SANA A propos de l'auteur et de ses œuvres L'auteur, qui écrit sous le pseudonyme HARUN YAHYA, est né à Ankara en 1956. Il a effectué des études artistiques à l'Université Mimar Sinan d'Istanbul, et a étudié la philosophie à l'Université d'Istanbul. Depuis les années 80, il a publié de nombreux ouvrages sur des sujets politiques, scientifiques et liés à la foi. Harun Yahya est devenu célèbre pour avoir remis en cause la théorie de l'évolution et dénoncé l'imposture des évolutionnistes. Il a également mis en évidence les liens occultes qui existent entre le darwinisme et les idéologies sanglantes du vingtième siècle.
Son pseudonyme est constitué des noms "Harun" (Aaron) et "Yahya" (Jean), en mémoire de ces deux prophètes estimés qui ont tous deux lutté contre la "mécréance". Le sceau du Prophète (que la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) qui figure sur la couverture des livres de l'auteur, revêt un caractère symbolique lié à leur contenu. Ce sceau signifie que le Coran est le dernier Livre de Dieu, Son ultime Parole, et que notre Prophète (que la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) est le dernier maillon de la chaîne prophétique. En se référant au Coran et à la Sounna, l'auteur s'est fixé comme objectif d'anéantir les arguments des tenants des idéologies athées, pour réduire au silence les objections soulevées contre la religion. Le Prophète (que la bénédiction et la paix de Dieu soient sur lui) a atteint les plus hauts niveaux de la sagesse et de la perfection morale, c'est pourquoi son sceau est utilisé avec l'intention de rapporter des informations essentielles.
Tous les travaux de l'auteur sont centrés sur un seul objectif: communiquer aux autres le message du Coran, les inciter à réfléchir à des questions liées à la foi, telles que l'existence de Dieu, Son unicité, l'Au-delà, et leur remettre en mémoire certains thèmes importants.
L'œuvre de Harun Yahya est connue à travers de nombreux pays, tels que l'Inde, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Indonésie, la Pologne, la Bosnie, l'Espagne et le Brésil. Certains de ses livres sont maintenant disponibles dans les langues suivantes: l'anglais, le français, l'allemand, l'italien, le portugais, l'urdu, l'arabe, l'albanais, le russe, le serbo-croate (bosniaque), l'ouïgour de Turquie, et l'indonésien, et de nombreux lecteurs du monde entier les apprécient.
Ces ouvrages ont permis à de nombreuses personnes d'attester de leur croyance en Dieu, et à d'autres d'approfondir leur foi. La sagesse et le style sincère et fluide de ces livres confèrent à ces derniers une touche distinctive qui ne peut manquer de frapper ceux qui les lisent ou qui sont amenés à les consulter. Les explications fournies sont claires et laissent peu de place au doute, permettant ainsi d'enrichir la culture du lecteur de données solides.
L'auteur ne tire aucune fierté personnelle de son travail; il espère seulement être un support pour ceux qui cherchent à cheminer vers Dieu. De plus, il ne tire aucun bénéfice matériel de ses livres. Ni lui ni ceux qui contribuent à publier ces ouvrages accessibles à tous ne réalisent de gains matériels. Tous désirent uniquement obtenir la satisfaction de Dieu.
Si nous tenons compte de ces faits, nous pensons que c'est rendre un service inestimable à la cause de Dieu que d'encourager le plus grand nombre à lire ces livres. Il ne fait aucun doute, qu'ils permettent à leurs lecteurs d'ouvrir les "yeux du cœur" et par la même de devenir de meilleurs serviteurs de Dieu.
Par contre, encourager des livres qui créent la confusion dans l'esprit des gens, qui mènent au chaos idéologique et qui, manifestement, ne servent pas à ôter des cœurs le doute, s'avère être une grande perte de temps et d'énergie. Nous pensons que de nombreux ouvrages sont écrits dans le seul but de mettre en valeur la puissance littéraire de leurs auteurs, plutôt que de servir le noble objectif d'apporter aux lecteurs la connaissance et de les éloigner ainsi de l'égarement. Ceux qui douteraient de ceci se rendront vite compte que Harun Yahya ne cherche à travers ses livres qu'à diffuser les valeurs morales du Coran. Le succès, l'impact et la sincérité de cet engagement sont évidents.
Il convient de garder à l'esprit un point essentiel. La raison des cruautés incessantes, des conflits et des souffrances dont les musulmans sont les perpétuelles victimes, est la prédominance de l'incroyance sur cette terre. Nous ne pourrons mettre fin à cette triste réalité qu'en bâtissant la défaite de l'incrédulité et en sensibilisant le plus grand nombre aux merveilles de la création ainsi qu'à la morale coranique, pour que chacun puisse vivre en accord avec elle. En observant l'état actuel du monde qui ne cesse d'aspirer les gens dans la spirale de la violence, de la corruption et des conflits, il apparaît vital que ce service rendu à l'humanité le soit encore plus rapidement et efficacement. Sinon, il se pourrait bien que les dégâts causés soient irréversibles.
Voici quelques-uns de ses ouvrages: La "main secrète" en Bosnie; L'aspect caché de l'holocauste; L'aspect caché du terrorisme; La carte kurde d'Israël; Une stratégie nationale pour la Turquie; Solution: les valeurs morales du Coran; Les désastres causés à l'humanité par le darwinisme;
L'antagonisme de Darwin contre les Turcs; Le mensonge de l'évolution; Les nations disparues; L'âge d'or; L'art de la couleur par Dieu; La gloire est omniprésente; Les confessions des évolutionnistes; Les illusions des évolutionnistes; La magie noire du darwinisme; La religion du darwinisme; Le Coran montre la voie à la science; L'origine de la vie; Les miracles du Coran; La nature: les caractéristiques de sa conception; Sacrifice de soi et modèles de comportements intelligents chez les animaux; L'éternité a déjà commencé; Les enfants: Darwin était un menteur!; La fin du darwinisme; L'intemporalité et la réalité du destin; Ne feignez jamais d'ignorer; Pour les gens doués d'intelligence; Le miracle de l'atome; Le miracle de la cellule; Le miracle du système immunitaire; Le miracle de l'œil; Le miracle de la création vu dans les plantes; Le miracle de l'araignée; Le miracle du moustique; Le miracle de la fourmi; Le miracle de l'abeille à miel.
Parmi ses brochures, citons: Le mystère de l'atome; L'effondrement de la théorie de l'évolution: La réalité de la création; L'effondrement du matérialisme; La fin du matérialisme; Les bévues des évolutionnistes I; Les bévues des évolutionnistes II; L'effondrement microbiologique de l'évolution; La réalité de la création; L'effondrement de la théorie de l'évolution en 20 questions; La plus grande tromperie de l'histoire de la biologie: Le darwinisme.
Les autres ouvrages de l'auteur sur des sujets liés au Coran incluent: Avez-vous déjà réfléchi à la vérité?; Au service de Dieu; Avant que vous ne regrettiez; Abandonner la société de l'ignorance; Le Paradis; La théorie de l'évolution; Les valeurs morales dans le Coran; La connaissance du Coran; Un index coranique; L'émigration dans la voie de Dieu; Les caractéristiques de l'hypocrite dans le Coran; Les secrets des hypocrites; Les attributs de Dieu; Débattre et communiquer le message selon le Coran; Les concepts fondamentaux du Coran; Les réponses du Coran; La mort, la résurrection et l'Enfer; La lutte des messagers; L'ennemi juré de l'homme: Satan; L'idolâtrie; La religion des ignorants; L'arrogance de Satan; La prière dans le Coran; La conscience dans le Coran; Le Jour de la Résurrection; N'oubliez jamais; Les caractères humains dans la société d'ignorance;
L'importance de la patience dans le Coran; Information générale du Coran; Compréhension rapide de la foi 1-2-3; Le raisonnement primitif de la non-croyance; La foi mûre; Nos messagers disent…; La miséricorde des croyants; La crainte de Dieu; Le cauchemar de la non-croyance; Le Prophète Jésus reviendra; Les beautés présentées par le Coran pour la vie; L'iniquité appelée "moquerie"; Le mystère de l'épreuve; La véritable sagesse selon le Coran; La lutte contre la religion de l'irréligion; L'école de Youssoûf; Les calomnies répandues au sujet des musulmans à travers l'histoire; L'importance de suivre la bonne parole; Pourquoi se leurrer?; Bouquet de beautés venant de Dieu 1-2-3-4.
A L'ATTENTION DU LECTEUR La raison pour laquelle un chapitre supplémentaire est dédié à l'effondrement de la théorie de l'évolution est qu'elle constitue la base même de toutes les philosophies anti-spirituelles. Comme le darwinisme rejette l'idée de la création, et de ce fait l'existence de Dieu, il a été à l'origine, ces 140 dernières années, de l'abandon de la religion par beaucoup de gens ou d'en avoir entraîné beaucoup d'autres à en douter. De ce fait, il est un devoir très important, intimement lié à la religion, de montrer que cette théorie est un échec. Il est impératif que ce service important soit rendu à tout le monde. Certains de nos lecteurs n'auront peut-être l'occasion de ne lire qu'un seul de nos livres. Dans ce sens, nous estimons qu'il est important de consacrer un chapitre qui résume le sujet.
Dans tous les livres de l'auteur, les questions liées à la foi sont expliquées à la lumière des versets coraniques et les gens sont invités à connaître la parole de Dieu et à vivre selon ses préceptes. Tous les sujets qui concernent les versets de Dieu sont expliqués de telle façon à ne laisser planer ni doute, ni questionnement dans l'esprit du lecteur. Par ailleurs, le style sincère, simple et fluide employé permet à chacun, quel que soit l'âge ou l'appartenance sociale, d'en comprendre facilement la lecture. Ces écrits efficaces et lucides permettent également leur lecture d'une seule traite. Même ceux qui rejettent vigoureusement la spiritualité resteront sensibles aux faits rapportés dans ces livres et ne peuvent réfuter la véracité de leur contenu.
Ce livre et tous les autres travaux de l'auteur peuvent être lus individuellement ou être abordés lors de conversations en groupes. Les lecteurs qui désirent tirer le plus grand profit des livres trouveront le débat très utile dans le sens où ils seront en mesure de comparer leurs propres réflexions et expériences à celles des autres.
Par ailleurs, ce sera un grand service rendu à la religion que de contribuer à faire connaître et faire lire ces livres, qui ne sont écrits que dans le seul but de plaire à Dieu. Tous les livres de l'auteur sont extrêmement convaincants. De ce fait, pour ceux qui souhaitent faire connaître la religion à d'autres personnes, une des méthodes les plus efficaces est de les encourager à les lire.
Dans ces livres, vous ne trouverez pas, comme dans d'autres livres, les idées personnelles de l'auteur ou des explications fondées sur des sources douteuses. Vous ne trouverez pas non plus des attitudes qui sont irrespectueuses ou irrévérencieuses du fait des sujets sacrés qui sont abordés.
Enfin, vous n'aurez pas à trouver également de comptes-rendus désespérés, pessimistes ou suscitant le doute qui peut affecter et troubler le cœur.
INTRODUCTION La femme apparaissant sur la photo ci-dessus a dépassé l'âge de soixante-dix ans. Vous êtes-vous jamais demandés quel regard une personne de son âge pouvait porter sur son propre vécu?
Si elle devait faire une seule remarque sur l'ensemble de son passé, ce serait certainement que sa vie lui semble avoir été très "fugace".
Elle ne pourra que constater que sa vie n'a pas duré aussi longtemps que ce que ses rêves d'adolescente lui faisaient entrevoir, et très probablement il ne lui est pas une seule fois venu à l'esprit qu'un jour elle atteindrait son âge actuel. Cependant, elle se trouve désormais abasourdie en réalisant qu'elle a soixante-dix ans derrière elle. Dans ses jeunes années, elle n'a sans doute jamais pensé que ses désirs d'alors s'en iraient aussi vite.
Si on lui demandait de raconter ce qu'elle a vécu, cela ne lui prendrait probablement pas plus de quelques heures pour énumérer ses souvenirs. Et c'est tout ce qui subsisterait de ce qu'elle appellerait "une longue vie de soixante-dix ans".
L'esprit d'un être humain, usé avec l'âge, est préoccupé par maintes choses; en effet des questions importantes se posent, et seules des réponses authentiques permettent de comprendre tous les aspects de la vie: "A quoi sert cette vie qui passe si rapidement? Pourquoi dois-je rester serein face aux problèmes qui m'affectent et qui sont liés à l'âge? Que pourra m'apporter l'avenir?"
Les réponses possibles à ces questions peuvent être regroupées en deux grandes catégories: celles fournies par les gens qui s'en remettent à Dieu Tout-Puissant, et celles fournies par les incroyants qui se détournent de Lui.
Quelqu'un qui ne croit pas en Dieu dira: "J'ai couru toute ma vie durant, à la poursuite de vains objectifs. J'ai désormais soixante-dix années derrière moi mais, à vrai dire, je ne parviens toujours pas à comprendre dans quel but j'ai vécu. Lorsque j'étais enfant, mes parents constituaient le centre de mon existence. Leur amour pour moi me remplissait de bonheur et de joie. Plus tard, en tant que jeune femme, je me suis consacrée à mon mari et à mes enfants, en me fixant alors de nombreux objectifs. Toutefois dès que l'un d'eux était réalisé, il s'avérait qu'il ne s'agissait que d'un désir évanescent. Après un succès je me fixais de nouveaux buts, et le temps a ainsi passé sans que je ne me sois jamais préoccupée du vrai sens de cette vie-ci. Maintenant à soixante-dix ans, dans la tranquillité de l'âge, je m'efforce de découvrir quel a bien pu être le sens de tout ce passé; ai-je donc vécu pour des gens dont je n'ai aujourd'hui que de vagues souvenirs? Pour mes parents? Pour mon mari que j'ai perdu il y a plusieurs années? Ou pour mes enfants, que je ne vois plus que rarement, occupés qu'ils sont avec leur propre famille? Je ressens une grande confusion en réfléchissant à tout cela. La seule chose de sûr, c'est que je suis à ce jour proche de la mort. Bientôt je vais disparaître pour n'être plus ensuite qu'un faible souvenir dans l'esprit de mes proches. Que va-t-il se passer ensuite? Vraiment je n'en ai aucune idée. Rien que le fait d'y penser m'effraye."
Il y a sûrement une raison pour laquelle cette personne s'enfonce dans un tel désespoir. Cela provient simplement du fait qu'elle n'a pas compris que l'Univers et tous les êtres vivants, en particulier les êtres humains, remplissent des rôles bien spécifiques dans cette vie, et ce du fait qu'ils ont été créés. Quelqu'un d'intelligent ne pourra que remarquer que chaque aspect de l'Univers qui nous entoure ne fait que refléter une conception précise et une sagesse certaine. Ceci doit logiquement amener celui qui médite à reconnaître le Créateur, avant de conclure que toutes les créatures servent nécessairement des objectifs bien définis puisqu'elles ne sont en rien le fruit du hasard. Dans le Coran, qui est l'ultime guide révélé et préservé pour guider l'humanité, Dieu nous rappelle maintes fois quel est le but de notre vie, que nous avons tendance à oublier, et Il nous exhorte ainsi à opérer un sursaut dans notre conscience:
Et c'est Lui qui a créé les cieux et la terre en six jours, alors que Son Trône était sur l'eau, afin d'éprouver lequel de vous agirait le mieux… (Surat Hud: 7)
Ce verset explicite la compréhension du sens de la vie pour les croyants. Ces derniers savent que cette vie n'est qu'une mise à l'épreuve permanente de la part de leur Créateur. Par conséquent, ils espèrent réussir ces tests et mériter le Paradis et la satisfaction de Dieu.
Cependant, par souci de clarification, il y a un point important à considérer: ceux qui croient en l'existence de Dieu n'ont pas une foi authentique s'ils ne placent pas leur confiance en Dieu. De nos jours, beaucoup de gens acceptent le fait que l'Univers est la création de Dieu, pourtant, ils ne saisissent pas l'impact que cette reconnaissance représente sur leur vie. Par conséquent, ils ne conduisent pas leur vie comme ils devraient le faire. Ce que la plupart de ces gens-là considèrent généralement comme étant la vérité, c'est que Dieu a initialement créé l'Univers mais qu'ensuite Il l'a laissé évoluer par lui-même.
Dieu, dans le Coran, évoque cette erreur de compréhension:
Si tu leur demandes: "Qui a créé les cieux et la terre?", ils diront certes: "Allah!" Dis: "Louange à Allah!" Mais la plupart d'entre eux ne savent pas. (Surat Luqman: 25)
Et si tu leur demandes qui les a créés, ils diront très certainement: "Allah". Comment se fait-il donc qu'ils se détournent? (Surat az-Zukhruf: 87)
A cause de cette bévue, nombreux sont ceux qui ne témoignent pas dans leur vie quotidienne qu'ils ont un Créateur. C'est à cause de cela que chaque individu prétend pouvoir développer ses propres principes et valeurs morales, forgés au sein d'une culture, d'une communauté et d'une famille particulières. Le respect de ces principes sert ensuite de ligne de conduite jusqu'à ce que vienne la mort. Les gens qui adhèrent à des valeurs personnelles vivent dans un confort intellectuel consistant à croire que toute mauvaise action ne sera punie que temporairement en Enfer. Par le même raisonnement, il s'ensuit la croyance selon laquelle une vie éternelle au Paradis ne pourra que succéder à cette période de tourments. Une telle mentalité libère involontairement de la crainte d'un châtiment sérieux à l'issue de cette vie-ci. Par ailleurs, certains n'envisagent même pas l'existence d'un Au-delà et, dans leur inconscience, ils essaient de "tirer le maximum de cette vie".
La façon de penser qui vient d'être exposée correspond à une profonde erreur, et ceux qui prétendent ne pas être conscients de l'existence de Dieu tomberont dans un grand désespoir. Le Coran caractérise ainsi ces gens:
Ils connaissent un aspect de la vie présente, tandis qu'ils sont inattentifs à l'Au-delà. (Surat ar-Rum: 7)
En fait ils ne parviennent même pas à réaliser que la vie en ce monde-ci n'est pas perpétuelle.
Certaines paroles reviennent pourtant sans arrêt dans les conversations, concernant la courte durée de l'existence: "Profitez au mieux de votre vie tant que vous en avez la possibilité", "La vie est si courte", "On ne vit pas éternellement"; ces paroles traduisent le caractère fuyant de cette existence, mais elles dénotent un attachement profond à l'égard de ce monde plutôt qu'une préoccupation relative à la vie future. Elles reflètent l'attitude quasi-générale vis-à-vis de la vie et de la mort. Face à un tel attachement à la première vie, les discussions sur la mort se trouvent vite interrompues par des plaisanteries ou par des interventions du style: "Et si nous parlions d'autre chose?!", afin d'atténuer l'importance du sujet et de le rendre plutôt insignifiant.
Notre caractère mortel constitue pourtant un sujet lourd, auquel la plupart des gens ne pensent qu'au dernier moment, quand ils se trouvent "au pied du mur". Ils sont alors amenés à reconsidérer leur vie et leurs espoirs, s'ils comprennent enfin l'ampleur de la question. Tant qu'on n'est pas mourant, il n'est jamais trop tard pour se repentir à Dieu et réorienter tous ses actes et la conduite de sa vie en soumission à la volonté de Dieu.
Cette vie est passagère, tandis que l'âme humaine est éternelle. Durant ce petit laps de temps, il ne faudrait pas permettre aux passions de nous dominer. L'être humain doit s'efforcer de résister aux tentations et à tout ce qui risque de l'attacher excessivement à cette terre. Il est sûrement déraisonnable de sacrifier le monde à venir sur l'autel des désirs insatiables d'ici-bas.
Rien dans ce monde n'est appelé à durer. Le temps travaille en effet contre tout ce qui est beau et neuf; ainsi, les nouveaux modèles de voitures sont-ils à peine sortis que bientôt ils se trouvent démodés et remplacés par d'autres, dans un cycle implacable. De façon semblable, les belles demeures ne tardent pas à prendre du vieux au profit de maisons mieux équipées et plus spacieuses. Le désir du neuf et du beau se trouve donc sans cesse exacerbé.
Tout au long de l'histoire les gens n'ont jamais cessé de se trouver pris au piège de cette soif du neuf et de la dépréciation de l'ancien, combinées à la folle illusion de voir le neuf demeurer tel quel encore et encore. Cependant, quelqu'un d'intelligent s'arrêtera dans cette course et se posera la question suivante: pourquoi poursuivre des objectifs si éphémères sans jamais parvenir à en tirer un réel bénéfice? Finalement il en arrivera à la conclusion que voici: "Cette manière de voir est vraiment stupéfiante." Et pourtant, certains gens sont incapables de produire un tel raisonnement, continuant de chercher à concrétiser des rêves fumeux.
Personne, en vérité, ne peut savoir ce qui va se produire dans quelques heures; à tout moment un accident peut survenir, occasionnant des blessures sévères et même un handicap. De plus le temps passe à la façon d'un compte à rebours nous rapprochant de notre mort. Chaque jour qui s'achève nous amène un peu plus vers notre terme fixé. La mort éradique sûrement toute ambition, tout caprice, tout désir concernant ce monde-ci. Dans la tombe, ni les biens ni le statut social ne sont d'aucune utilité. Toute possession dont nous nous montrions avares s'évanouit brutalement et se trouve dispersée entre d'autres mains. Et un simple linceul recouvre le riche comme le pauvre, le beau comme le laid.
Nous pensons que Le vrai visage de ce monde offre une explication concernant la véritable nature de la vie humaine. Cette vie nous semble fascinante et pleine de promesses, mais il en est en fait tout autrement. Ce livre vous permettra de percevoir tous les aspects de votre existence, et il vous aidera à redéfinir vos objectifs, si du moins vous le souhaitez.
Dieu commande aux croyants d'avertir les autres sur tout ceci, et Il les exhorte seulement à se conformer à Sa volonté, ainsi qu'Il le rappelle dans le verset suivant:
… La promesse d'Allah est véridique. Que la vie présente ne vous trompe donc pas… (Surat Luqman: 33)
LA VIE D'ICI-BAS Notre Univers est parfaitement ordonné. D'innombrables milliards d'étoiles et de galaxies évoluent chacune dans leur orbite et cependant l'harmonie globale est complète. Des galaxies comprenant presque 300 milliards d'étoiles s'interpénètrent et, au grand étonnement de tous, aucune collision ne se produit lors de ces transitions titanesques. Un ordre aussi stupéfiant ne peut être attribué à de simples coïncidences. Et qui plus est, la vitesse des objets célestes dans leur course orbitale dépasse les limites de l'entendement. Par ailleurs, les dimensions physiques de l'espace sont énormes comparées aux mesures courantes sur la Terre. Les étoiles et les planètes, chacune pesant des milliards de tonnes voire des tératonnes, se déplacent donc au sein de galaxies dont la taille n'est définissable qu'à l'aide de formules mathématiques, avec une célérité inimaginable.
Par exemple, un point situé sur la surface de la Terre se déplace à une vitesse moyenne d'environ 1.670 km/h, à cause de la rotation de la Terre autour de son axe. La vitesse linéaire moyenne de la Terre sur son orbite autour du Soleil est de 108.000 km/h. Ces chiffres ne concernent que notre Terre et, si nous nous tournons vers ce qui se passe à l'extérieur du système solaire, les valeurs numériques prennent vite une ampleur vertigineuse; ainsi le système solaire effectue-t-il une révolution autour du centre de la galaxie à une vitesse de 720.000 jm/h. Notre galaxie, caractérisée par une traînée blanchâtre surnommée la Voie Lactée, et qui comprend 200 milliards d'étoiles, se déplace elle-même à environ 950.000 km/h. Ce mouvement continuel est proprement inconcevable. La Terre, conjointement à l'ensemble du système solaire, se déplace chaque année d'environ 500 millions de kilomètres.
Toute cette dynamique des objets célestes s'effectue selon un équilibre inouï, et ceci révèle que la vie sur Terre repose sur un juste milieu entre de multiples facteurs. Par exemple, des variations même millimétriques dans l'orbite de notre planète aurait des conséquences désastreuses sur notre vie, rendant même celle-ci impossible. Le fait que nous menions une existence ordinaire sur Terre, comme si cela allait de soi, nous rend totalement inconscients des dangers existant dans l'Univers considéré dans son ensemble, où des accidents gigantesques peuvent survenir à tout moment. Nous sommes convaincus que notre environnement céleste est parfaitement stable et sûr.
Les gens ne réfléchissent en général jamais à ces questions. C'est pourquoi ils n'imaginent pas un seul instant qu'un nombre incroyable de conditions interdépendantes rend possible la vie sur Terre, et ils ne comprennent pas davantage que le sens de leur vie peut être si important. Et ils vivent sans jamais se demander comment le vaste équilibre au sein duquel ils se trouvent a pu voir le jour.
Néanmoins, l'homme est doté de la capacité de raisonner. Mais si on n'observe pas son environnement consciencieusement et sagement, on ne pourra jamais discerner la réalité ni avoir la moindre idée du pourquoi de l'existence du monde et de l'identité de Celui qui en est l'Existenciateur.
En fait, celui qui médite sur ces questions et saisit leur importance se trouve confronté à une découverte incontournable: l'Univers dans lequel nous vivons possède nécessairement un Créateur, dont l'existence et les attributs sont révélés dans tout ce qui existe. La Terre, qui n'est qu'un point infiniment petit au sein de l'espace sidéral incommensurablement grand, a ainsi été créé en vue de servir un objectif précis. Tout se produit avec raison dans le cours de notre existence. Nous pouvons voir la puissance et la sagesse de Dieu partout dans l'Univers.
Le sens de l'existence de l'homme sur terre est exposé par Dieu dans le Coran:
C'est Lui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de savoir qui de vous œuvre le mieux, et c'est Lui le Tout-Puissant, le Pardonneur. (Surat al-Mulk: 2)
En effet Nous avons créé l'homme d'une goutte de sperme [aux composantes diverses], pour le mettre à l'épreuve; [c'est pourquoi] Nous l'avons doté de l'ouïe et de la vue. (Surat al-Insan: 2)
Dans le Coran, Dieu insiste sur le fait que rien n'a été créé sans raison:
Ce n'est pas par amusement que Nous avons créé le ciel et la terre et tout ce qui est entre eux. Si Nous avions voulu prendre une distraction, Nous l'aurions trouvée auprès de Nous, si tant est que Nous aurions voulu faire cela! (Surat al-Anbiya: 16-17)
Le secret de ce monde Dieu dévoile la raison d'être de l'homme dans le verset suivant:
Nous avons placé ce qu'il y a sur la terre pour l'embellir, afin de les éprouver et de voir lesquels d'entre eux sont les meilleurs dans leurs actions. (Surat al-Kahf: 7)
Par cette annonce, Dieu attend de l'homme qu'il demeure Son serviteur dévoué tout au long de sa vie. En d'autres termes, ce monde est un lieu où ceux qui craignent Dieu et ceux qui sont ingrats envers Lui se distinguent les uns des autres. Le bien et le mal, le parfait et le défectueux se côtoient dans ce "décor". L'homme y connaît de multiples épreuves. Et finalement, les croyants seront séparés des incroyants et atteindront le Paradis; cette réalité est ainsi décrite dans le Coran:
Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire: "Nous croyons!" sans les éprouver? Certes Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux. Allah connaît ainsi ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent. (Surat al-Ankabut: 2-3)
Pour bien comprendre la nature de cette épreuve, il nous est nécessaire de connaître notre Créateur dont l'existence et les attributs transparaissent dans tout ce qui existe. C'est Lui le Créateur, le Possesseur du pouvoir, du savoir et de la sagesse infinis:
C'est Lui Allah le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Façonneur. A Lui appartiennent les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et sur terre Le glorifie. Et c'est Lui le Tout-Puissant, le Sage. (Surat al-Hashr: 24)
Dieu a créé l'homme à partir de l'argile, Il l'a doté de nombreuses caractéristiques et Il a déversé sur lui de nombreuses faveurs. Personne n'acquiert de lui-même la vue, l'ouïe, la capacité de marcher ou de respirer. Et qui plus est, Dieu a placé ces systèmes complexes dans le corps de l'être humain alors que celui-ci est encore au stade fœtal dans le ventre de sa mère et qu'il ne possède donc pas encore la capacité de percevoir le monde extérieur.
Etant donné cet ensemble de caractéristiques, il est attendu que l'homme se comporte en serviteur de Dieu. Ceux qui refusent d'agir ainsi seront considérés comme des malfaisants et des ingrats envers leur Créateur, car ne voulant pas obéir à Dieu. Ils s'imaginent pouvoir disposer de beaucoup de temps sur terre et posséder individuellement la force de survivre.
C'est pourquoi leur préoccupation essentielle est de "profiter autant que posible de leur existence". Ils oublient la mort et l'Au-delà, s'étourdissant dans la recherche continuelle du mieux-être matériel. Dieu décrit leur attitude dans le verset suivant:
Ces gens-là aiment cette vie éphémère et laissent derrière eux un jour bien lourd. (Surat al-Insan: 27)
Mais en dépit de leur recherche effrénée de tous les plaisirs de cette vie, la vie passe très vite comme le verset l'indique, et c'est là le point crucial que certains gens oublient de se rappeler.
Notre Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit à ce propos:
Trois choses accompagnent le mort (jusqu'à sa tombe): sa famille, ses biens et ses œuvres. Deux s'en retournent et ses œuvres demeurent (avec lui). (Rapporté par Bukhârî, Muslim).
Considérons un exemple pour éclaircir davantage le sujet.
Quelques secondes ou quelques heures? Pensez un instant à des vacances typiques: après des mois de dur travail, vous prenez deux semaines de vacances et vous vous rendez à votre station balnéaire préférée après un trajet routier épuisant ayant duré huit heures. Le hall de l'hôtel est noir de monde, des vacanciers comme vous. Vous apercevez même des visages familiers et vous les saluez. Le temps est splendide et vous ne voulez pas perdre un seul instant pour pouvoir profiter du soleil et de la mer calme; aussi, après avoir pris possession de votre chambre et enfilé votre tenue de bain, vous vous précipitez à la plage.
Enfin, vous êtes dans l'eau claire comme le cristal quand soudain une voix vous intrigue: "Réveille-toi, tu vas être en retard au travail!" Ces mots vous semblent insensés. Pendant l'espace d'un instant, vous ne parvenez pas à comprendre ce qui se passe; il y a en effet une discordance complète entre ce que vous voyez et ce que vous entendez. Lorsque vous ouvrez les yeux et que vous vous trouvez dans votre chambre, le fait que tout cela n'était qu'un rêve vous étonne au plus haut point. Vous ne pouvez vous empêcher d'exprimer cette stupéfaction: "J'ai roulé huit heures pour me retrouver là. Bien qu'ici il fasse froid dehors aujourd'hui, j'ai ressenti la chaleur du soleil dans mon rêve. Et j'ai eu la sensation de l'eau éclaboussant mon visage."
Le trajet de huit heures en voiture, le temps que vous avez passé dans l'hôtel avant d'obtenir votre chambre, tout cela n'était en fait qu'un rêve de quelques secondes. Bien que ce que vous ayez ressenti soit impossible à distinguer de la vie courante, il ne s'agissait pourtant que d'un simple rêve.
Ceci suggère que nous pourrions bien un jour nous réveiller par rapport à notre vie terrestre tout comme nous nous réveillons après un rêve. Les incroyants exprimeront alors le même type d'étonnement. Au cours de leur vie, ils ne peuvent s'affranchir de l'illusion leur faisant croire que leur vie sera très longue. Toutefois, lorsqu'ils seront ressuscités, ils se rendront compte que la durée de leur vie terrestre longue de soixante ou soixante-dix ans est en fait semblable à un laps de temps de quelques secondes. Dieu évoque cela dans le Coran:
Il dira: "Combien d'années êtes-vous restés sur terre?" Ils diront: "Nous y avons demeuré un jour, ou une partie d'un jour. Interroge donc ceux qui comptent. Il dira: "Vous n'y avez demeuré que peu [de temps], si vous saviez." (Surat al-Mu'minun: 112-114)
Que sa vie ait duré dix ans ou cent ans, l'homme réalisera finalement à quel point son passage sur terre a été court, et tout se passera comme dans le cas du réveil faisant suite à un rêve, évoqué plus haut, avec toute l'amertume consécutive à la disparition des images de cette vie. Et la fugacité de la vie terrestre sera alors bien lourde à assumer, au regard des négligences du passé. Dieu attire notre attention sur ce fait dans un verset du Coran:
Et le jour où l'Heure arrivera, les transgresseurs jureront qu'ils n'ont demeuré qu'une heure [sur terre]. C'est ainsi qu'ils ont été détournés (de la vérité). (Surat ar-Rum: 55)
Notre vie a nécessairement un caractère limité, et chaque jour qui s'écoule nous rapproche de notre terme prédestiné. Et tous les projets souvent longuement préparés et envisagés comme devant marquer de nouvelles étapes dans notre existence se révèlent être en définitive semblables à des désirs passagers vite disparus.
Pensez par exemple à un jeune homme récemment entré dans un lycée. Sans nul doute il va guetter avec ardeur et enthousiasme le jour où il recevra son diplôme. Mais sitôt diplômé il se retrouve dans la vie active, et ses années de scolarité s'estompent vite dans son esprit, tant il est préoccupé de mener à bien de nouveaux plans. Et il en est de même pour son mariage, qui lui semblera un événement dans sa vie, avant de laisser la place à ses responsabilités familiales qui sont désormais au centre de ses préoccupations. Le temps passe ainsi plus vite qu'il ne l'avait envisagé, et le voilà "déjà" devenu grand-père; il se peut qu'alors sa santé décline, devenant son principal souci, et ses années de jeunesse ne seront alors plus que de vagues souvenirs très dilués. Ses centres d'intérêt ont complètement évolué avec le temps, et d'ailleurs seules quelques images fortes de sa vie défilent devant ses yeux. Son terme approche, et le temps qui lui reste est plus que compté: quelques années, quelques mois ou même quelques jours éventuellement. Et telle est l'histoire banale de l'homme, sans exception, avec pour finir un service funéraire et ses proches pour l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure. La réalité est qu'aucun homme n'est préservé de cette fin.
Pourtant, depuis des temps anciens, Dieu a mis en garde l'homme sur la nature temporaire de ce monde et lui a décrit l'Au-delà, sa vraie et éternelle résidence. Il a évoqué, dans Sa révélation, le Paradis et l'Enfer avec force détails. Mais en dépit de cela, l'homme tend sans cesse à oublier cette vérité essentielle et s'efforce d'investir tous ses efforts dans cette vie-ci dont il ne parvient pas à réaliser le caractère éphémère. Et seuls ceux qui parviennent à envisager la vie de façon raisonnable, grâce à leur clarté d'esprit et à leur conscience, deviennent vite persuadés que cette vie ne vaut rien quand on la compare à la vie éternelle. C'est pourquoi la préoccupation essentielle de l'homme se doit d'être son admission au Paradis, lieu de repos et de félicité éternels. Et la recherche de la satisfaction de Dieu par une foi sincère est la seule voie pour l'obtenir. Cependant, ceux qui cherchent à ne pas penser à l'inévitable fin de ce monde, et qui persistent dans cette attitude, méritent sûrement le châtiment éternel.
Dieu évoque dans le Coran la terrible fin qui attend ces gens-là:
Et le jour où Il les rassemblera, ce sera comme s'ils n'étaient restés [dans leurs tombes] qu'une seule heure, et ils se reconnaîtront mutuellement. Ils seront alors perdants, ceux qui traitaient de mensonge la rencontre avec Allah et qui refusaient de recevoir la guidance authentique. (Surat Yunus: 45)
Endure donc, comme ont enduré les Messagers doués de fermeté; et ne te montre pas trop pressé de les voir subir [leur châtiment]. Le jour où ils verront ce qui leur est promis, il leur semblera qu'ils ne sont restés [sur terre]? qu'une seule heure. Ton devoir est de proclamer le Message. Qui sera donc anéanti sinon les transgresseurs? (Surat al-Ahqaf: 35)
Une ambition effrénée Plus haut dans le présent livre nous avons mentionné que le temps passé par un homme ordinaire en ce monde est aussi court qu'un "clin d'œil". Mais, en vérité, peu importe ce qu'un homme possède en ce monde, il ne se sentira jamais pleinement satisfait tant qu'il n'aura pas cru en Dieu et ne se sera consacré à Son adoration.
Dès l'entrée dans l'âge adulte, l'homme se montre avide de richesses, de pouvoir ou de statut social. Cependant, et à son grand étonnement, il ne dispose que de ressources limitées pour satisfaire ses désirs; de toutes les façons, il ne parvient pas à acquérir tout ce qu'il voudrait. Ni la richesse, ni la réussite ni aucune autre forme de prospérité ne satisfera ses ambitions. Il ne faut pas perdre de vue qu'indépendamment du statut social ou du rang dû à la naissance, la vie d'un homme est le plus souvent limitée à six ou sept décades seulement; et une fois ce laps de temps expiré, la mort anéantit toutes les jouissances de ce monde.
Celui qui devient la proie de désirs effrénés se trouvera sans cesse en "état d'insatisfaction", d'une manière incurable. A chaque étape de sa vie cette frustration sera présente, et seules les causes de cette insatisfaction changeront selon l'époque et les conditions. La volonté de satisfaire ces désirs peut faire sombrer la personne dans n'importe quelle pratique douteuse. Un individu ainsi malade fera tous les sacrifices pour atteindre ses objectifs, même au détriment de sa famille. Et cependant, une fois un objectif atteint, la "magie" du désir s'estompe aussitôt, et l'intérêt porté à la chose si ardemment convoitée disparaît très vite. Ce sera alors le point de départ de nouveaux désirs, qui mobiliseront une nouvelle fois toute l'énergie de la personne jusqu'à leur satisfaction.
Une telle attitude est typique d'un incroyant, et ce trait demeure jusqu'à sa mort; il ne se sent jamais content de ce qu'il possède à un instant donné. D'où la recherche continuelle de nouveaux horizons, pour nourrir son avidité et non pour obtenir la satisfaction de Dieu. De même, toute possession devient une source d'orgueil, et ces gens-là dépassent les limites fixées par Dieu.
Très certainement, Dieu ne permettra pas à quiconque se montre aussi rebelle envers Lui de connaître la paix de l'âme en ce monde, et seuls les croyants connaissent la sérénité dans cette vie:
Ceux qui ont cru et dont les cœurs se tranquillisent à l'évocation d'Allah; n'est-ce pas à l'évocation d'Allah que les cœurs se tranquillisent? (Surat ar-Ra'd: 28)
Un monde illusoire D'innombrables exemples de la perfection de la création entourent l'homme partout dans ce monde: des paysages splendides, des millions d'espèces végétales, la couleur bleue du ciel, très reposante, les lourds nuages chargés d'une pluie féconde, ou encore le corps humain, un organisme fourmillant de systèmes complexes. Tous ces exemples à couper le souffle sont autant d'occasions pour réfléchir, ce qui conduit à une excellente compréhension des choses.
L'observation d'un papillon déployant ses ailes de texture si fine est une expérience inoubliable. Les plumes d'une tête d'oiseau, si belles et si brillantes qu'elles évoquent un velours noir de grande qualité, ou bien encore les couleurs attirantes et le parfum d'une fleur, procurent des sensations étonnantes à l'âme humaine.
Pratiquement tout le monde apprécie un joli visage. Les résidences spacieuses, les décors dorés et les voitures de luxe constituent les biens les plus chers pour certaines personnes. Et il y a encore tellement d'autres sources de désir pour l'homme en ce monde, bien que toute beauté ici-bas soit inévitablement amenée à se ternir puis à disparaître.
Ainsi, un fruit noircit peu à peu et finalement pourrit, à partir du moment où il est détaché de sa branche. De même, les fleurs ne parfument nos maisons que pour une période limitée, leur senteur ne tardant pas à s'évanouir. Et le plus joli visage se ride après quelques décennies: l'effet des années sur la peau et le grisonnement des cheveux vieillissent inexorablement tous les êtres humains; et il ne reste plus rien de la bonne santé ni des joues rouges d'un adolescent après un certain nombre d'années. Les bâtiments nécessitent tous un ravalement un certain temps après leur construction, les automobiles deviennent vite démodées et, ce qui est pire, elles finissent par être victimes de la corrosion. En bref, tout ce qui nous entoure subit les ravages du temps qui passe. Il semble y avoir un "processus naturel" pour certaines choses. Toutefois, cette réalité nous fait parvenir le message suivant: "Rien n'est à l'abri des effets du temps."
Et, surtout, tout être vivant, homme, animal ou végétal, est mortel. Le fait que la population mondiale ne diminue pas avec les siècles, à cause des naissances, ne doit pas nous faire oublier cette issue inéluctable qu'est la mort.
Pourtant, l'appel de la possession et de la richesse agit sur l'homme comme un aimant, déchaînant des passions débridées. L'homme est littéralement saisi par cette soif d'acquisition. Mais il faut bien comprendre un point précis: Dieu est le seul Propriétaire de toute chose, de la vie de chacun en particulier, et tout homme restera en vie aussi longtemps qu'Il voudra, et mourra quand Il l'aura décrété.
Notre Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit d'ailleurs que si l'homme possédait une vallée remplie d'or, il voudrait encore posséder une seconde. Pourtant, seule la terre emplira sa bouche et Dieu pardonne à celui qui se repent.(Rapporté par Bukhâri, Muslim)
Dieu exhorte l'homme à la réflexion dans le verset suivant:
La vie présente est comparable à une eau que Nous faisons descendre du ciel et qui se mélange à la végétation de la terre dont se nourrissent les hommes et les bêtes. Puis lorsque la terre prend sa parure et s'embellit, et que ses habitants pensent qu'elle est à leur entière disposition, Notre ordre lui vient, de nuit ou de jour: c'est alors que Nous la rendrons toute moissonnée, comme si elle n'avait pas été florissante la veille. Ainsi exposons-Nous les Signes pour des gens qui réfléchissent. (Surat Yunus: 24)
Dans ce verset, il est mis en évidence que toute chose sur cette terre qui semblait belle et désirable perdra un jour ou l'autre sa beauté. De plus, tout élément de cette terre est appelé à disparaître. C'est là une réalité méritant une profonde réflexion, puisque Dieu nous informe qu'Il cite de tels exemples à l'intention de "ceux qui réfléchissent". Ce qui est attendu de l'homme, supposé être doué d'intelligence, c'est qu'il médite et tire des leçons des événements, afin de définir finalement des objectifs rationnels pour sa vie.
L'homme est responsable devant Dieu, qui attend de lui qu'il développe une conscience religieuse au moyen d'une réflexion sur ce qui l'entoure et sur Son message. De plus, il se doit de comprendre que ce monde n'a qu'une durée de vie limitée. Ceux qui parviendront à atteindre cet état chercheront à mériter la guidance et la lumière de Dieu en accomplissant de bonnes actions.
Sinon, l'homme ne rencontrera que des souffrances dans ce monde et dans l'Au-delà. Il devient riche, mais ne connaît jamais la sérénité. La beauté et la gloire entraînent plus souvent des désagréments qu'une vie heureuse. Ainsi une "star", qui par exemple est actuellement adulée par ses "fans", risque fort d'avoir plus tard à faire face à des problèmes de santé, avant de mourir un jour seul dans une petite chambre d'hôtel, sans que personne ne s'en soucie.
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Des exemples coraniques du caractère illusoire de ce monde LE VRAI VISAGE DE CE MONDE Des exemples coraniques du caractère illusoire de ce monde Dieu insiste dans le Coran sur le fait que cette terre n'est qu'un monde où tous les plaisirs sont condamnés à s'évanouir. Il nous rapporte des récits sur des sociétés disparues dont les hommes et les femmes, qui se réjouissaient de leur richesse, de leur gloire ou de leur statut social, connurent des fins catastrophiques. C'est exactement ce qui est arrivé aux deux hommes dont il est question dans la sourate al-Kahf:
Donne-leur l'exemple de deux hommes: à l'un d'eux Nous avons assigné deux jardins de vignes que Nous avons entourés de palmiers, et Nous avons mis entre les deux jardins des champs cultivés.
Les deux jardins produisaient leur récolte sans aucun manquement. Et Nous avons fait jaillir entre eux un ruisseau.
Et il avait des fruits et dit alors à son compagnon avec qui il conversait: "Je possède plus de bien que toi, et je suis plus puissant que toi grâce à mon clan."
Il entre dans son jardin, en état d'injustice envers son âme; il dit: "Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr, et je ne pense pas que l'Heure viendra, et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin."
Son compagnon lui dit, tout en conversant avec lui: "Serais-tu mécréant envers Celui qui t'a créé de terre, puis de sperme et enfin qui t'a façonné en homme? Quant à moi, c'est Allah qui est mon Seigneur; et je n'associe personne à mon Seigneur. En entrant dans ton jardin, que ne dis-tu: 'Telle est la volonté d'Allah! Il n'y a de puissance que par Allah.' Si tu me vois moins pourvu que toi en biens et en enfants, il se peut que mon Seigneur, bientôt, me donne quelque chose de meilleur que ton jardin, qu'Il envoie sur ce dernier , du ciel, quelque calamité, et que son sol devienne glissant, ou que son eau se perde en profondeur, de sorte que tu ne puisses plus la retrouver."
Et sa récolte fut détruite, et il se mit alors à se tordre les deux mains à cause de ce qu'il y avait dépensé, cependant que ses treilles étaient complètement ravagées. Et il disait: "Que je souhaite n'avoir associé personne à mon Seigneur!" Il n'eut aucun groupe de gens pour le secourir contre la punition d'Allah, et il ne pût se secourir lui-même.
Certes la souveraine protection appartient à Allah, le Vrai. Il accorde la meilleure récompense et le meilleur résultat.
Et propose-leur l'exemple de la vie d'ici-bas. Elle est semblable à une eau que Nous faisons descendre du ciel; la végétation de la terre se mélange à elle. Puis elle devient de l'herbe desséchée que les vents dispersent. Allah est vraiment Puissant en toutes choses!
Les biens et les enfants sont l'ornement de la vie de ce monde. Cependant, les bonnes œuvres qui persistent ont auprès de ton Seigneur une meilleure récompense et [suscitent] une belle espérance. (Surat al-Kahf: 32-46)
Toute personne qui se vante de ce qu'elle possède finira par être humiliée par Dieu, et il n'y a pas d'exception à cette règle. La richesse et le pouvoir sont deux dépôts accordés par Dieu, et qui peuvent à tout moment être repris. Le récit coranique des "propriétaires du verger" en est aussi une illustration:
Nous les avons éprouvés comme Nous avons éprouvé les propriétaires du verger qui avaient juré d'en faire la récolte au matin, sans dire: "Si Allah le veut."
Une calamité de la part de ton Seigneur tomba dessus pendant qu'ils dormaient et, le matin, ce fut comme si tout avait été rasé.
Le [lendemain] matin, ils s'appelèrent les uns les autres: "Partez tôt à votre champ si vous voulez collecter les fruits." Ils s'en allèrent donc, tout en parlant entre eux à voix basse: "Ne laissez aucun pauvre y entrer aujourd'hui."
Ils partirent de bonne heure, décidés à user d'avarice envers les pauvres, convaincus que cela était en leur pouvoir. Puis, quand ils le virent, ils dirent: "Nous sommes venus pour rien, nous sommes frustrés!" Le plus juste d'entre eux dit: "Ne vous avais-je pas dit: 'Si seulement vous rendiez grâce à Allah!'"
Ils dirent: "Gloire à notre Seigneur! Oui nous avons été injustes." Puis ils s'adressèrent les uns aux autres, se faisant des reproches. Ils dirent: "Malheur à nous! Nous avons été des rebelles. Nous souhaitons que notre Seigneur nous le remplace par quelque chose de meilleur. Nous désirons nous rapprocher de notre Seigneur." Tel fut le châtiment dans cette vie; et le châtiment de l'Au-delà est plus grand encore, si seulement ils savaient! (Surat al-Qalam: 17-33)
Le lecteur attentif de ces versets s'aperçoit immédiatement que Dieu n'a pas cité le cas d'athées dans ce récit; ceux dont il est question ici sont bien au contraire des gens qui croient en Dieu, mais dont les cœurs sont devenus durs quant à Son rappel, et qui sont ingrats envers Lui. Ils s'enorgueillissent de ce que Dieu leur a accordé comme faveurs, et ils oublient complètement que ces possessions ne sont que des ressources devant être utilisées dans Sa voie. Pourtant, ils reconnaissent l'existence et la puissance de Dieu, mais leurs cœurs sont remplis de suffisance, d'ambition et d'égoïsme.
Le récit de Qaroun, qui appartenait au peuple de Moïse, est cité dans le Coran comme étant l'exemple-type de l'homme riche et mondain. Qaroun et tous ceux qui lui envient son statut social et ses biens ne sont que de soi-disant croyants qui sacrifient leur religion pour s'enrichir et qui perdent ainsi la vie éternelle bénie, se condamnant à des tourments éternels:
En vérité, Qaroun était du peuple de Musa mais il agissait avec violence à leur encontre. Nous lui avions donné des trésors dont les clefs auraient semblé lourd à tout un groupe d'hommes forts. Son peuple lui dit: "Ne te réjouis point. Car Allah n'aime pas les arrogants. Et recherche, à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime pas les transgresseurs."
Il dit: "C'est par une science que je possède que tout ceci m'est venu." Ne savait-il pas qu'avant lui Allah avait fait périr des générations supérieures à lui en force et plus riches en biens? Et les criminels ne seront pas interrogés sur leurs péchés!
Il sortit devant son peuple fièrement vêtu de sa tenue d'apparat. Ceux qui aimaient la vie présente dirent: "Si seulement nous possédions quelque chose de semblable à ce qui a été donné à Qaroun. Il a été doté, certes, d'une immense fortune."
Tandis que ceux à qui le savoir avait été donné dirent: "Malheur à vous! La récompense d'Allah est meilleure pour celui qui croit et fait le bien; mais seuls les patients l'obtiendront."
Nous fîmes donc en sorte que la terre l'engloutisse et engloutisse sa maison. Aucun clan en dehors d'Allah ne fut là pour le secourir, et il ne pût se secourir lui-même.
Et ceux qui, la veille, avaient souhaité être à sa place se mirent à dire: "Ah! Il est vrai qu'Allah augmente la part de qui Il veut, parmi Ses serviteurs, ou la restreint. Si Allah ne nous avait pas favorisés, Il nous aurait certainement fait engloutir. Ah! Il est vrai que ceux qui ne croient pas ne réussissent pas."
Cette Demeure dernière, Nous la réservons à ceux qu ne cherchent ni à s'élever sur terre ni à y semer la corruption. Cependant, l'heureuse fin appartient aux gens pieux.
Quiconque viendra avec de bonnes actions obtiendra mieux que cela; et quiconque viendra avec le mal, (qu'il sache) que les malfaisants ne seront rétribués que selon ce qu'ils ont commis. (Surat al-Qasas: 76-84)
Le principal méfait de Qaroun fut de se considérer lui-même comme un être humain totalement indépendant et détaché de Dieu. En effet, comme le verset le suggère, simplement il prétendait mériter, convaincu d'être quelqu'un d'exceptionnel, le pouvoir et la richesse que lui avait accordés Dieu.
En vérité, tous les hommes sont des serviteurs de Dieu, et ils ne reçoivent pas des biens "de droit". Tout ce qu'un homme reçoit dans cette vie est une faveur de Dieu et la conscience de cette réalité est nécessaire pour ne pas se montrer ingrat envers Lui. La gratitude de l'homme devra au contraire s'exprimer par une attitude correcte à Son égard, et c'est d'ailleurs certainement là la meilleure façon d'être reconnaissant à l'égard du Seigneur. Par contre, Qaroun et ses émules ne s'aperçoivent de leur erreur qu'une fois qu'un désastre les frappe. Et après tous les malheurs qui les écrasent s'ils persistent dans leur rébellion contre Dieu, ils se trouvent complètement ruinés. Leur fin sera inéluctable: l'Enfer, et quel bien mauvais lieu de séjour!
Sachez que la vie présente n'est que jeu, amusement, vaine parure et course à l'orgueil entre vous et rivalité dans l'acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie: la végétation qui en provient émerveille les cultivateurs, puis elle fane et tu la vois donc jaunie; ensuite ce n'est plus que des débris. Et dans l'Au-delà, il y a un dur châtiment [pour les mécréants], et aussi un pardon et un agrément d'Allah [pour les croyants]. Et la vie présente n'est que jouissance trompeuse. (Surat al-Hadid: 20)
Les faiblesses de l'homme Dieu a créé l'homme de façon à en faire un être complet et équilibré, et doté de caractéristiques supérieures. Sa supériorité sur toutes les autres créatures est indéniable, comme en témoignent ses aptitudes intellectuelles de réflexion et de compréhension, et ses capacités d'apprentissage et d'élaboration d'une culture.
Mais vous êtes-vous jamais demandés pourquoi, en dépit de ces spécificités exceptionnelles, l'homme avait un corps aussi fragile, toujours vulnérable aux atteintes externes comme internes? Pourquoi est-il exposé aux attaques des microbes ou des bactéries, qui sont des êtres microscopiques et donc invisibles à l'œil nu? Pourquoi consacre-t-il une partie de son temps quotidien à se maintenir propre? Pourquoi son corps nécessite-t-il des soins? Et pourquoi vieillit-il avec le temps?
Les gens pensent généralement qu'il s'agit là de phénomènes naturels. Cependant, il y a une signification sous-jacente à ce besoin de soins et d'entretien corporel. En effet Dieu a spécifiquement créé chaque aspect des besoins de l'homme, et le verset "… l'homme a été créé faible" (Surat an-Nisa: 28), en apporte une preuve.
L'existence d'une telle précarité de l'être humain est là pour lui faire comprendre qu'il dépend de Dieu et que ce monde n'est pour lui qu'une résidence temporaire.
L'homme ne joue aucun rôle dans la détermination de sa date et de son lieu de naissance. De même, il ne saura jamais où et comment il mourra. De plus, tous ses efforts pour éliminer les facteurs affectant positivement ou négativement sa vie se révéleront vains et sans espoir.
La fragile nature de l'homme impose beaucoup de précautions pour qu'il puisse survivre jour après jour. A priori, il n'est absolument pas protégé contre les incidents imprévisibles et survenant brutalement, où qu'il soit dans le monde. De façon similaire, il est exposé à des dégradations imprévisibles concernant sa santé, et ce aussi bien s'il réside dans une grande ville que s'il habite dans un village éloigné des grands centres urbains. Il n'est pas du tout impossible que l'homme contracte subitement une maladie incurable, et ceci est vrai à tout instant. De même, un accident peut à tout moment occasionner une perte irréversible de force physique ou bien gâter pour toujours un joli visage. Tout ceci est vrai pour tous les êtres humains, sans distinction de statut, de race, de rang… Une "star" tout comme un berger peut voir sa vie basculer par suite de circonstances inattendues.
Le corps humain est un organisme faible composé de chair et d'os, et il pèse environ 70-80 kilogrammes. Seule une frêle peau le protège. Il ne fait pas de doute que cette couche si mince peut facilement être blessée et contusionnée. Par ailleurs, elle devient craquante et desséchée lorsqu'elle est trop exposée au vent ou au soleil. Pour ne pas subir continuellement des atteintes de la part de son environnement, l'homme se doit d'être sans cesse sur ses gardes face aux agressions possibles des éléments qui l'entourent.
Bien que les systèmes internes régissant le corps de l'homme soient de véritables petites merveilles, les "matériaux", à savoir la chair, les muscles, les os, les nerfs, le système cardiovasculaire et la graisse, se dégradent très vite si aucune précaution n'est prise. Si la texture de l'homme était différente, et s'il était fait d'une matière autre que la chair et la graisse, et qui ne permettait aucun accès aux intrus extérieurs tels que les microbes et les bactéries, les maladies seraient inconnues. Mais la chair est bel et bien la substance la plus précaire: elle pourrit et elle est même mangée par les vers si elle est laissée à la température ambiante quelque temps.
Tel un rappel incessant de l'existence de Dieu, l'homme ressent souvent que son corps a des besoins vitaux. Exposé à un climat froid par exemple, sa santé est menacée si son système immunitaire se révèle être défaillant; en effet, il y a alors impossibilité de maintenir constante la température du corps (37°C), ce maintien étant une nécessité vitale pour jouir d'une bonne santé.1 Son rythme cardiaque ralentit, les vaisseaux sanguins se contractent, et la pression artérielle augmente. Le corps commence à frissonner afin de tenter de se réchauffer. Lorsque la température descend à 35°C, le pouls s'effondre et les vaisseaux sanguins se contractent dans les bras, les jambes et les doigts, ce qui est un signe très préoccupant2; la personne ressent alors des troubles en permanence et s'endort constamment. Les fonctions mentales régressent. Et si la température interne descend au-dessous de 33°C, il y a perte de conscience. A 24°C, le système respiratoire devient défaillant. Le cerveau subit des séquelles en dessous de 20°C, et finalement le cœur s'arrête de battre à 19°C, amenant inéluctablement la mort.
Ceci n'est que l'un des exemples qui seront exposés dans la suite de ce livre. L'objectif recherché au travers de ces exemples est de souligner que, à cause des incontournables facteurs qui mettent en péril son existence, l'homme sera toujours insatisfait dans sa vie quotidienne. Le lecteur devrait comprendre qu'il ne faut pas s'attacher aveuglément à cette vie et ne pas passer son temps à courir après des rêves, mais qu'il est nécessaire de toujours se souvenir de Dieu et de la vraie vie qu'est celle de l'Au-delà.
Il existe un Paradis éternel promis à l'homme. Comme les lecteurs pourront le constater de le voir dans les pages suivantes, le Paradis est un lieu de perfection. Au Paradis, l'homme sera totalement débarrassé des faiblesses physiques et des imperfections qui étaient son lot de tous les jours sur terre. Tout ce qu'il désirera sera aisé à obtenir. De plus, la fatigue, la soif, l'épuisement, la faim et les blessures seront inexistants au Paradis.
Par le présent livre, nous souhaitons aussi aider les gens à réfléchir sur leur véritable nature et à comprendre plus profondément que le Créateur est infiniment supérieur. Egalement, rappeler que l'homme a besoin de la guidance de Dieu est utile à tous. Dieu précise dans le Coran:
ô hommes! Vous êtes les indigents ayant besoin d'Allah, et Allah est absolu et Il est le Digne de louange. (Surat al-Fatir: 15)
Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) rappelle ce qui suit:
Celui qui sort de chez lui en disant : "Au nom de Dieu, je place ma confiance en Dieu! Il n'y a de force ni de puissance qu'en Dieu", s'entendra répondre : "Tu es guidé, tu es comblé et tu es préservé." (Rapporté par Abû Dâwud, Al-Tirmidhî)
Les soins du corps L'homme est exposé à de nombreux risques physiques. Bien entretenir son corps et maintenir propre son environnement constituent de lourdes tâches qui ne peuvent jamais être délaissées si l'on veut éviter le plus que possible les risques pour la santé. Et ce qui est encore plus frappant, c'est que ces tâches accaparent vraiment une grande part de notre temps. Nous avons consulté des données provenant d'études menées afin de savoir combien de temps est consacré au rasage, au bain, aux soins des cheveux, de la peau, des ongles etc. Ces résultats sont étonnants, et révèlent la quantité de précieux temps quotidien consacrée à ces "travaux".
Tout au long de notre vie quotidienne, nous rencontrons beaucoup de gens. A la maison, au bureau, dans la rue ou dans les centres commerciaux, nous avons affaire à nos semblables, propres et élégamment vêtus; les visages sont rasés, les vêtements sont repassés, les chaussures sont bien cirées. Pourtant, combien de temps et d'efforts sont requis pour parvenir à ce résultat!
Dès que le jour se lève, et jusqu'à ce que nous allions nous coucher, nous nous livrons aux mêmes rituels de propreté jour après jour; à peine levés, nous nous dirigeons immédiatement vers la salle de bains; durant la nuit, la prolifération des bactéries a entraîné une dégradation de notre haleine, et il se dégage de nous une odeur désagréable, nous obligeant à nous laver les dents sans tarder. Mais tout ne s'arête pas aux dents, et même le fait de se laver le visage et les mains est insuffisant. En effet, pendant la journée, les cheveux vont devenir gras et le corps va se salir. Et la nuit, lors d'un rêve, il n'est pas possible d'arrêter la transpiration. Pour se débarrasser des mauvaises odeurs fort déplaisantes ainsi que de la sueur, le besoin urgent d'une douche se fait sentir. Sinon, quelle réaction peut-on attendre de notre entourage?
La diversité d'ustensiles et de produits de soin est à proprement parler étonnante, et c'est sans doute là une preuve suffisante des besoins illimités du corps. En plus du savon et de l'eau, de nombreux compléments apparaissent nécessaires: le shampooing, l'après-shampooing, le dentifrice et les produits permettant d'obtenir des dents brillantes, les cotons-tiges, des poudres et crèmes diverses, des lotions; et la liste ne semble pas pouvoir s'arrêter. A part ces produits de base, il y a en effet des centaines d'autres produits élaborés en laboratoire afin de mettre davantage en valeur le corps.
Et en parallèle à ces soins corporels, tout un chacun doit aussi consacrer beaucoup de temps à nettoyer ses vêtements, sa maison et devant chez lui. D'ailleurs, comment pourrait-on rester propre au sein d'un environnement dégradé?
En bref, nous consacrons une fraction de notre vie uniquement à répondre à des préoccupations de propreté et de souci des apparences, et pour cela nous avons besoin de nombreux produits chimiques. Dieu nous a créés avec de nombreux points faibles, cependant Il nous a permis de développer des méthodes pour masquer temporairement l'usure du temps et pour garder la forme aux yeux des autres. De plus, l'homme est doté de suffisamment d'intelligence pour trouver les moyens de couvrir ses "faiblesses". Si nous négligeons de nous maintenir présentables aux yeux des autres, nous ne tarderons pas à apparaître repoussants aux yeux de tous.
D'autre part, le fait est qu'on ne peut pas rester propre très longtemps. Par exemple, après quelques heures, rien ne subsiste de la fraîcheur procurée par une douche, rendant cette dernière nécessaire au moins une fois par jour. De même, nous devons nous brosser les dents régulièrement, sinon nous subissons des attaques bactériennes. Une femme qui passe une heure devant son miroir pour peaufiner son maquillage n'en portera plus aucune trace le lendemain matin; et de plus, si elle ne l'enlève pas proprement, son visage apparaîtra encore plus laid à cause des traces de produits cosmétiques. Et un homme doit sans cesse répéter son rasage jour après jour.
Il est important de comprendre que toutes ces nécessités existent dans un but bien précis, et un exemple va nous le démontrer; ainsi, lorsque la température de notre corps augmente, nous transpirons. L'odeur accompagnant la sueur est dérangeante. Ceci est un processus inévitable pour tout être humain vivant sur terre. Pourtant, cela aurait pu être différent! Par exemple, les plantes ne suent jamais. Une rose ne pue jamais, bien qu'elle grandisse dans le sol, qu'elle soit nourrie par des engrais, et qu'elle demeure dans un environnement de saleté et de poussière. En dépit de cet environnement défavorable, elle possède une senteur délicate. Inutile de dire, bien sûr, que la rose n'a besoin d'aucun soin corporel! Eh bien, peu importe quels cosmétiques sont appliqués sur la peau, peu d'êtres humains jouissent d'une bonne odeur permanente.
Venant s'ajouter aux besoins du corps relatifs à l'hygiène, la nutrition est également essentielle pour la santé, afin que soit réalisé un fragile équilibre de protéines, d'hydrates de carbone, de sucres, de vitamines et de divers minéraux essentiels pour le corps. Dès que cet équilibre est mis en péril, de sérieux troubles peuvent survenir dans le fonctionnement des systèmes de notre corps: le système immunitaire perd ses qualités protectrices, laissant le corps affaibli et exposé à la maladie. Par conséquent, la nutrition doit faire l'objet des mêmes attentions que les soins corporels.
Un élément encore plus fondamental pour notre santé et notre survie est bien entendu l'eau. Un homme peut survivre sans nourriture pendant une certaine période, mais quelques jours sans eau entraîneront des conséquences fatales. Toutes les fonctions chimiques du corps sont en effet réalisées grâce à l'apport d'eau.
Ce qui vient d'être abordé concerne les faiblesses que nous pouvons observer dans notre corps. Une question demeure cependant: avons-nous bien conscience qu'il s'agit là de faiblesses? Sinon, les considérons-nous comme étant "naturelles" puisque tous les êtres humains dans le monde sont sujets à la même précarité? Il convient tout de même de garder présent à l'esprit le fait que Dieu aurait pu créer l'homme parfait, sans aucune faiblesse. Chaque être humain aurait pu, en effet, être naturellement propre et parfumé comme une rose. Néanmoins, les leçons à tirer d'une telle dépendance mènent finalement à la sagesse, nous exhortant à éclaircir notre esprit et à devenir conscients; l'homme, en étant témoin de ses imperfections, se devrait de comprendre pourquoi il a été créé, et s'efforcer de mener une vie honorable comme serviteur de Dieu.
Quinze années d'inconscience Chaque être humain est obligé de dormir quotidiennement. Peu importe les efforts éventuellement déployés pour éviter d'être la proie du sommeil, au bout d'un moment tout un chacun s'endormira inévitablement, et restera endormi six heures en moyenne. Par conséquent, l'homme ne reste conscient que dix-huit heures par jour, le sommeil étant à juste titre considéré comme un état d'inconscience complète. Une fois énoncée cette réalité, nous arrivons par suite à un résultat frappant: un quart de la durée de vie moyenne d'un homme, à savoir quinze années sur une durée de vie d'environ soixante ans, est passée en situation d'inconscience totale.
Existe-t-il une alternative au sommeil? Qu'arriverait-il à quelqu'un qui dirait: "Je ne veux pas dormir?"
Tout d'abord, le manque de sommeil conduit à une rougeur des yeux, et conjointement la teinte de la peau devient pâle. Si le déficit de sommeil s'aggrave, il s'ensuit une perte de conscience.
Les signes précédents de peu l'endormissement sont la fermeture involontaire des paupières et l'impossibilité de se concentrer. Il s'agit là d'un processus inexorable, qui saisit chacun, beau ou laid, riche ou pauvre.
L'emprise progressive du sommeil ressemble à une agonie: le corps devient insensible au mode extérieur et ne répond plus aux stimuli. Les organes des sens, encore vifs peu de temps auparavant, commencent à défaillir. Dans le même temps, toute perception devient presque inexistante. Le corps réduit toutes ses fonctions jusqu'à un niveau minimal, conduisant l'individu à une désorientation dans le temps et l'espace, et tout mouvement des membres devient laborieux. Cet état est véritablement une variante de la mort, cette dernière étant définie par le départ de l'âme hors du corps. De fait, pendant le sommeil, le corps repose dans le lit alors que l'esprit connaît des pérégrinations en des lieux totalement différents; ainsi, lors d'un rêve, on peut très bien se voir en train de se reposer sur une plage par une chaude journée d'été, inconscient d'être en réalité endormi dans son lit. Le mort, également, présente la même apparence extérieure: son âme se trouve alors séparée de son corps, et elle est transportée dans un autre monde. C'est pour cette raison que Dieu, dans le Coran qui est l'unique révélation demeurée authentique et qui puisse guider l'humanité sur la bonne voie, nous remémore de façon répétée concernant cette similitude entre le sommeil et la mort:
Et la nuit, c'est Lui qui prend vos âmes, et Il sait ce que vous avez acquis pendant le jour. Puis Il vous ressuscite le jour afin que s'accomplisse le terme fixé. Ensuite, c'est vers Lui que sera votre retour, et Il vous informera de ce que vous faisiez. (Surat al-An'am: 60)
Allah reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. Il retient celles à qui Il a décrété la mort, tandis qu'Il renvoie les autres jusqu'à un terme fixé. Il y a certainement là des preuves pour des gens qui réfléchissent. (Surat az-Zumar: 42)
C'est donc dans un état de perte de connaissance imitant la mort que tout un chacun passe un tiers de sa vie, privé alors de toute fonction sensorielle. Pourtant, cette réalité attire très peu la réflexion des gens, qui ne réalisent pas qu'en situation de sommeil ils abandonnent pour quelque temps derrière eux tout ce qu'ils chérissent en ce monde: un examen important, une forte somme d'argent perdue en bourse pendant la journée ou bien encore un problème personnel mineur, en bref tous les soucis qui revêtaient une grande importance durant le jour s'évanouissent lors du sommeil. Ceci signifie que nous n'avons plus aucun contact avec le monde d'ici-bas une fois endormis.
Tous les exemples présentés jusqu'ici nous éclairent sur l'aspect fugitif de l'existence terrestre et sur l'énorme quantité de temps consacrée à des tâches quotidiennes de routine qui sont pourtant quasi-obligatoires. Et lorsqu'on retranche ce temps-là à la durée moyenne d'une vie, on s'aperçoit à quel point nous disposons de peu de temps pour jouir des soi-disant plaisirs de la vie. Après coup, nous sommes stupéfaits du temps total absorbé par le sommeil, les soins du corps, notre alimentation, l'entretien de nos biens et le travail laborieux en vue d'améliorer sans cesse notre niveau de vie.
Il s'avère très intéressant d'évaluer le temps de plaisir qui nous reste après avoir tenu compte des facteurs contraignants qui viennent d'être énoncés. Comme il a été précisé plus haut, entre 15 et 20 années d'une durée de vie moyenne de 60 ans sont prises par le sommeil. Il faut tenir compte de 5 à 10 ans de petite enfance, qui sont autant d'années passées aussi dans un état d'inconscience, à ôter par conséquent des 40 ou 45 années qui restaient précédemment. En d'autres termes, un homme de soixante ans aura passé environ la moitié de sa vie déconnecté de la réalité d'ici-bas. Et en ce qui concerne l'autre moitié de la vie, de nombreuses statistiques sont disponibles; les chiffres en question prennent cette fois en compte par exemple le temps mobilisé pour préparer les repas, manger, se laver, et le temps pendant lequel nous sommes coincés dans les embouteillages. Cette liste ne s'arrête d'ailleurs pas là. Finalement, ce qui reste c'est une "longue" vie de 3 à 5 ans! Quelle est donc l'importance de ce morceau insignifiant d'existence en comparaison avec une vie éternelle?
C'est là que le fossé se creuse entre les incroyants et les croyants; les mécréants, convaincus que la seule vie est celle qu'ils sont en train de connaître sur cette terre, s'efforcent d'en tirer le maximum de profits matériels. Pourtant, il s'agit là d'entreprises vaines: cette vie est comme un éclair, et les êtres humains sont limités dans leurs actions par de multiples facteurs contraignants. Ajouté à cela, les incroyants vivent de façon tourmentée, assaillis par les soucis et les craintes.
Ceux qui ont la foi, par contre, traversent cette vie en se souvenant de Dieu, sentant Sa présence à chaque instant, et même lors de l'accomplissement des tâches et servitudes quotidiennes dont nous avons parlé plus haut. L'objectif de leur vie est uniquement de plaire à Dieu, et ainsi peuvent-ils jouir d'une certaine sérénité et mener une existence paisible, en étant comme isolés par rapport aux chagrins et aux peurs de ce monde. En conclusion, leur unique préoccupation est d'obtenir le Paradis, lieu d'un bonheur éternel. Et cette manière de voir est évoquée dans le verset suivant:
Et on dira à ceux qui étaient pieux: "Qu'a fait descendre votre Seigneur?" Ils diront: "Tout ce qui est bien". Ceux qui font les bonnes œuvres auront un bien ici-bas; mais la demeure de l'Au-delà est certes meilleure. Combien agréable sera la demeure des gens vertueux! (Surat an-Nahl: 30)
Les maladies et les accidents L'existence de maladies est également là pour rappeler à l'homme combien il est faible. Notre corps, hautement protégé contre toutes sortes d'agressions extérieures, se trouve sérieusement affecté par de simples virus, qui sont des vecteurs de maladies invisibles à l'œil nu. Cette réalité semble échapper à la raison, puisque Dieu a doté notre corps du système immunitaire, qui est semblable à une armée bien organisée et très cohérente. Et pourtant, en dépit de ces défenses, nous tombons malades. Le plus souvent, nous n'imaginons même pas que, vu l'excellence du système qui protège notre corps, des agents producteurs de maladies puissent s'infiltrer en nous et nous occasionner des souffrances. Et de fait, ces êtres aussi insignifiants dans leur apparence que sont les virus et les microbes, auraient très bien pu ne pas exister, si Dieu l'avait voulu. Néanmoins, encore de nos jours, n'importe qui peut être terrassé par une maladie sérieuse s'étant développée à partir d'un facteur insignifiant. Par exemple, un seul virus pénétrant dans notre corps suite à une légère coupure de la peau peut très rapidement se répandre partout en nous et prendre le contrôle d'organes vitaux. Et en dépit de technologies performantes, un simple virus grippal peut devenir un facteur de menace pouvant mettre en danger toute une population. L'histoire nous montre comment, à plusieurs reprises, la grippe a modifié la structure démographique des pays où elle a sévi; ainsi, en 1918, vingt-cinq millions de personnes en sont mortes à travers toute l'Europe. Et en 1995, une épidémie a raflé plus de 30.000 vies, surtout en Allemagne.
Aujourd'hui le danger persiste: un virus peut frapper à tout moment et menacer la vie de tout un chacun, et une maladie rare peut réapparaître après avoir "sommeillé" pendant plus de vingt ans. Le fait d'accepter tous ces incidents comme des survenances naturelles et de ne pas réfléchir là-dessus serait commettre une sérieuse erreur. En effet, Dieu éprouve l'humanité par des maladies dans un but précis; les arrogants trouveront de la sorte une occasion de prendre conscience de la nature limitée de leur puissance. De plus, nous avons là un moyen efficace pour voir le vrai visage de cette vie.
Mis à part les maladies, les accidents constituent une menace sérieuse pour l'homme. Aucun jour ne s'écoule sans que les journaux ne nous rapportent des récits d'accidents routiers, ferroviaires, aériens, etc. Il en est de même sur les radios et télévisions. Pourtant, en dépit de la fréquence élevée de ce phénomène, nous n'envisageons presque pas que nous pourrions un jour en être victimes. Il existe cependant bel et bien des milliers de facteurs qui risquent à tout moment d'infléchir le cours de notre existence; par exemple, nous pouvons être victimes d'une chute au milieu de la rue, ou un banal accident peut se compliquer et donner lieu à une hémorragie du cerveau ou à une jambe cassée, ou bien encore nous pouvons nous étouffer lors d'un repas. Les causes peuvent paraître insignifiantes, mais chaque jour des milliers de gens dans le monde se trouvent confrontés aux fâcheuses conséquences de ces "banalités".
Ces faits devraient nous faire comprendre la futilité de l'attachement excessif à ce monde, et nous devrions tirer comme leçon que toute chose nous ayant été accordée dans ce monde n'est qu'une faveur temporaire destinée à nous mettre à l'épreuve. Il est vraiment ahurissant de voir qu'un être humain, encore incapable de combattre un virus microscopique, ose user d'arrogance envers Dieu.
Il ne fait aucun doute que Dieu est le Créateur de l'homme et qu'Il est Celui qui le protège contre tous les dangers. A cet égard, les accidents et les maladies nous montrent qui nous sommes. Quelle que soit la puissance que nous croyons posséder, nous ne pouvons empêcher un quelconque désastre de survenir, excepté par la volonté de Dieu. Dieu crée toute maladie ou autre situation difficile pour remémorer l'homme de ses faiblesses.
Ce monde est un vaste champ d'épreuves pour nous. Chacun doit s'efforcer d'y obtenir la satisfaction de Dieu. A l'issue de cette "phase de tests", seuls ceux qui auront vécu sans rien Lui associer, et en ayant obéi à Ses prescriptions et interdictions, résideront pour toujours dans le Paradis.
Quant à ceux qui ne se seront pas départis de leur arrogance et qui auront préféré s'investir dans ce monde et obéir à leurs désirs insatiables, ils auront troqué une vie éternelle de bonheur et d'aisance contre des souffrances éternelles dans l'Au-delà, souffrances qui auront en fait commencé dès cette vie-ci.
Les conséquences des maladies et accidents Comme il vient d'être dit, nous devons considérer les maladies et les accidents comme des épreuves par lesquelles Dieu teste l'être humain. En face d'une telle situation, le croyant se tourne immédiatement vers Dieu, L'invoquant et cherchant refuge auprès de Lui, car il est bien conscient que rien ni personne en-dehors de Dieu ne peut soulager sa douleur. Dans le Coran, le Prophète Ibrahim (que la paix soit sur lui) est loué pour son attitude exemplaire. Son invocation sincère est un véritable exemple pour tous les croyants, et elle est citée dans le Coran:
C'est Lui qui me nourrit et me donne à boire; et quand je suis malade, c'est Lui qui me guérit; et c'est Lui qui me fera mourir, puis me redonnera la vie. (Surat ash-Shu'ara: 79-81)
Le Prophète Ayyoub (que la paix soit sur lui), d'autre part, constitue un bon exemple pour tous les croyants, lorsqu'on considère sa patience face à une maladie cruelle et le fait qu'il n'a cherché de salut qu'auprès de Dieu Tout-Puissant:
Et rappelle-toi Ayyoub, Notre serviteur, lorsqu'il appela son Seigneur: "Satan m'a infligé détresse et souffrance." (Surat Sad: 41)
De telles détresses renforcent la loyauté des croyants à l'égard de leur Créateur et elles accroissent leur maturité. C'est pourquoi chaque souffrance est considérée comme une "circonstance positive". Les incroyants, par contre, perçoivent toute maladie et tout accident comme des "circonstances négatives". Ne comprenant pas que tout a un sens et que la patience dans l'épreuve sera récompensée dans l'Au-delà, les mécréants sombrent dans un profond désarroi. En effet, au sein d'un système fondé sur la négation de l'existence de Dieu, les gens adoptent un point de vue matérialiste et par conséquent l'accident et la maladie sont vécus par eux douloureusement. Le point de vue de la société matérialiste est d'ailleurs tel que les "amis intimes" de la personne gravement malade ou accidentée finissent plus ou moins rapidement par s'éloigner de la personne éprouvée, et ce parce que l'assistance qui lui est nécessaire ainsi que sa compagnie peuvent être vécues comme étant des fardeaux. Peu importe alors l'affection ou l'amour que cette personne prodiguait à son entourage dans les "bons vieux jours", car dès qu'elle se trouve "clouée au lit" ou obligée de vivre avec un handicap quotidien, tout attachement envers elle peut se diluer de manière stupéfiante. Une autre raison de ce revirement d'attitude, elle aussi dictée par la société matérialiste, c'est la perte chez le malade de sa beauté ou de ses aptitudes physiques ou intellectuelles, puisque pour cette société tout individu s'évalue par son potentiel apparent et observable par les autres, rien d'autre n'étant considéré comme pouvant présenter un intérêt.
Par exemple, l'épouse ou les proches parents d'un homme handicapé vont se plaindre sans tarder des difficultés que cet "accident de parcours" leur occasionne, en se lamentant de plus sur leur malheur. La plupart vont déclarer qu'ils se considèrent trop jeunes pour avoir à devoir assumer les conséquences d'un tel fâcheux événement; mais cela n'est qu'un prétexte pour essayer de justifier qu'ils ne peuvent pas s'occuper de leur parent durement touché. D'autres, par contre, s'occuperont de lui uniquement par crainte du "qu'en dira-t-on" au cas où ils l'abandonneraient, se méfiant surtout des rumeurs qui se répandent terriblement vite. Dans ces périodes troublées, les promesses prononcées durant les jours heureux se trouvent brusquement remplacées par des sentiments égoïstes.
Des comportements semblables ne doivent pas nous surprendre au sein d'un contexte social où les traits de caractère tels que la loyauté ne sont jugés positifs que si un quelconque profit matériel peut en être retiré. Dans une société matérialiste, on ne peut s'attendre à une fidélité constante qu'en échange d'une rétribution tangible, car les gens ne craignent pas Dieu. Après tout, nous ne pouvons pas espérer de quelqu'un un comportement sincère et honnête s'il ne croit pas qu'il sera puni pour son échec ou au contraire récompensé pour ses scrupules. Dans la société matérialiste, un être humain s'attachant à la vertu sans attendre de récompense immédiate et matérielle est considéré comme un idiot, et ce parce que la fidélité désintéressée à un être qui disparaîtra au plus dans quelques décades n'y a aucun sens, la mort y étant vécue comme une disparition définitive. Dans un contexte où les deux parties en présence sont conscientes de n'être sur terre qu'un court laps de temps avant de disparaître à jamais, une attitude désinvolte semble raisonnable: pourquoi, en effet, ne pas préférer la voie la plus facile et endurer des difficultés supplémentaires?
Cependant, la réalité est toute autre. Ceux qui s'en remettent à Dieu ressentent Sa présence et sont conscients de leurs faiblesses; ils Le craignent et jugent les autres selon la manière dont Il souhaite. La caractéristique la plus chère chez un croyant c'est sa piété et, par conséquent, le noble comportement qui s'ensuit. Si celui qui craint Dieu fait preuve de perfection morale en ce monde, il obtiendra la perfection éternelle qui lui est promise dans l'Au-delà. Face à cela, les défauts physiques en ce monde perdent toute importance. Telle est la promesse de Dieu faite aux croyants. Et c'est là que réside la source de l'affection et du respect mutuels entre les croyants, et de la sollicitude qu'ils apportent face aux défauts physiques des autres, qui se traduit par une prise en charge de bon cœur d'un éventuel handicap d'un proche.
Ce fossé entre mécréants et croyants dans la façon de percevoir les choses, combiné à leurs états d'âmes très différents, est très important. Tandis que les rancœurs et la colère sont absentes des poitrines des croyants, supplantées par un sentiment de paix et de sérénité, les incroyants se sentent, eux, submergés par l'amertume, l'insatisfaction et l'angoisse devant ce qu'ils appellent un "véritable malheur"; les mécréants considèrent presque qu'il s'agit d'un coup que leur porte la société autour d'eux, alors qu'en vérité il s'agit d'un coup que Dieu leur a asséné. Et ceux qui sont convaincus de n'avoir jamais à répondre de leurs méfaits seront sidérés le Jour du jugement lorsqu'ils seront interrogés sur leur cruauté, leurs trahisons et leur mécréance:
Que les mécréants ne croient pas que ce délai que Nous leur accordons est à leur avantage. Si Nous leur accordons un délai, c'est seulement pour qu'ils augmentent leurs péchés. Et il y aura pour eux un châtiment avilissant. (Surat Ali-Imran: 178)
La vieillesse L'effet destructeur des années qui passent est parfaitement observable sur notre bien le plus précieux, à savoir notre corps, ce dernier étant en effet sujet à un processus irréversible de dégénérescence. Les changements que l'homme doit endurer tout au long de son existence sont évoqués dans le Coran:
C'est Allah qui vous a créés faibles, puis après la faiblesse Il vous donne la force; puis après la force Il vous réduit à la faiblesse et à la vieillesse. Il crée ce qu'Il veut et c'est Lui l'Omniscient, l'Omnipotent. (Surat ar-Rum: 54)
La vieillesse est la période la plus négligée dans les plans d'avenir que l'adulte ne cesse d'ébaucher, mis à part bien entendu le processus de versement de cotisations pour assurer l'aspect financier de la retraite. De fait, se trouvant alors proches de la mort, les gens adoptent généralement une approche hésitante concernant cette période; et quand quelqu'un veut aborder cette question, les autres se sentent anxieux et essaient aussitôt de changer le sujet de la conversation, qu'ils jugent déplaisant. La routine de la vie quotidienne constitue également une échappatoire à la réflexion sur ces dernières années qui risquent fort d'être très désagréables. Ainsi, cette période de la vie est oubliée jusqu'au jour où l'individu atteint effectivement la vieillesse. Sans nul doute, une telle attitude provient de l'illusion de disposer d'un temps vraiment très long jusqu'à ce que survienne la mort. Cette idée fausse est évoquée dans le Coran:
Au contraire Nous avons accordé une jouissance temporaire à ceux-là comme à leurs ancêtres jusqu'à un âge avancé… (Surat al-Anbiya: 44)
Cette bévue mène souvent à un fort chagrin, tout simplement du fait que, quel que soit notre âge, les seules traces qui demeurent de notre passé sont de vagues souvenirs. L'enfance est par exemple une période si éloignée que l'on s'en souvient à peine. D'ailleurs, il est même difficile de se souvenir de ce qui s'est passé au cours des dix dernières années. Les plus grandes ambitions d'un jeune homme, ses décisions importantes, et les objectifs qu'il s'était fixés, tout ceci perd son sens une fois les buts atteints et les événements accomplis. C'est pourquoi vouloir raconter un long récit de sa vie est une vaine entreprise.
Cette réalité devrait frapper tout homme, qu'il soit adolescent ou déjà parvenu à l'âge adulte, et l'amener à gérer sa vie différemment. Ainsi, par exemple, si vous êtes âgés de quarante ans et si vous espérez atteindre la soixantaine, bien qu'en fait vous n'ayez de cela aucune garantie, il est certain que ces vingt et quelques années encore à vivre passeront aussi rapidement que les quarante précédentes. Et cela est également vrai si votre vie se prolonge considérablement, puisque les trente ou quarante prochaines années s'écouleront sans que vous en ayez véritablement conscience. Vous avez là un rappel incessant du vrai visage de la vie en ce monde; un jour, toute âme vivant sur cette terre la quittera sans retour.
Par conséquent, l'homme se doit de laisser de côté ses préjugés et de se montrer plus réaliste sur sa vie; le temps passe très vite et chaque jour apporte un peu plus de faiblesse physique et de défaillances en matière de mémoire, et non davantage de dynamisme et un visage rajeuni. Pour rester brefs, disons que la vieillesse est une manifestation de l'incapacité de l'homme à contrôler son corps, sa vie et sa destinée. Les effets préjudiciables sur le corps, occasionnés par le temps qui passe, deviennent visibles durant cette période. Dieu nous informe sur cette dégradation dans le verset suivant:
Allah vous a créés! Puis Il vous fera mourir. Certains parmi vous seront reconduits jusqu'à l'âge le plus vil, de sorte qu'après avoir su, ils arrivent à ne plus rien savoir. Allah est, certes, Omniscient et Omnipotent. (Surat an-Nahl: 70)
En médecine, le très vieil âge est aussi appelé "la seconde enfance". Ainsi, durant cette période tardive de l'existence, les gens âgés tout comme les jeunes enfants ont besoin de soins quotidiens, du fait de leurs capacités physiques et mentales altérées.
Lorsqu'on avance en âge, des caractéristiques physiques et spirituelles appartenant au domaine de l'enfance ressurgissent. Ainsi les personnes âgées éprouvent-elles des difficultés pour accomplir certaines tâches requérant de la force; d'autre part se font jour des défaillances de pensée et de mémoire, des difficultés pour marcher et pour maintenir son équilibre, des défauts d'élocution et une irascibilité parfois inconnue jusqu'alors. Ce sont là quelques symptômes communément observables pendant la vieillesse.
En bref, après une certaine période, les gens régressent souvent vers un état de dépendance infantile à la fois physiquement et mentalement.
La vie commence et se termine donc dans un contexte de petite enfance. Ceci n'est évidemment pas dû au hasard. Il aurait en effet été possible que l'homme reste jeune jusqu'à sa mort. Cependant Dieu rappelle à l'homme la nature temporaire de ce monde en lui faisant goûter à une détérioration de sa vie à certains moments. Ce processus devrait lui faire prendre clairement conscience que la vie ne fait que s'éteindre doucement. Il évoque ce sujet dans le Coran:
ô hommes! Si vous doutez au sujet de la Résurrection, sachez que c'est Nous qui vous avons créés de terre, puis d'une goutte de sperme, puis d'une adhérence, puis d'un embryon [normalement] formé aussi bien qu'informe pour vous montrer [Notre omnipotence]. Et Nous déposons dans les matrices ce que Nous voulons jusqu'à un terme fixé. Puis Nous vous en sortirons [à l'état] de bébé, pour qu'ensuite vous atteigniez votre maturité. Il en est parmi vous qui meurent [jeunes] tandis que d'autres parviennent au plus vil de l'âge si bien qu'ils ne savent plus rien de ce qu'ils connaissaient auparavant. De même tu vois la terre desséchée: dès que Nous y faisons descendre de l'eau, elle remue, se gonfle, et fait pousser toutes sortes de splendides couples de végétaux. (Surat al-Hajj: 5)
Les problèmes physiques liés à la vieillesse Peu importe le montant de votre fortune ou l'état de votre santé à l'âge adulte, chacun se trouve finalement confronté à des infirmités et à des complications dues à l'âge, dont certaines se trouvent décrites ci-après:
La peau est vraiment un facteur important déterminant l'aspect d'une personne. C'est un facteur essentiel de beauté. Si un tissu de seulement quelques millimètres carrés est enlevé sur le visage, les âmes sensibles trouveront dérangeant ce nouveau "look"! Et ce uniquement parce que, en plus d'offrir au corps une protection contre les menaces extérieures, la peau procure à celui-ci une belle et douce apparence. C'est là sans nul doute une fonction importante de la peau. Et après tout, si une femme s'estime jolie, c'est seulement grâce à sa peau, qui n'est qu'un morceau de chair ne pesant pas plus de deux kilos et demi, et qui recouvre son corps. Et pourtant, à notre grand étonnement, c'est également le seul organe qui se dégrade de manière visible avec la venue de la vieillesse
Avec le temps, la peau perd de son élasticité du fait que les protéines constituant le "squelette" de ses couches internes connaissent une dégénérescence. C'est là aussi l'origine des rides qui apparaissent sur le visage, véritable cauchemar pour beaucoup de gens. D'autre part, le fonctionnement des glandes sébacées au niveau de la couche supérieure de la peau se ralentit, entraînant un assèchement de la peau. Et de plus, le corps va se trouver davantage exposé aux influences extérieures puisque la perméabilité de la peau augmente. Ce processus aboutit à de sérieux troubles du sommeil chez les personnes âgées, à des plaies superficielles, et à des démangeaisons typiques de cette tranche d'âge. Et ce n'est pas tout: des lésions se font jour au niveau des couches inférieures de la peau; le renouveau des tissus cellulaires et les mécanismes d'échanges cellulaires subissent des dysfonctionnements accentués, préparant le terrain à un développement de tumeurs.
La force des os, si importante pour le corps humain, diminue, si bien que la posture "debout" est difficilement accessible aux vieilles personnes.
Et en marchant courbé, on perd tout sentiment de suffisance et toute arrogance, offrant aux autres la vision d'une incapacité à exercer un contrôle sur son propre corps. Il s'agit par conséquent d'une perte définitive de la belle apparence du passé.
Les symptômes de la vieillesse vont même plus loin encore. Par exemple, il est un fait bien connu que les personnes avancées en âge risquent fort de souffrir d'une dégradation de leurs organes sensoriels, puisque le renouvellement des cellules nerveuses cesse après un certain âge. Les gens âgés sont ainsi affectés par une désorientation spatiale due à un affaiblissement des yeux qui réagissent moins bien à l'intensité de la lumière. Ceci est très important puisqu'il s'agit d'une limitation de la vue: les couleurs deviennent moins vives, la position des objets devient floue, leurs véritables dimensions deviennent difficiles à évaluer. C'est là sans nul doute une situation difficile à laquelle les personnes concernées ont du mal à s'adapter.
Pourtant, il aurait été tout à fait possible que l'homme ne subisse jamais les effets destructeurs de l'âge; il aurait même pu devenir plus grand et plus fort en vieillissant! Et bien que nous soyons étrangers à un tel modèle, une vie plus longue aurait bel et bien pu offrir des opportunités sans précédent afin de se réaliser pleinement sur les plans personnel et social. Le temps qui passe aurait pu être synonyme de facteur d'amélioration de la qualité de vie, rendant cette dernière de plus en plus intéressante. Mais la réalité est que le système prescrit à l'humanité est fondé sur le déclin de la qualité de vie au fur et à mesure de l'approche de la vieillesse.
Il y a là une preuve patente supplémentaire de la nature éphémère de ce monde-ci. Dieu nous rappelle constamment cette vérité dans le Coran, et Il ordonne aux croyants de méditer à ce propos:
La vie présente est comparable à une eau que Nous faisons descendre du ciel et qui se mélange à la végétation de la terre dont se nourrissent les hommes et les bêtes. Puis lorsque la terre prend sa parure et s'embellit, et que ses habitants pensent qu'elle est à leur entière disposition, Notre ordre lui vient, de nuit ou de jour: c'est alors que Nous la rendrons toute moissonnée, comme si elle n'avait pas été florissante la veille. Ainsi exposons-Nous les Signes pour des gens qui réfléchissent. (Surat Yunus: 24)
Après une certaine période de sa vie, pendant laquelle l'homme se considère physiquement et mentalement fort, survient une nouvelle période au cours de laquelle il perd une grande partie de ce qu'il avait acquis et développé précédemment. Et ce processus s'avère inévitable et irréversible. Ceci se produit du fait que Dieu a créé ce monde pour être un lieu de séjour temporaire, le rendant de plus imparfait afin qu'il y ait justement là un rappel pour l'Au-delà.
Les leçons à tirer de la vieillesse des "stars" Vieillir physiquement est inévitable pour celui qui avance en âge. Personne, sans exception, ne peut y échapper. Toutefois, lorsqu'une célébrité, une "star", vieillit, cela produit un fort impact sur nous puisque sa "transformation" s'opère au vu et au su de tous; être témoin du vieillissement de gens renommés mondialement pour leur beauté et leur richesse est sûrement un rappel de la brièveté et de l'insignifiance de cette vie. Tous les jours nous apportent moult exemples de ce processus, et ainsi nous observons à la télévision ou dans un magazine comment une personne intelligente, jouissant jusqu'alors d'une bonne santé et enviée pour sa splendeur physique ou l'étendue de ses biens matériels, vient d'être frappée d'une infirmité physique ou mentale. Et tout un chacun est potentiellement menacé d'un sort similaire. Or les stars occupent une place particulière dans notre esprit, même malgré nous, et le spectacle de leur déchéance nous émeut tout particulièrement. Dans les pages qui suivent, vous verrez les photographies de quelques-unes d'entre elles; chaque cas ne fera que corroborer ce que nous avons énoncé plus haut, à savoir que la vieillesse est inéluctable.
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La mort de l'homme LE VRAI VISAGE DE CE MONDE La mort de l'homme La vie part doucement, seconde après seconde. Etes-vous vraiment conscients que chaque jour qui passe vous rapproche de la fin de votre existence terrestre, et qu'il en est de même pour tout votre entourage?
Comme nous le dit le verset suivant, "toute âme goûtera à la mort; ensuite c'est vers Nous que vous serez ramenés" (Surat al-Ankabut: 57), chaque être qui apparaît en ce monde est destiné à goûter à la mort. Sans exception. Et aujourd'hui, nous ne trouvons le plus souvent pas de traces de ceux qui ont disparu il y a un certain temps. Nous qui vivons actuellement serons également concernés par cette fin, et il en sera de même pour ceux qui nous succéderont sur cette terre. Malgré cela, les gens peuvent tendre à envisager la mort seulement comme un événement lointain, difficile à percevoir.
Pensez au cas d'un nouveau-né qui vient juste d'ouvrir les yeux et à celui d'un homme qui est en train de rendre l'âme. Aucun d'eux n'a pu exercer la moindre influence sur sa venue dans cette vie, et pour l'occurrence de leur mort la situation est identique. Seul Dieu possède le pouvoir d'inspirer le souffle de vie ou inversement de le reprendre.
Tous les êtres humains vivent jusqu'au terme qui leur a été fixé, puis survient leur mort; Dieu évoque dans le Coran l'attitude couramment observable vis-à-vis de ce phénomène naturel:
Dis: "La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer. Ensuite vous serez ramenés à Celui qui connaît parfaitement le monde invisible et le monde visible et qui vous informera de ce que vous faisiez." (Surat al-Jumu'ah: 8)
Plusieurs hommes évitent de penser à la mort. Aspirée dans le flux rapide des événements quotidiens, une personne s'occupe habituellement en s'investissant dans une foule de sujets totalement différents: quel collège choisir, les perspectives de carrière dans telle ou telle entreprise, quelle couleur de vêtements conviendrait pour demain, quel plat préparer pour le dîner; ce sont là des sujets de préoccupation courants. La vie est généralement envisagée comme étant une suite de "petits riens" semblables à ceux énumérés. Les tentatives pour aborder le sujet de la mort se trouvent tout de suite avortées du fait de l'opposition manifestée par ceux qui ne se sentent pas à l'aise face à cette réalité, qui font alors tout pour dévier le cours de la conversation. La prise en considération de cette question inéluctable est systématiquement renvoyée à plus tard, lors de la vieillesse, vu son caractère jugé déplaisant. Et pourtant, vivre une heure de plus n'est même jamais garanti! Chaque jour, l'homme est témoin de morts autour de lui sans penser au jour où ce seront les autres qui seront témoins de sa propre mort. Il ne parvient pas à s'imaginer sérieusement que cette fin l'attend sans aucun doute!
Néanmoins, quand arrive la mort, toutes les "réalités" de ce monde s'évanouissent soudainement. Aucun souvenir des "bons vieux jours" ne dure ici-bas. Notre Prophête (que la paix et le salut soient sur lui) conseille à ce propos de se remémorer fréquemment la mort qui détruit tous les plaisirs. (Rapporté par Tirmidhî)
Réfléchissez un instant à tout ce que vous êtes capables de faire actuellement: cligner des yeux, faire des mouvements avec vos membres, parler, rire; et à toutes les autres fonctions que remplit votre corps. Maintenant considérez l'état et la forme que prendra votre corps après la mort.
A partir de l'instant où survient votre ultime souffle, vous n'êtes plus qu'un "amas de chair". Votre corps, silencieux et sans mouvement, sera transporté à la morgue. Vêtu d'un linceul, votre cadavre sera emmené au cimetière; de la terre sera jetée sur vous une fois placés dans votre tombe, jusqu'à ce que vous soyez complètement recouverts. Telle sera la fin de votre histoire sur terre. Et dès lors, vous ne serez plus qu'un simple nom écrit sur une stèle, parmi tant d'autres.
Au cours des premiers mois, voire des premières années, qui vont suivre, votre tombe sera visitée fréquemment. Avec le temps, moins de gens viendront. Et après quelques dizaines d'années, plus personne ne viendra plus.
Entre-temps, les membres les plus proches de votre famille "vivront votre mort" d'une manière très différente; chez vous, votre chambre et votre lit seront laissés vides. Après l'enterrement, très peu d'affaires qui vous appartenaient resteront sur place: la plupart de vos effets vestimentaires seront en effet donnés à ceux qui en ont besoin. A l'état-civil, votre dossier sera détruit ou archivé. Durant les premières années, certains se souviendront de vous et regretteront de vous avoir perdu. Mais le temps qui passe va travailler en faveur de l'oubli, et quarante ou cinquante ans plus tard, pratiquement personne ne se souviendra de vous. Il ne se passera pas longtemps avant que toute votre génération ait disparu, remplacée par de nouvelles générations. Et d'ailleurs, que vous importe si on se souvient ou non de vous?
Et pendant que la routine du quotidien continuera sur terre, votre corps sous terre entamera un rapide processus de décomposition; les bactéries proliférant dans le cadavre à cause du manque d'oxygène entreront en action, et les gaz libérés par ces organismes vont enfler le corps, en commençant par l'abdomen, altérant sa forme et son apparence. De la mousse de sang va sortir par la bouche et le nez à cause de la pression des gaz sur le diaphragme. Le processus de corruption continuant, les cheveux, les ongles, la plante des pieds et la paume des mains vont tomber. En parallèle avec ce pourrissement extérieur, les organes internes tels que les poumons, le cœur et le foie vont aussi se dégrader. Mais le plus repoussant se produira dans l'abdomen dont la paroi, ne pouvant supporter longtemps la pression des gaz, va éclater soudainement, répandant une odeur pestilentielle. Les muscles vont se détacher de leur lieu d'attache habituel. La peau et les tissus minces vont complètement se désintégrer.
Le cerveau va perdre toute consistance et il va prendre l'aspect de l'argile. Ce processus continuera jusqu'à ce que le corps entier se trouve réduit au squelette.
Le retour à l'ancienne vie est impossible; les réunions familiales, les rapports sociaux et la gestion de notre carrière appartiennent à jamais au passé.
En résumé, le "tas de chair et d'os" auquel nous attribuons une identité connaît donc une fin tout à fait désagréable. Par contre, vous ou plutôt votre âme quittera ce corps dès l'instant de votre dernier souffle. Le restant de votre corps reviendra, lui, à la terre.
Mais, en vérité, quelle est la raison pour laquelle "notre fin" se déroule-t-elle ainsi?
Si Dieu l'avait voulu, le corps ne se serait pas désintégré ainsi. Le pourrissement est en fait le vecteur d'un message très important.
La fin stupéfiante qui attend l'homme devrait lui faire prendre conscience qu'il n'est pas essentiellement un corps matériel, mais plutôt une âme enchâssée à l'intérieur d'un corps! En d'autres termes, l'homme doit reconnaître qu'il possède une existence au-delà de son corps. De plus, l'homme se devrait d'envisager lucidement la mort de son corps qu'il essaye à tout prix de conserver comme s'il devait demeurer éternellement dans ce monde temporel; son corps, qu'il élève sur un piédestal, pourrira et deviendra la proie des vers, jusqu'à ce que ne subsiste plus que le squelette. Et ce jour peut être très proche.
En dépit de toutes ces réalités, le processus mental de l'homme conduit celui-ci à dédaigner ce qu'il n'aime pas ou ce qu'il ne veut pas. Il est même enclin à nier l'existence des choses auxquelles il ne veut pas être confronté! Et cette tendance est paradoxalement encore plus accentuée quand la mort est en question. Seul un enterrement ou bien la disparition brutale d'un membre proche de la famille remet en tête cette vérité. Chacun d'entre nous envisage généralement la mort comme un phénomène éloigné et ne nous concernant pas. C'est presque comme si ceux qui meurent durant leur sommeil ou dans un accident étaient des gens différents de nous et que leur sort ne devait jamais nous concerner! Chacun raisonne en se convaincant qu'il est trop jeune pour mourir et qu'il convient de penser aux nombreuses années qui s'annoncent devant nous.
Et pourtant, les gens qui sont morts en allant à l'école ou en se pressant sur la route pour être à l'heure à un rendez-vous d'affaires devaient certainement penser la même chose. Ils n'envisageaient certainement pas que les journaux du lendemain publieraient un avis de décès les concernant.
De même qu'il est fort probable que tout en lisant ces lignes, vous n'ayez pas le sentiment que tout pourrait s'arrêter pour vous peu après avoir achevé votre lecture, et d'ailleurs sans doute n'avez-vous jamais ressenti la proximité de la mort. Ce report à plus tard de l'échéance finale provient, sans que vous en ayez conscience, du fait que vous avez en tête une foule de projets à réaliser. Toutefois, il ne s'agit là que d'échappatoires et de vaines tentatives pour repousser cette question cruciale:
Dis: "Jamais la fuite ne vous sera utile si c'est la mort (sans combat), ou la mort dans le combat, que vous fuyez; dans ce cas vous ne jouirez (de la vie) que peu (de temps)." (Surat al-Ahzab: 16)
L'homme, qui a été créé seul, devrait prendre conscience qu'il mourra également seul.
Dans cette vie d'ici-bas, l'homme vit rivé à ses biens, son seul objectif étant le plus souvent d'en posséder sans cesse davantage. Pourtant, nul n'emporte ses biens avec lui dans la tombe. Le corps est en effet enveloppé dans un linceul de texture très sobre. Le corps arrive seul dans ce monde et il le quitte tout aussi seul. La seule chose qui l'accompagne dans la tombe, c'est sa foi ou au contraire son incroyance.
L'ATTRAIT DES BIENS DE CE MONDE Tout au long de la vie, plusieurs gens se fixent des objectifs à atteindre: acquérir des biens, obtenir un meilleur statut social, se marier et fonder une famille sont parmi les buts les plus communément recherchés chez les êtres humains. Des efforts considérables sont déployés afin d'y parvenir. En dépit de la seule réalité incontournable qui est le vieillissement et l'extinction de toute chose, les gens ne peuvent se détacher de préoccupations purement matérielles. Pourtant une automobile toute neuve va rapidement se démoder, des terres généreuses vont devenir stériles à cause de facteurs naturels, une femme splendide va se décatir avec l'âge, et par-dessus chaque être humain sur cette terre va mourir, en abandonnant derrière lui tout ce qu'il possédait. Mais tous ces faits indéniables ne peuvent détourner l'homme d'une dévotion insondable à l'égard des biens de ce monde.
Ceux qui se cramponnent aveuglément à ces possessions illusoires se rendront compte qu'ils ont consumé leur existence à vouloir atteindre des objectifs purement virtuels. Une fois morts ils découvriront tout le ridicule de leur situation. Ce n'est malheureusement qu'à ce moment-là que le seul véritable objectif de cette vie-ci leur apparaîtra clairement, à savoir vivre en serviteur sincère de Dieu.
Dans le Coran, Dieu souligne avec force cet "attachement profond" au matériel dans le verset suivant:
On a enjolivé aux gens l'amour des choses qu'ils désirent: les femmes, les enfants, l'or et l'argent thésaurisés, les chevaux remarquables, le bétail et les champs; tout cela est objet de jouissance pour la vie présente, alors que c'est auprès d'Allah que se trouve le meilleur. (Surat Ali-Imran: 14)
Toutes les préoccupations de cette vie-ci, la gestion des biens, les épouses, les enfants et le commerce, accaparent exagérément l'esprit des gens.
Cependant, s'ils étaient conscients de la grandeur et de la puissance de Dieu, ils comprendraient bien vite que toutes les choses accordées à l'homme ne sont que des causes secondaires à travers lesquelles on doit s'efforcer d'obtenir Sa satisfaction. Ils comprendraient également que la préoccupation essentielle doit être de bien servir le Seigneur. Mais les ambitions matérielles sont aveuglantes, entravant tout raisonnement sain et entraînant une compréhension très limitée du passage ici-bas; ainsi "placent-ils la barre très haut" dans cette existence viciée.
Il est surprenant que l'homme oublie complètement l'Au-delà, qui est pourtant une résidence supérieure et éternelle aménagée pour lui, se satisfaisant uniquement d'ici-bas. Même pour quelqu'un n'ayant pas une foi complète, la "faible probabilité" d'un Au-delà devrait, au moins, lui faire adopter une attitude plus prudente.
Les croyants, par contre, sont eux convaincus qu'il ne s'agit pas d'une "possibilité", mais d'une réalité. C'est pourquoi ils s'efforcent d'éliminer de leur vie le moindre risque d'être envoyé en Enfer; leurs efforts sont entièrement tournés vers la recherche du Paradis. Ils savent pertinemment que l'amertume ressentie dans l'Au-delà après une vie passée à courir après des chimères sera grande. Ils sont bien conscients que les richesses accumulées, que ce soit dans les banques ou sous forme de voitures luxueuses ou de villas somptueuses, ne serviront pas de rançon pour échapper au châtiment éternel. Par ailleurs, ni la famille ni les amis les plus chers ne pourront les sauver. Chaque âme sera en effet responsable de ses actes passés. Et malgré tout cela, la majorité des gens peuvent affirmer que leur vie présente n'aura pas de prolongement, et c'est pourquoi ils "plongent à corps perdu" dans le présent immédiat. Dieu nous dit dans le verset suivant:
La course aux richesses vous distrait, jusqu'à ce que vous soyez dans la tombe. (Surat at-Takathur: 1-2)
Le caractère trompeur de l'attirance vers les mondanités constitue, sans nul doute, le secret de l'épreuve d'ici-bas. Dieu crée en effet pour l'homme tout un environnement fonctionnant de façon merveilleuse, mais toutes ces choses sont éminemment périssables; ceci pour faire réfléchir les gens et les inciter à comparer cet univers périssable à l'Au-delà. C'est le "secret" dont nous parlons. La vie présente peut être apparemment magnifique, le monde naturel étant par exemple haut en couleur et révélant sans cesse la gloire de la création de Dieu Tout-Puissant. Mener une vie agréable et jouir de multiples plaisirs est, sans nul doute, fort attirant et l'homme supplie Dieu de lui accorder beaucoup de facilités. Pourtant, cela ne doit pas constituer un objectif ultime, puisque la seule ambition qui importe est d'obtenir la satisfaction de Dieu et Son Paradis. L'homme doit donc toujours avoir en tête cette réalité tout en profitant des bienfaits mis à sa disposition. Dieu avertit l'homme à ce sujet dans le verset suivant:
Tout ce qui vous a été donné est la jouissance éphémère de la vie d'ici-bas et sa parure, alors que ce qui est auprès d'Allah est meilleur et plus durable… Ne comprenez-vous donc pas? (Surat al-Qasas: 60)
Cette avidité pour les choses matérielles est l'une des causes qui font oublier à certains l'Au-delà. Il y a aussi une autre chose dont il faut se souvenir: quel que soit le bien matériel en question, l'homme n'est jamais heureux très longtemps une fois qu'il est entré en possession de ce bien, et son désir est toujours relancé et aiguillonné; son "moi" en demande sans cesse davantage, exigeant plus et mieux. Ainsi l'être humain vit haletant, ne pouvant jouir d'un sentiment de plénitude et de sérénité dans ce monde.
Le vrai visage de la "richesse matérielle" dans cette vie Certains gens pensent qu'ils sont en mesure d'améliorer leur vie à partir du moment où ils en prennent la décision. De plus, ils assimilent généralement une vie de grande qualité à des gains d'argent croissants, à un niveau de vie progressant sans cesse, à la présence autour de soi d'une famille heureuse, et à un statut social envié. Et pourtant, ceux qui se comportent ainsi sont clairement dans l'erreur, car dans leur lutte pour obtenir la paix dans cette vie-ci ils oublient l'Au-delà, ils ignorent qu'ils doivent se préoccuper de devenir de vrais serviteurs de Dieu et ils ne se montrent pas reconnaissants à Son égard.
Dieu informe l'homme du caractère insignifiant de ce monde-ci dans le Coran:
Sachez que la vie présente n'est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l'orgueil entre vous et une rivalité dans l'acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie: la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie; ensuite elle devient des débris. Et dans l'Au-delà il y a un dur châtiment [pour les mécréants], et aussi un pardon et un agrément de la part d'Allah [pour les croyants]. Et la vie présente n'est que jouissance trompeuse. (Surat al-Hadid: 20)
Considérer que l'Au-delà est une éventualité lointaine, ou même nier son existence, est l'erreur fondamentale de certaines personnes. Celles-ci s'imaginent qu'elles n'auront jamais à quitter leurs richesses. L'orgueil leur fait fuir l'obéissance à Dieu et tourner le dos à Sa promesse. Leur fin est relatée comme suit:
Ceux qui n'espèrent pas en Notre rencontre, qui sont satisfaits de la vie présente et s'y sentent en sécurité, et ceux qui sont inattentifs à Nos Signes, leur refuge sera le Feu, pour ce qu'ils acquéraient. (Surat Yunus: 7-8)
L'histoire nous fournit de nombreux exemples: rois, empereurs et pharaons pensaient atteindre l'immortalité par le biais de leurs fabuleuses richesses; la pensée qu'il existe quelque chose de plus valorisant que ces biens et la détention du pouvoir ne leur a même pas traversé l'esprit. Et pire encore, cette mentalité viciée a contaminé leurs peuples, qui furent fascinés par leur puissance sur cette terre. Cependant, tous ces incroyants se sont trouvés confrontés à une fin terrible. Dieu nous en informe dans le Coran:[
Pensent-ils que ce que Nous leur accordons en biens et en enfants [est une avance] que Nous Nous empressons de leur faire sur les biens [de la vie future]? Au contraire, ils n'en sont pas conscients. (Surat al-Mu'minun: 55-56)
Que leurs biens et leurs enfants ne t'émerveillent point! Allah ne veut par là que les châtier dans la vie présente, et que les voir rendre péniblement l'âme en état de mécréance. (Surat at-Tawbah: 55)
Ces gens-là ignorent un point crucial, à savoir que toutes les richesses appartiennent à Dieu qui répartit comme Il veut une partie de Ses biens illimités. En retour, l'homme se doit de montrer sa gratitude envers son Créateur et de Le servir loyalement. Personne ne peut empêcher Dieu de distribuer Ses biens, de même que nul ne peut acquérir du bien si Dieu ne le veut pas. C'est ainsi que Dieu met les humains à l'épreuve. Mais ceux qui oublient leur Créateur et le Jour du jugement ne se soucient pas de cela:
Allah étend largement Ses dons ou [les] restreint à qui Il veut. Ils se réjouissent de la vie sur terre, mais la vie d'ici-bas ne paraîtra que comme une jouissance éphémère en comparaison de l'Au-delà. (Surat ar-Ra'd: 26)
La richesse et le statut social en ce monde sont-ils importants? Plusieurs gens croient qu'une vie parfaitement paisible est possible ici-bas. Cette mentalité suggère qu'on peut trouver le bonheur authentique et gagner le respect des autres en devenant riche. La même mentalité suppose aussi qu'une fois cette félicité atteinte, elle durera jusqu'à la fin des temps. Pourtant, la vérité est toute autre; l'homme ne pourra jamais réaliser la vie de ses rêves s'il oublie son Créateur et le Jour du jugement, car sans conscience de l'objectif suprême, il ne cesse de passer d'un objectif matériel à un autre, toujours insatisfait. Il n'est plus content de son nouvel appartement dès qu'il s'aperçoit que celui de son voisin est mieux décoré que le sien, ou si le style de son aménagement intérieur devient démodé du fait de l'évolution des goûts. Et il en est de même pour ce qui est de la garde-robe; toujours insatisfaits des vêtements et costumes qu'ils possèdent déjà, beaucoup de gens ne cessent de les renouveler. La psychologie des mécréants est clairement expliquée dans le verset suivant:
Laisse-Moi avec celui que J'ai créé seul, et à qui J'ai donné des biens abondants, et des enfants qui lui tiennent toujours compagnie, pour qui aussi J'ai aplani toutes difficultés. Cependant il convoite [de Moi] que Je lui donne davantage. (Surat al-Muddaththir: 11-15)
Celui qui est doué de raison et de compréhension ne pourra que reconnaître que les gens possédant de vastes demeures et de riches garde-robes ne peuvent vraiment jouir que d'une partie seulement de leurs biens; même si vous possédiez la plus grande maison au monde, pourriez-vous apprécier le confort de chaque chambre en même temps? Et si vous possédiez la plus grande garde-robe, combien de costumes pourriez-vous porter chaque jour? Et pour la nourriture, ce serait d'ailleurs la même chose: face à un repas très abondant et extrêmement diversifié, votre estomac ne tolérerait qu'un petit peu de chaque plat; sinon le résultat serait une torture pour votre corps et non un plaisir.
La liste d'exemples semblables pourrait être longue, mais ce qu'il faut retenir c'est que l'homme ne dispose que d'un temps assez court pour profiter de ses richesses. Certains gens aisés vivent aveuglés par leurs possessions, n'étant presque pas conscients qu'ils se dirigent inexorablement vers leur fin, comme les autres, et le verset suivant rappelle cette attitude:
Il pense que sa fortune le rendra immortel! (Surat al-Humazah: 3)
Ils sont si fascinés par leur richesse que lorsqu'ils se trouveront confrontés à l'échéance terrible du Jour du jugement, ils souhaiteront à tout prix échapper au châtiment en déclarant vouloir se racheter par le don de tous leurs biens:
… Le malfaisant aimerait pouvoir se racheter du châtiment de ce jour, en livrant ses enfants, sa compagne, son frère, même son clan qui le protégeait, et tout ce qui est sur la terre, tout ce qui pourrait le sauver. Mais rien [ne le sauvera]. [L'Enfer] est un brasier. (Surat al-Ma'arij: 11-15)
Heureusement, certains hommes sont bien conscients que la richesse et la prospérité sont sous le contrôle de Dieu. Ils savent donc que le statut et le rang au sein de la société sont des notions ridicules. Et eux seuls comprennent vraiment que les biens matériels ne les sauveront pas dans l'Au-delà. Ils ne se lancent donc pas dans la vaine course au "toujours plus" dans cette vie. Ces gens modestes ne sauraient être arrogants. Ils se montrent reconnaissants envers Dieu pour tout ce qu'Il leur accorde car ils n'oublient jamais Son existence. En retour pour un tel comportement, Dieu leur promet une vie honorable et confortable. Les serviteurs de Dieu, centrant leur vie sur la dévotion à leur Seigneur, ne se trompent pas sur la nature des biens d'ici-bas, qui apparaissent à leurs yeux sans valeur par rapport au bien éternel du Paradis. L'éventuelle richesse ne leur fait pas tourner la tête et, au contraire, elle les rend encore plus reconnaissants et proches de Dieu. Ils accordent à chacun son dû et consacrent à chaque aspect de la vie l'importance qu'il mérite. Ils s'efforcent d'obtenir l'agrément de Dieu à l'aide de ce qu'Il leur accorde. Plutôt que de s'investir dans la matérialité, ils se concentrent sur l'acquisition des valeurs coraniques qu'ils se doivent d'honorer, conscients que c'est sur leur fidélité à l'Islam qu'ils obtiendront leur statut auprès de leur Seigneur.
L'ignorance quant au rôle réel des biens de ce monde plonge les gens dans l'oubli du caractère éphèmere de la possession de ces biens, correspondant à une période de 60 ou 70 ans en général; car après cette courte vie ils laisseront derrière eux leurs demeures, voitures et enfants, alors qu'auparavant ils n'auront jamais sérieusement réfléchi à leur solitude dans la tombe. Ils auront ainsi sans cesse couru en pure perte en quête d'une aisance maximale.
Et par ailleurs, ceux qui savourent la richesse en oubliant leur Créateur connaissent l'amertume dès cette vie-ci avant de s'exposer à celle de l'Au-delà:
Ceux qui ne croient pas, ni leurs biens ni leurs enfants ne les mettront aucunement à l'abri de la punition d'Allah. Ils seront du combustible pour le Feu. (Surat Ali-Imran: 10)
Le Coran proclame l'anéantissement de ceux qui font preuve d'une insatiable soif de richesses:
Celui qui amasse une fortune et la compte, pensant que sa fortune l'immortalisera. Mais non! Il sera certes jeté dans la Houtamah. Mais qui te dira ce qu'est la Houtamah? C'est le Feu attisé d'Allah, qui monte jusqu'aux cœurs. Il se refermera sur eux, en colonnes (de flammes) étendues. (Surat al-Humazah: 2-9)
La vraie richesse appartient à ces croyants qui, intérieurement, ne font jamais preuve d'attachement pour les possessions de ce monde et qui croient vraiment que seul Dieu peut tout accorder à l'être humain. Ce sont eux les riches de ce monde, car ils ne limitent pas leur vie à seulement 50 ou 60 ans. Les croyants se lancent dans le meilleur commerce qui soit, en troquant cette vie contre le Paradis. Ils préfèrent le permanent au temporaire. Dieu nous en informe dans le verset suivant:
Certes Allah a acheté aux croyants leurs propres personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d'Allah: ils tuent et ils se font tuer. C'est une promesse authentique qu'Il a prise sur Lui-même dans la Torah, l'Evangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu'Allah à son engagement? Réjouissez-vous donc de l'échange que vous avez fait. Et c'est là le très grand succès. (Surat at-Tawbah: 111)
Ceux qui méprisent ces réalités et qui se cramponnent à l'illusoire comprendront bientôt qui se trouve engagé sur la bonne voie.
Le mariage Le mariage est généralement considéré comme un tournant dans la vie de l'être humain, nombreux rêvant de rencontrer le partenaire de sa vie. Une "bonne alliance" est l'un des objectifs-clés des jeunes, qui sont souvent "endoctrinés" à ce sujet. Cependant, les relations hommes-femmes reposent sur des bases malsaines dans les sociétés ignorantes, à savoir les sociétés qui n'ont pas accepté de mettre en pratique le mode de vie coranique: les "amitiés", par lesquelles les deux sexes ne recherchent qu'une satisfaction émotionnelle, ne sont que des relations purement romantiques.
En vérité, les mariages sont le plus souvent fondés sur des bénéfices matériels mutuels; ainsi, nombreuses sont les femmes qui espèrent trouver un homme aisé qui leur garantira un niveau de vie élevé, quitte à devoir cohabiter avec quelqu'un pour lequel elles ne ressentent aucune affection. De leur côté, les hommes recherchent une femme ayant un "look" très agréable.
Les motivations des sociétés ignorantes dans ce domaine négligent un point crucial: ces considérations matérialistes sont finalement appelées à périr; Dieu peut reprendre la fortune d'un homme en un instant. De même, un joli visage peut se perdre par un accident de la vie quotidienne. De toute façon, le temps qui passe procure par la vieillesse des dommages irréversibles infligés à notre santé, à notre force et à notre beauté. Quelles seront donc, dans un système matérialiste, les conséquences de ces circonstances imprévisibles? Par exemple, pensez au cas d'un homme qui a épousé une femme uniquement parce qu'il était impressionné par sa beauté; comment réagira-t-il si un accident lui occasionne des séquelles esthétiques? Et même si aucun accident ne survient, la quittera-t-il dès l'apparition des premières rides? Les réponses à ces interrogations révèlent sans nul doute les fondements déraisonnables de la pensée matérialiste.
Un mariage devient précieux lorsqu'il a pour seul objectif la satisfaction de Dieu. Sinon, il devient un fardeau dans ce monde-ci et dans l'autre.
Et si rien ne se produit ici-bas, l'homme comprendra dans l'Au-delà qu'il s'est fourvoyé s'il avait un autre objectif en se mariant. Mais alors il sera trop tard; le Jour du jugement, il souhaitera que sa femme l'aide à obtenir son propre salut. Mais la terreur de ce jour rendra caduques toutes les relations entretenues dans ce monde. Dieu évoque les relations entre proches parents le Jour du jugement dans le verset suivant:
... Le malfaisant aimerait pouvoir se racheter du châtiment de ce jour, en livrant ses enfants, sa compagne, son frère, même son clan qui le protégeait. (Surat al-Ma'arij: 11-13)
Il ressort de ces versets que les gens n'accorderont aucune attention à leurs conjoints, amis, frères ou sœurs le Jour du jugement. Dans leurs efforts désespérés pour obtenir leur salut, ils seraient prêts à utiliser leurs proches comme rançon si cela leur permettait d'échapper au châtiment. De plus, ils se maudiront mutuellement pour ne s'être pas mis en garde les uns les autres contre une fin si terrible. Le Coran mentionne le cas d'Abu Lahab et de sa femme, qui tous deux ont mérité le Feu éternel:
Que périssent les deux mains d'Abu Lahab, et que lui-même périsse! Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes, de même que sa femme, la porteuse de bois épineux, qui aura à son cou une corde de fibres. (Surat al-Masad: 1-5)
Le mariage acceptable aux yeux de Dieu est, par contre, fondé sur des critères totalement différents: seule la recherche de Sa satisfaction est un motif valable, et non un quelconque profit matériel ou physique. Pour les croyants, seule compte la taqwa, à savoir le fait d'éviter tout ce qui est interdit par Dieu et d'accomplir tout ce qu'Il a commandé, par crainte de Lui. Les époux trouveront la paix et le bonheur dans un tel mariage, comme le précise le verset suivant:
Et parmi Ses Signes il y a le fait qu'Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. (Surat ar-Rum: 21)
Avec la taqwa comme seul lien, les époux peuvent envisager avec sérénité l'Au-delà. Comme ils s'exhortent mutuellement à la piété et dirigent leur vie dans le sens voulu par Dieu, il est probable qu'ils se côtoieront dans l'éternité. Leurs relations dans cette vie sont ainsi évoquées dans le Coran:
Les croyants et les croyantes sont les alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable et interdisent le blâmable, ils accomplissent la prière, s'acquittent de l'aumône légale et obéissent à Allah et à Son Messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Tout-Puissant et Sage. (Surat at-Tawbah: 71)
Les enfants Une préoccupation majeure de l'être humain est de laisser derrière lui des fils qui perpétueront son nom dans le futur. Cependant, si l'intention de plaire à Dieu est absente, cette ambition risque fort de devenir un facteur de déviation de l'homme. Une personne est éprouvée dans ses enfants aussi; dans ce sens, ce qui est attendu de l'être humain, c'est qu'il élève ses enfants d'une manière qui satisfera Dieu:
Vos biens et vos enfants ne sont qu'une épreuve, alors qu'auprès d'Allah il y a une énorme récompense. (Surat at-Taghabun: 15)
Dans le verset, l'usage du mot "épreuve" revêt une grande signification. Pour certains gens, avoir des enfants constitue l'un des buts majeurs de leur existence. Toutefois, pour l'Islam, un croyant ne souhaite avoir une progéniture qu'afin de satisfaire Dieu. Sinon, le désir d'avoir un enfant pour le seul motif de satisfaire son ego devient une source de shirk. L'exemple de ceux qui oublient leur vrai rôle sur terre et qui font de l'obtention d'une progéniture "le but suprême de l'existence" est évoqué dans le Coran:
C'est Lui qui vous a créés d'un seul être, dont il a tiré son épouse, pour qu'il trouve de la tranquillité auprès d'elle; et lorsque celui-ci eut cohabité avec elle, elle conçut une légère grossesse, avec laquelle elle se déplaçait (facilement). Puis lorsqu'elle se trouva alourdie, tous deux invoquèrent leur Seigneur: "Si Tu nous donnes un (enfant) sain, nous serons certainement du nombre des reconnaissants." Puis lorsqu'Il leur eut donné un (enfant) sain, ils assignèrent à Allah des associés en ce qu'Il leur avait donné. Mais Allah est bien au-dessus des associés qu'on Lui assigne. Est-ce qu'ils assignent comme associés ceux qui ne créent rien et qui eux-mêmes sont créés? (Surat al-A'raf: 189-191)
Parmi les croyants, les prophètes cités dans le Coran avaient comme seule intention de contenter Dieu, et l'exemple de la femme de Imran est à cet égard très éloquent:
Rappelle quand la femme de Imran dit: "ô mon Seigneur, je T'ai voué en toute exclusivité cet enfant qui est dans mon ventre; accepte-le donc de moi. C'est Toi l'Audient et l'Omniscient." (Surat Ali-Imran: 35)
L'invocation du Prophète Ibrahim (que la paix soit sur lui) est aussi un puissant exemple pour les croyants:
Notre Seigneur! Fais de nous des gens soumis à Ta volonté, et de notre descendance une communauté soumise à Toi! Et enseigne-nous les rites du pèlerinage à accomplir, et accepte notre repentir; car c'est Toi certes l'Accueillant au repentir, le Très-Miséricordieux. (Surat al-Baqarah: 128)
Selon ce verset, le désir d'enfants est un acte d'adoration de Dieu si l'intention de Lui plaire est présente. Mais s'il y a absence d'une telle intention, les conséquences peuvent être néfastes déjà dans cette vie, sans parler de l'Au-delà. Les croyants savent bien que leurs enfants sont un dépôt de la part de Dieu; par conséquent ils ne tirent aucune fierté personnelle si l'un de leurs enfants est beau ou intelligent, conscients que c'est Dieu qui a doté cet enfant avec des caractéristiques si avantageuses. Un accès de fierté serait véritablement de la mécréance.
Obtenir une progéniture uniquement pour flatter son ego aura des conséquences fâcheuses le Jour du jugement, quand l'homme mécréant voudra se racheter: pour cela il ignorera tout lien avec quiconque, et déclarera vouloir offrir ses fils, sa femme et ses autres parents comme rançon, mais ce sera en vain.
En fait les enfants élevés dans un contexte d'ignorance causent déjà des soucis à leur famille dès cette vie-ci. En effet, toutes les contraintes liées à la venue d'un enfant sont vécues comme des fardeaux difficiles à gérer si l'enfant n'a pas été voulu pour plaire à Dieu. Dès le début de la grossesse, la maman doit changer son style de vie, devant réarranger ses priorités. Les besoins de son futur enfant deviennent prioritaires, et ainsi va-t-elle revoir sa façon de manger et de dormir. Puis vers la fin de la grossesse, les tâches quotidiennes et même les mouvements du corps les plus simples deviennent impossibles. Pourtant, les principales difficultés surgissent après la naissance; la mère va devoir prodiguer les plus grands soins à son bébé, qui ne laissera que très peu de temps à sa mère pour ses besoins et préoccupations personnels. Donc la mère va désirer que son nouveau-né grandisse suffisamment pour qu'elle puisse avoir "plus de temps à elle". Entre-temps, la mère ne se rend pas compte comment les années passent vite. Par contre, si la mère ne désire que la satisfaction de Dieu, un tel laps de temps sera considéré comme un acte d'adoration à l'égard de son Seigneur. Pour les mécréants, cependant, cette période difficile peut devenir une pure perte de temps.
Dans une société ignorante, les parents sont souvent déçus lorsqu'ils élèvent leurs enfants; ceux-ci développent généralement une mentalité individualiste et égocentrique. Soumis à leurs pulsions égoïstes, il est possible qu'ils ne servent leurs parents que s'ils peuvent escompter en retour un profit matériel pour eux-mêmes. Les parents ne deviennent conscients de cela qu'une fois proches de la vieillesse, alors que dans leurs premières années en tant que parents, ils s'imaginaient que ces enfants seraient présents à leurs côtés en cas de difficultés, comme de véritables "bâtons de vieillesse"; mais le plus souvent, la seule issue pour eux est de finir leurs jours dans une maison de retraite.
Dieu fournit à l'homme dans le Coran un cadre à l'intérieur duquel il doit agir en tant que croyant, notamment à l'égard de ses parents. Dieu exige le respect et la miséricorde envers père et mère, surtout lorsque ceux-ci sont frappés par l'âge:
Et ton Seigneur a décrété: "N'adorez que Lui; et faites preuve de bonté envers père et mère: si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point: 'Ouf!' et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l'aile de l'humilité et dis: "ô mon Seigneur, fais-leur miséricorde comme ils m'ont élevé alors que j'étais tout petit." (Surat al-Isra: 23-24)
Comme il ressort de ces versets, il est hautement valorisant pour les croyants d'élever leur enfant à la lumière des valeurs coraniques; tandis que les incroyants qui élèvent leurs enfants en les obligeant à adopter la mentalité ignorante environnante n'agissent qu'en pure perte pour ce monde et pour l'autre. De plus, les croyants qui font des efforts d'éducation dans la voie de Dieu obtiennent Son agrément même si l'enfant rejette le point de vue islamique; les parents doivent seulement effectuer le travail nécessaire et ensuite s'en remettre à Dieu. Et en-dehors de Dieu, les gens n'ont ni protecteur ni soutien.
Ceux qui fondent tous leurs espoirs uniquement dans leurs enfants ne recevront rien ni dans ce monde ni dans l'autre:
Puis quand viendra le Fracas, le jour où l'homme fuira son frère, sa mère, son père, sa compagne et ses enfants; car chacun d'eux, ce jour-là, aura son propre cas pour l'occuper. (Surat Abasa: 33-37).
Comme il a été spécifié plus haut dans le présent livre, l'homme n'est créé que pour servir son Créateur. Tout ce qui l'entoure n'est qu'un ensemble d'épreuves destinées à le tester. Après la mort, l'homme sera jugé sur ses actes, et les actes selon leur intention; en retour, l'homme accédera au Paradis ou bien à l'Enfer. En résumé la richesse, la beauté ou les fils n'ont pas de valeur, alors que la taqwa, ou crainte de Dieu, est primordiale:
Ni vos biens ni vos enfants ne vous rapprocheront de Nous. Sauf celui qui croit et œuvre dans le bien. Ceux-là auront une double récompense pour ce qu'ils œuvraient, tandis qu'ils seront en sécurité, aux étages supérieurs (du Paradis). (Surat Saba: 37)
Quant à ceux qui ne croient pas, ni leurs biens ni leurs enfants ne pourront jamais leur servir contre la punition d'Allah. Et ce seront les gens du Feu: ils y demeureront éternellement. (Surat Ali-Imran: 116)
Ni leurs biens ni leurs enfants ne leur seront d'aucune utilité contre le châtiment d'Allah. Ce sont les gens du Feu, où ils demeureront éternellement. (Surat al-Mujadalah: 17)
Desatres et cataclysmes naturels Le monde d'ici-bas est tout sauf un havre de sérénité et de paix. Nous y sommes en effet tous vulnérables et potentiellement en péril face à de multiples menaces naturelles, pouvant provenir de la terre comme du ciel. De l'espace pleuvent en direction de la Terre des pluies de météorites et des astéroïdes, tandis que le cœur de notre Terre, d'apparence si solide, est un ensemble d'éléments en fusion. Et il ne serait pas exagéré de comparer cette partie de la Terre, qui demeure invisible à nos yeux, à un noyau de feu. D'autre part, tout autour de la Terre il y a une atmosphère, véritable bouclier nous protégeant des menaces extérieures, et pourtant aucune région dans le monde n'est à l'abri des effets des forces atmosphériques telles que les orages, les tempêtes ou les ouragans.
Les cataclysmes naturels peuvent nous frapper à tout moment. Ils sont à l'origine de pertes humaines et de dégâts considérables. Ces événements varient en intensité et leurs effets peuvent être bien différents, qu'il s'agisse des tremblements de terre, de la foudre, des crues soudaines, des feux de forêts, des pluies acides et des raz-de-marée. Mais ce qu'ils ont en commun, c'est qu'en quelques instants ils peuvent réduire à néant une cité et tous ses habitants. Et ce qui est le plus important, c'est qu'aucun être humain n'a le pouvoir de combattre ou d'empêcher la survenue de ces catastrophes.
Des destructions massives constituent le lot de tous les cataclysmes dans le monde. Toutefois, chaque catastrophe n'affecte qu'une région particulière de la terre, grâce à un équilibre délicat de la nature qui est une création de Dieu Tout-Puissant. Une protection significative existe pour tous les êtres vivants, mais l'éventualité d'un désastre naturel dévastateur est sans cesse présente en dépit de cette protection. Dieu crée ces problèmes pour nous montrer à quel point nos constructions humaines peuvent être peu sûres. Ces crises de la nature sont là pour nous rappeler que nous ne contrôlons rien sur terre, de même qu'elles sont un rappel de nos faiblesses en tant qu'êtres humains. Ce sont sans nul doute des avertissements pour ceux qui sont capables de réfléchir et de méditer sur ces événements, et de tirer des leçons de l'expérience des autres.
Quelles autres leçons l'homme devrait-il tirer de ces cataclysmes?
Ce monde a été créé spécialement pour l'homme, et sa raison d'être est exposée dans le verset suivant:
Et c'est Lui qui a créé les cieux et la terre en six jours, tandis que Son Trône était sur l'eau, afin d'éprouver lequel de vous agirait le mieux… (Surat Hud: 7)
Le cadre dans lequel cette épreuve se déroule est tout à fait élaboré, dans ses moindres détails, et chaque événement qui se produit est une composante de ce cadre. Par ailleurs, aucun de ces événements ne se produit au hasard; en effet, tous ont une explication scientifique. Par exemple, la force gravitationnelle exercée par la Terre explique pourquoi nous ne sommes pas projetés dans l'espace; la pluie tombe lorsque la vapeur d'eau atteint un certain niveau de saturation. La même causalité est également valable pour la mort, les accidents ou les maladies. De nombreuses explications peuvent être avancées, pour expliquer un accident, une maladie ou un décès. Cependant, ce qui importe ce n'est pas le nombre de ces causes, mais c'est plutôt la fiabilité et l'exactitude du système sur lequel reposent ces causes. Un aspect de ce système est particulièrement important: c'est que chaque "incident" se produit d'une façon que l'esprit humain peut complètement comprendre. Dieu avertit l'homme par le biais de catastrophes naturelles. Ceux qui sont inconscients des rappels de Dieu sont prompts à expliquer de tels désastres comme étant de soi-disant phénomènes naturels, et ils ne saisissent pas leur véritable signification. Réfléchissons un instant: quel serait le sens d'un tremblement de terre si seuls ceux qui sont coupables devant Dieu mouraient en cette circonstance? Dans ce cas, en effet, le fondement de l'épreuve pour l'humanité ne serait pas établi. C'est pourquoi Dieu crée chaque phénomène dans un cadre "naturel". Seuls ceux qui sont conscients de l'existence de Dieu et qui méditent profondément sur Sa création parviennent à comprendre le dessein divin derrière l'apparence naturelle.
Dans le verset, "Toute âme doit goûter à la mort. Nous vous éprouverons par le mal et par le bien [à titre] de tentation. Et c'est à Nous que vous serez ramenés." (Surat al-Anbiya: 35), Dieu précise qu'Il éprouve l'être humain par des circonstances heureuses tout comme par des circonstances douloureuses.
Le fait que les victimes d'un désastre soient nombreuses doit nous amener à nous interroger sur cette épreuve, et il ne faut pas perdre de vue que, concernant les êtres humains, "… il sera jugé entre eux en toute équité…" (Surat az-Zumar: 75).
Tous les événements survenant dans la vie d'une personne sont des parties d'une épreuve générale. Les croyants sincères comprennent et acceptent ce qui leur arrive; si un malheur les touche, ils se tournent uniquement vers Dieu et se repentent. Ils sont serviteurs de Dieu et connaissent bien Sa promesse:
Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution des biens, des personnes et des fruits de votre travail. Et annonce la bonne nouvelle aux patients, qui disent quand un malheur les atteint: "Certes nous appartenons à Allah et à Lui nous retournerons." Ceux-là reçoivent des bénédictions de la part de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les bien-guidés." (Surat al-Baqarah: 155-157)
Comme il est dit dans ces versets, tous les humains sont éprouvés de diverses manières: quelquefois il s'agit d'un cataclysme, d'autres fois il s'agira d'un événement survenant dans notre vie quotidienne, une maladie ou un accident par exemple. Les épreuves affectent les individus comme les sociétés, occasionnant des pertes matérielles et une souffrance spirituelle. Un homme aisé peut subir une faillite, une fille splendide peut être sérieusement blessée au visage, ou encore une cité peut être réduite à un amas de décombres par un tremblement de terre. Ceci démontre bien comment à tout moment nos vies peuvent être bouleversées.
Les gens devraient être capables de tirer des leçons de ces événements. Sans nul doute, Dieu crée tout avec raison; chaque désastre est ainsi un rappel aux humains, dont le sens caché est d'être un avertissement en vue de préserver l'espèce humaine de la perversité dans laquelle elle est trop souvent plongée. Dans le Coran, Dieu dit que, sans Son autorisation, rien ne peut se produire sur terre:
Nul malheur n'atteint [l'homme] que par la permission d'Allah. Et quiconque croit en Allah, [Allah] guide son cœur. Allah est Omniscient. (Surat at-Taghabun: 11)
Personne ne peut mourir que par la permission d'Allah, et au moment prédéterminé. A quiconque veut la récompense ici-bas, Nous lui en donnons. Et à quiconque veut la récompense de l'Au-delà, Nous lui en donnons, et Nous récompenserons bientôt les reconnaissants. (Surat Ali-Imran: 145) Une autre leçon à tirer des cataclysmes est que l'homme, convaincu d'être puissant sur terre, prend subitement conscience en de telles occasions qu'il est en réalité bien faible et incapable d'empêcher de telles épreuves de survenir, qui se produisent soudainement de par la volonté de Dieu.
L'homme ne peut alors ni se secourir lui-même ni secourir les autres. Dieu est certes Omnipotent, comme en témoigne le verset suivant:
Et si Allah fait qu'un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l'enlever. Et s'Il fait qu'un bonheur te touche, c'est qu'Il est Omnipotent. (Surat al-An'am: 17)
Dans la suite de ce chapitre, un compte-rendu exhaustif des types de désastres pouvant frapper la terre sera donné. L'objectif est de rappeler que ce monde ne doit pas faire l'objet d'une affection aveugle. Ces incidents doivent nous faire sentir à quel point nous avons besoin de la guidance et du secours de Dieu. Ce cruel besoin est un aveu de notre impuissance face à Dieu. Comme le stipule le verset suivant:
… et il n'y a pour vous, en dehors d'Allah, ni protecteur ni secoureur. (Surat al-Ankabut: 22)
3
Les tremblements de terre LE VRAI VISAGE DE CE MONDE Les tremblements de terre Les tremblements de terre sont les phénomènes naturels les plus dévastateurs. Ce sont en ces circonstances que les pertes humaines sont les plus sévères. Les investigations scientifiques ont montré que toutes les deux minutes la terre craque quelque part dans le monde. Selon les statistiques, la terre connaît des millions de tremblements par an. En moyenne, l'intensité de trois cent mille d'entre eux est mineure; il s'agit de secousses imperceptibles, qui ne causent aucune destruction. Une vingtaine d'autres, par contre, constituent de violentes convulsions de l'écorce terrestre.
Mais puisqu'ils touchent bien souvent des zones faiblement peuplées, ils ne tuent que peu de gens et n'occasionnent que de faibles dégâts économiques. Seuls cinq d'entre eux réduisent à néant des immeubles.
Ces informations montrent que les gens sont peu souvent confrontés à des tremblements de terre. Sans nul doute, il s'agit là d'une protection spéciale de la part de Dieu accordée à l'espèce humaine.
Seule une ville ou une province est sujette à un tremblement de terre, et pourtant, si Dieu le voulait, un tremblement de terre affectant l'ensemble de la planète pourrait survenir d'un instant à l'autre. Un tel tremblement anéantirait d'ailleurs la vie sur Terre. La structure interne de la Terre est très vulnérable aux secousses, et un brusque mouvement de matière dans l'écorce ou dans le manteau supérieur rendrait inévitable cette catastrophe.
Un tremblement de terre n'a aucune relation avec le type de sol qui amplifie les effets des ondes sismiques le traversant. Par la volonté de Dieu, un tremblement de terre peut se déclencher à tout moment. Toutefois, Dieu crée spécialement une insécurité et une instabilité dans certaines parties du monde, et ce afin de rappeler aux humains qu'un incident inattendu peut soudainement mettre leurs vies en danger. Dans le Coran, Il avertit les gens contre une possible calamité:
Ceux qui tramaient des méfaits sont-ils à l'abri de ce qu'Allah les engloutisse en terre ou que leur vienne le châtiment d'où ils ne s'attendaient pas? Ou bien qu'Il les saisisse en pleine activité sans qu'ils puissent s'échapper? Ou bien qu'Il les saisisse en plein effroi? Mais, vraiment, votre Seigneur est Compatissant et Très-Miséricordieux. (Surat an-Nahl: 45-47)
Ces cataclysmes qui secouent la terre peuvent durer quelques secondes tout comme quelques heures voire même des jours; et une région peut être de nouveau frappée alors qu'elle panse ses plaies suite à une précédente secousse. Ceci est certes chose facile pour Dieu. Pourtant, par Sa miséricorde, Dieu protège l'homme et Il lui rappelle, par le biais de tels désastres, qu'il ne contrôle aucun aspect de sa vie.
A ce niveau de l'exposé, il pourrait être bénéfique de se remettre en mémoire un tremblement de terre majeur qui s'est produit à la fin du 20ème siècle.
La technologie mise en échec: le cas de Kobé Le haut niveau de la science et de la technologie actuelles inspire à l'homme le sentiment qu'il maîtrise désormais la nature. Cependant, ceux qui sont ainsi subjugués pourraient bien se trouver déstabilisés d'ici peu. La technologie n'est, après tout, qu'un outil placé entre les mains de l'homme par Dieu, et il demeure entièrement sous Son contrôle. Divers événements ont bel et bien démontré l'impuissance de la technologie la plus avancée à réguler les phénomènes naturels.
Par exemple, en dépit de la technologie résistante aux tremblements de terre élaborée par les scientifiques japonais, la ville de Kobé a été victime d'une catastrophe de grande ampleur suite à vingt secondes d'intenses ondes de choc lors du tremblement de terre de 1995. Les soi-disant structures dernier cri utilisées pour prévenir les effets d'une secousse intense se sont tout simplement effondrées durant ce bref tremblement de magnitude 6,9 sur l'échelle de Richter. Durant les trente années précédentes, le gouvernement japonais avait investi 40 milliards de dollars dans la recherche visant à développer des systèmes d'alerte anti-sismiques; mais ces efforts considérables se sont révélés être vains. Même en ce début de troisième millénaire, les scientifiques sont toujours désarmés dans le domaine de la pré-détermination de ces catastrophes, qui permettrait d'en réduire les effets ravageurs. Le cas de Kobé est venu prouver à quel point une cité moderne, industrialisée, peut être vulnérable face à des secousses soudaines.
Un intense travail de communication avait fini par rassurer le peuple de Kobe sur le fait que la technologie de pointe développée pour prédire les tremblements de terre les sauverait d'une destruction complète. Le désastre de Kobé est venu apporter un démenti cruel à cette attitude suffisante. Et par ailleurs, aucune structure réputée anti-sismique n'a tenu face à la secousse dont l'épicentre était pourtant situé à plus de vingt kilomètres au sud-ouest de Kobé.
La région affectée par le tremblement de terre comprenait également la ville très peuplée d'Osaka. C'est pourquoi le bilan fut très lourd: 5.200 morts et plus de 300.000 blessés. Le préjudice matériel fut estimé à plus de 200 milliards de dollars.3
Il y a certainement des leçons à tirer d'un événement aussi funeste; des citadins, confortablement installés dans leurs appartements, ont été brutalement confrontés à de multiples difficultés après la catastrophe. En état de choc, ils ne parvenaient pas à comprendre ce qui venait de se passer, et ils étaient encore moins capables d'envisager désormais un avenir.
Typhons, ouragans, tornades Les typhons, les ouragans et les tornades sont des désastres naturels éprouvant fréquemment les êtres humains. Ils raflent plusieurs milliers de vies chaque année. Il s'agit de vents très violents, pouvant causer de gros dommages aux habitations, tuant ou blessant leurs habitants, précipitant au sol des milliers d'arbres, de cabanes, de poteaux téléphoniques, retournant des voitures et même charriant des immeubles sur des kilomètres.
Les grands typhons engendrent des vagues gigantesques prenant naissance profondément dans la mer, et certaines d'entre elles peuvent déferler vers les côtes à des vitesses de plusieurs centaines de kilomètres-heure. Des régions côtières vont être ainsi frappées, et cette eau ajoutée à celle provenant de pluies abondantes va provoquer des inondations, notamment dans les deltas.
De telles forces obtenues par l'intermédiaire de vents d'orages déchaînés, contrastant tellement avec les brises légères qui sont si communément observables, ne peuvent que nous faire nous interroger sur le grand pouvoir capable de déclencher cela. Une fois encore, nous pouvons répéter ce qui a été dit à propos des tremblements de terre concernant le sens de ces événements spectaculaires: si Dieu le voulait, les hommes seraient fréquemment confrontés à ces cataclysmes; et en pleine convalescence suite à l'un d'entre eux, ils pourraient être frappés de nouveau. Dans le Coran, Dieu rappelle à l'homme que les vents sont sous son contrôle:
Etes-vous prémunis contre un engloutissement en terre décidé par Celui qui est au-dessus du ciel? Et voici qu'elle tremble! Ou êtes-vous prémunis contre l'envoi d'un ouragan de pierres par Celui qui est au-dessus du cielô vous saurez ainsi quel fut mon avertissement. En effet, ceux qui les avaient précédés avaient crié au mensonge. Quelle fut alors Ma réprobation! (Surat al-Mulk: 16-18)
Cependant, Dieu protège l'homme contre les accidents naturels, et Il ne permet qu'occasionnellement le déchaînement d'orages violents. C'est sûrement pour adresser à l'homme un avertissement. L'intention sous-jacente est de faire réfléchir l'homme, lui rappelant ainsi que son but ultime dans cette vie doit être de servir Dieu, qu'il est impuissant contre la puissance de son Seigneur et qu'il sera interrogé le Jour du jugement.
Les volcans Les éruptions volcaniques sont une autre forme impressionnante de catastrophe naturelle. Il existe aujourd'hui environ 1.500 volcans actifs dans le monde. 550 d'entre eux sont implantés sur terre et les autres sont des volcans sous-marins.4 Ces volcans peuvent entrer en éruption à tout moment et de façon extrêmement destructrice sans qu'aucune anticipation n'ait été possible. Une éruption peut tuer les habitants des villes et villages aux alentours, détruire les récoltes et recouvrir de cendres les terres fertiles.
Certaines éruptions célèbres ont laissé des traces indélébiles dans l'esprit des gens, en particulier parce qu'elles ont rayé de la carte des cités entières et anéanti plusieurs communautés.
Des leçons sont à tirer de ces coups terribles; par exemple, le Mont Vésuve en Italie a enseveli Pompéi, une ville dont les habitants étaient connus partout pour leur débauche, sous un déferlement de lave brûlante. Il est frappant de constater que 20.000 habitants ont ainsi été engloutis sous ces "bombes volcaniques" en un seul jour, le 24 août 79 de l'ère chrétienne.
Même de nos jours, le sommeil apparent de certains volcans peut s'interrompre brusquement et il s'ensuivra un jaillissement de lave et de roches en fusion, combiné à des nuages de cendre s'élevant à des centaines de mètres dans le ciel. Tandis que la lave bouillante détruira tout sur son passage, les nuages chargés de gaz et de cendres seront transportés par les vents au-dessus de zones peuplées, occasionnant des incendies et engloutissant des cités entières.
L'un des plus graves désastres de l'histoire de l'humanité se produisit en 1883 lorsque le Krakatau, un volcan indonésien, connut brutalement une éruption explosive, générant une déflagration qui fut entendue à plus de 4.000 kilomètres de là et causant un tsunami qui occasionna un raz-de-marée avec des vagues de plus de 40 mètres de haut. 165 villages côtiers furent anéantis et 36.000 personnes périrent.5
Les volcans ne sont pas seulement connus de façon notoire pour le nombre de victimes dues à leurs éruptions, mais aussi pour le caractère imprévisible des conséquences de certaines d'entre elles. L'éruption du Nevado Del Ruiz (Colombie, 1985) en est un exemple; après une interruption d'activité de plus de 150 années, ce volcan connut une éruption mineure, environ trente fois moins puissante que celle du Mont Saint Helens (nord-ouest des Etats-Unis, 1980), mais la fonte des glaces et des neiges qui s'ensuivit engendra une coulée de boue destructrice qui se déversa le long de ses pentes jusque dans la vallée, causant la mort de plus de 20.000 personnes dans la petite ville d'Armero à 50 km de là, qui périrent ensevelis dans cette boue brûlante lors de leur sommeil. Cet événement fut le pire accident volcanique depuis le désastre de la Montagne Pelée qui anéantit Saint-Pierre de La Martinique en 1902 sous une nuée de projections pyroclastiques, supprimant 30.000 vies.6
Dieu démontre à quel point la fin de l'homme peut être inattendue suite à de tels désastres, et Il exhorte ainsi celui-ci à réfléchir au sens de son existence sur terre. Ces tragédies sont autant "d'avertissements".
Ce qui est attendu en retour de la part de l'homme, c'est une prise de conscience sur sa courte vie ici-bas, afin qu'il ne s'y englue pas en cédant à mille sollicitations ici et là, négligeant sa vie future, c'est-à-dire la vie éternelle dans l'Au-delà. Gardons présent à l'esprit que le tour de chacun d'entre nous viendra, avant le grand Jour du rendu des comptes en présence de Dieu:
Un jour où la terre sera remplacée par une autre, de même que les cieux. Et où (les hommes) comparaîtront devant Allah, l'Unique, le Dominateur Suprême. (Surat Ibrahim: 48)
Les tsunamis Ces ondes sous-marines ont pour origine des éruptions de volcans sous-marins qui engendrent soit un soulèvement, soit un affaissement des fonds océaniques, et ces ondes se propagent très loin, entraînant de véritables raz-de-marée dévastateurs lorsqu'elles atteignent les côtes.
Les inondations Ces désastres sont de réels "signaux avertisseurs" à l'adresse de l'humanité. Dieu détient un pouvoir sans limites, et toute chose est sous Son contrôle, comme en témoigne ce verset: "C'est Lui qui est capable d'envoyer sur vous des tourments d'au-dessus de vous ou d'en-dessous de vos pieds…" (Surat al-An'am: 65)
Le fait qu'il existe tant de menaces physiques sérieuses de par le monde souligne sans doute possible une réalité importante: par le biais de calamités naturelles, Dieu peut reprendre en quelques instants tout ce qu'Il a accordé à l'être humain; les catastrophes peuvent frapper en tout lieu et n'importe quand. Ceci démontre clairement qu'il n'existe aucune place sûre pour l'homme sur cette terre. C'est ce qu'affirme Dieu dans les versets suivants:
Les habitants des cités sont-ils sûrs que Notre châtiment rigoureux ne les atteindra pas la nuit, pendant qu'ils sont endormis? Les habitants des cités sont-ils sûrs que Notre châtiment rigoureux ne les atteindra pas le jour, pendant qu'ils s'amusent? Sont-ils à l'abri du stratagème d'Allah? Seuls les gens perdus se sentent à l'abri du stratagème d'Allah. (Surat al-A'raf: 97-99)
Ainsi, l'eau accordée à l'être humain comme un bienfait peut s'avérer mortelle de par la volonté d'Allah. Il est incompréhensible que certains gens soient témoins d'une ou deux inondations chaque année tout en restant persuadés d'être quasiment à l'abri de cette épreuve.
Une leçon de l'histoire: l'affaire du Titanic L'histoire nous fournit de nombreux exemples de gens qui s'en sont remis aveuglément aux prouesses technologiques, en oubliant totalement Dieu. Et c'est précisément pour cette raison que se sont produits beaucoup de désastres au cours de l'histoire, qui sont autant de leçons douloureuses pour tout un chacun. Il y a vraiment là matière à réflexion, en ce sens qu'elles rappellent à l'homme que ni les richesses de ce monde, ni ce qu'il détient comme science et comme savoir-faire technologique, ne peuvent contrecarrer la volonté de Dieu.
Parmi tous ces accidents de l'histoire, le plus connu est certainement celui du Titanic, un énorme transatlantique long de 275 mètres et haut de 55 mètres, qui a coulé corps et biens il y a quatre-vingt dix ans. Ce navire, présenté fièrement comme étant un "défi lancé à la nature", était l'aboutissement d'un grand projet qui avait mobilisé toute une équipe d'ingénieurs et 5.000 ouvriers. Pratiquement tout le monde était convaincu que ce bateau était insubmersible. Sa construction avait fait appel au meilleur de la technologie de cette époque-là, avec même plusieurs innovations.
Cependant, ceux qui avaient placé toute leur confiance dans les prouesses de la technique n'avaient pas du tout pris en considération un fait important énoncé dans le verset suivant, "… le commandement d'Allah est un décret inéluctable" (Surat al-Ahzab: 38), à savoir que chacun rencontrera un jour ou l'autre son destin. Finalement, une erreur mineure fut fatale au Titanic, qui sombra sans que la technologie avancée ait pu le sauver.
Les témoignages recueillis auprès de survivants de cette catastrophe ont montré que les passagers s'étaient rassemblés sur le pont du navire pour prier lorsque la terrible évidence du naufrage s'était révélée inévitable. Dans plusieurs sections du Coran, cette tendance du comportement humain est évoquée: en situation de danger réel, l'homme invoque avec ferveur son Seigneur à la recherche de Son aide; mais une fois que la menace s'éloigne, l'ingratitude reprend le dessus:
Votre Seigneur est Celui qui fait voguer pour vous le vaisseau en mer, afin que vous alliez à la recherche de quelque grâce de Sa part. Certes Il est Très Miséricordieux envers vous.
Et quand le mal vous touche en mer, ceux que vous invoquiez en dehors de Lui se perdent. Puis quand Il vous sauve et vous ramène à terre, vous vous détournez. L'homme reste très ingrat!
Etes-vous à l'abri de ce qu'Il vous fasse engloutir par un pan de terre, ou qu'Il envoie contre vous un ouragan charriant des pierres, si bien qu'alors vous ne trouverez aucun protecteur?
Ou bien croyez-vous qu'Il ne puisse pas vous ramener (en mer) une seconde fois, pour déchaîner contre vous un de ces vents destructeurs, avant qu'Il cause votre noyade, et ce à cause de votre mécréance? Et alors vous ne trouverez personne pour vous défendre contre Nous! (Surat al-Isra: 66-69)
Même si on n'a jamais été éprouvé par un tel désastre, il faut néanmoins se rappeler qu'à tout moment notre vie peut se retrouver comme suspendue à un fil. Egalement, l'homme doit se préoccuper d'entretenir le souvenir de Dieu, puisque "… la force tout entière appartient à Allah…" (Surat al-Baqarah: 165).
Et par ailleurs, lorsqu'on se retrouve en grand danger, les choses peuvent aller si vite qu'on n'aura même pas le temps de se repentir de son passé rebelle, la mort venant brusquement stopper net toute velléité de retour à la bonne voie:
N'ont-ils pas médité sur le royaume des cieux et de la terre, et sur toute chose qu'Allah a créée, et que leur terme est peut-être déjà proche? En quelle parole croiront-ils après cela? (Surat al-A'raf: 185)
Par la miséricorde de Dieu Nous saisîmes donc chacun pour son péché: il y en eut sur qui Nous envoyâmes un ouragan de pierres; il y en eut que le cri affreux saisit; il y en eut que Nous fîmes engloutir par la terre; et il y en eut que Nous noyâmes. Cependant, Allah n'est pas tel à leur faire du tort; mais ils se sont fait du tort à eux-mêmes. (Surat al-Ankabut: 40)
La discussion entreprise jusqu'à présent a pour objectif de rappeler un fait important à ceux qui sont insouciants du pourquoi de leur création: toute chose sur terre doit son existence à Dieu, le Créateur qui a fait exister l'Univers entier. En d'autres termes, toute vie est sujette à la volonté de Dieu, et rien ne saurait posséder une existence indépendante de Lui. Le Coran nous dit que rien n'échappe au contrôle de Dieu: "… Et Allah est souverain en Son commandement, mais la plupart des gens ne savent pas." (Surat Yusuf: 21)
Cependant, comme l'indique la seconde partie du verset, la majorité des gens ne sont pas conscients; ils imaginent qu'au cours de leur vie aucune épreuve ne les affectera, oubliant qu'en réalité eux aussi sont vulnérables face à n'importe quel désastre dévastateur. Trop souvent nous avons l'impression que tout ceci n'arrive qu'aux autres tandis que nous serions à l'abri. De tristes nouvelles nous parviennent quotidiennement sur telle ou telle catastrophe ou épidémie, et à chaque fois nous ressentons de la compassion pour ceux qui ont été cruellement touchés; nous partageons sincèrement leur chagrin. Pourtant, chaque événement devient peu à peu lointain au sein de notre mémoire, et notre sympathie s'estompe vite, surtout lorsque nous avons d'autres soucis quotidiens auxquels nous devons faire face. Les meilleurs sentiments finissent donc par s'émousser, laissant la place à de l'indifférence pour les anciennes victimes.
La plupart des gens sont donc dans l'erreur, en supposant que tous les jours de leur vie seront identiques. Très certainement, ceux qui ont déjà été soumis à l'énorme épreuve que représente un cataclysme naturel n'imaginaient pas qu'un jour ils seraient ainsi plongés en plein désarroi; probablement, le jour du désastre avait dû commencer pour eux tout à fait paisiblement, dans la monotonie du quotidien, et tout semblait devoir se répéter comme les jours précédents. Il leur semblait inconcevable de voir leur vie réduite à la plus simple expression, avec l'obligation de lutter pour survivre. Voilà comment Dieu rappelle à l'homme que le sentiment de sécurité en ce monde n'est qu'une illusion.
Vivant en se laissant bercer par cette chimère, la majorité des humains oublient le caractère temporaire de cette vie, sans parler du Jour du jugement, absent de leur esprit. Ils s'épuisent à courir en quête de vains objectifs, au lieu de rechercher la satisfaction de Dieu.
Vus dans une perspective de rappel qui nous est adressé, les catastrophes apparaissent comme une miséricorde de Dieu, nous exhortant à nous préparer à la vie future. C'est pourquoi un malheur peut en fait constituer une opportunité pour en éviter un de pire, ouvrant la porte au repentir et à une réforme du comportement. Le verset suivant nous précise à ce propos que des enseignements sont à tirer des épreuves:
Ne voient-ils pas que chaque année on les éprouve une ou deux fois? Malgré cela, ils ne se repentent pas et ne se souviennent pas. (Surat at-Tawbah: 126)
LES CIVILISATIONS DISPARUES Que de générations avant eux avons-Nous fait périr! En retrouves-tu un seul individu? Ou en entends-tu le moindre murmure? (Surat Maryam: 98)
L'homme doit s'attendre à devoir surmonter des épreuves dans cette vie-ci. A travers l'histoire, les nobles révélations de Dieu, transmises par Ses messagers, ont fourni une guidance à l'humanité, appelant les gens à suivre la voie tracée par le Seigneur. Aujourd'hui, seul le Coran constitue l'unique message non altéré dont nous disposions.
Dans le Coran, Dieu nous informe qu'Il a averti les peuples par l'envoi des prophètes, afin que tous les hommes aient entendu parler du Jour du jugement et de l'Enfer. Mais un grand nombre d'entre eux ont rejeté les envoyés et ont fait preuve d'animosité à leur encontre. A cause de leur arrogance, ils se sont attirés le courroux de Dieu et ils furent littéralement "rayés de la carte" d'une manière ou d'une autre, comme en témoigne le verset suivant:
Et les 'Ad, et les Thamoud, et les gens d'Ar-Rass et de nombreuses générations intermédiaires! A tous, cependant, Nous avions fait des paraboles et donné des exemples, et Nous les avons tous anéantis d'une façon brutale. Ils sont passés par la cité sur laquelle est tombée une pluie de malheurs. Ne la voient-ils donc pas? Mais ils ne craignent pas la Résurrection. (Surat al-Furqan: 38-40)
Les récits relatifs aux peuples disparus, qui constituent une grande part du Coran, sont certainement des signes forts sur lesquels il convient de méditer, et nous sommes d'ailleurs invités à entreprendre cette réflexion:
N'ont-ils pas vu combien de générations avant eux Nous avons détruites, auxquelles Nous avions donné pouvoir sur terre, bien plus que ce que Nous vous avons donné? Nous avions envoyé sur eux, du ciel, la pluie en abondance, et Nous avions fait couler des rivières à leurs pieds. Puis Nous les avons détruites, pour leurs péchés; et Nous avons créé, après eux, une nouvelle génération. (Surat al-An'am: 6)
Et voici un autre verset s'adressant aux gens doués de compréhension, capables de prendre en compte les mises en garde:
Combien avons-Nous fait périr, avant eux, de générations bien plus fortes qu'eux. Ils avaient parcouru les contrées, cherchant [vainement] où fuir. Il y a bien là un rappel pour quiconque a un cœur, ou qui prête l'oreille tout en étant témoin. (Surat Qaf: 36-37)
Dieu nous dit dans le Coran que ces destructions doivent servir à l'édification des générations futures. Presque toutes les éradications de peuples anciens relatées dans le Coran sont identifiables, grâce aux études de documents d'archives et aux découvertes de fouilles archéologiques, et elles peuvent donc faire l'objet d'études. Cependant ce serait une grande erreur de ne développer qu'une approche scientifique ou historique lorsqu'on examine les versets coraniques concernant ce sujet; car, comme l'indique le verset suivant, chacun de ces incidents est un avertissement dont il faut tirer des leçons:
Nous fîmes donc de cela un exemple pour eux-mêmes et pour les générations futures, et une leçon pour les pieux. (Surat al-Baqarah: 66)
Il y a un fait important à ne pas perdre de vue: les communautés qui se sont montrées rebelles envers Dieu n'ont pas subi tout de suite les effets de Sa colère; Dieu leur a envoyé des messagers pour les avertir, les incitant à réformer sans délai leur attitude et à se soumettre à Lui. Le verset qui suit précise bien que chaque malheur touchant l'être humain n'est qu'un rappel de ce que l'Au-delà lui réserve comme châtiment:
Nous leur ferons certainement goûter au châtiment d'ici-bas avant le châtiment de l'Au-delà, afin qu'ils reviennent. (Surat as-Sajdah: 21)
Lorsque les avertissements se révélèrent inutiles, et que la perversité des différentes communautés n'eut fait qu'augmenter, c'est à ce moment que les désastres s'abattirent. Ces gens-là tombèrent dans les oubliettes de l'histoire, et ils furent remplacés par de nouvelles générations. Les communautés anéanties avaient largement bénéficié des bienfaits de Dieu, menant une vie prospère, goûtant à tous les plaisirs tout en ne se souciant aucunement du souvenir de Dieu. Les gens de ces communautés n'avaient pas réfléchi sur le caractère temporaire de cette vie, préoccupés uniquement par l'instant présent et rejetant toujours à plus tard l'idée de la mort. Ils avaient probablement eu l'impression de toujours disposer de beaucoup de temps pour mener à bien leurs projets. Finalement, leurs gains se sont révélés nuls, et après la mort il y a bel et bien la vraie vie éternelle.
L'histoire nous a fourni les traces de leur amère destruction, et bien que plusieurs milliers d'années aient passé, leur souvenir demeure intact, tel un avertissement à l'adresse des générations actuelles sur le sort de ceux qui dévient de la voie de leur Créateur.
Les Thamud Les Thamud sont l'une de ces communautés qui ont péri à cause de leur insolence à l'encontre de la révélation divine et de leur mépris vis-à-vis des avertissements de Dieu. Comme il est précisé dans le Coran, les Thamud étaient réputés pour leur prospérité et leur puissance, et ils excellaient dans l'art de la construction:
Et rappelez-vous quand Il vous fit succéder au peuple de 'Ad et vous installa sur la terre. Vous avez édifié des palais dans ses plaines et taillé en maisons les montagnes. Rappelez-vous donc les bienfaits d'Allah et ne répandez pas la corruption sur terre. (Surat al-A'raf: 74)
Dans un autre verset, le contexte social de cette communauté est illustré comme suit:
Vous laissera-t-on en sécurité dans votre présente condition? Au milieu de jardins, de sources, de cultures et de palmiers aux fruits digestes? Creusez-vous habilement des maisons dans les montagnes? (Surat ash-Shu'ara: 146-149)
Noyés dans l'abondance, les Thamud menaient une vie extravagante. Dans le Coran, Dieu dit que le Prophète Salih (que la paix soit sur lui) fut envoyé comme avertisseur auprès d'eux. Il était un membre éminent des Thamud. Les gens de son peuple, qui ne s'attendaient pas à ce qu'il prêche la religion de vérité, furent surpris par l'exhortation qu'il leur lança pour qu'ils abandonnent la perversité qui les caractérisait. Une petite fraction de la communauté répondit positivement à Salih, mais la grande majorité le rejetèrent. En particulier, les chefs de la communauté déclenchèrent leur colère contre lui et ses partisans, essayant de les opprimer. Ils étaient furieux contre Salih car il les appelait à adorer Dieu.
Cette rage n'était pas spécifique au cas des Thamud: ceux-ci n'ont fait que réitérer les fautes commises par les peuples de Nuh et de 'Ad, qui les ont précédés dans l'histoire. C'est pourquoi le Coran fait référence à ces trois peuples comme suit:
Ne vous est-il pas parvenu le récit de ceux qui vous ont précédés: du peuple de Nuh, des 'Ad, des Thamud et de ceux qui vécurent après eux, et que seul Allah connaît? Leurs messagers vinrent à eux avec des preuves, mais ils dirent en portant leurs mains à leurs bouches: "Nous ne croyons pas [au message] avec lequel vous avez été envoyés et nous sommes, au sujet de ce à quoi vous nous appelez, dans un doute vraiment troublant." (Surat Ibrahim: 9)
Les Thamud étaient déterminés à rester méprisants et à ne jamais changer leur attitude envers le Prophète Salih, complotant même pour le tuer. Salih les avertit de nouveau:
Vous laissera-t-on en sécurité dans votre présente condition?… (Surat ash-Shu'ara: 146-149)
Mais cela ne fit qu'augmenter la hargne des mécréants de son peuple et ces derniers, inconscients du châtiment de Dieu, lancèrent un défi orgueilleux à Salih:
… ô Salih, fais-nous venir ce dont tu nous menaces, si tu es du nombre des envoyés d'Allah. (Surat al-A'raf: 77)
Le Prophète Salih leur annonça alors, par le biais d'une révélation divine, qu'ils périraient dans trois jours.
Trois jours après, cet avertissement se concrétisa et les Thamud furent anéantis:
Et le cri affreux saisit les injustes. Et les voilà foudroyés dans leurs demeures. Comme s'ils n'y avaient jamais prospéré. En vérité, les Thamud n'ont pas cru en leur Seigneur. Que périssent les Thamud! (Surat Hud: 67-68)
Les Thamud payèrent ainsi chèrement leur désobéissance à leur messager. Les chefs d'œuvre d'architecture qu'ils avaient édifiés ne les ont pas protégés contre le châtiment, qui s'abattit sur eux tout comme cela avait été le cas pour les peuples déjà disparus. Leur fin fut à la mesure de leur attitude. Ceux qui s'étaient révoltés connurent une ruine irréversible, tandis que les croyants reçurent la délivrance éternelle.
Le peuple de Saba Le récit du peuple de Saba (Sheba dans la Bible) est ainsi rapporté dans le Coran:
Il y avait assurément, pour la tribu de Saba, un signe dans l'aménagement de leur territoire: deux jardins, l'un à droite et l'autre à gauche.
"Mangez de ce que votre Seigneur vous a attribué, et soyez reconnaissants envers Lui: vous avez une contrée agréable et un Seigneur Pardonneur." Mais ils se détournèrent. Nous déchaînâmes alors contre eux l'inondation du barrage, et Nous leur changeâmes leurs deux jardins en deux bosquets d'arbustes aux fruits amers, des tamaris et quelques jujubiers rabougris. Ainsi les rétribuâmes-Nous pour leur mécréance. Saurions-Nous sanctionner un autre que le mécréant? (Surat Saba: 15-17)
Comme il ressort de ces versets, les membres de cette communauté vivaient dans une région caractérisée par des vignobles et jardins d'une grande beauté. Dans un tel pays, qui bénéficiait d'un niveau de vie élevé, les habitants auraient dû faire preuve de gratitude à l'égard de Dieu, mais ils se détournèrent de Lui, comme le précisent les versets ci-dessus. Du fait qu'ils attribuaient tout leur bien à leurs propres efforts, ils le perdirent complètement; leur fin fut précipitée par la rupture d'un barrage, qui dévasta le pays entier.
Les glorieux Sumériens Sumer était un ensemble de cités-états localisées dans la basse région des fleuves Tigre et Euphrate, qui correspond aujourd'hui au sud de l'Iraq. A notre époque, lorsqu'on voyage dans cette région, on ne rencontre le plus souvent que du désert.
En effet, la plupart des terres y sont recouvertes de sable, exception faite des villes et des zones ayant été reboisées. Ce désert, jadis patrie des Sumériens, existe depuis des milliers d'années. Leur pays prospère, dont on ne trouve trace le plus souvent que dans les livres, fut bel et bien une authentique civilisation. Ces gens-là réalisèrent de véritables prouesses en matière d'architecture. En un sens, les magnifiques cités des Sumériens font partie de notre héritage culturel.
Parmi les traces de la culture des Sumériens qui nous sont parvenues, nous disposons d'informations concernant de funérailles grandioses organisées en l'honneur de Puabi, l'une de leurs reines. Plusieurs sources indiquent que sa dépouille avait été embellie d'une façon extraordinaire: son vêtement funéraire était tout émaillé de perles d'or et d'argent et de pierres précieuses. Sur sa tête avait été posée une perruque accompagnée d'une couronne incrustée de feuilles d'or. Et une grande quantité d'or avait également été placée dans la tombe.11
En bref, la Reine Puabi, une grande figure de l'histoire sumérienne, fut enterrée avec un trésor splendide. Des récits précisent que ces richesses avaient été transportées là par toute une cohorte de gardes et de serviteurs. Le corps de cette reine n'en a pas moins subi le même sort que celui du commun des mortels, devenant un vulgaire squelette.
Comme tous ses sujets de son royaume, qu'elle méprisait pour leur statut inférieur, son corps s'est trouvé décomposé par les bactéries. C'est bien là une illustration de la vanité des biens matériels en cette vie, qui n'assurent en rien le salut face à une telle dégénérescence.
Les Minoens La terre et la mer peuvent ne subir aucune secousse ni cataclysme pendant des siècles; c'est alors qu'un bouleversement est soudain à l'origine d'une catastrophe. Aucun événement peut-être n'est capable d'illustrer aussi clairement une telle horreur que la calamité ayant frappé l'ancienne île de Théra (Santorin); ce qui s'est produit là semble constituer la plus forte éruption volcanique explosive de tous les temps. Il y a environ 3.500 ans, un très haut volcan situé sur cette petite île large de seize kilomètres dominait toute la Mer Egée, véritable ombre menaçante planant sur la brillante civilisation minoenne ancrée sur l'île de Crète, à une centaine de kilomètres plus au sud.
A l'apogée de cette civilisation, peut-être 30.000 personnes vivaient à Akrotiri, la principale cité de Théra dans laquelle des palais décorés de fresques magnifiques avaient été bâtis. Un port y était le point de départ de navires chargés de marchandises pour le commerce. Tandis que les savants demeurent incertains sur la date exacte de la catastrophe (comprise dans une fourchette allant de 1470 à 1628 avant le début de l'ère chrétienne, selon les estimations), ils sont cependant tous d'accord sur la séquence des événements; de faibles secousses sismiques furent suivies d'un violent tremblement de terre, puis de secousses secondaires, et enfin d'une explosion dont le bruit fut entendu jusqu'en Scandinavie, dans le Golfe Persique et sur le Rocher de Gibraltar.12 D'énormes vagues marines se dressèrent et un raz-de-marée engloutit Amnisos, le port de Cnossos en Crète. Aujourd'hui, seuls des vestiges du glorieux passé sont encore visibles.
Akrotiri et la civilisation minoenne, l'une des plus importantes de l'époque, ne s'attendaient sûrement pas à une fin aussi tragique. Ses membres, qui se vantaient de leurs richesses, perdirent tout ce jour-là. Dans le Coran, Dieu souligne que la destruction de ces anciennes civilisations est à méditer par les sociétés contemporaines:
N'est-ce pas pour eux une indication le fait qu'avant eux Nous ayons fait périr tant de générations dont ils foulent à présent l'emplacement de leurs maisons? Il y a en cela des preuves! N'écouteront-ils donc pas? (Surat as-Sajdah: 26)
Le désastre de Pompéi Pour les historiens, ce qui a été retrouvé à Pompéi démontre de manière flagrante que la débauche y faisait des ravages. Ainsi les rues de cette cité voyaient s'aligner les tavernes et lieux de plaisir, témoins de la dégénérescence de l'Empire Romain.
Là, sur un sol enrichi par des apports de cendres volcaniques, se dressaient autrefois des fermes prospères, des vignobles luxuriants et de somptueuses résidences d'été. Située entre les pentes du Vésuve et la mer, Pompéi était la cité balnéaire favorite des riches Romains qui quittaient la capitale au climat torride pour venir s'y rafraîchir un peu. Mais Pompéi subit l'une des plus terribles éruptions volcaniques de l'histoire, qui l'éradiqua de la surface de la terre. Aujourd'hui, les vestiges de ses habitants, asphyxiés par les effluves mortels du Vésuve tandis qu'ils se livraient à leurs activités quotidiennes, nous fournissent des détails vivants du mode de vie romain. Le désastre frappa Pompéi ainsi qu'une cité voisine, Herculanum, par une journée d'août, alors que s'y trouvaient de nombreux patriciens romains venus se détendre dans leurs villas.
C'était le 24 août 79 de l'ère chrétienne. Les fouilles archéologiques menées sur le site ont révélé que l'éruption s'est déroulée en plusieurs étapes distinctes. Avant son déclenchement, la région avait été soumise à plusieurs secousses sismiques. Des grondements provenant du volcan, aigus, profonds et terribles, avaient accompagné ces tremblements. Ensuite, le Vésuve éjecta une colonne de vapeur et de cendres. Puis le nuage ainsi formé s'éleva haut dans l'atmosphère, charriant des morceaux de vieilles roches arrachées du conduit du volcan ainsi que des tonnes de pierres ponce récentes et d'aspect vitreux. Les vents dominants dirigèrent le nuage vers Pompéi, où de "petites pierres" se mirent à tomber. Tandis que cette voûte de cendres progressait au-dessus de la ville, les pierres ponce et les cendres s'abattirent sur elle, et l'épaisseur de la couche ainsi formée sur le sol augmentait d'une quinzaine de centimètres par heure.13
Herculanum était plus proche du Vésuve que Pompéi; la plupart de ses habitants s'enfuirent, terrifiés par ce déferlement pyroclastique rugissant qui avançait vers eux rapidement. Ceux qui ne parvinrent pas à fuir immédiatement n'eurent même pas le temps d'avoir des états d'âme car une coulée de lave prit la ville en tenailles, l'engloutissant littéralement. Les fouilles entreprises à Pompéi, par contre, ont montré que la majorité de ses habitants n'avaient même pas pris d'initiatives pour fuir. Peut-être pensaient-ils se trouver en sécurité du fait de l'éloignement de leur cité par rapport au cratère du volcan. Les riches Pompéiens n'abandonnèrent donc pas leurs demeures et se réfugièrent dans leurs maisons et boutiques, espérant sans doute la dissipation de la tempête. Mais ils moururent tous avant de se rendre compte que leur situation était sans espoir. Et Pompéi, Herculanum et six villages des alentours périrent entièrement en un seul jour. Le Coran déclare que de tels événements sont un rappel pour les vivants:
Cela fait partie des récits que Nous te rapportons concernant des cités: les unes demeurent encore debout tandis que d'autres (sont complètement) rasées. (Surat Hud: 100)
Pendant des siècles, les secrets de Pompéi sont demeurés à l'abri de tous les regards. Et au lieu d'être de simples indices d'autrefois, ils ont fourni une image vivante de la vie quotidienne dans l'ancienne cité; ainsi, des corps pétrifiés dans la position dans laquelle la lave les avait figés ont conservé leur forme intacte. Le verset suivant les concerne:
Telle est la rigueur du châtiment de ton Seigneur quand Il frappe les cités gangrenées par l'injustice. Son châtiment est bien douloureux et bien dur. (Surat Hud: 102)
De nos jours, de vastes champs de ruines sont autant de preuves humiliantes de l'orgueil déchu de civilisations qui furent florissantes il y a des centaines, voire des milliers d'années. Leurs bâtisseurs sont même souvent inconnus, leur souvenir s'étant complètement estompé. Ni leur richesse, ni leur technologie avancée, ni leur savoir-faire architectural ne leur ont évité une fin amère. Et ce furent les générations suivantes qui profitèrent de leur riche héritage, et non eux. Leurs origines et le récit de leur fin restent pour nous en partie mystérieux, vu le faible nombre d'indices dont nous disposons. Deux choses sont toutefois bien claires: ces gens-là se croyaient immortels, et ils ont goûté avec excès aux plaisirs de cette vie. Ils ont laissé derrière eux des exemples d'architecture grandioses, croyant par ce moyen accéder à l'immortalité. Et aujourd'hui, force est de reconnaître que nombreux sont ceux qui adoptent le même état d'esprit; espérant immortaliser leur nom, beaucoup de membres des sociétés modernes accumulent des biens ou s'évertuent à "créer" diverses œuvres devant témoigner de leur existence. De plus, il est fort probable qu'ils se livrent à davantage d'extravagances que les générations précédentes, et qu'ils fassent preuve encore plus d'insouciance à l'égard de Dieu. Il y a pourtant tant de leçons à tirer des comportements sociaux et expériences des anciennes communautés. Aucune de ces communautés n'a survécu. Leurs réalisations matérielles leur ont peut-être servi à ne pas être oubliés de leurs héritiers, mais elles ne leur ont permis d'éviter ni le châtiment divin ni la décomposition de leurs corps une fois la mort venue. Leurs restes et vestiges sont là pour nous rappeler la colère de Dieu contre ceux qui sont rebelles et ingrats pour les richesses et facilités qu'Il leur a accordées.
Sans nul doute, ces leçons devraient nous conduire à la sagesse. On doit ainsi comprendre que ce qui a frappé les sociétés passées n'était pas du tout absurde. On peut également se rendre compte que seul Dieu détient le pouvoir de susciter un désastre à tout moment. Ce monde est conçu pour que l'être humain y soit mis à l'épreuve. Ceux qui se soumettent à Dieu obtiendront le salut éternel. Quant à ceux qui sont englués dans la matérialité, ils seront privés de cette bénédiction. Il va sans dire que leur fin correspondra à leurs actes, et qu'ils seront jugés conformément à ces actes. En vérité, Dieu est le Meilleur des Juges.
La véritable destination de l'homme: l'Au-delà Nombreux sont ceux qui pensent qu'il est possible de mener une vie parfaite en ce monde. Selon ce point de vue, une vie heureuse et pleinement satisfaisante n'est équivalente qu'à une grande réussite matérielle, allant de pair avec un foyer prospère et une reconnaissance du statut social atteint.
Pour le Coran, par contre, une "vie parfaite" ici-bas, à savoir une vie dépourvue d'épreuves, est rigoureusement impossible; et ce parce que la vie en ce monde a été délibérément conçue pour être imparfaite.
En langue arabe, ce monde-ci est désigné par le terme dunya, qui est un dérivé de la racine daniy signifiant "simple", "inférieur", "bas" et "sans valeur". Toutes ces connotations péjoratives sont donc présentes dans un seul mot.
Précédemment dans le présent livre, nous avons souligné à plusieurs reprises le caractère insignifiant de cette vie. En effet, tous les facteurs censés rendre ce monde attractif, la richesse, la réussite personnelle et la réussite dans les affaires, le mariage, les enfants, etc. ne sont que de vaines illusions. C'est ce que rappelle le verset suivant:
Sachez que la vie présente n'est que jeu, amusement, vaine parure et course à l'orgueil entre vous et rivalité dans l'acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie: la végétation qui en provient émerveille les cultivateurs, puis elle fane et tu la vois donc jaunie; ensuite ce n'est plus que des débris. Et dans l'Au-delà, il y a un dur châtiment [pour les mécréants], et aussi un pardon et un agrément d'Allah [pour les croyants]. Et la vie présente n'est que jouissance trompeuse. (Surat al-Hadid: 20)
Dans un autre verset, Dieu précise que beaucoup d'êtres humains sont davantage attirés par ce monde-ci que par l'Au-delà:
Mais vous préférez plutôt la vie présente, alors que l'Au-delà est meilleur et plus durable. (Surat al-A'la: 16-17)
Les problèmes des gens apparaissent justement à cause de l'excès de valeur accordée à la vie présente; ils se satisfont pleinement de ce qu'ils possèdent comme biens matériels et se détournent de la promesse de Dieu et par conséquent de la réalité de Son existence éternelle. Dieu proclame qu'une fin amère les attend:
Ceux qui ne s'attendent pas à Nous rencontrer, qui sont satisfaits de la vie présente et qui s'y sentent en sécurité, et ceux qui sont inattentifs à Nos Signes… (Surat Yunus: 7)
Bien sûr, l'imperfection de cette vie ne doit pas faire oublier qu'il existe des choses agréables et plaisantes sur terre. Mais la réalité est que ces aspects désirables côtoient étroitement d'autres aspects hideux, imparfaits et désagréables. Dans ce monde, le bien et le mal s'entremêlent. Il ne faut y voir là qu'un rappel du Paradis et de l'Enfer. En effet, tout esprit sain et conscient comprendra à travers cette réalité l'authenticité de l'Au-delà. Pour Dieu, la seule vie bonne et durable pour l'homme est celle qui commencera après le Jour du jugement.
Dieu attend de Ses fidèles serviteurs qu'ils accomplissent de sérieux efforts afin de mériter le Paradis, et le verset suivant nous dit:
Et rivalisez dans la recherche du pardon de votre Seigneur, et d'un Paradis qui est aussi large que les cieux et la terre, préparé pour les pieux. (Surat Ali-Imran: 133)
Ceux qui se hâtent vers le Paradis Dans le Coran, les croyants reçoivent la bonne nouvelle d'une récompense et d'un bonheur éternels. Cependant, certains gens ne comprennent pas que cette félicité éternelle commence tandis que nous sommes encore dans cette vie-ci, et ce du fait qu'ici-bas les croyants ne sont pas privés des faveurs et de la bienveillance de Dieu.
Dans le Coran, Dieu indique que les croyants sincères qui accomplissent de bonnes actions trouveront une demeure excellente dans l'Au-delà:
Quiconque fait une bonne action, homme ou femme, tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions. (Surat an-Nahl: 97)
La bénédiction de Dieu dans cette vie se traduit par de réelles opportunités accordées à Ses serviteurs pour que ceux-ci puissent se réaliser sur le plan personnel comme sur le plan social. Telle est la loi immuable de Dieu. Puisque l'opulence et la beauté sont des caractéristiques fondamentales du Paradis, Dieu fait profiter de ces avantages à qui Il veut parmi Ses fidèles dès ce monde-ci; tel est en vérité le début de leur joie éternelle. Les ornements et beautés de cette vie ne sont toutefois qu'un pâle reflet des réjouissances de l'Au-delà. Les moments heureux du croyant ici-bas lui font penser au Paradis et entretiennent en lui le désir d'y accéder. Par contre, tout au long de sa vie, il est possible qu'un croyant soit éprouvé et connaisse le chagrin; mais s'il est sincère dans son engagement, il placera sa confiance en son Seigneur et fera preuve de patience et d'endurance quoiqu'il arrive. De plus, il est conscient que cette attitude est un moyen d'obtenir la satisfaction de Dieu, et ainsi son cœur se sent apaisé.
Un croyant sent toujours la présence de Dieu, il fait tout son possible pour obéir à Ses commandements et il s'efforce de mener une vie conforme à ce que Dieu désire. Il a des ambitions réalistes et l'espoir d'aller au Paradis est bien présent en lui. Et puisqu'il fait confiance à son Créateur, Dieu soulage son cœur de la misère morale.
A ce propos, 'Ibn 'Abbâs rapporte que l'Envoyé de Dieu (que la paix et le salut soient sur lui) disait:
? mon Dieu! C'est à Toi que je me suis soumis! C'est en Toi que j'ai cru! C'est en Toi que j'ai mis ma confiance! C'est vers Toi que je reviens!... (Rapporté par Bukhâri, Muslim)
Ce qui est particulièrement important, c'est qu'un croyant sent à tout moment la guidance et le soutien de Dieu. De là découle une sérénité d'âme et de cœur qui est le privilège exclusif des seuls croyants convaincus de la proximité de Dieu dans toutes les prières et actions qu'ils accomplissent uniquement pour gagner Sa satisfaction.
C'est là certainement un sentiment de sécurité qui fait comprendre au croyant que "il a par devant lui et derrière lui des anges qui se relaient et qui veillent sur lui par ordre d'Allah…" (Surat ar-Ra'd: 11), et qu'il sera victorieux dans sa lutte menée au nom de Dieu; c'est pourquoi les croyants sincères ne ressentent ni peine ni chagrin, bénéficiant par là de ce que Dieu a inspiré aux anges: "... Je suis avec vous: affermissez donc les cœurs des croyants…" (Surat al-Anfal: 12)
Les croyants sont ceux qui disent: "Notre Seigneur est Dieu", et qui se tiennent dans le droit chemin (Surat Fussilat: 30). Ils jouissent du privilège suivant: les anges descendent sur eux (Surat Fussilat: 30). Et les anges leur disent: "N'ayez pas peur et ne soyez pas affligés; mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis". (Surat Fussilat: 30). Les croyants sont convaincus que leur Seigneur n'impose de charge à quiconque que selon sa capacité (Surat al-A'raf: 42). Et ils sont bien conscients que Dieu a créé toute chose avec mesure (Surat al-Qamar: 49). Par conséquent ils disent sereinement: "Rien ne nous atteindra, en-dehors de ce que Dieu a prescrit pour nous. Il est notre Protecteur." (Surat at-Tawbah: 51), et leur confiance revient naturellement à Lui car ils savent que Dieu leur suffit et qu'Il est leur Meilleur Garant (Surat Ali-Imran: 173). Ainsi "nul mal ne les toucha" (Surat Ali-Imran: 174). Cependant, ce monde étant un champ d'épreuves pour tous les êtres humains, les croyants devront surmonter un certain nombre de difficultés; la faim, la soif, la perte de biens, la maladie, les accidents, etc. peuvent les frapper à tout moment, comme le décrit le Coran:
Pensez-vous entrer au Paradis alors que vous n'avez pas encore subi des épreuves semblables à celles que subirent ceux qui vécurent avant vous? La misère et la maladie les avaient touchés; et ils furent secoués jusqu'à ce que le Messager, et avec lui, ceux qui avaient cru, se fussent écriés: "Quand viendra le secours d'Allah?" Oui en vérité! Le secours d'Allah est sûrement proche! (Surat al-Baqarah: 214)
Bien évidemment, l'adversité et les multiples épreuves n'ont jamais entamé le respect et la crainte que le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) et ses compagnons éprouvaient à l'égard de Dieu. Ils surent sans cesse garder leur détermination face aux difficultés. Dieu annonce aux croyants la bonne nouvelle de Son soutien dans le verset suivant:
Et Allah sauvera les pieux en leur faisant gagner [leur place] au Paradis. Nul mal ne les touchera et ils ne seront point affligés. (Surat az-Zumar: 61)
Les croyants savent bien que les périodes d'amertume sont inévitables, qu'elles sont spécialement créées et que leur responsabilité est d'y répondre avec patience et constance dans la foi. Il y a là, vraiment, de réelles opportunités pour démontrer sa persévérance et la sincérité de son engagement envers Dieu, de prouver sa maturité personnelle et d'obtenir ainsi Son agrément. Un vrai croyant va donc redoubler d'ardeur dans ces moments de gêne.
L'attitude des mécréants est par contre entièrement différente; les périodes éprouvantes les font en effet sombrer dans le désespoir. Mis à part les souffrances physiques, un incroyant est également soumis à une grande détresse mentale.
Toutefois la peur, la perte d'espoir, le pessimisme, le chagrin, l'anxiété et l'agitation nerveuse qui caractérisent les mécréants en ce monde ne sont que de pâles reflets de ce qu'ils endureront dans l'Au-delà; en vérité, Dieu "… rend sa poitrine étroite et gênée, comme s'il s'efforçait de monter au ciel. Allah inflige ainsi Sa punition à ceux qui ne croient pas" (Surat al-An'am: 125).
Seuls les croyants sincères qui se repentent auprès de Dieu sont les bénéficiaires de la magnanimité de leur Seigneur pendant cette vie, comme le précise le verset suivant:
Demandez pardon à votre Seigneur; ensuite, revenez à Lui. Il vous accordera une belle jouissance jusqu'à un terme fixé, et Il accordera à chaque méritant l'honneur qu'il mérite. Mais si vous tournez le dos, je crains alors pour vous le châtiment d'un grand jour. (Surat Hud: 3)
Dans un autre verset la vie des croyants est ainsi décrite:
Et on dira à ceux qui étaient pieux: "Qu'a fait descendre votre Seigneur?" Ils diront: "Un bien". Ceux qui font les bonnes œuvres auront un bien ici-bas; mais la demeure de l'Au-delà est certes meilleure. Combien agréable sera la demeure des pieux! (Surat an-Nahl: 30)
La supériorité de l'Au-delà sur cette vie est inimaginable. Ce monde-ci n'a vraiment aucune valeur comparé à lui. Par conséquent, si une personne cherche à se fixer un objectif dans sa vie, qu'elle souhaite donc être admise au Paradis dans l'Au-delà. Il ne faut quand même pas perdre de vue le fait que ceux qui désirent ce Paradis se verront accorder des bienfaits de la part du Créateur durant leur séjour ici-bas. Quant à ceux qui ne désirent que ce monde par rébellion contre Dieu, ils n'obtiennent finalement rien de valorisant ici-bas et dans l'Au-delà l'Enfer leur est promis.
Le Paradis Dieu promet le Paradis à ceux qui parviendront auprès de Lui en ayant vécu comme croyants. Et certes Il ne faillira pas à Sa promesse. Les gens dont la foi est bien établie savent que leur Créateur les récompensera bel et bien s'ils vivent autant qu'ils le peuvent en tant que croyants ici-bas:
Aux jardins du séjour (éternel), que le Tout-Miséricordieux a promis à Ses serviteurs qui ont cru à l'Invisible. Car Sa promesse arrivera sans doute. (Surat Maryam: 61)
L'entrée au Paradis constitue le moment essentiel pour les fidèles qui ont cru et accompli de bonnes œuvres. Tout au long de leur existence, ils ont œuvré en ce sens, priant et agissant pour que la miséricorde divine leur soit accordée.
Notre Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) rappelle que l'homme sagace est celui qui demande des comptes à son âme et œuvre en vue de ce (qu'il aura à affronter) après la mort. (Rapporté par Tirmidhî)
Le Paradis, spécialement aménagé pour les croyants, constitue le meilleur lieu de séjour, à proximité de Dieu:
Les jardins d'Eden, où ils entreront, ainsi que tous ceux de leurs ascendants, conjoints et descendants qui ont été de bons croyants. De chaque porte, les anges entreront auprès d'eux: "Paix sur vous, pour ce que vous avez enduré avec patience!" Comme est bonne votre demeure finale! (Surat ar-Ra'd: 23-24)
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La beauté du Paradis LE VRAI VISAGE DE CE MONDE La beauté du Paradis Voici la description du Paradis qui a été promis aux pieux: c'est un Paradis sous lequel coulent les rivières; ses fruits sont disponibles en permanence, ainsi que son ombrage. Voilà la demeure finale des pieux, tandis que la fin des mécréants sera le Feu. (Surat ar-Ra'd: 35)
Les gens ordinaires imaginent le Paradis comme offrant un magnifique panorama composé de lacs, de rivières, et d'une végétation luxuriante. Cette image doit toutefois être corrigée car elle n'est pas basée sur le Coran et résulte d'une réflexion très superficielle. Bien sûr, le Paradis comporte un aspect naturel très désirable; de splendides demeures, des jardins ombragés et des rivières. Mais aucun de ceux-ci ne suffit à décrire les beautés et les bénédictions dans le Paradis.
En effet, la beauté et la gloire du Paradis sont au-delà de toute imagination; l'expression coranique suivante "contenant toutes sortes de délices" (Surat ar-Rahman: 48), fournit certes une image vivante de la vraie nature du Paradis, mais ce qui est désigné sous le terme "délices" concerne des choses spécialement créées par Dieu l'Omniscient. Ces délices peuvent fort bien être des récompenses surprenantes ou des sources de plaisir que les humains ne parviendraient même pas à concevoir. La promesse de Dieu "… ils auront tout ce qu'ils voudront auprès de leur Seigneur.
Telle est la grande Grâce!" (Surat ash-Shura: 22), explicite le fait que, par une faveur provenant de Lui, il y aura toutes sortes de beautés dans le Paradis en résultat de l'imagination des croyants, en dehors des beautés du Paradis décrites dans le Coran.
L'éternelle demeure des croyants Aux croyants et aux croyantes, Allah a promis des jardins sous lesquels coulent les rivières, pour qu'ils y séjournent éternellement, et des demeures excellentes aux jardins d'Eden. Et la satisfaction d'Allah est plus grande encore, et c'est là l'énorme succès. (Surat at-Tawbah: 72)
Dans cette vie-ci, les croyants vivent "… dans des maisons qu'Allah a permis que l'on élève, et où Son nom est évoqué…" (Surat an-Nur: 36). De par le commandement de Dieu, ces résidences sont maintenues propres et font l'objet de soins particuliers.
Les demeures du Paradis sont semblables à elles, car Dieu y est constamment glorifié et Son nom y est sans cesse prononcé. Elles comportent de nombreux niveaux et sont construites près de sites naturels exceptionnels, comme c'est le cas de certaines grandes maisons ici-bas dans des régions très recherchées:
Mais ceux qui auront craint leur Seigneur auront pour demeure des étages au Paradis au-dessus desquels d'autres étages sont construits et sous lesquels coulent les rivières. Telle est la promesse d'Allah! Allah ne manque pas à Sa promesse. (Surat az-Zumar: 20)
Les maisons mentionnées dans ce verset pourront très bien être dotées de larges fenêtres ou de vérandas, permettant de contempler ce beau spectacle.
Elles seront par ailleurs richement décorées et s'y trouveront des trônes conçus spécialement pour le confort des croyants. Des boissons très variées leur seront servies. Les meilleurs matériaux et textiles serviront à la construction et à l'aménagement de ces demeures. De spacieuses banquettes recouvertes de soie permettront aux croyants de se reposer. Nombreux sont les versets qui évoquent ces somptuosités:
Ils seront sur des trônes ornés [d'or et de pierreries], s'y accoudant et se faisant face. (Surat al-Waqi'ah: 15-16)
Ils seront accoudés sur des trônes de dignité bien rangés… (Surat at-Tur: 20)
Comme le suggèrent ces versets, ces trônes symbolisent la dignité, la splendeur et l'opulence. Dieu veut que Ses serviteurs résident dans de somptueuses demeures au Paradis, dans lesquelles ils ne cesseront de déclamer Sa louange:
Ceux-là seront dans les jardins d'Eden où ils entreront, parés de bracelets en or ainsi que de perles; et là, leurs vêtements seront de soie. Et ils diront: "Louange à Allah qui a écarté de nous l'affliction. Notre Seigneur est certes Pardonneur et Reconnaissant. C'est Lui qui nous a installés, de par Sa grâce, dans la Demeure de la stabilité, où nulle fatigue et nulle lassitude ne nous touchent." (Surat Fatir: 33-35).
Le Paradis sera caractérisé par un extrême raffinement et une beauté remarquable. Tout l'art de Dieu sera reflété par ce qu'Il aura préparé pour Ses élus, par exemple leurs trônes enchâssés de pierres précieuses et leurs vêtements brodés de soie, toutes ces récompenses venant se cumuler. Dans le Coran, Dieu fournit moult détails sur le Paradis, cependant il ressort clairement que chaque croyant jouira d'un Jardin conforme à son imagination. Et sans nul doute, beaucoup d'autres présents tout à fait étonnants seront octroyés par Dieu à Ses serviteurs bien-aimés.
Un jardin inimaginable On fera circuler parmi eux des plats d'or et des coupes; et il y aura là [pour eux] tout ce que les âmes désirent et ce qui réjouit les yeux. Et vous y demeurerez éternellement. (Surat az-Zukhruf: 71)
A partir des descriptions et illustrations existant dans le Coran, nous pouvons comprendre les grandes lignes de la composition du Paradis; dans le verset:
... Chaque fois qu'ils seront gratifiés d'un fruit des jardins ils diront: "C'est bien là ce qui nous avait été servi auparavant…" (Surat al-Baqarah: 25)
Dieu précise que les faveurs du Paradis seront fondamentalement similaires à celles de ce monde. Et en se fondant sur le verset suivant "Et Il les fera entrer au Paradis qu'Il leur aura annoncé" (Surat Muhammad: 6), nous pouvons conclure que Dieu prodiguera à Ses fidèles serviteurs ce dont ils étaient familiers auparavant.
Néanmoins, la prudence s'impose dans cette approche, car toute information sur le Paradis en se fondant sur ce que nous observons autour de nous est nécessairement inadéquate; nous ne pouvons obtenir que quelques indices avec lesquels seule une esquisse du tableau général est possible:
Voici la description du Paradis qui a été promis aux pieux: il y aura là des rivières d'une eau jamais malodorante, et des rivières d'un lait au goût inaltérable, et des rivières d'un vin délicieux à boire, ainsi que des rivières d'un miel purifié… (Surat Muhammad: 15)
Ainsi le Paradis est-il un lieu dépassant l'imagination dont est capable l'esprit humain. Pour l'âme humaine, le verset précédent évoque un ensemble de vues ne possédant pas d'équivalents.
D'autre part, Dieu décrit le Paradis comme un lieu de réjouissances, véritablement festif:
Mais quant à ceux qui craignent leur Seigneur, ils auront des Jardins sous lesquels coulent les rivières, pour y demeurer éternellement: un lieu d'accueil de la part d'Allah. Et ce qu'il y a auprès d'Allah est meilleur, pour les vertueux. (Surat Ali-Imran: 198)
Dans ce verset, Dieu évoque implicitement la joie de ceux qui vont y entrer. Cette fête sera splendide, sans comparaison avec n'importe quelle célébration ou joie de ce monde-ci (Dieu sait mieux).
Dans la vie éternelle, le fait que les croyants profiteront de multiples réjouissances, se succédant sans interruption, met en lumière une autre caractéristique des croyants au Paradis: ils ne ressentiront jamais l'ennui. Dans le Coran, cet aspect de leur psychologie est exprimé par les mots suivants:
C'est Lui qui nous a installés, de par Sa grâce, dans la Demeure de la stabilité, où nulle fatigue et nulle lassitude ne nous touchent." (Surat Fatir: 35)
Il va sans dire qu'au sein d'un tel contexte les croyants ne souffriront d'aucun stress: "Nulle fatigue ne les y touchera…" (Surat al-Hijr: 48), alors que dans ce monde l'homme ressent de l'épuisement vue la faiblesse de son corps. Il est bien connu qu'en état de fatigue, il devient difficile de se concentrer et de prendre de sages décisions. De plus, la perception sensorielle diminue. Mais au Paradis, point de tout cela. Tous les sens demeurent vifs et fins, percevant la création de Dieu de la meilleure manière possible. Ne ressentant pas la moindre faiblesse, les croyants apprécieront sans relâche les bienfaits que Dieu leur accordera. Leur plaisir et leur joie seront éternels.
Dans cet environnement où les sentiments de lassitude et d'ennui n'existent plus, Dieu récompensera les croyants en créant "tout ce qu'ils voudront". En effet, Dieu donne la bonne nouvelle qu'Il créera pour eux bien plus que ce qu'ils peuvent imaginer ou souhaiter:
Il y aura pour eux tout ce qu'ils voudront. Et auprès de Nous il y a davantage encore. (Surat Qaf: 35)
Il faut garder présent à l'esprit que l'une des plus importantes faveurs du Paradis est la suivante: "… Et [Allah] les protégera du châtiment de la Fournaise" (Surat ad-Dukhan: 56), ainsi que son corollaire: "Ils n'entendront pas son sifflement…" (Surat al-Anbiya: 102).
Par contre, les croyants auront l'occasion de voir les gens de l'Enfer et même de leur adresser la parole; et ils exprimeront leur gratitude envers leur Seigneur:
Ils diront: "Nous vivions au milieu des nôtres dans la crainte [d'Allah]; puis Allah nous a favorisés et protégés du feu de l'Enfer. Antérieurement, nous L'invoquions. C'est Lui certes le Charitable, le Très-Miséricordieux." (Surat at-Tur: 26-28)
Le Paradis est ainsi décrit dans le Coran: "Et quand tu regarderas là-bas, tu verras un délice et un vaste royaume" (Surat al-Insan: 20). Les yeux y savoureront une magnificence inimaginable, réservée à tous ceux à qui Dieu aura accordé Sa miséricorde:
Et Nous aurons arraché toute rancune de leurs poitrines; et ils vivront en frères, sur des lits, face à face. (Surat al-Hijr: 47)
Où ils demeureront éternellement, sans désirer aucun changement. (Surat al-Kahf: 108)
La plus grande faveur de Dieu: Sa satisfaction Aux croyants et aux croyantes, Allah a promis des jardins sous lesquels coulent les rivières, pour qu'ils y séjournent éternellement, et des demeures excellentes aux jardins d'Eden. Et la satisfaction d'Allah est plus grande encore, et c'est là l'énorme succès. (Surat at-Tawbah: 72)
Les faveurs que Dieu réserve aux croyants dans le Paradis sont glorieuses et combleront leurs cinq sens. Il existe cependant pour eux une qualité du Paradis qui est supérieure à toutes les autres: c'est l'agrément de Dieu. Cet honneur constituera une source de paix et de sérénité inégalées. Par ailleurs, le fait de voir Ses bienfaits et de faire preuve de gratitude envers Lui les remplira de joie. Le Coran décrit ainsi les croyants au Paradis:
… Allah est satisfait d'eux et ils sont satisfaits de Lui. Voilà l'énorme succès. (Surat al-Ma'idah: 119)
Les mêmes faveurs du Paradis peuvent aussi exister ici-bas, mais les croyants les apprécieront seulement si l'agrément de Dieu est présent. Et il y a vraiment là matière à méditer, à savoir que ce qui rend un bienfait si important à obtenir c'est l'existence de quelque chose au-delà du plaisir que ce bienfait procure. Ce qui importe finalement, c'est de savoir que c'est Dieu qui est à l'origine de ces faveurs.
Et le croyant tire sa joie profonde d'être convaincu d'avoir su s'attirer la bienveillance de son Seigneur; il est heureux de savoir que le Créateur le protège, l'aime, et fait preuve de miséricorde à son égard. Par conséquent, son cœur apprécie pleinement le Paradis. Il sait qu'il a été créé pour servir Dieu et ainsi il n'est satisfait que lorsque Dieu est Lui-même satisfait de lui.
Le Paradis est un don de Dieu pour Ses serviteurs sincères, et c'est pourquoi il revêt une telle importance pour eux. Puisque "… ce sont plutôt des serviteurs honorés" (Surat al-Anbiya: 26), ils accèdent à la joie et au bonheur éternels. Et les paroles des croyants au Paradis seront: "Exalté soit le nom de ton Seigneur, plein de Majesté et de Munificence!" (Surat ar-Rahman: 78)
L'Enfer L'endroit où les incroyants demeureront pour l'éternité est spécialement créé pour faire souffrir le corps et l'âme de l'être humain. Et ce car ils sont coupables d'une très grande injustice envers Dieu.
Se montrer rebelle et ingrat à l'égard du Créateur, Celui qui a octroyé une âme à l'homme, est le pire méfait qui puisse être commis dans tout l'univers. L'Enfer est le lieu où la justice aura lieu en retour de cet acte méprisable. L'être humain a été créé pour servir Dieu, et s'il renie son rôle il est normal qu'il soit puni pour sa transgression. Dieu parle d'eux dans le verset suivant:
… Ceux qui, par orgueil, se refusent à M'adorer entreront bientôt dans l'Enfer, humiliés. (Surat Ghafir: 60)
Puisque le châtiment de l'Enfer sera éternel, le principal souci de l'humanité devrait être de tout faire pour éviter ce sort. Telle est la pire menace pour l'homme, et rien ne saurait être plus important que de sauver son âme.
Pourtant, plusieurs humains vivent dans l'insouciance et l'inconscience; ils se perdent dans mille et une préoccupations secondaires, consacrant des mois, des années, voire des dizaines d'années à poursuivre de vains objectifs tandis qu'ils négligent le plus grave danger qui les menace, à savoir leur perte éternelle. L'Enfer est tout proche d'eux et cependant ils sont trop aveuglés pour le voir:
[L'échéance] du rendu des Comptes approche pour les humains alors que, dans leur insouciance, ils s'en détournent. Aucun rappel ne leur vient de la part de leur Seigneur sans qu'ils ne l'écoutent en s'amusant, leurs cœurs distraits et occupés par les péchés… (Surat al-Anbiya: 1-3)
Ces gens-là s'étourdissent littéralement à courir après des chimères: promotions professionnelles, enrichissement, voyages lointains, vie familiale heureuse, défense de telle ou telle idéologie utopique, l'Enfer leur apparaissant comme une fiction imaginaire.
En réalité, l'Enfer est plus concret que ce monde-ci. En effet, ce dernier va cesser d'exister, tandis que l'Enfer va perdurer. Dieu, Créateur de l'Univers et de tous les équilibres délicats de la nature, a créé de même l'Au-delà, le Paradis et l'Enfer. Un châtiment amer y attend tous les incroyants et les hypocrites:
… L'Enfer leur suffira, où ils brûleront. Et quelle mauvaise destination! (Surat al-Mujadalah: 8)
L'Enfer, qui est le pire emplacement jamais imaginé, est la source des plus extrêmes souffrances, sans commune mesure avec ce qui a pu se passer ici-bas. Les punitions y ont en effet été spécialement préparées par Dieu.
Les punitions dans l'Enfer n'auront pas de fin. Or la plupart des gens ont une perception des choses erronée à ce sujet: ils pensent qu'ils subiront la sentence divine pendant quelque temps, puis qu'ils seront pardonnés; ce n'est là qu'une illusion. Ils s'engluent dans les plaisirs avec exagération. Et comme corollaire ils sont convaincus d'accéder au Paradis après avoir purgé leur peine. L'Enfer est sûrement un lieu de tourments éternels. Le Coran insiste d'ailleurs sur le fait que le châtiment des incroyants ne cessera pas, comme ce verset par exemple: "Ils y demeureront pendant des siècles successifs." (Surat an-Naba: 23)
L'ingratitude et la rébellion envers le Créateur qui "… vous a donné l'ouïe, les yeux et l'intelligence…" (Surat an-Nahl: 78), méritent certainement une souffrance incessante - à moins que Dieu ne le veuille autrement. Et les excuses avancées ne serviront à rien; le verdict énoncé à l'encontre de ceux qui auront été indifférents à la religion de Dieu, ou pire encore à l'encontre de ceux qui auront fait preuve d'animosité envers elle, les met dans une telle position. Dans cette vie, ils étaient arrogants et refusaient de se soumettre à Dieu. Ils étaient aussi des ennemis acharnés des vrais croyants. Et le Jour du jugement ils entendront le commandement suivant:
Entrez donc par les portes de l'Enfer pour y demeurer éternellement. Combien est mauvaise la demeure des orgueilleux! (Surat an-Nahl: 29)
La caractéristique la plus effrayante de l'Enfer est son caractère éternel, et dès qu'on y entre il n'y a pas de retour en arrière. Face à de telles tortures éternelles, une personne sombre dans un désespoir profond, l'avenir n'ayant plus aucun sens pour lui. Cette réalité est ainsi décrite dans le Coran:
Et quant à ceux qui désobéissent à Allah, leur refuge sera le Feu; toutes les fois qu'ils voudront en sortir on les y ramènera et on leur dira: "Goûtez au châtiment du Feu auquel vous refusiez de croire." (Surat as-Sajdah: 20)
Les tourments de l'Enfer … Ceux qui ne croient pas en Nos Signes sont les gens de la gauche. Le Feu se refermera sur eux. (Surat al-Balad: 19-20)
Le Jour du jugement, des milliards d'individus se trouveront rassemblés, et pourtant l'énormité de cette foule ne laissera pas la moindre chance aux incroyants de fuir leurs responsabilités. Une fois que le jugement des mécréants en présence de Dieu sera achevé, ces gens seront surnommés "les gens du côté gauche". Ils seront ensuite emmenés dans l'Enfer. Ils comprendront à ce moment, avec amertume, que l'Enfer sera désormais leur unique résidence. Ceux qui sont condamnés à l'Enfer viendront accompagnés par deux anges:
Et l'on soufflera dans la Trompe: voilà le Jour de l'accomplissement des promesses redoutables. Alors chaque âme viendra accompagnée d'un conducteur et d'un témoin [les deux anges gardiens]. [On dira au mécréant]: "Tu restais indifférent à cela. Eh bien, Nous ôtons ton voile; ta vue est perçante aujourd'hui." Et son compagnon inséparable [l'un des anges gardiens] dira [à l'ange de l'Enfer]: "Voilà présent celui qu'on m'a confié." "Vous deux, jetez dans l'Enfer tout mécréant endurci et rebelle, acharné à empêcher le bien, transgresseur, sceptique, celui qui plaçait à côté d'Allah une autre divinité. Jetez-le donc dans les tourments sévères." (Surat Qaf: 20-26)
Les mécréants seront conduits en groupes compacts jusqu'à ce lieu terrible. Mais en chemin, la terreur va submerger leur cœur, tellement le rugissement de la fournaise peut être entendu loin, produisant un vacarme assourdissant:
Quand ils y seront jetés, ils y entendront un gémissement tandis qu'il bouillonne. Peu s'en faut qu'il n'éclate de rage… (Surat al-Mulk: 7-8)
D'après les versets cités, il ressort clairement qu'une fois recréés, tous les incroyants réaliseront immédiatement ce qui les attend. Chacun d'entre eux se retrouvera complètement isolé, sans proche parent, ami ni partisan pour venir à son secours; toute arrogance aura alors disparu en eux, et ils auront tout perdu de leur belle assurance. Leurs yeux seront révulsés; le verset suivant décrit ce lourd instant:
Et tu les verras exposés devant l'Enfer, confondus dans l'avilissement, et regardant d'un œil furtif, tandis que ceux qui ont cru diront: "Les perdants sont en vérité ceux qui, le Jour de la résurrection, causent leur propre perte et celle de leurs familles." Les injustes subiront certes un châtiment permanent. (Surat ash-Shura: 45)
L'Enfer est un lieu de tourments. Quel que soit le nombre de mécréants qu'on puisse lui amener; il en réclamera sans cesse davantage:
Le jour où Nous dirons à l'Enfer: "Es-tu rempli?" Il dira: "Y en a-t-il encore?" (Surat Qaf: 30)
Dieu décrit ainsi l'Enfer dans le Coran:
Je vais le brûler dans le feu intense [Saqar]! Et qui te dira ce qu'est Saqar? Il ne laisse rien et n'épargne rien, il brûle la peau et la noircit. (Surat al-Muddaththir: 26-29)
Une vie sans fin derrière des portes closes Dès l'arrivée des mécréants en Enfer, les portes de ce dernier se refermeront derrière eux. Les plus terribles spectacles se dérouleront alors sous leurs yeux. Ils comprendront tout de suite qu'ils vont être "présentés" à la fournaise, pour y séjourner éternellement. Le verrouillage des portes indique que le salut n'existera pas. Dieu évoque comme suit l'état des incroyants:
… Ceux qui ne croient pas en Nos Signes sont les gens de la gauche. Le Feu se refermera sur eux. (Surat al-Balad: 19-20)
Dans le Coran, les tourments sont décrits comme "un énorme châtiment" (Surat Ali-Imran: 176), "un dur châtiment" (Surat Ali-Imran: 4), et "un châtiment douloureux" (Surat Ali-Imran: 21). Mais toutes les descriptions sont insuffisantes pour vraiment rendre compte de ce qui s'y passera. Et étant incapable de supporter de faibles brûlures ici-bas, l'être humain ne peut concevoir d'être exposé au feu pour toujours. Qui plus est, la douleur provoquée par un feu dans cette vie est incomparable à celle occasionnée dans l'Au-delà. Aucune douleur que nous puissions connaître ne permet de nous faire comprendre cette réalité:
Ce jour-là, donc, nul ne châtiera autant que Lui et nul n'enchaînera comme Lui! (Surat al-Fajr: 25-26)
Paradoxalement, nous pouvons affirmer qu'il existe bel et bien une vie en Enfer; mais c'est une vie dont chaque instant apporte son lot de tortures et d'angoisses, aussi bien sur le plan physique que sur les plans mental et psychologique. Toute comparaison avec une quelconque détresse d'ici-bas est impossible.
Les gens en Enfer percevront la douleur avec l'intégralité de leurs cinq sens; leurs yeux verront des images répugnantes et terribles; leurs oreilles entendront des cris et rugissements effrayants, leurs nez respireront des odeurs fortement nauséabondes, leurs langues goûteront à des nourritures insupportables. Ils ressentiront l'Enfer au plus profond d'eux-mêmes, dans leurs cellules. Cette souffrance globale sera si exaspérante que nous ne pouvons même pas nous en faire une idée approchée. La peau, les organes internes et le corps dans toutes ses composantes subiront des atteintes inouïes, et les gens du Feu se tordront de douleur.
Cependant, ceux-ci "bénéficieront" d'une réelle résistance à la douleur et ils ne pourront jamais mourir. D'autre part, ils ne pourront pas fuir la torture. Le Coran décrit ainsi leur "fermeté" face à la souffrance:
Quelle endurance est la leur face au Feu! (Surat al-Baqarah: 175)
Leurs peaux seront reconstituées dès qu'elles auront brûlé, et ce sans arrêt. L'intensité du châtiment ne faiblira pas. Dieu dit encore dans le Coran à leur propos:
Brûlez-y! Que vous supportiez cela ou non, ce sera égal pour vous: vous n'êtes rétribués que selon ce que vous faisiez. (Surat at-Tur: 16)
Non moins intense que la douleur physique, la douleur mentale sera elle aussi bien présente en Enfer; les gens du Feu seront rongés de remords, ils cèderont au désespoir et ce sentiment les obnubilera sans cesse. En fait, chaque recoin de l'Enfer a été conçu pour produire et accentuer cette souffrance mentale. Si celle-ci devait disparaître même après une très longue période, cela suffirait à entretenir l'espoir dans le cœur des gens du Feu et à faire vivre en eux l'espérance et une certaine joie. Mais l'éternité de la torture inspirera une détresse inimaginable sur terre.
Les principales caractéristiques de l'Enfer sont ainsi des odeurs dégoûtantes, un bruit permanent, l'omniprésence de fumée, de spectacles déprimants imprégnant les âmes d'une grande insécurité, l'existence de feux dévorant les cœurs, d'une nourriture inconsommable et de vêtements brûlants.
Jouissant de tous leurs sens, les gens du Feu ressentiront tout cela douloureusement, et ils pourront même parler et supplier. Ils essaieront également de s'échapper. D'autre part, ils ressentiront la faim et la soif, et ils seront saisis par un remords intense. Ils seront tourmentés par un sentiment de culpabilité. Et surtout, ils désireront un allégement de leur peine.
Le rang de ces gens-là sera nettement inférieur à celui des animaux ici-bas, leur seule nourriture étant constituée des fruits d'arbustes épineux et d'un arbre appelé zaqqum. Leur boisson sera constituée de sang et de pus. Tout ceci avec en arrière-plan un feu qui les environne de toutes parts.
Le quotidien en Enfer est ainsi décrit dans le Coran:
En vérité, ceux qui rejettent Nos Signes, Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d'autres peaux en échange afin qu'ils goûtent au châtiment. Allah est certes Puissant et Sage. (Surat an-Nisa: 56)
Mais ce n'est pas tout; ces damnés seront enchaînés et fouettés. Les mains attachées à leurs cous, ils seront projetés au cœur de l'Enfer. Dans le même temps, les anges du châtiment placeront les coupables dans des lits de feu, avec des couvertures de feu.
Les mécréants ne cesseront de gémir pour être délivrés. Et comme réponse, ce sera le plus souvent davantage d'humiliation et de torture. Ils seront laissés seuls avec leur angoisse. Les arrogants ici-bas supplieront alors avec humilité pour qu'il leur soit fait miséricorde. Toutes ces scènes insupportables feront bel et bien partie de la réalité, elles seront même bien plus réelles que nos vies quotidiennes.
Ceux qui peuvent être décrits comme suit: "Il en est parmi les gens qui adorent Allah avec hésitation…" (Surat al-Hajj: 11), ceux qui disent: "Le Feu ne nous touchera qu'un nombre déterminé de jours" (Surat Ali-Imran: 24), ceux qui font de notions telles que l'argent, le statut social et la carrière des objectifs essentiels de leurs vies, négligeant par suite la recherche de la satisfaction de Dieu, ceux qui déforment les commandements de Dieu selon leurs caprices, ceux qui interprètent le Coran de façon partiale, pour servir leurs intérêts égoïstes, ceux qui dévient du chemin droit, en bref, tous les mécréants et tous les hypocrites seront dirigés vers l'Enfer, excepté ceux à qui Dieu accordera Son pardon, les sauvant de la sorte. Et voici Ses paroles décisives à leur sujet:
Si Nous avions voulu, Nous aurions donné à chaque âme sa guidée. Mais ils ont bien mérité Ma juste sentence et J'ai dit: "Assurément Je remplirai l'Enfer de Jinn et d'humains réunis." (Surat as-Sajdah: 13)
Beaucoup de jinn et d'hommes sont destinés à l'Enfer. Ils ont des cœurs mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux mais ne voient pas. Ils ont des oreilles mais n'entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants. (Surat al-A'raf: 179)
En dépit de toutes leurs souffrances, les gens du Feu n'auront personne pour leur venir en aide ou pour s'apitoyer sur leur sort. Et il n'y aura pas de sauveur non plus. Lorsqu'ils se verront ainsi abandonnés, un sentiment amer de solitude les envahira:
Il n'a pour lui ici, aujourd'hui, point d'ami chaleureux. (Surat al-Haqqah: 35)
Tout autour d'eux se trouveront uniquement les 'Anges du Châtiment' qui reçoivent des ordres de Dieu. Ils sont extrêmement sévères, n'éprouvant aucune pitié; ce sont des gardiens terrifiants qui portent la seule responsabilité d'infliger de durs tourments aux damnés. Le sentiment de miséricorde aura été complètement éradiqué de l'âme de ces anges, et par ailleurs leur apparence, leurs voix et leurs gestes seront autant de sources de terreur. Le sens de leur existence sera de faire payer aux gens le prix de leur rébellion à l'encontre de Dieu, et ils feront preuve de zèle dans l'exécution de leur tâche. Il est improbable qu'ils accordent un traitement de faveur à qui que ce soit.
Tel est en vérité le vrai danger qui guette toute âme sur terre. L'homme qui se montre ingrat envers son Seigneur et qui Le rejette, commet de la sorte le pire péché et mérite par conséquent une telle rétribution. C'est pourquoi Dieu met l'homme en garde contre une telle déviance:
ô vous qui avez cru! Préservez vos personnes et vos familles d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des anges rudes, sévères, ne désobéissant jamais à Allah en ce qu'Il leur commande, et faisant strictement ce qu'on leur ordonne. (Surat at-Tahrim: 6)
Mais non! S'il ne cesse pas, Nous le saisirons certes par le toupet du front, le toupet d'un menteur, d'un pécheur. Qu'il appelle donc ses partisans, Nous appellerons les gardiens (de l'Enfer)! (Surat al-Alaq: 15-18)
Des appels désespérés Les gens de l'Enfer seront complètement désespérés. La torture qu'ils subiront sera extrêmement insupportable et incessante. Leur seule "lueur d'espoir" sera de pouvoir continuer à crier et à supplier. Ils verront les gens du Paradis et ils les imploreront de leur donner de l'eau et de la nourriture. Ils voudront se repentir et invoqueront le pardon de Dieu; mais tout ceci sera vain.
Ils se tourneront aussi vers les gardiens de l'Enfer pour demander leur aide, souhaitant même que ceux-ci agissent comme des intermédiaires entre eux et Dieu, pour obtenir Sa miséricorde. Leur douleur sera si forte qu'ils ne demanderont finalement qu'un seul jour de répit dans leur châtiment:
Et ceux qui seront dans le Feu diront aux gardiens de l'Enfer: "Priez votre Seigneur de nous alléger un jour de [notre] supplice." Ils diront: "Vos messagers ne vous apportaient-ils pas les preuves évidentes?" Ils répondront: "Si!" Ils diront: "Eh bien, priez!" Et l'invocation des mécréants s'en va en pure perte! (Surat Ghafir: 49-50)
Les invocations des mécréants leur seront rejetées au visage de façon cinglante:
Ils dirent: "Seigneur! Notre malheur nous a vaincus, et nous étions des gens égarés. Seigneur, fais-nous en sortir! Et si nous récidivons, alors nous serons des injustes." Il dit: "Soyez-y humiliés et ne Me parlez plus." Il y eut un groupe de Mes serviteurs qui dirent: "Seigneur, nous croyons; pardonne-nous donc et fais-nous miséricorde, car Tu es le Meilleur des Miséricordieux"; mais vous les avez pris en raillerie jusqu'à oublier de M'évoquer, et vous vous moquiez d'eux. Vraiment, Je les ai récompensés aujourd'hui pour ce qu'ils ont enduré; et ce sont eux les triomphants. (Surat al-Mu'minun: 106-111) Et ce sera la dernière parole qu'adressera Dieu aux gens de l'Enfer (Dieu sait mieux); Ses mots: "Soyez-y humiliés et ne Me parlez plus" closent de façon définitive toute discussion. Dès lors, Dieu ignorera totalement les gens de l'Enfer. Cette seule réalité devrait faire frissonner tout un chacun.
Tandis que les gens de l'Enfer brûleront, ceux qui auront mérité le bonheur et le salut, c'est-à-dire les croyants, jouiront de faveurs sans fin. La souffrance des gens de l'Enfer deviendra encore plus intense lorsqu'ils verront le sort enviable des croyants au Paradis. En effet, tout en subissant tourment sur tourment, ils pourront "contempler" les faveurs du Paradis.
Les croyants, qui étaient la risée des mécréants dans cette vie-ci, goûteront désormais à tout ce qu'ils désireront, confortablement installés dans de superbes demeures avec de jolies femmes, dégustant les meilleurs mets et boissons. La vue de ces croyants vivant ainsi dans la paix et l'abondance ne fera que renforcer le sentiment d'humiliation des gens de l'Enfer. Et ces scènes ne feront qu'accroître leur douleur et leur chagrin.
Leurs regrets deviendront de plus en plus profonds. Ils n'en finiront pas de s'en vouloir d'avoir dédaigné les commandements de Dieu par le passé.
Ils essaieront d'entrer en contact avec les gens du Paradis, essayant de susciter leur compassion et leur soutien. Mais cela ne servira à rien. De leur côté, les gens du Paradis verront ceux de l'Enfer, et cela les rendra encore plus reconnaissants envers leur Seigneur. Voici quelques propos que les deux parties s'échangeront:
Dans des Jardins de délices ils s'interrogeront au sujet des malfaisants: "Qu'est-ce qui vous a acheminés dans le Feu?" Ils diront: "Nous n'étions pas de ceux qui faisaient la prière, et nous ne nourrissions pas les indigents, et nous nous mêlions à ceux qui tenaient des propos futiles, et nous traitions de mensonge le Jour de la rétribution, jusqu'à ce que nous vint la vérité évidente." L'intercession des intercesseurs ne leur profitera donc point. (Surat al-Muddaththir: 40-48)
Un rappel important afin d'éviter le tourment Dans le présent chapitre, nous avons décrit les deux catégories de gens: ceux qui ont foi en Dieu et ceux qui rejettent Son existence. Nous avons également dressé un tableau général de l'Enfer et un autre du Paradis, en nous fondant uniquement sur des descriptions coraniques. Notre objectif était de rappeler aux incroyants que l'Au-delà serait un endroit détestable pour eux, et ce en guise d'avertissement.
Après tout ce qui a été dit, il est nécessaire d'insister sur le fait que l'homme, sans nul doute, est libre de faire son choix; il peut mener sa vie comme il le désire. Nul n'a le droit d'obliger les autres à croire. Cependant, en tant que croyants qui sommes convaincus de l'existence de Dieu et de Sa justice immanente, nous avons le devoir d'avertir les gens de la venue inéluctable d'un jour si effarant. Certains sont inconscients du genre de fin qui peut les attendre; c'est pourquoi nous avons la responsabilité de les avertir. Dieu nous informe sur l'état réel des uns et des autres:
Lequel est le plus méritant? Est-ce celui qui construit sa vie sur la piété et la recherche de la satisfaction d'Allah, ou bien celui qui a l'a bâtie au bord d'une falaise croulante qui l'emporta avec lui dans le Feu de l'Enfer? Et Allah ne guide pas les injustes. (Surat at-Tawbah: 109)
Ceux qui rejettent les commandements de Dieu dans ce monde et qui, consciemment ou inconsciemment, nient Son existence, n'obtiendront pas leur salut dans l'Au-delà. Par conséquent, afin d'éviter toute perte de temps, chacun doit se rendre compte de sa situation vis-à-vis de Dieu et se soumettre à Lui. Sinon, il aura à le regretter et il sera confronté à une fin bien effrayante:
Il se peut que ceux qui ont mécru voudraient bien avoir été musulmans; laisse-les jouir et se laisser bercer par un vain espoir: car bientôt ils sauront! (Surat al-Hijr: 2-3)
La route à suivre pour éviter le châtiment éternel, obtenir une félicité sans fin et recevoir l'agrément de Dieu est clairement tracée: Avant qu'il ne soit trop tard, faites preuve d'une foi sincère en Dieu, et accomplissez sans relâche de bonnes œuvres pour qu'Il soit satisfait de vous.
AVERTISSEMENT Le chapitre que nous allons aborder maintenant révèle un point extrêmement important. Si vous le lisez attentivement et vous le comprenez bien, ce texte changera fondamentalement le point de vue que vous pouvez avoir sur le monde extérieur. Ce texte contient plus qu'un point de vue, une approche différente ou une idée philosophique; il contient une vérité précise qui est aujourd'hui reconnue par la science. En réalité, tout le monde, croyants et incroyants, devrait admettre cette vérité.
La véritable nature de la matiére Tous les individus qui observent leur environnement attentivement se rendent compte que tout ce qui existe dans l'Univers - ce qui est animé et ce qui ne l'est pas - doit forcément avoir été créé. La question devient alors: "Qui est le Créateur de toutes ces choses?" Il est évident que "le fait de la création", révélé par chaque aspect de l'Univers, ne peut pas être le résultat de l'Univers lui-même. Le système solaire ne peut pas s'être créé ou organisé par lui-même. Les plantes, les êtres humains, les bactéries, les érythrocytes, et les papillons ne peuvent pas s'être créés par eux-mêmes. C'est pour cela que la possibilité que tout ce qui existe puisse être le produit du hasard n'est même pas imaginable.
Nous concluons donc que toute chose a été créée, mais qu'aucune d'entre elles n'a pu en être le Créateur. Le Créateur est différent de tout ce que nous voyons avec nos yeux, Il est une force supérieure et invisible. Pourtant, Son existence et Ses attributs sont visibles dans tout ce qui existe. Ceux qui nient l'existence de Dieu s'opposent à cette réalité. Ces personnes sont conditionnées à ne croire qu'à ce qu'elles voient avec leurs propres yeux. Elles sont contraintes d'ignorer la vérité de la création et elles essaient de prouver que l'Univers et les êtres vivants n'ont pas été créés. La théorie de l'évolution est un exemple flagrant de leurs efforts vains pour arriver à cette fin.
L'erreur fondamentale de ceux qui nient l'existence de Dieu est perpétuée par d'autres individus qui ne nient pas vraiment cette existence mais qui ont une fausse perception de Lui. Ils ne nient pas la création elle-même mais ont des croyances superstitieuses sur l'endroit où Dieu se trouve. Ils pensent qu'Il se trouve dans les "cieux", en haut quelque part. Implicitement, ils imaginent qu'Il se trouve au-delà d'une planète très lointaine, qu'Il n'intervient dans les affaires terrestres que de temps en temps ou qu'Il n'y intervient pas du tout. Ils imaginent qu'Il a créé l'Univers et l'a abandonné ensuite à lui-même, laissant les gens maîtres de leur propre destin.
Il y en a d'autres qui ont entendu dire qu'il est écrit dans le Coran que Dieu se trouve partout. Pourtant ils ne peuvent pas exactement comprendre ce que cela veut dire. Ils pensent que Dieu entoure toute chose comme le feraient des ondes radio ou un gaz invisible et intangible.
En bref, ces croyances sont incapables de démontrer "où" Dieu se trouve et elles sont en réalité toutes fondées sur une erreur commune. Sur ce sujet, ces gens portent des préjugés qui n'ont aucun fondement et se font donc de fausses opinions sur Dieu.
Ces préjugés portent sur la nature et les caractéristiques de la matière. Nous sommes tellement conditionnés que nous ne nous demandons jamais si la matière existe vraiment ou si elle n'est qu'une ombre. La science moderne détruit ce préjugé et présente une réalité très importante. Dans les pages suivantes, nous allons essayer de clarifier cette grande réalité qui est dévoilée dans le Coran.
Le monde des signaux électriques Toute l'information que nous possédons au sujet du monde dans lequel nous vivons nous est transmise par nos cinq sens. Le monde que nous connaissons consiste en ce que nos yeux voient, nos mains sentent, nos nez hument, nos langues goûtent et que nos oreilles entendent. Nous ne pensons jamais que le monde extérieur puisse être autre chose que ce que nos sens nous présentent, puisque depuis notre naissance nous sommes dépendants de ceux-ci. Les recherches scientifiques modernes avancent une thèse très différente qui remet en cause notre perception du monde. Cette thèse soutient que notre perception du "monde extérieur" est formée dans notre cerveau par des signaux électriques. C'est-à-dire que la rougeur des pommes, la solidité du bois, notre maison, notre famille et tout ce que nous possédons, et même les lignes de ce livre sont en réalité composées de signaux électriques.
Frederick Vester décrit le stade auquel la science est parvenue:
"Les propos de certains scientifiques déclarant que 'l'homme est une image, toute chose éprouvée est temporaire et fallacieuse, et cet Univers est une ombre' semblent être prouvés par la science moderne."14
Le fameux philosophe, George Berkeley commente ce sujet de la façon suivante:
"Nous croyons en l'existence des objets seulement parce que nous les voyons et nous les touchons, et parce qu'ils nous sont reflétés par nos sensations. Pourtant, nos perceptions ne sont que des idées formées dans notre esprit. C'est-à-dire que les objets que nous percevons ne sont en réalité rien d'autre que des idées qui existent seulement dans notre esprit... Puisque tout cela n'existe que dans l'esprit, il est clair que nous sommes trompés par des illusions quand nous imaginons que l'Univers et les choses peuvent avoir une existence autre que celle qui existe dans notre esprit. Donc, tout ce qui nous entoure n'existe que dans notre esprit."15
Afin d'éclaircir la question, considérons le sens qui nous fournit l'information la plus générale au sujet du monde extérieur, celui de la vue.
Comment voyons-nous, entendons-nous et goûtons-nous? L'action de voir est réalisée progressivement. Des faisceaux lumineux, les photons, se déplacent de l'objet observé vers l'œil. Ils passent à travers les lentilles qui se trouvent devant l'œil et sont alors réfractés. Ils tombent ensuite en se renversant sur la rétine qui se trouve derrière l'œil. C'est à ce niveau que la lumière se transforme en signaux électriques. Ces signaux sont ensuite transmis par les neurones à notre minuscule centre visuel situé au fond du cerveau. Dans ce centre, le signal électrique est perçu comme étant une image. En réalité, nous "voyons" dans cet endroit minuscule situé dans la partie postérieure du cerveau. Notons que cette partie est isolée de la lumière.
Reconsidérons maintenant ce processus apparemment ordinaire. Quand nous disons que "nous voyons", nous percevons en réalité les photons qui atteignent nos yeux et pénètrent notre cerveau après avoir été transformés en signaux électriques. Cela veut dire que quand nous disons: "nous voyons", nous observons en réalité les signaux électriques dans notre cerveau.
Toutes les images que nous percevons sont formées dans notre centre visuel qui n'occupe que quelques centimètres cubes du volume total de notre cerveau. Le livre que nous lisons en ce moment et le paysage illimité que nous voyons quand nous regardons l'horizon s'intègrent dans cet endroit minuscule. Il est important de souligner, comme nous venons de le faire, que le cerveau est isolé de toute lumière; son intérieur est donc totalement obscur. Il n'a donc aucun contact avec la lumière elle-même.
Nous pouvons illustrer cette situation intéressante par un exemple. Supposons que nous regardions une bougie allumée. Nous pouvons nous asseoir devant cette bougie et la regarder à une certaine distance. Pendant cette période, notre cerveau n'entre jamais en contact direct avec la lumière de la bougie. C'est-à-dire que même si nous voyons la lumière de la bougie, l'intérieur de notre cerveau reste complètement obscur. Nous contemplons donc un monde lumineux et coloré dans notre cerveau obscur.
R. L. Gregory donne l'explication suivante au sujet des aspects miraculeux de la vue:
"Nous sommes tellement habitués à l'acte de la vue qu'il nous faut développer notre imagination pour réaliser qu'il y a des problèmes à résoudre.
Considérez que nous voyons des objets solides dans notre environnement en partant des images minuscules, déformées et à l'envers qui se trouvent dans nos yeux. Nous percevons un monde d'objets à partir des lignes de simulation qui se trouvent sur nos rétines. Ceci n'est pas moins qu'un miracle."16
La même situation s'applique à tous nos autres sens. L'ouïe, le toucher, le goût et l'odorat sont tous le résultat de signaux électriques transmis au cerveau et perçus dans les centres pertinents du cerveau.
L'ouïe fonctionne d'une manière similaire à la vue. L'oreille externe capture les sons dans l'auricule et les dirige vers l'oreille centrale.
L'oreille centrale transmet les vibrations produites par les sons à l'oreille interne en les intensifiant. L'oreille interne transforme ces vibrations en signaux électriques qu'elle envoie au cerveau. Tout comme dans le cas de la vue, l'acte d'entendre a en réalité lieu dans le centre auditif du cerveau. Le cerveau est isolé des sons tout comme il est isolé de la lumière. C'est-à-dire que quelle que soit l'intensité du bruit à l'extérieur, l'intérieur du cerveau lui est complètement silencieux.
Cependant, même les sons les plus subtils sont perçus par le cerveau. L'oreille d'une personne saine entend tout, sans aucun bruit ou aucune interférence atmosphérique. Dans notre cerveau, alors même qu'il est isolé du son, nous pouvons écouter les symphonies d'un orchestre, entendre les bruits d'une foule, percevoir tous les sons produits dans un intervalle aussi vaste que celui qui sépare le bruissement d'une feuille à celui du rugissement d'un avion. Pourtant, à ce moment-là, si le niveau de son dans notre cerveau était mesuré par un appareil sensible, on verrait qu'un silence complet y règne.
Notre sens de l'odorat est formé de façon semblable. Les molécules volatiles émises par une branche de vanille ou une rose atteignent les récepteurs qui se trouvent dans les poils délicats de l'épithélium du nez. Ils sont ensuite transformés en signaux électriques et transmis au cerveau où ils sont perçus sous la forme d'une odeur. Tout ce que nous sentons d'agréable ou de désagréable, n'est rien que la perception cérébrale de l'interaction de molécules volatiles après leur transformation en signaux électriques. Ainsi, nous percevons la senteur d'un parfum, d'une fleur, des aliments que nous préférons, de la mer ou d'autres odeurs encore que nous aimons ou détestons, dans notre cerveau. Les molécules elles-mêmes n'atteignent jamais le cerveau. Tout comme avec le son et la vision, ce sont seulement de simples signaux électriques qui arrivent à notre cerveau.
Autrement dit, toutes les odeurs que nous avons associées - dès notre naissance - à des objets extérieurs ne sont que des signaux électriques que nous ressentons par l'intermédiaire de nos sens.
Parallèlement, il existe quatre types différents de récepteurs chimiques sur le bout de notre langue. Ceux-ci se rapportent aux quatre perceptions du goût que nous pouvons ressentir: le salé, le sucré, l'amer et l'aigre. Nos récepteurs gustatifs transforment ces perceptions en signaux électriques suite à une chaîne de processus chimiques, et les transmettent au cerveau. Ces signaux sont perçus donc en tant que goût par le cerveau.
Le goût que nous ressentons quand nous mangeons du chocolat ou un fruit qui nous plaît n'est en réalité que l'interprétation de signaux électriques par le cerveau. Nous n'atteignons donc jamais l'objet qui appartient au monde extérieur; en d'autres mots, nous ne voyons, ne sentons ni ne goûtons le chocolat réellement. Par exemple, si les nerfs gustatifs qui sont reliés au cerveau étaient coupés, le goût des choses que nous mangeons n'atteindrait jamais notre cerveau; nous perdrions alors complètement le sens du goût.
A ce stade, nous sommes obligés d'admettre un autre fait: nous ne pouvons donc jamais savoir si quelqu'un d'autre perçoit la couleur rouge ou entend une note de musique comme nous le faisons nous-mêmes.17
Notre toucher ne fait pas exception à cette règle. Lorsque nous touchons un objet, toute l'information qui nous aide à reconnaître le monde extérieur et les objets est transmise au cerveau par des nerfs sensitifs qui se trouvent sur la peau. Le toucher est donc formé dans notre cerveau.
Contrairement à ce que nous croyons généralement, l'endroit où nous percevons notre sens du toucher n'est pas le bout de nos doigts ni notre peau, mais le "centre de perception du toucher" qui se trouve dans notre cerveau. C'est cette interprétation cérébrale des stimulations électriques qui atteignent notre cerveau, qui nous permet d'éprouver ces objets de manière différente et de sentir qu'ils sont, soit durs, mous, chauds ou froids. Nous dérivons tous les détails qui nous aident à reconnaître un objet à partir de ces stimuli. B. Russell et L. Wittgenstein, deux célèbres philosophes, s'expriment ainsi à ce sujet:
"Par exemple, qu'un citron ait vraiment existé ou non et la manière dont il a existé ne peut pas être remis en question et examinés. Un citron n'est qu'un goût éprouvé par la langue, une odeur ressentie par le nez, une couleur et une forme perçues par l'œil; et seules ces caractéristiques-ci peuvent être sujettes à un examen et une évaluation. La science ne peut jamais connaître réellement le monde physique."18
Il est donc impossible pour nous d'atteindre la connaissance du monde physique. Tous les objets qui se trouvent autour de nous ne sont qu'une série de perceptions telles que la vue, l'ouïe et le toucher. Notre cerveau, en traitant les données qu'il reçoit dans notre centre visuel et dans nos autres centres sensoriels, ne confronte jamais, et ceci durant toute notre vie, "l'original" de la matière existant à l'extérieur mais seulement la copie formée à l'intérieur de notre cerveau. Nous nous trompons donc constamment en supposant que ces copies sont en fait de la matière réelle.
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Le monde extérieur dans notre cerveau LE VRAI VISAGE DE CE MONDE "Le monde extérieur" dans notre cerveau De tous les faits physiques décrits jusqu'ici, nous pouvons déduire la chose suivante: tout ce que nous voyons, touchons, entendons et percevons comme étant de "la matière", de la "Terre" ou de "l'Univers" ne sont en fait que des signaux électriques qui se produisent dans notre cerveau. Celui qui mange un fruit n'est donc pas confronté au fruit réel mais à une perception formée dans notre cerveau. L'objet considéré par la personne comme étant un fruit n'est en fait qu'une impression électrique, qui a lieu dans le cerveau et qui a la forme, le goût, l'odeur et la structure de ce fruit. Si les nerfs optiques reliés au cerveau étaient soudainement coupés, l'image de ce fruit disparaîtrait aussitôt. Une déconnexion du nerf reliant les senseurs nasaux et le cerveau anéantirait complètement notre odorat. En bref, le fruit n'est rien d'autre que l'interprétation de signaux électriques par le cerveau.
Un autre aspect intéressant est le sentiment de distance. Par exemple, la distance qui se trouve entre vous et ce livre n'est en réalité qu'un sentiment d'espace formé dans votre cerveau. Les objets qui paraissent distants à la vue de quelqu'un existent aussi dans le cerveau. Celui qui regarde les étoiles dans le ciel croit qu'elles sont à une distance de millions d'années lumière. Pourtant, ce qu'il "voit" vraiment ce sont les étoiles qui sont en lui-même, dans son centre visuel. Quand vous lisez ces lignes, vous ne serez pas en réalité dans la pièce où vous croyez vous trouver, la pièce est en vous. Le fait que vous puissiez voir votre propre corps vous pousse à penser que vous êtes à l'intérieur de celui-ci.
Pourtant, vous devez vous souvenir que votre corps est aussi une image formée dans votre cerveau.
Ceci est également vrai pour tous nos autres sens. Par exemple, lorsque nous croyons entendre le son de la télévision dans une pièce voisine, nous n'entendons en réalité que le son réfléchi dans notre cerveau. Nous ne pouvons ni prouver l'existence de la pièce voisine ni que le son vienne réellement de la télévision qui se trouve dans ladite pièce. Le raisonnement est le même lorsque nous entendons un son à plusieurs mètres de distance ou lors d'une conversation entre deux personnes; tout ceci en réalité ne représente que des perceptions de l'information contenue dans notre centre auditif qui ne mesure que quelques centimètres xxcarrés dans notre cerveau. Aucun concept comme la droite, la gauche, le devant ou le derrière n'existe excepté dans ce centre de perception. En d'autres termes, le sentiment que le son nous parvient de la droite ou de la gauche n'est qu'une perception; il n'existe aucune direction d'où provient le son.
Il en est de même pour les odeurs que nous percevons; aucune ne nous parviendra de loin. Nous sommes tous convaincus que le résultat final formé dans notre centre olfactif est la vraie odeur des objets du monde extérieur. Pourtant, tout comme l'image d'une rose est dans notre centre visuel, l'odeur d'une rose l'est dans notre centre olfactif; il n'existe en réalité ni rose ni odeur qui appartienne au monde extérieur.
Le "monde extérieur" que nous percevons n'est qu'une simple série de signaux électriques parvenant à notre cerveau. Durant toute notre vie, notre cerveau traite ces signaux et en tire de l'information. Quant à nous, nous vivons sans savoir que nous sommes constamment induits en erreur, en croyant que ce sont les versions originales des êtres existant dans le "monde extérieur". Nous sommes trompés car nous n'atteignons jamais la matière elle-même autrement que par l'intermédiaire de nos sens.
De plus, notre cerveau interprète et attribue un certain sens aux signaux que nous tenons pour être le "monde extérieur". Examinons par exemple notre sens auditif. Notre cerveau transforme les ondes sonores du monde extérieur en quelque chose d'harmonieux, telle une symphonie. La musique est donc aussi une perception créée par notre cerveau. Même les couleurs qui parviennent à nos yeux ne sont que de simples signaux électriques aux longueurs d'ondes diverses. Notre cerveau transforme donc ces signaux en couleurs. Il n'existe aucune couleur dans le "monde extérieur". La pomme n'est pas rouge, le ciel n'est pas bleu, les arbres ne sont pas verts. Ils sont ainsi car nous les percevons de cette manière. Le monde extérieur dépend entièrement de celui qui le perçoit.
Un simple handicap, tel qu'un défaut sur la rétine de l'œil cause le daltonisme. Certaines personnes perçoivent donc du bleu comme étant du vert ou du rouge comme étant du bleu; d'autres perçoivent toutes les couleurs comme étant des dégradés de gris. Ainsi, ce n'est pas important si l'objet extérieur est coloré ou non.
Berkeley, un éminent philosophe, a également attiré notre attention sur cette vérité:
"Au début, on croyait que les couleurs, les odeurs etc. 'existaient vraiment', mais ces hypothèses ont été abandonnées par la suite, et l'on a compris qu'elles existaient seulement en fonction de nos sensations."19
En conclusion, nous voyons des objets colorés non pas parce qu'ils sont colorés et non pas parce qu'ils ont une existence matérielle indépendante et extérieure à nous-mêmes. La vérité concernant la matière est que toutes les qualités que nous attribuons aux objets sont en réalité dans notre intérieur et non pas dans un "monde extérieur".
Que reste-t-il donc de ce "monde extérieur"?
L'existence du "monde extérieur" est-elle indispensable? Jusqu'à présent, nous avons constamment mentionné la notion d'un "monde extérieur" et celle d'un monde de perceptions formé dans nos cerveaux, qui est en réalité celui que nous connaissons. Pourtant, puisque nous ne pouvons jamais réellement atteindre le "monde extérieur", comment pouvons-nous être totalement sûrs qu'un tel monde existe vraiment?
A vrai dire, nous ne le pouvons pas. Puisque chaque objet n'est qu'une série de perceptions et que celles-ci existent seulement dans notre cerveau, il est plus correct de dire que le seul monde qui existe vraiment est celui de nos perceptions. En d'autres termes, le seul monde que nous connaissons est celui qui existe dans notre cerveau: ce monde est conçu, enregistré et rendu vivant précisément à cet endroit-là. Pour résumer, ce monde est créé à l'intérieur de notre cerveau et il est en réalité l'unique monde dont nous pouvons être sûrs.
Nous ne pouvons donc jamais prouver que toutes ces perceptions que nous observons dans notre cerveau ont des corrélatifs matériaux. Ces perceptions pourraient en théorie provenir d'une source artificielle.
Il est d'ailleurs possible d'observer cela. Nous savons que de faux stimuli peuvent produire dans notre cerveau un "monde matériel" entièrement imaginaire. Imaginons par exemple un magnétophone très développé avec lequel nous pourrions enregistrer toutes sortes de signaux électriques différents. D'abord, nous transmettrions toute l'information concernant une scène quelconque (en incluant l'image d'un corps) à cet instrument en la transformant en signaux électriques. Puis, imaginons que le cerveau peut survivre séparément du corps. La dernière étape serait de connecter l'enregistreur au cerveau à l'aide d'électrodes qui auraient la même fonction que les nerfs et d'envoyer l'information préenregistrée au cerveau. De cette manière, nous nous retrouverions dans une scène créée totalement artificiellement. Nous pourrions par exemple être amenés à conduire rapidement sur une autoroute. Il ne nous serait jamais possible de réaliser que nous ne sommes constitués de rien sauf d'un cerveau. La raison en est que, ce dont nous avons besoin pour former un monde dans notre cerveau, n'est pas l'existence d'un monde réel mais plutôt celle de stimuli. Il est donc parfaitement possible que ces stimuli nous parviennent d'une source artificielle, tel qu'un magnétophone par exemple.
Lisons ce que Bertrand Russell, philosophe renommé, a écrit à ce sujet:
"Ce sens du toucher, que nous ressentons lorsque nous appuyons nos doigts sur une table, n'est qu'une perturbation électrique qui agit sur les électrons et protons dont nos doigts sont composés, et causée, conformément à la physique moderne, par la proximité des électrons et protons de la table. Si cette même perturbation sur le bout de nos doigts se produisait d'une autre manière, nous devrions avoir des sensations, et ceci bien qu'il n'y ait pas de table."20
Il est en effet pour nous très facile de nous laisser induire en erreur en pensant que ces perceptions sont réelles, alors qu'elles n'ont aucun corrélatif matériel. Nous éprouvons d'ailleurs très souvent ce sentiment dans nos rêves, pendant lesquelles nous vivons des événements, voyons des personnes, des objets et des scènes qui nous paraissent complètement réels. Pourtant, ce ne sont que des perceptions. Il n'existe aucune différence fondamentale entre un rêve et le "monde réel"; tous deux se passent dans le cerveau.
Qui est celui qui perçoit? Comme nous l'avons dit jusqu'ici, cela ne fait donc aucun doute que le monde dans lequel nous croyons vivre et que nous nommons "monde extérieur" soit perçu dans notre cerveau. Pourtant, une question d'importance primordiale doit être posée à ce stade: si tous les événements physiques que nous connaissons sont des perceptions intrinsèques à notre cerveau, qu'est-ce donc alors que notre cerveau? Puisque notre cerveau fait partie du monde physique, tout comme nos bras, nos jambes ou tout autre objet, pourquoi ne serait-il pas une perception lui aussi?
Pour mieux nous éclairer à ce sujet, reprenons l'exemple des rêves. Imaginons que nous voyons un rêve dans notre cerveau conformément à ce que nous avons dit jusqu'ici. Dans ce rêve, nous aurions un corps imaginaire, un bras imaginaire, un œil imaginaire, et un cerveau imaginaire. Si, pendant ce rêve, quelqu'un nous demandait: "Où vois-tu?", nous répondrions: "Je vois dans mon cerveau". Pourtant, il n'existe en vérité aucun cerveau qui vaille la peine d'être mentionné, mais seulement une tête et un cerveau imaginaires. Celui qui voit les images n'est pas le cerveau imaginaire du rêve, mais un "être" qui est de loin "supérieur" à lui.
Nous savons maintenant, qu'il n'existe aucune distinction physique entre une scène onirique et une scène que nous appelons "vie réelle". C'est ainsi que si l'on nous posait dans une scène de la vie réelle la même question, à savoir "où voyez-vous?", cela ne servirait à rien de répondre "dans notre cerveau" comme c'était le cas dans l'exemple ci-dessus. Dans les deux cas, l'entité qui voit et qui perçoit n'est pas le cerveau, qui n'est après tout qu'un morceau de chair.
Si nous analysons un cerveau, nous remarquons qu'il n'est constitué que de lipides et de protéines, qui existent d'ailleurs aussi dans d'autres organismes vivants. Cela signifie que dans ce morceau de chair appelé "cerveau", il n'existe rien qui pourrait observer des images, constituer une conscience ou créer cet être que nous appelons le "moi".
R. L. Gregory explique cette erreur que les gens font fréquemment lorsqu'ils se reportent aux perceptions visuelles du cerveau:
"Il existe une tentation, qui doit être éludée d'ailleurs, de dire que ce sont les yeux qui produisent les images dans le cerveau. L'idée d'une image dans le cerveau suggère la présence d'une sorte d'œil intérieur pour la voir - mais ceci nécessiterait la présence d'un autre œil pour voir cette image... et ce processus continuerait ainsi en une régression infinie d'yeux et d'images. C'est absurde."21
C'est ce point-ci qui crée un dilemme pour les matérialistes, qui affirment que seule la matière est vraie: à qui appartient donc cet "œil intérieur" qui voit, qui perçoit ce qu'il voit et qui réagit?
Karl Pribram s'est également concentré sur l'importante question de savoir qui perçoit réellement, et ceci au sein du monde de la science et de la philosophie:
"Depuis les Grecs, les philosophes n'ont cessé de penser 'à ce fantôme dans la machine', 'à ce petit homme dans le petit homme' etc. Où se trouve le 'je', la personne qui utilise son cerveau? Qui est-il celui qui réalise le fait de savoir? Tout comme saint François d'Assises le dit: 'Ce que nous recherchons est celui qui voit.'22
Réfléchissons un peu maintenant: ce livre qui est entre nos mains, la pièce dans laquelle nous nous trouvons, en bref toutes les images qui nous font face sont vues dans notre cerveau. Sont-ce les atomes qui voient ces images? Des atomes sourds, muets et inconscients? Pourquoi certains atomes auraient-ils acquis cette qualité alors que d'autres ne l'auraient pas? Est-ce que les actes de penser, de comprendre, de se souvenir, d'être heureux ou malheureux ou tout autre acte, consistent en des réactions électrochimiques entre ces atomes?
Si nous réfléchissons calmement à ces questions, nous constatons qu'il est ridicule de chercher une volonté quelconque dans les atomes. Il est clair que celui qui voit, qui entend et qui sent est un être supra-matériel. Cet être est bel et bien "vivant" et n'est ni de la matière, ni une image de cette matière. Cet être s'associe à des perceptions qui lui font face en se servant de l'image de notre corps.
Cet être est notre "âme". Cet agrégat de perceptions que nous appelons "monde matériel" n'est en réalité rien d'autre qu'un rêve observé par cette âme. Tout comme le corps que nous possédons, le monde matériel que nous percevons dans nos rêves n'existe pas réellement; l'Univers dans lequel nous habitons et le corps que nous possédons n'ont pas non plus une réalité matérielle.
L'être réel est notre âme. La matière ne consiste qu'en de simples perceptions envisagées par notre âme. Les êtres intelligents qui écrivent et lisent ces lignes ne sont pas juste un amas d'atomes, de molécules et de réactions chimiques qu'ils partagent, mais des "âmes".
L'être réel absolu Tous ces faits nous obligent à affronter une question très importante. Si ce que nous considérons comme étant le monde matériel n'est qu'un amas de perceptions vues par notre esprit, mais alors quelle est la source de ces perceptions?
Pour répondre à cette question, nous devons tout d'abord considérer le point suivant: la matière n'a pas d'existence indépendante. Puisque la matière est une perception, elle est en quelque sorte "artificielle". En d'autres mots, cette perception doit être causée par une autre force, ce qui revient à dire qu'elle a dû être créée. En outre, cette création se doit d'être continue. S'il n'existait aucune création continue et cohérente, tout ce que nous appelons matière disparaîtrait. Nous pourrions comparer cette situation à une télévision où une image est montrée aussi longtemps que le signal continue à être diffusé. Mais alors, qui est-ce qui permet à nos âmes d'observer les étoiles, le monde, les plantes, les gens, nos corps et toutes les autres choses que nous voyons?
Il est évident qu'il existe un Créateur, qui a créé l'Univers entier, c'est-à-dire la somme de toutes ces perceptions et qui continue sans cesse d'œuvrer sur Sa création. Puisque ce Créateur nous dévoile une création si magnifique, Il doit sûrement détenir une force et une puissance éternelles.
Ce Créateur s'est Lui-même présenté à nous. Il a fait descendre un livre sur terre et, à travers ce livre Il a Lui-même décrit, l'homme, l'Univers et la raison de notre existence.
Ce Créateur est Dieu et Son Livre est le Coran. Les vérités qui nous conduisent à penser que les cieux et la terre, c'est-à-dire l'Univers, ne sont pas stables, que leur présence n'est possible que parce que Dieu les a créés, et qu'Il les fera disparaître quand Il mettra fin à Sa création, sont toutes expliquées dans le verset suivant:
Allah retient les cieux et la terre pour qu'ils ne s'affaissent pas. Et s'ils s'affaissaient, nul autre après Lui ne pourra les retenir. Il est Indulgent et Pardonneur. (Surat Fatir: 41)
Comme nous l'avons mentionné au début, certaines personnes n'ont pas une compréhension véritable et sincère de Dieu. C'est pourquoi, elles L'imaginent comme un être qui est présent quelque part dans les cieux mais qui n'intervient pas du tout dans les affaires de ce monde. Les fondements de cette logique résident dans la croyance que l'Univers n'est qu'un ensemble de matière et que Dieu se trouve "en dehors" de ce monde matériel, dans un endroit retiré. Dans certaines religions erronées, la croyance en Dieu se limite à cette compréhension.
Pourtant, comme nous venons de l'indiquer, la matière n'est composée que de sensations. Et l'unique être réel absolu est Dieu. Cela veut dire que seul Dieu existe; toutes les autres choses ne sont en réalité que des ombres. De cette manière, il est impossible de concevoir Dieu comme étant séparé et en dehors de toute cette masse de matière. Dieu est sans aucun doute "partout" et Il inclut toute chose. Cette vérité est d'ailleurs expliquée dans le Coran de la façon suivante:
Allah! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même "al-Qayyum". Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut. Son Trône "Kursiy" déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand.. (Surat al-Baqarah: 255)
Un autre verset du Coran mentionne de plus que Dieu est indépendant de l'espace et qu'Il inclut de manière indirecte toute chose:
A Allah seul appartiennent l'Est et l'Ouest. Où que vous vous tourniez, la Face (direction) d'Allah est donc là, car Allah a la grâce immense; Il est Omniscient. (Surat al-Baqarah: 115)
Puisque chaque être matériel est une perception, personne ne peut voir Dieu; mais Dieu voit la matière qu'Il a créée sous toutes ses formes. Nous pouvons lire dans le Coran: "Les regards ne peuvent l'atteindre, cependant qu'Il saisit tous les regards. Et Il est le Doux, le Parfaitement Connaisseur." (Surat al-An'am: 103)
Ainsi nous ne pouvons pas comprendre l'existence de Dieu à l'aide de nos yeux, mais nous savons que Dieu inclut entièrement notre être intérieur et extérieur, nos regards et nos pensées. Nous ne pouvons ni prononcer un mot, ni même respirer sans qu'Il le sache.
Bien que nous ressentions ces perceptions sensorielles tout au long de nos vies, l'être le plus proche de nous n'est aucunement une de ces sensations, mais bien Dieu Lui-même. Le verset suivant nous dévoile le secret de cette réalité: "Nous avons effectivement créé l'homme et Nous savons ce que son âme lui suggère et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire." (Surat Qaf: 16)
Lorsqu'une personne pense que son corps n'est composé que de "matière", elle ne peut en aucun cas comprendre cette vérité qui est pourtant si importante. Si elle considère son cerveau comme étant "soi-même", l'endroit qu'elle considère comme étant extérieur à elle n'est alors éloigné que de 20 à 30 cm. Quand elle comprend que la matière n'existe pas mais que chaque chose n'est en réalité que le résultat de sa propre imagination, les notions comme le dehors, le dedans, le lointain ou le proche perdent tout leur sens. Dieu l'entoure complètement et Il est "infiniment proche" d'elle.
Dans le verset suivant, Dieu met en évidence Sa proximité avec les hommes:
Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi.. alors Je suis tout proche... (Surat al-Baqarah: 186)
Il l'affirme également dans un autre verset:
Et lorsque Nous te disions que ton Seigneur cerne tous les gens (par Sa puissance et Son savoir). Quant à la vision que Nous t'avons montrée, Nous ne l'avons faite que pour éprouver les gens, tout comme l'arbre maudit mentionné dans le Coran. Nous les menaçons; mais cela ne fait qu'augmenter leurs grande transgression. (Surat al-Isra: 60)
L'homme est donc induit en erreur lorsqu'il pense que son être représente la chose la plus proche de lui-même. Car Dieu est assurément plus proche de nous que nous le sommes de nous-mêmes. Il attire notre attention sur ce point dans le verset suivant:
Lorsque le souffle de la vie remonte à la gorge (d'un moribond), et qu'à ce moment-là vous regardez, et que Nous sommes plus proche de lui que vous [qui l'entourez] mais vous ne [le] voyez point. (Surat al-Waqi'a: 83-85)
Comme ce verset nous l'indique, les gens vivent sans prendre connaissance de ce fait phénoménal probablement parce qu'ils ne l'observent pas avec leurs propres yeux.
D'un autre côté, il est complètement impossible pour l'homme, qui n'est rien qu'un être d'ombre, d'avoir une force et une volonté indépendantes de Dieu. Du reste, le 96ème verset de la sourate as-Saffat, "... c'est Allah qui vous a créés, vous et ce que vous fabriquez", démontre bien que tout se produit sous le contrôle de Dieu. Dans le Coran, cette réalité est déclarée dans le verset suivant:
Ce n'est pas vous qui les avez tués: mais c'est Allah qui les a tués... (Surat al-Anfal: 17)
Cette sourate indique donc bien que rien n'est indépendant de Dieu. Puisque l'humain est un être d'ombre, il ne peut accomplir le fait de par lui-même. Pourtant, Dieu a doté cet être d'ombre du sentiment de "soi". En réalité, c'est Dieu qui accomplit tous les actes. Ainsi, si quelqu'un considère les actes qu'il accomplit comme étant les siens, il se tromperait fortement.
Ceci est la réalité. Une personne peut bien ne pas vouloir accepter cette vérité et se considérer comme un être indépendant de Dieu, cela n'y change rien, car même son déni imprudent se produit aussi grâce à la volonté et à la puissance de Dieu.
Tout ce que vous possédez est intrinsèquement illusoire C'est donc un fait reconnu scientifiquement que le "monde extérieur" n'a pas une réalité matérielle et qu'il n'est qu'un ensemble d'images présentées continuellement à notre âme par Dieu. Néanmoins, certaines personnes n'incluent pas ou plutôt généralement ne veulent pas tout inclure dans le concept de "monde extérieur".
Réfléchissons à ce sujet d'une manière sincère et courageuse. Nous nous rendrons compte que notre maison, nos meubles, notre voiture - que nous venons peut-être d'acheter - notre bureau, nos bijoux, notre compte bancaire, notre garde-robe, notre époux, nos enfants, nos collègues et tout ce que nous possédons sont en réalité inclus dans ce monde extérieur imaginaire qui est projeté à notre être. Tout ce que nous voyons, entendons, sentons - en d'autres termes - percevons autour de nous grâce à nos cinq organes sensoriels fait partie de ce "monde imaginaire": la voix de notre chanteur favori, la dureté de la chaise sur laquelle nous sommes assis, un parfum dont nous aimons l'odeur, le soleil qui nous tient chaud, une fleur aux belles couleurs, un oiseau passant devant notre fenêtre, une vedette naviguant à toute allure sur l'eau, la terre fertile de notre jardin, l'ordinateur que nous employons pour notre travail ou encore notre hi-fi dernier cri...
Ceci est la réalité, car le monde n'est qu'une série d'images créées pour mettre l'homme à l'épreuve. Les gens sont mis à l'épreuve durant leur courte vie par des perceptions qui n'existent pas. Ces perceptions nous sont bien évidemment présentées, et ceci intentionnellement, comme attrayantes et séduisantes. Ce fait est du reste lui aussi mentionné dans le Coran:
On a enjolivé aux gens l'amour des choses qu'ils désirent: femmes, enfants, trésors thésaurisés d'or et d'argent, chevaux marqués, bétail et champs; tout cela est l'objet de jouissance pour la vie présente, alors que c'est près d'Allah qu'il y a bon retour. (Surat Ali-Imran: 14)
A cause de l'attrait que peuvent procurer la richesse, les magots entassés d'or et d'argent, les dollars, les bijoux, les comptes bancaires, les cartes de crédit, les garde-robes pleines de vêtements, les voitures dernier modèle; en d'autres termes, à cause de toutes les formes de prospérité qu'elles possèdent déjà ou essaient de posséder, de nombreuses personnes négligent leur religion. Ces gens se concentrent donc seulement sur ce monde et oublient l'Au-delà. Ils sont induits en erreur par l'aspect "beau et attirant" de cette vie. Ainsi, négligent-ils de faire la prière, de donner l'aumône aux pauvres et d'accomplir l'adoration qui les feront prospérer dans l'Au-delà. Au lieu de cela, ils s'exclament: "J'ai des idéaux", "j'ai des responsabilités", "je n'ai pas assez de temps", "j'ai des affaires à compléter" ou "je ferai cela plus tard". Ils passent leur vie à essayer de prospérer uniquement sur cette terre. Dans le verset "ils connaissent un aspect de la vie présente, tandis qu'ils sont inattentifs à l'au-delà" (Surat ar-Rum: 7), cette fausse perception est clairement décrite.
Le fait que nous décrivons dans ce chapitre, notamment que tout ne consiste qu'en une image, est fondamental car ses implications ôtent tout sens à toutes les passions et à de nombreux désirs. La vérification de ce fait prouve que ce que les gens possèdent ou tentent de posséder - leur fortune acquise par avidité, leurs enfants dont ils se vantent, leurs époux ou épouse qu'ils considèrent proche d'eux-mêmes, leurs amis, leur corps qui leur sont chers, leur statut social qu'ils utilisent pour se distinguer les uns des autres, les écoles dont ils sont sortis diplômés, les vacances qu'ils passent - ne sont rien qu'une illusion. C'est pourquoi tous ces efforts, tout ce temps dépensé, toute cette avidité s'avèrent être sans importance.
Ceci explique aussi pourquoi certaines personnes sont induites en erreur de façon inconsciente. En se vantant de la sorte de leur fortune, de leurs propriétés ou de leurs yachts, elles agissent comme si toutes ces choses existaient réellement. Ces personnes riches ou aisées, qui voyagent dans leurs yachts d'une manière ostentatoire, qui montrent fièrement leurs nouvelles voitures, qui parlent sans cesse de leur fortune, qui estiment que leurs possessions les mettent à un niveau plus élevé que tous les autres et qui en plus pensent avoir réussi grâce à tout cela, devraient plutôt penser à la situation dans laquelle elles se trouveront lorsqu'elles se rendront compte que tout ce succès n'était en fait qu'une pure illusion.
Ces scènes sont la plupart du temps aussi rencontrées dans les rêves. Dans leurs songes, ces gens ont aussi des maisons, des voitures rapides, des bijoux extrêmement précieux, des piles de dollars et des lingots d'or et d'argent. Dans leurs rêves, ils appartiennent également à la classe supérieure, possèdent des usines et ont le privilège de régner sur des milliers d'ouvriers, mettent des habits que tout le monde souhaiterait porter. Comme chaque personne, qui à son réveil oserait se vanter de toutes ces possessions imaginaires, se verrait ridiculisée, il en va de même pour celui qui se vante des images qu'il voit dans ce monde. Ce qu'il voit dans ses rêves et dans ce monde ne représente que des images créées dans son cerveau.
D'une manière similaire, la réaction des gens face à des événements qu'ils vivent dans ce monde les rendra honteux lorsqu'ils se rendront compte de la réalité. Ceux qui se disputent violemment, ceux qui s'emportent furieusement, s'escroquent, se soudoient, commettent des falsifications, mentent, comptent avidement leur argent, font du mal aux gens, maltraitent et maudissent les autres, se mettent en colère, ne pensent qu'à leur statut et à leur rang, sont envieux et se vantent, seront totalement déshonorés lorsqu'ils réaliseront que tout ces actes accomplis n'étaient qu'un rêve.
Puisque c'est Dieu qui crée toutes ces images, Il est le Seul et l'Unique Possesseur de toute chose. Ce fait est d'ailleurs souligné dans le Coran:
C'est à Allah qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Allah embrasse toute chose (de Sa science et de Sa puissance). (Surat an-Nisa: 126)
C'est donc une pure folie que de mettre la religion de côté au nom de passions imaginaires et de perdre ainsi la vie éternelle qui signifierait une privation éternelle.
A ce stade, il nous faut souligner un point important: nous ne sommes pas en train de dire ici que "les possessions, la fortune, les enfants, l'époux et l'épouse, les amis, le rang que vous avez vont disparaître tôt ou tard, et qu'ils n'ont donc aucun sens", mais nous indiquons que "toutes les possessions que vous croyez avoir n'existent pas réellement et qu'elles sont seulement des rêves composés d'images que Dieu nous montre pour nous mettre à l'épreuve". Comme vous pouvez le constater, il existe une grande différence entre ces deux phrases.
Même si quelqu'un ne veut pas admettre cela tout de suite et se laisse induire en erreur en supposant que tout ce qu'il possède existe vraiment, chacun finira par mourir et, dans l'Au-delà, au moment où nous serons tous recréés tout deviendra alors clair. Ce jour-là, "la vue est perçante" (Surat Qâf, 22) et nous verrons tout plus intelligiblement. Et à ce moment, si nous avons passé notre vie entière à courir après des buts imaginaires, nous souhaiterons n'avoir jamais vécu cette vie et dirons: "Hélas, comme j'aurais souhaité que [ma première mort] fût la définitive. Ma fortune ne ma servi à rien. Mon autorité est anéantie et m'a quitté!" (Surat al-Haqqah: 27-29)
C'est pourquoi ce que devrait faire tout homme sage, et ceci pendant qu'il en a encore le temps, serait d'essayer de comprendre la réalité de l'Univers alors qu'il est sur terre. Autrement, il passera toute sa vie à courir après des rêves et sera obligé d'affronter à la fin un châtiment très grave. L'état final - auquel ces personnes qui courent toute leur vie après des illusions (ou des mirages) dans ce monde et oublient leur Créateur - seront confrontées, est décrit dans le verset suivant:
Quant à ceux qui ont mécru, leurs actions sont comme un mirage dans une plaine désertique que l'assoiffé prend pour de l'eau. Puis quand il y arrive, il s'aperçoit que ce n'était rien; mais y trouve Allah qui lui règle son compte en entier, car Allah est prompt à compter. (Surat an-Nur: 39)
Les défauts logiques des matérialistes Dès le début de ce chapitre, nous avons clairement déclaré que la matière n'a pas d'être absolu contrairement à ce que prétendent les matérialistes, mais qu'elle est plutôt une série d'impressions sensorielles créées par Dieu. Les matérialistes refusent cette réalité évidente d'une manière extrêmement dogmatique et avancent des antithèses sans fondement. A lui seul, ce fait détruit leur philosophie.
George Politzer, un marxiste ardent et un des plus grands avocats de la philosophie matérialiste du 20ème siècle, a donné "l'exemple du bus" comme étant "la plus grande preuve" de l'existence de la matière. Selon Politzer, les philosophes qui pensent que la matière n'est qu'une perception, s'enfuissent aussi vite que possible lorsqu'ils voient un bus qui est sur le point de les écraser. Pour lui, c'est une preuve de l'existence physique de la matière.23
Lorsqu'on a dit au célèbre matérialiste Johnson, que la matière n'était qu'une série de perceptions, il essaya de "prouver" l'existence physique des pierres en leur donnant un simple coup de pied.24
Un exemple semblable est donné par Friedrich Engels, le mentor de Politzer et le co-fondateur du matérialisme dialectique avec Marx. Il a écrit: "Si les gâteaux que nous mangeons n'étaient que de simples perceptions, notre appétit ne serait pas satisfait."25
Beaucoup d'autres exemples similaires existent dans les livres des célèbres matérialistes qu'ont été Marx, Engels, Lénine etc. ainsi que quelques phrases outrageuses telles que "vous comprenez l'existence de la matière quand on vous donne une gifle sur le visage".
La raison pour laquelle ces matérialistes donnent des exemples de ce genre-là est qu'ils interprètent l'explication "la matière est une perception" comme "la matière est un jeu de lumière". Ils pensent donc que la perception est limitée à la vue et que les autres sens tels que le toucher comporte des corrélatifs physiques. Ainsi, un bus qui écrase un homme leur fait dire: "Regardez, il l'a écrasé, ce n'est donc pas une perception." Ils ne comprennent pas, que toutes les perceptions ressenties lors d'un accident de bus, comme la dureté du choc, la collision et la souffrance, naissent également dans notre cerveau.
L'exemple des rêves Le meilleur exemple pour expliquer cette réalité est le rêve. Une personne peut vivre des événements très réalistes pendant son rêve. Elle peut tomber d'un escalier et se casser une jambe, avoir un grave accident de voiture, être écrasée par un bus ou encore manger un gâteau et se sentir rassasiée. Des événements semblables à ceux vécus dans nos vies quotidiennes sont également éprouvés dans nos rêves. Ils procurent la même sensation de persuasion du réel que dans la réalité et ils éveillent des sentiments identiques.
En rêve, une personne peut donc se voir écrasée par un bus, rouvrir ses yeux dans un hôpital et comprendre qu'elle est devenue infirme, alors qu'il ne s'agit là que d'une perception. Elle peut aussi rêver qu'elle meurt lors d'un accident de voiture, que les anges de la mort prennent son âme et que sa vie dans l'Au-delà commence. (Cet événement peut être éprouvé de la même manière dans la vie, qui, comme le rêve, n'est qu'une perception.)
Cette personne perçoit ainsi très finement les images, les sons, la solidité, la lumière, les couleurs et toutes les autres perceptions de l'événement qu'elle a éprouvé dans son rêve. Les sensations qu'elle éprouve pendant son rêve sont donc tout aussi naturelles que celles éprouvées dans la vie "réelle". Le gâteau qu'elle mange dans son rêve la satisfait tout autant, bien que ce soit seulement une perception du rêve, car le fait d'être rassasié est aussi une perception. Pourtant, à ce moment-là cette personne est en réalité couchée sur son lit. Il n'existe ni escalier, ni circulation et ni bus à considérer. Le rêveur a des sentiments et ressent des perceptions qui n'existent pas dans le monde extérieur. Le fait même que dans nos rêves, nous éprouvions, voyions et sentions des événements qui n'ont aucun corrélatif physique dans le "monde extérieur", révèle très clairement que ce "monde extérieur" qui constitue nos vies en état d'éveil n'est également qu'une perception.
Ceux qui croient à la philosophie matérialiste, et tout particulièrement les marxistes, sont furieux lorsqu'on leur parle de la réalité de l'essence de la matière. Ils citent des exemples de raisonnement superficiel appartenant à Marx, à Engels ou à Lénine et font des déclarations émotionnelles.
Pourtant, ces personnes devraient penser au fait qu'elles pourraient aussi faire les mêmes déclarations dans leurs rêves. Dans leurs rêves, elles pourraient aussi lire Das Kapital (Le Capital), participer à des réunions, se battre avec la police, recevoir des coups sur la tête et ressentir de la souffrance suite à leurs blessures. Cependant, et ceci est particulièrement important, si on le leur demandait pendant leurs rêves, elles penseraient que ce qu'elles ressentent aussi dans leurs rêves est de "la matière absolue", tout comme elles affirment que ce qu'elles voient quand elles sont réveillées est de "la matière absolue". Pourtant, tout ce que ces gens voient, éprouvent ou ressentent, que ce soit dans leurs rêves ou dans leurs vies quotidiennes, ne sont que des perceptions.
L'exemple de la connection des nerfs en parallèle Considérons l'exemple donné par Politzer de l'accident de voiture. Si les nerfs de la personne écrasée, qui relient ses cinq sens à son cerveau, étaient connectés à ceux de quelqu'un d'autre - Politzer par exemple - par une connexion parallèle et ceci au moment où le bus avait heurté la personne; il heurterait de la même manière et en même temps Politzer qui serait alors tranquillement assis chez lui à ce moment-là. Toutes les sensations éprouvées par cette personne accidentée seraient également éprouvées par Politzer, tout juste comme une chanson que nous entendrions au moyen de deux haut-parleurs différents mais qui seraient connectés au même magnétophone. Politzer sentirait, verrait et éprouverait le freinage du bus. Il ressentirait le choc du véhicule contre son corps et verrait les images de son bras cassé, du sang, des fractures… Il remarquerait son entrée dans la salle d'opération ainsi que la dureté du plâtre et la faiblesse de son bras.
Toute autre personne connectée en parallèle aux nerfs de cet homme vivrait intégralement l'accident exactement comme Politzer l'a vécu. Si l'homme accidenté rentrait dans le coma, chacune des autres personnes tomberait également dans le coma. De plus, si toutes les perceptions de l'accident de voiture étaient enregistrées dans un appareil et étaient retransmises en boucle à une personne, ladite personne ressentirait le choc contre le bus plusieurs fois de suite.
Mais alors, lequel de ces bus a t-il réellement percuté ces personnes? La philosophie matérialiste n'offre aucune réponse cohérente à cette question. La réponse correcte est que toutes ces personnes vivraient cet accident de voiture dans tous ses détails, mais uniquement dans leurs propres cerveaux.
Ce même principe pourrait aussi s'appliquer aux exemples du gâteau et de la pierre. Si les nerfs des organes sensoriels d'Engels - organes qui lui permettent quand il mange un gâteau de ressentir des sensations telles que la satiété et la plénitude dans son estomac - étaient connectés parallèlement au cerveau d'une deuxième personne; cette personne ressentirait également ce sentiment de satiété tout comme Engels. Si les nerfs de Johnson, qui a ressenti de la souffrance lorsque son pied a frappé une pierre, étaient connectés à une deuxième personne en parallèle, cette personne éprouverait également la même souffrance.
Alors, lequel de ces gâteaux ou laquelle de ces pierres sont-ils réels? Ici encore, la philosophie matérialiste ne peut offrir aucune réponse raisonnable. La seule réponse correcte et logique est la suivante: Engels et l'autre personne ont mangé tous les deux leur gâteau dans leurs cerveaux et ils ont tous deux été rassasiés. Johnson et l'autre personne ont pleinement vécu tous les deux l'instant où ils ont frappé la pierre dans leurs cerveaux.
Modifions maintenant légèrement l'exemple que nous avons donné au sujet de Politzer. Connectons désormais les nerfs de la personne écrasée par le bus directement au cerveau de Politzer, et les nerfs de ce dernier (qui rappelons-le est assis dans sa maison) directement au cerveau de la personne écrasée par le bus. Dans ce cas précis, Politzer penserait qu'un bus l'a heurté bien qu'il soit assis chez lui à ce moment-là. Par contre, la personne qui a vraiment été écrasée par le bus n'aurait jamais ressenti l'impact de l'accident et elle aurait l'impression qu'elle se trouvait tranquillement assise chez Politzer. La même logique peut bien sûr être appliquée aux exemples du gâteau et de la pierre.
Comme nous le voyons, il est impossible pour un homme de transcender ses sens et de s'en libérer. De la même manière, l'âme d'un homme peut être exposée à toutes sortes de représentations d'événements physiques bien qu'il n'ait aucun corps physique, aucune existence et aucun poids matériel.
Il est donc impossible à une personne de réaliser cela parce qu'elle part du principe que toutes ces images tridimensionnelles sont belles et bien réelles. Ce qui la rend si sûre d'elle, c'est que comme tout un chacun, elle dépend de perceptions éprouvées par ses organes sensoriels.
Le fameux philosophe anglais David Hume commente ce fait de la manière suivante:
"Pour parler franchement, quand je m'inclus dans ce que j'appelle le 'moi', je tombe toujours sur une perception spécifique appartenant au chaud ou au froid, à la lumière ou à l'ombre, à l'amour ou à la haine, à l'amertume ou au sucré ou à d'autres notion encore. Si ces perceptions n'existaient pas, je ne pourrais jamais me saisir en un temps particulier et je n'observerais rien d'autre que de la perception."26
La formation de perceptions cérébrales n'est pas une philoso-phie mais un fait scientifique Les matérialistes présupposent que tout ce dont nous parlons ici n'est que philosophie. Pourtant, soutenir que le "monde extérieur", comme nous l'appelons, n'est qu'une série de perceptions n'est en rien philosophique mais représente au contraire un fait tout à fait scientifique. La formation d'images et de sensations cérébrales est enseignée en détail dans les écoles de médecine. Ces faits, prouvés par la science du 20ème siècle, en particulier par la physique, montrent clairement que la matière n'a pas de réalité absolue et que dans un sens, chacun d'entre nous regarde "le moniteur qui se trouve dans son cerveau".
Quiconque croit en la science, qu'il soit athée, bouddhiste ou partisan d'un autre point de vue, devrait accepter cette vérité. Un matérialiste peut donc nier l'existence d'un Créateur mais ne peut en aucun cas nier cette réalité scientifique.
L'incapacité de Karl Marx, de Friedrich Engels, de Georges Politzer et de bien d'autres à comprendre un fait si simple et évident est très étonnant.
Nous pouvons cependant porter à leur décharge que le développement de la connaissance scientifique était probablement insuffisant à leur époque.
Aujourd'hui, alors que la science et la technologie ont atteint un niveau très élevé, il ne fait aucun doute que les découvertes récentes rendent la compréhension de cette réalité plus accessible. Mais les matérialistes sont partagés par la double crainte de comprendre ce fait, même partiellement, et de réaliser qu'elle démolit définitivement leur philosophie.
La grande peur des matérialistes Pendant un certain temps, aucune réponse substantielle ne nous était parvenue des milieux matérialistes turcs concernant le contenu de ce livre qui accrédite la thèse que la matière n'est qu'une perception. Cela nous a donné l'impression que nos idées n'avaient pas été assez bien clarifiées et qu'elles avaient donc besoin d'être mieux expliquées. Pourtant, peu de temps après, il s'est avéré que les matérialistes éprouvaient un malaise certain face à ce sujet et qu'ils redoutaient que quelqu'un ne le traite en profondeur et cela probablement à cause de la popularité qu'il connaît auprès du public.
En effet, les matérialistes n'ont cessé de proclamer à voix haute dans leurs publications, au cours de leurs conférences et leurs tables rondes leur crainte et leur panique. Leurs discours agités et désespérés démontraient alors clairement qu'ils subissaient une crise intellectuelle assez sévère. L'effondrement scientifique de la théorie de l'évolution (prétendue base de leur philosophie) était déjà un énorme choc pour eux. Mais désormais, il leur fallait reconnaître qu'ils commençaient même à perdre la "matière" et cette dernière représentait pour eux un pilier encore plus important que ne pouvait l'être le darwinisme. L'annonce de toutes ces vérités représenta pour eux un véritable choc. Ils déclarèrent du reste ouvertement que ce sujet était la "plus grande menace" à laquelle ils avaient jamais été confrontés parce qu'il "démolissait totalement leur contexte culturel".
Rennan Pekunlu, académicien et écrivain à la revue Bilim ve Utopya (Science et Utopie), qui avait décidé de défendre le matérialisme, fut l'un de ceux qui exprimèrent à cœur ouvert l'anxiété et la panique ressenties par les milieux matérialistes. Dans ses articles publiés dans Bilim ve Utopya et lors d'une conférence auquel il avait participé, Pekunlu a présenté le livre de Harun Yahya intitulé Le mensonge de l'évolution comme étant "une menace" primaire lancée contre le matérialisme. Ce qui dérangeait le plus Pekunlu, et ceci plus encore que les chapitres qui invalidaient le darwinisme, était la partie que vous êtes en train de lire actuellement. Le message qu'a lancé Pekunlu à ses lecteurs et à son audience, qui n'était constituée d'ailleurs que d'une poignée de gens, était le suivant: "Ne vous laissez pas entraîner par l'endoctrinement de l'idéalisme et continuez de croire au matérialisme". Il a cité Vladimir I. Lénine, le leader de la sanglante révolution communiste de Russie, comme référence. Conseillant à chacun de lire le livre de ce dernier intitulé Le matérialisme et l'empiriocriticisme vieux de plus d'un siècle, Pekunlu n'a fait que répéter les conseils de Lénine: "Ne réfléchissez pas à ce sujet car vous perdrez la trace du matérialisme et vous serez emportés par la religion." Dans un article qu'il a écrit dans la revue susmentionnée, il a cité ces lignes de Lénine:
"Une fois que vous niez la réalité objective, qui nous est transmise par nos sensations, vous aurez déjà perdu toutes les armes contre le fidéisme, car vous vous glisserez dans l'agnosticisme ou dans le subjectivisme - et c'est tout ce que le fidéisme exige. Une seule griffe prise au piège et l'oiseau est perdu. Et nos Marxistes furent tous pris au piège de l'idéalisme, c'est-à-dire d'un fidéisme dilué et plutôt subtil; ils furent tous pris au piège au moment où ils prirent cette "sensation" non pas comme étant une image du monde extérieur mais comme étant un "élément" spécial. Ce n'est pourtant la sensation, l'âme et la volonté de personne."27
Ces paroles nous montrent que ce que Lénine et ses amis avaient cherché à occulter dérange de la même façon les matérialistes modernes. Cependant, Pekunlu et les autres matérialistes souffrent d'un problème plus grave encore; car ils savent pertinemment que ce fait peut maintenant être soutenu d'une façon beaucoup plus explicite, certaine et convaincante qu'il y a 100 ans. Nous pensons que c'est la première fois dans l'histoire de l'homme que ce sujet est expliqué d'une manière aussi claire.
Pourtant, on peut dire que de nos jours un grand nombre de scientifiques matérialistes ne prennent toujours pas au sérieux le fait que "la matière n'est rien qu'une illusion". Le thème abordé dans ce chapitre est l'un des plus importants et passionnants sujets que l'on puisse rencontrer. Il est certain que peu de gens ont eu l'opportunité d'être confronté à un sujet aussi crucial auparavant. Et pourtant, il suffit d'observer les réactions de ces scientifiques ou la manière dont ils articulent leurs discours et leurs articles pour noter le caractère superficiel de leur compréhension.
Leurs réactions démontrent que leur adhésion aveugle au matérialisme a causé du dommage à leur logique. C'est pour cette raison qu'ils sont tant éloignés de la compréhension de ce sujet. Alaattin Senel, académicien et écrivain à la revue Bilim ve Utopya, exprima des sentiments semblables à ceux de Rennan Pekunlu lorsqu'il déclara:"Oubliez l'effondrement du darwinisme, le sujet vraiment menaçant est celui-ci." Ressentant que sa propre philosophie n'avait aucun fondement, il a constamment fait des demandes telles que: "Prouvez ce que vous dites!" Or, ce qui est encore plus intéressant est que cet écrivain avait lui-même écrit qu'il ne pouvait pas comprendre ce fait qu'il considérait du reste comme étant une menace.
Par exemple, dans un article où il a exclusivement traité de ce sujet, Senel accepte le fait que le monde extérieur soit perçu dans le cerveau comme étant une image. Pourtant, il continue à prétendre que ces images sont divisées en deux: celles qui ont des corrélatifs physiques et celles qui n'en ont pas, et que toutes les images se rapportant au monde extérieur ont des corrélatifs physiques. Afin de soutenir son assertion, il a donné "l'exemple du téléphone". Dans son sommaire, il a écrit:
"Je ne peux pas savoir si les images que j'ai dans mon cerveau ont des corrélatifs dans le monde extérieur ou non, mais le même problème se pose lorsque je parle au téléphone. Quand je parle au téléphone avec quelqu'un, je ne peux pas voir la personne avec qui je parle; mais je peux par contre lui confirmer que j'ai bel et bien eu cette conversation avec elle quand je la verrai plus tard." 28
Ce qu'il veut dire signifie ceci: si nous doutons de nos perceptions, nous pouvons observer la matière elle-même et ainsi confirmer sa réalité.
Pourtant, il s'agit de toute évidence d'une mauvaise conception, car il est impossible pour nous d'atteindre la matière à proprement parler. Nous ne pouvons jamais "sortir" hors de notre cerveau et savoir ce qu'il y a réellement à l'extérieur. Que la voix au téléphone ait un corrélatif physique ou non sera confirmé par la personne à l'autre bout de la ligne! Pourtant, cette prétendue confirmation, qui est elle-même vécue dans le cerveau est également imaginaire.
Ces personnes vivent les mêmes événements dans leurs rêves. Senel pourrait aussi par exemple voir qu'il parle au téléphone dans son rêve et ainsi obtenir la confirmation de sa conversation. Dans son rêve, Pekunlu pourrait de la même façon croire qu'il est confronté à "une menace grave" et conseiller aux gens de lire les livres de Lénine vieux de plus d'un siècle. Pourtant, peu importe ce qu'ils pensent, car ces matérialistes ne pourront jamais nier que les événements qu'ils ont vécus et les personnes avec lesquelles ils ont parlé dans leurs rêves ne sont rien d'autre que des perceptions.
Qui va alors confirmer que si les images dans le cerveau ont des corrélatifs ou non? Les êtres d'ombres contenus dans le cerveau? Il est sans aucun doute impossible pour les matérialistes de trouver une source d'information qui pourrait leur procurer et confirmer cette information qui se rapporte à l'extérieur du cerveau.
Le fait de concéder que toutes les perceptions sont formées dans le cerveau, sans admettre que quelqu'un peut sortir "en dehors" de celui-ci et avoir ainsi ses perceptions confirmées par le monde extérieur réel, manque singulièrement de logique. Toute personne ayant un niveau normal de compréhension et de raisonnement peut pourtant facilement comprendre ceci. Tout individu objectif peut comprendre (par rapport à tout ce que nous avons dit) qu'il est impossible pour lui de tester l'existence du monde extérieur avec ses sens. De plus, il est clair que la croyance aveugle dans le matérialisme altère la capacité de raisonnement de ses partisans. C'est pour cette raison que comme leurs prédécesseurs qui avaient essayé de "prouver" l'existence de la matière en donnant des coups de pied sur des pierres ou en mangeant des gâteaux, les matérialistes modernes commettent de sérieuses erreurs d'appréciation dans leur raisonnement.
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Les matérialistes sont tombés dans le plus grand piège de l'histoire LE VRAI VISAGE DE CE MONDE Les matérialistes sont tombés dans le plus grand piège de l'histoire L'atmosphère de panique qui a soufflé sur les milieux matérialistes turcs - dont nous avons mentionné quelques exemples ci-dessus - démontre que les matérialistes font face actuellement à un échec complet, chose à laquelle ils n'avaient jamais été confrontés durant toute leur histoire. La matière n'est donc qu'une perception; ce fait a été prouvé par la science moderne d'une manière claire, directe et indéniable et il ne reste plus aux matérialistes qu'à voir et à admettre l'effondrement de la totalité du monde matériel auquel ils se sont fiés et dans lequel ils ont cru aveuglément.
La pensée matérialiste a existé durant toute l'histoire de l'humanité. Les matérialistes, très sûrs d'eux-mêmes et de la philosophie en laquelle ils croyaient, se sont constamment révoltés contre Dieu, leur Créateur. Le scénario qu'ils ont écrit soutient que la matière n'a ni début ni fin, et que l'Univers ne peut avoir de créateur. En raison de leur arrogance, ils ont renié Dieu et se sont réfugiés dans la matière à laquelle ils ont accordé une existence réelle. Ils étaient tellement sûrs d'eux, qu'il était évident pour eux, qu'aucune explication ne viendrait jamais les contredire.
C'est pourquoi les faits relatés dans ce livre qui expliquent quelle est la vraie nature de la matière, ont tellement surpris ces personnes. Tout ce qui a été raconté jusqu'ici détruit les fondements de leur philosophie et ne laisse aucune place à un autre discours. La matière, sur laquelle ils ont fondé toutes leurs idées, leurs vies, leur arrogance et leur déni, a brusquement disparu. Pourquoi le matérialisme aurait-il une raison d'exister si la matière elle-même n'existe pas?
L'un des attributs de Dieu est la force qu'Il détient pour dénouer les complots des non-croyants. Dans le verset suivant, il est d'ailleurs déclaré:
...Ils complotèrent, mais Allah a fait échouer leur complot, et Allah est le meilleur en stratagèmes. (Surat al-Anfal: 30)
Dieu a ainsi pris au piège les matérialistes en leur faisant croire que la matière existait bel et bien, et par la même Il les a humiliés d'une manière évidente. Les matérialistes ont cru que leurs possessions, leurs statuts, leurs rangs, la société à laquelle ils appartenaient, en bref le monde entier existaient vraiment et ils se sont basés sur ces faits pour se rebeller contre Dieu. Ils se sont vantés devant Dieu ne faisant qu'augmenter ainsi leur incroyance et ils ont fini par se fier totalement à la matière. Mais, ils ont oublié que Dieu les entoure de toute part et que ce Dieu qu'ils nient a décrit l'état dans lequel ils se trouvent à cause de leur incompréhension.
Ou cherchent-ils un stratagème? Mais ce sont ceux qui ont mécru qui sont victimes de leur propre stratagème. (Surat at-Tur: 42)
C'est probablement la plus grande défaite de toute leur existence. Les matérialistes, qui faisaient preuve d'arrogance et qui ont été induits en erreur, ont subi une défaite mémorable dans la guerre qu'ils ont livrée à Dieu. Le verset: "Ainsi, Nous avons placé dans chaque cité de grands criminels qui y ourdissent des complots. Mais ils ne complotent que contre eux-mêmes et ils n'en sont pas conscients." (Surat al-An'am: 123) annonce combien ces gens qui se révoltent contre leur Créateur sont inconscients et combien terrible sera leur fin. Dans un autre verset, le même fait est décrit ainsi:
Ils cherchent à tromper Allah et les croyants; mais ils ne trompent qu'eux-mêmes, et ils ne s'en rendent pas compte. (Surat al-Baqarah: 9)
Alors que les mécréants essayaient de comploter, ils ne se sont pas rendus compte de l'importance d'un fait qui est décrit par les mots suivants:" ils ne trompent qu'eux-mêmes, et ils ne s'en rendent pas compte". C'est cependant un fait avéré que tout ce qu'ils vivent n'est qu'une divagation conçue spécialement pour qu'elle puisse être perçue par eux, et que tous les complots qu'ils conçoivent ne sont que de simples images formées dans leur cerveau tout comme l'ensemble des actes qu'ils accomplissent. Leur égarement leur fait oublier qu'ils sont tous seuls en compagnie de Dieu, et qu'ils sont ainsi pris au piège de leurs propres plans.
Comme les non-croyants du passé, ceux qui vivent aujourd'hui sont également confrontés à une réalité qui détruit complètement leurs plans sournois.
Avec le verset: "la ruse de Diable est certes, faible" (Surat an-Nisa': 76), Dieu affirme que ces complots étaient déjà voués à l'échec le jour même où ils ont été tramés. Il rassure les croyants dans le verset: "Leur manigance ne vous causera aucun mal." (Surat al-Imran: 120)
Dans un autre verset, Dieu déclare: "Quant à ceux qui ont mécru, leurs actions sont comme un mirage dans une plaine désertique que l'assoiffé prend pour de l'eau. Puis quand il y arrive, il s'aperçoit que ce n'était rien; mais y trouve Allah qui lui règle son compte en entier, car Allah est prompt à compter." (Surat an-Nur, 39)
Comme le confirme le verset, le matérialisme aussi devient un mirage pour celui qui se rebelle ainsi; lorsqu'ils ont recours à cette doctrine, ils se rendent compte qu'elle n'est rien d'autre qu'une illusion. Dieu les a trompés en créant un mirage qui leur a fait voir toute cette accumulation d'images comme si elles existaient réellement. Toutes ces personnes "éminentes"; ces professeurs, ces astronomes, ces biologistes, ces physiciens, et tous les autres, quels que soient leur classe sociale et leur rang, ont été dupés, et se sont retrouvés punis pour avoir adulé la matière comme leur dieu. En partant du principe que l'accumulation d'images est absolue, ils ont fondé leur philosophie et leur idéologie sur cette simple hypothèse. Ils ont pris part à des discussions sérieuses et ont adopté un discours soi-disant "intellectuel". Ils se sont considérés suffisamment sages pour proposer un argument sur la vérité de l'Univers. Ce qui est plus grave encore, c'est qu'ils s'en sont servis pour remettre en cause l'existence de Dieu, mais ils l'ont fait en manquant réellement de discernement. Dieu explique la situation dans le verset suivant:
Et ils [les autres] se mirent à comploter. Allah a fait échouer leur complot. Et c'est Allah qui sait le mieux leur machination! (Surat al-Imran: 54)
Il est peut-être possible d'échapper à certains complots; mais celui qui est mené par Dieu contre les non-croyants est si déterminé qu'il n'existe pour eux aucune possibilité d'y échapper. Quoi qu'ils fassent ou qu'ils appellent, ils ne trouveront jamais personne d'autre que Dieu pour les sauver. Dieu nous déclare du reste dans le Coran: "Et ils ne trouveront, pour eux, en dehors d'Allah, ni allié ni secoureur." (Surat an-Nisa': 173)
Les matérialistes ne s'attendaient pas à tomber dans un tel piège. Avec les moyens du 20ème siècle, ils étaient sûrs d'eux-mêmes et pensaient qu'ils pourrait facilement attirer les gens vers l'incroyance. Dans le verset suivant Dieu nous décrit la mentalité perpétuelle des non-croyants et quelle sera leur destinée:
Ils ourdirent une ruse et Nous ourdîmes une ruse sans qu'ils s'en rendent compte. Regarde donc ce qu'a été la conséquence de leur stratagème: Nous les fîmes périr, eux et tout leur peuple. (Surat an-Naml: 50-51)
En interprétant ces versets sur un autre plan: les matérialistes ont été obligés de se rendre compte que tout ce qu'ils possèdent n'est qu'une illusion, et donc que tout ce qu'ils possèdent a été détruit. Lorsqu'ils voient leurs possessions, usines, dollars, enfants, époux et épouses, or, rang et statut et même leurs propres corps - qu'ils croient exister - glisser entre leurs mains, ils sont déjà morts selon l'expression du 51ème verset de la sourate an-Naml. A ce stade, ils ne sont plus des entités matérielles mais seulement des âmes.
Il ne fait aucun doute que pour les matérialistes la manifestation de cette vérité est la pire des situations possibles. Le fait de savoir que tout ce qu'ils possèdent n'est qu'une illusion équivaut (si l'on utilise leurs propres mots) à parler "d'une mort avant la mort" sur terre.
Cela les laisse seul avec Dieu. Avec le verset, "Laisse-Moi avec celui que J'ai créé seul" (Surat al-Muddattir: 11), Dieu nous appelle pour nous faire réaliser que chacun d'entre nous, est en vérité, totalement seul devant Sa présence. Ce fait remarquable est d'ailleurs répété plusieurs fois dans d'autres versets:
Et vous voici venus à Nous, seuls, tout comme Nous vous avions créés la première fois, abandonnant derrière vos dos tout ce que Nous vous avions accordé... (Surat al-An'am, 94)
Et au Jour de la résurrection, chacun d'eux se rendra seul auprès de Lui. (Surat Maryam, 95)
En d'autres termes, même ceux qui vénèrent la matière comme il s'agissait de leur dieu, ont tous été eux aussi créés par Dieu et Lui retourneront. Ils sont soumis à Dieu qu'ils le veuillent ou non. Ils attendent le Jour du jugement dernier où chacun devra régler ses comptes, bien qu'ils ne veuillent pas l'admettre.
CONCLUSION Par sa capacité à prouver que le monde matériel n'est en réalité qu'un "être d'ombre", ce sujet devient essentiel pour saisir L'existence de Dieu, Sa création et pour comprendre qu'Il est l'Unique Etre Absolu.
En abordant cette vérité sérieusement, nous réalisons que la terre n'est pas l'endroit que beaucoup de gens s'imaginent. Elle n'est pas un endroit absolu qui a une existence propre et réelle comme le supposent ceux qui errent sans but dans les rues, qui se battent dans les bars, qui se montrent dans les pubs luxueux, qui se vantent de leurs biens ou qui dédient leurs vies à des buts vains. Le monde n'est qu'un ensemble de perceptions et d'illusions. Tous les gens que nous avons mentionnés ci-dessus ne sont que des êtres d'ombres qui "regardent" ces perceptions dans leurs cerveaux; même s'ils n'en sont pas conscients.
Ce concept est très important car il discrédite complètement la philosophie matérialiste et provoque son effondrement. C'est la raison pour laquelle les matérialistes comme Marx, Engels et Lénine ont encouragé leurs disciples à "ne pas réfléchir" à ce concept. La vision restrictive de ces personnes les a empêchées de comprendre que chaque perception est formée dans le cerveau. Elles partent du principe que le monde qu'elles voient grâce à leur cerveau est le "monde extérieur" et ne peuvent donc pas saisir la preuve pourtant évidente du non-sens de leur théorie.
Cet égarement est la conséquence d'une sorte de "voile" qui recouvre la raison des personnes qui ne croient pas en Dieu. Il est dit dans le Coran: "Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n'entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants." (Surat al-A'raf: 179)
Nous pouvons cependant dépasser cette difficulté en nous servant du pouvoir de notre réflexion personnelle. Pour cela, nous devons nous concentrer fortement, y consacrer toute notre attention, réfléchir à la façon dont nous voyons les objets autour de nous et à la manière dont nous ressentons leur toucher. Si nous y pensons attentivement, nous pouvons ressentir que l'être intelligent qui voit, entend, touche, pense et lit ce livre en ce moment précis n'est rien d'autre que notre âme. Celle-ci ne faisant que regarder sur un écran cette perception appelée "matière". Toute personne qui comprend cela n'appartient plus au domaine du monde matériel qui trompe la plupart de l'humanité, mais a ouvert la porte de la vraie vie.
Cette réalité a été comprise par bon nombre de théistes et de philosophes tout au long de l'histoire. Des intellectuels tels que l'imam Rabbani, Muhyiddin Ibn al-'Arabi et Mawlana Jami avaient pris conscience de ce fait en se servant de leur esprit critique et ceci grâce aux indices qu'ils avaient trouvés dans le Coran. Certains philosophes occidentaux comme George Berkeley sont arrivés à la même conclusion par la raison. L'imam Rabbani a écrit dans Maktubat (Lettres) que tout l'Univers matériel n'était en fait qu'une "illusion et une supposition (perception)" et que le seul être absolu était Dieu:
"Dieu… La substance de ces êtres qu'Il créa n'est autre que le néant… Tout ce qu'Il créa navigue entre les sens et les illusions… L'existence de l'Univers réside donc dans cette 'sphère' de sens et d'illusions, et elle n'est en aucun cas matérielle… En vérité, il n'existe rien en dehors de l'Etre Glorieux, (qui est Dieu)."29
L'imam Rabbani a explicitement écrit que toutes les images présentées à l'homme ne sont que des illusions et qu'elles n'ont pas de versions originales à l'original.
"Ce cycle imaginaire est illustré par l'imagination. Il est pourtant vu dans la mesure où il est illustré, grâce à l'œil de l'âme. De l'extérieur, il a l'air comme s'il s'agissait de l'œil que nous avons sur notre figure. Or, ce n'est pas le cas. Il n'y a ni désignation, ni trace à l'extérieur.
Il n'y a rien à voir. Même le visage d'une personne se reflétant sur un miroir est ainsi. Le 'dehors' n'est pas quelque chose de constant. Il n'existe aucun doute que sa constance et son image ne sont que de l'IMAGINATION. Dieu est celui qui sait le mieux."30
L'intelligence et les signes du Coran ont permis également à Mawlana Jami d'énoncer la même idée: "Tout ce qu'il y a dans l'Univers n'est que sens et illusions, semblable à des images reflétées sur un miroir ou à des ombres".
Certes, le nombre de ceux qui ont compris ceci à travers l'histoire a toujours été limité. De grands savants comme l'imam Rabbani avaient déjà écrit qu'il ne serait pas sage de révéler ce fait aux masses, car la plupart des gens ne seraient pas capables de le saisir. Aujourd'hui, ce fait est devenu empirique grâce aux preuves avancées par la science, cependant c'est grâce à Rabbani que la description de l'Univers en tant qu'un "être-ombre" a été décrit pour la première fois d'une manière aussi concrète, claire et explicite.
Sans aucun doute le 21ème siècle marquera un moment important de l'histoire. Grâce à la science les gens devraient comprendre plus aisément les réalités divines et de ce fait ils devraient se tourner en plus grand nombre vers Dieu. Les croyances matérialistes du 19ème siècle seront certainement reléguées dans les archives de l'histoire, parce que les gens pourront saisir ce que l'existence et la création de Dieu signifient. Ils pourront mieux comprendre aussi Son intemporalité et Son omniprésence. L'humanité s'émancipera en laissant tomber tous les voiles, toutes les duperies et toutes les superstitions qui depuis des centaines d'années l'ont toujours induite en erreur.
Il est impossible que cet inévitable cours du destin soit empêché par un quelconque "être-ombre".
L'INTEMPORALITE ET LA REALITE DU DESTIN Tout ce qui est relaté jusqu'à maintenant démontre que "l'espace tridimensionnel" n'existe pas en réalité, que c'est un préjugé complètement fondé sur des perceptions et que l'on mène sa vie entière "en dehors de tout espace". En fait, il n'y a aucune preuve tangible de l'existence d'un monde tridimensionnel concret. L'univers que nous peuplons est une somme d'images en une composition de jeux de lumière et d'ombre. Affirmer le contraire ne serait que faire foi à une croyance superstitieuse très éloignée de la raison et de la vérité scientifique.
Cela réfute l'hypothèse essentielle de la philosophie matérialiste, l'idée que la matière est absolue et éternelle. La deuxième supposition, sur laquelle repose la philosophie matérialiste, est que le temps est absolu et éternel. C'est tout aussi superstitieux que dans le premier cas.
La perception du temps Le temps tel que nous le percevons se résume à une méthode qui consiste à comparer un moment à un autre. De façon plus concrète, nous pouvons l'expliquer par l'exemple suivant. Ainsi, quand une personne frappe un objet, elle entend un son particulier. Quand elle frappe le même objet cinq minutes plus tard, elle entend un autre son. Elle perçoit qu'il y a un intervalle entre le premier et le deuxième son et c'est cet intervalle que nous appelons le "temps". Encore qu'au moment où le deuxième son se fait entendre, le premier son n'est plus qu'une imagination mentale. C'est simplement une parcelle d'information dans la mémoire. Nous ne formulons le concept de "temps" qu'en comparant le moment que nous vivons au souvenir que nous gardons en mémoire. Si cette comparaison n'était pas établie, il ne pourrait exister aucun concept de temps.
De façon similaire, l'occupant d'une pièce fait une comparaison quand il voit quelqu'un entrer par une porte et s'asseoir dans un fauteuil au milieu de la pièce. Au moment où le nouveau venu s'assied dans le fauteuil, les images, qui se rapportent au moment où il ouvre la porte, où il entre dans la pièce et va vers le fauteuil, sont collectées comme de petites parcelles d'information dans le cerveau de celui qui le voit. La perception du temps prend son sens lorsqu'il compare l'homme assis dans le fauteuil avec les petites parcelles d'information collectées.
En résumé, le temps n'existe que comme le résultat de comparaisons établies entre quelques illusions mémorisées dans le cerveau. Si l'homme n'avait pas de mémoire, son cerveau ne ferait pas de telles interprétations et il n'aurait de ce fait jamais formé le concept de temps. La seule raison qui permet à quelqu'un de déterminer son âge de trente ans est l'information accumulée se rapportant à ces trente ans qui existent dans son esprit. Si sa mémoire n'existait pas, il n'aurait sûrement pas pensé à l'existence d'une période précédente et ne percevrait que le seul "moment" qu'il vit - et ceci est un élément très important.
L'explication scientifique de l'intemporalité Essayons de clarifier la question en proposant les explications de divers hommes de science et savants spécialistes du sujet. Quant au temps se déroulant en arrière, le célèbre intellectuel et lauréat du prix Nobel, le professeur de génétique François Jacob, expose la chose suivante dans son livre Le jeu des possibles:
"Les films passés en arrière nous permettent d'imaginer un monde dans lequel le temps se déroule en sens inverse. Un monde dans lequel le lait se sépare du café et saute de la tasse pour revenir à la casserole de lait; un monde dans lequel des rayons de lumière sont émis des murs pour être assemblés dans un piège (le centre de gravité) au lieu de jaillir d'une source de lumière; un monde dans lequel une pierre incline vers la paume d'un homme par la coopération stupéfiante d'innombrables gouttes d'eau qui permettent à la pierre de sauter de l'eau. Encore que, un monde pareil dans lequel le temps a de telles fonctions opposées, les processus de notre cerveau et la manière dont notre mémoire collecte l'information fonctionneraient, de la même façon, en arrière. Il en serait de même pour le passé et le futur, et le monde nous apparaîtrait exactement comme il nous apparaît maintenant."31
Comme notre cerveau est habitué à un ordre d'événements déterminé, le monde ne fonctionne pas comme il est rapporté plus haut. Mais, nous supposons que le temps est toujours allé de l'avant. Cependant, c'est un choix décidé dans le cerveau mais qui est relatif. Si les petites parcelles d'information de notre mémoire étaient organisées comme dans les films que nous repassons dans le sens contraire, le passage du temps se déroulerait dans le sens contraire pour nous. Dans ce cas de figure, nous commencerions à prendre le passé pour le futur et le futur pour le passé, et nous vivrions nos vies dans un ordre totalement inverse.
En réalité, nous ne pouvons jamais savoir comment le temps suit son cours ou même s'il suit ou non son cours. Ceci nous montre que le temps n'est pas un fait absolu, mais il n'est qu'une sorte de perception.
La relativité du temps est également un fait démontré par un des plus grands physiciens du 20ème siècle, Albert Einstein. Lincoln Barnett écrit dans son livre The Universe and Dr. Einstein (L'Univers et le docteur Einstein):
"De même que pour l'espace absolu, Einstein a rejeté le concept de temps absolu - un flux de temps inexorable, universel et stable, qui suivrait un cours régulier du passé infini à l'avenir infini. Une grande partie de la confusion autour de la théorie de la relativité provient du fait que l'homme a du mal à admettre que le sens de temps, comme le sens de la couleur, est une forme de perception. De la même manière que l'espace est simplement un ordre possible d'objets matériels, le temps est simplement un ordre possible d'événements. La subjectivité du temps est mieux expliquée dans les propres mots d'Einstein. 'Les expériences d'un individu' dit-il, 'nous apparaissent ordonnées dans une suite d'événements; dans cette suite, les événements particuliers dont nous nous souvenons semblent être ordonnés selon les critères d'avant et d'après. Il existe donc, pour l'individu, un "temps-Je" ou temps subjectif. Ce n'est pas en soi mesurable. Je peux, en effet, associer des nombres avec des événements de telle façon qu'un nombre plus grand est associé à un événement postérieur'."32
Comme Barnett le cite dans son livre, Einstein a lui-même souligné que "l'espace et le temps sont des formes d'intuition qui ne peuvent pas plus être séparées de la conscience que ne le sont nos concepts de couleur, de forme ou de taille". Selon la théorie de relativité générale, le temps n'a aucune existence indépendante à l'exception de l'ordre des événements par lesquels nous le mesurons.33
Comme le temps est fondé sur la perception, il dépend entièrement de celui qui le perçoit et en est donc relatif.
La vitesse à laquelle les flux de temps diffèrent dépend des références que nous utilisons pour le mesurer, parce qu'il n'existe aucune horloge naturelle dans le corps humain pour mesurer précisément la vitesse du temps qui passe. Comme Lincoln Barnett l'a écrit: "Tout comme la couleur n'existe pas sans l'œil pour la discerner, un instant, une heure ou un jour ne sont rien sans un événement pour les marquer."34
La relativité du temps est pleinement vécue dans les rêves. Même si ce que nous voyons dans nos rêves semble durer des heures, dans la réalité cela ne dure que quelques minutes, voire quelques secondes.
Prenons un exemple pour clarifier davantage notre propos. Supposons que nous ayons été mis dans une pièce avec une seule fenêtre spécialement conçue à cet effet et que nous ayons été retenus à cet endroit pendant une certaine période. Une horloge dans la pièce nous permettrait de voir le temps passé. En même temps, nous serions en mesure de voir par la fenêtre le lever et le coucher du soleil à certains intervalles. Quelques jours plus tard, la réponse que nous donnerions à la question portant sur le temps passé dans la pièce serait basée à la fois sur les informations recueillies en regardant l'horloge de temps en temps et sur le calcul que nous aurions fait en nous référant au nombre de fois où le soleil s'était levé et couché. Imaginons que, selon nos estimations, nous avons passé trois jours dans la pièce. Toutefois, si la personne qui nous avait mis dans cette pièce affirmait que nous n'y avons passé que deux jours et que le soleil que nous avions vu par la fenêtre avait été artificiellement produit par une machine de simulation et que l'horloge dans la pièce avait été réglée de manière à fonctionner plus rapidement, alors le calcul que nous aurions fait n'aurait aucun sens.
Cet exemple confirme que les informations que nous avons sur la vitesse à laquelle le temps passe sont basées sur des références relatives.
De façon identique, le fait que chacun perçoive différemment la vitesse du temps qui passe selon les situations est la preuve que le temps n'est qu'une perception psychologique. A titre d'exemple, lorsque vous avez rendez-vous avec un ami, un retard de dix minutes de sa part vous semblerait interminable, ou du moins très long. Alors qu'à l'inverse une personne qui manque de sommeil mais doit se réveiller pour aller à l'école ou au travail, dix minutes supplémentaires peuvent paraître très longues. Elle peut même penser que tout son besoin en sommeil a été satisfait dans ces dix minutes. En certaines circonstances, c'est le contraire qui se produit. Vous vous souvenez sûrement de vos années d'école. Après quarante minutes de cours qui vous semblaient une éternité, les dix minutes de pause pouvaient vous sembler passer très vite.
La méthodologie scientifique a démontré la validité de la thèse de la relativité du temps. La théorie de relativité générale d'Einstein maintient que la vitesse du temps change en fonction de la vitesse de l'objet et de sa position. Plus la vitesse augmente, plus le temps est écourté et comprimé: il ralentit comme s'il allait "s'arrêter".
Essayons de l'expliquer par un exemple donné par Einstein lui-même. Imaginez des jumeaux, l'un d'entre eux restant sur Terre et l'autre voyageant dans l'espace à une vitesse proche de celle de la lumière. A son retour, le voyageur verrait que son frère est beaucoup plus âgé que lui. La raison en est que le temps est beaucoup plus lent pour une personne qui voyage à des vitesses proches de la vitesse de la lumière. Le même cas s'appliquerait à un père voyageant à travers l'espace dans une fusée, dont la vitesse serait de 99% celle de la vitesse de la lumière, et à son fils resté sur Terre. Si le père est âgé de vingt-sept ans lorsqu'il part, son fils n'ayant que trois ans d'âge, à son retour sur Terre trente ans plus tard (en temps terrestre) son fils serait âgé de trente trois ans alors que le père ne serait âgé que de trente ans seulement.35
La relativité du temps n'est pas due au ralentissement ou à l'accélération des horloges, ni au ralentissement d'un ressort mécanique. C'est plutôt le résultat des périodes d'opérations différenciées de tout le système matériellement existant; un système qui va jusqu'aux particules subatomiques.
Autrement dit, pour celui qui vivrait cette expérience, le raccourcissement du temps n'est pas vécu comme s'il s'agissait du ralenti d'une action d'un film. Dans un tel décor où le temps est raccourci, les battements du cœur, la reproduction des cellules et les fonctions cérébrales etc. tout fonctionne plus lentement. Néanmoins, celui qui le subit poursuit sa vie quotidienne et ne constate aucun changement.
La relativité dans le Coran Les découvertes de la science moderne nous mènent à la conclusion que le temps n'est pas un fait absolu comme supposé par les matérialistes, mais seulement une perception relative. Ce qui est le plus intéressant est que ce fait, découvert par la science au 20ème siècle, a été révélé à l'humanité par le Coran quatorze siècles plus tôt. Plusieurs références à la relativité du temps existent dans le Coran.
Dans beaucoup de versets du Coran, il est fait mention du fait, scientifiquement démontré, que le temps est une perception psychologique qui dépend des événements, du lieu et des conditions. Par exemple, que la vie entière d'une personne se passe en un temps très court, comme nous le dit le Coran:
Le jour où Il vous appellera, vous Lui répondrez en Le glorifiant. Vous penserez cependant que vous n'êtes restés [sur terre] que peu de temps! (Surat al-Isra: 52)
Et le jour où Il les rassemblera, ce sera comme s'ils n'étaient restés qu'une heure du jour et ils se reconnaîtront mutuellement…" (Surat Yunus: 45)
Quelques versets indiquent que les gens perçoivent le temps différemment et qu'ils peuvent d'autres fois percevoir une période très courte comme un très long moment. La conversation suivante qui se tient pendant le jugement, dans l'Au-delà, est un bon exemple:
Il dira: "Combien d'années êtes-vous restés sur terre?" Ils diront: "Nous y avons demeuré un jour, ou une partie d'un jour. Interroge donc ceux qui comptent." Il dira: "Vous n'y avez demeuré que peu [de temps], si seulement vous saviez. (Surat al-Muminune: 112-114)
Dans d'autres versets, Dieu déclare que le temps peut s'écouler différemment selon différentes situations:
…Cependant, un jour auprès de ton Seigneur, équivaut à mille ans de ce que vous comptez. (Surat al-Hajj: 47)
Les Anges ainsi que l'Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. (Surat al-Maarij: 4)
Du ciel à la terre, Il administre l'affaire, laquelle ensuite monte vers Lui en un jour équivalent à mille ans de votre calcul. (Surat as-Sajdah: 5)
Ces versets sont une expression claire de la relativité du temps. Cette découverte, très récemment appréhendée par les hommes de sciences du 20ème siècle, a été révélée à l'homme dans le Coran voilà 1400 ans. Il s'agit là d'une indication manifeste de la révélation du Coran par Dieu, qui embrasse la totalité du temps et de l'espace.
Beaucoup d'autres versets du Coran révèlent que le temps est une perception. C'est particulièrement manifeste dans les récits. Notamment, lorsque Dieu maintient les Compagnons de la Caverne, un groupe de croyants cités par le Coran, dans un profond sommeil pendant plus de trois siècles.
Lorsqu'ils se réveillent, ils pensent n'être restés endormis que pendant un petit moment et ne peuvent savoir combien de temps a duré leur sommeil:
Alors Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années. Ensuite, Nous les avons ressuscités, afin de savoir lequel des deux groupes saurait le mieux calculer la durée exacte de leur séjour. (Surat al-Kahf: 11-12)
Et c'est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu'ils s'interrogent entre eux. L'un parmi eux dit: "Combien de temps avez-vous demeuré là?" Ils dirent: "Nous avons demeuré un jour ou une partie d'un jour." D'autres dirent: "Votre Seigneur sait mieux combien [de temps] vous y avez demeuré..." (Surat al-Kahf: 19)
La description que nous propose ce dernier verset nous montre encore une fois que le temps est en vérité une perception psychologique.
Ou comme celui qui passait par un village désert et dévasté: "Comment Allah va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort?" dit-il. Allah donc le fit mourir et le garda ainsi pendant cent ans. Puis Il le ressuscita en disant: "Combien de temps as-tu demeuré ainsi?" "Je suis resté un jour", dit l'autre, "ou une partie d'une journée." "Non!" dit Allah, "tu es resté cent ans. Regarde donc ta nourriture et ta boisson: rien ne s'est gâté; et regarde ton âne. Et pour faire de toi un signe pour les gens, regarde ces ossements, comment Nous les assemblons et les revêtons de chair." Et devant l'évidence, il dit: "Je sais qu'Allah est Omnipotent." (Surat al-Baqarah: 259)
Le verset précédent souligne clairement que Dieu, qui a créé le temps, n'y est pas lié. L'homme, de son côté, est limité par le temps, qui est décrété par Dieu. L'homme est même incapable de savoir combien de temps il a dormi, comme nous l'apprend le verset. Ceci étant ainsi, affirmer que le temps est absolu (comme le font les matérialistes dans leur façon de pensée tordue) est totalement déraisonnable.
Le destin Cette relativité du temps clarifie une question très importante. La relativité est si variable qu'une période nous apparaissant durer des milliards d'année peut n'être qu'une seconde seulement selon une autre perspective. Bien plus, une période de temps phénoménale, s'étendant du commencement du monde à sa fin, peut ne même pas durer une seconde, mais juste un instant dans une autre dimension.
C'est l'essence même du concept de destin - un concept qui n'est pas bien compris par la plupart des gens, et en particulier les matérialistes qui le nient totalement. Le destin est la connaissance parfaite de Dieu de tous les événements passés ou à venir. La plupart des gens se demandent comment Dieu peut connaître les événements avant qu'ils ne se produisent et cela les empêche de comprendre la réalité du destin. Cependant, "les événements qui ne se sont pas encore produits" n'apparaissent ainsi que pour nous. Dieu n'est pas lié au temps ou à l'espace, car Il les a Lui-même créés. C'est pour cette raison que le passé, l'avenir et le présent sont exactement identiques pour Dieu; pour Lui tout a déjà eu lieu et s'est achevé.
Dans L'Univers et le docteur Einstein, Lincoln Barnett explique comment la théorie de relativité générale mène à cette conclusion. Selon Barnett, l'Univers ne peut être "englobé dans sa majesté entière que par un intellect cosmique".36 La volonté que Barnett appelle "l'intellect cosmique" est la sagesse et le savoir de Dieu, qui règne sur l'Univers dans sa totalité. Tout comme nous pouvons facilement voir les deux extrémités d'une règle et son centre ainsi que chaque élément de l'ensemble, de même Dieu connaît le temps auquel nous sommes soumis comme s'il s'agissait d'un seul moment depuis son commencement à sa fin. Mais, les gens ne vivent les événements que lorsqu'ils se produisent et ils sont témoins du destin que Dieu a créé pour eux.
Il est également important d'attirer l'attention à la superficialité de la compréhension déformée du destin, telle qu'elle est répandue dans notre société. Cette croyance déformée à propos du destin est une superstition prétendant que Dieu a déterminé "un destin" pour chaque homme, mais que les gens peuvent parfois modifier ces destins. Les gens font, par exemple, des déclarations superficielles à propos d'un malade qui "revient" de la mort, disant qu'"il a vaincu son destin". Personne n'est en mesure de changer son destin. La personne, qui est "revenue" de la mort, n'est précisément pas morte parce qu'elle était destinée à ne pas mourir à ce moment précis. C'est, ironiquement, le destin de ces gens, qui se leurrent en disant "j'ai vaincu mon destin", qu'ils soient amenés à le dire en entretenant une telle mentalité. Dans le verset, "… et aucune existence n'est prolongée ou abrégée sans que cela soit consigné dans un livre. Cela est vraiment facile pour Allah (Surat Fatir: 11), il est affirmé que toutes choses qui se produisent ne sont que l'arrêt du destin. Le destin est la connaissance éternelle de Dieu, et pour Dieu, qui connaît le temps comme un moment unique et qui règne sur la totalité du temps et de l'espace; tout est déterminé et s'achève en destin.
Nous comprenons aussi de ce qu'Il nous enseigne dans le Coran que le temps est unique pour Dieu: certains incidents qui nous semblent n'exister que dans le futur sont rapportés dans le Coran comme s'ils s'étaient déjà produits. A titre d'exemple, les versets qui décrivent les comptes que les gens doivent rendre à Dieu dans l'Au-delà sont racontés comme des événements qui sont déjà arrivés depuis longtemps:
Et on a soufflé dans la Trompe, et voilà que ceux qui sont dans les cieux et ceux qui sont sur la terre sont foudroyés, sauf ceux qu'Allah a voulu (épargner). Puis on y souffle de nouveau, et les voilà debout à regarder. Et la terre resplendit de la lumière de son Seigneur; le Livre est déposé et on a fait venir les prophètes et les témoins; il est décidé parmi eux en toute équité et ils ne sont point lésés... Et ceux qui avaient mécru seront conduits par groupes à l'Enfer… Et ceux qui avaient craint leur Seigneur seront conduits par groupes au Paradis… (Surat az-Zumar: 68-73)
D'autres versets sur le sujet:
Alors chaque âme est venue accompagnée d'un conducteur et d'un témoin. (Surat Qaf: 21)
Et le ciel s'est fendu et il est, ce jour-là, fragile. (Surat al-Haqqah: 16)
… Il les a rétribués pour ce qu'ils ont enduré, en leur donnant le Paradis et des [vêtements] de soie, ils y sont accoudés sur des divans, n'y voyant ni soleil ni froid glacial. (Surat al-Insan: 12-13)
L'Enfer est pleinement visible à celui qui a regardé... (Surat an-Naziate: 36)
Aujourd'hui, donc, ce sont ceux qui ont cru qui rient des incroyants. (Surat al-Mutaffifune: 34)
Et les criminels ont vu le Feu. Ils étaient alors convaincus qu'ils allaient y tomber et ne pas trouver d'échappatoire. (Surat al-Kahf: 53)
Comme on peut le constater, des événements qui ne se produiront qu'après notre mort (de notre point de vue) sont relatés dans le Coran comme des événements du passé, déjà vécus. Dieu n'est pas lié à la relativité du temps à laquelle nous sommes confinés. Dieu a voulu cela dans l'intemporalité: les gens ont déjà vécu tous ces événements qui se sont achevés. Il expose dans le verset plus bas que chaque événement, grand ou petit, est dans le savoir de Dieu et est enregistré dans un livre:
Vous ne vous trouvez dans aucune situation, vous ne récitez aucun passage du Coran, vous n'accomplissez aucun acte sans que Nous soyons témoin au moment où vous l'entreprenez. Il n'échappe à ton Seigneur ni le poids d'un atome sur terre ou dans le ciel, ni un poids plus petit ou plus grand qui ne soit déjà inscrit dans un livre évident. (Surat Yunus: 61)
L'inquiétude des matérialistes Les sujets abordés dans ce chapitre, à savoir la vérité sous-jacente à la matière, l'intemporalité et l'a-spacialité sont en fait extrêmement clairs. Comme expliqué plus haut, il ne s'agit très certainement ni de philosophie, ni d'un mode de pensée, mais de preuves scientifiques irréfutables. Et, au-delà de sa réalité technique, l'évidence n'admet aucune alternative rationnelle ou logique sur cette question: l'univers est une entité illusoire en y associant toute la matière qui le compose et tous les êtres qui y vivent. Ce n'est qu'un ensemble de perceptions.
Les matérialistes ont du mal à comprendre cela. Retournons à l'exemple du bus de Politzer: bien que Politzer sache techniquement qu'il ne pourra pas échapper à ses perceptions, il ne peut réellement l'admettre que dans certains cas. C'est-à-dire que, selon Politzer, les événements ont lieu dans le cerveau jusqu'à l'accident de bus. Pourtant, aussitôt après l'accident de bus, les évènements gagnent une réalité physique et ne se situent donc plus au niveau du cerveau. Le défaut logique de cette approche est très clair. Politzer commet en réalité la même erreur que le matérialiste Johnson lorsqu'il dit: "Je frappe la pierre, j'ai mal au pied, donc elle existe." Politzer n'a pas pu réaliser que le choc éprouvé après l'impact du bus était lui aussi seulement une perception.
La raison fondamentale qui empêche les matérialistes de saisir ce sujet est liée à leur crainte inconsciente de l'inconnu. Lincoln Barnett nous dit que certains hommes de sciences ont "discerné" ce point:
"Du fait que les philosophes sont réduits à un monde-fantôme de perceptions, pour toute réalité objective, les scientifiques ont pris conscience des limitations alarmantes des sens de l'homme."37
N'importe quelle référence impliquant que la matière et le temps ne sont que des perceptions éveille une grande crainte chez les matérialistes car ils considèrent ces notions comme étant absolues. D'une certaine manière, ils les vénèrent comme des idoles, car ils pensent que ce sont la matière et le temps qui les ont créés à travers l'évolution.
Un matérialiste se sent probablement accablé d'horreur quand il comprend que tout n'est que perception. L'Univers et le monde dans lequel il croit vivre, son propre corps, les autres personnes, et les autres philosophes matérialistes qui l'ont influencé, en bref tout ne se résume qu'à une perception. Tout ce en quoi il croit, tout ce dont il dépend, tout ce à quoi il a recours, tout disparaît soudain. Il goûte ainsi un peu au désespoir qu'il éprouvera réellement le Jour du jugement. Comme le décrit ce verset:
Ils offriront ce jour-là à Dieu la soumission, et ce qu'ils avaient inventé sera perdu pour eux.. (Surat an-Nahl: 87)
C'est pour cela que le matérialiste tente de se persuader de la réalité de la matière et qu'il tente de prouver ses propos. Il frappe du poing, tape du pied, crie, et hurle mais ne parvient pas à échapper à la réalité.
Ces gens nient donc la réalité et, de plus, ils tentent de convaincre d'autres personnes d'en faire autant. Ils sont conscients du fait que si les gens connaissaient la vraie nature de la matière, leur philosophie matérialiste primitive et l'ignorance de leur approche se retrouveraient dénuées de tout sens. Il n'y aurait plus alors aucun terrain sur lequel ils pourraient baser et défendre leurs idées. C'est pour toutes ces raisons que les faits mentionnés dans ce livre dérangent autant les matérialistes.
Dieu énonce que les craintes des non-croyants seront augmentées dans l'Au-delà. Le Jour du jugement dernier, ils seront interrogés comme suit:
Et le Jour où Nous les rassemblerons tous puis dirons à ceux qui auront donné des associés: "Où sont donc vos associés que vous prétendiez?" (Surat al-An'am: 22)
Puis, les incroyants verront que leurs possessions, leurs enfants et leurs proches qu'ils avaient supposés réels et qu'ils avaient traités comme des associés à Dieu vont les quitter et disparaître. Dieu nous informe de cela dans le verset suivant:
Vois comment ils mentent à eux-mêmes! Et comment les abandonnent (les associés) qu'ils inventaient! (Surat al-An'am: 24)
L'acquisition des croyants Alors que la matière et le temps sont des perceptions qui alarment les matérialistes, c'est le contraire qui rassure les croyants. Les gens qui ont la foi sont très heureux de connaître le secret sous-jacent à la matière, parce que cette réalité est la clef de toutes les questions. Grâce à cette clef, tous les secrets sont dévoilés. Et, il nous est plus aisé de comprendre les questions qui ne trouvaient pas de réponse précédemment.
Comme signalé auparavant, les questions de la mort, du Paradis, de l'Enfer, de l'Au-delà, des différentes dimensions, ainsi que des questions telles que "où est Dieu?", "qu'y avait-il avant Dieu?", "qui a créé Dieu?", "combien de temps la vie dans la tombe dure-t-elle?", "où sont le Paradis et l'Enfer?" et enfin "dans quel lieu le Paradis et l'Enfer existent-ils actuellement?" sont des questions auxquelles il est aisé de répondre.
On pourra comprendre avec quel type d'ordre Dieu a créé tout l'Univers à partir de rien du tout. C'est tellement vrai qu'en saisissant ce secret, les questions du "quand?" et du "où?" n'ont plus de sens parce qu'il n'y a pas plus de temps que d'espace. Et, lorsque l'a-spacialité (absence d'espace) sera saisie, il sera aisé de comprendre que l'Enfer, le Paradis et la terre sont tous, en réalité, au même endroit. Et lorsque l'intemporalité sera comprise, il sera compris que tout a lieu en un seul moment: rien n'est en attente et le temps ne se déroule pas, parce que tout est déjà arrivé et s'est achevé. Cela signifie en toute vérité que l'éternité a déjà commencé.
Avec ce secret ouvertement connu, le monde devient comme un paradis pour le croyant. Tous les soucis matériels pénibles, les ennuis et les craintes disparaissent. Il comprend que l'Univers entier n'a qu'un seul Souverain, qu'Il change la totalité du monde physique comme il Lui plaît et que ce qu'il nous reste à faire est de se tourner vers Lui. Il se soumet alors entièrement à Dieu "pour être voué à Son service" (Surat Ali-Imran: 35).
Comprendre ce secret est certainement la plus grande acquisition de ce monde.
Une autre réalité très importante mentionnée dans le Coran nous est également dévoilée: "Dieu est plus près de lui que sa veine jugulaire" (Surat Qaf: 16). Comme nous le savons tous, la veine jugulaire se trouve dans notre corps. Qu'est ce qui pourrait être plus proche de l'homme que son propre intérieur? Ceci peut facilement être expliqué par l'a-spatialité. Il est en effet beaucoup plus facile de comprendre ce verset si on saisit cette énigme.
Cette vérité est évidente. Il doit être bien établi que l'homme n'a d'autre sauveur ni d'autre pourvoyeur que Dieu. Il n'y a rien mis à part Lui; Il est Le seul être absolu auprès de qui l'homme peut chercher refuge, Il est Le seul que l'homme peut appeler au secours et sur qui il peut compter pour l'absolution.
Où que vous vous tourniez, Dieu est là.
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La tromperie de l'évolution LE VRAI VISAGE DE CE MONDE La tromperie de l'évolution La théorie de l'évolution est une philosophie et une conception du monde qui produit de fausses hypothèses ainsi que des scénarios imaginaires pour expliquer l'existence et l'origine de la vie en termes de simples coïncidences. Les bases de cette philosophie remontent à l'Antiquité et à la Grèce Antique.
Toutes les philosophies athées qui nient la création, embrassent et défendent, directement ou indirectement, l'idée de l'évolution. Il en est de même aujourd'hui pour toutes les idéologies et les systèmes qui sont antagonistes à la religion.
Pour se justifier, la notion d'évolution a été voilée par un déguisement scientifique durant le dernier siècle et demi. Bien qu'étant présentée comme étant une théorie "scientifique" pendant la deuxième moitié du 19ème siècle, le darwinisme, en dépit de tous les efforts de ses défenseurs, n'a jamais été vérifié scientifiquement. De plus, la science même sur laquelle se base la théorie de l'évolution a prouvé, à plusieurs reprises, n'avoir en réalité aucun mérite scientifique.
Les expériences de laboratoire et les calculs de probabilité indiquent clairement que les acides aminés d'où la vie émerge ne peuvent pas se former par hasard. La cellule, selon les évolutionnistes, est censée avoir été le produit du hasard dans les conditions terrestres primitives. Pourtant, la cellule ne peut toujours pas être synthétisée, même dans les laboratoires les plus sophistiqués et les plus technologiquement avancés du 20ème siècle. En dépit des recherches diligentes et prolongées dans l'ensemble des archives fossiles, il n'a pas été trouvé une seule "forme transitoire".
C'est-à-dire qu'on n'a jamais trouvé de créature capable de prouver l'évolution progressive des organismes en commençant par les plus primitifs, contrairement à ce que prétend la théorie néo-darwiniste.
En essayant de recueillir des preuves qui confirment l'évolution, inconsciemment les évolutionnistes ont prouvé eux-mêmes qu'il ne peut y avoir eu d'évolution!
Le premier à avoir proposé la théorie de l'évolution, à peu de choses près sous sa forme actuelle, est un biologiste amateur anglais nommé Charles Robert Darwin. En 1859, Darwin consigne ses idées pour la première fois dans un livre intitulé The Origin of Species by Means of Natural Selection.
Il écrit que tous les êtres vivants ont eu un ancêtre commun et qu'ils ont évolué les uns par rapport aux autres par le biais de la sélection naturelle. Selon lui, les êtres les mieux adaptés à leur habitat ont transféré leurs traits aux générations suivantes. Puis, avec le temps, ces qualités avantageuses ont transformé certains individus en espèces totalement différentes de celles de leurs ancêtres. Pour Darwin, l'homme est donc le produit le plus développé du mécanisme de la sélection naturelle. Pour résumer, l'origine d'une espèce serait une autre espèce.
Les idées imaginaires de Darwin ont été acceptées et diffusées par certains cercles idéologiques et politiques; c'est ainsi que la théorie est devenue très populaire. La raison principale en est que le niveau de connaissance scientifique de l'époque ne permettait pas de révéler la fausseté des scénarios illusoires de Darwin. Quand Darwin a proposé sa théorie, des disciplines telles que la génétique, la microbiologie et la biochimie n'existaient pas encore. Si elles avaient existé à l'époque, Darwin aurait dû reconnaître que sa théorie n'avait rien de scientifique et de cette façon, il n'aurait pas essayé d'avancer ses thèses absurdes. Par exemple, nous savons que l'information qui détermine une espèce existe déjà dans ses gènes et qu'il est donc impossible que la sélection naturelle produise une nouvelle espèce en modifiant des gènes.
Alors que les échos du livre de Darwin se répandaient, un botaniste autrichien nommé Gregor Mendel a découvert les lois de l'hérédité en 1865. Bien que peu connue jusqu'à la fin du siècle, la découverte de Mendel a conquis une grande notoriété au début des années 1900 avec la naissance de la génétique. Les structures des gènes et des chromosomes ont été découvertes un peu plus tard. La découverte, dans les années 50, de la molécule d'ADN qui comporte l'information génétique, a remis la théorie de l'évolution en question. Pourquoi? Parce que l'origine de l'immense quantité d'informations présente dans l'ADN ne pouvait absolument pas être expliquée par des coïncidences.
Malgré tous ces développements scientifiques et en dépit d'années de recherches, aucune forme transitoire qui prouverait l'évolution progressive de la matière organique de l'espèce primitive à l'espèce avancée, n'a jamais été trouvée.
Ces développements auraient dû aboutir au rejet de la théorie de Darwin. Cependant, cela n'a pas été le cas, car certains cercles ont insisté pour réviser la théorie, la remettre à jour et pour la placer sur une plate-forme scientifique. Ces efforts n'ont un sens que si nous nous rendons compte qu'il se cache, derrière la théorie, des intentions idéologiques plutôt que des soucis scientifiques.
Néanmoins, certains cercles qui croyaient en la nécessité de soutenir une théorie qui avait atteint une impasse, ont bientôt établi un nouveau modèle: le néo-darwinisme. Selon cette théorie, les espèces auraient évolué par mutations, c'est-à-dire par des changements mineurs dans leurs gènes. Les plus adaptés auraient ensuite survécu grâce au mécanisme de la sélection naturelle. Cependant, quand il a été démontré que les mécanismes proposés par le néo-darwinisme étaient incorrects et que des changements mineurs n'étaient pas suffisants pour permettre la formation d'êtres vivants, les évolutionnistes ont continué à chercher de nouveaux modèles. Ils ont proposé une nouvelle théorie appelée "l'équilibre ponctué" qui ne repose sur aucun fondement scientifique raisonnable. Ce modèle soutient que certains êtres vivants se sont brusquement transformés en d'autres espèces différentes sans aucune forme transitoire. En d'autres termes, des espèces sans "ancêtres" évolutifs seraient soudainement apparues. Ceci était une façon de décrire la création, bien que les évolutionnistes n'aient pas voulu l'admettre et bien qu'ils aient tenté de le dissimuler avec des scénarios incompréhensibles. Ils disent par exemple que le premier oiseau de l'histoire aurait pu, tout à coup, inexplicablement sortir d'un œuf de reptile. Cette même théorie a également soutenu que les animaux carnivores terrestres se sont transformés en baleines géantes, après avoir subi une transformation soudaine et totale.
Ces propos, qui contredisent totalement toutes les lois de la génétique, de la biophysique et de la biochimie, sont aussi scientifiques que les contes de fées dans lesquels les grenouilles se transforment en princes! Néanmoins, certains paléontologues évolutionnistes, affligés par la crise dans laquelle se trouvait le néo-darwinisme, ont accepté cette théorie qui porte la caractéristique d'être encore plus bizarre que le darwinisme lui-même.
L'unique but de ce modèle était de fournir une explication aux "lacunes" concernant les archibes fossiles que le modèle néo-darwiniste ne pouvait pas mettre au clair. Mais, il n'est guère raisonnable de chercher à expliquer des doutes au sujet des fossiles qui concernaient l'évolution des oiseaux en disant qu'un "oiseau est tout à coup sorti d'un œuf de reptile". Comme l'admettent les évolutionnistes, l'évolution d'une espèce en une autre espèce exige un changement important de son information génétique. Cependant, aucune mutation n'améliore l'information génétique et, de plus, aucune mutation ne lui ajoute une information nouvelle. Les mutations ne font que nuire à l'information génétique. Ainsi, "les grossières mutations" imaginées par le modèle de l'équilibre ponctué, ne causeraient que de "grossières" c'est-à-dire de "grandes" réductions et altérations dans l'information génétique.
La théorie de l'équilibre ponctué n'a été qu'un pur produit de l'imagination. En dépit de cette évidence, les défenseurs de l'évolution n'ont pas hésité à célébrer cette théorie. Ils ont été contraints d'agir ainsi parce que le modèle de l'évolution proposé par Darwin ne pouvait pas être prouvé par les archives fossiles. Darwin avait affirmé que les espèces avaient subi un changement progressif. Ceci rendait le fait d'être moitié-oiseau/moitié-reptile ou moitié-poisson/moitié-reptile nécessaire. Cependant, pas une de ces "formes transitoires" n'a été trouvée en dépit des études étendues des évolutionnistes et malgré l'analyse de centaines de milliers de fossiles déterrés.
Les évolutionnistes ont accepté le modèle de l'équilibre ponctué dans l'espoir de cacher ce grand fiasco. Comme nous l'avons énoncé auparavant, il était évident que cette théorie était imaginaire, c'est pourquoi elle s'est très vite auto-détruite. Le modèle de l'équilibre ponctué n'a jamais été accepté comme un modèle consistant, mais il a plutôt été utilisé comme fuite au cas où le modèle de l'évolution progressive n'aurait pas convenu. Les évolutionnistes se rendent compte aujourd'hui que l'existence d'organes complexes tels que les yeux, les ailes, les poumons, le cerveau etc. réfute explicitement le modèle de l'évolution progressive, et ils sont, dans certains cas, obligés de recourir à une interprétation fantastique du modèle de l'équilibre ponctué.
Existe-t-il un seul fossile qui vérifie la théorie de l'évolution? La théorie de l'évolution affirme que l'évolution d'une espèce en une autre espèce se déroule progressivement, pas à pas, pendant des millions d'années. La conclusion logique d'une telle affirmation est que des organismes vivants monstrueux appelés "formes transitoires" ont dû vivre pendant ces périodes de transformation. Puisque les évolutionnistes prétendent que tous les vivants ont évolué pas à pas et les uns par rapport aux autres, le nombre et la variété de ces formes transitoires devraient pouvoir se compter par millions.
Si de telles créatures avaient vraiment existé, nous devrions pouvoir trouver leurs restes partout. Si cette thèse était correcte, le nombre de formes transitoires devrait même être plus grand que le nombre d'espèces vivant aujourd'hui et leurs restes fossilisés devraient être abondants partout dans le monde.
Depuis Darwin, les évolutionnistes ont cherché à trouver des fossiles, mais le résultat de ces recherches a dû être une terrible déception pour eux. Une quelconque forme intermédiaire transitoire entre deux espèces n'a jamais été découverte nulle part dans le monde, ni sur terre ni dans les profondeurs de la mer.
Darwin lui-même était au courant de l'absence de telles formes transitoires. Il espérait vraiment qu'elles seraient découvertes un jour. En dépit de son souhait, il s'est rendu compte que la plus grande faiblesse de sa théorie a été l'absence de formes transitoires. C'est pourquoi, dans son livre The Origin of Species, il a écrit:
"Pourquoi, si les espèces descendent d'autres espèces par des progressions fines, ne voyons-nous pas partout d'innombrables formes transitoires?
Pourquoi toute la nature ne se trouve-t-elle pas dans un état de confusion, plutôt que d'abriter, comme nous le voyons, des espèces bien définies?... Si les innombrables formes transitoires de cette théorie ont vraiment existé, pourquoi ne les trouvons-nous pas insérées en grand nombre dans la croûte de la Terre? Mais dans la région intermédiaire, avec des conditions de vie intermédiaires, pourquoi ne découvrons-nous pas maintenant des variétés intermédiaires étroitement liées? Cette difficulté m'a préoccupé pendant longtemps."38
Darwin avait raison de s'inquiéter. Le problème a préoccupé également d'autres évolutionnistes. Un célèbre paléontologue britannique, Derek V. Ager, a admis ce fait embarrassant:
"Si nous examinons les fossiles en détail, que ce soit au niveau des ordres ou des espèces, nous voyons - à plusieurs reprises - non pas une évolution progressive, mais l'explosion soudaine d'un groupe au dépens d'un autre."39
Les "lacunes" concernant l'ensemble des fossiles ne peuvent être expliquées en disant qu'il n'y a pas encore assez de fossiles déterrés et que ces fossiles manquants seront un jour trouvés. Un autre paléontologue évolutionniste, T. Neville George, en explique la raison:
"Ce n'est plus la peine de présenter des excuses pour la pauvreté des fossiles. Dans un sens, cet ensemble de fossiles est devenu si riche qu'il est devenu presque ingérable et la découverte est en train de dépasser l'intégration. Les archives fossiles continuent néanmoins à être principalement composés de lacunes."40
La vie est apparue sur Terre d'une manière soudaine et sous une forme complexe Quand on examine les strates terrestres et les archives fossiles, on voit que les organismes vivants sont apparus de façon simultanée. La période cambrienne est la plus ancienne strate terrestre dans laquelle des fossiles de créatures vivantes ont été trouvés et son âge est estimé entre 520 et 530 millions d'années.
Les créatures vivantes découvertes dans les strates appartenant à cette période sont apparues tout à coup dans l'ensemble des fossiles sans avoir d'ancêtres préexistants. La vaste mosaïque des organismes vivants, composée d'un si grand nombre de créatures complexes, est apparue si soudainement que cet événement miraculeux est répertorié en termes "d'explosion cambrienne" dans la littérature scientifique.
La plupart des organismes trouvés dans cette strate possèdent des organes hautement avancés tels qu'un système visuel, auditif, circulatoire etc. Il n'y a aucun signe, dans les archives fossiles, qui indique que ces organismes ont eu des ancêtres. Richard Monestarsky, l'éditeur du magazine Earth Sciences, énonce au sujet de l'apparition soudaine des espèces vivantes:
"Les formes remarquablement complexes des animaux que nous voyons aujourd'hui sont soudainement apparues il y a un demi-milliard d'années. Ce moment, tout au début de la période cambrienne, il y a environ 550 millions d'années, marque l'explosion évolutive qui remplit les mers avec les premières créatures complexes du monde. Les grands phylums modernes étaient déjà présents au début du Cambrien et ils étaient alors aussi distincts les uns des autres qu'ils le sont aujourd'hui."41
Les évolutionnistes ne peuvent toujours pas expliquer le fait que la Terre regorge de milliers d'espèces d'animaux différentes. Pour combler ce vide, ils proposent l'existence d'une période imaginaire de 20 millions d'années qui aurait précédé la période cambrienne. L'existence de cette période expliquerait, selon eux, les origines de la vie et la façon dont "l'inconnu s'est produit". Cette période s'appellerait "l'intervalle évolutif". Son existence n'a jamais été prouvée et le concept demeure, aujourd'hui, commodément flou et indéfini.
En 1984, de nombreux invertébrés complexes ont été déterrés à Chen Yang. Ce lieu est situé sur le plateau central de Yunnan dans le haut pays du Sud-Ouest de la Chine. Parmi eux, on a trouvé des trilobites, qui sont maintenant éteints mais qui possèdent néanmoins une structure aussi complexe que n'importe quels invertébrés modernes.
Le paléontologue évolutionniste suédois, Stefan Bengston, explique la situation comme suit:
"S'il existe un seul événement dans l'histoire de la vie qui ressemble aux mythes de la création de l'homme, c'est cette diversification soudaine de la vie marine, quand les organismes multicellulaires sont devenus les acteurs dominants de l'écologie et de l'évolution. Consternant (et embarrassant) pour Darwin, cet événement nous éblouit toujours."42
L'apparition soudaine de ces êtres vivants complexes et sans prédécesseurs est tout aussi consternante (et embarrassante) pour les évolutionnistes modernes qu'elle l'était pour Darwin il y a 135 ans. Pendant presque un siècle et demi, ils n'ont pas avancé d'un pas au-delà du point déjà atteint par Darwin.
Comme on peut le voir, les archives fossiles démontrent que les êtres vivants n'ont pas évolué à partir de formes primitives, mais plutôt qu'ils se sont formés soudainement et de façon parfaite. L'absence de formes transitoires n'est pas particulière à la période cambrienne. Pas une seule forme intermédiaire transitoire vérifiant la "progression" évolutive évoquée des vertébrés -du poisson aux amphibies, aux reptiles, aux oiseaux et aux mammifères- n'a jamais été trouvée. Chaque espèce vivante est apparue instantanément et sous sa forme actuelle, parfaite et complète, dans les archives fossiles.
En d'autres termes, les êtres vivants ne sont pas le produit de l'évolution. Ils ont été créés.
LES FRAUDES DE L'EVOLUTION Les tromperies schématiques La théorie de l'évolution se base principalement sur les archives fossiles. Pourtant, une fois examinés soigneusement et sans aucun préjugé, ces fossiles réfutent la théorie de l'évolution plutôt qu'ils ne la soutiennent. Néanmoins, les interprétations fallacieuses des fossiles faites par les évolutionnistes ainsi que leur présentation biaisée au public ont convaincu beaucoup de gens que les fossiles accréditaient la théorie de l'évolution.
Les multiples interprétations possibles dans certaines découvertes de fossiles font entièrement l'affaire des évolutionnistes. La plupart du temps, les fossiles déterrés ne peuvent, être identifiés de façon fiable. Ils se composent généralement de fragments d'os dispersés et incomplets. C'est pour cela qu'il est très facile de déformer les données disponibles et de les utiliser comme on le désire. Il n'est pas étonnant, que les reconstructions (des schémas et des modèles) faites par les évolutionnistes et basées sur les fossiles découverts sont préparées volontairement de façon à confirmer les thèses évolutionnistes. Comme les gens sont facilement influencés par l'information visuelle, ces modèles imaginaires sont reconstruits et ensuite utilisés pour convaincre que ces créatures ont vraiment existé par le passé.
Les chercheurs évolutionnistes construisent des créatures illusoires semblables à l'homme, alors qu'ils ne sont en possession que d'une seule dent, d'un fragment de mandibule ou d'un humérus. Ils les présentent ensuite au public d'une façon sensationnelle comme s'il s'agissait de formes transitoires évolutives. Ces schémas ont joué un grand rôle dans la fixation d'une image de "l'homme primitif" dans l'esprit de certaines personnes.
Ces études basées sur des restes d'os ne peuvent qu'indiquer certaines caractéristiques très générales de la créature concernée. Ses détails particuliers sont en réalité contenus dans les tissus mous qui disparaissent rapidement avec le temps. Il est possible, en spéculant sur la nature des tissus mous, d'interpréter l'information comme on le souhaite. Earnst A. Hooten de l'Université de Harvard explique la situation comme ceci: "Tenter de restaurer les parties molles est une entreprise bien plus dangereuse. Les lèvres, les yeux, les oreilles et l'extrémité nasale ne laissent aucuns indices sur les parties osseuses sous-jacentes. Il est aussi facile de modeler, sur un crâne de Néandertalien, les caractéristiques d'un chimpanzé que celles des linéaments d'un philosophe. Ces reconstructions alléguées d'anciens types d'homme ont très peu de valeur scientifique et sont seulement capables de tromper le public... Ne vous fiez donc pas aux reconstructions."43
La fabrication de faux fossiles Incapables de trouver, dans les archives fossiles, des preuves valides soutenant la théorie de l'évolution, certains évolutionnistes ont essayé de fabriquer leurs propres preuves. Ces efforts ont été inclus dans les encyclopédies sous le titre de "fraudes de l'évolution". Ceci prouve que la théorie de l'évolution est une idéologie et une philosophie que les évolutionnistes sont déterminés à défendre. Deux des plus célèbres de ces tromperies sont décrites ci-dessous.
L'homme de Piltdown Charles Dawson, médecin bien connu et paléoanthropologue amateur, a prétendu avoir trouvé en 1912 une mâchoire et un fragment crânien dans un puits dans la zone de Piltdown en Angleterre. Bien que le crâne ait été humain, la mâchoire était distinctement simienne. Ces spécimens ont été appelés "homme de Piltdown". Supposés avoir 500.000 ans, ils ont été présentés en tant que preuves absolues de l'évolution humaine. Pendant plus de 40 ans, beaucoup d'articles scientifiques ont été écrits au sujet de "l'homme de Piltdown". Plusieurs interprétations et schémas ont été produits pour présenter le fossile en tant que preuve déterminante de l'évolution humaine.
En 1949, les scientifiques ont examiné le fossile une fois de plus et ils en ont conclu que le "fossile" était une fraude délibérée, composé d'un crâne humain et d'une mâchoire d'orang-outan.
En utilisant la méthode de datation au fluor, les chercheurs ont découvert que le crâne ne datait que de quelques milliers d'années. Les dents de la mâchoire qui appartenait à un orang-outan, avaient été artificiellement usées et des outils "primitifs" accompagnaient commodément les fossiles. Ces outils n'étaient que des contrefaçons vulgaires, taillées avec des instruments en acier. En 1953, Oakley, Weiner et Clark ont révélé cette fraude au public. Le crâne appartenait à un homme vieux de 500 ans et l'os mandibulaire appartenait à un singe récemment décédé! Des dents avaient spécialement été alignées et ajoutées à la mâchoire. Les joints avaient été limés pour les faire ressembler à ceux d'un homme. Ensuite, tous ces morceaux avaient été souillés avec du dichromate de potassium pour leur donner un aspect suranné (ces taches disparurent une fois trempées dans de l'acide.) Le Gros Clark, membre de l'équipe qui a révélé la fraude, ne pouvait pas cacher son étonnement:
"Les preuves de l'abrasion artificielle sautaient immédiatement aux yeux. En effet, elles semblent si évidentes que l'on peut se demander: comment se fait-il qu'elles n'aient pas été remarquées plus tôt?"44
L'homme du Nebraska En 1922, Henry Fairfield Osborn, directeur du Musée Américain d'Histoire Naturelle, déclara qu'il avait trouvé le fossile d'une molaire de la période pliocène au nord du Nebraska près du Snake Brook. Il a prétendu que cette dent portait des caractéristiques communes à l'homme et au singe.
Cette découverte a fait naître d'importants débats scientifiques. Certains ont avancé que cette dent appartenait au Pithécanthrope erectus tandis que d'autres ont prétendu qu'elle était plus proche de celle des hommes modernes. Ce fossile a été populairement nommé "homme de Nebraska". On lui a donné immédiatement "le nom scientifique" de "Hesperopithecus Haroldcooki".
Beaucoup de personnes faisant autorité ont donné leur soutien à Osborn. Des reconstructions de la tête et du corps de l'homme de Nebraska ont été dessinées sur la seule base de cette dent. Les chercheurs sont allés jusqu'à décrire la famille entière de l'homme de Nebraska.
Ensuite, en 1927, d'autres parties du squelette ont été découvertes. Selon ces nouvelles découvertes, la dent n'appartenait ni à un homme ni à un singe. On a su alors qu'elle appartenait à une espèce éteinte, celle du porc sauvage américain appelé Prosthennops.
Les hommes et les singes descendent-ils d'un ancêtre commun? Selon les affirmations de la théorie de l'évolution, les hommes et les singes modernes ont des ancêtres communs. Ces créatures primitives auraient évolué avec le temps, certaines d'entre elles seraient devenues les singes modernes, alors que d'autres seraient devenues les hommes modernes en suivant une ligne d'évolution différente.
Les évolutionnistes ont appelé les premiers ancêtres communs prétendus hommes et singes des "australopithèques", ce qui signifie "singe sud-africain". Les australopithèques ne sont rien d'autre qu'une ancienne espèce de singe éteinte. Ils se trouvent sous différentes formes, certains sont robustes alors que d'autres sont petits et légers.
Les évolutionnistes classifient l'étape suivante de l'évolution humaine de période "Homo", ce qui veut dire "homme". Selon leurs dires, les êtres vivants de la série Homo sont plus développés que les australopithèques, et sont assez proches de l'homme moderne. Ils disent que l'homme moderne contemporain, l'Homo sapiens, constitue la dernière étape de l'évolution de cette espèce.
Les australopithèques, dans ce scénario évolutionniste imaginaire, seraient de vrais singes dont l'espèce s'est éteinte ensuite. De plus, les êtres de la série Homo seraient les membres de diverses races humaines qui ont vécu dans le passé et ont disparu ensuite. Les évolutionnistes ont classé les divers fossiles de singe et d'homme du plus petit au plus grand afin de schématiser l'évolution humaine. Cependant, les recherches ont démontré que ces fossiles n'impliquent nullement un processus évolutif. De plus, il a aussi été prouvé que certains des ancêtres supposés de l'homme étaient en réalité des singes et que certains supposés singes étaient en réalité des ancêtres de l'homme.
Maintenant, jetons un coup d'œil aux australopithèques, qui sont, pour les évolutionnistes, la première étape du schéma de l'évolution humaine.
Les australopithèques: une espèce éteinte Les évolutionnistes prétendent que les australopithèques sont les ancêtres les plus primitifs de l'homme moderne. Cette espèce éteinte possède une structure de tête et de crâne semblable à celle des singes modernes, mais avec une plus petite capacité crânienne. Selon les évolutionnistes, ces créatures portent une caractéristique déterminante qui permet de les considérer comme des ancêtres de l'homme: il s'agit de la bipédie.
Les mouvements des singes et des hommes sont complètement différents. Les êtres humains sont les seules créatures vivantes qui se déplacent librement sur deux pieds. Certains autres animaux ont une capacité limitée pour se déplacer de cette façon, mais tous ont des squelettes courbés.
D'après les évolutionnistes, les australopithèques n'étaient capables de marcher que dans une posture courbée plutôt que droite comme celle adoptée par les êtres humains. Même si cette étape bipède était limitée, cela a suffi aux évolutionnistes pour affirmer que les australopithèques étaient les ancêtres de l'homme.
Cependant, les évolutionnistes eux-mêmes ont été les premiers à réfuter que les australopithèques étaient bipèdes. Des études détaillées de fossiles d'australopithèques ont forcé les évolutionnistes à admettre que ceux-ci ressemblaient "trop" aux singes. Charles E. Oxnard qui a fait des recherches anatomiques détaillées sur des fossiles d'australopithèques au milieu des années 70, a comparé la structure squelettique des australopithèques et celle des orangs-outans modernes:
"Une grande partie du savoir conventionnel d'aujourd'hui au sujet de l'évolution humaine est basée sur des études de dents, de mâchoires et de fragments de crâne de fossiles d'australopithèques. Tous indiquent que la relation étroite entre l'australopithèque et la lignée humaine ne peut être vraie. Tous ces fossiles sont différents des gorilles, des chimpanzés et des hommes. Etudiés en tant que groupe, les australopithèques ressemblent plus aux orangs-outans."45
Pourtant, découvrir que les australopithèques ne pouvaient pas marcher sur deux pieds à cause de leur posture courbée, a vraiment mis les évolutionnistes dans l'embarras. Il n'aurait pas été physiquement rentable pour les australopithèques de se déplacer de cette façon en raison des énormes exigences énergétiques que cela aurait nécessitées. Au moyen de simulations réalisées par ordinateur en 1996, le paléoanthropologue anglais Robin Crompton a également démontré qu'une foulée si "complexe" était impossible. Crompton en a tiré la conclusion suivante: un être vivant peut ou marcher tout droit ou sur quatre pattes. Un type de pas intermédiaire ne peut pas être soutenu pendant de longues périodes en raison de la consommation d'énergie extrême qu'il nécessite. Ceci signifie que les australopithèques ne pouvaient être bipèdes et avoir une posture courbée en même temps.
L'étude la plus importante démontrant que les australopithèques ne pouvaient être bipèdes a été effectuée en 1994 par l'anatomiste Fred Spoor et son équipe dans le Département d'Anatomie Humaine et de Biologie Cellulaire à l'Université de Liverpool en Angleterre. Ce groupe a entrepris des études sur la bipédie des êtres vivants fossilisés en examinant le mécanisme d'équilibre involontaire qui se trouve dans le limaçon de l'oreille. Les résultats ont prouvé de manière concluante que les australopithèques ne pouvaient pas être bipèdes. Les australopithèques ne peuvent donc être semblables aux hommes.
La série Homo: des êtres humains réels L'étape suivante du point de vue de l'évolution imaginaire de l'homme est celle des êtres "Homo", c'est-à-dire de la série humaine. Ces êtres sont des humains. Ils ne sont en aucun cas différents des hommes modernes mais ils portent néanmoins certaines différences raciales. Cherchant à exagérer ces différences, les évolutionnistes représentent ces individus comme faisant partie d'une "espèce" différente. Ils ne veulent pas reconnaître qu'ils sont en réalité "une race" d'hommes modernes. Cependant, comme nous le verrons bientôt, les membres de la série "Homo" ne sont rien d'autre que le produit d'une variation raciale d'hommes ordinaires.
Selon le schéma illusoire des évolutionnistes, l'évolution interne de l'espèce "Homo" se serait déroulée comme suit: l'Homo erectus serait apparu en premier, suivi de l'Homo sapiens archaïque, de l'homme de Neandertal, de l'homme de Cro-Magnon, puis ensuite serait apparu l'homme moderne. Malgré ce que prétendent les évolutionnistes, toutes les "espèces" énumérées ci-dessus sont de véritables êtres humains. Examinons d'abord l'Homo erectus qui est supposé être l'espèce humaine la plus primitive.
La preuve la plus percutante démontrant que l'Homo erectus n'était pas une espèce "primitive" est le fossile du "garçon de Turkana", l'un des plus anciens restes d'Homo erectus. On estime que le "garçon de Turkana" était un garçon de 12 ans, qui aurait atteint une taille de 1,83 mètres lors de son adolescence. La structure squelettique droite du fossile n'est pas différente de celle de l'homme moderne, elle est grande et mince et ressemble à celle des gens vivants aujourd'hui dans des régions tropicales. Ce fossile est l'une des preuves les plus importantes que l'Homo erectus est simplement un spécimen parmi d'autres de la race humaine moderne. Le paléontologue évolutionniste Richard Leakey compare l'Homo erectus et l'homme moderne comme suit:
"On verrait également des différences dans la forme du crâne, l'importance de la saillie du visage, la proéminence du front, et ainsi de suite. Ces différences ne sont probablement pas plus prononcées que celles que nous voyons aujourd'hui entre les différentes races géographiques des hommes modernes. Une telle variation biologique surgit quand des populations sont géographiquement séparées l'une de l'autre pendant un laps de temps important."46
Leakey veut dire que les différences entre nous et l'Homo erectus ne sont pas plus importantes que celles que nous trouvons entre les négroïdes et les esquimaux. Les caractéristiques crâniennes particulières de l'Homo erectus résultent de leur mode d'alimentation, de l'émigration génétique et du fait qu'ils ne se sont pas assimilés à d'autres races humaines pendant une longue période.
Une autre preuve solide que l'Homo erectus n'est pas une espèce "primitive" est que les fossiles déterrés ne sont vieux que de 27.000 ans, voire de 30.000 ans. Selon un article publié dans Time (qui n'est pas un périodique scientifique, mais qui néanmoins influence le monde de la science); des fossiles d'Homo erectus vieux de 27.000 ans ont été découverts sur l'île de Java. De plus, dans le marais de Kow en Australie, on a trouvé des fossiles vieux de 30.000 ans environ qui portent des caractéristiques d'Homo sapiens-Homo erectus. Tous ces fossiles démontrent que les Homo erectus ont continué à vivre jusqu'à des périodes très proches de la nôtre et que cette race humaine a été ensuite enterrée dans l'histoire.
L'Homo sapiens archaïque et l'homme de Neandertal L'Homo sapiens archaïque est le précurseur immédiat de l'homme contemporain dans le schéma évolutif imaginaire. En fait, les évolutionnistes n'ont pas beaucoup à dire au sujet de ces hommes, car il n'y a que des différences mineures entre eux et les hommes modernes. Certains chercheurs déclarent même que des représentants de cette race, comme les aborigènes d'Australie, vivent encore aujourd'hui. Les aborigènes ont, tout comme les Homo sapiens, des sourcils très saillants, une structure mandibulaire inclinée vers l'intérieur et un volume crânien légèrement plus petit. De plus, d'importantes découvertes indiquent que de telles personnes ont aussi vécu en Hongrie et dans certains villages en Italie, jusqu'à très récemment.
Les évolutionnistes font référence à des fossiles humains déterrés dans la vallée de Neander en Hollande qui ont été nommés "hommes de Neandertal". Plusieurs chercheurs contemporains définissent l'homme de Neandertal comme étant une sous-espèce de l'homme moderne et l'appellent "Homo sapiens neandertalensis". Il est admis que cette race a vécu en même temps et dans les mêmes zones que les hommes modernes. Les recherches prouvent que les hommes de Neandertal enterraient leurs morts, façonnaient des instruments musicaux et avaient des affinités culturelles avec les Homo sapiens vivant pendant la même période. Les crânes entièrement modernes et les structures squelettiques des fossiles des hommes de Neandertal ne permettent aucune spéculation importante.
Erik Trinkaus, de l'Université de Mexico, est une personnalité qui fait autorité sur ce sujet. Il écrit: "Des comparaisons détaillées des restes squelettiques des hommes de Neandertal et de ceux des hommes modernes ont prouvé qu'il n'y a rien, dans l'anatomie des Neandertal, qui indique définitivement des capacités locomotrices, manipulatrices, intellectuelles ou linguistiques inférieures à celles des hommes modernes."47
En fait, les hommes de Neandertal avaient même quelques avantages "évolutifs" par rapport aux hommes modernes. Ils avaient une capacité crânienne plus grande que celle de l'homme moderne et ils étaient plus robustes et musclés que nous. Trinkaus ajoute: "L'une des caractéristiques des Neandertal est la grandeur exagérée de leurs os. Tous les os préservés suggèrent une force rarement atteinte par les humains modernes. En outre, cette robustesse n'est pas seulement présente chez les adultes mâles comme on pourrait s'y attendre, mais elle se trouve également chez les adultes femelles, les adolescents et même les enfants."
Pour être précis, les hommes de Neandertal forment une race humaine particulière qui s'est par la suite assimilée, avec le temps, à d'autres races. Tous ces facteurs prouvent que le scénario de "l'évolution humaine" fabriqué par des évolutionnistes est un pur produit de leur imagination. De plus, ils prouvent que les hommes ont toujours été des hommes et les singes ont toujours été des singes.
La vie peut-elle être le résultat du hasard comme le prétend la théorie de l'évolution? La théorie de l'évolution soutient que la vie a commencé par une cellule qui s'est formée par hasard dans des conditions terrestres primitives. Examinons donc la composition de la cellule en faisant des comparaisons simples. Cela nous permettra de montrer à quel point il est irrationnel d'attribuer l'existence de la cellule (une structure qui reste, au 21ème siècle, un mystère à bien des égards) à des phénomènes naturels accidentels.
Avec tous ses systèmes opérationnels, ses systèmes de transmission, de transport et de gestion, une cellule est aussi complexe que n'importe quelle ville. Elle contient des centrales électriques qui produisent l'énergie consommée par la cellule, des usines qui fabriquent les enzymes et les hormones essentielles à la vie, une base de données où toutes les informations nécessaires à tout ce qui sera produit sont enregistrées, des systèmes de transport et de canalisation complexes qui portent les matières premières et les produits d'un endroit à un autre, des laboratoires et des raffineries avancées qui décomposent les matières premières importées pour les rendre utilisables, et des protéines spécialisées dans la membrane des cellules qui règlent l'entrée et la sortie des matériaux. Tout ceci n'est qu'une petite partie de ce système incroyablement complexe.
Loin d'avoir été formée sous des conditions terrestres primitives, la cellule - si complexe dans sa composition et ses mécanismes - ne peut toujours pas être synthétisée dans les laboratoires même les plus sophistiqués qui existent actuellement. Il n'est toujours pas possible de produire une simple organelle cellulaire, telle que les mitochondries ou les ribosomes, même en utilisant des acides aminés, les composants de base de la cellule. Prétendre que la première cellule est le fruit d'une coïncidence évolutive est autant un produit de l'imagination et une fantaisie que l'est l'existence de la licorne.
Les protéines remettent la notion de coïncidence en question Il n'y a pas que la cellule qui ne puisse pas être produite dans des conditions normales; la formation d'une seule protéine, parmi des milliers de molécules complexes composant une cellule, est impossible.
Les protéines sont des molécules géantes composées d'acides aminés classés dans un ordre particulier, selon certaines quantités et certaines structures. Ces molécules constituent les éléments de base d'une cellule vivante. La plus simple est composée de 50 acides aminés; mais il existe des protéines composées de milliers d'acides aminés. L'absence, l'addition ou le remplacement d'un simple acide aminé dans la structure d'une protéine d'une cellule vivante, transformerait la protéine en un segment moléculaire inutile. Incapables de démontrer "la formation accidentelle" des acides aminés, les évolutionnistes s'effondrent face à la formation de protéines.
Nous pouvons facilement démontrer, par de simples calculs de probabilité accessibles à tous, que la structure fonctionnelle des protéines ne peut en aucun cas avoir été créée par hasard.
Il existe vingt acides aminés différents. Si nous considérons qu'une molécule de protéine moyenne se compose de 288 acides aminés, nous réalisons alors qu'il existe 10300 différentes combinaisons possibles d'acides. Parmi toutes ces combinaisons possibles, seule "une" peut former la molécule de protéine désirée. Les autres chaînes d'acides aminés sont soit complètement inutiles, soit potentiellement nocives pour les êtres vivants. En d'autres termes, la probabilité de la formation sous l'effet du hasard d'une seule molécule de protéine n'est que de "1 sur 10300". La probabilité que ce "1" se produise parmi un nombre "astronomique" se composant de 1 suivi de 300 zéros est pratiquement égale à zéro; c'est impossible. De plus, une molécule de protéine de 288 acides aminés est relativement modeste comparée à certaines molécules de protéines géantes composées de milliers d'acides aminés. Quand nous appliquons de semblables calculs de probabilité à ces molécules de protéines géantes, nous voyons, que même le mot "impossible" devient inadapté.
Si la formation par coïncidence de l'une de ces protéines est impossible, il est encore des milliards de fois moins probable qu'un million de ces protéines se soient formées par hasard de façon organisée et qu'elles puissent composer une cellule humaine complète. D'ailleurs, une cellule n'est pas une simple série de protéines. Protéines mises à part, les cellules sont également composées d'acides nucléiques, d'hydrates de carbone, de lipides, de vitamines, et de beaucoup d'autres produits chimiques tels que les électrolytes, qui sont rangés harmonieusement et en proportions spécifiques en termes de structure et de fonction. Chacun fonctionne comme module ou composant dans diverses organelles.
Comme nous l'avons vu, la théorie de l'évolution est incapable d'expliquer la formation d'une seule protéine simple parmi les millions qui existent dans une cellule. Comment pourrait-elle, dans ces conditions, expliquer la formation d'une cellule complète?
Le Prof. Dr. Ali Demirsoy, l'un des évolutionnistes les plus importants de Turquie, dans son livre Evrim ve Kal?t?m (Hérédité et évolution), discute de la probabilité de la formation accidentelle du Cytochrome-C, l'une des enzymes essentielles à la vie:
"La probabilité de la formation d'une séquence de Cytochrome-C est, pour ainsi dire, de zéro. C'est-à-dire, que si la vie exige une certaine séquence, la probabilité que la vie apparaisse n'est que d'une fois dans l'Univers entier. Sinon, cela signifierait que certaines puissances métaphysiques au-delà de notre compréhension ont agi dans sa formation. Accepter ce dernier point serait aller à l'encontre de la science. Nous devons donc nous en tenir à la première hypothèse."48
En écrivant ces mots, Demirsoy admet l'invraisemblance de cette probabilité qu'il n'accepte que parce qu'elle est "plus appropriée aux buts de la science":
"Il est aussi peu probable de former la séquence particulière d'acides aminés du Cytochrome-C que de faire écrire l'histoire de l'humanité à un singe sur une machine à écrire, en supposant que le singe tape sur le clavier de manière aléatoire."49
Une séquence correcte d'acides aminés appropriés n'est pourtant pas suffisante pour permettre la formation d'une seule des molécules de protéine présentes dans les êtres vivants. En outre, chacun des vingt types différents d'acides aminés qui composent les protéines doit être "gaucher".
Chimiquement, il y a deux types différents d'acides aminés, ceux qui sont "gauchers" et ceux qui sont "droitiers". La "symétrie de miroir" entre leurs structures tridimensionnelles est différente, comme l'est la symétrie entre la main droite et la main gauche chez une personne. Ces deux types d'acides aminés se trouvent en nombres égaux dans la nature et peuvent parfaitement s'unir. Cependant, la recherche dévoile un fait étonnant: toutes les protéines présentes dans la structure des choses vivantes sont composées d'acides aminés gauchers. Donc, si l'on attachait un acide aminé droitier à la structure d'une protéine, elle deviendrait inutile.
Supposons, l'espace d'un instant, que la vie soit le fruit du hasard, comme le prônent les évolutionnistes. Dans ce cas, les acides aminés droitiers et gauchers devraient être présents partout dans la nature en quantités presque égales. Les évolutionnistes ne parviennent pas à expliquer que les protéines peuvent sélectionner uniquement les acides aminés gauchers et ils n'arrivent pas non plus à expliquer qu'il n'y ait aucun acide aminé droitier impliqué dans le processus de la vie. Dans Britannica Science Encyclopaedia, un ouvrage qui défend ardemment la théorie de l'évolution, les auteurs indiquent que cette asymétrie gauchère se trouve dans les acides aminés de tous les organismes vivants terrestres et dans les composants de base des polymères complexes tels que les protéines. Ils ajoutent que cela équivaut à jeter une pièce de monnaie en l'air des millions de fois et à toujours obtenir la même face. Dans la même encyclopédie, ils déclarent qu'il n'est pas possible de comprendre pourquoi les molécules deviennent gauchères ou droitières, et que ce choix est lié d'une façon fascinante à la source de la vie sur Terre.50
Il ne suffit pas que les acides aminés soient arrangés en nombres, en séquences, et en structures tridimensionnelles appropriés. La formation d'une protéine exige également que les molécules d'acides aminés ayant plus d'une terminaison soient seulement reliées par certaines de ces terminaisons.
Un tel lien s'appelle un "lien peptide". Les acides aminés peuvent être reliés de manières différentes, pourtant, les protéines ne comportent que des acides aminés qui se joignent ensemble par un lien peptide.
Les recherches ont prouvé que seulement 50 % des acides aminés, lorsqu'ils sont combinés au hasard, se lient avec un lien peptide. De plus, il est prouvé qu'ils se lient alors avec des liens qui ne sont pas présents dans les protéines. Pour fonctionner correctement, chaque acide aminé d'une protéine doit se joindre à d'autres acides aminés avec un lien peptide, de même qu'il doit être gaucher. Sans aucun doute, il n'y a aucun mécanisme de commande qui choisisse ou rejette les acides aminés droitiers ou qui s'assure personnellement que chaque acide aminé est lié par un lien peptide. Dans ces circonstances, la probabilité que les cinq cents acides aminés d'une molécule de protéine moyenne s'organisent en quantité adéquate et dans la bonne séquence, et que tous les acides aminés soient gauchers et ne se lient que par des liens peptides est comme suit:
- la probabilité que la séquence soit adéquate 1/20500= 1/10650
- la probabilité qu'ils soient tous gauchers 1/2500= 1/10150
- la probabilité qu'ils soient tous liés par un lien peptide 1/2499= 1/10150
- LA PROBABILITE TOTALE = 1/10950 c'est-à-dire, "1" probabilité parmi 10950
Comme vous pouvez le voir ci-dessus, la probabilité de la formation d'une molécule de protéine comportant cinq cents acides aminés est de "1" divisé par un nombre constitué en plaçant 950 zéros après un 1, un nombre totalement incompréhensible pour l'esprit humain. Ceci n'est qu'une probabilité théorique. Pratiquement, une telle possibilité a "0" chance de se réaliser. En mathématiques, une probabilité plus petite que 1 divisé par 1050 est statistiquement considérée comme ayant "0" probabilité de réalisation.
L'improbabilité de la formation d'une molécule de protéine composée de 500 acides aminés atteignant une telle ampleur, nous pouvons pousser les limites de l'esprit à des niveaux d'improbabilité encore plus élevés. Par exemple, il y a 574 acides aminés dans la molécule d'hémoglobine, une protéine essentielle à la vie. Ce nombre est beaucoup plus grand que celui des acides aminés composant la protéine mentionnée ci-dessus. Considérons maintenant ceci: dans un seul des milliards de globules rouges de notre corps, il y a "280.000.000" (280 millions) de molécules d'hémoglobine. L'âge supposé de la Terre n'est pas suffisant pour permettre d'imaginer la formation d'une simple protéine, et il l'est encore moins pour un globule rouge. La conclusion de tout ceci est que l'évolution tombe déjà dans un terrible gouffre d'improbabilité rien qu'à l'étape de la formation d'une simple protéine.
Chercher des réponses à la façon dont la vie est générée Conscients que la thèse du hasard était faible, les évolutionnistes ne pouvaient pas fournir d'explication raisonnable qui puisse justifier leur croyance. Ainsi, ils ont commencé à chercher à démontrer que les probabilités n'étaient pas si défavorables. Ils ont conçu un certain nombre d'expériences de laboratoire pour résoudre la question suivante: comment la vie pourrait-elle être générée à partir de matière inerte? La plus célèbre et respectée de ces expériences est connue sous le nom de "expérience de Miller" ou "expérience d'Urey-Miller", car elle a été entreprise par le chercheur américain Stanley Miller en 1953.
Miller a prétendu avoir recréé, dans son laboratoire, l'atmosphère terrestre primitive (ce qui plus tard a été reconnue comme étant irréaliste) et il s'est mis à travailler. Son but était de prouver que les acides aminés pouvaient être apparus accidentellement. Le mélange qu'il a utilisé pour former cette atmosphère primitive était composé d'ammoniaque, de méthane, d'hydrogène, et de vapeur d'eau.
Miller savait que le méthane, l'ammoniaque, la vapeur d'eau et l'hydrogène ne réagiraient pas l'un avec l'autre dans des conditions normales. Il savait qu'il devait injecter de l'énergie dans ce mélange pour qu'une réaction se produise. Il a suggéré que cette énergie avait été fournie, dans l'atmosphère primitive, par des coups de foudre. En se basant sur cette supposition, pendant ses expériences, il a utilisé une décharge d'électricité artificielle.
Miller a fait bouillir ce mélange de gaz à 100°C pendant une semaine et il a aussi fait passer dedans un courant électrique. A la fin de la semaine, Miller a analysé les produits qui s'étaient formés et il a observé que trois des vingt acides aminés qui constituent les éléments de base des protéines avaient été synthétisés. Cet essai a engendré une grande excitation chez les évolutionnistes et ils l'ont présenté comme étant un succès extraordinaire. Encouragés par l'idée que cet essai avait définitivement vérifié leur théorie, les évolutionnistes ont immédiatement produit de nouveaux scénarios. Miller avait prétendument prouvé que les acides aminés pouvaient se former par eux-mêmes. Sur cette base, ils ont inventé tout de suite des hypothèses concernant les étapes suivantes. D'après leur scénario, les acides aminés se seraient plus tard unis par accident dans les séquences appropriées pour former les protéines. Certaines de ces protéines formées par hasard se seraient placées dans des structures similaires à celles de la membrane d'une cellule. Ces structures, auraient émergé "d'une façon ou d'une autre" et auraient ensuite formé une cellule primitive. Les cellules se seraient ensuite unies avec le temps et auraient formé la matière organique. La base principale de ce scénario était l'expérience de Miller.
Cependant, l'expérience de Miller n'était rien d'autre qu'une fraude et sa nullité a depuis été prouvée à bien des égards.
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L'invalidité de l'expérience de Miller LE VRAI VISAGE DE CE MONDE L'invalidité de l'expérience de Miller Presque un demi-siècle s'est écoulé depuis que Miller a entrepris son expérience. Bien qu'elle se soit avérée incorrecte à bien des égards, les évolutionnistes soutiennent encore Miller. Ils considèrent ses résultats comme étant une preuve absolue qui démontre que la vie peut avoir été formée spontanément à partir de matière inerte. Cependant, si nous évaluons l'expérience de Miller de façon critique, sans la polarisation et la subjectivité de la pensée évolutionniste, il est évident que la situation n'est pas aussi convaincante que les évolutionnistes veulent bien nous le faire croire. Miller a tenté de prouver que les acides aminés auraient pu se former par eux-mêmes dans des conditions terrestres primitives. Il est parvenu à produire quelques acides aminés, pourtant, la conduite de l'expérience contredit ses propres objectifs de plusieurs façons, comme nous allons le voir maintenant.
o Miller a isolé les acides aminés de leur environnement dès qu'ils ont été formés en utilisant un mécanisme appelé "piège froid". S'il n'avait pas agi ainsi, les conditions de l'environnement dans lequel les acides aminés se sont formés auraient immédiatement détruit les molécules.
Il est tout à fait insensé de supposer qu'un mécanisme conscient de cette sorte se soit trouvé dans les conditions terrestres primitives qui comportaient des rayonnements ultraviolets, des coups de foudre, divers produits chimiques, et un pourcentage élevé d'oxygène libre. Sans un tel mécanisme, n'importe quel acide aminé qui se serait formé aurait immédiatement été détruit.
oL'environnement atmosphérique primitif que Miller a essayé de simuler dans son expérience n'était pas réaliste. L'azote et l'anhydride carbonique auraient été des constituants de l'atmosphère primitive, mais Miller les a négligés et il a utilisé du méthane et de l'ammoniaque à la place.
Pourquoi? Pourquoi les évolutionnistes insistent-ils sur le fait que l'atmosphère primitive ait contenu des doses élevées de méthane (CH4), d'ammoniaque (NH3), et de vapeur d'eau (H2O)? La réponse est simple: sans ammoniaque, il est impossible de synthétiser un acide aminé. Kevin McKean parle de ceci dans un article édité dans le magazine Discover:
"Miller et Urey ont imité l'atmosphère antique de la Terre avec un mélange de méthane et d'ammoniaque. Selon eux, la Terre était un mélange homogène de métal, de roche et de glace. Toutefois dans les dernières études, on comprend que la Terre était très chaude à cette époque et qu'elle était composée de fer et de nickel fondus. Par conséquent, l'atmosphère chimique de cette période devait surtout être constituée d'azote (N2), d'anhydride carbonique (CO2) et de vapeur d'eau (H2O). Toutefois ces derniers ne sont pas aussi appropriés que le méthane et l'ammoniaque pour la formation de molécules organiques."51
Après une longue période de silence, Miller a lui-même également admis que l'environnement atmosphérique qu'il avait utilisé dans son expérience n'était pas réaliste.
o Un autre point important qui infirme l'expérience de Miller est qu'il y avait, pendant la période où les évolutionnistes situent la formation des acides aminés, assez d'oxygène pour détruire tous les acides aminés de l'atmosphère. Cette concentration d'oxygène aurait certainement gêné la formation des acides aminés. Cette situation contredit complètement l'expérience de Miller dans laquelle il a totalement négligé l'oxygène. S'il avait utilisé de l'oxygène dans son expérience, le méthane se serait décomposé en anhydride carbonique et en eau, quant à l'ammoniaque elle se serait décomposée en azote et en eau. D'autre part, puisqu'il n'y avait pas encore de couche d'ozone, aucune molécule organique n'aurait pu survivre sur Terre parce qu'elle aurait été entièrement exposée à d'intenses rayons ultraviolets.
o De plus, mis à part quelques acides aminés essentiels à la vie, l'expérience de Miller a également produit beaucoup d'acides organiques nuisibles aux structures et aux fonctions des êtres vivantes. S'il n'avait pas isolé les acides aminés et ne les avait pas laissés dans le même environnement avec ces produits chimiques, leur destruction ou leur transformation chimique en d'autres composés aurait été inévitable. D'ailleurs, un grand nombre d'acides aminés droitiers ont été également formés pendant cette expérience.
L'existence de ces acides aminés réfute à elle seule la théorie dans son propre raisonnement, parce que les acides aminés droitiers ne peuvent pas fonctionner dans la composition de la matière organique. Ils rendent les protéines inutiles quand ils sont impliqués dans leur composition. Pour conclure, les circonstances dans lesquelles les acides aminés ont été formés dans l'expérience de Miller n'étaient pas appropriées pour conduire à l'émergence de la vie. Le milieu dans lequel elles se sont produites était un mélange acide qui aurait détruit et oxydé toutes les molécules utiles qui pouvaient être obtenues. En présentant cette expérience en tant que "preuve", les évolutionnistes eux-mêmes réfutent en réalité la théorie de l'évolution, comme ils l'ont si souvent fait. Si cette expérience prouve quelque chose, c'est que les acides aminés peuvent seulement être produits sous contrôle, dans un environnement de laboratoire où toutes les conditions nécessaires ont été spécifiquement et consciemment conçues. C'est-à-dire que l'expérience prouve, que ce qui permet à la vie d'exister (même à la "proto-vie" des acides aminés) ne peut pas être le résultat d'un hasard inconscient, mais plutôt d'une volonté consciente.
C'est pourquoi chaque étape de la Création est un signe qui nous prouve l'existence et le pouvoir de Dieu.
La molécule miraculeuse: l'ADN La théorie de l'évolution n'a pu fournir d'explication logique à l'existence des molécules qui sont à la base de la cellule. En outre, les développements de la génétique et la découverte des acides nucléiques (ADN et ARN) ont fait naître de nouveaux problèmes à la théorie de l'évolution.
En 1955, les recherches sur l'ADN entreprises par deux scientifiques, James Watson et Francis Crick, ont ouvert une nouvelle ère dans la biologie.
Beaucoup de scientifiques ont porté leur attention sur la génétique. Aujourd'hui, après des années de recherche, les scientifiques ont tracé, en grande partie, la structure de l'ADN. Nous devons ici, fournir quelques informations élémentaires sur la structure et la fonction de l'ADN:
La molécule appelée ADN, qui existe dans le noyau de chacun des 100 trillions de cellules de notre corps, contient le plan de construction complet du corps humain. L'information concernant toutes les caractéristiques d'une personne, de son aspect physique à la structure de ses organes intérieurs, est enregistrée dans l'ADN au moyen d'un système de codage spécial. L'information de l'ADN est codée dans la séquence des quatre bases spéciales qui composent cette molécule. Ces bases sont nommées A, T, G, et C selon les initiales de leurs noms. Toutes les différences structurelles entre les gens dépendent des variations dans l'ordre de ces bases. Il y a approximativement 3,5 milliards de nucléotides, c'est-à-dire 3,5 milliards de lettres dans une molécule d'ADN.
Les données d'ADN concernant un organe ou une protéine particulière sont inclues dans certains composants spéciaux appelés les "gènes". Par exemple, les informations concernant l'œil se trouvent dans une série de gènes spéciaux, tandis que les informations concernant le cœur se trouvent dans une série de gènes tout à fait différente. La cellule produit des protéines en utilisant l'information qui se trouve dans tous ces gènes. Les acides aminés qui constituent une protéine sont définis par l'organisation séquentielle de quatre nucléotides dans l'ADN.
Un détail important mérite notre attention. Une erreur dans l'ordre des nucléotides composant un gène rend ce dernier complètement inutile. Quand nous considérons qu'il y a 200.000 gènes dans le corps humain, il devient plus clair qu'il est impossible que les millions de nucléotides composant ces gènes aient été accidentellement formés dans le bon ordre. Un biologiste évolutionniste, Frank Salisbury, présente ainsi ses observations sur cette impossibilité:
"Une protéine moyenne pourrait contenir environ 300 acides aminés. Le gène d'ADN contrôlant ceci aurait une chaîne d'environ 1000 nucléotides. Puisqu'il y a quatre genres de nucléotides dans une chaîne d'ADN, une chaîne ayant 1.000 liens pourrait exister sous 41000 formes différentes. En utilisant un peu d'algèbre (logarithmes), nous pouvons voir que 41000=10600. Dix multiplié par lui-même 600 fois équivaut à 1 suivi de 600 zéros! Ce nombre est complètement en dehors de notre champs de compréhension."52
Le nombre 41000 est équivalent à 10600. Nous obtenons ce nombre en ajoutant 600 zéros à 1. Etant donné que 10 suivi de 11 zéros est égal à un trillion, une figure avec 600 zéros est en effet un nombre difficile à saisir. Le professeur Ali Demirsoy, un évolutionniste, a été obligé d'admettre, à ce sujet la chose suivante:
"En fait, la probabilité de la formation aléatoire d'une protéine et d'un acide nucléique (ADN-ARN) est inconcevablement petite. Les chances contre l'apparition d'une seule chaîne particulière de protéine sont astronomiques."53
En plus de toutes ces improbabilités, l'ADN peut à peine être impliquée dans une réaction en raison de sa forme spirale en double chaîne. Il devient alors impossible de penser que celle-ci puisse être la base de la vie. D'ailleurs, alors que l'ADN ne peut se reproduire qu'avec l'aide de quelques enzymes qui sont en réalité des protéines; la synthèse de ces enzymes peut avoir lieu seulement par l'information codée dans l'ADN. Comme toutes les deux dépendent l'une de l'autre, soit elles ont dû exister en même temps pour la reproduction, soit l'une d'elles a dû "être créée" avant l'autre.
Le microbiologiste américain Jacobson présente ses observations sur le sujet:
"Toutes les instructions concernant la reproduction de plans, pour l'énergie, et l'extraction de certaines parties de l'environnement actuel, pour l'ordre de croissance, et pour le mécanisme effecteur qui transforme les instructions en croissance - tout devait être simultanément présent à ce moment (quand la vie a commencé). Cette combinaison d'événements semble être une coïncidence incroyablement improbable, et a souvent été attribuée à l'intervention divine."54
Cette citation a été écrite deux ans après la divulgation de la structure de l'ADN par James Watson et Francis Crick. En dépit de tous les développements scientifiques, ce problème demeure non-résolu pour les évolutionnistes. Pour résumer, le besoin d'ADN et la nécessité de la présence de certaines protéines pour la reproduction, ajoutés à l'exigence que ces protéines soient produites selon l'information qui se trouve dans l'ADN, démolissent entièrement les thèses évolutionnistes.
Deux scientifiques allemands, Junker et Scherer, ont expliqué la chose suivante: la synthèse de chacune des molécules exigées pour l'évolution chimique, nécessite des conditions distinctes, et la probabilité de composer ces matériaux, qui ont en théorie des méthodes d'acquisition très différentes, est de zéro:
"Jusqu'ici, on ne connaît aucune expérience qui permette d'obtenir toutes les molécules nécessaires pour l'évolution chimique. Par conséquent, il est essentiel de produire diverses molécules dans des endroits différents et dans des conditions très appropriées. Ensuite, il faut, pour la réaction, les transporter ailleurs en les protégeant contre des éléments nocifs comme l'hydrolyse et la photolyse."55
En bref, la théorie de l'évolution ne peut prouver aucune des étapes évolutives qui sont supposées se produire au niveau moléculaire. Pour récapituler ce que nous avons dit jusqu'ici, ni les acides aminés ni leurs produits, les protéines composant les cellules des êtres vivants, n'auraient jamais pu être produits dans un quelconque environnement de prétendue "atmosphère primitive". De plus, des facteurs tels que la structure incroyablement complexe des protéines, leurs caractères droitiers et gauchers ainsi que la difficulté à former des liens peptides, ne représentent que certains aspects qui prouvent qu'ils ne seront jamais produits dans aucune autre expérience future.
Même si l'espace d'un instant, nous supposons que les protéines, d'une façon ou d'une autre, ont été formées accidentellement; cela n'aurait toujours aucun sens, parce que les protéines ne sont, en elles-même rien du tout puisqu'elles ne peuvent pas se reproduire par elles-mêmes. La synthèse d'une protéine est seulement possible avec l'information codée dans les molécules d'ADN et d'ARN. Sans ADN et ARN, il est impossible qu'une protéine se reproduise. L'ordre spécifique des vingt acides aminés différents codés dans l'ADN détermine la structure de chaque protéine du corps.
Cependant, comme cela a été clarifié à plusieurs reprises par tous ceux qui ont étudié ces molécules, il est impossible que l'ADN et l'ARN se soient formés par hasard.
La réalité de la création Avec l'effondrement de la théorie de l'évolution dans tous les domaines, de célèbres microbiologistes admettent aujourd'hui le fait de la création. Ils ont commencé à défendre le point de vue que tout a été créé par un créateur conscient en une création sublime. C'est d'ailleurs un fait que les gens ne peuvent pas négliger. Des scientifiques qui abordent leur travail avec l'esprit ouvert ont développé une perspective appelée "conception intelligente". Michael J. Behe, l'un des premiers de ces scientifiques, déclare qu'il accepte l'existence de l'être absolu du Créateur et décrit l'impasse dans laquelle ceux qui nient ce fait se trouvent:
"Le résultat de ces efforts cumulés entrepris afin d'étudier la cellule - pour étudier la vie au niveau moléculaire - est un appel fort, clair, et perçant disant 'Conception!' Le résultat est tellement évident et tellement significatif qu'il doit être classé parmi l'un des plus grands accomplissements de l'histoire de la science. Ce triomphe de la science devrait provoquer des cris de 'Eureka' s'élevant de dizaine de milliers de gorges.
Pourtant aucune bouteille n'a été débouchée, personne n'a battu des mains. Au lieu de cela, un silence curieux et embarrassé entoure la complexité rigide de la cellule. Quand le sujet est abordé en public, les gens commencent à taper du pied, et leur respiration devient un peu difficile. Les gens sont un peu plus détendus en privé; beaucoup admettent explicitement l'évidence, puis regardent par terre, secouent la tête, et continuent comme cela. Pourquoi la communauté scientifique n'embrasse-t-elle pas avidement sa découverte étourdissante? Pourquoi le fait d'observer la conception est-il manipulé avec des gants intellectuels? Le dilemme est que si l'on assigne le titre de "conception intelligente" à un côté du [sujet], l'autre côté devrait porter le titre de Dieu." 56
Aujourd'hui, beaucoup de gens ne se rendent même pas compte qu'ils acceptent une énorme tromperie comme étant une vérité (au nom de la science), plutôt que de croire en Dieu. Ceux qui ne trouvent pas la phrase "Dieu vous a créés à partir du néant" assez scientifique, peuvent croire que le premier être vivant a été produit par des coups de foudre dans "un potage primitif" il y a des milliards d'années. Comme nous l'avons décrit ailleurs dans ce livre, les équilibres de la nature sont si sensibles et si nombreux qu'il est entièrement irrationnel de proclamer qu'ils se soient développés "par hasard". La quantité d'efforts consacrés par ceux qui ne peuvent pas se libérer de cette irrationalité n'a que peu d'importance, les signes célestes et terrestres de Dieu sont complètement évidents et indéniables. Dieu est le Créateur des cieux, de la terre, et de tout ce qui se trouve entre les deux.
Les signes de son être englobent l'Univers entier.
Ils dirent: "Gloire à Toi! Nous n'avons de savoir que ce que Tu nous as appris. Certes c'est Toi l'Omniscient, le Sage." (Surat al-Baqarah: 32)
NOTES 1. A. Maton, J. Hopkins, S. Johnson, D. LaHart, M.Quon Warner, J. D. Wright, Human Biology and Health, Prentice Hall, New Jersey, p. 59
2. J. A. C. Brown, Medical and Health Encyclopaedia, Remzi Kitabevi, Istanbul, p. 250
3. H. J. de Blij, M. H. Glantz, S. L. Harris, Restless Earth, The National Geographic Society, 1997, p. 8
4. H. J. de Blij, M. H. Glantz, S. L. Harris, Restless Earth, The National Geographic Society, 1997, p. 8
5.H. J. de Blij, M. H. Glantz, S. L. Harris, Restless Earth, The National Geographic Society, 1997, p. 64
6. H. J. de Blij, M. H. Glantz, S. L. Harris, Restless Earth, The National Geographic Society, 1997, pp. 18-19
7. H. J. de Blij, M. H. Glantz, S. L. Harris, Restless Earth, The National Geographic Society, 1997, p. 64
8. The Guinness Book of Amazing Nature, p. 60
9. H. J. de Blij, M. H. Glantz, S. L. Harris, Restless Earth, The National Geographic Society, 1997, p. 105
10. National Geographic, juillet 1988, p. 29
11. Mesopotamia and Ancient Near East, Great Civilisations Encyclopaedia, Iletisim Yayinlari, p. 92
12. Ana Brittannica, vol. 20, p. 592
13. H. J. de Blij, M. H. Glantz, S. L. Harris, Restless Earth, The National Geographic Society, 1997, pp. 18-19
14. Frederick Vester, Denken, Lernen, Vergessen, vga, 1978, p. 6
15. George Politzer, Principes Fondamentaux de Philosophie, Editions Sociales, Paris 1954, pp. 38-39-44
16. R. L. Gregory, Eye and Brain: The Psychology of Seeing, Oxford University Press Inc. New York, 1990, p. 9
17. Lincoln Barnett, The Universe and Dr. Einstein, William Sloane Associate, New York, 1948, p. 20
18. Orhan Hancerlioglu, Dusunce Tarihi (L'histoire de la pensée), Istanbul: Remzi Kitabevi, 6ème éd., septembre 1995, p. 447
19. V.I. Lenin, Materialism and Empiriocriticism, Progress Publishers, Moscou, 1970, p. 14
20. Bertrand Russell, ABC of Relativity, George Allen and Unwin, Londres, 1964, pp. 161-162
21. R. L. Gregory, Eye and Brain: The Psychology of Seeing, Oxford University Press Inc. New York, 1990, p. 9
22. Ken Wilber, Holographic Paradigm and Other Paradoxes, p. 20
23. George Politzer, Principes Fondamentaux de Philosophie, Editions Sociales, Paris 1954, p. 65
24. Orhan Hancerlioglu, Dusunce Tarihi (L'histoire de la pensée), Istanbul: Remzi Kitabevi, 6ème éd., septembre 1995, p. 261
25. George Politzer, Principes Fondamentaux de Philosophie, Editions Sociales, Paris 1954, p. 65
26. David Hume, A Treatise of Human Nature, Book I, Section IV: Of Personal Identity
27. Rennan Pekunlu, "Aldatmacanin Evrimsizligi", (La non-évolution de la tromperie), Bilim ve Utopya, décembre 1998, (V. I. Lenin, Materialism and Empiriocriticism, Progress Publishers, Moscou, 1970, pp. 334-335)
28. Alaettin Senel, "Evrim Aldatmacasi mi? Devrin Aldatmacasi mi?", (La tromperie de l'évolution ou la tromperie de l'époque?), Bilim ve Utopya, décembre 1998
29. Mektubat-? Rabbani (Lettres de Rabbani), vol. II, 357ème lettre, p. 163
30. Mektubat-? Rabbani (Lettres de Rabbani), vol. II, 357ème lettre, p. 1432
31. François Jacob, Le jeu des possibles, University of Washington Press, 1982, p. 111
32. Lincoln Barnett, The Universe and Dr. Einstein, William Sloane Associate, New York, 1948, pp. 39-40
33. Lincoln Barnett, The Universe and Dr. Einstein, William Sloane Associate, New York, 1948, p. 12
34. Lincoln Barnett, The Universe and Dr. Einstein, William Sloane Associate, New York, 1948, p. 40
35. Paul Strathern, The Big Idea: Einstein and Relativity, Arrow Books, 1997, p. 57
36. Lincoln Barnett, The Universe and Dr. Einstein, William Sloane Associate, New York, 1948, p. 67
37. Lincoln Barnett, The Universe and Dr. Einstein, William Sloane Associate, New York, 1948, p. 12
38. Charles Darwin, The Origin of Species: A Facsimile of the First Edition, Harvard University Press, 1964, p. 189
39. Derek A. Ager. "The Nature of the Fossil Record", Proceedings of the British Geological Association, vol. 87, no. 2, (1976), p. 133
40. T. N. George, "Fossils in Evolutionary Perspective", Science Progress, vol. 48, (janvier 1960), pp.1-3
41. Richard Monestarsky, Mysteries of the Orient, Discover, avril 1993, p. 40
42. Stefan Bengston, Nature 345: 765 (1990)
43. Earnest A. Hooton, Up From The Ape, New York: McMillan, 1931, p. 332
44. Stephen Jay Gould, Smith Woodward's Folly, New Scientist, 5 avril 1979, p. 44
45. Charles E. Oxnard, The Place of Australopithecines in Human Evolution: Grounds for Doubt, Nature, no. 258, p. 389
46. Richard Leakey, The Making of Mankind, Londres: Sphere Books, 1981, p. 116
47. Eric Trinkaus, Hard Times Among the Neanderthals, Natural History, no. 87, décembre 1978, p. 10; R. L. Holoway, "The Neanderthal Brain: What was Primitive?", American Journal of Physical Anthrophology Supplement, no. 12, 1991, p. 94
48. Ali Demirsoy, Kalitim ve Evrim (Hérédité et évolution), Ankara: Meteksan Yayinlari, 1984, p. 61
49. Ibid.
50. Fabbri Britannica Science Encyclopaedia, vol. 2, no. 22, p. 519
51. Kevin McKean, Bilim ve Teknik, no. 189, p. 7
52. Frank B. Salisbury, "Doubts about the Modern Synthetic Theory of Evolution", American Biology Teacher, septembre 1971, p. 336
53. Ali Demirsoy, Kalitim ve Evrim (Hérédité et évolution), Ankara: Meteksan Yayinlari, 1984, p. 39
54. Homer Jacobson, "Information, Reproduction and the Origin of Life", American Scientist, janvier 1955, p. 121
55. Reinhard Junker&Siegfried Scherer, "Entstehung Gesiche Der Lebewesen", Weyel, 1986, p. 89
56. Michael J. Behe, Darwin's Black Box, New York: Free Press, 1996, pp. 232-233