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Comment faire couler le Coran dans notre vie?

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Maintenant il s'agit de répondre à la plus importante des questions que nous nous sommes posées au début de ce livre, à savoir comment laisser le Coran couler dans notre vie, comme l'eau coule dans la rivière, le sang dans les veines, le soleil et la lune dans leurs orbites respectives? Ou en d'autres termes comment traiter avec le Coran pour vivre en communion et en symbiose avec lui?


1- «J'ai retrouvé le Coran»:


Sayyed Qutub, l'auteur du célèbre exégèse (tafsîr), "Fî Dhilâl al-Qur'ân" écrit: «J'ai lu l'interprétation du Coran dans les livres d'exégèse et j'ai entendu son explication par mes professeurs. Néanmoins, je n'ai pas retrouvé dans ce que j'ai lu et entendu, ce beau Coran délicieux que j'avais connu pendant mon enfance et ma jeunesse. Je suis retourné alors au Coran en le lisant lui-même et non dans les livres d'exégèse, et là j'ai retrouvé mon beau et bien-aimé Coran. Dieu merci, j'ai retrouvé le Coran».

Cette dernière phrase «j'ai retrouvé le Coran» signifie bien entendu qu'il l'avait perdu dans une situation donnée avant de le retrouver dans une autre situation. Il l'avait perdu, lorsqu'il lisait l'explication du Coran, et non la Parole d'Allah elle-même. Cela ne veut pas dire bien entendu que la lecture du commentaire du Coran est inutile, bien au contraire, c'est un facteur très important de la bonne compréhension du Coran. Mais il s'agit ici de souligner la beauté intrinsèque du Coran et les effets mystérieux, suggestifs et profonds qu'il laisse sur le lecteur ou l'auditeur.


Donc pour que nous retrouvions nous aussi le Coran, il nous faudrait en faire trois lectures:


a)- Le lire à travers les livres d'exégètes afin d'en comprendre les sens et les significations.

b)- Le lire directement afin de sentir et vivre son âme et son esprit, respirer ses atmosphères, et nous éclairer de ses lumières.

c-) Le lire (ou le faire couler) dans notre vie afin qu'il soit le maître et le guide de notre existence vers le bien et la vertu. Il est indispensable d'exposer ou de présenter la réalité que nous vivons au Coran, tout comme nous exposons nos visages devant une glace, afin qu'il soit le miroir de notre vie, dans lequel nous voyons sa beauté et sa laideur.


2- Lisez le Coran comme s'il avait été révélé à vous:


Le célèbre poète et philosophe, Muhammad Iqbâl al-Lâhûrî(42), parlant de l'histoire de sa compréhension du Coran et de son attachement pathétique à ce Livre céleste, dit: «Je m'appliquais à lire le Coran chaque jour après la prière du matin. Mon père venait alors chaque fois me demander ce que je faisais et je lui répondais chaque fois que je lisais le Coran. Ceci a duré trois ans. Un jour je lui ai demandé: - "O père Pourquoi me poses-tu sans cesse la même question à laquelle je donne toujours la même réponse, et malgré cela tu continues à la poser encore et encore?" Mon père m'a répondu: - "Ah mon fils J'ai voulu te suggérer de lire le Coran comme s'il avait été révélé à toi personnellement." Depuis ce jour j'ai commencé à comprendre vraiment le Coran, à m'y attacher réellement, à m'inspirer de ses lumières et à composer mes vers avec ses perles».

Le conseil du père du grand Iqbâl est un appel à lire les versets coraniques comme s'ils venaient d'être fraîchement révélés, à vous lecteurs, personnellement. Il vous appartient maintenant de savoir comment répondre à cet appel ou plutôt comment réagir positivement à ces versets qui s'adressent à vous?

Ne croyez-vous pas que lorsque vous êtes personnellement, et à l'exclusion de tout autre, concerné par quelque chose, vous vous y intéressiez de près, et beaucoup plus que vous ne le feriez, si ce quelque chose regardait quelqu'un d'autre que vous? On rapporte que quand l'Imam al-Hassan Ibn Ali (p) lisait un verset dans lequel figurait la mention: «O vous qui croyez ... », il disait immédiatement: «Je suis à Toi, O mon Dieu, je réponds à Ton appel». Il se sentait donc concerné par cet appel et qu'il s'adressait à lui personnellement. La matérialisation ou la traduction de cette idée dans la pratique est que nous devrions vous ou moi, lecteurs du Coran, nous tenir prêts à répondre positivement à ce qu'Allah nous demande de faire (ou de ne pas faire) dans Son Noble Livre. Si je pense que l'appel d'Allah s'adresse à quelqu'un d'autre que moi, je n'y prêterais peut-être pas autant d'attention. Essayez donc d'imaginer que les appels du Coran s'adressent à vous exclusivement.


3- Faites du Coran votre compagnon inséparable sans tarder:


La compagnie du Coran est un enrichissement infini. Il n'est pas un lecteur assidu, réfléchi et appliqué qui fait du Coran son compagnon sans qu'il n'en tire de tels avantages et bénéfices que tous les livres existants réunis ne pourraient lui procurer. Si vous lisez ce Noble Livre alors que vous êtes encore un enfant ou encore tout jeune, il coulera en vous comme le sang qui coule dans vos veines. En effet, selon le Hadith: «Quiconque lit le Coran pendant qu'il est jeune, il se mélange à son sang et à sa chair», c'est-à-dire qu'il pénètre dans son entité et y adhère inséparablement.

Il est instructif de reproduire à cet égard le témoignage suivant de l'un des grands «récitateurs»(43) (muqri') du Coran, le Cheikh Abû-l-'Aynayn Chu'aycha': «Un désir ardent de réciter le Coran à l'instar des Cheikhs qui venaient du Caire, de Tanta et d'al-Mansourah pour animer les soirées dans notre village m'habitait depuis ma tendre enfance. Je ne jouais pas avec les autres enfants, mais j'allais aux réunions des «récitateurs» et je m'asseyais à leurs pieds pour les écouter jusqu'à ce que le sommeil m'envahisse. Je dormais alors sur place, par terre (...). D'autre part, comme le cours de Coran dispensé à l'école ne satisfaisait pas mon désir ardent de cette matière, j'ai quitté mon établissement scolaire pour rejoindre l'école coranique du Cheikh Yûsof Chatta, où j'ai pu apprendre le Coran par coeur en deux ans».

Un autre témoignage significatif de l'importance de se lier d'amitié avec le Coran depuis la première enfance est celui du grand exégète (mufassir), Sayyed Qutub, dans la dédicace de son oeuvre à sa mère: «Combien de fois, alors qu'on écoutait les "récitateurs" réciter avec soin le Coran dans notre maison, tout au long du mois de Ramadhân, et que j'essayais de babiller comme les enfants, tu m'en décourageais d'un geste ou d'un chuchotement ferme de ta part, ce qui me ramenait à l'écoute de la récitation dont la mélodie imprégnait alors rapidement mon âme, lors même que je ne comprenais pas encore la signification de ce que j'écoutais (...). Tu nous a quittés, o mère, et la dernière image de toi, fixée dans ma mémoire est que tu es assise à la maison à côté de la radio, en train d'écouter la belle récitation du Coran, alors que les traits de ton noble visage dénotaient que tu en saisissais - par ton grand coeur et ta sensibilité clairvoyante - les visées et les secrets».

C'est ce qui explique sans doute la raison pour laquelle Fatimah al-Zahrâ' (p), la fille du noble Prophète (P) tenait à placer sur ses genoux ses deux fils al-Hassan et al-Hussain pendant qu'elle lisait le Coran.

Est-il donc trop tard pour toi, o jeune lecteur, d'établir un tel rapport affectueux avec le Coran? Non, la voie est encore grand ouverte devant toi pour nouer un rapport de solide amitié et de compagnie intime avec le Livre d'Allah. Commence donc tout de suite.


4- Arrête-toi sur les versets comme tu t'arrêtes aux panneaux de signalisation:


La lecture continue qui ne marque aucun arrêt et aucune pause ne laisse pas au lecteur l'opportunité de méditer, de repenser, d'apprécier et de délecter le texte qu'il lit. Alors que les lecteurs attentifs et méditatifs vous disent souvent en parlant du Coran, que tel ou tel autre verset les a interpellés ou les incités à s'y appesantir, ce qui laisse penser que ces versets ont attiré leur attention sur des points ou des notions qu'ils n'avaient pas remarqués avant.

Essaie donc de t'arrêter sur les versets qui t'interpellent, comme si tu étais devant un beau tableau dont le charme t'attire et t'incite à le délecter et à le regarder avec une attention soutenue et un oeil scrutateur pour y découvrir ce que tu ne pourrais pas voir en y jetant un regard furtif, un coup d'oeil passager. Peut-être es-tu en compagnie du Coran depuis longtemps, mais un arrêt prolongé et méditatif à certains versets pourrait t'amener à apprécier beaucoup plus cette compagnie.

L'Imam al-Sâdiq (p) dit à ce propos: «Le Coran ne doit pas être lu hâtivement, mais récité lentement et avec soin. Si tu rencontres au hasard de ta lecture un verset dans lequel le Paradis est mentionné, arrête-toi un instant pour demander à Allah - Il est Sublime et Exalté - de t'accorder le Paradis, et lorsque tu tombes sur un verset qui mentionne l'Enfer, arrête-toi et invoque la protection d'Allah contre l'Enfer».

On peut étendre cette méthode de lire - ou de dialoguer avec - le Coran comme suit:

a)- Si tu rencontres un verset comprenant un istighfâr, (demande de pardon), prie alors Allah de pardonner tes fautes et péchés.

b)- Si tu rencontres un verset dans lequel le mot rahmah (Miséricorde) est mentionné, demande alors la Miséricorde du Créateur, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux.

c-) Si tu rencontres un verset qui comporte une leçon à tirer, une réflexion à retenir, réfléchis-y et médite alors sur les événements qu'ont connus les peuples passés, comme si tu en faisais partie.

d)- Si tu passes par un verset qui comporte la notion de gratitude, rappelle-toi alors certains des bienfaits qu'Allah t'as accordés, remercie-Le et prie-Le de les perpétuer .

e)- Si tu rencontres un verset qui parle de repentir, demande alors à Allah la repentance de tes fautes .

f)- Si tu rencontres un verset qui appelle à la bonne action, dis: Labbayka allâhumma labayka (Je suis à Toi, O mon Dieu, je réponds à Ton Appel). Puis promets d'accomplir la bonne action évoquée et surtout tiens ta promesse.

g)- Si tu rencontres un verset qui comporte une prière de demande (du'â'), répète cette prière comme si c'est toi qui en étais l'auteur et demande à Allah d'exaucer pour toi le voeu ou de satisfaire le besoin qui y est exprimé.

Ainsi, si tu veux tirer plus d'avantages des versets coraniques, mieux les délecter et être plus motivé à appliquer les enseignements qu'ils connotent, arrête-toi alors à chacun d'eux, comme on s'arrête devant chaque panneau de signalisation pour en tirer la signification spécifique.

Un spécialiste des études coraniques écrit: «Le Coran nous offre à travers ses sourates (chapitres), ses sections, ses versets et même par les noms de ses sourates des clés de travail, des signaux, des codes qui, si nous les saisissons bien et nous y conformons d'une façon adéquate, nous permettent de poser nos pieds sur l'endroit idoine et d'effectuer des premiers pas congruents à nos démarches. Citons ici, à titre d'exemple, trois sourates qui portent respectivement les noms suivants: «Al-Qalam» (La Plume), «Al-Chûrâ» (La Consultation), et «Al-Hadîd» (Le Fer). Or les équivalents ou la connotation thématiques de ces trois noms sont: «Le Savoir», «La Liberté» et «La Force».

Or, c'est exactement ce dont nous avons besoin essentiellement dans notre vie contemporaine pour progresser.


5- Le Livre du «Bon Droit» (haqq) et de la «Vérité» (haqîqah):


Depuis que l'homme a été créé, sur cette terre, il n'a jamais cessé de rechercher la Vérité et le Bon Droit. Tantôt sa recherche aboutit, tantôt ses efforts restent vains. Il arrive qu'on lui dise telle est la Vérité, alors que c'est faux, et tel est le Bon Droit, alors qu'il est revêtu de l'habit du Faux.

Mais pourquoi donc allez rechercher la Vérité en tâtonnant et en la cherchant si loin, alors qu'elle est tout près, à portée de la main, clairement indiquée dans notre Noble Coran: «Le Faux ne l'atteint d'aucune part, ni par devant ni par derrière (il est immunisé contre l'erreur), c'est la révélation émanant d'un Sage, Digne de louange»(44), «La Vérité émane de votre Seigneur: quiconque le veut, qu'il croie, et quiconque le veut, qu'il mécroie».(45)

Pourquoi donc perdre notre temps à prospecter les vérités légales, doctrinales, conceptuelles etc ... dans un autre livre que le Coran, alors que celui-ci est l'origine, le fondement et le critère de toutes les vérités? Il est la Base, le Point de départ, la Source et la Référence de notre pensée et de notre vie: «O vous qui croyez Répondez à Allah et au Messager lorsqu'il vous appelle à ce qui vous donne la vraie vie».(46) Car, c'est le Coran qui nous indique la conception d'Allah, de l'existence, de la vie, de la société et de la Charia (la Loi islamique) .

Ainsi, toute vérité doit être confrontée au Coran pour voir si elle est vraiment la vérité : toute vérité qui ne concorde pas avec ses vérités n'est qu'illusion.


6- Saluer le Coran: Mais comment peut-on saluer le Coran?


Le saluer, c'est acquitter notre devoir envers lui et ce en agissant comme suit:

a)- Le vénérer, l'exalter, lui réserver la position la plus sublime - dont il est digne - dans notre âme, notre esprit, notre coeur et nos sentiments.

b)- En faire l'arbitre dans tous les domaines de notre vie: culturel, intellectuel, légal et pratique, et ce en partant de lui, en y puisant et en nous y référant.

c)- Vivre avec lui et l'accompagner comme nous le ferions avec un ami cher et fidèle. Et de même qu'une bonne compagnie requiert l'observance des règles de la politesse, de même la compagnie du Coran requiert qu'on ait une connaissance suffisante de tous ses aspects: connaissance par coeur, recherche de ses significations, méditations de ses contenus, ses mots, ses leçons etc., et des règles de sa bonne récitation. En outre, lorsque nous lisons le Coran nous devons être en état de pureté rituelle (tahârah), accomplir le wudhû' (ablution partielle) avant de commencer la lecture, le lire avec recueillement et une voix attristée, commencer la lecture par l'invocation de la protection d'Allah contre Satan, et enfin nous conformer dans notre vie à ses ordres et à ses interdictions.

Si nous saluons le Coran de cette manière, il nous répondra par une meilleure salutation en enrichissant notre esprit, en fortifiant notre âme, en purifiant notre coeur, en ennoblissant notre morale et en perfectionnant notre conduite


7- Lis le Coran comme un livre de guidance:


Le désir des gens d'obtenir la récompense spirituelle (thawâb) de la lecture d'un verset du Coran, d'un de ses chapitres, de l'une de ses parties ou même de sa totalité les distrait d'une récompense spirituelle plus immense, décernée à la méditation du Coran en tant que guide propre à sortir les gens des ténèbres vers la lumière.

En effet, un seul verset que nous méditons et assimilons bien de telle sorte qu'il se transforme en une énergie intellectuelle, sentimentale et comportementale dans notre vie, est meilleure que dix lectures de la totalité du Coran, lorsque ces lectures n'interpellent pas notre for intérieur, ni ne nourrissent notre esprit, ni ne meuvent nos énergies. Certes, tous les versets coraniques sont bienfaits et bénédictions, mais une lecture dans laquelle notre souci est de compter le nombre de pages lues et de les tourner rapidement, ressemblerait à la vue de paysages naturels, faite par quelqu'un à travers les vitres d'une voiture qui roule à vive allure: les paysages ainsi vus ou plutôt à peine aperçus disparaissent rapidement de sa conscience, ne lui permettant pas de s'en réjouir, ou même paraîtraient monotones ou uniformes, car il n'a pas eu le temps de les voir distinctement ou de les regarder suffisamment.

Telle est la différence entre quelqu'un qui lit le Coran et se sent bien guidé par lui, et un autre qui le lit sans y trouver guidance. Nous devrions donc regarder ou considérer les versets coraniques comme des êtres vivants, et le Coran dans son ensemble comme un livre de vie, pour pouvoir être guidés par lui autrement, si nous le voyons comme un livre figé ou un manuel scolaire redondant et sec, dont il faut achever la lecture à la fin de l'année scolaire, il sera vite oublié comme sont oubliés les milliers de livres scolaires.


8- Que notre éthique soit le Coran:


Comment pourrais-je me procurer un livre d'éthique complet qui m'apprendrait tout ce qui se rapporte à l'éthique? Y a-t-il un livre qui fait l'homme parfait?


La réponse est oui, c'est le Coran.


Nous avons déjà vu comment une épouse du Prophète (P) a décrit sa morale comme étant la morale du Coran. La morale du Prophète (P) qui a été «missionné» en vue de parfaire la noble morale est donc la culture, le produit et l'éducation du Coran. Il n'y a pas un caractère auquel a appelé le Coran sans que le Prophète (P) s'en trouve le modèle vivant. De même il n'y a pas un caractère détestable que le Coran a honni sans que le Prophète (P) s'en trouve totalement éloigné. Le Prophète (P) est donc l'élève par excellence du Coran. Tout jeune Musulman ou plutôt, tout Musulman devrait suivre son modèle ou tout du moins essayer de lui emboîter le pas sur cette voie.

Car de même que le Coran a forgé une personnalité de ce haut niveau de morale, de même il peut former des personnalités d'un niveau sublime de moralité. Il est rare de trouver un Musulman doté de noble caractère sans que (ce noble caractère) ne participe du Coran (sans qu'il ne tienne ce noble caractère du Coran). Puise-y donc ta part de morale.

Nous pourrions comparer le don du Coran à la pluie: lorsque la pluie tombe, des vallées en recueillent avec joie l'eau et se transforment en de vastes verdures et prés, alors que des terres salines et arides, imperméable à l'eau n'en tirent aucun profit. Auquel des deux terrains aimerais-tu ressembler? Abandonnes-tu le printemps pour choisir le désert?


9- Comprends le Coran complètement:


Si tu cherches à te faire une idée claire et exhaustive de l'Homme, de l'Univers et de leur Créateur, tu n'auras qu'à contempler le Coran d'un regard complet et global, car la compréhension fragmentaire ou partielle du Coran éclate et morcelle ses concepts, ses enseignements et ses statuts légaux (décrets).

C'est pourquoi, on est invité à étudier le Coran par unité thématique ou le tissu uni et complet pour avoir une idée juste, complète du sujet examiné. Ainsi tu rencontres souvent des études portant des titres tels: La Morale dans le Coran, La Femme dans le Coran, Les Lois de l'Histoire dans le Coran, La Méthode de diffusion de l'Appel islamique dans le Coran, Le Dialogue dans le Coran etc ...

Pour bien diriger leur cheminement et mouvement dans la vie, les jeunes devraient interroger le Coran concernant les questions de la jeunesse soit dans certaines de ses Sourates, telles que la «Sourate Yûsuf» (chap. 13), la «Sourate al-Nûr» (chap. 24), la «Sourate Luqmân» (chap. 31), la «Sourate al-Hujurât» (chap. 49), lesquelles sourates traitent des concepts éthiques, comportementaux, éducatifs dont a besoin chaque jeune, homme ou femme, soit dans ses récits et histoires qui mettent en scène des jeunes, tels que l'histoire d'Ismâ'îl avec son père Ibrâhîm, celle d'Ibrâhîm avec son père, celle de Noé avec son fils, celle des jeunes de la Caverne etc ..., soit encore à travers les versets coraniques qui parlent de l'amitié, tels que: «Les amis, ce jour-là, seront ennemis les uns des autres excepté les pieux»(47), ou «Malheur à moi Hélas Si seulement je n'avais pas pris "un tel" pour ami ... Il m'a, en effet, égaré loin du Rappel (le Coran), après qu'il m'eut été parvenu ...»(48) soit à travers la conduite des Prophètes pendant leur jeunesse, ou à travers les exemples et les paraboles qu'Allah propose à tout jeune homme et à toute jeune fille.

Telle est donc l'interprétation thématique du Coran, interprétation qui te permet de former une idée globale et exhaustive du sujet que tu recherches et que tu étudies.


10- La méditation des Signes sur lesquels le Coran attire l'attention:


L'une des façons pratiques de traiter avec le Coran consiste à méditer chaque Parole d'Allah comportant la mention âyah (Signe), âyât (Signes) ou «Ne vois-tu pas». Car dans beaucoup de ses versets, le Coran attire l'attention sur la nécessité de méditer deux sortes de âyât(49): les âyât (versets) du Coran en tant que Livre grandiose, d'une part, et les âyât (Signes) de l'Univers en tant qu'une Création grandiose.

Ainsi, la méditation de l'expression coranique: «On a là un signe (ou des signes) pour ...» constitue une réponse positive à l'invitation à la réflexion sur tout ce qui implante les germes de la Foi, les nourrit, les enracine et les fortifie.

Cette expression est souvent suivie de la mention «les croyants» («on a là un signe pour les croyants»), «pour un peuple qui réfléchit», «pour un peuple qui se rappelle», «pour un peuple qui entend», «pour un peuple qui raisonne», «pour les mondes», «pour tout homme plein d'endurance et de reconnaissance». Les âyah ou âyât mentionnées ainsi aident donc à développer ou à cultiver la Foi, la réflexion, le rappel, la compréhension et la reconnaissance.

Citons à titre d'illustration les Signes d'Allah que souligne le Coran: «Et parmi Ses Signes votre sommeil, la nuit et le jour»(50), «Et parmi Ses Signes Il vous montre l'éclair avec crainte (de la foudre) et l'espoir (de la pluie)»(51), «Parmi Ses Signes, Il envoie les vents comme annonciateurs»(52), «Et parmi Ses Signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté»(53), «Et parmi Ses Signes, sont les vaisseaux à travers la mer, semblables à des montagnes».(54)


Note

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42. 42 Muhammad Iqbâl, Philosophe et poète indien né à Sialkot (1875-1938). De religion musulmane, il écrivit en ourdou, persan et anglais de très nombreux poèmes et des oeuvres politiques et philosophiques qui sont à l'origine de l'idée du Pakistan. Parmi ses oeuvres, les plus importantes sont d'ordre religieux et philosophique: Les Secrets du non-moi, Le Glaive de Moïse, Message de l'Orient, Livre de l'éternité. (Le Petit Robert des Noms Propres, 1997).
43. 43 Quelqu'un qui récite à haute voix mélodieuse le Coran à l'attention des auditeurs.
44. 44 Sourate Fuççilat, 41/ 42
45. 45 Sourate al-Kahf, 18/ 29
6. 46 Sourate al-Anfâl, 8/ 24
47. 47 Sourate al-Zukhruf, 43/ 67
48. 48 Sourate al-Furqân, 25/ 27-28
49. 49 A^yah (pl.de âyât) signifie à la fois verset et signe. Lorsqu'il s'agit de désigner les petits paragraphes ou suites des phrases découpés qui composent une sourate (chapitre coranique) ou qui la divisent, âyah est traduit par verset, et lorsque le Coran parle des âyah ou âyât de l'Univers, on traduit ce mot par «Signe».
50. 50 Sourate al-Rûm, 30/23
51. 51 Sourate al-Rûm, 30/ 24
52. 52 Sourate al-Rûm, 30/ 46
53. 53 Sourate al-Rûm, 30/ 21
54. 54 Sourate al-Chûrâ, 42/32

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