Comment c’est passer la naissance

Référence

Le Seigneur Mahdi (Aj) a eu une naissance exceptionnelle, ce qui a été et reste source de nombreuses questions. Par conséquent, il est nécessaire de décrire, d'illustrer et de détailler les préparatifs, la réaction des opposants et des ennemis de la Maison du Prophète (Psl) face à ce phénomène. Le courant de l'imamat des guides immaculés (Psl) après le Messager d'Allah (Swt) a connu des hauts et des bas. Les imams (Psl), tout en préservant la stratégie générale et les lignes directrices fondamentales de l'imamat, ont adopté des tactiques et des méthodes diverses face aux oppresseurs, afin de préserver l'école et ses valeurs. Ces hauts et ces bas se sont poursuivis jusqu'à l'époque de l'Imam Ali ibn Musa al-Ridha (Psl), et les imams de la Maison du Prophète ont chacun adopté une position particulière en fonction du temps, du lieu et de l'évaluation des conditions politiques et sociales. Après l'Imam Ridha (Psl), le courant de l'imamat a pris une forme différente. L'Imam Jawad, l'Imam Hadi et l'Imam Hassan al-Askari (Psl) ont adopté une position unique face à l'appareil du pouvoir et aux califes abbassides. Étant donné que ces nobles personnages étaient sous la surveillance directe et stricte du calife de l'époque, emprisonnés et confinés, leurs actions, leurs directives et leur leadership ont été limités, et toute possibilité de gouvernement politique leur a été retirée. Ce siège et cette oppression ont commencé avec le mariage de la fille du calife à l'Imam Jawad (ع) et se sont poursuivis avec l'appel de l'Imam Hadi (Psl) et de son fils, l'Imam Hassan (Psl), au centre du califat (Samarra) et leur installation dans le quartier d'"Askari". Les rapports des espions du calife en provenance de Médine lui ont fait savoir que l'Imam Hadi était devenu le centre et le refuge des chiites et des partisans de la Maison du Prophète. Si vous voulez agir dans cette région, agissez. Al-Mutawakkil al-Abbassi a écrit une lettre au gouverneur de Médine et a envoyé des personnes pour amener l'Imam à Samarra. Il n'a pas se contenté de cette action, et après le séjour de l'Imam à Samarra, il a envoyé de temps à autre ses agents à la maison de l'Imam.

Les érudits ont maintes fois emmené Sa Sainteté auprès du calife, et l'ont maltraitée. De jour en jour, l'encerclement se resserrait. Et les rencontres des chiites avec l'imam devenaient plus difficiles. Bien sûr, la raison principale de ces mesures sévères, de la part du gouvernement, était la crainte d'une révolution et d'une révolte du peuple contre eux, et l'empêcher d'obtenir les biens religieux et les biens de l'imam (as) et des questions similaires. Après l'imam Hadi (as) et à l'époque de l'imam Hassan (as), ces pressions ont atteint leur paroxysme et l'ennemi, avec toutes ses forces et ses efforts, s'est opposé à Sa Sainteté et a réduit au minimum les liens des chiites avec l'imam (as). Les persécutions, les tortures et les emprisonnements répétés de Sa Sainteté témoignent de cette vérité, en particulier parce que les ennemis avaient l'impression que ce qu'ils craignaient était sur le point d'être créé et de se produire, c'est pourquoi ils ont essayé de guérir la situation avant qu'elle ne se produise. La naissance du Mahdi attendu (as), en tant que douzième guide des chiites, était connue pour des signes tels que le neuvième enfant de l'imam Hussein (as), le quatrième enfant de l'imam Reza (as), etc. et les musulmans, même les dirigeants, l'avaient entendu à maintes reprises de la bouche des narrateurs et des érudits, et ils savaient que la naissance de ce bébé avec ces caractéristiques ne pouvait provenir que de cette famille, en particulier de la famille de l'imam Hassan al-Askari (as), et qu'un jour un enfant de cette famille viendrait au monde et établirait un gouvernement de justice et d'équité, et qu'il détruirait les fondements de l'injustice tout en gouvernant l'est et l'ouest. C'est pourquoi ils ont intensifié leurs pressions et leurs mesures sévères contre l'imam Hassan al-Askari (as), afin de pouvoir empêcher la naissance du Mahdi et la continuité de l'imamat en le détruisant Mais contrairement à leurs plans et à leurs mesures de prévention minutieuses et répétées, les préparatifs pour la naissance de l'imam du temps (as) ont été achevés et les complots des ennemis n'ont abouti à rien. L'imam Hadi (as), durant sa vie, savait que le dernier argument de Dieu sur terre était de sa lignée.

De ce fait, dans la question du mariage de son fils illustre, Hassan ibn Ali, il accordait une grande importance et cherchait une terre pure et sainte pour la prospérité et la croissance de cette noble lignée. L'histoire du mariage de l'Imam Hassan (as) a été rapportée de deux manières, mais ce qui correspond le mieux aux indices et au déroulement naturel de l'affaire est que : la sœur de l'Imam Hadi (as), la noble Sultan, avait de nombreuses esclaves. L'Imam Hadi (as) a choisi l'une d'entre elles, nommée « Nargis », qui avait appris les préceptes et les connaissances religieuses correctement sous sa supervision, pour l'épouser à son fils et, avec les préliminaires mentionnés dans les livres d'histoire, l'a mariée à l'Imam Hassan (as).  Un certain temps s'est écoulé depuis ce mariage béni, les amis et les partisans attendaient avec impatience la naissance de la dernière étoile de l'imamat, et étaient inquiets de l'avenir. L'Imam Hassan (as) annonçait parfois la nouvelle de la naissance de son enfant à ses compagnons : « ...Sirzakni Allah waladan bi-manhi wa-lufhi » Bientôt, Dieu me donnera un enfant et sa grâce et sa faveur me seront accordées. En récitant à plusieurs reprises le verset sacré : « Yurīdūna liyuṭfī'ū nūra-llāhi bi-afvāhim, wa-llāhu muttam nūrahū wa-law karaha-l-kāfirūn ». Il donnait espoir et bonne nouvelle à ses compagnons qu'aucun complot ni ruse ne pouvait empêcher cette puissance et cette sagesse divines, et un jour cette promesse se réaliserait. De l'autre côté, l'ennemi a fait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher la réalisation de cette grande promesse divine : il a engagé de nombreuses sages-femmes dans les familles apparentées à l'Imam Hassan (as), en particulier dans la maison de l'Imam (as), il a emprisonné l'Imam à plusieurs reprises, il a nommé des agents chargés de détruire tout enfant mâle qui serait vu dans la maison de l'Imam, etc.

Mais, contrairement à ces efforts, Najat Khātoun est devenue enceinte du Prophète et cette nouvelle n'a été connue que de l'Imam Hassan (a) et de quelques membres de sa famille et de ses partisans.

 La volonté divine a triomphé de la ruse des oppresseurs, et la nuit du milieu du mois de Cha'ban de l'an 255 de l'Hégire, ce précieux enfant a fait son apparition, annonçant l'avènement de l'imamat des opprimés et la domination des justes. L'Imam Hassan (a), qui a vu son souhait exaucé, a déclaré : « Ils pensaient que je serais tué, que ma lignée serait interrompue, mais ils ont ignoré la puissance de Dieu... ». Les oppresseurs pensaient pouvoir me tuer et interrompre la lignée de l'imamat, mais ils ignoraient la puissance de Dieu. Ainsi, dans ces conditions de terreur et d'oppression, sous le règne des califes injustes, la douzième étoile brillante de l'imamat et de la tutelle a brillé, et sa naissance a annoncé le déclin des oppresseurs et l'avènement de la domination des opprimés.

Naissance cachée

Généralement, lorsque quelqu'un a un enfant, sa famille, ses amis et ses voisins le savent, surtout si la personne a un statut social. Cette question ne reste pas secrète. Comment peut-on imaginer que l’Imam Hassan (as) ait eu un enfant et que les opposants, avec toute leur attention, leur sensibilité et la présence de nombreux espions dans la maison de l'Imam et de ses proches, n'aient pas été informés de la naissance de l'enfant. Était-ce normal et naturel, ou un miracle et une transgression de la nature ? Réponse : L'Imam Hassan (as) était conscient des prédictions et connaissait parfaitement l'importance et la grandeur de ce nouveau-né. Il n'ignorait pas la sensibilité des ennemis concernant la naissance de cet enfant et connaissait parfaitement la situation politique et les conditions sociales. Par conséquent, il a préparé les conditions préalables et le contexte de la naissance de son enfant de manière à ce que non seulement les ennemis, mais aussi de nombreux amis ne soient pas informés de cette affaire. Par conséquent, on peut dire que la prudence, la clairvoyance, la sagesse et la prévoyance de l'Imam Hassan (as) exigeait que ce dernier accomplisse cette mission d'une manière telle que les ennemis, dans leurs mauvais desseins, soient déçus. Et ainsi il en fut. Pour cette raison, le Cheikh Tousi a considéré la naissance cachée de l'Imam du Temps (as) comme un événement ordinaire et a écrit : « Ce n'est pas le premier ni le dernier événement, et il y a de nombreux exemples dans l'histoire de l'humanité. ». Il fait référence à : la naissance cachée d'Abraham (as), à l'abri des regards des Nimrods, et la naissance cachée de Moïse (as), à l'abri des regards des Pharaons.