Formation d’une force armée islamique

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Formation d’une force armée islamique

Auteur: ahlkesaa
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Formation d’une force armée islamique
  • LES AFFRONTEMENTS

  • LES MANŒUVRES DE L’ARMEE MUSULMANE

  • OBJECTIFS DU PROPHETE DANS LES MANŒUVRES.

  • MANŒUVRE D’ABDOULLAH IBN JAHSH.

  • LA GUERRE DE BADR

  • De la caravane à l'armée

  • CAUSES DE LA REUSSITE DES MUSULMANS

  • RETOMBES ET RESULTATS DU TRIOMPHE DES MUSULMANS

  • VIOLATION DU PACTE PAR LES BANI QEINOUQA

  • LE MARIAGE D’ALI ET AFTIMA

  • LA BATAILLE DE OUHOUD

  • Les causes

  • La préparation des ennemis

  • Le voyage à la rencontre de l'ennemi

  • Les attrocités des mécréants

  • CONSEQUENCE DE LA DEFAITE DE OUHOUD

  • LA BATAILLE DE BANI NADHIR (rf3, p247)

  • LA BATAILLE DES COALISES

  • TRAHISION DE BANI QOURAYDHA

  • CAUSE DE L’ECHEC DE L’ARMEE DES COALISES

  • 1- DIVERGENCE ENTRE LES QORAYDHA ET L’ARLEE DES COALISES

  • 2- LA MORT D’AMR IBN ABDOU WAD

  • 3- L’ASSISTANCE DIVINE

  • LA BATAILLE DE BANI QORAYDHA

  • ANALYSE ET CRITIQUE

  • LA BATAILLE DE BANI MOUSTALIQ

  • LE PELERINAGE DU PROPHETE A LA MECQUE

  • LE SERMONT SOUS L’ARBRE OU PACTE DE RIDHWAN

  • LES ACCORDS DE PAIX DE HOUDEBIYYA (CONQUETE MANIFESTE)

  • AVANT-PROPOS DU PROPHETE

  • LES EFFETS ET CONSEQUENCES DU TRAITE DE HOUDEYBIYYA

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LES AFFRONTEMENTS Formation d’une force armée islamique

Formation d’une force armée islamique
LES AFFRONTEMENTS
Le prophète (ç) n’avait qu’une méthode d’appel lorsqu’il était à la Mecque. Une seule manière pour guider les gens et faire face aux idées obscurantistes et les oppressions des idolâtres. Mais dès qu’il s’installa à Médine il procéda à des gestes politiques et stratégiques à côté de l’appel à l’islam. La prise en charge de la direction administrative de la cité était nécessaire parce que le contexte avait changé. La création d’une nation du point de vue islamique s’imposait surtout quand on sait que les probabilités pour que les problèmes pointent à l’horizon étaient grandes.

En homme politique averti, le prophète (ç) procéda tout d’abord à célébrer la fraternité entre les musulmans Mecquois et Ansârs. Puis suivirent un code civil et des pactes de non agression. Les sourates et les versets qui sont descendus à Médine comportent des principes de jurisprudence et d’administration. Allah donna l’autorisation de jihad et le droit de défense. ( RF1 ; P 221 ) . Le prophète (ç) (ç) passa à la phase opérationnelle en mettant sur pied une armée pour être en sécurité des éventuelles attaques des mécréants loin d’avoir ruminé leur défaite après l’hégire. Cette armée était moins fournie au départ aussi bien en potentialité humaine que matérielle. Une situation qui ne va d’ailleurs rester stable car elle se développera rapidement.

En effet, les opérations de surveillance comptaient souvent plus de 60 éléments et atteignaient parfois 200 soldats. ( Rfr, 222 ) . Dès la deuxième année lors de la bataille de Bahr, l’armée musulmane comptait plus de 300 soldats. Cependant, huit ans après, lors de la conquête de la Mecque, ils étaient plus de 10000 soldats bien équipés. De toutes les façons, les évènements ont donné raison au Prophète (ç) ( ç ) dans ces spéculations.

Puisque à partir de la deuxième année, les affrontements se succédèrent entre les deux protagonistes. Des affrontements qui auraient tournés en déluge si le Prophète (ç) ( ç) n’aurait pas organisé une force armée. ( Rf2, P 222).

LES MANŒUVRES DE L’ARMEE MUSULMANE
Avec le même effectif, le Prophète (ç) (ç) entama une série de mouvements qu’on ne pouvait pas déjà considérer comme des bruits de bottes. En effet, aucun face-à-face n’eut lieu au cours de ces manœuvres. Parmi les mouvements nous avons la manœuvre de 30 personnes sous le commandement de Hamza ibn Abdou Moutallib (8ème mois de l’hégire) . Cette manœuvre visait à suivre de loin une caravane Mecquois en route vers la Mecque. Une autre manœuvre de 60 personnes sous les ordres d’ Obeid ibn Hârith (8ème mois de l’hégire) pour surveiller le groupe d’Abou Soufiyan. Un autre groupe de surveillance de 20 personnes dirigé par Sa’ad ibn Waqas ( 9ème mois de l’hégire ) pour contrôler les mouvements d’une caravane Qorayshite. ( Rf3, P 222).

Le Messager de Dieu (ç) dirigea par ailleurs une mission de surveillance (15ème mois de l’hégire) d’une caravane Qorayshite jusqu’à la lisière de Abwâ sans confrontation. Il profita pour signer le pacte de neutralité avec Bani Dhamra. Cette tribu s’engageait à ne pas prendre parti et à ne pas assister les ennemis de l’Islam. Le Prophète (ç) (ç) se mit à la recherche de Kourz ibn Zâbir Fihri (qui aurait volé du troupeau appartenant aux médinois) jusqu’à Badr sans mettre la main sur lui. Au mois de Joumayda 2, il se lança avec 150 ou 200 soldats sur les traces d’Abou Soufyan qui dirigeait une caravane de commerçants pour la Syrie. Il saisit l’occasion pour signer un pacte avec Bani Moudly et retourna à Médine ( Rf1,P223) .

Loin d’être considéré comme des batailles, les manœuvres dilatoires de la petite armée musulmane marquaient le territoire de l’islam et la présentaient comme une force potentielle pour la région.

OBJECTIFS DU PROPHETE DANS LES MANŒUVRES.
Le prophète (ç) (ç) ne cherchait pas à faire des razzias, encore moins des batailles à travers ces manœuvres .Car d’une part, son armée était moins fournie et moins préparée, et d’autre part, les Médinois participaient à ces manœuvres. Or dans leur deuxième pacte avec le prophète (ç) (ç) , il était prévue que ceux-ci devaient défendre le prophète (ç) (ç) à Médine ( et non hors de Médine ) en cas d’attaque d’ennemi. Par ailleurs, les Médinois étaient des agriculteurs. Donc, ils manquaient d’expérience pour attaquer des diligences hors de leur territoire. Les musulmans ne présentaient pas un esprit de motivation pour les rixes. Hamza n’était pas prêt à se battre avec des gens neutre. ( Rf1,P224) entre autre objectif de ses mouvements, nous avons :

1- La mise en garde sur les caravanes Qorayshites qui passaient par la seule piste caravanière près de Médine pour aller en Syrie (Rf2,P224) . Le prophète (ç) (ç) voulait faire comprendre aux Mecquois qu’ils ont intérêts à cesser d’opprimer les musulmans. Si jamais ils ne laissaient pas la liberté aux musulmans dans leur pratique, ceux-ci se verront dans l’obligation d’arrêter leur caravane et confisquer leurs biens. En principe, les musulmans en avaient le droit parce qu’ils avaient été obligés par les mécréants de quitter la Mecque sans emporter avec eux leurs biens qu’ils avaient confisqués. ( Rf3,P224) . On ne peut surtout pas assimiler cela à un désir de vengeance ou de réponse du Tic au Tac. C’était juste une tactique pour montrer que l’islam avait aussi acquis de l’autorité et que les mécréants ne pensent pas qu’ils ont encore droit à l’erreur comme avant. Causer des pertes aux mécréants était plus important pour les musulmans que la marchandise qu’ils menaçaient de confisquer. Nous en avons pour preuve que jusqu’à la bataille de Badr les musulmans n’eurent pas touché aux biens des mécréants.

2-Ces mouvements des musulmans visaient à prouver aux mécréants qu’ils sont une force. Et que les Mecquois ne pensent pas vouloir attaquer Médine.

3- Ces manœuvres visaient peut être aussi à mettre en garde les juifs afin qu’ils comprennent que les musulmans sont à mesure d’éteindre les flammes de leur complot.

MANŒUVRE D’ABDOULLAH IBN JAHSH.
Le Prophète (ç) (ç) envoya ( Rajab 2 année de l’hégire ) Abdoullah ibn Jahsh ( son cousin ) accompagné de 80 personnes pour une mission d’inspection et de renseignement. Il (ç) lui remit une lettre fermée et dit : « ouvre cette lettre après deux jours de surveillance et suit les instructions mentionnées dedans. Ne force aucun de tes compagnons ». Après deux jours, il ouvrit la lettre et put y lire : « après avoir lu cette note, prend la direction de Nakhla entre la Mecque et Tâ’if et installe- toi là-bas afin de nous informer du moindre mouvement des Qorayshites ». Abdoullah informa ses compagnons et mit en application les recommandations du prophète (ç) (ç). Il leur tint ce discours : « Quiconque est prêt à goûter le martyre me suit. Dans le cas contraire, vous êtes libres de faire demi-tour ». Ils approuvèrent tous qu’ils étaient prêts pour le martyre. Ce groupe s’installa à Nakhla et projeta affronter la caravane de Ta’if dirigée par Amr ibn Hadhranî. Mais c’était le dernier jour de Rajab (l’un des mois au cours duquel les guerres sont interdites) . Ils se dirent « S’ils pénètrent dans l’enceinte de la Ka’ba il ne sera pas possible de les attaquer.

Et si nous les attaquons ici, nous aurons brisé l’immunité qu’offre le mois de Rajab».

Ils attaquèrent finalement la caravane, tuèrent Amr ibn Hadhrami et prirent deux prisonniers. Ils revinrent à Médine avec les prisonniers et le butin. Le prophète (ç) (ç) se mit en colère et refusa de toucher aux prisonniers et au butin en protestant : « Ne vous ai-je pas dit de ne pas combattre pendant le mois sacré ? ». Cet événement fut condamnable pour les musulmans. Le prophète (ç) (ç) avait fait de sévères reproches à Abdoullah. Les mécréants en ont profité pour annoncer à qui veut l’entendre que le prophète (ç) (ç) avait violé un mois sacré .Même les juifs en profitèrent pour dire que cet acte allait coûter cher aux musulmans. La révélation descendit alors : « Ils t'interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. - Dis: ‹Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d'Allah est de faire obstacle au sentier d'Allah, d'être impie envers celui-ci et la Mosquée sacrée, et d'expulser de là ses habitants. L'idolâtrie est plus grave que le meurtre.› Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu'à, s'ils peuvent, vous détourner de votre religion. Et ceux parmi vous qui adjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie d’ici bas et la vie future. Voilà les gens du Feu. Ils y demeureront éternellement ».

(Sourate 2 Baqarah : 217)

La révélation de ces versets vint calmer la situation en rappelant que les Qorayshites sont des fauteurs de trouble. Et causer des troubles est un pêché pire que le crime dans un mois sacré. Les tensions s’apaisèrent, surtout lorsque le Prophète (ç) (ç) fit relâcher les prisonniers dont était déjà devenu musulman. Ses événements comme celui-ci se produisait ( avec de bonnes intentions) et provoquaient des agitations sociales. Des situations qui jouissaient de la grâce Divine vu la bonne intention qui les régissait.

LA GUERRE DE BADR
Comme les Mecquois représentaient un danger permanent, à cause de leur puissance militaire, il était indispensable pour les musulmans de les surveiller pour leur faire comprendre qu’ils sont au courant de leur mouvement et qu’il n’ont pas droit à l’erreur. La grande bataille de Badr a eu lieu le vendredi 17 Ramadan de l'an deux de l'Hégire. Elle est partie d’une manœuvre militaire du prophète (ç) (ç) qui consistait à filer une caravane Qorayshite. . C'est dans cette optique que le Prophète (ç) (ç) décida de mener une petite expédition militaire contre une caravane commerciale dirigée par Abou Soufiyane. Cette caravane devait passer par la région de Badr. Rf2, p227) c’est la même caravane que le prophète (ç) n’avait pas pu rattraper au passage. Cette caravane était bien fournie aussi bien en marchandise qu’en monture (de la marchandise pour une valeur de 50000 dinars et plus de 1000 chameaux. Presque tous les Mecquois avaient une action dans cette caravane. (rf2, p227)

Il est important de noter que, lorsque les musulmans quittèrent Médine, ils ne s'imaginaient pas du tout qu'ils allaient être entraînés dans une véritable guerre et ne s'étaient donc pas préparés à cette éventualité. Le Prophète (ç) (ç) était à ce moment accompagné de trois cent treize compagnons, (rf1, p228) (soixante dix-sept émigrés et deux cent trente six Médinois). L'armée musulmane avait en tout et pour tout six cottes de mailles, huit épées, deux chevaux et quelques soixante dix chameaux, que les soldats devaient se relayer pour monter.

De la caravane à l'armée
Alors que les Compagnons se dirigeaient vers la caravane, Abou Soufiane fut informé de leur expédition. Il dépêcha un homme à la Mecque afin qu'il aille alerter les Qorayshites du danger qui guettait leur caravane et leurs biens. Abou Soufiyan décida alors de changer la direction de la caravane pour l’orien,ter vers les cotes. En apprenant cette nouvelle, ces derniers s'empressèrent de former une solide armée, dans le but de sauver leurs biens. Le groupe des infidèles, avec à sa tête Outba Ibn Abi Djahal, comptait pas moins de neuf cent cinquante soldats parfaitement armés, cent chevaux et sept cent chameaux. Ils s'étaient préparés pour une bataille de grande envergure. Abou Jahl, assoiffé par le désire de combat les musulmans orienta le peloton vers un champ de bataille. Les musulmans en pleine recherche pour trouver la caravane comprirent que l’armée des mécréants s’approchait vers eux dans la région de Badr. Les choses se compliquèrent parce que les musulmans étaient juste sortis avec une petite armée pour confisquer les biens de la caravane et non pour faire face à une armée qui faisait plus du triple de leur effectif. Et si on envidage une volonté de retrait, cela aurait porté un coup à la mission du prophète (ç) et aux manœuvres accomplies jusqu’ici. Cela pouvait donner plus d’audace à l’ennemi de vouloir les attaquer à Médine même.

Après avoir organisé un conseil et écouté les points de vu (des Ansârs surtou) et les avis de Miqdâs (un émigré) et de Sa’d ibn Oubâda (rf6, p228) le prophète (ç) décida de se battre avec l’armée ennemi. Ceux-ci décidèrent à l'unanimité de faire face à cette armée, pourtant supérieure à la leur, et ce, à tous les niveaux: en nombre, en équipement, en expérience et même en préparation. Entre temps, la caravane de Abou Soufiane réussit à s'échapper et à se mettre à l'abri.

La bataille commença au petit matin du 17 Ramadan. Hamza, Alî, Oubayda ibn Al-Hârith, Outba, et Chayba tous deux fils de Rabî'a et Al-Walîd ibn Outba. ( rf1, p229)Mouslim n°5362) furent les premiers à se livrer au combat singulier. Les musulmans portèrent un coup aux mécréants en tuant leurs challengers. (rf2, p229) S’en suivit alors la bataille générale. La victoire de l’armée de l’islam fut brève. Les mécréants avaient commencé à reculer dès midi. 70 mécréants furent tués (rf4, p229) et 70 autres capturés. (rf5, p229) Seul 14 personnes de l’armée musulmane furent propulsées au rang de martyrs. (rf6, p229) Les prisonniers furent libérés après avoir payés d’une manière ou d’une autre une rançon. Ceux qui n’avait pas d’argent et étaient instruits transmirent leur savoir aux musulmans contre leur liberté. (rf8 ; p229)

CAUSES DE LA REUSSITE DES MUSULMANS
La brillante victoire des musulmans lors de la première bataille avec les Qorayshites apporta une joie particulière au Médinois qui ne crurent pas au départ lorsque la nouvelle fut annoncée au retour du prophète (ç). (rf9, p229). Il a fallu que les prisonniers pénètrent dans la cité pour que la nouvelle se confirme vraiment sous la stupéfaction de tous. Les echos de cette victoire parvint jusqu’à en Abyssine. Le Négus fut particulièrement ému de cette nouvelle et invita les émigrés à qui il avait donné l’asile et leur donna un présent inoubliable. Le prophète (ç) déclare au sujet de cette bataille : « La bataille de Badr fut la première bataille au cours de laquelle Allah honora l’islam et humilia l’idolâtrie ».

Satan n’avait jamais été si humilié le jour de Badr (sauf le jour de Arafa alors qu’il était (témoin dela descente de la miséricorde divine).

D'après Ibn Djourayh, Ibn Abbas a dit : "Au cours de la bataille de Badr, Iblis se présenta à la tête de ses soldats, drapeau à la main, pour apporter son soutien aux polythéistes. Il fit croire à ces derniers que personne ne pouvait les vaincre et leur fit savoir qu'il était leur protecteur. Quand les belligérants se rencontrèrent et que Satan se rendit compte que les anges étaient venus en renfort, il prit la fuite en disant : "je vois ce que vous ne voyez pas ..."". (tafsir d'Ibn Kathir, 2/318).

Lorsque vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu'Il vous a exaucés : Je vous aide d'un millier d'anges déferlants par vagues successives.

Allah a fait que cela soit pour vous une bonne nouvelle et pour qu'avec cela vos cœurs se tranquillisent. Il n'y a de victoire que de la part de Allah, Allah est puissant et sage.} (9/9-10)

{Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les montrait peu nombreux à Vos yeux, de même qu'Il vous faisait paraître à leurs yeux peu nombreux afin qu'Allah parachève un ordre qui devait être exécuté. C'est a Allah que sont ramenées les choses.} (8/44)

Les causes de cette victoire sont :

1- La bonne gestion du prophète (ç) et sa perspicacité face à la crise. Imam Ali rappelle cela en ces termes : « Nous cherchions refuge derrière le prophète (ç) lorsque le combat s’intensifiait. A ce moment, aucun de nous n’était si proche de l’ennemi que lui ». (rf4, p 230)

2- Le courage et l’extrême loyauté d’imam Ali (as). La moitié des tués du camp ennemi tomba de ses mains. (rf5,230 ) Sheikh Moufid dénombre 35 tués lors de la bataille de Badr et dit : « les rapporteurs (généraux comme particuliers) sont d’avis que seul Ali avait tué tout ce nombre, hormis ceux dont les avis sont partagés sur l’auteur de leur mort ». (rf1 ; p231)

3- Les musulmans firent preuve de foi et de détermination, malgré la réticence d’un groupe (qui avait refusé de suivre le prophète (ç) et était resté à Médine) et de ceux qui eurent peur et émirent un avis qui se résumait en recule face à l’ennemi : « De même, c'est au nom de la vérité que ton Seigneur t'a fait sortir de ta demeure, Malgré la répulsion d'une partie des croyants ». (Sourate8 Anfâl : 5-6)

6. ils discutent avec Toi Au sujet de la vérité après qu'elle fut clairement apparue; comme Si on les poussait vers la mort et qu'ils (la) voyaient.

4- l’assistance de Dieu qui s’est fait sur plusieurs niveaux : « Allah vous a donné la victoire, à Badr, alors que vous étiez humiliés. Craignez Allah afin que vous soyez reconnaissants ! ». (Sourate 3 Ali Imrân : 123)

a- la pluie qui tomba la nuit de la guerre et ravitailla en eau les croyants. Elle rafraîchit la terre sous leurs pas. (rf5, p231)

b- la tranquillité et la sérénité des musulmans qui avant la bataille avaient fait des invocations et des prières : « Et quand Il vous enveloppa de sommeil comme d'une sécurité de Sa part, et du ciel. Il fit descendre de l'eau sur vous afin de vous en purifier, d'écarter de vous la souillure du diable, de renforcer les cœurs et d'en raffermir les pas! [vos pas] ». (Sourate 8 Anfâl : 11) Seul le prophète (ç) (ç) prolongea la soirée jusqu’au matin en restant éveillé. (rf7, p231)

c- la descente des anges par milliers pour aider les musulmans. Ils furent présents au front : « (Et rappelez-vous) le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu'Il exauça aussitôt vos vœux: ‹Je vais vous aider d'un millier d'anges déferlant les uns à la suite des autres ». (Sourate 8 Anfâl : 9)

d- semer le doute et l’angoisse dans l’esprit des ennemis : « Et ton Seigneur révéla aux anges: ‹Je suis avec vous: affermissez donc les croyants. Je vais jeter l'effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts ». (Sourate 8 Anfâl : 12)

RETOMBES ET RESULTATS DU TRIOMPHE DES MUSULMANS
La victoire de l’islam lors de cette bataille a eu des retombés telles que :

1- Dieu avait promis la victoire aux croyants. Une promesse que le prophète (ç) (ç) communiqua aux musulmans après la réunion consultative : « (Rappelez-vous), quand Allah vous promit qu'une des deux bandes sera à vous. ‹Vous désiriez vous emparer de celle qui était sans armes, alors qu'Allah voulait par ses paroles faire triompher la vérité et anéantir les mécréants jusqu'au dernier ». (Sourate Anfâl : 7) (rf3, p232) La concrétisation de cette victoire donna plus de force et de foi aux musulmans.

2- Les hypocrites et les juifs furent très contrariés par cette victoire. Les hypocrites en particuliers réagirent par des calomnies lorsque la nouvelle de la victoire parvint à Médine. Ils dirent : « Mohammad a été tué et les musulmans ont perdu et se sont enfuis ». (rf5, p232) Les juifs n’ont pas manqué d’exprimer leur haine. Ka’b Ashraf dit : « Ceux qu’on dit avoir été tués dan la guerre étaient des nobles arabes. Si cette nouvelle est vraie, c’est mieux de se faire inhumer que de vivre sur cette terre ». (rf7, p232)

3- Les tribus avoisinantes de Médine virent la victoire de l’islam comme un signe prouvant sa véracité. La plupart adhérèrent alors à l’islam.

Yacoubi dit : « Après la victoire attribuée par Dieu aux musulmans, des tribus entrèrent en islam et envoyèrent des délégations auprès du prophète (ç). Quatre ou cinq mois avant la bataille de Badr, la tribu Rabî’a livrait une bataille avec Kasrâ à Dhi Qâr. Ils se dirent : « Servons-nous du slogan Yâ Mouhammad (ç) pendant la guerre. Et grâce à ce slogan ils vinrent à bout de Kasrâ ». (rf1, p233)

4- Les Qorayshites réalisèrent qu’ils avaient fait une mauvaise évaluation sur la puissance de Mouhammad (ç). Ils n’imaginaient pas qu’ils allaient perdre et s’enfuir face aux agriculteurs inexpérimentés. Ils comprirent désormais que leur commerce était en danger car il ne pouvait plus se servir de la piste caravanière qui reliait la Mecque à la Syrie. Safwân ibn Omayyad dit dans une assemblée de notables Qorayshites : « Mouhammad (ç) et ses compagnons ont mit notre commerce en danger. Nous ne savons quoi faire. Il ne quitte presque pas la cote où il a signé des accords avec les tribus.

Nous ne savons plus où aller. Nous vivons du commerce de la Syrie en été et l’Abyssine en hiver. Si nous restons ici, nous serons obligés de consommer notre fond de commerce et de disparaître par manque de quoi survivre ».

Ils décidèrent alors d’aller en Syrie en passant par l’Irak. C’est ainsi qu’il prit la route de la Syrie avec une caravane dont il avait une contribution de trois cents dirhams. Mis au courant du départ de cette caravane, le prophète (ç) dépêcha une expédition de cent hommes dirigés par Zayd ibn Hârith au mois de Joumayda 2 de la 3ème année hégire pour intercepter cette caravane. Ayant encore à l’esprit ce que les musulmans ont fait à Badr, la caravane préféra prendre ses jambes au cou. Les soldats enregistrèrent les produits de la diligence et revinrent à Médine avec un ou deux prisonniers. (rf2, p233) L’histoire note cette événement sousle nom de « Seruyatul Qaradah » (rf4, p233)

L’un des événements de la 2ème année qui mérite d’être évoqué est la mort de Rouqayya la fille du noble prophète (ç) (ç) au milieu de la seconde année suivant l'émigration. Elle tomba malade la même année, prise par une fièvre et la rougeole. Ce fut peu de temps avant la bataille de Badr. Ousman, son mari, resta à ses côtés et manqua la bataille. Rouqayya mourut juste avant le retour de son père. De retour à Médine, l’une des premières choses qu'il fit fut de se rendre sur sa tombe.

Fatima y alla avec lui. C'était la première perte qu'ils subirent au sein de leur proche famille depuis la mort de Khadidja. Fatima fut énormément touchée par la mort de sa sœur. Les larmes coulèrent de ses yeux dès qu'elle s'assit à côté de son père sur le bord de la tombe, et il la consola et chercha à sécher ses larmes avec le coin de son manteau.

Le prophète (ç) avait auparavant parlé des lamentations de la mort, mais cela avait amené un malentendu et quand il revint du cimetière, la voix de Oumar en colère fut entendue, contre les femmes qui pleuraient pour les martyrs de Badr et pour Rouqayya. Oumar laisse-les pleurer dit le prophète (ç) et il ajouta: "Ce qui vient du cœur et des yeux, cela vient d'Allah et de sa miséricorde, mais ce qui vient des mains et de la langue, cela vient de Satan".

VIOLATION DU PACTE PAR LES BANI QEINOUQA
Cette tribu fut la première à violer les accords de non agression signés avec le noble prophète (ç) (ç). Comme nous l’avons dit, les juifs et ls hypocrite n’avaient pas pu supporter la victoire des musulmans sur les Mecquois lors de la guerre de Badr. C’est pour cette raison qu’ils commencèrent à mener des actions fâcheuses. Le prophète (ç) leur mit en garde leur disant de prendre leçon de ce qui est arrivé aux Qorayshites et de s’islamiser. (rf1, p234) : « Comment vous n’acceptez pas la vérité alors que mes caractéristiques et ma prophétie sont mentionnées dans votre livre ? Les juifs réagirent : « LA victoire sur les Qorayshites t’a donné des illusion. Les Qorayshites sont des commerçants. Si jamais tu nous affrontais, tu comprendra ce que signifie se battre ».

Ils ne prirent au sérieux les conseils du messager de Dieu et continuèrent à faire des provocations. Un jour, un juif s’en prit à la femme d’un Ansâr au marché de Haomah. Il la déshabilla la pauvre femme musulmane. Un geste qui loin de se présenter comme un manque de respect envers une femme, était aussi une atteinte à la dignité de l’islam. La femme sollicita l’aide d’un musulman qui réagit en tuant le juif. Les autres juifs se versèrent sur la tête du musulman et l’assassinèrent.

Le samedi 15 du mois de Chawwal de l'an 2 de l'Hégire, le Prophète (ç) (ç) vint à la tête de ses soldats assiéger la forteresse des Juifs (...) Le siège dura 15 jours. Dieu sema la terreur dans les cœurs des juifs et ils furent contraints d'accepter le jugement du Messager (saws) quant à leurs vies, leurs biens, leurs femmes et leurs enfants; et ils furent ligotés.

C'est à ce moment que Abdoullah ibn Oubay ibn Salul s'acquitta de son rôle d'hypocrite, intercédant en faveur des juifs en prétextant de l'ancienne alliance qui les liait à sa tribu les Khazraj.

Il dit à L'Envoyé de Dieu (ç) "O Mouhammad (ç) ! Traite bien mes confédérés".

Voyant que le Prophète (ç) (ç) ne lui répondait pas, il réitéra sa requête. Le Prophète (ç) (ç) se détourna de lui. Abdoullah ibn Oubay le saisit alors par sa cotte de mailles, le Prophète (ç) (ç), dont le visage devint pourpre de colère, lui ordonna de le relâcher, mais il refusa, en disant :

« Par Dieu ! Je ne le ferai que lorsque tu me promettras de bien traiter mes confédérés. Quatre cents hommes sans armure et trois cents pourvus d'armure qui m'ont protégé contre tout le monde. Tu veux les tuer en une seule matinée ? Par Dieu ! Je suis un homme qui craint les revers de la fortune ». (rf2 ; p234) Le messager de Dieu (ç) traita avec égard Abdoullah qui n'avait fait semblant d'être musulman que depuis un mois. Il lui accorda sa requête, mais exigea le départ des juifs de Bani Qeynouqâ loin de Médine. Ces derniers allèrent s'établir en Syrie, mais la plupart d'entre eux périrent. L'envoyé de Dieu (ç) saisit tous leurs biens qu'il distribua entre les combattants musulmans après en avoir mis de côté un cinquième.

LE MARIAGE D’ALI ET AFTIMA
Au-delà de l’honneur de la victoire de Badr, la maison du prophète (ç) (ç) allait connaître un autre événement heureux : le mariage de son cousin Ali (as) et sa fille Fatima (as). (rf5 ; p235) Vu sa position et sa sainteté, la fille du prophète (ç) avait trop de gens qui demandait sa main.

Des compagnons de renom (parmi lesquels des riches) avaient demandé sa main en vain. En effet, le prophète (ç) ne répondait pas favorablement, se justifiant ainsi : « J’attend la décision divine à ce sujet ». (rf7 ; p235) Les autres suggérèrent à Ali (qui n’avait presque rien) d’aller demander la main de la fille du prophète (ç). Après une consultation avec sa fille, le prophète (ç) donna son accord à Ali qui était venu demander sa main.

(rf1, p236) Le prophète (ç) dit à sa fille : « J’accorde ta main au plus généreux des hommes qui fut le premier à accepter l’islam ». (rf2, p236)

Il dit à Ali par ailleurs : « les Qorayshites sont venu faire pression sur moi contrariés du fait que je leur ai refusé ma fille. Je leur ai répondu que cela ne dépendait que de Dieu et que je n’avais rien à y voir. En dehors d’Ali i n’avait personne d’autre pour être l’époux de Fatima ». (rf3, p236) Ce mariage qui avait été célébré dans la plus stricte simplicité avec une dot symbolique fut l’expression de la valeur spirituelle de l’être dans l’union.

LA BATAILLE DE OUHOUD
Les causes
Les Mecquois étaient déterminés à se venger de leur défaite à Badr. Leurs femmes ne pouvaient pas accepter que leurs braves guerriers de mari aient été si facilement vaincus par les musulmans, et elles se moquaient de la faiblesse de leurs hommes. Voulant garder la colère des gens vive, Abou Soufiyan interdit tout deuil tant qu'ils n'auraient pas entièrement vengé leurs camarades tués. Ce sentiment était attisé encore plus par certains juifs qui, à travers une composition de poèmes incitant les Mecquois à la guerre.

Lorsque le Saint Prophète (ç) (ç) bloqua les routes aux caravanes Qorayshites vers l'Irak, ce fut la goutte de trop qui fit déborder le vase. Les chefs Mecquois décidèrent qu'ils avaient à présent assez de raisons pour s'attaquer aux musulmans. Les spéculations faisaient croire aux commerçants Qorayshites qu’ils auraient à nouveau accès aux routes si les musulmans étaient vaincus ; ils acceptèrent donc de payer toutes les dépenses pour une nouvelle bataille grâce à ce qui restait comme bénéfice de leurs activités commerciales précédentes. (rf6, p236)

La préparation des ennemis
Abou Soufyân parvînt ainsi à préparer une importante armée de 700 hommes en armures, 3 000 soldats sur chameaux, une cavalerie de 200 hommes et un groupe de fantassins. Le toute accompagné par un groupe de femmes déplacé pour encourager leurs soldats. Cette armée se mit en marche vers Médine et campa au pied des collines d'Ouhoud, le 5 Chawwal 3 Hégire.(rf1, p237

Le voyage à la rencontre de l'ennemi
Le Saint Prophète (ç) (ç) était mis au courant des intentions des Qorayshites par son oncle Abbas qui résidait à la Mecque. (rf2, p237) Après consultation des musulmans, il décida de faire face à l'ennemi en dehors des limites de la ville de Médine. C’était les avis des personnes telles que Hamza car rester dans la ville donnerait encore plus d’audace à l’ennemi. (rf3, p237) Le saint prophète (ç) (ç) accompagné de 1 000 hommes se mit donc en route vers Ouhoud à 5 Km de Médine.

En cours de route, Abdoullah ibn Obay, sous le pretexte que le prophète (ç) (ç) avait adopté l’avis des jeunes au détriment du leur (qui stipulait de faire face à l’ennemi en ville), décida de revenir à Médine. Il entraîna avec lui les un tiers de l’effectif avec lui. (rf5, p237) Il ne restait au prophète (ç) que 700 hommes. Seuls 100 d'entre eux portaient une armure et ils n'avaient que 2 chevaux en tout. (rf7, p237)

L'armée du Prophète (ç) forte de ses sept cents hommes, s'arrêta à Shaykhan, à mi-chemin entre Médine et Ouhoud. Le soleil avait entamé sa descente vers l'horizon. Le prophète (ç) (ç) descendit de son coursier Sakb. Il était habillé pour la bataille. Un turban entourait son casque. Il portait un pectoral sous lequel se trouvait une cotte de maille attachée par la sangle de cuir d'un glaive. Un bouclier protégeait son dos et à son flanc pendait son épée. L’armée finit par s’installer dans la vallée de Ouhoud. Derrière cette colline se trouve la ville de Médine. Et du côté gauche se dressait la colline Eynein. Ce qui plaçait l’armée musulmane face à l’ouest et l’armée des mécréants face à l’est. (rf2, p238).

Lorsque le soleil fut couché, Bilâl appela à la prière et ils prièrent. Le Prophète (ç) passa une dernière fois ses troupes en revue. C'est alors qu'il remarqua la présence au milieu de ses hommes de huit garçons qui malgré leur jeune âge aspirait à prendre part au combat. Parmi eux Ousama ibn Zayd et Abdoullah ibn Oumar, tous deux âgés de treize ans. Le Prophète (ç) leur ordonna de retourner immédiatement chez eux.

Le Saint Prophète (ç) (saws) avait conscience que les Musulmans seraient inquiets d'être surpassés en nombre par le camp ennemi; c'est pourquoi il renforçait leur moral en leur disant: "C'est une tâche difficile que de combattre l'ennemi, et seuls ceux qui seront guidés et soutenus par Allah resteront inébranlable. Souvenez-vous qu'Allah est avec ceux qui L'obéissent, tandis que Satan est le compagnon de ceux qui Lui désobéissent. Restez fermes au Djihad et profitez-en pour bénéficier des bénédictions promises par Allah. Nul ne mourra dans ce monde tant qu'Allah ne l'aura pas décidé". Il leur dit ensuite de ne pas commencer la bataille tant qu'ils n'auront pas reçu l'ordre de se battre.

Le messager de Dieu procéda à une inspection stratégique des lieux. Il réalisa alors l’importance de la colline de Eynein et comprit que l’ennemi pouvait au cours de la bataille les surprendre par derrière. Le Saint Prophète (ç) (ç) se mit à préparer son armée à l'attaque. 50 archers sous la direction d’Abdoullah ibn Joubeyr furent postés entre les deux collines d'Ouhoud et d’Eynein afin de veiller à l'armée contre toute attaque par l'arrière. Ils avaient reçu l'ordre strict de ne quitter leurs postes sous aucun prétexte, quel que fût le dénouement de la bataille. (rf3, p238) Abou Soufiyan s’investit aussi à disposer ses troupes et choisir les porte-étendards. Le porte-étendard jouait un rôle très important dans les batailles à l’époque. Il était alors nécessaire de le remettre à un courageux. La résistance et les percée du porte-étendard motivaient les autres.

De même, si le porte-étendard faisait preuve de témérité et de faiblesse, cela portait un coup fatal à toute la troupe. Abou Soufiyan choisit alors la tribu d’Abdou Dâr (réputée pour son courage) pour tenir le drapeau des mécréants.il leur dit : « Nous savons que vous êtes de Bani Abdou Dâr.

Vous êtes digne de tenir le drapeau. Conservez bien le drapeau et maintenez notre espoir en tête car une armée n’est plus si son drapeau tombe ». (rf1, p239)

La guerre commença le 15 Chawwal 3 hégire. LA victoire des musulmans ne tarda pas à se faire sentir. La défaite des mécréants découlait du désordre dans leur système d’attaque. Pourtant le nombre des musulmans ne représentait pratiquement rien par rapport à l’armée ennemie. Et la défaite des mécréants partait des pertes qu’ils subissaient au niveau des porte-étendards. Neuf d’entre eux tombèrent sous l’épée impitoyable d’imam Ali (as).

(rf1, p240) la mort des teneurs de drapeaux poussa les mécréants à prendre fuite. (rf2, p240) Imam Ali évoquera plus tard cet événement pour justifier sa compétence à devenir calife après l’assassinat d’Oumar. (rf3, p240) Les Musulmans continuèrent à attaquer l'ennemi avec succès et les Mecquois commencèrent à perdre confiance. Après avoir perdu beaucoup d'hommes, ils décidèrent de se retirer et prirent la fuite.

Poursuivant les mécréants en fuite, les musulmans se mirent à ramasser le butin. Les tireurs à l’arc quittèrent leur position pour venir se joindre aux ramasseurs de butin. Une grossière erreur qui leur coûta beaucoup: au lieu d'obéir au saint Prophète (ç) (ç) et de poursuivre l'ennemi en dehors du champ de bataille, ils déposèrent les armes et se mirent à ramasser le butin. Les hommes d’Abdoullah ibn Joubeyr crurent que la guerre était finie. Ils désobéirent alors aux ordres du prophète (ç) et de leur chef : « Et Certes, Allah a tenu Sa promesse envers vous, quand par Sa permission vous les tuiez sans relâche, jusqu'au moment où vous avez fléchi, où vous vous êtes disputés à propos de l'ordre donné, et vous avez désobéi après qu'il vous eut montré (la victoire) que vous aimez! Il y en avait parmi vous qui désiraient la vie d'ici bas et ceux qui désiraient l'au-delà. Puis Il vous a fait reculer devant eux, afin de vous éprouver. et certes Il vous a pardonné. Et Allah est Détenteur de la grâce envers les croyants ». (Sourate 3 Ali Imrân : 152). Ils se lancèrent dans le ramassage de biens. La majorité des archers bloquant le passage vers les collines quittèrent leurs postes pour ramasser le butin, malgré les ordres de leur chef.

Un des commandants Mecquois, Khalid ibn Walid, fuyait lorsqu'il saisit l'opportunité d'attaquer les Musulmans par l'arrière. Il rassembla deux cents cavaliers parmi ses hommes et lança une furieuse attaque par l'arrière. Abdoullah ne pouvait rien faire avec les dix hommes restés auprès de lui.

Ils furent tous martyrisés. Les Musulmans furent tellement surpris qu'ils ne savaient plus quoi faire. Dans la confusion, leurs rangs furent désordonnés. Les Mecquois qui s'étaient retirés se rassemblèrent à nouveau pour une attaque frontale. Amra bint Alqama, une mecquoise venu galvaniser les troupes des mécréants récupéra un drapeau qui était tombé, le hissa et le passa à un soldat. (rf5, p240) Le manque de contact des commandants avec les soldats fut fatal pour les musulmans. Quelques facteurs concoururent à la défaite des musulmans :

1- Les fausse rumeurs selon laquelle le prophète (ç) aurait été tué.

2- Aucune des deux partie n’avait de tenue pouvant servir à les distinguer les uns des autres. On se reconnaissait grâce aux slogans. A l’attaque des Qorayshites, les musulmans s’étaient dispersés. Il n’était pas alors évident de reconnaître les gens. On dressait l’épée face à tout ce qu’on voyait. (rf3 ; p241) Houseil ibn Jâbir (le père de Houzeiqa ibn Yamân) par exemple tomba sous l’épée d’un musulman. (rf4, p241) les choses changèrent lorsque les musulmans se retrouvèrent. (rf5, p241)

3- Le vent soufflait maintenant dans le sens contraire. Au lieu de souffler ver l’Est comme avant, il se mit à souffler vers l’Ouest. Ce qui rendit les choses difficiles aux musulmans.

De toutes les manières, les musulmans avaient été mis en déroute. Une autre partie élut domicile sur les collines difficilement accessibles aux chevaux, pendant que le prophète (ç) (ç) se battait avec toutes ses forces pour repousser l’ennemi. Les fuyards demandaient aux autres de les suivre dans leur cavale. (rf7, p241) Seul Ali (as) et quelques têtes restèrent sur le champ de bataille. (rf1, p242) Il se battait tout près du messager de Dieu et empêchait les assauts des ennemis sur lui. (rf2, p242) Sa résistance et son héroïsme sans pareil suscitait l’admiration jusqu’au ciel. (rf3, p242)

Un musulman reconnut le prophète (ç) et quelques têtes dans la foulée. Ils se réunirent alors autour de lui. Certains fuyards les rejoignirent et la bataille commençait à s’équilibrer. (rf4, p242) Abou Soufiyan utilisa une autre méthode pour affaiblir les musulmans. Le prophète (ç) déjoua cette stratégie par le slogan « Dieu est grand et Il est au dessus de toute chose ». Abou Soufyan reprit : « Nous avons Ouza. Vous n’avez pas Ouza ». Le prophète (ç) (ç) demanda à un musulman de répondre : « Allah est notre Seigneur. Vous n’avez pas de maître ».

Les attrocités des mécréants
Les forces Mecquoises avaient retourné la situation mais ils étaient trop épuisés pour pouvoir profiter de leur avantage en attaquant Médine ou en faisant descendre les Musulmans des hauteurs des collines d'Ouhoud. Ils satisfirent leur désir de vengeance en commettant des atrocités à l'égard des blessés, leur coupant les oreilles, le nez et mutilant ainsi leurs corps. Le brave Hamza, l’oncle paternel du messager de Dieu (ç) et Mous’ab faisaient partie de ces martyrs. Hind, la femme d'Abou Soufyân satisfit la revanche de son père et de son frère en arrachant le cœur de Hamza qu'elle mâcha. Les Mecquois perdirent 22 guerriers.


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CONSEQUENCE DE LA DEFAITE DE OUHOUD Formation d’une force armée islamique CONSEQUENCE DE LA DEFAITE DE OUHOUD
On peut noter entre autres conséquences de la guerre de Ouhoud :

1- Quand bien même les musulmans perdirent sur le plan militaire, ils avaient compris qu’il ne fallait en aucun cas désobéir au noble prophète (ç) dans les échéances futures.

2- Les hypocrites exprimèrent leur joie et s’activèrent encore plus à semer les troubles. (rf3, p243)

3- Les juifs manifestèrent encore mieux leur enthousiasme disant : « Mouhammad (ç) est à la recherche d’un royauté. Aucun prophète (ç) dans l’histoire n’a jamais subi une défaite pareille ».

4- Les ennemis vivants en périphérie de Médine se mêlèrent aussi dans les coups bas contre l’islam. La tribu Asad par exemple pensa qu’attaquer Médine est désormais une petite affaire.

5- Un climat de désespoir plana sur la ville de Médine au retour des musulmans. Le tout aider par la campagne d’intoxication menée par les hypocrites et les juifs à la solde d’Abou Soufiyan. Heureusement Allah redressa la situation et renforça psychologiquement les musulmans avec des versets de la sourate Ali Imrân. Selon ibn Ishâq, près de 60 versets de la troisième sourate du saint Coran fut révélé au sujet de la guerre de Ouhoud. (rf1, p243) Allah évoque les raisons pour lesquelles les musulmans connurent la défaite tout en les recommandant de ne pas perdre espoir. En effet s’ils avaient perdu militairement, c’est parce qu’ils n’avaient pas obéi aux instructions et s’étaient mis à la poursuite des biens matériels.

S’ils avaient gagné à la guerre de Badr, c’est parce qu’ils luttaient uniquement pour Dieu : « Allah vous a donné la victoire, à Badr, alors que vous étiez humiliés. Craignez Allah donc. Afin que vous soyez reconnaissants ! » (Sourate 3 Ali Imrân : 123)

« Et obéissez à Allah et au Messager afin qu'il vous soit fait miséricorde! » (Sourate 3 Ali Imrân : 132)

« Ne vous laissez pas abattre, ne vous affligez pas alors que vous êtes les supérieurs, Si vous êtes de vrais croyants ». (Sourate 3 Ali Imrân : 139)

« Si une blessure vous a atteint, il en est de même aussi pour l'ennemi. Ainsi faisons-Nous alterner les jours (bons et mauvais) parmi les gens, afin qu'Allah reconnaisse ceux qui ont cru, et qu'il choisisse parmi vous des martyrs - et Allah n'aime pas les injustes ». (Sourate 3 Ali Imrân : 140)

« Comptez-vous entrer Au Paradis sans qu'Allah ne distingue Parmi vous ceux qui luttent et qui sont endurants? » (sourate 3 Ali Imrân : 142)

« Bien sûr, vous souhaitiez la mort avant de la rencontrer. Or vous l'avez vue, Certes, tandis que vous regardiez ! » (Sourate 3 Ali Imrân : 143)

« Et certes, Allah a tenu Sa promesse envers vous, quand par Sa permission vous les tuiez sans relâche, jusqu'au moment où vous avez fléchi, où vous vous êtes disputés à propos de l'ordre donné, et vous avez désobéi après qu'Il vous eut montré (la victoire) que vous aimez! Il en était Parmi vous qui désiraient la vie d'ici bas et il en était parmi vous qui désiraient l'au-delà. Puis il vous a fait reculer devant eux, afin de vous éprouver. Et certes il vous a pardonné. et Allah est Détenteur de la grâce envers les croyants ». (Sourate 3 Ali Imrân : 152)

« Quoi! Quand un malheur vous atteint - mais vous en avez jadis infligé le double - vous dites ‹D'où vient cela?› Réponds-leur: ‹Il vient de vous mêmes›. Certes Allah est Omnipotent ». (Sourate 3 Ali Imrân : 165)

La défaite militaire des musulmans avait donné plus de courage aux ennemis pour tisser des complots sur eux. (rf2 ; p245) :

1- L’attaque inopinée de Bani Asad : Le prophète (ç) (ç) fut informé de l’intention d’attaque des Bani Asad sur Médine. Il dépêcha une troupe de 150 personnes dirigées par Abou Salama pour déjouer leur intention. Ils avaient les ordres d’anticiper l’attaque de l’ennemi. Les soldats prirent un raccourci qui leur permit de surprendre l’ennemi qui ne s’attendait pas à une attaque- éclair. Des prisonniers et du butin furent ramenés à Médine. (rf3, p245) Cette victoire réduisit à néant les pronostics des hypocrites et des juifs sur la puissance de l’armée musulmane. Elle apporta aux musulmans une certaine notoriété.

2- L’événement de Raji’ : Au mois de Safar 4 hégire, sous l’impulsion de la tribu Lihyân, quelques membres des tribus Adhal et Qârah entrèrent à Médine. En se faisant passer pour des musulmans ils se présentèrent au noble prophète (ç) (ç) : « Des gens se sont islamisés dans notre clan. Nous voulons que tu envoies quelques personnes leur enseigner le Coran et les principes de jurisprudence. Le messager de Dieu envoya avec eux dix personnes. Avec la complicité des Bani Lihyan les délégués des tribus Adhal et Qârah agressèrent les dix personnes envoyées par le messager de Dieu.

Arrivé à un point d’eau nommé Raji’ et appartenant à Bani Houzeil ils furent attaqués par surprise. Obligés à se défendre, les émissaires du prophète (ç) (ç) firent face à une attaque inéquitable et furent martyrisés. Deux furent faits prisonniers et transférés à la Mecque où ils furent sauvagement martyrisés par les revanchards de la bataille de Badr. (rf1, p246) Il pareil que les mécréants de la Mecque étaient de mèche avec les commanditaires de ce crime.

3- L’événement de Ba’r Ma’oûna : un événement plus atroce que celui de Raji’. Il s’est produit le mois de Safar de la quatrième année. Abou Barâ’a, un grand de la tribu Bani Amir vint voir le prophète (ç) à Médine. Sans toutefois manifester son appartenance ou non à l’islam, il proposa au prophète (ç) (ç) d’envoya quelques uns de ses compagnons appeler la tribu Najad à l’islam Avec l’espoir que ceux-ci s’islamiseront. Le messager de Dieu dit : « Je crains l’accueil moins chaleureuse que peuvent leur réserver les gens de cette tribu ». Abou Barâ’a tentant de le convaincre dit : « Ils seront sous ma proctection ». Le prophète (ç) choisit 70 lecteurs de Coran (rf2, p246) (ses meilleurs compagnons). Lorsque le groupe arriva à Ba’r Ma’oûna un courrier du prophète (ç) fut envoyé à Amir ibn Toufeil. Non seulement il s’abstint de lire la lettre du prophète (ç), mais il tua le porteur du courrier. Il demanda l’aide de sa tribu pour liquider les émissaires musulmans. Ce que la tribu n’accepta. Amir ibn Toufeil fit alors appel à Bani Souleim. En dehors de Ka’b ibn Zayd et de Amr ibn Omayyad Dhamri, tous les autres furent martyrisés. (rf1, p247) Amr ibn Omayyad fut d’abord capturé puis libéré après. Malheureusement, il fut assassiné par deux membres de la tribu Amir avec qui le prophète (ç) avait passé des accords (et dont il n’était pas au courant).

LA BATAILLE DE BANI NADHIR (rf3, p247)
Bani Amir envoya Amir exprimer leur désarroi au prophète (ç). Celui-ci exprima son indignation et dit : « il faut que je paye le prix de sang ». (rf4, p247) Par ailleurs, Toute la tribu avait déjà présenté une lettre au prophète (ç) pour que le prix de sang soit payé. (rf5, p247) Comme Bani Amir était lié à Bani Nadhir par un pacte, Le prophète (ç) se rendit auprès des Amir avec quelques Emigrés et Ansârs pour payer le prix de sang. Les gens de Bani Nadhir annoncèrent qu’ils étaient prêts à en découdre avec le prophète (ç). Ils postèrent quelqu’un avec une grosse pierre sur une muraille où le prophète (ç) s’était adossé. Il avait l’intention de la balancer sur sa tête. Le prophète (ç), rapidement informé par Dieu quitta les lieux immédiatement. (rf1, p248) De retour à Médine, il demanda aux juifs de Bani Nadhir de quitter la ville. Il leur permit d’amener avec eux leurs biens s’ils le voulaient. Epouvantés, ils eurent l’intention de décamper. Mais Aboullah ibn Obey leur conseilla de résister. Il leur promit de venir à leur secours avec des renforts en cas de conflit. Et si on les chassait de Médine, il partirait avec eux. (rf2, p248)

Certains témoignages historiques prouvent que les Qorayshites les avaient encouragé à tisser un tel complot. (rf3, p348) Abdoullah les avait ainsi dupé avec une fausse promesse. Ils s’obstinaient à ne pas partir. Le prophète (ç) encercla alors leur camp pendant 15 jours. Et aucune armée ne vint à leur secours durant ses 15 jours. Ils finirent par céder leurs armes et prirent la route de l’exil avec des chameaux chargés de bagages. Une grande partie prit la direction de la Syrie, tandis que leur chef regagna Kheibar. Les habitants de Kheibar l’accueillirent avec enthousiasme et firent de lui leur nouveau chef. (rf4, p248) Etant donné que les Bani Nadhir s’étaient rendus, leurs biens revenaient sans problème au prophète (ç) qui sur un accord des Ansârs les partagea entre les Emigrés. Le saint Coran évoque la trahison des Bani Nadhir en ces termes : « C'est Lui qui a expulsé de leurs maisons, ceux parmi les gens du Livre qui ne croyaient pas, lors du premier exode. Vous ne pensiez pas qu'ils partiraient, et ils pensaient qu'en vérité leurs forteresses les défendraient contre Allah. Mais Allah est venu à eux par où ils ne s'attendaient point, et a lancé la terreur dans leurs coeurs. Ils démolissaient leurs maisons de leurs propres mains, autant que des mains des croyants. Tirez-en une leçon, si vous êtes doués de clairvoyance. Et Si Allah n'avait pas prescrit contre eux l'expatriation, Il les aurait certainement châtiés ici-bas; et dans l'au-delà ils auront le châtiment du Feu. Il en est ainsi parce qu'ils se sont dressés contre Allah et son messager. Et quiconque se dresse contre Allah... Alors, vraiment Allah est dur en punition ». (Sourate 59 Hashr : 2-4)

A la mi-Ramadhân de l'an 3 de l'hégire, imam Ali et Fatima (as) furent honorés par la naissance d’un fils, Hassan. Nom choisi selon la volonté divine. Le nom Hassan (de même que Houssein) n'avait jamais été donné à quelqu’un d'autre auparavant.

LA BATAILLE DES COALISES
Elle eut lieu au Mois de Shawwal 5ème année (Février 627 ap J-C. Comme nous l'avons déjà noté, les Juifs devenaient de plus en plus jaloux de l'accroissement constant de la force et du pouvoir du prophète (ç) (ç). La tribu juive la plus distinguée et la plus riche, Banî Nadhîr, qui vivait à Médine en défiant l'autorité du prophète (ç) (ç), oeuvrait pour ruiner, par tous les moyens, loyaux ou déloyaux. Le chef des Banî Nadhîr, Ka'b Ibn Achraf, complotait, comme nous l'avons déjà vu, avec les Mecquois. L'attaque mecquoise d'Ouhod eut lieu après qu'il eut été tué, et c'est ce qui explique pourquoi les Banî Nadhîr ne participèrent pas ouvertement à cette bataille. S'il avait été encore vivant, ils se seraient sûrement engagés dans l'expédition. Bien que celle-ci fût considérée dans une certaine mesure comme une campagne réussie, elle n'affecta pourtant en rien le pouvoir du Prophète (ç), dont l'autorité resta intacte.

Houye ibn Akhtab, certains notables de Bani Nadhir qui s’étaient réfugiés à Kheibar, de même qu’un groupe de Bani Wâ’il eurent une rencontre à la Mecque avec les Qorayshites. Il les incita à faire la guerre avec le prophète (ç) (ç). Il leur promit de leur apporter leur soutien. Les Qorayshites leur demandèrent : « Est-ce notre religion qui est la meilleure ou celle de Mouhammad (ç) (ç) ? Les juifs croyants ne pouvaient pas cautionner l’idolâtrie. Mais pour la circonstance ils répondirent : « Votre religion est meilleure que celle de Mouhammad (ç). Et vous êtes plus proche de la vérité ». Les Qorayshites furent enchantés d’entendre ça. Allah condamne ainsi cette attitude : « N'as-tu pas vu ceux-là, à qui une partie du Livre a été donnée, ajouter foi à la magie (gibt) et au taghout, et dire en faveur de ceux qui ne croient pas: ‹Ceux-là sont mieux guidés (sur le chemin) que ceux qui ont cru› ? Voilà ceux qu'Allah a maudits; et quiconque Allah maudit, jamais tu ne trouveras pour lui de secoureur ». Cette mauvaise attitude des juifs fut si illogique qu’elle est critiquée jusqu’à nos jours par les juifs de maintenant. Le docteur Israël Welfinson, un juif, écrit dans son livre l’histoire des juifs dans l’Arabie : « Il n’aurait pas dû commettre une telle erreur en élevant l’idolâtrie au détriment du monothéisme islamique, quand bien même Qorayshites auraient refusé leur proposition. En effet, le peuple d’Israël a été très longtemps le porte –étendard du monothéisme au milieu des peuples idolâtres ». (rf2, p250)

Les notables juifs se rendirent ensuite chez Bani Ghatafân pour les inviter à participer à la guerre contre les musulmans. Ils firent la promesse de leur fournir pendant un an les récoltes de dattes de Kheibar. (rf3, p250) les clans de Fazâra, Mourrah et Ashja montrèrent qu’ils étaient déjà prêts. (rf4, p250) Les clans Asad et Souleim donnèrent leur accord pour participer à la bataille. (rf5, p250) Les Qorayshites attirèrent le soutien des clans tels que Bani Saqîf et Bani Kinâna. (rf6, p250) Une sorte de gigantesque coalition militaire de près de 10000 têtes vit le jour. (rf,7, p250) Une armée placée sous le commandement d’Abou Soufiyan se lança vers Médine. En cours de route Houye ibn Akhtab promit à Abou Soufiyan d’ajouter au groupe les 750 soldats de Bani Qoureidha. (rf1, p251) Forts de quatre milles combattants, trois cents chevaux et mille cinq cents chameaux, les Mecquois furent renforcés par six milles soldats venant des tribus juives et Arabes.

Compte tenu du grand investissement fait par les juifs et les Mecquois, on peut conclure immédiatement que cette bataille visait à éliminer l’islam de la carte géographique des religions.

C’est grâce à la tribu Khouzâ’a que le prophète (ç) fut informé par ses bruits de bottes. (rf2, p251) Après avoir réuni son armée, le prophète (ç) constata qu’aucune proposition sur les affrontements hors de la ville ne fut émise. Peut-être à cause de ce qu’il avait connu à la dernière bataille. Tous étaient d’accords pour attendre l’ennemi dans la ville. (rf3, p251) La ville était entourée des obstacles naturels tels que des maisons, des vergers. (rf4, p251) C’est à partir de là que les musulmans suggérèrent la construction d’un obstacle sur la partie de la cité qui n’en avait pas. Salmân Farisiî, au courant du mode de défense en place dans certaines villes proposa qu’on creuse une tranchée large de quinze pieds aussi bien en hauteur qu’en profondeur.. L'accomplissement de ce travail fut partagé également entre les musulmans. Le prophète (ç) (ç) participa personnellement en transportant la terre creusée. En six jours la tranchée fut presque achevée. Elle se dressait tout au long de la ligne défensive.

Les maisons situées hors de la ville furent éventuellement évacuées. Les femmes et les enfants furent relogés, dans la partie supérieure des maisons à double étage, à l'intérieur du retranchement. (rf1, p252)

L’armée musulmane (qui comptait en tout 3000 hommes) (rf2, p252) prit position entre la tranchée de Khandak et le mont Sal’, de manière à maintenir la montagne derrière elle. (rf3, p252)

Le commandant de l’armée des coalisés ne s’attendait pas à faire face aux musulmans dans la ville, pensant que les choses devaient se dérouler comme pour la bataille de Ouhoud. L'armée musulmane se mit en position, retranché derrière le fossé. Le prophète (ç) (ç) campa au centre de l’obstacle sous une tente de peau rouge placée dans un endroit ressemblant à un croissant.

Apercevant la fosse, l'ennemi fut vraiment étonné, car ce mode de défense était jusqu’ici inconnu chez les Arabes. Ne sachant plus quoi faire, l’ennemi campa près de 20 jours de vant la tranchée qu’il n’arrivait pas à traverser. Une autre partie de l’armée assiégea la ville. N'ayant pas réussi à pénétrer dans les quartiers fermés pendant un certain temps, ils se contentèrent d'y décharger sans relâche leurs flèches. (rf,5, p252) Entre-temps, Abou Soufiyan essaya d'inciter Bani Qouraydha à rompre ses accords avec le prophète (ç) (ç). Suite à ce siège les musulmans mourraient d’inquiétude. Allah évique cela en ces termes : « Quand ils vous vinrent d'en haut et d'en bas [de toutes parts], et que les regards étaient troublés, et les coeurs remontaient aux gorges, et vous faisiez sur Allah toutes sortes de suppositions... Les croyants furent alors éprouvés et secoués d'une dure secousse ». (Sourate 33 Ahzâb :10-11)

TRAHISION DE BANI QOURAYDHA
Hoyay Ibn Akhtab, plus motivé dans son hostilité au prophète (ç) Mouhammad (ç) (ç) fut envoyé pour négocier avec Ka'b Ibn Asad, le chef des juifs de Bani Qoraydha. Il réussit à le convaincre de se rallier à Abou Soufiyan et de violer donc le pacte de non agression conclu avec le prophète (ç) au début de l’hégire. Cette violation de pacte signifiait ouvertement donner assistance à l’armée des coalisés. Les rumeurs de cette trahison parvinrent aux oreilles du Prophète (ç) qui dépêcha le chef des Aos et Sa'd Ibn Abâdah auprès des juifs, pour savoir la vérité. Après avoir fait leur enquête, ils retournèrent auprès du prophète (ç) (ç) pour l'informer que la position des juifs à son égard était pire qu'on le croyait. Les craintes s'étant avérées justifiées, il devenait donc indispensable de se mettre à l'abri de toute surprise. Le quartier nord-est de la ville, qui se trouvait du côté de la forteresse juive, était le plus vulnérable. Pour protéger les familles de ses partisans, le Prophète (ç) ne pouvait que détacher un grand nombre de combattants de son année de trois mille hommes pour couvrir la longue ligne de retranchement. D’une part les musulmans étaient inquiets face à la situation. Le messager de Dieu s’efforçait à les calmer. Il dut donc affecter pour la défense intérieure de la ville deux forces, l'une de trois cents hommes sous le commandement de l'ex-esclave affranchi, Zayd Ibn Hârith, et l'autre de deux cents hommes, sous le commandement d'un chef médinois. Ces deux forces avaient pour mission de patrouiller dans les rues et les allées de la ville, jour et nuit.

Les juifs ne s’étaient pas seulement contentés de briser le pacte, mais ils avaient aussi commis deux actes de trahison : le premier fut d’apporter des vivres à l’armée ennemi qui commençait déjà à voir ses stocks s’épuiser. L’armée musulmane intercepta au niveau de Qobâ une caravane portant des dattes à l’armée des coalisés. L’autre acte fut de semer des troubles dans les cachettes en tuant des femmes et des vieux. Les Qoraydha décidèrent d’attaquer la ville de nuit. Il sollicita une assistance de 2000 soldats à l’armée ennemie. Cette nouvelle parvint au prophète (ç) (ç) qui forma une armée de 500 personnes pour patrouiller dans la ville. Ils veillaient nuits et jours avec le slogan « Dieu est grand » dans la bouche.

CAUSE DE L’ECHEC DE L’ARMEE DES COALISES
Malgré les facteurs qui donnaient l’avantage aux mécréants, quelques événements commençaient à cuaser des fissures dans le rang ennemi. D’où un soudain changement de situation.

1- DIVERGENCE ENTRE LES QORAYDHA ET L’ARLEE DES COALISES
Nou’eim ibn Mas’oûd était un Ghatqân qui venait d’entrer en islam. Il demanda l’autorisation au prophète (ç) pour semer la zizanie dans l’armée ennemie. Après un entrevu avec Bani Qoraydha. Il pesa de son poids par rapport aux relations qu’il avait avec eux il leur fit des repproches pour avoir violé leur pacte avec le messgaer de Dieu. Il dit : « Votre situation est différente de celle de l’armée des coalisés. S’il la guerre n’aboutit pas, ils vont rentrer chez eux. Alors que vous n’avez nulle part où aller. A défaut, les musulmans s’en prendront à vous. Il leur fit alors la proposition d’envoyer en cachette quelques têtes kidnapper des lieutenants de l’armée ennemie. Cela engendrera l’arrêt immédiat de la guerre. Il se servit de cela comme un renseignement important à fournir aux Qorayshites. Il leur annonça l’intention des Qoraydha et ajouta qu’ils avaient l’intention de remettre les capturés au prophète (ç) (ç). Les hostilités s’installèrent entre les deux alliés.

2- LA MORT D’AMR IBN ABDOU WAD
Les Qorayshites faisaient face à trois problèmes majeurs. En finir avec la bataille devenait une priorité car l’eau et la nourriture tarissaient, le froid s’imposait de plus en plus et le mois de Dhoû Qa’da (mois au cours de laquelle la guerre est interdite) s’approchait. S’ils ne se battaient pas dans le mois de Chawwal, il fallait attendre trois mois pour avoir le champ libre. Plus d'une quinzaine de jours s'écoulèrent ainsi, avant qu'un groupe d'élite de cavaliers parmi les assiégeants ne découvre la partie la plus étroite et la moins bien gardée de la tranchée. Cinq grands guerriers furent désignés pour trouver une faille dans la tranchée. Amr Ibn Abd Wad, Nawfal Ibn 'Abdullâh et Dharar Ibn al-Khattâb et Ikrimah Ibn Abou Jahl lancèrent leur chevaux à vivent allure et réussirent à franchir le fossé et galopèrent avec vaillemment vers les musulmans.. Amr ibn Wad avança majestueusement son cheval vers les musulmans. Il les défia à un combat en duel. Abou Soufiyan et Khâlid Ibn Walid attendaient de connaître l’issue du combat de l'autre côté de la tranchée.

A la vue de Amr les musulmans furent complètment terrifiés et restèrent immobiles. Aucun d'entre eux ne prit le risque de s'avancer pour relever le défi, car Amr était un homme très célèbre pour sa force et reconnu parmi les Arabes comme « grand cavalier Qorayshite » ou « le grand cavalier Yalil » dont la force était égale à celle de mille adversaires. Le Prophète (ç) demanda aux compagnons de renom d'avancer. Personne n’osa bouger, excepté Ali. Mais le prophète (ç) (ç) l’ordonna d'attendre. De nouveau Amr se fit entendre et de nouveau Alî montra son désir de l’affornter. Mais il fut encore retenu par le messager de Dieu. A son troisième appel au défi, il lança avec moquerie si aucun des musulmans ne désirait en tant que maryr gagner le paradis que Mouhammad (ç) vante tant. En dehors d’Ali personne ne répondit au defi.

Cette fois, le prophète (ç) (ç) ne s'y opposa pas. Il enleva son turban qu’il posa sur la tête d’Ali. Il lui donna aussi sa cotte de mailles, l'arma de sa propre épée, Thoulfiqâr et le laissa aller à la rencontre de l'adversaire. «C'est un combat entre la Foi et l'infidélité, l'incarnation du désir de la première d'écraser complètement la seconde», s'exclama le prophète (ç) (ç) lorsque Ali, l'illustre héros s'avança vers Amr Ibn Abd Wad, le célèbre géant des infidèles. Puis, levant ses mains vers le ciel, il pria: «ش Dieu! 'Obaydah, mon cousin me fut enlevé dans la bataille, de Badr, et Hamzah, mon oncle, lors de celle d'Ohod. Par Ta Miséricorde! Ne me laisse pas seul et sans défense. Epargne Ali (as) pour qu'il me défende. Tu es le Meilleur des défenseurs».

Hâkim Neishabourî un grand rapporteur de hadith déclare : « l’afforntement d’Ali ibn Abou Talib avec Amr ibn Abdou Wad demeurera au dessus des œuvres qu’accomplira ma co,,unauté jusuq’au jour du jugement ». L’armée des coalisés perdit tout espoir de vaincre.

Quand les deux hommes se mirent face à face, Amr dit à imam Ali: «Neveu! (c’était un ami d'Abou Talib) Par Dieu, je ne voudrais pas te mettre à mort». Alî répliqua: «Mais par Allâh, je suis là pour t’anéantir ». Contrarié par cette réponse, Amr descendit de sa monture et lui coupa les jarrets. Vaincre ou mourir tel signifiait le geste qu’il venait de faire. Il s'avança vers imam Ali. Ils engagèrent immédiatement le combat. Chacun tournait autour de son adversaire pour le prendre de revers. Le duel souleva un tel tourbillon de poussière qu'il était difficile de les distinguer.

On n'entendait que le bruit de croisement d'épées. Enfin le « Allah est grand » d’Ali, signe de victoire, apporta de la joie dans les rangs musulmans. Lorsque la poussière se dissipa, on vit Ali dans une position où ses genoux étaient sur la poitrine de l'adversaire. L’épée était pointée sur le cou d’Amr ibn Wad. Le Décret Divin que le Prophète (ç) avait vu écrit en lettres de Lumière Céleste dans les cieux, la nuit du Mi'râj, se réalisa là encore, comme dans bien d'autres occasions similaires.

Voyant ce que venait de subir leur héro, les mécréants décidèrent de rebrousser chemin et fuir. Les autres concurents qui avaient traversé la tranchée avec Amr retournèrent sur leurs pas, excepté Nawfal dont le cheval ne réussit pas le saut et tomba dans le trou. Les Musulmans se mirent à le lapider. N’en pouvant plus, il criait: «Plutôt mourir par l'épée que de la sorte». Ayant entendu ce cri, imam Ali sauta dans le fossé pour l'achever. Contrairement à la coutume, imam Ali n'ôta l’armure et les vêtements de son adversaire. Lorsque la sœur de Amr vint voir le corps de son frère, elle fut frappée d'admiration pour la noble conduite de celui qui avait combattu avec lui. Lorsqu'elle apprit plus tard que c’était imam Ali, elle eut un sentiment de fière pour son frère qui avait été vaincu par l'unique héros de l’Arabie. Aussi déclara-t-elle: «Si son tombeur était une autre personne que celui qui l'a tué effectivement, je pleurerais la mort de Amr toute ma vie. Mais (je suis fière de savoir que) son adversaire était l'unique héros irréprochable».

L'ennemi se contenta de se livrer la nuit à des essais pour franchir le trou.. Khâlid tenta vainement avec un groupe de cavaliers de franchir la tranchée. Les musulmans découvrirent le lendemain matin des traces de pas de l’ennemi tout au long du tranchée. Les combattants ennemis essayèrent par tous les moyens de gagner l’autre côté où se trouvaient les musulmans. Mais ils ne réussirent échouèrent. La tranchée fut d’une utilité incomparable pour les musulmans. Elle ne put être franchie. Seuls cinq musulmans seulement furent martyrisés pendant cette guerre. L'ennemi, malgré son grand nombre, était paralysé par la vigilance des sentinelles placées sur des postes bien choisis par le messager de Dieu. Les mécréants déchus insinuèrent que la tranchée était un subterfuge déloyale parce que c’était une méthode à laquelle aucun Arabe avait fait usage.

3- L’ASSISTANCE DIVINE
Dieu frappa dur en faisant souffler un vent violent qui détruit tous les hangars des ennemis. Les chances de séjour étaient réduites Abou Soufian donna l’ordre de retour pour la Mecque. Les versets coraniques rappellent : « Vous qui croyez! Rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous, quand des troupes vous sont venues et que nous avons envoyé contre elles un vent et des renforts que vous n'avez pas vues. Allah demeure Clairvoyant sur ce que vous faites. Et Allah a renvoyé, avec leur rage, les infidèles sans qu'ils n'aient obtenu aucun bien, et Allah a épargné aux croyants le combat. Allah est fort et Puissant ». (Sourate 33 Ahzâb : 9 et 25)

Vu l’ampleur des investissements faits par les l’armée des coalisés et le tournure que les choses ont prise, on peut dire que les mécréants ont perdu sur tous les plans. Non seulement ils n’avaient pas causé des pertes à Médine, mais aussi ils n’avaient pas pu libérer la piste caravanière de la Syrie. Abou Soufiyan perdit le commandement de l’armée. Tout l’honneur et le prestige des Mecquois volèrent aux éclats. De l’autre côté, les musulmans eurent encore plus de zêles ? le prophète (ç) (ç) déclara d’ailleurs : « Désormais nous attaquerons. Ils ne pourront plus nous attaquer ».

LA BATAILLE DE BANI QORAYDHA
Après le départ des mécréants, l'Ange Gabriel apporta au prophète (ç) (ç) l'ordre de se rendre immédiatement vers les Bani Qoraydha pour en finir une bonne fois pour toute avec eux.

Le Prophète (ç) assiégea la forteresse des juifs, lesquels. Comme ils ne s’attendaient pas à une telle situation, ils commencèrent à en souffrir. Ils songeaient au début à capituler. Mais vu leur récente trahison, ils préférèrent tenir tête. Cette tranhison avait causé une incroyable anxiété aux musulmans. S'ils avaient attaqué l'arrière des lignes musulmanes conformément à leur pacte avec les Qorayshites, ils auraient provoqué la chûte totale des musulmans.

C'était donc à leur tour de subir les conséquences de leur comportement déloyal. Le Prophète (ç) refusa de leur faire confiance. Mais, lorsqu'ils le prièrent de laisser Abou Lobâba, de la tribu d'Aos leur rendre visite et discuter avec eux – au nom de leur ancienne amitié avec eux . Le prophète (ç) accepta de leur accorder cette faveur. Abou Lobâba alla se concerter avec eux, non pas avec sa langue, mais symboliquement avec ses mains en dessinant des gestes sur sa gorge pour leur signifier qu'ils étaient condamnés et qu'ils devaient agir désespérément. Mais leur conscience (qui les jugeait) ne leur permit pas d'agir avec lucidité. Finalement, après vingt-cinq jours de siège, ils offrirent de se rendre à condition que Sa'd Ibn Mo'âth, le chef de leurs alliés fussent désigné pour décider de leur sort.

Le prophète (ç) (ç) accepta leur reddition. Ils sortirent donc comme prisonniers et Sa'd fut convoqué pour prendre une décision sur le sort qui leur serait réservé. Sa'd, était sous traitement parce qu’il avait été blessé lors de la bataille des coalisés. Il apparut tout affaibli sur son âne, soutenu par ses amis. Il fut vite entouré par les hommes de sa tribu. Ils le poussaient à traiter les prisonniers avec indulgence en lui rappelant leur amitié et les services qu'ils leur rendaient de temps en temps (comme dans les batailles de Bo'ath). Quand il s'approcha, le prophète (ç) (ç) lui commanda de prononcer son jugement sur les Bani Qouraydha. Sa'd se tourna vers les siens qui n'avaient pas cessé de l'inciter à faire preuve de miséricorde envers les juifs. Il leur demanda s'ils étaient disposés à accepter publiquement ce qu'il déciderait. Après avoir reçu l’approbation générale, Sa'd décréta que les prisonniers hommes soient exécutés, leurs femmes et enfants vendus comme esclaves et leurs biens confisqués et divisés entre les musulmans. La sentence fut exécutée. Hoyay Ibn Akhtab (qui avait incité les Qouraydha à rompre le pacte de non agression conclu avec le prophète (ç) (ç) fut parmi les tués, tout comme Ka'b Ibn Asad, le chef des Qouraydha. Le prophète (ç) (ç) fit vendre les captifs et acheta des armes. Le saint Coran parle de leur destin ainsi : « Et il a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre qui les avaient soutenus [les coalisés], et Il a jeté l'effroi dans leurs coeurs; un groupe d'entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers. Et il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n'aviez point foulée. et Allah est Omnipotent. ». (Sourate 33 Ahzâb : 26-27)

ANALYSE ET CRITIQUE
Quand bien même certains points de ce événement ( tels que le nombre de morts de Bani Qoraydha ou ceux qui ont donné l’ordre d’exécution) font l’objet de divergence entre les historiens. Mais une chose reste sûre, l’essentielle fait l’unanimié entre eux. Nous essayerons tout de même de donner des avis sur ce jugement :

1- Certains écrivains européens ont critiqués l’attitude des musulmans face au Bani Qoraydha. Ils trouvent cela d’horrible et d’inhumain. Certes cette critique ne peut être comparable au crime que les Qoraydha avaient commis. Ils ne s’étaient pas seulement contentés de violer le pacte de non agression, mais ils étaient passés aux actes terroristes sur les femmes et vieillards musulmans. En plus ils apportaient du soutien matériel aux ennemis. Une attitude qu’aucune nation ne peut pardonner à l’autre. Le messager les aurait puni conformément aux clauses de leur pacte. Mais il préfera laisser leurs alliés les Aos décider de leur sort. Une autre question qui se pose est celle de savoir face à quel genre d’homme doit-on faire preuve d’indulgence ? Face à celui-là qui a la forme humaine et ne respecte pas les valeurs humaines ? Celui-là qui ne respecte pas ses engagements. Peut-on avoir d’indulgence envers ceux qui brille par l’opiniâtreté et la cruaté ? Bani Nadhir n’ont-ils pas jouit d’indulgence sous l’arbitrage de Houey ibn Akhtab ? Mais ils n’ont pas cessé de comploter contre les musulamns. Qu’est-ce qui pouvait garantir que Houey ibn Akhtab et Ka’b ibn Asad n’allaient pas tisser des coups pour anéantir l’islam et tous les musulmans ? Paraître indulgent avec eux ne signifie-t-il pas se jeter dans la gueule du loup ?

Dans une lettre adressée au prophète (ç) quand les musulmans étaient assiégés, Abou Soufiyan martelait : « je jure par Ouzâ et Lâta que nous avons formé cette armée pour venir t’exterminer. Mais si nous rentrons sans vous affronter, sache que nous reviendront et nous feront pleurer vos femmes ». Pensez-vous que Bani Qoraydha n’aurait pas recidivé dans leur trahison si une telle situation avait eu lieu ?

Si on se refére à la Bible, on constatera que le jugement de Sa’d est tout à fait logique. Ce qui porte à croire qu’il connaissait les principes de la Thora et avait prononcé un jugement acceptable par tous. En effet il est écrit dans la Bible : « Si tu t’approches d’une ville pour combattre contre elle, alors tu devras lui faire connaître les conditions de paix. Et il devra arriver ceci, si elle te fait une réponse pacifique et si elle s’est ouverte à toi, oui il devra arriver ceci : il faudra que tout le peuple qui se trouve en elle devienne ta propiété pour le travail forcé, et ils devront te servir. Mais si elle ne fait pas la paix avec toi, si elle te fait belle et bien la guerre, et s’il faut que tu l’assiéges, alors, à coup sur, ton Dieu l’a livrera en ta main, et tu devras y frapper tous les mâles du tranchant de l’épée. Il n’y aura que les femmes, les petits enfants, les animaux domestiques et tout ce qui sera dans la ville, toutes ces dépouilles que tu prendras pout toi comme butin ; et tu devras te nourrir des dépuoilles de tes ennemis que t’a livrés ton Dieu » (Deutéronome : chap 20, versets 10-14)

2- Un grand chercheur a nié (à partir d’un certains nombre de preuves) que le prophète (ç) (ç) avait puni les juifs de Bani Qoraydha. Quand bien même on peut considérer cette position comme défensive pour l’islam face aux critiques des écrivains européens, il faut toutefois noter que certains savants n’ont pas été d’accords avec ses arguments. Surtout celui dans lequel le verset 26 de la sourate Ahzâb est cité. Par ailleurs, aucune trace de Bani Qoraydha n’apparaît plus dans l’histoire après la bataille des coalisés. Or si l’événement n’était pas vrai, on aurait eu des nouvelles d’eux après.

LA BATAILLE DE BANI MOUSTALIQ
Au mois de Sha’bân de l’an six une nouvelle fut parvenu au prophète (ç) que Hârith ibn Dhirâra (le chef de Bani Moustaliq, une branche de Bani Khouzâ’a) s’apprêtait à attaquer Médine. Le messager mit sur pied une armée et marcha jusqu’au puits de Moureisî près de la mer rouge. La bataille eut lieu et Bani Moustaliq fut rapidement vaincu. Plusieurs d’entre eux furent capturés. Jouweiriya la fille de Hârith fut parmi les prisonniers. Ce qui le poussa à se rendre à Médine pour essayer de négocier sa libération auprès du noble prophète (ç) (ç). Comme le messager était divinement au courant qu’il avait fait cacher les deux chameaux destniés à payer la rançon de sa fille. Le prophète (ç) décrit à Hârith ses gestes dont il n’était par préalablement au courant. Ce qui le poussa à s’islamiser. Le prophète (ç) libéra la fille et se maria avec elle après. Par respect pour le prophète (ç) (ç), les musulmans libérèrent les prisonniers considérés comme sa belle- famille. On peut compter ce mariage du comme faisant partie des mariages que le messager de Dieu célébrait beaucoup plus pour les intérêts de l’islam.

On peut aussi évoqué l’événement de la mort de la mère d’imam Ali, Fatima Bint Asad, qui avait affectueusement élevé le prophète (ç) Mohammad (ç) après la mort d’Abdoul-Moutallib. Elle mourut en l'an 4 de l’hégire. Un événement qui attrista beaucoup le noble prophète (ç) (ç). Le prophète (ç) la couvrit avec sa propre chemise après le bain préalable à son inhumation. Il participa lui-même aux travaux d’aménagement de la tombe. Et lorsque celle-ci eût été creusée, il descendit personnellement dans le caveau pour prier pour elle. Lorsqu'on lui demanda pourquoi une telle attitude et toutes ces faveurs inhabituelles, le prophète (ç) (ç) répondit qu'elle avait été une mère pour lui.

Et aussi la naissance d’imam Houssein (as) le 3 Cha'ban de l'an 4. Sa naissance intervint après une grossesse qui aurait duré seulement six mois. Parait-il, à part le prophète (ç) Yahyâ ibn Zakariyyâ et imam Houssein ibn Ali (as), aucun autre enfant, né au terme d'une si courte grossesse, ne put survivre. Alors que le prophète (ç) (ç) était en train d'embrasser l'enfant sur la gorge, l'Ange Gabriel apparut. Il le félicita pour la naissance de son petit-fils, mais il ne put retenir ses larmes.

Lorsque le prophète (ç) (ç) l'interrogea sur les raisons de ses lamentations, l'Ange Gabriel lui prédit l'assassinat d'Houssein après sa mort. L'Ange Gabriel tendit une quantité de terre de la région sur laquelle l'assassinat aurait lieu. En apprenant cette information, le prophète (ç) (ç), envahi par la tristesse, pleura et maudit les Omayyades. Sous la demande du prophète (ç) (ç) Oummou Salama conserva soigneusement cette quantité de terre dans un pot. Il lui avait demandé de la conserver jusqu’au jour elle portera la couleur rouge du sang, symbole du martyre d'imam Houssein.

LE PELERINAGE DU PROPHETE A LA MECQUE
Pendant la sixième année de l'hégire, le Prophète (ç) decida d’aller à la Mecque pour accomplir le pèlerinage. Depuis l’hégire, les musulmans n’avaient pas pu avoir l’occasion d’accomplir ce rite. En plus de son côté spirituel, ce voyage se présentait comme une opportunité pour faire une démonstration des valeurs de l’islam. Ce rite qui était d’une valeur coutumière importante pour les mécréants l’était aussi pour le noble prophète (ç) (ç). Un meilleur moyen pour attirer l’attention des pélerins présents.

Le premier du mois de Dhilqa'dah, (période à laquelle il est interdit de faire la guerre dans toute l'Arabie, et à plus forte raison sur le territoire sacré de la Mecque) le prophète (ç) (ç) se mit en route pour la Mecque avec environ 1800 musulmans. Ils prirent avec eux soixante-dix chameaux (destinés à être sacrifiés après les rites du pèlerinage). Ils ne portaient pas d'armes, sauf le sabre rengainé que les voyageurs avaient le droit de porter à tout moment. Seule une des femmes du Prophète (ç), Oumou Salama, l'accompagna lors de ce pèlerinage.

La nouvelle de la marche du Prophète (ç) vers la Mecque parvint rapidement aux Qorayshites. Ils décidèrent de les empêcher à tout prix à entrer à la Mecque. Cette vint caller les musulmans et obligèrent le prophète (ç) (ç) à camper à Houdebiyya. Quel que soit le message que le prophète (ç) (ç) envoyait à Abou Soufiyan pour lui signifier que leur voyage avait un but purement pacifique. Malgré tout cela, les Qourayshites ne voulaient rien entendre. Le prophète (ç) (ç) avit beau répété : « nous avons l’intention d’accomplir le petit pèlerinage ». Les Qorayshites faisaient la sourde oreille.

LE SERMONT SOUS L’ARBRE OU PACTE DE RIDHWAN
Finalement le prophète (ç) (ç) dépêcha Ousman ibn Afân pour expliquer la raison de leur présence. Les rumeurs circulèrent que Ousman était tué (vu le temps qu’il avait mis). Le prophète (ç) (ç) convoqua ses compagnons autour de lui sous un arbre. Il prit de chacun d'eux l'engagement sous serment d'une adhésion totale irréversible à lui. L’engagement de ne pas fuir en cas de combat. Cet engagement fut nommé « l’allégeance d’agréement » ou « L'engagement sous l'arbre » : «Dieu était satisfait des Croyants quand ils te prêtaient serment sous l'Arbre. IL connaissait le contenu de leurs curs. IL a fait descendre sur eux la tranquillité. IL les a récompensés par une prompte victoire»). (Sourate al-Fat-h, verset 18)

Cet événement reste mémorable dans l'histoire de l'islam parce qu’il illustre l’intégrité et la loyauté des musulmans envers leur prophète (ç) (ç).

Il est l’expression de la glorification et de la ferveur. Ils étaient fiers d’avoir mérité le salut. Un salut qui restait valable à condition qu’ils ne changent pas dans leurs attitudes. Malheureusement, beaucoup d’entre eux oublièrent ce vis pour le paradis et se comportèrent mal après le prophète (ç).

LES ACCORDS DE PAIX DE HOUDEBIYYA (CONQUETE MANIFESTE)
Après le retour d’Ousman, les Qorayshites déléguèrent Souheil ibn Amr négocier avec le prophète (ç) (ç). Mais les mécréants acceptaient tou sauf l’accomplissement du pèlerinage cette anné pour les musulmans. Les pourprlés aboutir aux « accords de paix de Houdebiyya ».Le Prophète (ç) demanda à Ali (as) d’écrire les clauses du traité au fur et à mesure qu'ils seraient dictés. Le texte commença ainsi: «Au nom d'Allâh, le Clément, le Miséricordieux».

Mais Suhayl fit objection et dit qu'il fallait qu'il commence par la formule que les Mecquois avaient l'habitude d'utiliser, à savoir: "En Ton nom, ش Dieu!" Le Prophète (ç) concéda et demanda à 'Ali d'écrire: "Bismeka Allâhomma".

Puis il dicta: «Ceci est le Traité conclu entre Mohammad, le Prophète (ç) d'Allâh et Suhayl Ibn 'Amr». Là encore, Suhayl objecta que si les Mecquois le reconnaissaient comme Prophète (ç) d'Allâh, ils n'auraient pas porté les armes contre lui.

Il demanda au Prophète (ç) de mettre le nom de son père au lieu de l'expression "Prophète (ç) d'Allâh". Le Prophète (ç) céda une seconde fois, mais Ali (as) avait déjà écrit les mots "Mohammad, le Prophète (ç) d'Allâh". Le Prophète (ç) ordonna à Ali (as) d'effacer les mots contestés, mais comme ce dernier semblait hésiter, il prit les instruments d'écriture, effaça l'expression "le Prophète (ç) d'Allâh" et la remplaça par les mots: "fils de 'Abdullâh". Il prophétisa en même temps, en s'adressant à Ali (as), qu'il devrait lui aussi céder, à son époque, dans une occasion similaire. Cette prophétie fut réalisée lors de la conclusion d'un traité entre Ali (as) et Mu'awiyeh, quelque trente ans plus tard.

Les clauses suivantes furent inscrites dans le traité:

1- Aucune des deux parties ne commettra d'agression ni d'attaque contre l'autre partie ou ses alliés pendant les dix années à venir.

2- Mohammad et ses partisans retourneront cette année à leur base de départ sans entrer dans l'enceinte sacrée. L'année suivante, ils pourront visiter la Mecque pendant trois jours après que les Qorayshites s'en seront retirés. Mais ils devront y entrer sans aucune arme, excepté celle de voyageur, c'est-à-dire chaque homme avec une épée rengainée.

3- Si quelqu'un passe à Mohammad et qu'il est réclamé par son tuteur, il devra lui être renvoyé, mais si quelqu'un parmi les partisans du Prophète (ç) passe aux Qorayshites, il ne sera pas extradé. Les Doutes de Certains Compagnons dans la Croyance

4- Quiconque désirera se joindre à Mohammad et entrer en ligne avec lui sera libre de le faire, et de même, quiconque désirera se joindre aux Qorayshites et entrer en traité avec eux aura la liberté de le faire.

5- Les deux parties doivent éviter de tisser des complots envers l’autre. De même il ne doit pas collaborer avec l’ennemi de l’autre.

6- Les adeptes de l’islam résidant dans la Meque sont libres et personne ne sera persécuté à cause de son appartenance à une religion.

7- Quiconque des compagnons du messager qui se rendrait à la Mecque pour des raison commerçiales ou spirituelles a la garanti qu’il sera en sécurité avec ses biens. De même tout Mecquois qui emprunterait la route qui passe par Médine pour aller en Egypte ou en Syrie sera en sécurité.

AVANT-PROPOS DU PROPHETE
Le délégué des Qorayshites s’opposa au fait que imam Ali avait commencé la rédaction du traité par la formule islamique « Bismillah rahmâni rahîm » (Au Nom de Dieu le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux) et « Le messager de Dieu ». Les chose furent bloquées à ce niveau. Le prophète (ç) finit par demander à Ali (as) de supprimer la formule pour la remplacer par « En ton nom, Dieu ». Le prophète (ç) (ç) dit à Ali (as) : « Tu feras face à une telle sitaution un jour ». Ce qui se produisit lorsque Mouawiyya exigea la suppression de « prince des croyants » lors de l’arbitrage de la guerre de Seffine.

La rédaction du traité achevée, il fut certifié par les plus éminents compagnons du prophète (ç) (ç) en dépit du fait qu'ils considéraient cette paix comme l’une des plus humiliantes. Un exemplaire du traité fut remis à Souheil et l’original fut conservé par le prophète (ç) (ç).

Ayant terminé le traité, le noble Prophète (ç) (ç) désira quand même accomplir les rites du pèlerinage appropiés pour la circonstance. Il ordonna à ses compagnons d’immoler leurs bêtes et de se tailler les cheveux.

Mais il fut indigné en constatant que ses compagnons faisaient semblant d’avoir entendu ses ordres. Mais une fois qu'il eut égorgé chameau et coupé ses cheveux le premier, ses compagnons l'imitèrent les uns après les autres. Les rites du pèlerinage terminés, le prophète (ç) (ç) se mit en marche pour Médine après 25 jours de séjour à Houdeybiyya.

LES EFFETS ET CONSEQUENCES DU TRAITE DE HOUDEYBIYYA
Ne voyant pas les résultats du traite de Houdeybiyya pour l’avenir, les musulmans le considéraient comme une défaite. Certains faisaient preuve d’importunité pour dissuader le prophète (ç) (ç) à le signer. Pourtant, le messager de Dieu (ç) savait qu’un tel traité avait un avantage social et politique. Nous en évoquons quelques uns :

1- Les mécréants ne reconnaissaient pas les musulmans jusqu’ici et cherchaient à les anéantir à tout prix. Or grâce au traité, les musulmans veaient d’être reconnu officiellement.

2- Le mur qui sépaaient les mécréants et les musulmans venait de s’écrouler. Les allées et venus entre la Mecque et Médine avaient facilité les rapports et établi le dialogue avec les autres. En suivant les propos logiques des musulmans et la profondeur du message qu’ils véhiculaient, les mécréants prenaient conscience et réalisaient qu’ils étaient dans la perdiction. C’est ainsi que beaucoup de mécréants entrèrent en islam. Le nombre des musulmans s’accru vertigineusement depuis ce traité. Il y a de cela deux ans que le nombre des compagnons du prophète (ç) ne depassait 1800. Mais, lors de la conquete de la Mecque deux ans après, les musulmans étaient plus de 10000. Imam Sâdiq trouve cela comme un avantage pour l’islam : « En moins de deux ans de la durée du traité, l’islam avait déjà coouvert toute la Mecque ».

3- Les multiples attaques et complots des Qorayshites ne laissaient pas l’opportunité au sceau des prophète (ç)s à lancer l’appel à l’islam vers les autres horizons. Mais après ce traité, le prophète (ç) réussit à persuader les ennemis des environs de Médine. Des ambassadeurs furent envoyés vers différentes régions. L’appel des différents rois des régions du monde eu lieu après le traité de Houdeybiyya.

4- Ce traité a conduit d’une manière ou d’une autre à la conquête de la Mecque. La 4ème clause stipulait que les tribus étaient libres de s’allier à l’islam comme aus Qorayshites. La tribu Khouzâ’a s’allia avec les musulmans. Et en attaquant cette tribu, les OQrayshites venaient de violer les accords de Houdeybiyya. Ce qui permit au prophète (ç) de préparer tranquillement la conquête de la Mecque.

Ainsi, on peut dire ce traité a été une grande victoire pour les musulmans. La Sourate Fath fut révélée au messager (ç) entre la Mecque et Médine.

Une fois qu’il l’eut récité à ses comppagnons, ceux-ci furent stupéfaits et demandèrent si ce qui venait de se passer était une victoire.

Le prophète (ç) leur répondit que c'était sans doute une victoire glorieuse. Oumar et les autres rappelèrent au prophète (ç) sa promesse d'entrer à la Mecque sans obstacle et sans opposition. Il répondit que Dieu l'avait donné cette promesse et que ce n’est pas impératif qu’elle se réalise cette année. En un temps record toute l’Arabie chantait les louanges du prophète (ç). Le messager qui était venu les sortir des ténèbres de l’obscurentisme pour les faire entrer dans le concert des nations. L'islam progressait désormais fermement et sûrement à travers tout la régions.

Après le traité, les Bani Khouzâ'a, qui avaient longtemps un certain désir pour l’islam, y adhérèrent librement et devinrent ls alliés du prophète (ç) conformément au quatrième article du traité. C'était là le premier résultat concret de ce traité.

C’était les avantages de la paix. Cette même paix qui paraissait visiblement pour certains compagnons comme une humiliation.


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