Le coran est plein de déclaration de droits dans tous les domaines. Que ce soient les droits de l’homme, le droit de Dieu par rapport à l’homme, les droits du prophète, que se soient les droits du coran lui –même par rapport aux gens…Il est clair qu’il est difficile d’énumérer tous ces éléments de droits dans cet article. Raison pour laquelle nous nous contentons dans ces écrits d’énumérer juste quelques cas de droits de l’homme les plus élémentaires pour la vie matérielle afin que l’homme puisse atteindre le bonheur ici bas et dans l’au-delà grâce à ces éléments de droits. Les droits de l’homme les plus importants dans le coran apparaissent comme suit :
- Le droit à la vie
- Le droit à la dignité humaine
- Le droit à la justice
- Le droit à la sécurité
- Le droit du père et de la mère sur les enfants
- Le droit de l’amnistie
- Le droit de pardon et de tolérance par rapport aux erreurs des autres
- Le droit du demandeur
- Le droit des orphelins et des déshérités dans les biens des riches
- Le droit de réfléchir, de méditer, de connaitre
- Le droit à la liberté
- Le droit de liberté dans la religion et l’accomplissement des rites religieux…
Réponse détaillée
Avant d’expliquer toute chose :
Le saint coran est plein de déclaration de droits dans tous les domaines. Que ce soit le droit de l’homme, le droit de Dieu par rapport à l’homme, le droit des prophètes, le droit du coran lui-même par rapport aux gens…
Il est clair qu’on ne saurait énumérer tous ces éléments dans cet article. Raison pour laquelle nous nous contenterons dans ces écrits d’énumérer que quelques éléments de droits de l’homme en tant que élément de droits élémentaires pour la vie matérielle afin de permettre à l’homme de vivre heureux ici bas et dans l’au-delà. Nous laisserons le développement et les explications beaucoup détaillées pour d’autres occasions.
Il mérite de dire que ce qu’on explique ne sont que quelques exemples et cas de droits de l’homme sur lesquels le coran insiste beaucoup. Cela ne présuppose pas que les droits de l’homme se résument seulement en ces quelques éléments et cas.
1 – Le droit à la vie
Il parait que le droit à la vie est le premier droit affirmé pour les hommes et il constitue le point de départ et la source pour les autres droits. On peut s’inspirer rien que de ce droit pour aborder d’autres droits. Sans ce droit, il serait carrément absurde de parler d’autres droits.
Le droit à la vie est un droit naturel très abordé dans la philosophie du droit. Dans le coran, la vie est considérée comme un don divin que nul n’a le droit d’enlever à l’autre ou porter préjudice physiquement ou non au corps et à l’âme d’un être humain.
De toutes les manières, le droit le plus délicat et le plus important de l’homme est le droit à la vie. Nul n’a le droit de bafouer ce droit et d’ôter la vie à quelqu’un. C’est pour cette raison que le meurtre et l’élimination de l’homme dans le système de droit islamique est considérée comme un crime impardonnable. Dieu promet un châtiment sévère pour celui qui transgresse ce droit.
Selon le coran, ôter la vie à quelqu’un est considéré comme un comportement abominable : « quand ils enterraient vivantes les filles, on leurs demandait pour quel crime sont t-elles tuées ? »[1]. «Ne tuez pas celui dont Dieu a décrété son sang sacré sauf si cela est justifié »[2] « Ne vous suicidez pas, Dieu est clément envers vous »[3]
2 – Le droit à la dignité humaine est l’un des droits fondamentaux qui est à la base des autres droits humains conventionnels c’est à partir de là que l’islam considère l’homme comme un être élevé et plein de valeurs. Dans les enseignements religieux, l’homme est l’unique créature qui est à la tête des autres créatures sur terre et dans les cieux. Le coran affirme que l’esprit de Dieu est insufflé en lui, il mérite d’être honoré, respecté, vénéré, et même faire l’objet de prosternation. Il est même le représentant de Dieu sur terre. « Nous avons honoré les enfants d’Adam, nous les avons transportés sur terre et sur mer et les avons enrichis de différentes formes de providences pures et nous les avons élevés au dessus de beaucoup d’êtres que nous avons créés »[4].
3 – Le droit à la justice
Le droit à la justice, l’équité, sa concrétisation et sa pérennité font partie des autres fondements de droits de la législation et des droits dans le coran. On va même jusqu’à déclarer que le but de la mission des prophètes est de faire régner la justice et l’équité : « Nous avons envoyés nos prophètes avec des arguments évidents, nous leurs avons donnés le livre céleste et la balance afin qu’ils instaurent la justice »[5]
« Ô ! Vous qui avez cru, levez-vous toujours pour Dieu, témoignez en faveur de la justice. »[6]
L’inimitié avec un groupe ne doit pas vous pousser au péché et à l’abandon de la justice. Montre –vous juste, car cela est plus proche de la crainte pieuse. »[7]
4 – Le droit à la sécurité
Parmi autres droits de l’homme, on peut citer le droit à la sécurité et à la paix dans tous les domaines. Nul n’an le droit d’enlever ce droit à l’homme et le placer dans un état d’insécurité psychologique. Ce droit est si important que le coran déclare cela effectif et même pour les païens et les opposants de l’islam : «Si un païen se refugie vers toi, accorde lui refuge afin qu’il entende la parole de Dieu (et il réfléchisse)! Ensuite, transporte –le en un lieu sûr»[8]
« Nous avons fait des concessions évidentes entre eux et les cités que nous avions bénies. Nous avons rendu convenable le voyage entre les deux (rapprochés) et nous leurs avons dits : « passez les nuits et les jours dans ces endroits construits (dans une sécurité)[9]
5 – Droit du père et de la mère sur les enfants
« Ton Seigneur a ordonné de n’adorer que lui et de se montrer bienveillant envers le père et la mère »[10]
La conjonction de coordination qui relie les deux phrases bienveillant envers le père et la mère et la phrase précédente traduit que le Seigneur a ordonné de faire preuve de bonté envers le père et la mère. À partir de cette phrase, on comprend que la question de la bonté et de la bienveillance envers le père et la mère est plus obligatoire parce qu’elle suit immédiatement l’unicité de Dieu. De la même manière que la question de l’idée d’associer Dieu se présente comme le plus abominable des péchés. C’est pour cette raison qu’on fait venir également un tel élément avant l’unicité et avant toute autre disposition islamique. Cela traduit l’importance du droit du père et de la mère.
6 – Le droit de pardonner et de tolérer le droit des autres.
On peut aborder ce droit sur deux angles. L’un concernant le rapport avec la façon dont les dirigeants doivent se comporter avec le peuple et l’autre concernant les citoyens entre eux. Dieu s’adresse au prophète (ç) dans le saint coran : «c’est par rapport à la clémence divine que tu comporte avec souplesse vis-à-vis d’eux. Et si tu t’étais montré plutôt colérique, ils se seraient éparpillés autour de toi. Alors, pardonne leurs et demande pardon pour eux »[11]
Le prophète (ç) et l’imam Ali (as) se montraient toujours tolérants et cléments avec leurs opposants. Même avec les ennemis de l’islam. Certes, concernant même le groupe de ceux qui avaient pris les armes et déclaré la guerre à l’islam en violant le droit des gens, le prophète (ç) ne se montrait pas tolérant avec eux.
7 – Le droit d’instaurer l’égalité
Le droit d’égalité constitue le droit le cas le plus important du droit de l’homme que le coran considère. L’égalité de droit entre tous les hommes. Ici, nul n’est au dessus de l’autre pour prétendre avoir des avantages. Et même si le coran considère la piété comme un élément de distinction et de mérite, cela ne constitue pas en soi un acteur de primauté pour soi-même ici bas. Car, la piété est quelque chose d’intérieure et elle procure les récompenses dans l’au-delà.
Le droit d’égalité signifie que personne quelque soit sa position ne peut se considérer comme supérieur aux autres ou alors vouloir imposer sa supériorité ou sa puissance sur les autres. Ainsi, de manière naturelle, nul n’a l’autorité sur l’autorité sur l’autre. Cependant, l’autorité ou la tutelle du père et de la mère sur l’enfant cadre avec l’intérêt de ce dernier et au fur et à mesure que l’enfant grandit et devient mature, cette autorité devient de plus en plus limitée. L’égalité prônée par le coran entre les hommes comprend deux parties :
L’égalité sur l’être humain à la base et l’égalité sur l’exécution des lois et des règlements : « Ô gens ! Nous avons créés d’un homme et d’une femme et nous vous avons fait en groupes et tribus afin que vous vous entre connaissiez. Le plus honorable est celui qui se montre le plus pieux »[12]
8 – Le droit des orphelins et des déshérités sur les biens des riches
Dieu a défini des droits dans les biens des riches pour les déshérités et les pauvres de la société. Il apparait clairement dans le coran : «Et ceux dont il y a un droit défini dans leurs biens, pour les demandeurs et les déshérités »[13] : « Ne repousse pas celui qui demande »[14]
Le droit du demandeur se résume par le fait que si quelqu’un sait qu’il dit la vérité, il doit résoudre les problèmes de la personne en fonction de ses capacités, il doit l’aider à obtenir ce qu’il veut, il s’il doute si le demandeur dit la vérité ou non, il doit faire attention pour que le doute ne soit pas de l’inspiration satanique dans le but de l’empêcher d’accomplir les actes qui peuvent le rapprocher de Dieu, il doit veiller à ne pas toucher sa dignité. Et s’il n’a rien, il doit veiller à le renvoyer avec un bon langage »[15]
9 – Le droit de l’homme sur lui-même
Le droit sur lui-même consiste à éviter que toute forme de danger ou de préjudice matérielle ou spirituelle l’atteigne. Alors, l’homme n’a pas le droit de se suicider ou de causer des supplices sur lui-même. Dans divers cas, Dieu condamne les supplices personnels et le suicide : « Ne vous suicidez pas ! Dieu est clément avec vous »[16]
Dans un autre passage, il est écrit : «Ne vous détruisez pas de vos propres mains »[17]
L’homme ne doit pas occasionner des choses qui la disparition devraient de sa personnalité qui constitue l’esprit même de sa vie.
10 – Le droit de méditer, de réfléchir et de connaitre
Tout le monde jouit de ce droit, c’est-à-dire le droit de se connaitre et connaitre l’environnement dans lequel l’on vit. Cela permet de connaitre la vraie voie de la fosse. Alors, empêcher la science et la connaissance signifie violer les droits humains les plus élémentaires. La société n’a pas le droit de priver l’être humain des moyens et des instruments de connaissance, elle doit plutôt préparer le cadre et le matériel nécessaire pour favoriser la quête et l’acquisition du savoir.
« Dans la création des cieux et de la terre l’alternance des nuits et des jours, les navires qui voguent sur la mer avec des profits pour les gens et l’eau que Dieu fait tomber du ciel, et avec laquelle il ravive la terre et facilite la multiplication des différentes formes de bêtes et aussi le changement et également le changement de la direction des vents et nuages entre la terre et le ciel, il y a des signes (qui exprime l’essence divine pure et unique) pour des gens qui réfléchissent »[18]
Nous avons fait descendre vers toi le Zikr afin que tu explique aux gens ce qui leur a été révélé, peut –être réfléchiront t-ils ! »[19]
11 – Le droit à la liberté
C’est l’un des droits de l’homme les plus importants qui apparait dans le coran. En effet, étant donné que dans la perspective coranique, l’homme est un être libre et qui n’est responsable que devant Dieu qui est son créateur, il bénéficie de toutes les libertés: « Si ton Seigneur avait voulu, tout ce qui aurait cru dans l’ensemble dans l’ensemble. Alors, veux-tu contraindre les gens à croire »[20]
« Nous lui avons montré la voie soit il est reconnaissant soit il est ingrat »[21].
12 – Liberté de religion et de culte religieux
Après le droit élémentaire à la vie, l’un des droits de l’homme les plus importants constitue le droit à la religion : « Dis : «Ô mécréants ! Je n’adore pas ce que vous adorez et vous n’adorez pas ce que j’adore. À vous votre religion et à moi ma religion »[22]
13 – LE droit au travail et aux efforts
« L’homme ne touche que ce qu’il a gagné de ses efforts »[23]
Ce verset exprime le droit exclusif de chaque individu de profiter du fruit de son labeur et de ses efforts personnels et sociaux. Et vu la composition grammaticale de ce verset, le droit de profiter n’intervient que si on travaille et fournit des efforts.
14 – Le droit au commerce
Tout le monde a droit de faire le commerce et les négoces que ce soit l’homme ou la femme. C’est un droit naturel. Alors, pour gagner licitement des biens et de l’argent on peut fournir des efforts et profiter du commerce et des négoces : « à l’homme revient ce qu’il a gagné, et à la femme revient aussi ce qu’elle a gagné »[24]
Seuls les biens mal acquis sont interdits parce qu’à la base, ils s’avèrent être une forme d’injustice vis-à-vis des autres c’est quelque chose de naturelle d’ailleurs.
15 – Le droit au mariage
C’est le droit de tout un chacun de choisir un époux ou une épouse et de fonder une famille. En fonction des conditions psychologiques, culturelles et religieuses, chaque homme peut se marier par accord mutuel : « épousez parmi les femmes deux, trois ou quatre.[25] Et si vous craignez de ne pas observer la justice, une seule suffira »[26]
Parmi ses signes, il a créé pour vous vos conjoints afin que vous viviez auprès d’eux et il a instauré l’amour, l’affection et la clémence entre vous »[27]
16 – Le droit de voyager
Le droit de voyager dans les cités, les pays en vue de connaitre l’histoire, la culture et la civilisation dans le but de connaitre le passé des autres nations et en tirer des leçons constitue un droit indéniable défini par le coran. « Parcourez la terre et voyez comment a été la fin des menteurs »[28]
17 – Le droit de la famille
« Les membres de la famille sont plus dignes les uns des autres, Dieu sait tout »[29]
Dans ce verset, Dieu affirme que l’autorité et la primauté en ce qui concerne les liens de famille est plus importante par rapport aux autres croyants, car dans les liens islamiques, en plus de l’autorité de la foi et de l’hégire, il y a aussi les liens de famille. C’est pour cette raison qu’ils héritent les uns des autres. Or, quand il n’y a pas les liens de famille, on ne jouit pas de l’héritage.
18 – Le droit aux questions
« Nous n’avons envoyés avant toi que des hommes à qui nous insufflons la révélation. Demandez les gens du Zikr si vous savez »[30]
19 – Droit à la propriété
Chacun est propriétaire de ce qu’il a acquis. Les efforts que l’homme fournit dans la production des ressources et les richesses lui confèrent un droit particulier sur ces biens. Raison pour laquelle, l’homme est le propriétaire de son bétail ou des terres qu’il a personnellement viabilisée, il a le droit d’en profiter[31]: « cela vous revient de droit ainsi que vous bêtes »[32]
Selon le coran, le droit de propriété privée est une réalité pour tout le monde, même les individus qui ne sont pas matures : « lorsque les orphelins atteignent la maturité, éprouvés leurs, si vous réalisez qu’ils sont devenus vraiment matures, restituez leurs, leurs biens. Ne gaspillez pas leurs biens !... »[33]
20 – Le droit général de profiter des biens de la nature
Après avoir décrit les biens de la nature tels que les montagnes, le ciel, la terre, les pâturages et présentés tous ces éléments comme des choses à la disposition de l’homme, Dieu dit dans le coran que tout le monde a le droit de profiter de cette richesse : « Dieu a assujettis pour vous tous ce qu’il y a dans les cieux et sur terre »[34]
« Il garde stable le bateau sur la mer par son ordre et il maintien les rivières pour vous »[35]