Ali (paix soit sur lui) après le Prophète (paix sur lui)
Ali (paix soit sur lui) après le Prophète (paix sur lui)
L’Imam Ali (paix soit sur lui) avait trente-trois ans au moment du décès du Prophète (paix sur lui). De son vivant, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) avait, à plusieurs reprises, annoncé clairement sa position de successeur et d’Imam.
Ainsi, après la mort du Prophète, le califat et l’imamat devaient naturellement lui revenir. Selon ces textes, Ali (paix soit sur lui) était le successeur immédiat du Prophète, et il incombait à la communauté de préparer les conditions nécessaires à l’établissement de son califat et de son imamat.
Cependant, malheureusement, un groupe animé par l’ambition ignora les recommandations explicites du Prophète et priva Ali (paix soit sur lui) de son droit, prêtant allégeance à Abou Bakr sous divers prétextes, notamment celui de la jeunesse d’Ali.
Après Abou Bakr, Umar devint calife, puis après lui, Uthman. La durée totale de ces trois califats fut de vingt-quatre ans et quelques mois.
Durant toute cette période, bien qu’Ali (paix soit sur lui) considérât le califat comme son droit légitime, il choisit, par souci de préserver l’islam et l’unité de la communauté, d’éviter toute confrontation violente ou parole divisive. Il ne s’opposa pas ouvertement, et lorsqu’il le jugeait nécessaire, il apportait son aide aux responsables du gouvernement, offrant conseils, orientations scientifiques, culturelles et juridiques, sans jamais hésiter.
Parallèlement, il se consacra activement à la diffusion des sciences islamiques, des enseignements religieux, des règles et des lois de l’islam, et à la formation d’hommes et de femmes vertueux.
En l’an 35 de l’Hégire, Uthman fut tué à la suite d’une révolte menée par un groupe de musulmans. Après cet événement, les musulmans vinrent vers Ali ibn Abi Talib (paix soit sur lui) et lui prêtèrent allégeance de leur plein gré et avec insistance, l’élisant au poste de calife et d’Imam.
À partir de ce moment, le califat retrouva sa voie authentique. On espérait alors qu’avec la direction de l’Imam Ali (paix soit sur lui) et le soutien des compagnons sincères du Prophète, les erreurs et les manquements du passé seraient corrigés, et que les objectifs originels du Prophète (paix soit sur lui) seraient enfin réalisés.
Mais, malheureusement, cela ne se produisit pas. La justice rigoureuse et l’élimination de toute discrimination injuste, qui constituaient l’essence même de l’islam originel et la conduite du Prophète, ne plaisaient pas à tous. Les personnes ambitieuses, avides de pouvoir et de privilèges, habituées aux avantages accumulés par le passé, ne supportaient pas cette justice stricte.
Bien qu’ils aient prêté allégeance à Ali (paix soit sur lui), ils brandirent très rapidement le drapeau de l’opposition et se dressèrent contre le jeune gouvernement fondé sur la justice. Cette opposition se manifesta à travers trois guerres dévastatrices : la bataille du Chameau (Jamal), celle de Siffin et la guerre contre les Khawarij.
Face à ces conflits internes imposés, l’Imam Ali (paix soit sur lui) n’eut d’autre choix que de défendre l’ordre islamique et de combattre les séditions. Ces guerres empêchèrent la mise en œuvre complète de la justice divine et ne laissèrent pas au gouvernement le temps nécessaire pour appliquer pleinement les véritables principes islamiques et la voie du Prophète, fondées sur la justice, l’égalité, l’élimination des discriminations injustes, la réduction des écarts sociaux et la défense des opprimés et des démunis.
Finalement, alors qu’il se tenait dans le lieu du culte, l’Imam Ali (paix soit sur lui) fut martyrisé par l’un des agents de l’hypocrisie, uniquement pour avoir incarné et défendu la justice. Ainsi, une voix pleine d’espoir dans la quête de justice fut réduite au silence.
L’étude détaillée de ces trois guerres prématurées et destructrices nécessite un développement plus approfondi, qui dépasse le cadre de ce court document. Les personnes intéressées peuvent se référer aux ouvrages historiques spécialisés.

