Regard sur les stratégies axiologiques du Noble Prophète (Qlpssl) dans la voie vers l’unité Islamique
Introduction
L’intitulé « stratégies axiologiques (et communautaires) » souscrit à l’analyse du rôle et de l’influence du Noble Prophète, (Qlpssl) dans l’emploi du facteur d’ « unité Islamique » en tant que l’un des instruments de la communauté Islamique de cette époque.
Une classification complète du rôle du Noble Prophète (Qlpssl) dans la fondation de l’unité de la communauté Islamique comportera trois sujets fondamentaux : tout d’abord, l’effort consistant à employer les facteurs politiques allant dans le sens des mises en place nécessaires, au sein de la communauté arabe de l’époque ; puis les programmations « culturelles », dans la voie conduisant à dessiner pour les musulmans le panorama de la communauté unique et à créer l’espace d’une croissance intellectuelle et d’une élévation de la compréhension des gens vis-à-vis de leurs propres responsabilités ; et enfin, les solutions auxquelles le Noble Prophète (Qlpssl) eut recours dans la réalisation de l’unité.
De telles stratégies peuvent être rassemblées sous le titre de « appel axiologique du Noble Prophète », (Qlpssl) dont les parties se composeront de : « stratégies axiologiques, nationales et religieuses », « stratégies axiologiques, ethniques et patriotiques », stratégies axiologiques, communautaires et individuelles ». Maintenant, nous allons passer en revue chacune des parties exposées.
1. Stratégies axiologiques, nationales et religieuses
a. Fondation de l’unité nationale et de la parenté religieuse
L’entrée du Noble Prophète (Qlpssl) à Madina (Médine) fut accompagnée de la conclusion d’alliances entre les différents groupes. Ces conventions peuvent être comptées pour les exemples les plus manifestes de ce qui a été employé afin de mettre sur pieds l’unité islamique à cette époque.
Les alliances nationales de Madina (Médine)
L’une des plus importantes parmi ces alliances fut le premier pacte qui fut conclu entre le Noble Prophète (Qlpssl) et les gens de Ta’if ainsi que les tribus de Yathrib. Certaines d’entre elles sont considérées comme les « premières constitutions écrites du monde ». Cette mesure constitua la meilleure façon de créer l’unité nationale et la parenté religieuse, car elle garantissait l’unité entre les tribus en conflit, les droits communautaires des juifs ainsi que des émigrants musulmans. D’un autre côté, ces alliances réunissaient les préliminaires à la formation d’une unité politique et gouvernementale.
A titre d’exemple du contenu du contrat entre les musulmans, il était clairement stipulé que les musulmans constituent une communauté unique, indépendante des autres gens, il n’y a pas de relations entre les musulmans et les incroyants et il ne doit pas y avoir de distance d’un musulman à l’autre.
»انهم امة واحدة من دون الناس «
Bien que l’esprit régissant ces alliances est pareil à l’emploi de l’instrument qu’est l’unité islamique dans le sens de la stratégie axiologique du Noble Prophète (Qlpssl) au sein de la communauté Islamique, et c’est pourquoi elle en possèdent toutes les caractéristiques, cependant nous en exposons certaines[i][1] :
- Les musulmans seront unis face à la tyrannie, à la transgression, à la conspiration et à la corruption.
- Aucun musulman ne fait la paix au cours du djihad dans le sentier de Dieu sans consulter les autres croyants, et la paix ne sera mise en œuvre que si elle l’est pour tous.
- L’ensemble des groupes (qui sont en guerre) entreront en guerre simultanément et la guerre ne sera pas imposée à un groupe (deux fois de suite).
- Si un différent survient entre les musulmans, les sources de son règlement proviendront de Dieu et de l’Envoyé de Dieu (Qlpssl).
- Les musulmans n’abandonneront pas l’individu endetté et redevable dont la religion est intense, et même, ils lui viendront en aide.
Dans une autre portion de ces alliances historiques dont une des parties était constituée des juifs de Madina (Médine), si l’on fait attention à leur teneur, des ordres annoncent et dénotent la réalisation de l’unité nationale provenant de l’intervention du Noble Prophète (Qlpssl) :
- Les musulmans et les juifs constituent des communautés uniques et vivront comme un peuple à Madina (Médine), chacune a sa propre religion.
- On aidera et soutiendra les juifs avec lesquels on a conclu une alliance et réciproquement, lorsque les musulmans les inviteront à la réconciliation, ils devront l’accepter.
- Les musulmans et les juifs (les deux groupes) doivent combattre ceux qui sont hostiles à ces alliances.
- Les deux groupes doivent collaborer l’un envers l’autre dans la défense de Yathrib (Médine) face aux assaillants.
- Aucun incroyant vis-à-vis de chacune des deux parties ne sera salarié, à moins que cela ne soit consécutif à la consultation des deux groupes.
Quoi qu’il en soit, il faut en conclure ainsi que l’effort afin de créer une sensibilité religieuse commune et nationale compte pour l’une des solutions les plus éminentes du Noble Prophète, que Dieu le bénisse lui et les siens, pour la réalisation de l’unité Islamique.
Le Prophète (Qlpssl) a par la suite constamment rappelé l’importance de ce sujet dans la voie vers l’établissement de la parenté religieuse des musulmans. Lors de l’un de ses discours faisant suite à la conquête de Makka (La Mecque), on rapporta qu’il dit dans la Mosquée Sacrée :
»المسلم اخو المسلم والمسلمون اخوة يد واحدة على سواهم تتكافأ دمائهم يسعي بذمتهم ادناهم» [ii][2]
« Le musulman est un frère pour le musulman et les musulmans forment une communauté unie. »
La création d’un tel sentiment religieux commun et d’une parenté spirituelle unique entre les croyants est célèbre dans cette parole attribuée au Prophète (Qlpssl) :
»المؤمنون كنفس واحدة «
« Les croyants partagent une âme unique. »
b. Relation entre l’esprit fraternel et la fraternité
Apparition de l’appartenance communautaire
Lors de la première année de l’entrée du Noble Prophète (Qlpssl) à Madina (Médine), l’une de ses innovations les plus importantes et l’une de ses stratégies essentielles lors de l’emploi du facteur d’unité religieuse fut le pacte de fraternité entre tous les musulmans, qu’ils soient homme ou femme.
L’Envoyé de Dieu (Qlpssl) dit lors d’une réunion publique :
«تأخوا في الله أخوين أخوين.» [iii][3]
« Soyez, en Dieu, deux à deux, des frères les uns pour les autres. »
Les émigrants (les musulmans venus de Makka) et les assistants (les musulmans de Madina), du fait qu’ils avaient été éduqués dans deux endroits différents, avaient de grandes différences dans leurs façons de penser et de se comporter. Les « Aws » et les « Khazradj », qui formaient la population des assistants, se combattaient alors depuis cent vingt ans et se considéraient comme étant des ennemis de sang les uns des autres. Avec ces différents, la poursuite d’une vie religieuse et politique n’était possible en aucun cas. Or le Prophète (Qlpssl) résolu ce problème de manière intelligente.
Il fut chargé de la part de Dieu de rendre frères les uns des autres les émigrants et les assistants. Un jour, lors d’une assemblée publique, il se tourna vers ses partisans et dit : « Soyez, deux à deux, des frères en religion les uns pour les autres. » Lui-même déclara également que Ali (Qlpssl) est son frère dans ce monde et dans l’Autre :
«انه مني وانا منه.»
« Il (‘Alî) est de moi et je suis de lui. »
Les chroniques musulmanes dont fait partie le livre d’histoire de Ibn Hichâm ont enregistré les identités des individus qui sont alors devenus des frères les uns des autres.
Ce pacte fraternel général n’a prit forme que sur le fondement de la négation des stimulants ethniques et tribaux, tout en étant axé sur le droit et la coopération communautaire tel que :
«إنما المؤمنون إخوةٌ فأصلحوا بين أخويكم واتقوا الله لعلكم ترحمون.» [iv][4]
« Les croyants sont frères. E'tablissez donc la paix entre vos frères. Craignez Dieu ! Peut-être vous fera-t-on miséricorde. »
Quoi qu’il en soit, cette décision intelligente fut l’instrument le plus productif de la réalisation de l’amitié apprise au sein de la communauté de cette époque. Elle montre les efforts du Noble Prophète (Qlpssl) afin de créer une appartenance communautaire axée sur la foi en Dieu.
L’amour divin en tant que base pour la formation de la communauté idéale
La communauté désirée du Noble Prophète (Qlpssl) est un système dans lequel l’ensemble des composants ont des liens fraternels les uns envers les autres, axés sur la croyance en l’Unicité. Ils sont tenus d’en exécuter la loi et la gardent fermement. Dieu, Honoré et Glorieux, également, fonde (par Sa puissance) le terrain favorable à l’amitié et à l’unité des cœurs, ainsi sont raffermis les fondements de la compréhension sociale de la communauté islamique :
«وإن يريدوا أن يخدعوك فإن حسبك الله هو الذي أيدك بنصره وبالمؤمنين * وألف بين قلوبهم لو أنفقت ما في الأرض جميعاً ما ألفت بين قلوبهم ولكن الله ألف بينهم إنه عزيزٌ حكيمٌ.» [v][5]
« S’ils veulent te tromper, Dieu te suffit. C’est lui qui t’assiste de Son secours et par l’intermédiaire des croyants. Il a uni leurs cœurs par une affection réciproque. Si tu avais dépensé tout ce que la terre contient, tu n’aurais pas uni leurs cœurs par une affection réciproque ; mais Dieu a suscité entre eux cette affection. Il est puissant et juste. »
Sur la base de la teneur des versets divins : premièrement, on ne peut parler de communauté sans la réalisation de l’amitié communautaire ; deuxièmement, la réalisation de cette chose ne peut provenir que de Dieu ; troisièmement, les croyants également sont capables de réunir les conditions et les fondements de l’unité communautaire.[vi][6]
Les paroles véridiques de Dieu à propos de la question de la fraternité des tribus de Yathrib sont elles aussi suffisantes :
« واعتصموا بحبل الله جميعًا ولا تفرقوا واذكروا نعمة الله عليكم إذ كنتم أعداءً فألف بين قلوبكم فأصبحتم بنعمته إخوانًا...» [vii][7]
« Attachez-vous tous, fortement, au pacte de Dieu, ne vous divisez pas ; souvenez-vous des bienfaits de Dieu. Dieu a établi la concorde en vos cœurs, vous êtes, par Sa grâce, devenus frères... »
La communauté idéale du Noble Prophète (Qlpssl) qui évolue dans cet esprit de fraternité, est une communauté qui dans la rigueur vis-à-vis de l’incroyance et la miséricorde vis-à-vis de la foi, trouve son unité autour de la solidité d’un axe :
«محمدٌ رسول الله والذين معه أشداء على الكفار رحماء بينهم.» [viii][8]
« Mohammad est le Prophète de Dieu. Ses compagnons sont violents envers les impies, bons et compatissants entre eux. »
Une communauté qui est comme le chiffre un, dont tous les individus demeurent constamment dans une relation unifiante, dont l’esprit d’amour et la foi religieuse imprègnent la trame, comme nous le lisons dans un hadith du Noble Envoyé de l’Islam, Mohammad (Qlpssl) :
« انما المؤمنين في تراحمهم وتواددهم وتعاطفهم كمثل الجسد الواحد اذا اشتكي منه عضو تداعي له سائر الاعضاء بالحمي والسهر.» [ix][9]
« En effet, les musulmans, du point de vue de la compassion, de l’amour, de la bonté les uns envers les autres sont comme le chiffre un. Chaque fois que l’une de ses parties tombe malade, l’autre partie l’aide et l’assiste avec soin et en se privant de sommeil. »
Utilisation des capacités communautaires
En définitive, le Noble Prophète (Qlpssl) avec le projet des alliances fraternelles des assistants et des émigrants, a utilisé la capacité propre du cadre communautaire de la communauté arabe (qui était la protection de ceux avec lesquels l’alliance avaient été conclue) dans le but de réaliser la communauté unique.
Cette réussite manifeste du Prophète (Qlpssl) n’a pas été seulement la cause de l’étonnement d’individus tels que Abû Sofiân ; les effets et les contrecoups de cette égalité Islamique alla jusqu’à rendre plus importants leurs biens et leurs possessions, vis-à-vis les uns des autres. Les historiens rapportent qu’au cours de la fraternité entre les assistants et les émigrants, un accord fut conclu, concernant aussi la participation à l’héritage. A ce niveau, l’événement du partage du butin de guerre des Bani Nadhîr en constitue le meilleur exemple.
Quoi qu’il en soit, d’un bout à l’autre des événements de l’histoire islamique, il y a des preuves parlantes qui montrent le plan du Noble Prophète (Qlpssl) s’opposant à la dissolution des rangs des musulmans et profitant en retour de l’instrument qu’est l’unité Islamique. Cet ordre était une révélation du Coran :
«ولا تكونوا كالذين تفرقوا واختلفوا...» [x][10]
« Ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et qui se sont opposés les uns aux autres... »
La tâche du Noble Prophète (Qlpssl) dans la création de l’unité, à la hauteur des efforts possibles, aboutit, et comme il considère l’idéal de l’unité comme l’une des missions divines de sa propre mission ; comme la douleur de la dispersion des croyants lui est coûteuse et difficile ; comme il est doux avec eux et les protège, il emploie toute sa capacité dans cette voie :
«لقد جاءكم رسولٌ من أنفسكم عزيزٌ عليه ما عنتم حريصٌ عليكم بالمؤمنين رءوفٌ رحيمٌ.» [xi][11]
« Un Prophète, pris parmi vous, est venu à vous. Le mal que vous lui faites lui pèse ; il est avide de votre bien. Il est bon et miséricordieux envers les croyants. »
C’est peut-être pour cette raison qu’il dit lui-même :
«ما اوذي نبي مثل ما اوذيت.» [xii][12]
« Aucun prophète n’a été tourmenté comme moi. »
Stratégies pour la sympathie et la réconciliation
Le thème de l’amendement réciproque, les recommandations et les prises de position du Noble Prophète (Qlpssl) à ce propos prennent place dans la série des stratégies pour la mise en œuvre de la fraternité :
« ... قال رسول الله - صلى لله عليه واله: يا ابا ايوب الا ادلك على صدقة يرضي الله وروله موضعها قال: بلي، تصلح بين الناس اذا تفاسدوا وتقرب بينهم اذا تباعدوا.»[xiii][13]
« ô Abâ Ayyûb ! Ne veux-tu point que je te guide à propos de l’aumône afin que Dieu et son Prophète soient satisfaits ? Abâ Ayyûb dit : « Si. » Le Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, dit : « Réconcilie les gens lorsqu’ils se sont coupés les uns des autres et rapproche-les les uns des autres lorsqu’ils se sont éloignés les uns des autres. »
Il a également été rapporté qu’ils ont interrogé le Noble Prophète (Qlpssl) à propos du verset de la fraternité. Il répondit :
« Le profit de celui qui réconcilie les gens est équivalent au profit de celui qui combat dans la voie vers Dieu. » [xiv][14]
Dans cet ordre, nous prenons à témoin l’une de ces méthodes, lors de la décision, fondée sur l’amendement réciproque que prit le Noble Prophète (Qlpssl) à propos du partage du butin de la bataille de Badr. Certainement, l’absence de lois spécifiques au partage du butin ainsi que le manque d’éducation et d’une morale pleine des musulmans de cette époque, furent des facteurs causant des dommages à l’unité dynamique de la communauté Islamique. Ainsi, le Prophète, que Dieu le bénisse lui et les siens, devint le responsable de l’amendement des affaires et de la protection du « tissage » de la nation. Les croyants également sont tenus à respect de l’unanimité et de l’imitation du Noble Prophète (Qlpssl) :
«فاتقوا الله وأصلحوا ذات بينكم وأطيعوا الله ورسوله إن كنتم مؤمنين.» [xv][15]
« Craignez Dieu ! Maintenez la concorde entre vous. Obéissez à Dieu et à Son Prophète, si vous êtes croyants. »
Le Noble Prophète (Qlpssl) efface la divergence de façon à ce qu’une fissure (même insignifiante) ne se produise pas dans la charpente de l’unité religieuse des musulmans ; comme les historiens l’ont rapporté, le Noble Prophète (Qlpssl) fixait une part du butin même pour un groupe qui n’était pas disposé à la guerre.[xvi][16]
Il est intéressant de remarquer qu’avant le début de la bataille de Badr, le Noble Prophète (Qlpssl) avec l’annonce de la protection d’un groupe d’émigrants est dans l’attente de l’annonce de la satisfaction des assistants découlant de leur disposition au djihad avec les ennemis. Comme le contenu du pacte des assistants avec le Prophète, que Dieu le bénisse lui et les siens, se rapportait à sa défense à l’intérieur de la ville de Madina (Médine) et non à l’accompagner dans les batailles à l’extérieur, c’est pourquoi il est en quête de l’opinion des assistants avant de se mettre en marche. Une fois qu’il est sûr de leur aide, il prépare la bataille. En réalité, cette affaire contient un exemple du soin du Noble Prophète (Qlpssl) à instaurer les traditions communautaires et à considérer les conditions politiques spécifiques de l’époque.[xvii][17]
La suprématie au lieu de la dispersion
Un autre événement dont nous sommes témoins, dans le courant de la bataille d’Ohod, est un ordre que le Coran donne au Prophète (Qlpssl) de ne pas blâmer les musulmans ayant fui la bataille. Et face à cela, de leur pardonner, de s’efforcer de leur donner espoir, de les aider de sorte à ce qu’ils soient attirés par la communauté Islamique et s’inscrivent dans la voie de l’amendement et de l’éducation morale :
« فاعف عنهم واستغفر لهم وشاورهم في الأمر...» [xviii][18]
« Pardonne-leur ! Demande pardon pour eux ; consulte-les sur toute chose... »
Assurément, l’une des racines fondamentales d’une telle décision choisie fut sa parenté avec l’unité et l’uniformité politique de la communauté musulmane, afin que par cette voie, disparaisse petit à petit le fond de séparation entre les groupes de musulmans ainsi que les autres fractures dans la communauté.
C’est dans la même bataille, tel que l’histoire le rapporte, qu’un jeune musulman iranien dit après avoir frappé d’un coup un individu de l’armée ennemie :
«خذها وانا الغلام الفارسي.»
« Prends ce coup, je suis un jeune perse. »
Or le Noble Prophète, que Dieu le bénisse lui et les siens, lui a parlé et l’a blâmé, lui demandant pourquoi il ne dit pas : « Je suis un jeune assistant (ansârî). »? Le but en cela est d’éteindre par ce moyen également la volonté d’inciter au fanatisme ethnique, de protéger l’unité des rangs de l’Islam, et aussi de ramener le modèle des honneurs et des valeurs du cadre de la tribu, de la race, de l’ethnie à celui de la religion et des valeurs de l’unicité.
Ainsi, le Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, utilisait tous les facteurs afin de sauvegarder la suprématie communautaire et d’empêcher la dispersion, y compris lors de la destruction de la « mosquée du dommage » (dharâr) !
Préservation de la concorde nationale
Dans la péninsule arabe, Madina (Médine) et Nadjrân comptaient pour deux points étendus et deux grands centres pour les Gens du Livre. De ce point de vue, un groupe d’arabes des « Aws » et des « Khazradj », adhérant aux lois juive et chrétienne, devinrent leurs partisans. Abû ‘A^mir, le père de Hanzhala, le célèbre martyr de la bataille de Ohod, fut fortement attiré par la loi chrétienne durant la période de « l’ignorance » et fit partie du rang des moines. Lorsque l’étoile de l’Islam se leva depuis Madina (Médine), et absorba les minorités religieuses ; Abû ‘A^mir fut très fâché de cela et apporta une aide amicale aux incroyants parmi les « Aws » et les « Khazradj ». Le Noble Prophète (Qlpssl) fut informé de ses plans destructeurs et ordonna qu’on le mette aux arrêts.
Il alla de Madina (Médine) à Makka (La Mecque), puis de là à Tâ’if. Lorsque Tâ’if tomba il fuit en Syrie et de là dirigea un réseau d’espionnage du parti des incroyants. Il écrivit ceci dans l’une de ses lettres à ses amis : « Dans le village de Qobâ, construisez une mosquée en face de la mosquée des musulmans et rassemblez-vous là au moment de la prière. Sous le prétexte de l’accomplissement d’une obligation religieuse, discutez à propos des sujets liés à l’Islam et aux musulmans, ainsi que des moyens de mettre en oeuvre des plans. »
Abû ‘A^mir, comme les ennemis d’aujourd’hui de l’Islam, avait ressenti que dans un pays où la religion a cours, le meilleur moyen de la détruire et de l’éradiquer est justement d’employer le nom de la religion ; l’emploi du nom de la religion plus que toute autre facteur permet de l’endommager.
Il savait que le Noble Prophète (Qlpssl) ne donnerait à aucun titre l’autorisation au parti des incroyants de se construire un centre, sauf dans le cas où ils donneraient l’apparence de la religion à ce centre, et construisent pour leurs assemblées un temple au titre de mosquée.
Lorsque le Noble Prophète (Qlpssl) fut résolu pour la bataille de Tabûk, les représentants du parti de la discorde vinrent au Prophète (Qlpssl) et sous le prétexte que leurs vieillards et leurs malades ne pouvaient pas parcourir la distance entre la maison et la mosquée de Qobâ durant les nuits opaques et pluvieuses, ils lui demandèrent de leur donner la permission de construire une mosquée dans leur propre quartier. Le Noble Prophète (Qlpssl) ne donna pas de réponse positive ou négative à leur question, et reporta la décision finale pour après le retour de voyage.
Ceux du parti de la discorde choisirent un lieu durant l’absence du Noble Prophète (Qlpssl) achevèrent avec empressement de construire l’édifice pour les assemblée, dénommé « mosquée ». Le jour où le Noble Prophète (Qlpssl) revint à Madina (Médine), ils voulurent qu’il inaugure ce lieu d’adoration en y accomplissant quelques unités de prière. A ce moment, l’Ange de la Révélation descendit et informa le Noble Prophète (Qlpssl) à propos de cette affaire. Il nomma la mosquée ; « mosquée du dommage » (dharâr), qui a été construite pour faire des plans politiques et mettre en œuvre la dispersion au sein des musulmans.
Le Noble Prophète (Qlpssl) ordonna que l’on réduise à néant la « mosquée du dommage » (dharâr), que l’on en brûle la charpente et que le lieu serve de décharge publique durant un certain temps.
Détruire la « mosquée du dommage » (dharâr), constitua un coup destructeur qui atteignit le parti de la discorde. A` partir de ce moment, la trame du parti se défit et leur unique protecteur, ‘Abdallâh ibn Obay, quitta ce monde deux mois après la bataille de Tabûk.
La politique du Noble Prophète (Qlpssl) au sujet de la destruction de la « mosquée du dommage » (dharâr), fut précisément accomplie dans le but de constituer un obstacle efficace pour empêcher l’apparition d’une déchirure politique dans la communauté Islamique et afin que la suprématie nationale ne soit pas atteinte.
Sur ce fondement, le Noble Prophète de l’Islam (Qlpssl) jusque dans ses dernières recommandations faites à la communauté islamique, dit également ceci :
« ايها الناس، ان دماءكم واموالكم عليكم حرام الى ان تلقوا ربكم، كحرمة يومكم هذا وكحرمة شهركم هذا...»
« Il est illicite d’empiéter sur la vie et sur la propriété des autres… »
On trouve aussi en fin de discours :
«ايها الناس اسمعوا قولى واعقلوه، تعلمن ان كل مسلم اخ للمسلم وان المسلمين اخوة.» [xix][19]
« ô vous les hommes ! E'coutez ma parole et réfléchissez-y, sachez que tout musulman est le frère de l’autre musulman et que tous les musulmans sont frères les uns des autres. »
2. Stratégies ethniques et patriotiques
a. Négation du racisme et du nationalisme
Une autre des solutions que le Noble Prophète (Qlpssl) a employée dans la voie de la fondation de l’unité de la communauté Islamique, fut la négation du racisme, du nationalisme et des discriminations injustes et inacceptables.
Destruction des valeurs de la djahiliya (la période pré-islamique de « l’ignorance »)
Le combat du Noble Prophète (Qlpssl) contre l’esclavagisme de cette époque, qui fut accompagné d’un surcroît sensible de sa force politique et communautaire, avec la certitude d’une augmentation de jours en jours, en est le meilleur témoin. Ce soulèvement compte pour une partie des actions réclamant la justice engagées par le Noble Prophète (Qlpssl) face à l’oppression ouverte de cette période. C’est parce que le Prophète poursuit la fondation de la communauté prospère et religieuse et l’instauration du parti des justes que :
«ألا إن حزب الله هم المفلحون.» [xx][20]
« Les partisans de Dieu ne sont-ils pas les gagnants ? »
Et il avait bien appris du Coran que la prospérité et la félicité ne s’accordent pas à l’oppression et à la cruauté :
«..إنه لا يفلح الظالمون.» [xxi][21]
« … Il n’y aura pas de bonheur pour les injustes. »
L’un des efforts du Noble Prophète (Qlpssl) à l’époque du début de sa présence de dix années à Makka Makrama (La Mecque vénérée) fut de casser la base du système de valeurs gouvernant la communauté ignorante de cette époque. Dans la trame des liens tribaux ; les esclaves et les servantes, sans la permission de leurs maîtres, n’avaient le droit d’aucune décision libre ni n’avait le droit de manifester leur participation à la communauté. Il n’appartenait pas aux esclaves d’accepter ou de ne pas accepter leurs propres croyances religieuses.
L’appel culturel du Noble Prophète (Qlpssl) à l’unicité, ainsi que son appel axiologique à instaurer l’appartenance religieuse et l’amour communautaire provenant de l’unicité sont devenus la cause pour préparer le terrain à la destruction de telles discriminations injustes. Les critères préislamiques des relations familiales ont disparu progressivement et finalement, les individus embrassèrent la nouvelle religion indépendamment de leur tribu d’origine, car :
«ا غصبية في الاسلام»
« Il n’y a pas de contrainte en Islam. »
Le produit du succès du Noble Prophète (Qlpssl) dans l’utilisation de cette voie fut la conversion à l’Islam d’individus provenant des différentes tribus associationnistes, leur désobéissance par rapport aux règles du système tribal, et enfin, leur adhésion aux rangs des croyants. Cette méthode, en plus de l’influence sur les valeurs et le fait communautaire, de semer le désespoir et la crainte dans le cœur des associationnistes, de détruire les fondements des valeurs gouvernantes, fit apparaître un fond propice à la naissance d’un nouveau système communautaire.
Valeur de l’égalité monothéiste
Ensuite, le Noble Prophète (Qlpssl) sous la forme d’ordre, d’instruction ou de recommandation, orienta les musulmans vers la libération des esclaves, comme il le faisait lui-même. Le fait que la foi en Dieu, en l’Au-delà et en les prophètes est considérée comme équivalente au fait d’offrir un bien afin de libérer les autres hommes était un ordre divin :
« ...ولكن البر من آمن بالله واليوم الآخر والملائكة والكتاب والنبيين وآتى المال على حبه ذوي القربى... وفي الرقاب»[xxii][22]
« … L’homme bon est celui qui croit en Dieu, au dernier Jour, aux anges, au Livre et aux prophètes. Celui qui, pour l’amour de Dieu, donne de son bien… pour le rachat des captifs »
Le Prophète (Qlpssl) fit d’individus tels que Zayd ibn Haritha le commandant de l’armée de l’Islam, de Bilâl Habachî[xxiii][23] le muezzin particulier et glorifie Salmân al-Fârsî[xxiv][24] l’iranien, lui offrant une situation et une position élevées, afin et dans cet ordre, de lutter à la fois contre les discriminations existantes :
« من اعتق مؤمناً اعتق الله العزيز الجبار بكل عضو منه عضواً من النار.» [xxv][25]
« Celui qui libère un croyant, Dieu L’Adoré, Le Puissant, au lieu de chaque membre des membres de ce croyant, sauve ses membres du feu. »
Et à la fois de faire connaître graduellement la valeur de la piété en tant que fondement des dignités et des positions au sein de la communauté :
«إن أكرمكم عند الله أتقاكم.» [xxvi][26]
« Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux d’entre vous. »
Le Noble Prophète (Qlpssl) annonçait ouvertement : « Cet esclave habachî et ce sayyid qoraychî sont (tous deux) égaux auprès de moi. » Dans ce sens, on l’a considéré comme étant le proclamateur du droit d’égalité monothéiste.
«أيها الناس، إن ربكم واحد وإن أباكم واحد، كلكم لآدم وآدم من تراب أكرمكم عند الله أتقاكم ليس لعربي على عجمي فضل الا بالتقوى.» [xxvii][27]
« ô vous les hommes ! En vérité votre Dieu est un et votre père est également un, vous êtes tous de A^dam et A^dam provient de la terre. Le meilleur d’entre vous auprès de Dieu est celui dont la piété est la plus grande ; aucun arabe n’est supérieur à un non arabe, excepté par la piété. »
Quoi qu’il en soit, le respect de l’égalité et de la justice par l’intermédiaire du Noble Prophète (Qlpssl) qui précisément prit la place de l’oppression et des discriminations en usage, fut parmi les stratégies les plus efficaces mettant en œuvre l’unité islamique au sein de la communauté endommagée de cette époque.
Dans les textes historiques et traditionnels nous lisons que le Prophète (Qlpssl) ne plaçait pas de différence entre les esclaves et les autres. Lui-même également, lors de l’exécution des règles, faisait goûter aux autres le goût suave du droit à l’égalité et à la justice. Même dans l’assemblée des musulmans, la place du Prophète de Dieu (Qlpssl) n’était pas visible et lorsqu’il prenait place au sein de l’assemblée, les gens qui ne le connaissaient pas ne pouvaient pas facilement percevoir la présence de l’Envoyé de Dieu parmi les gens. L’apogée de l’éclat de cette quête de l’égalité était même visible dans les yeux bénis du Prophète de la miséricorde :
«كان رسول الله يقسم لحظاته بين اصحابه، ينظر الى ذا وينظر الى ذا بالسوية.» [xxviii][28]
« Le Noble Prophète (Qlpssl) partageait ses regards entre ses compagnons et les regardait de manière égale ou en observant l’égalité entre eux. »
Bien entendu, il ne fait pas de doute que tous ces usages divins ont été très efficaces afin d’attirer la protection de la masse du peuple. Le Prophète (Qlpssl) lors d’une allégorie parlante dit :
«ان الناس من عهد آدم الى يومنا هذا مثل أسنان المشط لا فضل العربي على العجمي ولا للاحمر على الاسود الا بالتقوى.» [xxix][29]
« Les hommes, du temps de A^dam jusqu’à maintenant sont égaux comme les dents d’un peigne. Ni l’arabe n’a de supériorité sur le non arabe, ni le blanc sur le noir, sauf du fait de la piété. »
Cette manière intelligente particulière et cette capacité ingénieuse se poursuit également durant la période du gouvernement du Noble Prophète (Qlpssl) afin que son plan tienne constamment sa promesse en tant que l’un des instruments de valeur construisant l’unité. Le Noble Prophète (Qlpssl) a l’intention de supprimer tous les fondements des inégalités préislamiques et de rendre impossible le retour à l’époque de l’ignorance et l’acceptation des règles non divines :
«أفحكم الجاهلية يبغون...» [xxx][30]
« Recherchent-ils le jugement de l’ignorance ? »
L’Envoyé de Dieu (Qlpssl) est lui-même l’initiateur de ce grand mouvement communautaire et axé sur les valeurs. Il utilisait toutes les éventualités dans le but d’induire et de confirmer l’esprit d’égalité et de justice humaines au sein de la communauté de cette époque, accomplissant ses premiers pas. Il dit de la manière la plus belle et la plus parfaite :
« ان الله تعالى يكره من عبده أن يراه متميزاً بين اصحابه.» [xxxi][31]
« Dieu L’E'levé n’aime pas voir Son serviteur faire des différences entre ses compagnons. »
Ainsi, l’on peut conclure : la négation du tribalisme et de toute sorte de fanatisme inacceptable de la période préislamique de l’ignorance était continuellement à l’esprit du Noble Prophète de l’Islam (Qlpssl). Ses avertissements à ceux qui considéraient la lignée et l’ascendance comme la base des glorifications et des valeurs ont été enregistrés dans l’histoire de l’Islam.
Salmân Fârsî était assis dans la mosquée du Prophète (Qlpssl). Certains des grands parmi les compagnons étaient également présents. La conversation vint sur l’origine et la lignée, chacun disait quelque chose à propos de sa propre origine et de sa propre lignée, jusqu’à ce qu’ils interrogent Salmân Fârsî. Il dit :
«انا سلمان بن عبدالله، كنت ضالاً فهداني الله عزوجل بمحمد، وكنت عائلاً فأغناني الله بمحمد وكنت مملوكاً فأعتقني الله بمحمد.» [xxxii][32]
« Je suis Salmân Fârsî, le fils du serviteur de Dieu, j’étais égaré mais Dieu m’a guidé par l’intermédiaire du Prophète, j’étais pauvre mais par l’intermédiaire du Prophète ; Il m’a rendu riche, j’étais esclave et par le Prophète, Il m’a libéré. »
Ensuite, le Prophète (Qlpssl) entra et Salmân lui raconta ce qui se passait. Le Noble Prophète (Qlpssl) dit à cette assemblée dont tous étaient de qoraych :
«يا معشر قريش ان حسب الرجل دينه ومروته خلقه واصله عقله.» [xxxiii][33]
« ô peuple de qoraych ! En vérité, l’essence et l’honneur de l’homme sont sa religion, sa dignité est dans ses mœurs et son origine provient de sa sagesse. »
De la même façon, dans un autre hadith, la gloire et les honneurs axés sur le fanatisme tribal comptent pour le feu de l’Enfer :
«ليدعن رجال فخرهم بأقوام انما هم فحم من فحم جهنم...» [xxxiv][34]
Dans cette ligne il faut faire allusion à la vie très simple du Noble Prophète (Qlpssl) qui comme le rapporte le Commandeur des croyants, la Paix soit sur lui, ne donnait même pas la permission d’installer un tissus avec des décorations ordinaires dans sa propre maison. Cette affaire était le meilleur témoin et terrain le plus favorable à l’attraction des hommes ayant connu les privations de cette époque, ainsi que le meilleur facteur de la réalisation de l’unité religieuse. Ses compagnons ont rapporté :
«كان رسول الله - صلى لله عليه واله – خفيف المؤونة.»
« Les dépenses journalières de l’Envoyé de Dieu, que Dieu le bénisse lui et les siens, étaient infimes. »
La plus belle interprétation à propos du rôle axiologique des prophètes est ce que nous lisons dans le Nahdj ol-Balâgha :
«مع قناعة تملا القلوب والعيون غني وخصاصة تملا الابصار والاسماع أذي.» [xxxv][35]
« Dieu (a envoyé) les prophètes avec un contentement qui remplit les cœurs et les regards même si leur apparente pauvreté et indigence rend malveillants les regards et les oreilles (des gens). »
Protection des démunis
Dans le but de nier les fanatismes tribaux, la ligne de conduite consistant à protéger les pauvres et les démunis a également sa place. Ce groupe était principalement composé d’esclaves hommes et femmes qui, conformément aux règles en vigueur, n’étaient sous la protection d’aucune tribu et étaient privés de tous les droits communautaires et politiques. A cause de la politique dure de l’époque préislamique et des différentes incapacités de ces individus, ils n’avaient pas non plus la possibilité de fonder une communauté indépendante.
Dans de telles conditions, l’opposition du Noble Prophète (Qlpssl) aux fanatismes tribaux et d’un autre côté, la protection des démunis devenait la cause de l’attraction de ce groupe envers l’Islam et le Prophète (Qlpssl). Dans cet ordre, un groupe croissant apparaissait axé sur l’unité communautaire et politique de l’Envoyé de Dieu (Qlpssl). En réalité, le contenu intellectuel de son appel lors de la proclamation de la noblesse de la piété et de la générosité humaine, ainsi que son exigence de rendement, ont tenu leur promesse, jouant le rôle d’un instrument dynamique créant l’unité islamique nouvelle.
Cette déclaration de protection dont le rayon d’action augmentait graduellement, pût guider les forces fatiguées, fugitives, opprimées et aux prises à l’incertitude, vers un centre unique et stabiliser les bases de l’unité religieuse.
b. Rôle de la Maison de Dieu (la Ka‘ba)
En jetant un regard sur les événements de l’histoire de l’Islam, certaines autres solutions apparaissent également, qui ont profité des capacités et des opportunités existantes de la communauté de cette époque dans le but de réaliser l’unité Islamique.
A ce sujet, l’effet de la Ka‘ba vénérée et le détail de son emploi par le Noble Prophète (Qlpssl) en tant que l’un des instruments de valeur formant l’unité sont dignes d’attention :
«إن أول بيت وضع للناس للذي ببكة مباركًا وهدًى للعالمين.» [xxxvi][36]
« Le premier temple (la première « maison » - de Dieu) qui ait été fondé pour les hommes est, en vérité, celui de Bakka (Makka – La Mecque) : il est béni et il sert de Direction aux mondes. »
Le Prophète (Qlpssl) tirait profit de la situation géographique mecquoise et de l’occasion temporelle des jours du Pèlerinage durant lesquels tous les habitants de la péninsule arabe venaient à cet endroit. Dans les textes historiques, nous voyons les noms des tribus « Bani Hanifa », « Kinda », « Bani Sa‘sa‘a », « Kalb » et autres, répondant à l’appel du Prophète (Qlpssl). Même le penchant pour l’Islam des gens de Yathrib vint également de cet expédient utilisant la situation de la Maison de Dieu et les cérémonies du Pèlerinage : [xxxvii][37]
«جعل الله الكعبة البيت الحرام قيامًا للناس.»
« Dieu a institué la Ka‘ba, Maison sacrée édifiée pour les hommes. »
La juste utilité de ce facteur dans l’inclinaison et l’attraction des masses vers le Prophète (Qlpssl), fut si forte que cela plaça les incroyants et les associationnistes dans une position confuse. De sorte qu’avant le commencement des cérémonies, pour empêcher le rayonnement de l’influence du message du Prophète (Qlpssl) ils recourraient à la consultation afin d’employer les meilleures méthodes propagandistes et psychologiques pour modifier les pensées de leurs interlocuteurs et des gens. Leurs slogans psycho politiques étaient ainsi :
«وقالوا يا أيها الذي نزل عليه الذكر إنك لمجنونٌ.» [xxxviii][38]
« Ils ont dit : « ô toi, sur qui on a fait descendre le Rappel ! Tu es sûrement un possédé ! »
L’important est que leurs propagandes étaient pénétrées de l’esprit fanatique racial et ethnique :
«ويقولون أئنا لتاركوا آلهتنا لشاعر مجنون.» [xxxix][39]
« Et ils disaient : « Allons-nous abandonner nos divinités pour un poète possédé ? »
3. Stratégies communautaires et individuelles
a. Ferveur arabe et sensation commune
Le profit tiré par le Noble Prophète (Qlpssl) du comportement et des spécificités de l’esprit arabe préislamique, dans le sens des objectifs monothéistes et en particulier, de la réalisation de l’unité Islamique, compte pour une autre des stratégies axiologiques.
Les capacités morales de la société de cette époque étaient inter reliées à l’ensemble de ses conditions sociales particulières et avait une liaison étroite avec ses antécédents historiques ; l’effort du Prophète (Qlpssl) consistait à diriger les dispositions en direction des idéaux en vue, de façon à créer de nouveaux tempéraments moraux. De cette manière, le Cher Prophète (Qlpssl) utilise ces capacités morales et cet esprit afin de faire apparaître une convergence religieuse et de consolider l’affection commune des arabes en direction des idéaux de la communauté unique.
La mentalité fanatique et enthousiaste arabe, l’engagement et la fidélité envers le pacte et la promesse, le courage et la bravoure ou l’hospitalité ont été les révélateurs des distinctions sociales des arabes de la période de l’ignorance :
« إذ جعل الذين كفروا في قلوبهم الحمية حمية الجاهلية...» [xl][40]
« Lorsque les incrédules eurent mis dans leurs cœurs la fureur, la fureur de l’ignorance... »
Lors de ce même mouvement, le Noble Prophète (Qlpssl) sait que l’amendement et une meilleure édification des valeurs dominantes dans le cadre du système de valeur Islamique sont l’une des clefs de l’union Islamique. C’est ainsi que de nombreuses fois au cours de l’histoire de l’Islam, le fanatisme tribal, la défense et les respect du territoire nomade, de son chef et de ses personnalités importantes, ainsi que la réaction de défense des individus de la tribu (qui habituellement était associée de manière explicite ou implicite à une sorte de pacte ou de promesse) furent la cause de la protection du Prophète (Qlpssl) dans différentes situations. Fondamentalement, cela constitua le fond de la première unité politique et manifeste de l’Islam. Le Noble Prophète (Qlpssl) dit lui-même :
« ما نالت مني قريش شيئا اكرهه حتى مان ابوطالب.»[xli][41]
« Jamais un préjudice ne m’est parvenu de qoraych jusqu’à la mort de Abû Tâlib. »
Quoi qu’il en soit, de tels pactes n’avaient pas seulement leur utilité dans les limites internes mais plus encore dans les rapports d’une tribu vis-à-vis des autres tribus. Conformément aux usages préislamiques, jusqu’à l’annonce de la renonciation, les alliances gardaient leur vigueur. Le Prophète (Qlpssl) appelait aussi les autres à l’Islam par cette voie et durant le cours de l’histoire, il s’est répété que des alliances diverses soient conclues entre lui et un individu ou un groupe de compagnons. La répétition de cela n’avait pas d’autre résultat que d’étendre le rayon d’action de l’unité Islamique. Comme ce qui survint lors des contrats « ‘Aqaba awwalî », « ‘Aqaba thaniya », « la bay‘at de la guerre de Badr », « la bay‘at de Ridhwân », et autres.
Le courage et la bravoure des arabes dont la racine provient de la situation particulière de cette société, y compris de questions géographiques et naturelles n’ont jamais été rejetés de manière absolue par le Noble Prophète (Qlpssl) ni n’ont été considérés comme blâmables mais au contraire, cette mentalité spéciale a prit place également dans la voie de l’amendement et les affaires agréées et justes. Sans doute, cette question influença l’expansion de la domination politique de l’Islam qui eut à son actif plus de quatre-vingt batailles en l’espace de dix années seulement.
Le Prophète (Qlpssl) lors des nombreuses batailles louait et glorifiait la mentalité courageuse et l’audace des guerriers de l’Islam, appréciant et comparant son mérite dans les limites de l’adoration et de la piété divines. Ainsi, il choisissait la méthode de révision et de rectification des spécificités morales des arabes. Par exemple :
«ضربة علي يوم الخندق افضل من عبادة الثقلين»[xlii][42]
« Les coups d’épée de Alî (Qlpssl) lors de la bataille de Khandaq, sont meilleurs et plus vertueux que l’adoration des hommes et des djinns. »
D’un autre côté, le Noble Prophète (Qlpssl) s’efforçait également d’amender et de renforcer la mentalité hospitalière des arabes qui elle aussi constitue la cause d’une plus grande attraction de l’individu vers la juridiction des musulmans.
Le Noble Prophète (Qlpssl) recommandait aux musulmans la générosité, l’octroi de leurs biens et le don en aumône de leurs possessions sur la base de :
«لن تنالوا البر حتى تنفقوا مما تحبون...» [xliii][43]
« Vous n’atteindrez pas à la piété vraie, tant que vous ne donnerez pas en aumône ce que vous aimez... »
Il disait lui-même :
«ان الله اختار الاسلام ديناً فاحسنوا صحبته بالسخاء...» [xliv][44]
« Dieu a choisi pour vous l’Islam comme religion, alors aidez-la avec la générosité et le bien. »
Aussi, lors de la haute époque, la formation de la communauté islamique demandait à ce que les auxiliaires placent les expatriés sous leur protection. Les musulmans médinois, attentifs à cette mentalité spécialement communautaire (qui prit maintenant une coloration religieuse) ont fait ainsi à tel point qu’ils tirèrent au sort afin d’établir les expatriés dans leurs propres maisons :
«...والذين تبوءوا الدار والإيمان من قبلهم يحبون من هاجر إليهم ولا يجدون في صدورهم حاجةً مما أوتوا ويؤثرون على أنفسهم ولو كان بهم خصاصةٌ ومن يوق شح نفسه فأولئك هم المفلحون.» [xlv][45]
« … à ceux qui s’étaient établis avant eux en cette demeure (Madina – Médine) et dans la foi ; à ceux qui aiment celui qui émigre vers eux. Ils ne trouvent dans leurs cœurs aucune envie pour ce qui a été donné à ces émigrés. Ils les préfèrent à eux-mêmes, malgré leur pauvreté. Celui qui se garde contre sa propre avidité… Ceux-là sont les bienheureux. »
Dans cet ordre, le profit tiré par le Noble Prophète (Qlpssl) de cette capacité morale qui était accompagnée de l’approbation et de la modération religieuse, fut la cause du fait que l’unité Islamique était emmenée chaque jour par plus de pouvoir, et avec le passage du temps, se développa. Bien entendu, selon l’Islam, l’origine plurielle des peuples n’est pas niée mais le fait de chercher querelle, de semer la confusion dans l’unité politique et la concorde publique de la communauté Islamique ne sont pas acceptés. Ainsi :
«إنا خلقناكم من ذكر وأنثى وجعلناكم شعوبًا وقبائل لتعارفوا...» [xlvi][46]
« Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle. Nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez entre vous... »
En ce sens, le fanatisme engagé dans une voie sortant de la vérité et le fait d’évacuer les valeurs religieuses et humaines uniquement pour appuyer l’ethnocentrisme et le nationalisme ne sont pas approuvés par la religion et par le Prophète de l’Islam (Qlpssl) :
«ليس منا من دعي الى عصبية.» [xlvii][47]
« N’est pas de nous celui qui appelle au fanatisme. »
b. Usage moral
Le Noble Prophète de l’Islam (Qlpssl) sait que l’un des buts élevés de sa mission est l’achèvement du bon comportement et la complétion des vertus divines et morales de l’homme :
«انما بعثت لاتمم مكارم الاخلاق.» [xlviii][48]
« J’ai été missionné afin de parfaire les vertus morales. »
Sur cette base, l’un des autres cas que l’on peut nommer dans les sous-ensembles des stratégies axiologiques du Prophète (Qlpssl) dans le but de créer le fond de l’unité islamique, est la manière individuelle de se comporter et l’usage privé que l’on a rapporté de lui dans les textes historiques, tels que :
«وإنك لعلى خلق عظيم.» [xlix][49]
« Tu es d’un caractère élevé. »
Des abords attirants
Le comportement doux et le visage attirant de l’Envoyé de Dieu (Qlpssl) a constamment été le plus importants instruments axiologique de l’unité religieuse ainsi que le fait d’atténuer les différents, les querelles et d’attirer les hommes au tempérament pur :
«فبما رحمة من الله لنت لهم ولو كنت فظا غليظ القلب لانفضوا من حولك...» [l][50]
« Tu as été doux à leur égard par une miséricorde de Dieu. Si tu avais été rude et dur de cœur, ils se seraient séparés de toi... »
Les événements mouvementés de l’histoire de l’Islam font apparaître et sont parlants au point qu’ils n’ont aucun besoin d’être interprétés ni analysés :
«ألم نشرح لك صدرك.» [li][51]
« N’avons-nous pas ouvert ton cœur? »
L’un, parmi des milliers d’individus, du nom de Ghawrath ibn al-Hârith, prit son épée face au Prophète (Qlpssl) et dit :
«من ينجيك مني؟»
« Qui va te sauver de moi ? »
L’Envoyé de Dieu (Qlpssl) répondit :
«الله.»
« Dieu. »
Il trembla et lâcha son épée. Alors, le Prophète (Qlpssl) le laissa libre. Ce même individu dit partout où il se rendit :
«جئتكم من عند خير الناس.» [lii][52]
« J’ai été en présence du meilleur des hommes. »
Et en vérité, les titres de :
«اطهر المطهرين شيمة واجود المستمطرين ديمة...» [liii][53]
« Il (le Prophète) fut le plus pur d’entre les purs dans sa création et le plus généreux de ceux qui sont généreux dans le don... »
n’ont été convenant que pour lui. Ce caractère et ce bon comportement divin sont ce qui fait de lui le modèle du bien et le meilleur exemple de l’homme parfait, au point que son amour prodigieux devenait la cause du fait que ses opposants les plus durs rejoignaient les rangs de ses amis.[liv][54] Cet usage divin tient lieu d’axe de l’union et de l’unité des cœurs. L’appel du Prophète (Qlpssl) envers la nature innée rendaient éprises de lui les âmes assoiffées de tout ceux qui désirent la vérité et ceci était le meilleur des instruments pour insuffler l’esprit de l’unité religieuse.
Les liens familiaux
Dans la série des usages spéciaux du Prophète (Qlpssl) l’on peut faire un bref exposé de sa philosophie des liens familiaux. Sans doute, en considérant la place spéciale du système tribal dans la société de cette époque, l’un des effets communautaires de cette question a été d’instaurer l’amitié, le lien entre les tribus et l’unité des couches de la société. Ce type de liens tribaux est connu pour remplacer les pactes légaux et officiels et avant l’Islam, les mariages réciproques changeaient les ennemis en amis.
A titre d’exemple, ce fut par le mariage du Prophète (Qlpssl) avec Jûwayra la fille de Hârith, de la tribu des Bani Mostalaq que les musulmans, pour cause de parenté, libérèrent le reste de ses parents et finalement, l’ensemble de sa tribu joignit l’Islam. Ou le mariage du Prophète (Qlpssl) avec Safia la fille de Hay ibn Akhtab le juif, le commandant des Bani Qorayzha, qui après avoir été faite captive choisit de devenir l’épouse du Prophète de Dieu (Qlpssl) en échange de la liberté et de la jonction de sa famille. Finalement, elle embrassa l’Islam accompagnée d’un groupe de ses parents.
Conclusion
Communauté musulmane et unité religieuse
Nous terminons cette discussion avec un regard sur la mission de la communauté islamique envers la transmission de la miséricorde prophétique (Qlpssl) afin de réaliser l’unité islamique.
L’unité, est l’essence de ce qui est juste et droit, de la constance et de la vie de ce qui est. Les prophètes, les délégués et les tuteurs sont ceux qui vivifient la miséricorde divine absolue dans le monde des hommes. Mohammad, le Sceau (Qlpssl) est le Prophète de l’unité et l’Envoyé de la miséricorde :
«وجعلني رسول الرحمة ورسول الملاحم.» [lv][55]
L’ample miséricorde divine s’écoule par lui :
«وأطيعوا الله والرسول لعلكم ترحمون.» [lvi][56]
« Obéissez à Dieu et au Prophète. Peut-être vous sera-t-il fait miséricorde. »
La communauté humaine vient s’assembler dans sa puissance définitive :
«ما كان محمدٌ أبا أحد من رجالكم ولكن رسول الله وخاتم النبيين.» [lvii][57]
« Mohammad (Qlpssl) n’est le père d’aucun homme parmi vous, mais il est le Prophète de Dieu ; le Sceau des prophètes. »
Et avec tout cela, il est la source jaillissante de la miséricorde divine :
«فبما رحمة من الله لنت لهم.» [lviii][58]
« Tu as été doux à leur égard par une miséricorde de Dieu. »
Son appel à l’unité est la voix de tous les prophètes demandant l’unité, et cette douce intention atteint à sa perfection dans sa gorge bénie.
C’est pourquoi il donne la couleur, le parfum et les fruits de la vie éternelle aux branchages de cet arbre pur. Avec son sceau, l’arbre de la prophétie divine trouve son sens :
«ما من نبي يومئذ آدم فمن سواه الا تحت لوائي.» [lix][59]
Ainsi, sa communauté mohammadienne, (Qlpssl) est une communauté qui est l’objet de la miséricorde (امة مرحومة) ainsi que la communauté de ceux qui ont la reçu la précédence (امة آخرون السابقون)[lx][60], et aussi celle des derniers qui ont bénéficié de sa présence.
Sans doute, la communauté de Mohammad (Qlpssl) est responsable de la mission consistant à étendre son appel, jusqu’à l’expansion de la communauté unique divine sur la surface de la terre :
«كنتم خير أمة أخرجت للناس...» [lxi][61]
« Vous formez la meilleure Communauté suscitée pour les hommes... »
Ce sont eux qui ont été choisis par Dieu, et les autres sont les malfaisants :
«ومن يبتغ غير الإسلام دينًا فلن يقبل منه وهو في الآخرة من الخاسرين.» [lxii][62]
« Le culte de celui qui recherche une religion en dehors de la Soumission n’est pas accepté. Cet homme sera, dans la vie future, au nombre de ceux qui ont tout perdu. »
Dans l’espoir d’un jour où l’unité islamique trouvera une voie afin de lier les sociétés Islamiques vers la communauté unique divine, et d’appeler la communauté d’un appel divin, tel que :
«والله يدعو إلى دار السلام ويهدي من يشاء إلى صراط مستقيم.» [lxiii][63]
« Dieu les appelle au séjour de la Paix ; il dirige qui il veut sur la voie droite. »
Cet horizon lumineux et brillant que le Prophète de l’unité (Qlpssl) a dessiné de belle manière pour la chère communauté de l’Islam :
فطوبي لك يا محمد ولامتك.» [lxiv][64]
« ô Mohammad ! Sois heureux ainsi que ta communauté. »
Une voie sachant que l’unité de la communauté est vivifiante pour la communauté unique, comme la vivification de la communauté unique compte au même niveau que le caractère produit par la religion (la piété et la servitude à l’égard de Dieu) :
«إن هذه أمتكم أمةً واحدةً وأنا ربكم فاعبدون.» [lxv][65]
« Cette communauté qui est la vôtre est une communauté unique. Je suis votre Seigneur ! Adorez-Moi donc! »
Et d’un côté, ce que produit la religion de la vérité (dans la lignée des prophètes) est également relié à l’unité :
« شرع لكم من الدين ما وصى به نوحًا والذي أوحينا إليك وما وصينا به إبراهيم وموسى وعيسى أن أقيموا الدين ولا تتفرقوا فيه.» [lxvi][66]
« Il a établi pour vous, en fait d’obligations religieuses, ce qu’Il avait prescrit à Nûh ; ce que nous te révélons et ce que nous avions prescrit à Ibrâhîm, à Mûsâ et à ‘Isâ : « Acquittez-vous du culte ! Ne vous divisez pas en sectes ! »
Sans hésitation, l’accueil et l’acceptation de l’appel du Prophète de l’unité (Qlpssl) à l’unité religieuse consiste à accepter et à vivifier la vie éternelle humaine et divine de sa communauté :
«يا أيها الذين آمنوا استجيبوا لله وللرسول إذا دعاكم لما يحييكم.» [lxvii][67]
« ô vous qui croyez ! Répondez à Dieu et à Son Prophète, lorsqu’il vous appelle à ce qui vous fait vivre. »
Cette recommandation est formellement divine :
«يا أيها الذين آمنوا أطيعوا الله وأطيعوا الرسول ولا تبطلوا أعمالكم.» [lxviii][68]
« ô vous qui croyez, obéissez à Dieu ! Obéissez au Prophète ! Ne rendez pas vaines vos œuvres ! »
Une recommandation qui transgresse cela, est suivie par une corruption et une noirceur :
ومن يعص الله ورسوله فقد ضل ضلالًا مبينًا.» [lxix][69]
« Celui qui désobéit à Dieu et à Son Prophète s’égare totalement et manifestement. »
De cette façon, la communauté unique est une voie menant à la suprématie complète :
« هو الذي أرسل رسوله بالهدى ودين الحق ليظهره على الدين كله وكفى بالله شهيدًا.» [lxx][70]
« C’est Lui qui a envoyé Son Prophète avec la Direction et la Religion vraie pour la faire prévaloir sur toute autre religion. Dieu suffit comme témoin. »
Ensuite, cette vérité cachée et divine sera répandue dans toutes les consciences endormies :
«محمدٌ رسول الله.» [lxxi][71]
« Mohammad est le Prophète de Dieu. »
Et finalement, à partir de là et dans l’avenir, la communauté unique constituera un processus allant vers le paradigme d’une volonté commune, d’un penchant usuel et aussi d’une patience ferme et constante :
«يا أيها الذين آمنوا استعينوا بالصبر والصلاة إن الله مع الصابرين.» [lxxii][72]
« ô vous qui croyez ! Demandez l’aide de la patience et de la prière. Dieu est avec ceux qui sont patients. »
Alors, le dénouement vivifiant de la promesse divine :
«فاصبر إن وعد الله حق.» [lxxiii][73]
« Sois donc patient. La promesse de Dieu est vraie. »
Ceci est une mise en marche qui a plus besoin que toute autre voie de la convergence de la volonté et des désirs de ceux des musulmans du monde qui veulent l’unité et qui bénéficie de la force de l’axe formé par l’union et l’ordre.
L’avenir radieux provient de ces croyants actifs qui font apparaître la lumière de l’unité et qui répandent sa perfection :
«يريدون أن يطفئوا نور الله بأفواههم ويأبى الله إلا أن يتم نوره ولو كره الكافرون.» [lxxiv][74]
« Ils voudraient, avec leurs bouches, éteindre la lumière de Dieu, alors que Dieu ne veut que parachever sa lumière, en dépit des incrédules. »
Note de Références
_____________________________________________________________________________
[lxxv][1]. . Mohammad Hamid Allâh, La première constitution écrite du monde, traduction persane de Gholâm Redhâ Sa‘îdî. Téhéran, Editions Be‘that. 1365. pp.55 à 64. / Fiqh al-Sonna, Vol. 2, pp.705-709. / Bihâr ol-Anwâr, Vol. 19, pp.168-169.
[lxxvi][2]. Ibn Ibn Abî al-Hadîd, Charh Nahdj ol-Balâgha, Vol. 17, p.281. / Allama Hindî, Konz al-‘Ammâl, Vol. 1, p.149.
[lxxvii][3]. Bihâr ol-Anwâr, Vol. 19, p.132. / Al-Ghadîr, Vol. 3, p.116.
[lxxviii][4]. 49 : 10.
[lxxix][5]. 8 : 62-63.
[lxxx][6] L’exposé détaillé de ce discours doit être poursuivi en son endroit ; voyez Sayyed Hosayn Hosaynî, Sciences humaines islamiques, fondements de la réalisation de l’unité culturelle, La lettre de la culture, Printemps 1377, n°29 (en persan). / E'galement : opuscule didactique Irfân dînî, du même auteur.
[lxxxi][7] Sourate « A^li ‘Imrân » ; 3 : 103.
[lxxxii][8]. 48 : 29.
[lxxxiii][9]. Madjma‘ al-Bayân, Vol. 1, p.288. / Mostadrak Safinatol-Bihâr, Vol. 1, p.67.
[lxxxiv][10]. 3 : 105.
[lxxxv][11]. 9 : 128.
[lxxxvi][12]. Allama Majlisî, Bihâr ol-Anwâr, Vol. 39, p.56.
[lxxxvii][13]. Ad-Dorr al-Manthûr, Vol.2, p.222. / Konz al-‘Amâl, Vol.3, p.59.
[lxxxviii][14]. Dâ’irat ol-Ma‘ârif at-Tachayyo, Vol.1, p.243.Sâzmân Dâ’irat ol-Ma‘ârif at-Tachayyo. Téhéran. 1366.
[lxxxix][15]. 8 : 1.
[xc][16]. Histoire du Prophète de l’Islam, p.272.
[xci][17]. Sayyed Mohammad Behechtî, Mohit Paydâch-e Eslâm, Vol. 1, p.243. Bureau des éditions de la culture islamique, Téhéran. 1367.
[xcii][18]. 3 : 159.
[xciii][19]. Ibn Hichâm, Sirat an-Nabî, Vol. 4, p.1022.
[xciv][20]. 58 : 22.
[xcv][21]. 6 : 21.
[xcvi][22]. 2 : 177.
[xcvii][23]. Le père et la mère de Bilâl étaient de Habacha. Ils entrèrent dans la péninsule arabique en tant que captifs. Bilâl fut l’esclave de Omayya ibn Khalaf. Après qu’il eut compris que son esclave avait embrassé l’Islam et la religion du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, Omayya fit de lui l’objet de supplices, de persécutions et de tortures, de telle sorte que lors des jours les plus chauds, il le faisait étendre, le corps nu, sur le gravier brûlant, plaçait de très grosses pierres brûlantes sur sa poitrine et lui parlait ainsi : « Je ne te libèrerai pas jusqu’à ce que tu rendes ton âme dans cet état, ou que tu reviennes de ta croyance en le Dieu de Mohammad. » Parfois, Omayya accomplissait des actions pires encore ; il accrochait une corde au cou de Bilâl et la mettait entre les mains des enfants afin qu’ils le promènent ainsi à travers les ruelles. (Tabaqât, Ibn Sa‘d, Vol. 3, p.233. / Forûgh Abadiat, Dja‘far Sobhânî, Vol. 1, p.277.)
[xcviii][24]. Son nom, avant la conversion à l’Islam, était Rûzba, mais après avoir embrasé l’Islam en présence du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, il porta le nom de Salmân. Salmân avança tellement dans l’acquisition des degrés spirituels que le Prophète de l’Islam, que Dieu le bénisse lui et les siens, fit ainsi son éloge :
« سلمان منا اهل البيت » ; « Salmân est de nous, Gens de la Demeure prophétique. »
[xcix][25]. Awâlî Allâ’î, Vol. 2, p.298.
[c][26]. 49 : 13.
[ci][27]. Bihâr ol-Anwâr, Vol. 31, p.25. / Mostadrak al-Wasâ’il, Vol. 12, p.89.
[cii][28]. Kolaynî, Al-Kâfî, Vol. 8, p.268.
[ciii][29]. Bihâr ol-Anwâr, Vol. 22, p.348. / Mostadrak al-Wasâ’il, Vol. 12, p.89.
[civ][30]. 5 : 50.
[cv][31]. Sobol al-Hoda wa al-Rachâd, Vol. 7, p.13. / Kachf al-Khafâ’, Vol. 1, p.251.
[cvi][32]. Al-Kâfî, Vol. 8, p.181. / Bihâr ol-Anwâr, Vol. 22, p.382.
[cvii][33]. Tafsîr Nûr al-Thaqalayn, Vol. 5, p.100. / Rawdhat al-Wâ‘izhîn, p.283.
[cviii][34]. Sonan Abî Dâwûd, Vol. 2, p.502. / Konz al-‘Ammâl, Vol. 1, p.258.
[cix][35]. Nahdj ol-Balâgha, discourse n°192.
[cx][36]. 3 : 96.
[cxi][37]. 5 : 97.
[cxii][38]. 15 : 6.
[cxiii][39]. 37 : 36.
[cxiv][40]. 48 : 26.
[cxv][41]. Histoire du Prophète de l’Islam, p.168.
[cxvi][42]. Mûsû‘at ot-Târîkh al-Islâmî, Vol. 2, p.429. / Bihâr ol-Anwâr, Vol. 29, p.11.
[cxvii][43]. 3 : 92.
[cxviii][44]. Al-Mostadrak, Vol. 8, p.444. / Bihâr ol-Anwâr, Vol. 68, p.350.
[cxix][45]. 59 : 9.
[cxx][46]. 49 : 13.
[cxxi][47]. Târîkh Ibn Khaldûn, Vol. 1, p.31.
[cxxii][48]. Kachf al-Khifâ’, Vol. 1, p.211.
[cxxiii][49]. 68 : 4.
[cxxiv][50]. 3 : 159.
[cxxv][51]. 94 : 1.
[cxxvi][52]. Mosnad Ahmad, Vol. 3, p.365. / Ad-Dorr al-Manthûr, Vol.2, p.265.
[cxxvii][53]. Nahdj ol-Balâgha, discourse n°105. / Bihâr ol-Anwâr, Vol. 16, p.284.
[cxxviii][54]. Une partie des historiens rapporte une anecdote concernant un mécréant rude et hostile qui fut invité dans la demeure du Prophète, que Dieu le bénisse lui et les siens, et qui en ressorti avec la foi. Cette anecdote constitue un exemple intéressant de l’effet de ce comportement divin spécial du Prophète de la miséricorde. Voir Zarrin Kûb ‘Abd al-Hosayn, Bahr dar Kûzeh, pp.104-105. Téhéran. ‘Elmî. 1367.
[cxxix][55]. Chaykh Sadûq, Abû Dja‘far, Ma‘ânî al-Akhbâr, Correction de ‘Alî Akbar Ghaffârî, p.51. Beyrût. Dâr ot-Ta‘ârif al-Matbû‘a. 1399 de l’hégire.
[cxxx][56]. 3 : 132.
[cxxxi][57]. 33 : 40.
[cxxxii][58]. 3 : 132.
[cxxxiii][59]. Ad-Dorr al-Manthûr, Vol.4, p.198.
[cxxxiv][60]. Ma‘ânî al-Akhbâr, p.51.
[cxxxv][61]. 3 : 110.
[cxxxvi][62]. 3 : 85.
[cxxxvii][63]. 10 : 25.
[cxxxviii][64]. Bihâr ol-Anwâr, Vol. 16, p.93. / ‘Ilal al-Chara’i‘, Vol. 1, p.128.
[cxxxix][65]. 21 : 92.
[cxl][66]. 42 : 13.
[cxli][67]. 8 : 24.
[cxlii][68]. 47 : 33.
[cxliii][69]. 33 : 36.
[cxliv][70]. 48 : 28.
[cxlv][71]. 48 : 29.
[cxlvi][72]. 2 : 153.
[cxlvii][73]. 30 : 60.
[cxlviii][74]. 9 : 32.