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Est-ce que les questions posées par l’imam au messager de Dieu (ç) ne présentent pas de contradiction avec la connaissance immense de l’imam ? Quelles sont les limites des connaissances de l’imam selon les chiites ?

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Question


Les chiites disent que les imams connaissent ce qui s’est passé et ce qui se passera, et qu’aucune chose ne leur est cachée. Ils disent qu’Ali (as) ibn Abou Talib est la porte du savoir. Alors comment se fait t-il que l’imam Ali (as) ne connait pas un jugement au sujet du (Mazi) et envoie quelqu’un auprès du messager qu’il lui apprenne sur qui s’applique le Mazi ?


Résumé de la réponse

 

Il n’y aucune divergence entre les musulmans au sujet de la nécessité de la connaissance de l’imam. Au sujet de la quantité et la qualité de cette connaissance que les musulmans sont départagés. Le minimum de connaissances que les chiites estiment nécessaires pour un imam est qu’il doit avoir la maitrise de l’ensemble des connaissances nécessaire pour l’imamat, le bonheur et la guidance de l’humanité. L’imam doit également être le plus savant par rapport aux autres gens de son époque. Les imams ne parlent d’une connaissance par essence des imams. Ils estiment que la connaissance de l’imam vient du prophète (ç) ou par d’autres voies. Raison pour laquelle il n’y aucune contradiction entre la question que l’imam demande au prophète (ç) et sa connaissance immense. Il existe une autre hypothèse ici à savoir : l’imam s’efforçait de montrer aux gens qu’à l’époque du prophète, pour préserver sa sainteté, son statut et sa référence intellectuelle il fallait consulter le prophète (ç) et non quelqu’un d’autres.


Réponse détaillée

 

Quant au fait que la connaissance est nécessaire pour un imam, il n’y a pas de divergence entre les théosophes musulmans. Les avis se partagent plutôt au niveau de la quantité et de la qualité de cette connaissance. Les théologiens non chiites estiment que la connaissance de l’imam est une connaissance qui s’acquiert et qu’il peut y avoir des erreurs. Et ils disent également qu’il n’est pas nécessaire que l’imam ait une connaissance complète de la jurisprudence et de la législation islamique. Mais selon les chiites imamites, l’imam doit avoir la connaissance effective et complète des dispositions de la loi islamique et sa connaissance ne doit pas avoir d’erreur et il doit être le plus savant par rapport aux autres gens de la société.

 

LES LIMITES DE LA CONNAISSANCE ETENDUE DE L’IMAM

 

Au sujet de la connaissance étendue de l’imam, nous n’avons pas l’unanimité dans le milieu des savants chiites. Mais quant à ce qui concerne ce qui est nécessaire pour sa fonction d’imam et le bonheur de l’humanité, ils sont tous d’accord que l’imam doit être savant.

 

Ibn Meytham Barani est un théologien chiite. En effet il affirme : «l’imam doit avoir la connaissance sur l’ensemble des choses qui sont nécessaires pour l’exercice de la fonction de l’imamat. Que ces connaissances soient religieuses ou mondaines telle que la connaissance des dispositions de la loi islamique, les connaissances politiques, les us…[1]

 

En énumérant les qualités de l’imam, Mouhakiq Tousi écris : «la troisième qualité que doit avoir un imam est la connaissance de toutes les questions et les choses c’est-à-dire il doit avoir la connaissance du jugement de la raison, il doit avoir la connaissance de tous ce qu’on lui a confié à propos de l’imamat. Entre autres connaissances que doit avoir l’imam, il y a la connaissance de la gestion politique des choses, il doit connaitre ce qui est bien et ce qui est mauvais, pour les gens. L’imam doit également connaitre toutes les questions de la législation et de la religion car le jugement et le verdict de l’imam doivent correspondre aux préceptes de la législation »[2]

 

Sayyed Mortadha un érudit chiite écris : «nous nous protégeons auprès de Dieu de considérer qu’en dehors des connaissances que doit avoir l’imam pour son autorité et l’imamat, que d’autres connaissances lui sont obligatoires »[3]

 

LES SOURCES DE LA CONNAISSANCE DE L’IMAM

 

L’un des points importants pour obtenir la réponse à cette question est relatif à la source de la connaissance de l’imam à savoir où est ce que l’imam tient ses connaissances ? Selon les hadiths rapportés du prophète (ç) et des Ahl-ul-bayt (as), les sources de la connaissance de l’imam se présentent comme suit :

 

1 – Par le billet du messager de Dieu : «Ali (as) a grandi auprès du messager. Il est le disciple particulier et le meilleur de celui-ci. Il affirme également : « le messager m’a appris mille porte des sciences et chacune de ces portes ouvre sur mille autres portes de connaissances »[4]

 

L’imam Sadiq (as) répond ainsi à quelqu’un qui avait demandé comment il fait pour donner des réponses : « toute réponse que je te donne viens du messager de Dieu »[5]

 

2 – La relation avec les anges : «ce n’est pas uniquement avec les prophètes que les prophètes que les anges sont en contact. Il est écris dans le coran que certaines personnes qui n’étaient pas des prophètes telles que Mariam était en contact avec les anges. L’une des caractéristiques mentionnées dans les hadiths au sujet de l’imam et qui doit être « Mouhaddis » c’est-à-dire qui doit s’entretenir avec les anges. L’imam Sadiq (as) explique l’expression « Mouhaddis » ainsi : « l’imam entend la voix de l’ange mais personne ne le voit »[6]

 

3 – Les sources et exclusives écrites uniquement à la disposition des imams telles que « Moushafoul Fatima », le livre « D’Ali…

 

4 – L’inspiration : «l’imam Baqir dit : «l’imam Ali mettait toujours en pratique le livre de Dieu et la tradition du messager de Dieu et si une nouvelle question se présentait ne figurant pas directement dans le coran et la sunna, Dieu lui inspirait la réalité de cette nouvelle question »[7]

 

La connaissance de l’imam Ali (as)

 

Le fait que l’imam (as) soit le plus savant est quelque chose d’aussi clair que le jour. Tout le monde l’affirme. Les chiites et les sunnites rapportent des hadiths du messager dans lesquels il dit : « je suis la cité du savoir et Ali en est la porte »[8] Oumar a dit plusieurs fois que si ce n’étais Ali (as), il serait perdu.[9]

 

Fakhrou Razi l’un des grands savants illustres sunnites dit ceci à propos du savoir de l’imam Ali (as) : «l’imam Ali est en tête de pelletons en ce qui concerne toutes les sciences et tous les savants dans toutes les sciences sont ses disciples. En ce qui concerne la science du Tafsir, tous les gens sont les disciples d’Abdoullah ibn Abbas qui était lui-même de l’imam Ali (as) et dans la science du Kalam, il n’y a pas de propos contraire qui dit que l’imam Ali (as) est celui qui jeté les bases de cette connaissance. Et l’imam Ali est le professeur des gens du monde après le prophète (ç).[10] Raison pour laquelle ce qui rapporté dans les sources chiites et sunnites que l’imam Ali (a)s avait envoyé Mekdad auprès du prophète (ç) demander le jugement le jugement au sujet : «Maz » ne présente aucune contradiction avec son savoir immense. En effet, dans un premier temps, le prophète (ç)  est l’une des sources de la connaissance de l’imam Ali (as) et des autres imams.

 

Deuxièmement, envoyé Mekdad demander quelque chose au prophète ne signifie pas que l’imam Ali (as) ne connaissait pas car il existe d’autres hypothèses par exemple, il faut voulait faire savoir aux gens que sa connaissance vient du prophète (ç) et qu’il ne dit que ce que le prophète lui enseigne. Il existe également une autre hypothèse selon laquelle l’imam Ali (as) s’efforçait à apprendre aux gens à l’époque du prophète (ç) il fallait se référer à lui (c’est-à-dire le prophète (ç)) dans el but de préserver sa sainteté, son statut et sa grandeur.[11]

 

Thèmes relatifs :

 

1 – Connaissance invisible des imams et leur assassinat, question 631.

 

2 - Connaissance invisible des imams, question 3259.

 

3 – Le rôle de la connaissance invisible des infaillibles, question 2226.

 

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[1] - Kawa’idoul Maram, Meytham ibn Ali Barani, page 179, 2ème édition, bureau de publication des livres, 1362.

[2] - Al Iktisad illa Tarikil Rashad, Mohammad ibn Hassan Tousi, page 192, les editions Manchourat ul Maktabat Tchéhel Soutoun, Téhéran, Qom, 1400 hégire lunaire.

[3] - Ashafi fi Imamat, Sayyed Mortadha ilm Houda, vol 1, page 164, 2ème impression, Institut Sadiq, Téhéran, 1410 hégire lunaire.

[4] - Arba’in fi Ousouloudine, Mohammad ibn Oumar Razi, page 475, 1ère impression, Darul Maareef Al Ousmaniya Heidar Abad Daken, 1353 hégire lunaire.

[5] - Ousoul ul Kafi, Mohammad ibn Yakoub Koleiny, vol 1, page 58, 4ème impression, Darul koutoub ul islamiyya, Téhéran, 1365.

[6] - Ousoul ul Kafi, vol 1, page 271.

[7] - Bassa’I r ul Darajat, Mohammad ibn Hassan Faroukh, page 235, bibliothèquie Marashi Najafi, 1404 hégire lunaire.

[8] - Kanzul Ummal, Mouttaqi Hindi, vol 13, page 148, Institut Ressalat, Beyrouth, 1409; Al Jamioul Saghir, Jalaloudine Souyouti, vol 1, page 415, Darul fiqh, Beyrouth, 1401 hégire lunaire et bien d’autres sources.

[9] - Al Gadir, Mohammad Hossein Amini, vol 6, page 93, Darul Kitab ul arabi, Beyrouth; Al Mawakif d’Hijji, vol 3, page 627, 1ère impression, Darul Jail, 1407; Al Istiyab d’ibn Abdoul Barr, vol 3, page 1103, 1ère impression Darul Jail 1412 et bien d’autres sources de references.

[10]  - Arba’ine fi Ousouloudine, page 465

[11] - Al Mou’tabar, Mouhakiq Hilli, vol 1, page 115, les éditions Sayyedi Shouhada, Qom, 1364 hégire solaire ; Allamah Hilli dans Tazkiratoul Foukaha, vol 54, 1ère impression les éditions Ahl-ul-bayt, Qom, 1414 hégire lunaire ; Fat’ou Bari d’ibn Hajjar, vol 1, page 325, deuxième impression Darul Mareefat, Beyrouth.

 

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