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Parole de l'Imam Ali (as) sur l’unicité de Dieu

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(1) Quiconque le qualifie, renie son unicité. Quiconque le compare se trompe. Celui qui l’assimile ne le désigne point. Celui qui le montre et l’imagine ne s’adresse pas à lui.


(2) Tout ce qui est déterminé a été créé. Toute chose qui dépend d’une autre n’est qu’effet.


(3) Dieu agit sans le secours d’un instrument, prévoit sans avoir besoin de réfléchir ; il est riche sans chercher un profit, il n’est pas soumis au temps, et se passe d’organes ; son existence, son essence, son éternité ont précédé toute durée, tout néant, tout début.


(4) En dotant les sens de sensibilité il a été reconnu comme n’ayant point des sens ; en accordant la contradiction aux choses, il a été reconnu comme n’ayant point de contradiction ; en confrontant les choses, il a été reconnu comme n’ayant point de semblable.


(5) Il opposa la lumière aux ténèbres, la clarté à l’obscurité, l’immobilité au mouvement, le chaud au froid, il concilia leurs contradictions, renoua leurs divergences et distingua leurs différences.


(6) Nulle limite ne le borne, nul calcul ne le dénombre. Cependant les outils se limitent et les machines se comparent entre elles. « Depuis », « peut-être », « cependant » sont des termes inapplicables à son antériorité, à son éternité et à sa perfection.


(7) Par ses attributs il s’est laissé pressentir par la raison et par eux il s’est refusé aux regards ; il n’est soumis ni à l’immobilité, ni au mouvement. Comment serait-il donc soumis à son œuvre ? S’il en était autrement, son essence serait multiple et son éternité aléatoire ; il aurait eu un prédécesseur s’il avait un successeur, et il aurait cherché la perfection s’il avait une imperfection. Alors, il serait marqué du cachet du créé et serait devenu signe au lieu d’être source de référence.


Il aurait perdu son pouvoir d’invulnérabilité et aurait été affecté par les choses comme chaque créature.


(8) Il est immuable, éternel, ne connaît pas de fin. Il n’engendra point pour qu’il soit engendré ; il ne fut pas engendré pour connaître des limites.


(9) Il est au-dessus de toute paternité et de toute souillure féminine ; l’imagination ne l’atteint point pour pouvoir l’évaluer ; les intelligences ne le conçoivent point pour pouvoir le décrire ; les sens ne parviennent point à le saisir pour en avoir une sensation ; les mains ne sauraient le toucher pour en prendre contact ; il ne change point d’état, les circonstances n’influent point sur lui.


(10) La succession des nuits et des jours ne l’use point ; de même les ténèbres et la lumière ne le modifient point. Il ne peut être décrit comme étant un ensemble de parties, d’organes ou de membres ou un phénomène quelconque, on ne peut le connaître par le « qui » et le « comment » ; on ne peut parler à son propos de limite ou de fin, de rupture et de but.


(11) Les choses ne sauraient le contenir ni pour le rehausser ni pour le rabaisser ; aucune chose ne peut l’incliner ni l’équilibrer. Il ne s’incarne ni ne se désincarne. Il informe sans le secours d’une langue ni d’une gorge. Il entend sans oreille, ni organe. Il s’exprime sans parler, retient sans mémoire, il veut sans intention, aime et accorde ses faveurs sans pour autant faire preuve de faiblesse, il déteste et se fâche sans souffrir. Il dit à ce qu’il veut créer : « Sois » et il est, sans proférer ni lancer un appel retentissant. Cependant son Verbe est en lui-même un acte qu’il a créé et modulé de par sa grâce. Le Verbe n’existait pas avant qu’il ne l’eût créé car s’il pouvait exister, il y aurait eu alors un second Dieu.

(12) On ne peut dire de Lui : Il fut après n’avoir pas été, sinon il aurait été soumis aux lois de la création ; et il n’y aurait point de différence entre la création et Lui, il n’aurait point de supériorité sur elle. Alors le créateur égalerait la créature, le maître d’œuvre, l’œuvre.


(13) Dieu conçut les créatures sans modèle préexistant et ne recourut à aucune de ses créatures pour l’aider. Il fit la terre et la soutint sans effort et l’installa sans le secours d’un support ; il l’établit sans colonnes et la suspendit sans appui. Il l’immunisa contre toute déviation et inclinaison, il la protégea de la chute et de l’effritement ; il ancra ses montagnes et les éleva ; il en fit jaillir des sources, traça ses vallées ; son œuvre ne connut point de faiblesse, ni d’ébranlement. Il la domine par sa puissance et sa gloire. Il en connaît les secrets grâce à sa science et à sa sagesse. Il est au-dessus de toute chose par sa majesté et sa puissance.


(14) Rien ne peut s’opposer à ses désirs, ni s’opposer à lui ou le vaincre, ni être plus rapide que lui ou le dépasser. Il n’a nul besoin d’un possédant pour s’enrichir. Les choses lui sont soumises et se courbent humblement devant sa grandeur ; elles ne sauraient échapper à sa puissance pour un autre et se dérober ainsi à ses faveurs ou ses sanctions.


(15) Il n’a point de semblable pour se comparer à lui, ni d’adversaire pour se mesurer à lui.


C’est lui qui anéantira la création et ce qui restera du monde sera comme ce qui en manquera.


(16) L’anéantissement du monde après sa création, est-il donc plus étonnant que son modelage et sa création ?


(17) Si tous les animaux (volant et marchant) vivant dans des enclos quels que soient leurs genres, leurs races ou leurs espèces, leurs communautés intelligentes ou inintelligentes, si tous s’unissaient pour créer le plus petit des insectes, ils en seraient incapables et ne sauraient comment lui insuffler la vie leurs intelligences les plongeraient dans l’indécision et les égareraient ; leurs forces seraient pour toujours impuissantes. Ils finiraient par être avilis, épuisés et reconnaîtraient leur défaite, leur incapacité de créer le plus petit insecte et admettraient humblement leur incapacité de pouvoir l’exterminer.


(18) Dieu (que son nom soit béni) redeviendra absolument seul après la disparition du monde ; tel qu’il était avant la création du monde, il sera après la disparition de celui-ci. Il n’y aura ni temps, ni espace, ni moment, ni durée. Les termes et les destinées disparaîtraient, alors les années et les heures subiraient le même sort. Rien d’autre que Dieu, l’unique et le dominateur de qui dépendent toutes choses. Il a créé le monde sans qu’il ait besoin de son aide et l’anéantira sans le consulter. S’il pouvait se refuser à sa puissance, le monde demeurerait éternel. Nulle création ne lui a coûté un effort et n’a été pour lui une charge. Il n’a pas créé le monde pour renforcer une puissance, ni par peur de disparition ou d’affaiblissement, ou pour en recevoir un quelconque appui contre quiconque, ni pour se protéger contre un adversaire séditieux, ni pour étendre par lui son empire, ni pour se faire des associés dans son royaume, ni pour combler une solitude.


(19) Puis, il anéantira le monde après sa création non par lassitude, née de son organisation et de sa direction, ni pour prendre repos ou pour se débarrasser d’une charge. Dieu n’est point rebuté par une longue durée pour être porté à en hâter la fin.


(20) Il a aménagé le monde par sa mansuétude, l’a maintenu par ses ordres, et l’a perfectionné par son vouloir. Il le reconstitue après sa disparition sans qu’il en ait besoin, sans se faire aider par qui que ce soit, ni pour se débarrasser de l’isolement en faveur d’une compagnie, ni pour se tirer d’une situation d’ignorance et d’aveuglement à un état de connaissance et de clairvoyance, ni pour se tirer d’un état de pauvreté et de besoin à un état de richesse et d’abondance, ni d’un avilissement et de bassesse à une situation de grandeur et de puissance.

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