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LA FEMME DE PHARAON, UN AUTRE EXEMPLE

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Il est nécessaire, avant de passer à une question, et au lieu de nous contenter de passer en revue les exemples et les modèles, de s'arrêter devant la personnalité de la femme de Pharaon qui vivait au paroxysme de la grandeur de la félicité. Mais elle se révolta contre tout cela grâce à sa foi qui ne lui permettait pas de s'ouvrir à cette vie d'arrogance, de tyrannie et de distraction où l'égoïsme de ceux qui se divertissaient des souffrances de opprimés et de la faim des affamés cohabitait avec la révolte contre Dieu et le renoncement à toute action charitable dans la vie sociale…

La femme de Pharaon aimait vivre sa foi dans son humanité. Mais elle ne trouvait aucun moyen pour le faire, car son mari remplissait la vie qui l'entourait de tout ce qui n'était pas humain à travers ses mauvais agissements contre les opprimés… Ainsi, elle s'adressa à Dieu en lançant un cri exprimant son refus spirituel et intellectuel de tout ce qui l'entourait. Elle invoquait Dieu pour qu'Il lui accorde la force nécessaire pour continuer sa lutte dans l'exercice de son action et pour que le défi soit plus grand dans l'attitude qu'elle avait prise. Elle Lui demandait de lui construire une maison au Paradis afin qu'elle puisse y faire loger ses rêves de femme de foi, chaque fois où elle sentait la faiblesse envahir son être et menacer ses attitudes et ses options… Elle Lui demandait de la sauver de Pharaon et de ses agissements, car elle ne pouvait pas souffrir sa personnalité morbide et son action arrogante. Elle Lui demandait de la sauver des gens injustes qui entouraient Pharaon, qui le flattaient, qui le soutenaient dans ses injustices et qui tournaient dans son orbite, comme le font des petits injustes au service des grands injustes.

Ainsi, Dieu donna son histoire en exemple pour les Croyants et les Croyantes pour qu'elle leur serve de modèle et d'idéal de la puissance de la foi humaine révoltée contre le règne de l'injustice avec tout ce qu'il propose comme plaisirs et séductions. De même, Il donna Marie, après la femme de Pharaon, en exemple sur le plan des valeurs morales. Elle fut un modèle parfait qui croyait en la parole du Seigneur et en ses Livres. Elle fut un modèle dans l'humilité et la soumission à Dieu dans toute sa vie qui fut une prière continue… Dieu –qu'Il soit exalté- dit ce propos:

(Dieu donna la femme de Pharaon en exemple pour ceux qui ont cru. Elle dit: 'Seigneur! Construis pour moi, auprès de Toi, une maison au Paradis et sauve-moi de Pharaon et de ses agissements. Sauve-moi aussi des gens injustes'. Et Marie, la Fille de 'Imrân, qui préserva sa chasteté et Nous lui insufflâmes de notre esprit. Elle prêta foi aux paroles de Dieu et ses Livres et elle fut parmi les humbles). (Coran, "at-Tahrîm" (L'Interdiction) LXVI, 11-12).

LA FEMME CROYANTE, L'IDE'AL DE LA PUISSANCE HUMAINE


Nous savons que la considération de la femme croyante et puissante comme idéal pour les hommes croyants et les femmes croyantes à la fois indique clairement que le Coran reconnaît la possibilité, pour la femme, d'avoir la force suffisante pour se mettre à l'abri de tout ce qui peut conduire vers la chute et pour se révolter contre tout ce qui incite à accepter la faiblesse… Cela prouve que la femme, qui atteint le niveau idéal, peut être l'idéal de l'homme tout comme elle peut l'être pour la femme. L'appartenance commune à l'espèce humaine lui permet d'être une source de générosité humaine et morale, de sorte que les différences de sexe disparaissent pour céder la place à l'unité de la raison, de la volonté, du mouvement et des positions et attitudes.

Si l'on jette un coup d'œil sur certains exemples coraniques ou sur certaines personnalités historiques islamiques représentatives de grands rôles héroïques joués par des femmes, nous trouvons, dans une telle lecture de l'histoire, des femmes qui ont concrétisé la supériorité à travers ce qu'elles possédaient comme capacités et dons, et à travers les attitudes et les positions qu'elles adoptaient prouvant qu'elles pouvaient surmonter leurs faiblesses et les transformer en force pour atteindre un haut niveau de supériorité.

Nous trouvons qu'à l'époque moderne et, de nos jours en particulier, que l'expérience humaine connaît, dans les différents domaines de la science et de la culture aussi bien que dans ceux du mouvement politique et social, beaucoup de femmes qui ont pu s'affirmer et affirmer leurs expériences de pionnieres. Celles-ci expriment la puissance humaine et montrent que la femme est à même de défier, de résister et d'inventer dans tous les domaines publics et privés, ce qui suggère l'existence d'une sorte d'équilibre des capacités humaines dans les conditions communes à l'homme et à la femme.

Il s'agit là d'une représentation de la réalité vivante vécue par chacun de l'homme et de la femme, dans la réalité humaine. Elle prouve que la différence biologique, au niveau de la nature humaine, n'a pas empêché l'unité et la communauté au niveau de la puissance intellectuelle, de la volonté ferme et de la souplesse pratique des hommes et des femmes lorsque les conditions sont réunies pour donner naissance à la force, à l'équilibre et à l'invention.

Quel est donc le point de vue de l'Islam à ce sujet? Y a-t-il, en Islam, une attitude négative qui fait de la femme un être humain inférieur à l'homme du point de vue de sa raison, de sa foi et de son mouvement dans la vie? Et cette attitude qui peut caractériser la mentalité populaire ainsi que celle de certains savants et penseurs musulmans coïncide-t-elle avec l'attitude coranique ou bien la conformité de la première à la seconde n'est-elle pas assez stricte?

C'est ce que nous allons discuter dans ce qui suit.

L'APPROCHE CORANIQUE N'ADOPTE PAS LA ME'THODE SYNCRE'TIQUE


Nous devons, avant de commencer l'étude directe de cette question, souligner un point important: il ne s'agit pas ici d'un travail d'interprétation ayant pour but de donner aux textes du Coran ou de la Sunna un sens conforme à telle ou telle tendance théorique dans l'étude de la réalité, pour pouvoir ainsi accommoder l'expérience humaine au contenu du texte, en réponse aux exigences de certaines théories fondées sur la méthode qui réconcilie la théorie législative islamique et l'évolution de la science dans le mouvement de la réalité. Nous n'adoptons donc pas cette méthode syncrétique qui part du désir de moderniser l'Islam en le pliant devant les changements conjoncturels et cela dans les conditions de la domination du mouvement de l'homme des temps modernes, par une pensée ou une puissance bien déterminée, sans prendre en considération les vérités de la vie dans leur originalité réelle.

La question est, pour nous, de partir des vérités de l'Islam telles qu'elles sont présentes dans les textes péremptoires du Coran et de la Sunna et de prouver leur validité sur le plan du réel en nous basant sur la clarté du sens apparent des textes. C'est cette clarté qui prouve, pour nous, la justesse des convictions islamiques que ce soit au niveau de la pensée ou au niveau de l'application de la Loi. Et si nous observons et étudions la vie réelle, dans ses éléments les plus originaux, c'est parce que nous sommes convaincus que l'Islam ne se détourne pas des vérités mais, au contrarie, les affirme et agit, dans sa législation, dans le sens de l'accorde avec elles. C'est cela qui nous incite à réexaminer les textes dont le sens apparent contredit ces vérités, pour découvrir les éléments non immédiats dont la saisie pourrait aider à les comprendre d'une manière différente. De tels éléments peuvent être des indices intérieurs signalant la présence d'un sens contraire au sens apparent, et c'est justement cette question même que nous voulons poser pour la mise en évidence de la vraie conception islamique de la femme, considérée à travers son entière humanité, sur le plan de sa responsabilité devant Dieu.

LA FEMME CROYANTE, L'IDE'AL DE LA PUISSANCE HUMAINE


Nous savons que la considération de la femme croyante et puissante comme idéal pour les hommes croyants et les femmes croyantes à la fois indique clairement que le Coran reconnaît la possibilité, pour la femme, d'avoir la force suffisante pour se mettre à l'abri de tout ce qui peut conduire vers la chute et pour se révolter contre tout ce qui incite à accepter la faiblesse… Cela prouve que la femme, qui atteint le niveau idéal, peut être l'idéal de l'homme tout comme elle peut l'être pour la femme. L'appartenance commune à l'espèce humaine lui permet d'être une source de générosité humaine et morale, de sorte que les différences de sexe disparaissent pour céder la place à l'unité de la raison, de la volonté, du mouvement et des positions et attitudes.

Si l'on jette un coup d'œil sur certains exemples coraniques ou sur certaines personnalités historiques islamiques représentatives de grands rôles héroïques joués par des femmes, nous trouvons, dans une telle lecture de l'histoire, des femmes qui ont concrétisé la supériorité à travers ce qu'elles possédaient comme capacités et dons, et à travers les attitudes et les positions qu'elles adoptaient prouvant qu'elles pouvaient surmonter leurs faiblesses et les transformer en force pour atteindre un haut niveau de supériorité.

Nous trouvons qu'à l'époque moderne et, de nos jours en particulier, que l'expérience humaine connaît, dans les différents domaines de la science et de la culture aussi bien que dans ceux du mouvement politique et social, beaucoup de femmes qui ont pu s'affirmer et affirmer leurs expériences de pionnières. Celles-ci expriment la puissance humaine et montrent que la femme est à même de défier, de résister et d'inventer dans tous les domaines publics et privés, ce qui suggère l'existence d'une sorte d'équilibre des capacités humaines dans les conditions communes à l'homme et à la femme.

Il s'agit là d'une représentation de la réalité vivante vécue par chacun de l'homme et de la femme, dans la réalité humaine. Elle prouve que la différence biologique, au niveau de la nature humaine, n'a pas empêché l'unité et la communauté au niveau de la puissance intellectuelle, de la volonté ferme et de la souplesse pratique des hommes et des femmes lorsque les conditions sont réunies pour donner naissance à la force, à l'équilibre et à l'invention.

Quel est donc le point de vue de l'Islam à ce sujet? Y a-t-il, en Islam, une attitude négative qui fait de la femme un être humain inférieur à l'homme du point de vue de sa raison, de sa foi et de son mouvement dans la vie? Et cette attitude qui peut caractériser la mentalité populaire ainsi que celle de certains savants et penseurs musulmans coïncide-t-elle avec l'attitude coranique ou bien la conformité de la première à la seconde n'est-elle pas assez stricte?

C'est ce que nous allons discuter dans ce qui suit.

LE CORAN AFFIRME-T-IL LA DISTINCTION DE L'HOMME ET DE LA FEMME?


La question qui se pose maintenant est: y a-t-il dans le Coran quelque chose qui contredit la considération des facteurs communs dans la personnalité de la femme et de l'homme, du point de vue des éléments constitutifs de la personnalité humaine vue dans son originalité?

La réponse touche à plusieurs aspects ou points de la question:

Le premier point est en rapport avec les différentes législations qui laissent entendre que la femme est la "moitié de l'homme", ce qui est déduit du texte coranique concernant l'"héritage":

"Dieu vous recommande, quant à vos enfants, de donner au mâle une part égale à la part de deux femelles…",

Coran, "an-Nisa'" (les Femmes), IV 11.

La même considération est déduite du texte coranique concernant le "témoignage":

"… Si vous ne trouvez pas deux hommes, prenez en un homme et deux femmes parmi les témoins qui vous satisfont; si l'une d'elles s'égare, l'autre la ramènera à, se rappeler…"

Coran, "al-Baqara" (La Vache), II, 282.

On peut donc rencontrer dans certains textes religieux des explications qui interprètent le premier verset dans le sens que la femme a, dans la succession, une partie inférieure à celle de l'homme et le second dans le sens qu'elle a une intelligence inférieure. Dans ce même ordre de choses, on peut rencontrer des assertions qui stipulent l'infériorité, au niveau des femmes, de leur foi et ce en raison du fait qu'il leur est interdit par la Loi d'observer la prière et le jeûne pendant leurs menstruations…

Le deuxième point est en rapport avec l'autorité que les hommes ont sur les femmes et qui peut laisser entendre que le niveau des premiers est supérieur à celui des secondes. Cette question est posée par le verset qui dit:

(Les hommes ont autorité sur les femmes en raison du fait que Dieu a rendu les uns meilleurs que les autres et à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens).

Coran, "an-Nisa'" (les Femmes), IV 34.

On trouve une autre déclaration allant dans le même sens dans le verset qui dit:

(… Elles ont, d'après ce qui est connu, des droits équivalents à leurs obligations. Pourtant, les hommes ont la supériorité d'un degré par rapport à elles".

Coran, "al-Baqara" (la Vache), II 228.

Il y a donc ceux qui sont meilleurs que les autres, ce qui fait supposer que le rang de l'homme est supérieur, par rapport à celui de la femme.

Le troisième point est en rapport avec le verset qui dit:

(… Ou bien celle qui grandit au milieu des parures et qui n'est pas convaincante lors des disputes",

Coran, "az-Zuhkruf" (l'Ornement), XLIII 18.

Cela peut laisser penser que le Coran considère la femme comme un ornement placé au milieu des parures et destiné à satisfaire le désir de l'homme tout en traînant dans les chaînes d'une faiblesse latente dans sa personnalité, ce qui l'empêche d'entrer avec force sur la scène de la lutte dans la vie.

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