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Les grandes étapes de l'Imamat

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Les grandes étapes de l'Imamat
Introduction
Durant les 10 jours de Muharram, nous avions insisté sur l’importance de l’histoire. Trois raisons majeures justifient cela :

* l’histoire est une source de connaissance de soi et de construction de son futur.

* l’histoire est ensuite un moyen de remplir l’objet même de notre création, à savoir l’adoration de Dieu.

* l’histoire est enfin un moyen d’honorer notre engagement vis-à-vis de notre Imam des Temps (as).

Aujourd’hui nous allons rester sur cette même thématique. Dans les jours à venir, nous parlerons de notre Imam Zainoul Abedine (as) mais en guise de préambule j’aimerais évoquer avec vous l’histoire de l’Imamat afin de mieux comprendre le contexte où il a vécu. On peut diviser l’histoire de l’Imamat en 5 grandes phases.

Première étape de l’Imamat : l’avènement de l’Imamat d’Ali (as)
La mort du Saint Prophète (as) annonce le début de l’Imamat de notre Imam (as). Lorsque vous lisez le livre « Les souffrances de Ali ibn Abi Talib », que je recommande à tout le monde, on se rend compte de la dureté des épreuves que notre Imam (as) a subies. Cette première étape de l’Imamat dura jusqu’à l’arrivée de notre Imam (as) à la tête du califat. Après la mort du Saint Prophète (saww), la société islamique toute naissante pouvait basculer, à nouveau dans l’ère de l’ignorance qui a caractérisé l’époque préislamique. Afin de préserver le Message, notre Imam (as) va refuser toute forme de confrontation avec les califes afin de ne pas déstabiliser la nation islamique naissante et fragile. Bien qu’opposé aux pouvoirs en place, il n’hésitera pas à les guider et les à orienter afin de préserver les acquis laissés par notre Saint Prophète (as).

Seconde étape de l’Imamat : l’ère de la confrontation avec les Omeyyades
La seconde période de l’Imamat englobe le califat d’Imam Ali (as) et celle d’Imam Hassan (as). C’est une période très complexe pour nos Imams. Il faut savoir qu’il n’y a rien de plus difficile que d’essayer d’instaurer une éthique et une façon de gouverner en phase avec les préceptes de l’Islam. L’être humain est par nature difficile à changer. Il a ses idées, sa façon de faire les choses, parfois à tort d’ailleurs. Mais lorsque vous allez lui expliquer que ce qu’il fait est mal ou contraire aux règles de l’Islam, alors il faut s’attendre à trois réactions possibles :

* Soit on vous dit mêlez-vous de ce qui vous regarde et parfois on essaie de vous faire taire par tous les moyens. C,a c’est l’ignorance.

* Soit on vous écoute tranquillement et on vous dit que leurs parents ont toujours fait ainsi et il n’y a pas de raison qu’il ne continue pas dans ce sens. C,a c’est la bêtise.

* Soit alors on vous écoute et on essaie de vous comprendre et si vous êtes dans le vrai et le juste alors il vous suivra. C’est cela l’intelligence et la raison, c’est la capacité d’un homme à se remettre en cause et à se questionner pour se rapprocher encore de son Créateur.

Le Saint Coran explique, c’est que l’homme est voué à évoluer. Maintenant il y a deux manières d’évoluer :

* Soit on progresse et dans ce cas on se rapproche d’Allah. Aussi minime soit-elle, la volonté de changer, de progresser et d’avancer fait la grandeur d’un être humain.

* Soit on régresse et on est incapable de regarder en face nos propres défauts et de faire notre propre bilan.

* Il y a ceux qui stagnent c’est-à-dire ils n’avancent pas et ne reculent pas non plus. Ce sont des personnes qui sont satisfait de ce qu’ils sont. Ceux-là arrêteront de faire l’effort de se rapprocher d’Allah (swt).

Imam Ali disait de la vie de l’homme en ce monde: «L’homme estime les gens de bien mais ne fait pas comme eux. Il déteste les pécheurs alors qu'il en fait partie. Il hait la mort à cause du nombre de ses péchés et se complaît dans ce qui lui fait craindre la mort. S'il est bien portant il est fier de sa personne et il désespère dès qu'il a un malheur. »

Pour en revenir à notre sujet, la seconde étape fut un modèle de qualité de gouvernance et d’application des préceptes stricts de l’Islam dans la vie politique et sociale. Et pourtant c’était un contexte terrible secoué par les passions et les déviations dont l’assassinat de l’Imam Ali (as) est le symbole le plus clair.

Troisième étape de l’Imamat : préparation des évènements de Karbala
La troisième étape de l’Imamat commence avec le traité signé par l’Imam Hassan (as) avec Muawiya et se termine avec le martyr de l’Imam Husssayn (as). Protégé par les clauses du traité, Imam Hassan (as) et Imam Hussayn (as) ont pu préparer ce qui sera l’événement fondamental du renouveau des valeurs islamiques. Pour mener à bien cette mission visant à réveiller la conscience, l’Imam s’est entouré des êtres les plus fidèles et les plus déterminés qui soient. Cette étape fut celle de la préparation de Hazrat Abbas (as), d’Ali Akbar ou encore de Muslim ibn Aqil. Elle va se terminer par le massacre lors du jour d’Ashoura.

Quatrième étape de l’Imamat : l’ère de la propagation et de la préparation
La quatrième étape est celle de la préparation. Elle débute par l’imâmat d’Imam Zaynoul Abidine (as) et se termine par l’occultation de notre 12ème Imam (as). Durant cette période nos Imams n’ont jamais mené une lutte ouverte contre les pouvoirs en place, non pas parce que les Imams avaient peur ou ne maîtrisaient pas les arts de la guerre. Une lutte ouverte contre les pouvoirs en place n’était pas possible car :

* Le nombre de personnes totalement dévoué à la cause de nos Ahlulbayt (as) était beaucoup trop faible. Toute velléité d’affirmation claire de la légitimité des Ahlulbayt (as) aurait été écrasée par les pouvoirs en place. Sans les Ahlulbayt (as) plus aucun rempart n’aurait préservé le message original de l’Islam. Nos Imams devaient donc soigneusement considérer les conséquences d’un soulèvement car leur priorité était la préservation de l’Islam.

* Nos Imams (as) devaient protéger la communauté contre l’égarement et préparer la venue de notre 12ème Imam (as) afin d’instaurer son autorité. Le travail s’est donc porté sur le plan idéologique, la formation des érudits et des savants, la propagation des préceptes originaux de l’Islam ou encore la lutte contre les déviations et les révisions que les puissances de l’époque ont organisés. Imam Zaynoul Abidine (as), par exemple a toujours lutté contre la volonté du califat omeyyade de légitimer les massacres de Karbala. Notre 6ème Imam (as) n’a eu de cesse de centrer le travail de falsification des Bani Abbas.

C’est souvent affolant de voir que les musulmans sont trop souvent les premiers à fouler du pied les valeurs transmis par nos Saint Imam (as) : la médisance, l’irrespect, la ségrégation et tant d’autres pratiques sont devenue monnaie courante. C’est devenu tellement banal qu’on n’y prête plus attention pire, on tente de les justifier. Comment justifier l’indéfendable ? On s’octroie de rabaisser quelqu’un en prétextant que c’est une personne faible ou pauvre ou étrangère. On traite différemment deux personnes faisant deux poids deux mesures. Pourquoi ? Comment peut-on justifier la différence de traitement entre deux personnes ? Parce que l’une est riche et l’autre pas ? Ou parce que l’un a des relations haut placées et l’autre pas ? C’est le genre de justifications que l’Islam condamne très fermement.

Vous connaissez tous l’histoire de cet homme qui vola la scelle de notre Imam Ali (as). Notre Imam était à cette époque le calife. Il n’a pas usé de sa position ou de son pouvoir pour récupérer sa scelle. Non, comme tout individu, il va aller devant un juge pour faire valoir ses droits. Mais de nos jours, c’est absolument l’inverse qu’on observe. Les musulmans n’ont finalement pas appris grande chose de la vie de nos Imams (as). Ce qui fait la valeur d’un homme, ce n’est plus ses bonnes œuvres mais sa position sociale et la taille de son portefeuille. C’est une réalité : appelons un chat un chat.

Comme Imam Ali dit à propos de ce monde: « Il évalue les autres d'une manière qui l'avantage mais ne juge pas ses propres actes d'une manière qui tourne à son désavantage. Il craint la créature pour des motifs qui ne se rapportent pas à Dieu, mais ne craint point Dieu dans son comportement. »

Il y a une chose curieuse. Lorsqu’on écoute les gens, ils vous expliquent que ce qu’ils apprécient le plus dans les prêches nos alims ce sont les fazilat de notre Imam Ali (as). Quand un alim parle des qualités de nos Imams (as), on entend plein de salawat ou de nara haydari. Mais cela ne reste que du domaine du témoignage verbal. Mais est-ce que les musulmans essaient de ressembler un peu à nos Imams (as) ? Trop rarement. Là aussi on tente de trouver une justification inacceptable : on met en avant la perfection et la pureté de nos Imams égalés. C’est vrai mais il est de l’obligation de chacun de se rapprocher d’Allah en prenant exemple sur eux : le but du jeu n’est pas de ressembler aux Imams (as). Le but du jeu c’est de se rapprocher au maximum d’eux. Les gens savent cela mais les considérations matérielles, l’argent et le pouvoir prennent le pas sur la conscience, la raison et la foi.

Comme Imam Ali le dit : « L’homme sait parler de l'expérience des autres mais n'en prend pas leçon. Il trouve monstrueux les péchés des autres qui sont en réalité minimes par rapport aux siens qu'il trouve insignifiants. Son obéissance à Dieu est selon lui totale alors qu'il n'a que mépris pour celle des autres qui pourtant n'en est pas moindre. »

Cinquième et dernière étape de l’Imamat : l’attente de la parousie de l’Imam Mehdi (as)
La dernière étape de l’Imamat c’est l’attente, où notre Imam (as), en occultation, observe notre évolution, notre capacité à servir sa mission et à nous conformer aux règles de l’Islam. Nous sommes en train de vivre cette phase de l’histoire de l’imâmat. Il faut garder une chose à l’esprit. Il n’a pas pour mission de sauver les musulmans mais pour instaurer une gouvernance basée sur une justice absolue et pure. Chacun se doit de trouver sa place : on peut être avec ou contre Imam (as). La neutralité n’existera pas : ce sera blanc ou noir mais pas gris. Durant cette dernière phase, chaque musulman doit se préparer et préparer sa communauté afin d’être prêt pour la parousie de notre Imam (as). Est-ce que ce sera demain, dans un an, dans dix ans ou dans un siècle ? Au final, Dieu seul le sait. C’est comme la mort, il faut s’y préparer comme si c’était un événement imminent.

Conclusion
Nous venons de discuter des grandes étapes de l’Imâmat. La prochaine fois, si Dieu nous prête la vie et nous en donne la force, nous pourrons aborder plus particulièrement l’histoire d’Imam Zaynoul Abidine (as) et parler un peu du Sahifa Sajjadiya, le recueil de ses invocations. Il nous apprend énormément sur notre son œuvre et sur la portée de son enseignement. Permettez-moi de vous donner un avant-goût à travers la lecture de l’invocation numéro 38, l’une des plus magnifiques qui m’ait été donné de lire :

"Mon Dieu, je te demande de m’excuser pour tout opprimé, victime d’une injustice en ma présence et que je n’ai pas secouru, pour toute personne qui m’a rendu service et que je n’ai pas remercié, pour tout malveillant à mon égard qui s’est excusé auprès de moi et que je n’ai pas pardonné, pour tout indigent qui m’a sollicité et que je n’ai pas préféré à moi-même [...], pour tout défaut d’un croyant qui m’est apparu et que je n’ai pas caché, pour tout péché auquel j’ai été exposé et que je n’ai pas abandonné. [...]"

Introduction
Durant les 10 jours de Muharram, nous avions insisté sur l’importance de l’histoire. Trois raisons majeures justifient cela :

* l’histoire est une source de connaissance de soi et de construction de son futur.

* l’histoire est ensuite un moyen de remplir l’objet même de notre création, à savoir l’adoration de Dieu.

* l’histoire est enfin un moyen d’honorer notre engagement vis-à-vis de notre Imam des Temps (as).

Aujourd’hui nous allons rester sur cette même thématique. Dans les jours à venir, nous parlerons de notre Imam Zainoul Abedine (as) mais en guise de préambule j’aimerais évoquer avec vous l’histoire de l’Imamat afin de mieux comprendre le contexte où il a vécu. On peut diviser l’histoire de l’Imamat en 5 grandes phases.

Première étape de l’Imamat : l’avènement de l’Imamat d’Ali (as)
La mort du Saint Prophète (as) annonce le début de l’Imamat de notre Imam (as). Lorsque vous lisez le livre « Les souffrances de Ali ibn Abi Talib », que je recommande à tout le monde, on se rend compte de la dureté des épreuves que notre Imam (as) a subies. Cette première étape de l’Imamat dura jusqu’à l’arrivée de notre Imam (as) à la tête du califat. Après la mort du Saint Prophète (saww), la société islamique toute naissante pouvait basculer, à nouveau dans l’ère de l’ignorance qui a caractérisé l’époque préislamique. Afin de préserver le Message, notre Imam (as) va refuser toute forme de confrontation avec les califes afin de ne pas déstabiliser la nation islamique naissante et fragile. Bien qu’opposé aux pouvoirs en place, il n’hésitera pas à les guider et les à orienter afin de préserver les acquis laissés par notre Saint Prophète (as).

Seconde étape de l’Imamat : l’ère de la confrontation avec les Omeyyades
La seconde période de l’Imamat englobe le califat d’Imam Ali (as) et celle d’Imam Hassan (as). C’est une période très complexe pour nos Imams. Il faut savoir qu’il n’y a rien de plus difficile que d’essayer d’instaurer une éthique et une façon de gouverner en phase avec les préceptes de l’Islam. L’être humain est par nature difficile à changer. Il a ses idées, sa façon de faire les choses, parfois à tort d’ailleurs. Mais lorsque vous allez lui expliquer que ce qu’il fait est mal ou contraire aux règles de l’Islam, alors il faut s’attendre à trois réactions possibles :

* Soit on vous dit mêlez-vous de ce qui vous regarde et parfois on essaie de vous faire taire par tous les moyens. C,a c’est l’ignorance.

* Soit on vous écoute tranquillement et on vous dit que leurs parents ont toujours fait ainsi et il n’y a pas de raison qu’il ne continue pas dans ce sens. C,a c’est la bêtise.

* Soit alors on vous écoute et on essaie de vous comprendre et si vous êtes dans le vrai et le juste alors il vous suivra. C’est cela l’intelligence et la raison, c’est la capacité d’un homme à se remettre en cause et à se questionner pour se rapprocher encore de son Créateur.

Le Saint Coran explique, c’est que l’homme est voué à évoluer. Maintenant il y a deux manières d’évoluer :

* Soit on progresse et dans ce cas on se rapproche d’Allah. Aussi minime soit-elle, la volonté de changer, de progresser et d’avancer fait la grandeur d’un être humain.

* Soit on régresse et on est incapable de regarder en face nos propres défauts et de faire notre propre bilan.

* Il y a ceux qui stagnent c’est-à-dire ils n’avancent pas et ne reculent pas non plus. Ce sont des personnes qui sont satisfait de ce qu’ils sont. Ceux-là arrêteront de faire l’effort de se rapprocher d’Allah (swt).

Imam Ali disait de la vie de l’homme en ce monde:

«L’homme estime les gens de bien mais ne fait pas comme eux. Il déteste les pécheurs alors qu'il en fait partie. Il hait la mort à cause du nombre de ses péchés et se complaît dans ce qui lui fait craindre la mort. S'il est bien portant il est fier de sa personne et il désespère dès qu'il a un malheur. »

Pour en revenir à notre sujet, la seconde étape fut un modèle de qualité de gouvernance et d’application des préceptes stricts de l’Islam dans la vie politique et sociale. Et pourtant c’était un contexte terrible secoué par les passions et les déviations dont l’assassinat de l’Imam Ali (as) est le symbole le plus clair.

Troisième étape de l’Imamat : préparation des évènements de Karbala
La troisième étape de l’Imamat commence avec le traité signé par l’Imam Hassan (as) avec Muawiya et se termine avec le martyr de l’Imam Husssayn (as). Protégé par les clauses du traité, Imam Hassan (as) et Imam Hussayn (as) ont pu préparer ce qui sera l’événement fondamental du renouveau des valeurs islamiques. Pour mener à bien cette mission visant à réveiller la conscience, l’Imam s’est entouré des êtres les plus fidèles et les plus déterminés qui soient. Cette étape fut celle de la préparation de Hazrat Abbas (as), d’Ali Akbar ou encore de Muslim ibn Aqil. Elle va se terminer par le massacre lors du jour d’Ashoura.

Quatrième étape de l’Imamat : l’ère de la propagation et de la préparation
La quatrième étape est celle de la préparation. Elle débute par l’imâmat d’Imam Zaynoul Abidine (as) et se termine par l’occultation de notre 12ème Imam (as). Durant cette période nos Imams n’ont jamais mené une lutte ouverte contre les pouvoirs en place, non pas parce que les Imams avaient peur ou ne maîtrisaient pas les arts de la guerre. Une lutte ouverte contre les pouvoirs en place n’était pas possible car :

* Le nombre de personnes totalement dévoué à la cause de nos Ahlulbayt (as) était beaucoup trop faible. Toute velléité d’affirmation claire de la légitimité des Ahlulbayt (as) aurait été écrasée par les pouvoirs en place. Sans les Ahlulbayt (as) plus aucun rempart n’aurait préservé le message original de l’Islam. Nos Imams devaient donc soigneusement considérer les conséquences d’un soulèvement car leur priorité était la préservation de l’Islam.

* Nos Imams (as) devaient protéger la communauté contre l’égarement et préparer la venue de notre 12ème Imam (as) afin d’instaurer son autorité. Le travail s’est donc porté sur le plan idéologique, la formation des érudits et des savants, la propagation des préceptes originaux de l’Islam ou encore la lutte contre les déviations et les révisions que les puissances de l’époque ont organisés. Imam Zaynoul Abidine (as), par exemple a toujours lutté contre la volonté du califat omeyyade de légitimer les massacres de Karbala. Notre 6ème Imam (as) n’a eu de cesse de centrer le travail de falsification des Bani Abbas.

C’est souvent affolant de voir que les musulmans sont trop souvent les premiers à fouler du pied les valeurs transmis par nos Saint Imam (as) : la médisance, l’irrespect, la ségrégation et tant d’autres pratiques sont devenue monnaie courante. C’est devenu tellement banal qu’on n’y prête plus attention pire, on tente de les justifier. Comment justifier l’indéfendable ? On s’octroie de rabaisser quelqu’un en prétextant que c’est une personne faible ou pauvre ou étrangère. On traite différemment deux personnes faisant deux poids deux mesures. Pourquoi ? Comment peut-on justifier la différence de traitement entre deux personnes ? Parce que l’une est riche et l’autre pas ? Ou parce que l’un a des relations haut placées et l’autre pas ? C’est le genre de justifications que l’Islam condamne très fermement.

Vous connaissez tous l’histoire de cet homme qui vola la scelle de notre Imam Ali (as). Notre Imam était à cette époque le calife. Il n’a pas usé de sa position ou de son pouvoir pour récupérer sa scelle. Non, comme tout individu, il va aller devant un juge pour faire valoir ses droits. Mais de nos jours, c’est absolument l’inverse qu’on observe. Les musulmans n’ont finalement pas appris grande chose de la vie de nos Imams (as). Ce qui fait la valeur d’un homme, ce n’est plus ses bonnes œuvres mais sa position sociale et la taille de son portefeuille. C’est une réalité : appelons un chat un chat.

Comme Imam Ali dit à propos de ce monde:

« Il évalue les autres d'une manière qui l'avantage mais ne juge pas ses propres actes d'une manière qui tourne à son désavantage. Il craint la créature pour des motifs qui ne se rapportent pas à Dieu, mais ne craint point Dieu dans son comportement. »

Il y a une chose curieuse. Lorsqu’on écoute les gens, ils vous expliquent que ce qu’ils apprécient le plus dans les prêches nos alims ce sont les fazilat de notre Imam Ali (as). Quand un alim parle des qualités de nos Imams (as), on entend plein de salawat ou de nara haydari. Mais cela ne reste que du domaine du témoignage verbal. Mais est-ce que les musulmans essaient de ressembler un peu à nos Imams (as) ? Trop rarement. Là aussi on tente de trouver une justification inacceptable : on met en avant la perfection et la pureté de nos Imams égalés. C’est vrai mais il est de l’obligation de chacun de se rapprocher d’Allah en prenant exemple sur eux : le but du jeu n’est pas de ressembler aux Imams (as). Le but du jeu c’est de se rapprocher au maximum d’eux. Les gens savent cela mais les considérations matérielles, l’argent et le pouvoir prennent le pas sur la conscience, la raison et la foi.

Comme Imam Ali le dit :

« L’homme sait parler de l'expérience des autres mais n'en prend pas leçon. Il trouve monstrueux les péchés des autres qui sont en réalité minimes par rapport aux siens qu'il trouve insignifiants. Son obéissance à Dieu est selon lui totale alors qu'il n'a que mépris pour celle des autres qui pourtant n'en est pas moindre. »

Cinquième et dernière étape de l’Imamat : l’attente de la parousie de l’Imam Mehdi (as)
La dernière étape de l’Imamat c’est l’attente, où notre Imam (as), en occultation, observe notre évolution, notre capacité à servir sa mission et à nous conformer aux règles de l’Islam. Nous sommes en train de vivre cette phase de l’histoire de l’imâmat. Il faut garder une chose à l’esprit. Il n’a pas pour mission de sauver les musulmans mais pour instaurer une gouvernance basée sur une justice absolue et pure. Chacun se doit de trouver sa place : on peut être avec ou contre Imam (as). La neutralité n’existera pas : ce sera blanc ou noir mais pas gris. Durant cette dernière phase, chaque musulman doit se préparer et préparer sa communauté afin d’être prêt pour la parousie de notre Imam (as). Est-ce que ce sera demain, dans un an, dans dix ans ou dans un siècle ? Au final, Dieu seul le sait. C’est comme la mort, il faut s’y préparer comme si c’était un événement imminent.

Conclusion
Nous venons de discuter des grandes étapes de l’Imâmat. La prochaine fois, si Dieu nous prête la vie et nous en donne la force, nous pourrons aborder plus particulièrement l’histoire d’Imam Zaynoul Abidine (as) et parler un peu du Sahifa Sajjadiya, le recueil de ses invocations. Il nous apprend énormément sur notre son œuvre et sur la portée de son enseignement. Permettez-moi de vous donner un avant-goût à travers la lecture de l’invocation numéro 38, l’une des plus magnifiques qui m’ait été donné de lire :

"Mon Dieu, je te demande de m’excuser pour tout opprimé, victime d’une injustice en ma présence et que je n’ai pas secouru, pour toute personne qui m’a rendu service et que je n’ai pas remercié, pour tout malveillant à mon égard qui s’est excusé auprès de moi et que je n’ai pas pardonné, pour tout indigent qui m’a sollicité et que je n’ai pas préféré à moi-même [...], pour tout défaut d’un croyant qui m’est apparu et que je n’ai pas caché, pour tout péché auquel j’ai été exposé et que je n’ai pas abandonné. [...]"

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