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Qui est digne d'adoration

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Tel que le définit le Coran, le Seigneur du monde réunit toutes les conditions idéales de l'être digne d'adoration. Il est le créateur de l'amour et de la beauté, la source de toutes les énergies, un océan profond et immense dont la moindre vague se joue même des nageurs les plus doués. C'est Lui qui retient les cieux et la terre, et les empêche de s'effondrer.

 

S'Il détournait un seul instant son regard bienveillant de l'univers, celui-ci exploserait et retournerait au néant. Par conséquent, la moindre chose qui existe ne doit son existence qu'à Lui.

 

Il est le dispensateur de toutes les faveurs et de tous les bonheurs, et le détenteur de notre libre-arbitre.

 

Quand Il ordonne, Il Lui suffit de dire à une chose “Sois!” Pour qu'elle soit. La Vérité et la Réalité sont de Son essence. La liberté, la justice et les autres vertus et perfections émanent du rayonnement de ses attributs. Tout va vers Lui, et obtenir sa proximité c'est arriver à tous les vœux dans leur expression la plus sublime. Celui qui se confie à Lui, a trouvé un confident et un ami infiniment bon. Celui qui s'appuie sur Lui, fait asseoir ses espoirs sur une base inébranlable; alors que Le refuser, revient à construire sur du sable mouvant.

 

Lui qui est conscient et informé du moindre mouvement se produisant sur la terre et dans tout l'univers, peut très bien déterminer la ligne à suivre pour le bonheur, et mettre en plan le mode de vie et les rapports de l'homme, parce qu'Il connaît nos intérêts réels. En se conformant au programme fixé par Dieu, on s'assure du bonheur et de la promotion.

 

Comment se peut- il que l'homme puisse à la fois sacrifier son âme même pour la vérité et la justice, et se détourner de leur source et de leur manifestation?

S'il est un être d igné d'adoration, ce ne peut être que le créateur qui est l'axe de toute existence. Il n'existe rien ni personne d'autre qui puisse faire de l'homme son adorateur. Parce que nulle chose, hormis Dieu, n'est absolue, ni nécessaire, ni subsistant par elle-même. Toute chose est relative, et un simple moyen pour accéder aux étapes supérieures.

 

Le facteur originel de l'adoration est la capacité de dispenser des faveurs, la conscience des possibilités, des besoins, des réserves, des aptitudes et des énergies dans le corps et l'âme de l'homme. Or cela est propre à Dieu, car toute l'existence est dépendante de Lui et c'est vers Lui que se dirigent les caravanes successives des créatures. Son commandement est permanent sur le monde.

 

Par conséquent, le culte et l'obéissance absolue lui sont réservés exclusivement, car sa présence glorieuse est perçue à chaque instant par les cœurs de tous les êtres. Des êtres comme nous dénués de force ne sont pas d ignés d'adoration, et ne méritent pas de s'attribuer ce qui est uniquement à Dieu. D'autre part l'homme lui - même a suffisamment conscience de sa personnalité et de son rang pour accepter de s'incliner devant des créatures périssables.

 

Dans l'univers aux frontières infinies, seul Dieu mérite d'être adoré et loué par l'homme. La quête de Son agrément et de Sa satisfaction doit avoir la priorité chez tout être aimant dieu. Cette goutte qu'est l'homme ne sera à l'abri des tempêtes de la déviation et de la corruption que si elle rejoint le grand océan dans lequel elle trouvera son identité authentique, et accédera à l'éternité. Dieu sera alors pour l'homme celui qui donne un sens au monde, et par qui s'expliquent tous les évènements, et à partir de là, il comprendra d'où viennent l'ampleur et l'étroitesse des univers des hommes.

 

D'une façon générale, dans la vie, on doit considérer l'honneur, la vertu, et toutes les valeurs qui font l'objet du respect, soit comme des produits de l'imagination et de la fantaisie, soit en nous basant sur le jugement de la conscience et de l'instinct ou du sentiment que nous avons de la nécessité de la réalité et de la nécessité des valeurs, comme des entités réelles. Dans les deux cas, nous sommes obligés de nous incliner et de reconnaître une réalité totale de l'existence et de la perfection absolue, pleine de bien, de vie, et d'énergie et dont procèdent toutes les valeurs.

 

Comment peut-on considérer comme incontestable l'aspect spirituel et naturel de l'homme avec ses penchants, tendances et besoins qui naissent de son intérieur et sont causes de l'éclosion des aptitudes, et d'autre part négliger totalement ce qui est conforme avec notre nature (Fitrat), notre tempérament, et dont les attributs offrent une réponse à tous nos vœux matériels et spirituels, et sont le plus puissant.

 

Un examen approfondi nous permet de conclure que les créatures innombrables, l'amour et les autres instincts qui sont ancrés en nous, aboutissent tous à une même et unique source, qui est Dieu et dont la réalité et l'essence conditionnent toutes les réalités et essences de l'univers. L'existence se dirige vers la même source dont elle est issue, qui est seule digne d'amour, et qui capte tous les sentiments et toutes les pensées des hommes auxquels elle se fait connaître.


Nous comprenons alors que tous les phénomènes viennent à l'être à partir du néant, et demeurent pendant toute la durée de leur existence dans le besoin d'un soutien extérieur, et sont revêtus du sceau de la dépendance absolue.

 

L'être idéal dont nous sommes en quête, et vers lequel nous nous dirigeons, ne peut forcément pas être notre but ultime et notre aspiration totale, s'il ne connaît pas nos douleurs et les réalités du monde, et s'il est incapable de répondre à nos vœux et aspirations, étant comme nous plein d'insuffisances et de faiblesses, et étant doté d'une même essence que la nôtre.


Il ne peut aussi être doté des qualités absolues. Or la prière, si elle vise à la réalisation d'un vœu, ne peut être exaucée que par le Créateur.

“Oui, ceux que vous invoquez au lieu de Dieu sont des Serviteurs (du Seigneur) comme vous…” Coran, sourate 7, verset 194

 

Par conséquent, rien ne justifie qu'on puisse s'incliner devant autre que Lui, ou qu'on puisse orienter notre attention vers autre que Lui, puisque tout ce qui est autre que Lui n'a pas le moindre effet sur notre condition et notre destin. Parce que si un dieu mérite qu'on l'adore et qu'on lui voue un amour et qu'on attende de lui qu'il nous élève au sommet du bonheur, il faut qu'il soit forcément exempt de toute insuffisance, et- qu'il rayonne en permanence sur les créatures en leur donnant vie et soutien, et que sa beauté subjugue tout homme capable de la sentir et de la percevoir. Il faut qu'il soit détenteur de la force absolue, qu'il apaise la soif de l'esprit, car se frayer la voie de sa connaissance ne consiste en rien d'autre qu'à arriver à la source authentique de la nature humaine.

 

Autrement, si l'idole de notre choix ne présente de supériorité qu'en certains aspects, et qu'elle ne satisfait que certains de nos besoins, elle cesse d'être une idole dès qu'elle nous fait parvenir à nos buts. Elle cesse d'exercer son attraction, et devient un obstacle à notre progrès.


Non seulement, elle ne calmera pas notre soif instinctive d'adoration, mais elle nous empêchera aussi de concentrer notre réflexion sur toute autre valeur supérieure, nous enserrera dans un cadre étroit, et nous perdrons toute motivation pour avancer vers des degrés supérieurs.

 

Si aussi, cette idole est en-dessous de nos aspirations, elle ne sera jamais un facteur de progrès et de réforme. Au contraire, elle nous entraînera vers la décadence et l'avilissement. L'homme est dans ces conditions comparable à l'aiguille d'une boussole qui n'est plus capable de retrouver le nord, et qui par conséquent ne saura conduire qu'à l'infortune, la perdition.

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