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Le djihad la guerre sainte en Islam et sa légitimité dans le Coran (Chapitre II)

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Défense ou Agression

 

Protestation du Christianisme contre l’Islam

 

Précédemment, nous avons dit qu’un des points, selon son avis, que le monde du Christianisme considérait comme étant un point faible de l’Islam, est l’affaire du djihad islamique, qui le pousse à dire que l’Islam est une religion de guerre, non pas une religion de paix, tandis que le Christianisme est une religion de paix. Il dit que la guerre est totalement mauvaise et que la paix est bien, et que toute religion qui est divinement fondée doit défendre la paix qui est une bonne chose, et ne pas soutenir la guerre, qui est une mauvaise chose. Jusqu’à hier, le Christianisme regardait les choses sous l’angle de la morale, une morale exclusive au Christianisme, une morale qui se joint à la scène du « tendre l’autre joue », une morale qui favorise la sérénité. Mais le Christianisme a aujourd’hui changé de positions. Il a changé de visage.

 

Il observe maintenant les choses d’un angle différent, et poursuit sa propagande d’un axe différent, à travers l’axe des droits essentiels de l’homme et du droit humain essentiel de la liberté. A travers l’axe de la « guerre étant totalement opposée au droit de liberté », à la liberté de foi, la liberté de volonté, à la liberté de choix de religion, de nationalité et d’autres choses. Mais nous, musulmans, observons la question des deux angles, de l’angle moral et des normes de la morale, et aussi de l’angle des droits de l’homme et des « nouvelles » normes humaines. Il est en soi évident et clair que ce que les chrétiens disent n’est pas du tout valide.

 

Bien entendu, la paix est bien. Il n’y a pas de doute concernant cela. Et la guerre, pour l’agression d’un autre peuple, – un peuple qui n’a pas d’intentions contre l’agresseur, pas d’ intentions contre cette société agressive – la guerre pour occuper les terres de cette nation qui ne se doute de rien et pour s’emparer de leur propriété, pour assujettir son peuple, pour les exposer à l’influence et aux lois des agresseurs, est indubitablement mauvaise. Ce qui est mauvais est la transgression et l’agression. La guerre peut être agressive et elle peut aussi être une réplique à une agression, car parfois, la réponse à une agression doit être donnée par la force. Il y a des fois où la force est la seule réponse qui peut être donnée.

 

Toute religion, si elle est une religion complète, doit avoir pensé au sujet de ce qu’elle fera en ce jour où elle est confrontée à une agression, ou, supposons, si elle n’est pas elle-même confrontée à une agression, mais un autre peuple. C’est pour un tel jour que la religion doit avoir une loi de guerre, une loi de djihad. Les chrétiens disent que la paix est bien, et nous sommes d’accord : la paix est bien. Mais qu’en est-il de la soumission, de l’humiliation et de la misère ? Si une puissance est confrontée à une autre puissance et que les deux défendent la paix, les deux désirent, dans les termes d’aujourd’hui, vivre en coexistence pacifique sans une puissance souhaitant agresser l’autre, mais les deux souhaitant vivre en paix avec des droits réciproques et un respect mutuel ; alors ceci est appelé la paix et est bien et essentielle.

 

Il y a un moment, cependant, où un groupe est l’agresseur et, sous prétexte que la guerre est mauvaise, l’autre groupe accepte de se rendre, ce qui signifie que l’humiliation d’avoir à tolérer l’agression leur devient imposée. Le nom de ceci n’est pas la paix. Le nom de ceci est la disposition à accepter l’humiliation et la misère. Une telle soumission face à une force ne peut jamais être appelée paix.

 

Il y a une différence entre la défense de la paix et l’acceptation de l’humiliation. L’Islam ne donne jamais la permission d’être humilié, tandis qu’en même temps, il soutient fortement la paix.

 

Ce que je souhaite appuyer est l’importance de cette question que les chrétiens et d’autres attaquaient et [pour laquelle ils] protestaient contre l’Islam, l’affirmant être le point faible de l’Islam, ajoutant que la vie du noble Prophète était exactement ceci, que l’Islam est une religion d’épée, que les musulmans levèrent les épées au-dessus des peuples et dirent : « Choisissez l’Islam ou mourez », et que les gens acceptèrent l’Islam afin de rester en vie. Par conséquent, je pense qu’il est nécessaire de discuter de ce sujet de manière approfondie et avec minutie, et nous utiliserons non seulement des versets du Coran, mais aussi des traditions confirmées du Prophète et des regards sur sa vie. Nous commencerons avec les versets coraniques.

 

Les Versets Inconditionnels Concernant le Djihad

 

Certaines des instructions coraniques concernant le djihad contre les mécréants sont inconditionnelles, ce qui signifie qu’elles affirment seulement ceci : « Ô Prophète, combats les mécréants et les hypocrites ». Ou, dans le cas auquel fait allusion le verset que nous avons récité, après une période qui est donnée aux polythéistes (quatre mois), s’ils n’ont pas adopté l’Islam ou n’ont pas émigré, ils doivent alors être tués. (Cela signifie-t-il dans les alentours de la Mecque et autour du sanctuaire ou tout lieu ? Cette question devra être discutée plus tard.) Ou le verset qui est au sujet des Gens du Livre.

 

{Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce que Dieu et Son Messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité}(1).

 

Le verset suivant parle aussi au sujet du même sujet :

{Ô Prophète, lutte contre les mécréants et les hypocrites, et sois rude avec eux}(2).

 

Si nous devions seulement prêter attention à ce verset, nous dirions que l’Islam ordonne pleinement aux musulmans de lutter contre les mécréants et les hypocrites et qu’ils ne doivent jamais être en paix avec eux, que les musulmans doivent les combattre, avec autant de véhémence que possible. Ils doivent les combattre. Et si nous parlons de la sorte, nous croirons que le Coran nous dit inconditionnellement de combattre les non-musulmans.

 

Lorsque deux commandements existent, l’un inconditionnel et l’autre conditionnel, lorsqu’il y a une instruction qui est à un endroit inconditionnel mais qui à un autre endroit est liée à une condition, alors, d’après les ulémas, l’inconditionnel doit être interprété comme le conditionnel. Les versets que je viens de lire sont absolus. D’autres versets existent concernant le même sujet, qui sont conditionnels, [signifiant] : « Ô musulmans. Combattez les polythéistes en raison du fait qu’ils sont en agression contre vous, car ils sont en état de guerre avec vous, et par conséquent, vous devez vraiment les combattre ».

 

Il devient ainsi clair que lorsque le Coran dit : « Ô Prophète, combats les mécréants et les hypocrites », cela signifie que nous devons lutter contre ces mécréants et hypocrites qui nous combattent et qui continueront à combattre si nous combattons.

 

Les Versets Conditionnels

 

Le Coran affirme :

 

{Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Dieu n’aime pas les transgresseurs.} (3).

 

Ô vous qui avez la foi. Combattez ceux qui vous combattent, c’est-à-dire combattez-les car ils vous combattent, mais n’enfreignez pas la limite. Cela n’indique-t-il pas de ne pas être le transgresseur ? Cela fait manifestement référence à ceux qui nous combattent et que nous sommes en train de combattre et non pas quelqu’un d’autre, et que nous sommes en train de combattre dans le champ de bataille. Nous devons combattre certains groupes de gens, les soldats que l’autre côté a envoyés, les hommes de combat qu’ils ont préparés à lutter contre nous et qui nous combattent.

 

Mais ne transgressez pas la limite en les combattants. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire, combattez seulement ceux qui vous combattent, combattez leurs soldats dans le champ de bataille. Combattez les soldats qui ont été envoyés pour combattre. Le champ de bataille n’est pas un terrain de jeu ; c’est un terrain pour croiser le fer, échanger des balles, et se battre. Mais nous ne sommes pas autorisés à perturber inutilement les civils – hommes, femmes et enfants. Vous n’êtes pas autorisés à commettre des atrocités qui font partie de l’agression comme couper les arbres, remplir leurs canaux, etc.

 

Un autre verset conditionnel, le premier verset révélé sur le djihad, dit que du fait que l’autre côté a tiré son épée contre nous, nous pouvons en faire de même.

 

Dans un autre verset de la sourate Le Repentir, il nous est dit :

{Combattez les polythéistes sans exception, comme ils vous combattent sans exception.} (4).

 

Se Hâter Pour la Défense Des Opprimés

 

Avant de toucher ce sujet et les versets qui y sont relatifs, un point doit être mentionné. J’ai affirmé que la permission du djihad est sujette à certaines conditions. Quelles conditions ? L’une est que le côté en opposition soit un état d’agression. Ceux qui forment ce côté nous attaquent, et du fait qu’ils se battent contre nous, nous devons les combattre. Est-ce que les conditions du djihad sont limitées à ceci seulement ? Ou y a-t-il d’autres facteurs ?

 

Peut-être que l’autre côté ne propose pas de nous battre, mais est coupable d’une grande injustice envers un autre groupe d’êtres humains, et nous avons une capacité à sauver ces êtres humains des grippes de cet agresseur. Si nous ne les sauvons pas, ce que nous faisons en réalité est aider l’oppression de cet oppresseur contre l’opprimé. Nous pouvons être dans une situation où une partie n’a pas transgressé contre nous mais a commis quelque type d’injustice contre un groupe d’un autre peuple, qui peut être musulman, ou qui peut être non-musulman. S’ils sont musulmans – comme le drame d’aujourd’hui des Palestiniens qui ont été exilés de leurs maisons, dont les biens ont été saisis, qui ont été sujets à toutes sortes de transgression – alors que pour le moment, le transgresseur n’a pas d’intentions contre nous, est-il permis pour nous dans de telles circonstances de se presser au secours de ces musulmans opprimés et de les délivrer, ou ceci n’est-il pas permis ?

 

Assurément, ceci aussi est autorisé. En réalité, cela est obligatoire. Ce ne serait pas un cas de commencement des hostilités ; ce serait accourir à la défense de l’opprimé, notamment s’ils sont des musulmans, pour les délivrer des griffes de l’oppression.

 

Mais si la personne ou la partie tyrannisée n’est pas musulmane, alors la tyrannie peut être de deux types. Il y a un temps où l’oppresseur a placé un peuple dans un vide et bloque l’appel de l’Islam. L’Islam se donne le droit de diffuser son message à travers le monde, mais ceci dépend de l’existence de la liberté pour qu’il se répande.

 

Imaginez un gouvernement qui dit aux musulmans qui délivrent l’appel de l’Islam à une nation : « Vous n’avez pas le droit de dire ce que vous dites. Nous ne le permettons pas ». Dans ces circonstances, il ne nous est pas permis de nous battre avec cette nation, avec ce peuple qui est innocent et qui n’est pas au courant. Mais nous est-il permis de nous battre contre ce régime corrompu qui s’appuie sur une idéologie putride qu’il utilise comme une chaîne autour du cou du peuple pour l’emprisonner dans un sentier aveugle, isolé de l’appel de la vérité ; un régime qui agit comme une barrière contre cet appel ?

 

Nous est-il permis de combattre ce régime afin de retirer cet obstacle ? Ou, en termes concrets, nous est-il permis de nous battre contre cette prison de répression ou non ? Du point de vue de l’Islam, ceci est aussi autorisé du fait que ceci serait en soi un soulèvement contre l’oppression, contre l’injustice et la tyrannie. Il se peut que ceux qui subissent le tort, les opprimés, ne soient pas conscients de la nature de l’injustice et n’aient pas demandé de l’aide, mais il n’y a en fait pas besoin qu’ils le requièrent.

 

La recherche de l’aide est une autre question ; supposons que les opprimés nous demandent de l’aide, est-il permis ou obligatoire pour nous de les aider ? Même s’ils ne demandent pas de l’aide, nous est-il toujours permis de les aider, ou même obligatoire ? La réponse est qu’il n’est pas nécessaire pour eux de rechercher notre aide. Le simple fait que les opprimés soient oppressés, qu’un régime oppressif ait érigé un mur, une barrière, pour son propre bien-être, empêchant une nation de devenir consciente de l’Appel là où résident la prospérité et le bonheur de cette nation, Appel qu’ils accepteront certainement s’ils l’ entendaient et en devenaient avertis, pousse l’Islam à dire que nous pouvons briser cette barrière qui se trouve, entre lui et ce peuple, en la forme d’un gouvernement répressif.

 

Pas de Contrainte en Religion

 

Dans le Coran, nous avons un groupe de versets qui spécifient que la religion doit être acceptée librement et qu’elle ne peut être forcée pour quelqu’un, et ceci confirme ce que nous disions, à savoir que dans l’Islam, personne ne peut être contraint ; il ne peut être dit à personne de devenir musulman ou de mourir. Ces versets clarifient ces versets inconditionnels d’une manière différente.

 

L’un est une partie du verset du Trône(5) (ayat-ul-kursi) et est bien connu :

{Nulle contrainte en religion, car le bon chemin s’est distingué de l’égarement.}

 

Ce qui signifie que nous devons expliquer clairement le droit chemin aux gens ; sa réalité propre est manifeste. Il n’y a pas de place pour l’utilisation de la contrainte en religion ; personne ne doit être obligé à accepter la religion de l’Islam. Ce verset est explicite dans son sens. Dans les commentaires coraniques, il est écrit qu’un Ansari qui avait précédemment été un polythéiste, avait deux fils qui s’étaient convertis au Christianisme. Ces deux fils étaient devenus fascinés par le Christianisme et lui étaient très dévoués, mais leur père était maintenant un musulman et était contrarié que ses fils étaient devenus chrétiens. Il se rendit au saint Prophète et lui dit : « Ô Prophète ! Que puis-je faire pour mes fils qui sont devenus chrétiens ? Ils n’acceptent pas l’Islam. Me donnes-tu la permission de les forcer à quitter leur religion et à devenir musulmans ? ». Le Prophète dit : « Non. Il n’y a pas de contrainte en religion ».

 

Concernant les circonstances dans lesquelles ce verset fut révélé, il est aussi écrit qu’il y avait deux tribus, les Aws et les Khazraj, qui vivaient à Médine, et qui étaient les habitants d’origine de Médine. A l’aube de l’Islam, ils vivaient là ensemble avec plusieurs grandes tribus juives qui étaient venues à Médine en une période postérieure. L’une était la tribu Bani Nazil, et une autre était les Bani Qoraizeh, tandis qu’il y avait encore une autre grande tribu de juifs qui vivait aux extrémités de la ville.

 

Les juifs, ayant le Judaïsme pour religion et ayant aussi un livre saint, vinrent pour être plus ou moins considérés comme les érudits de cette société, tandis que parmi les habitants d’origine de Médine, qui étaient polythéistes et généralement illettrés, il était récemment venu à l’existence un petit groupe aussi capable de lire et écrire. Les juifs, en conséquence de leur culture supérieure et de la dimension étendue de leurs pensées, exercèrent une certaine influence sur ce groupe.

 

Ainsi, en dépit du fait que la religion des Aws et des Khazraj était différente de celle des juifs, ils se permirent néanmoins d’être influencés par les idées juives. Par conséquent, ils envoyaient parfois leurs enfants chez les juifs pour être éduqués, et alors qu’ils se trouvaient parmi les juifs, les enfants renonçaient de temps à autre à leur religion païenne de polythéisme et se convertissaient au Judaïsme. Ainsi, lorsque le saint Prophète entra à Médine, un groupe de ces garçons de cette ville étaient formés par les juifs et s’étaient choisis la religion juive, dont certains d’entre eux choisirent de ne pas y renoncer. Les parents de ces enfants devinrent musulmans, mais les enfants n’abandonnèrent pas leur nouvelle religion, le Judaïsme.

 

Et lorsqu’il avait été décidé que les juifs devaient quitter Médine (en punition au chaos qu’ils avaient éveillé), ces enfants s’en allèrent aussi avec leurs collègues juifs. Leurs pères vinrent au saint Prophète, lui demandant la permission pour eux de séparer leurs enfants des juifs, pour les forcer à abandonner le Judaïsme et à devenir musulmans ; permission que le saint Prophète ne donna pas. Ils dirent : « Ô Prophète ! Permets-nous de les forcer à quitter leur religion et à embrasser l’Islam ». Le saint Prophète leur dit : « Non. Maintenant qu’ils ont choisi de partir avec les juifs, laissez-les s’en aller avec eux ». Et les commentateurs disent que c’est alors que le verset : {Nulle contrainte en religion, car le bon chemin s’est distingué de l’égarement.}(6) fut révélé.

 

Celui-ci est un autre verset bien connu :

 

{Appelle au sentier de ton Seigneur par la sagesse et la bonne exhortation. Et discute avec eux de la meilleure façon.} (7).

 

Invitez les gens au chemin de votre Seigneur. Comment ? Avec la force de l’épée ? Non. Par la bonne exhortation et le bon conseil.

 

{Et discute avec eux de la meilleure façon.} (8)

 

Avec ceux qui discutent avec nous, nous devons aussi discuter, de la meilleure façon. Ce verset a clairement introduit la méthode de l’Islam pour communiquer son message aux gens.

 

Dans un autre verset, il nous est dit :

 

{La vérité émane de votre Seigneur. Alors quiconque le veut, qu’il croie, et quiconque le veut, qu’il mécroie.} (9).

 

Quiconque souhaite croire croira, et quiconque désire rejeter, il rejettera. Ce verset a donc aussi déclaré que la foi et le rejet, la foi et la mécréance, ne peuvent être choisis que par une personne, ils ne peuvent être forcés à quelqu’un par d’autres. L’Islam ne dit donc pas que d’autres peuvent être forcés à l’Islam ; s’ils deviennent musulmans, c’est bien et sage, et s’ils ne le deviennent pas, ils ne doivent pas être tués, le choix est le leur. L’Islam dit que quiconque souhaite croire croira, et quiconque ne le désire pas, ne croira pas. Il y a aussi ce verset :

 

{Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ?} (10).

 

Le verset est adressé au Prophète. Le saint Prophète aimait vraiment les gens et souhaitait qu’ils deviennent de vrais croyants. Le Coran dit que l’utilisation de la force dans l’affaire de la croyance est hors de propos. Si la force était valide, Dieu Lui-même, avec Son propre Pouvoir de création, aurait rendu tous les gens croyants, mais la croyance est une chose que les gens doivent choisir pour eux-mêmes. Dieu, avec tous Ses Pouvoirs de création et de compulsion, n’a pas forcé l’humanité à être des croyants et leur a donné la libre volonté de choisir. Ainsi, pour la même raison, le Prophète devait aussi les laisser choisir pour eux-mêmes. Celui dont le cœur le souhaite deviendra un bon croyant, et celui dont le cœur ne le souhaite pas, ne le sera pas.

 

Un autre verset adressé au Prophète dit :

 

{Il se peut que tu te consumes de chagrin parce qu’ils ne sont pas croyants.} (11).

{Si Nous voulions, Nous ferions descendre du ciel sur eux un prodige devant lequel leurs nuques resteront courbées.} (12).

 

Dieu dit ici que s’Il voulait faire descendre du ciel un signe, une affliction, et dire aux gens qu’ils devaient soit devenir de vrais croyants, soit être détruits par cette affliction, tous les gens sous la contrainte deviendraient croyants, mais Il n’agit pas ainsi, car Il souhaite que les gens choisissent d’eux -mêmes.

 

Ces versets clarifient aussi l’idée du djihad en Islam et rend clair que le djihad en Islam n’est pas ce que certaines parties, pour des intérêts personnels, ont dit qu’il était. Ces versets clarifient que l’aspiration de l’Islam n’est pas la contrainte, qu’il ne commande pas aux musulmans de lever l’épée au-dessus de la tête de toute personne n’étant pas musulmane et d’offrir le simple choix de l’Islam ou de la mort. Ceci n’est pas l’objectif du djihad.

 

Paix et Compromis

 

Il y a un autre groupe de versets se présentant dans le Coran qu’il est aussi important de mentionner. En fin de compte, l’Islam donne beaucoup d’importance à la question de la paix. Dans un verset, il est explicitement défini :

 

{Le compromis est meilleur.} (13).

 

Bien que, comme nous l’avons dit, la paix ne soit pas pareille que la violence, la misère et la soumission à un oppresseur, il nous est dit dans un autre verset :

 

{Ô vous qui avez cru, entrez tout à fait en paix}(14).

Mais plus éclairant encore est celui-ci :

 

{Et s’ils inclinent à la paix, alors incline vers celle-ci, et place ta confiance en Dieu}(15).

 

Il est ici dit au Prophète que si les opposants soutiennent la paix, s’ils font de sincères efforts pour la paix, lui aussi doit faire la paix. S’ils désirent sincèrement la paix, lui aussi doit désirer la paix. Ces versets montrent clairement que l’âme de l’Islam est l’âme de la paix.

 

Dans un autre verset qui se trouve dans la sourate Les Femmes, il est aussi dit au Prophète :

 

{S’ils se tiennent à l’écart de vous, ne vous combattent point, et qu’ils vous offrent la paix, alors Dieu ne vous donne pas de chemin contre eux.} (16).

 

Ô Prophète, s’ils se sont retirés de la guerre, et n’ont pas combattu contre vous, et ont effectué une manifestation de paix, ont dit qu’ils étaient prêts à faire la paix avec vous, alors Dieu ne vous donne pas la permission d’avancer plus loin et de les combattre.

 

Notes :

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1-Le Coran : Sourate 9, Verset 29.

2-Le Coran : Sourate 9, Verset 73.

3-Le Coran : Sourate 2, Verset 190.

4-Le Coran : Sourate 9, Verset 36.

5-Le Coran : Sourate 2, Versets 255-257.

6-Le Coran : Sourate 2, Verset 256.

7-Le Coran : Sourate 16, Verset 125.

8-Le Coran : Sourate 16, Verset 125.

9-Le Coran : Sourate 18, Verset 29.

10-Le Coran : Sourate 10, Verset 99.

11-Le Coran : Sourate 26, Verset 3.

12-Le Coran : Sourate 26, Verset 4.

13-Le Coran : Sourate 4, Verset 128.

14-Le Coran : Sourate 2, Verset 208.

15-Le Coran : Sourate 8, Verset 61.

16-Le Coran : Sourate 4, Verset 90.

 

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