres récits authentiques sous prétexte qu’ils sont contradictoires et en accusant de mensonges les autres partes. En fait, ce qui peut être contradictoire doit être de la m ê me importance et ne pas jouir du seul fait d’être authentique. Un récit peut être rapporté de façon correcte mais les indices extérieurs peuvent démontrer son irrecevabilité. De m ê me un récit peut être rapporté par une ou deux chaînes et un autre contradictoire par des dizaines d’autres chaînes. On ne pourra les considérer contradictoires du seul fait de la confiance des traditionnistes.
Nous démontrerons que les hadiths faisant remonter l’Imam al-Mahdi à la lignée d’al-Abbasb. Abdul Muttalib ne peuvent prétendre à un niveau égal aux hadiths qui affirment qu’il est de la descendance de Fatima (a s).
1- Le récit des étendards noirscs Ahmad rapporte dans son Musnad la parole du prophète (s a w) : si vous voyez les étendards noirs venant de khurasan, accourez-y, m ê me si vous devez ramper sur la neige, car le Calife d’Allah, al-Mahdi, s’y trouve, à partir de waki, sharik et Ali b. zayd.
Ce hadith fut également rapporté, avec de légères variantes, par al-Balkhi et Ibn Maja.
Mais nous pensons que rien dans ce hadith n’indique que le khalifatu-llah al-Mahdi soit le fils de Abbas, ou plus précisément al-Mahdi abbaside, ni que les étendards noirs soient ceux de Bani Abbas en particulier. En fait, le calife abbasside al-Mahdi n’apparut pas à la fin des temps, il ne tua pas l’imposteur, le christ ne l’aida pas à le tuer et aucun signe n’apparut pour confirmer cette interprétation. D’autre part, le calife al-Mahdi gouverna entre 158 et 169 de l’hégire, date à laquelle il mourut, preuve qu’il ne peut ê tre al-Mahdi de la fin des temps.
Par ailleurs, ce hadith de Ahmad fut mis en doute par Ibn al-Qayyim dans Al-Manar al-munif à cause de Ali b. Zayd qui, selon lui, n’est pas un rapporteur de confiance.
2- Le récit sur la fixation des étendards noirs à Iliya Ce hadith fut rapporté par Tirmidhi à partir d’abu Hurayra qui disait : le messager d’Allah ( s a w ) a dit : « des étendards noirs surgiront de khurasan, rien ne les arrêtera jusqu'à ce qu’ils soient plantées à Ilaya . Nous pouvons avancer les m ê mes arguments que précédemment pour réfuter ce hadith.
Ibn Kathir dit, à propos de ce hadith : Il est étrange, et ces étendards noirs ne sont pas ceux que portaient Abu Muslim al-Khurasari qui mit fin à l’Etat de Banu Umayya en l’an 132, mais des étendards noirs différents qui accompagneront Al-Mahdi . Puis il ajouta : On entend par Al-Mahdi, le personnage que l’on attend à la fin des temps ; l’origine de son apparition et de son retour est située à l’Est.»
Nous pensons que les Abbassides ont profité de ce hadith qui a jeté un doute sur certains hadiths relatifs à Al-Mahdi (a s) et notamment celui des étendards qui est rapporté de diverses manières par les deux parties. Cependant, le fait de douter de certains transmetteurs ne signifie pas le rejet absolu du hadith sous toutes ses formes en l’accusant d’être inventé. De même, il n’est pas interdit de penser que le fait d’adopter le noir pour couleur par les Abbassides est une façon de détourner le hadith à leur avantage.
3- Le récit disant qu’Al-Mahdi est de la descendance de mon oncle Al-Abbas. Ce hadith fut rapporté par trois personnes de la première époque : Ka’b al-Ahbar , Uthman b. Affan et Abdallah. Umar .
Le premier ne peut servir d’argument puisque dans la chaîne de transmission se trouve un sheikh sans autre mention utile. Le hadith d’Ibn Umar n’est pas non plus valable dans ce contexte puisqu’il dit : un homme sortira de la descendance de Abbas, cet homme n’étant pas nécessairement al-Mahdi. Quant au hadith de Uthman déclare avoir entendu le prophète (s a w) dire : Al-Mahdi est de la descendance de mon oncle Al-Abbas, les savants sunnites unanimement prononcés pour le rejeter.
As-Suyuti affirme qu’il s’agit d’un hadith faible ; et à cause de la présence de Muhammad b. al-walid dans la chaîne de transmission, ad-Dariqtani, Ibn Hajar, Adh-Dhabi refusent de le prendre en compte.
4- Le hadith d’Umm al-Fadl Al-Khatib al-Baghdadi dans Tarikh Baghdad et Ibn Asakir dans Tarikh Dimashiq rapportent le récit fait par Rashid al-Hilali, à partir de Hanzala , Tawus, Ibn Abbas, Umm al-Fadl, fille d’al-Harith al-Hilaliyya, Sa’id khaytham, que le prophète ( s a w ) a dit : «ô Abbas ! Lorsque viendra l’an 135, ce sera en ta faveur et celle de tes fils, parmi eux (se trouvent) As-Saffah, al-Mansur et al-Mahdi.
Adh-Dahahabi réfute ce hadith à cause de la date, car le début du règne des abbassides est en l’an 132 et non 135. De plus aucune preuve n’est avancée sur le fait qu’il s’agit d’Al-Mahdi, le personnage attendu pour la fin des temps.
5- Le hadith de Abdallah b. Al-Abbas Il rapporte que le prophète (s a w) a dit, parlant de son oncle : « C’est mon oncle ; le père des quarante califes, celui qui a la main la plus généreuse et la plus belle de Quraysh. Parmi ses fils, as-Saffah , al-Mansur, al-Mahdi. Par moi, ô mon oncle, Allah a ouvert cette question et Il l’achèvera par un de tes fils.
As-Suyuti qui le rapporte, le juge faible, ainsi qu’Ibn Kthir dans al-Bidaya Wan-Nihaya et Al-Bayhaqi.
En réalité, les califes abbassides ne furent pas quarante mais trente-sept et al-Abbas n’était pas le plus généreux des Qurayshs, le fut celui qui fut mentionné dans le Saint Coran pour avoir dormir avec sa famille, trois jours de suite, le ventre creux afin de satifaire leur Seigneur.
Un autre hadith d’Ibn al-Abbas raconte que le prophète (s a w) a dit à son oncle al-Abbas :...Allah commença l’Islam par moi et l’achèvera pas un de tes fils, c’est celui qui s’avancera vers Issa b. Maryam. Adh-Dhahabi met en doute ce hadith à cause de sa transmission par Muhammad b. Mukhlid al-Attar, et s’étonne qu’al-Khatib l’ait mentionné sans le critiquer.
IV- Divergences des hadiths concernant le nom du père d’al-Mahdi La détermination du prénom du père d’al-Mahdi (a s) dans les recueils de hadiths représente une source importance de divergences qu’il nous faudrait aborder dans cette étude, et notamment parce que les négateurs de l’existence d’al-Mahdi s’appuient sur elles.
Certains hadiths avancent que le prénom de son père est Abdallah comme celui du père du prophète (s a w) à cause du hadith : « Son nom est le mien et le prénom de son père est le même que celui de mon père ». Certains récusent cette affirmation, disant que son prénom est al-Hassan, en l’occurrence l’Imam al-Hassan al-Askari, fils de l’Imam Ali al-Hadi (a s).
Les Shiites duodécimains ont adopté cette version, appuyés en cela par de nombreux ulémas sunnites. Quoiqu’il en soit, les deux parties croient en l’apparition d’al-Mahdi à la fin des temps et pensent que ce genre de divergence ne peut mettre en cause ou nier ce que le prophète (sa) lui-m ê me a affirmé. Il reste à déterminer qui est al-Mahdi à quel lignage appartient-il, qui est son père, quelle sont ses caractéristiques et quels sont les signes de l’apparition et quelle sera la durée de son règne. Tout ceci ne fut pas précisé par le prophète (sa).
Cela ne nous empêche par de lever les obstacles pour parvenir à des points de vue communs car dans la division des Musulmans réside leur soumission et dans leur unité, leur grandeur et leur force.
C’est cela qu’une discussion menée sainement, dans un esprit fraternel, éloignée de tout chauvinisme peut nous aider à surmonter ces obstacles et la discussion à propos du père d’al-Mahdi rentre dans ce cadre. Plusieurs hadiths affirment que son prénom est Abdallah, comme celui du père du prophète (sa), certains de ces hadiths sont communs aux deux parties. Cependant, les Shiites imâmites croient autrement mais voulant reprendre les hadiths tels quels, sans altération, des recueils sunnites, ils ont repris les hadiths en question tout en indiquant leurs sources.
Par ailleurs, dans l’histoire musulmane, apparurent deux personnages qui prétendirent au mahdisme, le premier étant Muhammad b. Abdallah b.
al-Hassan al-Muthanna qui se révolta à l’époque d’al-Mansur (136-158 H) avant de mourir en 145 H, le second étant Muhammad b. Abdallah al-Mansur calife abbasside surnommé al-Mahdi (158- 169 H), le premier étant hassanide, le second abbasside.
Il n’est pas étonnant de penser que les Abbassides et les Hassanides aient voulu prouver que les personnes citées soient elles-m ê mes al-Mahdi, étant donné le prestige et l’espoir qui auraient accompagné l’apparition d’al-Mahdi .
Nous étudions à présent les hadiths relatifs au prénom du père d’al-Mahdi afin de déterminer lesquels sont douteux, à moins qu’ils ne soient intégrés dans une explication plus vaste.
Le premier hadith « Le monde ici-bas ne finira pas avant que Allah n’envoie un homme de mes Ahlul-Bayt, son prénom est semble au mien et le prénom de son père est semble à celui de mon père ».
Les principaux traditionnistes ayant rapporté ce hadith sont Ibn Abi shayba, At-Tabarani et al-Hakim à partir de Asim b. Abi Nujud, Zarr b.Hubaysh Abdallah b. Mas’ud, le prophète (saw).
Chez les Shi’ites al-Majlisi ath-thani l’a cité dans Bihar al--anwar à partir d’al-Irbili, qui l’avait pris du livre Al-Arba in d’’Abu Na’im al-Asbahani.
Le second hadith « L’heure ne viendra pas avant que les gens ne soient gouvernés par un homme de mes Ahlul-Bayt, son prénom est semblable au mien et le prénom de son père est semblable à celui de son père ».
Ce hadith est rapporté par Abu Umru ad-Dani et al-khatib à partir de Asim, Abdallah b. Mas’ud. Les Shiites n’ont pas rapporté ce hadith.
Le troisième hadith « al-Mahdi, son prénom ressemble au mien, le prénom de son père à celui de mon père » fut rapporté par al-khatib al-Baghdadi et Ibn Hajar à partir de Asim et Abdallah b. Mas’ud, chez les Sunnites, et Ibn Tawus qui le reprend d’Ibn Hammad chez les Shi’ites.
Il faut remarquer, au sujet des ces trois hadiths, qu’ils ne sont pas repris ainsi chez les traditionnistes les plus réputés. L’Imam Ahmad, par exemple, ne mentionne que la première partie : « Son prénom est semblable au mien » ; ainsi quat-Tirmidhi et at-Tabarani qui ont mentionné à plusieurs endroits sa première partie uniquement.
Ces traditionnistes ne peuvent pas ne pas connaître la seconde partie du hadith rapportée à partir de Asim b.Abi Nujud bien qu’ils aient rapporté d’autres hadiths de lui, ce qui prouve qu’ils ne croient pas à l’authenticité du rajout de le second partie : « et le prénom de son père est semblable à celui de mon père ».
Certains ulémas des deux parties ont essayé d’interpréter cette partie rajoutée mais al Kanji ash-Sharifi’i répondit à ces tentatives : Il est inutile d’interpréter ce récit, en témoigne l’attitude de l’Imam Ahmad qui, par sa précision et son autorité, a rapporté ce hadith : « son prénom est le mien ».
Par conséquence, le hadith et le prénom de son père est semblable à celui de mon père ne peut contredire le fait que le prénom du père d’al Mahdi soit al-Hassan (a.s), confirmé par des récits chez les deux parties.
Par ailleurs, la précision concernant son appartenance à Ahlul-Bayt, descendant de l’Imam Ali (a.s) et que plus de cent vingt-huit ulémas des deux partes affirment que son père est l’Imam al-Hassan (a.s) nous font pencher en faveur de cette explication.
V-Le hadith : al Mahdi est de l’Imam al-Hassan (a.s) Ce hadith confirme ce qui fut dit au départ, qu’al Mahdi fait partie de la descendance de Fatima az-Zahra (a.s). Cependant, des discussions eurent lieu pour savoir s’il fait partie de la descendance d’al-Hassan, fils de l’Imam Ali plutôt que d’al-Hussayn.
Un récit rapporté par Abu Dawud dit : « Harun b. al-Maghira rapporte à partir de Umar b. Abi Qays, Shu’ayd b. khalid, Abi Ishaq que Ali (a.s) a dit, regardant son fils al-Hassan : « mon fils, celui-ci est maître comme l’a nommé le prophète (saw), il en sortira un homme du nom de votre prophète , qui lui ressemble dans sa morale mais non dans l’apparence » avant de raconter l’histoire qu’il inondera le monde de justice ».
Ce hadith avance qu’al Mahdi fait partie de la descendance de l’Imam al-Hassan et non d’al-Hussayn, comme cela est rapporté dans des dizaines d’ouvrages sunnites. Mais, à part Abu Dawud, personne n’a cité ce hadith. Au contraire, al-jazri(m.833 H.) affirme : « Il est plus juste de dire qu’il est de la descendance d’al-Hussayn b. Ali étant donné que l’Imam Ali l’a lui-même dit, tel que cela fut rapporté par Abdul Hassan al-Bukari, Muhammad ad-Dariqazi, Abdul Badr al-karkhi, Abu Bakr al-khatid, Abu Umar al-Hashimi, Abu Ali al-lu’lu’i, Abu Dawud qui rapporte : (suit le même hadith, mais en regardant l’Imam al-Hussayn).
Dans Aqd ad-Durar d’al-Maqdisi, le hadith d’Abu Dawud est rapporté excepté que Ali regarde al-Hussayn et non al-Hassan (a.s).
Ce hadith ne peut être pris en compte car son rapporteur, Abu Ishaq, c’est-à-dire As-Subay’i n’est pas connu pour avoir rapporté des hadiths de Ali (a.s) ; il n’avait d’ailleurs que sept ans lors du martyre du commandant des croyants.
Malgré tout, bien que nous pensons que ce hadith ne peut être utilisé pour une argumentation, nous pouvons tenter de rassembler les deux hadiths (fils de l’Imam al-Hassan ou fils de l’Imam al-Hussayn) car al-Mahdi (a.s) est en réalité de la descendance des deux Imams, si l’on prend en compte que la mère de l’Imam Muhammad al-Baqir, l’épouse de l’Imam Ali b. al-hussayn, est Fatima, fille de l’Imam al-Hassan.
VI al-Mahdi est Isa b. Maryam(a.s) Ce hadith fut favori chez les Orientaliste pour réfuter l’apparition d’al-Mahdi, annoncée par le prophète (saw).
Il fut rapporté par Ibn Maja dans ses Sunan alors qu’il avait déjà, rapporté le hadith précédent : « al-Mahdi est une vérité, il est de la descendance de Fatima ». Mais il dit, par ailleurs : « … il n’y a de Mmhdi que Isa b. Maryam ». Ce hadith fut rejeté par tous les ulémas sunnites qui l’ont rapporté ainsi qu’Ibn al-Qayyim : « ce hadith rapporté par Ibn Maja dans ses sunan, à partir de Yunus b. Abdul A’la ash-shafi’i, Muhammad b. Khalid al-jundi, Abban b. Salih, al-Hassan, Anas b. Malik et le prophète, Muhammad b. Khalid fut le seul à en assumer la paternité ».
Il semble que Muhammad b. Khalid avait l’habitude d’ajouter des expressions dans les hadiths qu’il rapportait comme Ibn Hajar l’explique dans at-Tahdhib. Al-Qurtubi ajoute : sa phrase « il n’y a de Mahdi que Isa » contredit les hadiths relatifs à ce chapitre puis ajoute : « les hadiths du prophète (saw) qui disent explicitement qu’al-Mahdi appara î tra, parmi les membres de sa famille, de la descendance de Fatima sont plus juste que celui-ci ».
VII - Divergences des hadiths sur la durée du règne d’al-Mahdi(a.s) Du moment que les divergences portant sur la durée de règne d’al-Mahdi(a.s) ne remettent pas en cause le fondement m ê me de la question que nous discutons, nous nous contenterons ici de l’exposer rapidement :
Certains hadiths parlent de cinquante années, d’autres de sept, de dix-neuf, de vingt ou de quarante années. Nous pouvons expliquer ces divergences par le fait que le règne de l’Imam al-Mahdi (a.s) ne sera pas constamment appuyé par la m ê me force et présence.
Si nous revenons aux hadiths du prophète(saw), nous apprenons qu’ils annoncent « qu’ils(a.s) inondera la terre de justice et d’équité après qu’elle ait été submergée par l’injustice et l’iniquité » et que la religion de Mohammad(saw), L’Islam, sera l’unique religion sur terre au cours du règne de al-Mahdi. Donc, il ne règnera pas sur un peuple, mais sur la terre entière, comme il faudra prendre en compte l’hypocrisie intérieure et extérieure, la venue de l’imposteur et la lutte finale contre lui avec l’aide de Isa b Maryam. Si nous prenons en compte tous ces éléments, nous pouvons considérer que les différentes durées mentionnées expriment des données différentes et ne se contredisent pas nécessairement.
VIII- Divergence des hadiths shiites concernant al Mahdi Si nous abordons ce point, c’est pour éviter que ces hadiths divergents ne soient pris pour réfuter ce qui est justement établi.
Les hadiths rapportés dans les recueils Shiites divergent sur le nom de la mère de l’Imam al-Mahdi : Nirjis Suqayl ou sawsan.
Cette divergence fut avancée pour nier la naissance m ê me de l ‘Imam Al-Mahdi (a s) : sans oublier qu’elle s’ajoute à celle concernant la date de sa naissance. De m ême, il existe un hadith qui mentionne le témoignage de l’Imam Ja’far, fils de l’Imam al-Hadi notant que son frère l’Imam al-Askari mourut sans avoir de fils. Par ailleurs, des divergences existent à la date de son occultation.
Il est nécessaire d’aborder ces points dans le cadre de cette discussion et nous disons que les divergences concernant le nom de la mère d’al-Mahdi, sa date de naissance ou la durée de son occultation n’ont pas la même importance que celles niant même sa naissance, au contraire, disons-nous, elles sont un argument en faveur de son existence. Le nom de la mère de l’Imam al-Kadhim(a.s) n’est pas non plus défini, bien que personne ne mette ne doute son existence. Il est reconnu, majoritairement, que la mère de l’Imam al-Mahdi (a.s) s’appelait Nirjis.
Quant à la date de naissance, rappelons que des divergences sont rapportées quant à la date de naissance du prophète(saw), de sa fille Fatima(a.s) de l’Imam Ali(a.s) et ses fils. Peut-on conclure qu’une telle divergence implique le doute sur leur existence même ? Il est quand même reconnu que l’Imam al-Mahdi (a.s) naquit le 15 du mois de Sha’ban de l’an 255 H. d’après non seulement les récits shiites mais également ceux adoptés par les Sunnites.
Quant au hadith prétendument rattaché à ja’far, de nombreux hadiths, shiites et Sunnites, le remettent en cause et de ce fait, il ne peut être pris en compte. Quant à la divergence concernant la date de son occultation ; les hadiths les plus fréquents citent la date de l’an 260 H. après le décès de l’Imam Hassan al-Askari(a.s).
Ainsi, nous remarquons au terme de notre étude critique des hadiths relatifs à l’Imam al-Mahdi(a.s) que la plupart ne sont pas contradictoires, bien que divergents car la contradiction ne peut être à moins de remettre en cause la parole du prophète (saw). Les divergences sont minimes, secondaires, relatives à des détails et ne remettent pas en cause le fondement m ê me de la question. Elles peuvent être levées en rapprochant les hadiths les uns des autres et en les faisant remonter à leurs sources. Certains hadiths faibles peuvent cependant être écartés étant donné qu’ils contredisent les hadiths solidement établis par la tradition, sunnite ou shiite.
PHILOSOPHIE DE L’OCCULTATION DE L’IMAM MAHDI (a.s) L’occultation de l’Imam Mahdi problématiquement suscite de nombreuses questions aussi bien dans le cercle des épris des Ahl-ul-bayt (a.s) du vénéré Prophète (que la Paix soit sur Lui) que chez leurs ennemis. Pourquoi l’occultation ? Sous quelle sagesse repose cet acte prodigieux d’Allah Le Créateur ? Pourquoi l’Imam ne peut-il pas se manifester au sein de sa communauté ? L’occultation de la douzième étoile au firmament de la constellation de l’imamat repose sur quelles bases ? Peut-on tout percevoir naturellement ? En cas d’apparence manifeste le guide du temps serait-il facilement identifiable ? Comment ? Cet article se penchera sur la philosophie et les raisons de la dissimulation du 12ème guide de la famille de Mohammad (que la Paix soit sur Lui) ; en essayant d’apporter des réponses adéquates au questionnement suscité ci-dessus et à bien d’autres interrogations suspicieuses que dégage cette thématique.
RAISONS DE L’OCCULTATION Avant tout, nous devons garder en mémoire qu’en dépit de l’essor vertigineux des sciences et des technologies, l’homme maîtrise encore très peu les mystères de la nature. Quel que soit le niveau des découvertes que l’homme a faites jusqu’ici et fera après des milliers, voire des millions d’années, son degré de connaissance par rapport à la proportion de l’inconnu représente une goutte d’eau face à la mer. Ainsi, comprendre le pourquoi de l’occultation du guide du temps n’est pas chose aisée. Toutefois, chercher à percer le mystère de l’occultation n’est pas si nécessaire.
Même si entreprendre de telles initiatives se soldait par un échec, notre conviction en son éminence n’en sera point affectée. Les limites multidimensionnelles de notre capacité de discernement ne nous empêcheront pas de croire intuitivement que cette œuvre divine regorge tellement d’avantages pour nous. Savoir ou ne pas savoir pourquoi et comment imam Mahdi (a.s) est entré en occultation depuis plus d’un millénaire ne nous concerne vraiment pas. Cette réalité incontestable a été compilée par un bon nombre de savants qui sont mieux renseignés sur l’illuminant présence de Mahdi (a.s). Aucun lien n’existe entre être au courant du début de l’occultation et les possibilités de la production de l’événement. Malgré le caractère mystérieux de la genèse de l’occultation, nous réaffirmons notre croyance en l’existence de ce grand homme. Un peu comme si sans vraiment réaliser l’utilité d’une chose, nous savons qu’elle existe quand même.
L’IMPORTANCE DE L’OCCULTATION Le débat sur le quand et le comment de l’occultation non seulement n’est pas quelque chose qui date d’hier, mais aussi ne reste pas l’apanage exclusif de notre époque. Les interrogations sur l’occultation remontent à une très longue date. Avant la naissance de l’Imam, le noble Prophète (que la Paix soit sur Lui) et les imams en furent déjà informés. Bien de questions naquirent alors autour du thème : pourquoi est-il en occultation ? Quelle est l’importance de cette dissimulation et de quelle manière tirons-nous profit de l’existence bénéfique de ce guide ? Les réponses à ces questions se dégageront des orientations sur les nouvelles de l’apparition de Mahdi le Promis (a.s).
1. la plupart des suspicions et des vérités qui rodent autour de cette problématique trouvera des solutions avec l’apparition de l’Imam Mahdi (a.s) en personne, de même qu’il a fallu du temps - et il en faut encore d’ailleurs davantage - pour percevoir l’importance de la création (l’homme, les animaux, les plantes…)
2. Cette occultation est pourvoyeuse de sagesse et de mystères tels que la mise en examen des croyants (le degré de la foi et de la soumission en Dieu sera rendu à l’évidence grâce à la durée de l’occultation du guide du temps), les troubles et désordres qui s’installeront pendant cette période pour affaiblir, voire dissoudre la foi des fidèles n’est plus à décrire.
3. La convergence progressive des nations vers une globalisation générale est une sorte de prélude qui fait partie de la sagesse divine dans l’occultation du dernier guide pour la concrétisation de la révolution universelle. La période d’occultation est une occasion pour le progrès de la science, une science consciencieuse qui réinstaurera les repères moraux dans la société universelle. En effet, l’apparition du guide attendu se démarquera de l’éveil ordinaire des prophètes et bien d’autres privilégiés de Dieu, car elle s’opérera afin d’asseoir le règne universel de la religion, la primauté de la justice divine, l’ordonnance du convenable et de l’interdiction du blâmable. La perfection des connaissances, l’éveil des consciences et l’émancipation des mœurs concourront à alléger la tâche au Libérateur. Les sciences et la législation islamique connaîtront une expansion générale pour propulser l’apparition de la dernière preuve divine sur terre.
LA PHILOSOPHIE DE L’OCCULTATION «وَ قل ربّ زدني علماً»
« Et dis : Seigneur augmente mon degré de connaissance »
D’aucuns pensent avoir perçu à la limite le secret des choses, parce qu’ils ont l’impression d’avoir suffisamment vu, entendu, goûté, humé et palpé. Ils semblent ne pas réaliser l’ampleur de l’inconnu muet dont la maîtrise leur échappe encore. Ceux qui ont plus ou moins fait de longues études sont pris au dépourvu dans le collimateur d’une situation qui leur fait croire qu’ils sont de grands savants. Il faut retenir que la chaîne de la loi de cause à effet paraît si longue que l’horizon demeure encore un grand point d’interrogation pour l’homme. Chaque maillon de cette chaîne est si énigmatique et plein de secrets dont l’homme s’en étonne de plus en plus. Lady Store affirme : « Si l’homme garde le silence au-delà de ce qu’il croit savoir, le silence profond et mystérieux règnera dans tout l’univers».
Warren Wafer, le vice-président de l’association Rockefeller : « La science peut-elle vaincre l’ignorance ? Plus la science trouve des solutions aux problèmes, plus de nouvelles préoccupations naissent au sein des problèmes qu’elle croyait avoir définitivement résolus. Quel que soit le niveau considérable des découvertes opérées jusqu’ici, la voie ténébreuse de l’ignorance semble encore si longue et sans issu. Quand bien même la science de l’homme connaît une croissance progressive, elle donne l’impression de tourner en rond car l’offensive des choses que nous percevons sans toutefois comprendre s’amplifie au jour le jour».
L’homme est incapable de s’imprégner de l’élément le plus proche de lui. A-t-il réalisé au juste les dimensions de sa vie ? Peut-il décrire la réalité de son âme et de la vie ? A-t-il des connaissances précises sur la conscience et ses caractéristiques ? L’amour, l’affection, le plaisir, le désir, le courage et bien d’autres aspects sont-ils des choses que l’homme maîtrise ? L’homme peut-il renier une réalité hors de portée qu’il ne parvient pas à appréhender à cause de son inaptitude intellectuelle ? En d’autres termes, l’homme peut-il renier le secret et l’importance du grand livre qu’est la nature ? Peut-il décréter l’inexistence et l’inutilité d’une chose qu’il n’a pas découverte ou réalisée encore son importance ?
Au contraire, plus le savoir de l’homme s’étend, plus il se prépare à faire face aux nouveaux problèmes qui se présentent. Quel que soit le niveau des inventions et des découvertes, il sait que
«ولو أن ما في الارض من شجرةٍ اقلام و البحر يمده من بعده سبعة أبحرما نفدت کلمات الله»
« Quand bien même tous les arbres de la terre deviendraient des plûmes à écrire ; quand bien même l’océan se constituerait en océan d’encre ou conflueraient d’autres océans, les paroles d’Allah ne s’épuiseraient » (sourate 31 :27) ou encore
«قل لو کان البحر مداداً لکلمات ربّي لنفد البحر قبل أن تـنفد کلمات ربي ولو جئنا بمثله مدداً»
« Dis : si la mer était une encre [pour écrire] les paroles de mon Seigneur, certes, la mer s’épuisera avant que ne soit épuisées les paroles de mon Seigneur, quand bien même Nous lui apporterions son équivalent comme renfort » (sourate 18 :109).
L’ordre et la mesure du système universel se manifeste au fur et à mesure dans chaque découverte faite dans la nature. L’expression flagrante de la puissance de l’omniscience divine témoigne que la création n’est pas le fruit du hasard. Chaque élément aussi petit soit-il à une fonction. Il est rapporté d’imam Sâdiq (a.s) un hadith montrant l’inaptitude de l’intellect humain dans la perception de la réalité :
«يا إبن آدم لو أکل قلبك طائر لم يُشبعْهُ و بصرك لو وضع عليه خرقُ إبرَةٍ لغطاه تريد أن تعرف بهما ملکوت السموات و الارض»
«ô fils d’Adam ! Même si un oiseau avale ton cœur, il ne se sentira jamais rassasié (car ton cœur est si petit). Et si le besoin le conduit vers ton œil, il le dépiécera. Alors, comment arriverais-tu à percevoir les réalités suprasensibles des cieux et de la terre ».
Nous dirons après ce préambule que ceux qui sont à la recherche du comment et du pourquoi de l’occultation d’Al Mahdi : « faites des recherches !
Nourrissez votre curiosité avec des questions de tous genres sur le problème. Les informations recueillies augmenteraient votre connaissance et vous comprendriez pourquoi Dieu a maintenu cachée cette étoile. Si par contre votre incapacité de compréhension vous pousse à la critique de la négation non fondée de l’existence du guide du temps, vous auriez perdu le sens du discernement, tandis que la foi et la doctrine n’en seraient aucunement affectées. N’avoir pas découvert n’est pas synonyme de l’inexistence. Ce problème semble-t-il être l’unique dont les contours vous paraissent inconnus ? Avez-vous déjà découvert tous les mouvements de l’univers ? Avez-vous trouvé une réponse à toutes les questions qui se posent sur l’aspect visible et invisible de l’univers ? Attribueriez-vous une vanité à tout ce qui vous paraît inconnu ? Pouvons-nous confirmer les caractéristiques ou l’importance d’une chose que si et seulement si nous l’apprécions ? Avouerait-on l’insuffisance de l’intellect parce qu’on n'a pas pu détecter l’utilité d’une chose ? Ne pas parvenir à un résultat signifierait-il que votre capacité de raisonnement ou votre intelligence est inefficace ? On admettra son incompétence si un grand savant expert résout ce problème. Lorsqu’on évalue le degré des découvertes qui se font au quotidien, on considère les choses inconnues comme inexistantes. La certitude sur les mystères de l’univers se confirmera.
L’occultation a bel et bien eu lieu, que nous le sachons ou non. Nous croyons au décret divin et nous savons par là que l’imam existe parce que le saint Coran et les Ahl-ul-bayt (a.s) en ont parlé. Qui peut déclarer avoir les informations fournies sur le décret divin ? Remettre en cause une décision divine est interdite et considéré comme acte de mécréance :
«وادُ مُظلم فلا تسلکوه»
« C’est un domaine obscure. N’y restez pas ». N’aventurez pas le cheval sur ce terrain, car l’épuisement risque de l’y embourber. L’homme ne parviendra jamais à cerner le mystère de la création et la quintessence des lois divines. L’investigation sur l’occultation n’aboutira point à un résultat valable. On ne peut que s’y soumettre pour sauvegarder sa foi ; pas une foi sans preuve, encore moins un dogmatisme spirituel. Mais, une foi portée par la raison, la conscience, la parole divine, les miracles et les prodiges. Ce dont nous évoquons ici s’oriente vers l’avantage et les retombées d’une situation quasi mythique, sans aucun désir de démystification. Ce hadith soulignant la réalité de l’occultation s’accorde avec cette option lorsqu’on y lit : « le dessein de l’occultation ne sera connu qu’après l’apparition, comme la valeur d’un arbre ne se confirme que lorsqu’il donne des fruits ou la pluie qui apparaît utile lorsqu’on se rend compte que la terre a retrouvé vie et que les plantes verdoyantes émergent de ses entrailles fertilisées par la pluie.
Abdoullah ibn Fadhl Hashim dit dans un hadith : « J’ai entendu imam Ja’far Sadiq dire : « En effet, il n’y a pas d’autre alternative pour le 12ème guide que l’occultation qui induira tout partisan du faux à l’erreur par le doute» Je demandai pourquoi ? Il répondit : « pour une affaire dont il ne nous est pas permis de divulguer le secret » Quelle est donc la sagesse qui sous tend cette dissimulation, interrogeai-je ? « La même sagesse qui a motivé le Très-Haut dans la mise en place d’un programme d’action pour les autres Envoyés précédents. Les vraies raisons de l’occultation ne se dévoileront qu’après l’apparition du guide, de même que Moïse eut comprit les motivations de Khidr lorsqu’il sabota la pirogue, tua un servant et reconstruit un mur, quand ils devaient se quitter.ô fils de Fadhl ! L’occultation est une volonté divine porteur d’un secret dont seul l’Acteur, Dieu Le Sage, peut déchiffrer Et comme nous savons tous qu’Il ne fait rien au hasard, nous acceptons aussi que tout cela porte vers un but avantageux, peu importe si nous le comprenions ou non. Ainsi, tous les avantages liés à cette occultation sont rationnels et mystiquement justifiés, de sorte que nous pouvons passer à l’illustration des avis des savants contemporains sans inquiétude.
LA CRAINTE D’ETRE ASSASSINE' «و أوحينا الى أم موسى أن أرضعيه فاذا خفت عليه فألقيه في اليم و لاتخافي و لاتحزني انا رادوه إليك و جاعلوه من المرسلين»
Et Nous révélâmes à la mère de Moise : « allaite-le. Et si tu craindrais (qu’il ne lui arrive quelque chose, jette-le dans le flot. Et n’aie pas peur, et ne t’attriste pas ; Nous te le restitueront et ferons de lui un Messager » (s28 :7).
«ففررت منكم لما خفتكم فوهب لي ربي حكماً و جعلني من المرسلين»
« Je me suis donc enfui de vous quand j’ai eu peur de vous ; puis, mon Seigneur m’a donné la sagesse et m’a désigné parmi Ses messagers » (s26 :21).
Koleiny et Cheikh Toussi, respectivement dans Kafi et Gheyb rapportent de Zarareh : « J’ai entendu l’Imam Sadiq dire : « il y aura une occultation avant la révolution du guide » Je demandai pourquoi ? Il répondit : « par crainte d’être assassiné ». Ce hadith et bien d’autres montrent la peur d’être tué qui est l’une des causes qui maintiennent le guide caché. La crainte d’homicide sur sa personne est étroitement liée avec l’événement de l’occultation et sa durée. La machine gouvernementale de l’époque s’interrogeait sur la naissance de ce dernier, car elle le considérait comme un grand danger pour son régime tyrannique. C’est pourquoi la nouvelle de la naissance du Mahdi fut gardée secrète, de même que la nouvelle de la naissance de Moise subit une discrétion totale face au Pharaon qui voulait le supprimer. Dans le souci de garder comme modèle la loi de cause à effet qui prévaut dans Sa création, Allah veut que l’apparition du guide s’opère dans un cadre similaire, même si à tout moment il peut entériner son soulèvement triomphant sur tous les régimes. Mais avant cela, s’il se manifestait physiquement, il risque d’être éliminé.
MANQUE D’ALLE'GEANCE Le soulèvement de Mahdi aura un caractère solitaire. Il ne fera aucune concession et n’acceptera pas d’alliance avec les tyrans, comme l’ont fait certains de ses aïeux qui, à cause des conditions difficiles passaient par des accords avec les califes usurpateurs pour parvenir à accomplir leur mission. Sa source d’inspiration demeure le saint Coran et les préceptes de lois Islamiques. Quelques hadiths tirés de Kamâlu din et bien d’autres livres Islamiques s’accordent avec cet avis. Hisham ibn Sâlim rapporte de l’Imam Sâdiq (a.s) :
«يقوم القائم و ليس في عنقه بيعة لأحد»
« Le guide se soulèvera sans la responsabilité d’un engagement sur son cou ».
L’E'PREUVE ET LA DE'LIVRANCE Le degré de foi et de soumission se voit après les épreuves et la délivrance. La mise à l’épreuve des croyants fait partie d’une vieille tradition divine pour distinguer les pieux des hypocrites. La période d’occultation connaît deux manières à travers lesquelles les gens sont difficilement éprouvés:
1. La plupart des gens ont succombé dans le doute à cause de la durée de la grande occultation qui a passé la barre du millénaire ; certains dès la naissance du guide, d’autres au fil du temps. Seuls les dévoués avertis ont pu rester intransigeants dans leurs positions. Un hadith du noble Prophète (que la Paix soit sur Lui) rapporté par Jabir révèle :
«ذلك الذي يغيب عن شيعته و أوليائه غيبة لايثبت فيها على القول بإمامته إلا من إمتحن الله قلبه للايمان»
« La foi sincère se manifeste dans la certitude qu’on a sur les propos du noble Prophète (que la Paix soit sur Lui) et des Imams (a.s), la longévité de l’Imam Mahdi, la durée de l’occultation et l’attente solennelle de l’apparition ». La foi en la puissance divine, la loyauté et la soumission en la religion se mesurent par l’occultation.
2. La succession des événements fâcheux et les mutations asymptomatiques qui se produiront au cours de la grande occultation viendront hypothéquer la foi. Un hadith transmis de l’Imam Sâdiq souligne : « celui qui essaiera de rester cramponné à sa religion pendant l’occultation ressemblera à un rescapé agrippé à une branche épineuse, au point que les épines s’arrachent une à une entre ses mains.
«إن لصاحب هذا الامر غيبة المتمسك فيها بدينه كالخارط للقتاد ثم قال: هكذا بيده. ثم قال: إن لصاحب هذا الأمر غيبة فليتق الله عبده وليتمسك بدينه»
Imitant l’action, l’Imam continua : « certes, le dernier guide de cette communauté connaîtra une occultation. Chaque croyant doit faire preuve d’engagement en demeurant soudé à sa religion ». Un autre hadith de l’Imam insiste : « vous n’arriverez pas à cerner cette affaire jusqu’au désespoir. Je jure par Dieu, il ne viendra que si le croyant se distingue de l’hypocrite. Non ! Je jure par Dieu, il ne viendra que lorsque vous vous serez divisés, le croyant devenu mécréant et le mécréant devenu croyant ».
Dans une autre tradition narrée du vénéré Prophète (que la Paix soit sur Lui) par ibn Abbas on peut lire : « ceux qui croient en lui sont rares » Jabir intervint et dit : «ô messager de Dieu ! Y aura-t-il une occultation pour le guide de ta famille ? Oui, reprit le Prophète (que la Paix soit sur lui). Par Dieu ! Les vrais croyants seront récompensés et les impies châtiés. Certes, une énigme imperceptible protège cette affaire. Raison pour laquelle je vous demande de vous immuniser contre le doute, car avoir du doute dans les œuvres divines pousse à l’apostasie ». Un hadith d’Abdou Rahmane ibn Salît rapporté de l’Imam Hossein dévoile : « nous sommes douze mahdistes (révolutionnaires) dont le premier est Ali ibn Abou Talib, le prince des croyants et le dernier, le 9ème de mes descendants, se soulèvera contre l’injustice et l’oppression.
A travers lui, Dieu redonnera vie à la terre après qu’elle soit morte. La vraie religion prédominera sur toutes les autres religions, peu importe la répulsion des mécréants. Il connaîtra une occultation au cours de laquelle beaucoup apostasieront, alors que certains, avec peine, resteront incollables. Il leur sera dit : « mais quand s’accomplira alors cette promesse si vos déclarations sont fondées ? Les croyants qui feront preuve d’endurance face aux harcèlements seront considérés comme les combattants aux lignes de front dans les batailles que le Prophète (que la Paix soit sur Lui) eut livrées ».
MISE A` JOUR DE LA SITUATION MONDIALE La maturité de la pensée humaine doit atteindre un stade d’évolution adéquate pour que la révolution de Mahdi (a.s) s’opère. En effet, il adoptera un rythme de vie tenant beaucoup plus en compte de l’abstrait que du contingent. Ses jugements basés sur la justice et l’équité s’inspireront des normes de la religion et restitueront à chacun ses droits. Certes, la concrétisation de cette révolution exige une bonne dose de connaissance, d’éthique et d’émancipation. Les assistants particuliers du guide du temps doivent être en alerte permanente et redoubler d’effort pour préparer le terrain à cette révolution universelle. Lorsque le monde en aura assez se cette pseudo civilisation qui le conduit vers le déluge, lorsque les ténèbres envelopperont toute chose, l’apparition de cet astre divin sera vivement sollicitée. Il apportera une eau vitale au cœur des assoiffés :
«إعلموا أن الله يحيى الأرض بعد موتها»
« Sachez qu’Allah redonne vie à la terre après qu’elle soit morte » (s62 :17). Aussi, le monde ténébreux accueillera vivement cette lueur lumineuse céleste qui viendra leur redonner espoir de vie. Un hadith de l’Imam Sadiq révèle : « De même que le jour du jugement, le jour de l’apparition reste inconnu. Seul Dieu sait quand elle se produira. Nul n’est à mesure de fixer l’heure exacte de l’apparition, à moins que celui-là se prenne pour l’associé de Dieu et qu’il connaisse le mystère des choses grâce à Lui »
LA VICTOIRE DES CROYANTS SUR LES INFIDE`LES Tel le signifient les hadiths, Dieu a logé beaucoup de croyants dans les entrailles des mécréants. Il est impératif que cette semence se dégage des reins des impies avant l’apparition d’imam Mahdi, son soulèvement avec l’épée, le massacre des impies et la capitation. Autrement dit, l’apparition ne pourra se réaliser. Qui pouvait imaginer que des reins de Châhik, grand poète, homme de littérature et assassin de l’Imam Moussa ibn Ja’far, pouvait naître un enfant comme Sindi qui grâce à la guidée des enfants de l’Imam Ali deviendrait un grand poète apologiste qui eut écrit de nombreux vers pour les Ahl-ul-bayt (a.s). L’éveil des croyants à partir des entrailles des mécréants ne doit pas être bloqué par l’apparition. Elle doit se produire au moment où aucune de ces semences soient encore dans les reins des mécréants, comme nous le constatons dans cette invocation du prophète Noé (a.s) :
«ولا يلدوا إلا فاجراً كفاراً»
« … Et n’engendreront que des pécheurs infidèles » (s71 :27).
La venue du guide se fera dans de telle condition. Le verset suivant s’accorde avec bien d’autres comme celui-ci : « si vous vous étiez séparés de la foi pour adopter la mécréance, Nous vous aurions puni, comme les impies d’entre eux, d’un châtiment douloureux ». Des hadiths fréquentiels interprétant ce verset sont présents dans Burhan, Safi…
«لو تزيلوا لعذبنا الذين كفرو منهم عذاباً أليما»(71:25)
On peut y lire que le guide ne viendra jamais si les croyants se seront séparés des lombes de leurs géniteurs, car leur sortie permettra de distinguer facilement les ennemis de Dieu afin qu’ils soient éliminés.
COMMENT MAHDI EST ENTRE EN OCCULTATION De quelle manière le guide est dissimulé ? Est-il physiquement caché ? Peut-il être identifié s’il n’est pas visible ? Ou alors on le voit physiquement mais ne parvient pas à l’identifier ? La dissimulation des personnes, des choses et certaines actions est sans pareille et s’est répétée plusieurs fois dans l’histoire des miracles des prophètes. Dans le tafsir de ce verset par exemple,
إذا قرأت القرآن جعلنا بينك و بين الذين لايؤمنون بالاخرة حجاباً مستوراً»
« Pendant que tu lis le Coran, Nous plaçons entre toi et ceux qui ne croient pas au jour du jugement un voile épais ». (17:45)
En plus du sens premier du verset qui renvoie à ceux dont Allah cachait le prophète (que la Paix soit sur Lui) pendant la lecture coranique, certains exégètes disent qu’Allah protégeait le messager de ses ennemis Abou Soufiyan, Nadhr ibn Harith Abou Jahl et de la femme d’Abou Lahab qui passaient près de lui sans le voir. Ibn Hisham raconte une histoire pareille sur la dissimulation du prophète (que la Paix soit sur Lui) des yeux de Oummou Jamil, la femme d’Abou Lahab. Il se dit qu’à la fin il dit
«لقد أخذ الله ببصرها عني»
« Allah a voilé ses yeux de moi. Lors de l’hégire vers Médine, les mécréants ne purent pas voir le prophète (que la Paix soit sur Lui) sortir de sa maison presque encerclée. Lorsqu’il donna les instructions à l’Imam Ali qui s’apprêtait à se coucher sur sa place, il sortit et prit une poignée de poussière qu’il balança sur ses assaillants et lut la sourate Yassin «يس و القرآن الحكيم» jusqu’au 9ème verset
«فهم لايبصرون». Nul ne le vit passer.
Dans le Tafsir Dowr Mansour, 4ème tome, page 186 est racontée une longue histoire d’imam Sadiq, rapportant de son père, de l’Imam Sajjad, du prince des croyants qui affirme être témoin de cet événement.
Le commentaire du verset suivant fait aussi partie de la mouvance de cette situation :
«و جعلنا من بين أيديهم سدا و من خلفهم سدا فأغشيناهم فهم لايبصرون»
« Et nous mîmes devant eux une barrière et derrière eux une barrière. Nous les recouvrâmes d’un voile ; et voilà qu’ils ne voient rien » (s36 :9).
Dans l’histoire de la vie des imams, des sujets semblables ont été évoqués, comme, par exemple, la dissimulation de l’Imam Sajjad des yeux des soldats d’Abdou Malik ibn Marwan. En dehors des savants chiites, des savants sunnites tels ibn Hajar ont rapporté ce hadith. La dissimulation d’un sujet est une situation qui s’est produite dans l’histoire.
Cependant, faire diversion de quelqu’un sans toutefois physiquement le tenir hors de portée de vue distraite des gens est quelque chose d’ordinaire qui ne nécessite même pas le miracle. Nous connaissons des personnes que nous voyons chaque jour sans toutefois les identifier.
Quand bien même la philosophie de l’occultation a d’effet dans les deux cas, tous les autres objectifs qui se cachent dans les autres volontés divines sont effectives. Les hadiths nous permettent d’admettre que l’occultation du 12ème Imam s’est faite sous les deux aspects (ni vue ni connu).
Parfois, les deux formes fusionnent (c’est-à-dire l’Imam devient à la fois visible sans être reconnu ou ni visible ni connu). Quelqu’un l’a vu et n’a pas pu le reconnaître, pendant que l’autre ne l’a vu.
Le prophète (que la Paix soit sur Lui) pouvait être vu par certains et ne pas être visible pour d’autres à la fois. Lors de la petite occultation, le guide était juste caché dans un endroit où tous ne pouvaient le voir en dehors de ses ambassadeurs. Certains propos disent qu’on ne pouvait par moment pas savoir où il se trouve ou le localiser. La grande occultation, il est possible que la situation soit similaire pour la majorité de la communauté. Certains, en fonction des occasions comme le pèlerinage, peuvent avoir une vision physique de lui, d’autres pas du tout.
Dans tous les cas, être caché des gens est quelque d’extraordinaire, mais, être vu sans être identifié est quelque chose de normal.
Certes, perpétrer ou non ce genre d’action est une bienveillance spéciale qui demande des miracles pour ceux qui sont curieux. Pour tout dire, Allah a usé des méthodes à la fois ordinaires et extraordinaires dans la mise en occultation de l’Imam Mahdi.
Il est Puissant et fait ce qu’il veut sans consultation avec qui que ce soit.
«و ما ذلك على الله بعزيز»
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Une recherche à propos de la question du Mahdî Mahdisme Une recherche à propos de la question du Mahdî «ونريد أن نمنّ على الّذين استضعفوا في الـأرض ونجعلهم أئمّةً ونجعلهم الوارثين»
«Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été humiliés sur la terre; Nous voulions en faire des chefs, des héritiers.»
La question du Mahdî ne consiste pas seulement en l’appel d’une croyance islamique qui ne comporte qu’une teinte religieuse. Cette question incarne une partie importante des désirs de l’humanité vers lesquels les hommes se tournent par les religions et les écoles de pensée différentes. La question du Mahdî est la cristallisation d’une inspiration innée, fenêtre par laquelle les gens voient le Jour Promis en dépit de visions différentes, depuis les points de vue des diverses croyances. Un Jour qui verra se réaliser sur terre les révélations célestes avec tous leurs desseins et après bien des difficultés, aplanira le chemin qui au cours de l’histoire fut pénible pour les hommes.
Mais l’attente du Jour Promis n’est pas seulement propre à ceux qui croient en l’invisible. Les autres également ont les yeux fixés vers un tel Jour ; à tel point qu’à la lumière de ce désir, cela a englobé également les écoles de pensée qui en aucunes manières ne souscrivent à la croyance en l’invisible. Les partisans de l’école du matérialisme dialectique qui interprètent l’histoire sur la base de l’antilogie attendent également un Jour qui fera disparaître tous les antagonismes et mènera à la victoire de la paix et de la coexistence.
Nous savons très bien que les cœurs, au cours de l’histoire et au sein de tous les peuples ont été plus occupés par cet espoir et cette sensation que par les autres questions humaines. Lorsque la religion confirme cette conscience universelle et insiste sur le fait que la terre, après avoir été remplie d’injustice et d’iniquité sera remplie de justice et d’équité, elle donne une valeur objective à cette conscience universelle et la transforme en une foi solide ; la foi en l’avenir et en l’inévitable destinée de l’homme. Cette foi n’est pas seulement le ferment du soulagement et de l’apaisement, mais constitue également la source de l’espoir ainsi que la source de la résistance.
Elle constitue la source de l’espoir, car la foi en le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, a le sens qu’il ne faut pas se placer sous le joug de l’oppression et qu’il faut être dans l’Attente d’un Jour où il sera victorieux sur le monde entier. Et elle est la source de la résistance, car cette foi est pareille à la lumière d’espoir qui s’oppose au désespoir et vivifie les cœurs ; bien que les malséances s’étendent et que les tyrannies montrent leur visage hideux.
Le Jour Promis est un Jour où la justice fera face à un monde rempli d’oppression et d’injustice, où elle ruinera leurs fondements et dessinera un nouveau plan. Le Jour Promis est un Jour où l’injustice, quelle que soit son ampleur, ses racines dans le monde et son emprise sur les destinées des gens sera nécessairement détruite et plus jamais ne retrouvera sa perpétuité.
Cette réflexion disant que la tyrannie sera renversée lors de son apogée et que ce renversement est certain, donne à ceux qui ont vécu l’oppression et aux peuples qui ont connu la souffrance l’espoir que les comptes seront modifiés, que la citadelle de l’injustice sera renversée et que les bases de la justice seront jetées sur sa ruine.
Il est vrai que la question du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, n’est pas propre à l’Islam et que toutes les religions et les écoles de pensées étaient et sont toujours d’une certaine manière dans l’Attente du Mahdî et du Sauveur. Or, les particularités que l’Islam a apportées à cette question forment le plus important corpus d’œuvres suscitées par ces attentes et ces espoirs. L’Islam a suscité le plus grand nombre d’attentes et a stimulé plus encore les sentiments des opprimés et de ceux qui ont souffert au cours de l’histoire, car l’Islam a modifié l’idée du Sauveur absent en celle du Mahdî promis tout changeant l’avenir en présent. L’Islam a changé l’espoir en la Délivrance accordée au monde dans un avenir lointain et obscur, en la foi en celui qui existe aujourd’hui tout en étant lui-même dans l’Attente du Jour Promis ; sa présence est due au fait que toutes les conditions doivent être remplies afin qu’il puisse se charger lui-même de son dessein.
Ainsi, nous voyons que la question du Mahdî n’est pas seulement une réflexion nous disant de demeurer dans l’attente de sa naissance, ni n’est seulement une prédiction qui nous demande de rester là, dans l’espoir d’une preuve, mais au contraire, la question du Mahdî est une réalité extérieure et désormais prête dont nous sommes dans l’Attente de la mise en œuvre. Il y a un homme déterminé qui vit parmi nous ; nous le voyons et il nous voit, il connaît tous nos désirs et toutes nos souffrances, il participe à nos peines et à nos tristesses, il est le témoin de l’abondance de tourments des opprimés, des infortunes de ceux qui souffrent, de la tyrannie des tyrans, il brûle à cause de cela, il vit avec désir dans l’Attente du moment où l’autorisation lui sera donnée de tendre sa main secourable en direction des opprimés, des démunis et d’arracher les racines de l’oppression.
Bien entendu, la fatalité est en ceci que cet Imâm de ceux qui attendent ne se présente pas et malgré le fait qu’il vit avec les gens, il a lui-même une vie cachée, jusqu’à ce que le moment promis intervienne. Il est évident que la l’idée du Mahdî, accompagnée de ces phénomènes islamiques, réduit la distance transcendantale entre les opprimés et le Sauveur et quelle que soit la durée de l’Attente, cela raccourcit le pont qui les relient à la promesse du Salut.
Lorsque l’on nous demande d’avoir foi en un Mahdî avec cette spécificité qu’il est un homme vivant et déterminé ; qui vit comme nous, qui est comme nous dans l’Attente, le dessein en est de nous inspirer la négation de toutes les sortes d’injustice et d’iniquité, ce dont le Mahdî est le symbole. Maintenant, cela est évoquée dans la personne même de l’Imâm Attendu qui va rapidement faire son Apparition ; une personnalité qui dit «non» à toutes les forces, comme cela a été rapporté dans le hadith, n’a d’obligation envers aucun gouvernant oppresseur. La foi en le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, consiste en la foi en cet homme vivant, celui qui se soulève, et en le fait de l’accompagner.
Dans les hadiths, l’emphase a constamment été mise sur l’Attente de la Délivrance et il a été demandé aux partisans du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, de demeurer dans son Attente. Par cet acte, un lien spirituel est établi, et le contact entre l’Imâm et ses partisans prend corps. Alors qu’aucunes de ces valeurs, ce lien et ce contact n’auraient été fondés dans le cas où le Mahdî, personnalité vivante et contemporaine, ne serait pas.
De cette manière, nous observons que cette détermination de la pensée de l’Attente donne un mouvement nouveau, et celui-ci fait augmenter les possibilités et les capacités potentielles. De plus, l’homme opprimé qui n’assume aucun pacte ne le liant à aucun tyran et qui a vécu avec difficulté et souffrance, s’il apprend que son Imâm, son maître, partage ses afflictions, qu’il le perçoit, parce qu’il est vivant et n’est pas dépendant de l’avenir ; cela lui procure la sensation d’une paix profonde.
Ceci dit, la question de l’existence effective du Mahdî est en même temps confrontée à des positions négatives. Un certain nombre de gens pour lesquels l’idée de l’existence d’une telle personnalité constitue une difficulté ont des doutes à la base sur cette question.
Ceux-ci demandent : «Si le Mahdî est un homme qui est vivant depuis plus de dix siècles, sachant que jusqu’au moment de l’Apparition, cela va peut-être durer encore longtemps, comment est-il possible qu’un homme puisse vivre aussi longtemps? Les lois de la nature font que cet homme doit avoir atteint la vieillesse depuis très longtemps et devrait être mort. Réellement, cette question n’est-elle pas tout simplement impossible?»
Ils demandent également : «Quelle est cette insistance de Dieu à faire que ce soit absolument le Mahdî qui soit cette personne, contrariant pour lui les lois de la nature, accomplissant des choses impossibles afin d’allonger sa vie et de le conserver jusqu’au Jour Promis? L’humanité ne peut-elle pas fournir à la société, dans l’avenir, un guide tel que lui?
Ne serait-il pas absolument préférable que le Jour Promis proviennent de quelqu’un qui viendrait au monde en l’époque que cela concerne, grandissant avec les gens de cette époque et peu à peu, d’une manière naturelle en viendrait à tenir la promesse de son plan?»
Ils demandent aussi : «Si «Mahdî» est le nom de cette personne choisie qui est le fils du onzième Imâm, la Paix soit sur lui, né en l’année 255 de l’Hégire et dont le père a quitté ce monde en l’année 260 de l’Hégire, cela veut dire qu’au moment du décès de son père le Mahdî était un petit enfant qui n’avait pas plus de cinq ans. Cet âge n’est pas suffisant pour avoir permis le passage à la phase de la maturité intellectuelle, religieuse et morale, sous l’autorité du père. Comment et par quel moyen cette personne a-t-elle été instruite du point de vue religieux et moral afin de pouvoir mettre en œuvre son plan grandiose?»
Ils demandent encore : «Si l’Imâm est prêt, alors quelle est cette Attente de plusieurs siècles? Toute cette souffrance, cette affliction, tous ces malheurs collectifs dont le monde est témoin ne justifient-ils pas l’Apparition de l’Imâm, que Dieu hâte sa noble Délivrance, sur la scène des événements et l’établissement de la justice sur la terre?»
Ils demandent : «Imaginons que ce sujet est de l’ordre du possible, cependant, comment pouvons-nous avoir la foi en son existence? L’homme peut-il croire en cette hypothèse sans en avoir de preuves formelles ou même juridiques et dignes de confiance?
Est-ce que quelques hadiths du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, dont nous ne savons pas jusqu’à quel point ils sont exacts sont suffisants afin de nous soumettre à l’hypothèse en question?»
Ils demandent aussi, au sujet du plan du Mahdî lors du Jour Promis : «Comment un individu peut-il mettre en œuvre ce plan grandiose et essentiel aux quatre coins du monde? Un seul homme ne peut, quelle que soit sa grandeur, faire l’histoire à lui tout seul et la faire entrer dans une nouvelle phase. La semence des soulèvements de l’histoire se répand dans les événements et les accidents, puis un homme de bonne volonté peut construire l’avenir sur cette base et en montrer les lignes directrices.»
Ils demandent également : «Comment pouvons-nous imaginer que cet individu ait la capacité de mettre en œuvre une telle transformation, prodigieuse, et couper les racines de la tyrannie ; alors que les ennemis contrôlent toutes choses et tous lieux, que les armes de destruction massive sont entre leurs mains et qu’ils se placent à un très haut niveau du point de vue des capacités scientifiques, de la puissance politique, sociale et militaire?»
Voici donc les questions à ce sujet qui sont exprimées sous cette forme ainsi que sous d’autres formes. L’origine réelle de ces questions n’est pas toujours constituée de réflexions justes, et même, ce sont des névroses qui y jouent le plus grand rôle. Car ce sentiment qui voit avec beaucoup de grandeur la réalité de ceux qui gouvernent sur la terre, ne croit qu’aucune puissance ne peut en changer les origines. Quelle que soit la quantité de temps qui s’écoule, ce sentiment devient de plus en plus fort et sème de plus en plus le doute à propos du changement fondamental. De cette manière, ce sentiment met en œuvre en l’homme brisé mentalement la faiblesse, l’incapacité, le manque de confiance en soi, de sorte qu’à chaque fois qu’il pense à ce grand changement en ce qui le concerne, il ressent un grand poids sur ses épaules et ce poids cause le fait qu’il regarde cette hypothèse avec doute et tente de désavouer et de nier la théorie.
Maintenant, nous allons amener les questions unes à unes et nous allons y répondre à la mesure que ce résumé peut contenir.
Première discussion : Comment une telle durée de vie est-elle devenue possible pour le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance?
Nous avons dit que l’existence du Mahdî, de plusieurs points de vue, est devenue sujette à questions et à problèmes :
Premièrement, la question de la durée de sa vie donne cette interrogation : comment une telle chose, impossible, est-elle devenue possible pour le Mahdî?
Est-il possible qu’un homme demeure vivant durant des siècles? Ainsi que cela est présumé au sujet de cet Imâm Promis et créateur du nouvel ordre mondial dont la vie atteint aujourd’hui plus de mille ans, à savoir dix fois plus que la vie d’un homme ordinaire ayant vécu de l’enfance à la vieillesse…
Il faut dire en réponse : quel est l’objet de «possible»? Ici, «possible» peut revêtir l’une de ces trois significations : possibilité pratique, possibilité spéculative, possibilité logique et philosophique.
La possibilité pratique désigne une action qui est en même temps de nature possible maintenant pour moi, pour vous ou pour n’importe quelle autre personne. Par exemple, le voyage sur les océans, l’immersion dans les profondeurs marines, le voyage sur la lune sont des actes qui sont possibles en pratique, il y a des gens qui accomplissent des actes de cette sorte.
La possibilité spéculative se situe ainsi : bien qu’actuellement, avec les outils modernes d’aujourd’hui, nous ne pouvons pas la réaliser, cependant, du point de vue scientifique et au vu des directions prises par la recherche scientifique, il n’existe pas de problème qui se soit posé à propos de cette possibilité, si l’on met en œuvre des outils adaptés, en des circonstances favorables.
Par exemple, le voyage vers Vénus, d’un point de vue spéculatif, n’est pas impossible, et même, les directions prises par la science actuelle nous apprennent la possibilité de sa réalisation. Bien qu’aujourd’hui il n’y a pas pour moi et pour vous de voie (praticable), il n’y a de différence importante qu’une «étape» entre le voyage vers Vénus et le voyage vers la lune ; le problème à régler provient seulement de la distance plus importante. Ainsi, l’ascension vers Vénus est possible sur le plan spéculatif, bien que cela ne le soit pas sur le plan pratique.
A l’inverse, aller sur le soleil, au cœur du ciel, n’est pas possible y compris du point de vue spéculatif, en ce sens que la science humaine n’a aucun espoir que cela ait lieu, car du point de vue scientifique et expérimental, on n’a jamais pu concevoir une combinaison qui puisse protéger l’homme de la brûlure de la chaleur solaire, sur une planète effrayante qui brûle effroyablement et dont la chaleur atmosphérique se situe dans les plus hauts degrés de température.
L’objet de possibilité logique et philosophique désigne ceci : du point de vue de la raison, avant l’expérimentation et en conformité avec les lois existantes, il ne se trouve pas de justification permettant de la réfuter ainsi que d’établir une loi établissant son caractère impossible. Par exemple, si nous voulons diviser en parts égales trois oranges sans en couper une en deux parties, du point de vue de la logique et de la raison, cela est impossible ; car la raison, avant toute chose et sans qu’il y ait eu expérimentation sait que le chiffre 5 est impair et ne peut être divisé en parts égales ; sa division en parts égales signifierait qu’il s’agit d’un nombre pair. Ainsi, si l’on dit que le nombre 3 est en même temps pair et impair, cela est contradictoire, et cette contradiction est absurde du point de vue de la logique. Or le fait que l’homme entre dans le feu et ne brûle pas où aille sur le soleil sans que la température du soleil ne le brûle n’est pas absurde du point de vue de la logique ; car aucune contradiction ne ressort de ce motif s’il est supposé que la chaleur du corps ayant la température plus élevée ne pénètre pas le corps ayant la température moins élevée ; même si bien entendu, cette question s’oppose à nos expériences passées ayant établi que la chaleur d’un corps ayant une température plus élevée pénètre un corps ayant une température moins élevée au point que les deux corps finissent par avoir la même température.
Par l’explication du sens de ces trois types de possibilité, nous comprenons que la possibilité logique dispose d’une aire plus étendue que la possibilité spéculative, elle-même plus étendue que la possibilité pratique.
Revenons à la base du sujet : il n’y a pas de doute à propos du fait que la vie de l’homme atteigne des milliers d’années est possible du point de vue logique ; parce que cette question est par ailleurs une absurdité du point de vue de l’intelligence seule, et ce type de présupposés n’est la cause d’aucune contradiction ; car le concept de «vie» ne comporte pas celui de mort rapide, et cela est absolument clair.
De la même manière, il n’y a pas de doute à propos du fait qu’une longue vie ne comporte pas actuellement de possibilité pratique ; de la même façon qu’à propos de l’immersion dans les profondeurs océaniques et de l’ascension vers la lune, il existe une possibilité spéculative ; cependant, la science, avec les outils et les instruments existants qui sont le résultat de la recherche contemporaine de l’homme n’a pas la capacité de porter la durée de la vie humaine à plusieurs siècles et nous voyons que les gens qui éprouvent la plus grande avidité vis-à-vis du fait de rester en vie, avec toutes les possibilités pratiques dont ils ont l’usage, ne vivent guère plus longtemps que les autres !
Mais voyons la possibilité spéculative : du point de vue du savoir actuel, il n’existe pas de problème pour raison théorique dans ce domaine. Est-ce que le phénomène du vieillissement provient des lois naturelles, lois qui régissent les tissus et les cellules de l’homme, et qui après que la croissance complète soit atteinte font progressivement diminuer le nombre des cellules fabriquées ainsi que leurs possibilités d’actions, pour finalement éteindre leur activité? Est-ce qu’un corps qui était immunisé vis-à-vis de toute influence extérieure est condamné à l’extinction? Ou est-ce que cette vétusté et cette incapacité des tissus et des cellules sur le plan physiologique ne constituent-ils pas le résultat d’un conflit avec des facteurs étrangers ; comme les microbes et l’intoxication qui proviennent de la suralimentation, d’actions qui se révèlent être lourdes pour l’organisme ou autres facteurs? C’est cette question que la science se pose aujourd’hui et à laquelle elle s’efforce d’apporter une réponse.
Assurément, une grande quantité de réponses scientifiques ont été données à cela jusqu’à maintenant.
Si nous acceptons ce point de vue spéculatif qui dit que la sénilité et la vieillesse ne sont pas le résultat d’un conflit, d’une bataille avec des facteurs étrangers caractérisés, cela prend le sens suivant : sur le plan théorique, il est possible, lorsque nous tenons les tissus qui forment le corps humain éloignés des facteurs d’influence, que la durée de la vie augmente et que l’on en arrive à vaincre le vieillissement. Si nous acceptons l’autre point de vue disant que la vieillesse est une loi naturelle régissant les cellules et les tissus vivants, nous en arrivons à la conclusion que ces cellules et ces tissus portent en eux le germe de leur propre anéantissement et lorsqu’ils atteignent le stade de l’incapacité et de la vieillesse, ils finissent par mourir.
Mais nous disons : même si nous acceptons cette théorie, cela ne veut pas dire que cette loi naturelle ne puisse jamais être infléchie, et même, cette loi selon une hypothèse qui reste à démontrer, est une loi flexible ; car nous voyons dans notre propre vie et les savants l’observent dans leurs laboratoires scientifiques que la vieillesse est un phénomène de la physiologie, indépendant de la notion de temps. Parfois, cela se produit rapidement et parfois, cela apparaît après un laps de temps plus long. Parfois, un individu très âgé n’a pas de traces de la vieillesse sur le corps. Les médecins également témoignent à ce sujet.
De plus, les savants ont pu tirer profit en pratique de la flexibilité de cette loi dont on pense qu’elle est naturelle et augmenter de plusieurs centaines de fois la durée de la vie de certains animaux par rapport à la durée normale de leur existence. Cette action fut engagée avec la mise en œuvre de domaines et de facteurs qui ont ajourné l’efficacité de la loi de la vieillesse.
Ainsi, il a été établi que l’ajournement du rendement de cette loi, avec la mise en œuvre de domaines et de facteurs déterminés est possible du point de vue spéculatif, bien que la science ne puisse toujours pas appliquer cet ajournement à l’homme, et cela n’est dû qu’au fait que l’homme, vis-à-vis des autres animaux, a ses problèmes spécifiques. Cela veut dire que du côté scientifique, en considérant les prises de positions de la recherche actuelle, il n’existe pas d’empêchement dans l’avancement de la durée de la vie humaine, que la vieillesse soit le résultat du conflit et de la lutte contre des facteurs étrangers ou qu’elle soit le résultat d’une loi naturelle inhérente aux cellules qui s’éteignent d’elles-mêmes.
Par conséquent, il ressort de ce qui a été dit qu’au sujet de la vie du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, et en réponse aux équivoques, il est nécessaire de dire : la longévité de l’homme, du point de vue de la logique et de la science spéculative, est possible et la science s’efforce petit à petit de changer cette possibilité théorique en possibilité pratique.
Lorsque la possibilité de réaliser la longévité est établie du point de vue logique et spéculatif, ainsi qu’il apparaît que la science humaine est en voie de changer cette possibilité théorique en possibilité pratique et effective, il ne reste plus de place pour l’invraisemblance de la réalisation de ce problème en ce qui concerne la personne de l’Imâm du Temps, que Dieu hâte sa noble Délivrance ; en dehors de l’étonnement consistant à se demander comment le Mahdî a pu prendre de l’avance sur la science ; avant que la science n’atteigne le niveau de cette évolution, à savoir ne touche à la possibilité effective en cela, comment a-t-il pu changer cette possibilité théorique en possibilité pratique?
Cela est semblable à un individu qui par la découverte d’un médicament contre l’épilepsie ou le cancer, aurait prit de l’avance sur la science. Si le problème réside en cela, à savoir comment l’Islam – un Islam qui a esquissé la vie de ce guide – a-t-il pu dans ce domaine mettre en œuvre un mouvement scientifique précurseur ainsi qu’une telle évolution? Alors la réponse est la suivante : ceci n’est pas le seul sujet dans lequel l’Islam a prit de l’avance sur le cours de la science.
La loi de l’Islam dans sa totalité n’a-t-elle pas prit des années d’avance sur l’avancée de la pensée scientifique et l’évolution naturelle de la pensée humaine?
La loi de l’Islam n’a-t-elle pas dessiné des slogans fondateurs dans les affaires exécutives dont les hommes découvrent des centaines d’années plus tard la valeur qui consiste à les réaliser?
La loi de l’Islam n’a-t-elle pas apporté des lois avec sagesse dont l’homme, jusqu’à un passé proche, ne pouvait comprendre le mystère et le motif?
La religion céleste qu’est l’Islam n’a-t-elle pas divulgué le mystère de l’existence qui ne s’était jusque là présenté à l’esprit d’aucun homme et a été attesté suite à la marche du développement graduel de la science?
Par conséquent, si nous croyons en tout cela, pourquoi devrions-nous douter à l’endroit du Maître de cette Révélation, à savoir Dieu Le Glorifié, du fait que lors de l’esquisse de la vie du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, Il prenne de l’avance sur la science?
Bien entendu, nous avons seulement parlé ici des phénomènes que nous pouvons percevoir par nous-mêmes ; or nous pouvons rajouter à cela d’autres sujets dont la Révélation céleste et divine nous a parlé : par exemple, le Coran nous informe que le Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, a été transporté en une nuit de la mosquée sacrée de Makka (La Mecque) à la mosquée éloignée de Bayt al-Moqaddas (Jérusalem). Si nous voulons comprendre ce que fut ce voyage dans le cadre des lois naturelles, cela montre que dans ce cas là les lois qui ont été mises en œuvre n’ont été découvertes et pratiquées par la science, qu’après le passage de plusieurs centaines d’années.
Cette même science divine qui a donné au Prophète de l’Islam, Dieu le bénisse lui et les siens, la capacité du déplacement rapide, bien avant que la science ne puisse réaliser un tel désir, cette même connaissance a suscité une longue vie pour le dernier des successeurs désignés du Noble Prophète, avant que la science ne puisse offrir la réalisation de la longévité à l’homme.
Oui, cette longévité que Dieu a offerte à ce Sauveur Attendu, que Dieu hâte sa noble Délivrance, est une chose improbable et invraisemblable en ce qui concerne les hommes du passé comme ceux d’aujourd’hui ; les recherches des savants n’ont pas non plus jusqu’à aujourd’hui été productives dans ce domaine ; mais le plan de modification des fondements et d’une origine, qui est à la charge de ce Sauveur, vis-à-vis de la vie des hommes et de leur passé historique, échappe-t-il à la tradition?
N’est-il pas prévu que le monde soit transformé par sa main et que le socle d’une civilisation nouvelle soit fondé sur la base de la vérité et de la justice? Alors pourquoi, lorsque la destinée de ce plan grandiose est lié à certains phénomènes suscitant l’étonnement et étant hors du commun, comme la longévité, sommes-nous affectés par cet étonnement? Alors que l’étonnement lié à ce phénomène et son caractère inaccoutumé, quel que soit son importance n’égale pas l’importance du rôle immense que le Mahdî doit tenir lors du Jour Promis…
Lorsque nous reconnaissons que nous n’avons rien de semblable dans le passé en terme d’événement historique d’une telle ampleur, pourquoi ne reconnaissons-nous pas la longévité qui d’une même manière lui est donnée tandis que nous n’avons rien de semblable dans notre vie? J’ignore si cela est une coïncidence, le fait que nous n’ayons dans l’histoire que deux personnes chargées de purifier la civilisation humaine des sources de la corruption et de la perversité pour ensuite la reconstruire à neuf, et ces deux personnes ont une longévité équivalente à plusieurs fois la durée de vie ordinaire?
L’une de ces deux personnes est le prophète Nûh, la Paix soit sur lui, qui a mis en œuvre son plan lors du passé de l’humanité. Le Noble Coran précise qu’il a vécu neuf cent cinquante ans parmi son peuple et a fondé un monde nouveau après le déluge. L’autre personne tiendra la promesse de son plan lors de l’avenir de l’humanité. Il est le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, qui a vécu jusqu’ici plus de mille ans et dont il est prévu qu’il reconstruise le monde à neuf lors du Jour Promis.
Pourquoi acceptons-nous le fait que Nûh, la Paix soit sur lui, ait vécu au minimum près de mille ans et ne l’accepterions-nous pas à propos du Mahdî?
Deuxième discussion Miracle et longévité Nous avons vu que la longévité est possible du point de vue spéculatif. Maintenant, si nous imaginons que cela ne soit pas possible du point de vue spéculatif et que la loi de la vieillesse et de la sénilité soient infaillibles, de sorte à ce que l’humanité ne puisse jamais la faire fléchir ; qu’arrive-t-il dans ce cas?
Il faut alors dire que dans ce cas, la longévité d’individus comme Nûh et le Mahdî, la Paix soit sur eux deux, qui sont restés vivant durant des siècles, en contradiction avec les lois naturelles que la science moderne a établi, est alors de l’ordre du miracle.
Le miracle, lors d’une interruption spéciale «court-circuite» les lois naturelles afin de protéger la vie d’une personne à l’existence de laquelle est liée la Révélation céleste.
Le miracle de la longévité, du point de vue d’un musulman qui tire sa croyance du Noble Coran et de la Sunna, n’est pas limitée à un individu et n’est pas incroyable. Par exemple, la loi de la nature fait que le corps qui a la plus grande température affecte le corps qui a une température moindre, jusqu’à arriver au point où les deux corps soient identiques de ce point de vue. La certitude de cette loi est plus importante que celle de la loi du vieillissement, alors que nous savons que cette loi a été «court-circuitée» afin de sauvegarder la vie du Prophète Ibrahim, la Paix soit sur lui, car c’était le seul moyen de le sauver ; lorsqu’il est tombé dans le feu il a été révélé :
«يا نار كوني برداً وسلاماً»
«ô feu ! Sois pour Ibrahim fraîcheur et paix»
Et Ibrahim sortit du feu sain et sauf de tout préjudice.
C’est ainsi que d’autres lois naturelles ont été «court-circuitées» pour un nombre de prophètes et d’arguments de Dieu sur la terre ; la mer s’est ouverte pour Mussa, la Paix soit sur lui ; les romains ont crû avoir fait prisonnier ‘Issa, la Paix soit sur lui, alors qu’ils faisaient erreur ; le Prophète de l’Islam, Dieu le bénisse lui et les siens, alors qu’un groupe de nombreux qorayshites faisait le siège de sa maison et lui tenaient une embuscade depuis des heures, sortit de sa maison et passa au milieu d’eux tandis que Dieu le déroba à leurs regards.
Lors de tous ces exemples, les lois de la nature ont été «court-circuitées» pour la sécurité et la protection d’une personnalité ; car la sagesse divine exigeait qu’il reste en vie. La loi de la vieillesse peut elle aussi être comptée en tant que l’un de ces exemples.
L’on peut peut-être tirer une conclusion générale de ce qui s’est passé jusqu’ici, et cette conclusion est la suivante : à chaque fois que la protection de la vie d’un argument de Dieu sur la terre nécessite le «court-circuitage» des lois naturelles, à chaque fois que la poursuite de la vie de cette personnalité est obligatoire afin de mettre en œuvre un plan important, à ce moment, la grâce divine devient la cause d’une interruption des lois naturelles. Mais lorsqu’une personnalité a accompli son devoir en Dieu, il meurt conformément aux lois naturelles ou tombe martyr.
Ici nous nous trouvons également en face d’une question : comment est-il possible qu’une loi soit «court-circuitée»? Comment se peut-il que l’articulation infaillible et obligatoire reliant des phénomènes soit rompue? N’y a-t-il pas là une contradiction avec la science? Une science qui a découvert les lois naturelles et sur la base de l’analyse et de l’induction logique en a fait connaître les articulations essentielles…
Il faut dire en réponse que la science elle-même en prenant du recul vis-à-vis de la réflexion sur le caractère essentiel des lois naturelles a répondue à cette question.
En voici l’explication : la science, sur la base de l’observation et de l’analyse découvre les lois naturelles ; si un phénomène naturel vient toujours à la suite d’un phénomène qui le précède, nous déduisons de cette articulation une loi générale qui dit qu’à chaque fois que l’on observe le premier phénomène, le deuxième phénomène vient à sa suite. Mais la science ne dit pas qu’il faut qu’il y ait entre ces deux phénomènes une articulation substantielle infaillible qui prenne son origine dans leur essence ; car l’infaillibilité et l’exigence constituent un état invisible que les outils scientifiques de laboratoire ne peuvent établir. C’est pourquoi la logique de la science moderne insiste sur le fait que les lois naturelles - de la manière dont la science les définit - ne parlent pas de lien infaillible mais au contraire, parle de synchronisme continuel entre deux phénomènes. Ensuite, si un miracle se produit et sépare l’un de l’autre ces deux phénomènes naturels, de la même façon, une telle chose ne rompt pas à jamais un lien essentiel et infaillible.
La vérité est que le miracle au sens religieux est un mot qui est devenu compréhensible à la lumière de la science moderne, dépassant le point de vue de la science traditionnelle ; car le point de vue des anciens consistait en ce que tout phénomène, s’il est synchrone avec un autre phénomène ; le lien entre ces deux est incassable et on en concluait qu’il est impossible de les séparer l’un de l’autre. Or, selon la logique de la science d’aujourd’hui, ce lien est expliqué en tant que loi de simultanéité ou loi des «suites répétées». Cela sans que ce lien, cette articulation invisibles et infaillibles entre ces deux soient considérés comme une nécessité.
Avec ce regard, le miracle devient un état exceptionnel au sein de cette loi de simultanéité, sans que cela n’entre en collision avec une nécessité ou que cela n’aboutisse à une impossibilité.
Et nous, vis-à-vis de ce que nous avons accepté en tant que principe d’induction logique, nous sommes d’accord avec le point de vue de la science moderne et nous disons : l’induction ne présente pas de preuve à propos du lien essentiel entre deux phénomènes mais au contraire, cela ne fait qu’exprimer l’existence d’une définition commune de la simultanéité permanente et du synchronisme continuel entre deux phénomènes. De la même façon que l’on conçoit cette définition commune sur le principe d’un lien essentiel, l’on imagine à partir du principe de sagesse qu’il a été causé que l’ordre fondateur du monde a fixé des liens continuels entre les phénomènes choisis. Il est possible que cette même sagesse, à l’occasion, appelle l’exception qui dans ce cas donne une part au miracle.
Troisième discussion : Pourquoi cette insistance sur la guidance de cette personnalité consacrée dont le résultat est la suspension des lois naturelles?
Ici, nous souscrivons au schéma de la deuxième question qui dit : quelle est la raison de cette insistance provenant de Dieu Le Très E'levé envers cette personnalité consacrée, entraînant le fait que les lois naturelles soient «court-circuitées» afin d’allonger la durée de sa vie? Pourquoi la guidance future n’est-elle pas confiée à quelqu’un dont la naissance est à venir, afin que ce soit lui qui produise les événements importants du Jour Promis, et ensuite, après être venu sur le terrain, tienne la promesse de son plan? Exprimé d’une autre façon : quel est l’intérêt de cette longue occultation?
La plupart de ceux qui posent ces questions ne veulent pas entendre une réponse par obédience. Assurément, nous croyons que les douze Imâms, la Paix soit sur eux, constituent un ensemble unique dont le remplacement d’aucun d’entre ses constituants n’est possible en aucun cas, mais ces individus veulent considérer ce point de vue dans son ensemble, sur la base de réalités perceptibles qui justifient d’elles-mêmes cette grande révolution et la faisabilité de ses résultats.
Sur cette base, fermons momentanément les yeux sur nos croyances vis-à-vis des Imâms Infaillibles, la Paix soit sur eux, et débattons à propos de cette question : est-ce que nous pouvons, à propos du remaniement prit en compte, par le biais de l’analyse des traditions collectives et de l’expérience vécue, tirer cette conclusion que l’un des facteurs de la victoire et de la réussite du Guide Attendu est cette longévité? Notre réponse est positive, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles :
La mise en œuvre d’un changement fondamental demande que la guidance le régissant soit entre les mains d’un homme exceptionnel du point de vue spirituel ; avec une connaissance parfaite des capacités et des supériorités de sa propre école de pensée, accompagnée d’une connaissance profonde de la faiblesse des systèmes que l’on doit détruire et de la civilisation nouvelle que l’on va construire sur leurs ruines.
Quelle que soit la proportion dont l’âme et le cœur du guide du nouvel ordre mondial sont connaissant de la trivialité et de la futilité de la civilisation face à laquelle il se dresse pour la combattre, quelle que soit la proportion de ce qu’il sait du fait que cette civilisation n’est qu’un petit point sur la longue ligne de la civilisation humaine, c’est dans cette proportion qu’il trouve un surcroît de force du point de vue moral en vue de la confrontation et de la fermeté, et c’est dans cette proportion qu’il livre bataille jusqu’à obtenir la victoire.
Il est clair que la mesure nécessaire à la conscience de cette âme doit être proportionnelle à la taille du changement prit en compte ainsi qu’à la civilisation qu’il faut renverser. Ces engagements, plus ils concernent des systèmes plus grands et des civilisations plus vieilles, demandent une conscience plus approfondie. Et comme lors du Jour Promis il est prescrit que le monde sera rempli d’injustice et d’iniquité, avec toutes les fausses brillances, les splendeurs omnicolores sans dessus dessous, il est naturel qu’il faut aller à la suite d’une personnalité dont la conscience englobe le monde dans son entier. La naissance d’une civilisation ne se fera pas sans vouloir construire le changement et la justice sur les ruines de la précédente, or celui qui a grandi à l’ombre d’une veille civilisation qui a fait que le monde entier ait été sous l’influence de la domination de ses valeurs, se sentira petit face à cette civilisation… La preuve en est également que cet individu, dès lors qu’il ouvre ses yeux sur le monde et du moment où il est éduqué jusqu’à ce qu’il devienne adulte, voit constamment la souveraineté de cette civilisation et quel que soit l’endroit sur lequel il pose son regard, il ne voit rien d’autre que ses splendeurs omnicolores.
A l’inverse, celui qui a vécu avec l’histoire, et était présent avant que cette civilisation ne prenne forme, a contemplé de ses propres yeux, l’une après l’autre, toutes les grandes civilisations et ce qu’elles ont répandu, et non pas qu’il ait seulement étudié l’histoire. Il a vu la civilisation qui doit manifester le dernier volet de l’histoire de la vie humaine, avant le Jour Promis. En vérité, un tel individu a vu cette civilisation avant son apparition et avant qu’elle ne germe, puis il a été témoin de sa genèse, de son apparition et de son développement, jusqu’à ce qu’elle atteigne le stade de la croissance, et enfin, le moment de son plein épanouissement ainsi que celui où elle étend graduellement sa domination sur le monde.
En réalité, la personnalité qui regarde l’ensemble de ces stades avec la perspicacité et la parfaite connaissance acquise de ce géant effroyable – dans l’intention de le renverser – depuis cet angle historique qu’il a contemplé de ses yeux, et non sur le simple fait de se référer aux livres d’histoire ou en tant que prédestination inévitable qu’il faut accepter, n’aura indubitablement pas ce même point de vue que celui de Rousseau à propos duquel les auteurs disent : ne serait-ce que la pensée qu’un jour la France soit sans roi le mettait en butte à la peur et le terrifiait.
Alors qu’il était lui-même un des plus grands historiens du monde de la pensée et de la philosophie et de ceux qui appelaient à un changement dans la politique de celui qui gouverne. Cela provenait de cette raison que Rousseau était tombé sous l’influence de la culture royale et respira durant sa vie au sein de l’atmosphère royale.
Or, le personnage qui fut présent durant toute l’histoire, possédant lui-même la dignité et la puissance de l’histoire, sait parfaitement que ce qui à présent possède la souveraineté provient de l’effet et de la force de l’histoire, que cette souveraineté est venue à l’existence par des desseins particuliers et qu’avec le passage du temps et de nouveaux desseins, elle va disparaître et que rien n’en subsistera. Exactement comme dans le passé proche ou dans le passé lointain, lorsqu’elle n’existait pas. A ce moment, la vie d’une civilisation, qu’elle que soit sa durée, ne représente pas plus que quelques jours au sein de la vie de l’histoire.
Permettez-moi de poser une question : avez-vous lu la sourate «Kahf» et la destinée de jeunes gens qui ont crû en leur Dieu, de telle sorte que Dieu augmenta leur guidance? Des jeunes gens qui avaient été confrontés à un système idolâtre et despotique étranglant la voix de l’Unicité et ne laissant pas de dommages s’immiscer dans la ligne unifiée de l’associationnisme. Des jeunes gens qui se sont mis à étouffer, ont fait face au désespoir et toutes les portes se sont fermées sur eux ; lorsqu’ils virent cela ils se cachèrent dans une caverne et ont demandé à Dieu une solution à leur problème. Il était très éprouvant pour ces jeunes gens que l’erreur soit souveraine, que la vérité soit condamnée et que les oppresseurs anéantissent tous ceux dont le cœur battait pour elle.
Savez-vous ce que Dieu a fait avec eux? Dieu les a endormis dans cette caverne durant trois cent neuf ans, puis Il les tira du sommeil et les ramena à la vie alors que ce système tyrannique était tombé, avait été versé aux poubelles de l’histoire et n’avait plus aucun pouvoir.
Pourquoi Dieu a-t-Il fait cela? Afin que ces honorables jeunes gens voient de leurs yeux la dispersion du pouvoir sans valeur, ce même pouvoir dont l’influence et l’existence se montrait à eux de façon imposante et importante. Maintenant, ils contemplaient de leurs propres yeux l’anéantissement de ces pervers afin que la puissance et la force des tyrans de l’histoire leur apparaisse petites et méprisables.
Si les compagnons de la caverne, du fait de cet événement rare qui consista à ajouter trois cents ans à leurs vies, purent tout voir clairement et acquérir une meilleure mentalité, alors pour cet Imâm Attendu, que Dieu hâte sa noble Délivrance, c’est un événement analogue qui se produisit, lui donnant la possibilité de voir les actions de ces hommes belliqueux, du début jusqu’à maintenant.
Du reste, une expérience provenant de l’accompagnement des civilisations et une présence personnelle au sein des mouvements et des changements de l’histoire auront un effet excellent sur la préparation intellectuelle et sur l’efficacité du Guide du Jour Promis, que Dieu hâte sa noble Délivrance. Cela causera le fait qu’il connaîtra tous les comportements adoptés par les autres, avec tous leurs points forts et leurs points faibles, ce qui est juste et ce qui est erroné. Il débutera la rectification de la société avec une parfaite connaissance des facteurs, des causes et des raisons des difficultés de l’histoire.
Assurément, cette grande révolution dont la mise en œuvre repose sur les épaules de l’Imâm Attendu, que Dieu hâte sa noble Délivrance, est basée et fondée sur l’Islam, et il est naturel que la guidance qui y est associée doive être absolument proche des sources et de l’origine première de l’Islam. La personnalité de l’Imâm s’est formée de manière complète et singulière, elle doit être éloignée des influences de la civilisation qu’il veut combattre.
L’Imâm est celui qui est né au sein de cette civilisation, y a été éduqué et sa pensée s’est formée dans son cadre ; il ne peut certainement pas être éloigné des dépôts et des formes de pensée de cette civilisation, quoiqu’il soit lui-même celui qui va guider le cours du changement de cette civilisation.
Ainsi, afin d’être sauf vis-à-vis des effets indésirables des directives de cette civilisation, il est nécessaire que sa personnalité se soit formée de façon parfaite lors de cette phase de la civilisation antérieure qui est plus proche du point de vue moral en général et du principe original de cette civilisation qu’il doit réaliser par sa guidance lors du Jour Promis.
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Quatrième discussion Mahdisme Quatrième discussion Comment les vertus du Guide Attendu ont-elles atteint leur perfection? Ici, nous en arrivons à la troisième question qui dit : comment les vertus de ce Guide Attendu ont-elles atteint leur perfection (et comment est-il devenu apte à la guidance), alors que son père, l’Imâm al-‘Askarî, la Paix soit sur lui, ne l’a pas accompagné plus de cinq ans et alors que nous savons que l’âge de cinq ans est l’âge de la petite enfance et que cela ne peut suffire à la formation d’un guide ; quels sont donc les fondements qui ont prit part dans sa perfection?
La réponse est celle-ci : l’Imâm, la Paix soit sur lui, après le décès de son père, devint son successeur dans l’Imâmat et la guidance, en ce sens qu’il hérita de l’ensemble des spécificités intellectuelles et morales d’un Imâm, à ce stade de l’enfance.
L’Imâmat précoce est un événement qui a eu lui aussi des précédents ; plusieurs parmi les pères de cet Imâm furent précoces, tels que Mohammad ibn ‘Ali al-Jawad, la Paix soit sur lui pour qui cela survint à huit ans, et l’Imâm ‘Ali ibn Mohammad al-Hadi, la Paix soit sur lui, qui atteignit l’Imâmat à l’âge de neuf ans.
Or ce phénomène connaît son apogée dans le cas du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance lorsque nous voyons qu’il atteignit à l’Imâmat à l’âge de cinq ans. La preuve en est que nous appelons ce phénomène une vérité historique lorsque ce fait est lié à certains des pères de l’Imâm, la Paix soit sur eux, en tant que vérité visible et palpable ; les musulmans l’ont perçu, ils ont vécu avec cela, rien n’est mieux que la survenue d’une vérité parmi une communauté pour qu’elle soit prouvée.
L’explication de cette question nécessite l’exposition de plusieurs points : a. L’Imâmat n’est pas une dignité royale qui revient au fils avec l’héritage du père, et qui serait soutenu par le régime en place, comme ce fut le cas avec les califats fatimide et abbasside ; mais au contraire, l’Imâm, par la voie de la pénétration de la pensée et de l’impression spirituelle s’exerçant sur l’esprit des gens, obtient leur protection étendue, d’une telle manière que les gens considèrent que la guidance de l’Islam ne sied à personne d’autre qu’à l’Imâm, la Paix soit sur lui.
b. Cet esprit des gens, à l’époque des premiers temps de l’Islam avait été formé, mais à l’époque de l’Imâm Bâqir et de l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur eux, cela s’épanouit et se répandit plus encore. L’école que ces deux Imâms, la Paix soit sur eux, constituèrent en leurs seuils mirent en œuvre un large rayonnement intellectuel dans le monde islamique. Des centaines de juristes, de théologiens, de commentateurs et autres savants des sciences relatives à l’Islam ainsi que des sciences humaines étaient à l’œuvre dans cette école d’une telle manière que l’un des rapporteurs de cette époque, Hasan ibn ‘Ali al-Wach-cha’ dit : «Un jour, je suis entré dans la mosquée de Kûfa et je vis neuf cents étudiants qui étaient réunis là et tous rapportent les paroles de l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur lui.»
c. Du point de vue de cette école et selon l’esprit des gens qui y étaient liés, la clause de compétence pour l’Imâmat était très dure ; car ils croyaient que celui qui possède la capacité de l’Imâmat doit être plus savant que les savants de son époque et plus sage, sinon il n’est pas l’Imâm.
d. Dans la voie de cette croyance, la plupart des gens ont donné leur vie en guise de rançon et ont fait de nombreux sacrifices. Les califes de l’époque considéraient cette école comme étant leur ennemie – au moins du point de vue de la pensée - et au cours de l’histoire, ils souscrivirent à la persécution, à la torture, à l’emprisonnement, au supplice et au meurtre de ses partisans ; des centaines d’entre eux firent face à la mort dans de sombres cachots. Ces contextes et ces exemples montrent que la croyance ferme coûtait très cher, alors qu’ils n’avaient pas d’autre motivation que la croyance solide et la pure intention.
e. Les Imâms, à la guidance desquels se soumettaient ces partis populaires, jamais ne se coupèrent des gens et ne se cachaient pas, comme les rois dans leurs citadelles, et même, ils vivaient à côté des gens, parmi les gens ; sauf lorsqu’ils étaient emprisonnés ou bannis par ceux qui gouvernaient.
Cette vérité, nous la tirons du contact qu’un grand nombre de rapporteurs et de transmetteurs avait avec eux, des correspondances qu’ils avaient avec leurs contemporains, des visites et des voyages qu’ils effectuaient et enfin des représentants qu’ils avaient envoyés aux quatre coins de la terre d’Islam. Les suivants et les partisans (les chiites) venaient se mettre en leur présence, allaient à «Makka» (La Mecque) afin d’accomplir les cérémonies du Pèlerinage et/ou se hâtaient vers «Madina» la lumineuse (Médine) afin de rendre visite à leur Imâm.
Tout cela forme le récit des contacts continuels entre l’Imâm et ses partisans de toute condition et des quatre coins du monde d’alors.
f. Le système califal regardait les Imâms, la Paix soit sur eux et leur guidance spirituelle et intellectuelle en tant qu’un grand danger et sur cette base employaient tous leurs efforts afin d’affaiblir cette guidance. Aucune persécution n’était de trop. Afin de protéger leur existence ils faisaient montre de cruauté et de barbarie, dans tous les sens de ces termes. Arrestation, captivité et exil des Imâms, la Paix soit sur eux, étaient permanents. Par ces actions, ils imprimaient un effet indésirable sur la mentalité des musulmans, en particulier les amis des Imâms, la Paix soit sur eux, dont les esprits étaient très tourmentés.
Maintenant, si nous prenons en compte ces six points historiques importants autant que réels, cela donne cette conclusion que l’Imâmat en bas âge n’était pas une illusion mais au contraire était bien réel, car l’Imâm en bas âge qui vient à découvert, se présente lui-même en tant que Guide moral et spirituel des musulmans et soumet à sa guidance et à sa wilaya le peuple dans son sens large, dispose incontestablement et amplement de sagesse, de connaissance, d’expérience du monde et surpasse largement son époque dans la jurisprudence, le commentaire des textes, la théologie et les autres sciences, sinon il ne serait pas possible qu’il jouisse jamais de la protection des gens. En faisant attention au fait que les Imâms, la Paix soit sur eux, étaient dans une situation qui permettait aux gens d’être confrontés à eux, et chacun pouvait être informé de leur vie privée et de leur degré de science et de culture.
Est-il réalisable qu’un enfant soit prétendant à l’Imâmat, qu’avec ce titre il prenne en main l’étendard de l’Islam, qu’il soit exposé à la vue et aux oreilles des gens du peuple, qu’ils aient foi en lui et dans la voie de cette foi souscrivent à la difficulté et sacrifient leur vie et leur sécurité, sans qu’ils se donnent la peine de vérifier la compétence de cet enfant vis-à-vis de l’Imâmat, sans qu’ils soumettent leur l’étonnement et l’importance de cette question à la réflexion et à la délibération?
Imaginons que les gens n’ont rien fait pour découvrir la vérité ; est-il possible que les jours, les mois, et même les années passent et qu’en dépit des confrontations habituelles et continuelles ayant lieu entre l’Imâm, la Paix soit sur lui, et les gens, la vérité ne soit pas découverte? Est-il croyable que l’Imâm, la Paix soit sur lui, soit un enfant du point de vue de la sagesse et de la réflexion et que lors de ce contact continu, la vérité demeure cachée?
Où si nous imaginons que pour les partisans de l’Imâmat, il n’y avait pas de possibilité de découvrir la vérité, pourquoi le pouvoir de l’époque est-il resté silencieux? S’il le pouvait, pourquoi n’a-t-il pas fait de révélations? Cela était indéniablement très facile pour le pouvoir de discréditer l’Imâm en bas âge, la Paix soit sur lui, qui du point de vue de la réflexion et de la culture n’est qu’un enfant. Le pouvoir pouvait facilement révéler la vérité à ses partisans ainsi qu’aux autres et établir son insuffisance vis-à-vis de la guidance.
S’il est difficile de discréditer un individu de quarante ou cinquante ans du fait de son insuffisance tandis qu’il est connaissant de la culture et des mœurs de son époque ; il n’est en aucun cas difficile d’afficher l’insuffisance d’un enfant ordinaire, quelles que soient son intelligence et sa perspicacité. Il en va de même pour un Imâmat dont les partisans connaissent le caractère officiel ainsi que les dures conditions dont ils savent la nécessité. Une telle action dont les détails des méthodes grossières aboutissait à l’anéantissement de la plupart des gens, était encore plus facile pour le pouvoir.
La seule justification du silence des pouvoirs contemporains et de l’absence d’emploi de cette lame tranchante est qu’ils savaient que l’Imâmat en bas âge était un phénomène réel et non contrefait.
La vérité est que les pouvoirs s’efforçaient d’employer le discrédit, or ils s’aperçurent rapidement qu’ils ne le pouvaient pas. L’histoire nous parle de ces efforts et de ces échecs. Mais il n’a jamais été dit que l’Imâm en bas âge, la Paix soit sur lui, ait été ébranlé, en ait souffert ou que les gens aient abandonné leur confiance en lui.
Cette réalité correspond à ce que nous disons, à savoir que l’Imâmat en bas âge était un événement réel qui survint dans la vie des Imâms chiites, la Paix soit sur eux, et jamais ne constitua une simple théorie, sèche et creuse. Ce phénomène trouve son origine dans la succession céleste, une succession qui prend son origine sur les rives de la Révélation divine. Il suffit de donner l’exemple de Yahyâ, la Paix soit sur lui ; Dieu dit à son sujet :
«يا يحيى خذ الكتاب بقوّةٍ وآتيناه الحكم صبيًّا»[i][3]
«ô Yahyâ ! Tiens le Livre avec force ! Nous lui avons donné la Sagesse alors qu’il n’était qu’un petit enfant.»
Lorsqu’il a été établi que l’Imâmat et la Prophétie donnés à un enfant ont été des événements réels, il ne reste pas de place pour l’objection au sujet du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, et de sa succession à son père.
Cinquième discussion : Comment pouvons-nous accepter que l’Imâm Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, ait une existence extérieure?
Nous en arrivons maintenant à la quatrième question qui dit : imaginons que la supposition de L’Imâm Attendu soit possible et que nous considérions également comme possible sa longévité, son Imâmat en bas âge et son occultation indéterminée, or, ces possibilités n’en sont pas au stade permettant d’établir que cette personnalité se soit réalisée extérieurement. Ainsi, par quel biais avoir foi en l’existence extérieure du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance? Est-ce que quelques hadiths rapportés du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, çà et là dans les livres suffisent à nous attacher à l’existence du douzième Imâm? Alors qu’une telle supposition est très éloignée des constructions mentales de l’homme… Fondamentalement, comment est-il possible d’établir que le Mahdî a une existence réelle au sein de l’histoire? Peut-être que la prédisposition mentale de cette croyance a prit place dans la tête des gens?
Nous disons en réponse : ce principe selon lequel le Mahdî est le Guide Attendu et le Sauveur du Monde et de l’humanité est apparu d’une manière générale dans les hadiths prophétiques et d’une manière particulière dans les hadiths des Imâms de la Demeure Prophétique, la Paix soit sur eux tous. Dans ces hadiths, la question est sujette à une telle importance qu’il ne subsiste pas l’ombre d’un doute. Quatre cents hadiths ont été dénombrés rien que par la voie de nos frères sunnites tandis que l’addenda des hadiths chiites s’élève à plus de six mille unités ; une telle statistique est très élevée… Une telle quantité de hadiths n’a pas été transmise au sujet de bien des questions manifestes en Islam et en lesquelles croient tous les musulmans.
Cependant, l’évocation de cette réflexion sur l’existence du douzième Imâm, la Paix soit sur lui, comporte suffisamment de preuves qui sont parfaitement satisfaisantes. On peut résumer ces preuves en deux preuves ; l’une provenant de la tradition et l’autre de la science :
La preuve par la tradition établit l’existence de l’Imâm Promis et la preuve scientifique établit le fait que le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, n’est pas un mythe et une théorie, mais au contraire, qu’il est véridique que son existence est palpable au sein de l’histoire.
La preuve traditionnelle. Des centaines de hadiths nous sont parvenus du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, et des Imâms de la Demeure Prophétique, la Paix soit sur eux, disant que le Mahdî Promis, que Dieu hâte sa noble Délivrance, possède ces caractéristiques : il fait partie des Gens de la Demeure Prophétique, il est un descendant de Fatima, la Paix vient d’elle, il est de la lignée de l’Imâm Hossein, que la Paix soit sur lui, et provient de sa neuvième génération. De la même façon, il existe des hadiths qui disent que les successeurs du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, sont au nombre de douze.
Ces hadiths limitent et manifestent le Mahdî Attendu dans la personne du douzième Imâm. Les Imâms, la Paix soit sur eux, afin de le protéger de la terreur et du meurtre, se sont efforcés de ne pas exposer cette question en public, alors que de nombreux hadiths ont été rapportés à ce sujet. Assurément, une grande quantité de hadiths seule ne suffit pas à le faire admettre, cependant il existe ici un contexte et un témoin particulier qui atteste de la rectitude de ces hadiths.
Dans le saint hadith prophétique apparaît un discours sur les Imâms, les successeurs, les commandeurs, ainsi qu’à propos du nombre douze. La lettre des hadiths est différente ; dans certains on parle de douze Imâms, dans d’autres de douze Califes et dans d’autres encore de douze Commandeurs.
Certains des compilateurs ont dénombré une quantité de hadiths se montant à plus de deux cent soixante dix unités, tous provenant des livres chiites et sunnites jugés dignes de confiance comme : Sahîh al-Bokhari, Sahîh al-Moslim, Sonan al-Tirmidhî, Sonan al-Abî al-Dâwûd, Mosnad al-Ahmad, Al-Mostadrak ‘ala as-Sahîhîn, ceci étant rapporté par Hakîm al-Nîchâbûrî.
Le point spécial et le contexte important sont que Bokhârî qui est un des rapporteurs de ces hadiths est l’un des contemporains des neuvième, dixième et onzième Imâms, la Paix soit sur eux ; cela comporte beaucoup de sens, car cela montre que ces hadiths, avant que leur teneur et leur contenu ne se réalisent sur le plan extérieur, avant que la pensée liée à douze Imâms n’apparaisse et ne vienne à exister, ont été établis par la bouche du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens. Cela nous amène à réaliser que la transmission de ces hadiths ne consistait pas à faire retentir le fait qu’il ne s’agissait pas d’un phénomène extérieur ; parce qu’ordinairement, les hadiths contrefaits contribuent à justifier les faits extérieurs et réalisés. Ainsi, en faisant attention au fait que ces hadiths ont été établis avant la réalisation complète du plérôme des douze Imâms, la Paix soit sur eux, nous pouvons insister sur le fait que ces hadiths ne justifient rien d’autre que le fait qu’il s’agisse de la vérité dont le Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, et ceux qui ne disent que ce qui provient de la Révélation se font l’écho. Il a été dit pour commencer : «Mes successeurs sont au nombre de douze», puis les douze Imâms, de ‘Ali jusqu’au Mahdî, la Paix soit sur eux tous, sont venus afin de donner son sens à ce saint hadith et afin de lui donner sa véritable explication.
La preuve scientifique : La preuve scientifique constitue une expérience, une expérience avec laquelle un groupe de gens a vécu durant soixante-dix ans ; c’est à dire la «petite occultation» à propos de laquelle il faut donner un peu d’explications :
La petite occultation fut le premier stade de l’Imâmat du Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance. Au commencement, il y eut cette prescription faisant que l’Imâm, après avoir accédé à l’Imâmat, dû sans attendre être caché du commun des gens et s’éloigner en apparence de ce qui survient dans la communauté ; quoiqu’en réalité il percevait de près tous les événements. Or il faut considérer que si l’occultation était survenue en une fois, cela aurait causé un choc éprouvant à la communauté et aux partisans de l’Imâmat ; car les gens, avant cela avaient contact avec leur Imâm, ils se référaient à lui lorsqu’ils avaient des difficultés. Si l’Imâm, la Paix soit sur lui, avait disparu subitement, et si la communauté avait ressenti qu’elle ne pourrait plus atteindre son guide moral et spirituel, il aurait été possible que tout soit perdu et que cette communauté soit en butte à la dispersion.
Par conséquent, il était nécessaire de préparer le terrain de cette occultation afin que les gens s’y habituent petit à petit et se forment sur cette base. En réalité, avec la petite occultation, cette préparation prit forme. A cette époque, l’Imâm Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, était caché des regards, mais par l’intermédiaire de représentants, de mandataires et d’assistants sujets à la confiance qui étaient réunis autour de lui et qui étaient son lien avec les gens croyant en la voie imâmite, il était en contact avec ses chiites. Durant cette période, quatre des croyants les plus purs et les plus pieux étaient chargé de sa lieutenance et de son remplacement : il s’agissait dans l’ordre de :
1. ‘Othmân ibn Sa‘îd ‘Amrî
2. Mohammad ibn ‘Othmân ibn Sa‘îd ‘Amrî
3. Abû al-Qâsim Hosayn ibn Rûh
4. Abû al-Hasan ‘Alî ibn Mohammad Samarrî
Ces quatre eurent dans l’ordre la charge de lieutenance (ou de délégation), et après le temps de chacun, le suivant était désigné en tant que son successeur, sur l’ordre de l’Imâm Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance.
Le nâ’ib (le substitut donc…) était en contact avec les chiites, transmettait leurs questions et leurs difficultés à l’Imâm, la Paix soit sur lui, et leur rapportait les réponses, parfois verbales et le plus souvent écrites. Par ce contact indirect, la masse du peuple qui était privée de la vue de l’Imâm, trouvait la tranquillité. Ils voyaient que toutes les lettres et les écrits qui leur parvenaient de l’Imâm Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, étaient d’un même style. Au cours de ces soixante-dix ans et de la délégation de ces quatre substituts, ils ne constatèrent aucun changement.
Samarrî, qui fut le dernier substitut donna la nouvelle de la fin de la petite occultation et du commencement de la grande occultation. Dans la grande occultation, il n’y avait plus d’individu dédié à la substitution et à la délégation de l’Imâm, la Paix soit sur lui. Durant la petite occultation, la préparation avait été faite afin que les gens s’habituent à la grande occultation et ne laissent pas la peur les atteindre. Ce fut à partir de là que les gens eurent le devoir de se tourner vers les délégués et les substituts ordinaires de l’Imâm, la Paix soit sur lui, c’est à dire les docteurs de la loi, justes et connaissant des affaires de la religion et du monde.
Vous pouvez, à partir de ce qui a été dit, estimer le sujet et comprendre clairement que le Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, constituait une vérité extérieure avec laquelle un groupe de gens ont vécu. Les ambassadeurs du Mahdî furent durant soixante-dix ans les contacts entre les gens et lui, et personne n’a jamais vu ou entendu de tort de leur part, dans aucun domaine.
Par Dieu ! Pensez-vous qu’il soit possible qu’un mensonge ait une continuité de soixante-dix ans et que quatre personnes aient fomenté un plan avec un accord parfait et une seule voix?
C’est avec leur comportement sincère qu’ils ont suscité la confiance des gens de sortent qu’ils eurent foi en leurs paroles et en leurs actes. Est-il possible que ces quatre personnes aient fomenté un plan de telle sorte que personne n’ait comprit la vérité, alors que ces individus n’avaient pas de relations particulières entre eux qui nous permettrait de dire que dans cette affaire ils aient comploté?
Les anciens avaient dit : la corde du mensonge est courte (le mensonge ne dure pas longtemps). La logique également statue qu’il n’est pas possible qu’un mensonge puisse s’insérer dans la continuité et que durant tout ce temps, avec tous les échanges et les différentes relations l’objet ne soit pas découvert et que tous y croient vraiment.
De cette manière, nous déduisons que le phénomène de la petite occultation peut, en tant que donnée scientifique, constituer la preuve de la réalité extérieure d’une situation qui se trouve être l’existence, la vie, puis l’occultation de l’Imâm Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance. Cet Imâm, après la petite occultation, à lui-même annoncé qu’il allait se voiler de la grande occultation, être caché des regards et que personne ne le verrait.
Sixième discussion Pourquoi l’Imâm Mahdî, que Dieu hâte sa noble Délivrance, n’a-t-il toujours pas fait son Apparition?
Lorsque cet Imâm, la Paix soit sur lui, s’est préparé et formé pour un changement de la société, quelle est l’obstacle qui l’a empêché, à l’époque de la petite occultation ou lors des années qui ont suivi, d’entrer en scène et d’interrompre la durée de son occultation ; considérant le fait qu’à cette époque, la situation et les conditions pour des actions sociales et réformatrices étaient beaucoup moins problématiques?
Cet Imâm, la Paix soit sur lui, par le biais des contacts directs qu’il avait avec les gens lors de la petite occultation, et qui influaient sur son organisation, disposait de la possibilité de réunir ses compagnons et de débuter son action avec force. Les forces gouvernantes de cette époque n’étaient pas non plus parvenues à ce niveau de capacité et de puissance effrayante que l’homme d’aujourd’hui a obtenu par l’effet du progrès scientifique et industriel.
La réponse est que toute action destinée au remaniement de l’édifice social vient en son temps ; son succès dépend d’une suite de conditions et de fondements extérieurs, et tant que toutes ces conditions ne sont pas complètement réalisées, il n’est pas possible d’atteindre l’objectif.
Bien entendu, ces changements sociaux qui ont une origine divine du point de vue du message, ne sont pas liés à des facteurs extérieurs ; car le message qui constitue le fond de ces changements est divin et céleste, les conditions extérieures n’ont pas d’effet sur lui, or leur mise en œuvre se base sur les conditions extérieures. Leur réussite et le moment d’accomplir ces changements dépendent de ces conditions extérieures, et c’est bien pour cette raison que le ciel était resté dans l’Attente jusqu’à ce que cinq siècles d’ignorance se soient succédés et qu’à ce moment il envoie son dernier Message par l’intermédiaire du Prophète Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens. Malgré le fait que le monde, à l’époque de la transition avait un grand besoin de prophète, cependant, du fait de la dépendance de la mise en œuvre vis-à-vis des conditions extérieures, cela fut ajourné. Ces facteurs extérieurs dont l’accomplissement des réformes a besoin, pour certains, demandent un contexte favorable, un climat populaire propice à ces changements dont il est question, et pour d’autres sont des éléments qui demandent un mouvement révolutionnaire dans leurs circonvolutions étroites.
Pour exemple, la révolution que Lénine a guidée avec succès en Russie dépendait de facteurs importants comme la première guerre mondiale et l’affaiblissement des bases de l’empire du Tsar, qui contribuèrent à la mise en œuvre d’un contexte favorable à la révolution. D’autres facteurs limités et de moindre importance y ont également contribué, tels les faits que Lénine puisse entrer en Russie en bonne santé et guider la révolution, car si un incident avait retardé son entrée dans le pays ; il fut probable qu’il ne puisse pas faire triompher la révolution aussi rapidement.
En effet, la tradition divine immuable fait que la mise en œuvre et l’accomplissement des changements correcteurs sont liés aux facteurs extérieurs, au contexte favorable et au climat populaire. Ce fut pour cette même raison que l’Islam a fait son apparition après une longue époque et le passage de plusieurs siècles.
Ensuite, malgré le fait que Dieu L’Immense possède la capacité d’aplanir toute les difficultés afin de faire parvenir le Message céleste, en utilisant notamment le miracle pour mettre en œuvre un contexte favorable, Il n’a pas choisi cette méthode ; car l’épreuve, le fait d’être atteint, la souffrance, qui sont le ferment de la complétude de l’homme, se réalisent dans le cas où l’évolution est naturelle et conforme aux conditions extérieures. Bien entendu, cela n’empêche pas que Dieu intervienne à propos de certains éléments, des éléments qui n’affectent pas le fondement d’un contexte favorable, mais qui parfois sont nécessaires à la mise en œuvre du mouvement ; comme les aides et les faveurs que Dieu accorde à Ses amis, lors des moments sensibles et particulièrement difficiles, en faisant par exemple du feu de Nemrod un jardin pour Ibrahim, que la Paix soit sur lui, ou lorsqu’Il arrête l’épée que ce juif briseur de pacte leva au-dessus de la tête du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, ou lorsqu’Il leva la tempête qui arracha du sol les tentes des incroyants et des associationnistes, lorsqu’au cours de la bataille du Fossé, ils faisaient le siège de Madina (Médine), semant la peur et l’effroi dans leurs cœurs.
Mais ces «coups de main» ne vont pas plus loin. Au moment où la situation et les conditions des changements généraux sont parfaitement propices, les aides d’urgence prennent un cours naturel et se conforment à la réalité extérieure.
Nous analysons la situation de l’Imâm du Temps, que Dieu hâte sa noble Délivrance, avec cette vision, afin de comprendre que sa révolution, sur le plan de la mise en œuvre, dépend, comme toutes les révolutions, de conditions objectives et extérieures. Il faut qu’il existe un contexte favorable.
Ainsi, il est naturel que nous soyons dans l’attente de ces conditions. Tout le monde sait que le fait de l’Imâm Mahdî, la Paix soit sur lui, n’est pas limité à une région et à une partie du monde. La mission que Dieu L’Immense lui a confiée est mondiale ; il doit guider l’humanité entière, des ténèbres de l’oppression à la clarté de la justice. Pour l’accomplissement d’un changement d’une telle importance, l’existence du Guide compétent ne suffit pas, sinon, cette condition prévalait déjà à l’époque du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens. Ce changement d’importance réclame un contexte favorable planétaire qui présente toutes les conditions extérieures nécessaires à la révolution universelle.
Le facteur fondamental dans la mise en œuvre du contexte favorable et dans l’acceptation par les gens du nouveau message de justice est cette même sensation de vide et d’insignifiance que les hommes ressentiront alors. L’origine de cette sensation provient des différentes expériences humaines à propos de la civilisation ; une civilisation dont les aspects négatifs fait courber l’échine et la mène à comprendre qu’elle a grandement besoin d’aide. Depuis les profondeurs de l’âme, elle inclinera son attention vers le monde invisible et la source inconnue.
Cependant, du point de vue des progrès matériels, nous pouvons dire que dans l’avenir, les conditions permettant de faire parvenir un message au monde son meilleures que par le passé ; car les différentes parties du monde se rapprochent les unes des autres, les gens peuvent établir des relations entre eux, et les outils dont une organisation centrale a besoin afin d’informer les peuples à propos du nouveau message sont disponibles.
Ceci dit, en ce qui concerne ce qui a été exposé dans la question, à savoir le fait que plus l’Apparition de l’Imâm, que la Paix soit sur lui, sera retardée, plus les instruments guerriers seront perfectionnés, cela est juste, mais que peuvent tirer de ces outils matériels ceux qui ont perdu leur esprit et sont corrompus de l’intérieur?
Combien de fois au cours de l’histoire, l’édifice d’une civilisation s’est-il écroulé dès la première chiquenaude et pourquoi? Parce que cet édifice était en réalité déjà écroulé et ne disposait d’aucune sorte de couverture et d’appui.
Septième discussion Un individu peut-il modifier le cours du destin de l’humanité? A la suite des questions déjà passées, nous en arrivons à la question suivante, qui consiste en ceci : un individu – quel que soit sa grandeur – peut-il réaliser la partie principale de ce projet immense? Ce personnage est-il un membre de cette humanité qui s’est acquitté de ses facteurs et de ses conditions extérieures afin de se préparer à réaliser l’établissement du mouvement conforme à ses conditions? (Autrement dit : a-t-il réalisé pleinement sa condition humaine l’inscrivant dans ce que doit être le devenir de l’humanité?)
La source, l’origine de cette question provient d’un point de vue particulier qui commente l’histoire de cette façon : l’homme est un facteur secondaire et accessoire du cours de l’histoire ; le facteur principal étant les forces matérielles et extérieures qui environnent l’homme ! En conséquence, un individu, dans le meilleur des cas est le commentateur analysant les causes de ce facteur principal, et rien d’autre.
Alors que nous avons clairement expliqué dans nos autres livres que les fondements de l’histoire reposent sur deux pivots : l’un est l’homme, et l’autre les facteurs matériels qui environnent l’homme ; de la même manière que les facteurs matériels, les instruments produits et la nature affectent l’homme, l’homme également affecte son environnement et les autres facteurs extérieurs. Il n’existe aucune justification disant que le mouvement part de la matière et s’achève en l’homme ; sauf si nous en admettons également le contraire, à savoir qu’il est possible que le mouvement parte de l’homme et s’achève en la matière ; car l’homme et la matière s’affectent l’un l’autre au cours du temps.
En tenant compte de cela, un individu peut vis-à-vis du cours de l’histoire être supérieur à un perroquet ; spécialement lorsqu’il s’agit de la personne qui forme le lien entre la terre et le ciel et qui est lui-même semblable à une force qui met l’histoire en mouvement. Ceci est ce que les prophètes ont prouvé dans l’histoire, en particulier dans l’histoire du sceau des Prophètes, Dieu le bénisse lui et les siens.
Le Prophète de l’Islam, Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, afin de réaliser son Message céleste, celui de son époque, prit en main le cours de l’histoire et mit en œuvre une voie durable de culture et d’éducation qu’aucun facteur matériel n’aurait jamais pu prendre en charge – ainsi que nous avons expliqué cela dans la deuxième introduction du livre Al-Fatwa al-Wadiha. Or ce qui fut réalisable par l’intermédiaire du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, l’est également par celui de l’Imâm Attendu, que Dieu hâte sa noble Délivrance ; un Imâm qui provient de la Demeure Prophétique, dont le Noble Prophète de l’Islam a exposé le plan grandiose et donné la bonne nouvelle de son existence.
Huitième discussion Lors du Jour Promis, par quel moyen le changement prendra-t-il forme?
Enfin, nous en arrivons à la dernière question. Ils demandent :
Quelle est ce moyen probable par lequel un tel personnage puisse offrir la victoire définitive à la justice et anéantir les tenants de la tyrannie et de l’oppression?
La réponse précise à cette question dépend de la connaissance de l’époque et de la phase dans laquelle le Mahdî, que la Paix soit sur lui, va entrer en scène. Si l’on peut déterminer avec précision les particularités, les conditions et l’état des choses à cette époque ; il est possible de dessiner, à la lumière de cela, le tableau des circonstances des opérations et des mouvements de cette révolution, or jusqu’ici nous ne savons rien de cette époque, ni des conditions et des réalités extérieures de celle-ci. L’on ne peut pas donner une réponse scientifique à propos de ce qui se passera dans ces jours ; quoiqu’il soit possible de conjecturer et de supposer, cela aussi sera probablement basé sur la subjectivité et non sur des réalités objectives et matérielles.
Ici, il existe une supposition juste qu’il est possible d’accepter. Cette supposition se base sur un hadith qui a été révélé à propos de cette problématique, en même temps qu’elle se base sur l’expérience tirée des grandes révolutions de l’histoire.
L’on suppose que l’Apparition de l’Imâm Mahdî, que la Paix soit sur lui, suivra un grand vide qui sera le résultat de la corruption et de la crise de la civilisation. Ce vide ouvrira la voie de l’avancement du nouveau message et préparera les esprits à l’acceptation de l’appel. Cette crise des esprits ne sera pas un accident qui surviendra subitement dans l’histoire de la civilisation humaine, car elle sera au contraire la conséquence naturelle des contradictions de l’histoire, de l’histoire qui se passe de Dieu ; et qui à la fin ne trouvera aucun moyen de corriger ces contradictions.
C’est alors que le feu s’allumera ; un feu qui n’épargnera rien et que rien n’épargnera.
C’est à ce moment que cette clarté apparaîtra afin d’éteindre le feu et afin de fonder la justice céleste sur toute l’étendue de la terre.
«والمحمد لله رب العالمين و الصلاة و السلام علي محمد و آله الطاهرين»
Louange à Dieu Seigneur des mondes et que la Paix soit sur Mohammad et sur les siens, les Purs.
L’écriture de ces pages commença le treizième jour du mois de Jamadi ol-Thânî de l’année mille trois cent soixante dix neuf de l’hégire (14 décembre 1959) et fut achevée le dix-septième jour du même mois (18 décembre 1959).
La grâce en provient de Dieu. La longévité de Son Excellence imam Mahdi (aj) Selon les traditions, l’Imam Mahdi (Qu’Allah hâte sa réapparition) est né le 15 du mois de Sha'ban, en 255 A.H. et est toujours vivant depuis douze siècles.
Même si vivre à un tel âge semble anormal, il a été prouvé qu’il est possible de vivre autant et par conséquent une chose crédible. Maintenant, jetons un coup d'œil au phénomène de la durée de vie d’après différents points de vue.
La longévité selon le Saint Coran Dans le Saint Coran, étant la source islamique la plus fiable, plusieurs personnes ont été décrites ayant une durée de vies surnaturelles. Ces quelques personnes mentionnées sont :
1. Noé (as)
Le Saint Coran dit au sujet de Noé :
«و لقد أرسلنا نوحا إلى قومه فلبث فيهم ألف سنة إلا خمسين عاما»
«Et en effet, Nous avons envoyé Noé vers son peuple. Il demeura parmi eux mille ans moins cinquante années». (29:14)
2. Jésus, fils de Marie (as)
Au sujet de Jésus, le Saint Coran déclare :
"Et à cause de leur parole : « Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager de Dieu »…Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué. Mais Dieu l’a élevé vers Lui. Et Dieu est Puissant et Sage "
La principale croyance des Chiites et Sunnites est la croyance de Jésus (as) toujours vivant. Avec la même apparence que sur Terre, il vit dans les cieux.
"Il est monté dans les cieux, n'a pas bu la mort, et ne mourra pas jusqu'à ce qu'il descende à la fin des temps sur la Terre et priera derrière al-Mahdi (aj)" Selon l'époque Chrétienne, Jésus devrait avoir environ 2000 ans. Dans cette logique, les 1150 ans d'al-Mahdi ne devraient pas être impossibles.
3. Khidhr (as)
Une autre personne ayant eu une longue vie est le Saint Khidhr (as). Il est sans aucun doute, l’un des prophètes divin.
Son donné par Dieu est le pouvoir de rendre vert et d’empêcher la sécheresse là où il s'assoit et où il passe...
Lors de son apparition, tout deviendra vert et plein de vie.
De là vient l’origine de son nom en arabe ' Khidhr’ signifiant ' vert'. Son nom n'a pas été mentionné dans le Saint Coran mais on l’a mentionné par la rencontre et la compagnie entre le sage serviteur de Dieu et Moïse (as) dans le chapitre 20, al-Kahf (La Caverne).
Les commentateurs Coranique et les exégèses (Chiites et Sunnites) ont déclaré que le verset 65 d’al-Kahf, le mot "serviteur d'Allah" fait référence à Khidhr (as).
«فوجدا عبدا من عبادنا آتيناه رحمة من عندنا و علمناه من لدنا علما»
"Ils trouvèrent l’un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous."
Selon les traditions des Imams Chiites et des Saint Ahl al-Bait, nous concluons que Khidhr est toujours vivant.
Cette croyance n'est pas spécifiquement Chiite, les Sunnites l’approuvent également. Diyar Bakri, un célèbre historien Sunnite a écrit : "La majorité des savants croit que Khidhr est vivant" Allamah Ganji Shafei'i a dit : "La question que Khidhr soit toujours en vie est approuvé par tous les savants Sunnites." Shams al-Haq ' Azim ' Abadi a écrit : "Aucune critique au sujet de l’âge de l’Imam Mahdi (as) est acceptable étant donné que Jésus et Khidhr sont toujours en vie malgré leur grand âge."
4. les Gens de la Caverne D’autres personnes mentionnées dans le Saint Coran pour leurs grands âges sont les Gens de la Caverne.
«و لبثوا في كهفهم ثلاث مائة سنين و ازدادوا تسعا»
« Or, ils demeurèrent dans leur caverne trois cent ans et en ajoutèrent neuf (années)… »
Comme vous pouvez le constater, le Saint Coran mentionne qui sont resté vivant trois siècle sans manger ou boire dans un sommeil profond.
Qu’est ce qui est le plus incroyable ? Une personne vivante pendant trois cents ans sans manger ou boire, ou une personne vivante cent ans se nourrissant, avec un sommeil et active?
Les Saintes Traditions Les traditions du saint Prophète de Dieu prouvent la possibilité d'une longue longévité chez les êtres humains. L’une des personnes décrite dans les traditions du Prophète (swa) est le Dajjal. Selon la tradition, les Sunnites, croit que le Dajjal est né à l’époque du Prophète et vie toujours jusqu'à la fin des temps.
Ahmad Ibn Hanbal, après avoir affirmé sa source, rapporte cette tradition du Saint Prophète (swa)
«لقد أكل الطعام و مشى في الأسواق، يعني الدجال»
« Le Dajjal est vivant (comme les autres), se nourrit et se promène dans les marchés.»
Du point de vue de la raison En plus du Livre Saint et des traditions, la raison ne rend pas impossible une si longue durée de vie chez les humains, mais le considère réellement possible. La raison nous dit : En ayant une bonne hygiène de vie, nous pouvons avoir une longue longévité, cependant en nous négligeant la longévité se raccourcie.
Les philosophes et les théologiens ont affirmé que la meilleure façon de prouver un fait est de le voir. E'tant donné qu’au cours de l’histoire une longue durée de vie a vraiment existé, sa répétition n’est pas logiquement improbable.
Khwajah Nasir al Deen Toussi a dit, « D’autres à part l’imam Mahdi (aj) ont vécut longuement, et ont été prouvé; c’est pour cela qu’il serait ignorant de considérer une telle longévité improbable. »
Allamah Tabataba'i a affirmé, « il y a aucune raison ou règle logique nous permettant de ne pas croire à la possibilité d'une longue durée de vie, par conséquent nous ne pouvons pas le réfuter. »
Le grand philosophe musulman, Avicenne a dit, "Considérez comme possible ce que vous pensez être surnaturel à moins que la raison puisse prouver le contraire."
Autrement dit, les affaires terrestres ne dépassent pas trois catégories :
1. l'impossible.
2. le naturel.
3. le surnaturel
La troisième catégorie est rejetée étant considéré comme anormal. Mais il est possible par exemple de guérir un malade par une prière. Une longue durée de vie pourrait être considérée de même. Il semble difficile d’y croire étant un fait anormal et non naturel malgré qu’il soit possible.
Pour prouver leurs prophéties, les prophètes ont utilisés des miracles.
Jésus a guérit un aveugle, Moïse a transformé sa canne en serpent, et Muhammad (swa) a fendu en deux la lune dans le ciel; tout ces faits ont été l'ordre et l’autorisation du Créateur, considéré comme surnaturel.
Donc, logiquement aucun être humain n’aurait une durée de la vie limitée à un certains nombres d’années.
L'expérience historique Une autre preuve se trouve dans l’histoire de l’humanité. E'tant donné qu’une longue durée de vie a déjà existé, il devient un fait naturel, logique et acceptable. Il est évident qu’au cours de l’histoire, des personnages, surtout connus, ont prouvées ceci.
Des livres d’histoire ont mentionnés à travers des biographies de nombreuses personnes ayant vécut plus longtemps que la moyenne. Des personnes ordinaires mais également des prophètes et de grandes personnalités dans histoire ont été inclus. Ce qui prouve encore une fois la possibilité de pouvoir vivre très longtemps.
Miracles et pouvoir Divin Comme nous l’avons déjà mentionné, le Saint Coran, les nobles traditions, la logique et l’histoire, nous fournissent la preuve de l'existence et la possibilité d’une espérance de vie très longue. Ceci a été documenté et officiellement reconnu. En addition, un autre facteur prouvant que les êtres humains peuvent avoir une longue longévité est le miracle et pouvoir de Dieu.
Effectivement, son Excellence, l’imam Mahdi (as) vit toujours grâce au pouvoir Divin. Ce même Dieu a créé des flammes froides et inoffensives pour Abraham, a transformé de la pâte d'argile mouillée en un oiseau pour Jésus et lui a prêté longue vie ainsi que Khidhr et de l’Imam Mahdi (as) grâce à son pouvoir sublime.
Sans aucun doute, l’imam Mahdi (as) n'est pas une personne ordinaire; en fait, il est un individu très spécial. Le noble prophète de l'Islam a dit, "Il est le représentant de Dieu. Par conséquent Dieu a décidé (et est capable) de prêter longue vie à Ses ennemis tel que le Dajjal et Satan, peut également décider de même pour son humble serviteur et son représentant sur Terre.
Ganji Shafei'i a écrit : « Par coïncidence, cet ordre (céleste) a laissé trois personnes (sur Terre) deux d'entre eux sont pieux, un prophète et un imam et le troisième, le Dajjal, est l'ennemi de Dieu. Maintenant qu’il est clair que Jésus et le Dajjal ont une longue vie et une telle chose existe, nous devrions accepter de même pour l’imam Mahdi (as) ». (L’imam Mahdi (aj) vie longuement uniquement grâce à Dieu.)
L’imam Mahdi (aj) est le signe du Prophète (swa) et en le comparant aux deux autres toujours en vie, il mérite un plus grand miracle. Selon les saintes traditions, il sera le guide de la fin des temps et remplira la Terre de paix et de justice.
Le point de vue Philosophique La philosophie démontre qu’il faut une cause pour rendre une raison possible. L'effet n'existe pas sans cause. Toute existence à besoin d’une cause pour devenir inexistant, de même pour exister. S'il n'y a pas de cause pour rendre inexistant, alors la cause initiale est en vigueur.
En conclusion, tout ce qui existe a une cause de même pour ce qui est inexistant. Quand nous avons une cause pour l’existence, nous avons besoin d'une autre cause pour la rendre inexistante, autrement l'existence continuera.
Biologiquement D'un point de vue biologique, médical ou scientifique, la durée de la vie humaine n'est pas limitée à un temps spécifique dont il serait impossible de la dépasser. A` date, aucun scientifique n’a affirmé une limite spécifique de nombres d’années de vie humaine. En effet certains scientifiques, occidentaux et orientaux, jeunes et vieux, ont stipulés que la durée de la vie humaine n'est pas limitée et en fait les êtres humains peuvent contrôler leur mort et donc avoir une longévité plus longue. Cette hypothèse scientifique encourage des scientifiques à faire des recherches jour et nuit dans espoir de trouver un moyen de contrôler sa durée de vie. A` travers des expériences, ils ont prouvé que la mort est semblable aux autres maladies car il est l’effet de causes naturelles pouvant être contrôlée. Les scientifiques ont été capables de découvrir des remèdes pour de différentes maladies à travers la recherche, ils peuvent le faire de même pour la mort.
Il a été constaté que certaine matière vivante telle que les plantes et les animaux ont vécut très longtemps. Par exemple, les virus sont considérés comme les plus vieilles substances vivantes. Les virus sont d’extraordinaires micro-organismes qui, avec des études approfondies, peuvent révéler le mystère de la vie. Ils sont la cause de la plupart des maladies chez les humains, les plantes et les animaux. Des trouvailles archéologiques montrent que les virus datant de plus de cent mille années peuvent revenir en vie en les plaçant dans des cultures.
L'hibernation augmente l’espérance de vie. En étudiant l’hibernation ont peut comprendre les facteurs qui prolongeraient la durée de vie.
L'hibernation se produit pendant la saison hivernale, bien que certains animaux traversent un processus semblable durant l'été. Quand un animal hiberne, il y a une baisse de besoin énergique et le métabolisme de son diminue de 30 à 100 fois. La température de son corps chute à la température de son environnement afin de ne pas ressentir le froid et ne pas raidir sa peau et ses cheveux. Sa température peut chuter à la limite de la congélation, sa pulsation du cœur ralentit et ses réflexes s’arrêtent.
Quelques animaux peuvent rester en vie durant une longue période dans des températures extrêmement froides tel que certain poisson dans le Faeroe (Nord Ouest de l’île du Shetlands qui appartient au Danemark). Beaucoup de cellules vivantes d’animales ou le sperme humain (utilisé pour l'insémination artificielle) ou globules rouges (utilisé pour la transfusion sanguine) peut être maintenu à températures réfrigérantes. L’étude de l'hibernation intrigue et est un moyen de découvrir le mystère de l’extension de la durée de vie.
Les longues durées de vie prouvent qu’il n'y a aucune limite sur l’espérance de vie. Il est vrai que la majorité des humains décèdent avant l’âge des cent ans, mais n’est nécessairement pas impossible de dépasser cet âge. Un bon nombre de gens ont vécut plus de cent ans. Certaines personnes qui ont atteint l’âge de 150 ou 250 ans nous démontrent clairement le fait que la limite de durée de vie n'est pas forcement défini. Y a-t-il une différence entre vivre 200 ans ou 2000 ans ? C’est seulement peu commun et rare. En conclusion, biologiquement, le vieillissement n'est pas un incident irrévocable mais plutôt une maladie remédiable.
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L’opinion des grands penseurs Mahdisme L’opinion des grands penseurs 1. Le professeur Français, Shebes, dans son livre, « l’espoir d’une longue vie », a écrit : « Les gens peuvent vivre plus longtemps et être plus actifs en utilisant les bonté de la nature et le pouvoir de la civilisation. »
2. Dr. Gilbert Hoers écrit : « Aujourd'hui, la médecine, grâce avec l'aide de la diététique, a été capable de résoudre le problème du vieillissement. Contrairement à nos aïeux, nous pouvons avoir l'espoir d’avoir une vie plus longue. »
3. Le professeur Hettinger, l’un des premiers d’avoir développé des méthodes cryogéniques (la congélation du corps humain) a écrit: « Les gens du 21ème siècle peuvent vivre durant des milliers d’années grâce à la technologie. »
4. Le fameux magazine al-Hilal (magazine E'gyptien populaire et fiable) a reporté d'un docteur Britannique : « Les scientifiques ont été capables d'augmenter l’espérance de vie des mouches à fruits de neuf cent fois. En fait, il est à garder loin des matières toxiques et malfaisantes et a créé une condition de vie convenable pour eux. En comparant, si nous considérons la moyenne de l’espérance de vie chez l’humaine à 80 ans, alors il est possible de la prolonger jusqu’à 72,000 ans. »[i]
5. En 1956, durant la Conférence Globale sur l’astronomie et l’espace, il a été dit qu'avec l'achèvement des moteurs photons, à l’avenir, la vitesse des missiles approcherait la vitesse de lumière. Le temps, les cellules et le métabolisme du corps serait ralenti et d'après le calcul, l’espérance de vie des astronautes augmenterait fortement. A` cette vitesse, cela voudrait dire qu’après un million années passé, les astronautes n’auraient que quelques années.
Le point de vue religieux Si le problème de l’espérance de vie est demandé aux matérialistes, la réponse sera toujours la même. Nous avons résumé l’opinion des médecins, des biologistes, des scientifiques et de l'histoire.
D’un autre côté, s'il est demandé aux gens de Dieu et à la religion, deux sujets supplémentaires seront discutés :
A. Le Pouvoir Illimité de Dieu Tous les croyants en Dieu croient au pouvoir illimité de Dieu et qu'Il a le pouvoir sur tout. Dieu Qui a créé l'Est et l'Ouest, des galaxies de plus de 200 milliards d’années grâce à Son pouvoir et est encore plus capable de garder son représentant sur Terre.
B. Les exemples dans les saints Livres Il n'y a aucune différence parmi les croyants et les religions divines au sujet de la possibilité d’une longue espérance de vie et vivre sans limite d’âge. Tout les Livres saints mentionnent beaucoup d'exemples de personnes ayant vécut longuement.
La Torah, le livre saint des Juifs est également une source fiable pour les Chrétien, mentionne de nombreux exemples d'individus ayant une très longue vie. Ils étaient des prophètes et les ancêtres. En voici quelques exemples :
1. Son Excellence, Adam, 920 ans
2. Seth, le fils d'Adam, 912 ans,
3. Enosh, le fils de Seth, 905 ans,
4. Kenan, le fils d'Enosh, 910 ans,
5. Mahal'alel, le fils de Kenan, 895 ans,
6. Jared, le fils de Mahal'alel, 963 ans
7. Methuselah, le fils d'Enoch, 969 ans,
8. Lamech, le fils de Methuselah, 777 ans,
9. Son Excellence, Noé, fils de Lamech, 950 ans
Selon cette liste, un pratiquant d’une religion divine ne devrait pas avoir de problèmes pour croire à la possibilité d’une longue espérance de vie. C’est peut-être pour cette raison que le sheikh Toussi a dit dans son livre, al-Ghaybat (du verset du Coran, [Le Tonnerre] verset 39
«يمحوا الله ما يشاء و يثبت و عنده أم الكتاب»
« Allah fait décédé et établit qui Il veut, et l’E'criture primordiale est auprès de Lui » : « aussi longtemps qu'Il juge nécessaire le délai de l'apparition de l’imam Zaman (aj), sa vie continuera. Le secret de ce mystère est auprès de Lui détenteur des clés de l'inconnu et de l’E'criture primordiale ».
Ce que nous avons discuté dans cet article n’est seulement qu’une petite portion de toutes les raisons et exemples d’une longue vie et nous espérons fournir de meilleures informations et discussion à ce sujet dans l’avenir.
«اللهم صل على وليك و بن أوليائك الذين فرضت طاعتهم و أوجبت حقهم و أذهبت عنهم الرجس و طهرتهم تطهيراً اللهم انصره و انتصر به دينك و انصر به أوليائك و أوليائه و أنصاره و شيعته و اجعلنا منهم»
« ô Allah, que la paix soit sur ton représentant et les fils de ceux qui obéissent nous devienne obligatoire. Observer leurs droits vous a fait une obligatoire (sur nous) et les a débarrassé de toutes souillures, et veut les purifier pleinement. ô Allah, aide Ta religion, Tes saints hommes, lui, ses compagnons et ses Chiites et permet nous d’y être un d'eux. »
Introduction Le principe de l’Apparition (zohûr) du Sauveur est formel et se produira sans doute, il n’y a pas de discussion à ce propos, cependant la discussion est en ceci : que doit-on faire afin que l’Apparition soit hâtée ?
Existe-t-il d’une manière générale une voie pour la hâte (de cet événement) ? Est-il possible qu’avec une préparation appropriée on puisse accélérer l’Apparition de sa Seigneurie l’Argument, que la Paix soit sur lui ? Et est-ce que le Coran dit quelque chose à ce sujet ?
Afin de répondre à ces questions nous produirons une analyse en deux parties : les différents points de vue et la vision Coranique.
Première partie : les points de vue Face aux questions ci-dessus, il existe plusieurs réponses qui prennent la forme de points de vue synthétiques soumis à l’analyse :
Premier point de vue : l’Apparition de l’Argument, comme la survenue de la Résurrection dépend de la volonté de Dieu ; que les hommes soient les amis de l’Imâm ou ses ennemis, cela ne tient aucun rôle dans cette affaire ; il faut rester dans l’expectative, jusqu’à ce que la volonté divine se charge de cela et que l’Apparition se réalise.
Deuxième point de vue : en tenant compte du hadith :
«امتلاء الارض ظلماً وجوراً» « La terre sera remplie d’injustice et d’iniquité. »
Il faut répandre l’iniquité et semer l’injustice, jusqu’à ce que la coupe soit pleine et qu’à partir de là les conditions de l’Apparition soient réunies.
Troisième point de vue : il faut chercher la cause de l’Apparition dans les facteurs de l’occultation, il faut se concentrer sur la cause de l’occultation et lever l’obstacle afin que les conditions de l’Apparition soient réalisées.
Quatrième point de vue : conformément aux devoirs qui incombent à notre charge durant l’occultation et qui sont attendus de nous, il faut se charger de l’ensemble des actes qui en découlent afin que l’Apparition et le Soulèvement de sa Seigneurie l’Argument, la Paix soit sur lui, soient nécessairement hâtés d’eux-mêmes.
Maintenant, après avoir prit connaissance de chacun des points de vue, nous allons les analyser un par un :
Premier point de vue : les arguments valant pour le premier point de vue proviennent d’un fragment de hadith faisant partie d’un long hadith de l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur lui, disant :
«... لانّه هو الساعة التى قال الله تعالى: "يسئلونك عن الساعة ايّان مرساها. قال: انما علمها عند ربي لايجليها لوقتها الاهو»
« En vérité, il s’agit du moment à propos duquel Dieu l’Immense dit (dans le Coran) : «Ils t’interrogent au sujet de l’Heure : «Quand viendra-t-elle?» Dis : « La connaissance de l’Heure n’appartient qu’à Dieu ; nul autre que Lui ne la fera paraître en son temps. »»
Certains hadiths ont interdit jusqu’à la discussion à propos du Mahdî, la Paix soit sur lui, et l’ont considérée comme étant un égarement, ainsi qu’il apparaît à la suite du verset :
«وما يدريك لعل الساعة تكون قريباً.»
« Qui donc pourrait te renseigner ? Il se peut que l’Heure soit proche ! »
«يستعجل بها الذين لايؤمنون بها والذين آمنوا مشفقون منها ويعلمون انها الحق الا الذين يمارون في الساعة لفي ضلال بعيد.»
« Les incrédules voudraient hâter sa venue et les croyants en ont peur car ils savent qu’elle est la Vérité. Ceux qui doutent de l’Heure ne sont-ils pas profondément égarés ? »
Le râvî (le rapporteur du hadith, ici interlocuteur de l’Imâm, la Paix soit sur lui) dit : « J’ai demandé quel est le sens de يمارون – yomârûn ? » L’Imâm dit :
«يقولون متى ولد؟ ومن رأى؟ وأين يكون؟ ومتى يظر، وكا ذلك استعلاجاً لامر الله وسكاً في قضائه ودخولاً في قدرته.»
« Ils ont dit : « Quand est-il né ? Qui l’a vu ? Où cela s’est-il passé ? Quand va-t-il apparaître ? Tout ceci consiste à hâter l’affaire de Dieu, à douter de Sa volonté et de Son ordre, à interférer avec Son pouvoir. »
Dans ces deux hadiths parmi ceux qui considèrent l’Apparition de l’Argument comme étant l’interprétation des versets de la Résurrection et prennent la précipitation de ce moment comme résultant d’un manque de foi, la discussion et les questions au sujet de sa Seigneurie, y compris à propos du moment de l’Apparition, sont considérées comme étant de la contestation, de la controverse, du doute vis à vis de la destinée et de l’ingérence dans le pouvoir de Dieu.
Face à ce point de vue, l’homme n’a aucun autre rôle que celui de l’attente cosmogonique et il est comme ces gens qui attendent un voyageur et ne savent pas où il se trouve ; du fait de la loi cosmogonique, il faut qu’ils gardent un œil sur le chemin jusqu’à ce que la jonction se fasse : car il est conforme à l’absolue volonté divine que l’homme soit privé de choix dans ce domaine.
Ce qui est négatif dans ce point de vue, avec toute l’apparence purement monothéiste et spirituelle qu’il possède, est qu’il ne tient pas face à la raison et est incompatible avec la volonté, le choix, les obligations religieuses et l’appel à la supplication.
D’un autre côté, le blâme de la précipitation et du questionnement à propos de sa Seigneurie vise ceux qui doutent de l’existence de sa Seigneurie ainsi que les interrogations qui sont réitérées dans l’intention de créer le doute à propos du fondement de l’existence du Mahdî, la Paix soit sur lui. Qui peut accepter que les nombreux hadiths transmis afin de présenter sa Seigneurie soient (seulement) motivés par le doute ?
Deuxième point de vue : le hadith dit « Imtilâ’ » (réplétion / rempli, surchargé) qui dit :
«المهدي من ولدي تكون له غيبة اذا ظهر يملاء الارض قسطاً وعدلاً كما ملئت جوراً وظلماً»
« Le Mahdî, de ma descendance va disparaître et lorsqu’il réapparaîtra il va remplir le monde de paix et de justice après qu’il ait été rempli d’injustice et d’oppression.»
Il est fréquent parmi toutes les écoles Islamiques et ne fait pas l’ombre d’un doute mais l’on ne peut justifier la propagation de l’oppression, de l’injustice, de l’obscénité, des actions abominables et de l’usage du péché dès lors que cela se place dans une complète antilogie vis à vis de l’esprit du Coran. Non seulement cela s’oppose à l’organisation du pouvoir Islamique et à l’établissement des limites et des lois, mais plus encore, cela ne s’accorde pas avec les versets adjurant à ordonner ce qui est convenable et à interdire ce qui est blâmable, ainsi que la guidance et la propagation (de la religion). Parce que la volonté de Dieu et le Coran sont une invitation au meilleur, à ordonner ce qui est convenable et à interdire ce qui est blâmable, lorsque Dieu dit :
«ولتكن منكم امة يدعون الى الخير ويأمرون بالمعروف وينهون عن المنكر»
« Puissiez-vous former une Communauté dont les membres appellent les hommes au bien : leur ordonnent ce qui est convenable et leur interdisent ce qui est blâmable. »
Remplir la société d’oppression, d’injustice, de péché et d’obscénité est le désir de Satan et des hypocrites. Il y a cette parole du Coran qui dit :
«ومن يتبع خطوات الشيطان فانه يأمر بالفحشاء والمنكر»
« Satan ordonne la turpitude et les actions blâmables à quiconque suit ses traces. » et dit aussi :
«المنافقات والمنافقون بعضهم اولياء بعض يأمرون بالمنكر وينهون عن المعروف»
« Les hommes hypocrites et les femmes hypocrites s’ordonnent mutuellement ce qui est blâmable ; ils s’interdisent mutuellement ce qui est convenable. »
De ce point de vue, il faudrait négliger une grande partie des versets du Coran et leur message, agir dans la voie même des opposants, jusqu’à ce que la coupe soit pleine et qu’à l’ombre de la fatalité de cette thèse, toutes les révolutions libératrices, les batailles, et même, le soulèvement des Imâms, la Paix soit sur eux, soient condamnés et affectés à une crise de légitimité, car à la place de remplir la coupe d’oppression, ils différeraient la survenue de ce stade ».
Le seul point que l’on peut énoncer à ce propos est que le hadith dit « Imtilâ’ » (réplétion / rempli, surchargé) désigne l’apparition, à la fin des temps, de signes et de marques, parmi lesquels l’accroissement de l’iniquité, du péché et des actions abominables. Cela ne peut pas constituer une autorisation de perpétrer le péché.
Troisième point de vue : en ce qui consiste à éliminer la cause ou le motif de l’occultation afin d’apprêter la conjoncture de l’Apparition, il faut tout d’abord voir qu’elle est la cause ou le motif de l’occultation ? Ensuite il faut se demander : que doit-on faire ?
Dans certains hadiths se présentent les interprétations suivantes :
a. L’absence de serment de fidélité Comme il apparaît dans ce hadith de l’Imâm Ridha, que la Paix soit sur lui :
«لئلا يكون في عنقه لاحد بيعة اذا قام بالسيف»
« Parce que personne n’a fait d’allégeance lorsqu’il se tient debout avec l’épée»
Cette question ne peut constituer la cause fondamentale de l’absence d’Apparition, et même, elle est uniquement la cause de l’occultation et de l’absence de sa Seigneurie.
b. La crainte et la peur Dans le hadith de l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur lui, rapporté par Zorâra on peut lire :
«ان للقائم غيبة قبل قيامه، ولم؟ قال: يخاف على نفسه الذبح»
«Il y aura certainement une période d’absence du Qâ’im avant son soulèvement. » J’ai demandé : « Pourquoi ? » Il répondit : « La peur d’être tué. »
Dans un autre hadith il dit :
«ان للقائم غيبة قبل ظهوره، قلت (زراره) لم؟ قال: يخاف القتل»
« Il y aura certainement une période d’absence du Qâ’im avant son Apparition» J’ai demandé : «Pourquoi?» Il répondit : « La peur d’être tué »
Ce facteur est comme le facteur précédent, en vérité il est la cause de la protection de la vie de sa Seigneurie en vue de la réalisation du Soulèvement et de l’Apparition, et non le facteur fondamental de l’occultation. Autant que possible, en assurant la protection de la vie de sa Seigneurie, il réunit les conditions de l’Apparition et du Soulèvement.
c. L’épreuve divine De nombreux hadiths attestent que l’épreuve divine est comptée parmi les motifs et les raisons de l’occultation. Dans un hadith rapporté de l’Imâm Bâqir, que la Paix soit sur lui, il dit en réponse à Djâbir Dja‘fî :
«هيهات، هيهات، لا يكون فرجنا حتى تغربلوا ثم تغربلوا، حتى يذهب الكدر ويبقى الصفو»
« Que c’est loin ! Que c’est loin ! Notre soulagement ne viendra pas tant que vous ne serez pas épurés, que vous soyez épurés et encore épurés, jusqu’à ce que la turpitude s’en aille et que demeure la pureté. »
Dans un autre hadith de l’Imâm Abû al-Hasan, la Paix soit sur lui, on peut lire :
«اما والله لا يكنو الذي تمدون اليه أعينكم حتى تُمِّيزوا وتُمَحِّصوا، وحتى لا يبقى منكم الا الاَندر. ثم تلا: ام حسبتم ان تتركوا ولما يعلم الله الذين منكم ويعلم الصابرين»
« Sachez que je jure par Dieu le Tout-Puissant que celui que vous attendez ne sera pas parmi vous avant que vous ne soyez éprouvés et que le bon ne soit séparé du mauvais. Cela prendra beaucoup de temps – jusqu’à ce qu’il ne reste parmi vous que le plus pur – qui sera un gemme précieux. » L’Imâm récita alors ce verset du Saint Coran : « Comptez-vous entrer au Paradis avant que Dieu reconnaisse ceux d’entre vous qui ont combattu, et qu’Il reconnaisse ceux qui sont patients ? »
Si le facteur de l’épreuve peut être considéré en tant que cause de l’occultation, et selon une autre interprétation ; sa philosophie et cette affaire ne sont pas entre les mains des gens qui ne peuvent changer son cours. Ceci est un examen qui doit nécessairement être le critère départageant le pur de l’impur et ce qui trouble de ce qui purifie, le crible qui sépare ce petit nombre du rang inapproprié du plus grand nombre.
d. L’infidélité des gens Dans certains des nobles hadiths ayant désigné cette question ; l’infidélité des gens, et même, leurs péchés ont été donnés pour cause de l’occultation de sa Seigneurie l’Argument, ainsi qu’il est dit :
«ولو ان اشياعنه وفقهم الله على اجتماع من القلوب في الوفاء بالعهد عليهم، لما تأخَّر عنهم اليمن بلقائنا ولتعجلت لهم السعادة بمشاهدتنا، على حق المعرفة وصدقها منهم بنا فما يحبسنا عنهم الا مايتصل بنا مما نكرهه ولا نؤثره منهم.»
« Si nos chiites (que Dieu leur accorde le succès) étaient fidèles à leur promesse de sincérité, la joie de les rencontrer n’aurait pas été reportée et ils auraient été à même de se réjouir de notre rencontre, une rencontre chargée de connaissance et de promesses. Nous sommes occulté à cause de leurs actions immorales que nous réprouvons et à cause desquelles nous n’avons pas choisi parmi eux»
La teneur de ce hadith désigne le fait que l’infidélité à propos de l’école des Ahl al-Bayt vis-à-vis de l’engagement et du pacte fait avec sa Seigneurie a causé l’extension de la durée de l’occultation et la privation de l’union. Ce hadith, en vérité, expose plusieurs points importants :
1. L’éloignement de sa Seigneurie est le résultat des actions non agréées des amis et des partisans de l’école d'Ahl al-Bayt : « Nous sommes occulté à cause de leurs actions immorales que nous réprouvons. »
2. L’extension de la durée de l’occultation est le fruit du manque d’unanimité des partisans de l’école de Ahl al-Bayt : « Si nos chiites (que Dieu leur accorde le succès) étaient fidèles à leur promesse de sincérité. »
3. L’unanimité des partisans de l’école de Ahl al-Bayt vis-à-vis du pacte (avec sa Seigneurie) peut hâter l’Apparition : « la joie de les rencontrer n’aurait pas été reportée. »
e. La cause inconnue Certains hadiths expriment que les Imâms Infaillibles, la Paix soit sur eux, sont informés de la cause fondamentale de l’occultation mais ne sont pas chargés de l’exposer, aussi, du fait de ce secret, ils n’exposent les sagesses à propos de cela qu’avec circonspection. La preuve en est donnée par le hadith que ‘Abdallâh ibn Fadhl al-Hâchimî a rapporté de l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur lui, lui disant :
«ان لصاحب الامر غيبة لابد منها، يرتاب فيها كل مبطل، فقلت له: ولم جعلت فداك؟ قال: لامر لم يؤذن لنا في كشفه لكم، قلت: فما وجه الحكمة في غيبتة فقال وجه الحكمة في غيببه وجه الحكمة في غيبات من تقدمه من حجج الله تعالى ذكره، ان وجه الحكمة في ذلك لا ينكشف الا بعد ظهوره، كما لا ينكشف وجه الحكمة لمّا أتاه الخضر (عليه السلام) من خرق السفينه، وقتل الغلام واقامة الجدار، لموسى عليه السلام الا وقت افتراقها»
« Certainement, il n’y a pas d’alternative à l’occultation de celui qui est en charge de cette affaire (l’Imâm Mahdî). Toute mauvaise action durant l’occultation la prolongera à l’extrême. » Alors j’interrogeais sa Seigneurie : « Que je sois votre rançon, pourquoi cette occultation a-t-elle été décidée?» L’Imâm répondit : « Pour des raisons que nous ne sommes pas autorisés à divulguer. » J’ai dis alors : « Quel est la sagesse et la philosophie que cache l’occultation ? » Il répondit : « La sagesse et la philosophie que cache l’occultation sont les mêmes que celles qui ont eut lieu pour les autres messagers de Dieu », puis il dit : « Cela ne sera pas apparent avant l’Apparition et le Soulèvement du Mahdî. Cela est comme l’histoire de Mussa accompagnant al-Khidhr (la Paix soit sur eux). Le trou dans le bateau, l’exécution du jeune garçon et la reconstruction du mur par Al-Khidhr : la sagesse qui se trouvait derrière toutes ces choses ne fut révélée à Mussa qu’au moment où ils allaient se séparer. »
En se basant sur ce hadith, et en particulier sur la comparaison de l’occultation avec la rencontre de Mussa, que la Paix soit sur lui, on considère l’occultation de l’Argument, que la Paix soit sur lui, en tant que réalité comportant une explication qui sera donnée après l’Apparition de sa Seigneurie, par lui-même.
Quatrième point de vue : les hadiths et les traditions qui nous sont parvenus disent que, de la même façon que les gens, à l’époque des Imâms, avaient à leur charge des devoirs qu’ils devaient accomplir vis-à-vis de l’Imâm présent, à l’époque de l’occultation également, les gens ont à leur charge des devoirs propres à la question de l’occultation qui s’ajoutent aux obligations courantes, afin, d’une part, d’en percevoir la récompense mais aussi pour avancer vers l’établissement des conditions de l’Apparition.
En considérant l’ensemble des hadiths, on en déduit les devoirs suivants :
a. La patience L’Imâm Ridha, la Paix soit sur lui, dit :
«ما احسن الصبر وانتظار الفرج، اما سمعت قول الله: وارتقبوا انى معكم رقيب.» وقوله عزوجل: « فانتظروا إنى معكم من المنتظرين، فعليكم بالصبر فأنّه إنما يحبىء الفرج على اليأس وقد كان الذين من قبلكم اصبر منكم»
« Rien n’est préférable à la patience, à l’attente et à la délivrance, n’avez-vous pas entendu la parole de Dieu : « … et regarde devant toi, Je regarde certainement avec toi », et aussi : « Espère, J’espère certainement avec toi. » Par conséquent, il vous appartient d’être patient. Sûrement, ce n’est qu’avec la patience que surviendra la délivrance, à une époque de détresse et de désespoir. Et sachez que ceux qui étaient avant vous étaient meilleurs que vous. »
L’interprétation de « il vous appartient d’être patients » est claire, en ceci que le devoir qui a été confié à la charge des chiites à l’époque de l’occultation est la patience dans la séparation.
b. L’attente Bien que le hadith ci-dessus a bien mis en avant le devoir d’attente, il faut cependant en dire la particularité : le Prophète et les Imâms purs, que la Paix soit sur eux, ont beaucoup insisté à propos de cette affaire. Dans un hadith du Prophète, que Dieu le bénisse lui et les siens, on peut lire :
«افضل اعمال امتى انتظار الفرج»
« La meilleure action de ceux qui me suivent est d’attendre la délivrance (al-faradj). »
‘Ali, la Paix soit sur lui, en réponse à celui qui lui demandait :
«أي الاعمال احب الى الله عزوجل؟»
« Quelle est la meilleure des actions ? »
répondit :
«انتظار الفرج»
« Attendre la délivrance. »
Dans un autre hadith, l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur lui, dit :
«اقرب ما يكون العبد الى الله عزوجل وارضي ما يكون عنه اذا افتقروا حجة الله فلم يظهر لهم وحجب عنهم فلم يعلموا بمكانه... فعندها فليتوقعوا الفرج صباحاً ومساءً.»
« La meilleure chose qui puisse rapprocher le serviteur de Dieu et la meilleure action qu’il puisse accomplir est qu’au moment où l’Argument de Dieu sera ravi aux regards et où personne ne saura où il réside, il (le serviteur) soit dans l’attente, le matin et le soir. »
Celui qui attend véritablement en connaissance de cause à une telle connaissance que l’occultation le met dans une position d’observation, c’est à dire qu’il n’a pas de doute à propos de la connaissance de l’Imâm de son époque, et en connaissance de cause, il est occupé, ouvertement et secrètement, à appeler et à propager (la religion). Si celui qui attend négativement pose ses mains l’une sur l’autre et sous prétexte que l’on ne peut rien faire ne fait pas le plus petit mouvement dans la préparation de l’Apparition, celui qui attend positivement la nuit et le jour pose ses actes en connaissance de cause, se tient prêt pour l’Apparition et s’efforce de faire partie de la catégorie de ceux qui attendent (au sens noble de la chose).
En résumé, lors de l’attente positive, la foi dans l’occultation, la propension à l’équité, l’aversion pour l’injustice, la reconnaissance de la vérité et l’appel au bien sont dissimulés.
c. L’invocation Dans un certain nombre de hadiths, les invocations sont considérées comme constituant le devoir le plus essentiel durant l’époque de l’occultation. Parmi ceux-ci on trouve le hadith de Is-hâq ibn Ya‘qûb rapporté par l’intermédiaire de Mohammad ibn ‘Othmân :
«واكثروا الدعاء بتعجيل الفرج، فان ذلك فرجكم»
« Augmentez l’invocation afin de hâter la Délivrance, certainement, elle est votre Délivrance. »
Cette invocation comporte des conditions qui seront exposées plus loin.
d. Le découragement Dans un hadith de l’Imâm Sâdiq, que la Paix soit sur lui, on peut lire :
«ان هذا الامر لا يأتيكم الا بعد إياس...»
« En réalité, cela ne surviendra pas avant que cela ne soit précédé d’un grand découragement.»
Dans un autre hadith, l’Imâm Ridha, que la Paix soit sur lui, dit :
«فاته انما يحبىء الفرج علي اليأس وقد كان الذين من قبلكم اصبر منكم.»
« L’Apparition se produira après bien du découragement et bien de la patience, et les gens qui vous ont précédé étaient plus patients que vous. »
Ceci a le sens que tant que l’humanité aura de l’espoir dans les puissances autre que divines, elle n’a pas en elle la soif de la justice mahdiste (mahdawi) et elle ne cherchera pas le Mahdî ni ne désirera le Mahdî de la façon convenable et appropriée.
Les facteurs de l’aptitude et la préparation Dans cette partie de cet écrit, nous reposons la question de cette façon : existe-t-il une raison particulière de préparer l’Apparition (zohûr) ?
On peut dire en réponse : du point de vue traditionnel, certains hadiths en attestent d’une manière globale ; parmi eux un hadith que Tabarânî et Ibn Mâdja rapportent du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, qui dit :
«يحرج ناس من المشرق فيوطّئون للمهدي سلطانه»
« Les orientaux vont se soulever et faire la préparation pour le gouvernement du Mahdî (Dieu hâte sa noble Délivrance). »
Dans un autre hadith, l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur lui, dit à propos de l’allongement des persécutions des Bani Israël :
«فلما طال على بني اسرائيل العذاب ضجوا وبكوا الى الله اربعين صباحاً فاوحي الله الى موسى وهارون يخلصهم من فرعون فحط عنهم سبعين ومأة سنة، قال (الراوي) فقال ابو عبدالله هكذا انتم لو فعلتم لفرّج الله عنا، فاما اذا لم تكونوا فان الامر ينتهى الى منتهاه.»
« Lorsque les épreuves et les tribulations des Bani Israël furent prolongés, ils pleurèrent après Dieu durant quarante jours et quarante nuits. Alors Dieu révéla à Mussa et Hârûn de fuir Pharaon et ils les emmenèrent durant cent soixante dix années. » (Le rapporteur) a dit : « Abû ‘Abdallâh a répondu : « Si vous-même agissiez de même, Dieu ferait survenir notre Soulagement, mais si vous ne le faites pas, alors, les choses iront jusqu’à leur terme. »»
Ce hadith est explicite en ceci que si l’on entreprend le bien, on peut réduire la durée de l’occultation.
En se plaçant du côté de la sagesse, on peut dire que bien que cela ne soit pas impossible que l’organisation d’un gouvernement mondial d’une telle grandeur et magnificence apparaisse d’une manière immédiate et sans préparation, nous n’avons pas d’argument logique ou traditionnellement authentique à propos d’une telle possibilité. Bien qu’il soit possible que l’Apparition elle-même, du fait que son heure n’est pas fixée, survienne subitement, on ne peut assurément pas dire qu’elle puisse s’accomplir sans la moindre préparation.
Chahid Motahharî écrit : « Certains savants de l’école de Ahl al-Bayt (des Gens de la Demeure Prophétique), la Paix soit sur eux, qui ont eu une bonne opinion de certains gouvernements chiites de leur époque ont considéré comme possible que le gouvernement de droit qui doit durer jusqu’au Soulèvement du Mahdî promis soit de cette même lignée gouvernementale. »
Ceci montre que les savants de l’école d'Ahl al-Bayt, la Paix soit sur eux, ont crû en un gouvernement préparatoire. Cela est naturel, car lorsque l’on attend un invité qui nous est cher, on s’efforce, dans la mesure du possible, d’accorder parfaitement le lieu, les conditions, l’accueil avec le degré de celui qui est attendu. Comment est-il possible que celui qui attend celui qui vient pour répandre la justice, mettre en place les lois divines, s’opposer à l’injustice soit en même temps dans l’attente et en même temps soit condamné par son tribunal et devienne la proie de son épée ?
Deuxième partie : le point de vue coranique Il faut faire attention au fait que les versets qui s’expriment à propos de cette affaire sont de deux sortes :
a. Les versets généraux Les versets généraux sont ceux qui s’expriment d’une manière globale et générale sur cette affaire, comme les versets d’invocation, dont les versets :
« Je suis proche, en vérité. Quand Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet ; Je réponds à l’appel de celui qui M’invoque, quand il M’invoque. »
Lorsque cela est fondé, d’un côté, Dieu Le Glorifié garantit l’exaucement de l’invocation et de l’autre côté Il a recommandé aux Imâms de la Religion, la Paix soit sur eux, l’invocation de la hâte (de l’Apparition) ; il n’y a donc pas de doute sur le fait que l’invocation sera le meilleur des actes préparant l’Apparition.
Ainsi qu’il a été dit précédemment : il nous a été recommandé de faire beaucoup d’invocations afin de hâter la Délivrance de sa Seigneurie l’Argument :
«واكثروا الدعاء بتعجيل الفرج، فان ذلك فرجكم»
« Augmentez l’invocation afin de hâter la Délivrance, certainement, elle est votre Délivrance. »
Le point intéressant auquel on prêtera attention dans ce hadith est que l’invocation elle-même est considérée comme étant une délivrance.
Dans un grand nombre de textes qui nous sont parvenus des Imâms Infaillibles, la Paix soit sur eux, des invocations pour hâter la Délivrance ont été transmises, elles parlent d’elles-mêmes à propos de la préparation de l’Apparition du Sauveur. Parmi elles :
Dans l’invocation de l’engagement (al-‘Ahd), on trouve ces mots :
«فاظهر اللهم وليك... حتى لايظفر بشيء من الباطل الاّ مزّقه، ويحق الحق ويحققه...»
« ô Seigneur, rend visible à nos regards Ton autorité désignée… jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une chose fausse ayant triomphé qu’il n’ait mise en pièces, ou une Vérité qu’il n’ait affirmée et réalisée. »
Un autre point dont il est question ici est que l’invocation pour hâter la Délivrance et l’Apparition doit avoir une forme spéciale et de surcroît être accompagnée de lamentations, d’imploration et d’appels. Ceci est confirmé par la ziyârat de sa Seigneurie l’Argument fils de Hasan, la Paix soit sur lui, qui a prit le nom d’invocation de la lamentation. Parmi ses nobles passages on peut lire :
«اين بقية الله التي لاتخلو من العترة الطاهر، المعد القطع دابر الظلمة، اين المنتظر لاقامة الامت والعوج، اين المرتجى لازالة الجور والعدوان، اين المدخر لتجديد الفرائض والسنن، اين المتخير لاعادة الملة والشريعة، أين المؤمل لاحياء الكتاب وحدوده، اين محيى معالم الدين واهله.»
« Où est la Permanence de Dieu qui n’est pas dépourvue de la famille-guide ? Où est celui qui a été destiné à supprimer radicalement les oppresseurs ? Où est celui qui est attendu pour redresser les divergences et les déviations ? Où est celui qui est espéré pour mettre fin à l’injustice et à l’hostilité ? Où est celui qui a été épargné pour rénover les prescriptions (divines) et les pratiques (du Prophète) ? Où est celui qui a été choisi pour reconsidérer la Religion et la Législation (divine) ? Où est celui qui est souhaité pour vivifier le Livre et ses Lois ? Où est celui qui fera revivre les caractéristiques de la Religion et de ses hommes? »
Il est aisément remarquable que dans cette ziyârat, contrairement aux autres ziyârat, le sujet ne concerne pas des choses déjà accomplies, et même vise des idéaux et des desseins futurs dont on appelle l’arrivée et qui éclairent ce que sont les fins de l’Apparition et du Soulèvement. Dans cette ziyârat est de telle sorte que ses confidences et ses supplications expriment la perdition et à sa suite la plainte et la lamentation, elle appelle : où que tu sois, viens !
b. Les versets spécifiques Les versets spécifiques sont les versets qui expriment une dimension de la question :
1. Le verset de l’éloignement : «وقالوا آمنّا به وانى لهم التناوش من مكان بعيد.»
« Et ils diront : « Nous croyons en lui » ; mais comment atteindront-ils la foi de si loin ? »
Ce verset juge impossible le fait d’atteindre la foi depuis un lieu éloigné.
Tabarsî, dans le Madjma‘ al-Bayân, écrit après le commentaire de ce verset : « Ceci a trait à la guerre de Bayda (correspondant à la l’apparition du Sofyânî, à la veille du Soulèvement du Mahdî, la Paix soit sur lui) et à son fruit ; lorsque l’armée du Sofyânî fera face au Mahdî, la Paix soit sur lui, ses soldats diront : « Nous croyons en lui », seulement, Dieu dit : « Mais comment atteindront-ils la foi de si loin ? », soit : Comment serait-il possible que cette foi dont le temps est passé leur profite maintenant ? »
On peut dans l’ensemble utiliser de ce verset que la véritable foi (élevée et proche) en le Mahdî, la Paix soit sur lui, peut permettre d’atteindre sa Seigneurie. Mais telle qu’est cette foi apparente (improbable, éloignée de l’attachement et de la wilaya), elle ne produira pas d’effet.
2. Le verset du changement : «ان الله لا يغير ما بقوم حتى يغيروا ما بانفسهم»
« Dieu ne modifie en rien un peuple, avant que celui-ci ne change ce qui est en lui. »
Allâma Tabâtabâ’î écrit : « Entre les grâces divines qui ont été accordées à l’homme et ses états sensuels, un complément à été placé ; si l’homme va dans le sens de sa fitrat (sa nature primordiale) et acquiers la foi et des actes de piété, la grâce de ce monde et de l’autre monde suivra, mais s’il modifie lui-même ses états, Dieu le Glorifié changera Ses grâces (en fonction). »
La présence du Mahdî, la Paix soit sur lui, et la jouissance des grâces de son gouvernement constituent des bénédictions tant sur le plan extérieur qu’au niveau spirituel, garantissant l’évolution et le changement de l’humanité en général et de la communauté islamique en particulier. L’initiation d’un mouvement de réforme de la communauté peut constituer une promesse de hâte des grâces divines que sont l’Apparition et la Présence.
3. Le verset de la foi et de la piété : «ولو ان اهل القرى آمنوا واتقوا لفتحنا عليهم بركات من السماء والارض»
« Si les habitants de cette cité avaient cru ; s’ils avaient craint Dieu ; Nous leur aurions certainement accordé les bénédictions du ciel et de la terre. »
Ce verset exprime le fait que si les gens de la communauté s’étaient purifiés eux-mêmes de leurs vices par action et par omission et avaient crû en les principes, en la Résurrection et autres affaires qui favorisent la piété divine, toutes les portes de la miséricorde et de la bénédiction de Dieu se seraient ouvertes pour eux et il n’y a pas de doute à propos du fait que l’Apparition du Mahdî, que la Paix soit sur lui, est une des portes de la bénédiction. Bien entendu, ceci est une nécessité de la foi collective et de type communautaire, et bien que dans les grandes communautés polluées à l’extrême par l’incroyance, cela se révèle impossible, dans les communautés douées de foi et pour ceux qui revendiquent l’attachement et la wilaya, il est possible et nécessaire d’agir.
3. Le verset de la foi et de la piété : «حتى اذا استيأس الرسال وظنوا انهم قد كذبوا جائهم نصرنا»
« Quand les prophètes se désespéraient en pensant qu’on les traitait de menteurs, notre secours leur est parvenu. »
Le hadith également s’est exprimé à propos de la question du désespoir :
«ان هذا الامر لايأتيكم الا بعد إياس...»
« Certainement, cela ne viendra à vous qu’après le désespoir… »
Cependant, il y a cette différence : le verset exprime le désespoir des prophètes causé par la croyance des gens occupés à les démentir, tandis que le contenu du hadith désigne le désespoir des gens vis-à-vis de faisabilité de l’affaire. Ceci dit, les deux cas reviennent au même ; il s’agit de la disposition à bénéficier de l’assistance divine en ce qui concerne les croyants et de la déroute en ce qui concerne les ennemis. Si dans les histoires des prophètes, l’usurpation et la persécution divine sont en réalité une aide pour les croyants, le cadeau de l’Apparition du Mahdî, que Dieu hâte sa noble délivrance, constitue la victoire des croyants sur les tyrans, les oppresseurs et les pécheurs.
5. Le verset de la victoire : «ولما يأتيكم مثل الذين خلوا من قبلكم مسَّتهم البأساء والضراء وزلزلوا حتى يقول الرسول والذين آمنوا متى نصرالله، الا ان نصرالله قريب»
« … Alors que vous n’avez pas encore été éprouvés comme l’ont été ceux qui ont vécu avant vous, par des malheurs, des calamités et des tremblements de terre. Le Prophète et ceux qui croient avec lui, diront alors : « Quand donc viendra la victoire de Dieu ? » La victoire de Dieu n’est-elle pas proche ? »
Ce verset nous fait comprendre que le Paradis, y compris le paradis du gouvernement mahdiste (mahdawi), n’est pas accordé avec facilité, et même est protégé par des difficultés, des épreuves extérieures comme la pauvreté, l’insécurité, ainsi que des défauts intérieurs comme la maladie et autres, exposant cette vérité que l’acquisition de la prospérité, le bien-être, la sécurité et la victoire dépendent de la volonté commune, à tel point que le prophète d’un peuple dû également, à la suite d’une série d’événements désastreux, et comme le dit le Coran, d’un tremblement de terre engendrant l’effroi et créant l’agitation, en compagnie de son peuple, lever les mains en signe de supplication et d’invocation et solliciter l’assistance divine.
Ceci est une prière collective qui devient nécessaire dans les cas très éprouvants et de la même façon que nous l’avions rappelé précédemment, l’Imâm Sâdiq, la Paix soit sur lui, a dit après avoir rapporté l’attente des enfants d’Israël :
«هكذا انتم لو فعلتم افرّج الله عنا، فاما اذا لم تكونوا فان الامر ينتهي الى منتهاه»
« Si vous-même agissiez de même, Dieu ferait survenir notre Soulagement, mais si vous ne le faites pas, alors, les choses iront jusqu’à leur terme. »
Autrement dit, ce verset expose la nécessité de la soif et du besoin véritables, des sentiments vrais, afin d’obtenir le salut et la présence du Sauveur.
En faisant attention à tout ce qui précède, on peut tirer profit du fait que le devoir le plus essentiel des partisans du gouvernement de justice, afin de préparer l’Apparition et de hâter la Délivrance, consiste en : l’invocation, la foi et la piété, l’éloignement des péchés, l’attente réelle et positive, l’appel à la Religion de Dieu et le rapprochement avec les amis de la Religion de Dieu.
Dans l’espoir que nous aussi soyons des instigateurs du gouvernement de la justice divine, par la main bénie de sa Seigneurie l’Imâm du Temps, que Dieu hâte sa noble Délivrance.
La Croyance au Mahdawiyyat Certains désirs ont une importance aussi grande que l'histoire, ou plutôt, ils sont les “inspirations innées”, lesquels miroitent intérieurement lors de danger ou d’impuissance; cette faible lueur nous protège des déceptions. Dans ce numéro le Mahdawiyyat va tenter une définition; même si en prenant une couleur particulière des différentes couleurs existantes, une attente innée existe, nous exposant un chagrin, avec une pointe d’optimisme, et cherchant une délivrance.
Cependant selon l’Islam “l’attente de la délivrance” et “la croyance au libérateur promis” paraît plutôt une véritable couleur qu’une “pensée abstraite”. Imam al-Mahdi (aj) est une vérité réellement concrète. Il est l’un des attendus; il vit parmi les gens en partageant leurs douleurs, tristesses, joies et chagrins. Il voit tous ceux qui le voient, bien qu'ils ne puissent pas s’en rendre compte.
Il attend la promesse divinement verte avec impatience et ses yeux voyagent dans l’avenir par ce verset:
«وعدالله الّذين آمنوا منكم و عملوا الصالحات ليستخلفنهم في الارض كما استخلف الذين من قبلكم»
“Allah a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu’Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l’a donnée à ceux qui les ont précédés.”
Autrement dit, le Mahdawiyyat nous a dotés de deux cadeaux, le premier est la lueur d'espoir pour l’avenir et le second est la force d’endurer les difficultés.
L’espoir, la douleur et l'optimisme nous aident à confronter les perversions et le mal.
Dans ce chemin, les dernières préparations pour son apparence peuvent être accomplies, et donc avec la promesse divine de théocratie pour le vertueux opprimé, le message divin du Coran peut être vrai:
«و نريد أن نمن علي الذين استضعفوا في الأرض و نجعلهم ائمة و نجعلهم الوارثين»
”Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faible sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers”.
Un gouvernement et une société établit par l’Imam al-Mahdi (aj) a une fondation spirituelle et est en parfait accord avec la Shari'a (loi religieuse). Et son tarîqa (les pratiques éthiques monothéiste) n’existe que grâce à une véritable perfection humaine équivalent du degré de “calife divin”. La justice instauré par l’Imam al-Mahdi (aj) n’est pas élitiste ni socialiste ni libertine ni démagogique mais plutôt, une justice basée sur le pivot de l'humanité comme créature choisie recherchant la justice divine. En un mot, l’Imam al-Mahdi (aj) accompli une justice embrassant toutes les structures culturelles, économiques, politiques et sociales.
Dans la société de l’Imam al-Mahdi »aj«, la vie unilatérale et imparfaite d'aujourd'hui changera en une vie multicolore, parfaite et véritable. C’est, en effet, la vérité annoncée par les deux versets du Saint Coran indiqués précédemment, c’est-à-dire la promesse d’un établissement d’un gouvernement vertueux après la chute de celui des malfaiteurs.
E'galement des Hadiths ont traités cette question. En effet, de nombreuses traditions traitent le Mahdawiyyat reflétant la concordance entre les savants Musulmans sur cette question. Cependant, la question est ouverte à un dialogue académique. En bref, le Mahdawiyyat, mérite une importante considération dans un monde “noyé dans un profond matérialiste de tout genre”, surtout à l’époque de la mondialisation défiant un tel rival, le “ Mahdawiyyat”.
Par conséquent, dans ce numéro, nous avons tenté brièvement de démontrer quelques facettes sur la question cruciale du Mahdawiyyat afin de donner goût au lecteur et à l’encourager à une étude plus profonde. Dorénavant, notre plume s’impatiente de graver quelques lignes sur ce papier une partie de l’invocation de l'al-Ahd qui parle de notre cœur accablé de douleur mais ayant plein d'espoir. Récitons cette invocation qui pourrait permettre la réalisation de nos vœux :
«اللهم اجعلني من انصاره و اعوانه و الذّابّين عنه و المسارعين اليه في قضاء حوائجه و الممتثلين لأوامره و المحامين عنه و السابقين الي ارادته و المستشهدين بن يديه»
“ô mon Dieu, nommez-moi comme l’un de ses avocats, assistants, défenseurs, et de ce qui se hâtent à assouvir ses besoins et obéir à ses ordres et le protéger, et de ce qui se dépêchent pour consacrer à sa volonté, et de ce qui sont martyrisés en sa présence.”