L'Imam Moussa Al Kadhem (as)
L'Imam Moussa Al Kadhem (as)
Le septième Imam est Moussa al Kazim, fils de Ja’far. Sa mère est Hamida al-Mussaffat. L’Imam est né à Abwa (entre la Mecque et Médine), le dimanche 7 Cafar de l’an 128 A.H.
Il mourut en prison, empoisonné par le Calife Haroun Rachid, le 25 Rajab 183 A.H., après avoir passé 14 ans d’emprisonnement pendant lesquels il a subi d’indicibles souffrances et oppressions. Ses funérailles furent conduites par son fils Ali Al Ridha. Il fut inhumé à Kazimayn au Sud de Bagdad où se trouve son mausolée aujourd’hui.
Il devint Imam après la mort de son père, par Ordre divin et décret de ses prédécesseurs. Le septième Imam était contemporain des califes Abbassides, Mansûr, Hâdi, Mahdî et Hârun. II vécut à une époque très difficile, en secret, jusqu'à ce que, fnalement, Hârun partit pour le Hadj et fit arrêter l'Imam à Médine alors qu'il priait dans la Mosquée du Prophète. Il fut enchainé et emprisonné, puis emmené de Médine à Bassorah et de Bassorah à Baghdâd où, pendant des années, il fut transféré d'une prison à une autre. Finalement, il mourut empoisonné à Baghdâd dans la prison Sindi Ibn Shâhak, et fut enterré dans le cimetière des Qorayshites qui se trouve actuellement dans la ville de Kazimayn en Irak.
Il fut le plus grand érudit de son temps. Il fut également le meilleur, le plus généreux, le plus courageux, le plus aimable et le plus correct de son temps. Sa grandeur était connue de tous. Son savoir fut inégalable, son engouement pour l’adoration ne saurait être dépassé. C’est parce qu’il contenait toujours sa colère qu’il fut surnommé « al-Kâzim » (celui qui contient sa colère). Pour son intégrité, on le surnomma également « al-‘Abdu Câlih » (le bon serviteur d’Allah).
Ses connaissances furent révélées en diverses occasions, et elles éblouirent les gens. Son dialogue avec Buraiha est bien connu. A la suite de ce dialogue l’Imam convainquit en effet son interlocuteur chrétien de se convertir à l’Islam.
Un jour, un homme dans le besoin mendia cent dinars de l’Imam. Celui-ci lui posa quelques questions pour sonder ses connaissances religieuses et lui donna deux mille dirhams.
L’Imam avait une belle voix en récitant le Coran. On rapporte qu’il restait quatre heures debout pour accomplir des actes cultuels, et qu’il récitait le Coran et se prosternait pendant longtemps. Il pleurait souvent par amour d’Allah. Il mourut alors qu’il était en prosternation.
Le calife Haroun convoqua l’imam un jour et lui tena ce discours : « pourquoi vous a-t-on préféré sur nous alors que nous sommes les descendants d’Al ‘Abbas l’oncle du prophète et que vous aussi vous êtes les descendants d’Abu Tâlib l’oncle du Prophète (P) » ?
L’imam (P) répondit : « Nous sommes plus proches du Prophète (p) car Abu Talib et ‘Abdullah sont de même père et mère tandis qu’Al ‘Abbas n’était leur frère que du côté du père ».
Haroun lui posa une autre question : « pourquoi vous appelle t on les enfants du messager alors que vous êtes les enfants d’’Ali» ?
L’imam répondit : « si le messager était ressuscité pouvez vous le marier avec l’une de vos filles » ?
Haroun : « cela serait une source d’orgueil pour moi devant arabes et non arabes ».
L’imam : « Quant à nous il lui est interdit de demander nos filles en mariage car il nous a mis au monde et pas vous »
Un jour, Abou Hamza, voyant l’Imam al-Kâzim en train de travailler dans son jardin alors que la sueur perlait de sa tête jusqu’à ses pieds, lui demanda où étaient ses serviteurs. L’Imam lui répondit qu’il y avait quelqu’un de meilleur que l’Imam et son père, qui travaillait lui-même de ses propres mains. Lorsque Abu Hamza lui demanda qui était cet homme, l’Imam répondit que c’était le Prophète d’Allah, Mohammad (sawas), ainsi que Amir Al-Mouminin ‘Ali (P), et que tous ses ancêtres travaillaient de leurs propres mains. Tel fut donc la Sunna (la Tradition) des Prophètes, des Délégués d’Allah et des gens droits.
La Torture et Sévérité
Haroun a décidé de réserver un traitement plus sévère à l’Imam car l’Imam attirait de plus en plus les gens vers l’Islam. Haroun s’est efforcé d’obtenir par tous les moyens des informations sur les activités secrètes de l’Imam; ses fonctionnaires lui envoyaient des rapports continuels. L’un de ces fonctionnaires était une personne distinguée de Médine. Il est allé voir le Calife ayant reçu la promesse d’obtenir une grande somme d’argent, s’il divulguait tous les secrets de l’Imam. Il a envoyé un rapport à Hâroun en y ajoutant accessoirement le commentaire suivant:
Comment peut-il y avoir deux Califes en même temps? Tu es le Calife dans cette ville et Imam al-Qazem est à Médine puisque les gens lui envoient de l’argent et des cadeaux des quatre coins du monde. Le Calife lui donna pour ce rapport insidieux 200000 dirhams. Il ordonna d’arrêter l’Imam .Il prépara deux chameaux .Il envoya l’un en direction de Bagdad, l’autre en direction de Basorah afin que les gens ne sachent pas où l’Imam a été amené. En fait l’Imam fut conduit à Basora. Il ordonna qu’on ne le garde pas longtemps dans un endroit car il voulait que le lieu de l’Imam était en cachette des autres.
Bien qu’il ait demandé aux gouverneurs de différentes villes de martyriser l’Imam mais ils refusèrent cette demande et répondirent qu’ils ne pouvaient rien parce que tout ce qu’ils savaient de lui, c’était sa piété et sa vertu et ils ne voulaient pas tremper leurs mains dans ce crime odieux.
Finalement cet ordre fut transmis aux geôliers de sa dernière prison. Il a empoisonné discrètement l’Imam et simulait que l’Imam avait une mort naturelle mais l’histoire a gravé le nom de Hâroun comme l’auteur de ce crime.
Quelques Paroles de l`Imam Moussa al-Kazim (AS)
-Le croyant est comparable à deux plateaux de balance équilibrés : Chaque fois que sa foi se consolide, son épreuve devient autant difficile.
-Le bon voisinage ne consiste pas seulement à ne pas déranger ses voisins mais surtout à les supporters lorsqu'ils vous dérangent.
-Le jour du Jugement, seront appelés ceux qui ont droit de la récompense auprès d'Allah, ce jour là se lèveront seulement ceux qui auront pardonné et rétabli la concorde sans attendre d'autre récompense que celle d'Allah.
-Il n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa religion au profit de la vie et n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa vie au profit de sa religion.
Tombeau de l'imam à Kadhimiya (sud de Baghdad) :
Le septième Imam est Moussa al Kazim, fils de Ja’far. Sa mère est Hamida al-Mussaffat. L’Imam est né à Abwa (entre la Mecque et Médine), le dimanche 7 Cafar de l’an 128 A.H.
Il mourut en prison, empoisonné par le Calife Haroun Rachid, le 25 Rajab 183 A.H., après avoir passé 14 ans d’emprisonnement pendant lesquels il a subi d’indicibles souffrances et oppressions. Ses funérailles furent conduites par son fils Ali Al Ridha. Il fut inhumé à Kazimayn au Sud de Bagdad où se trouve son mausolée aujourd’hui.
Il devint Imam après la mort de son père, par Ordre divin et décret de ses prédécesseurs. Le septième Imam était contemporain des califes Abbassides, Mansûr, Hâdi, Mahdî et Hârun. II vécut à une époque très difficile, en secret, jusqu'à ce que, fnalement, Hârun partit pour le Hadj et fit arrêter l'Imam à Médine alors qu'il priait dans la Mosquée du Prophète. Il fut enchainé et emprisonné, puis emmené de Médine à Bassorah et de Bassorah à Baghdâd où, pendant des années, il fut transféré d'une prison à une autre. Finalement, il mourut empoisonné à Baghdâd dans la prison Sindi Ibn Shâhak, et fut enterré dans le cimetière des Qorayshites qui se trouve actuellement dans la ville de Kazimayn en Irak.
Il fut le plus grand érudit de son temps. Il fut également le meilleur, le plus généreux, le plus courageux, le plus aimable et le plus correct de son temps. Sa grandeur était connue de tous. Son savoir fut inégalable, son engouement pour l’adoration ne saurait être dépassé. C’est parce qu’il contenait toujours sa colère qu’il fut surnommé « al-Kâzim » (celui qui contient sa colère). Pour son intégrité, on le surnomma également « al-‘Abdu Câlih » (le bon serviteur d’Allah).
Ses connaissances furent révélées en diverses occasions, et elles éblouirent les gens. Son dialogue avec Buraiha est bien connu. A la suite de ce dialogue l’Imam convainquit en effet son interlocuteur chrétien de se convertir à l’Islam.
Un jour, un homme dans le besoin mendia cent dinars de l’Imam. Celui-ci lui posa quelques questions pour sonder ses connaissances religieuses et lui donna deux mille dirhams.
L’Imam avait une belle voix en récitant le Coran. On rapporte qu’il restait quatre heures debout pour accomplir des actes cultuels, et qu’il récitait le Coran et se prosternait pendant longtemps. Il pleurait souvent par amour d’Allah. Il mourut alors qu’il était en prosternation.
Le calife Haroun convoqua l’imam un jour et lui tena ce discours : « pourquoi vous a-t-on préféré sur nous alors que nous sommes les descendants d’Al ‘Abbas l’oncle du prophète et que vous aussi vous êtes les descendants d’Abu Tâlib l’oncle du Prophète (P) » ?
L’imam (P) répondit : « Nous sommes plus proches du Prophète (p) car Abu Talib et ‘Abdullah sont de même père et mère tandis qu’Al ‘Abbas n’était leur frère que du côté du père ».
Haroun lui posa une autre question : « pourquoi vous appelle t on les enfants du messager alors que vous êtes les enfants d’’Ali» ?
L’imam répondit : « si le messager était ressuscité pouvez vous le marier avec l’une de vos filles » ?
Haroun : « cela serait une source d’orgueil pour moi devant arabes et non arabes ».
L’imam : « Quant à nous il lui est interdit de demander nos filles en mariage car il nous a mis au monde et pas vous »
Un jour, Abou Hamza, voyant l’Imam al-Kâzim en train de travailler dans son jardin alors que la sueur perlait de sa tête jusqu’à ses pieds, lui demanda où étaient ses serviteurs. L’Imam lui répondit qu’il y avait quelqu’un de meilleur que l’Imam et son père, qui travaillait lui-même de ses propres mains. Lorsque Abu Hamza lui demanda qui était cet homme, l’Imam répondit que c’était le Prophète d’Allah, Mohammad (sawas), ainsi que Amir Al-Mouminin ‘Ali (P), et que tous ses ancêtres travaillaient de leurs propres mains. Tel fut donc la Sunna (la Tradition) des Prophètes, des Délégués d’Allah et des gens droits.
La Torture et Sévérité
Haroun a décidé de réserver un traitement plus sévère à l’Imam car l’Imam attirait de plus en plus les gens vers l’Islam. Haroun s’est efforcé d’obtenir par tous les moyens des informations sur les activités secrètes de l’Imam; ses fonctionnaires lui envoyaient des rapports continuels. L’un de ces fonctionnaires était une personne distinguée de Médine. Il est allé voir le Calife ayant reçu la promesse d’obtenir une grande somme d’argent, s’il divulguait tous les secrets de l’Imam. Il a envoyé un rapport à Hâroun en y ajoutant accessoirement le commentaire suivant:
Comment peut-il y avoir deux Califes en même temps? Tu es le Calife dans cette ville et Imam al-Qazem est à Médine puisque les gens lui envoient de l’argent et des cadeaux des quatre coins du monde. Le Calife lui donna pour ce rapport insidieux 200000 dirhams. Il ordonna d’arrêter l’Imam .Il prépara deux chameaux .Il envoya l’un en direction de Bagdad, l’autre en direction de Basorah afin que les gens ne sachent pas où l’Imam a été amené. En fait l’Imam fut conduit à Basora. Il ordonna qu’on ne le garde pas longtemps dans un endroit car il voulait que le lieu de l’Imam était en cachette des autres.
Bien qu’il ait demandé aux gouverneurs de différentes villes de martyriser l’Imam mais ils refusèrent cette demande et répondirent qu’ils ne pouvaient rien parce que tout ce qu’ils savaient de lui, c’était sa piété et sa vertu et ils ne voulaient pas tremper leurs mains dans ce crime odieux.
Finalement cet ordre fut transmis aux geôliers de sa dernière prison. Il a empoisonné discrètement l’Imam et simulait que l’Imam avait une mort naturelle mais l’histoire a gravé le nom de Hâroun comme l’auteur de ce crime.
Quelques Paroles de l`Imam Moussa al-Kazim (AS)
-Le croyant est comparable à deux plateaux de balance équilibrés : Chaque fois que sa foi se consolide, son épreuve devient autant difficile.
-Le bon voisinage ne consiste pas seulement à ne pas déranger ses voisins mais surtout à les supporters lorsqu'ils vous dérangent.
-Le jour du Jugement, seront appelés ceux qui ont droit de la récompense auprès d'Allah, ce jour là se lèveront seulement ceux qui auront pardonné et rétabli la concorde sans attendre d'autre récompense que celle d'Allah.
-Il n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa religion au profit de la vie et n'est pas des nôtres celui qui délaisse sa vie au profit de sa religion.
Tombeau de l'imam à Kadhimiya (sud de Baghdad) :