Fatima, Dame de toutes les femmes des Mondes
Fatima, (bénie soit-elle), est la fille unique du Prophète de l’Islam (P), et la mère de toute sa descendance. Fatima naquit, en l’an 6 de l’Hégire, sa mère est Khadidja bint Khuwaylid. Elle épousa l’Imam Ali, en l’an 2 de l’Hégire et décéda entre trois et six mois, après la mort du prophète (P), à l’âge de dix-huit ans.
La naissance prodigieuse
Le Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), alors que cinq ans s’étaient écoulés depuis le début de sa prophétie, vivait dans les pires conditions. L'Islam était isolé, et la petite minorité de Musulmans qui s'était constituée subissait de violentes pressions. La Mecque était une ville plongée dans l’obscurantisme, dans l'athéisme, l'idolâtrie, l'ignorance, les guerres tribales, et une extrême misère. Le Prophète de l'Islam (P), quant à lui, se promettait un avenir brillant, qui apparemment, s'avérait impossible. Ce fut, en cette même année, que le Prophète (P) fut amené à vivre un grand événement; il eut le privilège, par ascension, de voir le Royaume des Cieux.
Le plus grand signe de Dieu lui fut montré au plus haut du plus haut des Cieux. L'Ange Gabriel lui donna le fruit de l'arbre du bonheur et, alors que le Prophète (P) revenait sur terre, de ce fruit du Paradis, naquit Fatima Zahra (bénie soit-elle). Dans un hadith, il est rapporté que le Prophète (P), en raison de son origine, aimait à embrasser Fatima (P). Un jour, sa femme Aïcha lui demanda : "Pourquoi embrasses-tu tellement ta fille ?" Le Prophète (P) répondit:
"A chaque fois que j’embrasse Fatima me vient d'elle le parfum du Paradis éternel".
C'est ainsi que furent démenties toutes les critiques et toutes les accusations lancées au Prophète (P), par les opposants, qui lui reprochaient de ne pas avoir de descendants pour la succession; et c'est ainsi que Fatima (P) devint la mère de la génération du Prophète et des saints Imams, pour le meilleur et le plus grand bien des Musulmans, à travers les siècles et jusqu'au jour de la Résurrection.
Les noms de Sayyda Fatima (P)
Cette Dame du Paradis avait neuf noms, tous significatifs, témoignant de ses qualités exceptionnelles:
Fatima, (qui a sevré son enfant)
Al Zakia (vertueuse)
As Sedika (femme sincère)
Al Tahera (pure)
Mobaraka (sainte)
Radyia (satisfaite)
Mardyia (louable)
Al-Mouhadathah (celle à qui les anges ont parlé)
Zahraa (brillance).
Le plus célèbre de ses noms, Fatima, connote la plus grande nouvelle pour ceux qui la suivent. C'est que la racine du nom "Fatima" est "fatama" qui signifie "rompre" ou "sevrer". Le noble Prophète de l'Islam (P) dit un jour à l’Imam Ali (P): "Sais-tu pourquoi ma fille s'appelle Fatima?"
L’Imam Ali lui répondit : "Je vous en prie, dites-le moi."
Le Prophète répondit : "C'est parce qu'elle sera exempt du feu de l'enfer, elle et ses Chiites (partisans)".
Sa Vie auprès de son père
La Maitresse de toutes les femmes de l'univers consacra sa vie aux travaux ménagers, qu’elle partageait avec sa servante la sainte Fidha, à l’éducation de ses enfants et à l’adoration nocturne. Elle instruisait les femmes, proposait souvent des solutions à leurs problèmes et aidait les nécessiteux du produit de la vente des cueillettes de son verger, nommé, Fadak, qu’elle avait reçu du Prophète (P) sur ordre divin. Elle était très assidue, dans la préservation de la Sunna de son père dont elle écrivait les paroles sur une peau qu’elle gardait soigneusement. Un jour n’ayant pas retrouvé un de ses précieux objets, elle affirma à sa servante que ces écrits lui étaient aussi précieux que ses deux enfants, Al-Hassan et Al-Hussein. Elle était douée, également, d’un très fort caractère, ce qui est attesté par le discours qu’elle prononça, après la mort de son père (P), dans la mosquée du Prophète (P) et devant tous les Musulmans.
Fatima après le décès du Prophète (P)
Après la mort du Prophète (P), Sayyda Fatima (P) se couvrait toujours la tête d'une écharpe de deuil; elle avait toujours les larmes aux yeux et le cœur brûlant.
La tendre période de la vie de la Dame de l'Islam s'acheva rapidement suite au décès du Prophète (P), bien qu'il soit difficile de trouver une période paisible tout au long de sa vie. C'est que les guerres et les complots des ennemis de l'Islam avaient fait perdre toute la tranquillité d'esprit à Fatima (P). Avec le décès du Prophète (P), de nouvelles difficultés apparurent et conduisirent à des événements compliqués et critiques.
La rancune et la haine de Badr, de Khaybar et de Hanin qui étaient restées cachées dans l'ombre, du vivant du Prophète (P), se démasquèrent. Les partis des hypocrites redoublèrent d'activités pour avoir leur revanche tant sur l'Islam que sur la famille du Prophète (P).
La disparition de son père (P), sa tristesse et sa désolation causée par la situation de son époux, le Prince des Croyants (P) et les complots suscités par les ennemis de l'Islam redoublèrent les inquiétudes de Fatima (P) pour l'avenir de l'Islam et des musulmans. Pourtant, la tendre épouse ne désira point déprimer le pur esprit de l'Imam Ali (P). C'est la raison pour laquelle elle allait auprès de la tombe du Prophète (Que la paix soit sur lui) pour se confier et se plaindre à lui :
Après toi, cher père, je me suis retrouvée seule. Je me suis sentie errante et dépourvue. Ma voix s'est éteinte, mon dos s'est brisé et l'agréable goût de la vie est devenu amer dans ma bouche
Parfois, elle disait aussi : "Quelqu'un qui a reçu l'odeur de la terre purifiée du prophète (P) ne pourra jamais plus sentir l'odeur d'aucun autre parfum, jusqu'à la fin de sa vie !
Après toi, Ô père, tellement de malheurs sont survenus que s'ils devaient recouvrir les jours heureux, alors ceux-ci deviendraient obscurs et noirs, comme la nuit."
Mais, pourquoi Fatima se lamente-t-elle, ainsi ?
De quoi s'inquiète-t-elle tellement ?
Laissons la répondre à tous ces pourquoi !
Oum Salama, l'épouse du Prophète (P), dit :
"Quand, après la mort du prophète, je suis allée rendre visite à la Dame de l'Islam, Fatima (P), je lui ai demandé comment elle allait;
Elle me répondit:
" Ô Oum Salama, que me demandes-tu, moi qui suis submergée par la tristesse et la douleur : il y a d’une part, le décès de mon père, le prophète (P) et, d'autre part, je vois de mes propres yeux que son successeur, Ali ibn Abi Taleb subit la pire des injustices. Je jure devant Dieu qu'ils ont déchiré le voile du respect qui lui est du…
Je sais aussi que ce n’est que le fruit de la rancune de Badr, et le désir de se venger de Ohod, qui demeuraient jusqu'à présent dissimulés et masqués dans les cœurs des hypocrites. "
Malgré tout ce qu'elle put faire pour défendre la haute sainteté du Prince des croyants (P), son immense douleur et sa profonde tristesse ne restèrent point secrètes. Après la disparition du Prophète (P), elle ne vécut pas longtemps, telle qu'elle en avait supplié Dieu. Trois mois plus tard, elle rejoigna son père dans le Royaume de Dieu.
Que la paix de Dieu soit sur toi, Ô fille du Messager de Dieu (P).
Sources: la radio Islam-iran
La fondation des sibtayn