Jafâar Taiar

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Jafâar Taiar Auteur:
Catégorie: Livres divers
pages: 1

Jafâar Taiar

Auteur: Chakib Bendebira
Catégorie:

pages: 1
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Jafâar Taiar
  • La deuxième aile de l'Islam

  • Vers l'Exil

  • Démarche pour l'extradition

  • Dans la cour de Négus

  • Une plaidoirie hstorique

  • Un bon séjour

  • essage du Prophète à Négus

  • Message au roi Négus

  • Le Retour victorieux à Médine

  • Le Retour victorieux

  • Le sacrilège

  • Une expédition punitve et éducative

  • L'épopée de Môta

  • Deuil à Médine

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Jafâar Taiar

Jafâar Taiar

Auteur:
Français
La deuxième aile de l'Islam Jafâar Taiar

Jafâar Taiar
Extrait du livre :
Jaâfar Taiar ( Le premier ambassadeur de l'Islam )
par Chakib Bendebira
Fondation Ansariyan
La deuxième aile de l'Islam
Ce fut un jour historique, lorsque Abou Taleb (ra) remarqua l'absence de son cher neveu, notre Maitre et Prophète Muhammad (swas).Inquiet et angoissé, il commença à chercher partout. Accompagné par son fils Jaâfar, il s'éloigna de la Mecque pour chercher dans les alentours. Enfin, dans un recoin de montagne, ils aperçurent Muhammad (swas) en train de prier avec son cousin Ali (as).

La majesté et l'aspect pieux et déférenet des deux prieurs illustres saisit Abou Taleb.Ne pouvant lui-même participer à cette scène sublime- sous peine de divulguer le secret de sa foi- Il ordonna vite à son fils Jaâfar de les jondre pour compléter l'aile gauche du Prophète (swas) ! Aussi lui dit-il :"Complète l'aile de ton cousin"

est-il que nul oiseau ne peut voler qu'à l'aide de deux ailes.Et il est clair qu'Abou Taleb comprenait bien qu'il fallait deux ailes puissantes et endurante pour que l'oiseau sacré du Message Islamique pût voler!

C'était la première fois que le nom de Jaâfar résonnât parmis les musulmans.Et depuis lors, cet autre enfant du "Cheikh de la place" devint le prncipal adjoint du Messager de Dieu (swas)

Jaâfar, fils d'Abou Taleb naquit 20 ans après l'année de l'éléphant, il est donc 10 plus agéque son frère Ali (as).Il se distinguait parmi ses frères par sa grande ressemblance au Prophète (swas)

Il fut adopté par son oncle Abbas lorsque celui-ci décida avec notre naitre Muhammad (swas) de soulager Abou Taleb d'une partie du lourd fardeau constitué par sa famille nombreuse, en adoptant ses deux enfants Jaâfar et Ali .

L'histoire a gardé le silence quant au rôle joué par Jaâfar aux côtés du Prophète (swas) dans les conditions les plus difficiles des premières années de l'Islam.En réalité, ce silence n'est pas inattendu, puisque, en général ce sont les ennemis jurés de la noble famille du Prophète qui avaient rédigé ou financé la rédacton de l'histoire de l'Islam.Mais toujours est-il que la lumière de la vérité défit toute sorte de censure; et nous avons pu trouver , quand même, quelques témoignages historiques suffisants pour reconstruire l'mage méconnue de cet illustre apôtre du Prophète de l'Islam.

Vers l'Exil
Après la début de la prédication déclarée et ouverte de la foi Islamique, une terrible répression s'abattit sur tous les nouveaux adeptes de l'Islam.Parmis les croyants, seuls ceux qui jouissaient d'une forte protection tribale purent résister au choc.Le Prophète (swas)exhorta alors les moins forts et les plus démunis à partir en exil.L'Abyssinie fut, à ce moment là le seul pays qui réunissait à la fos les ocnditons politiques et religieuses requises pour abriter les premiers persécutés de l'Islam.

En effet, Négus, l'empereur de l'Abyssinie, était un homme de foi chrétienne et le Prophète (swas) avait beaucoup d'estime pour lui ; et il voyait en lui un souverain juste, qui n'abandonne jamais une victime à son agresseur.

Ainsi, lorsque les musulmans persécutés vinrent se pleindre aux prophète (swas) et demander des ordres, il leur dit : " En Abyssinie, il existe un roi chez lequel personne ne risque l'oppression ou l'injustice.Cherchez donc refuge dans son pays , jusqu'à ce que Dieu assigne pour vous une issue"

Les premiers réfudiés ne tardèrent pas à arriver en Abyssinis et ils ne trouvèrent aucun problème pour y vivre .entre-temps,le Prophète (swas) ordonna à son cousin et adjoint Jaâfar de se préparer à s'y rendre en amenant avec lui tous les musulmans qui ne pouvaient plus assurer leur propre sécurité et qui pouvaient partir .

La grande caravane des exilés comptait 80 personnes dont plusieurs femmes, à la tête desquelles fut Asma fille de Omeyce la femme de Jaâfar.Cette caravane réussit à quitter secrètement la Mecque sous la direction de Jaâfar et elle atteignit la côte de la mer rouge sans que les mécréants ne s'en rendissent compte.C'était là une grande réussite pour le jeune chef de la caravane et une première justification de sa nomination par le Prophète (swas) comme premier ambassadeur dans l'hstoire de l'Islam.

Ici, les textes hstoriques ont gardé silence sur les motifs du choix du Prophète (swas); puisque Jaâfar n'était pas réellement exposé au danger comme le Prophète (swas) lui-même; et sa présence à la Mecque aurait pu être très reconfortante pour l'ensemble des bani Hachim.

L'explication de cette énigme sera partiellement fournie par les grandes qualités que Jaâfar ne tarda pas à révéler aussi bien au cours du voyage qu'au long de son séjour en Abyssinis, comme nous allons le voir.

En rélalité, il ya un côté subtil dans le choix du Prophète (swas): Jaâfar était connu pour être le fls adoptif de Abbas, l'oncle du prophète (swas), qui était tenu , lui aussi, de cacher sa conversion à l'Islam.Et la présence de Jaâfar à la Mecque aurait pu mettre Abbas devant un choix très difficile: Le protéger contre la persecution des mécréants, et par là, mettre en cause sa prétendue sympathie pour les chefs de l'dolatrie, ou bien d'abandonner et le désavouer , ce qui n'atait aucunement acceptable par l'ensemble de Bani Hachim.L'exil de Jaâfar était donc le meilleur chox possible.

LA traversée de la mer rouge fut facilitée par le passage au moment opportun d'un navire, devant la caravane de Jaâfar.Enfin, les musulmans atteignirent la côte Abyssine et rejoignirent leurs frères quiy étaient déjà installés dscrètement.Mais cette fois leur grand nombre n'était pas chose à leur faclter la discrétion etils furent aussitôt remarqués par les autorités locales.

Toutefois, Négus n'était pas homme à persécuter des réfugiés et les musulmans purent vivre en paix et pratiquer leurs rites religieux pour la première fois dans l'histoire.

Ce voyage était une bonne occasion pour démontrer les qualités exceptionnelles de Jaâfar et de sa vertueuses femme Asma qui joua un rôle important dans l'organisation des femmes de la caravane.

Bien que les conditions matérielles de l'exil fussent satsfaisantes, Jaâfar et ses compagnons étaients chagrinés chaque jour par les mauvaises nouvelles provenant de la MEcque où les musulmans restant eurent à subir toutes sortes de supplice etd 'agression et certains d'entre eux durent même succomber et tomber en martyr.Ainsi, la nouvelle des premiers martyrs de l'IslamYasser et Someyya, père et mère de Ammar, leur parvint et leur annonça que leur épreuve était , de loin, bien minime relativement à celle de leurs frères demeurant à la Mecque. Et les mécréants de la Mecque, qui entretenait de très bonnes relation commerciales avec l'Abyssinie, pouvaient-ils rester les bras croisées devant l'essor de l'Islam et sa diffuson hors de la Mecque?

Les évènements contredirent bien ceci.

Démarche pour l'extradition
Les têtes pensants de l'idolâtrie mecquoise devinrent de plus en plus inquiètes des nouvelles provenant de l'Abyssinie et commencèrentà douter de l'efficacité de toutes leurs tentatves d'étouffer la voix de la nouveklle fo à la Mecque alors qu'elle commencait à s'élever aux pays d'outre mer !

Ces vieux commercants se rendirent aussitôt compte du grand risque d'un retour soudain de la situation au profit des musulmans.Dans une réunion à "Dar Ennadoua" qui jouat le rôle de parlement local,le splus importants chefs de Qoraich dscutèrenet la situation et se dirent : à quoi bon toute cette répression organisée contre les musulmans de la Mecque alors que le grand danger peut à tout moment provenir du grand royaume Abyssin où les musulmans éxilés commencent à s'organiser et à prendre du poids?

Ils décidèrent alors de compléter leur programme d'anéantissement de l'Islam, commencé déjà par les tortures, les assassinats et le grand siège de Banou Hachin.Ils se mirent alors d'accord sur une démarche auprès du roi d'Abyssinie pour l'extradition des musulmans éxilés.

Les chefs de la Mecque désignèrent un vieil ami du roi Négus, qui n'atait autre que amre ibn âass, comme émssaire.Ils le chargèrent de convaincre le roi d'Abyssinie d'extrader tous les musulmans réfugiés et de le ramener tous en geôle.

Les mécreants pensèrent ainsi en finr avec l'Islam puisque cette démarche allait couper l'autre racine de la nouvelle religion, racine qui semblait être bien loin de leur portée.

Amre ibn âass n'était pas un émissaire ordinaire.Non seulement il était un vieil ami du roi d'Abyssinie mais aussi il était célèbre par sa malice.En effet, il était réputé pour être l'un des quatres hommes les plus malins d' arabie. C'etaitun personnage fertile en fourberie, ruse, et en stratagème. "Il était un des hommes profondément retors et traîtreusement doubles, qui ne se lassent jamais prendre aux amorces du présent ni aux leurres d'aucun attachement ..."

L'histoire de l'Islam témoigne qu'une telle description de cet homme ne relève d'aucune exagération puisque le long de plus cnq décennie suivant cette missionen Abyssinie, il excella par des démonstrations éclatantes de ses qualités de grand retors!

Les préparatifs de la mssion témoignent déjà que le choix de amre ibn âass par le chef des mécréants auraient pu être une garantie suffisante de la reussite de leur démarche sce n'était la forte personnalité et les qualités exceptionnelles de Jaâfar.

En effet, amre s'était fait accompagné par l'homme le plus charmant et le plus célèbre de Qoraich qui n'était autre que Oumara ibn Walib.Dans le précedent livre de cette série nous avons déjà fait connaissance de cet homme déjà proposé par les chefs des mécréants à Abou Talib en échange de la livraison de son neveu, Le Prophète (swas) .

Sans doute, amre voulait compenser sa laideur par le charme de oumara! En plus, il n'avait pas omis de s'assurer la symphatie de toute la cour royale de Négus et de tous les patriarches de l'eglise d'Abyssinie en portant avec lui des cadeaux de grande valeur.Dieu , à Lui pureté, dit bien dans le saint Coran: "...Et ils rusent, Et Dieu leur oppose Ses astuces! est-il que Dieu est le meilleur des astucieux" ( Sourate 8 verset 30) Dans la cour de Négus

Dans la cour de Négus
Arrvés au palas royal d'Abyssinie, les envoyés de qoraich entamèrent leur démarche par la distribution généreuse des cadeaux qu'ils avaient amenés.Les patriarches de l'église et les hommes de la cour royale furent enchantés de recevoir ces cadeaux de très grande valeur que les richard de la Mecque avaient généreusement sacrifiés pour atteindre leur objectif politique .

Toutes les conditions semblaient être réunies pour obtenir le consentement du roi Négus: une sympathie générale pour "la cause qoraich" fini vite par gagner la cour royale; et les plus proches du roi n'épargnèrent aucun effort pour convaincre leur souverain que les "arguments" de amre étaient irréfutables; sous-entendu -bien sur- que les cadeaux irresistibles !

Le roi Négus, pieux et scupuleux qu'l était, ne se laissa pas duper par sa cour et il convoqua amre pour entendre ses allégations.Amre et ses complices entrèrent dans l'enceinte de la cour en déployant toute la pompe possible.Mais Négus était vraisemblablement l'un de ces grands hommes de la foi qui méprisaient les pompes et le sparades.Il s'adressa à son visiteur et lui demanda les véritables mobile de sa visite.

amre répondit alors: "O sire ! certains vils et hérétiques de notre tribu ont trouvé refuge dans l'Abyssinie.Non seulement ils ont boudé la religion de leurs ancêtres, mais ils ont même dédaigné de se convertir à la religion du roi.Et ils insistent insolement à prétendre suivre une nouvelle religion que ni nous, ni votre majesté ne puisse reconnaître.Et nous venons de la part des chefs de Qoraich pour obtenir leur extradition afin de les punir"

En faisant allusion à la religion du roi amre essaya de provoquer les sentiments profondement chrétiens du roi Négus.Mais là encore, la fourberie de ce retors d'arabie achoppa sur la clémence et la magnanmité du pieux souverain qui répondit avec sagesse: "Comment pourrait-je livrer des gens qui ont cherché refuge chez moi ? De toute façon, je vais les interpeller et si je me rends compte de la fausseté de leur doctrine, je vous les livrerai; snon je les laisserai vivre chez moi en paix"

Le roi d'Abyssinie ordonna ensuite la convocation des réfugiés pour entendre leur plaidoyer.Bien que désappointé par la position impartiale du souverain, amre était loin d'être désemparé et l commenca aussitôt à préparer une nouvelle tactique plus effcace. Oui! La culture religieuse relativement riche de ce grand voyageur était son carquois inépuisable.Mais Jaâfar lu aussi, était un homme de très haute culture et l'épreuve qu'il avait à surmonter était une occasion précieuse pour démontrer la grandeur de la religion qu'il représentait.bref, c'était le grand duel entre la fourberie et la ruse de l'incrédule,d'un côté, et la vérité habile et subtile de l'homme de fo , du côté adverse .

Une plaidoirie hstorique
Depuis leur entrée dans l'enceinte de la cour royale, les musulmans durent faire face à une épreuve inattendue. En effet, le protocole royal de l'époque imposait à tous les sujets du roi de se prosterner dès qu'ils se presentent devant lui.

Tous les hommes de la cour ainsi que ceux de la délégation mecquoise se prostèrnèrent dès qu'ils aperçurent le roi Negus; mas Jaâfar et ses compagnons se tinrent debout en tout fierté et s'attirèrent d'ores et déjà le regard étonné du souverain abassin. Celui-ci ne cacha pas son indignation de leur attitude d'apparence arrogante et leur demanda:

"Ne prosterniez -vous pas donc?"

"Nous ne prosternons que devant Dieu!" repondit Jaâfar

"Que veux tu dire ?"demanda Négus

"O sire!" retorqua Jaâfar. "Certes Dieu nous a envoyé Son messager et nous a interdit de se prosterner pour quiquonque autre que lui, et nous a ordonné de faire la prière, de s'acquitter de l'aumône légale(zakat)..."

Inquiet du cours de la discussion, amre se précipita de lancer une premiere offensive qu'il avait bien préparée d'avance et s'écria malicieusement: "Ils osent s'opposer à la religion du roi!"

Mais Négus lui fit signe de se taire et demanda à Jaâfar de continuer son discours

"O sire! dis Jaâfar "Nous étions un peuple d'ignares : Nous adorions les idoles, mangions les cadavres des animaux, commettions toutes les turpitudes, trangressions tout lien de parenté ou voisinage.Le s plus forts d'entre nous usurpaient les droits du plus faibles, jusqu'à ce que Dieu nous envoyat un messager qu'il avait choisi parmi nous et dont nous connaissions parfaitement les aieux, la sincérité et la probité... Il nous a rappelé vers Dieu pour reconnaitre son unicité et l'adorer et rejeter définitivement nos anciennes croyances et les idoles que nous et nos ancêtres avaient longtemps adorées.Notre Prophète (swas) nous a ordoné:

-de ne dire que la vérité

-de restituer les droits et dépôts des gens

-la bienfaisance envers les parents et les voisins

-arrêter toute sorte de prévarication et d'éffusion de sang.

-il nous a interdit les turpitudes, le mensonge et le faux témoignage, l'extorsion des biens des orphelins et l'accusation infondée des femmes

- il nous a ordonné aussi d'adorer Dieu, l'Unique, sans lui associer rien d'autre, de faire la prière,d e s'acquitter de la zakat et de jeuner le mois de Ramadhan

Nous l'avons cru ,Sire,et nous l'avons suivi dans tous ce qu'il nous a apporté de la part de Dieu . Nous avons vénéré Dieu, Tout Seul sans rien Lui associer. Et c'est alors que les notres nous infligèrent toutes sortes de troture et de supplice dans l'espoir de nous ramener à l'idolatrie.

Lorsque nous fûmes débordés et notre résistance arriva a bout , nous avons choisi votre pays comme terre d'asile et nous avons cru bon de vous préférer sur tout autre choix,espérant ne jamais subir d'injustice chez vous"

Le roi Négus , à la fos surpir et enchanté par l'éloquence et la force de l'argumentaire de jaâfar ,se retourna à amre, le foudroya d'un regard accusateur et lui fit savoir qu'il devait désespérer de le voir extrader les réfugiés musulmans,amre n'en fut nullement désarmé et il lanca l'une de ces flèches dont lui seul en connaissait le secret! En effet, la contre-offensivede amre consistait à susciter les sentiments relgieux du souverain chrétien en lui révélant que le COran contient une version de l'histoire de la naissance de Jésus, autre que clle relaté dans la bible.

Négus s'empressa alors de demander des éclaircissements à propos de la version coranique de l'histoire la plus importante aux yeux des chrétiens; Jaâfar n'en fut aucunement embarrassé; et, tout confiant en la justesse de sa position, il récita toute l'histoire de la naissance de Jésus (as) dans la sourate Maryam :

"16. Mentionne , dans le livre (le Coran),Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu Oriental

17 Elle mit entre elle et eux un voile.Nous lui envoyames Notre Esprit ( Gibrail), qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait

18 Elle dit : "Je me réfugie contre toi auprés de Tout Miséricordieux.Si tu es pieux, (ne m'approche point)

19 Il dit :" Je ne suis qu'un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur"

20 Elle dit :" Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis pas prostituée?"

21 Il dit: "Ainsi sera-t-il! Cela M'est facile, a dt ton Seigneur! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est une affaire déjà décidée"

22 Elle devient donc enceinte (de l'enfant), et elle se retira avec lui en un lieu éloigné

23Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au trons du palmier, et elle dit: malheur à moi! que je fusse mort avant cet instant! Et que je fusse totalement oubliée!"

24Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle, (lui disant) "Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source"

25 Secoue vers toi le trons du palmier: il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres

26 Mange donc et bois et que ton oeil se réjouisse! Si tu vois quequ'un d'entre les humains, dis (lui) "Assurément, j'ai voué un jeune au Tout Miséricordieux: je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être Humain"

27 Puis elle vint auprès des siens en le portant ( le bébé) .Ils dirents "O Marie, tu as fait un chose monstrueuse!"

28 "Soeur de Haroun, ton n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une prostituée"

29 Elle fit alors un signe vers lui ( le bébé).Ils dirent : comment parlerions-nous à un bébé au berceau?"

30 Mais (le bébé)dit " Je suis vraiment le serviteur d'Allah.Il m'a ordonné le Livre et m'a désigné Prophète

31 Ou que je sois, Il m'a rendu béni; et Il m'a recommandé, tant que je vivri , la prière et la zakat;

32 et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux

33 Et que la paix soit sur moi le jour où je naquiq , le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant "

Ayant entendu ces paroles divines, le roi Négus ne pu se contenir. Il se releva debout et s'écria avec enthousiasme: "Il est certain que ce que vous dites et ce qu'a apporté Jésus émanent d'une seul niche ! "

Puis il rétorqua vers la déléguation mecquoise et dit d'un air solennel et cétagorique : "Jamais , je ne vous les livrerai; plutot, je les defendrai"

Puis il ordonna à ses serviteurs de restituer tous les cadeaux de amre en disant que c'etait une sorte de pot-de-vin et qu'l n'accepterait jamais une telle corrupton.

Amre n'en fut pas tellement désemparé et il décida de jouer sa dernière caret qui traite toujours du même sujet : Jesus! Il s'adressa à Négus en manifestant son grand étonnement de la décision du roi et s'exclama : "O sire! Ces gens ne méritent aucunement votre magnanimité! savez-vous qu'ils prétendent que Jésus n'était qu'un esclave?!"

Ici , la malice de amre avait atteint sa plénitude puisque, désespéré de ganger la bataille par l'arme de la discorde théologique, ild écida de tenter sa chance par le biais d'un jeu subtil de mots!

En effet, le terme esclave dans la langue du cransignifie a la fois serviteur, sujet et homme dévoué. Dans le cadre de cette conception, tout homme est donc un esclave de Dieu et doit consolder ce lien de soumission par les pratiques et les rites religieux.Non seulement Jésus, mais tout prophète est supposé avoir atteint la plénitude de la soumission de Dieu : Les Prophètes sont donc les esclaves de Dieu par ecxellence!

Intrigué par cette nouvelle accusation de amre, le roi Negue deamnda à Jaâfar des explications sur le prétendu esclavage de Jésus. Jaâfar répondit d'une manière explicite en s'inspirant des versets coraniques " Jésus est bien l'esclave, le messager et l'Esprit de Dieu. Il est la parole que Dieu donna à Marie, la sainte verge (as) pour en faire un enfant magnifique"

Le roi Négus fit un pas en avant et à l'aide de sa canne il traça un petit trait sur le sol et dit à Jaâfar:

" Par Dieu,Jésus ne dépasse ce que vous dites que par ce trait! Retourne auprès de tes confères , vous êtes en paix et en sécurité sur ma terre!

Ainsi , le complot de amre échoua et le rêve d'extradition se dissipa.La déléguation mecquoise retourna, chez elle bredouille .

Un bon séjour
Parler d'un asile politique pour les musulmans réfugiés en Abyssinie pourrait paraître quelque peu abusif, vu la nouveauté du concept d'asile politique et la compléxité de la situation de ces réfugiés qui avaent eu l'occasion de vivre librement sous l'autorité du roi Négus et jouir de son hospitalité et de l'amabilié dupeuple abyssin. Les conditions étaient si favorables à jaâfar et ses compagnons, qu'ils se sentaient dans leurs propres pays et ils se permirent meme la prédication de l'Islam parmi lapopulation autochtone.Et l'Islam s'y propoagea sûrement et sans grands problèmes.

Les nouvelles arrivant d'Arabie se succédèrent et les musulmans d'Abyssinie durent souffrir d'apprendre que el Prophète (swas) et ses fidèles à ses côtés avaient à subir les grandes épreuves de l'Année de la Tritesse. Ensuite, leur soulagement fut général lors de l'arrivée des nouvelles de la hijra et la fondation du premier Etat Islamique de l'Histoire

Les nouvelles des grandes batailles du Prophète (swas) contre les qoraich n'avaient pas tard à retentir chez jaâfar et les siens.Après avoir fêté la grande victoire de la bataille de Badr, ils avaient eu à le deuil d'un grand nombre de fdèles compagnons du Prophète (swas), massacré lors de la bataille d'Ohod.

Certes, la nouvelle la plus difficile à supporter fut le martyr de Hamza (ra), l'oncle du Prophète (swas) , et les atrocités et sauvageries commises sur sa dépouille par hind(la), la femme d'abou sofiane et la mère de moawiyya dont notre cher lecteur a déjà fait connaissance à travers la sére précédente: " Aves les Infaillibles".

Toutes fois, les nouvelles qui parvinrent après la bataille de Ohod furent réconfortante et les messagers du Prophète (swas) aux différents souverains limitrophes de l'Arabie annoncèrent la portée mondiale du message de l'Islam.

Mais parmis toutes ces dernières nouvelles, la plus réconfortante fut celle del'arrivée de l'envoyé spécial du Prophète (swas) chez le roi Négus pour l'appeler officiellement à se convertir à l'Islam

essage du Prophète à Négus
Message au roi Négus
L'envoyé du Prophète (swas) auroi d'Abyssinie était Amre ibn Omeyy Eddhamry. Dès son arrivée, il fut reçu par Jaâfar qui l'accompagna aussitôt au palais royal.Le roi Négus les accueillit chaleureusement et déplia la lette du Prophète (swas) , et lut :"

"Au Nom de Dieu , Le Très-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

De Muhammad , le Messager de Dieu

A Négus, le roi d'Abyssinie

Salut à vous.

Louange à Dieu , et témoignage qu'il n'y a point d'autre dieu que Lui, le souverain, le Très saint, le Pacifique, le Croyant et le Dominant .Et j'atteste que Jésus, fils de marie est l'esprit de Dieu et Sa parole qu'il jeta à la Sainte Marie, la vierge vertueuse et vénérable.Celle qui fut enceinte de Son esprit tout comme Adam fut crée de Sa main.

Par ailleurs , je vous invite à reconnaître de Dieu l'Unique qui n'a point d'associé et à la persévérance sur la voie de l'obédience à Lui, à me suivre et à croire fermement à ce que je vous appelle, vous et vos fidèles, vers Dieu,à Lui puissance et Majesté .Est il que j'ai bien communqué et je n'ai épargné point de conseil.Acceptez donc mon conseil"

Le roi Négus ne fut nullement étonné par le contenu du message du Prophète (swas) puisqu'il avait déjà eu l'occasion de bien connaître les prncipes fondamentaux de l'Islam de la bouche de l'illustre ambassadeur Jaâfar.Toutefois, il est vraisemblable que , jusqu'alors, le roi abyssin n'avait pas jugé nécessaire de se convertir à l'Islam puisque aucune invitation formelle en ce sens ne lui avait parvenu auparavant.Cependant avec l'arrivée de ce nouveau message, il se rendit compte que l'heure de la vérité vient de sonner dans sa propre cour royale.

Le roi Négus ne tarda pas à manifester sa grandeur d'âme et sa magnanimité qui firent de lui un honneur éternel pour toute l'Afrique: Dès qu'il acheva la lecture de la lettre , il descendit de son trône, s'assit à même le sol, posa la lettre sur sa tête en signe de grand respect et ordonna à ses serviteursde lui apporter un coffret d'ivoire dans il déposa le document prophétique et dit : "L'Abyssinie restera dans le bonheur tant que cette lettre demeure bien gardée chez son peuple"

C'etait alors que l'envoyé du Prophète présenta au ro Négus une deuxieme lettre dans laquelle la permission du retour des musulmans vers leurs pays, fut officiellement sollicité par le Prophète (swas) après le constat de la consolidation du nouvel Etat islamique de Médine

Le Retour victorieux à Médine
Le Retour victorieux
Dès que la nouvelle du proche retour au pays sa propagea, les musulmans exilés en furent comblés de joie et ils commencèrent impatiemment à préparer leur retour tant attendu.

Le roi Négus saisit l'occasion pour démontrer sa sympathie pour l'Islam et son Prophète (swas) et insista pour que le retour des exilés fût accompagnés des plus grands honneurs.

Plusieurs navires furent préparés au voyage, et ils furent chargés de cadeaux de grande valeur que le roi Négus destina au Prophète (swas).Jaâfar et ses compagnons furent aussi accompagnés par une déléguation royale portant les meilleurs voeux du souverain abyssin au Prophète (swas).

Aves la levée des ancres et le départ des voiliers vers la terre d' Arabie, Jaâfar et ses compagnons arrivèrent difficilement à contenr leurs sentiments de joe et de nostalgie et passèrent tout leur voyage à chanter pureté et louange pour le Seigneur des mondes qui leur facilita un tel retour victorieux .

L'histoire de l'islam ne fut nullement une série d'évènement joyeux .Les moments difficiles et les épreuves ont toujours occulté les rares moment de joie ou de satisfaction matérielle que les musulmans ont pu réalisés.

Cependant ce qui a éternisé le moment de retour de Jaâfar , et ses compagnosn chez le Prophète (swas), c'est qu'il coincida avec l'un des rares moment joyeux dont le Prophète (swas) pu jouir, après la catastrophe de la guerre d'Ohod. Ce fut l'occasion de la conquête des forteresses de Khaybar qui mit fin à tous les complots mijotés par les juifs qui y avaient trouvé refuge.

Notre cher lecteur a déjà eu l'occasion de connaître l'histoire de cette grande conquête que nous avons relatée dans les deux premiers numéros de la série " Avec les Infaillibles". Ici, précisons seulement que cette grande victoire militaire permit de mettre en évidence la juste valeur de deux grandes images illustres de l'Islam : ALI, Fils d'Abou Taleb (as), le concurrent de Khaybar et son frère Jaâfar, le premier ambassadeur du Prophète(swas) qui arriva le jour même de cette conquête.Le Prophète (swas) en fut doublement cpomblé et il ne cacha pas sa grande joie à ses compagnons lorsqu'il leur dit :

"Je ne sais vraiment pas par quoi je suis le plus comblé de joie : par la victoire de Khaybar ou par l'arrivée de Jaâfar!"

Le Prophète (swas) réserva à Jaâfar un accueil historique. Et il tint à lui faire part du grand honneur que Dieu- à Lui pureté- lui réserva:

Bien que Jaâfar , à cause de sa mission en Abyssinie, fut privé de la participation à la grande émigration vers Médine ( Hijra) il fut considéré par Dieucomme mouhajir (éxilé pour l'amour de Dieu)non seulement vers l'Abyssinie mais aussi vers la Médine.

En effet, le Prophète (swas)s'adressa à Jaâfar après l'avor embrassé chaleureusement et lui dit : "Certes, Jaâfar et ses compagnons ont vraiment réalisé deux hijras: L'une vers l'Abyssinie et l'autre vers La Médine"

Le sacrilège
Nous avons signalé plus haut que le Prophète (swas)envoya des emissaires à tous les souverains des pays limitrophes de l'Arabie pour les inviter à se convertir à la religion de Dieu.Le gouverneur de Bosra, vassal de l'empereur de Byzance, était l'un de ces souverains qui eurent l'occasion de devenir les premiers musulmans de leurs peuples, et par là l aurait pu être l'un des premiers prédicateurs de la religion de Dieu dans son territoire.

Contrairement à la réaction très subtile de l'empereur byzantin Héraclius qui résidait à Damas et qui eut la précaution de manifester une position quasiment neutre vis-a-vis de l'Islam, le souverneur de Bosra, bien que vassal de l'empereur romain , ne fut pas aussi prudent que lui et osa commettre l'acte le plus abomnable qu'un souverain puisse commettre : Tuer l'émssaire du Prophète (swas).

Sur tous les plans, et quelquesois l'angle sous lequel on l'analyse, ce crime était ,même bien avant cette époque, unanimement condamnable.

Le Prophète (swas)ne pouvait donc pas permettre d'opposer à ce sacrilège ignoble sa clémence habituelle. En faite, ben que le rapport des forces fût en faveur de l'ennem, il fallait bien réagir vigoureusement et chater ce despote criminel.

Une expédition punitve et éducative
Le Prophète (swas) décida donc de réagir rapidement; et l ordonna aussitôt la constitution d'une armée capable d'infliger au gouverneur de Bosra le chatiment qu'l méritait.Ce fut au mois de Joumada Al Awwal de la 8 ème année de l'Hégire.

C'était donc bien avant la conquête de la Mecque et l'augmentation considérable de l'effectif des combattants musulmans.

Malgré l'alerte général, l'expédition ne put réunir que trois mille combattant; mais ils étaient tous assez motivés pour batte un ennemie pluseurs fois plus nombreux. Sans doute, le Prophète (swas) comptait sur la bravoure et la hardiesse de cette petite armée qui avait à combattre une armée dont l'effectif était d'habitude de dix à onze milles hommes. Et il était clair qu'aucun autre élément que le soutien de Dieu n'était escompté par l'organisateur de cette expédition, pusque même l'effet de surprise n'était pas possibles vu l'abondance des hypocrites à Médine, ces hypocrites dont les intérêts commerciaux avec Bosra et la Syrie constituaient un mobile suffisant pour leurs trahison.

Le Prophète (swas) désigna Zeyd ibn Hartha comme commandant en chef de l'expédition,Jaâfar ibn Abi Taleb comme premier vice commandant et Abdollah ibn Rawaha comme deuxième vice commandant . Le deuxieme devant succéder au premier si celui-ci est tué; le troisième devant de même succéder au deuxieme au cas échéant.

Cette organisation du commandement de l'expédition était ses précédant. Ce qui démontre que le Prophète (swas) s'attendait, quand même , à une mauvaise surprise.

Le caractère punitif et dissuasif de cette campagne militaire n'avait rien diminué de son contenu instructif et éducatif pour l'ensemble de l'élite combattante musulmane participant soit directement au combat ou aux préparatifs et à l'encadrement général et de la mobilisation.

En effet, c'était la première fois qu'une armée arabe osait affronter les redoutables troupes de l'empire Byzantin, la première superpuissance de l'époque , celle qui venait infliger à son rival, l'empire sassande, une défaite singlante .

En outre , c'était la première bataille contre un ennemi se réclamant du christianisme. A ce titre, le Prophète (swas) ne manquait pas de recommander aux combattants musulmans quelques précautions qui restèrent ensuite gravées dans les mémoires de ses successeurs comme il nous est rapportés dans les manuels d'Histoire.

Ainsi, lorsque le Prophète (swas) fit ses adieux aux combattants, il les exhorta en disant entre autre: "Je vous recommande la piété et la crainte de Dieu. Combattez, au nom de Dieu, votre ennemi et l'ennemi de Dieu. Vous allez trouver des hommes qui s'étaient isolés des gens et renfermés dans les monastères; ne les dérangez donc point . Ne tuez ni femme, ni enfant, ni vieillard. Ne coupez point d'arbre et ne détruisez aucune construction..."

Bref, ces recommandations s'opposaient à toutes les coutumes de l'époque. Coutumes que , ni chrétiens ni paiens n'avaient jusqu'alors pensé à abandonner ou même condamner.

Avec cette expédition, d'apparence punitive mais dans les véritables perspectives était éducative, notre Maitre Muhammad (swas) s'assura de laisser après lui des règles de guerre propres à l'islam et dignes d'être applées les règles de la guerre sainte ( Jihad) et que l'on peut résumer dans deux qualités fondamentales : les défensives et l'humanisme.

Enfn ,le 27 Joumada Al Awwal, l'expédition partit en direction de la syrie avec l'espoir de reussir à infliger une coorection au gouverneur de Bosra.En réalité, le fait même d'organiser une telle expédition punitive, était - à lui seul- suffisant pour rétablir la dignité et l'image de marque des musulmans après l'offense ignoble du gouverneur de Bosra. A ce titre , on peut dire que l'expédition avait déjà atteint la majeure partie de son objectif avant même le début des hostilités.

L'épopée de Môta
Bien avant le départ de l'expédition musulmane, les nouvelles parvinrent aux byzantins qui prirent l'affaire trop au sérieux et décidèrenet de porter un coup mortel à la force militaire musulmane, vraisemblablement surestimée. Très rapidement une armée impériale de 200 000 soldats professionnels fut mobilisée. Théodore, le frère de l'empereu héraclius, commanda lui-même cette armée et se dirigea à la rencontre des troupes musulmanes.

Arrivées sur les lieux, les musulmans furent surpris par la grande mobilisation des byzantins et comprirent qu'il ne s'agissait plus d'une expédition punitive limitée mais d'un choix entre le martyre certain et ine retraite , plus réaliste mais sans aucun honneur.

L'existence du trio : Zyed, Jaâfar et abdullah à la tête de l'expédition transforma cet évènement en une grande épopée, unique dans les annales de l'histoire. en effet, bien que la retraite semblât être les choix le plus raisonnable, les commandants musulmans choisirent le raccourci le plus court vers le Paradis! Ils décidèrent donc de combattre cette armée cent fois plus nombreuse sans toutefois manquer de croire à leur chance que le terrain: il s'agissait d'infliger à l'ennemi le plus de pertes possibles.Et pour cela ils choisirent un terrain de combat qui convenait bien à leur petit nombre. c'était un lieu appelé mota, situé vers le sud-est de la mer morte ( en Jordanie actuelle)

Les deux armées étaient tres motivées : l'une enchanté par sa supériorité numérique écrasante et l'autre sublimée par une impatience d'en finir avec une vie qui ne faisait qu'ajourner la rencontre des biens-aimées au Paradis.

Sans minimiser l'impatience d'aucun autre héros de cette épopée eternelle il est légitime de croire que Jaâfar esperait depuis le début ne pas revenir vivant de cette expédition et il avait plusieurs fois raisons pour être,parmi tous les partcipants à l'expédition, le plus motivé pour le martyre. En effet , le long de son séjour en Abyssinie, il avait du porter le deuil des plus cher : a commencer par abou Taleb (ra) , le premier protecteur du Prophète (swas) et passant par son oncle Hamza, son défenseur le plus courageux et le plus brave.

Le déroulement de la bataille peut confirmer ce que nous venons d'avancer . Zeyd lança l'ordre de l'attaque et la petite armée musulmane plongea dans la mer de fer et d'acier.La couleur rouge des tuniques byzantines offrit à la batalle l'aspect d'une mer de sang engloutissant des petits voiliers qui , rassemblés par une détresse collective, essayaient de se coller les uns aux autres comme pour empêcher leur naufrage inéluctable.

La bravoure de Zyed enflamma l'ensemble des combattants musulmans. Et il était clair pour tous que leur commandant ne voulait aucunement sortir viavnt de la bataille puisqu'il s'était jeté, l'étendard à la main,en plein coeur de l'armée ennemie. L'attitude suicidaire de Zyed entraina aussitot un explosion éclatante d'un héroisme de Jaâfar qui se précpita derrière Zyed pour empecher la chute de l'étendard de l'Islam qui flechit un instant par l'effondrement de son porteur, déchiré par les dizaines de lances byzantines auxquelles il ne pouvait opposer que son corps.

Dans toute cette épopée, l'épisode signé par Jaâfar se distingua par quelques nuances d'hyper héroisme dont on ne peut retrouver l'équivalent que dans les mythologies et chez les produits des imaginations fertiles de leurs auteurs.

Jaâfar prit l'étendard par une main , brandit son épée d'une autre et commenca à défier les soldats ennemis qui , bien que pris de panique, étaient repoussés en avant par des flots des dizaines de milliers d'autre derrière eux. Ainsi sous la pression de lignes arrières, les soldats de la ligne frontale byzantine commencèrenet à renfermer le cercle autour de Jaâfar et quelques uns de ses braves compagnons .

Jaâfar sauta de son cheval sur terre pour combattre à pied, et commenca à improviser quelques vers de poésie qui retentirent partout dans le champ de bataille et galvanisèrent les troupes musulmanes qui ne virent alors plus riendevant elles que la voie du Paradis:

"... Plût à Dieu le Paradis;

Dans l'Immédiat;

Quel délice infini;

Doux et froid;

et voila ces byzantins;

leur supplice est certain;

Incrédules et mécréants;

Du et doive leur rencontre ;

Les maudire et les combattre..."

Cette bravoure inouie de Jaâfar ne pu se poursuivre tres longtemps sous cette forme lyrique; l'image sobre et irréductible du chevalier de Bani Hachim reprit surface pour occulter celle du poète hardi. Mais tout cela va s'estomper aussitôt devant la scène sublme du dévouement du commandant musulman qui , démembré de sa man droite, sait fermenet l'étendard par sa amin gauche pour que ses fidèles ne vissent pas un instant le symbole de leur résistance fléchir et l'image de leur dignité flétrir.

L'ennemi comprit alors l'importance de l'étendard. D'innombrables sabres convergèrent vers la prise de Jaâfar et lui coupèrent la main gauche. Mais ce chevalier paradisiaque ne désespéra pourtant pas et il embrassa l'étendard de toutes ses forces par ses bras sanglants jusqu'à ce que le coup de grâce lbérat définitivement son âme pur de son corps déchiqueté et lui permit d'aller retourver les siens au Paradis.

L'étendard de l'Islam se vit redressé par Abdullah , le 3ème commandant qui en tarda pas à retrouver les siens, au Paradis, là où il esperait. C'est à cet instant que la bataille changea d'identité et l'épopée paradisiaque laissa sa place au génie mlitaire d'un commandant nouvellement convertis à l'Islam mais d'une renommé guerrière exceptionnelle: c'est Khalid ibn Wlid

Dès le martyre du 3ème commandant, Khalid fut désigné par les musulmans pour diriger la bataille qui avait déjà atteint des objectifs.

Kahalid était l'un de ces chefs de guerre qui étaient plus soucieux du résultat de la bataille que de la manière dont elle se déroule. Ainsi, il réalisa vite que même avec la mort d'une dizaine debyzantins contr ele martyre d'un seul musulman, dans quelques heures, il ne resterait plus personne autour de l'étendard de l'Islam. Il concentra , alors, ses efforts sur la préparation d'un retrait couvert.

La tombée de la nuit vnt aussitot au secour du plan de Khalid; Et ce fut alors le retrait très organisé des troupes musulmanes. A la levée du jour, la surprise des byzantins fut tout grande: Au lieu de la petite armée musulmane, recroquevillée sur ses positions défensives, ils ne virent que quelques leurres nocturnes et les restes dun campement déserté!

L'armée byzantine n'eut pas l'audace de se hasarder à la poursuite des troupes musulmanes déjà disparues dans le désert...

Deuil à Médine
Bient avant l'arrivée de Khalid et ses troupes àMédine , la nouvelle de l'epopée de Mota était déjà parvenue au Prophète (swas). En fait, l'importance de la bataille et le rang exceptionnel de ces martyrs firent d'elle le sujet d'un message spécial apporté par l'Ange Djibrail de la part du Seigneur des mondes.

La bravoure et le dévouement exceptionnel de Jaâfar récompensés d'une manière tout aussi exceptionnelle: Il fut révélé au Prophète (swas) que Dieu , à Lui purté, avait compensé à Jaâfar le sacrifice de ses deux mains, par deux ailes à l'aide des quelles il pourrait voler dans le Paradis, tout comme un ange! Depuis lors, Jaafar fut surnommé " L'homme aux deux ailes" ou encore "Taiar" (l'homme volant )

Dès la réception de la nouvelle, notre maître Muhammad (swas) alla à la mosquée de Médine ou il annoça le martyre des vaillants commandants de l'expédition et décrivit le déroulement de la bataille devant une assistance doublement attristée : Par la perte de ces grandes personnalités et pour avoir raté une telle occasion de sublimation!

Ensuite , Le Prophète (swas) se précipita vers la maison de Jaâfar pour devancer la nouvelle de martyre de son cousin.

L'attitude du Prophète (swas) envers les enfants de Jaâfar et ses larmes qu'il ne put contenir, annoncèrent la trite nouvelle pour Asma qui demanda aussitôt au Messager de Dieu si son mari fut bien tué à la bataille ! Le Prophète (swas) luirévéla l'histoire du martyre de Jaâfar et la récompense exceptionnelle auquel il eut droit. Et il partit aussitôt chez sa fille Fatima (as) pour lui recommander d'aller soutenir la famille de Jaâfar .

Les troupes musulmanes ne tardèrent pas à rejoindre Médine; et les combattants n'en eurent jamais assez de raconter toutes les épisodes de l'épopée de Mota et de faire l'éloge de leur commandant martyrs et particulièrement de celui dont le surnom reste toujours gravé dans les mémoires des vertueux: "Jaâfar aux deux ales " Plutot pourrait on le surnommer " le paradisiaque aux deux ailes"


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