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La Bonne Nouvelle par Jésus de la Prophétie de Muhammad(P)

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Un des piliers doctrinaux des musulmans est d'avoir foi dans les prophètes antérieurs. Le prophétisme et la lignés prophétique, dont le seul objectif consiste à élever l'homme, à l'éduquer dignement à un tel point qu'il puisse atteindre le sommet de l'Unicité divine, - se situent au cœur de la croyance islamique.

 

Ainsi, cette longue ligne s'est prolongée, au cours de l'histoire humaine, comme les chaînons ininterrompus d'une chaîne dont le dernier anneau fut concrétisé par le Sceau de la prophétie, le Prophète de l'Islam. Le fait que le noble Coran s'appuie sur la dignité éminente des prophètes divins et sur leur rôle prépondérant, à partir de la Révélation, et qu'il appelle ses disciples à vénérer les Livres sacrés, doit être prise comme une affirmation catégorique de l'authenticité et de la véracité de ces prophètes qui méritent, a juste, d'être crûs.

 

Par-là, il reflète, d'ailleurs, la réalité, selon laquelle la communauté humaine ne peut subsister sans l'intervention divine, à savoir par l'envoi de prophètes sans lesquels l'humanité se serait perdue dans l'abîme des vanités. Ce qui met en relief l'idée que l'homme est toujours astreint à embrasser une croyance pure issue de la source Omnisciente, afin que celui-ci ne se perde pas dans la nuit de l'ignorance et puisse assouvir ses besoins spirituels. Mais toute mission prophétique se déroule suivant l'exigence du temps et la conjoncture sociale. C'est pourquoi, à chaque époque déterminée, fut destiné un prophète propre bien déterminé. Si l'on remarque pourtant, une certaine différenciation au niveau du procédé par les prophètes, cela ne concerne nullement l'essentiel. Car les conjonctures socio-culturelles différentes exigent un procédé. Un plan d’action différente. D’où se justifieraient, peut-être, les procédés divers des prophètes. Mais en ce qui concerne l'idéologie de base, du fait qu'elle émane d'une source Suprême et Unique, elle est au fond, toujours, identique. Les prophètes poursuivaient le même objectif. Quel que soit la particularité du temps: transmettre aux hommes le message révélé, une loi, toujours en conformité, en concordance avec la nécessité humaine qui les mènerait dans la voie droite. A ce propos, le verset coranique est assez significatif:

 

"Dites: Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Issac, à Jacob, et aux tribus, à ce qui a été donné à Moïse, et à Jésus de la part de Seigneur: Nous ne faisons de différence entre aucun d'eux. Nous sommes soumis à Dieu"(1)

 

Or, la mission prophétique fut prédestinée dès l'éternité, en vue de sonder le terrain. La succession ininterrompue des messagers révèle le signe du déroulement progressif au niveau de l'orientation divine.

 

De même, que l'homme, dans l'histoire de son existence a évolué graduellement, et à la mesure de sa maturation intellectuelle, les prophètes, eux aussi, poursuivaient leur chemin en harmonie avec cette progression.

 

Parfois en révélant une certaine caractéristique du prophète postérieur, ils annonçaient la bonne nouvelle de son apparition. Cette tentative fut destinée à mettre en lumière les liens étroits et réciproques et la parenté d'inspiration qui existaient entre les fondateurs des religions divines. Bien que la simple prédiction, à elle seule, ne pourrait être décisive et valable pour témoigner de la véracité d'un prophète, pourtant cela servirait comme une lueur par laquelle on pourrait retracer les traits distinctifs du personnage en question et connaître le vrai portrait du prophète véridique chargé d'une mission Divine; et, au moins, d'en discerner les particularités de sa prophétie. Si les prophètes, en annonçant la prédiction, avaient désigné par son nom le futur envoyé, cela aurait pu être sujet d'abus de la part de personnes mal intentionnées, du fait que la nomination n'est qu'arbitraire et conventionnelle. Il n'en irait de même, s'ils fixaient le moment précis de son avènement: car des imposteurs de la prophétie pourraient machiner les choses préalablement pour mieux dissimuler leur ruse.

 

Au demeurant. La multiplicité de prétendants entraîne généralement des divergences de vue; elle provoquerait au moins, au sein de la société, des attitudes divergentes, sinon contradictoires. Bien que l'esprit attentif doué de la raison et de la lucidité soit capable de discerner un messager céleste, d'éléments futiles et égarés, il ne faut pas oublier que, dans une condition aussi confuse, nombreux sont ceux qui s'illusionnent et tombent dans le piège. C'est pourquoi, les prophètes ont fait allusion au caractère de l'envoyé à venir, afin de permettre de le distinguer d'un autre. A partir de cela, c'est à l'homme de chercher objectivement, à la lumière de l'ensemble de signes concernant le personnage en question. C'est alors, à lui de découvrir la vérité, de bon cœur et sans aucune arrière-pensée, ni malveillance.

 

En examinant la question sous un autre angle, on constate qu'en principe, ni le judaïsme, ni le christianisme ne se prétendent en tant qu'éternels et derniers. Ni Moïse, ni Jésus ne se déclarent comme le sceau; le dernier prophète. Au contraire, ils firent escompter à leurs adeptes l'apparition d'un autre prophète. Alors que l'Islam entend se fonder sur la finalité du mandat prophétique.

 

En allant au fond des choses, nous serons en mesure de relever une distinction fondamentale concernant le Livre sacré des musulmans et celui des chrétiens. Ce dernier n'est pas synchrone, et de plus, il ne provient pas directement de sa source révélatrice. Les Evangiles actuellement à notre disposition dont le contenu doctrinal et même narratif a été dénaturé et parfois falsifié, sont sujets aux critiques sévères des chercheurs et des savants. D'autant plus qu'il existe des raisons suffisamment fondées pour mettre en cause leur authenticité, et pour en conclure ainsi qu'ils ont été formulés, en fonction de l'orientation et de l'inclination personnelle de leurs auteurs. Nous citons ici un passage de "l'Histoire de religions" écrite par John Nasse:

 

"L'Histoire du Christianisme est celle d'une religion dont le pivot doctrinal se fixe sur la croyance en l'Incarnation. Tous les préceptes du Christianisme tournent autour de l'idée que l'Essence divine s'est unie en la personne de Jésus. Mais cette religion subit des transformations à la suite desquelles elle prend l'aspect humain. L'humanité, avec toutes ses faiblesses et ses défaillances, s'y manifeste. La religion est une longue histoire mêlée d'une souffrance frappante et significative. Il n'y a dans le monde aucune religion qui présente autant de spiritualité sublime, et l'on n'en connaît aucune qui s'éloigne tant de ses objectifs transcendants."

 

Malgré tout, la Bible contient les témoignages désignant le prophète de l'Islam au titre d'envoyé divin. Prenons en considération les passages suivants tirés de l'Evangile de Jean où Jésus annonce à ses disciples: "Je ne parle plus guêtre avec vous, car le "prince du monde" vient. Il n'a rien en moi. "(2)

 

"Quand sera venu le "Consolateur" que je vous enverrai de la part du père, il rendra témoignage de moi"(3)

 

"Cependant, je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas; le "paraclet" ne viendra pas vers vous, mais si je m'en vais, je vous l'enverrai. "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant." (4)

 

"Quand le Consolateur sera venu, l'Esprit de Vérité, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir". "Il me glorifiera par ce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera." (5)

 

"Mais le paraclet", "l'Esprit saint" que le père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit"(6)

 

"Je prierai le père et il vous donnera un autre paraclet pour être avec vous à jamais, l'Esprit de Vérité." (7)

 

Les passages cités ci-dessus exigent une réflexion sans aucun préjugé, sans aucune idée préconçue et prématurée, souvent imposée à l'esprit par le milieu. Jésus lui-même annonce: "... Le Prince du monde vient...", "...il vous conduira dans toute la vérité...", "...il rend témoignage de moi", et "...il me glorifiera...". On doit, dès maintenant, se demander tout simplement et avec honnêteté: qui est venu, après Jésus, en tant que prophète céleste- " qui sera à jamais avec vous"- dont la religion est la plus parfaite et la plus complète si ce n'est-ce pas Muhammad? Qui, à juste titre, a rendu le témoignage référentiel à Jésus, sinon le prophète de l'Islam? Et enfin: qui a glorifié Jésus, en le défendant des calomnies blasphématoires et diffamatoires que les Juifs portaient contre lui et contre la Sainte Vierge Marie.

 

Dans les versets précédents, les termes "consolateur" "Esprit de Vérité" ne renvoient qu'au prophète de l'Islam. Ces termes ont, d'ailleurs, été traduits, dans d'autres Livres Sacrés par le mot "paraclet", ce qui signifie consolateur, Directeur, Esprit de Vérité. Certains auteurs musulmans ont mis en lumière que l'équivalent à "paraclet" en arabe est Muhammad.

 

A cet égard, le Dr. M. Buccaille apporte une merveilleuse illustration(8): "Ces chapitres de Jean traitent des questions primordiales, de perspectives d'avenir, d'une importance fondamentale, exposées avec toute la grandeur et la solennité qui caractérisent cette scène des adieux du Maître à ses disciples... ce qui domine le récit est, cela se conçoit dans un entretien suprême - la perspective de l'avenir des homme évoquée par Jésus et le souci du Maître d'adresser à ses disciples, et par eux, à l'Humanité entière, ses recommandations et ses commandements et de définir quel sera en définitive le guide que les hommes devront suivre après sa disparition..

 

Le texte de l'Evangile de Jean et lui seul le désigne explicitement sous le nom grec de parakletos, devenu paraclet en français... La question doit être posée car, à priori, il semble curieux que l'on puisse attribuer à l'Esprit saint le dernier paragraphe c'est à dire "Il ne parle pas de son propre chef, mais il dira ce qu'il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir". Il parait inconcevable qu'on puisse prêter à l'Esprit Saint les pouvoirs de parler et de dire ce qu'il entend. A ma connaissance, cette question, que la logique commande de soulever, n'est généralement pas l'objecte de commentaires. Pour avoir une idée exacte du problème, il est nécessaire de se rapporter au texte grec de base, ce qui est d'autant plus important que l'on reconnaisse à l'Evangéliste Jean d'avoir écrit en grec et non en une autre langue.

 

Et quand Jésus dit, selon Jean, (14.16): "Je prierai le père: Il vous enverra un autre paraclet", il veut bien dire qu'il sera envoyé aux hommes un "autre" intercesseur, comme il l'a été lui-même, auprès de Dieu en leur faveur lors de sa vie terrestre. On est alors conduit en tout logique à voir dans le Paraclet de Jean un être humain comme Jésus, doué de faculté d'audition et de parole, facultés que le texte grec de Jean implique de façon formelle. Jésus annonce donc que Dieu enverra plus tard un être humain sur cette terre pour y avoir le rôle défini par Jean qui est, soit dit en un mot, celui d'un prophète entendant la voix de Dieu et répétant aux hommes son message. Telle est l'interprétation logique de Jean si l'on donne aux mots leur sens réel. La présence des mots "Esprit Saint" dans le texte que nous possédons aujourd'hui pourrait fort bien relever d'une addition ultérieure tout à fait volontaire, destinée à modifier le sens primitif d’un passage qui, en annonçant la venue d'un prophète après Jésus, était en contradiction avec l'Enseignement des Eglises chrétiennes naissantes, voulant que Jésus fût le dernier des prophètes.

 

Cette prédiction rejoint les versets coraniques:

 

« Quand Jésus, fils de Marie dit: "O fils d'Israël! je suis, en vérité, le prophète de Dieu, envoyé vers vous pour confirmer ce qui, de la Tora, existait avant moi, pour vous annoncer la bonne nouvelle d'un prophète qui viendra après moi, et dont le nom sera très glorifié, ils dirent: "voilà une sorcellerie évidente! » (9)

 

Dans un autre verset, il dit:

 

"Pour ceux qui suivent l'envoyé: le prophète 'ummi (illettré) qu'ils trouvent mentionné chez eux dans la Torah et l'Evangile. Il leur ordonne ce qui est convenable, il leur interdit ce qui est blâmable; il déclare licites, pour eux, les excellentes nourritures, il déclare illicite, pour eux, ce qui est détestable; il ôte les liens et les car dans qui pesaient sur eux. Ceux qui auront cru en lui, ceux qui l'auront soutenu; ceux qui l'auront secouru; ceux qui auront suivi la lumière descendue avec lui; voilà ceux qui seront heureux"(10)

 

Notes :

____________________

1-Le Coran, 2: 135.

2-La Bible Jean, 14 :30.

3-La Bible Jean, 14 :26.

4-La Bible Jean, 16 :7

5-La Bible Jean, 16 :12-14

6-La Bible Jean, 14 :26

7-La Bible Jean, 14:16.

8-Dr. M. Bucalille "La Bible, Le Coran, La Science'. pagg.150/152/154.

9-Le Coran, 61:6.

10-Le Coran, 7:157.

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