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Le jour d’Achoura

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1- Le jour d’Achoura


Le jour d’Achoura, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) pria avec ses compagnons la prière du matin et leur dit: "Dieu a permis ce jour- ci votre assassinat et le mien. Vous devez vous patientez et combattre."

Puis il les rangea pour la bataille. Ils comptaient selon les récits trente deux cavaliers et quarante piétons.

Il plaça Zũhaïr Ben Al-Qaïn à l’aile droite et Habĩb Ben Mouzãher à l’aile gauche et se plaça au centre. Il donna son grand étendard à son frère Al-eAbbãs (Que Dieu le salue), de sorte qu’ils entourèrent les tentes du devant. Puis, Hussein ordonna d’allumer le feu dans la tranchée qu’ils avaient creusée pour ne pas être attaqués du derrière par l’ennemi.

Amr Ben Saead mobilisa ses hommes qui comptaient selon quelques récits trente mille hommes. Il désigna eAmro Ben Al-Hajjãj au commandement de l’aile droite, Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan à celui de l’aile gauche, ‘Ozra Ben Qaïs chef des cavaliers, Chibth Ben Rib’i chef des piétons, et donna son étendard à son serviteur Thoueid.

Quand L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) regarda cette armée qui ressemblait au torrent descendant, il leva ses mains au ciel et pria en disant: "Ô mon Dieu, je me confie à toi dans toute angoisse. Je te prie dans tout malheur. Je me fie en toi dans toute chose qui m’atteint et tu m’accordes ton soutien, combien y a-t-il de problèmes où le cœur s’affaiblit, l’habileté manque, l’ami délaisse, l’ennemi s’en réjouit, que je t’ai déposés, et je m’en suis plaint auprès de toi, poussé par ne supplier autre que toi, et que tu m’as dissipé et dévoilé ? Gérant de tout bienfait, c’est toi qui accorde les faveurs et les dons car tu es le but de tout désir."

L’armée des Umayyades encercla le camp de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) et en se heurtant au feu allumé dans le fossé, Al-Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan cria au plus haut de sa voix: Ô Hussein tu t’es dépêché au feu dans ce monde avant le jour du jugement dernier.".

LʼImam (Que Dieu le salue) haussa la tête et dit: "Qui est celui-là ? N’est il pas Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan ?"

Ils lui dirent: Oui."

LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit.: "… Tu mérites le plus d’y être grillé."

Mũslem Ben eAwsaja dit à LʼImam (Que Dieu le salue): Ô fils du Messager de Dieu, je te rachète par mon âme, laisse-moi le tuer par une flèche."

LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "Ne le tue pas, je n’aime pas être le premier à commencer les combats.".

Un homme de Tamĩm appelé Abdullãh Ben Hamza vint à LʼImam (Que Dieu le salue), se mit en face de lui et lui dit: réjouis-toi Ô Hussein du feu."

LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "Plutôt j’avance vers un Dieu miséricordieux et un patron obéi.".

Puis il demanda: Qui est-ce ?"
Ils lui dirent: "C’est Ben Hamza."
Alors LʼImam (Que Dieu le salue) dit: "Que Dieu le jette dans le feu."

Et tout de suite le cheval de Ben Hamza se roula dans un ruisseau, son pied fut accroché à l’étrier du cheval et sa tête contre terre. Le cheval le traîna et Dieu précipita son âme dans le feu.


2- Le premier discours de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue)


L’Imam (Que Dieu le salue) monta son cheval, se dirigea vers l’armée des Umayyades et cria à haute voix pour que tous l’entendent: "Ô gens, entendez bien mes paroles, ne vous pressez pas jusqu’à ce que je vous prêche de ce que je dois vous dire, et être excusable auprès de vous. Si vous me rendez justice, vous serez par cela plus propices, et si vous n’en êtes pas convaincus prenez votre décision, ne soyez pas anxieux, puis retournez chez moi sans hésiter, car j’ai confiance en Dieu qui a révélé le Coran et qui se charge des vertueux."

Puis il loua Dieu, le complimenta, le rappela de ce qu’il mérite et demanda la bénédiction de Dieu pour le Prophète et sa familleP, ainsi des anges et des Prophètes, puis dit: "Ô gens, rappelez-vous de ma généalogie et voyez qui suis-je ? Puis revenez à vous-mêmes, reprochez-vous, et pensez: avez-vous le droit de me tuer et violer mon honneur ?

 

Ne suis-je pas le petit fils de votre Prophète, le fils de son successeur, son cousin et le premier croyant qui a eu foi en ce que Dieu a révélé au Messager de Dieu ? Hamza le Maître des martyrs n’est-il pas mon oncle ? Ja’far qui vole avec ses deux ailes au paradis n’est-il pas mon oncle ? N’avez-vous pas appris ce qu’a dit le Messager de Dieu de moi et de mon frère, qu’on est les deux Maîtres des jeunes du paradis ? Je ne vous dis que la vérité. Je jure que je n’ai pas menti depuis que j’ai su que Dieu n’aime pas les menteurs.

 

Si vous n’ajoutez pas la foi à mes paroles, il y a parmi vous des gens qui le connaisse et que vous pouvez en demander. Informez-vous sur cela de Jãber Ben Abdullãh Al-Ansari, Abou Saeĩd Al-Khadri, Sahl Ben Saead Al-Sã’idi, Zeid Ben Arkam et ‘Uns Ben Mãlek. Ils vous diront qu’ils ont entendu le messagerP le dire de moi et de mon frère. Cela n’est-il pas pour vous un inconvénient pour ne pas me tuer ?"

Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan lui dit: J’adore Dieu à la lettre, et je ne comprends pas ce que tu dis.".

Alors Habĩb Ben Mouzãher lui répondit: je jure par Dieu que tu adores Dieu à soixante dix lettres. J’atteste que tu dis la vérité quand tu dis que tu ne comprends pas ce qu’il dit, car Dieu a fermé ton cœur."

Puis LʼImam (Que Dieu le salue) leur dit: "Si vous doutez de ça, vous méfiez vous du fait que je suis le petit fils de votre Prophète ? Par Dieu il n’y a ni à l’est, ni à l’ouest, ni entre eux, un petit fils d’un Prophète autre que moi. Malheur à vous, me cherchez vous pour un homme que j’ai tué de vous ? Pour un argent qui vous revient et que j’ai gaspillé, ou pour me punir d’un crime que j’ai commis ?"

Lorsqu’ils ne répondirent pas, il cria: "Ô Chibth Ben Rib’i, Ô Hajjãr Ben Abjar, Ô Qaïs Ben Al-Acheath, Ô Yazid Ben Al-Hãreth, ne m’avez-vous pas écrit que les fruits se sont muris, la cour s’est verdie et que vous êtes mes soldats ?"

Qaïs Ben Al-Assaad lui répondit: On ne sait pas de quoi tu parles, mais reconnais le gouvernement de tes cousins, et tu n’auras d’eux que ce que tu désires."

LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "tu ressembles à ton frère, veux-tu que la tribu Hãshem te cherche pour autre que le sang de Mũslem Ben eAqil, non par Dieu, je ne les saluerai pas comme font les humiliés, et je ne me soumettrai pas à eux comme font les esclaves. J’ai sollicité la protection de mon Dieu et le vôtre de ce que vous prédisez. Et que mon Dieu et le vôtre me garde de tout arrogant qui ne croit pas au jour du jugement dernier". Puis il fit s’asseoir son chameau et ordonna ‘eOqba Ben Sam’an de la lier par le pied. Quand il le fut, l’armée des Umayyades marcha vers lui.


3- Le discours de Zũhaïr Ben Al-Qaïn (Que Dieu soit satisfait de lui)


Il a été dit que Zũhaïr Ben Al-Qaïn (Que Dieu soit satisfait de lui) prononça un discours situé sur son cheval et portant les armes. Il leur a dit: Ô gens de Kufa garde à vous du châtiment douloureux de Dieu garde à vous. Il est du droit du musulman d’être conseillé par son frère musulman. Nous sommes jusqu’à maintenant frères, de même religion et de même communauté tant que la guerre ne nous oppose pas. Vous êtes dignes d’être conseillés. Quand la guerre éclate, nos liens se rompront et chacun sera d’une communauté différente.

 

Dieu nous a créés et vous, de la famille de son Prophète MohammadP pour voir le comportement de chacun de nous. Nous vous appelons à les secourir et abandonner le tyran Obeidullah Ben Ziad. Vous n’avez acquis des deux (Ben Ziad et Yazid) que les malheurs tout le long de leur gouvernement. Ils vous crèvent les yeux, vous coupent les mains et les pieds. Ils vous torturent. Ils vous pendent sur les branches des palmes. Et ils tuent vos grands personnages et vos pieux comme Johr Ben ‘Adi et ses compagnons, et Hãni Ben ‘Orwa et ses semblables."

Ils l’insultèrent, complimentèrent Obeidullah Ben Ziad, lui souhaitèrent vie et dirent: Par Dieu nous ne quitterons pas avant de tuer ton compagnon et ceux qui l’accompagnent, nous les emmèneront en paix au prince Obeidullah."

Alors Zũhaïr (Que Dieu soit satisfait de lui) leur dit: Serviteurs de Dieu, les fils de Fãtima – que Dieu soit satisfait d’elle – sont plus dignes d’être aimés et secourus que le fils de Samiya. Si vous ne les secourrez pas je vous fie à Dieu de ne pas les tuer. Laissez l’affaire entre cet homme et son cousin Yazid Ben Muawiya. Par ma vie, Yazid sera satisfait de votre obéissance sans l’assassinat d’Hussein."

Il a été dit que Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan le lança par une flèche et lui dit: Tais-toi, que Dieu te fasse mourir, tu nous as ennuyés par l’abondance de tes paroles."


Zũhaïr (Que Dieu soit satisfait de lui) lui répondit: ce n’est pas à toi que je parle, tu n’es rien qu’une bête. Par Dieu, je ne pense pas que tu connais même deux versets du Coran. Apprends, que tu souffriras l’affront et le châtiment douloureux le jour du jugement dernier (La Résurrection)".

Chamer lui dit: Dieu prendra ta vie et celle de ton compagnon dans quelque temps."

Zũhaïr (Que Dieu soit satisfait de lui) lui répondit: est-ce par la mort que tu me fais peur ? Par Dieu, la mort avec lui est plus aimable pour moi que la vie éternelle avec vous."

Puis il s’adressa aux gens en leur disant: Serviteurs de Dieu, ne laissez pas ce vilain méchant vous tromper et vous écarter de votre religion. Par Dieu, la médiation de Mohammad ne peut jamais être acquise par ceux qui tuent ses descendants, sa famille et ceux qui les secourent et défendent leurs femmes."

Un homme l’appela et lui dit: Abou Abdullãh te dit: viens, par ma vie, certes si le croyant en la famille de Pharaon conseilla sa communauté et communiqua la prière, tu les as conseillés et communiqués, mais si le conseil et la communication sont utiles."


4- Le discours de Bouraïr Ben Khoudaïr (Que Dieu soit satisfait de lui)


Il a été dit que L’Imam (Que Dieu le salue) dit à Bouraïr Ben Khoudaïr Al-Hamadãni (Que Dieu soit satisfait de lui): "Parle aux gens Ô Bouraïr et prêche-les"

Bouraïr (Que Dieu soit satisfait de lui) s’approcha jusqu’à ce qu’il fut près des gens qui se dirigèrent tous vers lui. Il leur dit: Ô vous, craignez Dieu, la charge de Mohammad est au milieu du vous. Ceux-là sont ses descendants, ses filles et ses femmes. Dites ce que vous avez à dire, et ce que vous voulez faire d’eux."

Ils lui répondirent: Nous voulons les livrer à Obeidullah Ben Ziad qui décidera d’eux."

Bouraïr leur dit: Ne vous satisfait-il pas qu’ils retournent là où ils étaient ? Malheur à vous Ô Kufiques. Avez-vous oublié les lettres que vous lui avez adressées et les promesses que vous lui avez données sans contrainte, et sur lesquelles vous avez témoigné Dieu l’omniscient par excellence ? Malheur à vous, vous avez invité la famille de votre Prophète et prétendu de les protéger par vos âmes. Et quand ils sont venus, vous les avez livrés aux serviteurs de Dieu et vous les avez privés de l’eau courante de l’Euphrate, et vous avez trahi Mohammad en trahissant sa famille ! Qu’est-ce qui vous prend ? Que Dieu ne vous donne pas la pluie le jour de la Résurrection, et quels méchants gens vous êtes !"

Certains lui dirent: Ô toi, nous ne savons pas. Que dis-tu ?"

Bouraïr (Que Dieu soit satisfait de lui) leur répondit: louange à Dieu qui m’a permis de mieux vous connaître. Ô mon Dieu je m’innocente des actes de ces gens. Ô mon Dieu, sème l’adversité entre eux, pour que tu t’en emportes une fois morts."

Les gens l’attaquèrent par leurs flèches, et il se recula en arrière.


5- Le deuxième discours de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue)


L’Imam (Que Dieu le salue) s’approcha en avant et voyant leurs rangs bougeant comme le torrent, il prononça son deuxième discours en disant: "Louange à Dieu qui a créé ce monde et en a fait une demeure d’anéantissement et de cessation. Elle dispose d’eux selon le cas de chacun: le vaniteux de son imprévoyance et le désemparé de sa séduction. Ne soyez pas trompés par la vie terrestre et ne laissez pas le trompeur vous duper en Dieu."

De ce discours: "Quel excellent Dieu est le nôtre, et quels misérables serviteurs de Dieu vous êtes. Vous vous êtes soumis à Dieu et vous vous êtes fiés au Messager MohammadP, puis vous vous êtes tournés contre ses descendants et sa famille pour les tuer. Le diable s’est emparé de vous et vous a fait oublier l’invocation du grand Dieu. Que Dieu vous damne et vous empêche de réaliser ce que vous désirez. Nous émanons de Dieu et c’est à lui que nous revenons. Ce sont des gens qui ont nié Dieu après croyance, et puissent les oppresseurs périr.

"Que vous soyez damnés Ô gens et affligés. Vous nous avez appelés à votre secours car vous étiez confus et on a répondu à votre appel à la hâte. Vous avez tiré contre nous des épées qu’on nous a fiées. Et vous vous êtes servis d’un feu qu’on a allumé contre nos ennemis et les vôtres. Vous vous êtes dressés avec vos ennemis contre vos compagnons et patrons pour une injustice qu’ils vous ont révélée et un espoir en eux que vous avez perdu.

 

Pourquoi – malheur à vous – vous ne nous quittez pas et les sabres engainés, les esprits calmes et les décisions ne sont pas encore raffermies. Vous vous êtes empressés à la guerre au vol des petites sauterelles et fourmis. Vous vous y êtes associés comme la précipitation des papillons sur la lampe. Que vous périssez Ô esclaves de serves, bannis des partis, abandonneurs du Coran, altérants des mots, groupe de criminels, cracheurs de Diable, anéantissant des lois. Vous soutenez ceux-là et vous nous délaissez ? Oui – par Dieu – l’infidélité est innée en vous, vos racines lui sont liées, vos descendants se sont nourris d’elle. Vous êtes les fruits les plus pourris, le chagrin de tout regard, la nourriture de tout spoliateur.

 

Le vaniteux adoptif s’est attardé sur deux: la guerre et l’avilissement et il est hors question que nous soyons avilis. Dieu nous refuse cela, son Messager et les croyants. Nous sommes des esprits réjouis et purs, des gens qui refusent l’oppression, et des âmes élevées qui refusent d’obéir les malhonnêtes et préfèrent mourir nobles. Je vais m’avancer par cette famille malgré son petit nombre et le délaissement des partisans."

Toujours vainqueurs, même si vaincus
Pas dominés, même si battus
La lâcheté n’est point à connaître
Notre mort, leur État fait naître
Si la mort, des gens n’atteint
C’est pour d’autres, une fin
Il rend nos chefs à néant
Comme furent les siècles des temps
Si les rois subsistent on en est plus dignes
Et si les nobles persistent, nous en faisons signes
Dites aux malveillants réveillez-vous
Car ils subiront le même que nous.

"Puis, – je jure par Dieu – vous ne subsisterez que le temps de monter à cheval, pour que le conflit vous surprend et vous trouble comme le fort de la mêlée. Mon père m’a remis la charge de mon grand-père, prenez votre décision, rassemblez vos partenaires, et ne vous affligez pas de vos tentatives, puis attaquez-moi et n’hésitez pas. J’ai confiance en Dieu commun, maître de toutes les créatures et issu du droit chemin.

 

Ô mon Dieu, prive les des gouttes du ciel, qu’ils passent des années de sécheresse semblables à celles de Youssef (Joseph) et rend le serf de Thakif maître d’eux pour qu’il les inflige d’un chope d’amertume. Ils nous ont démentis et délaissés. Tu es notre Dieu, c’est en toi qu’on a confiance, à toi qu’on se repentit et on revient."

Il demanda ensuite le cheval du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) . Il l’enfourcha et mobilisa ses hommes pour la guerre. Il appela Ben Saead qui le dégoûtait et préférait éviter sa rencontre, et lui dit: "Ô Amr. Crois-tu qu’après mon assassinat, le vaniteux fils adoptif te laissera gouverner la province d’Al-Ray et celle de Jerjãn ?

Par Dieu, tu n’atteindras pas ton but et c’est un pari réaffirmé. Accomplis ta charge, mais tu ne réjouiras ni de ce monde ni de l’au-delà. Assurément, ta tête sera posée sur une canne et placée à Kufa, et les garçons s’en lanceront."

Ben Saead se mit en colère en entendant les paroles de LʼImam (Que Dieu le salue), lui tourna le dos et cria à ses soldats: Qu’attendez, attaquez-le tous ensembles."


6- L’attitude d’Al-Horr Al-Riãhi


Al-Horr Ben Yazid Al-Riãhi dit alors à Ben Saead: veux-tu vraiment attaquer cet homme ?"
Ben Saead lui répondit: Oui par Dieu et le moindre est de voir les têtes tombées et les mains coupées."
Al-Horr lui dit: N’êtes vous pas satisfaits, même d’une des qualités qu’il vient d’annoncer ?"
Ben Saead lui répondit: Par Dieu, si l’affaire me concerne je l’aurais laissé, mais c’est ton prince qui en veut."

Il s’approcha alors des gens, accompagné d’un homme de sa tribu nommé Qorra Ben Qaïs, et dit à ce dernier: Ô Qorra, as-tu fait boire ton cheval aujourd’hui ?"

Qorra lui répondit: Non"

Al-Horr lui dit: J’ai pensé par Dieu qu’il a voulu se retirer pour ne pas participer aux combats, et qu’il avait honte de moi."

Je lui ai répondu: Je ne lui ai pas donné à boire et je vais le faire maintenant"

Un homme de sa tribu nommé Al-Mouhãjer Ben Aous lui dit: qu’as-tu Ben Yazid ? Tu penses attaquer ?"

Il se tue et fut pris par un frisson.

Son compagnon lui dit: Ô Ben Yazid ! Par Dieu, ton état laisse à douter. Par Dieu, je ne t’ai jamais vu dans une position pareille à la présente. Si on me demandait qui est le plus brave des Kufiques, je n’aurais pas hésité de te désigner. Qu’as-tu alors ?"

Al-Horr lui répondit: par Dieu, je me donne à choisir entre le paradis et l’enfer. Par Dieu, je ne choisirai rien autre que le paradis, même se je serai déchiré en morceaux et brûlé."

Puis se lança sur son cheval et rejoignit le camp de LʼImam (Que Dieu le salue). Une fois devant lui, il lui dit: Dieu m’a choisi pour te racheter par mon âme Ô fils du Messager de Dieu. Je suis ton compagnon qui t’a empêché de retourner, t’a accompagné avec mes soldats et t’a amené à cet endroit. Par Dieu l’unique, je n’ai jamais pensé qu’ils refuseront ce que tu leur as proposé et de prendre cette attitude de toi.

 

Je me suis dit: peu m’importe si j’obéis ces gens et fais semblant de les obéir car ils accepteront de Hussein ce qu’il leur proposera. Par Dieu, si je savais qu’ils n’accepteront pas, je t’aurais suivi. Je viens auprès de toi, regrettant ce que j’ai commis, revenant à Dieu et te défendant jusqu’à mourir entre tes mains. Penses-tu que Dieu acceptera mon repentir ?".

LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "Oui, Dieu acceptera ta contrition et te pardonnera. Quel est ton nom ?"

Al-Horr lui répondit: Je suis Al-Horr Ben Yazid."

LʼImam (Que Dieu le salue) lui dit: "et tu es le libre comme ta mère t’a nommé. Tu es le libre si Dieu le veut dans ce monde et l’au-delà, descends."

Al-Horr lui répondit: Je te sers cavalier plus que piéton, je peux les combattre une heure sur mon cheval, mais je ne peux pas résister comme piéton."

LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: "Fais – Que Dieu t’accorde sa miséricorde – ce que tu veux."

Amr s’approcha de ses compagnons et leur dit: Ô gens, n’acceptez-vous pas une des qualités qu’il vous a proposées, pour que Dieu vous préserve de le combattre et le tuer ?"

Ils lui répondirent: Voici le prince Amr Ben Saead parle – lui de ce que lui a été dit et à ses compagnons."

Al-Horr leur dit: Ô Kufiques, que l’idiotie et les sanglots vous atteignent. Vous l’avez invité et lorsqu’il est venu, vous l’avez livré. Vous avez prétendu le défendre puis vous l’avez attaqué. Vous l’avez encerclé de tous les côtés et vous l’avez empêché d’aller dans les pays de Dieu pour assurer sa sécurité et celle de sa famille.

 

Il est devenu captif parmi vous de sorte qu’il ne peut vivre ni se défendre. Vous l’avez privé, ainsi que ses femmes, ses enfants et ses compagnons de l’eau courante de l’Euphrate jusqu’à ce que la soif les a affaiblis et en cela vous avez mal traité les descendants de Mohammad. Que Dieu ne vous donne pas la pluie le jour de la soif si vous ne vous repentez pas et vous n’abandonnez pas ce que vous faites tout de suite."

Les piétons l’attaquèrent par les flèches. Il se retira au camp de Hussein (Que Dieu le salue) et se présenta à lui.


7- Le début de la guerre


Amr Ben Saead s’avança, tira une flèche vers le camp de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) et dit à ses soldats: Témoignez devant le prince que j’étais le premier à tirer sur le camp".

Par la suite, les flèches commencèrent à tomber dans le camp de LʼImam (Que Dieu le salue) comme les gouttes de la pluie.

L’Imam (Que Dieu le salue) dit à ses compagnons: "dressez vous – que Dieu vous accorde sa clémence –, ces flèches sont le message que les gens vous envoient."

Après un long tire de flèches entre les deux camps, Yassar le serviteur de Ziad Ben Abi Sufiãn et Salem le serviteur de Obeidullah s’approchèrent et dirent: Qui veut livrer un duel contre nous ? Que certains d’entre vous avancent."

Habĩb Ben Mouzãher et Bouraïr Ben Khoudaïr se précipitèrent mais Hussein (Que Dieu le salue) leur dit: "Asseyez-vous…"

Abdullãh Ben eOmaïr Al-Kalbi dit: Abou Abdullãh, que Dieu t’accorde sa clémence, permet-moi de les combattre".

Il lui permit et Ben eOmaïr les attaqua et les tua.

Sa femme Om Wahab pris un grand bâton de bois et se dirigea vers son mari en lui disant: Je te rachète par mon père et ma mère défends le bons, la famille de Mohammad."

Il essaya de la rendre chez les femmes, mais elle le tenait par ses habits en lui disant: Je ne te laisserai pas sans mourir avec toi".

LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: "Que Dieu gratifie par sa grâce cette bonne famille. Rentre – que Dieu t’accorde sa clémence – chez les femmes, car les femmes sont défendues de combattre."


8- La première attaque


La première attaque sur le camp de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) fut lorsqu’eAmro Ben Al-Hajjãj attaqua avec l’aile droite de l’armée de Ben Saead le camp de L’Imam (Que Dieu le salue) du côté de l’Euphrate. Après une heure de combat, Mũslem Ben eAwsaja Al-Assadi était sur terre. L’Imam (Que Dieu le salue) se dirigea rapidement vers lui. Il était encore en vie mais sur ses derniers souffles.

L’Imam (Que Dieu le salue) lui dit: "Que Dieu t’accorde sa miséricorde Ô Mũslem: il y a parmi eux qui sont morts, d’autres attendent, et n’ont pas changé (délaissé)."

Habĩb Ben Mouzãher s’approcha de lui (Mũslem) et lui dit: il m’est pénible de te perdre Ô Mũslem. Réjouis-toi au paradis – que le paradis soit ta demeure –."

Mũslem lui répondit à voix faible: Que Dieu t’annonce de bonnes nouvelles."

Habĩb lui dit: Si ce n’était que je te suivrai rapidement j’aurais aimé que tu me recommandais tout ce qui t’importe"

Mũslem lui dit: je te recommande celui-là, et il fit signe de sa main à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Défends-le jusqu’à mourir."

Habĩb lui répondit: Je t’aurais favorisé sur moi-même."
Puis Mũslem mourut, que Dieu soit satisfait de lui.

A ce moment Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan attaqua les tentes de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) Zũhaïr Ben Al-Qaïn leur résista avec dix des compagnons de L’Imam (Que Dieu le salue). Ils tuèrent un grand nombre d’eux et dispersèrent les autres.

Yazid Ben Maekal s’avança du camp de Ben Saead et cria: Ô Bouraïr Ben Khoudaïr, que dis-tu de ce qu’a fait Dieu de toi ?"

Bouraïr lui répondit: je jure par Dieu qu’il m’a fait du bien et t’a laissé le mal".
Yazid lui dit: tu viens de mentir, et tu n’étais à aucun moment, menteur".
Bouraïr lui répondit: … prions Dieu de maudire le menteur et tuer le vaniteux, viens qu’on se défie".

Quand ils se rencontrèrent face à face, ils levèrent les bras vers le ciel et prièrent Dieu de maudire le menteur d’entre eux et de permettre au vertueux de tuer le vaniteux. Ils s’échangèrent après deux coups d’épée et Bouraïr fut légèrement blessé. Puis Bouraïr le frappa par un coup d’épée qui atteignit le cerveau de Yazid et l’épée resta accrochée à sa tête. Il se mit à genoux comme s’il tombait d’un endroit élevé.

Les deux camps se retirèrent puis Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan que Dieu le maudit attaqua l’aile gauche des compagnons de LʼImam (Que Dieu le salue) qui lui résistèrent. L’Imam (Que Dieu le salue) et ses compagnons furent attaqués de tous les côtés mais ils se maintinrent comme des montagnes de prévoyance, du droit chemin et de fermeté et tuèrent toute personne qui s’approcha d’eux.

 

De sorte qu’eAmro Ben Al-Hajjãj qui était à la tête de l’aile droite de l’armée de Ben Saead dit: malheur à vous Ô idiots, doucement ! Savez-vous qui vous combattez? Ce sont les cavaliers des pays, les prévoyants et les intrépides. Bien qu’ils soient peu nombreux ils tuent tous ceux qui s’approchent d’eux. Par Dieu, vous ne pourrez les battre que par les pierres."

Ben Saead lui dit: tu as raison". Il envoya dire à ses hommes de ne pas les combattre face à face et individuellement. Puis il envoya toute la cavalerie de l’armée pour les attaquer de toute part. Les compagnons de LʼImam (Que Dieu le salue) résistèrent bien qu’ils n’étaient que trente deux cavaliers et dispersèrent leurs rangs.

eAzra Ben Qaïs était le commandant de la cavalerie de l’armée de Ben Saead, quand il vit ces grandes pertes, il envoya dire à Ben Saead: te rends-tu compte des pertes lourdes que nous fait subir cette minorité ? Envoie les tireurs des flèches. Ben Saead envoya la cavalerie d’Al-Moujaffafa qui se protégeait, cavaliers et chevaux derrière les cuirasses, avec cinq cent tireurs de flèches. Quand ils s’approchèrent du camp de LʼImam,Q ils décochèrent des milliers de flèches aux compagnons d’Hussein (Que Dieu le salue) qui leur ordonna de couper les jarrets des chevaux et ils devenaient tous piétons (sans cheval)."


9- La prière de midi


Les combats se suivirent sans cesse, et vers midi Hussein (Que Dieu le salue) perdit quarante de ses compagnons. Ce qui était une perte considérable vu leur petit nombre. L’armée de Saead perdit en échange des centaines d’hommes sans en être influencée, car elle comptait environ trente mille hommes, ce qui n’était pas le cas dans le camp de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue).

Avant le coucher du soleil Abou Thamama Al-Sãeidi dit à L’Imam (Que Dieu le salue): Ô Abou Abdullãh, je te rachète par mon âme. Je vois que ces gens se rapprochent de plus en plus de toi. Non par Dieu tu ne seras pas tué avant moi si Dieu le veut, mais j’aime rencontrer Dieu après cette prière de midi qu’on doit accomplir car il est temps de la faire."

LʼImam (Que Dieu le salue) leva la tête et lui dit: " demandez-les s’ils arrêtent pour qu’on puisse prier."

Puis il dit: "demandez-les s’ils arrêtent pour qu’on puisse prier."

Quand ils le demandèrent Al-Huşaïn Ben Tamĩm leur répondit: elle ne sera pas acceptée."

Habĩb Ben Mouzãher lui dit: tu prétends que la prière de la famille du Prophète que Dieu les bénisse ne sera pas acceptée. La tienne sera-t-elle acceptée Ô tavernier ?"

A ces mots Al-Huşaïn se dressa vers le camp d’Hussein (Que Dieu le salue) et Habĩb s’opposa à lui et blessa la figure de son cheval qui se cabra et Al-Huşaïn tomba par terre, mais ses gens le sauvèrent avant d’être tué par Habĩb se mit à dire:

Vous êtes plus équipés, plus nombreux que nous
Nous sommes plus fidèles et plus patients que vous
Notre preuve et droit sont plus valables
Nous sommes plus pieux, plus excusables

Habĩb continua la bataille jusqu’à ce qu’il souffrit le martyre. L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) fut influé et touché par sa mort. Il dit: "je pense que je serai et mes compagnons chez Dieu."

Habĩb était un des soixante dix compagnons rapprochés qui ont affronté des montagnes de fer. Ils ont résisté aux lances par leurs poitrines et aux épées par leurs visages. Ils ont refusé tous les offres de sécurité, de fortunes. Ils ont répondu: on n’a pas d’excuses à présenter au Messager de Dieu si Hussein meurt et on reste en vie.". Ils ont tous souffert à la fin le martyre en le défendant…

Quand Habĩb fut tué, Al-Horr commença à combattre à pied. Il attaqua l’armée de Ben Saead avec Zũhaïr Ben Al-Qaïs. Quand les combats se furent corps à corps, ils s’entraidèrent et l’un sauvait l’autre dans les moments critiques.

Après une heure de combat, Al-Horr se trouva en face de Yazid Ben Sufiãn et le tua. Les soldats de Saead l’attaquèrent en grand nombre et tomba par terre – que Dieu soit satisfait de lui –.

Ses compagnons l’emmenèrent sur ses derniers souffles à LʼImam (Que Dieu le salue) qui lui essuya le visage en répétant: "tu es Al-Horr (le libre) comme ta mère t’a nommé. Tu es le libre dans ce monde et le libre dans l’au-delà". Puis il mourut entre les mains de LʼImam (Que Dieu le salue) qui pria avec ses compagnons la prière de midi.

Des flèches furent tirées directement vers L’Imam (Que Dieu le salue). Pour les lui faire éviter, Saeĩd Ben Abdullãh Al-Hanafi le protégea par son corps et il fut atteint de toutes les flèches qui visaient L’Imam (Que Dieu le salue), et tomba par terre en disant: Ô mon Dieu, maudis-les comme tu as maudis ‘Ãd et Thamoud. Ô mon Dieu salue ton Prophète à ma place, et dit lui combien j’ai eu de blessures. J’ai désiré ta gratification par le secours des descendants de ton Prophète."

Puis il tourna le visage vers LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) et lui dit: est-ce que j’étais fidèle Ô fils du Messager de Dieu ?"

LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "Oui, tu m’avanceras au paradis.".

Puis il mourut – que Dieu soit satisfait de lui – atteint de treize flèches à part les blessures d’épées et les coups des lances.


10- La deuxième attaque


Puis LʼImam (Que Dieu le salue) dit aux restants de ses compagnons: "Ô nobles, voilà le paradis qui ouvre ses portes, ses rivières se sont joints et ses fruits ont mûris. Et voilà le Messager de Dieu et les martyrs qui ont été tués pour la cause de Dieu qui vous attendent et se communiquent la nouvelle. Défendez la religion de Dieu et celle de son Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) et protégez les femmes du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) ."

Les compagnons de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) tombèrent l’un après l’autre. Ils étaient comme il a été dit dans ces vers:

Appelés à éloigner un malheur
Les chevaux en foulée et peloteurs
Portent les cœurs sur les cuirasses
Pressés à la mort, qui le premier passe ?

Chacun d’eux venait chez L’Imam (Que Dieu le salue) et le saluait avant de combattre en disant: que Dieu te salue Ô fils du Messager de Dieu". Et LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui répondait: et que Dieu te salue, nous te suivrons et il récitait: certains d’entre eux sont morts, et d’autres attendent sans délaisser."

Je rachète à l’Euphrate les hosties riveraines
La meilleure conviction est celle des saints
La prière accomplie est rachetée à la fin

Le compagnon vénéré Ons Ben Al-Hãreth Al-Kãhily demanda le permis de LʼImam (Que Dieu le salue) pour participer aux combats et L’Imam (Que Dieu le salue) lui permit. Il alla au champ de bataille entourant son ventre par son turban et élevant ses sourcils par une bande car il était âgé. L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) pleura en le voyant et lui dit: "Dieu te remercie Ô Cheikh – vieillard –."

Ce compagnon était parmi ceux qui ont entendu les paroles du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) concernant le martyre de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et l’incitation à le secourir. Il mena des combats d’héros jusqu’à ce qu’il souffrit le martyre.

Puis Zũhaïr Ben Al-Qaïn se présenta à Hussein lui demander son permis de participer aux combats. Il avait accompagné L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) après avoir entendu les paroles du compagnon vénéré Salmãn Al-Fãrissi sur Karbala. Avant de quitter L’Imam (Que Dieu le salue) il mit la main sur l’épaule de ce dernier et lui dit:


Viens, je te rachète convertisseur honnête
Aujourd’hui on rencontre le grand-père Prophète


Hassan et Ali l’agréé


Et le jeune aux deux ailes courageux
Et le martyr vivant, le lion de Dieu
Puis il alla au combat en récitant:
Je suis Zũhaïr le fils de Qaïn
Je défends par l’épée Hussein

Il mena des combats héroïques sans pareils, il attaquait les soldats de Ben Saead en chantant:

Hussein est un petit-fils des deux
De la famille du bon et beau pieu
Je vous attaque sans confusion
Que mon âme ne soit deux portions
Et il souffrit enfin le martyre.

LʼImam (Que Dieu le salue) dit de lui: "que Dieu ne t’éloigne pas Ô Zũhaïr, et que Dieu maudit tes tueurs."

Bouraïr Ben Khoudaïr Al-Hamadãni était un des compagnons les plus rapprochés du Prince des croyantsQ. Il était ermite et récitait le Coran, comme il a écrit un livre sur L’Imam Ali (Que Dieu le salue). Il avait quitté Kufa à Mecque pour rejoindre L’Imam Hussein (Que Dieu le salue).

Il se lança au champ de bataille en disant: Approchez de moi Ô tueurs des croyants. Approchez de moi Ô tueurs des fils des héros de Badr (un des grands combats qu’a mené le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) ). Approchez de moi Ô tueurs des fils du messager du Seigneur de L’univers et ses descendants."

Il mena des combats d’héros et il souffrit le martyre que Dieu soit satisfait de lui.

Les combats étaient très durs, et Hussein (Que Dieu le salue) perdit ses compagnons l’un après l’autre.

Hanzala Ben Saed Al-Chabãmi se présenta à L’Imam (Que Dieu le salue) demandant son permis puis cria: Ô gens, je crains que vous soyez comme ceux du jour des partis (événement). Ô gens, je crains pour vous le jour du jugement. Ô gens, ne tuez pas Hussein car Dieu vous punira par un châtiment douloureux, et le calomniateur sera déçu."

Puis il combattit et souffrit le martyre.

Chawzab le serviteur de Chãker dit à LʼImam (Que Dieu le salue): que Dieu te salue Ô Abou Abdullãh et clémence de Dieu et ses bénédictions. Je te confie à Dieu et qu’il soit ton pâtre."

Puis il combattit et souffrit la mort.

‘Ãbes Ben Abi Chabĩb Al-Châkiri salua LʼImam et lui dit: Ô Abou Abdullãh, par Dieu, il n’y a personne sur cette terre proche ou loin de moi qui m’est plus intime et plus aimée que toi. Et si je peux te défendre par plus que mon âme de l’oppression et de l’assassinat, je ne me tarderai pas. Que Dieu te salue Ô Abou Abdullãh. Je déclare que je suis le même droit chemin de toi et de ton père.". Puis il combattit et souffrit le martyre en chantant:

Par mon père les désireux d’Hussein sont rachetés
Qu’il fut par leurs esprits et vie acheté
Repoussant de lui les flèches et les lances
Et comme fantômes autour de lui se lancent
Le protégèrent des flèches et épées qui tranchent
Par les bons cous et les faces blanches
Atteignirent par Hussein la grande fête
Devinrent dans le désir de Dieu sacrifices faites


11- L’assassinat d’Ali Al-Akbar Ben Al-Hussein (Que Dieu le salue)


Il ne resta à L’Imam (Que Dieu le salue) que les membres de sa famille. Ali Al-AkbarQ le grand fils se présenta à son père pour lui demander son permis de combattre. Il était parmi les plus beaux et les plus pieux. Hussein (Que Dieu le salue) lui permit et pleura en levant ses deux index montrant son chagrin à Dieu exalté et disant: "Ô mon Dieu, témoigne sur ceux-là, celui qui est allé les combattre ressemble le plus à ton Messager Mohammad en forme, morale et logique. Quand on désire ardemment de revoir ton Prophète, on le regardait.

 

Ô mon Dieu, prive-les des biens de cette terre, disperse-les, éparpille-les et découpe-les en tranches. Ne laisse jamais les gouverneurs se satisfaire d’eux. Ils nous ont appelés pour nous secourir et ils se sont fondit sur nous et nous ont fait la guerre."


Puis il cria à Amr Ben Saead: "que veux-tu Ben Saead que Dieu te sépare des tiens comme tu m’as séparé des miens sans garder ma parenté au Messager de Dieu."


Il leva après la tête vers le ciel et récita:


"Certes, Allah a élu Adam, Noé, la famille d’Abraham et la famille d’Imran au-dessus de tout le monde. En tant que descendants les uns des autres, et Allah est Auditent et Omniscient."

Puis, Ali Al-Akbar Ben Hussein (Que Dieu le salue) attaqua les soldats de Ben Saead comme un lion coléreux en disant:

Je suis Ali Ben Hussein Ben Ali
Nous et la mosquée plus dignes du Prophète
Par Dieu ne nous gouvernera jamais ce fils de mère défaite
Je vous percerez de la lance jusqu’elle se plie
Par mon épée tranchant de mon père défenseur
Comme un jeune Hachémite supérieur

Il tua un grand nombre d’eux et revint chez son père plein de blessures et lui dit: "Ô père, la soif me tue et le poids du fer me fatigue, peux-tu me donner à boire pour que je puisse résister aux ennemis ?"

LʼImam (Que Dieu le salue) pleura et lui dit: "Ô mon fils, il est pénible pour Mohammad, Ali et ton père que tu leur demandes et ne puissent pas te répondre. Que tu les appelles au secours et ne puissent pas te secourir…"

Il lui donna son anneau et lui dit: "Mets cet anneau dans ta bouche et vas combattre ton ennemi. Je pense que tu ne passeras pas ce soir sans être donné à boire par ton grand-père d’une gorgée qui t’évitera la soif pour toujours."

Ali Al-AkbarQ mena des combats héroïques. Puis il fut poignardé par Mourra Ben Mounqez et souffrit le martyre en criant au moment où ils le poignardaient partout: "Ô père, mon grand-père le Messager de Dieu m’a donné à boire de son verre plein une gorgée qui m’évitera la soif pour toujours et il te dit: dépêche-toi, car la coupe est pleine".

LʼImam (Que Dieu le salue) cria: "Oh mon fils…"

Puis il se précipita vers lui en l’appelant et disant: "Mon fils Ali … mon fils Ali."

Quand il l’atteignit, il sauta de son cheval, se jeta sur le corps de son fils, prit sa tête dans son giron, essuya le sang de son visage, mit sa joue sur la sienne et dit: "que Dieu tue ceux qui t’ont tué, ce qu’ils osent s’aviser à Dieu et tuer la famille du Messager de Dieu."

Il pleura puis dit: "que le monde soit effacé après toi.". Zeinab8 la fille d’Ali (Que Dieu le salue) sortit vite de sa tente avec les femmes et les enfants en criant: "oh aimé, oh fruit de mon cœur, oh fils, oh mon âme.", et se jeta sur lui. Hussein (Que Dieu le salue) pleura en la voyant pleurer et dit: "nous émanons de Dieu et c’est à lui qu’on revient."

Puis il la prit par la main, la fit retourner à la grande tente et dit aux jeunes de la tribu Hãshem: "Portez votre frère". Ils le portèrent du lieu de sa mort, à la grande tente qu’ils protégeaient.


12- Les tués de la tribu eAqil


Les fils deAqil Ben Abi Tãleb, ceux de Mũslem et ceux de Ja’far Ben eAqil menèrent des combats durs et LʼImam (Que Dieu le salue) leur disait: "résistez fils de mes cousins, que Dieu vous évite d’être avilis après ce jour."


Ils défendirent de toutes leurs forces le fils du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) et souffrirent le martyre, que Dieu leur accorde sa miséricorde.


13- Al-Kassem Ben Al-Hassan


Al-Kassem, le fils de L’Imam Al-HassanR demanda le permis à son oncle. Comme si L’Imam Al-HassanQ a insisté à participer à Karbala à travers ses cinq fils. N’est-il pas celui qui a dit: "Il n’y aura pas de fin comme la tienne Ô Abou Abdullãh.". Al-KassemQ se lança au combat en chantant les vers suivants:

Si me nier je suis un rameau d’Hassan
Le petit-fils du Prophète confié
C’est Hussein comme engage capturé
Parmi des gens au cœur de fer

En combattant, les cordes qui maintenaient les doigts de son pied se séparèrent du soulier, il s’inclina pour les lier et selon un de ceux qui ont assisté Karbala: eAmro Ben Saead Ben Noufaïl Al-Azdi lui dit: par Dieu je vais l’attaquer. L’homme lui dit: Louange à Dieu, pourquoi tu veux le tuer dans cet état ? Il te suffit de le voir tué par ceux qui l’entourent. Il a répondu à l’homme: Je vais l’attaquer et il frappa Al-Kassem sur sa tête et le jeune tomba par terre en criant: "Oh mon oncle !"

LʼImam (Que Dieu le salue) se précipita à toute vitesse vers lui. Les pieds du jeune tremblaient encore. Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: "puissent périr ceux qui t’ont tué. Ton grand-père les jugera le jour de la Résurrection."

Puis il dit: "Il est pénible – et par Dieu – pour ton oncle que tu l’appelles et ne puisse pas répondre à ton appel puis répondre et ne puisse pas te secourir. Une voix – par Dieu – qui raisonne répondue par une minorité."

D’après le récitant: LʼImam (Que Dieu le salue) l’emporta, les pieds du jeune traînèrent, sa poitrine collée à celle de son oncle. Le récitant se dit: mais qu’est ce qu’il va en faire ? Il l’emmena devant la grande tente où il mit son fils Ali (Que Dieu le salue) et les tués de la famille. Je demandais qui était et on me répondit: c’est Al-Kassem Ben Al-Hassan Ben Ali Ben Abi TãlebQ.

Il a été dit que trois autres fils de L’Imam Al-Hassan Ben Ali furent tués à part Al-Kassem et la main du cinquième Al-Hassan Al-Mouthanna fut coupée au cours des combats – que Dieu soit satisfait d’eux tous:

Quel crime la famille du Prophète a perpétré
Pour que ses membres furent exterminés
Les divers morts furent déterminés
Le plus grave est son tragique adversité


14- Le martyre des frères d’Al-eAbbãsR


Abou Al-Fadl Al-eAbbãs dit à ses frèresR de sa mère Om Al-Banĩn et qui étaient Abdullãh, Ja’far et Othmãn, était appelé au nom du vénérable compagnon Othmãn Ben Mazeoun: "Avancez, pour être sincère avec Dieu et son Messager. Avancez, je vous rachète par mon âme, et défendez votre Seigneur par vos vies."

Ils avancèrent tous vers LʼImam (Que Dieu le salue) et le défendirent par leurs visages et leurs cous.

Abdullãh le fils du Prince des croyantsQ était le premier à combattre courageusement les ennemis, il souffrit le martyre, Ja’far le suivit puis Osman et tous souffrirent le martyre que Dieu soit satisfait d’eux tous.


15- Le martyre d’Al-eAbbãs (Que Dieu le salue)


D’après le récitant: leAbbãs Ben Ali (Que Dieu le salue) défendit L’Imam (Que Dieu le salue) et l’accompagna où il alla. Il le traita comme fut son grand-père et son père Ali (Que Dieu le salue) pour le Prophète.

Semblablement à ce que Koraïch a proposé à Ali Ben Abi Tãleb pour livrer Mohammad l’Élu, Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan envoyé de Ben Ziad proposa la sécurité à Al-eAbbãs (Que Dieu le salue) et ses frères le neuf du mois de Muharram contre le délaissement d’Hussein (Que Dieu le salue). Ils lui répondirent tous: "Que Dieu te maudit et ta sécurité. Tu nous propose la sécurité et le fils du Messager de Dieu n’en a pas ?".

Al-eAbbãs (Que Dieu le salue) fut connu à Karbala par le porteur d’eau pour sa mission qui consistait à assurer l’eau de l’Euphrate au camp du Maître des martyrs. Le dix de Muharram Al-eAbbãs entendit les enfants crier. La soif, la soif" Il se dirigea vers l’Euphrate en chantant les vers suivants:

Tu as sacrifié Ô eAbbãs une âme précieuse
Soutenir Hussein de grand-père introuvable
Être le frère des petits-fils est glorifiable
Et pour apporter l’eau tu es prodigieux
Arrivé à Al-Machra’a pour apporter de l’eau, ils l’attaquèrent et il les dispersa en chantant:
Je ne crains la mort une fois appelé
Jusqu’être mis au tombeau
Je protège par mon âme celle de l’Élu immaculé
Je suis eAbbãs le porteur d’eau
Je ne crains pas le mal


Le jour fatal


Il a renversé l’aile droite sur la gauche et foncé
Dans le centre, ravissant les âmes, brisant
Tout puissant qui l’affrontait
Perdit sa tête avancée
Héros, le courage de son père héritait
Et les nez des débauchés, frottait
Comment les Fatémites souffrent-elles la soif
Et le fleuve de l’Euphrate en est pleine ?
Dans la gauche l’outre portant
Et dans la droite le sabre tranchant

Il dispersa leurs rangs et leurs escadrons. Voyant sa puissance Haidarienne et le grand nombre de tués, ils recoururent à la ruse et à la perfidie.

Zeid Ben Warkã’Al-Jahni se cacha derrière une palme, et aidé par Hakĩm Ben Toufaïl Al-Sounboussi, il lui adressa un coup d’épée sur sa main droite et la lui coupa. Il teint l’épée dans sa main gauche pressa la bannière contre sa poitrine et les attaqua en chantant:

Par Dieu si vous me tranchez la droite
Je défendrai toujours la voie droite
Et un Imam de conviction sincère
Fils du Prophète, pur et fidèle

Jusqu’à ce qu’il s’affaiblisse. Voyant qu’il les combattait avec sa gauche comme avec sa droite, ils décidèrent de la lui couper. Al-Hakam Ben Al-Toufaïl Al-Tãʼi se cacha derrière une palme et lui coupa par perfidie la main gauche. Quand Abou Al-Fadl s’assura qu’il rencontrera sûrement l’Élu aimé et qu’il alla mourir il chanta:

Ô âme ne crains pas les athées
Réjouis de la miséricorde du tout-puissant
D’être avec le seigneur Élu, le Prophète
Ils ont coupé ma gauche ces insolents
Dirige sur eux Ô Dieu un feu roulant

Un de ces vilains maudits le poignarda avec un bâton de fer. Abou Al-Fadl chanta alors "Mon frère Abdullãh je te salue".

Vers le lieu de sa mort Hussein se présente
Le regardant d’œil et de l’autre les tentes
Le trouve au visage couvert comme
Pleine lune voilée de sang en somme
Tomba sur lui, les larmes teintant
La terre et au campêche ressemblant
Voulant l’embrasser mais pas d’endroit
Que les coups d’épées n’ont laissé même doigt

Quand LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) le vit tué sur le rivage de l’Euphrate, il pleura à larmes amères et dit:

Vous avez dépassé Ô gens par vos faits les limites
Et contrarié les paroles du Prophète dites
Al-Zahrã’n’était-ce pas ma mère sans vous ?
La dynastie du Prophète Mohammad ne sommes-nous ?

Il a été dit que LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) l’a atteint à ses derniers souffles. Il mit sa tête noble dans son sein, essuya le sang et le sable qui le couvraient, pleura à haute voix et dit: "c’est maintenant que mon dos s’est cassé, ma force s’est affaiblie et mon ennemi s’est réjouit mal de moi."

Puis, il se pencha vers lui l’embrassa de son visage, de son cou, de sa poitrine et de chaque blessure. Il le laissa à la place où il fut tué (près de L’Euphrate) et ne le porta pas à la grande tente où il avait l’habitude de porter les cadavres de sa famille et de ses compagnons.


16- Le martyre de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue)


Quand L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) perdit tous les jeunes de sa famille et ses compagnons, il décida de s’opposer lui-même à ces ennemis. Il cria: "Y a-t-il quelqu’un qui défend les femmes du Messager de Dieu ? Y a-t-il un monothéiste parmi vous qui craint Dieu ? Y a-t-il quelqu’un qui nous assiste pour l’amour de Dieu ? Y a-t-il quelqu’un qui nous aide cherchant la gratification de Dieu ?"

Les femmes commencèrent à se lamenter. Il s’approcha de la tente et dit à ZeinabR: "Donne-moi le petit pour lui faire mes adieux."

Quand il porta le petit pour l’embrasser une flèche tirée par Harmala Ben Kãhel Al-Assadit perça le coup du bébé et le sang jaillit. Il le donna à ZeinabR et porta le sang du petit à plein dans se mains et le lança vers le ciel en disant: "Ce qui me concilie de la perte que je viens de subir quʼelle est dans lʼesprit de Dieu."

LʼImam Al-BakerQ en a dit: "et aucune goutte de ce sang (le sang de l’enfant que LʼImam (Que Dieu le salue) a jeté vers le ciel) ne tomba par terre".

Puis appela les gens au combat individuel et tua un grand nombre d’eux en chantant:

La mort est plus digne que la honte
Et la honte est plus digne que l’enfer

Un narrateur en a dit: par Dieu, je n’ai jamais rencontré un homme réduit à l’impuissance et qui a perdu sa famille, son enfant et ses compagnons, aussi brave que lui. Chaque fois qu’il fut attaqué, il les dispersa comme se dispersent les chèvres attaquées par un loup. Parfois ils l’attaquèrent en très grand nombre et pourtant il les éloigna de lui comme les sauterelles éparpillées et revint aux tentes en disant: "Nulle force, nulle puissance Sinon en Allah (Dieu)."

Chamer Ben thi Al-Jaouchan appela les cavaliers et les plaça derrière les piétons et ordonna les lanceurs de flèches de le viser, et son corps ressembla à celui de l’hérisson, vu le grand nombre de flèches qui percèrent son corps. Il se retira et ils s’arrêtèrent en face de lui.

Le narrateur en a dit: il a continué à les combattre. Quand ils le séparèrent de son cheval, il cria: "malheur à vous partisans de la famille Sufiane, si vous ne croyez pas en religion et vous ne craignez pas le jour du jugement dernier, soyez libres dans ce monde et revenez à vos origines si vous vous prenez pour arabes."

Chamer lui dit: Que dis-tu fils de Fãtima?"

Il lui répondit: "Je vous attaque et vous m’attaquez. Les femmes n’ont rien à faire. Empêchez vos insolents, vos ignorants et vos tyrans de ne pas violer mes femmes tant que je suis vivant."

Chamer lui répondit: Je te promets Ô fils de Fãtima."

Il continua la bataille, chercha de l’eau sans en avoir. Il fut atteint de soixante douze blessures. Il s’arrêta pour se reposer et s’affaiblit. Un coup de pierre l’atteignit au front. En essuyant le sang qui coulait sur son visage, il fut atteint d’une flèche empoisonnée de trois bronches qui perça son cœur. Il cria: "Au nom de Dieu, par Dieu et à la religion du Messager de Dieu."

Puis, il leva la tête vers le ciel et dit: "Mon Dieu, tu sais qu’ils tuent le petit-fils d’un Prophète qu’il n’y en a pas d’autre dans ce monde."

Puis, il fit sortir la flèche de son dos et le sang coula comme un chéneau. Il s’affaiblit au point que les adversaires qui voulaient le tuer tournèrent le dos en le voyant.


Un homme de la tribu Kinda appelé Mãlek Ben Al-Nisr insulta LʼImam (Que Dieu le salue) et lui donna un coup d’épée sur la tête et le bonnet se remplit de sang.

Il serra la tête avec une pièce de tissu, mit un autre bonnet, et porta le turban.

Après un certain temps ils l’entourèrent de nouveau. Abdullãh Ben Al-Hassan Ben Ali (Que Dieu le salue) qui était un petit jeune qui n’a pas atteint l’âge de l’adolescence sortit de la tente et se dirigea vers L’Imam Hussein (Que Dieu le salue). Quand Zeinab8 le suivit pour l’empêcher le garçon lui dit: "Non par Dieu je ne quitterai pas mon oncle."

Bahr Ben Ka’ab – il a été dit Harmala Ben Kãhel – donna un coup d’épée à Hussein (Que Dieu le salue) alors l’enfant lui dit: "malheur à toi Ô fils de vilaine, tu tues mon oncle ?"

Alors Bahr frappa le petit d’un coup d’épée et lorsque ce dernier essaya d’éviter le coup par sa main, elle fut presque coupée et attachée au bras par la peau seulement et l’enfant cria "oh ma mère."

Hussein (Que Dieu le salue) le prit dans ses bras et le serra contre lui en lui disant: "Ô fils de mon frère, résiste à ce que tu as subi, et compte sur Dieu qui te rejoindra à tes ancêtres vertueux."

Harmala Ben Kãhel lui lança une flèche au cou et mourut dans le sein de son oncle.

Pendant ce temps, Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan attaqua la grande tente où se trouvaient les femmes, la poignarda et dit: donnez-moi du feu pour brûler la tente et ceux qui sont dedans".

LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: "Ô Ben Dhi Al-Jaouchan tu as demandé le feu pour brûler ma famille, que Dieu te brûle à l’enfer."

Puis Saleh Ben Wahab Al-Mari le poignarda dans sa hanche et LʼImam (Que Dieu le salue) tomba par terre, la joue droite au sol disant: "Au nom de Dieu, par Dieu et sur la religion du Messager de Dieu.". Puis il se leva.

Ils l’attaquèrent de tous les côtés. Zar’a Ben Chouraïk le frappa d’un coup d’épée sur son épaule gauche et Hussein (Que Dieu le salue) lui répondit par un coup qui le tua. Un autre le frappa d’un coup d’épée sur son épaule qui poussa L’Imam (Que Dieu le salue) à se mettre à genoux. Puis Sinãn Ben Ons Al-Nakhaei le poignarda dans sa clavicule, puis il perça sa poitrine avec une lance, ensuite Sinãn lui tira une flèche dans son cou. L’Imam (Que Dieu le salue) s’assit, tira la flèche de son cou et couvrit son visage et sa barbe de son sang avec ses deux mains qu’il remplissait du sang coulant de son cou en disant: "c’est de cette façon que je rencontrerai Dieu, couvert de sang, et mon droit violé."

Certains ont narré qu’il avait dit: "Ô mon Dieu le haut placé, le tout Puissant, le plus Fatal, le Grand. Le Capable par excellence, le Miséricordieux, le Sincère dans sa promesse, L’Ample de valeurs, le Brave, le Répondant à l’appel, le Maître des créatures, le Pardonnant par excellence, le Capable de tout, le Conscient, le Reconnaissant du remerciement et L’Invoqué, je te rappelle nécessiteux, je te désire derviche, je me refuge à toi peureux, je pleure chagriné, je te demande d’assister ma faiblesse et ma confiance en toi me suffit.

"Ô mon Dieu juge entre nous et cette foule. Ils nous ont incités et nous ont délaissés. Ils nous ont trompés et nous ont tués. Nous sommes la famille de ton Prophète, les fils de ton aimé Mohammad que tu as choisis pour la mission, et lui as confié la révélation. Soulage-nous et sauve-nous, le plus clément des miséricordieux…

"Patience dans ta prédestination Ô Dieu, pas de Dieu autre que toi, Ô assistant de tout implorant de ta protection. Je n’ai comme Dieu que toi et d’adoré autre que toi. Patience dans ton jugement, Ô protecteur des abandonnés, Ô éternel sans fin, Ô vivifiant des morts, Ô chargé de l’acquisition des âmes, juge entre nous et eux car tu es le meilleur juge."

Un des narrateurs de la mémoire en a dit: j’étais près des compagnons d’Amr Ben Saead, quand quelqu’un a crié: réjouis- toi ô prince, Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan a tué Hussein (Que Dieu le salue). Je quittais les rangs et je le voyais à ses derniers souffles. Par Dieu, je n’ai jamais vu un tué couvert de sang plus beau et de visage lumineux comme lui. La lumière de son visage et la beauté de sa mine m’ont détourné toute tendance de le tuer. Il demanda l’eau et un homme lui dit: par Dieu tu auras de l’eau quand tu entres dans notre camp pour boire de son eau"

Je l’ai entendu répondre: "Malheur à toi. Je n’entrerai jamais dans votre camp et je ne boirai jamais de son eau, mais je vais chez mon grand-père le Messager de Dieu. J’habite avec lui dans sa demeure, dans un endroit de sincérité et de fidélité, chez un roi puissant je bois d’une eau non polluée, et je lui parle du mal que vous avez commis et de votre comportement envers moi."

Ils se mirent tous en colère comme si Dieu n’avait pas intervenu la miséricorde dans le cœur d’aucun d’eux.

Chamer s’assît sur la poitrine de LʼImam (Que Dieu le salue), l’attrapa par sa barbe et le frappa, douze coups de son épée, puis coupa sa tête sainte et vénérée.

Amr Ben Saead cria après: "qui veut fouler aux sabots du cheval sa poitrine et son dos ?". Dix cavaliers se présentèrent et foulèrent le dos et la poitrine d’Hussein (Que Dieu le salue) aux sabots de leurs chevaux jusqu’à lui casser complètement les os.

Quel martyr, le soleil a brûlé sa chaire
Bien que sa parure émane de son origine
Quel égorgé les chevaux foulèrent sa poitrine
Et leurs cavaliers par son rappel s’illustrèrent
Ne savaient-ils pas que l’esprit de Mohammad
Et son Coran dans sa famille est incarné
Si les chevaux comme leurs cavaliers savaient
Que celui qu’ils foulaient est Ahmad

La vénérée Zeinab (Que Dieu le salue) sortit de sa tente pleurant Hussein (Que Dieu le salue) et disant: "oh Mohammadãh (Mohammad), le roi des cieux te bénit, voila Hussein couvert de sable et de sang, les membres coupés, et vos filles captives. C’est à Dieu que je me plains, à Mohammad l’Élu, à Ali l’agréé, à Fãtima Al-Zahrã’ et à Hamza le Maître des martyrs. Ô Mohammadãh, voilà Hussein poussiéreux du vent de l’Est, tué par les fils des insolents et des désirées. Oh comme je suis triste, oh comme je suis angoissée.

"C’est aujourd’hui que mon grand-père le Messager de Dieu qu’est mort. Ô compagnons de Mohammad voilà les descendantes de l’Élu conduites au marché des captives."

D’après un autre récit:

"Oh Mohammadãh, vos filles sont captives, vos descendants sont tués, et la poussière du vent de l’Est les couvre. Voilà Hussein la tête coupée, le turban et la robe volés, je rachète par mon père celui que son camp fut volé le lundi. Je rachète par mon père celui que sa grande tente fut déchirée. Je rachète par mon père celui qui est devenu un absent inattendu et un blessé inguérissable. Je rachète par mon père celui que je rachète par mon âme.

 

Je rachète par mon père l’inquiété et l’assoiffé jusqu’à sa mort, je rachète par mon père celui que les cheveux blancs s’égouttent des sangs et celui qui son grand-père est l’Élu. Je rachète par mon père celui qui son grand-père est le Messager de Dieu des cieux. Je rachète par mon père celui qui est le petit-fils du Prophète de la piété. Je rachète par mon père Khadija la mère des croyants, Ali l’agréé, Fãtima Al-Zahrã’ la Maîtresse des femmes de l’univers et je rachète par mon père celui que le soleil lui est écarté pour prier."

Elle fit pleurer les ennemis et les amis.
Ô maître, sauve-nous on est
Sans source douce et vie aisée
Relève, des restes d’âmes te rachètent,
Touchées de misères et de patience, délaissées
Les nuits d’attente sont longues
Ont-elles Ô fils du vertueux une fin.

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