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Le premier Etat Islamique

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Le Prophète (P) à Medine

 

La Hijra


Les mécréants, ayant peur du Prophète Mohamad (P), visent à le tuer sur son lit. Par révélation, le Messager de Dieu (P) fut informé du plan cruel: il proposa alors à son cousin Ali (P) de dormir à sa place pour pouvoir quitter la Mecque la nuit même de l'attentat. Le fidèle cousin accepta la proposition sans aucune hésitation et le prophète (P) put ainsi quitter la Mecque en pleine nuit sans que les ennemis s'en aperçussent.


Lorsque les païens attaquèrent la maison du Prophète (P) pour exécuter leur complot, ils furent surpris de se trouver non pas devant Mohammad (P) mais face avec son fidèle cousin tout à fait prêt pour la bataille. Pris de panique, les mécréants s'enfuirent pour avertir leurs  chefs, qui organisèrent aussitôt une grande campagne à la poursuite du Prophète (P). Sous la protection divine, Mohammad (P) échappa à ses poursuivants qui revinrent bredouilles à la Mecque.


Après neuf jours de parcours, le Messager de Dieu (P) arriva à sa destination : la ville de Yathreb. Les habitants musulmans de cette ville lui réservèrent un accueil inouï.

 

Le premier Etat islamique


Dans un endroit de la ville de Yathreb appelé Qibê, le Prophète (P) ordonna de construire la première mosquée de l'Islam. Ce fut entamé avec enthousiasme exemplaire et le Prophète (P) y participa lui-même. Ainsi, la première prière de Vendredi après l'arrivée du Prophète (P) à la ville de Yathreb fut établie dans cette mosquée bénie. Yathreb fut aussitôt rebaptisée El-Medina (la Médine) par le Prophète (P) lui-même qui y demeura parmi ses habitants appelés dès lors Ansar .


La rentrée du Prophète (P) et ses compagnons exilés avec lui à la ville de Médine était un évènement décisif en Islam : c'est la grande Hijra, c'est-à-dire l'exil volontaire pour l'amour de Dieu. Les musulmans de Médine étaient conscients de la valeur de l'évènement et ils se disputèrent l'honneur d'accueillir le Prophète (P) dans leurs maisons. Mais le Messager de Dieu (P) trancha rapidement les discussions en disant que sa chamelle, sous l'ordre de Dieu, va, elle-même, désigner son futur lieu de résidence provisoire. La chamelle s'arrêta devant l'un des Ansars appelé Abou Ayyoub qui eut l'honneur d'être l'hôte de la personnalité la plus digne de l'univers.


Après l'arrivée du prophète (P) à Médine, cette ville connut la paix pour la première fois depuis cent vingt ans pendant lesquelles ses deux grandes tribus : Les Aws et les Khazrejs s'entredéchiraient sans merci ; alors que les tribus juives voisines tiraient un grand profit et ne manquaient jamais d'attiser le feu de la guerre. L'arrivée du Prophète(P) à Médine pacifia les deux tribus.


Les musulmans immigrés à Médine devenaient de plus en plus nombreux et ils étaient généralement déshérités et démunis après la perte de leurs biens.

 

 Le Prophète (P) fraternisa  les Ansars avec les exilés

 


 pour l'amour de Dieu appelés Mouhajirines.

 

Ainsi, la première société musulmane fut établie. Mais le Premier état islamique n'était pas à l'abri de l'hypocrisie des ennemis. Et le Prophète (P) fut contrarié à défendre l'Islam et à faire plusieurs guerres, entre autres: la bataille de Badr, la bataille d'Ohod, la bataille du Fossé...

 

L'armistice de Houdeibya, une victoire éclatante


Pendant la sixième année de l'hégire, le Prophète (P) se vit dans un rêve en train de tourner autour de la Kaaba et d'accomplir toutes les cérémonies du pèlerinage avec ses partisans. Le matin, il communiqua ce qu'il avait vu dans son rêve à ses adeptes, lesquels furent très heureux de cette nouvelle, étant donné qu'ils brûlaient déjà d'envie de revoir leur ville natale et leurs maisons qu'ils avaient été forcés d'abandonner six ans auparavant.


C'était le premier jour du mois de Thil Qaadah, pendant lequel il était interdit de faire la guerre dans toute l'Arabie, et à fortiori sur le territoire sacré de la Mecque. Par conséquent, la Omrah, ou le Petit Pèlerinage, pouvait être accomplie sans aucun risque. Des préparatifs rapides en vue du pèlerinage furent faits, le Prophète (P) conduisit environ quatorze cents de ses partisans à Holayfah, sur le chemin de la Mecque.


La nouvelle de la marche du Prophète parvint rapidement à la Mecque. Malgré l'attitude non belliqueuse des pèlerins, et bien qu'ils n'eussent pas d'armes, les Quraych les soupçonna d'hypocrisie. Rassemblant une armée considérable, ils sortirent de la Mecque pour camper à environ dix kilomètres de la ville, et occuper une position sur la route de Médine. Le Prophète (P) continua sa marche jusqu'à ce qu'un informateur l'ait mis au courant du mouvement des Mecquois, et peu après, les cavaliers mecquois apparurent à l'horizon.


Désormais, il n'était plus possible pour le Prophète de continuer à avancer, étant donné qu'il n'était pas venu dans l'intention de livrer bataille aux Mecquois. Il tourna donc à droite pour arriver à Houdeibya, à la limite du territoire sacré autour de la Mecque. Là, son chameau, Qaswah s'arrêta de lui-même et s'agenouilla, refusant de faire un pas de plus en avant. Le  Prophète (P) considéra son arrêt spontané comme un présage divin lui indiquant de ne pas aller plus loin. Aussi campa-t-il à Houdeibya. Il n'y avait pas d'eau disponible à cet endroit, car malgré l'existence de quelques puits, ceux-ci étaient ensablés.

 

 Le Prophète sortit alors une flèche de son carquois et la planta dans l'un de ces puits. L'eau jaillit alors à gros bouillons, au grand soulagement de tout le camp.

 

Les Quraych envoyèrent successivement trois messagers au Prophète (P) pour s'informer sur la raison de sa venue là.  Le Prophète leur répondit que c'était par un pur désir pieux de visiter le sanctuaire sacré et d'accomplir les rites sacrés de Pèlerinage. Les messagers virent même la file de chameaux de sacrifice avec des marques sur leur cou, indiquant qu'ils étaient attachés depuis longtemps dans ce but pieux. Mais Quraych voulait faire la guerre! Le Prophète (P) envoya à son tour l'un de ses hommes sur son propre chameau aux Quraych  pour leur donner toutes les assurances qu'il n'était pas venu avec un dessein hostile, mais ils le traitèrent brutalement, estropièrent le chameau sur lequel il était venu, et menacèrent même sa vie. Finalement, Othman fut envoyé pour leur faire savoir que le Prophète était venu uniquement dans l'intention de visiter la Maison Sacrée et qu'une fois qu'il aurait abattu les chameaux sacrificatoires, il repartirait avec tous ses partisans. Mais les Quraych répondirent qu'ils avaient juré de ne pas permettre à Mohammad d'entrer dans la ville cette année.


Othman tarda à revenir à Houdeibya, une rumeur de son assassinat par les Quraych circula dans le camp musulman. Le Prophète (P) était très affligé par cette nouvelle. Il convoqua tous les pèlerins autour de lui, et se plaçant sous un arbre, il prit de chacun d'eux l'engagement sous serment d'une adhésion irréversible à lui, de ne pas fuir, et de combattre jusqu'à la fin. Cet engagement est appelé "L'Engagement sous l'Arbre" :


 Dieu était satisfait des Croyants quand ils te prêtaient serment sous l'Arbre. IL connaissait le contenu de leurs cœurs. IL a fait descendre sur eux la tranquillité. IL les a récompensés par une prompte victoire


    Sourate A1-Fath, verset 18

 

  On découvrit plus tard un groupe de quatre-vingts Mecquois qui guettaient le camp des Musulmans, cherchant à attraper les personnes égarées. Tous ces hommes furent entourés, faits prisonniers, et amenés auprès du Prophète (P), lequel, par sagesse, les traita très généreusement.


Les Mecquois, craignant le déclenchement d'une bataille, après avoir appris la teneur de l'engagement sous l'Arbre, dépêchèrent Suhayl Ibn Amr et quelques autres représentants au camp musulman pour conclure un traité de paix avec Mohammad. Après de longues discussions, les termes de la paix furent posés, les clauses suivantes furent inscrites dans le traité :


- Aucune des deux parties ne commettra d'agression ni d'attaque contre l'autre partie ou ses alliés pendant les dix années à venir.
- Quiconque désirera se joindre à Mohammad et entrer en ligne avec lui sera libre de le faire, et de même, quiconque désirera se joindre aux Quraych et entrer en traité avec eux aura la liberté de le faire.


- Si quelqu'un passe à Mohammad et qu'il est réclamé par son tuteur, il devra lui être renvoyé, mais le contraire n'est pas vrai et si quelqu'un parmi les partisans du Prophète passe aux Quraych, il ne sera pas extradé.

 

Mohammad et ses partisans retourneront cette année à La Médine sans entrer dans l'enceinte sacrée. L'année suivante, ils pourront visiter la Mecque pendant trois jours après que les Quraych s'en seront retirés. Mais ils devront y entrer sans aucune arme, excepté celle de voyageur, c'est-à-dire chaque homme avec une épée rengainée.


Ayant conclu le Traité, le Prophète accomplit les cérémonies du pèlerinage adaptées à la nature des circonstances présentes. Ainsi, il égorgea ses chameaux et coupa ses cheveux, le premier, tous ses compagnons l'imitèrent.


Sur le chemin du retour et vers la fin de la première étape de sa marche, le Prophète reçut la révélation de la Sourate al-Fath qui commence ainsi : "Oui, Nous t'avons accordé une éclatante victoire"


 et alors qu'il était sur le dos de son chameau, il la récita à haute voix. Certains de ses compagnons furent étonnés et demandèrent si cela était une victoire.


Les événements subséquents prouvèrent toutefois que la paix de Hudaybiyyah constituait une victoire glorieuse pour le Prophète (P). Deux ans après le Traité, la Mission Divine de Mohammad (P) eut plus de succès qu'elle n'en avait eu pendant les dix-neuf années précédentes. Sans combat ni effusion de sang, le Traité fit plier les infidèles et les amena à reconnaître Mohammad - dont ils avaient abusé et qu'ils avaient persécuté et banni - comme une Force indépendante, au point de conclure avec lui un Traité lui donnant le droit d'occuper en toute quiétude et pendant trois jours, leur cité, l'année suivante.

 

Des Pays Étrangers appelés à l'Islam


Avec la conclusion du Traité de Hudaybiyyah, le Prophète (P) se débarrassa de tous les ennuis venant des Mecquois. Désormais, il était en mesure de diriger son attention vers un prêche plus étendu de sa Religion. Aussi décida-t-il d'inviter les États et Empires voisins à la Foi Divine en leur envoyant des Ambassadeurs munis d'une missive de sa part. Des lettres furent écrites et scellées, et au début de la septième année, au mois de Moharrem, six ambassadeurs furent dépêchés simultanément à : Najjachi le roi d Éthiopie; Yamama; Khosrô, le monarque de Perse; César, l'Empereur romain; la Syrie et l'Egypte. Les messagers choisis pour convoyer les missives connaissaient la langue des pays auxquels ils étaient destinés respectivement, et ils purent les appeler à l'Islam et accroitre la société Islamique.

 

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