Le Do`â'
Qu'est-ce que le Do`â'[1]
Le Do`â' est une imploration, une prière de demande, une supplication que nous adressons à Dieu pour qu'il satisfasse nos besoins, nous accorde Ses Bienfaits, pardonne nos péchés, nous aide à surmonter nos difficultés, à résoudre nos problèmes, à corriger nos défauts, à nous rapprocher de Lui, à touver le droit chemin et la paix intérieure. La portée du Do`â' a toujours été, depuis Adam, l'arme favorite à laquelle recouraient les Prophètes, les Imams et les Croyants pieux pour mener à bien les tâches difficiles qui leur avaient été assignées, et à supporter les calvaires qu'ils ont souvent subis. C'est pourquoi, l'Islam a vivement reocmmandé aux Croyants d'emprunter ce moyen de communication avec Dieu pour arriver à bon port. Ainsi, le Coran nous informe que Noé, Abraham, Moise, Ayyoub, Zakariyyâ et d'autres messagers pratiquaient le Do`â' surtout pendant les moments difficiles de leur vie, et il nous suggère par là-même de prendre conscience de la valeur du Do`â' et de l'importance de cette forme d'adoration dans la relation entre l'homme et le Seigneur, ainsi que de son enracinement dans la notion de la Foi, puisque même les Prophètes qui représentent le sommet de l'humanité quant à leur proximité de Dieu et leur lien avec Lui, y recouraient.
Le Prophète Mohammad (ç) a dit:
"Le meilleur acte d'adoration est, après la lecture du Coran, le Do`â' ".
Cette recommandation trouve sa confirmation dans divers versets coraniques à travers lesquels Dieu Lui-même exhorte les croyants à Lui adresser leurs prières de demande pour qu'Il les exacuce: " Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi! Alors que Je suis tout proche! Je réponds à l'appel de qui fait appelle quand il M'appelle. Qu'ils cherchent donc à répondre à Mon appel, et qu'ils croient en Moi. Peut-être seraient-ils bien dirigés!" (Coran, II, 186)
Et:
>.
Pourquoi Dieu demande-t-Il au croyant de prier pour ses frères, alors qu'Il peut tout naturellement venir de Lui-même à l'aide de ces derniers, sans l'intervention de la prière d'un serviteur? Sans doute, l'Islam vise-t-il, par ce moyen, à développer chez le Musulman le sens des valeurs, un sens des valeurs plus fort et plus profond, lorsqu'il naît de l'intérieur de l'homme que lorsqu'il est inculqué par les prédications, donc difficilement assimilable, parce que venant de l'extérieur.
Le Do`â' ne remplace pas l'effort et l'action
Pendant le Do`â', le Croyant qui prend conscience de sa dépendance totale à l'égard de Dieu et reconnaît son impuissance devant Sa Toute-Puissance, implore le Seigneur pour qu'II satisfasse ses besoins les plus immédiats et les plus lointains, ses aspirations matérielles et morales et pour qu'II lui accorde le salut dans ce monde et dans l'Autre monde. Ainsi, il est courant que le croyant prie Dieu, pendant le Do`â', de lui assurer ses moyens de subsistance, la bonne santé, la prospérité, la bonne conduite etc... et il s'attend légitimement que Dieu exauce ses voeux et subvienne à ses besoins. Mais le recours au Do`â', ne doit nullement nous conduire à croire que nous pouvons nous cantonner dans un attentisme passif et dans l'inaction totale en comptant sur Dieu pour résoudre nos problèmes et satisfaire nos besoins. Une telle conception du Do`â' est tout à fait erronée, car l'Islam ne croit pas au miracle dand la vie générale de l'homme, mais à la loi de causalité dont Dieu a doté les choses. En effet, Dieu a mis une cause à l'origine de toutes choses: la vie, la mort, la santé et la maladie, la pauvreté et la richesse, la victoire et la défaite. II a appelé l'homme à tenir compte des causes de ces choses et à compter ensuite sur Lui pour qu'II écarte les obstacles accidentels et imprévisibles qui entraveraient ses efforts ou qui les dévieraient de la direction dans laquelle ils sont déployés. L'homme doit tout d'abord utiliser à fond les capacités intellectuelles et physiques dont Dieu l'a dotées, lorsqu'il désire obtenir ou atteindre quelque chose, et ce faisant, il peut demander à Dieu de s'occuper de ce qui dépasse ses capacités: " Mon Dieu! J'ai fait tout ce que je pouvais ! Aide-moi donc pour ce qui n'est pas en mon pouvoir" . Cette façon de se fier à Dieu aide le Croyant à faire face à son sentiment d'impuissance devant les forces occultes de l'inconnu. Donc le recours au Do`â', loin de nous inciter à l'inaction, doit nous éviter de tomber dans le désespoir et dans le sentiment d'impuissance devant les forces qui nous dépassent. Car, dès lors que nous sentons la Toute-Puissance de Dieu avec nous et que nous avons le sentiment qu'Elle pallie à notre impuissance, nous pouvons entreprendre, agir et déployer tous nos efforts sans craindre l'échec et sans être découragés préalablement par les menaces de l'inconnu.
Pour conclure, rappelons que beaucoup de hadith nous disent que le Do`â' de celui qui ne tient pas compte des causes naturelles des choses (le travail pour gagner sa vie, le médicament pour guérir une maladie, la force pour réaliser la victoire) ne sera généralement pas exaucé.
Abstraction faite de tous les besoins que nous demandons à Dieu de satisfaire pendant que nous faisons le Do`â', celui-ci est en soi, un besoin intérieur et naturel du Croyant. En effet, le Croyant qui récuse toute forme de servitude en dehors de sa servitude à Dieu, éprouve parfois ce besoin de Do`â' à l'intérieur de lui-même, tout comme il ressent le picotement de la faim lorsque son organisme a besoin de nourriture. Le Do`â' est pour ainsi dire la faim (du croyant) de tendresse et de paix dont ont souvent besoin le coeur et l'âme. Dans l'adversité, devant la pression des problèmes qui l'accablent et lors de l`accumulation des crises intérieures et extérieures, l'homme a besoin d'exprimer et d'extérioriser les douleurs qui le rongent et le déchirent, et les sentiments effervescents qui l'agitent, sans entamer sa fierté, ni blesser sa dignité. Pour se soulager et se défouler, tout en préservant sa dignité, le Croyant touve dans le Do`â' un milieu naturel et un climat sain qui lui permet de se présenter devant Dieu avec une âme d'enfant, une âme limpide, pure, simple, spontanée, innocemment révoltée. II pleure et implore, se plaint et se complaint, sollicite et insiste. II n'épargne aucun effort pour montrer l'étendue de sa faiblesse, une faiblesse dont il se réjouit, et se veut fier, étant convaincu qu'elle le rapproche de la Source du Pouvoir Absolu dont il peut tirer la force de faire face aux difficultés inépuisables de la vie. Si la nature de l'homme est faite de telle sorte qu'elle a besoin souvent de montrer sa faiblesse, il est rare que faiblesse rime avec fierté. La seule faiblesse dont on peut être fier est celle dont fait montre la créature devant le Créateur.
Ainsi, le Do`â' est, en dernière analyse, un facteur de renouvellement de la force de vivre chez l'homme. II évite à ce dernier de sombrer dans l'angoisse, de s'étouffer sous le fardeau de ses problèmes et la pression de sa fierté et de devenir un homme démoralisé et comlpexé.
* * * * * * *
INVOCATION DE KOMAYL
C'est l'invocation auguste que l'Imam Ali a apprise à Komayl ibn Ziyâd al-Nakh`î [2] (que la Miséricorde de Dieu soit sur lui)
Do`â' Komayl
Do`â' Komayl tire son nom de Komayl Ibn Ziyâd al-Nakh`î à qui I'Imam Ali avait appris cette Prière de Demande. Do`â' Komayl est l'un des plus célèbres Do`â' en Islam. De nombreux uléma l'ont mentionné dans leurs écrits. Citons quelques-uns d'entre eux:
1. Mohammad Ibn al-Hassan al-Tûsî (385-460 H.) dans "Miçbâh al-Motahajjid".
2. Ali Ibn Tâwûs (589-664 H.) dans "Al-Iqbâl".
3. Ibrâhim Ibn Ali al-Kaf`amî dans "Al-Miçbâh" et dans "Al-Balad al-Amîn".
4. Al-Majlicî (1037-1111 H.) écrit, dans "Zâd al-Ma`âd", que ce Do`â' est l'une des meilleures supplications. Cette "Prière de demande" figure également dans les principaux recueils et livres de Do`â'. La lecture de ce Do`â' a lieu surtout le soir de la veille de la mi-mois de Cha`bân, ainsi qu'à la veille au soir de chaque vendredi (jeudi soir)[3].
Dans de nombreux pays, des groupes de Muslmans se réunissent spécialement dans des assemblées de lecture de Do`â' Komayl tous les jeudis soir.
II est dit que quiconque lit le Do`â' Komayl, Dieu exaucera ses voeux, le soustraira à la malveillance de ses ennemis, augmentera ses moyens de subsistance et absoudra ses péchés.
On rapporte que I'Imam Ali a dit à Komayl Ibn ziyâd: " Si tu apprends ce Do`â', et que tu le récites une fois tous les jeudis soir, ou une fois par mois, ou une fois par an ou, à défaut, une fois dans la vie, tu seras satisfait, pourvu de moyens de subsistance, triomphant et pardonnable".
Le Do`â' est une imploration, une prière de demande, une supplication que nous adressons à Dieu pour qu'il satisfasse nos besoins, nous accorde Ses Bienfaits, pardonne nos péchés, nous aide à surmonter nos difficultés, à résoudre nos problèmes, à corriger nos défauts, à nous rapprocher de Lui, à touver le droit chemin et la paix intérieure. La portée du Do`â' a toujours été, depuis Adam, l'arme favorite à laquelle recouraient les Prophètes, les Imams et les Croyants pieux pour mener à bien les tâches difficiles qui leur avaient été assignées, et à supporter les calvaires qu'ils ont souvent subis. C'est pourquoi, l'Islam a vivement reocmmandé aux Croyants d'emprunter ce moyen de communication avec Dieu pour arriver à bon port. Ainsi, le Coran nous informe que Noé, Abraham, Moise, Ayyoub, Zakariyyâ et d'autres messagers pratiquaient le Do`â' surtout pendant les moments difficiles de leur vie, et il nous suggère par là-même de prendre conscience de la valeur du Do`â' et de l'importance de cette forme d'adoration dans la relation entre l'homme et le Seigneur, ainsi que de son enracinement dans la notion de la Foi, puisque même les Prophètes qui représentent le sommet de l'humanité quant à leur proximité de Dieu et leur lien avec Lui, y recouraient.
Le Prophète Mohammad (ç) a dit:
"Le meilleur acte d'adoration est, après la lecture du Coran, le Do`â' ".
Cette recommandation trouve sa confirmation dans divers versets coraniques à travers lesquels Dieu Lui-même exhorte les croyants à Lui adresser leurs prières de demande pour qu'Il les exacuce: " Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi! Alors que Je suis tout proche! Je réponds à l'appel de qui fait appelle quand il M'appelle. Qu'ils cherchent donc à répondre à Mon appel, et qu'ils croient en Moi. Peut-être seraient-ils bien dirigés!" (Coran, II, 186)
Et:
>.
Pourquoi Dieu demande-t-Il au croyant de prier pour ses frères, alors qu'Il peut tout naturellement venir de Lui-même à l'aide de ces derniers, sans l'intervention de la prière d'un serviteur? Sans doute, l'Islam vise-t-il, par ce moyen, à développer chez le Musulman le sens des valeurs, un sens des valeurs plus fort et plus profond, lorsqu'il naît de l'intérieur de l'homme que lorsqu'il est inculqué par les prédications, donc difficilement assimilable, parce que venant de l'extérieur.
Le Do`â' ne remplace pas l'effort et l'action
Pendant le Do`â', le Croyant qui prend conscience de sa dépendance totale à l'égard de Dieu et reconnaît son impuissance devant Sa Toute-Puissance, implore le Seigneur pour qu'II satisfasse ses besoins les plus immédiats et les plus lointains, ses aspirations matérielles et morales et pour qu'II lui accorde le salut dans ce monde et dans l'Autre monde. Ainsi, il est courant que le croyant prie Dieu, pendant le Do`â', de lui assurer ses moyens de subsistance, la bonne santé, la prospérité, la bonne conduite etc... et il s'attend légitimement que Dieu exauce ses voeux et subvienne à ses besoins. Mais le recours au Do`â', ne doit nullement nous conduire à croire que nous pouvons nous cantonner dans un attentisme passif et dans l'inaction totale en comptant sur Dieu pour résoudre nos problèmes et satisfaire nos besoins. Une telle conception du Do`â' est tout à fait erronée, car l'Islam ne croit pas au miracle dand la vie générale de l'homme, mais à la loi de causalité dont Dieu a doté les choses. En effet, Dieu a mis une cause à l'origine de toutes choses: la vie, la mort, la santé et la maladie, la pauvreté et la richesse, la victoire et la défaite. II a appelé l'homme à tenir compte des causes de ces choses et à compter ensuite sur Lui pour qu'II écarte les obstacles accidentels et imprévisibles qui entraveraient ses efforts ou qui les dévieraient de la direction dans laquelle ils sont déployés. L'homme doit tout d'abord utiliser à fond les capacités intellectuelles et physiques dont Dieu l'a dotées, lorsqu'il désire obtenir ou atteindre quelque chose, et ce faisant, il peut demander à Dieu de s'occuper de ce qui dépasse ses capacités: " Mon Dieu! J'ai fait tout ce que je pouvais ! Aide-moi donc pour ce qui n'est pas en mon pouvoir" . Cette façon de se fier à Dieu aide le Croyant à faire face à son sentiment d'impuissance devant les forces occultes de l'inconnu. Donc le recours au Do`â', loin de nous inciter à l'inaction, doit nous éviter de tomber dans le désespoir et dans le sentiment d'impuissance devant les forces qui nous dépassent. Car, dès lors que nous sentons la Toute-Puissance de Dieu avec nous et que nous avons le sentiment qu'Elle pallie à notre impuissance, nous pouvons entreprendre, agir et déployer tous nos efforts sans craindre l'échec et sans être découragés préalablement par les menaces de l'inconnu.
Pour conclure, rappelons que beaucoup de hadith nous disent que le Do`â' de celui qui ne tient pas compte des causes naturelles des choses (le travail pour gagner sa vie, le médicament pour guérir une maladie, la force pour réaliser la victoire) ne sera généralement pas exaucé.
Abstraction faite de tous les besoins que nous demandons à Dieu de satisfaire pendant que nous faisons le Do`â', celui-ci est en soi, un besoin intérieur et naturel du Croyant. En effet, le Croyant qui récuse toute forme de servitude en dehors de sa servitude à Dieu, éprouve parfois ce besoin de Do`â' à l'intérieur de lui-même, tout comme il ressent le picotement de la faim lorsque son organisme a besoin de nourriture. Le Do`â' est pour ainsi dire la faim (du croyant) de tendresse et de paix dont ont souvent besoin le coeur et l'âme. Dans l'adversité, devant la pression des problèmes qui l'accablent et lors de l`accumulation des crises intérieures et extérieures, l'homme a besoin d'exprimer et d'extérioriser les douleurs qui le rongent et le déchirent, et les sentiments effervescents qui l'agitent, sans entamer sa fierté, ni blesser sa dignité. Pour se soulager et se défouler, tout en préservant sa dignité, le Croyant touve dans le Do`â' un milieu naturel et un climat sain qui lui permet de se présenter devant Dieu avec une âme d'enfant, une âme limpide, pure, simple, spontanée, innocemment révoltée. II pleure et implore, se plaint et se complaint, sollicite et insiste. II n'épargne aucun effort pour montrer l'étendue de sa faiblesse, une faiblesse dont il se réjouit, et se veut fier, étant convaincu qu'elle le rapproche de la Source du Pouvoir Absolu dont il peut tirer la force de faire face aux difficultés inépuisables de la vie. Si la nature de l'homme est faite de telle sorte qu'elle a besoin souvent de montrer sa faiblesse, il est rare que faiblesse rime avec fierté. La seule faiblesse dont on peut être fier est celle dont fait montre la créature devant le Créateur.
Ainsi, le Do`â' est, en dernière analyse, un facteur de renouvellement de la force de vivre chez l'homme. II évite à ce dernier de sombrer dans l'angoisse, de s'étouffer sous le fardeau de ses problèmes et la pression de sa fierté et de devenir un homme démoralisé et comlpexé.
* * * * * * *
INVOCATION DE KOMAYL
C'est l'invocation auguste que l'Imam Ali a apprise à Komayl ibn Ziyâd al-Nakh`î [2] (que la Miséricorde de Dieu soit sur lui)
Do`â' Komayl
Do`â' Komayl tire son nom de Komayl Ibn Ziyâd al-Nakh`î à qui I'Imam Ali avait appris cette Prière de Demande. Do`â' Komayl est l'un des plus célèbres Do`â' en Islam. De nombreux uléma l'ont mentionné dans leurs écrits. Citons quelques-uns d'entre eux:
1. Mohammad Ibn al-Hassan al-Tûsî (385-460 H.) dans "Miçbâh al-Motahajjid".
2. Ali Ibn Tâwûs (589-664 H.) dans "Al-Iqbâl".
3. Ibrâhim Ibn Ali al-Kaf`amî dans "Al-Miçbâh" et dans "Al-Balad al-Amîn".
4. Al-Majlicî (1037-1111 H.) écrit, dans "Zâd al-Ma`âd", que ce Do`â' est l'une des meilleures supplications. Cette "Prière de demande" figure également dans les principaux recueils et livres de Do`â'. La lecture de ce Do`â' a lieu surtout le soir de la veille de la mi-mois de Cha`bân, ainsi qu'à la veille au soir de chaque vendredi (jeudi soir)[3].
Dans de nombreux pays, des groupes de Muslmans se réunissent spécialement dans des assemblées de lecture de Do`â' Komayl tous les jeudis soir.
II est dit que quiconque lit le Do`â' Komayl, Dieu exaucera ses voeux, le soustraira à la malveillance de ses ennemis, augmentera ses moyens de subsistance et absoudra ses péchés.
On rapporte que I'Imam Ali a dit à Komayl Ibn ziyâd: " Si tu apprends ce Do`â', et que tu le récites une fois tous les jeudis soir, ou une fois par mois, ou une fois par an ou, à défaut, une fois dans la vie, tu seras satisfait, pourvu de moyens de subsistance, triomphant et pardonnable".