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L’Imam al-Qazem au Hajj

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L’Imam al-Qazem au Hajj

«Je suis allé à la Maison sacrée de Dieu pour accomplir mon pèlerinage en l’an 149H. Je me suis arrêté à al-Qâdissiyah [village près de Kûfa]. Alors que je regardais les gens, leur apparat et leur grand nombre, je remarquai un jeune homme au beau visage, très brun et frêle. Au-dessus de ses vêtements, il portait un vêtement de laine, enveloppé dans un manteau et des sandales aux pieds. Il était isolé des gens. Je me suis dit alors: «Ce jeune homme est un soufiste ; il veut se faire prendre en charge par les gens dans leur chemin. Par Dieu! Je vais m’approcher de lui et le blâmer.» Je m’approchai de lui. Quand il me vit en face de lui, il me dit: «Ô Shaqîq! ﴾Evitez de trop de conjecturer sur autrui, car certaines conjectures sont des péchés﴿ Sourate Les Appartements [12:49], et il continua son chemin. «C’est étrange! me dis-je. Il a parlé de ce qu’il y avait en mon âme et il connaît mon nom! Cela ne peut être qu’un Serviteur Juste (Abd Sâlih). Je vais le rattraper et lui demander pardon» Je me précipitai derrière lui mais je ne pus le rattraper et le perdis de vue.

Quand nous fîmes une nouvelle halte à Wâqisat (village sur la route de La Mecque), je le vis en train de prier, tremblant de tous ses membres, pleurant à [chaudes] larmes. Je me dis: «C’est mon compagnon. Je vais le rejoindre et l’accaparer.» J’attendis qu’il s’assit. Je m’approchai de lui. Quand il me vit, il me dit alors: «Ô Shaqîq, récite: ﴾Je suis, en vérité, celui qui pardonne sans cesse à celui qui revient vers Moi, qui croit, fait le bien et qui, ensuite, se trouve bien dirigé﴿ Sourate Taha [20:82]. Il me laissa et s’en alla. Je me dis: «Certainement ce jeune homme est un «Abdâl». [Terme soufiste pour désigner un saint homme pieux, noble, ayant des pouvoirs surnaturels, mais étant caché, inconnu aux gens] Il a fait allusion à mes pensées intimes, secrètes par deux fois.»

Quand nous fîmes halte à Zubâlah [nouvelle étape sur la route de La Mecque], je le retrouvai debout près d’un puits tenant une petite outre à eau. Il voulut prendre de l’eau quand la petite outre tomba dans le puits sous mes yeux. Je le vis alors jeter un regard vers le ciel et l’entendis dire: «Tu es mon Seigneur quand j’ai soif et ma Nourriture quand je veux manger! Mon Dieu! Mon Maître! Je n’ai que cela alors ne m’en prive pas!» Je vis alors le niveau de l’eau du puits s’élever. Il tendit la main et attrapa la petite outre pleine d’eau. Il fit ses ablutions et pria quatre raka‘âts. Ensuite, il se pencha vers un petit monticule de sable, en prit une poignée, le mit dans l’outre, la secoua et but.

Je m’approchai de lui et le saluai. Il me rendit mon salut. Je lui dis: «Donne-moi à manger des grâces que Dieu t’a accordées.» Il me répondit: «Ô Shaqîq! Les bienfaits de Dieu sont en permanence sur nous, les bienfaits apparents et intérieurs/cachés. Alors, aie une bonne opinion de Dieu. Dieu n’égare pas la récompense de ceux qui ont une bonne opinion de Lui.» Puis il me donna la petite outre et j’en bus. C’était une bouillie sucrée. Par Dieu! Je ne bus jamais [d’eau] aussi délicieuse avec une odeur aussi bonne. Je fus rassasié et abreuvé et ne ressentis ni la faim ni la soif pendant plusieurs jours.

Puis je ne le vis plus jusqu’au moment où nous entrâmes à La Mecque. Je le vis une nuit, à côté de la coupole des boissons. C’était au milieu de la nuit et il était en train de prier avec humilité, lamentations et pleurs. Il resta ainsi jusqu’à la fin de la nuit. Quand il vit l’aube, il s’assit sur son tapis de prière et récita des glorifications. Puis il se leva et pria jusqu’à midi. Il fit les sept tours autour de la Ka‘abah et sortit.

Je le suivis et le [vis] entouré de gens et de sujets. Il était tout le contraire de ce que j’avais vu en chemin. Les gens tournaient autour de lui, le saluaient. Je demandai à certains de ceux que je voyais dans son entourage: «Qui est ce jeune homme?

-C’est Moussa fils de Ja‘far, fils de Mohammed, fils de Ali, fils de Hussein, fils de «Ali , fils d’Abi Taleb (Que la Paix soit sur lui).

-J’aurais été surpris de [voir] de tels prodiges auprès d’autres gens que ce Sayyed.

* Rapporté par Shaqîq al-Balkhî, in Kashef al-Ghummat, vol.3 pp3-5 – Bihâr al-Anwâr, vol.48 pp80-82 cité in L’Imam al-Qazem(Que la Paix soit sur lui) p158-159.

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