INTRODUCTION LES PREUVES DE DEVOUEMENT DANS LE REGNE ANIMAL REVELENT L'ŒUVRE D'ALLAH
LES PREUVES DE DEVOUEMENT
DANS LE REGNE ANIMAL REVELENT L'ŒUVRE D'ALLAH
HARUN YAHYA
INTRODUCTION
De nos jours, la théorie Darwiniste est progressivement en train de perdre sa crédibilité. Cette théorie, défendue et présentée comme un fait scientifique par les matérialistes du début du 20ème siècle, est à présent reconnue comme fausse, et ce grâce aux développements en microbiologie, paléontologie et biochimie, les sciences sur lesquelles se base la théorie de l'évolution, et qui ont influencé ce changement. Les découvertes réalisées dans ces différents domaines scientifiques révèlent que la vie n'a pas pu se développer progressivement, par hasard ou par erreur, comme le suggère la théorie Darwiniste.
La théorie de l'évolution n'a jamais pu fournir de preuves scientifiques pour justifier ses affirmations concernant l'origine de la vie sur terre.
Elle laisse également sans réponses les questions qui concernent les multiples facultés extraordinaires que possèdent les créatures vivantes.
Le dévouement dont font preuve les créatures vivantes - thème principal de ce livre - est l'un des nombreux éléments qui tendent à prouver la nullité de la théorie de l'évolution.
Les animaux font souvent preuve de dévouement et d'altruisme dans leurs relations basées sur la solidarité et la coopération ; ils ont des comportements bienveillants les uns envers les autres, ce qui constitue un problème particulièrement embarrassant pour l'évolutionnisme.
Pour justifier sa théorie, Darwin validait ses affirmations grâce à un mécanisme appelé "sélection naturelle" qui n'a aucune capacité d'évoluer.
Selon cette théorie, toute forme de vie provient d'un ancêtre commun qui a évolué en des espèces différentes suite à des modifications environnementales. Ceux qui se sont le mieux adaptés à leur environnement ont survécu. Ils ont réussi à se reproduire et à transmettre aux générations futures les moindres changements génétiques acquis. Ainsi, après une très longue période, seuls les individus les plus expérimentés et les mieux adaptés seraient restés en vie. Darwin suggérait que chaque espèce était engagée dans une lutte pour survivre et durant laquelle le plus apte vainquait et le plus faible périssait.
Julian Huxley, un fervent partisan de darwinisme, définit la nature en ces termes :
... La plupart des luttes pour la survie n'est pas dirigée contre des forces naturelles, contre des ennemis ou contre des rivaux d'autres espèces, mais contre d'autres membres d'une même espèce. Non seulement une espèce dans son ensemble doit se battre pour survivre et pour se reproduire (au sens métaphorique), mais il en est de même pour chaque individu appartenant à cette espèce.1
Mais est-il vrai, comme l'affirment les partisans de darwinisme, que la nature est gouvernée par des lois sans pitié d'une lutte égoïste pour la survie et durant laquelle le fort domine et le faible est éliminé ?
Il est possible de trouver la réponse à cette question en cherchant directement dans la nature. Chaque créature vivante cherche évidemment à se protéger et à se nourrir, et chaque créature qui doit chasser pour trouver de quoi se nourrir se défend de manière agressive. Cependant, les enjeux qui se déroulent dans la nature ne se résument pas à ce simple fait. La grande majorité des êtres vivants font preuve d'altruisme et de dévouement envers leurs semblables, les membres de leur famille, d'autres individus de leur espèce ou parfois même des individus qui appartiennent à d'autres espèces. Le royaume animal est le théâtre de comportements qui reflètent le dévouement, la coopération, la solidarité et le respect des intérêts de chacun.
La théorie de l'évolution qui prétend que la nature est uniquement le théâtre de guerres ne peut pas expliquer ces exemples de dévouement. Le comportement de ces créatures vivantes infirme de manière indiscutable et irrévocable l'affirmation fondamentale des partisans de darwinisme. La sélection naturelle ne pourra jamais expliquer pourquoi un zèbre qui vient tout juste d'échapper à l'attaque d'un prédateur risque sa vie en faisant demi-tour pour venir en aide à ses semblables en danger. Elle ne pourra pas non plus expliquer pourquoi l'athérine risque sa vie en sautant en dehors de l'eau afin d'assurer la survie de ses œufs. D'après les affirmations des partisans de la théorie de l'évolution, la sélection naturelle aurait dû éliminer ce type de comportement altruiste depuis longtemps.
Tout en infirmant la théorie de l'évolution, le dévouement et la coopération dont font preuve les animaux attestent d'une vérité importante : tout l'univers a été créé par un être supérieur et chaque créature agit selon l'inspiration d'Allah, notre Créateur.
Dans les pages suivantes, vous allez lire des informations qui concernent les comportements étonnants dont font preuve les animaux qui ne possèdent pas de capacités intellectuelles. Tout être doté de raison et de volonté comprendra facilement qu'un tel comportement se produit uniquement selon la volonté et le dessein d'Allah. Comme Il le révèle dans le Coran :
A travers ta conception et à travers toutes les créatures vivantes qu'Il a créées il existe des signes pour les croyants. (Sourate al-Jathya, 4)
LA CONSCIENCE ANIMALE : UNE VOIE SANS ISSUE POUR LA THEORIE DE L'EVOLUTION
Sur terre, l'homme est le seul être doué de raison et d'intelligence. En plus de ses capacités physiques, son intelligence et sa raison le distinguent des autres créatures vivantes - sa capacité à comparer, décider, raisonner, prédire, planifier, se protéger, comprendre, travailler dans un but précis et d'autres qualités similaires. Aucune autre créature ne possède un tel degré de discernement ou d'intelligence. Il est par conséquent impossible d'imaginer qu'un animal puisse planifier, anticiper l'avenir ou mettre en application des calculs scientifiques pour résoudre un problème.
Alors comment pouvons-nous expliquer les comportements raisonnés et intelligents si souvent observés dans la nature? En particulier lorsqu'il s'agit de comportements d'êtres dénués d'intelligence. Avant de tenter de répondre à cette question, nous comprendrons plus facilement son importance en relatant des exemples évidents de comportement animal raisonné et intelligent.
Les barrages de castors : des projets ingénieux
Les castors calculent comme des ingénieurs, travaillent comme des constructeurs expérimentés et bâtissent des abris à partir de plans intelligents.
Avec la même compétence, ils bâtissent des barrages dans le but de ralentir le débit du cours d'eau dans lequel ils construisent leurs abris. Pour ce faire, ils doivent mettre en place des procédures très fastidieuses. Tout d'abord, ils doivent se procurer une très grande quantité de bûches et de branches qui servent à la fois de nourriture et de matériaux de construction pour leur barrage et leurs abris. Ils font tomber les arbres en rongeant le tronc à l'aide de leurs dents. Durant tout le processus ils déterminent si l'endroit choisi est convenable : ils préfèrent généralement travailler à l'endroit où le vent dominant souffle en direction du cours d'eau. De cette manière la plupart des arbres qu'ils abattent tombent en direction du cours d'eau, ce qui leur facilite le transport des bûches.
Les abris de castors sont conçus à partir d'un plan complexe. Chaque abri possède deux entrées sous-marines ainsi qu'un garde-manger, situé un peu plus haut, juste au-dessus du niveau d'eau, une sorte de chambre dotée d'un dispositif d'aération.
Pour construire les murs extérieurs de leurs abris, les castors empilent les matériaux de construction qu'ils rassemblent puis remplissent chaque cavité avec des bûchettes et de la boue tout en prenant soin de ne laisser aucune ouverture.
Les matériaux de construction qu'ils utilisent empêchent les abris de glisser et les protègent contre le froid. En hiver, ces abris sont recouverts de neige et même si la température extérieure atteint les -35°C, la température intérieure ne descend pas en dessous du point de congélation. Durant l'hiver, lorsque la nourriture se fait plus rare, les castors utilisent un garde-manger caché sous l'eau.
Les castors construisent également des réseaux de canalisations mesurant chacun un mètre de large. Ceux-ci leur permettent de rejoindre les arbres à partir desquels ils se nourrissent et qui se trouvent généralement sur des terrains plus hauts et plus secs et à une certaine distance des abris.
Les castors construisent leur barrage à partir de matière végétale et de pierres, de la même manière que leurs abris. Ils commencent par mettre en place un treillage de branches entre les deux berges du cours d'eau de façon à former une structure triangulaire. Afin de remplir les cavités de cette construction et d'augmenter sa hauteur, les castors travaillent à contre-courant en ajoutant sans cesse des branches et de la boue jusqu'à ce que leur barrage finisse par transformer un fin courant d'eau en une vaste piscine d'eau dormante. Le fait d'augmenter la largeur et la profondeur du bassin d'eau leur permet d'obtenir un environnement idéal pour stocker la nourriture nécessaire pour l'hiver et de construire un espace où il leur est possible de nager en toute liberté et de transporter facilement la nourriture et les matériaux de construction. En outre, cela permet d'obtenir une fosse profonde et sécurisée autour des abris, comme les douves de châteaux qui protègent des attaques ennemies.2
Ce bref résumé montre comment chaque étape de construction des barrages et des abris de castors résulte d'un travail intelligent, planifié, raisonné et calculé. Mais il serait insensé de croire que tout le mérite revient aux castors, un animal dénué d'intelligence et de raisonnement. Il existe donc une autre justification qui explique le comportement des castors. Si ces derniers ne sont pas à l'origine de ce travail intelligent et planifié, qui en est la source ? La réponse est Allah, Qui donne aux castors ainsi qu'à toute autre créature leurs facultés spécifiques dont nous allons étudier quelques exemples dans les chapitres suivants. Avec Sa raison et Son pouvoir infinis, Allah a donné vie à ces créatures, les a dotées de leurs capacités extraordinaires grâce à Son inspiration et leur a ordonné d'exécuter ces plans ingénieux.
La chenille d'Attacus atlas capable de planifier
Il est évident que les castors ne sont pas les seules créatures à planifier, calculer et faire preuve de raisonnement. Une de ces créatures est une espèce de chenille, animal bien plus petit que le castor, et que personne ne soupçonne de posséder la moindre intelligence. Il s'agit de la chenille d'Attacus atlas.
Comme toutes les autres chenilles de papillons de nuit, cette chenille se transforme en chrysalide et se cache sous les feuilles une fois qu'elle est sortie de son état de larve. Elle le fait à partir d'un plan ingénieux dont chaque étape requiert une grande intelligence. Puisque la feuille fraîche ne peut pas être repliée pour servir d'abri protecteur, la chenille résout le problème en utilisant une solution très simple. Elle accroche tout d'abord la feuille à la branche à l'aide de sa soie afin que la feuille ne tombe pas quand la chenille commence à ronger sa tige.
Inévitablement, la feuille coupée se dessèche et après un certain temps, elle commence à se replier sur elle-même. De cette façon, la chenille obtient une feuille en forme de tube en l'espace de quelques heures.
Au premier abord, on pourrait penser qu'en se cachant dans une feuille desséchée afin d'avoir un abri sûr la chenille fait preuve d'un comportement intelligent. C'est sans doute vrai. Mais elle serait en même temps une proie idéale et facile à attraper pour ses prédateurs. La différence de couleur entre la feuille desséchée et la feuille fraîche attirerait l'attention des oiseaux et condamnerait inévitablement la chenille.
Là encore, la chenille agit afin d'éviter qu'elle ne soit repérée facilement. Tel un mathématicien qui effectue des calculs de probabilités, elle prépare cinq ou six autres "feuilles enroulées" comme celle dans laquelle elle va se cacher, et tisse sa soie autour. De cette façon, tout oiseau affamé devra choisir parmi six ou sept feuilles desséchées avant de trouver celle qui contient la chrysalide. Toutes les autres feuilles sont "factices" : si un oiseau aperçoit l'une des feuilles desséchées, les chances qu'il trouve la chenille sont de une sur six.3
Il est évident que de tels comportements sont réfléchis et planifiés. Mais est-il réellement possible qu'une chenille dotée d'un cerveau aussi microscopique et d'un système nerveux aussi simple puisse faire preuve d'un tel comportement ? La chenille n'a pas la capacité de penser ni de planifier. Elle ne peut pas non plus avoir appris ce stratagème par l'intermédiaire d'une autre chenille. Elle n'est même pas consciente du danger que les oiseaux peuvent représenter. Par conséquent, de qui provient cette idée qui réussit à tromper les prédateurs de la chenille ?
Si vous demandiez à un partisan de la théorie de l'évolution, il ne vous donnerait aucune réponse claire et satisfaisante. Mais une fois acculé, celui-ci évoquera sans doute la notion d'"instincts". D'après les partisans, de tels comportements sont instinctifs. Dans le cas évoqué ci-dessus, la première question à leur poser serait de définir le mot "instinct". Si de tels comportements sont instinctifs, comme celui de la chenille qui se cache à l'intérieur d'une feuille, il doit alors exister un mécanisme ou une force qui la pousse à faire cela. De la même façon, une force similaire doit obliger les castors à construire leur barrage et leurs abris. Et ce mécanisme doit inévitablement provenir des créatures vivantes.
D'où provient l'instinct ?
Les scientifiques utilisent le mot instinct pour définir le comportement inné des animaux. La question de savoir comment ces comportements instinctifs sont apparus pour la première fois et comment les animaux ont développé ces instincts et les ont transmis aux générations futures est restée sans réponse.
Dans son livre, The Great Evolution Mystery le partisan de la théorie de l'évolution et généticien Gordon Rattray Taylor admet la vérité suivante : Lorsque nous nous posons la question de savoir comment un comportement instinctif naît en premier lieu et devient héréditaire par la suite, nous ne trouvons aucune réponse.4
Certains darwinistes qui n'acceptent pas ce dilemme comme Taylor tentent de passer outre de telles questions avec de vagues rhétoriques. Selon la théorie de l'évolution, les comportements instinctifs sont codés dans les gènes. D'après cette même théorie, les abeilles construisent leur nid avec une extrême précision mathématique grâce à leurs instincts. En d'autres termes, quelqu'un doit avoir programmé dans les gènes de toutes les abeilles de la terre l'instinct qui leur dicte comment construire des rayons à six côtés.
Ainsi, toute personne douée de raison et de bon sens se demande : Si les créatures vivantes agissent la plupart du temps parce qu'elles sont programmées pour le faire ainsi, qui a créé ce programme au départ ? Aucun programme ne se crée lui-même, chaque programme est conçu par un programmateur.
Les darwinistes ne parviennent pas à trouver de réponse satisfaisante à cette question. Dans leurs publications à ce sujet, ils utilisent des notions floues : l'affirmation selon laquelle soi-disant "mère nature" donne à toute créature ses qualités innées. Mais "mère nature" dont ils parlent est constituée de rochers, de terrains, d'eau, d'arbres et de végétaux. Lequel de ces éléments est responsable du comportement rationnel et conscient des animaux ? Quel élément naturel possède la capacité ou l'intelligence suffisante pour programmer les créatures vivantes ? Tout ce que nous voyons dans la nature a été créé et n'a donc pas pu se créer lui-même. Quelle personne intelligente, en voyant une peinture, s'exclamerait :
"Quelle jolie peinture ces couleurs ont réussi à créer ! " C'est une question tout à fait insensée. De la même façon, il serait insensé d'affirmer que les créatures sans intelligence peuvent programmer leur propre naissance ainsi que leur comportement rationnel et intelligent. Nous sommes ici en face d'un fait évident : puisque ces créatures n'ont pas acquis ces facultés supérieures grâce à leur intelligence, mais sont nées avec ces aptitudes, il faut par conséquent qu'un Etre Supérieur doué de raison et d'intelligence leur ait donné ces talents et ait créé ces créatures de façon à ce qu'elles puissent utiliser leurs facultés. Aucun doute que c'est Allah Qui possède cette intelligence et cette connaissance.
Dans le Coran, Allah donne les abeilles comme exemple, en disant que c'est Lui Qui est la source de leur comportement intelligent. En d'autres termes, l'inspiration d'Allah est ce que les partisans de l'évolutionnisme tentent de définir comme "l'instinct" et le fait que les animaux soient "programmés" pour faire certaines choses. Cette vérité est évoquée dans le Coran de la manière suivante :
Ton Seigneur a révélé les informations suivantes aux abeilles : "Construisez vos abris dans les montagnes et dans les arbres mais également dans les structures érigées par l'homme. Puis nourrissez-vous à partir de n'importe quel fruit et empruntez le chemin que vous montre votre Seigneur, un chemin facile à suivre." Au sein des abeilles se fabrique un liquide aux couleurs variées qui contient des substances cicatrisantes pour l'homme. Il s'agit là d'un signe pour les gens intelligents. (Sourate an-Nahl, 68-69)
Les darwinistes dénient ce fait évident afin de réfuter l'existence d'Allah. Ils recherchent l'explication à ces comportements, mais savent parfaitement que la théorie de l'évolution n'est pas capable de les justifier. Dans un livre traitant l'évolutionnisme ou dans une publication évoquant le comportement animal, on peut lire des phrases telles que : "Il faut une intelligence supérieure pour que les animaux réalisent cela, mais comment ces créatures à qui l'intelligence fait défaut y parviennent-ils ? C'est une question à laquelle la science ne peut pas répondre." Les commentaires du célèbre partisan de la théorie de l'évolution Hoimar Von Ditfurth au sujet de la chenille constituent un exemple parfait de ce que les darwinistes pensent à propos de la conscience animale :
L'idée que la chenille puisse construire des leurres (les autres feuilles desséchées) pour tromper ses prédateurs nous paraît surprenante, mais d'où vient cette idée ingénieuse en réalité? Il s'agit d'une stratégie extrêmement originale pour détourner les oiseaux affamés à la recherche de chenilles en réduisant la probabilité que la chenille soit découverte parmi les feuilles desséchées. Qui a conçu ce stratagème utilisé par la chenille très peu de temps après sa sortie du cocon ?... Ce sont des méthodes de survie que les humains peuvent utiliser. Cependant, si nous prenons en considération le système nerveux primitif de la chenille d'Attacus atlas ainsi que ses autres comportements, nous nous apercevons que celle-ci est tout à fait incapable de raisonner ou de concevoir de tels stratagèmes. Alors comment cette chenille parvient-elle à se protéger de cette manière ? Autrefois, les naturalistes qui observaient des faits similaires croyaient non seulement en l'existence de miracles, mais également en l'existence d'un Dieu Créateur Qui, afin de protéger Ses créations, avait doté celles-ci d'un savoir afin qu'elles puissent se défendre par elles-mêmes. Une telle explication n'est qu'un anathème pour les naturalistes d'aujourd'hui. Il est également inutile pour la science moderne de tenter d'expliquer un tel phénomène en utilisant les instincts.
Contrairement à la pensée commune, le fait d'attribuer de tels comportements aux instincts - ceux de la chenille dans le cas présent - revient à dire que ces instincts sont innés. Cela n'aboutit à rien et nous empêche de trouver la réponse adéquate à ce problème… Cependant, il est totalement irraisonné d'évoquer "l'intelligence" de la chenille, créature vivante qui ne possède pas de cerveau développé. Si nous observons attentivement les comportements que nous venons d'étudier, nous pouvons néanmoins remarquer l'utilisation d'aptitudes intelligentes. Si le fait de vouloir atteindre un objectif précis, planifier les évènements à venir, calculer les comportements probables des autres espèces et répondre de manière adéquate n'est pas un indicateur d'une intelligence, alors qu'est-ce qu'il est ?5 Un célèbre évolutionniste a tenté d'expliquer les comportements d'une chenille qui agit de façon intelligente et planifiée. Ses livres et publications proposent d'autres explications que ces phrases démagogiques et ces questions sans réponses.
Charles Darwin, père de la théorie de l'évolution, s'est aperçu que la notion du comportement instinctif des animaux représentait une menace pour sa théorie. Dans son livre, L'origine des espèces, il a clairement admis les faits suivants :
De nombreux instincts sont si extraordinaires que leur développement apparaîtra probablement aux nombreux lecteurs comme une difficulté suffisante pour réfuter toute ma théorie.6
Dans In The Life and Letter of Charles Darwin, Francis Darwin, le fils de Darwin, évoque le dilemme de son père au sujet des instincts :
Le chapitre III [de L'origine des espèces] qui conclut la première partie traite des différences observées dans les comportements et les instincts des animaux... Ce chapitre se situe au début de l'essai afin d'éviter qu'un lecteur, pour qui l'idée d'une sélection naturelle agissant sur les instincts semble impossible, ne rejette d'emblée la théorie. Ceci est tout à fait probable puisque dans "L'origine", le chapitre sur les instincts est spécifiquement mentionné comme l'une des "difficultés les plus évidentes et les plus manifestes pour la théorie".7
Les instincts ne se développent pas grâce à l'évolution
Les partisans de cette théorie affirment que la plupart des comportements des animaux sont instinctifs, mais comme nous l'avons mentionné auparavant, ils ne sont pas capables d'expliquer l'origine de ces instincts, la manière dont ceux-ci sont apparus ni comment les animaux ont acquis leur comportement qui semble intelligent. Lorsque les évolutionnistes sont acculés, ils affirment que les animaux acquièrent certains de leurs comportements grâce à l'expérience et que le processus de sélection naturelle choisit automatiquement les aptitudes les plus performantes qui sont ensuite transmises aux générations futures.
Il n'est pas besoin de réfléchir pour déceler les erreurs scientifiques de cette logique. Nous allons à présent examiner les aberrations de ces affirmations réclamées par les évolutionnistes.
1. Invalider l'affirmation selon laquelle les comportements profitables sont choisis via la sélection naturelle
La sélection naturelle, l'un des éléments fondamentaux de la théorie de Darwin, signifie que tout changement (physique ou comportemental) bénéfique à un animal est choisi parmi d'autres comportements moins profitables et devient alors une faculté permanente qui sera transmise aux générations futures.
Mais nous ne devons pas omettre l'élément crucial suivant : la théorie suggérée par Darwin suppose que la nature est capable de distinguer entre le bon et le mauvais en prenant des décisions de façon consciente. Cependant, aucune force ou conscience présente dans la nature n'est capable d'une telle prouesse. Les animaux ou toute autre créature vivante ne sont pas capables par eux-mêmes de déterminer quels sont les comportements favorables. Seul un Etre conscient doué d'intelligence Qui a créé à la fois la nature et les animaux peut réaliser ce genre de sélections.
Même Darwin avoue l'impossibilité d'acquérir un comportement complexe et profitable via la sélection naturelle. Il confesse que ses affirmations découlent plus de l'imagination que de faits scientifiques et qu'elles sont par conséquent erronées. Cependant, il persiste :
Enfin, en admettant même que la déduction ne soit pas rigoureusement logique, il est infiniment plus satisfaisant de considérer certains instincts, tels que celui qui pousse le jeune coucou à expulser du nid ses frères de lait, -les fourmis à se procurer des esclaves... non comme le résultat d'actes de création spéciaux, mais comme de petites conséquences d'une loi générale, qui conduit au progrès de tous les êtres organises, à savoir la multiplication, la variation, que le plus fort vive et que le plus faible meure.8
Le professeur Cemal Yildirim, l'un des plus célèbres évolutionnistes turcs, admet que la sélection naturelle ne peut pas expliquer la tendresse et l'amour que l'on retrouve dans la nature : l'amour d'une mère peut-il s'expliquer par le processus de sélection naturelle qui n'a pas de valeur spirituelle ? Les biologistes darwinistes sont incapables de donner une réponse satisfaisante à cette question.9
Les créatures vivantes dénuées d'intelligence et de raison possèdent des qualités "spirituelles" innées qu'elles ne peuvent pas avoir acquises par elles-mêmes. Par conséquent, il existe obligatoirement une puissance extérieure qui leur a donné ces qualités. Ni la nature ni le processus de sélection naturelle n'ont la spiritualité et l'intelligence nécessaires pour cela. Elles ne sont donc pas à l'origine de ces qualités. La vérité est que tous les êtres vivent selon la volonté et sous les ordres d'Allah. C'est la raison pour laquelle nous sommes si souvent témoins de comportements conscients chez les animaux dénués d'intelligence et nous pouvons alors nous poser la question suivante : "Comment les animaux sont-ils conscients de cela ?" ou "Comment cette créature peut-elle réaliser cela ?"
2. Invalider l'affirmation selon laquelle les comportements sont acquis et transmis aux générations futures grâce à la sélection naturelle
La seconde thèse des darwinistes est que les comportements acquis par les individus qui réussissent à survivre peuvent être transmis aux générations futures. Mais cette affirmation est irrationnelle. Tout d'abord, même si les animaux peuvent apprendre un comportement par expérience, il leur est impossible de le transmettre à leur descendance. Le comportement appris appartient à l'animal qui l'a acquis, c'est tout. Il est impossible de transmettre des comportements via l'information génétique.
Gordon R. Taylor, que nous avons cité précédemment, réfute les affirmations de certains biologistes qui prétendent qu'un comportement peut être transmis à la descendance :
Les biologistes admettent ouvertement que la transmission de comportements spécifiques est tout à fait possible et qu'elle se produit régulièrement.
Ainsi Dobzhansky (un professeur en zoologie évolutionniste) affirme que : "toutes les fonctions du corps sans exception sont le produit de l'hérédité survenue dans un environnement précis. Il en est ainsi pour les diverses formes de comportements, sans exception." Ceci est faux et il est tout à fait regrettable qu'un homme aussi connu que Dobzhansky puisse s'exprimer ainsi. Certains comportements peuvent être héréditaires, mais nous n'avons aucun moyen de vérifier que tous les comportements le sont.
Le fait est que les mécanismes génétiques ne semblent pas être capables de transmettre des modèles de comportements spécifiques. Leur rôle est de fabriquer des protéines. En produisant plus d'hormones spécifiques, ils peuvent affecter le comportement de manière générale en rendant l'animal plus agressif ou plus passif ou bien encore plus maternel. Mais il n'existe pas la moindre preuve qu'ils permettent de transmettre un programme comportemental spécifique tel que la séquence d'actions nécessaires à la construction d'un nid.
Si le comportement est héréditaire, quels sont les éléments comportementaux qui sont transmis, s'il y'en a ? Personne n'a encore soumis de réponse.10
Comme Gordon Taylor l'a spécifié, il est tout à fait illogique d'affirmer que le schéma comportemental est héréditaire. Les séries d'actions conscientes telles que les oiseaux qui construisent un nid, les castors qui bâtissent des barrages ou les abeilles qui réalisent des nids, sont complexes et requièrent la conception d'un plan d'actions. Le fait que les abeilles et les fourmis ouvrières soient stériles démontre une fois encore que les comportements ne peuvent pas être innés.
Les travailleuses dans les colonies de fourmis font preuve de comportements qui requièrent un certain niveau de connaissance. Cependant il est impossible que les fourmis travailleuses puissent avoir acquis ces facultés génétiquement puisqu'elles sont stériles ; elles ne peuvent pas non plus transmettre ces caractéristiques aux générations futures. Nous devons poser la question suivante aux partisans de l'évolution : comment la première travailleuse dotée de ces capacités spécifiques les a-t-elle transmises aux générations suivantes ? Les abeilles travailleuses et les termites, qui sont aussi stériles, se montrent également intelligentes, expertes, solidaires, disciplinées, dévouées et coopératrices. Mais depuis les premiers jours de leur apparition sur terre, il y a environ un million d'années, elles ont été incapables de transmettre ces caractéristiques spécifiques.
Elles n'ont pas non plus appris ces comportements exceptionnels. Toutes ces créatures utilisent ces qualités extraordinaires dès leurs premiers jours d'existence. Elles n'ont pas besoin de passer par une phase d'apprentissage ; leur comportement est déterminé par des connaissances qu'elles possèdent dès la naissance. Ceci est vrai pour le comportement "instinctif" de toutes les autres créatures vivantes de la planète également. S'il en est ainsi, qui leur apprend à utiliser ces facultés ?
Darwin a développé cette idée il y a 150 ans :
Mais ce serait une grave erreur de croire que la plupart des instincts ont été acquis par habitude dans une génération, et transmis ensuite par hérédité aux générations suivantes. On peut clairement démontrer que les instincts les plus étonnants que nous connaissons, ceux de l'abeille et ceux de beaucoup de fourmis, par exemple, ne peuvent pas avoir été acquis pas l'habitude.11
Si la fourmi ouvrière ou les autres insectes neutres étaient des animaux ordinaires, j'aurais admis sans hésitation que tous leurs caractères se sont accumulés lentement grâce à la sélection naturelle : c'est-à-dire que des individus nés avec quelques modifications avantageuses, les ont transmises à leurs descendants, qui, variant encore, ont été choisis à leur tour, et ainsi de suite. Mais la fourmi ouvrière est un insecte qui diffère beaucoup de ses parents et qui cependant est complètement stérile ; de sorte que la fourmi ouvrière n'a jamais pu transmettre les modifications de conformation ou d'instinct qu'elle a graduellement acquises. Or, comment est-il possible de concilier ce fait avec la théorie de la sélection naturelle ?12
L'objection émise par Darwin reste aujourd'hui sans réponse.
Cemal Yildirim évoque le dilemme soulevé par ce sujet à ses compatriotes :
Parmi les insectes sociables, prenons l'exemple des fourmis et des abeilles ouvrières. Puisqu'elles sont stériles, il leur est impossible de transmettre aux générations futures les caractéristiques ou modifications génétiques qu'elles ont acquises au cours de leur vie. Et cependant ces ouvrières se sont ajustées à leur environnement et ont adapté leur comportement de façon remarquable.13
Comme nous pouvons le voir d'après ces exemples, les comportements étonnants des créatures vivantes ainsi que leurs instincts ne peuvent pas s'expliquer par les mécanismes évolutionnistes. Les facultés de ces animaux n'ont pas été acquises par le processus de sélection naturelle, elles n'ont pas non plus été transmises par hérédité d'une génération à l'autre.
3. Invalider l'affirmation selon laquelle les instincts évoluent et changent en même temps que l'espèce
D'après la théorie de l'évolution, les espèces évoluent d'une génération à l'autre. Selon cette affirmation, les amphibiens auraient évolué en poissons. Mais nous ne devons pas oublier que le comportement de chaque espèce est spécifique. Le comportement d'un poisson est différent de celui d'un amphibien. S'il en est ainsi, le comportement des créatures a-t-il changé en fonction de modifications biologiques ?
Cette question soulève les dilemmes et les contradictions rencontrés par les darwinistes. Darwin était tout à fait conscient de l'existence de ce dilemme, il étudia même l'idée que les instincts puissent évoluer par la sélection naturelle :
… Les instincts peuvent-ils être acquis et modifiés par un processus de sélection naturelle ? Que pouvons-nous dire de l'instinct qui pousse l'abeille à créer des alvéoles et qui a pratiquement anticipé les découvertes des mathématiciens ?14
Nous pourrions trouver une multitude d'exemples démentant la théorie de l'évolution en observant d'autres créatures vivantes telles que les poissons, les reptiles et les oiseaux.
Les poissons possèdent leurs propres méthodes pour chasser, construire et défendre leurs nids et procréer. Ces caractéristiques sont en parfaite harmonie avec leurs conditions de vie sous-marines. Durant la période de reproduction, certains poissons accrochent leurs œufs aux rochers situés sous la surface de l'eau et augmentent l'apport en oxygène en ventilant à l'aide de leurs nageoires. De leur côté les oiseaux cachent leurs œufs à l'intérieur d'un nid spécialement conçu et les font éclore après une période d'incubation.
Certains poissons construisent leurs nids dans les cavités rocheuses sous-marines et certains animaux terrestres construisent leurs nids dans les arbres en utilisant l'écorce et les brindilles comme matériaux de construction, tandis que les oiseaux utilisent de l'herbe et d'autres matériaux plus fins. Les reptiles tels que les crocodiles enterrent leurs œufs dans le sable où ils restent pour une période d'incubation de deux mois.
Les mammifères, qui ont évolué en reptiles selon les darwinistes, ont des méthodes de reproduction complètement différentes de celles des autres espèces. Tandis que les autres espèces pondent des œufs, les mammifères portent leur progéniture dans leur utérus pendant des mois avant de lui donner naissance et de la nourrir avec du lait maternel.
Chaque animal a sa propre méthode de chasse pour trouver sa nourriture. Certains se tapissent pendant de longs moments, d'autres arborent des camouflages et d'autres encore profitent de leur rapidité ou du fait de savoir voler. Comme nous le savons, les comportements des animaux terrestres varient considérablement de ceux des animaux marins. Ils sont cependant tous liés à l'environnement dans lequel ils vivent.
Dans certains cas l'instinct animal subit de nombreux changements durant ce processus d'évolution. Dans le cas d'un poisson qui obéit à ses instincts en accrochant ses œufs sur un rocher et en agitant l'eau afin de leur apporter plus d'oxygène, le comportement inné utilisé par ce poisson doit lui aussi se modifier durant le processus d'évolution. L'instinct doit ensuite subir des modifications supplémentaires jusqu'à ce que l'espèce puisse construire des nids de parfaite structure au-dessus du sol pour incuber les œufs.
Ce qui est tout à fait impossible.
Un autre problème subsiste : si le caractère et l'environnement d'une espèce biologique change, mais que son comportement reste le même, elle ne pourra pas survivre. Par exemple, un poisson capable de se cacher dans les océans doit pouvoir rapidement développer de nouveaux mécanismes de défense. Ses fonctions corporelles, son comportement et son mode de vie doivent changer simultanément. Autrement, cette espèce sera condamnée et risque de s'éteindre rapidement.
Il est évident qu'une créature dénuée de logique et de conscience ne peut pas prendre de décisions raisonnées et stratégiques aussi rapidement.
Comment se fait-il alors que les comportements des créatures vivantes soient parfaitement adaptés aux conditions biologiques et environnementales ? Dans L'origine des espèces, Darwin s'exprime ainsi à ce sujet :
On a émis l'objection suivante à propos de l'idée énoncée précédemment sur l'origine des instincts : "les changements d'instincts doivent s'ajuster de manière précise et instantanée à chaque espèce, car une modification chez une des espèces sans changement immédiat correspondant dans une autre serait tout à fait fatale."15
Comme nous l'avons vu, ni le processus de l'évolution, ni les coïncidences, ni soi-disant "mère nature" ne peuvent expliquer le comportement des animaux et la véritable origine des instincts. Comment les espèces ont acquis ces qualités qui leur permettent de survivre ?
En réalité, la réponse est claire et évidente. Toute personne ayant déjà observé des organismes vivants admettra l'idée que ces comportements ne procèdent pas de ces organismes et ne sont pas non plus issus d'une succession de "coïncidences". Le comportement animal ne découle pas de leur organisme ni de leur environnement. Il est évident que c'est Allah, bienveillant et miséricordieux, Qui, par un pouvoir et une intelligence invisibles, est maître de ces comportements.
Conclusion : Toute créature vivante agit selon la volonté et le désir d'Allah
Comme évoqué dans les pages précédentes, les évolutionnistes qui traitent le comportement animal sont confrontés à un sérieux dilemme. La vérité reste néanmoins évidente. Si les animaux, dénués d'intelligence et de raisonnement, parviennent à différencier certains détails, à établir des liens entre différents évènements, à prendre la bonne décision, à planifier et à prévoir les évènements futurs, alors, il n'y a aucun doute qu'une puissance extérieure gouverne ces animaux. Les darwinistes prétendent que les animaux sont "programmés" pour se comporter d'une certaine manière, mais qui est l'inventeur de ce programme ? Quelle force incite les abeilles à construire leur nid de cette façon ? La réponse est manifeste. Toute personne ayant déjà observé des organismes vivants se rend compte que ces comportements ne résultent pas de ces organismes et ne sont pas non plus issus d'une succession de "coïncidences". Il est évident qu'il existe une intelligence et une puissance qui contrôle tout dans la nature et qui gouverne ces comportements. Celui Qui possède cette intelligence et ce pouvoir est Allah, Créateur de tout ce qui existe.
La théorie de l'évolution ne peut pas expliquer comment un organisme se transforme en être vivant, encore moins la raison du comportement de cet être vivant. Il faut donc observer le comportement animal si on veut réussir à révéler qu'aucune créature ne crée ses propres stratagèmes. C'est Allah, le Seigneur de toute chose sur terre et dans le ciel, Qui crée, contrôle, surveille et commande chaque être vivant ainsi que ses comportements à partir du néant. Comme le révèle le Coran :
[Hud a dit], "J'ai mis ma confiance en Allah, mon Seigneur et ton Seigneur. Il n'existe aucune créature dont Il n'ait pas le contrôle. Mon Seigneur m'indique le chemin à suivre." (Sourate Hud, 56)
Le dévouement animal dément la thèse darwiniste selon laquelle seuls les plus aptes survivent
Comme nous l'avons étudié au cours des dernières pages, d'après la théorie de la sélection naturelle suggérée par Darwin, les animaux les plus forts et les mieux adaptés à leurs conditions environnementales réussissent à survivre et à prolonger l'existence de leur espèce tandis que les plus faibles qui n'ont pas su s'adapter finissent par périr. D'après ce scénario proposé par Darwin, la nature est une arène où chaque créature vivante mène un combat sans merci contre d'autres espèces afin de survivre et où les individus les plus faibles succombent face aux plus forts, entraînant ainsi l'extinction de leur espèce.
Selon cette affirmation, tout être vivant doit être plus fort et mieux armé que son semblable et doit se battre pour survivre. Un tel contexte ne laisse aucune place pour des actes de dévouement, d'abnégation ou d'entraide, car ceux-ci seraient alors nuisibles à l'animal en question. Ainsi, chaque individu doit être aussi égoïste que possible et ne doit prendre en considération que ses propres besoins (nourriture, sécurité personnelle et défense de son nid).
La nature est-elle réellement remplie d'individus égoïstes et obnubilés par la compétition et d'animaux luttant les uns contre les autres ? Jusqu'à aujourd'hui, toutes les observations réalisées à ce sujet démentent ces affirmations évolutionnistes. Contrairement à ces assertions, la nature n'est pas uniquement le théâtre de guerres. Bien au contraire. Il existe de nombreux exemples d'animaux dévoués qui mettent souvent leur propre vie en danger et font preuve d'abnégation pour le bien de leur troupeau et qui utilisent leur intelligence au profit de l'ensemble du groupe.
Dans son livre Evrim Kurami ve Bagnazlik (La théorie de l'évolution et du sectarisme), Cemal Yildirim, partisan de l'évolutionnisme, explique pourquoi Darwin et d'autres évolutionnistes de son époque ont conclu que la nature était un terrain de bataille :
Les scientifiques du 19ème siècle étaient facilement induits en erreur en admettant la thèse selon laquelle la nature n'est qu'un champ de bataille, parce qu'ils restaient la plupart du temps enfermés dans leurs laboratoires sans se soucier de mener des observations à partir de la nature. Même un scientifique aussi respectable que Huxley n'a pas échappé à cela.16
Dans son livre, Mutual Aid: A Factor in Evolution, l'évolutionniste Peter Kropotkin exprime l'erreur de Darwin et de ses compatriotes de la manière suivante :
... Les innombrables partisans de la théorie de Darwin ont réduit la notion de lutte pour la survie à sa définition la plus simple. Ils ont fini par concevoir le monde animal comme un monde de luttes perpétuelles entre des individus à moitié affamés et assoiffés à la recherche du sang d'autres individus… En effet, Huxley considéré comme l'un des représentant les plus compétents de la théorie de l'évolution nous a enseigné dans un article sur la "Lutte pour survie et ses incidences sur l'homme" que "d'un point de vue moraliste, le monde animal est à peu près similaire à un spectacle de gladiateurs. Les créatures vivantes sont destinées à lutter contre le plus fort, le plus rapide et le plus malin un jour ou l'autre."… Il est évident que le point de vue d'Huxley ne peut pas être assimilé à une preuve scientifique.17
Cette position permet de souligner le fait que cette théorie ne repose pas sur des faits scientifiques. Afin de soutenir l'idéologie évolutionniste, les scientifiques ont interprété de manière erronée certaines aptitudes développées par la nature. La guerre imaginée par Darwin qui se déroule dans la nature n'est qu'une pure invention de sa part, car il n'existe pas une seule créature qui combatte uniquement pour son propre intérêt.
De nombreux animaux sont sociables les uns envers les autres, voire même entre espèces différentes. Ils agissent de façon altruiste. Ainsi, les partisans de l'évolutionnisme ne parviennent pas à expliquer de tels comportements désintéressés. Un article sur ce sujet publié dans un magazine scientifique aborde ce dilemme :
La question est de savoir pourquoi les être vivants s'entraident. D'après la théorie darwiniste, chaque animal se bat pour sa propre survie et pour le maintien de son espèce. D'après la théorie évolutionniste, aider d'autres créatures diminuerait ses chances de survie, et par conséquent, ce type de comportement ne devrait pas exister. Nous pouvons cependant observer de nombreux animaux se comporter de manière désintéressée.18
Le dard des abeilles à miel peut tuer les prédateurs qui menacent leur ruche. Néanmoins, en piquant l'animal ces abeilles se suicident. L'aiguillon de leur dard se rompt dans la bataille emportant avec lui une partie de l'abdomen inférieur de l'abeille ainsi que ses organes internes. Comme nous pouvons le constater, l'abeille sacrifie sa propre vie pour la survie du reste de la ruche.
Les pingouins mâles et femelles protègent leur progéniture jusqu'à la mort. Les deux parents sont entièrement dévoués à leurs petits. Le pingouin mâle protège ses petits entre ses pattes pendant quatre mois, période durant laquelle celui-ci ne peut pas s'alimenter. La femelle plonge en mer à la recherche de nourriture pour ses petits et la rapporte en la transportant dans son gosier.
Le crocodile est l'un des animaux les plus féroces, mais la femelle est capable de faire preuve d'actes de dévouement incroyables envers ses petits. Une fois sortis de leur coquille, les petits sont transportés entre les mâchoires de leur mère jusqu'au point d'eau. A partir de cet instant, elle les tiendra dans sa gueule et elle les portera sur son dos jusqu'à ce qu'ils deviennent autonomes. Lorsque les petits sont confrontés à un danger, ils recherchent instantanément à se protéger en se cachant dans la gueule de leur mère.
Le crocodile n'est pas simplement féroce, c'est également un animal dénué de raison et de logique. Il ne serait donc pas surprenant d'imaginer la mère manger ses petits pour se nourrir au lieu de les protéger.
Chez les animaux, certaines mères sont obligées de quitter leurs semblables jusqu'à ce que leur progéniture soit sevrée, ce qui les expose à des dangers considérables. De nombreuses espèces prennent soin de leurs petits pendant des jours, des mois, voire des années, en leur fournissant nourriture, abri, chaleur et protection. Beaucoup d'espèces d'oiseaux nourrissent leur progéniture entre quatre à vingt fois par heure durant la journée. Chez les mammifères, les mères sont confrontées à d'autres problèmes : elles doivent ingérer de plus importantes rations alimentaires afin d'allaiter leurs petits. Elles sont par conséquent obligées de chasser pour trouver de plus grande quantité de nourriture. Tandis que leurs petits continuent de grossir, elles perdent du poids.
On pourrait s'attendre à ce que des animaux dénués de raison délaissent leur progéniture dès la naissance puisqu'ils n'ont pas conscience que ces petits êtres sont le symbole de la survie de leur espèce. Ils endossent néanmoins toutes les responsabilités et s'engagent à s'occuper entièrement de leurs petits.
Les animaux ne se comportent pas de manière désintéressée uniquement parce qu'ils veulent protéger leurs petits. Généralement, les animaux se comportent de manière prévenante et pragmatique envers les autres individus de leur communauté. C'est le cas lorsque la nourriture se raréfie. Dans une telle situation, on pourrait croire que le plus fort va éliminer les autres et chercher à répartir la nourriture entre les individus restants.
Mais le fait est que cela ne se passe pas de la manière dont les darwinistes le prétendent. Dans ce livre, Peter Kropotkin fournit des exemples de ces comportements : lorsque la nourriture se fait plus rare, les fourmis commencent à puiser dans leur garde-manger. Les oiseaux migrent en groupe.
Et dans un cours d'eau où le nombre de castors est trop important, les plus jeunes migrent vers le nord et les plus vieux vers le sud.19 Comme le démontrent ces exemples, il n'y a aucune lutte sans merci pour la recherche de nourriture ou d'abri. Au contraire, même durant les périodes les plus difficiles, les animaux font preuve de solidarité et d'entraide, comme si chaque animal essayait de faciliter les conditions de vie des autres.
Un autre élément mérite également toute notre attention : aucun de ces animaux ne possède l'intelligence ou la conscience nécessaire pour prendre des décisions ou pour aboutir à de tels protocoles. Comment se fait-il alors qu'ils puissent établir un objectif commun auquel chacun adhère et que le but choisi soit le plus profitable pour tous ?
Il n'y a aucun doute que c'est Allah, le Seigneur de l'univers, Qui a créé ces êtres vivants, leur a donné les comportements les plus avantageux et les a surveillés à chaque instant. Allah évoque Son pourvoir de protection sur toutes Ses créations de la manière suivante :
Il n'existe aucune créature sur terre qui ne dépende pas d'Allah pour trouver sa nourriture. Il sait où elles vivent et où elles meurent. Tout est déjà clairement écrit. (Sourate Hud, 6)
Face à cette réalité, les affirmations des partisans de l'évolutionnisme qui soutiennent que la nature est un champ de bataille où les plus égoïstes qui luttent pour leurs propres intérêts dominent, sont totalement fausses. Le célèbre évolutionniste John Maynard Smith pose la question suivante à ses compatriotes :
Une des questions cruciales concerne les actes altruistes : comment se fait-il que la sélection naturelle puisse privilégier des comportements qui ne favorisent pas la survie de l'individu ?20
L'instinct de survie de l'espèce
Comme nous l'avons vu précédemment, les évolutionnistes ne peuvent pas expliquer les actes de dévouement dont font preuve les animaux. Les nombreux exemples observés dans la nature démentent les idées principales de la théorie de l'évolution. Stephen Jay Gould, un célèbre évolutionniste, a déclaré que les actes de dévouement observés dans la nature soulèvent le "problème contrariant de l'altruisme".21 Gordon R. Taylor affirme que le dévouement dont font preuve les êtres vivants "a longtemps représenté un défi pour les darwinistes."22 Les qualités hautement "spirituelles" telles que la protection et la compassion portent un coup fatal à l'idée matérialiste selon laquelle la nature n'est qu'une somme d'interactions aléatoires.
Certains évolutionnistes qui refusent d'admettre leur échec ont abouti à une idée nommée "la théorie du gène égoïste". Richard Dawkins, l'un des plus fervents défenseurs de cette notion, affirme que ce qui semble être des actes de dévouement désintéressés sont en réalité engendrés par des pulsions égoïstes. Selon son point de vue, les animaux ne font pas preuve de dévouement pour venir en aide aux autres individus de leur espèce, mais parce que cela est inscrit dans leur patrimoine génétique. Par conséquent, une mère qui sacrifie sa vie pour ses petits aide à transmettre ses gènes. Si sa progéniture survit, celle-ci pourra alors transmettre ses caractéristiques à la génération suivante. Selon cette théorie, toute créature (y compris les êtres humains) n'est qu'une simple "machine génétique". La principale responsabilité de tout organisme vivant est de transmettre ses gènes aux générations futures.
Les évolutionnistes affirment que les êtres vivants agissent selon une programmation afin de "vouloir" perpétrer l'espèce en transmettant leurs gènes aux générations suivantes. La citation suivante tirée du livre évolutionniste Essentials of Biology un parfait exemple des explications formulées par les darwinistes sur le comportement animal :
Qu'est-ce qui justifie les comportements autodestructeurs ? Les actes altruistes résulteraient des soi-disant gènes égoïstes. Des parents qui font tous les efforts possibles pour nourrir leur progéniture affamée, ou qui restent le ventre vide lorsqu'un prédateur guette dans les environs, possèdent probablement un comportement génétiquement programmé, comportement qui augmente les chances que les gènes des parents soient transmis à leur progéniture puis aux générations suivantes. Ces réponses innées et instinctives peuvent sembler "réfléchies" pour un observateur humain, mais ces programmes comportementaux sont en fait provoqués par des soupirs, des sons, des odeurs et autres stimuli variés.23
Dans cette citation le comportement animal semble viser un objectif précis, un "but spécifique" dont les êtres vivants ne sont pas conscients, mais qu'ils exécutent parce qu'ils sont "programmés pour le faire ainsi". La question que l'on doit se poser est la suivante : D'où provient cette programmation ? Certes les gènes sont des banques de données encodées, mais ils ne peuvent ni penser ni raisonner.
Les gènes n'ont ni la capacité de réfléchir ni celle de juger, par conséquent, si les gènes d'un être vivant contiennent l'ordre d'effectuer des actes de dévouement, ils ne peuvent pas en être la source. Si vous appuyez sur le bouton MARCHE/ARRET de votre ordinateur celui-ci va s'éteindre parce qu'un programmateur compétent et expérimenté l'a conçu ainsi. Notez bien la subtilité : l'ordinateur ne s'éteint pas lui-même ; le bouton MARCHE/ARRET n'est pas apparu par hasard ou par erreur. Un ingénieur a conçu l'interrupteur de manière consciente et délibérée.
Dans le cas présent, même si les gènes d'une créature étaient programmés pour agir de manière désintéressée afin que l'espèce perdure, cela prouve avant tout l'existence d'une puissance intelligente et experte qui a programmé les gènes de cette façon. Allah a ce pouvoir, et Il dirige tous les êtres vivants, les surveille et leur ordonne d'agir selon son désir. Comme le Coran l'indique :
Toute chose dans le ciel et toute créature sur terre se prosterne devant Allah, comme le font les anges. Elles ne sont pas orgueilleuses. Elles craignent le Seigneur Qui les commande et font tout ce qui leur est ordonné de faire. (Sourate an-Nahl, 49-50)
C'est Allah Qui a créé les sept paradis et les sept terres ainsi que les commandements qui sont apparus par leur intermédiaire ; vous savez ainsi qu'Allah a le pouvoir sur toute chose et qu'Allah englobe toute chose dans Sa connaissance. (Sourate at-Talaq, 12)
Les êtres vivants viennent non seulement en aide à leurs semblables dotés des mêmes gènes, mais également aux individus d'autres espèces
Dans le Chapitre 3, nous aborderons plus en détails des exemples d'animaux qui viennent en aide à leur progéniture et aussi à d'autres animaux. Cela constitue un sujet inextricable pour les évolutionnistes parce qu'un tel comportement ne favorise pas la transmission des gènes. L'exemple suivant évoqué par John Maynard Smith expose ouvertement le dilemme de la théorie de l'évolution : malgré l'absence de parenté génétique du babouin mâle, celui-ci affiche des attitudes de collaboration bien particulières. Lorsque deux babouins se combattent, l'un d'entre eux fait parfois appel à un troisième babouin pour lui venir en aide. Le babouin qui demande de l'aide émet un signal facilement identifiable, balançant sa tête de manière répétitive d'avant en arrière entre son opposant et le babouin qui lui vient en aide.24
En résumé, les animaux s'entraident et agissent de manière désintéressée parce qu'Allah leur ordonne de faire ainsi.
En poursuivant la lecture de ce livre, vous rencontrerez d'autres exemples d'actes de dévouement, de compassion et d'altruisme. Nous ne devons pas oublier qu'Allah a créé ces animaux de la manière la plus parfaite en leur ordonnant d'agir précisément selon cette dernière.
LE DEVOUEMENT DES CREATURES AU SEIN DE LA FAMILLE LES PREUVES DE DEVOUEMENT DANS LE REGNE ANIMAL REVELENT L'ŒUVRE D'ALLAH LE DEVOUEMENT DES CREATURES AU SEIN DE LA FAMILLE
Certains animaux restent avec des membres d'autres familles pendant de très longues périodes, voire même pendant toute leur vie. Les pingouins et les cygnes par exemple sont des oiseaux qui s'entraident pour la vie. Les éléphants femelles restent avec leur mère et leur grand-mère.25
Chez les mammifères, les mâles construisent leur famille autour des femelles et de leurs petits. Mais diriger une famille entraîne une multitude de responsabilités. Le mâle responsable d'une famille doit chasser plus souvent qu'un mâle seul pour trouver de la nourriture. Il peut facilement se protéger, mais il doit également prendre soin des autres membres de sa famille. Surveiller les petits sans défense exige souvent de faire preuve d'abnégation.
C'est une question importante à laquelle il faut prêter attention : les animaux font beaucoup d'effort pour construire, protéger et assurer la survie de leur famille. Pour ce faire, ils risquent leur propre vie et renoncent à une vie plus facile pour eux-mêmes. Pourquoi les animaux choisissent cette solution ?
Cette tendance contredit la thèse darwiniste selon laquelle "le plus apte survit et le plus faible périt". Comme le montrent les nombreux exemples évoqués dans les pages suivantes, les plus forts mettent souvent leur propre vie en danger afin de protéger les plus faibles.
Les membres d'une famille se reconnaissent entre eux
La condition indispensable pour toute vie sociale est que les membres d'une même famille puissent immédiatement se reconnaître entre eux. Même au milieu de vastes espaces où les animaux vivent les uns à côté des autres au sein de larges colonies, ils sont capables de reconnaître leurs petits, leur partenaire, leurs parents et leurs semblables.
Chaque espèce possède une méthode spécifique pour reconnaître les siens. Les oiseaux qui établissent leur nid à terre reconnaissent leurs petits grâce à leurs cris ainsi qu'à leur apparence. L'exemple parfait est celui des goélands argentés qui élèvent leurs petits au sein de colonies immenses. Même lorsque leurs petits sont hors de leur vue, les parents les reconnaissent et répondent à leur appel sans confondre leurs cris avec ceux d'autres petits. Si un jeune oiseau égaré appartenant à une autre famille entre par mégarde dans leur nid, ils s'en aperçoivent immédiatement et chassent l'intrus.26
Habituellement les mammifères reconnaissent leurs petits grâce à l'odeur et au goût. Dès la naissance des petits, la mère les renifle et les lèche afin de pouvoir les reconnaître par la suite.27
L'une des créatures les plus épatantes dans ce domaine est le pingouin. Ils se ressemblent tellement entre eux que même les humains ont des difficultés à les différencier. Il est ainsi étonnant que les membres d'une famille de pingouins puissent se reconnaître sans aucun problème.
D'autant plus que la mère laisse son partenaire et ses petits pendant une période de trois mois afin de chercher de la nourriture. Mais à son retour, elle les reconnaît immédiatement.
La mère trouve facilement son partenaire et sa progéniture au milieu de centaines de pingouins. Plus fascinant encore, avant que les adultes femelles partent chasser en mer, elles rassemblent tous leurs petits pour former une crèche et lutter contre le froid. Les jeunes oiseaux restent coller les uns aux autres, profitant de la chaleur corporelle de chacun. Mais un problème subsiste : comment les adultes vont-ils reconnaître leurs petits à leur retour parmi des centaines d'autres oiseaux ? Cette idée ne semble pas poser de problème aux pingouins. Chaque adulte appelle ses petits avec un cri strident ce qui leur permet de reconnaître leurs parents et de se diriger vers eux.28 Il n'y a aucun doute que la reconnaissance vocale est dans le cas présent la méthode la plus appropriée pour retrouver les siens parmi des centaines de pingouins. Mais comment les pingouins qui ont une apparence semblable et un cri différent parviennent-ils à se reconnaître ? Et comment ont-ils acquis la faculté de se différencier les uns des autres par leurs cris ? Aucun pingouin ne peut en avoir eu l'idée et l'utiliser par la suite. Ces qualités leur ont été données, mais par qui ? Selon les darwinistes, par la nature, mais quel élément de la nature a doté les animaux de telles facultés ? La glace polaire peut-être ? Ou bien les rochers ? Ni l'un ni l'autre évidemment, parce que "la nature", responsable de cet exploit selon les évolutionnistes, est constituée de rochers, de pierres, d'arbres, de glaciers qui sont des éléments entièrement créés. Ainsi, la réponse à cette question est simple : Allah Qui crée toute chose de manière parfaite, donne à chaque pingouin un cri distinct et la faculté de reconnaître les siens grâce à ces cris.
Construction de nids douillets pour la progéniture
Les nids jouent un rôle important dans la protection des animaux, en particulier celle des petits. De nombreuses espèces utilisent des techniques étonnantes pour construire leur nid grâce à divers matériaux et architectures. Les animaux planifient souvent comme des architectes, travaillent comme des constructeurs, trouvent des solutions tels des ingénieurs et parfois même décorent leur nid comme des décorateurs expérimentés. Ils travaillent sans relâche, jour et nuit, pour construire leur nid. Leur partenaire partage souvent la charge de travail et les deux s'entraident dans la réalisation de l'ouvrage. Les nids les plus soigneusement préparés sont ceux conçus pour l'arrivée de la future progéniture.
Les différentes techniques utilisées pour construire ces nids sont si parfaites que personne ne peut imaginer qu'elles puissent émaner d'animaux dénués d'intelligence. Comme nous allons le voir au cours des pages suivantes, ces techniques n'ont pas pu être conçues par les animaux eux-mêmes.
Si tel était le cas, ceux-ci devraient alors planifier toutes les étapes préalables avant même de commencer à construire. Ils devraient tout d'abord prendre conscience de la nécessité de construire un nid pour protéger les œufs et leur progéniture. Ils devraient ensuite trouver l'endroit le mieux adapté pour construire leur nid puisqu'aucune créature ne fait son nid n'importe où.
Les matériaux utilisés dans la construction des nids sont soigneusement choisis en fonction de l'environnement. Par exemple, les oiseaux aquatiques construisent leur nid à partir de matériaux végétaux flottants afin de parer aux inondations. Les oiseaux qui vivent au milieu des roseaux construisent des nids larges et profonds afin d'éviter que leurs œufs ne tombent lorsque les roseaux plient sous la force du vent. Les oiseaux qui vivent dans les déserts construisent leur nid au-dessus d'arbustes et de cactus où les températures sont de 10°C inférieures à celles du sol, qui atteignent les 45°C, et qui seraient mortelles pour la progéniture.
Choisir le bon emplacement pour un nid nécessite des connaissances et une certaine intelligence. Un animal ne peut pas prévoir les risques d'inondation ou les conséquences nuisibles des hautes températures pour leur progéniture. Nous sommes donc confrontés à un paradoxe : d'une part, les animaux si peu intelligents et expérimentés, et d'autre part, des comportements intelligents, responsables et professionnels. Allah possède le discernement, l'intelligence et la connaissance et exprime ces qualités à travers Ses créations parfaites.
La survie de sa progéniture est primordiale pour n'importe quelle espèce vivante ; et dès la naissance de leurs petits, la protection de leur progéniture devient la seule et unique occupation des parents. Le rémiz penduline qui veille tout particulièrement à la protection de sa progéniture, construit un certain nombre de nids factices autour du vrai nid afin de détourner l'attention des ennemis affamés. Cette stratégie de diversion, résultat d'une planification minutieuse, ne peut pas provenir de l'intelligence du rémiz penduline lui-même.
L'une des méthodes les plus utilisées par les oiseaux pour protéger leur nid des prédateurs est de construire celui-ci dans un buisson épineux ou de le camoufler parmi des feuilles mortes. Certaines espèces, afin de protéger les femelles et leurs œufs, murent l'entrée de leur nid avec de la boue tandis que la femelle se trouve encore à l'intérieur, ou bien alors mélangent leur salive avec de la terre pour créer une sorte de mortier utilisé pour construire un mur qui bouche l'entrée du nid.
Ces facultés ne peuvent pas être développées par ces animaux. Qu'est-ce qui permet alors à ces oiseaux et à d'autres animaux de construire leur nid de manière si parfaite et si complexe ? Comment les animaux acquièrent ces facultés ?
Un autre élément mérite également d'être évoqué. A sa naissance, chaque animal possède la connaissance nécessaire pour construire le nid qui lui convient. Chaque individu de chaque espèce, où qu'il soit sur terre, construit son nid de la même façon. Cela montre clairement que les créatures n'ont jamais appris ou acquis par hasard les méthodes de construction de leur nid, mais que cette connaissance et ces aptitudes leur ont été données par une puissance extérieure. Allah tout puissant a créé ces créatures en même temps que leurs facultés et leur a donné cette connaissance.
En plus de la conception parfaite de leur nid, le dévouement extraordinaire dont les parents font preuve lors de la construction du nid mérite toute notre attention. Tandis que les oiseaux construisent des nids ordinaires pour eux-mêmes, ils construisent celui de leur progéniture avec le plus grand soin. En tenant compte des différentes étapes de la construction d'un nid, nous pouvons plus facilement comprendre le degré d'efforts et d'énergie fournis par les oiseaux et le dévouement extraordinaire dont ils font preuve. Pour construire son nid, un oiseau ne peut transporter dans son bec que quelques brindilles ou brins d'herbe à la fois. Il doit donc faire une centaine de vols pour rassembler tous les matériaux de construction nécessaires. Mais cela ne décourage pas l'oiseau. Il continue patiemment sa construction. Il n'est jamais frustré, fatigué ou trop paresseux pour achever la construction de son nid.
Selon le principe de la sélection naturelle soutenue par Darwin, ces animaux ne devraient être concernés que par leur propre intérêt. Dans un environnement où seuls les mieux adaptés et les plus forts survivent, pourquoi les animaux seraient concernés par la survie de leur vulnérable progéniture ? Qu'est ce qui peut expliquer le fait qu'ils préparent à l'avance un nid protecteur pour l'arrivée de leurs petits ? La sélection naturelle et la théorie de l'évolution ne peuvent pas donner de réponse à cette question, les idéologies athées non plus. Ces questions n'ont qu'une seule réponse : Allah donne à ces animaux les qualités telles que le dévouement, la patiente, la persévérance et l'ambition. Allah leur donne ces qualités afin que les plus forts protègent les plus faibles et que l'équilibre naturel se poursuive et afin que ces espèces puissent continuer d'exister et deviennent l'exemple vivant des créations artistiques d'Allah, de son pouvoir, de sa sagesse et de sa supériorité.
Les pages suivantes abordent des exemples d'animaux très connus pour leur expertise architecturale et décorative. Les œufs puis les oisillons sont extrêmement vulnérables et exigent d'être protégés avec le plus grand soin. Ainsi, Allah ordonne à leurs parents de leur construire exactement le genre de nid adapté.
Comment les oiseaux construisent leur spectaculaire nid ?
Les oiseaux sont des constructeurs très expérimentés. Chaque espèce possède ses propres techniques de construction et réalise ses assemblages sans jamais se tromper.
Lorsque les parents quittent le nid à la recherche de nourriture, leur progéniture reste totalement sans défense. Leur nid, qui est savamment caché dans les hauteurs des arbres, dans les cavités des falaises ou même au milieu des hautes herbes, fournit un abri sûr pour les oisillons.
L'autre objectif du nid est de protéger la progéniture du froid. Les oiseaux naissent sans plumes, et comme leurs muscles n'ont pas encore été stimulés, ils restent immobiles et ont besoin d'un nid pour les protéger du froid. Les nids tressés capturent la chaleur corporelle et la redistribue aux oisillons - mais la construction d'une telle structure requiert de la minutie et beaucoup de soin. La femelle construit le nid en tressant soigneusement les brins d'herbe, les brindilles et les fils récupérés pendant une très longue période. Elle remplit l'intérieur de plumes, de cheveux et d'herbe fine de façon à augmenter l'isolation du nid.29
Chaque type de nid nécessite l'utilisation de matériaux de construction adéquate. Les oiseaux peuvent passer toute la journée à la recherche de matériaux de construction pour leur nid. Leur bec et leurs griffes sont conçus pour transporter et agencer les matériaux qu'ils récupèrent. Le mâle choisit l'endroit pour installer le nid et la femelle le construit.
Les caractéristiques du nid dépendent des matériaux et des techniques de construction utilisés. Tous les matériaux de construction doivent être malléables et compressibles. Les nids sont construits en tenant compte de l'élasticité, la longévité et la robustesse des différents éléments que les oiseaux utilisent (boue, feuilles, plumes, cellulose…). Cela augmente la longévité de la structure. L'utilisation de fibres végétales mélangées à la boue par exemple évite la propagation des fissures.
Tout d'abord, les oiseaux réalisent le mortier à partir des matériaux récupérés. L'hirondelle à front blanc utilise cette technique en construisant son nid sur des falaises et sur les murs d'édifices en utilisant la boue comme adhésif afin d'assembler le nid. Elle rassemble la boue et les plumes et les transporte dans son bec sur le lieu de construction du nid où elle mélange la boue avec sa salive. Elle enduit la paroi de la falaise avec le mélange afin d'obtenir une structure en forme de pot ouvert sur le dessus. Elle va ensuite remplir cette structure d'herbes, de mousse et de plumes.
Elle construit habituellement ces structures dans les cavités situées sous les falaises surplombantes afin d'éviter que la pluie n'abîme le nid.30 Certaines espèces d'Afrique australe (Anthoscopus) bâtissent un nid divisé en 2 parties. Si l'entrée de la véritable chambre d'incubation est masquée, l'autre partie du nid présente en revanche une entrée bien évidente, car elle n'est en réalité qu'un leurre à l'intention des prédateurs.31 Le cacique, un grand oiseau assez particulier, construit son nid a proximité d'essaims de guêpes fort agressives, car ces guêpes constituent une excellente défense contre les serpents, les singes et les toucans, mais surtout contre un type de mouches (œstridés) dont les larves sont redoutables pour les nidicoles, puisqu'elles pénètrent sous la peau des oisillons et provoquent la mort.32 De cette façon, le cacique protège ses petits des dangers provenant des prédateurs.
Le nid "cousu" de la couturière
La couturière d'Inde a un bec semblable à une aiguille à coudre. En guise de fil elle utilise de la soie de toiles d'araignée, du coton et des fibres récupérées à partir de troncs d'arbres. Cet oiseau choisit plusieurs grandes feuilles vertes situées à l'extrémité d'une branche et les joints. Il fait ensuite des trous le long des bords de chaque feuille et fait passer la soie d'araignée ou les fibres végétales par les trous pour coudre les feuilles ensemble. Il finit par faire des nœuds pour les maintenir ainsi. Il effectue la même chose de l'autre côté, il coud les feuilles ensemble en réalisant environ six points pour enrouler les feuilles. Finalement l'oiseau remplit la poche obtenue avec de l'herbe.33 Puis il élabore un autre nid à l'intérieur de cette poche où la femelle pondra ses œufs.34
Les tisserins
Les naturalistes considèrent les nids de ces oiseaux comme l'une des structures les plus impressionnantes construites par des oiseaux. Cette espèce utilise des fibres végétales et des tiges de plantes hautes pour fabriquer son nid d'une solidité redoutable.
Tout d'abord, le tisserin collecte les matériaux de construction. Il coupe de longues bandelettes à partir des feuilles ou bien il retire la nervure médiane d'une feuille verte. Il choisit les feuilles fraîches pour une raison particulière : les veines des feuilles mortes sont raides, cassantes et trop difficiles à plier tandis que les veines des feuilles vertes facilitent largement le travail. Le tisserin commence par attacher les fibres de la feuille autour d'une branche d'arbre. Il maintient une des extrémités de la bandelette contre la branche à l'aide de sa patte et attrape l'autre extrémité avec son bec. Afin d'éviter que les fibres ne tombent, l'oiseau les attachent ensemble en faisant des nœuds. Il les assemble lentement pour former un cercle qui deviendra l'entrée du nid. Puis il utilise son bec pour tisser les autres fibres ensemble. Durant le processus de fabrication, il doit calculer la tension nécessaire pour que le nid ne tombe pas. Il doit également être capable de visualiser la structure finale. Tout en construisant les murs, il doit déterminer à quel endroit la structure a besoin d'être élargie.35
Une fois la fabrication de l'entrée achevée, l'oiseau entame la construction des murs. Pour ce faire, il se suspend la tête en bas et continue de travailler depuis l'intérieur de la structure. Il va mettre une fibre sous une autre avant de les tirer avec son bec jusqu'à obtenir une structure absolument étonnante.36
Le tisserin ne fait pas que construire un nid. Il planifie chaque étape - tout d'abord il collecte les matériaux de construction les plus adaptés puis réalise l'entrée avant de commencer les murs. Il sait parfaitement à quel endroit diminuer ou augmenter l'épaisseur de sa construction et où réaliser ses courbes. Son comportement démontre une intelligence et des facultés exceptionnelles. Sans entraînement, il peut faire deux choses à la fois - maintenir une extrémité de la fibre avec ses pattes tout en manipulant l'autre extrémité avec son bec. Aucun de ses mouvements n'est effectué par hasard ; chacun de ses actes est réalisé de manière consciente et dans un but précis.
Un autre type d'oiseau appartenant à la famille des tisserins est capable de construire un nid qui résiste à la pluie. Cet oiseau réalise un parfait mortier en récupérant des fibres végétales et en les mélangeant avec sa salive, ce qui permet aux fibres végétales d'être élastiques et résistantes à l'eau.
Le tisserin répète ce processus jusqu'à ce que son nid soit achevé. Il est parfaitement insensé d'affirmer que ces oiseaux ont reçu ces facultés de manière inconsciente et par hasard. Ces oiseaux construisent leur nid à la fois comme des architectes, des ingénieurs en construction et des contremaîtres.
Le tisserin d'Afrique du Sud, qui niche au sein d'une large structure munies de plusieurs entrées séparées, réalise des constructions de nids exemplaires. Avec la même ingéniosité que les architectes les plus expérimentés, il construit des nids qui peuvent accueillir jusqu'à 600 oiseaux.37 Pourquoi certaines espèces choisissent la solution la plus complexe? Pouvons-nous raisonnablement attribuer au hasard le fait qu'ils puissent construire de tels nids complexes par eux-mêmes ? Certainement pas. Comme toute autre créature vivante, ils agissent eux aussi selon les ordres d'Allah.
L'hirondelle
Certains oiseaux cachent leur nid sous terre. L'hirondelle de rivage par exemple creuse de longs tunnels sur les flancs de pentes abruptes le long des rivières et des rivages. Elle incline ses tunnels du côté montant afin d'éviter les inondations. A chaque extrémité du tunnel se trouve une pièce à couver remplie d'herbe et de plumes.38
Le martinet d'Afrique du Sud construit son nid derrière les chutes d'eau, bien qu'il soit presque impossible pour les oiseaux de passer à travers de telles chutes d'eau. Les faucons, les hérons, les goélands et les corbeaux y parviennent. On pourrait s'attendre à ce que ces oiseaux soient écrasés par le poids de l'eau. Mais les martinets sont très petits et volent assez rapidement pour passer à travers des chutes d'eau comme une flèche. Les endroits qu'ils choisissent pour établir leur nid sont sûrs puisqu'aucun animal n'ose s'aventurer jusque là.
Cependant, les martinets peinent à rassembler les matériaux dont ils ont besoin pour construire leur nid. Leurs pattes sont trop petites pour leur permettre de ramasser des matériaux au sol comme le font les autres oiseaux. Au lieu de cela, ils attrapent des plumes, des bouts d'herbe desséchée et des matériaux volatils. Ils les collent ensuite aux parois derrière les chutes d'eau avec de la salive.39
Les martinets alpins qui vivent près des rivages de l'Océan Indien construisent leur nid dans des grottes. Chaque vague qui se brise contre le rivage inonde complètement l'entrée de la grotte. C'est pourquoi ces oiseaux peuvent parfois être aperçus à l'extérieur de la grotte en train de planer au-dessus des vagues et attendre que l'écume se retire avant de pénétrer dans celle-ci. Avant de commencer à construire son nid, le martinet détermine le plus haut niveau atteint par l'eau en observant les marques laissées par la mer sur les parois qui entourent l'entrée de la grotte, puis il construit son nid juste au-dessus de ces marques.40
Le messager sagittaire d'Afrique construit son nid dans des arbres épineux afin de se protéger des prédateurs. Les pics d'Amérique du Sud-ouest percent des trous dans la tige de cactus géants pour y faire leur nid.41 Le troglodyte des marais de son côté prépare des nids factices. Tandis que la femelle construit le vrai nid pour sa progéniture, le mâle vole autour du marais et construit des nids factices qui vont détourner l'attention des prédateurs.42
Les nids d'albatros
Presque toutes les espèces d'oiseaux sont dévouées envers leurs petits. Afin de s'accoupler, les albatros retournent toujours sur leur lieu de naissance où ils établissent d'immenses colonies. Des semaines avant l'arrivée des femelles, les mâles restaurent les vieux nids des années précédentes afin d'offrir un abri confortable à leur progéniture. Le dévouement des albatros pour leurs œufs est tout à fait remarquable : ils peuvent rester jusqu'à 50 jours sans se lever.
Leur dévouement est sans limite lorsqu'il s'agit de protéger et de prendre soin de leurs œufs. Ils vont jusqu'à parcourir 1 500 km pour trouver de la nourriture à donner à leurs oisillons.43
Les nids de calaos
Pour le calao, la saison de l'accouplement annonce le début d'une période d'intense activité. Pendant cette période, les mâles et les femelles effectuent une parade exceptionnelle. La première chose qu'ils doivent faire est de construire un nid sécurisé pour la femelle et sa portée.
La femelle calao commence à travailler après avoir trouvé un trou situé dans un arbre qui abritera le nid. Elle réduit l'ouverture du trou en le recouvrant de boulettes de boue qu'elle transporte dans son bec. Une fois entrée dans le nid à travers le trou étroit, elle bouche l'entrée avec de la boue tombée à l'intérieur réduisant ainsi l'ouverture à la largeur d'un coup de bec. Cela protégera la femelle et ses petits des dangers extérieurs, en particulier des serpents. Une fois le nid terminé, la femelle s'assoit pendant trois mois sans quitter une seule fois le nid. Le mâle rassemble la nourriture et alimente sa partenaire à travers la minuscule ouverture. Quand les jeunes naissent, eux aussi sont nourris de la même façon.44 Cette espèce d'oiseau est très patiente et dévouée envers sa portée. Pendant trois mois complets, tandis que la femelle s'assoit dans ce trou d'arbre à peine assez grand pour elle seule, le mâle prend soin d'eux jour après jour.
A partir de ces exemples, nous pouvons remarquer que chaque espèce d'oiseaux possède sa propre méthode pour construire les nids. Chaque technique, conçue selon un plan précis, est si complexe qu'on ne s'attend absolument pas à de telles prouesses de la part de créatures dénuées d'intelligence ou de prévoyance.
Nous sommes confrontés à des êtres dénués de la raison et de la volonté nécessaires pour se comporter de manière bienveillante, indulgente et dévouée. Cependant ces créatures font preuve de comportements intelligents, raisonnés, prévoyants, bienveillants et altruistes. D'où proviennent alors leurs comportements ? S'ils ne sont pas eux-mêmes à l'origine de ces actes, il doit exister une puissance extérieure qui les pousse à agir ainsi. Cette puissance n'est autre qu'Allah, le Seigneur de la terre, du ciel et de toute chose.
Les nids que les autres créatures construisent : les bourdons
Les bourdons font preuve d'un dévouement particulièrement intéressant. Juste avant de déposer ses œufs, la jeune reine commence à chercher un endroit idéal pour établir sa colonie. Une fois ce lieu choisi, elle commence à rassembler les matériaux de construction dont elle a besoin pour recouvrir sa ruche - plumes, feuilles et herbe - ainsi que les matériaux d'isolation.
Tout d'abord, avec les matériaux récupérés dans les environs, elle construit une petite chambre de la taille d'une balle de tennis au milieu de la ruche. Puis vient le temps de partir à la recherche de nourriture. En quittant la ruche, elle s'envole en faisant des cercles au-dessus de la ruche de façon à mémoriser son emplacement. Une fois le nectar et le pollen récupérés, elle revient vers la ruche et dépose son chargement au centre de la chambre.
La reine qui se nourrit de nectar commence à secréter de la cire après un certain temps. Elle conserve le nectar qu'elle ne consomme pas, le laisse sécher et l'utilise pour coller les matériaux de construction récupérés afin de construire la chambre. Elle remplit les alvéoles qu'elle a conçue avec du nectar et place un minuscule morceau de pollen dans les alvéoles restantes en déposant ses œufs au-dessus, des œufs qui donneront naissance aux premières abeilles ouvrières. Les alvéoles sont celées avec de la cire et la reine des abeilles les maintient au chaud jusqu'à l'éclosion des œufs.
Elle ne dépose pas ses œufs par hasard, elle les place de manière symétrique et avec le plus grand soin. L'alimentation des jeunes est aussi importante que l'éclosion des œufs. Leur nourriture est préparée dans les alvéoles remplies de nectar par la reine des abeilles. Après une période d'incubation de quatre à cinq jours, les larves sortent et commencent à se nourrir du pollen et du nectar préparés pour elles.
Il est tout à fait remarquable que cette créature, qui dépose le nectar à l'endroit même où les jeunes abeilles s'alimentent et qui construit un système sécurisé pour le développement des jeunes abeilles qui formeront plus tard la colonie, ne soit pas un être doué d'intelligence mais une simple abeille de quelques centimètres de long.
Pourquoi la reine des abeilles fait preuve d'un tel comportement de dévouement ? C'est la première question qui nous vient à l'esprit. Elle ne tire aucun profit en nourrissant les jeunes abeilles. Elle peut même être contrainte de quitter la colonie pour laquelle elle a travaillé durement et pour laquelle elle s'est tant sacrifiée à l'arrivée d'une nouvelle reine. Il ne peut y avoir qu'une seule raison pour que la reine des abeilles fasse preuve de tant d'abnégation et fournisse autant d'efforts pour élever ces jeunes abeilles. Comme toutes les autres créatures sur terre, la reine fait preuve d'un tel dévouement parce qu'Allah lui ordonne de faire ainsi et d'élever de nouvelles générations d'abeilles. Par conséquent, les créatures vivantes ne possèdent pas d'instincts de survie égoïstes comme le prétendent les évolutionnistes.45
La tanière de glace des ours polaires
Quand elles attendent leurs petits, les femelles ours polaires qui vivent dans les régions glacées de l'Arctique construisent leur tanière sous la neige et la glace. Elles ne vivent dans cette tanière que durant cette période. Les oursons naissent généralement durant l'hiver - ils sont alors tout petits, aveugles et sans poils. Dans le froid hivernal, une tanière est indispensable pour ces oursons dépendants et sans défense.
Une tanière d'ours polaire typique est constituée d'un tunnel d'environ deux mètres sur un mètre cinquante et d'approximativement un mètre de haut. Cet abri n'est pas uniquement creusé. Dans un environnement entièrement couvert de glace et de neige, la tanière contient les éléments essentiels à la survie des oursons.
Ces tanières possèdent en général plusieurs pièces construites en hauteur par rapport à l'entrée. De cette manière, la chaleur corporelle dans la chambre est maintenue à l'intérieur de la tanière. Durant tout l'hiver, la neige s'amoncelle à l'entrée et au-dessus de la tanière. L'ours polaire laisse juste une ouverture suffisante pour l'aération à travers cet amas de neige.46
La mère construit le toit de la tanière entre 75 cm et 2 mètres d'épaisseur, ce qui isole la tanière de manière efficace en maintenant la chaleur à l'intérieur et en conservant l'air à température constante.47 Dans cet environnement tiède et sécurisé, la mère stocke l'énergie et règle sa quantité de réserves lipidiques en fonction de sa période d'hibernation.
Paul Watts, chercheur à l'Université d'Oslo, a disposé un thermomètre dans le mur supérieur d'une tanière. En enregistrant la courbe des températures, il fit une découverte intéressante. Tandis que la température extérieure atteignait les -30°C, la température intérieure n'est jamais descendue en-dessous de 2 ou 3 degrés. Comment la mère sait-elle que les propriétés isolantes du toit changent selon l'épaisseur de celui-ci ? Cela attise la curiosité des scientifiques jusqu'à nos jours.
Ceci soulève une autre question intéressante. Durant la période d'hibernation, la mère réduit son métabolisme pour ne pas perdre trop d'énergie et afin de produire un maximum de lait pour les oursons. Pendant sept mois, elle transforme les lipides qu'elle a stockés en protéines. Elle ne s'alimente pas durant cette période, réduit son pouls de 70 à 8 battements et ralentit son métabolisme. Elle n'a pas besoin durant cette période de se soulager. Durant ce laps de temps elle n'utilisera que très peu d'énergie pour donner naissance à ses petits.
Crocodiles
La femelle crocodile qui vit dans les Everglades de Floride construit un nid très spécifique. Elle mélange tout d'abord des matériaux végétaux en décomposition avec la boue avant de construire une butte d'environ 90 cm d'hauteur. Elle fait un petit trou en haut de ce monticule dans lequel elle dépose une douzaine d'œufs qu'elle recouvre à nouveau avec des matériaux végétaux. Ensuite, elle veille sur sa construction en faisant fuir les prédateurs. Lorsque les œufs commencent à éclore, elle entend les bruits émis par les bébés crocodiles et retire alors la couche de végétation située au-dessus. Les jeunes commencent déjà à grimper en haut de la butte où la mère crocodile les prend dans sa gueule avant des les transporter dans l'eau.48
La grenouille Hyla faber
La grenouille Hyla faber d'Afrique du Sud est l'un des plus habiles constructeurs de nids appartenant à la famille des amphibiens. Le mâle construit un nid au bord de l'eau. Il marche en rond pour creuser un trou dans la boue et repousse les bords de celui-ci afin de l'agrandir. Une fois son travail achevé, il construit une piscine de 10 cm de profondeur avec des murs de boue solide.
Assise dans cette piscine, la grenouille hyla mâle pousse des cris afin d'attirer l'attention d'une femelle. Après avoir répondu à son appel, la femelle dépose ses œufs dans la piscine. Une fois les œufs fertilisés, les deux grenouilles les surveillent jusqu'à leur éclosion. Quand les têtards sortent, ils nagent dans cette piscine, loin des poissons et des insectes. Une fois que leurs pattes commencent à se former, ils escaladent les murs et quittent ce nid préparé avec tant de soin.49
Les architectes sous-marins
On oublie souvent que les poissons aussi construisent des nids. Un très grand nombre de poissons d'eau douce élaborent ces nids dans des étangs, des lacs ou des cours d'eau. Ils créent généralement des trous superficiels dans le sable ou dans les fonds recouverts de graviers. Une fois leurs œufs déposés, les saumons et les truites referment le nid et laissent éclore les œufs. Pour les espèces qui laissent leur nid ouvert, l'un des parents ou les deux à la fois surveillent les œufs. Chez de nombreuses espèces, seul le poisson mâle construit le nid et surveille les œufs fertilisés.
Les nids de certaines espèces sont bien plus complexes. L'épinoche mâle qui vit dans les étangs et les rivières d'Amérique du Nord et en Europe, construit des nids encore plus sophistiqués que certaines espèces d'oiseaux. L'épinoche ramasse des matériaux végétaux et sécrète une substance à partir de ses reins pour les attacher ensemble. Il nage autour de ces matériaux végétaux afin de leur donner une forme allongée, puis force le passage au centre de cet agencement afin de construire un tunnel à travers lequel l'eau peut circuler. Si une femelle s'approche du nid, le mâle entame une danse pour séduire la partenaire en bondissant de gauche à droite. Il mène ensuite la femelle jusqu'au tunnel et lui indique l'entrée avec sa tête. Quand la femelle termine de déposer ses œufs à l'intérieur du tunnel, le mâle les fertilise avant de repousser la femelle vers l'extérieur. Après que plusieurs femelles ont rempli le tunnel de leurs œufs, le mâle surveille le nid en s'assurant que l'eau douce continue de circuler à travers le tunnel. Il continue de surveiller le nid pendant quelques jours en réparant le nid si besoin est, et ce, jusqu'à l'éclosion des œufs. Puis il retire la partie supérieure du nid en conservant la partie inférieure pour que les jeunes poissons puissent l'utiliser.50
Comment les animaux parviennent à réaliser tout cela ?
Vous semble-t-il possible qu'une personne qui n'a jamais travaillé sur un chantier auparavant puisse construire une maison parfaite sans avoir recours à des explications, à des méthodes ou à des plans spécifiques ? Certainement pas ! On ne peut pas envisager un tel exploit de la part d'un être humain, encore moins de la part d'un poisson.
Si on ne peut pas concevoir qu'un homme puisse réaliser une telle prouesse, comment se fait-il alors que les animaux y parviennent ? Ils travaillent patiemment et avec dévouement pour construire leur nid que seuls leurs petits utilisent. La plupart des espèces évoquées précédemment ne possèdent pas de système nerveux complexe, encore moins de cerveau développé. Quand elles construisent leur nid, cependant, elles planifient et calculent, appliquent les lois de la physique et utilisent des techniques de tissage et de couture adaptées tout en subvenant aux besoins de leur progéniture de manière pragmatique. Elles mélangent le mortier et isolent leur nid avec des matériaux obtenus facilement. Mais comment l'ours polaire ou l'oiseau connaît le fonctionnement de l'isolation ? Ou comment savent-ils qu'il est nécessaire de garder la chaleur à l'intérieur du nid ? Il est évident qu'aucune de ces qualités ne provient de l'animal lui-même. Alors comment ces créatures ont réussi à acquérir de telles connaissances ?
Le comportement intelligent, les connaissances et le dévouement dont font preuve ces animaux n'ont qu'une seule origine : toutes ces qualités leur ont été données par Allah, Qui a créé ces créatures de manière à ce qu'elles travaillent sans relâche et soient dévouées, en les dotant de la capacité de chasser, se nourrir, élever leur progéniture et se protéger afin de maintenir l'espèce en vie. Allah, infiniment bienveillant et miséricordieux, leur donne leur capacité à construire leur nid et à réaliser des plans parfaits, les protège et les nourrit. Ni soi-disant mère nature ni le hasard ne peuvent être à l'origine de nids aussi sophistiqués. C'est parce que ces animaux obéissent aux directives de leur Créateur, qu'elles font preuve de comportements aussi exceptionnels.
Dans le 68ème verset de la sourate an-Nahl "…Construisent des abris dans les montagnes et dans les arbres mais également dans les structures que les hommes érigent", Allah révèle que c'est Lui Qui ordonne aux abeilles l'endroit de construction de leur nid.
Survie des espèces et dévouement sans fin pour protéger la progéniture
De nombreuses espèces animales souffrent et vont même jusqu'à risquer leur vie afin d'élever et de protéger leur progéniture. Certains animaux se déplacent sur des centaines de kilomètres pour trouver l'endroit idéal et y construire leur nid sophistiqué. D'autres, comme la mante religieuse mâle, meurent après l'accouplement, ou comme le saumon, après avoir déposé leurs œufs. D'autres encore surveillent leurs œufs pendant plusieurs semaines ou les transportent dans leur gueule ce qui les empêche de s'alimenter.
Tous ces actes altruistes ont un seul objectif : la survie de l'espèce. Les jeunes, faibles et vulnérables ne peuvent survivre qu'à condition d'être protégés par des adultes plus forts. La possibilité de survie d'un nouveau-né livré à lui-même est presque nulle. Mais les êtres vivants endossent leurs responsabilités en prenant soin des jeunes sans défense sans jamais se lasser, hésiter ou se sentir frustrés. Chaque espèce remplit son rôle ordonné par Allah.
Il est également important de souligner que les espèces qui font preuve d'un dévouement sans faille pour protéger leurs œufs et leurs petits sont celles qui se reproduisent en plus petit nombre. Les oiseaux par exemple ne déposent qu'un nombre limité d'œufs chaque année, mais ils les surveillent avec le plus grand soin. De la même façon, les grands mammifères ne donnent naissance qu'à un ou deux petits, mais ils prennent la responsabilité de les protéger et d'en prendre soin pendant de très longues périodes. Certains poissons et insectes déposent des milliers d'œufs en une seule fois, et les souris donnent naissance à plusieurs souriceaux chaque année. Ils ne prodiguent cependant pas la même attention à leurs œufs et à leur progéniture. Même si seul un petit nombre d'entre eux survit, ils sont suffisamment nombreux pour garantir la survie de l'espèce.
S'ils faisaient preuve du même dévouement pour chacun de leur petit cela engendrerait un sérieux déséquilibre écologique. Dans le cas des souris des champs, qui se reproduisent en grand nombre, leur population augmenterait de façon tellement importante qu'elles envahiraient le monde.51 La reproduction est un élément vital dans le maintien de l'équilibre écologique, mais il est impossible que les animaux puissent contrôler cet équilibre de manière consciente.
Aucun de ces animaux n'est doté de raison. Ils n'ont pas conscience d'avoir besoin de se reproduire, ni de devoir tenir compte de l'équilibre écologique et d'agir en conséquence. Cependant, l'équilibre naturel est maintenu, et chaque animal remplit parfaitement son rôle. Cela montre clairement que toutes les créatures vivantes sont gouvernées par la même autorité. Rien dans la nature n'est laissé sans surveillance ou sans contrôle, tout le monde se prosterne devant Allah, le Créateur, et agit en conséquence.
Allah dit dans le Coran qu'aucune créature ne pourrait se reproduire sans qu'Il le veuille, et que Lui seul a le pouvoir de vie ou de mort :
Allah sait ce que chaque femelle endure à chaque contraction et à chaque gonflement de l'utérus. Tout ce qu'Il fait a un sens. (Sourate ar-Raad, 8)
… Aucun fruit ne provident de son enveloppe et aucune femelle n'est fécondée ou ne donne naissance sans qu'Il le sache... (Sourate Fussilat, 47)
Le royaume des cieux et de la terre Lui appartiennent. Il crée tout ce qu'Il veut. Il donne des filles à qui Il veut et Il donne des fils à qui Il veut ; Il donne à la fois des fils et des filles et Il ordonne à qui Il veut d'être stérile. Il est réellement le Tout-Puissant. (Sourate Achoura, 49-50)
Actes d'attention extraordinaires envers leurs œufs ou leurs petits
Il est possible d'observer de nombreuses espèces de poissons, oiseaux ou reptiles faire preuve de dévouement et de compassion. De multiples espèces animales souffrent afin de protéger leur progéniture - en cachant leurs petits, en disposant soigneusement leurs œufs afin d'éviter qu'ils ne se cassent, en réchauffant ou en protégeant les jeunes de la chaleur, en les mettant à l'abri en cas de danger ou en les transportant dans leur gueule et en les surveillant pendant des semaines et sans relâche.
Les pythons peuvent être très dangereux pour les autres êtres vivants, y compris pour l'homme. Ils sont pourtant très protecteurs et dévoués envers leurs petits. La femelle python dépose environ 100 œufs, puis s'enroule autour d'eux. De cette manière elle refroidit les œufs en les mettant à l'abri du soleil et lorsqu'il fait froid ou elle les réchauffe en faisant vibrer son corps. La femelle python parvient ainsi à éviter les dangers qui menacent ses œufs.52
Une autre espèce animale intéressante est celle des poissons ovophiles - poissons qui incubent leurs œufs dans leur bouche. Certains d'entre eux continuent de porter leurs petits dans leur bouche une fois les œufs éclos. Les poissons-chats nagent pendant des semaines avec leur bouche remplie d'œufs. Parfois ils gargouillent afin de faire entrer plus d'oxygène dans leur bouche. Après l'éclosion des œufs, les jeunes restent à l'intérieur de la bouche du mâle pendant quelques semaines supplémentaires. Pendant ce temps, le mâle puise dans ses réserves de graisses et ne s'alimente que très peu.53
Une autre espèce qui transporte ses petits dans sa bouche est la grenouille. La grenouille de la famille des rhinodermatidae portent ses petits à l'intérieur de son corps. Durant la période d'accouplement, la femelle dépose ses œufs sur le sol et le mâle rassemble un peu de terre pour former un bouclier protecteur autour des œufs. Le fait qu'elles commencent à vaciller à l'intérieur de leur pelote de gelée est un signal qui fait venir le mâle. Celui-ci récupère les œufs et les transporte dans son sac vocal exceptionnellement grand. Les œufs continuent de se développer à l'intérieur.
Puis le mâle vomit à plusieurs reprises en ouvrant sa bouche en grand et en laissant sortir des petites grenouilles bien développées.54
Une autre espèce de grenouille originaire d'Australie ne conserve pas ses œufs dans un sac séparé, mais les avale et les garde dans son estomac.
Bien que la progéniture soit protégée des dangers extérieurs, elle est exposée aux acides provenant de l'estomac qui pourrait digérer les œufs.
Ainsi, si l'estomac de la femelle continue de produire des substances acides, les petits seront digérés. Mais cela n'arrive pas. Quand la grenouille avale ses œufs, son estomac cesse de sécréter des sucs digestifs afin de protéger ces derniers.55
Pour garantir la sécurité de leur progéniture, d'autres grenouilles utilisent des méthodes différentes. Quand le crapaud pipa a fini de pondre, le mâle rassemble les œufs avec ses pattes palmées et les dépose sur le dos de la femelle. Les œufs collent à sa peau qui commence à gonfler et les œufs sont alors scellés sur celui-ci. Une fine membrane se forme sur les œufs. En l'espace de trente heures, ils plongent assez profondément pour devenir invisibles et le dos de la femelle redevient plat. Les œufs continuent de se développer sous la peau. 15 jours plus tard, le dos de la grenouille commence à bouger en même temps que les têtards commencent à s'agiter. Au 24ème jour, les jeunes grenouilles qui traversent la peau pour atteindre l'eau recherchent immédiatement un lieu en sécurité pour se cacher.56
L'espèce des alytes, natifs d'Europe, passe la plus grande partie de sa vie dans des trous creusés dans la terre à proximité de points d'eau. Les individus de cette espèce s'accouplent sur terre et une fois que la femelle a fini de pondre, le mâle fertilise ses œufs. Un quart d'heure plus tard, le mâle commence à enfiler les œufs qu'il attache ensuite à ses pattes postérieures. Le mâle transporte donc ses œufs avec lui où qu'il aille. Quand les œufs sont près à éclore, le mâle retourne dans l'eau où il reste jusqu'à ce que les têtards soient sortis. Il retourne ensuite dans son trou sous terre.57
Il convient de retenir un élément important parmi tous ces exemples : le comportement de ces grenouilles est en harmonie complète avec leurs caractéristiques physiques. L'une de ces espèces de grenouille possède un sac vocal parfaitement adapté pour ses œufs et qui s'étend sur la partie antérieure de son corps. La grenouille n'en est pas consciente, mais au lieu d'avaler les œufs, elle sait qu'il faut les conserver dans ce sac vocal. Les autres espèces de grenouilles, parce qu'elles n'ont pas la capacité de réfléchir, ne peuvent pas savoir que les sucs digestifs qu'elles produisent habituellement sont dangereux pour les œufs qu'elles conservent dans leur estomac. Aucune créature vivante n'est capable d'empêcher la sécrétion par l'estomac des sucs digestifs. Une autre espèce dispose d'un dos parfaitement adapté pour porter ses œufs. Ses attributs physiques et son comportement sont si complexes qu'ils ne peuvent certainement pas se développer par hasard.
Dans chacun de ces exemples il existe un plan intrinsèque. Il est évident qu'Allah, le Tout-Puissant, a créé ces caractéristiques physiques et comportementales en les harmonisant. Allah, infiniment bienveillant et miséricordieux, protège tous les nouveau-nés.
Allah n'a pas uniquement donné l'instinct de protection et de compassion à ces créatures évoquées précédemment. De manière similaire, les œufs et larves des fourmis, des termites, des abeilles et d'autres insectes qui vivent en colonies sont sujets à toute l'attention et les soins nécessaires.
Les fourmis conservent leurs œufs et leurs larves dans des chambres souterraines construites spécifiquement à cet effet. Les fourmis ouvrières changent souvent les larves de chambres, selon les variations du taux d'humidité et de la température, en les transportant entre leurs mâchoires.
Quand le nid est menacé par une attaque ennemie, les fourmis ouvrières évacuent immédiatement les chambres et transportent les larves en sécurité à l'extérieur du nid.58
Les soins prodigués par les oiseaux envers leurs œufs sont tout simplement exceptionnels. Le petit gravelot par exemple pond quatre œufs dans une petite dépression du sol. Il niche sur les grèves pierreuses des fleuves ou sur les plages lacustres. Quand la température est trop élevée, l'oiseau rafraîchit ses œufs avec les plumes de sa poitrine qu'il trempe d'eau.59
La plupart des animaux qui déposent des œufs sont capables d'adapter la température du lieu où sont déposés les œufs. La poule d'eau, comme les canards par exemple recouvre ses œufs de plumes qu'elle récupère à partir de son propre buste. Ce qui permet de conserver la chaleur des œufs.60 Comme beaucoup de petits oiseaux, les cygnes préservent la chaleur de leurs œufs en s'asseyant dessus. La femelle se lève fréquemment pour retourner les œufs afin que ceux-ci soient chauffés de manière identique.61
Pour incuber ses œufs, le phalarope utilise une méthode totalement différente. Une fois que la femelle a déposé ses œufs, son partenaire les surveille. En s'asseyant dessus, il perd très vite les plumes de son buste et de son abdomen. Ce qui augmente le flux sanguin à ces endroits précis et la chaleur ainsi produite est suffisante pour que le mâle puisse incuber les œufs pendant au moins trois semaines.62
Réguler la température du nid est vital pour le développement des œufs. Il est tout à fait significatif que les animaux soient particulièrement sensibles à ce facteur et adaptent la température selon des méthodes variées. Il est peu probable qu'un oiseau, un serpent ou une fourmi sachent à quel point la température constitue un élément essentiel et découvrent seuls la méthode pour maintenir leurs œufs à bonne température. Ce savoir vient de l'extérieur. Pour les êtres pensants, Allah, Créateur de toute chose sur terre, révèle Sa sagesse infinie en créant diverses facultés utiles à différentes créatures.
Ces animaux ne ménagent pas leurs efforts quand il s'agit de prendre soin de leurs petits. Les oiseaux en particulier doivent souvent construire des nids les uns après les autres durant la période de reproduction. Tandis qu'ils nourrissent leurs petits dans un nid, ils doivent incuber les œufs dans un autre. Par exemple, chez le pluvier grand-gravelot et le grèbe, le mâle et la femelle passent toutes leurs journées à incuber les œufs dans un nid et nourrir leurs petits dans l'autre.63
Plus intéressant encore, chez la poule d'eau et l'hirondelle de fenêtre, les jeunes du premier nid aident à élever les jeunes du second nid.
Beaucoup de couples apivores aident d'autres couples. Ce genre d'entraide est habituel parmi les oiseaux.64 Il n'y a aucun doute que chacun de ces actes de dévouement contredit la théorie évolutionniste. De tels comportements ne devraient pas exister dans la nature qui, d'après les partisans de l'évolutionnisme, s'est formée de manière aléatoire et est peuplée de créatures sans aucun égard pour leurs semblables. Cependant, de nombreux exemples d'actes altruistes et d'abnégation prouvent que la nature n'est pas le produit du hasard et a été créée par un être supérieur.
La patiente inégalée du manchot empereur LES PREUVES DE DEVOUEMENT DANS LE REGNE ANIMAL REVELENT L'ŒUVRE D'ALLAH La patiente inégalée du manchot empereur
Le manchot empereur fournit lui aussi des efforts considérables pour protéger ses œufs et fait preuve d'une patiente et d'une résistance hors du commun. Ces oiseaux, originaires de régions inhospitalières comme l'Antarctique, se déplacent sur plusieurs kilomètres vers des endroits plus adaptés en mars et en avril (quand l'hiver commence dans l'hémisphère sud) afin de se reproduire et d'élever leurs petits. Environ 25.000 pingouins se rassemblent alors pour s'accoupler. En mai et juin, chaque femelle dépose un œuf. Le couple ne construit pas de nid puisque leur environnement est un désert de neige et de glace. Il ne dépose pas non plus son œuf sur la glace car celui-ci ne supporterait pas une telle température. C'est pourquoi la femelle porte son œuf sur sa patte. Quelques heures après que la femelle ait pondu l'œuf, le mâle la rejoint et tous les deux se rapprochent buste contre buste.
Le mâle reprend l'œuf de la femelle en s'assurant qu'à aucun moment celui-ci ne touche la glace. Il glisse sa patte sous l'œuf puis soulève celle-ci afin de le faire rouler. Il exécute cela avec le plus grand soin afin de ne pas casser l'œuf par accident. Après cet exercice difficile, il cache l'œuf sous ses plumes.
Produire l'œuf a épuisé presque toutes les réserves de graisses de la femelle. Celle-ci doit donc immédiatement retourner à la mer pour trouver de la nourriture. C'est la raison pour laquelle les mâles qui couvent les œufs. Mais cette période d'incubation est plus pénible que pour la plupart des oiseaux. Elle requiert notamment beaucoup de patiente. Un pingouin mâle ne pose jamais l'œuf sur la glace, il doit rester immobile en permanence. Il ne peut bouger que de quelques mètres en traînant ses pattes et en utilisant sa queue en guise de troisième patte. Il se repose sur ses talons tandis qu'il relève ses orteils pour éviter que l'œuf ne roule sur la glace et ne gèle. Comme ses pattes sont recouvertes de plumes, la température est de 80°C plus chaude que l'air ambiant. L'œuf ne se refroidit jamais.
Tandis que l'hiver se poursuit, des tempêtes de neige commencent à se lever. Les vents peuvent atteindre des vitesses allant jusqu'à 120-160 km/h.
Dans de telles conditions climatiques, le pingouin mâle peut rester un mois entier sans se nourrir et sans bouger, preuve évidente du dévouement de cet animal envers sa progéniture. Afin que l'œuf ne gèle pas, les pingouins mâles se blottissent les uns contre les autres en formant un bloc compact. Pour empêcher l'air froid de pénétrer à l'intérieur du bloc ainsi formé, ils collent leur bec contre leur buste en courbant leur cou jusqu'à l'horizontal formant ainsi un toit de plumes sans aucune ouverture. Les pingouins situés en marge du bloc sont obligés de supporter la rigueur climatique du Pôle sud. Cependant puisqu'ils effectuent des rotations de façon à affronter le froid chacun leur tour, prouvant de cette manière leur solidarité. Aucun oiseau ne passe son tour.
Il est tout à fait significatif que des milliers de pingouins puissent vivre côte à côte sous des climats aussi rudes sans jamais entrer en conflit.
Il serait tout à fait improbable que l'homme, doté de conscience et d'intelligence, puisse vivre en harmonie, de manière bienveillante et dévouée dans des régions où existent de tels conflits d'intérêts. Mais les pingouins n'abandonnent jamais leurs œufs et ce, malgré les conditions inhospitalières et les menaces qui pèsent sur leur propre vie. Ceci contredit l'affirmation évolutionniste selon laquelle les plus faibles meurent et périssent, détruits par les plus forts. Au contraire, la nature est le lieu où les êtres les plus vulnérables sont protégés et pris en charge, malgré toute la rudesse des conditions de vie.
Après une période très pénible de 60 jours, les œufs de pingouins éclosent. Après une période de 60 jours passée à résister au froid sans manger, les mâles sont toujours aussi dévoués envers leur progéniture. Les nouveau-nés ont besoin de nourriture. A partir de leur gosier, les pingouins mâles produisent une substance laiteuse avec laquelle ils nourrissent leurs petits. A ce moment précis, les femelles reviennent. Elles appellent leur partenaire qui répond à leur cri. Le couple se reconnaît grâce aux cris qu'il pousse pendant le rituel d'accouplement. Malgré la séparation de trois mois, ils se reconnaissent immédiatement, une faculté qu'Allah leur a donnée.
Les femelles ont le gosier rempli et régurgitent devant leur progéniture qui va manger son premier vrai repas. On pourrait s'attendre à ce que le mâle, au retour de la femelle, quitte sa progéniture pour s'occuper de lui : en réalité il surveille les petits pendant encore dix jours, en les gardant au chaud sur ses pattes. C'est à ce moment seulement qu'il retourne à la mer pour aller chercher son premier repas depuis quatre mois.
Après trois ou quatre semaines passées en mer, il revient prendre ses responsabilités et surveiller ses petits à la place de la femelle qui va à son tour retourner à la mer pour s'alimenter.
Durant les premiers jours de leur vie, les bébés pingouins ne sont pas capables de produire de la chaleur. Laissés seuls, ils mourraient en quelques minutes. C'est pourquoi le mâle et la femelle nourrissent tour à tour leurs petits et les protègent du froid, n'hésitant pas à mettre leur propre vie en danger.66
Allah ordonne au mâle et à la femelle de coopérer pour protéger leurs œufs dans des conditions climatiques aussi rudes, en partageant les risques.
Ils n'abandonnent jamais leurs petits, même pendant un court instant. Dans ces conditions, une créature dénuée de raison devrait abandonner ses œufs afin de chercher de la nourriture pour elle-même. Mais grâce au sentiment de protection qu'Allah leur insuffle, les pingouins surveillent les œufs, pas seulement pendant quelques heures ou quelques jours, mais pendant des mois.
La seule espèce où le mâle donne naissance : l'hippocampe
L'hippocampe mâle possède une poche dans laquelle il conserve les œufs qu'il reçoit de la femelle. Elle dépose ses œufs dans la poche du mâle qui les garde jusqu'à ce qu'ils deviennent de petits hippocampes. A l'intérieur de la poche, ces derniers sont nourris à partir d'une substance placentaire et l'oxygène leur est fourni par l'intermédiaire de capillaires. En fonction des espèces, cette couvade dure entre 10 et 42 jours.
Pendant ce temps, la femelle rend visite au mâle tous les matins. Ces rituels de visites et de salutations permettent à la femelle de se faire une idée sur la date d'éclosion et de se préparer à produire de nouveaux œufs.67
Le périlleux voyage du grunion
Contrairement aux autres espèces de poissons, le grunion enterre ses œufs dans le sable vu que ceux-ci ne se développent que dans ce milieu. Le fait de quitter le milieu aquatique ne serait-ce que pour une courte durée est synonyme de mort pour le grunion. Il n'a pourtant pas d'autre choix s'il veut assurer la survie de son espèce. Ces poissons qui agissent sur les conseils d'Allah, sortent de l'eau au bon moment quand les conditions sont idéales pour enterrer les œufs dans le sable. Ils attendent le moment de la pleine lune où la marée est la plus haute et où les vagues atteignent le rivage. Ils guettent la marée haute qui dure trois heures puis sortent de l'eau propulsés par la plus grosse des vagues. Les femelles qui réussissent à atteindre le rivage de cette façon se faufilent dans le sable et pondent à environ 5 cm sous terre.
Le plus grand danger reste à venir, car elles doivent encore retourner à la mer. Après avoir pondu leurs œufs, elles les enterrent sous le sable avant que la marée ne redescende. Si elles prennent trop de temps pour pondre, elles mourront sur le rivage. Comme nous pouvons le voir, ces poissons redoublent d'efforts et prennent des risques considérables pour pondre leurs œufs à l'endroit idéal tout en agissant de façon intelligente.
Le danger auquel les grunions doivent faire face et l'intelligence dont ils font preuve révèlent l'existence d'un esprit et d'une conscience extérieurs à ce poisson. Il existe des méthodes beaucoup plus simples pour pondre, mais ces poissons choisissent cependant d'enterrer leurs œufs dans le sable sur le rivage. Admettons qu'ils aient acquis cette habitude suite à une série d'évènements hasardeux. Que se passerait-il alors d'après cette hypothèse ? La femelle mourrait au premier obstacle rencontré, en essayant d'atteindre le rivage pour enterrer ses œufs. Elle aurait à supporter des conditions insoutenables qui l'empêcheraient d'apprendre et encore moins de transmettre son savoir à ses œufs. Les œufs de grunion sont capables de se développer dans le sable et le grunion choisit le bon moment pour arriver sur le rivage, se reproduire et survivre grâce à Allah.
Le nid envahi d'herbes que prépare le poisson-castor pour ses œufs
La femelle poisson-castor pond entre mai et juin. Durant cette période, le point noir situé sur le dessus de sa queue s'assombrit. Le mâle prépare un nid sous-marin dans des zones herbues et peu profondes en retirant les tiges et les feuilles des plantes et en laissant un petit cercle entouré de végétation. Quand la femelle dépose ses œufs, ceux-ci collent au fond du nid et le mâle reste pour les surveiller en nageant en cercle afin d'augmenter le flux d'oxygène. Le poisson mâle continue de protéger sa progéniture jusqu'à ce qu'elle atteigne environ 10 cm.69 Une autre créature qui se déplace sur de grandes distances pour se reproduire :
La baleine grise
Chaque année en décembre et janvier, la baleine grise qui attend des petits quitte les eaux glacées de l'Océan Arctique et migre vers la Californie en passant par la côte ouest de l'Amérique du Nord à la recherche d'eaux tempérées pour donner naissance. Durant son voyage, la baleine ne s'alimente pas. Mais elle s'y est bien préparée puisque durant tout l'été, dans les eaux du nord riches en krills elle a stocké de l'énergie sous forme de couches épaisses de graisse. Dès que la baleine grise atteint les eaux tropicales à l'ouest du Mexique, elle donne naissance. Les bébés baleines se nourrissent du lait maternel et bâtissent leurs propres réserves en prévision du voyage de retour dans l'hémisphère nord en mars avec les autres baleines grises.72
L'attention extrême des cichlides
Les mâles et les femelles cichlides prennent grand soin de leurs œufs et de leurs jeunes. L'un d'entre eux évente les œufs sans discontinuer avec ses nageoires supérieures. Tous deux prennent leur fonction à tour de rôle afin d'augmenter le flux d'oxygène favorable au bon développement des œufs et afin d'éviter que les spores fongiques ne se déposent et ne se développent sur les œufs.
Les soins prodigués servent principalement à maintenir le frai au propre, c'est la raison pour laquelle les parents mangent les œufs non fertilisés, afin d'éviter la contamination des œufs sains. Ensuite, ils transfèrent leur frai dans des trous creusés dans le sable en transportant quelques œufs à la fois. Tandis qu'un des deux poissons s'introduit dans le trou, l'autre surveille le reste des œufs et continue jusqu'à ce que le transfert soit terminé. Une fois que les jeunes sont sortis, les parents continuent de les protéger. Les jeunes restent ensemble, et si l'un d'entre eux vient à s'égarer, l'un des deux parents le ramène dans sa bouche.73
Le cichlide n'est pas la seule créature qui prend soin de nettoyer ses œufs. La femelle mille-pattes lèche régulièrement les œufs afin d'éviter que les spores fongiques ne les attaquent et s'enroulent autour d'eux, les protégeant ainsi des prédateurs jusqu'à leur éclosion.74
La femelle pieuvre dépose le frai dans des cavités rocheuses, puis le surveille et le nettoie fréquemment à l'aide de ses tentacules avant de les rincer avec de l'eau propre.75
Dévouement de l'autruche
Pour les créatures qui vivent sur le continent africain, le soleil peut devenir un ennemi mortel. Afin de se protéger de ses rayons, beaucoup d'animaux recherchent des endroits ombragés. Mais l'autruche d'Afrique du Sud s'inquiète avant tout pour ses œufs et tente de les maintenir à l'ombre. Ainsi, elle se dresse sur ses pattes au-dessus de ses œufs, qui deviendront des larves, en déployant ses ailes pour faire de l'ombre.76 Pendant tout ce temps, elle s'expose elle-même au soleil, prouvant de cette façon son dévouement total.
Comment l'araignée-loup transporte ses petits
La femelle de cette espèce d'araignée dépose ses œufs dans un cocon de soie qu'elle a tissé à cet effet. Elle attache ce cocon à son abdomen antérieur et l'emmène partout où elle va. Si celui-ci vient à tomber, elle le rattache à nouveau à son abdomen.
Une fois que les jeunes araignées sortent des œufs, elles restent dans leur cocon pendant quelques temps encore jusqu'à ce qu'elles commencent à grimper sur le dos de leur mère. La femelle emmène ses petits partout avec elle. Chez certaines espèces, les jeunes sont si nombreux qu'ils doivent s'empiler les uns au-dessus des autres sur le dos de leur mère. D'après nos connaissances, les jeunes ne s'alimentent pas durant cette période.
Une autre espèce de l'araignée-loup retire le cocon attaché à son corps en juin ou juillet, quand les œufs sont sur le point d'éclore. Elle tisse alors une tente au-dessus d'eux pour les protéger. Après éclosion, les jeunes restent sous la tente, muant à deux reprises jusqu'à leur développement complet. Puis ils se dispersent.77
Comment un invertébré comme l'araignée peut montrer de la loyauté, de l'intérêt, de la compassion et de la patiente ? Cette question mérite réflexion.
Les insectes qui se préoccupent de leurs œufs
Les hétéroptères sont confrontés à un dilemme. Ils ne peuvent pas déposer leurs œufs à la surface de l'eau, car ceux-ci s'assécheraient. S'ils les déposent dans l'eau, les larves coulent en sortant des œufs. Les mâles assument donc la responsabilité de surveiller les œufs déposés à la surface de l'eau, humide et ventilée.
La nèpe géante femelle, Lethocerus, dépose ses œufs sur une branche qui flotte à la surface de l'eau. Le mâle plonge à plusieurs reprises dans l'eau avant de grimper sur la branche où il laisse couler des gouttes d'eau sur les œufs et fait fuir les insectes prédateurs.
La nèpe géante Belostoma (que l'on retrouve souvent dans les piscines) attache ses œufs sur le dos du mâle à l'aide d'une substance collante.
Celui-ci nage jusqu'à la surface tout en ventilant les œufs. Il pédale d'avant en arrière avec ses pattes postérieures en effectuant des tractions ou en s'accrochant à une branche. Il laisse ensuite tomber des gouttes d'eau sur les œufs durant des heures entières.
Les trois espèces différentes - le staphylinidé Bledius, le carabidé Bembidion, et l'Heterocerus - ont chacun une méthode particulièrement intéressante pour empêcher leurs œufs de couler sous des marées de boue. Elles bouchent leur étroite chambre à couver quand la marée monte puis l'ouvre à nouveau quand la marée redescend.79
Le fait que les insectes puissent faire preuve d'une telle prévoyance et soient capables de protéger leurs œufs intelligemment montre une fois encore la réalité de la création.
Le dévouement de la guêpe pour une progéniture qu'elle ne verra jamais
La guêpe appartenant à la famille des sphécidés creuse un terrier incliné pour y développer ses larves. Il s'agit d'une tâche ardue pour une si petite créature, mais la guêpe commence par soulever la terre avec sa mâchoire puis la jette derrière elle à l'aide de ses pattes.
Cette guêpe possède une autre faculté étonnante : elle creuse son terrier sans laisser de traces autour. En attrapant la terre entre ses mâchoires, elle la retire morceau par morceau et la dépose plus loin, à des endroits différents de façon à éviter de former un monticule et d'attirer l'attention des insectes prédateurs.
Quand le trou est aussi large que le corps de la guêpe, cette dernière creuse alors une nursery assez grande pour y déposer ses œufs et entreposer de la nourriture. Elle recouvre ensuite temporairement l'entrée pour aller à la recherche d'insectes pour se nourrir. Chaque espèce de sphécidés est spécialisée dans la chasse aux chenilles, sauterelles et criquets. Quand elle chasse pour ses petits, elle ne tue pas sa proie mais la paralyse avec son dard et la rapporte jusqu'au terrier. Elle dépose alors un seul œuf sur la proie. L'insecte est maintenu en vie jusqu'à l'éclosion de l'œuf. La larve se nourrira ensuite de l'insecte capturé.
Une fois que la guêpe s'est occupée du nid et de la nourriture, elle se charge de la sécurité de ses larves. Elle cache soigneusement l'entrée avec de la terre et des petits cailloux. Elle attrape un petit caillou avec ses mâchoires et l'utilise comme marteau pour égaliser le niveau du terrier avec celui du sol. Elle ratisse ensuite la surface avec ses pattes hérissées de pointes et balaye le sol jusqu'à ce que l'entrée du terrier soit parfaitement cachée. Mais cela ne suffit pas. Par mesure de précaution, la guêpe creuse des terriers factices aux alentours. Les larves se développeront jusqu'au stade adulte dans le vrai terrier extrêmement bien protégé qui renferme de la nourriture en quantité suffisante.80 La guêpe ne verra jamais ses petits. Elle fournit cependant aux larves tout ce dont elles ont besoin pour grandir. Cette démonstration de patiente et de dur labeur sont des signes de dévouement, de prévoyance et de réflexion. Il est évident que cette minuscule créature n'est pas à l'origine de telles prouesses. Celles-ci ne peuvent provenir que d'une puissance intelligente et sage.
Comme nous l'avons évoqué précédemment, les évolutionnistes prétendent que les animaux sont programmés pour agir ainsi. Selon leur théorie, ce programme résulte d'une série de coïncidences. Si nous tenons compte des facultés aussi extraordinaires que complexes des créatures vivantes, cette affirmation devient tout à fait irrationnelle et illogique. Toute personne dotée de faculté de penser et de raisonner peut aisément admettre l'idée que toute créature agit selon le dessein d'Allah.
Tout pour les jeunes
A leur naissance, les jeunes animaux dépendent souvent de la protection et des soins prodigués par leurs parents. Les créatures qui naissent aveugles ou nues, incapables de chasser pour se nourrir, mourront de faim ou de froid sans protection de la part de leurs parents ou d'un autre individu du groupe. Cependant, les animaux qui agissent selon le dessein d'Allah, nourrissent et protègent leurs petits à tout prix.
Protéger les jeunes contre les dangers
Quand il s'agit de protéger leurs petits, les animaux peuvent devenir très dangereux. S'ils sentent venir le danger, ils préfèrent fuir en emportant leurs petits. S'ils ne le peuvent pas, ils se jetteront alors sans hésiter à l'assaut des prédateurs. Les oiseaux et les chauves-souris par exemple s'attaquent aux naturalistes qui enlèvent les petits de leur nid.82
Quand les animaux à sabots tels que le zèbre sont attaqués, ils se divisent en plusieurs groupes et rassemblent leurs petits au centre pour les protéger. Quand ils sont menacés, les individus du troupeau défendent courageusement leurs petits contre les attaques des prédateurs.
Quand les girafes sont pourchassées, elles abritent leurs petits sous elles et donnent des coups de pieds aux prédateurs avec leurs pattes antérieures. Les antilopes et les daims sont des animaux craintifs et nerveux qui choisissent de fuir s'ils n'ont pas de petits à protéger. Mais si un renard ou un loup vient à menacer leur progéniture, ils n'hésitent pas à utiliser leurs sabots tranchants.
Les mammifères plus petits et plus faibles préfèrent cacher leurs petits ou les emmener en lieu sûr afin de les protéger. S'ils n'en ont pas l'opportunité, ils peuvent alors devenir très menaçants en tentant d'effrayer les prédateurs. Le lapin d'Amérique par exemple - un animal particulièrement craintif d'ordinaire - prend des risques considérables pour entraîner ses ennemis loin de ses petits. Si ses petits sont attaqués, il va courir et donner des coups de pied à l'ennemi à l'aide de ses pattes postérieures très puissantes. En général, cet acte de bravoure est suffisant pour faire fuir les prédateurs, y compris ceux qui sont plus forts que le lapin.83
Quand les prédateurs pourchassent un jeune faon, la mère se met derrière son petit parce que les attaquants attrapent généralement leur proie par derrière. Elle tente de rester aussi près que possible derrière son petit et si le prédateur se rapproche, elle essaye alors de faire diversion pour le faire fuir. Elle utilise ses sabots contre le chacal ou court près de son prédateur afin de détourner son attention.84
Les couleurs de certains mammifères se fondent dans leur environnement. Parfois, les jeunes ont besoin d'être initiés afin de pouvoir tirer profit d'une telle faculté. Le daim utilise le camouflage de son petit pour se protéger. La mère cache son petit dans les sous-bois. La fourrure marron et tachetée de points blancs du faon qui l'empêchent d'être repéré même de très près par les prédateurs. Les points blancs de la fourrure ressemblent à des tâches de lumière qui illuminent le sous-bois. Les prédateurs qui passent à seulement quelques mètres ne repèrent pas le faon. La mère restera toujours très près mais ne fera rien qui puisse attirer l'attention du prédateur vers l'endroit où se trouve son petit. Très prudemment elle retrouvera son petit uniquement pour le nourrir. Avant de retourner dans la forêt, elle forcera son petit à s'allonger pour rester cacher. Même si le jeune animal se lève de temps en temps, il se recouche immédiatement en entendant des bruits inhabituels. Il se cache ainsi jusqu'à ce qu'il soit assez grand pour survivre sans sa mère.85
D'autres animaux tentent de faire fuir les prédateurs pour les éloigner de leurs petits. Les hiboux et d'autres oiseaux déploient leurs ailes afin de paraître plus grands qu'ils ne le sont en réalité et tentent ainsi d'effrayer les prédateurs qui s'approchent de leurs petits. D'autres animaux sifflent, comme les serpents. La mésange bleue siffle d'une manière stridente et bat des ailes contre les parois du nid. Comme le nid est plongé dans l'obscurité, les agresseurs qui ne peuvent pas apercevoir l'oiseau fuient généralement rapidement.86
Les individus adultes de certaines colonies d'oiseaux prennent en charge la protection de tous les jeunes. Les mouettes sont des ennemies particulièrement dangereuses pour les tadornes. Les tadornes adultes qui surveillent le nid utilisent leur force pour faire fuir les mouettes. Les oiseaux adultes se relayent pour protéger leurs petits. Lorsqu'ils ne sont pas de garde, ils partent à la recherche de nourriture dans des eaux éloignées.87
Quand un daim se rend compte qu'il ne peut pas se mesurer à un ennemi, il se jette littéralement sur lui, s'offrant comme proie afin de protéger ses petits. De nombreuses espèces animales utilisent la même stratégie. Par exemple, quand un tigre femelle voit s'approcher un prédateur, elle laisse immédiatement ses petits pour attirer l'attention du prédateur. Un raton laveur, au contraire, conduira ses petits en haut de l'arbre le plus proche avant de redescendre rapidement pour faire face à l'ennemi. Il se laissera pourchasser sur une très longue distance et quand il estimera que le prédateur est suffisamment éloigné, il retournera tranquillement retrouver ses petits. Il est bien évident que ces stratégies ne fonctionnent pas à chaque fois. Même si un petit survit, ses parents peuvent mourir en essayant de le protéger.
Certains oiseaux font semblant d'être blessés afin d'attirer l'attention des prédateurs et de les éloigner de leurs petits. A l'approche d'un prédateur, l'oiseau femelle sort furtivement de son nid. Quand elle arrive près du prédateur, elle commence à battre le sol avec une aile et pousse des cris de douleur. Elle paraît ainsi être blessée et vulnérable. Cependant, elle fait attention à toujours laisser assez d'espace entre elle et le prédateur afin de pouvoir s'échapper. Sa "performance" attire à chaque fois l'attention du prédateur. Celui-ci s'approche en espérant attraper une proie sans se rendre compte qu'on l'a emmené loin du nid. Quand elle est enfin hors de danger, la femelle oiseau cesse de faire semblant d'être blessée et juste au moment où le prédateur croit l'atteindre, elle s'envole.
Ce spectacle est tout à fait convaincant. Il réussit à tromper les chats, les chiens, les serpents et d'autres oiseaux. De nombreux oiseaux qui construisent leur nid sur le sol protègent leurs petits de cette manière. Quand un prédateur s'approche d'un canard, celui-ci fait semblant de ne pas pouvoir s'envoler et fait le tour du lac en battant bruyamment des ailes et en s'assurant de garder une distance suffisante. Une fois l'ennemi entraîné suffisamment loin, il s'envole pour retourner vers le nid.
Les scientifiques ne parviennent pas à expliquer le scénario de "l'aile blessée" inventé par ces oiseaux.89 Un oiseau est-il vraiment capable d'écrire un tel scénario ? Il faudrait qu'il soit extrêmement intelligent pour y parvenir, car ces calculs requièrent du discernement et de l'ingéniosité. Cet oiseau doit être particulièrement courageux pour s'offrir ainsi sans hésiter et laisser le prédateur le traquer. Aucun oiseau ne copie ses comportements à partir d'autres oiseaux ; ils possèdent tous des mécanismes de défense innés.90
Nous avons uniquement mentionné une infime partie des multiples exemples d'abnégation et de dévouement dont font preuve les animaux. Des millions d'espèces différentes peuplent cette terre, chacune ayant ses propres mécanismes de défense. Les leçons qu'elles nous enseignent sont plus importantes que les stratégies elles-mêmes. Est-il irrationnel et illogique d'affirmer qu'un oiseau risque sa vie de manière consciente et de son propre gré afin de protéger ses petits ? Certainement pas. Les animaux dont nous avons parlés sont dénués d'intelligence et ne peuvent pas posséder des sentiments de compassion et de bienveillance. C'est Allah, Seigneur du ciel et de la terre, Qui les a créés avec ces qualités, en leur permettant d'agir de manière intelligente, bienveillante et clémente. En guidant ces animaux, Allah révèle Son infinie compassion et Son infinie miséricorde.
Les insectes protègent eux aussi leurs petits contre les dangers
En 1764, le naturaliste suédois Adolph Modeer découvrit que chez les insectes, les parents protègent et prennent soin de leur progéniture. Il observa que la femelle pentatomidé d'Europe reste immobile au-dessus de ses œufs quand un prédateur approche. Elle les protège de l'ennemi au lieu de s'enfuir.91
Au départ, de nombreux scientifiques ne voulaient pas admettre que les coléoptères prenaient soin des générations suivantes. Le professeur Douglas W. Tallamy, unévolutionniste spécialisé dans les comportements des insectes en explique la raison :
Chez les insectes, le fait que les parents prodiguent des soins envers leurs petits a des conséquences parfois si désastreuses que l'on peut se demander pourquoi cela continue de se produire. La stratégie la plus évidente utilisée par bon nombre d'insectes est tout simplement de produire des œufs en abondance.92
Bien que Tallamy croie en la théorie de l'évolution, il questionne l'un de ses éléments clés. Selon cette théorie, les comportements qui mettent l'espèce en danger doivent être rapidement remplacés. Mais cela ne se passe pas ainsi. De nombreux insectes comme beaucoup d'autres créatures n'hésitent pas à risquer leur propre vie pour protéger leur progéniture et les autres individus du groupe - comme dans le cas de la guêpe, des abeilles et des fourmis.
L'une de ces minuscules créatures n'est autre que le tigre appartenant à la famille des hémiptères et qui vit sur les plantes de la famille des solanum carolinense. La femelle tigre protège ses œufs, puis ses larves jusqu'au bout. L'un des pires ennemis de la nymphe est un insecte appartenant à la famille des nabidae - un coléoptère qui mange les larves avec son bec tranchant. Mais la femelle tigre qui ne possède aucune arme pour se défendre s'assoit sur le dos de l'ennemi et bat des ailes afin de faire fuir le prédateur.
Pendant ce temps, les nymphes utilisent la veine centrale de la feuille comme route pour s'échapper par la tige et se cacher sous de jeunes feuilles vertes. Si la mère réussit à s'échapper, elle rejoint alors les nymphes dans leur cachette et s'assoit sur la tige pour les surveiller. De cette façon, si l'ennemi la poursuit toujours elle coupera la route qui mène aux nymphes. Parfois, la mère chasse ses petits pour leur éviter de se poser sur une feuille inappropriée et les guide vers une feuille plus sûre. La mère meurt souvent durant ces attaques de prédateurs, mais elle permet aux nymphes de s'échapper et de se cacher. 95
L'alimentation des jeunes
Pour que les jeunes sans défense survivent, leurs parents doivent les nourrir et les protéger. Les adultes doivent constamment protéger les jeunes contre les prédateurs et partir chasser pour les nourrir. Les oiseaux mâles et femelles nourrissent leurs petits entre 4 à 12 fois par heure. S'il y a beaucoup d'oisillons, les parents effectuent des centaines de sorties pour trouver assez de nourriture et les alimenter. La mésange charbonnière dépose de la nourriture dans le nid jusqu'à 900 fois par jour.96
Chez les mammifères les femelles sont confrontées à un autre problème : elles ne peuvent nourrir leurs petits qu'en les allaitant. Durant cette période, elles doivent considérablement augmenter leur ration alimentaire. Le phoque allaite ses petits pendant les 17 à 18 jours qui suivent la naissance. Durant cette période, les jeunes prennent beaucoup de poids tandis que la mère en perd beaucoup étant donné qu'elle ne s'alimente pas.97 Les parents qui doivent prendre soin de leur progéniture dépensent quatre fois plus d'énergie qu'en temps normal.98
Afin de déterminer le "prix" à payer par les parents pour élever leurs petits, le biologiste Heinz Richner et ses étudiants de l'Université de Lausanne ont mené une expérience sur la mésange charbonnière. Celle-ci a révélé les difficultés d'être père. Durant cette expérience, Richner a changé plusieurs fois le nombre de jeunes dont le père devait s'occuper en déplaçant les oisillons d'un nid à l'autre. Il s'est rendu compte que lorsque le père doit nourrir un nombre plus important de petits, celui-ci fournit deux fois plus d'efforts et meurt beaucoup plus rapidement. Les parasites et les maladies associés ont contaminé 76% de ces pères, contre 36% dans des conditions normales.99
Ces résultats aident à comprendre le dévouement des oiseaux pour leurs petits et les obstacles qu'ils sont prêts à surmonter.
Le grèbe nourrit ses petits avec des plumes
Le grèbe sert de nid flottant à ses petits. Les jeunes grèbes grimpent sur l'un de ses parents. Une fois installés, l'adulte déploie ses ailes doucement pour empêcher que les oisillons ne tombent. Il nourrit ensuite ses petits en inclinant son bec dans leur direction et en leur donnant des morceaux de nourriture, mais leur tout premier repas n'est pas exactement de la nourriture. Au départ les jeunes oiseaux sont nourrit avec des plumes ramassées à la surface de l'eau ou arrachées du buste des parents. Chaque oiseau doit ingurgiter une quantité impressionnante de plumes. Mais pourquoi ?
Ces plumes sont données en guise de nourriture aux petits comme mesure préventive. Les jeunes oiseaux ne peuvent pas digérer ces plumes qui restent donc coincées dans l'estomac. Certaines de ces plumes forment un amas à l'entrée de l'intestin. Les arrêtes de poisson et d'autres aliments indigestibles restent bloqués à cet endroit ce qui évite de détruire les muqueuses délicates de l'estomac et de l'intestin. L'oiseau conservera cette habitude de manger des plumes tout au long de sa vie.100
Chez certaines espèces comme le martin-pêcheur d'Europe, la mère plonge dans l'eau à une allure vertigineuse et attrape le poisson par la queue. Et ce afin de pouvoir le donner en nourriture à ses petits en commençant par la tête. Ainsi les nageoires ne se décollent pas et ne viennent pas se plaquer sur le gosier des oiseaux lorsqu'ils avalent le poisson. Si l'oiseau attrape le poisson d'une autre manière, il mangera lui-même sa proie.101
Le guacharo des cavernes qui voyage pendant des kilomètres pour nourrir ses petits
Ces espèces construisent leur nid à une hauteur de 20 mètres. Le guacharo part à la recherche de fruits cinq ou six fois par nuit afin de nourrir ses petits. Il commence par mâcher le fruit, puis nourrit ses petits avec la pulpe.
Le guacharo vole en groupe pour trouver de la nourriture et parcourt des distances allant jusqu'à 25 kilomètres (15 miles) par nuit.102
Comme le guacharo, beaucoup d'autres espèces préparent la nourriture avant de la donner à leurs petits. Les pélicans par exemple préparent une sorte de "soupe de poissons". Le puffin prépare une huile riche à partir des poissons et plancton qu'il ingère. Les pigeons sécrètent dans leur gosier une substance appelée le "lait de pigeon" qui est riche en graisses et en protéines. Contrairement aux mammifères, les pigeons mâles et femelles sont capables de produire ce "lait". D'autres espèces d'oiseaux produisent des substances similaires.103
Les oisillons dépendent entièrement de leurs parents. Ils sont uniquement capables d'ouvrir leur bec en grand et d'attendre que leurs parents les nourrissent. Les jeunes goélands argentés poussent instinctivement leur bec contre le point rouge du bec de la mère. A la moindre vibration qui indique le retour des parents, les jeunes grives, encore aveugles, tendent le cou et ouvrent leur bec en grand dans l'attente de nourriture, comme si le bord jaune et gonflé du bec des jeunes oiseaux indiquaient l'endroit où les parents doivent déposer la nourriture. Les extrémités de leur bec sont particulièrement sensibles. Le moindre effleurement du bec fermé d'un petit le stimulera et celui-ci y répondra en ouvrant son bec.
La couleur et la sensibilité du bec des jeunes oiseaux, en particulier des oiseaux dont le nid est situé dans des endroits enfouis leur facilitent la vie. Une mère reconnaît facilement le bec de ses petits même lorsque ceux-ci sont cachés dans un coin sombre du nid.
Les diamants de Gould construisent leur nid dans un trou souterrain plongé dans l'obscurité. Leurs petits ont des protubérances vertes et bleues au coin de leur bec qui réfléchissent peu de lumière à l'intérieur du nid.
Chez certaines espèces d'oiseaux, le bec coloré ne sert pas uniquement à indiquer l'endroit où se trouvent les jeunes. Il peut également préciser quel est le jeune qui a mangé en dernier et celui qui a besoin d'être alimenté. Le bec des jeunes linottes est rouge en raison des vaisseaux sanguins situés sous la peau de la gorge. Une fois que le jeune a fini de manger, son sang se dirige vers l'estomac afin d'entamer le processus de digestion. Ainsi, les jeunes oiseaux qui sont restés le plus longtemps sans nourriture sont ceux qui ont le bec le plus rouge. Les expériences conduites dans ce domaine ont révélé que chez les oiseaux les parents utilisent ces différences de couleurs pour déterminer quels sont les jeunes qui ont besoin d'être nourris en premier.104
La manière dont le comportement de l'oiseau s'adapte en fonction de l'environnement dans lequel il vit prouve que la nature et les êtres vivants sont l'œuvre d'un Créateur unique. Aucune coïncidence ne peut être à l'origine d'une telle harmonie.
Le ganga qui transporte l'eau à sa progéniture
Dans la nature tous les attributs des animaux sont en harmonie avec leur environnement. Le ganga qui appartient à la famille des ptéroclididés en est un parfait exemple. Celui-ci n'a pas d'endroits précis pour vivre dans l'immensité du désert. Quand il doit déposer ses œufs, il trouve un trou superficiel dans le sable et y dépose ses œufs. Dés leur naissance, les oisillons quittent le nid et partent à la recherche de graines. Mais, étant donné qu'ils ne peuvent pas voler, ils sont incapables d'atteindre un point d'eau pour étancher leur soif. Quelqu'un doit donc leur fournir l'eau nécessaire, et c'est le mâle qui s'en charge.
D'autres espèces d'oiseaux transportent de l'eau à leurs petits dans leur gosier. Mais le ganga doit parcourir des distances considérables et la quantité d'eau qu'il peut stocker dans son gosier ne suffit qu'à étancher sa soif durant le long voyage. Il possède donc une caractéristique particulière. La surface interne des plumes de son buste est couverte de fins filaments. Quand l'oiseau atteint un point d'eau, il se frictionne contre le sable ou la poussière afin de retirer tout reste d'huile qui pourrait empêcher d'absorber l'eau. Après avoir étanché sa soif, il entre dans l'eau, déploie ses ailes et sa queue et se tortille. Ceci permet d'imbiber toutes les plumes situées sur son ventre. Les filaments des plumes absorbent alors l'eau comme une éponge.
L'eau transportée entre son corps et ses plumes, ne devrait pas s'évaporer, mais étant donné que le ganga parcourt des distances considérables allant jusqu'à 30 kilomètres (20 miles), une partie de cette eau s'évapore. Quand il rejoint enfin les oisillons partis à la recherche de graines, ces derniers accourent immédiatement. En se relevant, le ganga mâle permet aux jeunes de boire l'eau comme des mammifères tétant le sein de leur mère. Une fois que les oisillons ont bu, le ganga se sèche en se frottant contre le sable. Le mâle répète ce scénario chaque jour jusqu'à ce que les oisillons atteignent l'âge de deux mois et muent pour la première fois. Ensuite ils seront capables de se procurer de l'eau par eux-mêmes.107 Le comportement du ganga donne à réfléchir. Non seulement lui donne-t-Il l'attribut parfait pour pouvoir survivre dans un tel environnement, mais Il le conseille sur la manière exacte de procéder.
Les insectes qui nourrissent leurs petits
De nombreuses espèces d'insectes nourrissent leurs larves et leur progéniture. La punaise souterraine nourrit ses larves cachées dans un terrier avec des graines. Les sauterelles font des incisions en forme de spirales dans l'écorce des arbres afin de récupérer la sève à partir de laquelle ses larves se nourrissent. Les insectes mangeurs de bois ont une vie difficile. Ils doivent transformer le bois, qui est non seulement difficile à digérer mais qui contient également très peu d'azote, en une forme comestible pour leurs larves. La blatte des bois et le passalide qui se nourrissent à partir du bois ont résolu le problème en donnant aux nymphes des fibres de bois ramollies et des organismes unicellulaires qui permettent de transformer la cellulose ainsi que des sucs intestinaux riches en azote. Le scolyte mâche le bois et dépose ses œufs dans le tunnel qu'il a construit. Il dépose sur le bois un fongicide qui va décomposer la cellulose en une substance comestible pour les larves.108
Allah nourrit toutes les créatures d'une manière différente. Les insectes que nous venons d'évoquer trouvent leur nourriture selon la volonté d'Allah. Il donne aux parents le pouvoir de subvenir aux besoins de ces minuscules créatures et dans le Coran Il révèle que c'est Lui Qui nourrit tous les êtres vivants :
La plupart des créatures ne sont pas capables de transporter la nourriture avec elles. Allah la leur donne et Il en fera de même pour toi. Il est réellement le Tout-Puissant. (Sourate al-Ankabut, 60)
Le transport de la progénitures
Chez les animaux, les nouveau-nés qui sont faibles et maladroits ont besoin de leurs parents pour les transporter loin des dangers éventuels. Chaque espèce utilise une méthode différente pour transporter ses petits. Certains animaux transportent leurs petits sur leur dos, d'autres dans leur bouche et d'autres encore dans des poches spécifiques placées sous leurs ailes. Durant le transport, les petits qui restent protégés et à l'abri, sont emmenés dans un endroit sûr.
Transporter leurs petits en toute sécurité est un exemple parfait du dévouement dont font preuve les parents. Cela réduit en effet considérablement leur vitesse ainsi que leur mobilité. Malgré cela, les animaux n'abandonnent jamais leurs petits face au danger.
En règle générale, les animaux transportent leurs petits sur leur dos. Les singes, par exemple, peuvent transporter leurs petits partout où ils vont. La mère peut bouger librement avec ses bébés qui s'accrochent à l'aide de leurs mains et de leurs pieds à la fourrure de son dos et de son ventre. Avec ses bébés sur son dos, la mère peut facilement grimper à un arbre, courir le long d'une branche et sauter d'un arbre à l'autre.
Les kangourous et d'autres marsupiaux transportent leurs petits sur leur ventre dans leur poche recouverte de fourrure. Pendant les cinq premiers mois de son existence, le bébé kangourou vit dans la poche de sa mère. Quand il quitte la poche, il ne s'éloigne jamais pour longtemps. S'il sent un danger, il retourne immédiatement vers sa mère et bondit dans la poche en commençant par la tête. La mère s'enfuit ensuite rapidement en utilisant ses puissantes pattes postérieures.
La mère écureuil attrape le ventre tombant de ses petits entre ses dents. Si le nid de l'écureuil est menacé, la mère transporte ses petits aussi loin que possible en les emportant un à un jusqu'à ce que tous ses petits soient à l'abri.
Les bébés souris s'agrippent fermement aux tétons de leur mère pendant des heures. En cas de danger, la mère peut rapidement emporter sa progéniture dans un endroit sûr. Les jeunes souris sont si bien accrochées à leur mère que celle-ci peut s'enfuir en courant en les plaçant en toute sécurité entre ses jambes, ce qui lui permet de ne pas avoir à s'arrêter en route pour vérifier que tous ses petits sont bien accrochés. Une fois le danger passé, elle retourne vers son nid au cas où elle aurait laissé un de ses petits derrière elle. Quand les chauves-souris partent à la recherche d'insectes ou de fruits, elles transportent leurs petits avec elles en pleine nuit.
Un bébé chauve-souris agrippe le téton avec ses dents de lait et s'accroche à la fourrure de sa mère avec ses mâchoires. Certaines chauves-souris volent en emportant trois ou quatre petits.
De nombreuses espèces d'oiseaux volent avec leurs petits. Si un nid de bécasse est menacé, la mère peut rapidement prendre son envol avec ses petits entre ses pattes. La buse Saint-Martin et la mésange emportent leurs petits en lieu sûr en les transportant sur leur dos. La buse à queue rousse attrape ses petits entre ses serres, comme elle le fait avec ses proies.
Le grèbe transporte ses petits sur son dos. S'il aperçoit un danger, il plonge dans l'eau avec ses petits toujours accrochés à lui.
La grenouille tropicale s'enfuit en sautant et en transportant ses œufs ou ses têtards sur son dos.
Certains poissons transportent même leurs petits dans leur bouche. L'épinoche mâle surveille et protège sa progéniture en nageant autour du nid fabriqué à partir d'algues. Si l'un des jeunes s'éloigne, le mâle le suit, l'avale et le garde dans sa bouche avant de le relâcher dans le nid.
Les fourmis transportent entre leurs mâchoires les larves et les œufs en développement d'une chambre à couver à une autre. Tous les matins, les fourmis ouvrières transportent les colonies de larves dans une chambre à couver plus proche de l'entrée de la fourmilière et chauffée par le soleil.
Puis elles déplacent les larves dans une autre chambre en suivant le déplacement du soleil. Au crépuscule, les ouvrières ramènent les larves dans la chambre située en bas de la fourmilière, celle qui a gardé la chaleur de la journée. Durant la nuit, l'entrée de la fourmilière est fermée afin de ne pas laisser l'air froid pénétrer à l'intérieur. Le matin, la chambre est ouverte à nouveau et les larves sont ramenées dans une chambre plus en hauteur.110
Comme nous pouvons le voir, toutes les créatures vivantes, du lion à l'insecte, de la grenouille à l'oiseau, transportent leur progéniture en lieu sûr. Cela représente toujours une tâche ardue pour les parents qui mettent souvent leur vie en péril. Comment pouvons-nous expliquer de telles attitudes protectrices ? Nous venons d'étudier en détails comment de nombreuses créatures assument leurs responsabilités envers leur progéniture jusqu'à ce que celle-ci puisse se débrouiller par elle-même. Ils subviennent à tous les besoins de leurs petits sans relâche et sans jamais faillir.
Il est possible de voir de tels exemples de dévouement chez de nombreuses espèces.
Une fois encore, la vérité est évidente : chacune de ces créatures est sous la protection d'Allah, Qui leur a donné de telles facultés. Toutes agissent en conséquence, selon Son vouloir. Le Coran évoque cette vérité en ces termes :
Tout sur terre et dans les cieux Lui appartient. Tous Lui sont soumis. (Sourate ar-Rum, 26)
ENTRAIDE ET SOLIDARITE PARMI LES ANIMAUX LES PREUVES DE DEVOUEMENT DANS LE REGNE ANIMAL REVELENT L'ŒUVRE D'ALLAH ENTRAIDE ET SOLIDARITE PARMI LES ANIMAUX
Jusqu'à présent nous avons étudié les comportements de compassion et de dévouement dont font preuve les animaux envers leur progéniture. Mais ces qualités ne sont pas uniquement observables entre les parents et leurs petits. De nombreux animaux font preuve de solidarité les uns envers les autres, et il est parfois possible d'observer de tels comportements entres individus d'espèces différentes. Les animaux qui vivent en troupeaux et ceux qui vivent en colonies en tirent profit.
Le mode de vie des animaux qui vivent en troupeaux discrédite l'affirmation évolutionniste selon laquelle les animaux sont engagés dans une lutte sans merci et doivent se battre les uns contre les autres pour survivre. Hormis durant la saison de l'accouplement, les animaux ne se battent pas entre eux, mais tirent profit de la solidarité, de l'entraide et du dévouement dont ils font preuve les uns envers les autres.
En réalité, les darwinistes sont conscients de cette vérité, mais ils s'efforcent de l'intégrer à leur théorie. Le très célèbre partisan de l'évolutionnisme Peter Kropotkin a trouvé de nombreux exemples d'entraide entre les animaux au cours des recherches qu'il a menées en Sibérie de l'est et en Manchourie. Kropotkin a même écrit un livre à ce sujet dans lequel il évoque les éléments suivants au sujet de la solidarité entre animaux :
La première chose qui nous surprend quand on commence à étudier la lutte pour la survie sous ses deux aspects - concret et métaphorique - est l'abondance d'exemples d'entraide, non seulement pour élever la progéniture, comme le reconnaissent les évolutionnistes, mais également pour la sécurité de chaque individu et pour lui assurer la quantité de nourriture suffisante. Dans le règne animal, l'entraide est la règle. Même les plus petits des animaux s'entraident.111
Bien que Kopotkin soit partisan de l'évolutionnisme, il contredit l'affirmation principale de la théorie face aux évidences révélées par ses observations. Comme nous allons le voir dans les pages qui vont suivre, la solidarité et la coopération entre animaux et entre espèces sont essentielles à la survie. L'ordre et l'équilibre de la nature constituent la preuve évidente des créations parfaites d'Allah. Ceux qui sont étonnés d'observer des comportements intelligents chez les animaux ne peuvent s'empêcher d'éprouver de l'admiration. Une de ces personnes n'est autre que le scientifique Kenneth Walker. Expert en physiologie et en médecine, il relate ses observations durant un safari en Afrique de l'Est :
Je me rappelle avoir été très impressionné par de nombreux exemples de collaboration entre les animaux que j'ai observés lorsque je filmais il y a quelques années de cela en Afrique de l'Est. Dans la plaine d'Athi on pouvait rencontrer de vastes troupeaux d'antilopes et de zèbres qui s'entraidaient pour établir des sentinelles afin de donner l'alarme à l'approche d'un danger. Je n'avais pas l'intention de filmer les zèbres, mais les antilopes. Cependant il m'était souvent impossible d'approcher les antilopes sans qu'un zèbre, assumant le rôle de sentinelle, me découvre et indique ma présence aux antilopes. Les girafes et les éléphants étaient souvent ensemble, apparemment pour de bonnes raisons.
Les éléphants qui ont d'énormes oreilles possèdent une ouïe remarquable, mais une vue très médiocre. Les girafes quant à elles sont comme des sentinelles postées en haut de tours de contrôle. Lorsque ces deux animaux additionnent leurs atouts, il devient presque impossible de les approcher sans être vu ou entendu. Une alliance encore plus dangereuse existe entre le rhinocéros et l'oiseau du genre pique-bœuf qui se posait sur son dos pour attraper les tiques et autres parasites dont le rhinocéros était infesté. Ces oiseaux étaient constamment sur le qui-vive et découvraient généralement ma présence bien avant le rhinocéros doté d'une vue médiocre. Grâce à ses cris aigus et ses piques vigoureux il indiquait au rhinocéros qu'il fallait s'enfuir. La large bête se balançait alors avec l'oiseau accroché à son dos comme le passager d'un bus brinquebalant.112
Les observations de Walker ne représentent qu'une petite partie des nombreux exemples de dévouement et de coopération. Tout le monde peut observer des comportements similaires dans son environnement. Le plus important cependant est de réfléchir à ces comportements étonnants.
Au cours des prochaines pages, nous examineront plus en détails des exemples qui montrent clairement le pouvoir d'Allah sur toutes les créatures vivantes.
Les créatures qui donnent l'alarme
L'un des principaux avantages à vivre en communauté est de bénéficier d'une plus grande sécurité. En effet tout individu apercevant le danger peut avertir les autres au lieu de s'enfuir. Chaque espèce possède son propre cri d'alarme. Les lièvres par exemple et certaines espèces de daims lèvent la queue pour avertir les autres animaux du danger. Certaines gazelles font des sauts étonnants afin de prévenir du danger.113
Quand ils aperçoivent le danger, de nombreux petits oiseaux donnent l'alerte en criant. Des espèces telles que le merle, la mésange charbonnière et le pinson des arbres émettent des cris perçants à intervalles très rapides. Il est impossible pour les humains de déterminer d'où proviennent ces cris, ce qui est primordial pour la sécurité des oiseaux. Autrement tout oiseau émettant ces cris attirerait l'attention des prédateurs.114 Mais le risque que cela arrive est presque nul.
L'insecte qui fait partie d'une colonie va alerter les autres individus s'il s'aperçoit d'un danger. Mais le signal d'alarme envoyé (phéromone) est également perçu par les ennemis. Par conséquent, l'insecte qui donne le signal d'alarme met également sa propre vie en danger.115
Les chiens de prairie vivent en larges communautés regroupant des milliers d'individus. Leurs réseaux de terriers est comme un village souterrain, chaque terrier abritant environ 30 individus. Chaque animal reconnaît les autres membres du groupe. Certains d'entre eux sont toujours sur le qui-vive, se tenant debout sur leurs pattes postérieures au sommet des petits monticules de terre situés près de l'entrée de leur terrier. Si l'une des sentinelles détecte un prédateur, elle émet une série de sons sifflants qui sont retransmis par les autres individus chargés de la surveillance.
L'alarme est alors donnée.116
Il est stupéfiant que les animaux s'avertissent les uns les autres, mais il est encore plus important de remarquer qu'ils sont tous capables de se comprendre entre eux. Un lièvre en levant la queue donne le signal d'alarme et les autres lièvres agissent en conséquence. Ils vont s'enfuir et se cacher si nécessaire. Mais si les lièvres savent qu'il faut courir en entendant ce signal ils doivent s'être mis d'accord à l'avance sur ce signal d'alarme. Comment pourraient-ils mettre autrement cela en pratique ? Cette proposition est bien évidemment inacceptable pour tout être rationnel.
Nous devons donc admettre que ces animaux conçus par un Créateur unique agissent tous selon Ses directives.
L'autre exemple est celui de l'oiseau du genre pique bœuf installé sur le dos du rhinocéros qui comprend les cris d'alarme envoyés par l'oiseau et agit en conséquence. Ces comportements intelligents ne doivent pas être ignorés. Il est évidemment impossible pour un animal de se rendre compte qu'il doit avertir les autres d'un danger potentiel - de comprendre son signal et d'agir en conséquence. Il n'existe qu'une seule explication à ces comportements rationnels : toutes ces aptitudes et tous ces comportements leur ont été enseignés. Allah enseigne à ces animaux leurs comportements et comment les mettre en pratique. Allah, généreux et miséricordieux, crée, protège et nourrit toutes les créatures.
Les animaux qui se défendent ensemble
Non seulement les animaux qui vivent en communauté s'avertissent mutuellement des dangers, mais ils se défendent ensemble contre leurs ennemis. Les petits oiseaux par exemple volent en cohue autour des oiseaux prédateurs tels que les faucons et les hiboux qui s'aventurent sur leur territoire.
Ils avertissent les autres oiseaux dans le secteur en émettant un son cliquetant. Le comportement agressif de ces petits oiseaux est généralement suffisant pour faire fuir les oiseaux prédateurs.117
Une nuée d'oiseaux qui volent ensemble permet de protéger chaque individu. Les étourneaux volent en groupe en laissant de grandes distances entre eux. Mais lorsqu'ils aperçoivent un faucon, ils se rapprochent rapidement ce qui empêche le faucon de pénétrer à l'intérieur de la nuée d'oiseaux.
S'il y parvenait, il abîmerait probablement ses ailes.118
Quand leur troupeau est victime d'une attaque, les mammifères agissent tous ensemble. Quand les zèbres fuient les prédateurs, ils placent les plus jeunes au centre. Durant ses observations en Afrique de l'est, la scientifique Jane Goodall a vu des zèbres séparés du reste du troupeau encerclés par des chiens sauvages. D'autres individus du troupeau en se rendant compte que trois des leurs étaient en danger, retournèrent attaquer les prédateurs à l'aide de leurs sabots et de leurs dents pour les faire fuir et sauver les trois zèbres.119
Généralement, quand un troupeau de zèbres est attaqué, le leader court à l'arrière tandis que les femelles et les poulains se mettent à l'avant.
L'étalon court en zigzags et donne des coups de sabots avec ses pattes arrières. On a même observé certains d'entre eux se retourner et mener l'assaut contre les attaquants.120
Les dauphins nagent aussi en bancs et se défendent en groupe contre le requin, leur plus grand ennemi. Si le requin approche dangereusement de leurs petits, deux des adultes dauphins se séparent des autres et attirent l'attention du requin sur eux. Tandis que le requin est diverti, les autres dauphins vont rapidement l'encercler et commencer à souffler dans ses branchies pour le faire couler.121
Les familles de dauphins nagent en bancs avec les thons qui leur servent également de nourriture. C'est pour cela que les pêcheurs de thons suivent les dauphins, afin de trouver le meilleur endroit pour pêcher. Parfois les dauphins sont pris dans les filets de ces pêcheurs. Comme les dauphins sont des mammifères et qu'ils ont besoin d'air pour respirer, ils paniquent quand ils sont pris dans le filet et qu'ils commencent à couler vers le fond. En raison de leur dévouement, les autres dauphins de la famille vont immédiatement lui venir en aide. Ils vont tous suivre le dauphin en essayant de l'aider à remonter à la surface. Etant donné qu'ils ne peuvent pas eux non plus respirer, ils meurent la plupart du temps. C'est un exemple que l'on observe dans beaucoup de famille de dauphins. Tous les dauphins montrent le même dévouement dans des circonstances similaires.122 Si une baleine grise femelle est blessée, un ou plusieurs mâles vont lui venir en aide. Ils maintiennent la femelle à la surface de l'eau afin de lui permettre de respirer et de la protéger des prédateurs.123
Au lieu de fuir lorsqu'ils sont attaqués, les bœufs musqués vont former un bouclier pour se défendre. Chaque membre du troupeau marche lentement en retrait sans jamais tourner le dos à ses prédateurs jusqu'à ce qu'il ait pris place dans le cercle. Leurs petits se trouvent au centre du cercle et se cache dans la fourrure de leur mère. Les mâles maintiennent les petits au milieu en les protégeant. Parfois, l'un des bœufs musqués se met à charger ses prédateurs avant de revenir à son poste dans le cercle.124
On peut également observer de nombreux exemples d'entraide lors des périodes de chasse. Le pélican d'Amérique par exemple chasse toujours en groupe.
Après avoir localisé une baie convenable, les pélicans forment un demi-cercle face au rivage et plongent régulièrement dans l'eau en faisant venir les poissons devant eux. Quand le moment est venu, ils referment le cercle et attrapent tous les poissons pris à l'intérieur de celui-ci.125 Dans les courants d'eau ou les canaux, ils forment deux groupes distincts. La nuit, chacun retourne se reposer. Personne ne les voit jamais se battre pour une place précise dans le cercle.
Cela prouve le fait que les animaux qui vivent en communauté prennent soin les uns des autres et agissent comme un seul individu. Comme nous l'avons évoqué au début, ces animaux ne sont pas des êtres humains dotés d'intelligence, mais des zèbres, des insectes et des dauphins.
Personne ne peut raisonnablement affirmer que ces animaux coopèrent de leur propre gré. La conclusion rationnelle est la suivante : tout ce qui existe dans la nature est l'œuvre d'un Créateur infiniment savant et puissant. Allah a crée toutes les créatures vivantes, y compris l'homme, les animaux, les insectes et les plantes - tout ce qui est vivant et tout ce qui ne l'est pas. Il possède un pouvoir, une indulgence, une gratitude, une intelligence, un savoir et une sagesse infinis. Nous devons alors réfléchir sur ces versets du Coran :
Chaque éloge est destiné à Allah, Seigneur du ciel et Seigneur de la terre, Seigneur de tous les mondes. Tous les bienfaits Lui appartiennent dans le ciel et sur terre. Il est le Tout-Puissant. (Sourate al-Jathya, 36-37)
Seigneur du ciel et de la terre, le Tout-Puissant qui pardonne toujours. (Sourate Sad, 66)
Les oiseaux d'Afrique qui veillent les uns sur les autres
Les oiseaux d'Afrique sont en parfaite harmonie avec leur environnement et de nombreux exemples illustrent la coopération dont ils font preuve.
Leur nourriture de base est composée de fruits récupérés dans les arbres sur lesquels ils se posent. Se nourrir des fruits situés à l'extrémité des branches est particulièrement difficile. C'est l'endroit où poussent la plupart des fruits et seuls les oiseaux qui perchent aux alentours peuvent les attraper facilement. Les autres oiseaux restent affamés, étant trop éloignés du fruit ou n'ayant pas assez de fruits à manger.
Les oiseaux se posent sur un arbre à fruits en groupe et en s'alignant le long des branches comme s'ils l'avaient planifié à l'avance. L'oiseau à l'extrémité de la branche attrape les fruits avant de les passer aux autres oiseaux. De cette façon, le fruit voyage le long de la branche jusqu'au oiseau qui se trouve à l'autre extrémité. En considérant le fait que ces créatures sont dénuées de raison et d'intelligence, il serait normal que l'oiseau le plus proche du fruit le mange en entier. Mais au lieu de se nourrir en premier, les oiseaux du groupe utilisent une méthode de distribution qui permet à chacun de se nourrir. Aucun de ces oiseaux alignés sur la branche ne viendra perturber ce mode extraordinaire de distribution. Cette méthode n'est pas suffisante pour nourrir tous les individus du groupe, car les fruits d'un seul arbre ne sont pas suffisants.
Par conséquent, certains oiseaux qui passent les fruits à leur voisin resteront affamés. Pour résoudre ce problème, ils se posent sur un autre arbre et s'alignent dans un ordre différent afin que ceux qui n'ont pas eu leur ration la première fois, aient quelque chose à manger cette fois-ci.126
La coopération animale pendant la naissance
Les mammifères sont particulièrement exposés aux dangers lorsqu'ils donnent naissance, la mère et les petits devenant des proies faciles pour les prédateurs. Cependant, quand une femelle est sur le point de donner naissance, un autre animal du troupeau reste généralement auprès d'elle. Lorsque la femelle antilope est sur le point de donner naissance, elle se retire dans les sous-bois tandis qu'une autre femelle du troupeau l'accompagne pour l'aider.
Les dauphins sont également connus pour s'entraider durant la naissance. Dès qu'ils sont nés, les bébés dauphins doivent immédiatement faire surface pour respirer. C'est pourquoi la femelle dauphin pousse ses bébés vers la surface. Juste avant la naissance, les mouvements de la mère ralentissent.
Deux autres femelles sont présentes pour lui venir en aide. Elles nagent de chaque côté de la future mère afin de la protéger. Celle-ci n'a en effet pas assez d'énergie pour se défendre contre un ennemi potentiel. Elles la protègent avant tout contre les requins, car le sang répandu lors de la naissance les attire.
Pendant les deux premières semaines, la mère ne quittera pas ses bébés. Juste après la naissance, le bébé dauphin commence à nager et à s'éloigner de plus en plus de sa mère. Mais la mère, encore fatiguée par l'accouchement ne peut pas suivre ses petits qui nagent trop vite pour elle. Les deux autres femelles l'aideront à protéger ses bébés.127
Un autre mammifère qui reçoit et donne de l'aide durant l'accouchement est l'éléphant. Une autre femelle du troupeau aide toujours une femelle éléphant prête à donner naissance. La mère se cache soigneusement dans les bois et avec l'aide de l'autre éléphant protège ses nouveau-nés et leur prodigue les soins nécessaires. Quand la femelle a ses petits près d'elle, elle devient automatiquement plus agressive et plus alerte.128
Comment les éléphants ainsi que les autres animaux parviennent à communiquer entre eux ? Comment une femelle sait à quel moment la naissance va avoir lieu et que la future mère va avoir besoin de son aide ? Aucun animal ne possède l'intelligence ou la conscience nécessaire pour comprendre tout cela de lui-même. Partout dans le monde, les éléphants s'entraident de cette manière. Cela est vrai pour les dauphins et d'autres animaux encore, ce qui prouve qu'ils sont tous issus du même Créateur et qu'ils sont tous sous Son contrôle.
Les créatures qui prennent soin de la progéniture d'autres créatures.
En général, les mammifères tissent des liens solides entre eux. Une meute de loups est constituée d'un mâle et d'une femelle, de leurs nouveau-nés, d'un ou deux jeunes de la portée précédente, et bien souvent des oncles et des tantes des nouveau-nés. Tous les adultes défendent les petits.
Parfois une des femelles de la meute reste en retrait dans la tanière pour prendre soin des jeunes. De cette façon, la mère peut chasser et se nourrir en même temps que le reste de la meute.
Les chiens de chasse africains vivent également en meute constituée d'environ 10 individus. Les mâles et les femelles partagent les responsabilités pour protéger et nourrir leur portée. Ils se battent même pour prendre soin de celle-ci. Quand les louveteaux ont dix semaines, ils commencent à chasser avec la meute. Après avoir capturé leur proie, les adultes forment un cercle autour de celle-ci pour la protéger des hyènes, et les petits sont les premiers à se nourrir.129
Dans les familles babouins, le mâle dominant aide généralement les plus malades ou les individus blessés. Les babouins adultes adoptent des orphelins. Ils laissent les orphelins les accompagner et rester avec eux pendant la nuit. Quand la famille se déplace et que l'un des babouins a un jeune qu'elle ne peut pas transporter sur son dos, elle le traîne par le bras. Le jeune animal se fatiguant très rapidement, la mère se retrouve souvent loin derrière la famille parce qu'elle doit s'arrêter souvent pour laisser se reposer le jeune babouin. Le mâle dominant qui l'a remarqué retourne vers la mère et son petit, et continue de marcher à leurs côtés en s'arrêtant dès que nécessaire.130
Chez les chacals, quelques adultes restent généralement auprès de la mère pour l'aider à surveiller ses petits une fois qu'ils sont sevrés. Ils apportent de la nourriture aux jeunes, les protègent du danger et les aident à survivre.131
Le fait que ces animaux partagent la responsabilité pour surveiller les jeunes d'autres membres discrédite les affirmations évolutionnistes. Comme nous l'avons mentionné auparavant, les darwinistes pensent que les animaux coopèrent uniquement dans le but de perpétrer leur espèce et que par conséquent, leurs comportements qui semblent être des actes de dévouement sont en réalité dictés par des gènes égoïstes. Cependant, et comme nous l'avons vu dans ce chapitre, les animaux aident non seulement ceux qui portent leurs gènes mais également ceux dans le besoin et qui n'ont pas les mêmes gènes. En d'autres termes, la théorie des "gènes égoïstes" que nous avons mentionnée auparavant n'a aucune valeur scientifique. De toute façon, il n'est pas possible que des animaux dénués de raison se soucient de transférer leurs gènes aux générations futures. Affirmer que les animaux sont programmés pour de telles ambitions revient à admettre l'existence d'un esprit et d'une puissance responsables d'un tel programme.
Les caractéristiques de chaque animal montrent clairement l'existence d'un Créateur supérieur, Qui est Allah, le plus Indulgent et le plus Compatissant.
Dévouement dans les colonies
Les fourmis, les termites et les abeilles vivent en groupe organisé autour de la discipline, de l'ordre, de la solidarité, du dévouement et du partage du travail. De leur naissance à leur mort, ces minuscules insectes concentrent tous leurs efforts pour protéger les colonies et nourrir les larves en oubliant totalement leur propre bien-être. Ils partagent la nourriture entre eux, nettoient leur environnement et sont même prêts à mourir pour les autres.
Chaque individu sait exactement ce qu'il doit faire et exécute sa mission sans faute. Leur première priorité est le bien-être des larves et de leurs semblables. Personne n'a jamais observé de comportements égoïstes chez les abeilles, les fourmis ou les termites. C'est la raison pour laquelle ces colonies vivent de manière si organisée et parviennent à survivre.
Peter Kropotkin évoque l'idée suivante au sujet du mode de vie des termites :
Leur nid extraordinaire [celui des fourmis et des termites], leurs constructions bien plus grandes que celles des hommes à même échelle, leurs routes pavées et leur galeries souterraines voûtées, leurs vastes entrées et leur garde-manger, leur brune du bois, leur moisson et leur maltage du grain, leurs méthodes rationnelles pour couver les œufs et surveiller les larves… et enfin leur courage, leur sang-froid et leur intelligence supérieure - toutes ces aptitudes résultent d'une entraide qu'elles pratiquent à chaque étape de leur vie de ouvrières.132
La partie suivante traite des exemples de dévouement et de coopération observés dans les colonies de fourmis et dans les ruches.
Dévouement dans les colonies de fourmis
1. L'un des éléments les plus marquants de la vie des colonies est que toutes les fourmis partagent leur nourriture. Si deux fourmis de la même colonie se rencontrent, l'une affamée et l'autre ayant l'estomac plein de nourriture digérée ou prédigérée, la fourmi affamée demandera à la deuxième de partager sa nourriture avec elle. Une fourmi ne refuse jamais de répondre à une telle demande. Les fourmis nourrissent également leurs larves à partir de la nourriture qu'elles ont stockée dans leur estomac. Elles finissent souvent par avoir moins de nourriture que les fourmis qu'elles ont nourries.
2. Dans les colonies de fourmis, la répartition des tâches est parfaitement organisée et chaque fourmi remplit son rôle avec dévouement. La responsabilité de la "fourmi soldat" est de surveiller l'entrée du nid. Elle n'accepte que les fourmis qui appartiennent à sa colonie et refuse l'entrée aux autres. Ces fourmis soldats servent de "portail" vivant. Elles surveillent l'entrée tout au long de la journée et sans relâche.134 En cas d'attaque, ces fourmis forment une première ligne de défense.
3. En plus de partager leur nourriture, les fourmis partagent également les informations concernant les endroits où se trouve la nourriture, comme beaucoup d'autres insectes. Il n'existe aucun signe de bataille égoïste dans leur comportement. La fourmi qui découvre une nouvelle source de nourriture mange à sa faim avant de retourner au nid. En chemin elle laisse derrière elle une substance chimique en touchant le sol avec son abdomen inférieur à intervalles réguliers. Elle fait trois à six fois le tour du nid, en communiquant rapidement l'information aux autre fourmis et retourne à l'endroit où se trouve la nourriture, accompagnée d'autres fourmis.
4. Dans une colonie de fourmis coupeuses de feuilles, les ouvrières de taille moyenne passent toute la journée à transporter des feuilles. Pendant ce temps, elles sont vulnérables aux attaques, en particulier aux assauts d'une espèce de mouche qui dépose ses œufs sur la tête des fourmis. Les vers qui sortent de ces œufs vont se nourrir à partir de la tête des fourmis avant de la décapiter et de manger son cerveau. Quand elles transportent les feuilles, les fourmis ouvrières sont sans défense contre ces mouches, mais d'autres fourmis vont se battre pour elles. Les fourmis plus petites prennent position sur les feuilles transportées et combattent ces prédateurs. 135
5. Certaines fourmis se nourrissent à partir des restes de pucerons riches en glucides, c'est pourquoi on les appelle les fourmis à miel. Elles transportent la substance glucidique extraite des pucerons jusqu'à leur nid où elles la stockent en utilisant une méthode originale. Quelques fourmis ouvrières servent de réservoirs de stockage. Les fourmis qui retournent au nid régurgitent la nourriture et les autres fourmis la stockent dans la partie inférieure de leur abdomen qui peut augmenter de volume pour atteindre la taille d'une myrtille.136 Chaque chambre peut regrouper entre 25 à 30 d'entre elles, chacune pendue au plafond où elle reste immobile. Si l'une d'entre elles vient de tomber, les autres fourmis l'aideront à se remettre en place.
Ces réservoirs de stockage vivants peuvent contenir jusqu'à huit fois le poids d'une fourmi. Durant l'hiver ou durant la sécheresse, les fourmis affamées leur rendent visite pour se nourrir. L'insecte affamé pose sa bouche sur celle de la fourmi "stockeuse" de nourriture. Cette dernière en contractant les muscles autour de son abdomen inférieur fournit une goutte de nectar à la visiteuse. Ces fourmis ne peuvent vraisemblablement pas avoir développé une telle méthode de stockage par elles-mêmes. Les fourmis qui servent de pots de miel vivants montrent leur dévouement extrême en restant suspendues au plafond la tête en bas et en portant jusqu'à huit fois leur propre poids sans jamais rien attendre en retour. Elles aident patiemment les autres fourmis de la colonie à se nourrir. Ce système qu'utilisent les fourmis et les capacités physiques mises en œuvre ne sont pas dus au hasard. A chaque génération de fourmis à miel, quelques fourmis prennent la responsabilité de servir la colonie de cette façon, ce qui prouve que chaque fourmi agit selon le dessein de notre Seigneur, Allah.
6. L'une des méthodes utilisées par les fourmis pour défendre leur colonie est de se suicider. Elles sont capables de lancer des attaques surprises contre leurs ennemis de diverses manières. L'un des exemples les plus intéressants nous est donné par une espèce qui vit dans la forêt tropicale de Malaisie. Cette fourmi a une glande qui produit du venin et qui va de sa mâchoire jusqu'à son dos. Lorsqu'elle rencontre un ennemi la fourmi contracte si intensément les muscles de son abdomen que la glande et la peau qui l'entourent explosent en pulvérisant le poison en direction de l'ennemi.137
7. Pour se reproduire, les fourmis mâles et femelles doivent se montrer particulièrement dévouées. Peu de temps après son accouplement, la fourmi ailée mâle meurt. La femelle cherche alors un endroit idéal pour construire le nid. Une fois trouvé, elle pénètre dans le nid avant de déchirer ses ailes. Puis elle bouche l'entrée et reste à l'intérieur du nid sans se nourrir pendant des semaines, voire des mois. Elle va ensuite déposer ses premiers œufs en tant que reine des fourmis. Elle ne mangera qu'une seule chose pendant toute cette période, ses propres ailes. Elle nourrit la toute première larve qui sort avec sa salive. C'est une période de dévouement intense pour la reine des fourmis, le commencement d'une colonie.
8. Si leur nid est attaqué et occupé, les fourmis font le nécessaire pour protéger avant tout leurs couvées. Les fourmis soldats arrivent sur le lieu de l'attaque pour combattre l'envahisseur, tandis que les ouvrières se précipitent dans les chambres à couver pour évacuer les larves et les jeunes fourmis à l'aide de leurs mâchoires. Elles les transportent à l'extérieur et les cachent en lieu sûr jusqu'à ce que l'attaque soit finie.138 On devrait s'attendre à ce qu'une créature comme la fourmi ne se préoccupe que de son propre bien-être en cherchant un endroit où se cacher. Mais les fourmis ouvrières, les fourmis soldats et celles qui gardent l'entrée du nid ne se préoccupent pas de leur propre existence, elles mourront pour les autres si nécessaire. Cela montre le dévouement exceptionnel dont les fourmis font preuve depuis des millions d'années.
Jusqu'à présent nous avons relaté les comportements étonnants observés dans le royaume animal, mais dans le cas présent il s'agit de minuscules fourmis. Ces insectes n'ont aucune importance pour ceux qui ont l'habitude de les voir tous les jours. Mais quand nous les observons attentivement, nous pouvons remarquer le comportement intelligent dont elles font preuve. Avec leur système nerveux trop petit pour être visible à l'œil nu et composé de si peu de cellules nerveuses, elles sont capables d'agir de manière intelligente, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Depuis des millions d'années elles obéissent aux ordres de notre Créateur, et ce de manière disciplinée et sans jamais faillir. Elles Lui sont entièrement dévouées et n'agissent que selon Son vouloir. Tous les êtres vivants sont soumis à Allah comme le sont les fourmis. Comme le révèle le Coran :
Désires-tu vraiment autre chose que la religion d'Allah, quand toute chose dans le ciel et sur la terre, volontaire ou involontaire, est sous Ses ordres ? (Sourate al-Imran, 83)
Altruisme au sein de la ruche
Une attitude d'harmonie et de solidarité similaires peut s'observer dans les ruches. Le dévouement des abeilles ouvrières rappelle celui des fourmis. Les deux espèces travaillent sans relâche jusqu'à leur mort dans l'intérêt de la reine et des larves qui ne sont pas les leurs.
La population à l'intérieur de la ruche est composée de la reine, des faux-bourdons mâles responsables de fertiliser la reine et des centaines, voire des milliers d'abeilles ouvrières. Tout le travail est effectué par les ouvrières : construire les rayons, nettoyer et défendre la ruche, nourrir la reine et les faux-bourdons, prendre soin des larves, construire et préparer les chambres à couver selon le type d'abeilles (ouvrières, reine, faux-bourdons) qui vont se développer à l'intérieur, nettoyer la ruche, réguler sa température et son taux d'humidité, nourrir les larves selon leurs besoins spécifiques (nectar, miel et pollen) et collecter le nectar, le pollen, l'eau et la résine.
Nous pouvons établir une liste des étapes de la vie des abeilles et de leurs comportements dévoués de la manière suivante :
1. La vie d'une ouvrière dure de quatre à six semaines. Une fois née, elle travaille pendant environ trois semaines à l'intérieur de la ruche. Sa première mission est de nourrir les larves. Les ouvrières qui se nourrissent du pollen et du miel disponibles dans le garde-manger en donnent la majeure partie aux larves. Elles régurgitent une partie de la nourriture avalée, la mélangent avec une substance fabriquée à partir des glandes situées dans leur tête et donnent ensuite cette mixture aux larves.
Comment une créature qui vient à peine de naître est capable de faire cela ? Pourquoi les abeilles obéissent sans se rebeller ? L'abeille devrait sortir de son état de nymphe et continuer à vivre sans montrer le moindre signe de dévotion. Au contraire, l'abeille remplit ses fonctions nourricières de manière disciplinée et responsable.
2. Quand l'abeille a environ douze jours, ses glandes cirières se développent et elle commence à réparer et à construire la structure hexagonale dans laquelle les larves se développent et dans laquelle le miel est stocké.
3. Entre l'âge de douze et vingt jours, l'ouvrière reçoit le pollen et le nectar rapportés à la ruche par les autres abeilles et les transforment en miel avant de le stocker. Elle nettoie également la ruche en retirant les abeilles mortes et les autres déchets.
4. Quand elle atteint l'âge de trois semaines, elle peut collecter le nectar, le pollen, l'eau et la résine utilisés au sein de la ruche. Ces ouvrières quittent la ruche pour partir à la recherche de fleurs et de nectar. Trouver de la nourriture est particulièrement éreintant : après seulement deux ou trois semaines, une abeille ouvrière meurt d'épuisement. 139 Cependant l'abeille produit bien plus de miel que celui dont elle a besoin, un fait particulièrement difficile à expliquer. Il est impossible pour les darwinistes d'expliquer pourquoi une créature qui n'a pas la faculté de penser et qui se bat pour sa survie, continue de travailler sans relâche et sans jamais abandonner.
Il s'agit là encore d'un signe d'Allah. Comme nous l'avons évoqué précédemment, Allah révèle dans la sourate an-Nahl qu'Il ordonne à l'abeille de fabriquer du miel. C'est pourquoi les abeilles font preuve d'une telle dévotion : elles obéissent aux ordres de notre Seigneur. Ce dont l'homme a besoin est révélé dans la suite de ce verset :
… Il s'agit certainement d'un signe pour les gens qui réfléchissent. (Sourate an-Nahl, 69)
5. Avant que les abeilles ouvrières ne partent à la recherche de nourriture, elles doivent remplir une mission importante : surveiller la ruche.
Dans chaque ruche il existe des abeilles qui gardent l'entrée. Leur mission est de combattre les envahisseurs qui tentent de pénétrer dans la ruche.
Chaque créature qui n'a pas l'odeur d'un résident de la ruche est considérée comme un ennemi pour la ruche, les larves et les abeilles.
Si un étranger s'approche de l'entrée de la ruche, la gardienne répond sans merci et pique l'envahisseur. Son venin contient une odeur qui se répand rapidement et qui alerte les autres abeilles. Elles accourent alors à l'entrée de la ruche, prêtes à se battre.
Quand une abeille pique son ennemi, elle lui injecte autant de venin que possible, afin de libérer le maximum d'odeur. Plus l'odeur est forte, plus les abeilles seront nombreuses à lui venir en aide. 140
Bien entendu, défendre la ruche est suicidaire. Le dard de l'abeille est recouvert de pics qui ne peuvent pas être retirés après avoir pénétré le corps de l'ennemi. Quand l'abeille tente de s'enfuir après avoir piqué son ennemi, la partie inférieure de son abdomen se détache. Mais la partie qui se détache contient à la fois la glande qui produit le poison et les nerfs qui contrôlent cette glande. Même si l'abeille meurt de ses propres blessures, la glande laissée à l'intérieur de l'ennemi continue de verser du poison dans la blessure de la victime.141 Le reste de la colonie profite ainsi de ce sacrifice.
Comment peut-on expliquer qu'une créature travaille sans relâche pour les autres depuis sa naissance, prenne soin des autres et soit prête à risquer sa vie pour eux ? Toutes les abeilles et les fourmis font cela depuis des millions d'années, partout sur terre. Ces créatures, durant leur courte vie de dévouement, agissent en fonction du vouloir d'Allah, leur Créateur.
[Hud a dit], "J'ai mis ma confiance en Allah, mon Seigneur et ton Seigneur. Il n'existe aucune créature dont Il n'ait pas le contrôle. Mon Seigneur m'indique le chemin à suivre." (Sourate Hud, 56)
CONCLUSION
Les animaux évoqués à travers ce livre partagent des comportements de dévouement, d'altruisme, de compassion et de bienveillance. Chacune de ces espèces est protectrice, prévenante, bienveillante envers ses petits, ses semblables et d'autres animaux. Elles prennent des précautions calculées pour leur sécurité en utilisant des solutions intelligentes, s'entraident afin de trouver de la nourriture et travaillent comme des ouvriers pour produire des structures architecturales exceptionnelles.
Cependant, nous devons insister sur le fait qu'une fois encore, les créatures évoquées précédemment - coléoptères, oiseaux, grenouilles - ont une structure neuronale extrêmement simple. Serait-il rationnel alors de s'attendre à ce que ces mêmes créatures fassent preuve d'intelligence et de savoir-faire pour se comporter comme elles le font ?
Un coléoptère ou un oiseau connaît-il la compassion, la bienveillance et le dévouement ?
Un animal peut-il posséder des hautes valeurs morales ?
Comment expliquer qu'un pingouin développe des liens si étroits avec ses semblables qu'il est prêt à risquer sa vie pour eux ?
Pourquoi les antilopes et les zèbres se jettent dans la gueule de leurs prédateurs ?
Chacune de ces questions soulève une controverse embarrassante pour la théorie de l'évolution qui soutient que la vie est apparue par hasard à partir de matière inerte. Les darwinistes affirment que les animaux agissent instinctivement et que ces instincts sont programmés dans leurs gènes.
Mais en réalité, cela ne fait qu'ajouter encore plus de complexité au dilemme. Cela nous pousse à poser la question suivante : Qui a programmé ces gènes responsables de ces instincts de dévouement, de compassion et cette expertise en construction de nids ? Comment un tel programme a pris forme soudainement dans les gènes qui sont composés d'éléments inertes comme le carbone et le phosphate ?
Pour tenter d'y répondre et de duper les gens qui ne réfléchissent pas assez à ce problème, ils prétendent que c'est soi-disant mère nature qui a doté les animaux de ces gènes comportementaux. On peut régulièrement lire des affirmations telles que "la nature a donné aux animaux l'instinct de prendre soin de leurs petits" ou bien "la nature a donné aux oiseaux leur capacité à construire des nids." Mais peuvent-ils vraiment avoir un tel pouvoir ? Ce que nous appelons nature est la somme de toutes les choses créées telles que les arbres, les pierres, les rivières, les montagnes, l'eau, la terre. La question est de savoir lequel de ces éléments détient le pouvoir, la capacité, la connaissance et l'intelligence de conférer de telles facultés aux animaux ?
Les gens qui attribuent de tels pouvoirs de création à la nature imputent à celle-ci des pouvoirs divins. Mais la nature elle-même est constituée de l'ensemble de ces êtres créés. Le Coran discrédite ceux qui attribuent une divinité à des êtres impuissants :
Mais ils ont adopté en dehors de Lui des divinités qui, étant elles-mêmes créées, ne créent rien, et qui ne possèdent la faculté de faire ni le mal ni le bien pour elles-mêmes, et qui ne sont maîtresses ni de la mort, ni de la vie, ni de la résurrection. (Sourate al-Furqane, 3)
D'un point de vue rationnel et logique il est impossible que des êtres dénués d'intelligence et de raison puissent donner à d'autres êtres des qualités telles que la conscience, l'intelligence, la connaissance, le discernement ou toute autre faculté mentale.
La vérité est claire et évidente aux yeux de tous : Allah est avant tout bienveillant et miséricordieux, Il est le Créateur et le Pourvoyeur de toute créature vivante, et c'est Lui Qui fait des animaux des être dévoués, compatissants et bienveillants.
Les exemples d'altruisme, de compassion et de bienveillance évoqués dans ce livre sont les signes de la compassion et de la miséricorde infinies de notre Allah, Celui Qui nous a créés ainsi que toute chose sur terre. Ce ne sont pas les parents qui décident de protéger, nourrir et surveiller un oisillon ou une jeune gazelle. Allah ordonne à ces animaux de protéger et de nourrir leurs petits, ce qui explique pourquoi ils sont si dévoués envers eux, travaillant jour et nuit, au prix de leur propre vie parfois. La compassion et la bienveillance de notre Seigneur ne s'adressent pas seulement à ces êtres, mais à tout ce qui existe dans l'univers, y compris nous, les êtres humains. Pour cette raison, les gens intelligents qui réfléchissent et voient la vérité se souviennent d'Allah de la manière suivante :
Mon Allah veille sur tout. (Sourate Hud, 57)
Ce qui est dit : "Seigneur, pardonne et accorde-nous ta miséricorde ! Tu es le plus Miséricordieux d'entre tous." (Sourate al-Muminune, 118)
Ils disent "Gloire à Toi !
Nous ne possédons que le savoir que Tu nous a enseigné. Tu es le Tout-Puissant."
(Sourate al-Baqarah, 32)
NOTES
1 Julian Huxley, Man in the Modern World, Etat-Unis, The New American Library, Octobre, 1952, p. 173
2 John Sparks, The Discovery of Animal Behaviour, Boston, Little Brown and Company, 1982, pp. 114-117
3 Hoimar von Ditfurth, Dinozorlar?n Sessiz Gecesi 1, Traduction turque de la version originale allemande Im Amfang War Der Wasserstoff, Istanbul, Alan Publishing, Novembre, 1996, pp. 12-19
4 Gordon Rattray Taylor, The Great Evolution Mystery, Londres, Martin Secker & Warburg Ltd, 1983, p. 222
5 Ditfurth, Dinozorlar?n Sessiz Gecesi 1, pp. 12-19
6 Charles Darwin, The Origin of Species, New York, The Modern Library, p. 184
7 Francis Darwin, The Life and Letters of Charles Darwin, New York, D. Appleton and Co., 1896, Letter of C. Darwin to J. D. Hooker, Down, 1 mars 1854
8 Charles Darwin, L'origine des espèces, GF Flammarion, 1992, Paris p. 297
9 Cemal Yildirim, Evrim Kurami ve Bagnazlik, Ankara, Bilgi Publishing House, Janvier 1998), p. 185
10 Taylor, The Great Evolution Mystery, p. 221
11 Charles Darwin, L'origine des espèces, GF Flammarion, 1992, Paris p. 263
12 Charles Darwin, L'origine des espèces, GF Flammarion, 1992, Paris p. 290
13 Cemal Yildirim, Evrim Kurami ve Bagnazlik, p. 34
14 Charles Darwin, The Origin of Species, p. 124
15 Ibid., p. 124
16 Cemal Yildirim, Evrim Kurami ve Bagnazlik, p. 49
17 Peter Kropotkin, Mutual Aid : A Factor of Evolution, Chapitre I
(http://www.spunk.org/library/writers/kropotki/sp001503/index.html)
18 Bilim ve Teknik, no. 190, Septembre 1983, p. 4
19 Kropotkin, Mutual Aid : A Factor of Evolution, Chapitre II
20 John Maynard Smith, "The Evolution of Behavior", Scientific American, Septembre 1978, vol. 239, no. 3, p. 176
21 Taylor, The Great Evolution Mystery, p. 223
22 Ibid., p.223.
23 Janet L. Hopson and Norman K. Wessells, Essentials of Biology, Etats-Unis, McGraw-Hill Publishing Company, 1990, p. 838
24 John Maynard Smith, "The Evolution of Behavior", Scientific American, Septembre, 1978, vol. 239, no. 3, p. 184
25 Russell Freedman, How Animals Defend Their Young, New York, E. P. Dutton, 1978), p. 4
26 Ibid., p. 4
27 Peter J. B. Slater, The Encyclopedia of Animal Behavior, New York, Facts on File Publications, 1987, p. 87
28 Glenn Oeland, "Emperors of the Ice", National Geographic, vol. 189, no. 3, Mars 1996, p. 64
29 Giovanni G. Bellani, Quand l'oiseau fait son nid, Arthaud, 1996, p. 85
30 Freedman, How Animals Defend Their Young, pp. 13-14
31 Bellani, Quand l'oiseau fait son nid, p. 90
32 Ibid., 89
33 David Attenborough, The Life of Birds, New Jersey, Princeton University Press, 1998, pp. 233-234
34 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 47
35 Attenborough, The Life of Birds, p. 234
36 Slater, The Encyclopedia of Animal Behavior, p. 42 ; et Attenborough, Life of Birds, pp. 234-235
37 "Kalahari Gems", www.safricavoyage.com/kalahari.htm
38 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 13
39 Attenborough, Life of Birds, p. 225
40 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 14
41 Ibid., p. 14
42 Ibid., p. 47
43 Attenborough, Life of Birds, pp. 149-151
44 The Marvels of Animal Behavior, National Geopraphic Society, 1972, p. 301 ; et Attenborough, Life of Birds, p. 228
45 Curt Kosswig, Genel Zooloji, Istanbul, 1945, pp. 145-148
46 Thor Larsen, "Polar Bear : Lonely Nomad of the North", National Geographic, avril 1971, p. 587
47 International Wildlife, Novembre-Décembre 1994, p. 15
48 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 15
49 Ibid., p. 16
50 Ibid., p. 17
51 Ibid., p. 6
52 Tony Seddon, Animal Parenting, New York : Facts on File Publications, 1989, p. 27
53 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 19
54 David Attenborough, Life on Earth, Glasgow : William Collins Sons & Co. Ltd, 1979), p. 147
55 Seddon, Animal Parenting, p. 31
56 Attenborough, Life on Earth, p. 145
57 Ibid., p. 146
58 Seddon, Animal Parenting, p. 19
59 Bellani, Quand l'oiseau fait son nid, p. 59
60 Attenborough, The Life of Birds, p. 241
61 Roger B. Hirschland, How Animals Care for Their Babies, Washington D. C. : National Geographic Society, 1987, p. 6
62 "When This Water Bird Is Hungry, It Simply Summons Food to the Surface", National Wildlife, Octobre-Novembre, 1998
63 Bellani, Quand l'oiseau fait son nid, p. 23
64 Ibid., p. 20
65 Ibid., pp. 104-105
66 Attenborough, Life of Birds, pp. 288-292
67 Amanda Vincent, "The Improbable Seahorse", National Geographic, Octobre 1994, pp. 126-140
68 Encyclopedia of the Animal Kingdom, C. B. P. C. Publishing Ltd., Londres, Phoebus Publishing Company, 1976, p. 92
69 Ibid., p. 33
70 Ibid., p. 37
71 Jacques Cousteau, The Ocean World of Jacques Cousteau, Quest for Food (New York: World Publishing, 1973, p. 32
72 Ibid., p. 35
73 "A colorful Jewel from Southern Mexico, 'Cichlasoma' salvini,"
www.cichlidae.com/articles/a109.html
74 Seddon, Animal Parenting, p. 26
75 Ibid., p. 26
76 "Ostrich," San Diego Zoo, www.sandiegozoo.org/animalbytes/t-ostrich.html
77 Encyclopedia of the Animal Kingdom, pp. 246-247
78 Douglas W. Tallamy, "Child Care among the Insects", Scientific American, Janvier 1999, vol. 280, no. 1, p. 55
79 Ibid., pp. 53-54
80 Freedman, How Animals Defend Their Young, pp. 43-45
81 Slater, The Encyclopedia of Animal Behavior, p. 88
82 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 1
83 Ibid., p. 56-58
84 Ibid., p. 36
85 Ibid., pp. 47-48
86 Ibid., p. 5049
87 Attenborough, Life of Birds, p. 2598
88 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 501
89 Ibid., p. 53
90 Ibid., p. 52
91 Douglas W. Tallamy, "Child Care among the Insects", Scientific American, January 1999, vol. 280, no. 1, p. 52
92 Ibid., pp. 52-53
93 Ibid., p. 53
94 Ibid., p. 52
95 Ibid., pp. 51-52
96 Attenborough, Life of Birds, p. 270
97 Slater, The Encyclopedia of Animal Behavior, p. 86
98 Bellani, Quand l'oiseau fait son nid, p. 22
99 Bilim ve Teknik, Avril 1998, no. 365, p. 12 ; et Science et Vie, no. 967, Avril 1998
100 Attenborough, Life of Birds, p. 256
101 Bellani, Quand l'oiseau fait son nid, p. 100
102 Ibid., pp. 123-124
103 Attenborough, Life of Birds, p. 262
104 Ibid., p. 263
105 Bellani, Quand l'oiseau fait son nid, p. 95
106 Seddon, Animal Parenting, p. 32
107 Attenborough, Life of Birds, p. 279
108 Tallamy, Scientific American, Janvier 1999, p. 53
109 Seddon, Animal Parenting, p. 34
110 Freedman, How Animals Defend Their Young, pp. 36-42
111 Kropotkin, Mutual Aid : A Factor of Evolution, Chapitre 1
112 Kenneth Walker, Meaning and Purpose, Londres, Jonathan Cape Ltd., 1944, pp. 45-46
113 Seddon, Animal Parenting, p. 42
114 Slater, Encyclopedia of Animal Behavior, p. 114
115 Edward O. Wilson, Sociobiology : The New Synthesis, Angleterre, The Belknap Press of Harvard University, 1975, p. 123
116 Attenborough, Life on Earth, pp. 254-255
117 Wilson, Sociobiology : The New Synthesis, p. 123
118 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 69
119 Ibid., pp. 66-67
120 Attenborough, Life on Earth, p. 265
121 Freedman, How Animals Defend Their Young, pp. 66-67
122 Ibid., p. 77
123 Encyclopedia of the Animal Kingdom, p. 105
124 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 75.
125 Attenborough, Life of Birds, p. 143
126 Bilim ve Teknik, Septembre, 1992, p. 58
127 Encyclopedia of the Animal Kingdom, p. 29
128 Ibid., p. 80
129 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 69
130 Ibid., p. 72
131 Sparks, The Discovery of Animal Behaviour, p. 264
132 Kropotkin, Mutual Aid : A Factor of Evolution, Chapitre 1
133 Ibid., Chapitre 1
134 Bert H?lldobler - Edward O. Wilson, Journey to the Ants, Harvard University Press, 1994, pp. 330-331
135 National Geographic, Juillet 1995, vol. 188, no. 1, p. 110
136 National Geographic, Juin 1984, p. 803
137 Bert H?lldobler - Edward O. Wilson, Journey to the Ants, Harvard University Press, 1994, p. 67
138 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 42
139 Encyclopedia of the Animal Kingdom, pp. 97-98
140 Freedman, How Animals Defend Their Young, pp. 21-22
141 Ibid., p. 63