L'ISLAM MODERE, EN D'AUTRES TERMES, LE VERITABLE ISLAM SEUL L'AMOUR PEUT VAINCRE LE TERRORISME
SEUL L'AMOUR PEUT VAINCRE LE TERRORISME Dans le Coran (Sourate as-Sajda, 9), Allah révèle qu'Il insuffla Son esprit à l'homme, Sa création et qu'Il a fait de l'homme Son successeur sur terre (Sourate al-An’am, 165). Une des différences les plus importantes entre l'homme et les animaux est que l'homme a été créé à la fois avec des désirs terrestres et une conscience. Chaque personne est dotée de désirs qui le poussent au mal, ainsi que d'une conscience qui l'incite à l'éviter.
De même que ces agréables attributs inspirés par cette conscience, c'est-à-dire amour, sacrifice, compassion, humilité, affection, honnêteté, fidélité et gentillesse, il possède également des tendances destructrices et répréhensibles, découlant de ses désirs terrestres. Grâce à cette conscience, cependant, le croyant peut distinguer le bien du mal et choisit ce qui est moralement bon. Une forte croyance en Allah ainsi que sa crainte de lui, la foi en l'au-delà, la peur intense des interminables tourments de l'enfer et la convoitise du paradis, tout ceci le tient à distance des tentations de ses désirs terrestres. En conséquence, il se comporte toujours bien envers les gens, pardonne, répond à la cruauté par le bien, aide les nécessiteux et fait preuve de compassion, d'amour, d'affection et de tolérance.
Les terroristes, au contraire, écoutent leur désir terrestre de violence au lieu de leur conscience et peuvent facilement se tourner vers toutes les formes de cruauté. Ils deviennent agressifs, dépourvus d'amour et blessent donc facilement les autres sans le moindre remords. N'ayant aucune crainte de Allah, ils ne connaissent pas la morale de la religion, et ne la pratiquent pas. Rien ne peut les empêcher de commettre leurs crimes.
En enfermant ses citoyens, les règles dominantes de la société atteignent leurs limites. Grâce à ses unités du maintien de l'ordre, l'état peut protéger partiellement les rues et les espaces publics, et - grâce à un système de justice puissant - prendre les mesures nécessaires pour garantir l'ordre public et la baisse du taux de crimes. Mais comme il est impossible de surveiller chaque individu 24 heures sur 24, il est primordial que les consciences des gens entrent dans l'équation à un certain moment. Quelqu'un qui ne prête pas attention à la voix de sa conscience peut facilement opter pour le crime lorsqu'il est seul ou entouré de personnes du même état d’esprit. Le résultat en est une société d'individus qui mentent volontiers lorsqu'ils l'estiment nécessaire, n'éprouvent aucun remords face au plaisir tiré de profits injustes, et n'ont aucun scrupule à oppresser et exploiter les faibles. Dans une société qui a perdu toutes ses valeurs spirituelles et ne craint pas Allah, il est clair que des mesures purement physiques ne résoudront pas chaque problème. La morale religieuse, par contre, ordonne aux personnes d'éviter les actes diaboliques, même lorsque celles-ci sont seules et qu'elles savent que personne dans cette communauté ne les punira jamais pour leurs méfaits. La personne qui sait que Allah lui demandera de rendre des comptes pour chacun de ses actes, chacune de ses décisions et chacune de ses paroles - et le récompensera en fonction de ceux-ci dans l'au-delà - évitera toujours de faire le mal.
Les organisations terroristes ne peuvent avoir de place dans une société où la population évite le mal de leur propre volonté. Où la morale de la religion prédomine, les problèmes qui donnent lieu à des organisations prônant l'usage de la violence disparaîtront naturellement. Si la société toute entière possède des vertus supérieures comme l'honnêteté, le sacrifice, l'amour et la justice, il n'y a pas de place pour des choses telles que la pauvreté, la distribution inégale des revenus, l'injustice, l'oppression des plus faibles ou les restrictions de libertés. Au contraire, un ordre social qui rencontre les volontés des nécessiteux fera son apparition ; où le riche protège le pauvre et le fort, le faible ; où chacun peut profiter des meilleurs soins de santé, du meilleur enseignement, et des meilleurs systèmes de transport. Là, tolérance et compréhension domineront les relations entre différents groupes ethniques, différentes religions et cultures.
Pour ces raisons, une bonne morale est la clé de la résolution de nombreux problèmes sociaux. La source de cette clé est le Coran, que Allah a révélé en tant que guide pour l'humanité.
... Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes… (Sourate al-Maidah, 32)
L'ISLAM MODERE, EN D'AUTRES TERMES, LE VERITABLE ISLAM Un demi-siècle après que le premier verset ait été révélé au Prophète Mohammed (pbsl), on a assisté à une propagation de l’Islam comme on en a rarement vu. Il s'est propagé de la péninsule arabique à l'ensemble du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord jusqu’à l'Espagne, attirant l'attention de nombreux occidentaux. Selon les termes du célèbre expert Islamique John L. Esposito, "Le plus étonnant dans l’expansion de l’Islam à ses débuts, c’est la rapidité et le succès rencontré. Les érudits occidentaux en sont restés stupéfaits."12 Au cours des siècles suivants, l'Islam atteindra les quatre coins du monde, de l'Indonésie à l'Amérique latine. Aujourd'hui, l'Islam est considéré comme la religion qui se développe le plus, et son milliard d'adeptes représente environ un cinquième de la population mondiale. L'intérêt porté à l'Islam augmenta particulièrement suite aux attentats du 11 septembre 2001.
Le terrorisme vise des innocents, bien que Allah interdise de tuer ne fut-ce qu’une seule personne innocente.
En observant le monde islamique actuel, nous constatons un large éventail de pratiques religieuses, qui diffèrent selon les coutumes et traditions des sociétés, leur héritage culturel et visions du monde. Ceci a mené certains individus à examiner ou essayer de comprendre l'Islam et à s'en faire de fausses idées. Ces différences peuvent uniquement symboliser les valeurs traditionnelles de la société observée, mais ne représentent pas l'Islam lui-même. Le seul moyen de se faire une idée précise de l'Islam est de mettre ces différences de côté et de se tourner vers le Coran, dans lequel l'essence même de la morale islamique est définie, et de se référer aux actes de notre Prophète (pbsl).
Même si les musulmans constituent la majorité d'une communauté, cela ne signifie pas pour autant que le comportement, les positions et les jugements de la majorité sont islamiques, ni qu'ils doivent être défendus au nom de l'Islam. Lorsqu’on évalue la perception qu'un individu ou la communauté a de l'Islam, il ne faut pas l’oublier. Des différences peuvent découler selon les conditions régnantes. La seule manière de déterminer si ces perceptions sont correctes est de se référer au Coran, la source la plus précise de la vérité sur l'Islam, et aux actes de notre Prophète (pbsl).
Il est injuste d'émettre un jugement sur l'Islam et les musulmans sans étudier le Coran pour apprendre si une pratique en particulier y est mentionnée. Etudier le mode de vie d'une seule communauté peut gravement fourvoyer quiconque essaye de comprendre l'Islam et de se faire une idée sur celui-ci. La première chose à faire, c'est d’apprendre l'Islam à partir de sa véritable source. Ensuite, une fois les diverses variantes des quatre coins du monde analysées à la lumière de ces critères, ceux qui pensaient connaître l'Islam, y parviendront pour la première fois, et pourront se libérer des erreurs avec lesquelles ils bataillaient jusqu'ici.
L'Islam interdit le massacre des innocents Selon le Coran, tuer une personne innocente représente un péché capital, et quiconque commet un tel péché subira de grands tourments dans l'au-delà :
… Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet, Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. (Sourate al-Maidah, 32)
Ce verset assimile le meurtre d’un innocent au massacre de toute l’humanité ! Un autre verset exprime l’importance que le fidèle attache à la vie :
Qui n’invoquent pas d’autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie que Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit ; qui ne commettent pas de fornication. Car quiconque fait cela encourra une punition. (Sourate al-Furqane, 68)
Dans un autre verset, Allah fait part du commandement suivant :
Dis : "Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien ; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N’approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu’en toute justice la vie que Allah a fait sacrée. Voilà ce que Allah vous a recommandé de faire ; peut-être comprendrez-vous. (Sourate al-An’am, 151)
Tout musulman qui croit sincèrement en Allah, qui se conforme scrupuleusement à Ses versets sacrés et craint de souffrir dans l’au-delà, évitera de porter tort ne serait-ce qu’à une seule autre personne. Il sait que le Seigneur de l’infinie wustice le récompensera justement pour tous ses actes. Dans l’un des hadiths, notre Prophète (pbsl) dressa la liste des personnes qui déplaisent à Allah :
"Ceux qui agissent cruellement et injustement sur les terres sacrées, ceux qui aspirent à suivre les ignorants, et ceux qui répandent injustement le sang humain."13
L'Islam ordonne aux gens de se comporter avec équité La moralité islamique ordonne aux croyants de se comporter dignement et moralement lorsqu'ils prennent une décision, parlent ou travaillent - en bref, dans tous leurs gestes quotidiens. Les commandements d'Allah dans le Coran et la Sunna de notre Prophète (pbsl) décrivent cette vision de la justice dans les moindres détails. Tous les messagers nommés dans le Coran ont apporté paix et justice à toutes les communautés où ils furent envoyés avec leurs avertissements. Les prophètes ont permis aux fidèles de moins souffrir de la cruauté et du despotisme. Comme Allah l'a révélé dans un verset :
A chaque communauté un Messager. Et lorsque leur messager vint, tout se décida en équité entre eux et ils ne furent point lésés. (Sourate Yunus, 47)
Une des caractéristiques les plus importantes de la notion de justice de l’Islam est que celui-ci ordonne la justice en tous temps, même si la personne concernée est proche et chère. Comme Allah l’ordonne dans un autre verset:
O les croyants ! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux, Allah a priorité sur eux deux. Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, Allah est parfaitement connaisseur de ce que vous faites. (Sourate an-Nisa, 135)
Ce verset indique clairement que, pour un croyant, la richesse ou le statut social de la personne à qui il a affaire n’a aucune importance. Ce qui importe, c’est l’impartialité - personne ne doit être traité injustement - et l’application scrupuleuse des versets sacrés de Allah. Dans un autre verset, il est ordonné :
O les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l’équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes parfaitement connaisseur de ce que vous faites. (Sourate al-Maidah, 8)
Dans ce verset, Allah exhorte les fidèles à toujours agir avec justice, y compris avec leurs ennemis. Aucun musulman ne peut prendre de décision spontanée, sur base du fait que la personne concernée lui a autrefois fait du tort ou l’a laissé dans une situation difficile. Même lorsqu’il s’agit d’un ennemi personnel, si la partie adverse est réellement coupable, tout musulman a le devoir d’agir avec bonté et d’afficher la morale ordonnée par Allah.
Allah a communiqué le commandement suivant aux croyants : "Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables." (Sourate al-Mumtahana, 8) Ici, Il informe les musulmans quant au type de relations qu’ils doivent entretenir avec les autres peuples. Ces versets sont le fondement même de l'attitude d'un croyant envers autrui, fondée non pas sur la nature de la personne concernée, mais sur les révélations de Allah dans le Coran. C'est pourquoi les musulmans aux cœurs purs soutiennent toujours ce qui est bien. Leur détermination à ce propos est révélée en ces termes :
"Parmi ceux que Nous avons créés, il y a une communauté qui guide (les autres) selon la vérité et par celle-ci exerce la justice." (Sourate al-A’raf, 181)
D'autres versets du Coran indiquent au sujet de la justice :
Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit, et quand vous juger entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation que Allah vous fait ! Allah est, en vérité, Celui Qui entend et Qui voit tout. (Sourate an-Nisa, 58)
Dis : "Mon Seigneur a commandé l’équité. Que votre prosternation soit exclusivement pour Lui. Et invoquez-Le, sincères dans votre culte. De même qu'Il vous a créés, vous retournez à Lui." (Sourate al-A’raf, 29)
Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. (Sourate an-Nahl, 90)
Partout dans le monde, des gens sont soumis à de cruels traitements à cause de leur race, de leur langue ou de la couleur de leur peau. Cependant, d’après le point de vue du Coran concernant la justice, l'ethnicité, la race ou le sexe d'une personne est sans importance, parce que l'Islam dit que tous les gens sont égaux. Les termes de notre Prophète (pbsl), "Vous descendez tous d'Adam et Adam est né de la terre,"14 soulignent qu'il n'existe pas de différence entre les peuples. La couleur de peau, le statut social et la richesse ne confèrent aucune supériorité à quiconque.
Selon le Coran, une des raisons pour lesquelles Allah a créé différentes tribus, différents peuples et différentes nations, c’est pour "apprendre à se connaître les uns les autres." Tous sont les serviteurs de Allah et doivent apprendre à connaître les cultures, langues, coutumes et talents différents des uns et des autres. Un objectif de l'existence de différentes races et nations est la richesse culturelle, et non la guerre ou le conflit. Tous les vrais croyants savent que seule la piété - en d'autres termes la crainte de Allah et la foi en Lui - peut donner une certaine supériorité. Comme Allah le révèle dans le Coran :
O hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès de Allah, est le plus pieux. Allah est certes dmniscient et grand-connaisseur. (Sourate al-Hujurat, 13)
Dans un autre verset, Il a révélé que :
Et parmi Ses signes la création des cieux et de la terre et la variété de vos idiomes et de vos couleurs. Il y a en cela des preuves pour les savants. (Sourate ar-Rum, 22)
Les différences raciales et nationales entre les peuples ne sont pas une source de conflit mais bien de richesse culturelle.
L’histoire propose de nombreux exemples où les fidèles se comportent avec une grande justice envers les autres peuples, permettant à l’Islam de se développer à une vitesse incroyable sur un large territoire, incluant l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et même la Péninsule ibérique. Grâce à ces conquêtes, la civilité et la tolérance de la morale islamique ont gagné de nombreuses races, nations, communautés et individus, rassemblant des millions de personnes dans une relation de tolérance mutuelle, chose jamais vue auparavant. Le chercheur renommé Joël Augustus Rogers a étudié les diverses races et la relation entre la race noire et les autres pays. Dans son livre Sex and Race (Sexe et race), il décrit l’influence de l’Islam sur le monde en ces termes :
Une raison pour laquelle l’Islam a pu si brillamment survivre au cours des siècles est l’absence quasi complète dans cette religion de jugements de valeur fondés sur la race et la classe, le fait de ne pas tenir compte de la couleur de peau d’un individu ou de sa classe sociale et le fait que l’élévation d’une communauté aux plus hauts niveaux est basée sur le seul talent… L’Islam a établi le mélange racial le plus important et, en même temps, le plus libre de l’histoire, et le mélange de ces races prit place dans le corps de l’empire le plus étendu jamais vu de par le monde. Au summum de sa puissance, l’Empire islamique s’est étendu de l’Espagne et la France à l’ouest, à l’Inde, la Chine et l’Océan Pacifique à l’est, y compris l’Asie centrale. Les dirigeants de ces vastes territoires étaient de différentes couleurs. La couleur de peau des gens était encore moins importante pour les musulmans que les couleurs des fleurs d’un jardin pour ces fleurs elles-mêmes.15
Le Professeur Hamilton Alexander Rossken Gibb est l’un des plus éminents islamologues au monde. Dans son livre, Whither Islam ? (Où va l’Islam ?), il décrit le point de vue islamique sur les autres races :
Aucune autre société n’a rencontré un tel succès en réunissant autant de races différentes sous un même statut, avec les mêmes opportunités et efforts… L’Islam a toujours le pouvoir de réconcilier des éléments raciaux et traditionnels apparemment irréconciliables. Si jamais l’opposition des grandes sociétés orientales et occidentales devait être remplacée par la coopération, l’Islam serait indispensable en tant que médiateur.16
Joël Augustus Rogers La moralité islamique a pour objectif de bâtir une société sur base de la fraternité et de la paix, de la liberté et de la sécurité. C’est pourquoi toutes les communautés qui côtoient l’Islam abandonnent leurs méthodes oppressives, cruelles et agressives et ont, à la place, construit des sociétés pacifiques et civilisées. Dans leurs ouvrages, de nombreux historiens occidentaux ont fourni des informations sur les effets profonds et positifs de l’Islam sur les communautés l’ayant approché. Dans The Making of Humanity (La création de l’humanité), le Professeur Robert Briffault expose la relation que la société occidentale et l’Islam entretiennent :
Les idées qui ont inspiré la Révolution française et la Déclaration des Droits de l’Homme, qui ont permis de rédiger la Constitution américaine et ont attisé la lutte pour l’indépendance dans les pays d’Amérique latine [et ailleurs] ne sont pas une invention occidentale. Elles trouvent leur source et leur inspiration dans le Saint Coran.17
Ces extraits indiquent comment, à travers les siècles, la morale islamique a enseigné la paix, la tolérance et la justice aux gens. De nos jours, nous cherchons tous un tel modèle, et il n’y a pas de raison qu’une telle culture n’émerge à nouveau. Tout ce qu’il faut, c’est que les gens désirent se conformer à la morale du Coran, en commençant par eux-mêmes et ensuite, en s’efforçant de la transmettre à d’autres. Lorsque chacun, des plus riches aux plus modestes, commencera à appliquer les enseignements du Coran, il deviendra juste, compatissant, tolérant, plein d’amour, respectueux et indulgent. A terme, tout cela apportera la paix à toute la société.
Le musulman doit utiliser des mots doux pour appeler les gens à la morale de l’Islam Chaque musulman a le devoir d’inviter les autres à la morale de l’Islam, pour les informer de l’existence de Allah et des preuves de Sa création. Allah a Lui-même révélé cette responsabilité dans le verset suivant :
"Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront." (Sourate Al-lmran, 104)
Il révèle également comment cette invitation doit être faite :
Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur Qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui Qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. (Sourate an-Nahl, 125)
Une parole agréable et un pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. Allah n’a besoin de rien, et Il est indulgent. (Sourate al-Baqarah, 263)
Les vrais croyants connaissent l’importance de cette responsabilité, décrite dans le verset 114 de la Sourate Al-lmran : "Ils croient en Allah et au jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien." Par conséquent, ils lancent un appel aux gens autour d'eux - amis, connaissances, toute personne qu'ils parviennent à toucher - à croire en Allah, à Le craindre et à afficher une bonne morale. Cette belle description des musulmans est écrite dans le verset 71 de la Sourate at-Tawbah :
Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la salât, acquittent la zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est puissant et sage.
De ce verset, il ressort clairement que tous les croyants, tout au long de leur vie, ont pour mission d’expliquer aux autres la bonne morale à laquelle ils se conforment eux-mêmes, de recommander les bons gestes et leur conseiller d’éviter le mal. Allah ordonne aux croyants d’employer des paroles douces, "Et dis à Mes serviteurs d'exprimer les meilleures paroles…" (Sourate al-Isra, 53)
Allah décrit les bonnes paroles et les mauvaises dans cette métaphore du Coran :
N’as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel ? Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ses paraboles à l’intention des gens afin qu’ils s’exhortent.
Et une mauvaise parole est pareille à un mauvais arbre, déraciné de la surface de la terre et qui n’a point de stabilité. Allah affermit les croyants par une parole ferme, dans la vie présente et dans l’au-delà. Tandis qu’Il égare les injustes. Et Allah fait ce qu’Il veut. (Sourate Ibrahim, 24-27)
Quiconque désire mener une vie vertueuse doit encourager les autres à en faire autant. Quiconque veut voir le bien régner doit aider à le propager.
Quiconque veut voir les autres se comporter selon leur conscience doit les encourager à agir de la sorte, et quiconque s’oppose à la cruauté doit mettre en garde ceux qui y ont recours. En résumé, quiconque souhaite que le bien prédomine doit exhorter les autres à le respecter. Lors de cette invitation, cependant, il est extrêmement important de se souvenir que seul Allah peut inciter les gens à devenir musulmans, et à nous exprimer à l’aide de paroles agréables pour toucher nos prochains. Allah a révélé que notre Prophète (pbsl), dû à son noble caractère et sa morale supérieure, a toujours traité les gens avec bienveillance - et l’a recommandé en tant que modèle pour l’humanité toute entière.
L’Islam ordonne la solidarité et la coopération entre les peuples Dans le Coran, Allah a communiqué ce commandement :
... Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! (Sourate al-Maidah, 2)
Comme le verset l’explique clairement, les fidèles luttent uniquement pour ce qui est bien. Ils prennent en considération les paroles de Allah du verset 127 de la Sourate an-Nisa : "Et de tout ce que vous faites de bien, Allah en est, certes, omniscient." Ils n’oublient jamais qu’ils seront récompensés pour tout ce qu’ils auront fait devant notre Seigneur, mais Allah révèle qu’une aide mutuelle satisfaisante doit se faire dans un cadre de "bonté et de dévotion". La signification de bonté est également expliquée dans le verset 177 de la sourate al-Baqarah :
La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le levant ou le couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au jour dernier, aux anges, au livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu’amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs, d’accomplir la salat et d’acquitter la zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu’ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux !
La véritable bonté, par conséquent, est relativement différente de la manière dont la société la perçoit généralement. Ceux qui n’appliquent pas la morale du Coran considèrent les bonnes actions comme des faveurs qu’ils accordent chaque fois qu’ils en ont envie. Généralement, ils se contentent de donner de l’argent à un mendiant, ou de céder leur place dans le bus à une personne plus âgée.
Pourtant, comme nous l’avons constaté dans le verset ci-dessus, le Coran décrit la bonté comme un concept qui régit la vie entière d’un croyant, comme une obligation qui doit être remplie tout au long de son existence, pas seulement quand il en a envie ou qu’il s’en souvient. En tant que serviteur, tout musulman possède une sincérité vraie et aide les pauvres et les nécessiteux, même s’il est lui-même dans le besoin, en leur abandonnant les choses qu’il aime (Sourate al-Insan, 8). Dans le verset 19 de la sourate ad-Dariyat, qui indique, "et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité," Allah a révélé que prêter assistance, aider autrui et faire le bien incombe à tous les musulmans. Ils offrent leur aide sans condition, et les croyants sont prêts à faire n’importe quels sacrifices pour encourager autrui à faire le bien. Ils n'attendent rien en retour, à l'exception de gagner le plaisir de Allah. Dans la Sourate Al-Insan, verset 9-10, Allah décrit ainsi un tel comportement de la part des croyants :
C’est pour le visage de Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. Nous redoutons, de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique.
La morale coranique exige l'humilité, la tolérance et la bonté. La paix et la sécurité règnent dans des sociétés qui se conforment à ces vertus.
Les musulmans savent que Allah est le Seigneur de l’infinie justice, et n’oublie jamais que leur bon comportement leur vaudra d’être récompensés dans l’au-delà. Ils n’oublient pas non plus que la vie sur terre n’est que temporaire, et que leur vraie demeure se trouve auprès d"Allah. Dans le Coran, Il avertit les personnes de leur inévitable fin, et les exhorte à se comporter de manière agréable envers Lui :
Et Nous n’avons créé les cieux et la terre, et ce qui est entre eux, que pour une juste raison. Et l’heure [sans aucun doute] arrivera ! Pardonne-[leur] donc d’un beau pardon. (Sourate al-Hijr, 85)
Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant. (Sourate an-Nisa, 36)
La récompense pour ceux qui se comportent de façon agréable est une très grande nouvelle pour toute l’humanité, et est révélée dans ces versets en ces termes :
Ceux qui croient et font de bonnes œuvres … vraiment Nous ne laissons pas perdre la récompense de celui qui fait le bien. (Sourate al-Kahf, 30)
Et on dira à ceux qui étaient pieux : "Qu’à fait descendre votre Seigneur ?" Ils diront : "Un bien". Ceux qui font les bonnes œuvres auront un bien ici-bas ; mais la demeure de l’au-delà est certes meilleure. Combien agréable sera la demeure des pieux ! Les jardins du séjour (éternel), où ils entreront et sous lesquels coulent les ruisseaux. Ils auront là ce qu’ils voudront ; c’est ainsi que Allah récompense les pieux. (Sourate an-Nahl, 30-31)
L’Islam nous ordonne de faire le bien et d’éviter le mal Les croyants apprennent les véritables significations du bien et du mal dans le Coran, livre révélé par Allah comme la Norme par laquelle discerner le vrai du faux. Des concepts tels que le bien et le mal, le vrai et le faux, sont expliqués dans le Coran à l’aide d’exemples que tout le monde peut comprendre. La crainte de Allah des croyants leur accordera la faculté de discerner le bien du mal. (Sourate al-Anfal, 29)
Les musulmans passent leur vie à appliquer ce que leur conscience leur dit du bien et du mal, comme il est écrit dans le Coran. Pourtant, ils prennent une autre responsabilité importante sur leurs épaules : inviter les autres à voir la vérité, à éviter le mal et à appliquer la morale du Coran. Les croyants passent leur vie à expliquer aux gens la différence entre le bien et le mal, parce que Allah a ordonné ceci aux croyants :
Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. (Sourate Al-lmran, 104)
Dans le verset 110 de la Sourate Al-lmran, Allah souligne que ceux qui se conforment à ce commandement sont bien meilleurs que les autres :
Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers.
Non, mais quiconque soumet à Allah son être tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés.
(Sourate al-Baqarah, 112)
Certes, Allah ne lèse (personne), fût-ce du poids d'un atome. S'il est une bonne action, Il la double, et accorde une grosse récompense de Sa part. (Sourate an-Nisa, 40)
Les fidèles appliquent ce devoir coranique non seulement par respect pour ceux qui ignorent la différence entre le bien et le mal, et qui n’ont aucune connaissance de la religion, mais également par respect pour les fidèles eux-mêmes. Les gens ne tombent pas dans l’erreur uniquement par ignorance, mais parfois par négligence, par erreur ou lorsqu’ils sont animés par leurs désirs terrestres. Cela étant, le fidèle encourage à faire le bien et prévient le mal en rappelant à autrui les commandements du Coran. Ils s’avertissent les uns les autres dans ce monde, que ceux qui ne parviennent pas à éviter le mal subiront les tourments de l’enfer ; que seuls ceux qui font le bien et accomplissent leurs obligations religieuses avec dévotion seront récompensés par le Paradis. Cette formidable responsabilité signifie qu’ils ne ressentent jamais de lassitude ou de découragement tandis qu’ils continuent à avertir autrui avec compassion et affection, quelles que soient les erreurs qu’ils aient pu commettre. Dans bon nombre de versets, Allah révèle qu’Il aime ceux qui ont de la patience, et appelle les fidèles à être patients lorsqu'ils appliquent la morale du Coran :
O les croyants ! Cherchez secours dans l’endurance et la salat. Car Allah est avec ceux qui sont endurants. (Sourate al-Baqarah, 153)
… Sauf ceux qui sont endurants et font de bonnes oeuvres. Ceux-là obtiendront pardon et une grosse récompense. (Sourate Hud, 11)
L’Islam nous ordonne de répondre au mal par le bien La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. (Sourate Fussilat, 34)
Repousse le mal par ce qui est meilleur. Nous savons très bien ce qu’ils décrivent. (Sourate al-Muminune, 96)
Dans ces versets, Allah promet aux croyants qu’ils seront assurés d’obtenir des résultats positifs aussi longtemps qu’ils adoptent une attitude agréable face aux personnes coupables d’erreurs. Le Coran souligne que même lorsqu’un croyant a affaire à un ennemi, il peut tout de même établir une amitié chaleureuse avec celui-ci. Répondre au mal par le bien est également un élément essentiel de la compassion. Lorsqu’un croyant voit les autres adopter une attitude qui déplaît à Allah, il considère avant tout la manière dont cela les affectera dans l'au-delà. Ensuite, il les approche avec tolérance et humilité, refusant de s’enorgueillir.
Quiconque viendra avec le bien aura dix fois autant ; et quiconque viendra avec le mal ne sera rétribué que par son équivalent. Et on ne leur fera aucune injustice. (Sourate al-An’am, 160)
Au fil de leur vie, les croyants peuvent rencontrer des personnes de différentes personnalités. Toutefois, ils ne doivent pas modifier leur perception de la morale en fonction des personnes qu’ils rencontrent. Les autres peuvent lui parler d’un ton railleur, utiliser de vilains mots, se fâcher, ou même se conduire de manière hostile. Pourtant, le véritable croyant ne cesse jamais d’être poli, modeste et bienveillant. Il ne répondra pas aux injures par des injures. Il ne rira pas de ceux qui se moquent de lui, ne répondra pas à la colère par la colère mais restera patient et tolérant. Face à des propos insultants, il répondra par une bonne morale, et avec une compassion telle que les autres se sentiront honteux.
Voici la morale que notre Prophète (pbsl) nous recommande. Dans un des hadiths, il dit, "Soyez indulgents, afin que les autres vous montrent de l’indulgence."18 Dans un autre hadith, il exhorte les fidèles en ces termes : "Aucun d’entre vous ne doit appartenir à cette catégorie de personnes faibles qui dit : 'Celui qui n’a aucune compassion n’en recevra aucune.'"19
Dans le Coran, notre Prophète (pbsl) a reçu comme consigne de pardonner la trahison de certains enfants d'Israël :
… ils oublient une partie de ce qui leur a été rappelé. Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux. Pardonne-leur donc et oublie [leurs fautes]. Car Allah aime, certes, les bienfaisants. (Sourate al-Maidah, 13)
Comme ce verset l’indique, une piètre morale affichée par quelqu’un d’autre ne justifie pas le fait d’afficher l’équivalent. Chaque individu est seul responsable de ses actes devant Allah.. Selon le Coran, agir avec compassion, affection et une bonne morale devant le mauvais comportement de quelqu'un d'autre sont des signes de morale supérieure qui révèlent l'ampleur de la dévotion du croyant envers Allah. Un verset révèle la récompense qu’une telle attitude agréable offrira :
A ceux qui agissent en bien est réservée la meilleure (récompense) et même davantage ! Nulle fumée noircissante, nul avilissement ne couvriront leurs visages. Ceux-là sont les gens du paradis, où ils demeureront éternellement. (Sourate Yunus, 26)
L’Islam ordonne au fidèle d'être toujours indulgent Un signe important de compassion est la capacité d’une personne à pardonner. Dans le verset 199 de la Sourate al-A’raf, Allah somme Ses serviteurs : "Accepte ce qu’on t’offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants."
Certains peuvent trouver cette attitude difficile à appliquer, mais devant Allah, elle sera bien récompensée. Ceux qui se laissent gagner par la colère refusent parfois de pardonner les erreurs. Mais Allah a révélé aux croyants qu’il est mieux de pardonner et, dans le verset 40 de la Sourate Achoura, Il recommande cette morale :
La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah...
Dans un autre verset, Allah révèle, "Et celui qui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires." (Sourate Achoura, 43) Le verset 22 de la Sourate an-Nur souligne que ceci est une forme très supérieure de morale :
Et que les détenteurs de richesse et d’aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier de Allah. Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas que Allah vous pardonne ? Et Allah est pardonneur et miséricordieux !
En ces termes, Il encourage les fidèles à tenir compte de leur propre situation lorsqu’il s’agit de pardonner. Parce que tout le monde désire le pardon de Allah, sa protection et sa miséricorde, nous espérons de la même manière que tous les autres nous excuserons et nous pardonnerons nos erreurs. Par conséquent, Allah a ordonné aux fidèles de traiter les autres de la même manière qu’ils aimeraient être traités eux-mêmes. Cette importante responsabilité encourage les fidèles à être cléments envers leur prochain. Notre Prophète (pbsl) les encourage par ces paroles : "Cette personne est plus proche de Allah, qui pardonne, lorsqu’il est le maître de quelqu’un, quelqu’un qui lui aurait fait du mal."20
Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleurs de leurs actions.
(Sourate an-Nahl, 97)
Les croyants, sachant qu’à tout moment, ils risquent de commettre une faute, se montrent tolérants avec les autres. Ces versets du Coran, qui traitent du repentir, précisent que ce qui est primordial, ce n’est pas de ne pas commettre de fautes, mais plutôt la détermination à ne plus les refaire. Un de ces versets indique :
Allah accueille seulement le repentir de ceux qui font le mal par ignorance et qui aussitôt se repentent. Voila ceux de qui Allah accueille le repentir. Et Allah est omniscient et sage. (Sourate an-Nisa, 17)
Tenant compte des conditions qui révèlent la sincérité d’un individu, les fidèles se comportent avec indulgence et bienveillance avec autrui. Si celui qui a commis une erreur se repent sincèrement d’avoir agi de la sorte, ils ne peuvent le juger pour ses actes passés. Même lorsque les fidèles ont absolument raison et que les autres ont entièrement tort, ils n’ont alors aucun scrupule à pardonner, car Allah recommande un tel comportement comme exemple de probité :
[Les pieux] qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui – car Allah aime les bienfaisants. (Sourate Al-lmran, 134)
Lorsqu’il s’agit de pardonner, les fidèles ne différencient pas les grandes des petites erreurs, pas plus qu’ils ne mesurent la taille du pardon en fonction de ces erreurs. Quelqu’un peut avoir commis une erreur infligeant un grave préjudice à autrui, une grande perte financière ou même la mort. Toutefois, les fidèles savent que toute chose se produit avec la permission de Allah, que les événements relèvent de Sa destinée. Dans ce cas, il s’en remettent par conséquent à Allah et ne ressentent aucune colère personnelle.
Sinon, si quelqu’un transgresse cette règle coranique et dépasse les limites imposées par Allah, seul Allah peut juger le comportement de cette personne. Il n’en revient jamais aux croyants de juger - ou refuser de pardonner - quelqu’un, quel que soit le problème. Si cette personne regrette sincèrement et se repent véritablement, leur récompense viendra uniquement de Allah. Dans de nombreux versets, Allah a révélé que, hormis ceux qui veulent "Lui associer des partenaires," Il pardonnera les erreurs des fidèles qui se repentent sincèrement. Comme un homme ne peut connaître le repentir des autres, les fidèles pardonnent simplement comme Allah le leur a demandé. Si le Coran s’exprime sur un sujet précis, ils traitent la personne qui a commis une erreur en vertu de celui-ci.
L'Islam ordonne aux gens de se comporter avec bienveillance Allah est infiniment indulgent, protecteur et bon avec les croyants. Il est bienveillant et miséricordieux, Il a mis toutes les bénédictions de l'univers à la disposition de l'homme, Il le soutient en lui envoyant des messagers pour lui révéler le droit chemin. Il indique le chemin à tous les hommes afin qu’ils soient Ses sincères serviteurs, au moyen de Ses révélations, chacune d’entre elles leur servant de guide pour trouver cette voie. Notre Seigneur est le Halim (le Clément), Adl (le Seigneur de l'infinie justice), 'Afuw (l’Indulgent), Asim (le Protecteur), Barr (la Source de toute Bonté), Ghafir (le Pardonneur), Hafiz (le Protecteur), Karim (le Généreux), Latif (le Subtile), Muhsin (le Seigneur de l'infinie bonté), Ra'uf (le Compatissant), Salam (l'Auteur de la sécurité), Tawwab (Celui Qui accepte le Repentir) et Wahhab (Celui Qui donne sans rien attendre en retour).
Les croyants savent qu'ils sont sous la protection de notre Seigneur et sont conscients de Son infinie bonté et de Sa gentillesse. C’est la raison pour laquelle ils sont désireux de devenir les serviteurs qui méritent Sa pitié et le paradis. Comme nous l'avons vu, une des caractéristiques qui distingue les croyants est le fait qu'ils sont emplis d'amour et de compassion. Un musulman se comporte avec courtoisie, traite toujours les autres avec bienveillance. Allah a doté notre Prophète (pbsl) de sa nature bienveillante afin qu’il serve d’exemple à tous les croyants :
C’est par quelque miséricorde de la part de Allah que tu (Mohammed) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (de Allah). Et consulte-les à propos des affaires ; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance. (Sourate Al-lmran, 159)
Une parole agréable et un pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. Allah n’a besoin de rien, et Il est indulgent.
(Sourate al-Baqarah, 263)
Ce verset décrit combien la nature bienveillante, douce de notre Prophète (pbsl) exerce une influence positive sur les gens, que grâce à celle-ci, ils lui sont de plus en plus dévoués. Le Coran cite le caractère bienveillant d’autres prophètes aimants pour qu’ils servent de modèles à émuler. Un verset (Sourate Hud, 87) relate comment, lorsque le Prophète Shuayb (psl) a été envoyé au peuple de Midyan, ils lui dirent, "... Est-ce toi l’indulgent, le droit ?" La moralité supérieure du Prophète Abraham (psl) sert également d’exemple pour chacun. Le Coran nous dit qu'il était sensible, doux et aimant. Le verset en question nous dit :
Abraham ne demanda pardon en faveur de son père qu’à cause d’une promesse qu’il lui avait faite. Mais, dès qu’il lui apparut clairement qu’il était un ennemi de Allah, il le désavoua. Abraham était certes plein de sollicitude et indulgent. (Sourate at-Tawbah, 114)
Abraham était, certes, longanime, très implorant et repentant. (Sourate Hud, 75)
Allah a ordonné à ses croyants de toujours se comporter de manière agréable, de parler avec douceur et de bien traiter autrui. Ses prophètes se sont comportés en fonction de ce que Allah leur a ordonné. Par exemple, lorsque le Prophète Moïse (psl) était sur le point de se rendre auprès de Pharaon, un des dirigeants les plus cruels et les plus répressifs de tous les temps, Allah appela Moïse en ces termes (Sourate Ta-Ha, 42-44) :
Pars, toi et ton frère, avec Mes prodiges ; et ne négligez pas de M’invoquer. Allez vers Pharaon : il s’est vraiment rebellé.. Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou [Me] craindra-t-il ?
Ces versets rappellent que chacun a le devoir de se conformer à la morale révélée par le Coran, et d’adopter celle des prophètes. Le Coran propose les idéaux suivants pour l’humanité : d’aimer toutes les créatures créées par Allah ; de faire de leur mieux pour être bon et doux ; de toujours préférer le compromis et la tolérance ; de ne jamais parler durement, même dans les circonstances les plus pénibles ; de faire des sacrifices avec joie et de plein gré ; de toujours désirer et chercher le meilleur pour les autres ; de mettre de côté ses désirs personnels ; de souhaiter aux autres ce que l’on espère pour soi-même ; d’être toujours prompt à offrir son aide en cas de besoin ; et de rejeter toute forme de cruauté. Cela est sans aucun doute le modèle éthique précis que l’humanité recherche.
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L’Islam soutient la liberté de croyance SEUL L'AMOUR PEUT VAINCRE LE TERRORISME L’Islam soutient la liberté de croyance En matière de croyance, l’Islam offre une liberté totale aux gens, et dans des termes on ne peut plus clairs. Cela a toujours été le cas depuis que l’Islam a été révélé la première fois, et constitue le fondement de la morale islamique d’aujourd’hui. Les versets portant sur ce sujet sont parfaitement clairs :
Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au rebelle tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est audient et omniscient. (Sourate al-Baqarah, 256)
Selon l’Islam, chacun est libre de choisir la croyance qu’il désire, et personne ne peut forcer qui que ce soit. Oui, un musulman a le devoir de parler de l’Islam et d’expliquer l’existence de Allah, de dire que le Coran est le livre de Sa révélation, que le Prophète Mohammed (pbsl) était Son messager, d’évoquer l’au-delà, le jour du jugement et la beauté de la morale islamique. Cependant, ce devoir consiste uniquement à expliquer la religion. Dans un verset, Allah informe notre Prophète (pbsl) qu’il n’est qu’un simple messager :
Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur Qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui Qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. (Sourate an-Nahl, 125)
Un autre verset (Sourate al-Kahf, 29) déclare, "... La vérité émane de votre Seigneur. Quiconque le veut, qu’il croit, et quiconque le veut qu’il mécroie..." Dans le verset 3 de la Sourate as-Shuaraa, notre Seigneur avertit le Prophète (pbsl), "Il se peut que tu te consumes de chagrin parce qu’ils ne sont pas croyants !" Il rappelle également ceci:
Nous savons mieux ce qu’ils disent. Tu n’as pas pour mission d’exercer sur eux une contrainte. Rappelle donc, par le Coran celui qui craint Ma menace. (Sourate Qaf, 45)
Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont croyants sur la terre auraient cru.
Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ?
(Sourate Yunus, 99)
Eh bien, rappelle ! Tu n'es qu'un rappeleur, et tu n'es pas un dominateur sur eux.
(Sourate Al-Gasiyah, 21-22)
Les gens sont libres de faire le bon ou le mauvais choix. Lorsque l’Islam - le véritable chemin révélé par Allah - leur est expliqué, ils croient de leur plein gré, prenant leur décision sans pression aucune. S’ils font le mauvais choix, ils en assumeront les conséquences dans l'au-delà. A ce propos, le verset 99 de la Sourate Yunus du Coran ordonne de façon claire et rappelle : "Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont croyants sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ?"
Lorsqu'un des fidèles explique les choses, il se peut qu’une personne croie directement, tandis qu'une autre adopte une attitude narquoise et agressive. Celui qui suit sa conscience peut décider de consacrer sa vie à plaire à Allah, tandis que la seconde, comme ceux qui refusent d'admettre son existence, peut répondre à ces mêmes paroles avec méchanceté. Toutefois, ce déni ne mènera pas la personne qui a communiqué l'invitation à la souffrance ou au désespoir. Dans les versets 103 et 104 de la Sourate Yusuf, Allah déclare, "Et la plupart des gens ne sont pas croyants malgré ton désir ardent. Et tu ne leur demandes aucun salaire pour cela. Ce n'est là qu'un rappel adressé à l'univers."
Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Allah, fait bonne œuvre et dit : "Je suis du nombre des musulmans ?"
(Sourate Fussilat, 33)
Ce qui importe, c'est que quelle que soit la réaction rencontrée, la personne qui se conforme au Coran continue d'afficher le genre de morale qui plaît à Allah, refuse de faire des concessions à ce propos et s’en remette à Allah. Allah nous dit que Sa religion doit être expliquée de la façon la plus agréable possible. Selon les termes du Coran (Sourate al-Ankabut, 46) :
Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites : "Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Allah et votre Allah est Le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons".
Nous ne devons pas oublier que chaque événement, important ou non, se produit selon un destin créé par Allah. Il révèle le droit chemin à toute personne invitée à croire en Lui. Pour cette raison, les fidèles ne ressentent aucune désolation face au comportement de ceux qui refusent de croire en Lui : Le Coran nous donne quelques exemples. Dans la Sourate al-Kahf, verset 6, Allah dit à notre Prophète (pbsl) de ne pas être désolé lorsque ceux qu'il exhorte à croire refusent de le faire : "Tu vas peut-être te consumer de chagrin parce qu'ils se détournent de toi et ne croient pas en ce discours." Un autre verset (Sourate al-Qasas, 56) indique, "Tu (Mohammed) ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Allah Qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien guidés."
Cela signifie que quelles que soient les invitations communiquées par un individu, quelles que soient ses agréables paroles, et quels que soient les détails donnés, ils ne pourront avoir d’effet que si telle est la volonté de Allah.
La seule responsabilité d'un croyant est d'inciter les gens à croire au Coran. Il ne peut être blâmé en cas de refus d'un athée d'abandonner ses habitudes, ni de la manière dont cet athée subira les tourments de l'enfer. Dans la Sourate al-Baqarah, verset 119, notre Seigneur raconte à notre Prophète (pbsl), "Certes, Nous t'avons envoyé avec la vérité, en annonciateur et avertisseur ; et on ne te demande pas compte des gens de l'enfer."
Allah a doté l'homme de la raison et de la conscience. Ses messagers et les livres divins leur ayant été révélés leur ont montré le véritable chemin, les gens sont donc responsables de leurs propres choix. On ne peut vivre la morale islamique que si l’on est sincèrement décidé à l’appliquer--en s'abandonnant à Allah et en écoutant sa conscience, qui nous ordonne toujours de faire ce qui est juste. Forcer quelqu'un à croire transgresse totalement la morale islamique, ce qui importe, c'est qu’un individu s'en remette à Allah de tout son cœur et avec une foi sincère. Si un système oblige les gens à avoir la foi, ces "convertis" deviendront religieux uniquement par crainte. La seule façon acceptable de vivre une religion c’est de vivre dans un environnement où la conscience de chacun est totalement libre. C'est ce que Allah a révélé à notre Prophète (pbsl)
Eh bien, rappelle ! Tu n'es qu'un rappeleur, et tu n'es pas un dominateur sur eux. Sauf celui qui tourne le dos et ne croit pas, alors Allah le châtiera du plus grand châtiment. Vers Nous est leur retour. Ensuite, c'est à Nous de leur demander compte. (Sourate al-Gashiya, 21-26)
Il vaut la peine de souligner que l'Islam permet aux gens de faire leurs propres choix concernant la religion et leur ordonne de respecter les autres religions. Même si quelqu'un croit en ce qui est décrit par le Coran comme une superstition, il peut malgré tout vivre en paix et sécurité dans les pays musulmans et pratiquer en toute liberté ses propres obligations religieuses. Dans le Coran, Allah ordonne à notre Prophète (pbsl) de raconter à ceux qui refusent de croire en Allah :
Je n'adore pas ce que vous adorez. Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore. A vous votre religion, et à moi ma religion. (Sourate al-Kafirun, 2-6)
Selon la morale de l'Islam, chacun est libre de faire ce que sa propre croyance lui ordonne de faire. Nul ne peut empêcher autrui d’accomplir ses devoirs religieux, et ne peut les obliger à adorer à sa manière. Cela transgresse la morale de l'Islam et est inacceptable pour Allah. Dans le modèle de société proposé par l’Islam, il ressort que chacun est libre d'adorer et de pratiquer ses obligations en fonction de la croyance qu’il a choisie. Le Coran (Sourate al-Hajj, 40) décrit les monastères, les églises, les synagogues et les lieux de culte des Gens du Livre comme étant tous sous la protection d'Allah :
... Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d'Allah est beaucoup invoqué. Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa religion). Allah est assurément fort et puissant.
La vie de notre Prophète (pbsl) est remplie de tels exemples. Lorsque les chrétiens vinrent le voir prier dans sa propre mosquée, il leur laissa pour qu'ils puissent l'utiliser. 21 Cette tolérance a été maintenue au temps des califes qui succédèrent au Prophète (pbsl). Après la prise de Damas, une église transformée en mosquée fut divisée en deux, de manière à ce que les chrétiens puissent pratiquer leur culte dans une partie et les musulmans dans l'autre.22
L'Islam ordonne de mettre fin à l'oppression Les musulmans ne doivent jamais rester silencieux face à l'oppression dont ils sont témoins, ou dont ils entendent parler. Leur bienveillance, découlant de la morale du Coran, les mène à s'opposer à toute tyrannie, cruauté ou oppression, à défendre l'opprimé, à mener une guerre d'idées en leur nom. Qu’il s’agisse de proches amis ou d’étrangers avec lesquels ils n'ont aucun intérêt commun, ils se comportent de manière déterminée afin d’empêcher toute oppression. Ils saisissent plutôt l'opportunité de gagner la satisfaction de Allah et d'appliquer la morale du Coran. Comme la conscience d'un croyant est à ce point sensible, sa bienveillance l’empêchera de fermer les yeux devant la moindre injustice ou cruauté. Il se positionnera en première ligne de cette morale en évitant d’être injuste envers autrui ou d’oppresser quelqu'un. Lorsqu'il voit quelqu'un d'autre se comporter de la sorte, sa conscience ne lui laisse pas de répit jusqu'au moment où il a fait son possible pour résoudre le problème. La véritable bienveillance ne permet pas d’oublier l'oppression, de l'ignorer ou de la sous-estimer.
L'ignorant agit rarement jusqu'au moment où l'oppression se présente à sa porte. Ceci découle du fait qu'ils oublient ou nient que dans l'au-delà, ils seront face à face avec toutes les bonnes et mauvaises actions qu'ils auront accomplies ici-bas. Mais les croyants, bien conscients de ceci, traiteront avec égalité les inconnus avec une grande compassion et chercheront à les protéger de l'oppression. Même si personne ne l'aide, il rassemblera toutes ses forces pour empêcher toute cruauté. Même si la majorité se comporte différemment, leur manque de conscience ne déteint jamais sur le vrai croyant. Les musulmans savent que dans l'au-delà, ils seront appelés à rendre des comptes pour ce qu'ils ont fait pour empêcher le mal.
Ils ne trouveront pas d’échappatoire avec des excuses comme, "je n'ai rien vu", ou "je n'ai rien entendu", ou "je n'ai jamais su ce qu'il se passait".
Comme cela nous est révélé dans le Coran (Sourate Maryam, 80), "… tandis qu'il viendra à Nous, tout seul, chaque être humain retournera seul chez son Créateur. Les gens seront mis en présence de Allah, jugés et appelés à rendre des comptes pour leurs actes dans ce monde. Seuls ceux qui auront suivis les dictats de leur conscience sortiront indemnes de cet interrogatoire. Ceux qui se seront bien comportés, se seront opposés à toute forme de cruauté et seront restés sur le chemin de Allah pourront s’attendre à une récompense appropriée. Allah aborde cette question dans un autre verset (Sourate al-Baqarah, 112) :
Non, mais quiconque soumet à Allah son être tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 12. John L. Esposito, Islam : The Straight Path, Oxford : Oxford University, Angleterre, 1991, p. 33
13. Hadith de Sahih Bukhari
14. Le Dernier Sermon du Prophète Mohammed
15. Andy Thomas, Islam Insanligin Ruhu (L’Islam est l’Esprit de l’Humanité), Timas Yayinlari, Istanbul, 1997, p. 33
16. H.A.R. Gibb, Whither Islam, Londres, 1932, p. 379.
17. Prof. Robert Briffault, Insanligin Gelisimi (The Making of Humanity), http://www.tolueislam.com/Shabbir/SA_WINC_4.htm, Andy Thomas, Islam Insanligin Ruh (Islam is the Spirit of Humanity), Timas Yayinlari, Istanbul, 1997, p. 38
21. Ali Bulac, Cagdas Kavramlar ve Düzenler, Iz yayincilik, 16. Edition, Istanbul, 1998, p. 241
22. Ali Bulac, Cagdas Kavramlar ve Düzenler, Iz yayincilik, 16. Edition, Istanbul, 1998, p. 241 ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
UNE INVITATION A LA PAIX : TOLERANCE ET BONNE MORALE DANS LA TORAH ET LES EVANGILES Le chapitre précédent examinait les invitations du Coran à vivre dans l’amour et la sécurité, soulignant que l'Islam est une religion de paix. A l’instar d'autres religions divines, l'Islam propose une société modèle composée de gens bienveillants, matures, modérés, indulgents, doux, bons, sympathiques, loyaux, compréhensifs, cléments et tolérants, qui évitent les batailles et les conflits. Il ordonne également aux croyants de faire leur possible pour engendrer une telle société.
Les livres divins révélés avant le Coran peuvent avoir été quelque peu déformés, mais ils contiennent toujours des chapitres en accord avec celui-ci. Il s’agit de la Torah et des Evangiles. Aujourd'hui, bien que mêlés à des paroles humaines et par conséquent déformés, ils constituent le cœur de ce qu'on appelle la Bible (La Torah et les Evangiles).
Les deux parties principales de la Bible se basent sur la Torah et les Evangiles, comptant également d’autres livres et épîtres. la Torah et les Evangiles privilégient tous deux l'amour, la paix et la tolérance, interdisant également le terrorisme et l'oppression. Dans ce chapitre, nous examinerons comment les juifs et les chrétiens du monde entier doivent agir en vertu de ces commandements pour contrer le terrorisme.
La Bible judaïque se compose de 39 livres, comprenant la Torah transmise au Prophète Moïse (psl), le Livre des Psaumes, et d'autres écrits qui ont été rédigés par des scribes ou érudits juifs. Dans ce livre nous allons utiliser le terme "la Torah" pour référer à la Bible judaïque. Les juifs croient en la Torah. Les chrétiens croient aux Evangiles et à la Torah, qui se compose des quatre évangiles, des Actes des Apôtres postérieurs à l'ascension de Jésus, et d’un certain nombre d'épîtres. Selon le Coran, par contre, les Evangiles et la Torah ont été déformés après avoir été révélés à l'homme.
Cela signifie que ces deux livres ne correspondent plus complètement à la véritable parole de Allah. Nous devons les analyser en sachant consciemment qu’ils contiennent des éléments divins en accord avec le Coran, mais également diverses erreurs humaines. Lorsque nous les utilisons nous devons par conséquent examiner si leur contenu est en harmonie avec le Coran.
DECLARATIONS DE LA TORAH CONDAMNANT LE TERRORISME ET INVITANT A L'AMOUR ET A LA PAIX Recherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez ! Alors seulement l'Eternel (Allah), Dieu des armées, sera avec vous, comme vous le dites. Haïssez le mal, aimez le bien… (Amos, 5 : 14-15)
Comme nous l’avons souligné auparavant, les livres divins révélés par Allah pour guider Ses serviteurs décrivent une société idéale emplie d'amour, de paix, de tolérance et de justice. Dans le Coran, par exemple, Allah décrit la Torah, révélée aux juifs, comme un guide :
Nous avons fait descendre la Thora dans laquelle il y a guide et lumière. C'est sur sa base que les prophètes qui se sont soumis à Allah, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les affaires des juifs. Car on leur a confié la garde du Livre de Allah, et ils en sont les témoins … (Sourate al-Maidah, 44)
Aujourd'hui, nous pouvons retrouver une partie des commandements divins de la Torah, incitant les gens à éviter le mal, la tyrannie, le vol, la corruption, le mensonge et la cruauté ; et à afficher une bonne morale. En fait, Allah déclare dans le Coran :
Et (Allah) dit :"O Moïse, Je t'ai préféré à tous les hommes, par Mes messages et Ma parole. Prends donc ce que Je te donne, et sois du nombre des reconnaissants." Et Nous écrivîmes pour lui, sur les tablettes, une exhortation concernant toute chose, et un exposé détaillé de toute chose. "Prends-les donc fermement et commande à ton peuple d'en adopter le meilleur. Bientôt Je vous ferai voir la demeure des pervers." (Sourate al-A’raf, 144-145)
TOUTES FORMES DE VIOLENCE ET D'OPPRESSION SONT INTERDITES La Torah décrit dans les moindres détails le sort de ceux qui commettent le mal et veulent le propager, et avertit les gens de ne pas suivre cette voie. Se mettre en colère et nuire à autrui, essayer de les détourner du droit chemin, verser le sang et se quereller, tout cela est décrit comme des formes de comportements déplaisant à Allah, et interdites. Allah condamne tous ceux qui empruntent le chemin du mal et de l'oppression, révélant que ces personnes ne seront jamais sauvées. Certains extraits de la Torah le soulignent :
Siméon et Lévi ! Digne couple de frères ; leurs armes sont des instruments de violence. Ne t'associe point à leurs desseins, ô mon âme ! Mon honneur, ne sois pas complice de leur alliance ! Car, dans leur colère, ils ont immolé des hommes et pour leur passion ils ont frappé des taureaux.
Maudite soit leur colère, car elle fut malfaisante et leur indignation, car elle a été funeste ! (Genèse, 49 : 5-7)
Mais les pervers sont comme une mer houleuse, qui ne peut s'apaiser et dont les eaux bouillonnent de limon et de fange. Point de paix, dit mon Dieu, pour les méchants! (Isaïe, 57 : 20-21)
Ecoutez la parole de l'Eternel, enfants d'Israël ! Car l'Eternel prend à partie les habitants de ce pays, parce qu'il n'y a ni vérité, ni bonté, ni connaissance de Dieu dans ce pays. [On n'y voit] que parjure et mensonge, meurtre, vol et adultère ; ils renversent [toutes les barrières], et le sang se mêle au sang. C'est pourquoi ce pays est en deuil, tous ses habitants languissent, en même temps que les bêtes des champs et les oiseaux du ciel ; même les poissons de la mer périssent. Toutefois, que personne ne s'avise de faire des remontrances, que personne ne morigène! Ton peuple est de ceux qui récriminent contre le prêtre. (Osée, 4 : 1-4)
Ghilead est une cité de malfaiteurs, pleine d'embûches meurtrières. Telles des bandes qui guettent le passant, telle est la troupe des prêtres : ils assassinent sur le chemin qui conduit à Sichem, tant ils commettent d'infamies ! (Osée, 6 : 8-9)
L'homme bon assure son propre bonheur, mais l'homme cruel se prépare des tourments. Le méchant fait une œuvre vaine ; mais qui sème la justice récolte une vraie récompense. La vertu est un gage de vie ; qui poursuit le mal court à la mort… Le méchant ne reste pas impuni, mais la race des justes échappe à tout danger. (Proverbes, 11 : 17-21)
L'homme sans valeur morale est un artisan de malheur ; sur ses lèvres il y a comme un feu dévorant. L'homme artificieux déchaîne la discorde; le boutefeu sème la division entre amis. L'homme violent circonvient son prochain et le mène dans une mauvaise voie… Qui résiste à la colère l'emporte sur le héros… (Proverbes, 16 : 27-32)
L'Eternel est loin des méchants… (Proverbes, 15 : 29)
La Torah décrit en détail les actes de ceux qui ont mal agi ou avec tyrannie, précisant que les méchants recevront le châtiment qu'ils méritent. Mais il indique également que ceux qui se repentent seront acceptés parmi les bons s'ils se conforment à la religion d'Allah :
Et vous dites : La voie de l'Eternel n'est pas régulière ! Ecoutez donc, maison d'Israël, est-ce ma voie qui n'est pas régulière ? Ne sont-ce pas vos voies qui ne sont pas régulières ? Si le juste renonce à sa vertu et fait le mal, il en mourra ; pour la faute qu'il a commise, il mourra. Et si le méchant revient de sa méchanceté et qu'il pratique le droit et la vertu, il sauvera sa vie. Qu'il voie et revienne de tous les péchés qu'il a commis : il vivra et ne mourra pas. La maison d'Israël dit : "La voie de l'Eternel n'est pas régulière !" Sont-ce mes voies qui ne sont pas régulières, maison d'Israël, ne sont-ce pas les vôtres ? C'est pourquoi je vous jugerai chacun selon ses oeuvres, maison d'Israël, dit le Seigneur Dieu ; revenez, détachez-vous de tous vos péchés, pour qu'il n'y ait plus pour vous d'occasion de faute. Rejetez loin de vous tous les péchés que vous avez commis, faites-vous un coeur nouveau et une âme nouvelle, et pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël? Car je ne désire pas la mort de qui meurt, dit le Seigneur Dieu, revenez et vivez ! (Ezéchiel, 18 : 25-32)
Il a fait descendre sur toi le Livre avec la vérité, confirmant les Livres descendus avant lui. Et Il fit descendre la Thora et l'Evangile auparavant, en tant que guide pour les gens. Et Il a fait descendre le Discernement. Ceux qui ne croient pas aux révélations de Allah auront, certes, un dur châtiment ! Et, Allah est puissant, détenteur du pouvoir de punir.
(Sourate Al-lmran, 3-4)
… "Voici, je prépare contre vous des malheurs et nourris contre vous des projets ! Abandonnez donc tous votre mauvaise conduite et amendez vos voies et vos œuvres !" Mais ils riposteront ! "Peine perdue ! Car nous voulons suivre nos idées, agir chacun au gré des penchants de notre coeur qui est mauvais." (Jérémie, 18 : 11-12)
Ne soyez pas comme vos pères que les anciens prophètes interpellaient en disant : Ainsi parle l'Eternel des armées : "Revenez donc de vos mauvaises voies et de vos mauvaises pratiques !" Mais ils n'ont pas écouté et ils n'ont fait aucun cas de moi, dit l'Eternel. (Zacharie, 1: 4)
IL EST INTERDIT DE NUIRE A AUTRUI Bon nombre de commandements de la Torah interdisent de porter préjudice à autrui, de tuer, de gouverner ou de se comporter injustement.
Ne commets point d'homicide. Ne commets point d'adultère. Ne commets point de larcin. Ne rends point contre ton prochain un faux témoignage. Ne convoite pas la maison de ton prochain… (Exode, 20 : 12-13)
Ne prévariquez point dans l'exercice de la justice… juge ton semblable avec impartialité. Ne va point colportant le mal parmi les tiens, ne sois pas indifférent au danger de ton prochain : je suis l'Eternel. Ne hais point ton frère en ton cœur : reprends ton prochain, et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui. Ne te venge ni ne garde rancune aux enfants de ton peuple, mais aime ton prochain comme toi-même : je suis l'E'ternel.
(Lévitique, 19 : 15-18)
Afin que le sang innocent ne soit pas répandu au sein de ce pays que l'E'ternel, ton Allah, te donne pour héritage, et qu'une responsabilité sanglante ne pèse point sur toi. (Deutéronome, 19 :10)
Sauve ceux qu'on traîne à la mort, ne manque pas de défendre ceux qui vont au supplice. Tu diras peut-être : "Cet homme là, nous ne le connaissons pas !" Mais celui qui pénètre au fond des cœurs comprend… (Proverbes, 24 : 11-12)
SOIS BON ENVERS LES AUTRES Tout comme les chrétiens et les musulmans, les juifs ont le devoir de bien se comporter avec autrui et de faire le bien.
La Torah contient un certain nombre de déclarations qui ordonnent la fraternité et l’amour, le sacrifice et l’humilité.. Tout comme les musulmans, les juifs et les chrétiens ont reçu l’ordre de bien traiter les autres, de faire de bonnes actions, de ne jamais se détourner du droit chemin, et d'être généreux, tolérants et cléments. Voici quelques exemples :
Faites vos semailles selon la justice et vous moissonnerez selon la loi d'amour… Mais vous avez cultivé l'iniquité et récolté le mal ; vous avez mangé le fruit de la tromperie ; car tu as eu confiance en ta conduite, dans la multitude de tes guerriers. (Osée, 10 : 12-13)
Ils haïssent celui qui [les] morigène aux portes, et ont en horreur quiconque parle avec intégrité. Eh bien ! c'est parce que vous piétinez le pauvre et lui prenez un tribut sur son blé, que vous vous bâtissez des maisons en pierres de taille : vous n'y habiterez point ! Vous vous êtes planté de belles vignes : vous n'en boirez pas le vin ! Car je le sais bien : nombreux sont vos péchés, énormes vos crimes. Vous persécutez le juste, acceptez des présents pour léser aux portes le droit des indigents. C'est pourquoi l'homme prudent se tait en ce temps-ci, car c'est un temps de malheur. Recherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez ! Alors seulement l'Eternel, Dieu des armées sera avec vous comme vous le dites. Haïssez le mal, aimez le bien et faites prévaloir le droit aux portes… (Amos, 5 : 10-15)
LES GENS SONT INVITES A BIEN SE CONDUIRE Homme, on t'a dit ce qui est bien, ce que le Seigneur demande de toi : rien que de pratiquer la justice, d'aimer la bonté et de marcher humblement avec Allah ! (Michée, 6 : 8)
Jusqu’à quand jugerez-vous avec iniquité, et prendrez-vous parti pour les méchants ?.. Rendez justice au faible, à l’orphelin, proclamez le droit du pauvre, du nécessiteux ! Assurez le salut du faible, de l’indigent, délivrez-les de la main du méchant ! (Psaumes, 82 : 2-4)
L'intégrité des justes est leur guide ; la perversion des gens sans foi est leur ruine. La fortune ne sert de rien au jour de la colère ; mais la vertu sauve de la mort. La vertu de l'homme intègre aplanit sa voie ; l'impie tombe par son impiété. La vertu des gens de bien est leur sauvegarde, mais les gens sans foi sont pris au piège de leur malice. (Proverbes 11, 3-6)Le désir des justes ne vise qu'au bien ; l'espoir des méchants n'est que débordement. (Proverbes, 11 : 23)
Que vous fassiez du bien, ouvertement ou en cachette, ou bien que vous pardonniez un mal … Alors Allah est pardonneur et omnipotent. (Sourate an-Nisa, 149)
Rechercher le bien, c'est rechercher l'affection ; poursuivre le mal, c'est en devenir la victime. (Proverbes, 11 : 27)
… Il aime celui qui s'attache passionnément à la justice. (Proverbes, 15 : 9)
La bonté et la bienveillance effacent la faute ; la crainte de l'Eternel fait éviter le mal. Allah agrée-t-il les voies d'un homme, Il lui concilie même la faveur de ses ennemis. Mieux vaut une honnête médiocrité qu'un grand revenu, acquis par l'improbité. (Proverbes 16, 6-8)
La route des justes les éloigne du mal… (Proverbes, 16 : 17)
Ne jalouse pas les hommes d'iniquité ; ne souhaite pas de frayer avec eux ; car leur cœur machine des ruines, et leurs lèvres débitent l'injustice. (Proverbes, 24 : 1-2)
Méchant, pas de machination secrète contre la demeure du juste ! Pas d'entreprises contre le lieu de sa résidence ! Car le juste tombe sept fois, et se relève ; mais les méchants sont culbutés par le malheur. Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis point ; s'il succombe, que ton cœur ne jubile pas ! L'Eternel verrait cela de mauvais œil… Ne porte pas envie aux malfaiteurs, ne jalouse pas les méchants ; car le méchant n'a pas d'avenir : la lumière des impies est fumeuse… (Proverbes, 24 : 15-20)
L’HOMME A RECU L’ORDRE D’ETRE DU COTE DE LA PAIX Les juifs, les chrétiens et les musulmans qui se conforment à la morale ordonnée par Allah peuvent vivre ensemble dans la paix et la sécurité.
Tout comme les musulmans, les juifs et les chrétiens sont appelés à éviter la guerre et, en particulier, à instaurer la paix. Le livre H?ristiyan Ahlaki (La moralité chrétienne) décrit le genre de comportement qu’un chrétien doit avoir selon les Evangiles, et résume cette situation en ces termes : "Les conflits mentionnés dans le Livre Saint sont pour des buts d'autodéfense."23 En cas de guerre, il est interdit de nuire aux non-combattants, comme les enfants.
Lorsque la royauté se trouva consolidée entre ses mains, il frappa ses serviteurs qui avaient assassiné le roi son père. Mais il ne fit point périr les enfants des meurtriers, suivant en cela ce qui est écrit dans le livre de la Loi de Moïse, promulguée par l'Eternel: "Les parents ne seront pas mis à mort à cause des enfants , ni les enfants à cause des parents…" (Deuxième livre des Rois, 14 : 5-6)
QUAND LA MORALE DE LA RELIGION DOMINE, SELON LA TORAH Tout comme l'Islam, le Judaïsme et le Christianisme proposent également un modèle exemplaire pour la société. Les messagers que Allah a envoyés en tant que guides à l'humanité en sont les meilleurs exemples, avec leur foi inébranlable, leur bonne morale et leur adhésion scrupuleuse à Ses versets. Pour cette raison, il est essentiel pour les croyants d'essayer de prendre la morale des prophètes comme exemple et de vivre comme eux. Si les traits de la morale religieuse se répandent à travers toute l'humanité, le monde qui en résultera sera semblable au paradis. Les cauchemars de l'anarchie et de la terreur disparaîtront dans une telle société.. Suivant scrupuleusement les commandements de Allah, ceux qui croient en Lui et Le craignent éviteront toutes les formes de méchanceté et de vice. Le monde sera alors empli de paix et de tolérance, ainsi que d’individus modérés et bienveillants. La Torah décrit le mode de vie, une fois que la morale de la religion commence à régner, avec un certain nombre d'exemples :
Alors le droit élira domicile dans le désert, et la justice aura son siège dans les jardins plantureux. Et l'œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la droiture sera le calme et la sécurité à tout jamais. Mon peuple habitera dans un séjour de paix, dans des demeures bien protégées et dans des retraites tranquilles. (Isaïe, 32 : 16-18)
Que le désert et le sol brûlé se réjouissent ! Que la plaine aride exulte et fleurisse comme la rose ! Qu'ils se couvrent de fleurs, que leur joie délirante se traduise par des chants… Ils vont voir la gloire de l'Eternel, la splendeur de notre Dieu. Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux vacillants. Dites à ceux dont le cœur chancelle: "Prenez courage, ne craignez pas ! … Alors s'ouvriront les yeux des aveugles, et les oreilles des sourds seront débouchées. Alors le boiteux bondira comme le chamois, la langue du muet entonnera des chants ; car des sources d'eau jaillissent dans le désert, des rivières dans la plaine aride. (Isaïe, 35 : 1-6)
Il y a certes, parmi les gens du Livre ceux qui croient en Allah et en ce qu'on a fait descendre vers vous et en ceux qu'on a fait descendre vers eux. Ils sont humbles envers Allah, et ne vendent point les versets de Allah à vil prix. Voilà ceux dont la récompense est auprès de leur Seigneur… (Sourate Al-lmran, 199)
Celui qui marche dans la justice, parle avec droiture, refuse le profit de la violence, secoue la main pour repousser les dons, bouche ses oreilles aux propos sanguinaires, ferme les yeux pour ne pas se complaire au mal. Celui-là habitera dans les hauteurs, des forts bâtis sur les rochers seront sa protection ; son pain lui est garanti, sa ration d'eau est assurée. (Isaïe, 33 : 15-16)
… de rompre les chaînes de l'injustice, de dénouer les liens de tous les jougs, de renvoyer libres ceux qu'on opprime, de briser enfin toute servitude ; puis encore, de partager ton pain avec l'affamé, de recueillir dans ta maison les malheureux sans asile ; quand tu vois un homme nu, de le couvrir, de ne jamais te dérober à ceux qui sont comme ta propre chair ! C'est alors que ta lumière poindra comme l'aube, que ta guérison sera prompte à éclore ; ta vertu marchera devant toi, et derrière toi la majesté de l'Eternel fermera la marche. Alors tu appelleras et le Seigneur répondra, tu supplieras et Il dira : "Me voici !" Oui, si tu bannis de ton sein toute oppression, le geste violent et la parole malfaisante, si tu témoignes ta bienveillance à l'affamé et rassasies celui qui est torturé par le besoin, ta lumière brillera au milieu des ténèbres, et ta nuit sera comme le plein midi. (Isaïe, 58 : 6-10)
LES RECOMMANDATIONS DES EVANGILES POUR UN MONDE EMPLI D’AMOUR ET DE PAIX "... Tu aimeras le Seigneur, Allah, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Matthieu, 22 : 37-39)
Les Evangiles contiennent également des passages interdisant le mal et l'oppression. Les gens sont invités à être indulgents, pacifiques et tolérants à tout moment. C'est pour ces raisons que le Christianisme exige que les gens soient bienveillants et enjoués, et se tiennent à l’écart des conflits. Les Chrétiens qui respectent la religion révélée par le Prophète Jésus (psl) et qui prennent sa morale en exemple sont décrits en ces termes par le Coran:
Ensuite, sur leurs traces, Nous avons fait suivre Nos [autres] messagers, et Nous les avons fait suivre de Jésus fils de Marie et lui avons apporté l'évangile, et mis dans les cœurs de ceux qui le suivirent douceur et mansuétude... (Sourate al-Hadid, 27)
Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens, et les Sabéens, quiconque d'entre eux a cru en Allah, au jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur ; il n'éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé.
(Sourate al-Baqarah, 62)
Dans un autre verset, Allah annonce : "... Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : "Nous sommes chrétiens. " C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil." (Sourate al-Maidah, 82) et glorifie la morale des Chrétiens qui se tournent vers Lui avec un cœur sincère.
Cette mentalité positive des chrétiens se base sur les commandements des Evangiles. Ils sont appelés à rendre le bien pour le mal, d'aimer leurs compagnons sans condition et d'aider les nécessiteux.
En fait, un terme particulier est utilisé dans les Evangiles pour décrire l'amour inconditionnel et fidèle des croyants envers leur Seigneur. Un ouvrage qui traite de la religion chrétienne l'explique en ces termes :
Le mot Agape est employé 116 fois dans 105 versets du Nouveau Testament. C'est une forme supérieure d'amour. Entreprises Agape signifie simplement "Société Amour". Notre ministère tend la main à ceux qui en ont besoin, et qui n’ont rien à payer en retour.24
Certains passages des Evangiles invitent les gens à éviter le mal et le sang et les encouragent à afficher une bonne morale.
AMOUR ET MISERICORDE INCONDITIONNELS Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. (Jean, 13 : 34)
Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur.
Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l’hospitalité.
Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. (Epître aux Romains, 12 : 9-14)
Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi. (Epître aux Romains, 13 : 8-10)
Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et à l’égard de tous, cette charité que nous avons nous-mêmes pour vous. (Première Epître aux Thessaloniciens, 3 : 12)
Que les gens de l'Evangile jugent d'après ce que Allah y a fait descendre. Ceux qui ne jugent pas d'après ce que Allah a fait descendre, ceux-là sont les pervers.
(Sourate al-Maidah, 47)
Dis : "O gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n'adorions que Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors de Allah". Puis, s'ils tournent le dos, dites : "Soyez témoins que nous, nous sommes soumis.
(Sourate Al-lmran, 64)
Un des scribes … s’approcha, et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ? Jésus répondit : Voici le premier : Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Allah, est l’Unique Seigneur ; et : Tu aimeras le Seigneur, ton Allah, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force... Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.
Le scribe lui dit : Bien, maître ; tu as dit avec vérité que Allah est unique, et qu’il n’y en a point d’autre que lui, et que l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. (Marc, 12 : 28-33)
Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur … (Première Epître de Pierre, 1 : 22)
Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction ... (Première Epître de Pierre, 3 : 8-10)
Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car la charité couvre une multitude de péchés. Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Allah, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu. (Première Epître de Pierre, 4 : 8-10)
AIME TON ENNEMI Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. (Matthieu, 5 : 43-44)
Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même. Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.
Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande… (Luc, 6 : 27-35)
UNE BONNE MORALE Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Allah ! Heureux ceux qui procurent la paix … (Matthieu, 5 : 7-9)
Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; Ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; Absolvez, et vous serez absous. Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. (Luc, 6 : 37-38)
Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. (Luc, 6 : 41-42)
Ainsi donc, comme des élus de Allah, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, … Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. (Epître aux Colossiens, 3 : 12-14)
Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. (Epître aux Philippiens, 4 : 8)
"... Allah résiste aux orgueilleux, Mais Il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Allah ; résistez au diable, et il fuira loin de vous.
Approchez-vous de Allah, et Il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère ; soyez dans le deuil et dans les larmes ; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et Il vous élèvera. Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d’un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi.
Or, si tu juges la loi, tu n’es pas observateur de la loi, mais tu en es juge. Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver et perdre ; mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain ? (Epître de Jacques, 4 : 6-12)
AIDER LES NECESSITEUX ET FAIRE DE BONNES ACTIONS Ce n’est pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit. Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l’on ne vendange pas des raisins sur des ronces. L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. (Luc, 6 : 43-45)
Pour vous, frères, ne vous lassez pas de faire le bien. Et si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez-le, et n’ayez point de communication avec lui, afin qu’il éprouve de la honte. Ne le regardez pas comme un ennemi, mais avertissez-le comme un frère. (Deuxième Epître aux Thessaloniciens 3, 13-15)
La foule l’interrogeait, disant : Que devons-nous donc faire ? Il leur répondit : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent : Maître, que devons-nous faire ? Il leur répondit : N’exigez rien au delà de ce qui vous a été ordonné. Des soldats aussi lui demandèrent : Et nous, que devons-nous faire ? Il leur répondit : Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde. (Luc, 3 : 10-14)
Ceux qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui – car Allah aime les bienfaisants. (Sourate Al-lmran, 134)
Voilà ceux qui recevront deux fois leur récompense pour leur endurance, pour avoir répondu au mal par le bien, et pour avoir dépensé de ce que Nous leur avons attribué…
(Sourate al-Qasas, 54)
Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. (Actes des Apôtres, 20 : 35)
Que celui qui est appelé au ministère s’attache à son ministère ; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. (Epître aux Romains, 12 : 7-8)
Car c’est la volonté de Allah qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Allah. Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Allah … (Première Epître de Pierre, 2 : 15-17)
Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, qu’il recherche la paix et la poursuive ; car les yeux du Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur prière, mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal. (Première Epître de Pierre, 3 : 10-12)
EVITER LE MAL ET PRECONISER LA PAIX D’où viennent les luttes, et d’où viennent les querelles parmi vous ? N’est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez, et vous ne possédez pas ; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir ; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Allah ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Allah. (Epître de Jacques 4, 1-4)
Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement.... (Epître aux Ephésiens, 4 : 31-32)
Heureux ceux qui procurent la paix… (Matthieu, 5 : 9)
S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A Moi la vengeance, à Moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. (Epître aux Romains, 12 : 18-20)
Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s’il se repent, pardonne-lui. (Luc, 17 : 3)
Allah appelle à la demeure de la paix et guide qui Il veut vers un droit chemin.
(Sourate Yunus, 25)
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 23. Hiristiyan Ahlaki, Turgay U"cal, Derek Malcolm, O"n Asya Basim Yayin Dagitim, Eylül 2000, s. 51
LA NOBLE MORALE DU PROPHETE MOHAMMED (pbsl) SEUL L'AMOUR PEUT VAINCRE LE TERRORISME LA NOBLE MORALE DU PROPHETE MOHAMMED (pbsl) Nos chapitres précédents se concentraient sur les dommages physiques et spirituels infligés par le terrorisme, et désignaient à quel point la transmission de la morale religieuse au niveau des idées est l’étape la plus importante dans la lutte culturelle contre le terrorisme. Expliquer les spécificités d’une bonne morale décrites dans la Torah et les Evangiles et le Coran - amour, compassion, tolérance et modération - est la seule façon d’en finir avec les interminables carnages du terrorisme. La solution face au terrorisme au nom de la religion réside, en particulier, dans une religion expliquée convenablement - en d'autres termes, dans la compréhension du modèle de morale évoqué précédemment. Quel que soit le modèle pour lequel les gens optent, celui-ci doit être une source qu’ils peuvent considérer comme guide. Cette source est le Coran, le modèle est la vie de notre Prophète (pbsl). Ce chapitre se penche sur sa vie à la lumière des versets du Coran et des hadiths - ses enseignements et ses paroles.
A tout moment, notre Prophète (pbsl) affichait une morale qui plaisait à Allah et vivait de la manière la plus parfaite qui soit. Toute société qui se façonne en prenant exemple sur les messagers de Allah constituera un obstacle des plus importants aux fléaux sociaux tels que le terrorisme, incapable de survivre dans un tel environnement. Les terroristes sont dénués de toute conception d’amour humain. Agressifs, intransigeants, intolérants, incapables de dialoguer avec ceux qui pensent différemment, n’accordant aucune valeur aux idées d’autrui, ils essayent de résoudre chaque querelle au travers de la violence. Dans toute morale sociale fondée sur l’amour et la tolérance, ils ne peuvent jamais parvenir à leurs fins.
NOTRE PROPHETE (pbsl) ETAIT UN HOMME DE TOLERANCE ET D’AMOUR A l’époque du Prophète Mohammed (pbsl), l’Arabie abritait des communautés de différentes religions, cultures et idées. Les juifs, les chrétiens, les sabins, les zoroastriens et les adorateurs d’idoles vivaient tous côte à côte, comptant de nombreuses tribus différentes hostiles les unes aux autres. Toutefois, quelles que soient leur tribu ou leurs croyances, notre Prophète (pbsl) les invitait à la religion avec affection, patience, tolérance et amour. Le Coran décrit son attitude cordiale envers tous ceux qui l’entouraient :
C’est par quelque miséricorde de la part de Allah que tu (Mohammed) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (de Allah)… (Sourate Al-lmran, 159)
Comme nous l’avons signalé précédemment, le Coran révèle que personne ne doit être mis sous pression pour adhérer à l’Islam. Les musulmans sont uniquement chargés d’expliquer la religion de Allah. Personne ne peut forcer autrui à croire ou à adorer. Une personne ne peut trouver le véritable chemin et parvenir à croire que par la seule volonté de Allah. Notre Prophète (pbsl) s’est toujours scrupuleusement conformé à cette interdiction et a fréquemment déclaré qu’un homme ne pouvait vivre par la religion que lorsque, du plus profond de son cœur, il le voulait réellement. Allah a indiqué à notre Prophète (pbsl) dans un verset saint comment il devait se comporter envers ceux qui l’entouraient :
Nous savons mieux ce qu’ils disent. Tu n’as pas pour mission d’exercer sur eux une contrainte. Rappelle donc, par le Coran celui qui craint Ma menace. (Sourate Qaf, 45)
Notre prophète (pbsl) a raconté un jour aux fidèles, "J’ai été envoyé pour me montrer clément."25 La clé de cette noble morale est également décrite en ces termes :
Ceux qui se montrent indulgents obtiendront la clémence du Tout Miséricordieux.26
Un grand nombre de hadiths traitent de la compassion, de l’affection et de la tolérance de notre Prophète (pbsl). Par exemple, il dit un jour, "Ceux qui ne se montrent pas indulgents n’obtiendront pas de clémence."27 Voici d'autres de ses propos :
Mon Seigneur m’a ordonné neuf choses : Le respecter, extérieurement et intérieurement, Lui parler sincèrement, et avec bienséance, dans la prospérité comme l’adversité …28
Pour que vous croyiez en Allah et en Son messager, que vous l'honorie, reconnaissiez Sa dignité, et Le glorifiez matin et soir. (Sourate al-Fath, 9)
Je ne jure que par Lui Qui détient mon âme, vous n’entrerez pas au paradis tant que vous ne croyez pas, et vous ne croirez pas tant que vous ne vous aimez pas les uns les autres. Voulez-vous que je vous guide vers quelque chose qui, si vous l’appliquez, vous aidera à vous aimez les uns les autres ? Accueillez-vous dans la paix.29
Dans son recueil d’informations venant du monde des hadiths, le grand érudit islamique Imam Ghazali résume l’attitude de notre Prophète (pbsl) envers ceux qui l’entourent en ces termes :
... Tout le monde pensait que le Prophète (pbsl) l’honorait plus. Quiconque venait à lui pouvait voir son visage.
... Il avait l’habitude d’appeler ses compagnons par leurs surnoms avec honneur et avait l’habitude de donner un surnom à celui qui n’en avait pas.
... Il était très affectueux et bon lorsqu’il s’adressait aux gens.
... Personne ne pouvait parler haut et fort dans son assemblée.30
L’amour de notre Prophète (pbsl) pour son prochain, sa prévenance et son affection, captivèrent les personnes qui l’entouraient et les encouragèrent à croire. Sa morale supérieure est un exemple que tous les musulmans doivent se remémorer. Un verset décrit les qualités de notre Prophète (pbsl) qui montrent l’exemple à toute l’humanité :
Certes, un messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants. (Sourate at-Tawbah, 128)
L’amour et l’affection, la tolérance et la compassion sont des traits communs que possèdent les messagers envoyés par Allah comme guides pour indiquer le véritable chemin. Le Coran déclare que les autres prophètes ont été honorés avec une "sensibilité aimante" et donne le Prophète Jean (psl), à qui Il a donné la sagesse, comme exemple à cet égard pour toute l’humanité. Le verset 13 de la Sourate Maryam décrit ce personnage saint en ces termes :
... ainsi que la tendresse de Notre part et la pureté – il était pieux.
LA DOUCE PREVENANCE DE NOTRE PROPHETE (pbsl) Notre Prophète (pbsl) côtoyait en permanence tous les segments de notre société et s’adressait à tous, qu’ils soient au sommet du pouvoir, prisonniers de guerre, enfants ou orphelins. Il établissait des dialogues constructifs avec des gens de diverses classes sociales, aux modes de vie, caractères et us différents, gagnant leur affection et les traitant tous avec patience et compréhension.
Comme ses proches compagnons l’ont rapporté, notre Prophète (pbsl) était "extrêmement bon, moralement sans reproche, gracieux, aimable et attentionné." Ses paroles, "J’ai été envoyé pour parfaire les bons traits de caractère"31 sont l’expression de sa nature supérieure. Aicha, qui le connaissait très bien, décrivit son agréable morale par les termes suivants : "La nature du Prophète (pbsl) était le Coran."32
Anas, qui a été élevé dans la maison du Prophète (pbsl) et l’a servi des années durant, décrit sa courtoisie par ces mots :
Le Messager de Allah (pbsl), lorsqu’il serrait la main de quelqu’un, ne retirait pas sa main tant que l’autre homme n’ôtait pas la sienne. De même, il ne détournait pas son visage tant que son interlocuteur ne tournait pas son visage de l'autre côté. Et on ne l’a jamais vu avancer ses genoux devant quelqu’un avec qui il était assis.33
Lorsque quelqu’un s’adressait à lui, l’autre personne se taisait et écoutait jusqu’au moment où il avait fini.34
Anas bin Malik ("qu’Allah soit satisfait de lui") dit, "j’ai été au service du Prophète (pbsl) pendant dix ans. Il ne s’est jamais adressé à moi avec mépris. Lorsque je faisais quelque chose, jamais il ne me disait : "Pourquoi as-tu fait cela?" Lorsque je ne faisais pas une tâche précise, il ne me demandait jamais pourquoi je ne l’avais pas faite.35
Durant sa vie entière, notre Prophète (pbsl) a instruit des milliers de personnes. Par son influence, les gens qui ignoraient la religion devinrent attentionnés, désireux de faire des sacrifices, adoptèrent une attitude agréable et acquirent une morale supérieure. Aujourd’hui encore, des siècles après sa mort, notre Prophète (pbsl) demeure le meilleur guide et enseignant, ses paroles et sa morale continuent d’inspirer des milliards de personnes.
NOTRE PROPHETE (pbsl) CONSEILLE AUX FIDELES D’ETRE PLEINS D’AMOUR Notre Prophète (pbsl) a déclaré qu’il était particulièrement important pour les fidèles de s’aimer en toute sincérité, ne tenant pas compte de leurs intérêts personnels, et de ne jamais entretenir des émotions négatives comme la haine, la colère ou la jalousie.
Dans le Coran, Allah ordonne à son Prophète (pbsl) de dire ceci :
Telle est la [bonne nouvelle] que Allah annonce à ceux de Ses serviteurs qui croient et accomplissent les bonnes œuvres ! Dis : "Je ne vous en demande aucun salaire si ce n’est l’affection eu égard à [nos liens] de parenté." Et quiconque accomplit une bonne action, Nous répondons par [une récompense] plus belle encore. Allah est certes pardonneur et reconnaissant." (Sourate Achoura, 23)
Certains hadiths concernant l’affection, l’amitié et la fraternité du Prophète (pbsl) indiquent :
Un croyant désire pour les autres ce qu’il désire pour lui.36
L’Apôtre (pbsl) de Allah a l’habitude de recevoir des cadeaux et d’offrir quelque chose en échange. 37
Celui à qui l’on fait cadeau d’une fleur de basilic ne doit pas la refuser, car elle est légère en poids et agréable en parfum. 38
Ne vous haïssez pas, ne vous enviez pas, ne revendez pas ce que l’on vous a vendu, ne vous disputez pas et ne vous vengez pas. Les serviteurs de Allah sont tous frères.39
Les habitudes des générations précédentes étaient de vous attaquer, vous envier et vous haïr. La haine est un poison. Vous n’entrerez pas au paradis jusqu’à ce que vous croyiez. Vous ne croirez pas tant que vous ne vous aimez pas les uns les autres. Ne dois-je pas vous informer de ce qui vous permettra d’y parvenir ? Répandez la paix parmi vous.40
L’homme fort n’est pas celui qui est fort en lutte, mais celui qui retient sa colère.41
Méfiez-vous de l’envie, car elle dévore les bonnes actions comme le feu dévore le bois.42
Les musulmans sont tous frères. Ils ne doivent ni tricher, ni mentir, ni humilier autrui.43
NOTRE PROPHETE (pbsl) ORDONNA LA JUSTICE Par les règles qu’il transmit aux musulmans, par son attitude juste et tolérante envers les autres religions, langues, races et tribus ; et par sa manière de traiter les gens avec équité, riches comme pauvres, notre Prophète Mohammed (pbsl) est un magnifique exemple pour toute l’humanité. Dans un verset (Sourate al-Maidah, 42), Allah lui dit : "Et si tu juges, alors juge entre eux en équité. Car Allah aime ceux qui jugent équitablement." Le Prophète (pbsl) n'a jamais fait la moindre concession concernant cette justice, même dans les circonstances les plus pénibles.
Alain Lesieutre, "Dikilitas,, Istanbul," huile sur toile, 1855, Paris
O les croyants ! Soyez
stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l’équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes parfaitement connaisseur de ce que vous faites.
(Sourate al-Maidah, 8)
De nombreux événements de sa vie attestent de l'attitude exemplaire du Prophète (pbsl). Dans le pays où il vivait, diverses religions, races et tribus vivaient coude à coude. Ces communautés éprouvaient des difficultés à vivre ensemble en paix et sécurité, peu de choses retenaient ceux qui voulaient semer la dissidence. Cependant, la justice de notre Prophète (pbsl) était une source de paix et de sécurité, aussi bien pour les incroyants que pour les musulmans. Durant son existence, tout le monde en Péninsule arabique, chrétiens, juifs ou païens, était traité de manière juste, sans discrimination aucune.
L'attitude plaisante de notre Prophète (pbsl), conformément au Coran, montre l'exemple aux personnes de différentes religions et montre comment ils devraient de comporter les uns envers les autres. Sa justice suscite les compromis entre les gens de différentes races. Dans bon nombre de ses allocutions, même son Sermon d'Adieu, il fit savoir qu'aucune race ou classe ne confère de supériorité. Ceci repose uniquement dans la dévotion, comme Allah l'a révélé dans le Coran (Sourate al-Hujurat, 13). D'autres hadiths disent à ce sujet :
Vous êtes les fils d'Adam et Adam est né de la poussière. Empêchez les gens de s’enorgueillir de leurs ancêtres.44
Ces lignées qui sont les vôtres ne vous permettent pas d’injurier qui que ce soit. Vous êtes tous les fils d’Adam. Personne n’est supérieur à autrui, excepté dans la religion et la taqwa [piété].45
NOTRE PROPHETE (pbsl) A TOUJOURS PREFERE LA PAIX Notre Prophète (pbsl) n’a jamais voulu la guerre, au fil des années, il fit de grands efforts pour propager l’Islam par des moyens pacifiques. Il était patient en dépit des violents assauts et de la pression, excepté lorsque recourir à une telle pression devenait impératif, il donnait sa permission pour la guerre, à la lumière d’une révélation de Allah. Il n’a jamais déclaré la guerre aussi longtemps qu’il y avait la moindre possibilité de paix, et aussi longtemps que les attaques des ennemies et la pression ne représentaient aucun danger mortel.
Durant la vie de notre Prophète (pbsl), la bataille de Mu’tah fut la plus sanglante et la plus difficile dans laquelle les musulmans s’engagèrent. Il désigna Zayd ibn Harithah à la tête de l’armée et conseilla aux troupes :
Guerroyez au nom de Allah, sur le sentier de Allah, contre ceux qui s’opposent à Allah. Ne vous engagez dans aucune trahison. N’amputez ni oreille, ni nez, ni aucune autre partie du corps. Ne tuez ni femmes ni enfants, ni personnes âgées ou hommes de religion dans leurs lieux de culte.
N’abattez ni dattiers ni autres arbres, et ne détruisez aucun édifice.46
Sur base des ordres prophétiques de guerre, les principes suivants, que nous pourrions appeler "les principes islamiques du combat", sont définis par les érudits musulmans :
1. La guerre doit être uniquement entreprise par ceux qui l’encouragent et s’y engagent.
2. Les prêtres dans les églises, les enfants, les femmes et les personnes âgées ne doivent jamais être blessés.
3. Les champs ensemencés ne doivent pas être endommagés.
4. Les pactes et les accords ne doivent pas être rompus.
5. Les animaux ne doivent pas être blessés.
6. Il ne doit y avoir ni cruauté ni torture.
7. Les villes ne doivent pas être détruites.47
Le Pacte de Médine, signé par notre Prophète (pbsl), par les juifs et par les communautés polythéistes de la ville, était également un important exemple de justice et de respect mutuel entre les différentes communautés. Le pacte, rédigé pour établir une sorte de constitution entre des communautés de différentes croyances et permettant à chacun d’observer ses propres principes, apportait la paix à ceux qui, pendant des années, avaient été hostiles les uns envers les autres. L’une de ses caractéristiques les plus frappantes était la manière dont il consacrait la liberté de croyance. L’article traitant de ce sujet dit :
Les juifs de Banu ‘Awf forment une nation avec les musulmans ; les juifs ont leur religion et les musulmans ont la leur…48
L’article 16 du Pacte de Médine indique, "Le juif qui nous suit a assurément droit à notre soutien et aux mêmes droits que chacun d’entre nous. Il ne sera pas trompé et son ennemi ne sera pas aidé."49
A chacun une orientation vers laquelle il se tourne.
Rivalisez donc dans les bonnes œuvres. Où que vous soyez, Allah vous ramènera tous vers Lui, car Allah est, certes omnipotent.
(Sourate al-Baqarah, 148)
Les successeurs du Prophète (pbsl) restèrent loyaux vis-à-vis de cette règle avec laquelle il était d’accord, la présentant même aux berbères, aux bouddhistes, aux brahmanes hindous et aux adeptes d’autres croyances.
Une raison pour laquelle l’époque du Prophète (pbsl) a eu la chance de connaître la paix et la sécurité, était son idée de la justice, si conforme à la morale du Coran. Les écrivains étrangers aussi ont été impressionnés par son caractère supérieur et font l'éloge de la morale de notre Prophète (pbsl) dans leurs oeuvres. Dans The genuine Islam (L’Islam Authentique), George Bernard Shaw décrivait ces traits supérieurs :
J’ai toujours tenu la religion de Mohammed en haute estime en raison de sa formidable vitalité. C’est la seule religion qui me paraît posséder cette capacité assimilée à la phase changeante de l’existence qui peut séduire à tout âge. Je l’ai étudié… il doit être appelé le Sauveur de l’Humanité…
Je croit que si un homme comme lui devait assumer la dictature du monde moderne, il réussirait à résoudre ses problèmes de manière à lui apporter la paix et la joie ô combien nécessaires…50
A notre époque également, se conformer à la morale du Coran est la seule réponse possible à tous les conflits, à toutes les batailles et à l’instabilité du monde. Comme notre Prophète (pbsl), nous ne devrions jamais nous détourner du chemin de la justice, et devrions toujours respecter les droits des différentes communautés et personnes, quelles que soient leurs croyances et identités.
30. Imam Ghazzali's Ihya Ulum-Id-Din, The Book of Religious Learnings, Islamic Book Service, New Delhi, 2001, Volume II, p. 240
31. Miskhat Shareef
32. Hadith de Sahih Muslim
33. Maulana Muhammad Manzoor No'mani, Ma'ariful Hadith, (Meaning and Message of the Traditions), Darul – Ishaat Publications, Karachi, Volume 4, p. 334
35. Shamaa-il Tirmidhi, Islamic Book Service Publications, New Delhi, 2000, Islamic Book Service, New Delhi, 2000, p. 362
36. Imam Ghazzali's Ihya Ulum-Id-Din (The Book of Religious Learnings), Islamic Book Service, New Delhi, 2001,Volume III, p .68
37. Sahih Bukhari, Islamic Book Service Publications, New Delhi, 2002, Volume 3, p. 597
38. Riyad-us-Saliheen, Volume 2, Compilé par Al-Imam Abu Zakariya Yahya bin Sharaf An-Nawawi Ad-Dimashqi, p. 1330
39. Imam Ghazzali's Ihya Ulum-Id-Din (The Book of Religious Learnings), Islamic Book Service, New Delhi, 2001, Volume III, p. 124
40. Imam Ghazzali's Ihya Ulum-Id-Din (The Book of Religious Learnings), Islamic Book Service, New Delhi, 2001, Volume III, p. 167
41. Hadith de Sahih Bukhari
42. Hadith d’Abu Dawud
43. Hadith de Tirmidhi
44. Sunan Abu Dawud, Livre 41, Numéro 5097
45. Ahmad, 158/4
46. Bukhari
47. Ahmet Hamdi Akseki, Abdurrahman Azzam Pasa'nin "Allah'in Peygamberlerine emanet ettigi ebedi risalet", Diyanet Isleri Baskanligi Nesriyat, Ankara, 1948, préface
48. The Constitution of Madina, http://www.islamic-study.org/jews-prophet-p.-2.htm
49. The Constitution of Madina, http://www.islamic-study.org/jews-prophet-p.-2.htm
50. Sir George Bernard Shaw in 'The Genuine Islam', 1936, http://www.geocities.com/Athens/Forum/9192/mainquote2.html#shaw ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
SOLUTIONS FACE AU TERRORISME ET A L’ANARCHIE,PROPOSEES PAR BEDIUZZAMAN SAID NURSI Tout au long de l’histoire, il y eut des périodes lors desquelles les fléaux du terrorisme et de l’anarchie se sont intensifiés, posant une menace sur des populations entières. De multiples solutions ont été proposées ; l’un de ceux qui insistait sur l’importance d’une lutte radicale contre le terrorisme et l’anarchie fut le grand érudit islamique turc, Bediuzzaman Saïd Nursi (1877-1960). Il disait que la première chose à faire était de propager la morale du Coran ; à cette fin, il fit un certain nombre de recommandations.
A l’époque où Bediuzzaman vivait, le monde subissait des changements radicaux. La Première Guerre Mondiale eut un impact particulier sur sa vie. Pendant cette guerre, il a mené les forces des milices ottomanes sur le front caucasien contre l’invasion des russes, ce pourquoi il a été récompensé par la suite d’une médaille de guerre. Il fut fait prisonnier en mars 1916 et fut détenu en Russie pendant deux ans. Début 1918, il s’évada de prison et retourna à Istanbul via Varsovie, Berlin et Vienne.
Il était donc en première ligne pour être témoin de la chute de l'Empire Ottoman et de la fondation de la République Turque. Il vit également la Révolution Russe placer le communisme au pouvoir, le conflit entre les grandes puissances européennes, et les difficultés que les deux Guerres Mondiales ont infligées à la République Turque. Comme nous pouvons le constater dans ses écrits, il fit une analyse détaillée de tous ces événements, évaluant tous les développements politiques en vertu du Coran. Il mit toujours en évidence le fait que lorsqu’une société tourne le dos à la morale religieuse, elle en subit de lourdes conséquences ; et que c’est seulement en unissant leurs forces, que les musulmans pourront l’emporter sur les idéologies athéistes.
Bediuzzaman savait que le terrorisme et l’anarchie se manifesteraient à son époque et par la suite. Il essaya par conséquent d’alerter les gens sur un certain nombre de solutions possibles à ces terribles problèmes. Selon ses termes, "... La religion condamne férocement les discordes et l’anarchie. L’anarchie ne reconnaît aucun droit. Elle transforme la morale humaine et les oeuvres de la civilisation en morale animale."51 Ce fut la meilleure expression possible de l’idée que l’Islam a de la terreur et de la violence, chose que Bediuzzaman passa sa vie à mettre en évidence. Comme il le dit un jour, "Patience et endurance sont nécessaires pour mettre un terme à l’anarchie et maintenir l’ordre public, avec toute la sincérité au service de la foi. Je suis donc parfaitement heureux de sacrifier mon renom à cette fin."52 Il déclara que dans la lutte contre l’anarchie et le terrorisme - lutte qui nécessite de la patience et de l’endurance - les croyants portent une grande responsabilité.
Son expérience et ses paroles indicatrices sont de grande valeur à l’heure actuelle. Nous devrions considérer avec attention chaque déclaration faite par cet estimable individu, qui passa sa vie à essayer de construire un monde d’amour et de sagesse, se basant sur la morale du Coran.
BEDIUZZAMAN DISAIT TOUJOURS : LE TERRORISME NE POURRA ETRE VAINCU QUE PAR L'AMOUR L’aspect le plus remarquable de ses déclarations est l’importance qu’il attache à l’amour et à la vie humaine, inspiré par la morale du Coran. Comme il l’a dit un jour :
La vraie leçon du Coran est la suivante : s’il y a dix monstres et une personne innocente dans une maison … il est permis de brûler cette maison … même si la morale du Coran interdit pareil acte… [pour] éliminer dix innocents juste pour un monstre ? Brûler cette maison ne relèverait pas de la cruauté et de la perfidie les plus importantes ? ... La morale du Coran interdit de mettre des vies en danger ou de nuire à 90 pour cent d’innocentes personnes pour les dix pour cent de monstres qui mettent la sécurité en péril. Nous devons être conscients que nous sommes contraints par la religion à préserver la sécurité et à nous conformer à cette leçon du Coran …53
O les croyants ! Entrez en plein dans l'Islam, et ne suivez point les pas du diable, car il est certes pour vous un ennemi déclaré.
(Sourate al-Baqarah, 208)
Par ces paroles, Bediuzzaman révélait l’immense importance de la vie humaine, que chaque sacrifice possible devrait être fait pour sauver la vie d’un seul individu, que le contraire équivaudrait à commettre une grande cruauté. Les musulmans doivent travailler à l’instauration de la paix et de la sécurité. Comme cette responsabilité est un commandement de Allah, les croyants usent de tous les moyens à leur disposition pour propager la morale de la religion. Là où le terrorisme et l’anarchie deviennent de terribles fléaux, un environnement dans lequel on vit selon la morale islamique ressemble au paradis. Bediuzzaman en dit autant dans un certain nombre de déclarations :
Si un musulman quitte la communauté musulmane, il se détourne de la religion, devient un anarchiste et devient toxique pour la société. Parce que l’anarchie ne reconnaît aucun droit, et transforme la bonne nature de l’humanité en morale d’animaux sauvages.54
Un vrai musulman, un croyant sincère, n’encourage jamais l’anarchie ni la méchanceté … la religion condamne férocement les discordes et l’anarchie. Parce que l’anarchie ne reconnaît aucun droit, et transforme la bonne nature de l’humanité et les œuvres de la civilisation en moralité d’animaux sauvages.55
Il précise que transmettre la morale de la religion ouvrirait un grand dialogue, même dans les cœurs de l’intolérant, de l’intransigeant et de l’agressif. L’amour de Allah préserverait les gens de toutes les formes de tyrannie. Il soulignait que chaque devoir du musulman est de raconter les beautés de la religion et les vérités du Coran, afin d’introduire cet amour dans les cœurs des gens. Bediuzzaman insistait un jour sur le fait que sa collection Risale-i Nur ("Lettres de Lumière", une compilation de tous ses écrits) remplissait cette fonction :
Oui, Risale-i Nur, et la foi basée sur la preuve et les vérités du Coran, explique et élucide des questions de façon adaptée aux époques et d’une façon telle que la communauté les accepte, a mené des millions de personnes à étudier la foi et la croyance, a éveillé l’amour islamique et le dialogue dans leurs âmes, et dressé un mur spirituel contre l’athéisme et l’immoralité, signes d’anarchie. Oui, l’union de l’idéal sacré et de l’objectif forment une force invincible, un mur infranchissable, un pouvoir spirituel dans les âmes des gens, leurs cœurs et leurs esprits.56
L’IMPORTANCE DE LA MORALE CORANIQUE DANS L’ARGUMENTAIRE CONTRE LE TERRORISME A chaque occasion, Bediuzzaman rappelait aux gens que dans la lutte contre la terreur et l’anarchie, l’arme la plus efficace était la propagation de la morale religieuse. Comme il l’ordonna,
Les villes sont également des foyers pour leurs habitants. Si la croyance en l’au-delà ne régente pas les membres de cette grande famille, des vices tels que la malice, l’intérêt personnel, les faux-semblants, l’égoïsme, le manque de naturel, l’hypocrisie, la corruption et la déception prédomineront - et remplaceront la sincérité, la cordialité, la vertu, le zèle, l’abnégation, la recherche du plaisir de Allah et la récompense de l’au-delà, qui sont les bases d’une bonne conduite et d’une bonne morale. L’anarchie et la sauvagerie domineront sous un ordre et une humanité sommaire, empoisonnant la vie de la ville. Les enfants deviendront des fauteurs de troubles, les jeunes se mettront à boire, les forts s’engageront dans l’oppression, et les plus âgés se mettront à pleurer.57
Dans les sociétés qui tournent le dos à la religion, le mensonge, l’oppression, l’anarchie, la violence et le terrorisme voient le jour. Des vertus comme la coopération, le sacrifice et l’honnêteté passent outre. Les gens pensent seulement à leurs intérêts personnels, songeant uniquement à leur propre confort et travaillant seulement pour eux-mêmes. Pourtant, lorsque la société se conforme à la religion, la coopération, l’amitié et la fraternité prédominent. Plus loin dans sa déclaration, Bediuzzaman donne des exemples des avantages que la morale religieuse peut offrir à la famille et à la vie sociale.
Par analogie, le pays est aussi un foyer, et la patrie, le foyer de la famille nationale. Si la croyance en l’au-delà domine, alors le vrai respect, la chère compassion, l’amour désintéressé, l’entraide, le service et les relations sociales honnêtes, la charité sincère, la vertu, la grandeur modeste et l’excellence commenceront à se développer. Il dit aux enfants, "Cesse de musarder ; tu gagneras le paradis !" et leur enseigne le sang-froid à travers les instructions du Coran. Il dit aux jeunes, "Le feu de l’enfer existe, abandonnez votre ivresse !" et les ramène à la raison.
Aux oppresseurs, il déclare, "Il y a des supplices sévères ; vous recevrez un choc !" et les fait se soumettre à la justice. Aux plus âgés, il dit, "Vous attendre dans l’au-delà est une joie sans fin, bien plus grande que toute la joie que vous avez perdue ici, quant à la jeunesse immortelle, essayez de la gagner !" Il transforme leurs larmes en rire. Il montre ses effets favorables dans chaque groupe, particuliers et universels, et les éclaire. Les sociologues et moralistes, concernés par la vie sociale de l’humanité, devraient en prendre bonne note. Si le reste des milliers de privilèges et avantages de la croyance en l’au-delà sont comparés aux cinq ou six auxquels nous avons fait allusion, on comprendra que la croyance est le seul moyen de connaître la joie dans ce monde et le suivant, et dans les deux vies.58
Pour eux la maison du salut auprès de leur Seigneur. Et c'est Lui Qui est leur protecteur, pour ce qu'ils faisaient (sur terre).
(Sourate al-An’am, 127)
Comme ces exemples le suggèrent, une fois que les gens se conforment à la religion, il est facile de les conseiller, de leur interdire de faire le mal, et de les inciter à se tourner vers le droit chemin. Bediuzzaman disait souvent que le terrorisme et l’anarchie pouvaient être détruits uniquement si les gens vivaient selon la morale du Coran - ordonnant l’amour, la tolérance, la paix, le pardon, l’affection et la compassion ; s’opposant à toutes les formes de mal et de méchanceté. Les termes de son appel aux musulmans à adhérer aux vérités du Coran, toujours en mettant en évidence que seule la religion régnante peut mettre un terme à l’anarchie dans le monde.
La seule solution face à la ruine et à la destruction occasionnées par l’anarchie, qui menace et inflige de terribles calamités à l’humanité, est la vérité éternelle et infinie d’une religion sacrée et divine.59
Bediuzzaman soulignait souvent que la morale du Coran, et sont interprétation dans Risale-i Nur contribuèrent grandement à l’élimination du terrorisme et de l’anarchie, et continueraient à faire comme tel à l’avenir. Chaque effort pour expliquer la morale coranique et inviter les gens à emprunter le chemin du véritable Islam remplit ce devoir et joue un rôle important dans la lutte contre le terrorisme. Bediuzzaman attire l’attention sur l’importance de ceci : "Risale-I Nur n’a absolument aucun rapport avec la politique. Mais comme il a brisé l’incrédulité absolue, il détruit et rejette l’anarchie, sous-jacente à l’incrédulité absolue, et le despotisme absolu qui la dissimule."60
Dans une autre déclaration, il communique certains points essentiels pour se débarrasser de l’anarchie. "Respect, compassion, bannir le péché, sécurité, abandonner l’anarchie et être docile face à l’autorité."61 Plus loin dans la même affirmation, il décrit comment Risale-i Nur remplit les devoirs entrepris :
Lorsque Risale-i Nur examine la vie de la société, il établit et renforce ces cinq principes de manière puissante et sacrée, et préserve le fondement de l’ordre public … Au cours des vingt dernières années, Risale-i Nur a transformé cent mille personnes en membres innocents et bienfaisants de cette nation et pays.62
ART, SAGESSE ET HARMONIE TOTALE Dans ses œuvres, Bediuzzaman Saïd Nursi propose une description détaillée de la forme que la lutte contre le terrorisme, l’athéisme, l’anarchie et les problèmes du monde islamique devrait adopter : "Nos ennemis sont dans l’ignorance, la pauvreté et le conflit intérieur. Nous combattrons ces trois ennemis avec les armes de la sagesse, la compétence et l’harmonie totale."63 Ces paroles vitales attirent l’attention sur trois graves dangers : l’ignorance, la pauvreté et le conflit.
Il est essentiel de mettre en garde le public contre le premier de ceux-ci, l’ignorance. Dans le monde islamique actuel, la grande majorité a une certaine connaissance de la religion et de la croyance en Allah. Pourtant, cette même majorité examine rarement en profondeur la religion et ses valeurs spirituelles. Parce que leur connaissance est généralement superficielle et obtenue de façon indirecte, il est impossible pour eux de traduire la bonne morale de la religion en actes, dans son véritable sens. Il est donc essentiel de supprimer ce manque de connaissance.
N'as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel ? Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ses paraboles à l’intention des gens afin qu’ils s’exhortent.
(Sourate Ibrahim, 24-25)
La pauvreté du monde musulman est le second danger cité par Bediuzzaman. La pauvreté ne permet pas aux gens de recevoir une bonne éducation, ce qui nourrit l’ignorance. Elle engendre également un sentiment de faiblesse chez les musulmans et nourrit par conséquent leur sentiment de frustration et leur radicalisme. Le premier danger est le conflit intérieur par rapport aux nombreux problèmes du monde musulman. Lorsque les parties ne parviennent pas à atteindre un accord sur des valeurs élémentaires, leur débat sur les idées dégénèrent généralement en hostilités, conflits et même guerres civiles. La tolérance et le respect mutuel ne sont pas seulement des nécessités entre les civilisations mais également à l’intérieur d’une civilisation.
Mais il est vrai qu’une attitude constructive peut résoudre ces problèmes et conflits. Les voies de la raison et de la conscience sont un seul et même chemin. Pour cette raison, la vérité doit être déclarée ouvertement, en dépit du chaos et des discordes engendrés par le conflit. Contre ces trois dangers, Bediuzzaman insiste également sur les mesures à prendre.
La première d’entre elles, l’art, occupe une place très importante et signifie plusieurs choses : premièrement, qu’il faut apprendre aux gens à comprendre la beauté et l’esthétique. Ces bénédictions de Allah détourneront les âmes humaines de la force brutale. Savoir que l’art est une bénédiction de Allah, et le remercier pour cela, augmentent la profondeur spirituelle des gens. Pour cette raison, il est extrêmement important de révéler la beauté complète de l’art de Allah tout autour de nous. Les artistes doivent agir en conséquence, et le dévot doit se tourner vers l’art avec la même conscience. Chaque explication de la morale de la religion doit garder les valeurs artistiques à l’esprit. Il est extrêmement important de démontrer la compréhension artistique supérieure du dévot de toutes les œuvres écrites, avec des images colorées, un langage simple et clair, et une impression de bonne qualité.
La sagesse incarnée dans les écrits est également une forme d’art. Les termes employés, les exemples utilisés et les moyens d’expression efficaces et frappants font tous impression sur le lecteur. Lorsqu’il s’agit d’expliquer les beautés de la religion, de simples moyens d’expression - contrairement aux méthodes peu claires, confuses et abstraites - permettent de saisir plus facilement la vérité et de la comprendre.
La "sagesse" à laquelle Bediuzzaman fait allusion est la possession de la connaissance. Les musulmans doivent être les maîtres de la connaissance à l’époque à laquelle ils vivent. Cela, bien sûr comprend la science et les sciences sociales. Comme un musulman est un représentant terrestre de la religion que Allah a choisie pour l’Homme, il doit être au fait des sciences, cultures, pensées et technologies de son époque, tout comme il doit être capable d’utiliser cette connaissance avec efficacité.
La méthode finale recommandée par Bediuzzaman, l’harmonie totale, doit être occasionnée par tout musulman qui veut atteindre la sécurité et le bien-être et voir le monde islamique prospérer à nouveau. L’histoire montre que l’unification et l’harmonie dans le monde islamique ont toujours apporté le succès. L’âge d’or du Prophète (pbsl) et des premiers califes, l’Empire Abbasside, l’Empire de Saladin ou l’Empire Ottoman ; tous ces exemples indiquent que l’unification parmi les musulmans eux-mêmes donna naissance à des états puissants et victorieux et pourtant justes et tolérants également. Durant les périodes de tourmente, les musulmans comme les non musulmans ont souffert.
Donc, le renouveau du monde islamique est dû à l’unification des musulmans partout dans le monde, dépassant les conflits ethniques, sectaires et sociaux. Une fois ceci accompli, la formation d’une unité politique - en termes d’Union islamique - sera également proche. Une telle Union résoudra les querelles à la fois parmi les musulmans eux-mêmes et entre les musulmans et les non musulmans ; guérir les éléments radicaux du monde islamique au moyen de l’éducation et de la persuasion ; et établir de bonnes relations entre la civilisation islamique et les autres civilisations.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 51. Bediuzzaman Said Nursi, Tarihce-i Hayat, Isparta Hayati, p. 2216
52. Bediuzzaman Said Nursi, Emirdag Lahikasi, 2 cilt, p. 200
53. Bediuzzaman Said Nursi, Tarihce-i Hayat, Isparta Hayati, p. 2216
54. Bediuzzaman Said Nursi, Emirdag Lahikasi 2, p. 159
55. Bediuzzaman Said Nursi, Tarihce-i Hayat, Isparta Hayati, p. 2216
56. Bediuzzaman Said Nursi, Bediuzzaman Cevap Veriyor, pp. 9-10
57. Bediuzzaman Said Nursi, Risale-i Nur Collections, Rays, 11. Rays
58. Bediuzzaman Said Nursi, Risale-i Nur Collections, Rays, 11. Rays
59. Bediuzzaman Said Nursi, Barla Lâhikasi - Takdim, p. 1412
60. Bediuzzaman Said Nursi, Risale-i Nur Collections, Rays, 12. Rays
61. Bediuzzaman Said Nursi, Risale-i Nur Collections, Rays, 14. Rays
62. Bediuzzaman Said Nursi, Risale-i Nur Collections, Rays, 14. Rays ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
CONCLUSION A moins de prendre les mesures nécessaires, d’introduire des solutions complètes, le 21ème siècle continuera de représenter un siècle de terreur et de violence, comme ce fut le cas au 20ème siècle. La lutte idéologique contre le terrorisme, doit par conséquent être entamée avec les grands de ce monde et de toute urgence, pour inclure un très grand nombre de personnes. Cette lutte sera livrée au niveau des idées - entre ceux qui croient en la véritable morale religieuse, qui sont aimants, cléments, bienveillants et en pleine possession de leur conscience ; et ceux qui tirent leur force de l’ignorance, de l’arrogance et de la violence.
Dans un verset sacré (Sourate Hud, 116), notre Seigneur dit, "Si seulement il existait, dans les générations d’avant vous, des gens vertueux qui interdisent la corruption sur terre !" Les croyants devraient posséder la vertu que Allah décrit dans ce verset. Tandis que les terroristes espèrent parvenir à leurs fins par la violence, les croyants doivent savoir que la véritable réussite ne peut être atteinte qu’en s’accrochant à la religion de Allah, et en agissant en conséquence. Si les juifs, les chrétiens et les musulmans s’unissent dans cette lutte, dans un esprit de respect envers toutes les croyances et idées, par la volonté de Allah, ils bénéficieront du succès définitif.
Un terroriste peut apprendre par cœur toutes les sources fondamentales derrière ses croyances. Pourtant, une telle personne méconnaît toujours une évidente vérité qui lui apportera joie et inspiration, à la fois dans ce monde et dans le prochain. C’est parce que, toute sa vie durant, il a été éduqué selon des idéologies radicales, dans l’idée que la vie est un champ de bataille où seuls les forts peuvent survivre, où la violence et l’oppression sont les seuls moyens de survie. Quiconque a recours au terrorisme, quelles que soient sa religion, sa race ou sa nation, doit comprendre qu’il agit sous l’influence d’une philosophie trompeuse qui, au final, découle des pensées matérialiste et darwiniste, cependant elles s’imposent parfois comme idée religieuse.
Ceux qui ont recours au terrorisme séculaire ignorent que Allah et l’au-delà existent réellement ; que ce monde est simplement un lieu de test ; et que seuls ceux qui croient et appliquent leurs obligations religieuses avec dévotion seront sauvés. Ceux qui ont recours au terrorisme soi-disant "religieux" sont loin de comprendre les commandements de Allah contre la turpitude et la valeur de la vie humaine, comme celui-ci "… quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes." (Sourate al-Maidah, 32)
A ce stade, une grande responsabilité s’abat sur les vrais croyants, quelle que soit leur religion. Les juifs ne doivent pas ignorer les déclarations de la Torah invitant l’humanité à la paix et la tolérance, et ils doivent exhorter les autres juifs à s’opposer au terrorisme - y compris le terrorisme d’état employé par Israël dans les territoires occupés. De même, les chrétiens doivent exhorter tous les autres chrétiens, prenant comme guide la morale qui plait le plus à Allah. Ils doivent aussi souligner que "la guerre contre le terrorisme" ne doit pas se transformer en violente vengeance, et qu’un "contre-terrorisme" pacifique doit être privilégié, puisque la foi chrétienne proclame "Heureux ceux qui procurent la paix" (Matthieu, 5 : 9). Il ne faut pas oublier que le terrorisme découle d’idées fausses et que la lutte élémentaire contre le terrorisme doit se faire sur le plan des idées. Les croyants doivent expliquer que ces idées sont fausses à la fois en termes de théorie et de pratique. Aucune idée ne peut régner au moyen de la violence, de l’oppression et de la cruauté ; et le despotisme ne peut jamais triompher.
Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la salat, acquittent la zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l'issue finale de toute chose appartient à Allah.
(Sourate al-Hajj, 41)
L’idéologie terroriste est fondée sur du sable. Ses fondements peuvent facilement être balayés en se mobilisant pour une campagne pour une éducation convenable. Les croyants sincères des quatre coins du monde peuvent mettre fin à l’ignorance qui nourrit le terrorisme en cherchant des solutions, en écrivant des livres et des articles, en faisant la promotion d’activités éducatives et en semant leur propre héritage culturel.
Ils dirent : "Gloire à Toi ! Nous n’avons de savoir que ce que Tu nous as appris.