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Un résumé de la morale du Prophète de l’Islam

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Le Prophète de l’Islam (SDPSL) était exemplaire du point de vue de la morale et un homme parfait. Il collectait les vertus et épargné de tous les vices et l’incarnation des qualités définies et admirées par le Coran, tout comme Aïcha son épouse et les autres compagnons avouaient cette vérité.

 

Abu Darda dit d’avoir demandé à Aïcha sur ce propos (la morale du Prophète) :

 

La morale du Prophète correspondait à celle du Coran. Il se contentait du sort décidé par Dieu et se fâchait pour ce qui créerait la fureur divine. [1]

 

Il était si gracieux que le Coran l’a loué, disant à son égard : « Et tu es certes, d’une moralité éminente ».[2]

 

Quoique la description de la morale mohammadienne excède les cadres de ce bref travail, nous nous en tenons à en donner un résumé :

 

Le Seigneur des croyants (SL) décrit la morale du Messager de Dieu (SDPSL) :

 

« Il était le plus généreux de tout le monde. Le plus courageux, le plus véridique, le plus fiable, le plus noble de caractère et le plus aimable de tout le monde. N’importe qui se laissait impressionner par sa gravité dès sa première rencontre avec un intérêt grandissant pour tenir sa compagnie. Ni avant, ni après, je n’ai rencontré personne semblable à lui. »[3]

 

Ans ibn Malik dit à son égard :

 

« Il était le plus aimable, le patient et le plus généreux de tout le monde. Il n’a jamais dit « non » à ceux qui lui ont demandé une chose. »[4]

 

Aïcha dit :

 

« Le Prophète de l’Islam (SDPSL) n’était pas aigre et outrageux, n’étant point parmi ceux qui crient dans les marchés. Il ne répondit pas le mal par le mal, mais il pardonnait la faute des autres. »[5]

 

Hussein ibn Ali (SL) transmet cette parole de son père :

 

« Le Messager de Dieu était toujours noble et aimable. Il n’était point acerbe, mordant, désagréable, crieur, outrageux, critique ou élogieux. Quand une chose lui déplaisait, il faisait semblant de ne pas la connaître et il ne désespérait jamais les autres. Il était loin de trois vices : les disputes, l’exagération et les futilités. Il en avait encore laissé trois autres : ne médisait et ne critiquait personne, il ne cherchait à connaître leurs mystères des autres et ne parlait qu’au service d’un bienfait apprécié par Dieu. »[6]

 

Ans ibn Malik dit :

 

« Je marchais en compagnie du Prophète (SDPSL) et il portait un vêtement avec une marge dure. Un bédouin s’approcha de lui et prenant la marge de son habit, il la tira si fort qu’elle fit une trace sur la peau de son épaule ; puis il dit : O Mohammad ! Donne-moi une part des biens de Dieu. Tournant vers lui, le Messager de Dieu (SDPSL) sourit et ordonne qu’on lui donne quelque chose. »[7]

 

La conduite avec le peuple

 

Le Prophète de l’Islam (SDPSL) observait bien les convenances sociales ; étant très modeste et aimable, il traitait tout le monde à pied d’égalité. Il respectait et chérissait tous, cherchant les nouvelles des absents et rendant visite aux malades et participant aux obsèques. Il chérissait les enfants et les saluait au passage.

 

Abu Qatadah dit à l’égard de son Eminence :

 

« Malgré son statut et sa place, il était le plus modeste de tout le monde. Une fois il entre chez un groupe de ses compagnons qui se levèrent à son arrivée en signe de respect, mais il dit : Ne me vénérez pas comme les persans en vous levant ; je suis un serviteur de Dieu et je mange et je m’assois comme tout le monde. Il montait parfois à l’âne avec un homme à son derrière ; rendant visite aux pauvres et fréquentant les démunis, il acceptait l’invitation des esclaves ; quand il entrait dans une réunion, il se plaçait au dernier rang.[8]

 

Djarir dit à propos du Messager de Dieu (SDPSL) :

 

« Il parlait et se plaisantait avec ses compagnons et jouait avec les enfants qu’il mettait sur ses pieds. Il acceptait l’invitation de tout le monde et rendait visite aux malades des endroits les plus reculés de la Médine et pardonnait les malfaiteurs.[9]

 

Ans dit :

 

« Le Messager de Dieu (SDPSL) n’étendait jamais ses pieds en présence des autres et devançait les autres en question de saluer ; il serrait la main de ses amis. Personne ne l’a vu étendre ses pieds en présence des autres et il vénérait tout ce qui entrait chez lui, répandant son écharpe pour qu’il s’y assoie. Il surnommait ses amis de belles appellations et les appelait par les meilleurs noms ; il ne coupait jamais la parole des autres."[10]

 

Ibn Massoud dit :

 

« Un homme avait l’intention de parler avec le Messager de Dieu (SDPSL), mais paniqué par la gravité de son Eminence, il trembla et su tut. Le Prophète lui dit : Calme-toi ! Je ne suis pas un roi, mais le fils d’une femme qui mangeait la viande asséchée. »[11]

 

Abu Dhar dit :

 

« Le Messager de Dieu prenait place parmi ses compagnon et un étranger entrant ne pouvait pas le reconnaître à moins qu’il ne demande (qui était le Prophète) ».

 

Ans ibn Malik a dit :

 

« Le Messager de Dieu (SDPSL) passa à un groupe d’enfants et les salua. »[12]

 

Il dit aussi :

 

« Si le Messager de Dieu (SDPSL) ne rencontrait l’un de ses compagnons pendant trois jours, il cherchait de ses nouvelles ; il priait pour lui s’il était en voyage et courait à sa rencontre s’il était dans la ville et surtout s’il était malade. »[13]

 

Aïcha dit :

 

« Le Messager de Dieu (SDPSL) n’a jamais battu son serviteur ou qui d’autre sauf en cas de bataille. »[14]

 

Imam Sadiq (SL) dit :

 

« Le Messager de Dieu (SDPSL) partageait son regard parmi ses compagnons et les regardait à pied d’égalité. »[15]

Sous l’effet de sa belle conduite les gens étaient attirés à lui, acceptant son appel, comme le dit le Coran :

 

« C’est par quelque miséricorde de la part de Dieu que tu as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (de Dieu). Et consulte-les à propos des affaires ; puis, une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Dieu, Dieu aime en vérité ceux qui lui font confiance. » .[16]

 

La conduite du Prophète dans la famille

 

La conduite du Prophète à l’égard de son épouse et ses enfants était douce et amicale. Il exprimait son amour pour eux et paraissait joyeux et aimable, les aidant dans les travaux de ménage ; il n’était jamais aigre et négligeait les fautes des autres. Très aimable à l’encontre des enfants, il jouait souvent avec eux.

 

Ans dit :

 

« Le Messager de Dieu (SDPSL) aidait sa famille dans les besognes de ménage, il brayait les moutons, cousait ses souliers, ne laissait jamais ses tâches aux autres, il donnait à manger aux bétails, il balayait la maison et attachait les pieds des chameaux ; il mangeait en compagnie de son serviteur. Il pétrissait la farine pour cuire le pain et préparait tout ce dont la maison avait besoin. »[17]

 

Ans, le serviteur du Messager de Dieu (SDPSL) raconte de l’accompagner dans les voyages comme dans la ville sans qu’il me dise une seule fois pourquoi as-tu fait ça ou pourquoi n’as-tu pas accompli tel devoir.[18]

 

Amrah avait demandé à Aïcha sur la conduite du Prophète dans sa propre famille ; Aïcha répond :

 

« Il était le plus doux et le plus vénérable de tout le monde, aimable et joyeux. »[19]

 

Djabir dit : « Un jour, je suis entré chez le Prophète (SDPSL) alors que Hassan et Hussein (SE) étaient sur son dos et il marchait à quatre pattes disant : Vous avez un bon chameau et vous êtes des bons conducteurs. » [20]

 

La simplicité

 

La vie de son Eminence était simple et sobre habitant d’une petite maison en argile, s’asseyant sur un tapis en paille et ne mangeant que du pain d’orge et des dattes. Il arrivait souvent qu’il n’y avait rien à manger et il supportait la faim pour plus d’un jour. Son habit était simple et il réparait lui-même sa chaussure. Mais sa simplicité n’était pas pour sa pauvreté car il avait la force de travailler et détenait en plus, une partie des biens publics. Mais avec cet exemple de la simplicité, il entendait se faire passer à pied d’égalité avec les premiers musulmans pauvres pour la plupart. Le Prophète était le guide de la nation islamique ; il évitait les luxes pour que les autres puissent supporter plus facilement les difficultés. Il divisait de manière égalitaire les butins de guerre parmi les musulmans. Jamais sa part ou celle de ses proches n’était plus que celle des autres et parfois même, il donnait une partie de sa ration aux démunis.

 

Cette histoire a été racontée par Ibn Abbas :

 

« Un jour, Omar entre chez le Messager de Dieu (SDPSL) qui était assis sur un tapis en paille avec des traces de la paille sur sa peau. Il lui dit : O Messager de Dieu ! Si seulement tu avais un tapis. Le Messager de Dieu répondit : Je n’ai aucune envie (vers l’aisance matérielle) de ce monde. Je ressemble à un voyageur qui traverse un désert dans un jour très chaud, et qui choisit l’ombre d’un arbre pour se reposer pendant une heure ; puis il repart, abandonnant ce coin de l’ombre."[21]

 

Aïcha dit :

 

« Il arrivait que tout au long d’un mois, la famille de Mohammad n’allumait aucun feu pour la cuisine. Leurs nourritures n’étaient rien plus que des dattes et de l’eau à moins qu’on les apporte de la viande cuite. »[22]

 

Ibn Abbas raconte :

 

« Parfois, plusieurs journées passaient sans que la famille du Prophète (SDPSL) ait quelque chose à manger et dont les gens dormaient alors qu’ils avaient faim. »[23]

 

Aïcha dit :

 

« Le Prophète (SDPSL) fit son passage alors que les gens de sa famille n’avaient pas mangé pendant trois jours du pain de blé. »[24]

 

Il est écrit dans le livre Oyoun Al-Asar: « Le Messager de Dieu (SDPSL) fit son passage alors que son armure était en qualité de gage chez un juif qui lui avait prêté pour les frais de sa famille. »[25]

 

Le service de Dieu

 

Le Messager de Dieu (SDPSL) était le plus fervent de tout le monde pour servir Dieu et le service importa bien pour lui. Il aimait beaucoup la prière disant : La prière est la lumière de mes yeux.[26]

 

Il faisait les prières obligatoires au temps qu’il faut et avec une concentration parfaite. Il faisait aussi les prières facultatives et d’autres prières. Il se levait dans le dernier tiers de la nuit pour supplier Dieu et la prière nocturne ; le Coran dit à cet égard :

 

« Et de la nuit consacre une partie (avant l’aube) pour des prières surérogatoires : afin que ton Seigneur te ressuscite en une position de gloire. ».[27]

 

Le Grand Prophète (SDPSL) se rappelait Dieu en permanence. Au mois sacré de ramadan il prêtait plus d’intérêts à la prière et au service et il se persévéra tellement qu’il se fit blesser les pieds et le verset cornique suivant descend à cette occasion :

 

« Nous n’avons point fait descendre le Coran pour que tu sois malheureux. ».[28]

Muqaïrah bin Chubah dit à propos de la prière de Mohammad (SDPSL) :

 

« Il resta debout tant qu’il se fit blesser les pieds. On lui a dit : Est-ce que Dieu n’a pas encore pardonné tes fautes précédentes et futures ? Son Eminence répondit : Ne devrais-je pas être un serviteur reconnaissant de Dieu ?[29]

 

Ans dit :

 

« Le Messager de Dieu (SDPSL) se rappelait Dieu perpétuellement et évitait les futilités. »[30]

 

Imam Sadiq dit :

 

« Le Messager de Dieu (SDPSL) était dans la maison d’Ummah Salamah (son épouse) et qui se réveillant, elle chercha le Prophète sans le trouver. Elle continue à chercher dans toute la maison et le trouve enfin dans un coin, debout, les mains levées vers le ciel et pleurant, il dit : O Dieu! Ne me reprends point les Bonheurs que tu m’as accordés."[31]

 

Il dit aussi :

 

« Au long des derniers dix jours du mois de ramadan, le Prophète (SDPSL) avait l’habitude de se consacrer à la prière dans la mosquée. On lui établissait une tente et il faisait son lit et se préparait pour prier. »[32]

 

Abu Bakr dit au Prophète :

 

« O Messager de Dieu ! Tes cheveux ont blanchi ? Il répondit : Les sourates Hud (11), L’Evénement (56), Les Envoyés (77), La Nouvelle (78), L’Obscurcissement (81) ont blanchi mes cheveux. »[33]

 

Abu Dhar dit :

 

« Debout, le Messager de Dieu (SDPSL) récita ce verset tout au long d’une nuit jusqu’à l’aube : « Si tu les tortures, ils sont tes serviteurs et si tu les pardonnes, c’est que tu es Omnipotent et Sage. »[34]  

 

La description de la morale du Prophète dans le Coran

 

Le Messager de Dieu (SDPSL) suppliait Dieu en pleurant qu’il l’accorde des belles vertus et conduite. Il disait dans ses prières : O Dieu ! Accorde-moi un bon tempérament ; ou bien : Epure-moi de toute vilenie.

 

Dieu réalisa son vœu, lui descendant le Coran qui l’éduqua et qui fut un exemple moral pour lui. Saad bin Hicham dit d’avoir demandé à Aïcha sur la conduite du Prophète et qui lui répond : Est-ce que tu as jamais lu le Coran ? Il dit que oui ; elle poursuit : La conduite du Messager de Dieu (SDPSL) était conforme au Coran.

 

La morale du Prophète provient directement de la révélation. Prêtez attention aux versets suivants en qualité d’exemple :

 

« Accepte ce qu’on t’offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants. » [35]

 

« Dieu commande la justice et la charité… » [36]

« Et patiente et tu ne sauras point patienter que par l’appui de Dieu… » [37]

« …et endure ce qui t’arrive avec la patience ; telle est la résolution à prendre dans toute entreprise. » [38]

« Et celui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires ».[39]

« …pardonne-leur donc (leurs fautes), car Dieu aime les bienfaisants. » [40]

« …qu’ils pardonnent et absolvent. Ne voulez pas que Dieu vous pardonne ? Et Dieu est Pardonnant et Miséricordieux. » [41]

« …repousse (le mal) par ce qui est le meilleur ; afin que celui avec qui tu avais une animosité, devienne un ami aimable pour toi. » [42]

« Qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et qui pardonnent à autrui, car Dieu aime les bienfaisants ». [43]

« …évitez de trop conjecturer (sur autrui) car certaines conjectures passent pour des péchés ; et n’espionnez pas et ne médisez point les uns les autres… » [44]

 

Dieu Eminent définit la bonne conduite dans ces versets comme dans centaines d’autres et il conseille son Prophète et ses adeptes à la suivre comme un exemple ; tout comme il présente la conduite hideuse qu’il demande qu’on évite en toute occasion. Le Prophète (SDPSL) se comportait bien selon cet exemple et se gardait des méchancetés. De sorte qu’on peut le décrire comme l’incarnation de la morale coranique tout comme Aïcha a dit à son égard. Le Coran aussi y est explicite :

 

« Et tu es certes, d’une moralité éminente ».[45]

 

Le Prophète de l’Islam (SDPSL) paré lui-même de la bienfaisance n’avait de cesse d’appeler les musulmans à observer les règles de la morale, disant : Je suis élu à développer les vertus morales et les parachever. Ainsi, nombreux sont les hadiths à la provenance du Prophète de l’Islam à cet égard, contenus et enregistrés dans les répertoires de hadiths.

 

Sa belle conduite peut être considérée comme la raison principale de sa popularité et pour que sa parole perce parmi le peuple. Tenant ses promesses, sa parole avait une valeur impeccable pour les gens. Le Noble Coran a exprimé ce fait :

 

« C’est par la miséricorde de Dieu que tu (Mohammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage ».[46]

 

Des exemples de la morale du Prophète

 

Feïz Kachani transmet cette description d’Abulbakhtri de la morale du Prophète :

 

« Le Messager de Dieu n’a jamais outragé un croyant et s’il lui échappait un juron, il payait une indemnité et le déplorait. Il n’a jamais souhaité un malheur à une femme ou un serviteur. Au moment de la guerre on lui proposa de souhaiter le malheur à ses ennemis et il dit : Je suis venu pour la miséricorde et pour la guidance et pas pour l’imprécation. Quand on lui proposer de souhaiter un malheur pour un musulman ou un polythéiste, pour un groupe des gens comme pour une seule personne, le Prophète priait par contre.

 

Il n’a jamais battu un autre à moins que ça ne soit pour Dieu. Il ne se vengea point d’un mal arrivé à lui, à moins que le respect et la loi de Dieu ne soient attaqués. Quand il avait à choisir entre ces deux, il allait pour le plus facile ; sauf quand son choix causait le péché ou séparer les gens qu’il évitait le plus. Aucun homme libre ou esclave ne s’est présenté à lui sans qu’il fasse quelque chose pour enlever son besoin.

 

Ans jure sur Dieu que le Messager de Dieu ne l’a jamais reproché pour avoir abandonné un devoir qu’il n’aimait pas accomplir et si les gens de sa famille le blâmait, il disait : Laissez-le car les jeux sont déjà faits. Le Messager de Dieu ne médisait personne et s’il y avait pas un tapis, il dormait à même le sol.

 

Il saluait le premier celui qu’il rencontrait et ne coupa jamais la parole d’un locuteur qu’il écoutait patiemment jusqu’à ce qu’il finisse son mot.

 

Quand il serrait la main avec quelqu’un, il ne retirait jamais le premier sa main et il embrassait ses compagnons lors des rencontres. Puis, il prenait sa main et mettant ses doigts dans les siens, il les prenait solidement. Au nom de Dieu il se levait et s’asseyait ; si au moment de sa prière quelqu’un se mettait à son côté, il finissait vite sa prière pour lui demander s’il avait besoin de quelque chose ? Et après s’être occupé de son affaire, il retournait à sa prière. Aucune place précise ne lui était consacrée dans les réunions et il occupait la première place vide. Il n’étendait jamais ses pieds en présence des compagnons de peur que la place manque pour tout le monde, à moins que l’espace soit vaste.

 

Il s’asseyait souvent en direction de la Kaaba et tout arrivant chez lui recevait son respect, le voyant étendre son écharpe au pied du nouveau venu qui n’était même pas de ses connaissances. Il insistait que le nouveau arrivant s’appuie à son coussin. Il respectait chacun de telle sorte qu’on dirait qu’il était son favori, mais il regardait égalitairement tous ceux qui avaient présence dans une réunion, laquelle était teintée de la pudeur, de la modestie et de la fiabilité. Le Coran dit à son encontre :

 

« Ta souplesse est un don divin. Si tu étais rude et au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage ».

 

Pour vénérer ses compagnons, il accordait à chacun d’eux un surnom, même les femmes avec ou sans enfants étaient accordées d’un surnom (signe de respect dans la culture arabe) ; aussi bien que les enfants pour gagner leur amitié. Il se mettait en rage après tout le monde et se contentait avant les autres. Il était le plus utile pour le peuple et n’élevait jamais sa voix dans les assemblées. Quand il était le moment de quitter la réunion, il prononçait : « Ton éloge O Dieu et ta gratitude ; j’atteste qu’il n’y a aucune divinité en dehors de toi ; je demande ton pardon et je retourne vers toi », disant : (Archange) Gabriel m’a appris cette phrase.[47]

 

Mansuétude malgré la possibilité de la vengeance

 

Le Messager de Dieu était le plus patient de tout le monde. Bien qu’il soit capable de se venger, son penchant pour pardonner était le plus fort. Un jour, il partageait les butins parmi les combattants musulmans ; or un bédouin se lève et dit en qualité d’objection : Dieu n’a-t-il pas commandé d’agir avec la justice ? Pour moi, tu n’as pas été juste dans ce partage des biens publics. Le Prophète répondit : Après moi, qui est-ce qui sera aussi juste avec toi ? Quand cette personne voulut quitter cette assemblée, le Prophète demanda à ses proches de le rappeler (pour réaliser son vœu). Juste après la fin de la bataille d’Hanine et à partir du compte rendu de Djabir, quand le Prophète (SDPSL) partageait les butins de guerre, un homme s’écria : O Messager de Dieu ! Partage avec la justice. Le Prophète répondit : Si je n’agis pas avec la justice, qui d’autre l’aurait fait. Ainsi, je serais un perdant. A ce moment Omar se leva et dit : O Messager de Dieu ! C’est un hypocrite, permes-moi de lui tordre le cou ! Le Prophète le déconseilla et dit : Je me réfugie à Dieu que les gens disent que Mohammad massacre ses compagnons.

 

Au cours d’une bataille où le Prophète était hors la zone sécurisée, un ennemi se trouve sur sa tête et brandissant son épée, lui dit : Qui peut te sauver face à moi ? Le Prophète répondit : Dieu. Et l’épée tomba par terre sur le champ. Le Messager de Dieu la prit et dit : Maintenant, qui peut te sauver face à moi ? L’homme dit : L’épée est dans ta main, mais sois le plus noble des maîtres (de la situation). Le Prophète poursuit : Dis : Il n’y a aucune divinité en dehors Dieu. L’ennemi lui dit : Je ne me battrai plus contre toi et j’envisage quitter ce champ de bataille. Le Messager de Dieu le laissa partir et au retour vers ses proches, il dit : Je reviens du près le meilleur des hommes.

 

Ans raconte : Une juive avait plané moyennant un morceau de viande venimeuse, empoisonner le Messager de Dieu. Elle fut arrêtée et apportée chez son Eminence qui lui demanda si c’était vrai. Elle dit : C’est vrai, j’avais l’intention de t’assassiner. Le Prophète poursuit : Dieu n’a pas voulu que tu réussisses. Ses compagnons lui demandèrent s’il la tuerait et il dit que non.   

 

Son Eminence Ali (SL) raconte que le Messager de Dieu (SDPSL) avait dit à lui ainsi qu’à Zubaïr et à Miqdâd : Partez vite vers « Rowzah Khakh ». Vous y verrez une femme montée sur un chameau et tenant une lettre. Apportez-moi cette lettre. Nous sommes mis en chemin et arrivâmes à « Rowzah Khakh » et trouvant le chameau et la femme, nous avons dit : Livre-nous la lettre que tu tiens. Elle dit qu’elle n’avait aucune lettre. Nous l’avons fait descendre du chameau et avons dit : Tu détiens certes une lettre ; livre-nous-la ou nous te tuerons ou bien la trouverons nous-mêmes. Elle fait sortir et livra la lettre que nous avons rendue au Messager de Dieu.

 

Il ouvrit la lettre et découvrit qu’un certain Hatib bin abi Baltaah l’avait adressé aux polythéistes mecquois et révélant les secrets militaires des musulmans. Le Messager de Dieu appela Hatib et lui dit : Pourquoi as-tu écrit cette lettre ? Il répondit : O Messager de Dieu ! Les émigrants ont des connaissances en Mecque qui les protègeront et j’avais envisagé de me fournir, au moyen de cette lettre, leur protection à mon profit. Je n’ai point agi par mécréance ou infidélité. Le Prophète accepta son prétexte, disant : Tu as raison. Omar bin Khattab assistait aussi et il dit : O Messager de Dieu ! Donnez-moi que je tranche la tête de cet hypocrite. Le Prophète répondit : Cet homme avait participé dans la bataille de Badre, il est possible qu’il trouve l’absolution.

 

Le Grand Prophète a dit souvent : Ne me racontez pas les vices de mes compagnons, car j’ai envie de vous rencontrer avec le cœur pur.[48]

 

Tolérance et négliger (la faute des autres)

 

Un bédouin vient chez le Messager de Dieu et lui demande quelque chose. Le Prophète donne des biens et lui demande s’il est content. Il dit que non. Pris de rage par la témérité de cet homme, les compagnons se lèvent pour le punir. Le Messager de Dieu leur dit de le laisser. Puis, il va à sa maison et confie à un serviteur de chercher l’homme en question. Puis il lui accorde encore d’autres et demande pour la seconde fois : Est-ce que tu es content ? L’autre répond : Oui, O Messager de Dieu, tu as été charitable, que Dieu t’accorde une bonne récompense. Le Prophète lui dit : Tu avais prononcé ces mots en présence des compagnons et tu les as inquiétés. Est-ce que tu peux redire tes mots d’ici en leur présence pour qu’ils ne te soient hostiles ? L’homme répondit que oui.

 

Le lendemain, l’homme vint à la mosquée. Le Prophète dit aux compagnons : Vous avez entendu hier des mots de cet homme. L’invitant à ma maison, je lui ai autant donné qu’il soit content. L’homme répondit : Oui, je suis content. Que Dieu t’accorde les meilleures récompenses.

 

Le Messager de Dieu (SDPSL) dit : Notre histoire ressemble à celle d’un homme dont le chameau s’était enfui. Les gens courraient après lui pour l’attraper, mais plus ils se persévéraient, plus loin le chameau partait. Enfin, l’homme dit aux autres qu’ils laissent le chameau à lui et qu’il savait mieux comment le dompter. Puis, il prit une poignée d’herbes et le montra au chameau. Il le dompta doucement et le chameau s’agenouilla devant lui et l’attachant d’une corde, il monta à lui. Puis le Prophète continue : Et j’ai agi de la même façon avec cet homme. Si vous l’avez tué suite à ses mots, il entrerait droit en enfer.[49]

 

La générosité

 

Pour décrire la morale du Messager de Dieu (SDPSL), son Eminence Ali (SL) il dit :

 

« Il était le plus généreux et le plus charitable, le plus véridique, le plus fiable, le plus doux et le plus noble de tout le monde. Sa gravité influençait les gens et tous ceux qui le rencontraient, devenaient ses amis. Il était unique parmi ses précédents comme ceux qui viendraient après. Aucun mendiant ne retournait bredouille de chez lui et une fois, à l’un d’eux, il accorda un grand nombre de moutons. Celui-ci retournant chez ses proches, il dit : Ayez la foi en Mohammad ; il accorde sans avoir peur de la pauvreté.

 

A aucun mendiant il ne dit pas non. Un jour, il reçut soixante-dix mille drachmes qu’il en partagea jusqu’au dernier parmi les musulmans. A un mendiant il dit : Je n’ai rien pour te donner pour le moment ; mais tu peux acheter ce que tu veux à mon crédit et je paierai dès que j’aurai quoi. Omar a dit : O Messager de Dieu ! Dieu ne s’attend à ce que tu fasses une charité excédant tes moyens. Cette phrase déplut au Prophète et le mendiant lui dit : O Messager de Dieu ! Sois charitable et n’aies pas peur de devenir pauvre. Suite à cette phrase, le Prophète sourit et son visage fut illuminé du bonheur.

 

Quand il était de retour de la bataille d’Hanine, les bédouins l’entouraient et lui demandaient des butins de guerre ; de sorte qu’il fut obligé de se réfugier à un arbre. Ils lui tiraient son écharpe et il dit : O les gens ! Redonnez-moi mon écharpe. Si j’avais autant de chameaux que les pierres du désert, je les vous donnerai tous en qualité d’offrande et vous ne me trouverez jamais envieux, mensonger ou peureux.[50]

 

Imam Sadiq (SL) raconte :

 

« Un homme se rendit chez le Messager de Dieu (SDPSL) et lui offrit douze drachmes. Confiant ces monnaies à Ali (SL), le Prophète le sollicita à lui acheter un habit neuf. Ali se rendit au bazar et acheta un habit de douze drachmes et l’amena chez lui. Le Messager de Dieu dit qu’il ne l’aimait pas. Ali revint au bazar et le retourna au vendeur et reprit sa monnaie. Puis, ils revinrent tous les deux au bazar pour acheter un habit. Chemin faisant ils rencontrèrent une esclave pleurante qui dit au Prophète : Ma famille m’avait confié quatre drachmes pour faire des achats. Mais j’ai perdu mon argent et je n’ose point retourner à la maison. Le Messager de Dieu lui donna quatre drachmes et dit : Reviens à ta maison.

 

Ensuite, ils se rendirent au bazar. Ils achetèrent un habit de quatre drachmes pour Son Eminence. Il porta l’habit et il dit : Je Remercie Dieu. On revint à la maison et chemin faisant, on rencontra un homme qui disait : Que Dieu vêtisse des habits du paradis quiconque me vêtit. Le Messager de Dieu enleva son habit et le rendit à ce pauvre.

 

Puis, ils allèrent au bazar et il acheta un habit de quatre drachmes disant : Je remercie Dieu. Sur leur chemin de retour vers la maison, ils retrouvèrent la même esclave assise encore au même endroit. Le Messager de Dieu lui demanda pourquoi elle n’était pas retournée chez elle : Car je suis en retard et j’ai peur d’être battue à mon retour. Le Prophète lui dit : Viens avec moi et j’intercèderai à ton profit.

 

A la porte de leur maison, le Prophète appela : Salut à vous O les gens de la maison ! Personne ne répondit. Il appela de nouveau sans qu’une réponse vienne et la troisième fois, le maître de la maison répondit : Salut à vous O Messager de Dieu. Le Prophète demanda : Pourquoi n’avez-vous pas répondu à mon premier appel ? Il dit : Nous vous avons entendu dès la première fois, mais nous nous sommes tus pour que vous appeliez encore et pour que nous puissions entendre votre voix à plusieurs reprises. Le Prophète dit : Votre esclave est en retard, ne la blâmez pas. L’autre dit : Pour l’honneur que vous nous donnez avec votre venu, nous l’affranchissons. Le Prophète dit : Louange à Dieu. Je n’ai jamais trouvé une monnaie aussi bénie que ces douze drachmes qui habillèrent deux nus et qui affranchirent une esclave.

 

Imam Mohammad Baqir (SL) raconte : « Un pauvre se rend chez le Prophète et lui demande une aide. Le Messager de Dieu (SDPSL) n’ayant lui-même aucun moyen de le secourir, dit à ses compagnons : Est-ce qu’il y a quelqu’un qui peut me prêter une somme ? Un compagnon lui répond qu’il le peut. Le Messager de Dieu lui dit : Donne-lui 800 kg de dattes et je te paierai plus tard. Le compagnon fit autant et après un certain temps, il se rend chez le Prophète et lui demande de payer sa dette. Le Prophète lui dit : je paierai inch’allah. L’homme revient peu après et reçoit la même réponse. La troisième fois quand le Prophète lui répète qu’il paiera inch’allah, l’homme dit : Jusqu’à quand tu veux me donner de ces inch’allah ? Riant, le Prophète tourne vers ses compagnons : Est-ce qu’il y a quelqu’un qui peut me prêter une quantité de dattes ? L’un des compagnons est d’accord. Le Messager de Dieu (SDPSL) lui demande : Donne-lui 1600 kg de dattes à cet homme. L’homme dit : O Messager de Dieu ! Tu ne me dois que 800 kg ; mais il dit que l’homme peut recevoir 800 kg de dattes de plus.[51]

 

Modestie

 

Malgré sa grande place le Messager de Dieu (SDPSL) était très modeste. Ibn Amir raconte de l’avoir rencontré monté à un chameau et sans aucune apothéose ; lors de la cérémonie de lapidation du Satan.

 

Il montait à l’âne avec un autre par derrière et se rendait auprès des malades ; il participait aux obsèques, il acceptait l’appel des démunis et cousait lui-même ses chaussures et vêtements. Il aidait les gens de sa famille dans les travaux de la maison et ses compagnons ne se levaient pas à son arrivée, sachant qu’il n’aimait pas cette coutume. Il saluait les enfants et il arrivait qu’un inconnu tremble par sa gravité ; il lui disait alors : Calme-toi ; je ne suis pas un roi, mais le fils d’une femme qui mangeait de la viande asséchée. Il se plaçait parmi ses compagnons comme s’il était l’un d’eux. Un nouvel arrivant ne pouvait pas le distinguer des gens qui s’y présentaient.

 

Une fois, Aïcha dit au Prophète : Appuyez votre dos au coussin lorsque vous manger pour votre confort. Approchant sa tête jusqu’au sol, le Prophète répondit : Non ! Je m’assois et je mange comme les esclaves.

 

Il acceptait l’invitation de tout le monde. Si ses compagnons parlaient de la vie future, il participait au débat avec fougue et s’ils parlaient des mangers et des boires, il s’y engageait quand-même par modestie et pour être convenable.[52]

 

Imam Sadiq (SL) raconte : « Un jour, la sœur de lait du Messager de Dieu (SDPSL) entre chez lui et content de la rencontre avec sa sœur, le Prophète étendit son écharpe par terre pour qu’elle puisse s’assoir. Il parlait et riait avec elle et puis elle partit. Peu après son frère de lait (aussi bien que le frère de cette sœur) entre sans que le Prophète lui accorde autant de respect et amitié qu’envers sa sœur. On lui demanda la cause et il dit : Car la sœur était plus charitable à l’égard de son père.[53]

 

Le Prophète et le ménage    

 

Imam Hussein (SL) raconte qu’il avait demandé à son père sur la conduite du Messager de Dieu (SDPSL) dans sa propre maison et il avait dit :

 

« Il avait divisé son temps de séjour à la maison en trois parties : une partie allait au service religieux, une partie à la famille et une troisième à ses affaires personnelles. Cette troisième partie avait été divisée en deux, consistant à ses travaux personnels et tout ce qui concernait le peuple. Il préférait les savants et les fidèles aux autres, compte tenu du degré de leur savoir et foi. Certains n’avaient qu’une demande, d’autres plus. Il s’occupait de leurs exigences et propositions tenant compte des intérêts généraux et disant : Que les présents remettent aux absents ; et puis : Rapportez-moi des besoins de ceux à qui je suis inaccessible.

 

Quiconque rend compte des nécessiteux auprès du gouvernement, il aura des marches constantes le jour du jugement dernier. Ce genre de questions se posait normalement chez lui et au temps consacré à ce devoir, le Prophète interdisait qu’on s’occupe d’autres besognes. Les compagnons tenaient compagnie dans ces réunions comme de simples spectateurs, mais ils avaient un bagage d’expérience et de savoirs à leur retour.[54]

 

Le Prophète à l’extérieur de la maison

 

Imam Hassan (SL) raconte qu’il avait demandé à son père sur la conduite du Messager de Dieu (SDPSL) à l’extérieur de sa maison et il avait dit : Le Messager de Dieu (SDPSL) ne parlait que des choses utiles et réunissait ses compagnons autour de lui. Il vénérait le plus vieux de chaque groupe et le nommait le chef de la tribu, écartant ainsi le peuple des troubles et des disputes. Il protégeait les gens sans être aigre et il était vigilant à l’encontre de ses compagnons. A travers ses rencontres avec des gens, il connaissait les nouvelles dans la société, admettant les bienfaits et désapprouvant les offenses. Il prenait soin pour que les responsables ne négligent dans les affaires. Il ne renonçait jamais à établir la justice et ses proches étaient parmi les plus vertueux. Il chérissait surtout les circonspects qui donnaient des conseils aux autres et les gens de son entourage étaient les plus charitables à l’égard de leurs confrères.

 

Le Prophète dans les réunions

 

Imam Hassan (SL) raconte qu’il avait demandé à son père sur la conduite du Messager de Dieu (SDPSL) dans les réunions et il avait dit : Le Messager de Dieu ne s’asseyait pas et ne se levait point à moins que ce ne soit suivi d’avoir prononcé le nom de Dieu et il avait interdit qu’on lui consiste une place privilégiée. Dès son arrivée, il s’asseyait là où une place était vide et il conseillait cette habitude à ses compagnons. Lors de parler et regarder les autres, il prenait soin à ne pas induire en erreur un homme qu’il est son favori parmi les autres. Si quelqu’un lui demandait une chose impossible et il insistait, le Prophète faisait une preuve de patience qu’il renonce enfin. Si on lui demandait quelque chose dans ses moyens, il la satisfaisait sinon, il le consolait de sa belle parole.

 

On était content de sa conduite et il était comme un père pour tout le monde. Chacun disposait des droits égalant ceux des autres. Sa réunion était pleine de tolérance, de la pudeur, de la patience et de la fiabilité. Les voix ne s’élevaient pas ; le respect des gens ne se rompait point et les fautes ne se dénonçaient jamais. Les assistants de la réunion étaient des frères égalitaires qui rivalisaient pour observer des vertus comme la modestie, vénérer les vieux et déplorer les enfants. Ils sacrifiaient leurs intérêts au profit des nécessiteux  et ils protégeaient les étrangers.

 

Le Prophète et les assistants des réunions

 

Encore une fois Imam Hassan (SL) questionne son père sur la conduite du Messager de Dieu (SDPSL) avec ses compagnons dans les réunions et il dit : Il était perpétuellement épanoui et doux et loin d’être dur et impitoyable, il ne criait jamais et n’outrageait point. Il n’était pas un bougonneur ni élogieux.[55]

 

Il faisait semblant de n’avoir pas connu ce qu’il n’aimait pas et il ne désespérait personne. Il évitait notamment trois choses : les disputes, les bavardages et les futilités. Et surtout trois méfaits à l’égard des autres : Il ne médisait pas ; il ne blâmait personne ; il ne critiquait jamais. Il ne parlait qu’en espérant que sa parole gagne le contentement divin. Quand il parlait, les assistants de la réunion se taisaient comme si un oiseau était assis sur leur tête. Quand il se taisait, les autres parlaient sans se disputer. Si quelqu’un parlait, les autres l’écoutait jusqu’à la fin.

 

Si les autres riaient, le Messager de Dieu riait aussi et quand les autres s’étonnaient, il faisait aussi preuve d’étonnement. Il tolérait la rudesse et les questions étranges. A cause de lui, les compagnons à leur tour, s’occupaient des étrangers et des nécessiteux. Le Messager de dieu (SDPSL) les conseillait à : Efforcez-vous de satisfaire des besoins des nécessiteux. Il n’acceptait point les louanges sauf celles des charitables. Il ne coupa jamais la parole d’autrui.[56]

 

Le Prophète et les jeunes

 

Le Grand Prophète de l’Islam vénérait les jeunes et appréciait leurs capacités et force, conseillant ses compagnons à maintes reprises : Appréciez les jeunes gens et respectez leur caractère qu’il faut préparer en leur confiant des responsabilités. Etant lui-même l’incarnation parfaite de ces conseils, il passait pour un exemple à l’usage de tout le monde :

 

Au début de l’Islam, « Assâad bin Zwarah » et « Dhakwan » viennent de la Médine vers la Mecque et acceptant l’Islam et prononçant le verset du monothéisme, quand ils veulent retourner en Médine, ils disent au Messager de Dieu : Envoie quelqu’un avec nous pour nous apprendre le Coran et nous inviter à l’Islam. A « Mouthâab bin Umaïr », un adolescent maîtrisant le Coran, le Messager de Dieu confie la mission de partir pour la Médine et appeler les gens à l’Islam de diriger la prière en commun et de leur apprendre le Coran. Mouthâab vint à la Médine et commença sa propagande. Comme il était un jeune méritant et sérieux, les gens et surtout les jeunes acceptèrent son appel et l’Islam prospéra en Médine. Peu après, Mouthâab écrit au Prophète sur l’intérêt du peuple pour l’Islam.[57]

 

Au moment de partir pour la bataille de Saffine, le Grand Prophète (SDPSL) choisit « Atâb bin Asside » qui était un jeune homme de 18 ou 21 ans, comme l’imam de la Mecque, lui disant : Sais-tu quelle est ta responsabilité ? C’est celle de garder le Temple de Dieu. Et répétant trois fois ces mots, il ajouta : Sois charitable et miséricordieux envers les visiteurs de ce Temple.

 

Son salaire fut un drachme par jour. Atâb était doux et gentil avec les croyants et impitoyable envers les opposants. Discipliné et ponctué pour l’établissement de la prière de vendredi, il discourait bien et il dit un jour lors d’une harangue : Mon salaire d’un drachme par jour que j’économise, désigné par le Prophète ; il me suffit et je ne dépends de personne.[58]

 

Le Messager de Dieu (SDPSL) décida, quelques jours avant son décès, de préparer une armée contre les romains et nommant « Usama bin Zaïd », un adolescent de 17 ans, le commandant de cette armée, il dit à celui-ci : Arrête ta troupe à tel endroit en dehors de la ville pour que les autres te rejoignent. Il ordonna aux musulmans de joindre l’armée d’Usama et sans désobéir. Sous le prétexte qu’Usama était jeune, certains refusèrent de participer à la bataille. Bien qu’il soit malade, le Prophète accourt à la mosquée, ayant entendu cette nouvelle et monté au minbar, il dit : Que signifie cette objection fondée sur sa jeunesse sous prétexte de laquelle vous refuser d’obéir dans l’armée d’Islam ? Vous avez objecté de même précédemment lorsque vous rendiez service sous le commandement de son père. Je jure sur Dieu qu’Usama est convenable de tous égards pour commander l’armée. Il est parmi les meilleurs ; rejoignez-le et soumettez-vous à ses ordres.[59]

 

Notes:

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1- Al-Badayah Wal-Nahayah, Tome 6, Page 37
2- Al-Ghalam (68): 2.
3- Behar Al-Anwar, Tome 16, Page 263
4- Uyun Al-Asar, Tome 2, Page 329
5- Idem, Page 331.
6- Makarim Al-Akhlaq, Tome 1, Page 13
7- Al-Badayah Wal-Nahayah, Tome 6, Page 43
8- Uyun Al-Asar, Tome 2, Page 333
9- Idem, Page 331
10- Idem.
11- Behar Al-Anwar, Tome 16, Page 229
12- Idem, Page 229
13- Makarim Al-Akhlaq, Tome 1, Page 19
14- Tabaqat Ibn Saad, Tome 1, Page 367
15- Behar Al-Anwar, Tome 16, Page 28
16- Al-Imran (2): 159.
17- Uyun Al-Asar, Tome 2, Page 334
18- Al-Badayah Wal-Nahayah, Tome 6, Page 39
19-Idem, Page 39
20- Behar Al-Anwar, Tome 43, Page 285
21- Makarim Al-Akhlaq, Tome 1, Page 25
22-Al-Badayah Wal-Nahayah, Tome 6, Page 58
23- Uyun Al-Asar, Tome 2, Page 335
24- Al-Badayah Wal-Nahayah, Tome 6, Page 57
25- Uyun Al-Asar, Tome 2, Page 334
26- Djama Ahadith Chiaâ, Tome 20, Page 25
27- Al-Isra(17) : 79
28- Ta-Ha (20) : 2
29- Al-Badayah Wal-Nahayah, Tome 6, Page 60
30- Idem, Page 46
31- Behar Al-Anwar, Tome 6, Page 217
32- Idem, Page 273
33- Al-Badayah Wal-Nahayah, Tome 6, Page 67
34- Idem, Page 65
35-Al-Araf (7) : 199.
36-Al-Nahl (16): 90.
37- Al-Nahl (16): 5.
38- Luqmân (31): 17.
39- Al-Shora (42): 43
40- Al-Maede (5): 13.
41- Al-noor (24): 22.
42- Fosselat (41): 34.
43- Al-Imran (3): 134.
44- Al-Hujarat (49): 12.
45- Al-Ghalam (68) : 4
46- A-Al-Imran  (3) : 159
47- Molla Mohsen Feiz Kachani, Mohdjat Al-Baïzâ fi Tahdhib Al-Ahyâi, Tome 4, Pages 128 à 132.
48- Mohdjat Al-Baïzâ fi Tahdhib Al-Ahyâi, Tome 4, Pages 145 à 148.
49- Idem, Page 149
50- Idem, Pages 149 et 150
51- Behar Al-Anwar, Tome 16, Page 14.
52- Mohdjat Al-Baïzâ fi Tahdhib Al-Ahyâi, Tome 4, Pages 151 et 152
53- Behar Al-Anwar, Tome 16, Page 281) 3. (Makarim Al-Akhlaq, Tome 1, Page 11
54- Idem, Page 12
55- Idem.
56- Idem, Page 13
57- Behar Al-Anwar, Tome 19, Pages 10 et 11
58- Sira Halabi, Tome 3, Page 120
59- Behar Al-Anwar, Tome 21, Page 410, Tarikh Yaqubi, Tome 2, page 113

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