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Le Coran est un miracle éternel

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Le Noble Coran est le miracle le plus remarquable apporté par le Prophète de l’Islam et la meilleure preuve de sa mission. Ce grand miracle prend le dessus sur les autres pour les raisons suivantes :

 

1. Il est éternel et durable et perpétuellement à la disposition des hommes qui peuvent en profiter continûment, contrairement aux autres miracles qui persistent dans une durée limitée.

 

2. Il ne connaît pas de limites spatiales et se met à la disposition de chacun n’importe où pour que sa véridicité soit mise à l’épreuve, contrairement aux autres miracles qui ayant lieux dans un endroit précis, un certain nombre sont capables de les observer.  

 

3. En dehors d’être un témoignage pour l’authenticité de la mission prophétique, le Coran est un programme pour la vie des gens et une éducation ; contrairement aux autres miracles.

 

Le Saint Coran est le mot divin et un miracle dont les hommes ne sont point capables de créer. Il se présente en tant qu’un miracle et pour défier les prétendants, il dit :

 

« Dis : même si les hommes et les djinns s’unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s’ils se soutenaient les uns les autres. » [1]

 

« S’ils disent qu’il a forgé (le Coran), dis : apportez dix sourates semblables à ceci, forgées (par vous). Et appelez qui vous pourrez (pour vous aider), hormis Dieu si vous êtes véridiques. Et s’ils ne vous répondent pas, sachez alors que c’est par la science de Dieu qu’il est descendu et qu’il n’y a de divinité que Lui. Etes-vous soumis (à Lui) ? ». [2]

 

« Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à notre Serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors de Dieu, si vous êtes véridiques. S’il vous n’y parvenez pas et à coup sûr, vous n’y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le feu qu’alimenteront les hommes et les pierres et qui a été réservé aux infidèles. » [3]

 

Dans les versets suscités, le Coran passe pour un miracle qui prouve la mission de Son Eminence Mohammad (SDPSL) pour demander explicitement aux gens qui avaient des doutes d’en créer dix sourates voire-même une seule sourate.

 

Si les ennemis de l’Islam en étaient capables, ils le feraient sans doute et ils créeraient une sourate au moins pour présenter aux musulmans et afin de mettre la mission du Prophète en question, ceci étant le moyen le plus efficace de le battre. Du coup, ils empêcheraient ainsi le développement de l’Islam et sa pénétration dans les esprits des gens et ayant chassé les nouveaux musulmans du côté de Son Eminence Mohammad (SDPSL), ils éviteraient les guerres, les versements de sang et d’autres difficultés.

 

Pourtant, l’histoire n’a retenu aucun événement ou fait historique qui puissent défier la prétention (d’être irréalisable par les autres) du Coran.

 

Cette appellation ne vise pas seulement les arabes de l’époque du Prophète mais les peuples de tous les temps sont appelés à ce fait (d’apporter une chose pareille sinon accepter le miracle du Coran) ; exigeant de tous les littérateurs et savants de tenter d’en produire une sourate équivalente s’ils en doutent la véridicité. Mais comme le Coran le prédit, on n’y arriva point jusqu’à ce temps-ci. Les hostiles à l’Islam ont rédigé des choses pour réfuter ou railler ce Livre, mais ils n’ont jamais pu écrire un livre similaire au Coran.

 

La parole divine possède une belle douceur et une attirance absentes dans d’autres livres. Ainsi, elle impressionne fondamentalement les consciences pures et préparées (à l’entendre). Un grand nombre des gens du début de l’Islam, attirés par les versets coraniques, se convertirent ainsi à l’Islam. Un nombre abondant d’exemples à cet égard a été donné par l’histoire de l’Islam. Le charme du Coran était tel qu’il attirait de même, les ennemis de l’Islam de sorte qu’ils reconnaissaient que le Coran était extraordinaire. Nous allons en donner quelques exemples :

 

Abolfada écrit : Walide, fils de Mouqaïra vint chez le Messager de Dieu (SDPSL) qui lui fit la lecture du Coran et le cœur de Walide fut préparé pour accepter l’Islam. Abu Jahl eut des nouvelles sur cette affaire et le trouvant, il lui dit : « O mon oncle ! Tes proches ont décidé de collecter une somme pour toi ». « Pourquoi ? », demanda Walide. « Car tu es passé chez Mohammad pour gagner quelque chose ». Walide répondit : « Les gens de Qureysh savent que je suis plus riche qu’eux tous ». « Dis donc quelque chose à tes parents pour qu’ils sachent que tu ne crois pas Mohammad ». Walide répondit : « Qu’est-ce que tu veux que je dise ? Je jure sur Dieu que personne d’entre vous ne connaisse aussi bien que moi la poésie arabe et la littérature des fées. Je jure sur Dieu que le Coran ne ressemble à aucune d’elles. Les mots de Mohammad ont une beauté, une douceur et une attraction singulière et sont comme un arbre avec des fruits et des racines qui le nourrissent ; ses mots sont supérieurs à tous les autres ».

 

Abu Jahl dit à Walide : Tes proches ne seront pas contents à moins que tu ne dises quelque chose à ce propos. « Donne-moi à réfléchir » dit Walide, et au bout d’un moment, il dit : « la parole de Mohammad est une magie qu’il a apprise auprès les fées ». [4]

 

Jabir Bin Abdallah dit : « les gens de Qureysh s’assemblent pour trouver quelqu’un qui connaît le mieux la magie, la religion et la poésie. Pour qu’il parle à cet homme qui est la source de leurs différences et qui médit la foi de leurs pères. La personne choisie fut Ataba Bin Rabia qui accepta cette mission et se rendant chez le Prophète (SDPSL), lui dit : « Lequel des deux est le meilleur, toi ou bien ton père ? », le Messager de Dieu ne répondit pas. Il demanda de nouveau : « Tu es meilleur ou bien Abd Al-Mouttalib ? », Il ne répondit toujours pas. Ataba poursuivit : « S’ils sont meilleurs que toi, ils adoraient ces idoles que tu médis et si tu es meilleur, il t’appartient d’en apporter des preuves. Je jure sur Dieu de n’avoir point trouvé un agneau aussi sinistre que toi ; tu nous as désunis et diffames notre croyance, nous sommes scandalisés parmi les arabes et ils disent : « il se trouve un magicien parmi les gens de Qureysh » et nous avons peur qu’il arrive une bataille qui nous détruise entièrement.

 

Si tu as besoin de l’argent, nous t’en donnons tellement que tu seras l’homme le plus riche de Qureysh et si c’est les femmes qui te manquent, nous te donnerons toute femme qui est d’après ton goût.

 

Le Prophète dit alors à Ataba : « C’est fini ? », « Oui », répondit-il. « Ecoute-moi donc : Au nom de Dieu le très miséricordieux et le tout miséricordieux. « Hâ-Mîm. C’est une révélation divine. Un livre dont les versets sont détaillés (et clairement exposés), un Coran arabe pour des gens qui savent… », Jusqu’à ce qu’il arrive à ce verset : « Et s’ils s’en détournent, alors dis-leurs : je vous ai avertis d’une foudre semblable à celle qui frappa les Ads et les Tamûds ». Puis Ataba dit : C’est bon ; tu as d’autres choses en dehors de ça ? il dit que non. Ataba revint vers les gens de Qureysh qui lui demandèrent ce qui se passa entre eux :

 

« Je jure sur celui qui a construit la Kaaba ! Je n’ai rien compris de tout ce que Mohammad m’a dit. Sauf qu’il vous a avertis d’une foudre qui percuta les gens d’Ad et de Tamûd ». « Quoi ? Tu n’as rien compris alors qu’il te parla en arabe ? ». « Non ! Je n’ai rien saisi sauf qu’il a mentionné la foudre ».

 

Une autre référence historique veut qu’Ataba ait dit :

 

« J’ai entendu une parole de cet homme que je n’avais jamais entendue ailleurs ».[5]

 

Et la troisième référence :

 

Ataba dit : « Je jure sur Dieu ! Je n’ai jamais entendu un mot pareil jusqu’à ce moment ; un mot qui n’est pas ni poésie ni de l’ancienne foi. O les gens de Qureysh ! Laissez cet homme tranquille, ses mots auront un avenir brillant. Si les arabes arrivent à l’abattre, ça vous suffira et s’il l’emporte sur eux, son gloire et son pouvoir vous appartiendra et vous profiterez le plus de son entreprise ». Les gens de Qureysh lui dirent en qualité de réponse que Mohammad l’avait enchanté au moyen de la magie de sa langue.[6]

 

Les caractéristiques du miracle qu’est le Coran

 

Nous avons dit précédemment que le Coran était un miracle et se distinguait de la parole humaine. C’est le point où l’ami et l’ennemi tombe d’accord et où tout le monde avoue cette qualité du Coran. Force est d’exprimer la raison pour laquelle, il passe pour un miracle. Les savants, les érudits et les autorités de la jurisprudence du Coran ont mentionné certaines caractéristiques dont nous allons parler :

 

Un style novateur

 

L’étude minutieuse du Coran nous révèle que ce grand Livre présente un nouveau style par rapport aux autres écritures. Dépourvus de rimes et de rythmes poétiques, les versets du Coran ne sont pas des vers. De plus, on s’appuie sur la capacité imaginaire et on exagère pour écrire des vers, alors que le Coran n’est pas ainsi.

 

Quoiqu’ils ne soient pas des vers, mais les versets de chaque sourate ont été positionnés d’après un certain ordre et il existe une proportion entre les versets finaux qui assure leur charme et leur beauté. Ils n’ont pas le rythme poétique mais son harmonie attire les âmes vers lui.

 

Le Coran a été créé en prose, mais il est différent d’autres proses sur deux points :

 

A) De point de vue de son éloquence, de sa lucidité et le choix des mots et des phrases, le Coran se positionne parmi les ouvres excellentes. Les concepts difficiles ont été exprimés dans des cadres qui conviennent les mieux avec des caractéristiques absentes dans d’autres paroles comme la simplicité, la douceur et la beauté des phrases. Même les discours, les hadiths et les prières du Prophète de l’Islam n’ont pas une telle qualité et attraction. Bien que le Seigneur des croyants (SL), soit le plus éloquent des arabes et connaisse le Coran depuis son jeune âge qu’il transcrira plus tard; son Nahd Al-Balaqa qui vient parmi les écritures les mieux expressives de la littérature arabe, n’à point le charme et la beauté du Coran. Certains versets coraniques insérés au milieu d’un discours de Nahd Al-Balaqa brillent comme une étoile au ciel.

 

B) Les sujets discutés dans le Coran ont été arrangés à partir d’une méthode particulière et spécifique au Coran. Il existe dans ce Livre céleste, des différents sujets comme : la théologie, la résurrection, le jugement dernier, le paradis et l’enfer, la prophétie, de l’histoire, la conséquence des choix humains ; la genèse de la terre, du ciel, de l’homme, de l’animal, des plantes, de la mer, des nuages, du vent et de la pluie ; les lois et les instructions, les permis et les interdits, les services, les échanges, le mariage et le divorce ; la justice, les lois et le paiement ; des conseils et des dizaines d’autres sujets qui ont été débattus.

 

Ces questions et des problèmes pareils ont été présentés par le Coran dans les formes diverses, mais pas à l’instar d’autres livres où un sujet général sera discuté en détail à mesure que l’argumentation du livre se développe. On parle parfois de divers problèmes en même temps, mais encore les problèmes divers seront débattus séparément. Comme si c’était plusieurs livres placés à l’intérieur d’un seul livre, servant un but unique.

 

Mais dans le Coran, un sujet n’a pas été discuté séparément et les questions diverses se présentent à la fois l’une à côté de l’autre. Pourtant, elles ne sont pas sans rapport entre elles et une certaine proportion les a liées pour créer les versets et les sourates du Livre. Les concepts débattus sont comme des bijoux précieux et valables qui se placent selon un ordre et une disposition singulière.

 

Par conséquent, le Noble Coran, ayant arrangé les questions, il ne ressemble en rien aux livres doctrinaux, moraux ; aux livres de la loi, des histoires, des sciences naturelles, des sciences humaines, littéraires ou historiques. Cependant il établit un rapport entre eux tous en créant une harmonie. Le but du Coran consiste à : connaître l’homme, le monde, le Dieu transcendant, la résurrection et la vie d’au-delà comme le prévenir à adorer Dieu Unique et l’appeler à accomplir ses devoirs sociaux et personnels, s’épurer et éviter le mal et pratiquer de la bienfaisance et de la charité afin de s’approcher à Dieu.

 

La certitude dans son expression

 

L’enseignement brillant du Coran a été transmis avec une éloquence et une certitude singulière, pénétrant jusqu’aux profondeurs de l’âme humaine et suggérant à l’interlocuteur de voir celui qui parle du monde voilé. Pour cette raison même, les annonces coraniques créent l’espérance et ses menaces engendrent la crainte.

 

La réflexion sur les versets du Coran épure l’esprit qui transcende le monde matériel pour connaître le monde voilé. Ainsi, au cours de ces extases, l’esprit humain peut constater des vérités dont ses yeux sont incapables. La gravitation des versets coraniques étaient telle que certains ennemis disaient d’eux de la magie. Parfois, on était tant bouleversé qu’ils ne savaient rien expliquer. Nous avons dit précédemment qu’ayant entendu : « Hâ-Mîm. C’est une révélation divine… Et s’ils s’en détournent, alors dis-leurs : je vous ai avertis d’une foudre semblable à celle qui frappa les Ads et les Tamûds », Ataba fut tellement ébranlé par ces versets qu’il se dit incapable de les interpréter et pour répondre aux gens de Qureysh, il dit : « Je n’ai rien compris de tout ce qu’il a dit, sauf qu’il vous a avertis d’une foudre comme celle qui percuta les gens d’Ad et de Tamûd ».

 

C’était par crainte de cet attrait spirituel du Coran que les chefs des polythéistes disaient au peuple : « N’écoutez pas Mohammad qui peut vous tromper ».

 

Ibn Assir transmet la parole de Touffaïl, le fils d’Amrou Doussi qui était un homme noble, un penseur et un poète :

 

J’ai voyagé à la Mecque lorsque le Messager de Dieu (SDPSL) y habitait quand un groupe de Qureysh vint me voir et pour dire : O Touffaïl ! T’es venu dans notre ville alors que cet homme (son Eminence Mohammad) vit parmi nous. Il nous a créé un grand nombre de difficultés et il a été l’origine des différences et des désaccords entre nous. Sa parole désunit comme une magie le père du fils, la femme de son mari et les frères entre eux. Nous avons peur qu’il vous trompe aussi. Ne parlez donc pas à Mohammad et évitez ses mots.

 

Touffaïl poursuit : Ils m’ont répété ces conseilles avec tant d’insistance que j’ai décidé de ne pas l’écouter et ne lui pas parler et j’ai mis du coton dans mes oreilles.

 

Je me suis rendu à Masjid al-Haram (la Mosquée Sacrée de la Mecque) et j’ai trouvé Mohammad qui priait près de la Kaaba. Je m’y suis approché et pour moi Dieu avait voulu me transmettre son messager à travers lui. Une belle parole vint à mes oreilles et je me suis dit : Tant pis pour toi ! Tu es un poète et un sage qui discerne le bien du mal. Qui t’empêcherait donc d’entendre la parole de cet homme. Si elle est juste, tu accepteras et si elle est hideuse tu la refuseras.

 

Touffaïl poursuit : j’ai attendu un moment jusqu’à ce qu’il marche vers sa maison et je l’ai suivi. Il entra dans sa maison et je l’ai suivi jusque dans sa maison pour lui dire : O Mohammad ! Les chefs de la tribu de Qureysh m’ont dit telles choses, mais Dieu voulut que ta parole arrive à mes oreilles. J’ai entendu des belles choses et je te demande de me présenter la fin de ta mission. Mohammad (SDPSL) présenta donc l’Islam en me récitant les versets du Coran. Je jure sur Dieu que je n’avais jamais entendu une parole aussi solide et noble.[7]

 

Ainsi, à condition d’être familier avec la littérature arabe et l’exégèse du Coran et de pondérer sur son style novateur, son arrangement et la structure des phrases ; on arrive à percevoir une partie des beautés et des merveilles de ce Livre céleste.

 

La concordance des versets

 

Un autre fait pour lequel le Coran passe pour un miracle consiste à ce qu’il n’existe point de contradiction parmi les versets qui le composent. Le Coran appelle à tenir compte de ce fait en disant :

 

« Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? S’il provenait d’un autre que Dieu, ils y trouveraient certes maintes contradictions » [8]

 

Ce verset ayant réprimandé le peuple, l’appelle à penser sur les versets du Coran qui témoignent d’une cohésion parfaite et qui pour cette raison même peuvent être considérés comme une révélation, car la parole humaine n’est jamais exempte de contradiction.

 

Il existe deux formes d’incohérence dans les livres rédigés par l’homme et dont le Coran est épargné :

 

Premier : l’incohérence qui provient du style d’écriture, le choix des mots, la qualité de la composition et la structure des phrases, les figures de style et l’éloquence. Comme l’être humain change perpétuellement et plus il écrit plus son écriture se développera. En plus, son état d’âme, son humeur et tempérament, les événements et la condition de vie d’un auteur influence son écriture. L’homme n’écrit pas de la même façon suivant qu’il est en bonne santé ou malade, heureux ou triste, dans la victoire et dans la défaite, avec la confiance en soi ou se sentant méprisé et chacune de ces états d’âme infléchit sa rédaction et anime sa beauté et son habileté.

 

Par conséquent, si vous examinez minutieusement un livre vous vous rendez compte que son rythme n’est point constant. Seul Coran s’épargne de ces discordances où les sourates révélées au début de la mission et les dernières (23 ans les séparent) sourates manifestent une homogénéité exemplaire.

 

Le Noble Coran a été révélé au Prophète de l’Islam pendant 23 ans, graduellement et dans des conditions temporelles et spatiales différentes ; cependant, la clarté et l’élégance ont été produites de manière homogène sur toute son étendue dont les parties diverses ne sont point contradictoires. D’ici, on comprend que le Coran est la parole divine qui n’est pas sujette au changement ou développement.

 

Second : les saviors contradictoires entre eux qui existent dans les œuvres humaines. Si un auteur illettré dicte aux autres pendant 23 ans un texte contenant les sujets variés, celui-ci ne sera sans doute pas épargné de désaccords et des oppositions internes.

 

Il se peut qu’un auteur écrive une chose dans un temps qu’il contestera dans un autre temps sous l’effet de l’oubli ou de changement d’avis. En plus, un autre auteur peut mettre ses opinions en cause et refuser son argumentation. Nombreux sont les cas où un auteur précédent a écrit ses raisonnements dans une fermeté impeccable, mais les autres qui succèdent auront discrédité ses arguments avec le temps.

 

L’histoire témoigne que Mohammad (SDPSL) était illettré.[9] Le Coran le présente comme le Prophète illettré.[10] L’ensemble des versets et des sourates du Coran ont été révélés pendant 23 ans et de façon incohérente.

 

Son Eminence ne rédigeait pas lui-même le Coran, mais il le dictait aux autres. Il ne mettait jamais en question ses paroles d’antan. Et pour autant, il n’existe pas la moindre contradiction, paradoxe ou incohérence entre les versets coraniques.

 

On ne peut trouver aucun cas de discordance entre les lois sociales ou religieuses du Coran et les fondements de la doctrine morale de ce livre céleste. Jamais un enseignement moral qui contredit les fondements idéologiques. Les histoires racontées par le Coran sur les prophètes et les nations anciennes ne contiennent rien qui contrarie les idées de base. Pour les questions qui concerne la résurrection, les rémunérations et les châtiments d’au-delà, rien n’est incohérent compte tenu la justice céleste et d’autres caractéristiques divines. Sur les questions de la prophétie générale et particulière, rien n’est incohérent vis-à-vis les principes de la théologie.

 

Par conséquent, quoique le Coran ait parlé des questions très variées et diverses, le fait qu’elles sont solidaires entre elles dans un ensemble homogène exempt de toute contradiction prouve que le Coran n’est pas la parole humaine. Mais c’est un mot divin qui a été révélé au cœur béni du Prophète et dont les autres sont incapables de produire.

 

Les prédictions

 

Le Noble Coran prédit certains événements qui arrivent et ce fait compte parmi ses miracles, car les moyens ordinaires n’en sont pas capables. Nous allons donc en donner quelques exemples :

 

Le Coran prédit :

 

« Les romains ont été vaincus. Dans le pays voisin et après leur défaite ils seront des vainqueurs. Dans quelques années, à partir du tout début jusqu’à la fin, tout est dans la main de Dieu. Et ce jour-là, les croyants se réjouiront. Du secours de Dieu qui aide qui il veut et qui est le tout puissant et le tout miséricordieux. C’est la promesse de Dieu à laquelle il ne manque jamais ; mais la plupart des gens l’ignorent » [11]

 

On comprend de ce verset qu’au début de l’Islam, les romains avaient toléré une défaite lourde. Cet événement arrive dans un lieu tout près de Hedjaz et que les nouveaux musulmans de la péninsule arabique en étaient inquiets et tristes. C’est à cette époque que le verset suscité descend pour annoncer aux musulmans que dans moins de dix ans, les troupes romaines l’emporteront sur leurs ennemis et les musulmans se réjouiront de leur victoire.

 

Cette prédiction se réalisa et les romains chrétiens l’emportèrent sur les persans dans la date prévue et les musulmans en furent contents.

 

Afin de mieux connaître cet événement historique il est nécessaire de revenir à la situation politique et militaire de deux empires puissants de l’époque (la Rome et la Perse) et leurs contacts :

 

Avant l’apparition de l’Islam, il existe deux empires puissants au voisinage de l’Arabie : La Perse qui était bien plus vaste que l’Iran actuel et la Rome qui dominait entre autres, l’Egypte et la Syrie.

 

Les deux empires cherchaient en permanence à conquérir et à dominer les autres pays et s’engageaient dans des guerres et des compétitions mutuelles. Si l’un d’entre eux constatait la faiblesse de l’autre, il s’y attaquait et ayant conquis une partie de son territoire, il pillait les peuples y résidant. Peu après, l’adversaire vaincu corrigeait ses faiblesses et s’attaquait à l’autre pour reprendre les territoires occupés. Ces guerres et ces dominations existaient continument entre les deux rivaux puissants et violateurs.

 

Les arabes des pays voisins ne trouvaient pas de refuge face aux outrages des deux superpuissances. La capitale de la dynastie arabe « Lakham » était la ville de Hira (proche de Koufa) et leur règne était sous la protection des sassanides. Leur règne continua jusqu’à l’an 602 où Khosrô Parviz décide de mettre fin à leur règne et annexer leur pays au sien.[12] Lorsqu’un roi sassanide se rend compte que le roi de Hamir (au sud de l’Arabie) aspire à l’indépendance et se débarrasser de la domination des sassanides, il envoie en 598 une lourde armée au sud de l’Arabie qui l’emporte sur eux à la suite d’une bataille sanglante et fait de ce pays une province persane.[13] De l’autre côté, le sud de l’Arabie était important pour les romains de Byzance qui y cherchaient des alliés et où vivaient un nombre de chrétiens.

 

Ainsi, le peuple d’Arabie était sensible à l’égard de la victoire de chacune des deux parties. La victoire des sassanides rendait les chrétiens de l’Arabie tristes et les polythéistes joyeux et heureux, car ceux-ci étaient les alliés des iraniens. En revanche, quand les romains l’emportaient, les chrétiens se réjouissaient et les polythéistes s’affligeaient car ils sentaient le danger ; maintenant, retour à l’histoire :

 

Le Prophète de l’Islam (SDPSL) fut accordé de la mission en 610 dans la ville de la Mecque. Les années 602 à 610 étaient des années affreuses pour l’empire byzantin car sous l’effet de la révolte publique et les désordres intérieurs, il était complètement affaibli. Alors, Khosrô Parviz le roi sassanide aperçoit la faiblesse de l’empire romain et s’attaquant à son adversaire, il lui fit un coup dur. Ces attaques commencent en 610 et continuent jusqu’en 619. Sur plusieurs fronts, les troupes puissantes des sassanides récoltent des belles victoires.

 

Entre les années 605 et 613, les villes comme Dara, Amed, Adessa, Nassirapolis, Alep, Apaya et Damas furent conquises par les troupes sassanides.

 

Fier de ses victoires notables, Khosrô Parviz déclare la guerre aux chrétiens et un grand nombre des juifs joignent son armée. En 614 et lors de la conquête de Jérusalem, il pilla la ville après avoir massacré 90 mille chrétiens, incendiant plusieurs églises comme l’église de la résurrection. Durant cette guerre, la croix originale ou la relique bien aimée des chrétiens fut apportée en Iran. Parviz écrit à Héraclius l’empereur romain :

 

« De Khosrô Parviz, le plus grand des seigneurs et le possesseur de toute la terre à Héraclius insignifiant et stupide. Tu dis d’être appuyé par ton Dieu ; pourquoi donc il n’a pas empêché la conquête de Jérusalem ? »

 

Khosrô envoya en 616 une grande armée à Alexandrie et s’empara en Egypte en 619. Il expédia une autre armée en Asie mineure et occupa la ville de Khalekdon en 617.[14]

 

Les victoires éclaires et notables des sassanides avaient lieu dans tous les fronts de la guerre. Les nouvelles ont été graduellement arrivées au peuple d’Arabie qui vivait au voisinage de ces empires ; la réaction des arabes face à ces nouvelles était différente : les polythéistes se félicitaient de ces victoires car elles comptaient la victoire contre le monothéisme mais les chrétiens les déploraient car elles s’annonçaient comme une menace pour eux. Les nouveaux musulmans qui étaient d’un petit nombre et souvent affligés par les polythéistes et sujets à leur torture, s’inquiétaient fort des victoires considérables des sassanides. En plus, ils avaient peur que la péninsule arabique soit occupée par eux car l’armée ennemie était arrivé à « Azarâat », le point le plus proche de l’Arabie ; un endroit que le Coran appelle « les pays les plus bas » et la menace était actuelle.

 

C’est dans ces conditions que le verset suscité descend et annonce aux musulmans que les romains l’emporteront sur les persans dans moins de dix ans et les croyants se réjouiront de leur victoire. Ibn Assir écrit : par « les pays les plus bas » le Coran entend « Azarâat » qui est le territoire romain le plus proche de l’Arabie et parfois les romains se laissaient pousser jusque-là dans les guerres. Le Prophète de l’Islam (SDPSL) et les musulmans déploraient la victoire des persans sur les romains, car ceux-ci étaient monothéistes ; alors que les polythéistes se félicitaient de la victoire des mages qui leur ressemblaient. Quand ces versets descendirent, Abu Bakr paria avec Abu bin Khalaff sur cent chameaux ; à l’époque le pari n’ayant pas encore été interdit.[15]

 

Les musulmans retrouvent l’espérance avec ces annonces coraniques et s’impatientent pour les voir réalisées. Enfin, la promesse divine sera tenue et les romains l’emporteront sur les persans.

 

L’histoire raconte qu’Héraclius, l’empereur romain affligé terriblement par la défaite imposée par l’armée persane, décide de restaurer ses troupes et préparant un assaut dur, reprendre les territoires conquis. Il établit des réformes et reconstruit son armée, la préparant pour un nouveal assaut. En 622 et à travers la mer noire, il expédia ses navires puissants à l’Arménie, attaquant terriblement l’armée persane par derrière. Il pénétra l’année suivant dans l’Azerbaïdjan et détruisant le lieu de naissance de Zoroastre, il éteignit le feu sacré et éternel. Il reprit la croix sacrée et la ramena à Jérusalem.[16]

 

La défaite des romains arrive en 613 à Azarâat et leur assaut destructeur contre les persans date de 622, c’est-à-dire neuf ans plus tard que le Coran dit : « …dans quelques années… ». Ainsi, la prédiction du Coran se réalise là où il dit : La seconde victoire des romains sur les persans aura lieu dans moins de dix ans à partir de leur défaite. Les musulmans et les chrétiens se réjouirent alors de la victoire des romains sur l’armée persane.

 

La réalisation de cette annonce divine témoigne que le Coran est un miracle.[17]

 

Notes :

__________________________________________________________________

1- Al-Isra(17) : 88.
2- Hud (11) : 13,14.
3- Al-Baqara(2) : 23,24.
4-Al-Badayah-Val-Nahayah, Tome 3, Page 78.
5-Idem, Page 80.
6- Idem, Page 82
7- Asad-al-Qabah, Tome 3, Page 54.
8- Al-Nesa(4) : 82.
9- Al-Ankabout(29):48
10- Al-A'raf(7):157
11- Al-Rum(30) : 1-6.
12- L’Histoire de l’Iran, à partir des séleucides jusqu’à la chute du gouvernement sassanide, Tome 3, Page 263.)
13- Idem, Page 256
14- Will Durant, l’Histoire de la civilisation, première partie, Tome 4, Page 181 ; L’Histoire de l’Iran, à partir des séleucides jusqu’à la chute du gouvernement sassanide, Tome 3, Pages 264 et 265
15- (Alkamil fi-Tarikh, Tome 1, Page 479
16- L’Histoire de l’Iran, à partir des séleucides jusqu’à la chute du gouvernement sassanide, Tome 3, Page 266 ; Will Durant, l’Histoire de la civilisation, première partie, Tome 4, Page 182
17- Les historiens musulmans comme Tabari, Ibn Assir, Ibn Fadâ et les autres sont de cet avis consensuel que la promesse coranique fut enfin tenue et l’armée romaine l’emporta sur les persans après une première défaite et le décalage temporel entre la victoire et la défaite fut de moins de dix ans. Pourtant, les dates exactes de ces événements n’ont malheureusement pas été enregistrées. Les ressources islamiques veulent que la victoire des romains coïncide la bataille de Badre (l’an deux de l’hégire) ou bien la bataille de Houdaïbiah (l’an six de l’hégire). Cependant, ces deux probabilités ne sont pas en accord avec la prévision du Coran, car leur échec était en 613 ou la troisième année de l’hégire étant d’un décalage de 13 ans par rapport à la bataille de Badre et de seize ans par rapport à la bataille de Houdaïbiah. Alors que la prédiction du Coran veut que la victoire des romains ait lieu dans moins de dix ans. Il est donc possible que la victoire des romains fût treize ans après le début de sa prophétie.

 

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