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BIOGRAPHIE du Prophète Muhammad /saws

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BIOGRAPHIE du Prophète Muhammad /saws

Au nom d'Allah Le Clément, Le Miséricordieux

O Allah ! Prie sur Mohammed et sur les gens de sa Famille

Un aperçu sur la personnalité morale et spirituelle du Prophète

D'après les sources historiques les plus sûres, le Prophète vénéré a grandi dans un milieu des plus défavorables où régnaient la corruption, le vice et l'ignorance. C'est dans une telle atmosphère qu'il passa son enfance et sa jeunesse, sans bénéficier de la moindre éducation ou formation scientifique.

Bien que Mohammad n'adorât aucune idole et ne commit aucun acte inhumain, il vivait comme les autres dans ce milieu misérable. Ce contexte qui était loin de prédisposer à une haute destinée allait pourtant faire d'un pauvre orphelin analphabète un prophète de renom, fait des plus incroyables…

Une nuit, alors qu'il était en pleine dévotion et prière, sa personnalité subit une mutation profonde: d'obscure elle devint illuminée, comme divine; les idées et croyances millénaires de la société humaine devinrent pour lui des superstitions du passé; les lois et doctrines en cours lui apparurent, à juste titre, injustes et tyranniques

Unissant le passé à l'avenir, il perçut parfaitement la voie du bonheur des hommes; sa vision et sa perception se modifièrent entièrement, de sorte qu'il ne vit et n'entendit que la vérité divine, qu'il ne parlât que d'elle. Ainsi, bientôt, dans un milieu voué au commerce et au profit, retentit un discours céleste plein de sagesse; ce discours, proféré par Mohammad, se lançait à l'assaut des anciennes croyances et voulait renverser l'ordre traditionnel basé sur l'erreur et l'oppression. Sans se soucier de la puissance des forces et coalitions adverses, l'Envoyé s'insurgeait pour réformer le monde des hommes, pour restaurer la vérité divine.

Le Prophète diffusa son message, divulgua les vérités de l'existence à partir de l'existence du Seigneur unique de l'univers. I1 expliqua ce qui caractérise la morale supérieure de l'homme, explicitant les particularités morales humaines.

I1 montra qu'il avait une conviction totale en ce qu'il prêchait puisqu'il conjuguait l'agir au dire. I1 apporta aux hommes des principes, des règles - toute une série de rites culturels - qui révélaient, de la plus belle façon, la soumission de l'homme devant l'immense grandeur de Dieu l'Unique. I1 proposa des lois juridiques et pénales bien articulées et fondées sur l'unicité divine et le respect de la morale humaine.

L'ensemble des lois que le noble Prophète a établi - aussi bien pour le culte que pour les transactions - englobe un vaste domaine: il touche toutes les activités privées et sociales de l'homme; il aborde les divers problèmes et besoins auxquels se voient confrontés l'individu actuel; il évolue avec le temps.

Pour le Prophète, ces lois religieuses sont universelles et éternelles; il considère que l'Islam peut satisfaire tous les besoins matériels et spirituels de la société humaine et c'est pour assurer leur bonheur que les hommes le choisissent; il déclare lui-même: «La religion que je vous ai apporté garantit votre bonheur ici-bas et dans l'au-delà» et c'est, en fait, dans la même perspective que l'imam AL mahdi (Aj) établira son gouvernement divin basé sur l'égalité sociale, politique et économique sur la terre après avoir été remplie d'injustice .

D'ailleurs, le Prophète n'a pas avancé ce propos gratuitement, mais après avoir bien examiné la Création du monde humain et prévu son avenir en liaison avec ses prescriptions; autrement dit, après avoir d'une part, reconnu l'accord parfait entre ses lois et la constitution physique et mentale de l'homme, et d'autre part, après avoir tenu compte globalement des changement à venir et des bienfaits dont bénéficiera la société musulmane, Mohammad a jugé que ses lois et prescriptions religieuses étaient éternelles.

Dans les prévisions que nous a laissées le Prophète - comme le prouvent des documents indiscutables - la situation du monde musulman après sa mort s'y trouve évoquée.

Toutes ces actions accomplies par l'envoyé de Dieu se sont étalées sur vingt trois ans, dont treize passés à supporter les exactions et tortures des infidèles de La Mecque, et dix à guerroyer, à combattre tantôt l'ennemi extérieur, tantôt l'ennemi intérieur - “hypocrites”, saboteurs -, quand il ne s'agissait de gérer la vie des Musulmans, de réformer leurs opinions, leurs croyances, leur morale, leurs activités, de résoudre leurs multiples problèmes.

Le Prophète a parcouru tout ce long chemin grâce à une volonté inflexible fondée sur la vérité et visant à la restauration de la justice sur terre. Sa conception, pleine de lucidité et de bon sens, ne reconnaissait que la vérité, rejetait totalement l'erreur et l'injustice, sans faire le moindre cas - comme les démagogues - des intérêts ou des passions des gens. Ainsi Mohammad accepta, de tout cœur et pour toujours, ce qu'il crut relever de la vérité; il rejeta à jamais ce qu'il jugea faux ou empreint d'erreur.

Une personnalité spirituelle extraordinaire

Si l'on réfléchit objectivement et en toute honnêteté sur les propos du chapitre précédent, il ne fait aucun doute que l'apparition d'une telle personnalité, dans de telles conditions, relève de l'inhabituel, du prodigieux et ne peut pas avoir une cause autre que divine.

C'est pourquoi, dans le Coran, le Seigneur Tout-Puissant insiste, à diverses reprises, sur l'état initial du Prophète ; cet orphelin, ce pauvre devient, par la grâce du ciel, une personnalité hors du commun: « Ne t'a-t-il pas trouvé orphelin et il t'a procuré un refuge. Il t'a trouvé errant et il t'a guidé.11 t'a trouvé pauvre et il t'a enrichi ? » (Coran, XCII, 6-8).


« N'avons-nous pas exalté ta renommée ?» (Coran, XCIV, 4).


« Tu ne récitais aucun Livre avant celui-ci; tu n'en traçais aucun de ta main…» (Coran, XXIX, 48).


« Si vous êtes dans le doute au sujet de ce que nous avons révélé à notre serviteur, apportez-nous une Sourate semblable à ceci; appelez vos témoins autres que Dieu, Si vous êtes véridiques » (Coran, II, 23)

La conduite exemplaire du noble Prophète

L'unicité divine (tawhid) constitue le principe fondamental unique sur lequel le Prophète a basé et édifié sa religion; pour lui, ce principe fonde le bonheur des hommes sur terre. D'après l'unicité divine, le Seigneur unique est le créateur originel du monde, l'Etre suprême digne d'être adoré et vénéré; on ne doit se prosterner que devant le Seigneur transcendant.

Aussi, la méthode qui doit devenir courante dans la société ne doit reposer que sur la fraternité, l'égalité des hommes et le seul pouvoir absolu qu'il faut reconnaître, celui de Dieu. La parole divine nous l'affirme: « Dis (aux Juifs et aux Chrétiens): O gens du Livre! Venez à une parole commune entre nous et vous: nous n'adorons que Dieu; nous ne lui associons rien; nul parmi nous ne se donne de Seigneur, en dehors de Dieu » (Coran, III, 64).

Sa Sainteté Mohammad ne visait qu'à propager avec affabilité la religion de l'unicité divine; il appelait les gens à s'y convertir, avançant patiemment ses preuves, répondant de bon cœur à leurs interrogations; il recommandait à ses adeptes et compagnons de suivre sa conduite, comme le lui ordonnait, d'ailleurs, la parole divine: « Dis: Voici mon chemin! J'en appelle à Dieu, moi, et ceux qui me suivent, en toute clairvoyance» (Coran, XII,108).

Le noble Prophète se comportait en frère, en égal avec tout le monde et dans la mise en œuvre des prescriptions et peines divines il ne faisait aucune discrimination, aucune exception. Pour lui, il n'y avait pas de différence entre le riche et le pauvre, le parent et l'étranger, le faible et le puissant, l'homme et la femme, l'homme blanc et l'homme noir. Chacun avait des droits consacrés par les lois religieuses et Mohammad disait: “Si ma fille Fatima, que je chéris tant, se mettait à voler, je lui couperais la main”.

Personne n'avait le droit de dominer et de contraindre les autres et les gens avaient, dans le cadre de la loi, le maximum de liberté (rappelons que la liberté n'a de sens que dans le cadre de la loi et, ceci, aussi bien en Islam que dans les autres pays).

C'est à cette méthode axée sur la liberté et la justice sociale que se réfère le Seigneur Tout-Puissant, lorsqu'Il présente Son Prophète bien-aimé: «Ma miséricorde s'étend à toute chose; je l'inscris pour ceux qui me craignent, pour ceux qui font l'aumône, pour ceux qui croient en nos Signes, pour ceux qui suivent l'envoyé: le Prophète gentil qu'ils trouvent mentionné chez eux dans la Tora et l'Evangile. I1 leur ordonne ce qui est convenable; il leur interdit ce qui est blâmable; il déclare licites, pour eux, les excellentes nourritures; il déclare illicite, pour eux, ce qui est détestable; il ôte les liens et les carcans qui pesaient sur eux. Ceux qui auront cru en Lui; ceux qui l'auront soutenu; ceux qui l'auront secouru; ceux qui auront suivi la lumière descendue avec lui; voilà ceux qui seront heureux! Dis: «O vous, les hommes! Je suis, en vérité, envoyé vers vous tous …» (Coran, VII,157-158).
Autrement dit, le Prophète appliquera la méthode que le Seigneur Tout-Puissant lui a commandée.

C'est pourquoi, le noble Prophète (SAW) ne revendiqua pour lui-même aucun privilège, menant une vie modeste, semblable à celle du peuple: il s'occupait des travaux domestiques, recevait personnellement les gens, avec bienveillance et simplicité; il se déplaçait sans escorte, sans apparat et cérémonial; quand il acquérait un bien, il ne manquait pas de le partager avec les pauvres, préférant vivre comme les humbles; il ne négligeait rien dans la défense des droits du peuple mais, en ce qui concerne ses propres droits, il se montrait plein de clémence et de mansuétude; lors de la prise de La Mecque, lorsqu'on lui amena les chefs du clan Qoreyshite - ceux-là mêmes qui l'avaient opprimé et accablé depuis l'hégire -, il ne leur fit aucun reproche, aucune critique et leur accorda le pardon.

Le noble Prophète (SAW) était, de par ses qualités morales et ses vertus, donné en exemple, tant par ses amis que par ses ennemis. Son affabilité, son caractère social, sa longanimité, sa modestie, sa gravité étaient sans pareil. C'est pourquoi le Coran le loue en ces termes: “Certes, tu possèdes un caractère magnanime“

Quand le Prophète rencontrait quelqu'un - même lorsqu'il s'agissait d'un enfant ou d'une femme -, il prenait les devants dans la salutation. Un jour, un de ses compagnons lui demanda de l'autoriser à se prosterner devant lui. I1 lui répondit: “Que dis-tu ce sont les manières de César et du Shah, non celles du Prophète et du serviteur de Dieu”; qu'il fut chargé par le Seigneur de propager la religion et de guider les hommes, le Prophète se mit à l'œuvre sans le moindre répit; pendant les treize années qu'il vécut à La Mecque (avant l'hégire), il ne s'occupa que de propager la foi divine et de vénérer le Seigneur; malgré les vicissitudes que lui firent endurer les Arabes infidèles, il ne manqua pas à sa tâche.

Au cours des dix années qui suivent l'hégire, il parvint à diffuser l'Islam et ses règles tout en luttant contre les ennemis de la religion, les «hypocrites”, les Juifs et en menant plus de 80 guerres contre eux.

Il s'occupait personnellement des plaintes des gens alors que la conduite et la gestion des affaires de la société islamique - c'est-à-dire, toute la péninsule arabique - prenait déjà une grande partie de son temps; en effet, il désirait résoudre les problèmes du peuple et garder un contact direct avec les masses.

La bravoure et le courage du noble Prophète furent sans pareil puisqu'il se dressa tout seul contre les pouvoirs tyranniques existants appelant les gens à se soulever contre l'oppression et pour la vérité; il supporta avec ténacité les persécutions et les tourments des oppresseurs de l'époque, sans jamais perdre courage et renoncer à sa mission.

Le Prophète (SAW) soignait minutieusement son hygiène et sa propreté, considérant la propreté comme un signe de la foi; de plus, il s'habillait avec attention et chaque fois qu'il sortait, il apparaissait très propre et bien vêtu; d'ailleurs, il était passionné de parfums. Au cours de sa vie, Mohammad ne changea pas de caractère et de nature; il resta modeste et humble alors qu'il occupait une position exceptionnelle qui lui donnait d'immenses privilèges.

Jamais une injure, une fadaise n'emplit la bouche du noble Prophète; jamais on ne le vit ricaner ou se comporter avec légèreté et insouciance; il aimait beaucoup méditer et réfléchir; toujours disposé à entendre les plaintes et critiques des gens, il les écoutait sans les interrompre puis, leur répondait; il ne s'opposait pas à la libre opinion et chaque fois qu'il révélait l'erreur de telle personne, il le faisait en le réconfortant.

Le Prophète (SAW) était très bon, plein de mansuétude, sensible aux souffrances des autres. Toutefois, il était rigoureux dans l'application de la loi divine, châtiant tout délinquant, tout coupable, sans faire d'exception: ainsi, deux personnes, accusées d'avoir volé les biens d'un compagnon du Prophète, furent traduites en justice; l'une était de religion musulmane, l'autre de religion juive.

Nombre de compagnons du Prophète demandèrent à ce dernier de trancher au profit du Musulman et, ainsi, préserver l'honneur de la communauté islamique face à celle des Juifs, ennemis jurés de l'Islam. Mohammad refusa car, il ne cherchait qu'à défendre la vérité et à punir le vrai coupable; aussi, après avoir entendu les deux accusés, il condamna le musulman.

Avant la bataille de Badr, le Prophète passait en revue ses troupes pour s'assurer de leur disposition; apercevant un soldat sorti du rang, il le fit reculer en lui appuyant le bout de sa canne sur le ventre; le guerrier lui dit: «O envoyé de Dieu, je jure que tu m'as fait mal au ventre et je dois me venger”.

Le Prophète lui tendit alors sa canne et dénudant son ventre lui répondit: «Voici, rends moi la pareille». Le soldat se pencha et, embrassant la peau dénudée de Mohammad, lança: «Je sais que je serai tué aujourd'hui; je voulais seulement toucher ton corps sacré. Quelque temps après, ce guerrier chargeait l'ennemi et tombait en martyr sur le champ de bataille.

Le noble Prophète protégeait constamment les faibles et les innocents; il recommandait à ses compagnons de lui faire part des besoins des nécessiteux. On raconte qu'avant de rendre l'âme, le Prophète fit sa dernière recommandation au sujet des femmes et des esclaves. Que Dieu le bénisse, lui et sa famille!

Le testament du noble Prophète aux Musulmans

L'univers humain est condamné - comme tous les éléments constituant l'univers existant - à évoluer, à se transformer; de plus, la nette différence qu'on constate dans la constitution des êtres humains entraînent des goûts et des dispositions variés; aussi, chez la plupart des gens, aussi bien au niveau de l'intelligence et de la compréhension, qu'au niveau de la mémoire et de l'oubli, on constate une grande diversité et divers degrés. C'est pourquoi les croyances, les usages et règles qui gouvernent une communauté peuvent rapidement se modifier, se déformer et disparaître; surtout quand ils ne sont pas enracinés et défendus par des gardiens sûrs… l'expérience l'a prouvé.

Pour prévenir ce danger qui menace toute communauté, le noble Prophète (SAW) présenta aux hommes les gardiens compétents de cette religion universelle et éternelle et leur recommanda le Livre divin et les gens de la Maison (ahlul beyt). Comme le relatent successivement les diverses sectes islamiques, le noble Prophète (que Dieu le bénisse, lui et sa famille) aurait dit à plusieurs reprises:

« Je m'en vais mais, je vous laisse en dépôt deux choses précieuses: le Livre divin (Coran) et les gens de ma Demeure (Ahl ul Bayti); ces deux choses sont solidaires et tant que vous vous y conformerez, vous ne serez pas dans l'erreur. »

Source :rouah12.unblog

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