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Fatima, fille du prophète

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Introduction


Avant l'Islam, les peuples regardaient la femme, comme si elle était un animal ou comme si elle était partie des biens que l'homme possède. Les arabes de l'ère près islamique (jahilieh), que l'on s'est accordé à appeler l'ère obscurantiste, considéraient la femme telle une source de scandale et certains d'entre eux enterraient leurs filles vivantes.

Lorsque l'Islam éclaira par sa lumière les obscurités de l'ignorance, il protégea la femme de toute injustice et lui garda ses droits en tant que fille, mère ou épouse. Et qui d'entre nous n'a pas lu le célèbre hadith du prophète (pslp) : "le paradis est sous les pieds des mères", ou encore "le contentement de Dieu est du contentement de la mère et du père."

Ainsi, l'Islam a mis en valeur l'humanité de la femme en imposant une législation qui protège sa dignité et garde son honneur. Par exemple, le port du voile, loin d'être considéré comme une contrainte, est une véritable mise en valeur de la femme.

En effet, ne voit-on pas que les meilleures perles sont protégées dans des coquilles ? La réalité du voile n'est pas seulement un outil de protection pour la femme mais aussi de la mise en valeur de sa respectabilité et de sa beauté féminine...

De nos jour, l'Occident, tout en prétendant donner la liberté à la femme, ne fait que l'exploiter : dans cette conception matérialiste, la femme est devenue un produit publicitaire... Et tout cela se fait aux dépens de la dignité de la femme et de sa morale.

Cette vision de la femme n'a pas tardé à causer la chute fatale de la femme et son désengagement total vis-à-vis de ses capacités sentimentales et affectives. Ceci a entraîné la désintégration progressive de la famille et de toute la société.

La femme occidentale de nos jour joue le rôle de mannequin sans vie et sans humanité, et même si quelques exceptions existent, ceci n'empêche pas la règle générale qui fait que la conception de l'homme occidental concernant la femme est souvent que celle-ci est un objet dont la valeur dépend énormément de ses qualités physiques...

Ce constat étant fait voyons ce qu'il en est de la femme musulmane. Et quand on parle de la femme musulmane il faut entendre par là, le modèle que Dieu, à Lui pureté, nous a demandé de suivre.

Il est vrai que dans toute l'histoire nous ne trouvons pas une concrétisation meilleure pour la femme-modèle que la plus prestigieuse des femmes des mondes : Fâtima Ezzahraa (pse) :

- Fâtima Ezzahraa, la fille du prophète Mouhamad (paix sur eux).
- Fâtima Ezzahraa, l'épouse de Ali (psl)
- Fâtima Ezzahraa, mère de Hassan, Hussein et Zeynab (paix sur eux).


I- NAISSANCE ET ENFANCE


La naissance


Fâtima Ezzahraa naquit en l'année 5 après la révélation et l'envoi de son père Mouhamad (pslp) comme messager de Dieu, et trois ans après le Miraj du prophète (son escalade vers le septième ciel).

C'était l'ange Gabriel (jibra'il) lui-même qui avait apporté la bonne nouvelle de la naissance de Fâtima Ezzahraa (pse) à son père et la naissance fut le vendredi 20 Joumada.


Dans la maison de la revélation


Fâtima Ezzahraa grandit dans les bras de la prophétie et de la révélation. Sa demeure d'enfance était toujours animée par les paroles de Dieu et les versets du Saint Coran. Le prophète (pslp) n'avait jamais caché son amour profond pour sa fille, et ceci avait toujours suscité l'envie de certaines de ses femmes privées d'enfants...

Un jour, Aïcha, la femme la plus jeune du prophète, lui demanda la cause de cet amour qui dépassait toutes les limites habituelles de l'affection d'un père pour sa fille car, chaque fois que Fâtima (pse) entrait chez lui, il se levait, et embrassait sa tête et sa Main...

La réponse du prophète fut la suivante "O Aïcha ! Si tu savais ce que je sais, tu l'aurais aimée autant que je l'aime. Fâtima est une partie de moi et quiconque suscite son mécontentement suscite le mien : et quiconque cause sa joie, il cause la mienne."

Expliquant la signification du nom de sa fille bien aimée, le Prophète (pslp) avait dit qu'elle avait été appelée ainsi parce que Dieu, à Lui pureté, coupera tous ceux qui l'aiment de l'enfer : le mot Fâtima en arabe veut dire : la coupeuse ; donc elle coupe la route de l'enfer pour tous ceux qui l'aiment !

D'autre part, le terme Zahra' est un qualificatif signifiant, entre autres, entourée des fleurs. Ce qui rappelle sa position paradisiaque. Fâtima Ezzahraa ressemblait beaucoup à son père (pslp) aussi bien sur le plan physique que moral.

Oumm Sèlèmeh, femme du prophète avait dit : "Fâtima était la plus semblable parmi tous les gens au messager de Dieu (pslp)."

?ïcha avait aussi dit : "Elle est la plus ressemblante au prophète par son discours et sa logique."

Fâtima Ezzahraa (pse) n'aimait personne d'autre autant que son père. Elle s'était chargée de son service depuis l'âge de six ans lorsque sa mère fut décédée. Dans cette période critique elle supporta avec son père toute l'oppression des idolâtres de la Mecque ; cette oppression qui atteignit son apogée après la mort de l'oncle protecteur du prophète Abou taleb.

Et chaque fois que le prophète (pslp) était blessé par les jets des pierres et les différents coups des gens de la Mecque, c'était Fâtima Ezzahraa (pse) qui lui assurait les soins nécessaires. Elle pansait ses blessures et lui parlait de tout ce qui pouvait le consoler.

Elle méritait ainsi le surnom que son père lui avait donné : "La mère de son propre père !", surnom qui reste gravé dans toutes les mémoires des musulmans au fil des jours et des siècles et qui met en relief le caractère exceptionnel de la morale de Fâtima Ezzahraa (pse).


II- SA VIE


Le mariage d'Ezzahraa (pse)


Fâtima Ezzahraa (pse) atteignit l'âge de maturité. Plusieurs des compagnons du prophète demandèrent alors sa main en mariage. Parmi eux furent : Abou Bakr et ?mar, et le prophète disait à chaque soupirant : "Dans son affaire, j'attends la révélation."

L'ange Jibra'il vint enfin au prophète et lui dit que Dieu avait marié Fâtima à Ali ; après quoi, Ali sollicita la main de la fille du prophète (pslp).

Le messager de Dieu dit alors à sa fille : "? Fâtima, qu'est-il de Ali fils d'Aboutaleb, celui dont tu connais bien la parenté, la dignité et la foi ; après que j'ai demandé à Dieu qu'Il te marie à la meilleure de Ses créatures et le plus aimé par Lui, Ali m'a parlé à ton sujet, que dis-tu ?" Fâtima se tut et baissa la tête. Le prophète s'exclama alors : "Dieu est Le plus Grand ! Son silence est un consentement !"


Les offices du mariage


Le prophète (pslp) vint à Ali (psl) et prit sa main en disant : "Lève-toi, au nom de Dieu, et dis : "Par la bénédiction de Dieu, telle est grande la volonté de Dieu ! Toute puissance est nulle à moins qu'elle soit de Dieu, je m'appuie et je compte sur Dieu !"

Puis il l'amena, l'assit à côté de Fâtima et dit : "Mon Dieu ! Tu sais qu'ils sont les plus aimées de toutes Tes créatures par moi, alors, aime-les, bénis leur descendance et assigne sur eux un gardien protecteur de Ta part. Je te sollicite de les abriter eux et leur descendance contre le diable lapidé."

Puis, il les embrassa tous les deux en les félicitant et dit : "? Ali, ta femme est la meilleure des épouses. ? Fâtima, ton mari est le meilleur des époux."

Au milieu des youyous des femmes des mouhajirine, des Ansar et de Bèni Hâchem, la plus noble famille de l'histoire fut établie pour qu'elle fût le foyer pour Ceux de la demeure (Ahloul Beyt).

Le mariage fut simple, tout comme la simplicité de la religion de Dieu. Ali (psl) ne possédait alors rien d'autre que son sabre et sa cuirasse. Le prophète (pslp) lui permit seulement de vendre sa cuirasse disant que l'Islam avait grand besoin des services du sabre de Ali.

Avec le prix de la cuirasse, le prophète (pslp) acheta du parfum et quelques mobiliers très simples.

La demeure du nouveau couple était aussi très simple : c'était une seule chambre adossée au mur de la mosquée du prophète (pslp).

Dieu Seul peut savoir l'amour qui avait lié les deux coeurs purs des deux êtres, Ali et Fâtima (pse) : c'était un amour en Dieu et pour Dieu.

Fâtima estimait beaucoup le combat de Ali pour l'Islam et son messager. Il était toujours à la première ligne et n'avait jamais abandonné le messager de Dieu. ?tre au service d'un tel mari était pour Fâtima (pse) une véritable participation à son combat.

Elle était la meilleure des épouses : obéissante, respectueuse et digne. Les affaires de la maison étaient à sa charge par sa propre volonté voulant que son mari trouve toute la quiétude et l'affection chaque fois qu'il revenait chez lui.


La famille modèle


La vie conjugale est une union dans laquelle les deux éléments constituants fusionnent pour laisser naître un nouvel être qui est la famille.

Les deux vies des deux constituants du couple laissent la place pour une vie commune basée sur l'entraide, l'amour et le respect.

La vie de Ali et Fâtima était un modèle pour une vie familiale digne : Ali aidait toujours sa femme dans les travaux ménagers et Fâtima n'épargnait aucun effort pour le satisfaire.

Leur conversation était un modèle de politesse et de respect mutuel : quand Ali appelait son épouse, il lui disait : "?, fille du messager de Dieu." Et chaque fois qu'elle l'appelait, elle lui disait : "?, commandeur des croyants."

Ali et Fâtima étaient aussi le modèle de l'affection et de la générosité des parents envers leurs enfants : et les petits fils du prophète grandirent dans le meilleur milieu familial de l'histoire humaine.


Les fruits


A l'année trois de la Hijra, Fâtima (pse) mit au monde son premier enfant Hassan. Ce nom qui n'était pas très courant parmi les arabes était révélé au prophète (pslp) qui le désigna lui-même. La naissance de Hassan (psl) remplit le coeur du prophète (pslp) de joie et il se chargea lui-même d'exécuter les rites indiqués pour les nouveaux-nés, tels que l'appel à la prière dans l'oreille droite et la formule de l'établissement de la prière à l'oreille gauche et la lecture du Coran...

Après une année, le deuxième garçon de Fâtima (pse) Hussein fut mis au monde.

Dieu, à Lui pureté, avait choisi les enfants de Fâtima (pse) pour être la seule descendance du prophète (pslp). Le messager de Dieu connaissait bien la valeur de ses fils et les encadrait d'une affection et d'une générosité qui dépassait de loin l'attention d'un grand-père envers ses petits fils. Ainsi, à propos de Hassan et Hussein (pse) il dit : "Ce sont mes deux fleurs aromatiques que j'ai eues dans cette vie."

Quand il sortait, il les amenait avec lui, quand il s'asseyait, il les asseyait entre ses bras.

Une fois, passant par la demeure de Fâtima (pse), le prophète (pslp) entendit les pleurs de Hassan, vraisemblablement ayant faim, alors que sa mère, fourbue, dormait, il prépara par ses propres mains du lait et le donna à Hassan qui le but.

Par ailleurs, le prophète (pslp) savait bien ce qui allait se passer après sa mort et savait bien de quelle manière son petit fils Hussein allait être massacré par les traîtres, se réclamant de l'Islam.

Alourdi et accablé par ses connaissances, il ne pouvait supporter les pleurs de Hussein, et une fois, entendant les cris de son deuxième petit fils, il dit : "Ne savez-vous pas que les lamentations de Hussein me font très mal ?!"

Une année après, Zeynab vint au monde pour être la première petite fille du prophète (pslp) qui y trouva une consolation pour la mort de sa fille Zeynab.


Le rang de Fatima (pse)


Malgré sa courte vie, Fâtima Ezzahraa (pse) eut une vie très active et pleine de leçons pour la femme musulmane. Elle était la fille modèle, l'épouse modèle et la mère modèle, et c'est par son comportement modèle sur tous les plans qu'elle avait mérité d'être nommée la dame des femmes des mondes.

Mèriem (pse) (Sainte Marie) était la dame des femmes de son époque, bien avant elle, Essya, femme de Pharaon d'Egypte était la dame des femmes de son époque, et enfin, Khadija, la fidèle femme du prophète fut, elle aussi, la dame des femmes de son époque...

Mais seule, Fâtima Ezzahraa avait reçu le titre de la dame des femmes des mondes et de toutes les époques : c'est le modèle absolu de la femme et elle fournissait le bon exemple sur tous les plans.

Mais, d'après les citations qui nous sont parvenues du prophète (pslp) et de sa progéniture, Fâtima Ezzahra' était beaucoup plus qu'un simple modèle pour la femme en général et elle jouissait d'un rang très élevé auprès du Seigneur, à Lui pureté.


Le départ du père


Le père de Fâtima Ezzahraa (pse), revenu du pèlerinage de l'adieu, eut une fièvre très grave qui l'obligea à se tenir au lit, subissant de temps à autre des évanouissements sporadiques. Fâtima Ezzahraa (pse) accourut auprès de lui et, toute en larmes, elle tenta de repousser la mort qui le menaçait.

Le prophète (pslp) ouvrit ses yeux, regarda tout autour et, contemplant son unique fille, il lui demanda de lui lire du Coran. Et elle s'y adonna avec déférence et dévotion.

Ce père, exceptionnellement grand et magnanime, écouta sa fille réciter les paroles de Dieu qui commencèrent à remplir la chambre et à l'animer : Il voulait quitter ce monde en faisant ses adieux aux deux poids qui occupaient son coeur : Le Saint Coran et sa fille unique fondatrice de sa progéniture que Dieu a déléguée pour préserver Son Livre de toute mauvaise interprétation...

Seul Ali (psl) avait eu droit aux derniers secrets du maître des créatures qui partit ensuite auprès de son Seigneur laissant sa fille unique sous un choc irréparable.

Fâtima Ezzahraa n'avait pas pu supporter d'être séparée de son bien aimé père, d'autant plus que les événements politiques qui ont succédé au décès du sceau des prophètes n'étaient pas de nature à consoler son unique fille, bien au contraire ; les musulmans de l'époque ont montré une ingratitude inimaginable envers la fille de leur prophète, la privant même de son héritage de la parcelle de Fèdek.

Elle décéda en laissant son fils aîné Hassan avec ses sept ans, son second fils Hussein avec ses six ans, sa fille Zeynab avec ses cinq ans et sa plus petite fille Omm Koulthoum, une petite fleur de trois ans.

Le départ de Fâtima Ezzahraa, ses funérailles secrètes en pleine nuit et sa tombe jusqu'à nos jours inconnue sauf de sa progéniture qui en gardèrent toujours le secret, sont des indices accablants témoignant du mécontentement de la fille unique du prophète envers les musulmans qui n'avaient pas été à la hauteur de la grande responsabilité...

La moindre justice fut donc de les priver de l'honneur de visiter la tombe de l'unique fille de leur prophète.

L'imam Ali, accablé de tristesse s'assit auprès de la tombe de sa chère épouse et dit : "O messager de Dieu ! Paix sur toi et sur ta fille arrivant chez toi. Ma patience et ma sobriété sont anéanties devant la perte de ton élu, ta fille t'informera que ta communauté s'est alliée pour extorquer ses droits ! Demande-lui et n'épargne point les questions ! Paix sur vous et salut d'adieu."


Source : Site al-rassoul
 

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