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Les événements de Kufa

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1- Kufa


Les Kufiques écrivaient à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) après le martyre de LʼImam Al-HassanQ lui annonçant leur soutien et l’incitant à se révolter contre l’autorité. Quand ils ont appris l’accession de Yazid au pouvoir, ils ont écrit à Hussein (Que Dieu le salue) et l’ont reconnu pour Calife. Ils lui ont écrit dans une de leurs lettres: "Nous nous sommes dévoués à vous. Nous ne prions pas en compagnie des gouverneurs. Viens chez nous, nous comptons à peu près cent mille personnes.

 

L’oppression s’est répandue. Nous sommes traités contrairement aux lois de Dieu et la tradition de son Prophète. Nous prions Dieu de nous rejoindre et toi sur le juste, et nous éviter l’oppression par toi. Il a violé la sécurité de la nation. Il boit l’alcool. Il joue avec les singes et à la guitare. Il se moque de la religion et ne cesse de le faire."

Les sincères parmi eux étaient minoritaires. La majorité était touchée par la paralysie psychique, le dédoublement de la personnalité, la mondanité et la répugnance de la mort. Les lettres des hypocrites et des méchants qui ont été envoyées à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) le reconnaissant comme Calife prétendaient le suivre et le soutenir. Vu ce grand nombre de lettres d’appui, LʼImamQ envoya son représentant Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui) à Kufa pour préparer le terrain à la révolte et s’assurer de leur sincérité avant de se diriger à Kufa.


2- Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui)


Mũslem Ben eAqil Ben Abi Tãleb (Que Dieu soit satisfait de lui) – que Dieu soit satisfait de lui – était un des compagnons rapprochés de LʼImam Ali et les Imams Hassan et HusseinR, et un de leurs soldats. Il était l’époux de Rokaiya la fille de LʼImam Ali (Que Dieu le salue).

A signaler que ce dernier a dit une fois au Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue): "Ô Messager de Dieu, aimes-tu eAqil ?"

Le Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) a répondu: "je l’aime pour lui-même, et pour l’amour que lui garde Abou Tãleb. Son fils sera tué pour l’amour de tes fils…"

Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) était un véritable modèle noble à suivre pour ses mœurs islamiques, son courage, sa hardiesse et surtout sa force. Il était tellement fort qu’il tenait l’homme par ses mains et le jetait au-dessus de la maison.


3- L’arrivée de Mũslem à Kufa


Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) est arrivé le cinq du mois de Shawwal à Kufa, et conformément aux instructions de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue), il devait descendre dans la maison du plus fidèle, chose qui n’était pas facile à faire. Il est probable qu’il soit descendu dans la maison de eeAwsaja, qui était peut-être celle du martyr Mũslem Ben eeAwsaja ou celle de son père. Il a été dit qu’il s’est arrêté dans la maison d’Al-Moukhtãr, et il paraît qu’ils ont voulu dire qu’il était accueilli dans la maison qui a été connue après par Dãr Al-Moukhtãr.


4- Al-Noemãn Ben Bachĩr


Il était le gouverneur de Kufa quand Mũslem Ben eAqil – que Dieu soit satisfait de lui – y est arrivé. Il était un des habitants de Médine qui s’unirent au Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue). Lui et son père ont servi les Umayyades dans les pires de ce qu’ils ont commis. Il a tenu une adversité aigue contre la famille du Prophète (Que Dieu les salue) jusqu’à sa mort. Il se vantait de la haine qu’il portait contre LʼImam Ali (Que Dieu le salue). Il disait mal de lui et il lui a même fait la guerre. Même, il a été à la tête de pas mal des campagnes militaires terroristes qui ont été menées contre les régions irakiennes connues par leur attachement et leur fidélité à la famille du Prophète (Que Dieu les salue).

Son attitude indifférente de l’entrée de Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui) à Kufa revenait à son adoption de la politique de Muawiya qui consistait à éviter tout affrontement public contre LʼImam Hussein (Que Dieu le salue), pas par amour à ce dernier mais pour s’harmoniser avec la malignité de Muawiya. D’où l’on peut dire, qu’il a pris une attitude moelleuse et indulgente dans son apparence, pour répondre aux instructions de Muawiya, et parce qu’il était convaincu comme ce dernier que l’affrontement public n’était pas convenable à l’autorité.


5- Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) et la société Kufique


Dès son arrivée à Kufa, Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) a commencé à tenir des réunions avec les Chiites qui sont venus de toute part pour le voir. Il lisait la lettre de LʼImamQ à chaque groupe qui pleurait en l’entendant. Et Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) leur disait: révoltez-vous avec mon cousin, reconnaissez-le, soutenez-le et ne le délaissez pas."

A la suite de ces réunions et rencontres, dix-huit mille personnes l’ont reconnu comme calife en pleurant et disant: par Dieu nous combattrons avec lui jusqu’à la mort"

La première réunion de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) avec les reconnaissants de LʼImam a constitué un des phénomènes de la société Kufique. Une petite minorité d’entre eux était des croyants sincères et n’étaient pas touchés par la paralysie psychique, celle du dédoublement de personnalité, la mondanité et le mépris de la mort.

 

Trois seulement de ces milliers ont montré à Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) la sincérité de leur choix et leur complète aptitude à se sacrifier pour la cause de l’Islam. Ils étaient eÃbes Ben Abi Chabĩb qui a dit à Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) après avoir loué Dieu: Je ne te parle pas de gens, je ne sais pas ce qu’ils pensent, et par quoi ils t’ont séduit. Je jure par Dieu de te dire ce que j’ai décidé de faire. Je jure par Dieu que je serai présent lorsque vous m’appellerai, je combattrai votre ennemi avec vous, et je vous défendrai par mon épée jusqu’à ce que je rencontre Dieu (mourir)."

Puis Habĩb Ben Mouzãher – Que Dieu soit satisfait de lui – lui a dit: Que Dieu t’accorde sa miséricorde. Je jure par Dieu l’unique que je ferai de même."

Et Saeĩd Ben Abdullãh Al-Hanafi a dit le même que les deux.

Le deuxième phénomène de la société Kufique était plus clair. Il a été représenté par ceux qui aimaient le juste mais n’étaient pas prêts à se sacrifier pour lui.

Quand Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) a entendu la reconnaissance de tous ces gens, il a écrit à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) qui attendait son rapport pour agir, lui demandant de se diriger vers Kufa. Il a envoyé sa lettre avec Qaïs Ben Mouçahhar Al-Şaïdãwi accompagné de eÃbes Ben Chabĩb et son serviteur Chawzab.


6- Les résultats politiques du mouvement de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) à Kufa


Quand Al-Noemãn Ben Bachĩr vit le bon accueil des Kufiques à Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) et leur aimable réception, il prononça un discours devant les gens les avertissant des troubles qui parviendraient de la séparation, de la désobéissance et de la dispersion de la nation. Les espions de Yazid l’informèrent de la faiblesse de l’attitude de Noemãn face aux variations récentes survenues de la présence de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui), au moment où Kufa paraissait comme prise politiquement et militairement par LʼImam Hussein (Que Dieu le salue), et il suffisait à Mũslem Ben eAqil – Que Dieu soit satisfait de lui – d’annoncer la révolte et le changement du pouvoir. Mais ce dernier s’est limité à ce que LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui a désigné.

Vu cet état et la tendance historique de l’opposition de cette ville aux Umayyades, Yazid consulta son conseiller Sirjoun Le Byzantin qui lui proposa ce que Muawiya avait décidé de faire avant sa mort et qui consistait à remplacer le Noemãn Ben Bachĩr par Obeidullah Ben Ziad qui par sa violence pouvait mettre fin à la révolution, et il lui montra l’ordre qu’avait préparé Muawiya avant sa mort. Bien qu’il déteste infiniment Obeidullah Ben Ziad, Yazid l’ordonna de se diriger vers Kufa et remplacer Al-Noemãn Ben Bachĩr. Si Sirjoun était sincère concernant l’ordre de Muawiya, cela montre la détermination du dernier de tuer LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Mais s’il avait inventé cet ordre, cela montre à quel point Sirjoun tenait en main le sort et le destin des musulmans.


7- Obeidullah Ben Ziad


Né en année vingt Hégire. Sa mère est Mourjãna La Majouciyya. Son père est Ziad Ben Abĩh qui a assailli les partisans de la famille du Prophète (Que Dieu les salue) après la sympathie qu’il leur portait, et à la suite de sa reconnaissance comme un de la tribu de Sufiãn.

Remarque: Ben Abĩh veut dire le fils de son père, parce que son père était inconnu – enfant naturel – on disait qu’il était le fils illégal de Muawiya comme Yazid. Il a été désigné par Muawiya comme gouverneur de Khurassan en année cinquante quatre Hégire, puis gouverneur de Basra en cinquante cinq Hégire.

 

Il était très méchant, grand mangeur de sorte qu’il ne se rassasiait pas, débouché, oppresseur et peureux. Il a été élevé sur la haine que portait la tribu Sufiãn contre la famille du Prophète (Que Dieu les salue). Quand LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a quitté Mecque à Kufa, Ziad a écrit à Obeidullah la lettre suivante: on m’a appris que Hussein se dirige vers Kufa, c’est le malheur de ton temps parmi les autres, et de ton pays parmi les autres pays. C’est un de tes mortels que tu en es affligé.

 

Si tu accomplis ce que tu as compris, tu gardes ta liberté, si non tu redeviens esclave.". Il s’est servi de cette menace pour justifier l’assassinat de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) qu’il a exécuté, comme quoi s’il ne tuait pas LʼImamQ il perdrait la parenté des Sufianes. Quand Yazid fut mort, il séduisit certains chefs de Basra de le reconnaître comme Calife puis il se lâcha de rencontrer les gens. Il se cacha et s’enfuit ensuite à Damas. Il fût tué à Achoura en année soixante sept Hégire par Ibrãhĩm Ben Mãlek Al-Achtar d’un coup d’épée qui le trancha en deux.


8- Obeidullah Ben Ziad gouverneur de Kufa


A son départ à Kufa, Obeidullah apprît la question de la lettre d’Hussein (Que Dieu le salue) aux gens de Basra où il les appelait à le rejoindre et le soutenir. Il tua le messager de LʼImamQ, Suleimãn Ben Razĩne, puis arriva à Basra, peureux de voir les gens de Basra révoltés contre les Umayyades et soutenant LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Il prononça à son arrivée un discours en public plein d’avertissements et de menaces de châtiment, déconseillant de la séparation et du désaccord, et annonçant qu’il a laissé la main libre à son frère Osman.

Il arriva à Kufa portant un turban noir, le visage masqué et accompagné de sa famille et une petite armée. Quand il passait parmi les gens ces derniers se tenaient débout, l’invoquaient et lui disait: Soyez le bienvenu Ô fils du Messager de Dieu", le prenant pour LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Ils n’ont su que c’était Ben Ziad que quand il est entré au palais.

A son arrivée au palais, Ben Ziad demanda aux gens de se réunir dans la mosquée pour une prière collective. Et quand les gens se rassemblèrent, il prononça le discours suivant: Après le préambule nécessaire, le Calife que Dieu lui fait du bien m’a désigné comme gouverneur de votre ville et vos confins. Il m’a ordonné de traiter avec équité les opprimés parmi vous, de faire des dons aux dépourvus, d’être charitable avec les dociles et les obéissants et de traiter avec force les douteux et les désobéissants. Je suivrai ses ordres et j’exécuterai sa promesse. Je traiterai les bons et les obéissants comme un père Juste, et j’utiliserai mon fouet et mon épée contre celui qui s’opposera à mes ordres."

Puis après, il demanda à sa police secrète et ses agents de lui faire une liste des noms de ceux qui ne sont pas d’origine Kufique. Les services secrets constituaient une des machines de l’Etat. Ils étaient en apparence des connaisseurs chargés d’inscrire les noms des habitants pour leur assurer les dons du Trésor public. Ils étaient au nombre de cent à Kufa, et étaient chargés d’inscrire les noms des hommes, des femmes et des enfants, et d’organiser les registres démographiques. Ils ont joué un rôle efficace dans la dispersion des gens de Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui) par le terrorisme et de pousser les gens à s’opposer militairement à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue).


9- Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) et la convocation secrète


Après la désignation d’Obeidullah Ben Ziad gouverneur de Kufa et les événements qui se sont survenus rapidement, Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) s’est trouvé dans l’obligation de travailler en cachette. Il fut obligé de changer sa résidence. Il quitta la maison où il se trouvait pour s’installer dans celle de Hãni Ben ‘Orwa Al-Mourãdi.

Hãni était un des chefs du Kufa et un des notables des chiites et de leurs chefs. Il était aussi le chef de la tribu Mourad. Il a été dit qu’il avait connu le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) et lui a tenu compagnie pour un certain moment. Les partisans se réunissaient avec Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) secrètement dans sa demeure. Hãni entre temps rassemblait à Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) les hommes et les armes.


10- L’emprisonnement des opposants, leur assassinat et l’observation de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui)


Quand Ben Ziad se rendit compte des lettres envoyées à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue), il ordonna d’emprisonner quatre mille cinq cent hommes de repentants parmi les compagnons du Prince des croyantsQ et de ses héros qui avaient mené la lutte sacrée à ses côtés. Parmi eux: Ibrãhĩm Ben Mãlek Al-Achtar, Abdullãh Ben Al-Hãreth, Suleimãn Ben Sord Al-Khozã’i, et plusieurs notables et chefs. Il ordonna aussi d’arrêter Al-Mukhtãr Al-Thakafi et Abdullãh Ben Al-Hareth et les emprisonna. Il a tué en route Maïtham Al-Tammãr qui était très rapproché de la famille du Prophète (Que Dieu les salue).

Il glissa ses espions dans les ruelles et les maisons à la recherche de Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui). Il appela un de ses serviteurs nommé Ma’kel, lui donna trois mille Dirhams et l’envoya à la recherche des compagnons de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) sous prétexte de les offrir à l’opposition sous condition de les donner en main à Ben eAqil.

Alors Mo’kal s’adressa à la mosquée centrale de la ville et prit place près de Mũslem Ben eeAwsaja Al-Assadi qui priait. Lorsqu’il fut annoncé que ce dernier reconnaissait Hussein (Que Dieu le salue) comme calife, et Ben eeAwsaja termina sa prière, Maekal se présenta à lui comme un des gens de Homs et lui dit que Dieu lui a accordé la faveur de l’amour de la famille du Prophète (Que Dieu les salue), et fit semblant de pleurer en prononçant le nom de la famille du Prophète (Que Dieu les salue).

 

Puis il lui donna l’argent en disant: J’ai souhaité par cet offre rencontrer un homme de la famille du Prophète (Que Dieu les salue) que j’ai appris qu’il est à Kufa incitant les gens à reconnaître le petit fils du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) comme Calife, j’ai essayé de trouver une personne qui me prend chez lui pour les lui donner personnellement et lui annoncer la reconnaissance de Hussein (Que Dieu le salue) mais je n’ai pas réussi.

 

J’ai appris et j’ai entendu les gens faire allusion à toi que tu es en relation avec lui.". Ben eeAwsaja nia au début, mais sous l’insistance de Maekal et l’annonce de sa fidélité sincère à Hussein (Que Dieu le salue), il lui demanda de jurer par tout ce qui est saint de cacher le secret et l’informa qu’il lui prendra la permission de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) de le rencontrer pour qu’il entende de lui la reconnaissance d’Hussein (Que Dieu le salue) comme Calife, et cela fut. Il donna les Dirhams en main à Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) après l’avoir rencontré. Il entrait à la séance le premier et quittait le dernier pour entendre toutes les nouvelles et les conversations qui se déroulaient pour pouvoir mettre Ben Ziad au courant de tout ce qui se passe et se dit.


11- Ben Ziad à la maison de Hãni Ben eArwa


Au moment où Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) était dans la maison de Hãni, Chouraïk Ben Al-Aewar est tombé malade une semaine après son arrivée à Kufa avec Obeidullah Ben Ziad mais il était très fidèle à la famille du Prophète (Que Dieu les salue). Vu sa maladie, il est descendu dans la maison de Hãni Ben eArwa. En apprenant sa maladie, Obeidullah Ben Ziad lui envoya qu’il lui rendrait visite dans la maison de Hãni. Chouraïk dit alors à Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui): ce scélérat viendra me rendre visite le soir, s’il s’assoira, tu n’as qu’à le tuer rapidement, puis après tu t’installeras au palais et personne ne t’empêchera, et quand je me guérirai j’irai à Basra pour arranger tout là-bas.".

Le soir quand Obeidullah arriva, Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) voulut se cacher, mais avant, il dit à Chouraïk: faites attention à lui quand il s’assoit et fait moi un signe". Hãni leur dit: Je n’aime pas qu’il soit tué dans ma maison."

Lorsqu’Obeidullah entra, il demanda Chouraïk sur sa maladie et s’assit. Après un certain temps, Chouraïk s’inquiéta du retard de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) et commença à dire:


Ne retardez pas de saluer Salma Saluez-la et aussi celui qui la salue Il répéta ce vers deux et trois fois. Alors Obeidullah s’étonna et demanda à Hãni si Chouraïk radotait et Hãni lui répondit par oui. Chouraïk continua de répéter la même chose jusqu’à ce qu’Obeidullah quitta la maison de Hãni près de l’aube.

Il a été dit que Mahrãn le serviteur rapproché de Obeidullah a douté quand Chouraïk a répété le même vers. Il a cligné de l’œil à Obeidullah qui s’est tenu débout tout de suite. Et lorsque Chouraïk lui dit: Ô prince je vais te faire ma recommande" il lui répondit: je reviendrai un autre jour". Quand ils quittèrent la maison, Mahrãn lui dit: "Ils allaient te tuer". Alors Obeidullah lui dit: Comment peut-il le faire au moment où je l’ai honoré. Et dans la maison de Hãni ?". Alors Mahrãn lui répondit: Comme je viens de te dire".

Quand Obeidullah quitta la maison de Hãni, Chouraïk appela Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) et lui dit: qu’est-ce que t’a empêché de le tuer ?". Et Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) lui répondit: Parce que Hãni n’a pas voulu qu’il soit tué chez lui."

L’autre raison revient au fait que les membres de la famille du Prophète (Que Dieu les salue) s’attachaient au juste et à la sincérité, et détestaient la perfidie et la fourberie même s’il fallait les exercer. Aucun observateur ne pensait qu’il était possible de faire sortir ou de chasser Obeidullah Ben Ziad de Kufa. Ce qui s’est passé était hors de compte, et que ce n’était pas un point à traiter dans ce livre vu les complexités de la situation à ce temps-là. On signale seulement que Chouraïk mourut après trois jours.


12- Ben Ziad arrête Hãni Ben eArwa


Hãni Ben eArwa – par sa perspicacité politique et sociale – s’attendait à ce qu’il craignait d’Obeidullah Ben Ziad. Il était sûr que ce dernier malgré le camouflage et l’anonymat, et les promesses de ne pas dévoiler la résidence de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) chez lui et les réunions qu’il tenait, découvrirait tôt ou tard la place de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) car il le cherchait partout. Après la mort de Chouraïk, Hãni s’est fait le malade pour ne pas visiter le palais de Obeidullah qui, se rendant compte de son absence, envoya eAmro Ben Al-Hajjãj (il était un de ceux qui ont envoyé des lettres à LʼImamQ comme sa fille était l’épouse de Hãni) accompagné de Hassãn Ben Khãrija et Mohammad Al-Acheath pour lui rendre visite et l’apporter au palais. Hãni les accompagna malgré lui, et avant d’arriver au palais il informa Hassan de son inquiétude de cette demande. Ce dernier le tranquillisa car il ne savait pas les intentions d’Obeidullah.

Quand Hãni fut entré chez Obeidullah, ce dernier était entouré de Chouraïh Al-Qãdi et de certains gens. Et quand Obeidullah lui parla de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui), Hãni nia toute relation avec Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) car il ignorait sa résidence. A ce moment là, Ben Ziad fût venir Maekal qui leur raconta tout ce qu’il a vu et entendu dans la maison de Hãni. Et après une discussion animée entre eux, Ben Ziad frappa Hãni sur son visage de plusieurs coups.

Pendant ce temps-là la tribu Mizhej apprit le cas de son chef et encercla le palais réclamant la libération de leur chef. A la suite d’une consultation entre eAmro Ben Al-Hajjãj, Obeidullah Ben Ziad et Chouraïh Al-Qãdi, le premier arriva à convaincre les gens de la tribu que leur chef allait bien et que l’émir ne lui ferait pas du mal et leur demanda de rentrer chez eux et attendre leur chef.

eAmro Ben Al-Hajjãj trahit par cela Hãni car il n’a pas essayé de sauver le dernier de la captive et de l’assassinat. Ben Ziad coupa plus tard la tête de Hãni et jeta son cadavre du haut du palais. A signaler qu’eAmro est resté fidèle à Obeidullah même après l’assassinat de Hãni.


13- Le martyre de Abdullãh Ben Baqtar


Quand Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) pressentit l’abandon des Kufiques à LʼImamQ, il lui adressa une lettre qu’il envoya avec Abdullãh Ben Baqtar qui fut arrêté à la sortie par Al-Huşaïn Ben Nomaïr et livré à Obeidullah qui le jeta du haut de palais.


14- La révolte de Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui)


L’arrestation de Hãni constituait le deuxième pas dans le plan d’Obeidullah. Mais pour Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) c’était une boucle de virage dangereux qui le poussa à dépasser les points du plan tracé à l’origine, comme le poussa à prendre une décision exceptionnelle car il s’est trouvé devant deux choix irrévocables: Le premier choix consistait à continuer la mobilisation bien que cela lui a paru impossible après l’arrestation de Hãni qui était une des personnalités les plus connues, les plus fortes et les plus redoutées à Kufa, à part sa haute position tribale, sociale et religieuse, toute autre personnalité n’oserait pas le soutenir et l’aider par peur d’être arrêtée et tuée.

Le deuxième choix consistait à agir avant l’achèvement de toutes les données nécessaires, vu la nécessité d’agir et de confronter l’autorité locale jusqu’à la fin.


Il tenait alors une réunion avec les chefs des tribus: Kinda, Mizhej, Tamĩm, Assad, Mũdar et Hamdãn qui rassemblèrent quatre mille hommes et se dirigèrent vers le palais. Mais en arrivant au palais il n’est resté que trois cent d’eux.

Alors Obeidullah ordonna de fermer les portes du palais où il était ainsi que sa famille, les notables de la ville et sa police. Ils comptaient en tout deux cent hommes. Il leur ordonna d’attaquer Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) et ceux qui l’accompagnaient par les glaises et les flèches.

Pendant ce temps-là il pensa à un moyen d’échapper de ce siège. Il demanda aux notables d’affaiblir la morale des gens de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui). Alors Kathĩr Ben Chehãb Al-Hãrithi s’adressa aux hommes de la tribu Mizhej leur décourageant et les menaçant de la peine capitale s’ils continuaient. Tandis que Mohammad Ben Al-Acheath s’adressa aux tribus de Kinda et Hadramaout leur accordant la sécurité s’ils abandonnaient. De sa part, Obeidullah arrêta certaines personnalités connues dans le palais comme eAbd Al-Aela Ben Yazid et eOmãra Ben Şalkhab.

Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) apprit que les groupes de Ben Ziad menaçaient les gens qui l’accompagnaient et arrêtaient les militants qui voulaient le rejoindre dans les ruelles. Il arriva à empêcher les groupes médiateurs de Ben Ziad, et les pousser à l’intérieur du palais sans forcer ce dernier pour plusieurs raisons.

Le palais était bien fortifié de sorte qu’il pouvait résister plusieurs mois, comme c’était le cas au temps d’Al-Moukhtãr.

Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) était déçu de l’abandon des gens, car le nombre d’hommes a reculé de quatre mille hommes au départ à trois cent hommes à l’arrivée, une fois devant le palais.

Le délaissement de la tribu de Mizhej de leur chef Hãni captivé dans le palais au moment où elle était la plus grande et puissante tribu à Kufa a laissé une mauvaise impression chez les gens.

Les forces armées de Mussalem situées dans les approches de Kufa étaient incapables de le rejoindre. Tel que la brigade qu’a formée Al-Moukhtãr avant son arrestation et la division d’Abdullãh Ben Hãreth. Ces deux brigades n’ont pu rejoindre Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) qu’après le délaissement de ses hommes. Al-Moukhtãr a prétendu qu’il était venu protéger Ben Houraïth mais Ben Ziad l’arrêta et le mit en prison.

Au cours des combats, les parents de chacun des guerriers de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) conseillaient leur homme de délaisser en lui disant: retire-toi les gens te préserveront." Et ils s’accrochèrent à lui jusqu’à ce qu’il abandonne, certains disaient à autres: Pourquoi vous empressez la révolte, demain l’armée de Damas viendra vous tuer, nous devons laisser ces gens se battre jusqu’à ce que Dieu les réconcilie".

 

Il suffisait d’entendre le mot l’armée de Damas" pour que les Kufiques soient effrayés vu les malheurs qu’ils avaient soufferts de cette armée. Après la dispersion des guerriers autour du palais, Obeidullah quitta le palais à la mosquée la nuit et ordonna, eAmro Ben Nãfee d’annoncer: celui qui vient prier dans la mosquée ne sera pas suivi par la police, les agents, et évitera le mal et la poursuite," au bout d’une heure, la mosquée était pleine au bout. Alors Ben Ziad prononça un discours en public où il menaça celui qui a refugié Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) et offrit une récompense à son huissier. Puis il ordonna Huşaïn Ben Nomaïr de fouiller toutes les maisons de Kufa jusqu’à le trouver."


15- Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) seul à Kufa


Il était naturel que les gens de Kufa ont délaissé Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui), surtout après la mort de LʼImam Al-HassanQ, car il n’y avait personne capable de guider les chiites dispersés en tribus diverses, malgré la présence des notables et des chefs dont l’influence et la puissance de chacun d’eux se limitaient à son groupe et sa tribu. La situation sociale était misérable vu l’oppression qui les a atteints, de sorte que les gens ont passé des années de peur de l’autorité, de manque de confiance en eux-mêmes et entre eux.

Le soir quand Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui) a fait la prière du soir, il n’avait avec lui que trente hommes. En route à Kinda il ne restait que dix hommes, et en quittant la ville il s’est trouvé seul et n’avait personne pour lui montrer le chemin.

C’était Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) qui avait ordonné cette petite élite de trente hommes d’aller se cacher en attendant l’arrivée de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) pour le rejoindre.

Cette minorité d’élites était formée de braves croyants qui ont obtenu la chance d’acquérir le martyre aux côtés de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Nous citons parmi eux: Mũslem Ben eeAwsaja. Abou Thoumãma Al-Şãʼidi, Abdullãh Ben Al-Zũbaïr Al-Kindi, eAbbãs Ben Jaed Al-Jadli, Abdullãh Ben Hãzem Al-Bakri, et autres…


16- Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) dans la maison de Tawea


Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) continua son chemin jusqu’à la maison de Tawea, la femme de Ossaïd Al-Hadrami. Elle attendait le retour de son fils Bilãl. Il lui demanda de l’eau qu’elle lui donna, puis entra à la maison. En sortant plus tard et le trouvant toujours assis près de la porte elle lui demanda:

Ô serviteur de Dieu n’as-tu pas bu ?
Il lui répondit: oui.
Elle lui dit: donc rentre chez toi.
Il se tût, elle répéta et il se tût.

Elle lui dit alors: louange à Dieu, Ô serviteur de Dieu, ce n’est pas bon pour toi de rester à ma porte, je ne te le permets pas !"

Alors Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) lui dit: Ô serveuse de Dieu, je n’ai pas de maison dans ce pays, ni de tribu. Est-ce que tu peux me rendre un service et je te récompenserai le jour de la Résurrection".

Elle lui dit: Ô serviteur de Dieu et quel est ce service ?"

Il lui répondit: je suis Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui). Ces gens m’ont menti et m’ont trompé".

En connaissant qui était, elle le fit entrer dans une maison autre que la sienne. Elle lui étendit un matelas pour dormir et lui présenta de quoi manger, mais il ne mangea pas. Quand son fils fut rentré, il vit sa mère entrer et sortir de la maison. Il lui demanda alors la cause. Elle évita de répondre, mais vu son insistance elle lui demanda de cacher ce qu’elle allait lui dire et de jurer par Dieu. Il promit à sa mère et elle lui raconta tout.

A l’aube Bilãl se dirigea vers Abdulrahman Ben Mohammad Ben Al-Acheath et lui désigna la place où Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui) se cachait. Et quand Ben Ziad apprit, il ordonna Ben Hãreth d’envoyer cent hommes de Kuraich et de l’apporter. S’il avait choisi les hommes de Kuraich c’est pour éviter d’animer le sentiment ethnique entre les tribus.


17- La dernière nuit de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui)


Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) avait refusé de manger quelque chose cette nuit-là. Il avait passé sa nuit dans la prière, le rappel et la récitation du Coran, debout et agenouillé jusqu’au matin. Étant fatigué, il dormit pour peu de temps. Il vit en dormant dans son rêve le Prince des croyants LʼImam Ali (Que Dieu le salue) qui lui apprit qu’il serait très prochainement dans le paradis avec ceux qui l’ont devancé.

Quand Tawea lui apporta l’eau pour faire l’ablution, elle lui dit: Ô seigneur, j’ai remarqué que tu ne t’es pas endormi la nuit."

Il lui répondit: Saches que lorsque je me suis endormi pour quelque temps j’ai vu dans mon rêve mon oncle le Prince des croyantsQ me disant: "Hâte le pas… Hâte le pas, dépêche toi… dépêche-toi !". Et je pense que c’est mon dernier jour dans ce monde".


18- L’arrestation de eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui)


Le matin, Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui) entendit le son des sabots des chevaux. Il sût alors qu’ils sont venus à sa recherche. Il prit alors son épée, au moment où les gens qui l’entouraient, tiraient les flèches sur la maison et allumaient les roseaux qui entouraient la maison. Il sourit et se dit: Ô mon âme sors à la mort déterminée inévitable".

Puis il dit à Tawea: Ô, que Dieu t’accorde sa miséricorde et te récompense à ma place. Saches, que c’est ton fils qui m’a trahi".

Elle lui ouvra la porte et il sortit attaquer les hommes comme un lion coléreux, et il tua par son épée un nombre considérable d’entre eux. Quand Obeidullah Ben Ziad apprit cela, il dit à Mohammad Ben Al-Acheath: Louange à Dieu, Ô serviteur de Dieu. On t’a envoyé pour chercher un homme, et il tue et blesse tes hommes!"

Mohammad Ben Acheath lui répondit: Ô prince c’est comme si tu ne sais pas que tu m’as envoyé chercher un lion courageux et un sabre tranchant."

Ben Ziad demanda à Ben Al-Acheath de proposer la sécurité à Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) s’il se rend parce qu’il était incapable de l’affronter.

Alors Ben Acheath dit à Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui): Malheur à toi, Ô Ben eAqil ne te suicide pas, je t’offre la sécurité."

Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) lui répondit: Je n’ai pas besoin d’une sécurité promise par des perfides."

Puis il continua à les combattre en disant: J’ai juré de ne mourir que libre même si la mort était amère

Alors Ben Al-Acheath lui répondit: Malheur à toi Ben eAqil, on ne ment pas et on ne te trompe pas. Mes hommes ne veulent pas te tuer, ne te suicide pas !

Il continua à résister jusqu’à ce qu’il fut troué de blessures et il devenait presque incapable de combattre. Alors ils l’attaquèrent en grand nombre par les flèches et les pierres."

Alors Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) leur dit: Malheur à vous, vous me tuez à coups de pierres comme un athée et je descends d’une famille de Prophètes charitables ?

Malheur à vous, vous ne prenez pas en considération les droits du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) et ses descendants ?"

Il continua à les combattre et les dispersa malgré sa faiblesse alors Ben Al-Acheath cria aux hommes de s’arrêter en leur disant: Éparpillez-vous de lui je vais lui dire ce qu’il veut entendre." Il s’approcha de lui et lui dit: Malheur à toi Ben eAqil, je te garantis ta sécurité et ta vie…"

Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) lui répondit: crois-tu Ben Al-Acheath que je me rends à toi ? Jamais tant que je peux combattre, non par Dieu je ne le ferai pas."

Puis il l’attaqua pour l’éloigner de lui près de ses hommes et en retournant à sa place, il dit: Ô mon Dieu comme j’ai soif."

Personne n’osa lui donner à boire. Alors Ben Acheath s’adressa à ses hommes et leur dit: Malheur à vous, c’est honteux d’avoir peur d’une seule personne, n’avez-vous pas honte ? Attaquez-le tous en même temps et d’une seule fois."

Il fut attaqué de tous les côtés. Lorsque Boukaïr Ben Hamrãn lui blessa la lèvre supérieur Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) le trancha par un coup d’épée. Puis il fut poignardé du derrière, et il tomba par terre, et fût emmené chez Obeidullah après lui avoir enlevé ses armes. En route il versa quelques larmes, alors eAmro Ben Obeidullah lui a dit – il était un homme neutre –: un homme qui cherchait ce que tu cherchais ne pleure pas."

Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) lui répondit: par Dieu je ne pleure pas pour moi-même, je ne me chagrine pas sur mon âme, et je ne fais pas d’élégie, bien que je n’aime pas la perdre, mais je pleure mes parents qui se dirigent vers moi, je pleure Hussein et la famille d’Hussein."


19- Le martyre de Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui)


Quand Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) fut entré chez Obeidullah Ben Ziad, le garde lui dit: salue le prince".

Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) lui répondit: tais-toi abandonné, pourquoi tu t’en mêles ? Je jure par Dieu qu’il n’est pas mon prince pour le saluer"

Alors Obeidullah lui dit: Ne t’en fait pas … tu seras tué si tu salues ou non..."

Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) lui répondit: Si tu me tues, le pire que toi a tué celui qui était meilleur que moi."

Après une longue discussion entre eux, Obeidullah accusa Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) de disposer les musulmans de Kufa et les mettre en désaccord.

Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) lui répondit: ce n’est pas pour ce but que je suis venu à ce pays. Vous avez répandu le blâmable. Vous avez liquidé et enterré la bienfaisance. Vous avez gouverné les gens sans leur consentement, et vous les avez poussés à ce que Dieu a interdit. Vous les avez traités comme les rois perses et les césars de Rome. Nous sommes venus pour les ordonner au bien et les interdire du blâmable et leur demander d’appliquer les lois du livre de Dieu (Coran) et celles du Prophète (la tradition du Prophète.)".

Puis Obeidullah appela un des hommes que Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) a blessé dans sa tête, un soldat de Damas, et le chargea de couper la tête de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) et le jeter du haut des renforts du palais. En le prenant pour le tuer, il loua Dieu exalté, lui demanda le pardon et dit: Ô mon Dieu, juge entre nous et des gens qui nous ont trompés et délaissés …".

 

Il ne cessa de les répéter jusqu’à ce qu’il fut coupé le cou et jeté du haut des renforts du palais pour être le premier martyr Hachémite de la révolte Husseinite. Puis Hãni Ben eArwa fut tué de la même sorte et les deux cadavres furent tressés dans le marché par les agents de police de Ben Ziad, ensuite ils furent crucifiés, le côté de la tête vers le bas, puis leurs têtes furent envoyées à Damas.

Obeidullah Ben Ziad se vengea après de tous ceux qui ont soutenu Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui) en leur coupant la tête, et mit en prison plusieurs militants.


20- Kufa après Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui)


Puis Obeidullah Ben Ziad adressa à Yazid un rapport sur la situation à Kufa où il lui dit: Après le préambule nécessaire, louange à Dieu qui a conservé le droit du Calife, et l’a évité de ses ennemis. J’informe le Calife – que Dieu l’honore – que Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui) a résidé chez Hãni Ben eArwa Al-Mourãdi. Je les ai surveillés et je les ai suivis partout. Je suis arrivé enfin à les capturer et leur couper la tête. Je vous envoie leurs têtes avec ce rapport."

Ziad lui répondit en disant: J’ai appris que Hussein se dirige vers l’Irak. Diffuse les surveillants partout, prépare tes soldats, arrête pour suspicion et juge pour inculpation. Mais ne tue que celui qui t’attaque. Et rends-mois au courant de tout ce qui se passe."

Quand Obeidullah Ben Ziad apprit le cheminement de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) vers Kufa, il envoya Al-Huşaïn Ben Nomaïr, le chef de la police, à Qãdissiya, répandit la peur dans les milieux Kufiques à travers des mesures terroristes, pour les préparer à s’opposer et combattre L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) à son arrivée, et menaça de couper la tête de toute personne qui ne participera pas au combat contre L’Imam Hussein (Que Dieu le salue).

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