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LE SIXIÈME IMAM

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Le sixième Imam est Ja'far al-Câdiq, fils de Muhammad (P). Sa mère est Fâtima (dont l'autre nom est Farwah). L'Imam est né à Médine, le lundi 17 Rabi' 1, (le jour anni versaire de la naissance du prophète) en l'an 83 après l'Hégire. Il mourut empoisonné le 25 Chawwâl, 148 A.H., à l'âge de 65 ans.

 

Il possédait un grand savoir et des qualités supérieures. Il était un homme de sagesse, connaisseur de la chari'a et pieux. Il était sincère, juste; un homme de grandeur, de générosité et de valeur. Il était doté de beaucoup d'autres qualités.

 

Cheikh al-Mufid raconte: «Les savants religieux acquirent de lui beaucoup plus qu'ils n'avaient appris de tout autre membre des Ahl al-Bayt. Personne n'a été aussi prolifique que l'Imam al-Câdiq (P) quant à la propagation de la religion par mi les Uléma de l'histoire religieuse et du Hadith. En réalité le nombre de savants religieux (sérieux et apparte nant à différentes écoles) ayant acquis des connaissances de lui atteint quatre mille. Abu Hanifa, le chef de l'une des écoles sunnites, était l'un d'entre eux. Pieux, il se nourrissait de vinaigre et d'huile et mettait des vêtements rudes. Parfois ceux-ci étaient très rapiécés.

 

Il avait l'habitude de travailler son jardin lui-même. Il per dait souvent connaissance en se rappelant Allah. Une nuit, le Calife Abbasside de l'époque fit convoquer l'Imam par un messager. Celui-ci raconte: «Je suis allé chez l'Imam et je l'ai trouvé dans sa chambre privée. L'Imam avait les joues couvertes de poussière, et suppliait Allah dans la plus grande humilité, les mains levées vers les cieux, les mains et le visage poussiéreux».

 

C'était un homme charitable et de disposition aimable. Il parlait avec tendresse et se montrait très coopératif. On avait plaisir à travailler avec lui.

 

Un jour l'Imam appela son domestique, Mussadif et lui donna mille dinars pour se préparer à un voyage d'affaires, en Egypte, car le nombre de sa suite avait augmenté et il était nécessaire de rechercher davantage de moyens de subsistance.

 

Mussadif acheta des marchandises et partit pour la Syrie avec un groupe de commerçants. Lorsqu'ils approchèrent de l'Egypte, ils rencontrèrent un autre groupe de commerçants revenant de ce pays. Ils dirent à ceux-ci qu'ils possédaient telle sorte de marchandises et qu'ils voulaient savoir si elles étaient disponibles en Egypte. Leurs interlocuteurs répondirent par la négative. Les marchands prêtèrent alors serment de ne pas revendre leurs marchandises à moins de cent pour cent de bénéfice. Ce qui fut fait. Après quoi ils retournèrent à Médine.

 

Mussadif rentra chez l'Imam avec deux sacs contenant chacun mille dinars. Il lui dit que l'un des deux sacs contenait le capital, l'autre, les bénéfices.


L'Imam lui fit remarquer que les bénéfices étaient excessifs et lui demanda ce qu'il avait fait des marchandises. Mussadif lui expliqua ce qu'il avait fait et le serment qu'il avait prêté (de ne pas revendre à moins de 100% de profit). L'Imam s'étonna qu'il ait juré de ne pas revendre des articles à des musulmans à moins de 100% de bénéfice!

 

Puis l'Imam prit l'un des deux sacs et dit: «Celui-ci contient mon capital, et nous ne touchons pas les bénéfices», Et d'ajouter :«0 Mussadif! il est plus facile de combattre avec une épée que de gagner sa vie légalement (halâl) !».

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